| La nature est tueuse ¤ Adèle |
| | (#)Lun 11 Nov 2019 - 12:36 | |
| Allez savoir pourquoi elle continuait de s'infliger ce genre de tortures mais Daisy était bien incapable de s'arrêter désormais. Elle était à jamais liée à cette histoire, à ces soldats en souffrance qui, parfois, passaient une heure à la regarder sans rien lui dire. Elle ne parlait pas plus qu'eux d'ailleurs car elle avait fini par comprendre qu'aucun mot ne pouvait réparer ce qui avait été brisé. Une partie d'eux était partie au beau milieu de leur enfer personnel, de ces multiples guerres auxquelles ils avaient dû participer relativement contre leur gré. On ne pouvait pas panser des âmes brisées, juste les observer et attendre que le destin s'occupe de cette blessure béante au creux de leur poitrine. Witter était impuissante face à tout cela et elle le savait fort bien puisqu'elle avait été le témoin principal de la déchéance de son petit ami dans le même genre de circonstances. Elle était même devenue sa victime par extension, trop douce et trop patiente, lui trop en colère pour la voir comme un soutien. Tout devenait un ennemi dans ce genre de conditions mais cela, Daisy ne l'avait pas vraiment vu venir. Maintenant, elle mettait toujours de la distance avec les hommes, même quand elle était assise sur cette chaise à essayer de faire décrocher deux mots à des soldats en manque d'amour. Elle ne serait plus jamais une poupée à leurs yeux, plus jamais une jeune femme innocente. Pourquoi pleurait-elle alors en sortant de la salle après avoir écouté un énième récit de soldat qui ne se contrôlait plus? Ils étaient tous Ilan à ses yeux et c'était si dur à supporter. Elle se tint contre le mur, cherchant à retrouver une contenance, jusqu'à ce que son regard croise celui d'Adèle. Il fallait toujours qu'elles se croisent au beau milieu de ces couloirs et Daisy était attristée pour elle, encore une femme qui n'avait pas mérité un tel traitement de la part du karma. Witter essuya ses larmes d'un revers de la main et s'avança vers sa jeune amie, souriant doucement. "Addie, tu vas bien? J'aime pas quand je te croise ici..." Ce n'était pas peu dire mais la blonde avait les yeux rougis de son côté alors, on pouvait dire qu'aucune d'elles d'eux n'allaient véritablement bien.
@Adèle Shephard |
| | | | (#)Dim 17 Nov 2019 - 17:33 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Il n’y avait rien qu’on puisse faire pour elle, plus que lui offrir un peu de temps, et du réconfort. Adèle avait de la chance dans son malheur, elle avait de nombreuses personnes présents pour elle, qui voulait qu’une chose : l’aider. L’aider à aller mieux, même si cela semble parfois étrange pour elle, de sentir quelques personnes venir vers elle, pour parler avec elle de cette maladie. La brune n’a jamais été du genre à fuir les gens, elle n’est pas solitaire, du tout, alors elle accepte ses regards parfois indiscrets et ses mains tendues vers elle, sans en connaître toujours la raison. Une certaine forme de méfiance qui devrait se créer mais dont elle ne fait pas gaffe, car à ses yeux, le monde n’est fait que de beauté et de choses merveilleuses. Sa vie, comme celle de princesse, elle prend à cœur ses instants de partage comme si elle savait que demain, tout pourrait s’arrêter. Elle avait mis beaucoup de temps avant d’accepter d’être malade, et encore parfois aujourd’hui, elle agit sous le coup de l’impulsion, ou de la colère. Sans réfléchir aux conséquences, et en paye alors lourdement les conséquences, comme le soir où elle avait passé la soirée avec Freya Doherty et qu’elle avait bu à outrance sans que ni l’une ni l’autre ne trouve de frein alors qu’elle avait entamé sa première chimio. Qu’elle ne fût pas son lendemain douloureux, quand elle fût prise de nausée, et de haut le cœur sans parler de son crâne qui allait sûrement éclater. Mais tout ceci, elle ne le gardait que pour elle, très certainement que son cousin ou son frère ne voudrait jamais en connaître les détails. Après tout, elle est assez grande pour savoir ce qui est bon ou mauvais pour elle, n’est-ce pas ? Adèle devrait savoir dire non et davantage à son amie de longue date, connaissant très bien la jeune femme avec une bouteille à la main ce que ça donne. Et pourtant ce moment, elle en garde un bon souvenir, et serait même prête à y retourner si elle n’avait pas promit à Nino de ne plus jamais refaire un coup comme celui-là… Et elle ne voulait pas décevoir, comme si il avait