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 (even) holy ground

Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
le bonheur illusoire
  
(even) holy ground FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
(even) holy ground 9ce8e01d2efeb9f84da406f201bc29d9c925cbaa
POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
(even) holy ground C0debd23c7170bdcb67e7b7a37f145c127290602
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
https://www.30yearsstillyoung.com/t56062-throwing-my-life-to-the-wolves-or-the-ocean-rocks-alma

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Message(#)(even) holy ground EmptyJeu 31 Oct 2019 - 8:57

holy gound
EXORDIUM.
Même cachée partiellement derrière ses lunettes de soleil classieuses, on pouvait lire sur son visage à quel point Evelyn n'avait pas envie d'être ici. Assise à l'extérieur du complexe sportif de St-Anthony, la ferveur était pourtant incontestable. Présente partout autour d'elle, elle emportait petits et grands dans un ballet d'aller-retour pour assurer les entrées d'un planning bien chargé en ce jour de tournoi de rugby. Un tournoi de rugby qui, chaque année à cette période précisément, avait pour but de rendre un vibrant hommage à son père. C'était franchement morbide de l'avis de la troisième fille du clan Pearson, un peu comme si on venait piétiner la tombe de quelqu'un qui n'avait rien demandé à personne, aspirant seulement à trouver un peu de paix dans la dimension parallèle qu'il avait rejointe pour veiller sur ceux qu'il avait été forcé de laisser derrière lui. Le temps de sortir son téléphone portable de la poche de sa robe légère, et elle envoya un ribambelle d'emojis les plus alarmants les uns que les autres à Lara – assez maligne pour avoir refusé tout net de se joindre à cette mascarade – puis à Chad, avant de s'enfoncer de nouveau dans un silence circonspect. Non, ça n'avait jamais été un secret pour personne que la célébration en grandes pompes de la date anniversaire de la disparition de Kai n'était pas un concept qui la ravissait, qu'elle comprenait encore moins. Elle, elle n'avait jamais ressenti le besoin de faire une fête de ce jour. Seulement, Celie ne voyait pas les choses de la même façon, et depuis vingt-neuf ans maintenant, organiser un tournoi de rugby en l'honneur de son défunt mari était une tache qu'elle ne déléguait jamais, dotée d'un sens inné du grandiloquent. Et puis ça faisait les affaires de La Fondation, répandant son message grâce à des animations mises en place par Enola et supervisées par les talents d'oratrice d'Ethel tandis qu'Ester se chargeait d'user de grandes tirades techniques et médicales pour rappeler aux parents les risques encourus par leurs rejetons pratiquants un sport aussi intense que celui-ci. Une chose était certaine ; Evie de son côté ne se sentait pas à sa place ici.

