« la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle Shephard revient d’un voyage de nouveau du Mexique, pour son humanitaire, un pays qu’elle raffole et où elle passe le plus clair de son temps. Bien plus qu’un repère désormais. Aider les gens et leur rendre la vie un peu plus facile après un tsunami ou autres catastrophes, elle est là sa mission à la jeune femme sans vraiment comprendre ce qui l’anime à vouloir protéger ses inconnus. On lui demande souvent et elle ne sait jamais vraiment quoi répondre, si ce n’est qu’elle en a besoin, tout simplement. Cette fois, elle rentre d’un tremblement de terre, les autorités avaient craint à un tsunami à la suite comme c’est parfois le cas quand la mer se retire avec férocité et rapidité. Au fil de ses voyages elle avait appris à reconnaître les dangers bien qu’elle ne se trouvait jamais sur place au moment des faits, et d’ailleurs son voyage avait failli être décalé ne voulant pas prendre plus de risque, et donc plus de décès notable. Mais elle connaissait les risques et y aller sans une once d’hésitation. Elle était même restée plus de deux semaines, aidant du mieux qu’ils le pouvaient les Mexicains avec d’autres bénévoles. Elle les connaissait généralement, c’est toujours les mêmes, parfois quelques nouveaux venaient compléter le tableau. Rentrant à Brisane, en Australie elle était contente de retrouver son chez elle. Elle était restée jusque-là avec ses deux frères mais la cohabitation entre ses derniers étaient devenue particulièrement compliqués. Davantage parce qu’ils habitent chez Adrian et sa femme, depuis la mort de leurs parents dans un accident de la route. Et que même si elle a de bon rapport avec elle, Adèle pouvait comprendre que c’était parfois difficile de gérer des gamins qui ne sont pas les siens. Même si elle allait souvent à la coloc pour passer quelques soirées et en général un lit l’attendait, laissant alors un peu de tranquillité à Adrian et sa femme. Elle n’était pas bien compliquée Adèle, et pas méchante pour un sous, juste elle parle beaucoup, très beaucoup.  Septembre 2018, l’arrivée à Brisbane n’est pas bien compliquée pour elle, elle semble avoir l’habitude, elle retourne quelques jours chez son frère pour préparer les dernières affaires, et son cousin Nell lui file ses clefs, ce jour-là, il est censé travailler à l’école, mais il passera en coup de vent la voir, pendant son heure de repos. Elle débarque alors dans le quartier de Spring Hill, avec la voiture de son frère, déjà chargée. Elle ouvre la porte du grand bâtiment et y rentre d’un pas léger. Avant de sonner pour être certaine qu’il n’y a personne. Et comme personne ne répond, elle rentre dans l’appartement avec les clefs de son frère. Aidant Adrian à rentrer les quelques sacs et valises qu’elle dépose à l’entrée, « Nellou ta cousine débarque enfin… » Qu’elle dit assez fort pour que ça résonne dans le reste de l’appartement, au cas où il n’aurait pas entendu la sonnette, trop absorbé par son jeu, « oh, Nell n’est pas là ? » Qu’elle demande à la jeune femme qui s’approche doucement d’elle, et qu’elle ne connaît pas encore. Elle est pourtant venue quelque fois ici, mais visiblement pas quand elle était présente. « Adèle Shephard, mon cousin vous a prévenu j’espère de ma venue. »  Qu'elle s'inquiète. Le vouvoiement, question de politesse.

@lily keegan

Elle se dit que c’est bizarre, quand même, que la playlist “best rock of all time” ait des airs de sonnette de la porte d’entrée sur laquelle on appuierait sans discontinuer depuis plusieurs minutes déjà. Lily l’a déjà écouté un millier de fois en prenant son bain et cela ne lui avait jamais fait cet effet jusqu’à aujourd’hui. Serait-ce une version remasterisée de I’ll be watching you ? Nahh. Elle fait 1+1 au bout d’une longue, très longue minute, seulement au moment où une voix arrive jusqu’à ses oreilles et qu’elle n’ait absolument rien à voir avec celle de Nell ou de qui que ce soit d’autre. Alors elle sort de son bain à la hâte, elle abandonne les concombre sur ses yeux, le masque blanc sur son visage, le sel de mer qu’elle a parsemé dans l’eau en même temps que la bombe soigneusement choisie en magasin. Elle avait tout prévu, pourtant, allant jusqu’à sortir les huiles essentielles pour cet après midi qui devait s’annoncer calme et parfaite, où on lui avait (naïvement) laissé l’appartement pour un seul pour qu’elle puisse à sa guise brûler la cuisine ou faire court-circuiter la télévision. Ou les deux. Si elle avait eu plus de temps devant elle, elle aurait sûrement fait les deux.

C’est avec une serviette dans les cheveux et une sur son corps qu’elle sort de la salle de bain, manquant de peu de tomber alors que ses petits pas s’affairent sur le sol mouillé par sa faute. « oh, Nell n’est pas là ? » La brune lève un sourcil mi-étonné mi-amusé face à la vue du petit ange rentré dans leur appartement par la porte principale, la même jeune femme au visage chérubin qui joue des clés des lieux de son index - promis, ce n’est pas Lily qui a perdu son jeu cette fois ci. Le sourire maternel de la brune ne la quitte pas, pourtant, malgré la situation incongrue et la seconde de silence qui s’installe entre elles à cause de la surprise générale. « Adèle Shephard, mon cousin vous a prévenu j’espère de ma venue. » ”Adèleeee, oui … - nan” Les mots n’en finissent plus tellement Lily les étire pour gagner quelques secondes, pour essayer de trouver une excuse à Nell qui aurait pu aborder le sujet entre deux repas, deux insultes proférées dans son casque de gamer. Mais non, vraiment, rien n’y fait. Il n’a jamais fait mention d’une nouvelle colocataire, de sa cousine, d’un clan Shephard qui s’agrandirait. Il n’a réellement fait mention de rien du tout si ce n’est que faut vraiment racheter du PQ, là. ”Mais c’est pas grave, viens, entre, on peut très bien se débrouiller sans lui !” Et tant pis si elle est une voleuse, une psychopathe ou la réincarnation d’Hannibal Lecter parce que Lily lui fait déjà confiance et l’aide à rentrer ses valises bien trop lourdes pour un si petit corps. ”Tu as soif ? Faim ? Il y a un gâteau en train de cuir au f - …” Oh, le gâteau. Le gâteau qu’elle avait totalement oublié, le minuteur qu’elle n’avait pas mis en route parce que “je m’en souviendrai quand même !” et le four vers lequel elle court pour l’éteindre rapidement, sa vision embrumée par la fumée et ses narines agressées par l’odeur de brûlé. ”Ok, y’avait un gâteau.” Ne reste qu’une carcasse noire fumante qui termine déjà sa route dans la poubelle - lieu stratégique, repose en paix.