une importance dans sa vie… Ses locaux elle les connaît que trop bien, depuis janvier 2019, de retour de sa mission humanitaire, depuis elle n’a jamais vraiment pu tirer un trait sur cet endroit. Elle n’a jamais été d’un grand courage Adèle, se laissant souvent emporter par ses craintes plus qu’elle ne devrait. « Addie, tu vas bien? J'aime pas quand je te croise ici.. » Se faufilant du mieux qu’elle pouvait dans le couloir, elle se stoppe net quand elle entend son prénom et qu’elle reconnaît cette voix qu’elle pourrait reconnaître sur mille. Son amie, Daisy Witter, elle lui sourit Adèle. Avant de se mettre en face d’elle, alors que Daisy est appuyée contre le mur, l’air un peu perdu. « Daisy, pourquoi tu as cette petite mine ? » Qu’elle demande doucement, elle se doute pourtant de la réponse mais a ce besoin de savoir, de comprendre l’incompréhensible. Adèle a toujours été ainsi, dévorant le monde qui l’entoure de ses questions et de ses incertitudes. « Tu veux bien qu’on aille s’asseoir ?! Qu’elle demande sans pour autant que Daisy le refuse, en la tirant avec elle, doucement pour qu’elle l’accompagne, avant de lui avouer, tout en marchant à ses côtés, t’en fais pas pour moi, juste un contrôle de routine… » Qu’elle lui dit, en souriant voulant la rassurer, elle en avait l’habitude à présent Adèle de ses contrôles. Même si cela la pesait parfois, souvent même, mais elle n’en avait guère le choix, davantage depuis que Levi avait de nouveau sombré, le moral de Addie en avait pris un coup, et prétendre le contraire serait mentir.
Dernière édition par Adèle Shephard le Mer 27 Nov 2019 - 14:20, édité 1 fois |
| | | | (#)Dim 17 Nov 2019 - 19:01 | |
| Il était certainement temps qu'elle passe à autre chose, la jolie Daisy, mais elle n'y arrivait jamais totalement, quoiqu'elle puisse en dire. Ce soldat, elle l'avait aimé de toute son âme et il l'avait brisée avec tellement de hargne qu'elle ne pouvait pas s'en relever décemment. Alors, venir dans cette association, parler à d'autres personnes qui devaient surmonter des épreuves terribles, c'était autant une thérapie qu'une manière de remuer le couteau dans la plaie. Ces hommes souffraient de ce qui leur était arrivé et ils ne contrôlaient plus réellement leurs actions une fois qu'ils revenaient à leur quotidien. Daisy sentait que cette réalité la perturbait parce qu'une partie d'elle se disait que son ex n'était pas totalement responsable de ce qui s'était passé alors que la seconde le méprisait royalement pour son acte. Il n'y avait rien de clair, cette fine limite mettait son cerveau à l'envers et se sortir de là avant qu'elle n'explose avait été la seule solution viable sur le moment. Puis, collée au mur derrière elle, Daisy croisa le regard de la belle Adèle. Elle non plus n'avait pas été gâtée par le destin et ce n'était jamais une partie de plaisir de la croiser dans les couloirs de l'hôpital. Et si son amie allait très mal? Et s'il n'y avait plus rien à faire? Ce genre de pensées effrayaient Witter au plus haut point, même si elle essayait de donner le change en posant un sourire sur ses lippes en entendant les paroles qui se voulaient réconfortantes de la part de Shephard. Elle l'entraîna bien vite s'asseoir au bout du couloir et Daisy garda sa main bien ancrée dans la sienne. Elle avait besoin de ce contact: tout allait si vite dernièrement et elle se sentait tellement perdue dans cet univers qu'elle ne maîtriser plus depuis longtemps désormais. Daisy n'avait plus aucune échappatoire, elle appartenait au Club, sa vie n'était plus que du vent et elle se targuait encore d'illusions sur son avenir. "Tu me rassures, ouf. J'ai cru que tu allais mal... J'aurais fait une syncope. Tout le monde, sauf ma Addie." Les deux femmes étaient proches, c'était le moins que l'on pouvait dire et c'était un fait exceptionnel pour Daisy qui ne s'était jamais senti spécialement accrochée à une autre femme. Elles étaient plutôt des rivales dans son métier, même si elle méprisait utiliser ce terme en parlant de ce qu'elle faisait le soir venu. "Oh, c'est rien de grave, t'en fais pas. J'étais juste à l'association de soldats là et ça me retourne un peu plus à chaque fois, je devrais arrêter mais bon... C'est pas si simple. Et toi, alors, comment tu vas ces derniers temps?" Sa vie devait être mille fois plus palpitante que la sienne, Daisy se refusant à parler d'elle plupart du temps car elle ne s'aimait pas vraiment. Plus depuis un moment, en tout cas.