"T'as pas envie d'être ici, hein ?" entendit-elle murmurer juste derrière elle. Tout doucement, un sourire graduel vint fendre l'expression de son visage qu'elle tachait de garder neutre malgré les dizaines de protestations qu'elle était bien tentée de vociférer devant l'afflux de participants qui eux, ne voyaient aucun inconvénient à célébrer la tragédie qui avait radicalement changé sa vie "Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, Rubén." laissa-t-elle échapper dans un soupir théâtral, se tournant enfin pour faire face au jeune homme qui s'était assis derrière elle. Elle fit glisser ses lunettes sur le bout de son nez piqueté de subtiles taches de rousseur, puis elle posa son regard rieur sur le visage buriné de Rubén après l'avoir toisé lentement, mais sûrement – un jeu entre eux qui perdurait depuis bien longtemps, et dans lequel chacun trouvait satisfaction, surtout dans les périodes difficiles. C'était toujours réconfortant de savoir que Rubén traînait dans les parages ; il était drôle et bienveillant, il l'avait toujours été "Je suis surprise que tu ne sois pas encore en tenue. Moi qui pensais que tu ne raterais pas une occasion de montrer à la populace à quel point tu es toujours aussi bon dans ton domaine de prédilection... je parle de rugby, évidemment." Au moins, il était là pour alléger un peu le poids qui pesait sur sa poitrine, tout comme ses petits neveux et nièces qui profitaient de l'accalmie dans leurs jeux pour venir vérifier si elle n'avait besoin de rien, si tout allait bien. Un rire rauque s'échappa des lèvres de Rubén "L'amertume fait des miracles sur ton humour, gamine. Mais ça te rend vilaine… attends, ce serait pas des rides que je vois se former au coin de tes yeux ?" Il fronça le nez en se penchant en avant pour venir délicatement pincer les joues de celle qu'il avait vu grandir. Il finit par éclater de rire à l'unisson avec elle. Une fois qu'il retrouva son sérieux, il croisa les bras sur ses genoux robustes. Haussant les épaules, il vint lui remonter doucement ses lunettes de soleil sur le haut de son nez – sans doute par habitude un peu protectrice, c'était plus fort que lui malgré les secrets qu'il cachait "De toute façon, quelque chose me dit que tu seras déjà loin une fois que le tour des séniors sera venu d'entrer sur le terrain. A moins que… c'est pas ton mec, là-bas ?" Une fraction de secondes, Evelyn resta interdite. Puis replaçant une mèche de cheveux sur son épaule, elle finit par tourner la tête en direction de l'endroit que le jeune homme désignait du menton pour avoir une meilleure idée de celui à qui il faisait illusion.
Owen s'engageait au bas des gradins du complexe sportif de St-Anthony. Ce n'était pas étonnant, en vérité. D'ailleurs, si elle avait accepté de participer à cette journée, ce n'était pas par bonté d'âme à l'égard de sa mère qui l'avait littéralement harcelée pour qu'elle y passe une tête – tu ne seras même pas obligée d'apparaitre sur les photos, Frankie, lui avait-elle laisser miroiter, jusqu'à ce qu'elle entre dans l'enceinte de St-Anthony, et qu'une rafale de clic-clic viennent l'aveugler sans lui demander son avis, d'où les lunettes de soleil qu'elle n'avait plus quitté depuis. Enfin. L'éventualité que le prêtre fasse partie de l'assemblée l'avait motivée, c'était souvent le cas depuis quelques semaines déjà. Son assiduité à la messe, son entrain à donner un petit coup de main lorsque Heïana semblait surmenée, c'était venu peu à peu s'ajouter à son emploi du temps, lui permettant de faire d'une pierre deux coups. Owen n'était pas dupe, elle en était consciente, mais ça lui plaisait de partager ce petit secret avec lui ; elle se fichait pas mal de Jésus à vrai dire, il l'avait suffisamment trahi pour qu'elle lui porte un quelconque intérêt, et Owen le savait.
Elle suivit son trajet du regard, alternant la position de ses chevilles sous le jupon de sa longue robe, déjà prête à prendre la tangente, énergisée par cette apparition soudaine – à défaut d'être divine "Tu diras à Ettie que si elle s'obstine à parler de lui de cette façon, le Bon Dieu va venir lui mordre les fesses pendant son sommeil." Le jeune homme haussa de nouveau les épaules en prenant une mine de parfait innocent, alors que dans ses grands yeux sombres, un tas de sous-entendus défilèrent dans la seconde "C'est pas ce qui l'arrêtera, 'Vie. Tu la connais." De mieux en mieux en effet. Aussi, elle se leva gracieusement pour fausser compagnie à Rubén qui, après un échange d'accolade chaleureuse et un baiser mouillé sur la tempe, la suivit de près pour vaquer à ses propres occupations. Il s'échappa par le haut des gradins et Evelyn, elle, en descendit rapidement les quelques marches pour venir nonchalamment s'appuyer contre la barrière qui délimitait les premières rangées des gradins et à laquelle Owen était adossé. Par manie, elle estompa le rouge à lèvres clair dont sa bouche était peinte, prenant le temps de soigneusement rouler ses lèvres l'une sur l'autre, et se pencha doucement pour que sa voix atteigne directement l'oreille du jeune homme "J'ai l'impression de faire un retour en arrière." fit-elle en attendant qu'il tourne enfin la tête dans sa direction. Elle lui souriait déjà quand leur regard se croisèrent. Sous le verre opaque de ses lunettes, ses yeux s'illuminèrent, et pendant qu'elle désignait le terrain d'un subtil coup de menton, elle ajouta sur le ton usuel de la conversation "C'est ici qu'on s'est recroisés pour la première fois, il y a un peu plus de deux ans, non ?" C'était rhétorique comme question. Dans le fond, elle avait un souvenir très clairvoyant de ce jour où ils étaient retombés l'un sur l'autre. Mais il fallait sauver les apparences, donner le moins de grains à moudre possibles à ceux qui laisseraient traîner leurs oreilles dans leur direction, et qui ignoraient que, depuis ce jour, tout un tas de choses s'étaient passées entre eux, et que si elle se félicitait autant d'avoir chaussé ses lunettes de soleil, c'était pour que personne autour ne s'aperçoive de la façon dont elle le regardait.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)(even) holy ground EmptyJeu 14 Nov 2019 - 12:49

Le voilà le tournois annuel organisé par la famille Pearson. Grande journée à la fois familiale et festive mais aussi une journée d’hommage au père d’Evie décédé. Owen savait qu’elle n’était pas friande de ce type de journée et s’il se souvient l’y avoir croisé il y a deux ans, il se n’attendait pas à l’y voir cette année. Ils n’en avaient en réalité pas parlé ces derniers temps. Owen était présent et devait fouler le terrain pour trois matchs de 15 minutes ce jour, c’est d’ailleurs une succession de petits matchs qui allaient se passer sur la pelouse, alternant équipes d’enfants, d’adultes ou intergénérationnelle. C’était bien le but de cette journée, que parents, enfants, hommes et femmes puissent jouer sur les mêmes bases, les mêmes matchs, s’affronter dans la bonne humeur et dans la convivialité. Owen entendait parler de ce tournois depuis un mois maintenant, les gosses du club de rugby ne faisaient qu’en parler et puisqu’il avait assisté Hassan lors d’un entrainement la semaine passée, il s’était promis de passer aujourd’hui et de l’aider à encadrer les garnements dont les parents se délecterait d’une boisson au bar.
Tenu sportive sur le dos, le prêtre sorti du vestiaire après s’être assuré d’avoir bien serré ses chaussures. Foulant aussitôt la pelouse du stade de St Anthony’s School. Une ribambelle de mômes vient alors lui couper la route en passant devant lui en courant, à la file indienne, visiblement excités en attendant de jouer sur le terrain à leur tour. Il a manqué d’en bousculer un au passage, faisant un bon en arrière pour éviter la catastrophe. « Désolé Bax, Barry a décidé que le dernier arrivé devait payer sa tourner de crêpe. » lui lance le père du fameux Barry, mine achevée sur son visage. « Et j’espère qu’il va gagner la course. » qu’il lance en plaisantant, visiblement pas motivé à payer quatre crêpes à cette bande de gosses. « Ca m’a l’air pas trop mal partie ! » que le prêtre lance en jetant un œil vers les gamins qui s’éloignent à vive allure. Barry semble être en bonne posture. « C’est foutu pour toi Andres. » qu’il sort amusé de voir la tête d’Andres, ne pouvant que constaté que son fils ait atteint la ligne d’arrivée en dernier. « Bon, à plus, je crois que le prochain match est pour moi. » qu’il lance en regardant cette fois ci le grand panneau d’affichage où chaque match était inscrit ainsi que les scores une fois terminés.
Installé en bas des gradins, d’ici cinq minutes, son équipe serait appelée sur le terrain et il se tenait prêt à y entrer. Il redoutait un petit claquage ou des crampes, n’ayant pas suffisamment suivi l’entrainement qui précédait mais il n’allait pas jouer la coupe nationale alors il ne forcerait pas trop. Il prendrait le temps de chauffer ses muscles une fois sur le terrain.
« J'ai l'impression de faire un retour en arrière. » Surpris qu’une voix lui vienne si près de lui, il sursauta, ne s’attendant pas à ce qu’Evie soit derrière lui à ce moment-là. Il se retourna légèrement et ne pu s’empêcher de sourire. « C'est ici qu'on s'est recroisés pour la première fois, il y a un peu plus de deux ans, non ? » Le prêtre posa ses mains sur la barrière qui les séparait et hocha la tête pour confirmer ses propos. « Exactement, c’était dans le couloir, en sortant des vestiaires… » il pourrait rejouer la scène tellement revoir Evelyn avait été une surprise agréable. « Je joue dans cinq minutes, les matchs durent quinze minutes, j’espère que ma fervente supportrice m’attendra à la sortie pour une dédicace. » ‘Fervente supportrice’ était un peu fort quand on sait à quel point Evie porte cet évènement dans son cœur et comme regarder un match de rugby lui était difficile. « Je pensais pas te voir ici aujourd’hui. Rattrapée par tes obligations familiales ? »
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Message(#)(even) holy ground EmptySam 16 Nov 2019 - 21:56

