| i heard she was asking for your name around ▲ ginauden |
| | (#)Ven 8 Nov 2019 - 14:49 | |
| Depuis que Dannie s’était mis le nez dans mes histoires, mes ateliers, mes canevas, mes idées, le tout coulait de source. Elle avait pris à coeur le fait que je sois un peu plus motivée, un peu mieux inspirée au fil des rencontres, des workshops, des semaines, des mois.
Noah n'allait pas mal, mais Noah n'allait pas bien. Les heures à son chevet étaient inégales, je me souviens m'y être endormie quelques fois, alors qu'on nous avait promis à Bailey et à moi qu'on pourrait partir à peine une poignée de minutes après avoir reçu les résultats des tests, résultats qui avaient mis un temps exponentiel à être livrés. Sans que je ne le réalise, je commençais à camper dans ce qui deviendrait ma maison pour la prochaine année - mais non, Noah n'allait pas mal. Pourtant, il n'allait pas bien.
Je n’avais pas remis les pieds ici depuis 8 ans, 8 siècles. 8 vies. La sensation de refaire les mêmes pas, de retracer les mêmes sillons, de reconnaître et de reprendre là où je l’avais laissé. Impression inachevée, toile de fond qui saute sa trame, idées brouillées qui remontent à chaque nouveau pas, à chaque regard à la dérobée, à chaque salle de classe que j’entrevois à travers les portes closes, les lumières tamisées. L’invitation d'une Dannie trop enjouée pour que je puisse la refuser, une soirée annuelle rassemblant professeurs et élèves, une tradition à l’Académie que j’avais complètement oubliée depuis l’avoir quittée, qui était remontée entre le montant mensuel couvrant l’électricité et la pétition que Greenpeace envoyait sporadiquement à tous les gens du quartier. C’était simple, c’était doux, c’était sans prétention et à ma façon, c’était un moyen de commencer tranquillement à renouer avec le passé, avec ce que j’avais laissé derrière, ce fameux matin où Brisbane était devenue Londres, et tout ce qui s’y rattachait. Alors oui, j’avais RSVP présente. Le divorce qui prenait doucement place, Ezra qui ferait bien vite ses premiers pas vers Noah, et j’avais dit oui, un petit mot, rien de bien engageant, mais qui voulait dire beaucoup.
Dannie papillonnait d'un visage connu à un autre, je faisais tranquillement racine, et ces quelques croquis qui traînaient dans mon carnet, carnet caché au fond de mon sac, n’en étaient qu’une mince preuve. C’est dans une salle bondée que j'atterris même au passage, m'étant perdue comme la tradition le veut, surprise devant le succès de l’événement qui se tarait d’être simple, sans flafla, réunion d’anciens et de nouveaux, lancement d’une saison d’exposition sous un thème dont je ne me souvenais même plus.
La beauté était qu’ici, je n’avais pas besoin de jouer le jeu de la mère bien forte, de soutenir le regard d’infirmières ou de médecins, de me battre pour avoir un maximum de constance et un minimum d’émotions. Hors de ma routine à l’hôpital, j’avais plus de chance d’évoluer, de grandir, de ne pas être encore et toujours confrontée au stress et au diagnostic, à la pitié mal placée du personnel qui n’avait encore et toujours rien de nouveau à ajouter à la situation de mon fils. Seule, solide, dans mon élément, je me sens même frivole au point d’accepter la coupe de champagne qu’un serveur me tend, ultime geste de facilité qui me guide ensuite vers une toile presqu’au hasard, si ce n’est que j’ai été attirée dès le premier regard. Grande pièce d’art criard qui habille, habite la pièce avec force et puissance. « Je vous dirais bien d’aller faire part de vos impressions à l’artiste, mais je me doute que son ego n’a pas besoin de se faire déblatérer ce qu’il sait déjà. » me confie, l'air malin, l'homme qui prend place près de moi. Il a remarqué que j'ai stagné devant la toile pendant de longues minutes, il a remarqué que je scrute le style, que je mémorise les couleurs, que j'enregistre l'émotion derrière.
