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 holiday from real | ariari

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyMar 5 Nov 2019 - 13:20


if you left it up to me, everyday would be
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@ariane parker

D'un geste sec, Ariel referme l'écran de son ordinateur et se lève, jetant toutes ses affaires éparpillée sur la table dans le ventre de son vieux sac à dos. Derrière ses lunettes rondes fumées qu'elle n'a pas quitté, ses yeux brillent d'excitation. C'est le week-end, ses articles sur les sorties du mois de novembre et les rétrospectives des meilleurs et pires films de la décennie 2010 sont bouclés, et son éditrice l'a appelé pour confirmer le contrat avec un nouvel écrivain. Pour une fois que les astres ont l'air alignés, la jeune femme compte bien en profiter. Et en plus, ce soir, elle a rendez-vous.

À peine hors du café, elle file à travers Brisbane sur son skate et slalome sur les trottoirs ou sur la route entre les passants sans prêter attention à ceux qu'elle frôle de trop près. The Hell Song doit même s'entendre à travers le casque vissé sur ses oreilles, semant les paroles derrière elle dans le vent comme les cailloux du Petit Poucet. À peine arrivée chez elle, Ariel envoie un texto en se préparant une tasse de café - elle a une demi-heure, si tout se passe bien le timing devrait être parfait. « Hi Parker, hope that you haven't forgotten that I'm taking you out tonight. You'll have to pick me up tho - in 30mn, 19 James St, Fortitude Valley. x » Press send, elle n'a donc plus qu'à attendre. Pour tuer le temps, l'australienne se dit qu'elle pourrait quand même faire un effort et ôter son vieux pantalon troué et son t-shirt délavé, et enfile à la place une tenue qui ne crie pas "flemmarde". Passe ensuite un moment à jouer avec ses chats - Mulder, did you eat the flowers again? Le félin le plus âgé lui jette un regard qui se veut innocent - mais décidément, entre un chat qui bouffe ses baskets et l'autre ses fleurs...

Lorsque les coups retentissent enfin à sa porte, Ariel est déjà prête depuis un quart d'heure et les dix textos envoyés à Ariane, restés lettre morte et probablement non lus, donnent une petite idée de son impatience. "Bitch you're late, annonce-t-elle en guise de salutation, ouvrant la porte sur la rousse. But still lookin' hot. Comme d'habitude, Ariane est éclatante, et Ariel se prend à regretter de n'avoir jamais réellement réussi à séduire la journaliste. Ce qui ne l'empêche pas d'y faire allusion, encore maintenant. Okay, let's go, there's no time to lose." C'est Ariel qui a proposé cette sortie à Ariane, histoire de passer un peu de temps ensemble - la vie de la rousse semble toujours pleine de péripéties, ou peut-être est-ce simplement une impression renforcée par tout le temps qu'Ariel passe dans son canapé en se nourrissant de café par intraveineuse. À aucun moment le terme "surprise" n'a été prononcé: Ariel se contentant de dire, I have a great idea, I'll text you, sans envoyer d'autre signe de vie depuis. Mais vu le contexte, ça ressemble un peu à une sortie surprise, alors, autant faire durer le suspense. Et puis, c'est dans le thème... "Take the road to Bayside, I'll give you directions as we go." Un sourire étincelant pour faire passer l'info mystère, mais Ariel n'a pas de temps à perdre: la soirée Hitchcock au drive-in commence dans une-demi heure à peine, et de chez elle, la route met bien autant de temps.
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Message(#)holiday from real | ariari EmptyVen 8 Nov 2019 - 23:06


if you left it up to me, everyday would be
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@ariel james

Et Levi m'énerve. Il m'énerve à mettre son veto sur tout, mais absolument tout ce qui concerne de près ou de loin le roadtrip. Il trouve toutes les meilleures destinations, il a repéré tous les plus beaux points de vue. Il sait exactement à quels stops on doit s'arrêter pour que le trajet sont aussi nice que pratique, il fait chier le gars, à tout préparer parfaitement, à avoir facilement gagné la palme du meilleur organisateur, à être autant into it que ça.

Les listes sont pleines, ses bagages s'étalent sur le lit, les miens sont savamment rangés. Il nous reste qu'une soirée une seule à Brisbane avant qu'on se tire pour un moment, et c'est avec Ariel que j'ai prévu la passer, quand une poignée de minutes plus tôt elle m'a renvoyé un rappel, ma présence réclamée en otage. Elle est cool Ari, elle est pas compliquée, c'est le genre de personne qui est apparue dans ma vie un peu au hasard, qui n'en est jamais partie. J'avais pas envie non plus, de la voir dégager de là, alors que je m'assurais à chaque fois où on se voyait, à chaque moment passé ensembles qu'elle avait un cocon confortable dans lequel rester aussi longtemps qu'elle le voudrait. McGrath part vivre de son côté, je pars vivre du mien, y'a un moment où on est presque cheesy quand on réalise que demain, c'est bon, on part, ensemble. Puis, on se sépare pour mieux se rattraper.