holy gound
(ft. @Owen Baxton)
EXORDIUM.
Elle en aurait des conférences à donner sur les traumatismes d'enfance, Evelyn. Au lieu de quoi, elle avait souvent préféré taire les répercussions du décès de son père sur son évolution immédiate quand, à l'âge de six ans à peine, elle l'avait vu s'effondrer en direct à la télévision. Non, elle n'aimait pas l'entrain des grands sportifs et les valeurs qu'ils défendaient. Elle l'avait toujours assumé avec une véhémence un peu surjouée ; quelque part, c'était son combat à elle de prétendre avoir horreur de ce culte malsain autour du sport et de ses bienfaits. Elle n'aimait pas être obligée d'applaudir gaiement face à la défaite d'une équipe adverse, et l'idée même de retenir son souffle face à la souffrance endurée par hommes et femmes pour qui la promesse d'une médaille était un gage de dépassement de soi, ça l'avait toujours rendue perplexe. Elle détestait ça, sincèrement ; cette ambiance de franche camaraderie alors qu'elle, repliée sur elle-même, dissimulée sous ses jolies lunettes de soleil, elle avait l'impression de revivre inlassablement ces longues journées de calvaire, à l'époque où elle était encore contrainte et forcée de sourire face aux regards emplis de peine qui se perdaient dans sa direction – pauvre petite, orpheline à un si jeune âge, heureusement qu'elle a toujours sa mère pour l'épauler. Tu parles.
Elle aurait pu refuser de venir aujourd'hui, ce n'était pas faux. Après tout, elle refusait souvent de se plier à l'agenda très serrée de sa famille. Mais la présence d'Owen l'avait convaincue qu'elle ne passerait peut-être pas un aussi mauvais moment que ça. Se trompait-elle ou pas, elle avait courageusement décidé que le risque en valait la peine, et advienne que pourra. Elle se remettrait du choc plus tard, si jamais elle tombait de trop haut et que cette plongée désagréable dans son passé rouvrait trop béatement les blessures qu'elle avait soigneusement colmaté depuis des années, déterminée à ne jamais rien montrer.

Alors elle grogna un peu face aux termes employés par Owen. Fervente supportrice avait-il dit, elle grimaça avec la mauvaise volonté d'une enfant face à la découverte imminente d'un nouveau légume vert "Je suis persuadée que d'autres jouent mieux le rôle de fervente supportrice que moi. Mais si tu y tiens, je peux même crier ton nom en haut des gradins." plaisanta-t-elle pour faire bonne mesure, pas convaincue cependant que ce rôle lui irait bien au teint. Elle n'en donnait pas l'air, élégamment vêtue et soucieuse de ne pas faire de vagues, mais cette journée était vraiment difficile pour elle. Les prochaine également, car ils la rapprocheraient du jour fatidique : la vraie date de la disparition de son père. Peut-être irait-elle se recueillir sur sa tombe, elle ne l'avait pas fait depuis son retour en ville… seulement, elle savait ce qui l'attendait si elle s'y risquait ; des photographes postés près du mausolée qui lui était dédié, des admirateurs avec la larme à l'œil qui tiendraient à la prendre dans leurs bras… trop peu pour elle, alors elle verrait ça le moment venu ; elle ne se forcerait pas, c'était tout ce qu'elle savait à ce moment-là.
Elle s'appuya sur la rambarde en bas des gradins, l'attention entièrement tournée vers Owen. Elle cligna des yeux sous ses lunettes, laissant baller sa tête sur le côté lorsque le jeune homme mentionna ses obligations familiales "Tout juste. Dis-toi que j'ai autant envie d'être ici que d'assister à un de tes sermons." Elle exagérait juste parce qu'il saurait alors combien ça lui coûtait d'être ici ; elle avait assisté à ses sermons plus d'une fois ces derniers temps cela dit. Elle commençait sans doute à s'y faire… ou pas, comme en témoignait le long regard qu'elle lui adressa au-travers de ses lunettes opaques. Joignant ses lèvres, les roulant de nouveau l'une sur l'autre, elle fit mine de réfléchir un peu avant de poursuivre, choisissant de maintenir un ton léger pour dissiper toute cette tension qui régnait entre eux chaque fois qu'ils étaient dans le même périmètre – elle ne pouvait pas être la seule à la sentir, ce n'était pas possible "Sur une échelle de 1 à 10, j'estime ma souffrance à 9.5. Mais j'avoue que de te voir en short la fait baisser à 7. Au moins." chuchota-t-elle en se penchant très légèrement dans l'espace qui les séparait Elle avait arrêté de contenir ses boutades, elles faisaient partie intégrantes de ce nouveau lien qui l'unissait à Owen. Qu'importait bien ce que c'était dans le fond, elle avait compris que les derniers baisers qu'ils avaient échangés étaient sans doute les derniers et qu'il fallait qu'ils trouvent un équilibre. Rien n'était parfait, pas encore. Ils étaient toujours dans une période d'ajustement un peu étrange qui s'étirerait probablement quelques temps, mais tant qu'ils savaient comment gérer les choses sans souffrir de trop à propos de tout ça – malgré les silences, les longs regards et les quelques frôlements maladroits et faussement innocent –, ça se passerait bien, elle avait étonnamment bon espoir.
Elle laissa filer un sourire rapide tandis qu'elle enchaînait avec intérêt, ne pouvant dissimuler la pointe d'inquiétude qui envoila très subtilement le son de sa voix lorsqu'elle lui demanda, presque nonchalamment "Tu t'es échauffé comme il faut ?" C'était là qu'il fallait déceler le vrai traumatisme chez la jeune femme. Cette appréhension étrange qui s'insinuait en elle lorsqu'elle assistait à ce genre de rencontres sportives, et qui aurait pu la pousser à amorcer un geste tendre à l'encontre du prêtre ; lui repousser la mèche de cheveux qu'il avait devant les yeux à ce moment-là, lisser le pli disgracieux de son t-shirt mal remonté sur son abdomen, un baiser au coin de la bouche, qui sait ? Pourtant, elle se retint, préférant faire doucement clapoter le bout de ses doigts sur sa propre mâchoire qui reposait dans la paume de sa main, arborant sous ses lunettes l'air trop innocent de ceux qui ont l'esprit qui vagabonde un peu trop loin.