Son commentaire me fait hausser le sourcil, intriguée, sachant à quel point la majorité de mes anciens compatriotes auraient tout fait pour un commentaire positif, même mince, concernant leurs créations. « Toi! Je t'ai cherchée partout! » que Dannie s’exclame, déboulant de nulle part, son éternel sourire aux lèvres. Elle se réjouit sans que je ne comprenne de suite pourquoi elle a la mine aussi enthousiaste. Sa main trouve la mienne, elle constate le canevas devant lequel je suis restée plantée trop longtemps pour que ça ne se voit pas, m'attire à elle et à une silhouette de dos que je ne reconnais pas, ou du moins, que je n'ai pas le temps de reconnaître. « Auden, je te présente Virginia. Apparemment, elle a trouvé ta toile avant que je puisse la lui montrer! » oh.
Dernière édition par Ginny McGrath le Jeu 16 Jan 2020 - 19:15, édité 1 fois |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 9 Nov 2019 - 15:35 | |
| Oh. La surprise est de taille, mes mains retournent se cacher au fond de mes poches. ”T’as eu raison de me cacher ce prénom là. Virginia c’est vraiment nul à chier.” Comme si je n’avais pas déjà eu son passeport mille fois entre les mains, comme si je n’avais pas eu à remplir le Virginia Mary Elisabeth McGrath dans le formulaire pour réserver son billet d’avion. Mimer la surprise, mimer une expression restant neutre au possible alors que la dernière fois que je l’avais eu face à moi elle n’avait que vingt ans et un visage encore plus enfantin qu’aujourd’hui. Elle a cet air sérieux, ces yeux qui brillent, ce verre de champagne à la main pour faire comme les grandes personnes. Moi je suis seulement celui qu’on a traîné de force dans une énième exposition, qui rumine dans son coin en attendant que les aiguilles de ma montre décident enfin de se mettre à bouger pour que le temps passe plus vite et que vienne la fin de la soirée. Tout était prévu, cadré. Ce devait être ennuyant à souhait, je devais faire fuir des acheteurs potentiels et retourner chez moi m’affaler dans le premier fauteuil ou canapé venu. C’était sans compter sur la voix de Dannie qui m’exaspère, Dannie qui se la joue mère poule à vouloir me présenter tout le monde comme si j’étais réellement sa fierté. On travaille ensemble sans s’entre-tuer, voilà la seule chose pour laquelle elle devrait être fière parce que je ne peux pas promettre que cela dure dans le temps.
J’ai essayé de trouver un truc qui n’aurait pas de sens, de raconter une blague qui ne serait pas drôle, de flatter mon ego d’une quelconque manière, de m’en prendre au pauvre journaliste envoyé à la mine sans savoir ce qui l’attend ici. J’ai essayé d’être le moi que tout le monde connaît mais je n’ai pas tenu plus loin que ça. Sept ans, c’était à la fois trop peu et beaucoup trop. ”Alors comme ça Virginia a enfin trouvé comment se rendre à Heathrow.” Un putain d’aéroport. Elle devait seulement se rendre dans un putain d’aéroport. Et même si je parle à la troisième personne c’est bien à elle que je m’adresse, c’est bien sur elle que mes yeux se sont plantés et c’est bien Dannie qui a d’office été exclue du tableau ; troisième roue du carrosse dont personne ne veut. C’est seulement entre Ginny et moi. ”Tu manques de mélanine.” Hi Ginny, welcome back, welcome home.
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| | | | (#)Sam 9 Nov 2019 - 17:59 | |
| Oh, indeed.
Et c'était pas comme si je l'avais oublié, pas du tout. J'avais promis. Y'avaient eu des likes qui s'étaient perdus sur ses photos, les commentaires et leur absence de réponse sans que je m'en étonne. Les nuits blanches passées avec Noah dans mes bras à rouler des yeux à ses frasques de plus en plus médiatisées, pas le moins du monde surprise de voir qu'il recevait l'instant d'après des critiques impeccables - et méritées, mais lui dites pas - sur son travail. Auden était parti en amenant avec lui les bribes de ce qui me restaient de chez moi, c'était normal à mon sens de l'utiliser comme piqure de rappel quand j'en avais égoïstement besoin.