”T’emménages ici, alors ? Tu t’es préparée psychologiquement à entendre ton cousin crier à quatre heures du mat’ qu’un Demogorgon va venir détruire la ville ?” Nan parce que personne avait prévenu Lily à propos de ça et qu’elle a cru à la fin du monde plusieurs fois à cause de ses cris. Maintenant, elle s’y est fait. Comme tout le monde, faut dire. Ils n’ont pas réellement le choix.

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Elle ne savait pas vraiment si sa venue sans son cousin serait fortement apprécié, elle ne les connaissait pas vraiment encore ses colocs, et son cousin n’était pas vraiment du genre à faire des éloges sur les autres. Pour lui tout ce qui comptait sont ses jeux vidéo et ceux qui l’en empêchent sont directement mit dans la case chieur. Heureusement, Addie est sa cousine, elle avait déjà d’office cette étiquette alors qu’ils doivent se supporter depuis qu’ils savent marcher ! Parce que Adèle les jeux vidéo c’est pas du tout son délire. Elle, elle sautille partout, elle n’sait pas tenir en place, elle a toujours ce besoin de taquiner les gens, de parler, de parler et de parler encore. Vrai moulin en parole, elle rend la vie des autres agréables même si parfois, ça peut agacer. C’est ce que doit penser son patron. Heureusement elle est dans l’immobilier, il faut avoir de la tchatche si on veut vendre, avoir de la répartie. La colocataire de son cousin répond alors, avec enthousiasme, étendant les syllabes au possible, « Adèleeee, oui … - nan » Oh le bougre, il allait l’entendre celui-là ! Adèle la regarde avec des yeux grands ouverts, elle a l’air cool comme nana, quand même. La plupart lui aurait posé pleins de questions, aurait joué au détective privé pour savoir si ce qu’elle disait, été vrai. « Il va m’entendre quand je vais le voir !  » Qu’elle marmonna dans sa moustache, alors qu’entre deux jeux il lui avait maintenu qu’il en avait parlé. C’était surtout pour se débarrasser des questions trop pertinentes de sa petite cousine sûrement ! La jeune femme surenchérit sans perdre de temps. « Mais c’est pas grave, viens, entre, on peut très bien se débrouiller sans lui ! » C’est évident que le connaissant, ce serait même mieux, il se serait sûrement pas levé de son fauteuil de luxe, le pacha ! En hurlant contre le jeu à voix haute comme si il voulait à chaque fois partager ses angoisses, et ses pertes. Elle l’aide à rentrer les valises encore sur le palier, ça pèse un âne mort, bon sang faudrait qu’elle arrête le shopping parfois… Euh… NAN malheur ! « Merci euh… Comment tu t’appelles ce sera plus simple ? » Elle croit pas qu’elle lui a déjà dit… Une fois dans l’appart avec toute ses valises et sac qui jonchent le sol du salon, Addie renifle légèrement, sentant comme une odeur de cramé, mais visiblement ça sort de l’esprit de sa nouvelle coloc, qui lui propose gentiment, un sourire au coin des lèvres, « tu as soif ? Faim ? Il y a un gâteau en train de cuir au f - … C’est ça cet odeur, machinalement Adèle retourne sa tête en direction du four où l’odeur est bien plus forte à présent. « Ok, y’avait un gâteau. » En conclut Lily en constatant l’état du plat. « On peut en refaire un si tu veux ?! » Qu’elle propose alors, elle n’est pas la plus douée en cuisine mais se débrouille, c’est sûr à deux elles y parviendront ! La jeune femme de vingt-deux ans se retourne vers Lily avant que celle-ci lui demande, voulant sûrement en apprendre un peu plus sur elle, « t’emménages ici, alors ? Tu t’es préparée psychologiquement à entendre ton cousin crier à quatre heures du mat’ qu’un Demogorgon va venir détruire la ville ? » Elle rigole, à ce point ? Elle ne sait vraiment pas dans quoi elle s’engage Addie ! « Oui mon cousin m’a dit qu’il y avait deux chambres de libre, et comme j’ai décidé de quitter le cocon fraternel. » Qu’elle avoue, et même si elle adore son aîné, Adrian, qui a fait beaucoup pour elle, Adèle devait songer à voler de ses propres ailes, maintenant qu’elle avait une rentrée d’argent, même que minimes. « Pour le couz, t’en fais pas je lui prépare une petite surprise et si il croit pouvoir jouer ce soir en rentrant de son boulot, il peut déjà mettre une croix sur ce besoin irrépressible… » Le regard taquin qu’elle offre à Lily, veut tout dire, elle n’a que vingt-deux ans et n’est peut-être pas la plus mature du groupe elle, elle aime les batailles d’oreillers ou d’eau dans l’appartement, elle est fluette, habile elle pourrait se fondre dans n’importe quel décor !

Lily s’amuse rapidement des yeux d’Adèle qui s’agrandissent et de sa bouche qui forme un “o” tant outré qu’étonné. Au fond, elles parlent bien du même cousin / geek de la colocation et ce manque d’annonce de sa part n’est pas très étonnant. Il est celui à qui il ne faut pas lancer des “tu penseras à …” sans le lui noter sur mille post it à côté de son clavier d’ordinateur ; vous pourrez être certains qu’i oubliera dans la seconde sinon. Les deux jeunes femmes le savent l’une comme l’autre et toutes deux semblent préférer rire de la situation plutôt qu’en pleurer. « Il va m’entendre quand je vais le voir ! » Elle est petite et a une allure assez frêle mais l’aînée sait pertinemment qu’il ne faut pas sous estimer une femme en colère - même si l’humour est sous-jacent. « Merci euh… Comment tu t’appelles ce sera plus simple ? » La dernière valise - plus lourde que Lily elle même - roule sur le parquet et passe entre ses jambes jusqu’à venir s’écraser sur le canapé. Elle n’a pas su doser sa force, encore une fois. Au moins maintenant Addie est parfaitement rentrée dans l’appartement et les choses sérieuses vont pouvoir commencer. ”Lily. Avec un Y.” C’est nul, comme argument, mais elle insiste toujours sur ce fait. Soit elle précise le “y”, soit elle blague en disant que ce n’est que la même syllabe répétée deux fois et que par conséquent personne n’a le droit d’écorcher son prénom. Les plus chanceux ont le droit aux deux, quand elle est vraiment stressée.