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| | | | (#)Mar 19 Nov 2019 - 9:40 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Elle venait ici pour une routine, rien de bien extraordinaire, elle préparait déjà sa prochaine chimio et elle savait que les prochains jours après seront compliqués, que son corps avait du mal à accepter, elle commençait doucement à perdre ses cheveux, quand elle se coiffait le matin. C’était ce qui la rendait folle, elle la petite princesse qui prend soin d’elle, coquette et qui prend soin de ses cheveux. « Tu me rassures, ouf. J'ai cru que tu allais mal... J'aurais fait une syncope. Tout le monde, sauf ma Addie. » Ca lui faisait du bien à Adèle d’avoir quelqu’un sur qui elle pouvait se reposer, parfois. Et elle était bien entourée, tout le monde s’inquiétait pour elle, pas que ses frères et son cousin, tous les autres aussi. Ses amis de longues dates, et ceux plus récent comme Justine, Nino ou encore Levi. « Je… Je sais pas si ça vaut le coup tu sais, de venir ici. » Qu’elle avoue plus doucement, cherchant à échapper au regard de son amie, toujours la même chose qui revient, ses peurs ses craintes. Toutes ses questions qu’elle n’arrive pas à mettre de mots dessus, que personne n’a réellement les réponses. Mais Adèle n’est pas une personne de patiente, pas dans ce genre de contexte. Elle n’avait pas la force de faire tout ça pour rien, alors que Lucia sa meilleure amie refusait qu’elle pense cela. Lucia est comme elle, trop naïve pour penser que Adèle aura la carrure pour s’en sortir. Elle est si douce, si frêle. Et pourtant, dans le fond c’est une battante, elle l’a déjà prouvée à la mort de ses parents quand ses deux frères se déchiraient l’un et l’autre et qu’elle était là pour sauver les meubles. Elle reprend davantage plus bas comme si elle ne voulait que personne d’autre que Daisy entende, mais la vérité c’est que c’est déjà assez douloureux comme ça. « Un ami qui a eu la même chose que moi qui a été en rémission, sa maladie fait en sorte de ne jamais vraiment partir loin… » Levi. Qu’elle a rencontré dans la salle d’attente du spécialiste, et dont sa maladie avait déjà fait des siennes depuis un moment. Un contrôle de routine en mars alors que Addie, commençait à comprendre qu’elle n’avait pas le choix. Depuis il l’aide, il la guide, la rebooste car il a déjà vécu ça lui, il sait ce que c’est, de ne pas avoir de réponses concrètes à ses questions existentielles. On lui a pourtant dis qu’il était sur la voie de la guérison, que la maladie se repliait en lui pour n’en laisser qu’un vague souvenir, et pourtant l’épée de Damoclès est toujours présente. Elle a su qu’il s’est rendu à l’hôpital, elle n’a pas hésité pour lui rendre visite lui apportant des petits gâteaux, mais aussi Addie s’est rendu compte que désormais la maladie sera toujours en elle, quoi qu’il arrive. Qu’elle sera toujours fragilisée par celle-ci. Elles se retrouvent assises, l’une à côté de l’autre, au bout du couloir, Adèle qui ne cesse de la regarder, Daisy qui ne quitte plus sa main, Adèle resserre l’étreinte autour des siennes. « Oh, c'est rien de grave, t'en fais pas. J'étais juste à l'association de soldats là et ça me retourne un peu plus à chaque fois, je devrais arrêter mais bon... C'est pas si simple. Et toi, alors, comment tu vas ces derniers temps? » Elle lui sourit avant d'avouer,« C'est bien ce que tu fais pour eux, elle la rassure resserrant sa main contre celle de Daisy, moi ? Je tiens le coup, grâce à l’agence immobilière. Et à l’association Beauregard. » L’agence où elle bosse, elle est encore étudiante et se coupe en deux entre l’école et son boulot, même si son patron c’est un vrai connard, mais qu’elle refuse de voir les choses en face, c’est même pour ça qu’elle a signé en bas de la page, les unissant pour trois ans. C’est sa dernière année et elle refuse