”T’as eu raison de me cacher ce prénom là. Virginia c’est vraiment nul à chier.” « La version longue est pire. » et il la connaît. Il s'en est moquée bien plus violemment que ça, quand il était tombé sur un de mes devoirs de fin de session, qu'il avait fait savoir à quiconque était autour de nous que mes prénoms étaient pires que les siens. Il la connaît aussi, parce qu'il l'a utilisée pour avoir réservé nos sièges d'avion y'a 7 ans. Le pari stupide que je prends avec moi-même, de lui glisser un premier billet dans la poche de sa veste à la seconde où il aura le dos tourné, de répéter l'opération aussi longtemps que je pourrai en m'assurant que jamais il ne le sache. Pour lui rembourser chaque dollar qu'il a investi en moi, en nous à l'époque, quand je n'ai pas été à la hauteur de suivre. ”Alors comme ça Virginia a enfin trouvé comment se rendre à Heathrow.” d'ailleurs, j'aurais pas pensé qu'on en parlerait de ça. Jamais, plus jamais. Même si c'est qu'à ça que je pense, et apparemment lui aussi. Aucune réponse au courriel que je lui ai envoyé y'a 11 mois, quand j'ai finalement remis les pieds en Australie avec Bailey, avec Noah, l'inbox d'insultes qui devait être tellement pleine qu'il n'a jamais vu passer ce message-là.
Dannie, pauvre Dannie. Elle qui pétille encore, elle qui gravite autour de notre staring contest de retrouvailles où rien n'est sûr, où tout chambranle sans qu'on bouge d'un seul millimètre. « Ah oui! C'est vrai! J'oublie toujours que tu viens de Londres. » « Je suis née à Brisbane. » que je précise, le plus naturellement du monde, le plus cruellement aussi. Mes doigts qui se resserrent autour de ma coupe bien plus fort que je ne devrais. C'est presque meant to be, que je l'échappe par terre, qu'elle vole en éclats, et pourtant ma maladresse nous sauve pour cette fois. ”Tu manques de mélanine.” « Et tu manques de champagne, toi. » elle veut tellement bien faire Dannie, elle n'a tellement aucune malice, elle n'avait pas idée de ce dans quoi elle s'embarquait en nous postant l'un en face de l'autre. Son air soulagé est tellement à côté de la plaque quand je tends ma flûte à Auden, quand je sais qu'il ne boit pas plus que moi, mais qu'« Il peut avoir le mien. » si ça soulage Dannie, si ça soulage qui que ce soit ici.
Évidemment qu'elle repère quelqu'un d'autre avec qui discuter, quelqu'un avec qui l'ambiance n'est pas à couper au couteau. Elle nous laisse dans son sillage sans qu'on bronche, ou alors c'est que moi qui ne bouge pas, moi qui apprivoise, qui attends je sais pas quoi, mais qui s'est habituée à l'attendre très, très longtemps. « Ton trait de pinceau a changé. » le parallèle, la métaphore que je nie, et le recteur que je bénirais presque de s'apprêter à prendre la parole pour le discours de remerciement de je sais plus trop qui, je sais plus trop quoi. Mes yeux eux, ils restent là où ils sont depuis le début ; braqués aux siens. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 9 Nov 2019 - 18:45 | |
| Oh, va te faire foutre.
« La version longue est pire. » ”Je sais.” Et elle sait que je sais. Et elle sait que je sais qu’elle sait. La liste est longue, elle pourrait durer une éternité. Elle sait tout de moi, elle sait tout de l’Italie, elle sait beaucoup de mes débuts sur ce continent qu’elle a rapidement abandonné. Elle me connaît mieux que ma famille, que ceux qui m’ont vu grandir, rire, m’énerver, pleurer. Elle me connaît mieux que mon propre sang pourtant elle continue de jouer à ce jeu qu’on avait laissé en suspens il y a presque une décennie. Ce jeu qui consistait à fermer les yeux et se boucher les oreilles très fort pour faire comme si rien ne se passait devant nous. On devait juste nier l’évidence, on devait parler de tout et de n’importe quoi, on devait faire de la vie de l’autre un enfer et ça, tout ça, on a réussi avec brio. On a été tellement bons qu’on a réellement cru à nos mensonges, qu’ils sont devenus notre réalité. Ou peut être que j’étais le seul con à y croire. Le résultat est le même : le pardon n’existe pas. Le pardon n’existe pas pour ceux que je n’estime pas, il existe encore moins pour ceux à qui j’ai un temps donné accès à mon coeur et mes émotions.