"Bitch you're late" « Am I now? » les lunettes de soleil encore sur le nez, le chewing gum que je mâche effrontément sur son palier, le sourire en coin qui suffit à lui dire d'un geste qu'elle m'a manquée. Je sais qu'elle bosse pas mal ces temps-ci, je sais aussi que de mon côté j'ai pas été la plus assidue des amies, mais ce qu'il y a de bien avec Ariel, c'est qu'elle me reprochera pas mes absences, elle profitera juste plus de mes présences. "But still lookin' hot."  mes sourcils se haussent, mon sourire n'en est que plus grand, elle peut bien parler quand elle rayonne elle aussi, mais on est pas dans la dentelle toutes les deux, on l'a jamais été. « Do I now? »

Ma voiture qu'on investit, le toit que j'ouvre pour profiter bien comme il faut de la décapotable alors que le soleil n'a pas tout à fait terminé sa course sur l'horizon. "Okay, let's go, there's no time to lose." « Chill. » j'éclate de rire, ses secrets pourraient bien se résumer en un arrêt un seul au casse-croûte de la côte, des frites à foison et un stock de bières par dizaines, profiter du coucher de soleil installées sur le capot de ma bagnole à refaire le monde une insulte à la fois que son planning m'irait. Pas besoin de faire trop gros non plus. "Take the road to Bayside, I'll give you directions as we go."

J'obéis, prends l'embranchement, laisse les kilomètres se multiplier, la musique que j'ai choisi d'emblée. Mes mèches volent au vent, s'emmêlent, je les reprends quand jep eux, quand j'en ai envie, quelques unes d'entre elles au hasard. « You smile too much. » la constatation, un coup d'oeil vers elle plus tard. « What's up with all the mystery? » parce que ouais, les surpises, c'est fun qu'un temps.


Dernière édition par Ariane Parker le Ven 15 Nov 2019 - 17:20, édité 1 fois
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Message(#)holiday from real | ariari EmptyDim 10 Nov 2019 - 17:17

Y'a dans le sourire d'Ariane une malice, une lueur dans ses yeux clairs qui brûle sans cesse. C'est comme ça qu'elle la connaît, avec son sourire libre et ses cheveux roux qui ondulent derrière sa silhouette, une signature difficile à reproduire. Suffisamment pour faire bondir le coeur d'Ariel, pour lui faire envier l'autre fille. L'esprit aventurier, sa manière de se frayer un chemin dans le chaos de la vie, de donner l'impression de savoir ce qu'elle veut... Méfiante, d'abord, peu encline à faire la connaissance de cette autre Ari aux manières franches et sans filtre. Mais trop fascinée pour y résister longtemps, trop curieuse également pour passer à côté d'une bonne histoire. Ariane est un personnage de film, quelque part, et c'est le point faible de la blonde. Ça fait un bout de temps qu'elles se côtoient et Ariel ne regrette pas, jamais, d'avoir laissé la love doctor rentrer dans sa vie. Parker ne lui donne jamais l'impression d'être de trop, ou pas assez bien: une amitié facile ponctuée par des éclats de rire et des moments joyeux tout simples.

Elle glisse un clin d'oeil suggestif à son adresse avant de se glisser côté passager, et savoure la sensation du vent sur son visage. James n'a pas de voiture, rien qu'un vieux permis qui prend la poussière, probablement tombé derrière un meuble. Pas besoin, pour se faufiler partout en ville sur sa planche, pour faire des kilomètres simplement grâce à ses petites jambes maigres. Et le bus, c'est bien aussi. Moins cher que l'entretien d'une bagnole, en tous cas. On ne peut pas claquer sa paye dans une immense télé et un home-cinéma de luxe et s'occuper d'une voiture décente, pas vrai? Alors en attendant elle squatte les bolides des autres, et elle doit dire que la décapotable d'Ariane figure dans son top 5. Le toit ouvrant c'est une garantie de liberté: sans être claustrophobe, Ariel préfère être en espace ouvert et là, on peut difficilement demander mieux.

Chill? La blonde se mort la lèvre pour ne pas trahir son sourire. C'est quelque chose qu'on lui dit peu, parce-qu'il y en a rarement besoin. Y'a pas grand chose qui mérite d'être pris au sérieux selon Ariel, elle est loin d'être le genre de fille à se faire du souci. Probablement que vivre trente ans à chercher la merde et à la trouver, ça habitue. Y'a que quelques exceptions et en haut de la liste, sa passion. On ne plaisante pas avec le cinéma, elle se charge de le faire comprendre à qui la fréquente de près ou de loin. On l'attend pour tout d'habitude, elle vit sans montre et à son propre rythme. Lorsqu'elle daigne se pointer à un rendez-vous c'est souvent très en retard, et elle n'a pas d'états d'âme à ne pas respecter ce qui ne lui plaît pas. En revanche elle arrive toujours en avance aux séances de ciné et a déjà fait évacuer des spectateurs de la salle parce-qu'ils avaient le malheur de perturber son visionnage. Alors, chill, oui, mais pas pour ce qu'elle a prévu.  