de lâcher prise même si clairement il la fait chier et qu’elle n’a qu’une envie, l’envoyé boulé parfois ! Et puis l’association beauregard, l’association qui la prend en charge depuis mars pour sa maladie, qui l’aide à y voir plus clair. « Tu sais que si tu as besoin de parler pour les soldats je suis là, ou si t’as besoin que je t’accompagne une fois… » Les associations et le bénévolat c’est toute sa vie à Adèle, elle ne sait pas vraiment d’où ça lui vient, ce besoin d’aider les autres. Mais elles se sont bien trouvé les jeunes femmes. « Et toi ton boulot ? » Qu’elle demande, Adèle ignore pour qui elle bosse, de toute évidence elle n’a jamais entendu parler du club, elle sait juste que son amie se coltine parfois des vieux pour se payer son école de théâtre.
Dernière édition par Adèle Shephard le Mer 27 Nov 2019 - 14:19, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 20 Nov 2019 - 21:27 | |
| Daisy n'avait que rarement eu des amies. Elle avait toujours fait en sorte de se protéger, surtout lorsqu'elle était plus jeune et qu'elle essayait de survivre dans cet environnement un peu fou qu'était sa famille. Il fallait imaginer le tableau: trois soeurs avec dix gamins qui hurlaient partout dans une bâtisse définitivement trop petite pour accueillir tout ce joli monde. La belle Witter n'avait pas vraiment trouvé ses aises dans un tel décor, même si elle avait toujours tâché de garder un sourire franc sur ses lippes parce qu'elle était douce et qu'elle méprisait le conflit. Néanmoins, Daisy avait fini par quitter le cocon alors qu'elle n'avait que quinze ans pour aller se réfugier chez une tante, essayant de se construire toute seule en trouvant des jobs à droite à gauche. Ce passé l'avait forgée, même si elle n'était toujours pas heureuse dans sa vie. Contrairement à Adèle, la blonde était une chanceuse. Elle n'avait pas de maladie, elle, et l'hôpital n'était pas un passage obligatoire pour sa survie. Elle y venait de son propre gré pour s'occuper d'hommes dans le besoin, regrettant presque à chaque fois d'y avoir mis les pieds. Daisy était clairement une masochiste et ce n'était pas avec le métier qu'elle avait que les choses allaient changer sous peu. Au moins, personne n'était réellement au courant de ses activités et de son appartenance au Club alors, elle pouvait dormir à poings fermés. Au fond, la jolie fleur était peinée de devoir mentir à une de ses seules amies, elle qui souffrait tant depuis des mois, depuis que Daisy la connaissait au final. "La médecine progresse, tu sais, et c'est ici que t'as tes meilleures chances... Tu n'es pas ton ami, tu sais jamais ce qui peut se passer, Addie, alors reste optimiste." Witter était clairement bien placée pour oser ce genre de discours envers son amie, vu le peu de foi qu'elle avait conservé en l'humanité ces dernières années mais,si personne n'aidait Adèle à y croire, comment allait-elle le faire d'elle même? Alors, Daisy assumait ce rôle sans sourciller, pas peu fière de jouer un rôle dans la vie de sa copine, même si ce n'était que peu de chose au final. "Je suis contente que t'aies trouvé des refuges. Et puis, tu m'as moi, hein?" Elle ne voyait pas Adèle autant qu'elle l'aurait voulu, ce qui se justifiait avec leurs écarts d'emploi du temps. Daisy travaillait la nuit et forcément, il fallait que son métier arrive sur le tapis justement. "Ne t'en fais pas, ça ira mais j'hésiterai pas, promis. Oh, c'est qu'un truc pour mettre de l'argent de côté. J'ai d'ailleurs repéré une super école de théâtre, j'ai bon espoir." De belles foutaises là encore, jamais Daisy ne se détacherait du Club, elle n'en avait ni les moyens ni l'envie de se couper de cette fichue adrénaline. "Et tes amours, alors?" Il valait mieux parler de la brune, c'était une pente moins glissante et c'était ce qui intéressait le plus la jolie fleur à l'heure actuelle.