Il nous est ordonné de pardonner à nos ennemis, mais il n'est écrit nulle part que nous devons pardonner à nos amis. Et si y’a bien une citation que j’ai retenu en Italie, c’est celle là. Si y’a bien un truc sur lequel je suis d’accord avec Cosme, ce sont ces mots là. Les siens à son époque, les miens aujourd’hui. Va te faire foutre.
Y’a Dannie-l’interférence qui brouille le contact à côté de nous, Dannie qui sait jamais quand est ce qu’elle devrait se taire et passer à autre chose, Dannie qui sait par contre très bien comment remuer le couteau dans la plaie. Oh, tu te souviens d’où tu viens alors ? Wow, c’est un bon début.” Mes yeux envoient littéralement des éclairs comme ils l’auraient fait si elle avait été une vulgaire inconnue. « Et tu manques de champagne, toi. » « Il peut avoir le mien. » ”Madame est trop bonne.” Et qu’est ce que tu vas serrer assez fort pour que tes mains deviennent blanches, maintenant ? Dans quoi est ce que tu vas noyer ton chagrin quand t’auras compris que rien ne sera plus comme avant ? Ma main attrape le verre et mes doigts veillent bien à ne pas frôler les siens. Je l’ai bien attrapé, ce foutu verre, assez pour pouvoir vider le champagne à même le sol à peine Dannie nous a-t-elle tourné le dos. C’est ce dont m’informe ma vision périphérique en tout cas, puisque mes yeux sont occupés dans un duel immature à base de problèmes d’adultes contre Ginny. Elle ne lâchera pas et moi non plus. Alors même quand le champagne éclabousse le sol, je continue de la regarder, impasse. Quand il n’y a plus de champagne à vider c’est alors au tour du verre de voler en éclat dès que ma main l’abandonne à son tour. Comme quand t’as décidé de ne pas prendre ce foutu avion. « Ton trait de pinceau a changé. » ”Il n’a pas changé.” Je vais continuer de camper sur mes positions. Elle le sait. Elle doit commencer à comprendre, là, que je ne compte pas nous sauver en insultant une personne au hasard ou en faisant une blague à la limite de la légalité. ”T’as juste perdu l’habitude de le voir en vrai.”
|
| | | | (#)Sam 9 Nov 2019 - 19:16 | |
| Oh, Auden.
Et il éclate la coupe par terre, il l'éclate après avoir vidé le champagne à nos pieds. Mes Converse déjà tachés maintenant noyés ; de toute façon ils juraient avec les souliers vernis de ceux qui avaient compris que la soirée était officielle, pas juste une parmi tant d'autres. Ce que je croyais aussi, ce qui a changé depuis.
« Tout va bien ici? » hum.
Un serveur qui ramasse les éclats de verre au sol, ça crisse, c'est désagréable, ça pourrait être pire. Pire comme le regard rageur d'Auden sur moi qui prend en ampleur, ses iris qui n'en peuvent plus d'être noirs. J'ai été stupide, j'ai été naïve, j'ai été idiote de croire que ce serait simple tout ça. J'ai cru qu'on avait arrêté le temps là-bas, qu'on l'avait mis en suspens à Londres, qu'avec les années l'impression amère d'inachevé s'estomperait. J'ai été prise dans ma bulle à imaginer que de limiter les dommages collatéraux suffiraient, parce qu'ainsi, personne n'aurait mal autre que moi. J'avais pas calculé ça, tout ça. J'avais pas calculé Auden dans l'équation parce qu'il avait rendu les choses très, très claires ce jour-là ; il ne faisait plus partie des additions, il s'en était soustrait aussi vite.