Le gâteau rapidement oublié dans les profondeurs de la poubelle, Lily cache toute trace de son existence en lavant aussitôt le moule. Elle est habituée à ce genre de mégardes, elle qui se targue de ne pas avoir besoin de minuteur pour connaître le temps de cuisson parfait de ses gâteaux - et elle qui se retrouve rapidement à faire autre chose et oublier sa tâche première. « On peut en refaire un si tu veux ?! » Son visage s’illumine rapidement comme si elle était redevenue une enfant et que Joseph acceptait enfin de jouer avec elle dans le jardin. Ses grands yeux bleus s’illuminent et se retournent vers la nouvelle arrivant. Un hochement de tête ne tarde pas à se faire observer et la voilà à nouveau motivée à recommencer un tout nouveau gâteau. Plus grand, plus beau ; meilleur. ”Un parfum préféré ? Des allergies ? Grand gâteau ou plusieurs petits ?” Après tout, c’est elle la nouvelle venue, elle a bien le droit à son gâteau d’arrivée et ce même si son cousin a apparemment oublié de prévenir qui que ce soit de ce détail. Cela ne change rien au fait que Lily se soit déjà prise d’affection pour la jeune femme et qu’elle vient d’ores et déjà de l’ajouter à la liste de ceux qu’elle considère comme des oisillons tombés du nid à protéger à tout prix. « Oui mon cousin m’a dit qu’il y avait deux chambres de libre, et comme j’ai décidé de quitter le cocon fraternel. » Elle semble se justifier de son arrivée, ce à quoi la brune ne voit aucun inconvénient et bien au contraire. Elle qui a grandit dans une campagne reculée avec des parents pris par leur travail et un frère pris par à-peu-près-tout-sauf-être-avec-elle, elle a des années de rencontre humaines à rattraper et il n’est jamais trop tard pour cela. Les chambres sont faites pour êtres comblées, elle a bon espoir qu’un jour la dernière le sera aussi. « Pour le couz, t’en fais pas je lui prépare une petite surprise et si il croit pouvoir jouer ce soir en rentrant de son boulot, il peut déjà mettre une croix sur ce besoin irrépressible… » Les dernières miettes collées au silicone enfin évacuées dans le siphon, Lily éteint l’eau et rigole gaiement à la remarque de la jeune femme. Adrian a bien du soucis à se faire, dans cinq minutes elles auront mis en place un plan pour dominer le monde et surtout, ô surtout, l’empêcher à tout jamais de jouer à ses stupides jeux vidéos et enfin trouver comment ouvrir les volets de sa chambre et faire autre chose que de cliquer robotiquement sur sa souris - elle fait beaucoup trop de bruit, en plus. ”T’as raison, te laisse pas faire. Il a des airs d’ange mais c’est le pire - enfin, je t’apprends rien.” La Keegan les imagine, eux deux, hauts comme trois pomme, à se disputer la dernière part de gâteau lors d’un énième repas en famille sûrement beaucoup trop long pour deux jeunes âmes en quête d’aventure - ou peut être qu’Adrian avait amadoué ses parents pour leur voler leur téléphone portable ? ”En plus, j’ai par mégarde oublié le code wifi. Il va falloir qu’on le change directement sur la box et cela voudra dire se reconnecter sur tous les appareils.” Un clin d’oeil entendu ponctue la fin de sa phrase, faisant bien comprendre à la brune que “tous les appareils” inclut à peu près tout ce qui se trouve dans la chambre de son cousin. Impossible qu’il reste dans sa chambre plus de trente secondes quand il se rendra compte de la supercherie. ”Je te laisserai gérer pour savoir si oui ou non il est digne du prochain code wifi.” Addie, maître du jeu. Aucun doute qu’elle saura lui faire comprendre qu’il aurait dû annoncer son arrivée dans l’appartement, et il s’en souviendra pour les fois à venir. ”Si j’avais su j’aurais fait aérer ta chambre mais on pourra s’occuper d’installer toutes tes affaires quad le gâteau sera au four. Si tu veux.” Cette fois ci personne n’oubliera le pauvre gâteau.

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle c’est cette petite fille qui a toujours tout eu dans la vie, et notamment avec ses deux frères. Son cousin aussi, faut surtout pas qu’il la contredise car même si elle n’est pas la celle qui a le plus de muscle, Adèle sait parfaitement diriger son petit monde, et surtout ses petits mecs. Elle sait y faire pour les amadouer avec son regard de chien battu, pour arriver à ses fins sans qu’il ne puisse rien faire contre elle. Ils n’ont jamais eu leur mot à dire et cela a souvent amusée leur mère quand elle était encore vivante. Et pourtant, qui pourrait le croire, Adèle représente cette douceur dans ce monde de brute. Cette nana que tout réussit, sans aucune exception. Et elle serait capable de bouder à n’importe qui, qui pourrait contrarier ses plans. Car avec elle, tout est minutieusement travailler… Lily l’aide à rentrer ses valises c’est très gentil de sa part, pensant que Nell ou Adrian aurait pu être présent mais ses mecs pas un pour rattraper l’autre ! Elle a toujours eu des tonnes d’affaires, en vrai reine du shopping, Adèle a toute les tenus en plusieurs exemplaires de couleurs différentes. Elle n’a pas grandi dans un monde où elle manquait de quelque chose et même quand ses parents sont morts, Adrian a su parfaitement prendre la relève, prenant soin de ne rien changer dans les habitudes des deux plus jeunes, déjà fragilisés par la mort du papa et de la maman. « Lily. Avec un Y. » Elle lui avoue, si la jeune femme est sérieuse, Addie sourit à ce détail qui pourrait tout changer et elle comprend vite que la jeune femme tient à ce détail sans en connaître la raison. Et elle ignore même ce qui pourrait pousser Lily à dire ce genre de détail, aussi rentrant dans son jeu elle lui répond d’un ton amusé, « enchantée Lily avec un Y. » Qu’elle surenchérit avec autant de gaieté que la jeune femme en face d’elle. Et quand elle se rend compte qu’elle a laissé son gâteau dans le four, elle ne réfléchit pas une seconde en lui proposant son aide pour en refaire un. Elle n’est pas vraiment douée pour la cuisine Adèle mais elle y travaille, puis gourmande comme elle est, les desserts ça les connaît davantage pour les manger qu’autre chose d’ailleurs… « Un parfum préféré ? Des allergies ? Grand gâteau ou plusieurs petits ? » Elle réfléchit un instant avant de crier avec toute sa gaieté quotidienne et ses papilles qui lui réclament déjà ses petites friandises. « Pleins de petits au chocolat… » Elle sautille sur elle-même. Le chocolat bien plus qu’une passion, un art de vivre ! Elle illumine la pièce par cette voix d’enfant, dans ce corps à peine d’adulte. Addie a toujours été cette douce jeune femme aux milles rêves, qui ne cesse de vouloir explorer le monde et ses envies de faire confiance à la terre entière. Naïve, incrédule parfois, elle pourrait faire parler un mur à elle toute seule. « T’as raison, te laisse pas faire. Il a des airs d’ange mais c’est le pire - enfin, je t’apprends rien. » Non elle ne comptait pas se laisser marcher dessus par lui, jamais ! Même si son cousin était l’un des hommes de sa vie, indéniablement, autant qu’il pouvait l’agacer. Surtout avec ses jeux vidéo, un vrai gamin ! Pire qu’un gamin même ! « En plus, j’ai par mégarde oublié le code wifi. Il va falloir qu’on le change directement sur la box et cela voudra dire se reconnecter sur tous les appareils. » Ou pas, Addie jette un regard taquin en direction de Lily, réellement prête à défier Nell sur ce sujet, plus que jamais. « C’est vraiment dommage ce que tu viens de me dire, surtout si on perd le code… » Ou si elle fait semblant de le perdre, regard espiègle, moue angélique sur son visage, pas si ange finalement. « Je te laisserai gérer pour savoir si oui ou non il est digne du prochain code wifi. » Peu de chance qu’il le soit mais elle lui donnerait une toute petite chance de se racheter… « Si j’avais su j’aurais fait aérer ta chambre mais on pourra s’occuper d’installer toutes tes affaires quand le gâteau sera au four. Si tu veux. » Très bonne idée, aussi elle lui répond sans attendre, « Oh oui c’est pas bête, » elle avoue Adèle avant d’ouvrir le robinet d’eau pour se mouiller les mains, prenant le savon pour les laver. Refermant le robinet elle s’essuie rapidement sur la serviette posée sur le recoin d’une porte de la cuisine avant de se retourner vers Lily. « Dis moi où sont rangés les aliments pour le gâteau ça me familiarisera avec tout ça… » Qu’elle demande, car Adèle n’est pas du genre à attendre qu’on lui fasse les trucs, elle participe aux différentes tâches, elle avait plutôt intérêt avec deux mecs à la maison, pas un pour bouger ses fesses plus que l’autre… Elle semblait épanouie et heureuse d’être là, une nouvelle vie allait commencer…