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| | | | (#)Mer 27 Nov 2019 - 14:18 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Elle aimait la présence des autres Adèle, elle a toujours été une petite princesse dans son monde et la protection sans faille de ses deux frères lui ont toujours permit d’évoluer dans un monde sain et confiant. Adèle n’a jamais été traînée dans la boue, encore moins du genre à se régaler des problèmes des autres. Elle est tout le contraire même, se réjouissant plutôt d’arranger les problèmes autour d’elle, elle ne veut voir qu’un monde positif, remplie d’étoiles dans les yeux. Ce côté enfant encore bien ancré en elle et qu’elle ne peut pas nier qui la dérange car ça lui permet d’être ce genre de nana qui prend la vie du bon côté. Qui est souriante, apaisée. Assise sur cette chaise au fond d’un couloir où les gens passent, sans même signifier de regard vers elles, ce qui ne la dérangeait pas Adèle. Elle avait appris à faire attention avec qui elle était, à présent. Du moins, avec qui elle pouvait parler de tout et de rien, et avec qui elle pouvait se confier, vraiment. Et Daisy faisait partie de cette deuxième catégorie, elle avait confiance en elle, et cela depuis quelques mois, même si elles ne se savaient pas grand-chose finalement l’une de l’autre. Adèle est du genre à être la bonne copine qui ne se prend pas la tête et qui vit sa vie comme elle l’entend, bien même si ses deux frères ne sont pas toujours de son avis. « La médecine progresse, tu sais, et c'est ici que t'as tes meilleures chances... Tu n'es pas ton ami, tu sais jamais ce qui peut se passer, Addie, alors reste optimiste. » Rester positive, c’était pas toujours d’une évidence flagrante. Même si en soit, Adèle c’est la nana qui sautille partout, qui chante à tue-tête d’une voix complètement fausse dans sa salle de bain et que son cousin cherche à la faire taire, par tous les moyens, en tapant sur la porte, parce qu’il a dû mal à se concentrer à son jeu vidéo. Comme si c’était important pour la jeune femme ! « Je sais, j’aimerai juste parfois qu’elle m’oublie un peu, mais ça va aller, ça ira toujours… » Qu’elle l’oubli, cette foutu maladie, mais Adèle avait appris à vivre avec elle, désormais et elle n’avait pas vraiment le choix. L’association Beauregard l’avait bien aidé, Levi aussi lui qui était passé par là il y a quelques temps et qui avait surmonté sa maladie, le même cancer d’Adèle, celui du rein. Un espoir, sans doute pour elle. Même si l’état de santé de son ami aujourd’hui, dégringole et par conséquent transporté par ça, la sienne avec. Elle n’y pouvait rien Adèle, ce besoin de savoir ses proches en bonne santé, et de ne pas s’inquiéter pour eux ne faisait pas partie de ses gênes fallait croire ! « Je suis contente que t'aies trouvé des refuges. Et puis, tu m'as moi, hein? » Elle lui sourit plus intensément avant de répondre, « merci, je prends note. Et je viendrai t’embêter alors quand le besoin s’en fera ressentir… » Ou pas d’ailleurs, pas besoin d’avoir envie de l’embêter pour aller la voir, mais c’était plus de manière taquin qu’Adèle se confiait ainsi à son amie, et d’ailleurs la jeune femme se précipita pour lui demander de son côté, comment ça allait, surtout qu’elle n’avait pas l’air vraiment en forme, rien de plus de normal après la perte de celui que Daisy a aimé. Elle n’osait pas vraiment en parler, Adèle, parce qu’elle sentait bien que ce n’était pas le moment, ni l’envie pour Daisy de vouloir lui raconter certains détails, et qu’Adèle en tant que nana, connaissait bien l’envers du décor d’un amour perdu, mais qu’on aime toujours. Enfin non, elle ne savait pas vraiment parce qu’elle n’a jamais été transporté comme cela pour aucun homme, juste l’espoir d’avoir trouvé le bon qui s’envole