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Message(#)(even) holy ground EmptyVen 22 Nov 2019 - 18:39

Même si Owen savait qu’Evie avait grandit avec cette idée que le sport avait tué son père et qu’elle repoussait cette pratique avec ferveur, le prêtre s’amusait bien de la savoir dans les gradins pendant qu’il serait entrain de jouer un match amical sur le terrain. Il y avait tout de même moins de chance qu’un accident arrive ce jour comparé à un jour de match normal, d’une durée de 80 minutes où les performances physiques étaient bien plus élevées et les coups reçus bien plus percutants et violents. Le but n’étant pas aujourd’hui que des femmes et des enfants repartent avec une arcade sourcilière cassée ou une oreille en moins. D’ailleurs, Owen avait bien cru qu’il s’était fait arracher l’oreille lors de son dernier match, tellement celui qui y avait glissé ses dents s’y était donné à cœur joie. Le prêtre songeait de plus en plus à arrêter cette pratique au profit des entrainements pour les jeunes et quelques matchs avec les vétérans. Fatigué des entrainements hebdomadaires et des matchs réguliers, son corps lui criait souvent qu’il était temps d’arrêtait et il était bien forcé de constater que son âge, approchant la quarantaine, n’étais plus celui d’un jeune homme prêt à courir sans fin sur le terrain sans jamais se plaindre de douleurs. Il aurait aimé pouvoir forcer encore quelques années, allant jusqu’à quarante cinq ans au moins, mais il devait sans doute passer à autre chose et admettre que ce n’était plus pour lui. Chaque coup pris pendant un match était une douleur qui persistait un peu plus chaque jour.
« Je suis persuadée que d'autres jouent mieux le rôle de fervente supportrice que moi. Mais si tu y tiens, je peux même crier ton nom en haut des gradins. » le prêtre s’en amusait mais savait bien qu’une telle démonstration de la part d’Evie pourrait titiller la curiosité de bien des personnes présentes sur ce terrain, dont quelques grands-mères qui fréquentaient son église. « J’pourrais t’entendre crier mon nom tant que tu veux… » et le prêtre ne termina pas sa phrase, qu’il jugea bien trop provocatrice, qui pourrait sans doute repousser encore les limites qu’il y avait entre eux. Et rien que cette idée lui procurait déjà quelques frissons qu’il préférera mettre sur le coup du petit coup de froid que sans doute lui seul avait sentie.
Le prêtre s’étonna alors de la présence de la jeune femme à cet événement, appuyant sur ses obligations familiales qui l’avaient sous doute poussée à se rendre ici. « Tout juste. Dis-toi que j'ai autant envie d'être ici que d'assister à un de tes sermons. » le prêtre leva les yeux au ciel, et pourtant dieux sait qu’elle venait souvent ces derniers temps. « Ca doit être si dur de se forcer à venir à la messe si régulièrement, un vrai calvaire pour toi. » qu’il plaisante. « J’me demande quelles sont bien tes motivations. » fit-il innocemment, toujours provocateur, comme si c’était de plus en plus difficile pour lui de se retenir, de nier l’évidence. « Sur une échelle de 1 à 10, j'estime ma souffrance à 9.5. Mais j'avoue que de te voir en short la fait baisser à 7. Au moins. » retiens toi Owen, retiens toi. Parce que l’invitation à en voir plus dans le vestiaire pour descendre encore plus sur cette échelle lui brûlait les lèvres. Mais, il se contentera de sourire en regardant le short en question. « C’est pas le plus beau pourtant. » comme si c’était seulement l’esthétique de ce short qui comptait. Il savait bien que non, mais préférait ne pas trop en faire surtout en présence d’un si grand nombre de témoins autour d’eux.
A l’appel du sifflet, annonçant le début du match auquel le prêtre devait participer, il se tourna pour faire face au terrain et tourna le dos à Evie, sans pour autant l’oublier et filer sans rien dire. « Tu t'es échauffé comme il faut ? » le prêtre haussa les épaules. « J’ai pas eu l’temps, mais j’vais y aller doucement. » et il en profita alors pour étirer ses jambes en ramenant ses chevilles derrière ses fesses, une à une, tirant sur ses tibias, tout en échauffant sa nuque en faisant des arcs de cercles avec sa tête. « On se voit après ? T’auras droit à une crêpe si tu restes dans le coin. » qu’il sourit, amusé, comme si elle était comme ses gamins qu’il avait vu faire la course juste avant. « Ca dure quinze minutes. » autrement dit, ce sera pas si long que ça. Et le prêtre fit un bon en avant pour aller se joindre à son équipe et débuter ce match. Quinze minutes où il ne cessera de jeter un œil vers ce gradin pour s’assurer qu’Evie était toujours présente, jusqu'à, trente secondes avant le coup de sifflet finale, plus personne n'était dans les gradins, Evie semblait avoir disparu.
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Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
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ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#)(even) holy ground EmptyLun 2 Déc 2019 - 11:24