"Are you insinuating that me smiling is suspicious? I am outraged," et c'est faux, car la réponse est oui et elles le savent toutes les deux. Busted, au final. Et puis, Ariel n'est pas très douée pour garder les surprises. Dans un éclat de rire elle se retourne vers la conductrice, ses traits heureux si inhabituels sur son visage lui donnant l'air d'une enfant. "Well, if you insist... They're showing some good old Hitchcock movies at the drive-in: Psycho, Rear Window, Strangers on a Train... not sure in which order but it's basically the whole night! Like, uninterrupted black and white movies for five hours or so, ajoute-elle, et ses yeux confirment que c'est son genre de sortie rêvée. Puis, d'un ton plus sérieux, elle continue: You weren't my first choice but your car definitely was, so I thought I'd tolerate your company for the evening." Elle lui adresse un sourire radieux - encore une fois, c'est faux, parce-qu'Ariane était son premier choix pour cette sortie ciné inhabituelle. Et que, pour se goinfrer de popcorn en commentant le film (ou les films, en fait, Ariel table au moins sur deux projections) et en racontant des idioties, elle est la partenaire rêvée. Et puis, ça faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas retrouvées comme ça.

"So, second street to the right and straight on 'till morning... or 'till you see it!" Elle sourit, espère ne pas s'être trompée en proposant à Ariane de partager son amour pour les films de suspense des années 60. C'est un truc de cool kids, ça, après tout, et s'il y en a bien une qui remporte la palme de la meuf cool pour Ariel, c'est Ariane.

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyVen 15 Nov 2019 - 17:25


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@ariel james

Elle s’amuse bien trop, elle est dans son monde et dans sa tête, et évidemment que je le lui reproche, que je pourrais pas juste me réjouir de voir celle que je considère comme l’une de mes meilleurs amis jubiler à ce point. "Are you insinuating that me smiling is suspicious? I am outraged” « You sure look like you are. » elle râle, j’use du même ton qu’elle, pointe du menton le sourire en coin qu’elle arrive pas à cacher au même moment où ma voiture s’engage sur le chemin qu’elle a si mystérieusement tracé.

Incertaine de la surprise, c’est évident que je ne laisse pas la latitude à Ariel de rester dans son silence encore longtemps. La vérité, c’est que si elle avait refusé de tout me dire, j’aurais juste suivi son plan à la lettre sans me faire chier à tenter de contrôler one step ahead of things. Mais elle se prête au jeu, elle est bonne joueuse faut dire, elle se réjouit presque autant de le cacher que de m’en parler je pense. "Well, if you insist... They're showing some good old Hitchcock movies at the drive-in: Psycho, Rear Window, Strangers on a Train... not sure in which order but it's basically the whole night! Like, uninterrupted black and white movies for five hours or so.” et elle sait à quel point je suis fan, elle sait à quel point parce qu’elle l’est toute autant. « Sounds like heaven right there. » mon sourire qui fait écho au sien, je tente de me rappeler de la dernière fois où j’ai bien pu voir un bon film, un vrai truc qui fait du sens, entre les séries télés clichées et autres abominations cinématographiques dont on est bombardés dans la salle d’attente à l’hôpital depuis que Levi y est envoyé un peu trop souvent à mon goût. Je suis pas du tout contre être le rencard d’Ariel pour profiter d’une telle soirée, surtout quand elle en ajoute une couche bien désabusée comme elle seule sait le faire. "You weren't my first choice but your car definitely was, so I thought I'd tolerate your company for the evening." « Damn, stop being so good to me. » j'éclate de rire de plus belle, pas jalouse de ses autres premiers choix, quand je sais pertinemment que peu importe si ce qu’elle me dit est vrai ou faux, y’a personne d’autre qu’avec moi qu’Ariel pourrait apprécier passer la soirée ce soir.