Adèle est déjà officiellement adoptée, cela ne fait aucun doute là dessus. Elle respire la douceur et la bonne humeur et en plus, en plus, elle se porte déjà volontaire pour cuisiner un nouveau gâteau. Aux yeux de Lily, elle est déjà la colocataire parfaite. Nul doute qu’elle vient enfin de trouver quelqu’un à qui parler, ce qui lui changera du geek passant ses journées derrière son écran l’attaquant de sa lumière bleue. Nul doute non plus qu’elle pourra parler de la pluie et du beau temps avec Adèle, lui raconter ses journées et écouter les siennes - Lily les voit déjà, toutes les deux, un chocolat chaud au creux des mains et une grosse couverture en pilou pilou sur leurs jambes pour les protéger du froid (tout relatif) de Brisbane. Pour le moment en tout cas, c’est l’odeur de leurs petits gâteaux au chocolat qui va embaumer tout l’appartement, pour leur plus grand bonheur. Les voisins en seront beaucoup moins ravis mais ils auraient de toute façon trouver une raison de râler pour venir toquer à leur porte se plaindre. Cela n’empêche pas Lily de garder le sourire, tout comme Adèle saura aussi sûrement très bien garder le sien. ”Oh mais je crois bien qu’un coup de vent a fait s’envoler le papier sur lequel j’avais noté le nouveau code … Dommage, hein ?” Elles sont lourdes, à se répéter encore et encore et à se croire dignes des plus grands vilains de film. Au moins cela les amuse et ça leur permet de déjà se liguer contre une seule et même personne, ce qui est sûrement la chose la plus digne dont elles sont capables en ce moment. Elles vont se faire haïr et elles vont adorer ça.

Le sujet de la conversation revient rapidement vers le gâteau (chose la plus importante) et aucun sourire n’arrive à se détacher du visage de Lily. Elle garde sa seule fossette quoi qu’il advienne, agrandit encore ses lippes alors qu’Adèle semble prendre son rôle de commis au sérieux et demande déjà à être mise au courant du rangement de la cuisine. ”Beurre dans le compartiment du frigo, œufs sur le plan de travail derrière toi ! Farine dans le pot en verre sur l’évier … non attend il est juste là, il n’y en n’a plus dans le pot.” Ses mots s’emballent, son coeur s’accélère, elle est aux anges d’avoir enfin quelqu’un avec qui partager sa passion de la cuisine. D’autant plus qu’elle n’a spécifié aucune allergie, ce qui veut sûrement dire qu’elle n’en a aucune. La pharmacienne attrape à son tour le sucre et recommence la préparation en utilisant seulement son flair pour faire le dosage - ce qui est une très mauvaise idée. ”Tu peux choisir le chocolat que tu veux dans la boîte en métal.” La fin du monde pourrait arriver dans la seconde que l’appartement aurait toujours un stock considérable de chocolat de divers saveurs : noir, blanc, au lait, au caramel, … Il en faut pour toutes les occasions !

"Si tu comptais sur ton cousin pour te présenter un peu ... T'es mal tombée. Alors dis mois, sérieusement tu as des actions dans tous les magasins de fringue pour avoir autant de valises ?" Les oeufs se mêlent au sucre, le beurre s'incorpore au chocolat dans un magnifique bain marie. Pour le moment, elles n'ont encore rien brûlé.