aussitôt la passion qui déguerpit. Et pourtant, pourtant la jeune Adèle espère qu’un jour, ça viendra en elle comme quelque chose de naturel, qu’elle n’est pas à mourir avant de l’avoir rencontré, cet amour plus puissant que tout le reste. « Ne t'en fais pas, ça ira mais j'hésiterai pas, promis. Oh, c'est qu'un truc pour mettre de l'argent de côté. J'ai d'ailleurs repéré une super école de théâtre, j'ai bon espoir. » Il n’en fallait pas plus à Adèle pour retrouver sa motivation de vraie curieuse, « faudra que tu m’en dises plus alors, je veux tout savoir ! » Sans savoir qu’elle la mettrait probablement dans l’embarras, pourtant c’était une évidence que Addie est la petite curieuse du coin qui a besoin de savoir, de connaître ce qui se passe dans la vie de ses amies, elle est cette oreille attentive et cela n’importe les drames dans sa vie. « Et tes amours, alors? » Daisy qui demande, changeant de sujet sans que cela n’attire davantage l’attention de la futur agent immobilière, c’était des conversations tout à fait banale entre deux jeunes femmes, jolies, curieuses et adorables, « rien de bien concluant… » Elle ne pouvait néanmoins pas cacher ce sourire qui s’est dessiné à la seconde même sur son visage dès qu’elle lui a posé la question. Il y avait bien la présence de cet homme à l’association qui lui avait tant de fois réchauffé son cœur fragile, mais rien qui puisse être l’objet de son éventuel envie d’en apprendre davantage sur lui. « C’est idiot et je sais que c’est ce que tu vas me dire, mais de toute évidence espérer quoi que ce soit au jour d’aujourd’hui, m’est impossible… » Idiot aussi parce que c’est pourtant aussi la raison pour laquelle, elle tient encore debout aujourd’hui, et pour laquelle une partie d’elle s’est rendue avec autant d’enthousiasme à l’association. « Et crois pas passée à l’as, et toi alors ? » Elle tourne son visage, un large sourire débarque sur ses lèvres comme si elle était fière de lui renvoyer l’ascenseur. |
| | | | (#)Mer 27 Nov 2019 - 19:13 | |
| Daisy ne se serait jamais crue aussi aventureuse mais il fallait croire que les choses changeaient, la vie faisait en sorte que tout se transformait en tout cas. Son innocence s'était muée en quelque chose de nouveau, usant des pouvoirs de la jolie fleur qu'elle était pour conquérir n'importe quel regard qui insistait un peu trop à se porter vers le sien. Elle savait que c'était mal et qu'elle aurait dû tourner les yeux, mais, désormais, Witter n'avait plus d'autres choix que de sombrer dans les tréfonds de ce métier qu'elle avait choisi par la force du destin... Ou celle de son désespoir, pour être honnête. Si Daisy avait eu de la chance, elle serait née dans une famille princière avec un compte en banque rempli, elle aurait pu fréquenter Harvard et s'engager ensuite dans les écoles de théâtre les plus prestigieuses du monde mais la misérable blondinette n'avait pas eu ce luxe-là. Elle avait dû se contenter de récolter les miettes de ce que les riches laissaient tomber par terre et c'était la seule réalité qu'elle pouvait également espérer pour la suite. La blonde se savait malheureuse, c'était une évidence depuis qu'elle avait quitté Ilan mais elle relativisait toujours en pensant à d'autres personnes qui vivaient plus mal qu'elle, Addie en tête. La pauvre brunette devait subir les effets indésirables du cancer et Daisy se sentait toujours impuissante dans ces moments-là parce qu'elle n'avait pas été formée à rassurer les gens qui vivaient avec la faucheuse au dessus de leur tête perpétuellement. Cela dit, la jolie fleur réussit à lui sourire en caressant la main de Shephard, se disant qu'être présente, c'était déjà un bon début. Dériver le sujet était une autre manière de réconforter les âmes en peine, même si elle n'allait pas