Je suis les indications, la brise d’Australie se charge de la conversation, et bien vite ma voiture se stationne dans un parking complètement plein, mais à travers lequel je nous trouve sournoisement une place aux premières loges. L’écran est pile au centre devant nous, y’a personne pour nous faire chier devant, je sors l’herbe de sûreté du coffre à gants et fais d’office signe à Ariel de me suivre quand je nous installe des couvertures sur le capot, m’y posant confortablement. « We’re leaving tomorrow. » que j’annonce, un peu après que les dernières lumières autour de nous ait été tamisées, et qu’on puisse compter en minutes le temps avant que le premier film débute. « Levi and I. » ma voix précise, mes doigts commencent à moudre la mari, je fais un bref update à une Ariel que j’ai coupée de ma vie involontairement comme tout le monde au final, durant les deux derniers mois. On avait décidé de filer McGrath et moi, reprendre des forces hors de Brisbane pendant un moment, changer le mal de place. « Don’t know when we’ll be back. » un moment qui pourrait durer un week-end comme de longs mois. Il avait fait ses devoirs et trouvé tous les endroits où des cliniques pouvaient lui faire son traitement, j’avais cumulé les contrats de rédaction à travers tous mes contacts, on devrait pouvoir survivre un temps sans s’inquiéter. Ce serait que son cancer qui pourrait nous ramener à l’ordre, fatalement.

Le joint que j’ai fini de rouler au mieux, la tête que je tourne vers Ariel et mes prunelles qui détaillent et son visage, et ses réactions, et surtout sa réponse à l’importante question qui suivra « Do you have a light? » mon briquet est resté sur le bateau, je ne l’ai réalisé qu’en fouillant dans la poche de ma jeans une seconde plus tôt. Un coup d’œil sur le programme qu’ils affichent maintenant à l’écran, et j’inspire doucement, pensive, rêveuse, mais décidée tout de même. « I wish we could write something like this one day. A real good horror movie. A classic. You and me. »

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyJeu 5 Déc 2019 - 0:46

Le moteur ronfle et le soleil couchant amorce sa descente, les sourires s'élargissent sur les visage et la musique rock qui s'échappe de la radio vient parfaire leur ambiance. La surprise est out, et ça ravit l'australienne. Elle peut être bonne menteuse, Ariel, effrontée, les yeux habillés d'une lueur de défi et d'arrogance. Mais souvent, elle ne s'en donne pas la peine, la vérité bien plus savoureuse et plus conforme à ses convictions que de fausses histoires. La vérité, c'est salvateur - tant qu'elle ne touche pas à ses sentiments, auquel cas il devient plus facile à Ariel de fermer les yeux et de se plonger dans le déni que d'affronter le réel. Pour elle, la vérité, c'est un truc d'activiste, et un truc d'amis. Et elle pourrait faire tourner Ariane en rond avec ça, lui laisser des indices jusqu'à ce que le lieu apparaisse devant elles à l'horizon et que le programme surgisse sur les écrans. Mais quel intérêt? Elle préfère partager le secret qui n'en est pas un, voir à son tour les yeux de l'incandescente rousse pétiller dans le crépuscule naissant. Le rire éclatant d'Ariane est d'autant plus gratifiant, la blague entre elles si caractéristique de ce qui les lie. Ça n'a pas toujours été une ligne droite, entre elles, et si maintenant elles sont proches, leur amitié a parfois fait les frais de leur personnalités bien affirmées ; but she wouldn't want it any other way

D'une main experte, Ariane les conduit sur le parking, manoeuvre avec subtilité pour pouvoir se garer entre deux voitures, trouve le spot parfait pour les prochaines heures. Et la blonde la regarde, et tout dans les gestes d'Ariane semblent fluides et naturels lorsqu'elle les installe comme les reines de cet endroit (ce qu'elles sont selon toute vraisemblance), et son coeur se gonfle de fierté (she's my friend) malgré le pincement d'envie qui la rappelle à l'ordre (but you can't be like her). Se contentant d'un sourire, sans rien perdre de sa bonne humeur, Ariel prend place et sort de son sac à dos les bouteilles de bière qu'elle a préparé avant de partir. Elle sait d'avance qu'elle ne touchera pas à l'herbe, mais elle ne prévoie pas de rester les mains vides. Et alors que la pénombre se fait, que les étoiles commencent à diffuser leur douce lueur avec timidité dans le ciel assombri, alors qu'Ariel s'apprête à se laisser aller pour de vrai, pour de bon, Ariane soupire brièvement, délivre ce qui ressemble à une sentence.

We're leaving tomorrow. Dans un réflexe, Ariel se retourne vers elle. You're what now?, veut-elle dire, mais la surprise l'en empêche. Et avec ces phrases concises dont elle a le secret, la rousse lui livre l'essentiel - c'est une fugue, une escapade, sans date limite. Un aller sans retour, alors. Venant de n'importe qui d'autre, Ariel hausserait les épaules, prononcerait une onomatopée peu expressive entre deux gorgées de bière et passerait à autre chose en se disant, on s'capte quand tu reviens. Mais Ariane n'est pas n'importe qui, et les doigts d'Ariel restent résolument serrés autour de la bouteille froide, la capsule à moitié ôtée, coupée dans son élan. "Oh." Elle n'ose pas demander si le temps va s'écouler en jours, semaines ou mois, mais elle connait suffisamment son amie pour savoir que si ce n'est pas une résolution finale, cette décision semble assez catégorique pour ne pas être un simple caprice.
Doucement, l'infime tremblement de ses doigts à peine maîtrisé, Ariel ôte le bout de métal qui recouvre la bouteille et la porte à ses lèvres, boit une longue gorgée pour avaler le sentiment d'amertume qui se répand dans sa bouche.