holy gound
(ft. @Owen Baxton)
EXORDIUM.
C'était si simple de penser que comme ils avaient déjà franchi une limite, rien de pire ne pourrait vraiment arriver désormais. Mais la vérité c'était qu'il y avait tellement d'autres barrière qui attendaient patiemment d'être sautées que la moindre allusion un peu grivoise qui leur échappait était un signal d'alerte à ne pas négliger. Sauf que c'était mal connaître Evie que d'espérer d'elle une retraite sage pour préserver l'équilibre précaire qu'ils tentaient de trouver tous les deux, s'étant lancés dans une étroite collaboration où les risques étaient constants. Elle aimait beaucoup trop braver les interdits ; ça lui donnait davantage le sentiment de contrôler son monde, ça faisait du bien à cette partie d'elle qui avait un besoin organique, presque féroce, de dominer le cours de son existence. Alors quand Owen rebondit sur ses paroles avec l'habilité d'un vieux briscard, elle pencha nonchalamment la tête sur le côté. La langue balayant sa rangée de dent du haut avec une lenteur étudiée, c'est du bout de l'index qu'elle baissa graduellement ses lunettes pour que ses yeux rencontrent enfin les siens et s'y plongent une poignée de secondes à peine. Ce fût assez pour réveiller la jeune femme peu farouche qu'elle avait été durant toute son adolescence – celle que le prêtre qui se trouvait face à elle avait réussi à corrompre avec autre chose que ses prières.
Ne le lâchant pas des yeux, elle arqua un sourcil en accent circonflexe "Tu n'as pas idée d'à quel point c'est dur, Owen." La mine très sérieuse, elle opina résolument du chef pour appuyer ses dires. Remontant ses cheveux de devant avec ses lunettes qu'elle enfila comme un serre-tête pour qu'il puisse jouir de l'occasion de lire tous les sous-entendus qui illuminèrent son regard brun, elle reprit sur le même ton. Un peu lascif, mais pas aguicheur ; elle avait ses méthodes, et elles étaient plus élégantes que minauder pour attiser quoi que ce soit… qui plus est, elle savait dans le fond qu'elle n'avait pas besoin de grand-chose pour réveiller ce petit quelque chose dans le regard du jeune homme "Mais tu sais, je me sens étrangement proche de Dieu en ce moment. C'est ce qu'on doit ressentir quand Il nous touche avec Sa grâce, ça nous pénètre de part en part… et ça donne envie de se donner entièrement à Lui." Oh, Seigneur… elle avait l'impression d'entendre ses enseignantes bonnes sœurs de l'époque de l'école catholique. Elle retint un tout petit rire en pinçant les lèvres, ne quittant pas l'expression de totale diligence qu'elle avait emprunté pour s'adresser au prêtre. Que penseraient-elles si elles apprenaient que leurs bons vieux préceptes avaient valeur de double-sens pour Evelyn Frances Pearson ? A vrai dire, elles ne seraient pas étonnées le moins du monde, on ne changeait jamais tout à fait complètement.
Un raclement de gorge se fit entendre sur leur gauche, mais n'étant pas vraiment sûre qu'il leur était adressé, Evelyn n'y fit pas plus que cas que ça, trop concentrée sur Owen pour s'affoler d'avoir gâché leur couverture d'enfants de chœurs. Et merci au contexte dans lequel ils évoluaient en cet instant précis, elle n'eut pas besoin de tellement de volonté pour que son attention soit brusquement détournée du frisson qui lui remonta le long de l'échine.