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle se sent déjà à sa place ici, grâce à la coopération de sa nouvelle copine, et colocataire. Et ce n’était pas grâce à son cousin, encore moins parce qu’il n’a visiblement même pas mentionné son arrivée. Elle aurait bien pu être un imposteur, mais le visage angélique de Adèle ne trompe rarement, elle respire la joie de vivre et la sympathie. Nulle doute qu’elle finira par trouver sa place dans cette colocation, elle avait déjà une chambre rien que pour elle, apparemment, et qui n’attendait que ses nombreux habits pour décorer le dressing. Qui n’attendait que ses sautillements de bon matin alors que son cousin n’aurait même pas les yeux ouverts. Elle le voyait déjà, être dans les premières debout, à errer prête à sauter sur le lit de son cousin en guise de réveil matinale devant l’homme grincheux. Eternelle gamine, puissante envie de taquiner les autres, elle n’arrive pas à freiner ce besoin, et n’en trouve aucune force de toute façon. La vie est faite pour être vécue, prise comme elle vient sans s’en soucier plus que ça. A quoi sert de tourner autour du pot ? Adèle vous répondra strictement à rien. Elle observe un court instant l’appartement, la jolie décoration et ne suppose pas que ce soit grâce au garçon de la famille, lui ne décore que sa play ! D’ailleurs le sujet de conversation des deux miss ne tourne autour que de ça, à présent, comme si elles se sentent pousser des ailes à présent. Comme si elles ne rêvent que de ça : l’avoir à petit feu ! Et il vivra très certainement des moments douloureux, parce que quand la folie traverse Adèle, elle ne se limite jamais, bataille d’oreiller, bataille d’eau, jusqu’à épuisement. Elle en a toujours eu l’habitude avec ses deux frères, l’entendant hurler, courir dans toute la maison familiale pour échapper aux griffes masculines, se faufilant dans chaque recoin, n’hésitant pas à grimper dans les arbres du jardin pour échapper à ses dictateurs des batailles sans fin. Elle va le bouger le cousin, elle va le sortir un peu de sa play c’est même certain ! « Oh mais je crois bien qu’un coup de vent a fait s’envoler le papier sur lequel j’avais noté le nouveau code … Dommage, hein ? » Elle rigole Adèle, la regardant avec espoir. Vilaines poupées qu’elles sont à cet instant, mais quand on les regarde un peu plus davantage, on ne voit que deux êtres innocents, qui ferait tout pour faire du bien à leurs proches, qu’importe si elles utilisent la manière forte… « Tu as oublié de refermer la fenêtre ? » Qu’elle demande, d’une voix plus forte, un regard en biais, rieur et bien innocent du haut de sa petite taille. Elles allaient s’entendre à merveille et nul ne doute que n’importe quels hommes les affrontant réunis allaient gravement en pâtir ! « Beurre dans le compartiment du frigo, œufs sur le plan de travail derrière toi ! Farine dans le pot en verre sur l’évier … non attend il est juste là, il n’y en n’a plus dans le pot.» Elle débite ses paroles sans retenue et Adèle a bien du mal à tout retenir. Beurre dans le frigo : check. Œuf derrière elle, elle se retourne pour voir les œufs : check. Farine dans un pot en verre (normalement) check. « Ca devrait le faire… » Et au pire elle cherchera, c’est juste dans les débuts que ça risque d’être un peu plus long le temps pour elle de faire ses marques. « Tu peux choisir le chocolat que tu veux dans la boîte en métal. » Addie sautille d’un pas léger jusqu’à la boite en métal. Il n’en fallait pas tant, gourmande et espiègle comme elle est, le chocolat c’est sa passion éternelle. Heureusement, elle est sportive et se donne le droit à quelques nombreux abus le concernant… Cookies, muffins, donuts… Tout ce qui possède du chocolat de loin ou de près, elle prend ! « Humm, gâteau au chocolat noisette, ça me paraît pas mal… » Elle finit sa phrase en levant son visage vers Lily, souriante, s’imaginant devant son chocolat chaud avec son gâteau en main. Envoyant une photo des deux jeunes femmes dégustant leur gâteau à son cousin, au travail. Lily mélange quelques ingrédients et Addie la regarde faire, silencieuse. Elle, la cuisine elle en fait juste pour manger, mais c’est pas vraiment une passion ancrée chez elle. « Tu as l’air d’aimer ça, de t’y connaître… » Qu’elle avoue, souriante, avant que Lily lui dit, tout en pointant d’un signe de tête ses nombreuses valises. « Si tu comptais sur ton cousin pour te présenter un peu ... T'es mal tombée. Alors dis mois, sérieusement tu as des actions dans tous les magasins de fringue pour avoir autant de valises ? » Elle rigole Adèle à sa vanne. Et pour le coup Lily n’avait pas tort c’était peut-être le cas… Adèle vient d’une famille très présente, où les parents ont toujours mit un code d’honneur à leur payer tout ce qu’ils souhaitent, surtout pour la cadette de la famille – seule fille de la famille Shephard ! Chouchoutée, il est vrai qu’elle sait en profiter allègrement ! « Qui sait… Les fringues c’est ma passion ! » Et c’était vrai ! « J’ai de toute les couleurs, et un choix multiples en sacs et chaussures… » Espiègle, taquine, elle lui rajoute, s’appuyant contre l’évier, « et si un truc te plait, je te le prêterai. » Bon elles ne font peut-être pas la même taille mais elle pourra toujours essayer. « Tu fais quoi dans la vie ? » Qu’elle demande pour mieux la connaître. Commençant à casser le chocolat en petits morceaux.

Les voilà déjà à prévoir la mise à mort lente et douloureuse dudit cousin en même temps qu’elles préparent le plus succulent des gâteaux. Le parallèle, improbable au possible, les représente parfaitement, entre douceur et mauvaises idées, deux agneaux un peu perdus dans ce monde qui ne leur appartient pas. Elles tentent d’en déchiffrer les codes, encore, mais c’est une chose lente et difficile et rien n’est moins sûr qu’elles y parviennent un jour. Alors les deux femmes continuent d’avancer à tâtons, désormais mains dans la mains, pour les meilleurs et pires recettes de cuisine du monde.

Le choix du chocolat aux noisettes est acté et largement approuvé par Lily et son sourire en coin, secrètement heureuse qu’elle ne se soit pas contenté des carreaux de chocolats noirs ô combien délicieux mais ô combien ennuyants, aussi. Cette simple décision l’aide à en connaître davantage sur sa nouvelle colocataire sans qu’elle n’ait à prononcer quelque mot que ce soit et ce sont autant d’informations précieuses que la trentenaire enregistre précieusement dans un coin de son cerveau pour au mieux les réutiliser au moment venu. C’est sans doute grâce à sa faculté de rangement et classement des informations qu’elle arrive toujours à trouver les meilleurs cadeaux à Noël et pour les anniversaires, raisonnant avec précision et organisation - comme elle ne le fait d’ailleurs jamais dans d’autres circonstances de sa vie. ”Je cuisinais souvent avec ma mère.” Quand papa battait Joseph dans la pièce d’à côté. Les yeux voilés par ces souvenirs qu’elle ne compte plus, la brune ne peut pas s’empêcher de quand même sourire à sa cadette à qui elle s’est déjà largement attaché.