Ariane part, alors.
Ariane part aussi.
Ariane part.

Et c'est idiot, c'est puéril, c'est égoïste de considérer cet aveu, cette confidence intime comme une trahison, comme un abandon - mais Ariel n'est au fond qu'une grande enfant qui voit trop souvent les gens lui tourner le dos et elle ne peut empêcher son coeur de crever un peu. Pourtant elle sait que la vie d'Ariane n'a rien à avoir avec la sienne, qu'Ariane est mariée et que son mec est malade, que ce sont des soucis et des choix autrement plus compliqués que de savoir où aller s'enivrer un vendredi soir. Le coeur battant, elle laisse la bière faire son effet, donner à son cerveau l'impulsion nécessaire pour offrir à Ariane une réaction qu'elle attend certainement - son instinct lui souffle que ce serait le bon moment pour faire preuve de compassion et de compréhension, mais les secondes s'écoulent et l'inspiration reste lettre morte. Ariane aurait pu ne rien dire, moins dire, mentir ; le choix de la vérité c'est le choix de l'amitié et la pensée qu'Ariel a elle-même formulé quelques minutes auparavant lui revient en tête comme une ironique formule.

Alors elle soupire, repose entre ses jambes la bouteille dont elle a déjà vidé la moitié, et jette un regard qu'elle espère bienveillant à Ariane. "I'm gonna miss you." La voix un peu trop rauque pour être innocente, mais c'est le mieux qu'elle puisse faire sans devoir ensuite fuir. "You'll take care. And you better come back." La question se devine à peine dans l'intonation affirmative, et elle préfère refermer le sujet avant de se laisser déborder par la vague des émotions qu'elle ne sait pas maîtriser. Elle est sûrement une idiote les trois quarts du temps, Ariel, mais elle se connaît assez bien pour savoir quand la vague menace, pour sortir de l'eau à temps sans risquer la noyade. Ce serait trop compliqué d'expliquer à Ariane les raisons égoïstes qui la poussent à la détester et l'envier de partir pendant qu'elle, encore une fois, se condamne à rester à Brisbane. Ce serait déjà empiéter sur le territoire de l'introspection et elle s'y refuse catégoriquement depuis toujours, ce n'est pas sur le capot d'une voiture au drive-in que ça va commencer. Et tant pis si Ariane peut lire dans les rides au coin de ses yeux son tracas, elle fait suffisamment confiance à la rousse pour ne pas tirer cette corde sensible et prendre ce qu'elle lui donne.
Trois phrases, trois simples phrases laconiques qui représentent en ce moment même le summum de sa capacité émotionnelle.

Alors quand l'autre question arrive, Ariel saisit avec joie la diversion, saisit le précieux trésor au fond de la poche de son jean et au lieu de lui passer, allume pour elle son herbe roulée. Si elle joue la carte de la normalité, elle a peut-être une chance de profiter de la soirée avant que la rancoeur ne perce ses défenses et la conduisent à en vouloir stupidement à Ariane pour au moins quelques jours. Peut-être est-ce un truc de rousses, les filles aux cheveux de feu qui lui font cet effet, mais dans l'inspiration rêveuse d'Ariane il y a mille promesses attirantes qui rendent difficile son exercice favori - s'apitoyer sur son sort de gosse abandonné.

"Well... We could. Elle évite de la regarder, aussi, et le début du film l'empêche de trop céder à la tentation. Le profil d'Ariane qui se découpe entre l'ombre et la lumière dessinées par l'écran, ses mots d'espoir après l'annonce de son départ sont trois petits rien qui forcent malgré tout Ariel à fermer les yeux, à reprendre son souffle. That'd be great if you could, for once, keep your shit together James. Don't ruin it. You're gonna spend forever on the road, it's gonna be super boring and super dull at some point. Don't ! Ruin ! It ! So like, you could use your spend time to, y'know, write a script. Elle hausse les épaules avec une nonchalance presque trop étudiée pour être honnête, jette quand même un coup d'oeil à la rousse pour étudier ses réactions. I'm the best writer of us two, but you've got the freakiest ideas. Et c'est faux, c'est faux, elle sait qu'Ariane est la meilleure auteure, journaliste, créatrice. Elle est née pour ça, Athéna des temps modernes avec sa lance pour transpercer les obstacles. Alors qu'Ariel, elle, se contente de copier, d'écrire des idées qui ne sont pas les siennes avec un talent qu'elle se refuse à exploiter. And so when you come back, with that black'n'white classic horror movie script? I'll make it real."