Prise par surprise par le coup de sifflet annonçant le début du match, et après s'être assurée que le jeune homme était en possession de tous ses moyens physiques, elle cligna des yeux pour rompre le charme qui leur était momentanément tombé dessus. Evie rechaussa ses lunettes, et replaçant ses cheveux convenablement autour de son visage soudain durcit par l'échéance du compteur de points qu'elle fixa d'un œil peu amène, elle confirma par un signe de tête en direction d'Owen qu'ils reprendraient leur conversation un peu plus tard. Puis elle se laissa tomber sur le banc derrière elle en sachant pertinemment qu'elle ne resterait pas longtemps là, à assister à un massacre programmé sous la bienveillance factice de principes à la limite du primitif. Presque rageusement, elle croisa les chevilles sous le large jupon de sa robe, persiflant mentalement contre les participants ; il fallait être complètement timbré pour courir après un ballon, et au bout de la dixième minute de calvaire, elle jugea que c'était trop pour elle.
Elle se retrouva alors dans la même conjoncture que deux ans plus tôt, quand elle avait subitement quitté les gradins, trop éprouvée par la sortie violente du terrain d'un petit garçon. Mais son excuse était bien meilleure qu'à l'époque. Ou pas vraiment dans le fond, elle en bricolerait une assez rapidement, utilisant sciemment son dégoût du sport pour expliquer qu'elle ne sentait pas apte à subir les grognements intempestifs des joueurs sur le terrain, et tous ces bruits atroces de chocs violents qui lui hérissait les poils. Elle vagabonda pourtant, s'attardant sur les vitrines de coupes et de médailles disposées aux angles stratégiques des allées de l'ensemble scolaire de St-Anthony, à quelques pas à peine des vestiaires. Elle attendrait Owen non loin de là, adossée au mur comme toutes ces groupies intéressées qui font le pied de grue en backstage dans l'espoir de mettre le grappin sur le leader du groupe, égratignant au passage leur dignité amoindrie par l'appât du gain. En attendant, elle rangea ses lunettes de soleil dans l'une des poches de sa robe, puis se pencha sur le dernier rang d'une vitrine dans laquelle quelques photos étaient encadrées. Au milieu de toutes, elle reconnut se neveux qui, même les plus petits, avaient le même charisme que son père à l'époque. Sans qu'elle ne puisse totalement l'anticiper, cette ressemblance lui mit soudain les larmes aux yeux. Comment pouvait-il être partout alors qu'il n'était plus là depuis si longtemps maintenant ?
Elle prit une grande inspiration en se redressant, chassant son émotion en battant des cils avec la détermination de ceux qui veulent vite retrouver leurs esprits, puis elle se détourna de la vitrine avec l'idée ferme de se changer les idées aussi rapidement que possible. Cette opportunité lui fût donnée lorsqu'elle entendit plusieurs dizaine de pas s'engager dans le couloir. Evelyn accéléra le pas pour rejoindre la porte du vestiaire occupé par l'équipe d'Owen, et s'appuya paresseusement sur le mur en attendant qu'il se montre – ce qu'il fit après quelques passages de ses coéquipiers. Elle lui dit avec un ton faussement coupable "Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, je manque un tout petit peu de pratique. Tu me pardonnes, padre ?" Elle regarda à droite puis à gauche, avant d'ajouter avec un léger haussement d'épaules qu'elle accentua en laissant sa tête s'incliner délicatement sur le côté, ses yeux cherchant ceux d'Owen dans la foulée "Je mérite quand même la récompense que tu m'as promise pour avoir applaudit plusieurs fois… qu'est-ce que c'était déjà, une crêpe ?"


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)(even) holy ground EmptyLun 16 Déc 2019 - 12:31

Owen sur le terrain encore assez marqué par les dernières paroles qu’Evie avait prononcer, le laissant aller fouler la pelouse. Il n’y avait absolument rien d’innocent dans ses paroles et il l’avait bien compris, Evelyn avait choisi avec justesse ses mots et qu’elle ne prétende pas le contraire. Il était à présent difficile pour le prêtre de resté concentré sur ce ballon ovale mais puisque son équipe comptait sur lui, il allait bien réussir à transformer un essai ou deux entre deux regards envoyés vers les gradins pour s’assurer qu’Evie était toujours présente. Jusqu’à ce qu’il la perde de vue et finalement, réussisse à mieux se mettre dans le jeu.
Sortie du terrain, le prêtre allait rejoindre les vestiaires où il pourrait enfin prendre sa douche et retrouver son téléphone pour tenter de savoir où la jeune demoiselle s’était éclipsée et s’il aurait la chance ou non de la revoir en fin de journée. Il ne serait pas étonné qu’elle soit finalement partie, ne supportant plus de rester dans le coin une minute de plus. Evie était peut être arrivée à son niveau de tolérance maximal et le prêtre regrettait de ne pas avoir pu la raccompagner ou lui dire simplement au revoir. Ils se reverraient sans doute à la prochaine messe dominicale puisque la Pearson, comme elle l’avait dit plus tôt, se sentait étrangement proche de Dieu en ce moment.
Maintenant que le prêtre avait joué ses matchs et qu’il n’allait pas être attendu sur le terrain, il glissa sous la douche et pouvait retrouver ses vêtements pour ensuite rejoindre le club house où il prendrait bien un verre en compagnie de quelques coéquipiers qui attendaient leur tour pour jouer en famille. Il fut alors surpris de voir la silhouette de la demoiselle, adossée contre le mur à deux pas de la sortie du vestiaire. Et ne s’attendant pas à la revoir de sitôt, le prêtre senti comme une décharge dans sa poitrine, procurée à la fois par la surprise et par le sentiment de satisfaction qu’il avait de la voir. « Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, je manque un tout petit peu de pratique. Tu me pardonnes, padre ? » par reflex, le prêtre jeta un regard par-dessus l’épaule d’Evie et aussi derrière lui, voulant s’assurer qu’il n’y avait aucun témoin prêt à lancer des rumeurs au sein du club sportif. « J’ai cru que t’étais vraiment parti. » petite moue sur son visage, exprimant son ressenti à l’idée de ne pas revoir la Pearson pour le reste de la journée. « T’es pardonnée pour la seule raison ne que t’es pas capable de partir sans venir me dire aurevoir. » Il glissa son sac sur son épaule et referma la porte du vestiaire derrière lui. « Je mérite quand même la récompense que tu m'as promise pour avoir applaudit plusieurs fois… qu'est-ce que c'était déjà, une crêpe ? » sourire amusé sur son visage, le prêtre hocha la tête. « Une crêpe et c’que tu voudras… » Il lui passa devant, prêt à rejoindre les festivités et s’arrêta finalement dans ce couloir et se retourna pour lui faire face. « comment t’as dis déjà ? » il passa une main derrière sa nuque, puis sous son menton, ne quittant pas la demoiselle du regard. « l’envie de se donner entièrement à lui ? » parce que le prêtre entendait encore la voix d’Evie lui dire ces quelques mots. Il posa alors sa main sur la poignée de la porte qui se trouvait juste à sa droite, sachant pertinemment qu’il s’agissait du bureau des vestiaires des arbitres pour les matchs officiels et qu’en ce jour, il n’était pas occupé. « J’crois que j’suis arrivé au bout… » au bout de la patience, au bout de tous les efforts qu’il avait réussi à faire jusqu’à présent, au bout de ses limites qu’il repoussait chaque jour un peu plus lorsqu’il voyait Evie passer le pas de l’église, lorsqu’il passait un peu plus de temps avec elle. Il poussa alors cette porte, mêlant ses doigts avec ceux d’Evie pour l’entrainer avec lui dans cette salle plongée dans le noir. Prenant soin de refermer la porte derrière eux, tournant le verrou pour que personne ne puisse y entrer, il se retrouvait à présent seul à seul avec la Pearson, dans cette pièce sombre où il savait qu’ils ne seraient dérangés. Le pouls du prêtre s’accéléra et toutes les pulsions qui prenaient le dessous sur lui empêchaient sa raison de se faire entendre. Après un cours instant sans avoir été capable de bouger, il s’approcha d’Evie et glissa ses lèvres sur les siennes, cette sensation qu’il n’avait pas oubliée depuis ce soir derrière le parc aquatique, sensation qu’il avait depuis, envie de ressentir à nouveau.
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Alma Barton
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holy gound
(ft. @Owen Baxton)
EXORDIUM.
Prétendre que tout ça n'était qu'un jeu n'avait plus de sens, ça n'en avait jamais eu. Evelyn n'était pas du genre à avoir la main chanceuse au grand loto des sentiments, beaucoup trop indépendante et butée pour affirmer que ça avait une quelconque importance pour elle d'être aimée par une ou plusieurs personnes. Elle savait cependant reconnaître qu'il était temps de cesser la mascarade et d'admettre les choses telles qu'elles étaient. Aussi, depuis son retour dans son pays natal, elle devait bien avouer que la place laissée vacante dans son petit cœur de pierre, et ce immédiatement après son départ plus de quinze ans plus tôt, était en bonne voie pour être de nouveau occupée ; et l'ironie du sort voulait que ce soit par celui qui l'avait déserté. Elle ne pouvait pas ignorer l'effet qu'Owen lui faisait, ça dépassait ses travers de petites rebelles de pacotilles trop tentée par l'interdit pour se montrer raisonnable en fonçant tête baissée dans ce qui ferait le plus de tort à autrui.
Quelque chose les liait tous les deux. Ça l'emportait nettement sur leur passé commun, mais aussi sur tous les souvenirs qu'ils avaient partagés en tant que couple. Ce n'était peut-être que physique, ou alors les sentiments profonds qu'elle lui avait dit ressentir pour lui à l'époque ne s'étaient jamais vraiment taris, tout justes annihilés par la distance, et par la rancune discrète qu'elle avait toujours secrètement éprouvé à propos de la façon dont il avait accepté son départ sans broncher. Tout ce qu'elle savait, c'était que son cœur battait quand il n'était pas loin d'elle, plus qu'il ne l'avait fait au cours de ces dernières années. Et pour elle qui passait son temps à s'empêcher de ressentir aussi fort, trop effrayée par ses propres sentiments, c'était quelque chose qu'elle ne pouvait plus ignorer. Owen avait le don d'attiser sa curiosité, de lui faire définitivement oublier ce à quoi elle ne voulait pas penser – comme à cette journée de l'enfer à laquelle elle s'était elle-même forcée d'assister dans le but ultime de le croiser.