S’il a été acté que la passion de Lily était la cuisine, celle de la plus jeune semble être la mode en général. En tant que ville d’agriculteur élevée à la campagne et passant son temps les pieds dans la rivière et les mains dans la boue ; cela n’a jamais réellement intéressé Lily. Trop simple, trop banale pour ce genre de choses. Elle a toujours admiré ceux qui trouvaient des idées qu’elle n’aurait jamais eu, tout comme elle admire déjà la patience que doit avoir Adèle à écumer de long en large tous les magasins de vêtements de la région plusieurs fois par an (mois ?). Une chose est sûre, c’est que maintenant qu’elle en a eu l’autorisation elle ne se fera pas prier pour venir voler quelques habits de ci de là ; surtout des manteaux oversize qui deviendront des manteaux cintrés du fait de leur différence de taille. Mais qu’importe. La volonté y est, l’intention aussi.

”Je suis pharmacienne.” Depuis aussi jeune qu’elle s’en souvient. Elle a reçu sa formation ensuite, bien plus par besoin que par passion. Qu’importe. Aujourd’hui ce travail rythme sa vie et elle ne peut pas s’en plaindre, surtout pas avec toutes les opportunités qu’il a su lui offrir au fil des années et des rencontres. ”Ca veut dire que je suis le grand manitou de la boîte à pharmacie de la colloc et que personne ne prend un doliprane sans que je sois au courant.” Pour la première fois elle ose doucement dévoiler son côté autoritaire de la partie “maman poule”. Elle a à coeur de vérifier que tout le monde se porte bien et n’abuse d’aucun médicament d’aucune sorte. Elle en devient rapidement étouffante mais c’est une partie de sa personnalité qu’elle a bien du mal à refréner.

La chaleur du four lui brûle le visage un instant losqu’elle l’ouvre pour y enfourner le gâteau au chocolat (sur lequel elle a quand même rajouté des noisettes, pour rajouter un peu de goût). ”Vingt minutes.” Si elle l’annonce à Adèle, elles auront deux fois plus de chances de ne pas oublier la préparation au four cette fois ci. Loin de Lily l’utiliser un quelconque minuteur, elle mettrait sûrement plus de temps à se décider du temps exact à mettre qu’autre chose, le résultat en serait tout aussi catastrophique. ”Il y a du vin pour qu’on patiente. Ou ton cousin a tous les sodas du monde au frigo. Au pire des cas, on a de l’eau, comme les gens civilisés. Choose your weapon.” Le choix de la brune est déjà fait, bien sûr qu’elle puisera dans sa réserve personnelle de vin rouge et qu’elle ira ensuite se poser sur le canapé pour le déguster lentement mais sûrement. ”Tu fais encore des études ou tu travailles ? Tu sais que t’as l’air si jeune, j’ai presque envie de te demander une carte identité si jamais tu choisis le vin. Mais promis, vingt minutes à surveiller le gâteau et ensuite on pourra s’occuper de ta chambre.”

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle n’a jamais manqué de rien, seule fille de la famille, il n’était pas rare que ses parents la fasse passer avant le reste de la famille, sans qu’elle n’en abuse. Le contact entre son père et ses deux frères étaient parfois un peu compliqué, et si l’aîné ne lui en a jamais tenu rigueur, il est vrai que le plus jeune, n’a jamais vraiment accepter cela, et s’est souvent montré face à un mur qu’était leur père. Tout ce qu’elle voulait, elle l’obtenait sans trop de difficulté, il faut dire que Adèle a un caractère facile, elle n’a jamais manqué de respect à ses parents, et n’est pas du genre à faire les coups en douce comme le petit dernier de la famille, qui se prend souvent pour le caïd des Shephard. Avec des fréquentations laissant à désirer. Et qui s’est accentué il y neuf ans, à la mort des parents Shephard. Adèle n’en parle jamais, et cela a été une étape très difficile pour cette jeune fille âgée à l’époque de quatorze ans, les yeux brillants et la tête pleine de rêve. Les souvenirs restent, et heureusement qu’elle a eu son aîné pour reprendre la relève, ainsi que la famille de sa meilleure amie Lucia Whitemore. Sans eux, elle n’aurait sans doute jamais tenue le coup, cette petite fille de bonne famille, aux principes déjà bien ancrés. « Je cuisinais souvent avec ma mère. » Elle observe la jeune femme finir de rajouter les ingrédients, et mélanger le tout. « Ca devait être génial… » Qu’elle avoue sans avoir d’intonation heureuse ni triste dans sa voix, soupirant discrètement. Elle ne se souvient pas si un jour elle avait pu cuisiner avec sa mère, parfois elle la regardait faire, mais enfant elle avait d’autres rêves que la cuisine. Ce n’est d’ailleurs pas ce dont elle raffole particulièrement, elle préfère largement se retrouver autour d’une table et manger, que faire elle-même la cuisine. Son côté bienveillant et curieuse l’a poussée pourtant à vouloir découvrir un peu davantage sur la passion qui anime Lily. Et un sourire sincère en la voyant faire. Lily s’appliquait elle n’en doute pas une seconde même si Adèle a deux mains gauches concernant la cuisine. Elle sait tout juste cuire des pâtes. « Je suis pharmacienne. » Qu’elle répond quand Addie lui demande ce qu’elle fait comme métier. Un sourire apparaît de nouveau sur son visage, et elle demande, « Ah c’est toi qui donne les médicaments comme ça… » Mais elle reprend aussitôt, presque en lui faisant une leçon de moral digne de son grand frère, « ça veut dire que je suis le grand manitou de la boîte à pharmacie de la colloc et que personne ne prend un doliprane sans que je sois au courant.» Adèle lui fait les yeux ronds, amusée et à la fois surprise. « On va pas mourir à cause d’une boite de doliprane… » Elle hausse les épaules, prenant bien à la légère tout ça. Elle ne devrait probablement pas mais qu’importe. Lily se retourne vers elle, lui annonçant le temps qu’il reste pour que le gâteau soit prêt, « vingt minutes. » Parce qu’elle compte sérieusement sur la benjamine des deux pour y penser ? « Attends, tu vas voir… » Qu’elle dit avant de prendre son téléphone et de mettre le réveil dans une vingtaine de minutes, « c’est dans la boite ! » Qu’elle avoue avant de déposer son téléphone sur la table, et de relever son visage vers Lily. « Il y a du vin pour qu’on patiente. Ou ton cousin a tous les sodas du monde au frigo. Au pire des cas, on a de l’eau, comme les gens civilisés. Choose your weapon. » Elle ne boit que très peu de l’alcool Adèle et le vin en fait partie. Il n’y a que le champagne qu’elle en boit un peu, même si les bulles n’est pas son dada. « Un soda ça ira. » Et parce qu’aussi elle allait pouvoir enfin prendre dans le stock sans modération de son cousin. Elle prend une canette d’ice tea qu’elle trouve dans le frigo. « Tu fais encore des études ou tu travailles ? Tu sais que t’as l’air si jeune, j’ai presque envie de te demander une carte identité si jamais tu choisis le vin. Mais promis, vingt minutes à surveiller le gâteau et ensuite on pourra s’occuper de ta chambre. » Quand Lily se sert son verre de vin, elles vont s’installer sur la banquette face à la télé éteinte, elle relève les yeux vers sa nouvelle camarade avant de sourire. « Ca fait un peu moins de un an que je suis à l’école, pour être agent immobilière. Je suis moitié à l’entreprise moitié à l’école. » Et ça se passe sur trois ans. Et si tout se passe bien, elle sera diplômée courant 2020. « J’ai vingt-deux ans. » Elle est si jeune encore et toute la vie devant elle. « Il y a beaucoup de personnes ici ? » Beaucoup de colocataires disons, qu’elle demande finalement, buvant une gorgée de sa boisson.