”Il n’a pas changé.” oui, il a changé. Il est plus précis, il est plus fort. Il est défini, là, je te jure, regarde dans le coin, il aurait pas fait ça avant, je sais, je l'ai analysé bien trop, je l'ai mémorisé aussi. C'est pas un défaut qu'il ait changé, pas du tout, il a changé pour mieux et - ”T’as juste perdu l’habitude de le voir en vrai.” je ravale, cligne des paupières, perds de suite la bataille, en plus de perdre la guerre.
« Y'a une longue liste de ce que je te dois. Des excuses, des justifications, et des insultes un peu aussi, parce mes baskets sont trempées. » les semelles grincent sur le linoléum, ça leur donnera un charme de plus. Elles puaient de toute façon, Bailey arrêtait pas de me dire qu'elles avaient une vie à elles seules, mais elles dataient de l'Académie, elles dataient d'avant, elles restaient donc, valeurs sûres. Contrairement à d'autres. « Mais c'est trop tard, n'est-ce pas? »
C'était trop tard quand il est venu à Londres, c'était archi-trop-tard quand on a choisi la peluche que Noah a encore, c'était turbo-méga-trop-tard bien avant que ça ait commencé. J'ai jamais voulu qu'Auden me mente, j'ai toujours réussi à gratter sa vérité. Mais aujourd'hui plus que jamais, j'espère qu'il soit le plus menteur qu'il puisse, j'espère qu'il sache faire qu'aligner le faux.
« Je reste pour de bon, on retourne pas là-bas. » je, on, il ferait le calcul si ça l'intéressait. Mais c'est trop tard pour ça aussi, n'est-ce pas? |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 9 Nov 2019 - 21:00 | |
| Quelque chose se serre dans ma gorge. Quelque chose se serre dans ma poitrine. Ca fait mal. Je ne suis pas habitué à ça. J’ai jamais voulu qu’on m’habitue à ça, qu’on m’approche de tous ces problèmes que j’étais heureux de ne pas connaître. Ce sont tous ces problèmes que j’ai évité de rencontrer toute ma vie durant et maintenant il est trop tard pour fuir. « Y'a une longue liste de ce que je te dois. Des excuses, des justifications, et des insultes un peu aussi, parce mes baskets sont trempées. » C’est pas ce que je veux. Ce ne seront que des mots, ce sera trop facile de mentir. J’aurais juste voulu qu’elle me suive, et ça ça ne lui demandait aucune parole. Elle aurait pu y ajouter des excuses, des justifications et des insultes que ça m’aurait été égal, mais ça n’a jamais été le plus important. Ma main retourne serrer mon poing dans la poche de mon pantalon en même temps que mes dents exercent une pression toujours plus fortes les unes sur les autres au fond de ma mâchoire. Mon corps entier est serré, crispé, tendu ; prêt à lâcher à tout moment. Et par dessus le marché, mes baskets à moi aussi sont trempées. « Mais c'est trop tard, n'est-ce pas? » ”T’as quoi, cinq minutes de retard ? J’ai pas vu le temps passer.” Mon honnêteté a ses limites. Elle sait que je ne vais pas poser de mot précis sur quoi que ce soit et que cette discussion se résumera par des reproches les uns à la suite des autres qui ne pourront pas être rattrapés peu importe ce qu’elle dira. Parce que, comme elle l’a dit : c’est trop tard. Voici donc la première chose sur laquelle on arrive à s’accorder depuis des années.
« Je reste pour de bon, on retourne pas là-bas. » On s’active à côté de nous pour réparer les torts que j’ai causé, je vois même un serveur arriver pour me donner un nouveau verre de champagne. On lui fait rapidement comprendre que ce n’est pas une très bonne idée ; ô bon sang que je suis d’accord avec eux. Le prochain verre ne serait pas simplement tombé, je l’aurais jeté de toutes mes forces sur le sol glissant et collant de la galerie d’art. ”Ma soeur s’est fiancée à un Beauregard, t’étais à ça de pouvoir la connaître mieux que moi autour du repas de Noël.” Et elle a eu un enfant, aussi, mais on va y aller doucement sur les révélations. Et sur les reproches qui y sont et y seront toujours liés. Mais là, vraiment, c’est le mieux que je puisse faire. ”C’est une promesse ?” Je parle comme un enfant et je déteste ça.