La fausse déception qu'elle lut sur son visage lorsqu'il lui avoua avoir cru qu'elle était véritablement partie la fit sourire en biais et pencher la tête du même côté "Mais je suis restée. Sois pas si déçu." fit-elle en tendant le bras pour forcer les commissures de ses lèvres à s'étirer du bout de son pouce qu'elle laissa un moment traîner près de sa bouche sans même se préoccuper que cette démonstration d'affection puisse être mal perçue par quiconque passait par là.
C'était ça le souci avec toute cette histoire. Dans le fond, Owen n'avait jamais été prêtre pour la jeune femme. Il restait celui qu'elle avait connu lorsqu'elle était plus jeune, celui avec qui elle avait partagé un lit plus d'une fois ; le garçon dont elle était tombée amoureuse, et pour qui elle gardait des sentiments timides, mais réels… alors qu'importe si on la jugeait mal à ce propos, si on considérait ses caresses comme indécentes à l'encontre d'un homme de foi : personne à plusieurs kilomètres à la ronde n'avait la prétention de comprendre à quel point il était difficile de renoncer à ne pas en reprendre quand on y avait goûté. Et à ce moment-là, prise au piège de ses propres sous-entendus, elle n'avait qu'une envie, et ce n'était pas de se mettre à genoux pour prier qui que ce soit.
Cette envie pris de l'ampleur quand il la regarda en face, et qu'elle sentit un changement net dans l'atmosphère qui l'obligea à expirer doucement pour réguler le rythme de son cœur qui pulsa plus fort, induit par l'anticipation qui se mit à jouer dans son esprit, et qu'elle ne put définitivement plus repousser une fois qu'elle sentit la main d'Owen capturer la sienne pour l'emmener dans l'obscurité d'un bureau inoccupé.