Elle porte le goulot à ses lèvres, boit en synchronisant ses gorgées avec la musique de film qui démarre ; boit, encore, toujours, pour masquer son insécurité, sa peur, sa colère. Elle vide ce qu'il reste de bière pour lancer le défi, si Ariane écrit, mais surtout, si Ariane revient, alors elle fera un film.

C'est une presque promesse.

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyMer 5 Fév 2020 - 20:17


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@ariel james

Et est chiante, l'impression de blesser les autres.

Elle est chiante et je m'en suis depuis longtemps détachée, j'en ai rien à faire de la façon dont les gens prennent mes mots et encore moins mes actions. J'ai appris à assumer chaque fait et chaque geste et surtout ses conséquences. Mais il s'agit d'Ariel là, et c'est plus délicat qu'on pourrait penser. Parce qu'elle est ce qui se rapproche le plus d'une meilleure amie et autres conneries du genre à mes yeux.

Parce qu'elle est arrivée dans ma vie en me laissant jamais la moindre occasion de penser que c'était pour en partir un jour. Elle me ressemble et je lui ressemble. On est foutuement différentes pour des tas de trucs mais pour ceux qui comptent, on est pareilles. "I'm gonna miss you." et je la sens, la pointe d'émotion. Elle fait genre, elle est coriace Ari, les Ari le sont toutes ; et j'aime pas qu'elle ait cette impression que je décèle, j'aime pas qu'elle ait cette voix-là, j'aime pas qu'elle pense que ce sont des adieux quand ça n'en sera jamais. "You'll take care. And you better come back." « Is this my cue? Is now when I'm supposed to burst into tears? » alors je joue la biatch.

Je joue la merdeuse qui se moque, celle-là même qui affiche le sourire le plus piquant que j'ai en stock, le coup d'oeil qui va avec. « Cause' I won't ; it'll ruin my eyeliner and that would be a shame. » ce qu'il faut pas entendre, quand j'ajoute un battement de paupières en règle.

"Well... We could. You're gonna spend forever on the road, it's gonna be super boring and super dull at some point. So like, you could use your spend time to, y'know, write a script. I'm the best writer of us two, but you've got the freakiest ideas. And so when you come back, with that black'n'white classic horror movie script? I'll make it real." bon, là c'est mieux. Là c'est nous. Là c'est elle qui pique, c'est elle qui retombe dans ses retranchements, mais c'est elle tout de même. Et c'est moi qui prend tout en notes, bien sûr que je vais écrire. Y'a Levi qui va se la tenter musicien maudit à composer des tas de trucs au soleil couchant j'en suis persuadée le con - va falloir que je joue au même jeu que lui si je veux pas finir par me faire chier. « Say that thing again about my ideas. » ça m'aidera à passer sous silence qu'elle ait pas statué haut et fort que j'écrivais pas juste bien, que j'écrivais mieux. L'égo jamais au bon endroit mais le sourire bien en place, quand je l'imite, quand je bois en même temps qu'elle, quand on est in synch pour une poignée de secondes à peine, et que ça m'a tout l'air d'être amplement suffisant.

« If you wanna tag along at some point I can keep you posted of where we're heading. » j'ai attendu un nombre raisonnable de minutes avant de me caler un peu plus dans ma posture, pas lâcher l'écran des yeux maintenant que du générique on passe aux premières scènes vues mille fois déjà, aussi marquantes l'ont-elles été pour moi que pour elle. « I don't think he'll mind, being alone with me on the road is kindof a deathwish and I'm not planning on being all soft and sleek on the curves. » un fin sourire qui reprend sa place sur mes lèvres quand j'en dégage l'alcool qui y faisait reluire la peau, quand la clope verte est terminée depuis longtemps. Je doute pas une seule seconde qu'il y aura des inconnus, qu'il y aura des amis, qu'il y aura tout un univers de surprises et d'imprévus pendant ce roadtrip-là. Et si Ariel veut s'y gratter une place, qui suis-je pour l'en empêcher, pour ne pas la lui offrir sur le plateau d'argent qu'elle mérite.

Ma tête tourne lentement vers elle, mon regard qui la couve d'une lueur aussi espiègle que possible. Y'a un truc encore, y'a un démon encore, y'a une appréhension. Et y'a moi au milieu, qui la secoue d'une épaule sur son bras, commettant l'horrible sacrilège de la déranger. Tout juste avant qu'on se retrouve à sursauter pour la première fois, tous à l'unisson dans un cinéma à ciel découvert qui donne l'impression d'être sur une toute nouvelle planète. « What's up? You didn't cheer when all that gory gore splashed the screen. » parce qu'elle l'a pas vu, parce que tu l'as dérangée juste quand la scène arrivait, parce que t'es égoïste d'habitude Ariane, mais que là tu l'es pas, quand tu veux savoir ce qu'elle a ta pote.