« Ca devait être génial … » La brune sourit tant par politesse que par besoin, les souvenirs de ce temps là n’ayant rien de joyeux, encore moins de génial. Le fait est que Adèle, comme le reste du monde, n’est au courant de rien et pour cela il lui est impossible d’en être tenue pour responsable. Ce ne sont que quelques désagréables minutes à passer avant que tout ne revienne à la normale à nouveau. Lily ne rajoute rien de plus à ces paroles, envieuses de changer de sujet de discussion pour ne pas qu’un froid s’installe entre elle et la jeune femme qu’elle aime déjà beaucoup. « On va pas mourir à cause d’une boite de doliprane… » Second coup de couteau auquel elle ne se serait pas attendu. Cette fois ci son sourire s’efface peu à peu pour n’en garder que les minces traces, quelque chose en coin seulement. Lily a vu bien d’horribles choses dans sa vie, des overdoses en tout genre, des abus venus de nulle part. Chaque médicament a son importance et, par dessus tout, ses dangers. Même les Dolipranes, ceux là même dont personne ne pense jamais à se méfier parce que justement ce ne sont que des Dolipranes. ”Parce que je veille au grain, justement.” Sans cherche à accabler Adèle de quoi que ce soit, elle ponctue ses paroles par un clin d’oeil. Elle ne juge personne dans cette collocation, jamais ses doutes ne se porteront sur Adèle. Tout ce qu’elle souhaite, c’est son bien, quitte à parfois passer pour l’aînée psychorigide de la chambre d’à côté.

Lily apprend l’occupation de sa cadette en même temps qu’elle sirote doucement son verre de vin rouge du bout des lèvres, impatiente de connaître tous les aspects de la vie de sa nouvelle colocataire. Au delà de la simple politesse, elle cherche réellement à connaître Adèle. Cela lui semble important maintenant qu’elles savent qu’elles devront vivre sous le même toit pour une durée indéterminée, sûrement la plus longue possible. ”Au vue de tes études tu pourras mettre l’annonce la plus détaillée de toutes les annonces de collocation du monde, alors.” De nouveau rendue dans la légèreté, cette discussion intéresse davantage Lily que celles qu’elles avaient eu jusque là. Jamais elle n’aurait pu donner un âge à la jeune femme, encore moins celui de vingt deux ans qu’elle vient de lui annoncer. ”Je te dis ça parce qu’on n’est que deux, justement. Trois, maintenant. Mais comme tu le vois, il y a encore quelques chambres de libres.” Leur appartement est définitivement bien trop grand pour eux, Lily a beaucoup trop de place dans la cuisine pour faire n’importe quoi et Nell peut installer un bien trop grand set up de jeu vidéo pour avoir envie de lever ses fesses de sa chaise plus d’une fois par jour. Ils ont besoin de connaître de nouvelles âmes. Tu es ici comme chez toi maintenant, tu sais. On n'a pas de règle particulière, tant que tu donnes signe de vie de temps à autres on est chill. Et tant que tu dévalises pas le frigo, Nell ne fera pas de crise. Mais vu ton gabarit, ça devrait aller, hein ?" Elle sourit à nouveau, amusée.

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle ignore bien les dangers du doliprane, même si elle connait le refrain, et que tout abus médicamenteux n’est évidemment pas quelque chose à inclure dans une vie. Il est vrai qu’elle fait peut-être partie des personnes un peu je m’en foutiste face à ce fléau, mais elle est jeune, elle n’a jamais fait d’étude de pharmacologie et pour dire vrai, elle ne s’y intéresse absolument pas. Elle ne sait même pas comment on fait de la drogue, par quel médicament on peut les remplacer. Bien loin du sujet de la codéïne, ou du tramadol ou de tous substituts médicamenteux pour palier à un manque. Elle ne prend jamais de médicaments, et ce n’est pas avec Adèle, qu’elle aura ce genre de problème, tout comme l’alcool ne fait pas partie de ses choses qu’elle consomme à outrance. Peut-être aime-t-elle davantage le champagne par exemple. « Parce que je veille au grain, justement. » Qu’elle lui répond aussi instinctivement, Adèle a le sourire au coin de ses lèvres, elle n’a pas vraiment remarqué que Lily a du mal à parler de ses souvenirs auprès de sa maman, et elle n’est pas du genre à être intrusif pour une inconnue qui ne lui aurait pas demandé d’aide. « Et t’as de quoi faire avec de vilains chenapans comme nous ! » Elle se vante, avec son cousin et elle, franchement Lily avait du taf ! Et puis bon c’est vrai que Lily sera sans aucun doute la maman de la coloc, c’est un peu comme ça que son cousin, incorrigible la décrit. Celle qui n’est jamais contente qu’il reste autant d’heure devant sa console, même si en cela Adèle rejoint Lily. « Au vue de tes études tu pourras mettre l’annonce la plus détaillée de toutes les annonces de collocation du monde, alors, qu’elle demande en sirotant son verre, je te dis ça parce qu’on n’est que deux, justement. Trois, maintenant. Mais comme tu le vois, il y a encore quelques chambres de libres. » Son cousin lui en a parlé d’ailleurs, plus aussi pour le gain financier et parce qu’avoir deux à trois chambres vides, ça sert pas à grand-chose, finalement. « Je ne doute pas une seconde qu’on aura le choix ! » Qu’elle avoue et elle avait déjà sa petite idée en tête. « Je nous prépare un petit casting ? » Qu’elle demande, d’une voix amusée, et les yeux brillants, passer de l’autre côté ne lui déplaisait pas, car au vu de son jeune âge, en principe ce n’était jamais elle qui pouvait choisir les choses. Buvant quelques gorgés de son soda, lily confesse sous le regard joueur et reconnaissant de Adèle. « Tu es ici comme chez toi maintenant, tu sais. On n'a pas de règle particulière, tant que tu donnes signe de vie de temps à autres on est chill. Et tant que tu dévalises pas le frigo, Nell ne fera pas de crise. Mais vu ton gabarit, ça devrait aller, hein ? » Bon effectivement Adèle n’est sûrement pas celle qui finira les assiettes des autres, elle n’a pas un énorme appétit au point de manger le frigo en un seul repas, néanmoins elle est très gourmande, et est toujours partante pour un bon gâteau au chocolat. « Oui d’ailleurs pour le ménage comment ça se passe ? Qu’elle demande comme si ça frappait tout à coup son esprit, je vois mal mon cousin préféré ramasser ses petites chaussettes ? » Qu’elle avoue dans un soupire las, avant de reprendre. « En tout cas merci de m’accueillir aussi bien Lily, je me sens moins seul tout à coup…  » Et pas merci au cousin !.