"Owen, tu…" commença-t-elle quand il mentionna être arrivé au bout. Elle ressentait la même chose, mais avec l'idée qu'ils étaient tous les deux coincés à l'orée d'un précipice a bord duquel ils s'étaient sciemment approchés sans vraiment considérer les risques, celle aussi qu'elle ne se sentait pas capable de faire jouer sa raison à cet instant précis, trop consciente qu'ils menaient l'épilogue de quelque chose qui avait débuté il y avait bientôt deux ans maintenant.
Evie s'en apercevait sans doute un peu trop tard, mais c'était bel et bien presque deux ans plus tôt, au moment où elle avait croisé son regard dans le couloir qu'ils venaient de quitter, qu'un déclic s'était fait chez elle et que le revoir avait eu un effet notoire sur sa façon d'envisager les échanges qu'ils avaient eu depuis. Elle avait été prise par surprise par son changement de vocation, elle lui en avait injustement voulu d'avoir tenté de la faire culpabiliser au sujet du baiser qu'elle lui avait donné sous le coup de l'impulsion… mais elle n'avait rien regretté, pas même la façon si maladroite qu'elle avait choisi pour supporter l'idée qu'il était rentré dans les ordres… parce que ça les avaient mené jusqu'ici ; dans cette pièce sombre à l'ambiance si chargée en électricité que sa peau se parsema de chair de poule.
Chair de poule qui s'amplifia sous le silence assourdissant qui retomba sitôt qu'elle avait prononcé son prénom, et qui fût bientôt rompu par le bruit de leurs baisers et de leurs respirations écourtées par les gestes empressées qu'ils effectuèrent pour se déshabiller mutuellement. Juchée sur la pointe des pieds, elle enfonça ses doigts dans les cheveux humides d'Owen, et s'entendit émettre un léger son de gorge qui traduisait à quel point elle appréciait la façon dont il l'embrassait. Bientôt, ce fût sa voix qui s'éleva doucement, tandis qu'elle ne pouvait s'empêcher de répondre aux baiser qu'il déposa sur son visage, et qui entrecoupa ce qu'elle tentait de lui dire.
"Attends… attends… Owen." Faisant glisser ses mains sur la poitrine nue du jeune homme, elle le contraint à battre en retraite, sans pour autant le faire sortir de son propre espace personnel. Dans l'obscurité, elle chercha son regard, se grandissant sur la pointe de ses pieds. Murmurant tout contre sa bouche sur laquelle elle avait de nouveau posée ses pouces, Evelyn respira le même air que lui. Après un instant durant lequel elle reprit sa respiration, ayant le sentiment étourdissant d'être soumise à tellement de manifestations de son propre corps pour être capable de les gérer toute seule, elle lui dit enfin "Tu es sûr que tu veux continuer, tu sais ce que ça veut dire ?" S'étant laissé convaincre par sa conscience de rationaliser un peu les choses, Evie voulait en être sûre, elle aussi. Parce qu'elle n'était pas si égoïste que ça, et qu'elle savait très bien qu'elle ne serait pas celle qui pâtirait directement de tout ça.


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



    (even) holy ground 104643470:

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Message(#)(even) holy ground EmptyVen 17 Jan 2020 - 14:18

Owen avait été persuadé qu’il n’aurait plus la capacité d’aimer, qu’il ne serait qu’une coquille vide pour le restant de ses jours, n’étant capable de donner de son attention qu’au Seigneur. Que personne ne viendra se mettre sur sa route pour brouiller les pistes et se jouer de son cœurs et de son esprit. Owen avait longuement eu l’impression de ne plus rien ressentir, ni peine, ni joie réelle, ni douleur, ni passion, ni jalousie, ni envie, ni désire. Rien, il n’avait plus rien, étant un esprit dans un corps inerte qui se déplaçait, prenait par à des conversations, se mêlait à une société mais rien de plus, il ne participait en rien à des changements pour une vile meilleure. Son retour à Brisbane lui avait fait du bien certes, la prise de ses fonctions aussi, il s’était senti petit à petit de nouveau à sa place et petit à petit il ressentait aussi. Ca commençait par un léger sentiment de bienêtre – bien dans ses baskets, content de revenir près des siens, content de refouler les stades de rugby, ces sensations de liberté alors qu’il court derrière un ballon ovale, ces sensations de fraicheur, d’envie de projet. Comme si son retour avait été synonyme de renouveau. Comme s’il avait enfin fini sa thérapie et qu’il avait pleinement accepté l’absence de son père parti soudainement. Le chemin n’était pas encore terminé, il avait petit à petit retrouvé des plaisirs qu’il pensait avoir perdus, des habitudes qu’il avait repris et le plus surprenant pour lui, toutes les sensations que lui provoquaient la vue d’Evie ,sa présence et le fait de la savoir quelques part qui pense à lui, peu importe la distance qui les sépare. Sensations agréables et troublantes, qu’il s’était interdit de pouvoir ressentir un temps mais force est de constaté que rien ne sert de lutter. Et là, Owen avait fini de lutter.
« Owen, tu… » il sait ce qu’elle va dire, il sait ce qu’elle a l’intention de faire alors qu’ils se retrouvent à présent dans ce bureau assombri. Il ne dit rien, retrouve ses lèvres et s’imprègne de son odeur. « Attends… attends… Owen. » son visage recule, il fallait bien s’y attendre. Alors que lui était prêt, maintenant, elle allait forcement le ramener à la raison, le ramener dans cette réalité qui leur interdisait cette proximité intime à ce moment là. Evie n’avait rien demandé, forcée de subir les engagements du prêtre, son amour tout puissant pour le plus Puissant. Amour à sens unique qui n’est censée être partagé avec nulle autre, alors pourquoi ? Il attend mais ne la quitte pas des yeux, il attend mais la dévore du regard, dévore cette ombre devant lui, sa vision qui s’habitude à l’obscurité et le visage de la demoiselle qui apparait un peu plus clair à chaque seconde. Elle est si belle, divine créature, peut être envoyé par le Seigneur pour le tester, il aurait donc échoué au test. « Tu es sûr que tu veux continuer, tu sais ce que ça veut dire ? » le visage d’Evie si proche du sien et son souffle qui percute le menton du prêtre, chaleur envoutante. Bien sûre qu’il veut continuer, bien sûre qu’il sait ce que ça veut dire mais pour la question des conséquences, il saura se les poser ensuite. Et pour seule réponse à sa question, il se contenta de passer ses mains dans le dos d’Evie, glissant ses doigts sous le chemisier de sa douce et l’approchant encore un peu plus contre lui, déposant à nouveau ses lèvres sur les siennes avec cette fois, cette fougue qu’il retenait tant jusqu’à présent. Evie s’était emparée de lui et le désir qu’il éprouvait était devenu indomptable.
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