| (#)Mar 28 Jan - 15:04 | |
| « le négatif produit le positif, le mal engendre le bien » freya doherty & carter rollins
Il y a-t-il un jour une issue de secours pour Rollins ? Il y aurait-il quelqu’un d’assez fou, et d’assez prétentieux dans ce monde pour lui tendre la main, mais surtout d’insister pour le sortir de ses démons dans lequel il se plait ? Carter n’y croit pas. Il n’a aucune once d’inquiétude pour son avenir dans le monde de l’ombre et de la nuit. Son seul échappatoire serait la mort. Plausible et douloureuse, sans aucun doute, parce que mine de rien il tiendrait à sa vie, et ferait tout pour la laisser croître encore et toujours, malmenant les autres autour de lui, tant qu’on le malmène. Il n’serait pas de ceux qui se laisserait émouvoir facilement, il ne serait pas de ceux qui se laisse avoir non plus. La paix, il est certain de ne jamais parvenir à la trouver. A quoi ça servirait ? « A rien. J’crois plus à rien depuis longtemps. » Elle est fermée Freya, comme une huitre, comme parfois il peut l’être. Il relève à peine à ce qu’elle prétend, il hausse les épaules, va-t-il trouver cette force et ce courage de prétendre le contraire ? Bien évidemment que non. Il a d’autres chats à fouetter. Et puis Freya sans ce grain de folie fatale ça serait pas elle, ça serait pas son amie, mais une larve de plus dans ce monde qu’il aime diriger. « T’as raison sûrement ! » Il hausse les épaules, il n’pose même pas son regard dans le sien, un peu détaché de ses quelques mots. Peut-être parce qu’il les assume pas vraiment. « Tu dis ça comme si j’l’ai pas été et j’capte pas pourquoi. Je gère, ok. Arrête de m’traiter comme une gamine imprudente, ça commence à m’courir sur l’haricot. » Sur le haricot, rien que ça, il a bien envie de s’en griller une, l’impatience dans ses jambes lui fait ressentir ce besoin soudain, presque incontrôlable. « V’là un prénom bien trop mignon pour une meuf qui fait ce genre de trucs. Qu’elle dit, pariant presque sur le boulot de Daisy ? Ohohoh du calme ma jolie ! Elle est sous sa protection la douce Daisy, si c’est une meuf du Club, qui suis-je pour m’opposer, mmh ? T’as toujours bien su t’entourer, hein. » Ouais il préfère ça, parce qu’il n’a pas pour habitude de laisser rentrer n’importe qui dans son petit monde. Et si Daisy a eu cette faculté c’est que Freya peut avoir confiance en elle, « j’ai pas le choix Doherty que de savoir bien m’entourer… » Bon en vrai si on récapitule on peut techniquement voir des raté, en Raelyn Blackwell par exemple. Mais il se garde bien de faire part de l’exemple de Blackwell. Et puis il sort un sachet de poudre, voulant même le partager avec la brune. « Hu hu, nope, j’fais plus ça, tu l’sais. » Qu’elle dit avant de secouer énergiquement sa main pour pâlier geste et parole, il lève les yeux au ciel. « Tu sais pas ce que tu rates… » Qu’il dit peut-être en partie parce qu’il est complètement accro à cette poudre et au bien fait sur son corps. Et à son cerveau complètement délavé de toute pureté. « Okay, j’ai capté. Du coup, j’prends tout ça et j’attends ton coup d’fil comme un bon p’tit soldat, c’est ça ? » Elle demande en posant son verre à présent vide et de récupérer l’enveloppe, qu’elle cache soigneusement. « Tiens-toi prête, ça devrait arriver ses jours-ci… » Avant la fin de l’année, c’est le mieux. « J’vais pas empiéter plus ton temps. Tu m’as l’air d’avoir d’autres… Occupations à v’nir. » Qu’elle avoue en se relevant, récupérant ses affaires sur le petit fauteuil de l’entrée, « ça s’ra toujours ça en moins pour t’obscurcir les neurones. Si t’en as encore. » Il lève aisément les yeux vers elle, avant de soupirer, comme si il avait pas de neurones alors que c’est lui qui monte ses plans, de A à Z. Mais ça le fait rire cette condescendance qu’elle a, envers lui et la gente masculine plus généralement, « tu contactes et j’serai prête. » Il hoche la tête positivement, sans même lui jeter un regard, étant déjà en train de se concentrer pour étaler la poudre sur la petite table basse devant lui, alors que la porte se referme sur la silhouette de Doherty.
FIN |
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