Les cases se cochent une à une et elles parlent de tous les sujets qu’elles doivent aborder avec toujours une pointe d’humour, pour ne pas faire de l’arrivée d’Adèle dans l’appartement un ennuyeux souvenir. Au contraire, Lily cherche seulement à lui rendre la vie plus facile et de ce fait elle fait de son mieux pour aborder un maximum de sujet le plus rapidement possible pour qu’elles puissent ensuite déguster le gâteau sans n’avoir à se soucier de quoi que ce soit d’autre avant longtemps. Le fait de remplir les chambres vides, par exemple. ”Un casting, l’idée est top.” Pas aussi top que le clin d’oeil foiré que la brune lui lance, mais là encore elle fait de son mieux.

Le dernier sujet que la cadette souhaite aborder repose autour du ménage et ce n’est pas quelque chose qui inquiète la pharmacienne, bordélique dans l’âme dès que ça ne touche plus à son travail. Elle est sans doute la première à laisser traîner ses affaires partout dans la maison mais aussi paradoxalement la première à ranger quand elle se rend compte du capharnaüm. ”Quand tout est vraiment trop mal rangé on prend un balais et on glisse le tout dans la chambre de ton cousin. Quand il n’arrive plus à accéder à son ordinateur, il range.” Solution plutôt drastique mais largement testée et approuvée au fil des semaines et des mois de colocation. Sans doute que la brune laisse parfois maladroitement traîner quelques unes de ses affaires jusque dans sa chambre, histoire qu’il range le tout sans même s’en rendre compte.

Prenant un ton plus doux, elle sourit tendrement à la jeune femme, presque en confidence. ”Tu fais partie de la famille maintenant, au delà des liens du sang.” Elle était déjà la famille de Nell, la voilà qui rejoint aussi celle de Lily et par extension, celle de la colocation en elle même. Ils s’aiment, se détestent, se charrient, mais au fond ils feraient tout les uns pour les autres. C’est ça, une véritable famille.

 « la nouvelle aventure commence »     lily keegan & adèle shephard

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Adèle avait plus d’un tour dans son sac quand ça concerne son boulot et la mise en place pour trouver de nouveaux colocs, elle ne manquait jamais d’idée. Elle avait su démontrer au fil du temps auprès de Soren son patron, son désir de faire les choses bien, et ainsi il lui laissait carte blanche sur certaines choses, bien qu’elle le savait, il ne la louperait pas au moindre encart. Mais au moins elle avait pu déterminé de nouveaux coins à visiter, pour chercher de nouveaux biens et pouvoir présenter la boite aux particuliers, et aux personnes susceptibles de vouloir vendre leur bien, ou de chercher un autre bien ailleurs. Et elle saurait s’en servir pour mettre à profit ses recherches pour ici. Adèle avait le contact facile, elle parlait tout le temps – et souvent pour ne rien dire mais parfois ça lui servait bien. Ca lui permettait de pouvoir faire des rencontres comme aujourd’hui, loin d’être timide, ou peureuse. Elle a le cœur sur la main, et est prête à se plier en quatre pour les personnes qui l’entourent. Assise sur la banquette au côté de Lily, l’odeur du gâteau qui commence à cuir vient lui chatouiller les narines. Elle adore manger, très gourmande, chez elle les desserts c’est important, et elle ne loupe jamais un bon dessert. « Un casting, l’idée est top » Elle s’exclame avant de lui faire un clin d’œil, qui semble raté et ça la fait rire. Elle se sent déjà chez elle, elle se sent bien et à l’impression qu’elle a enfin trouvé sa place ici. «  Faudrait encore que j’y réfléchisse, mais je pense que ça pourrait le faire. » La voilà déjà lancée dans cette quête alors qu’il y a encore une heure, elle n’était même pas assise à cette place. Mais Adèle est quelqu’un de passionnée, de fonceuse qui n’hésite pas à se prendre des murs si le besoin en est. Et personne ne la changera vraiment. Vient le moment du ménage tant attendu. C’est-à-dire qu’elle connaît suffisamment son cousin pour savoir de quel genre il est. Un peu je m’en foutiste concernant cette tâche ménagère. « Quand tout est vraiment trop mal rangé on prend un balais et on glisse le tout dans la chambre de ton cousin. Quand il n’arrive plus à accéder à son ordinateur, il range. » L’idée lui plait bien et elle recopierait sans doute Lily, au grand désarroi de son cousin. « Ok je note ça dans un coin de ma tête, c’est utile ce genre d’information, » elle plisse légèrement les yeux, signe qu’elle réfléchissait déjà à la prochaine connerie qu’elle ferait à Nell. Mais qui aime bien, châtie bien, n’est-ce pas ? En tout cas Addie n’est pas la dernière pour taquiner ceux qui l’entourent, et elle semble avoir trouvé une jumelle experte en la matière. « Tu fais partie de la famille maintenant, au delà des liens du sang. » Elle perdit un peu son sourire, voulant reprendre son calme et son sérieux, Adèle l’écoutait avant d’acquiescer d’un signe de tête. « En tout cas merci, je me sens déjà chez moi… Et c’était sincère, sans toi ça n’aurait pas été pareil ! » Elle lui sourit, peu à l’aise dans les confidences, elle avait pourtant souhaité lui faire part de ça avant de jeter un léger regard vers le four. « J’ai hâte de le manger… » Et d’un signe de tête elle désigne le gâteau dans le four. Elle préférait manger que boire, et de loin !