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| | | | (#)Sam 9 Nov 2019 - 21:51 | |
| Je la vois, sa mâchoire qui se tend. Ses poings qui se serrent, ses dents qui mordent. Je vois chaque trait qui durcit au fil de ma présence, comme s’il rattrapait le temps perdu à m’haïr un peu plus à chaque seconde. J’avais imaginé, le revoir. Pas nécessairement comme ça, et surtout pas ici. J’avais imaginé à quoi ressemblerait la scène, toujours en laissant les détails en brouillon parce que le plus honnêtement du monde, je n’assumais pas, je n’assumais rien. Je n’assumais pas comment ça s’était terminé, comment j’avais tout brisé, comment j’avais occasionné le pire à travers. Un papillon battait des ailes au Brésil et je réduisais à néant les efforts de la seule personne qui avait cru possible que je sois plus forte que ça. ”T’as quoi, cinq minutes de retard ? J’ai pas vu le temps passer.” il est trop tard, bien sûr qu’il est trop tard.
2010, ça lui laissait 7 ans, 7 années à mariner, à ignorer surtout. Je n’étais pas assez imbue pour croire qu’il ait gaspillé un seul instant à penser à moi à la seconde où il avait trouvé le chemin d’Heathrow, lui. Mais ce n’est pas pour ça qu’il ne fait pas toutes ses mises à jour, qu’il ne reprend pas là où on l’avait laissé le regard toujours un peu plus en colère, la langue qui continue de claquer à chaque expiration.
Le temps s’arrête – il n'a jamais vraiment recommencé. ”Ma soeur s’est fiancée à un Beauregard, t’étais à ça de pouvoir la connaître mieux que moi autour du repas de Noël.” « Savannah ou Jenna? » c'est futile, c'est pas nécessaire. Pourtant, je prends tout ce qu’il me donne. Je prends l’update familial sans y avoir droit, je prends les reproches à travers aussi, évidemment qu’il y en a. Même si ses mots disent quelque chose, il en pense tout autrement. C’est le deal, ça l’a toujours été. ”C’est une promesse ?” oula.
Même le serveur reste en retrait, même le monde entier prend une pause de cette conversation-là. Sauf nous, apparemment. « C’est une promesse. » mes espadrilles qui font un bruit dégueulasse, comme du riz trop cuit, comme des pâtes dans leur eau. Parce que j’ai esquissé un pas vers lui, parce que j’ai pas le droit. Je pense à lui proposer qu’on parte s’acheter des Converse assorties pour qu'il râle que je l'ai encore copié, je pense à casser la discussion d’office et à jouer le jeu encore un peu. Je pense à jouer aux enfants parce qu’on a toujours été meilleurs ainsi, je crois. « Même si j’ai 5 minutes de retard, et même si t’as pas vu le temps passer. » même si c’est pas suffisant, même si c’est pas assez, même s’il est trop tard. « Je suis désolée. »
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 9 Nov 2019 - 22:18 | |
| Le monde fait sa vie autour de nous. Quelqu’un a pris possession du micro, les hôtes des flûtes de champagne et même Dannie a trouvé de nouvelles personnes à rapprocher. Pourquoi est ce qu’elle se souvient du prénom de mes soeurs alors que je ne parle jamais d’elles, que même moi je les écorche ? ”Le numéro un.” La préféré, la première, la fille modèle. Savannah, quoi. Celle qui a épousé James, celle qui a fait de moi le beau frère d’Ezra, celle qui m’a donné mon premier neveu avant de l’emmener loin à son tour. Elle a déjà un air de famille avec Ginny alors qu’elles ne se sont jamais rencontrées, vous voyez. Ce doit être quelque chose que les femmes attrapent en rentrant en contact avec les Beuregard : la fuite au bout du monde quand un enfant pointe le bout de son nez.