« And I'm pretty sure I've always taught you how to share, friend. » ma main qui s'allonge, sa bière que je pique, celle qu'elle garde comme un prix précieux, celle qu'elle serre un peu trop dans ses paumes pour que je le remarque pas.

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyVen 20 Mar 2020 - 22:57

Tout le monde part.
C'est peut-être la seule certitude de sa vie aux lignes emmêlées, dissolue, pointless. Tout le monde part et elle reste derrière, pauvre gamine incapable de s'accrocher, incapable de retenir les gens qu'elle aime. Les gens autour d'elle sont éphémères et temporaires: qu'elle les compte en nuits ou en années, ils finissent toujours par disparaître, par se détacher. Parce-qu'ils ont une vraie vie qui les attend, des projets, des rencontres, des idéaux qu'ils poursuivent. Et elle, elle se laisse absorber par la bêtise de ses jours moroses, noyée dans les fêtes qui se ressemblent toutes, ivre de chair mais terrifiée par la connexion qui pourrait en découler ; elle repasse en boucle les mêmes vieux films de ses problèmes pour se convaincre que tout vient de là et elle aurait la clé en main et la serrure en face des yeux qu'elle n'arriverait pas à tourner le verrou pour en sortir.

Elle se dégoûte mais le sentiment ne fait aussi que passer: elle sait trop bien l'anesthésier.

Son sourire en coin ne disparaît pourtant pas, et elle apprécie la nonchalance d'Ariane, son commentaire piquant qui lui fait hausser les sourcils. "You call that make-up?" On lui a connu une répartie plus mordante et sans vouloir abdiquer elle doit pourtant céder à la fatigue. Elle ne veut pas se battre, elle ne veut pas faire de sa sincérité une blague. C'est plus simple ainsi, et le silence confortable qui retombe et les enveloppe lui permet de reprendre ses esprits un instant. Cela ressemble presque à une conclusion: désormais, elles peuvent reprendre le cours du film et rire de choses triviales, reprendre là où elles ont laissé leurs bonnes habitudes de mauvaises filles et oublier qu'au bout de la nuit elles ne se reverront plus avant le prochain alignement des étoiles. Mais il faut qu'Ariane insiste, bien sûr. Il faut qu'elle lui propose le deal sur un plateau d'argent et Ariel n'a qu'à tendre la main pour s'emparer d'une aventure.

Elle ne dit rien pendant plusieurs longues secondes. Ce n'est pas si souvent qu'on lui propose de tag along dans ce genre de situations. Elle signe sans hésiter quand il s'agit de préparer un mauvais coup et trouver un exutoire à sa colère et sa frustration, elle signe sans hésiter quand les conséquence sont prévisibles: celles du chaos familier. Elle déglutit sans le vouloir, n'ose pas détacher ses yeux des images en noir et blanc qui s'enchaînent dans un montage parfait. Ses paupières se ferment brièvement sur ses yeux verts et elle laisse la musique gonfler ses poumons et la bercer un instant, mais quelque chose ne fonctionne pas. Elle a l'impression de suffoquer et l'impératif hurle dans son cerveau qu'elle doit bouger, alors elle se redresse, croise, décroise ses jambes, ouvre les yeux et respire comme sauvée d'une asphyxie. Tente de faire passer le tout sous une couche d'excentrique indifférence, mais sa gorge sèche ne veut pas donner le change.

Les images qui dansent dans son esprit sont aussi tentantes qu'effrayantes, mêlent à cela des sentiments qu'elle anticipe fiévreusement. La sensation d'appartenance, la sensation d'être de trop. Ariel a depuis longtemps cessé de s'embarrasser des normes, de savoir si elle convenait, de se demander où s'asseoir et avec qui traîner, parce-que dans les limites de son univers elle ne craint rien ni personne. La solitude est comblée par les fêtes et l'alcool, et l'impression de décalage n'est jamais si importante qu'elle ne peut être repoussée dans un coin de sa tête. Là, ce que lui offre Ariane est différent. Réel. Une vraie aventure, un vrai groupe, la chance de faire partie de quelque chose de neuf, de mieux.

Alors, naturellement, elle décline.
She doesn't deserve any of this.

"He asked for it though, didn't he? Elle lui jette un regard complice, un regard qui se réjouit sincèrement qu'Ariane ait trouvé quelqu'un avec qui faire un bout de chemin - et il savait certainement à quoi s'attendre. "I guess I'll think about it" lâche-t-elle finalement dans un soupir qui trahit son non, moins honnête que prévu, moins honnête que voulu. "But send me a postcard from times to times." Elle s'arrête là, incapable d'aller plus loin dans son commentaire, ses excuses pourries, son indécente lâcheté.