« C’est une promesse. » Ce n’est rien, pas grand chose, peut être simplement des mots en l’air. Mais ça me suffit. Je prends. J’autorise mon corps à se détendre, à baisser sa garde parce que c’est pas une inconnue contre qui je me bats. C’est Ginny. Ginny qui pour une fois n’avait pas renversé de la peinture partout sur elle, qui n’avait rien tâché, qui n’avait pas de mains collantes à cause du sucre. J’ai réglé le problème à coup de verre de champagne sur ses chaussures, ses mêmes chaussures qui font un ploc dégueulasse. C’est un ploc dégueulasse qui signifie qu’elle mêle un pas en avant à ses mots, qui prouve qu’elle n’est pas en train de mentir. « Même si j’ai 5 minutes de retard, et même si t’as pas vu le temps passer. Je suis désolée. » J’aime pas l’effet de parallèle. J’aime pas que l’histoire se répète de cette manière là. J’aime pas gagner cette bataille et j’en ai rien à foutre de cette guerre là.
Mes mains sortent de mes poches, ma mâchoire se décontracte enfin et j’ose finalement cligner des yeux. Mes bras se tendent, le bout de mes doigts invite la jeune femme à se rapprocher encore un peu plus - parce que mes muscles à moi n’obéissent pas. On reprend nos habitudes de merde, ma main retrouve ses cheveux, mon menton se pose sur son front et là, enfin, je ferme les yeux un instant et je souffle. Elle est de retour, elle a promis. ”Si tu brises cette promesse, je te tue de mes propres mains Virginia Mary Elisabeth McGrath.” Elle est ici ou elle n’est pas. Il n’y a pas d’autres alternatives.
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| | | | (#)Sam 9 Nov 2019 - 22:57 | |
| Y’a quelque chose qui change dans son regard. Je le mentionnerai pas, je ne le dirai jamais et encore moins à Auden, mais y’a quelque chose qui part, qui s’envole, qui fait place à du nouveau. Naïvement, j’enregistre la seconde où je le constate, en sachant très bien que c’est matière à être oublié, enterré. Le compte à rebours est lancé jusqu’à la prochaine insulte, jusqu’à la prochaine dispute - que je tenterai de façon totalement consciente de repousser le plus loin possible, même si je n’y arriverai pas. Qu’à peine d’ici une poignée de minutes, on se disputera sur la toile qui est la moins travaillée, sur l’ancien élève qui s’en est sorti de la pire des façons. Mais ça va, ce sont les habitudes qui reviennent, les bonnes.
Ses bras qu’il allonge, sa silhouette qui ne bouge pas. C’est pas à lui de faire les premiers pas, pas après avoir multiplié les kilomètres tout seul deux fois de trop. J’oserais jamais rien faire d’autre de toute façon que d’avancer un peu plus vers lui, de constater à quel point le champagne a noyé mes chaussettes, de sentir l’odeur démoniaque de l’alcool qui se mélange aux lacets usés et détachés lâchement, et de finir par réduire le maigre mètre de sûreté entre nous pour passer mes bras autour d'Auden, pour qu’il passe les siens autour de moi.
Il expire, il soupire, il respire, j’y porte pas attention. ”Si tu brises cette promesse, je te tue de mes propres mains Virginia Mary Elisabeth McGrath.” « Même pas peur. » un fin sourire se dessine sur mes lèvres, le premier depuis que Dannie nous a officiellement re-présentés. J’ai pas peur parce que je sais que je bougerai plus, j’ai pas peur parce que je sais que je suis de retour à la maison, pour de bon.
Ma tête s’est posée contre sa chemise trop propre pour que ça fasse Auden Williams, je me demande vraiment quels arguments on a dû lui sortir pour qu’il vienne ce soir alors que tout ça doit l’ennuyer à un niveau à peine égalé. J’ai pas compté les secondes, ni même les minutes, entre mon arrivée ici et maintenant, entre le premier billet d’une future quantité infinie que je glisse subtilement dans la poche de sa veste, et mes yeux que je remonte vers lui. « La version longue est vraiment pire. »
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| | | | | | | | i heard she was asking for your name around ▲ ginauden |
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