Les mains tendues ignorées, les voyages avortés, les espoirs évités et toujours, toujours se draper d'une fausse dignité en papier mâché et avaler les larmes qui brûlent ses joues, s'enfoncer dans ses problèmes pour avoir peur de s'en sortir, faire des semaines qui s'enchaînent un jour sans fin pour ne pas se voir vieillir, arriver au bout du chemin en disant que les dés étaient pipés et que tout était contre soi, qu'on aurait rien pu faire, que c'était une vie de merde et que rien n'aurait pu altérer le cours du destin.

Elle se dégoûte et le sentiment s'infiltre sous sa peau.

"What?" La main d'Ariane sur son bras la tire de ses abysses, les yeux brillants de la rousse comme la lumière d'un phare dans la nuit. Elle s'y accroche pour braver la tempête. "I was... distracted. Fuck. Fuck! I got distracted! Comme si elle ne pouvait pas y croire, elle saute sur l'occasion, remue les choses, secoue la poussière et la cendre de ses pensées accumulées sur son corps immobile. Elle prétend appeler les responsables du cinéma, les têtes des autres spectateurs se tournent vers eux, sourcils froncés. Hey, I got distracted! Didn't see the gory splash! Can we rewind a bit? Oi! Now she's stealing my beer!" And she's making a fuss, c'est un peu fait exprès mais ça permet de crever la tension, d'attirer l'attention, de faire comme si tout était normal et qu'elle était mieux que ça.

"You're lucky I brought more than one." Et avec ça, ressort une bière de son sac.

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Message(#)holiday from real | ariari EmptyMar 7 Avr 2020 - 21:27


if you left it up to me, everyday would be
a holiday from real

@ariel james


"He asked for it though, didn't he?" he surely did. En vrai, je pense que depuis le début on le savait tous les deux le pire. L'un l'autre, on était pas mal persuadés que si on décidait de s'embarquer dans pareille situation, c'était à nos risques et périls. Et il est pas mieux que moi Levi, il a son caractère de merde aussi, il est buté et braqué, il est explosif et je l'aimerais pas autant si c'était pas le cas. Mais faut pas avoir envie de me faire pleurer non plus en me faisant porter le mauvais rôle, quand il n'a rien, mais alors là absolument rien d'un enfant de coeur l'anglais.

Ariel qui doucement revient à elle-même, la tête ailleurs mais la voix bien ici. Je sirote ma bière parce que ses silences me font pas peur, qu'elle refuse ou non l'invitation ça lui appartient mais elle pourra pas me reprocher de me tirer même sans que ce soit totalement le cas si je lui fais miroiter la proposition, aussi intéressée que foncièrement vraie, de venir nous rejoindre en cours de route. "I guess I'll think about it. But send me a postcard from times to times." « I'll see what I can do between two violent fights. » je réutilise son ton non sans laisser monter un énième sourire sur mes lèvres, parce qu'en vrai, peu importe comment ça se trame, j'aurai du temps pour elle. Je sais pas, combien de jours, de semaines, de mois tout ça va durer, je sais même pas si on va revenir, je crois que ouais. J'imagine que Levi a bien plus à perdre que moi si on part et qu'on ne remet plus jamais les pieds à Brisbane, mais quelque chose me dit que d'ici le début de la nouvelle année, ça sera back to basics, back to reality aussi. Je réprime le frisson d'appréhension qui passe, quand je pense à l'après là, aussi.

L'après que j'ai appris à voir toujours avec un filtre, parce qu'il augure rien de bon, ni maintenant, ni plus tard à mon sens.

Le film que je pointe du menton, et elle qui réagit au quart de tour, la gamine. "What?" et j'éclate de rire, son cri du coeur qui casse tout, entre l'ambiance lourde de sens et l'attention rivée des autres sur l'écran. "I was... distracted. Fuck. Fuck! I got distracted! Hey, I got distracted! Didn't see the gory splash! Can we rewind a bit? Oi! Now she's stealing my beer!" elle rage Ariel, elle rage et elle râle et si je l'encourage en riant encore et toujours plus fort, c'est assuré que personne dans notre périmètre ne râle pas plus fort que nous. Elle a manqué la scène, eux manque l'entièreté de ce qui se passe à l'écran pour les prochaines minutes.

"You're lucky I brought more than one." sa nouvelle bière tinte sur la mienne quand je lève bien haut mon majeur à qui que ce soit nous dévisage encore même si elle s'est calmée, et que je me suis calmée à travers. « And you're lucky I'm always there to clean your messy mess. » le always ici qui fait office de promesse non-dite, elle le sait autant que moi. J'vais revenir Ariel, tu sais bien. Sois tout sauf sage en m'attendant.


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