réussir tout de suite à faire glisser la discussion vers autre chose que son fichu job. "Y a rien à savoir, vraiment." Il valait mieux éviter de dire qu'elle couchait avec tous les pervers qui avaient assez de billets pour la rémunérer, pas alors que sa jeune amie était si vulnérable. Il valait mieux lui demander où en était ses relations amoureuses, une merveilleuse distraction qui lui permettait de se remettre à fond dans le jeu, sentant qu'Adèle ne lui avouait pas tout avec ce petit sourire qui occupait ses lippes. "Me cache pas ça, ma petite Addie... Je sais que t'en pinces pour quelqu'un, ça se voit!" Allait-elle lui en parler pour autant? Après tout, la brune ne lui devait rien. Elles n'étaient que deux femmes qui s'étaient rencontrées dans les couloirs d'un hôpital aseptisé, entre deux rendez-vous qui leur faisaient mal au coeur autant qu'au corps. Daisy n'aurait pas dû en demander tant mais elle avait dit adieu à ses limites depuis un moment déjà. "Moi? Je crois que je suis partie pour rester célibataire un bon moment. Je fais plus confiance à aucun homme, de toute manière alors..." Elle y pensait constamment, à ce viol, et si elle était capable d'offrir son corps pour une poignée de billets, hors de question de donner son coeur. "Je compte donc sur toi pour devenir Tata Daisy et tout le toutim! Grosse pression, Addie." Elle lui fit un clin d'oeil avant de rire, faisant pétiller ses jolis yeux. Elle pouvait être si belle, la jolie fleur, mais il fallait qu'elle se débarrasse de cette noirceur au fond d'elle, avant qu'elle ne puisse plus rien faire d'autre que d'y sombrer.
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| | | | (#)Mer 4 Déc 2019 - 11:04 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Il n’y avait rien de mieux que l’amitié pour Adèle et elle s’en nourrissait toujours davantage la jeune femme comme si dans sa vie misérable, elle ne pouvait désormais que compter sur les personnes qui lui sont pourtant important. Adèle a toujours été cette personne souriante et apaisée, et quoi qu’il se passe dans sa vie, elle est souriante et toujours positive. Elle ne peut pas se passer de chanter, de danser dans les couloirs pourtant glaciales de l’hôpital, dans le service où elle se rend, chacun la connaît, suffisamment pour voir leur rayon de soleil débouler leur redonnant espoir et sourire alors que le monde part en ruine. Elle s’est attaché à de nombreux infirmiers, Justine Hudson qui est devenue avec le temps une amie, puis Isaac Jensen qui a été à plusieurs reprises son échec quand il l’empêchait de quitter cet endroit. Parce que si aujourd’hui, elle tente du mieux qu’elle peut d’accepter ce cancer, ça n’a pas toujours été le cas et de janvier en mars elle était en refus total de traitements, prenant les médecins pour des malades mentalement. Parce que pour elle, tout allait bien dans son corps. Elle était un peu fatiguée mais venait de rentrer du Mexique où elle a passée quelques semaines à aider les plus démunis, alors la fatigue pour elle, était légitime. Et avec un peu de repos tout rentrerait dans l’ordre, mais elle s’est vite rendu compte que rien de cela ne suffirait à son pauvre petit corps pourtant si jeune. « Y a rien à savoir, vraiment. » Elle ferme la porte Daisy, et la jeune femme voit bien qu’elle ne souhaite pas vraiment en parler, elle n’en connait pas les raisons mais Adèle ne va pas continuer, c’est son droit après tout, et qui sait si elle ne finira pas par lui dire quand elle en aura l’envie. « Me cache pas ça, ma petite Addie... Je sais que t'en pinces pour quelqu'un, ça se voit! » Elle rigole bien volontiers au petit commentaire de son amie, et elle n’arrivait de toute évidence pas à cacher dès lors qu’elle avait un petit coup de cœur pour un homme. Elle pouvait prétendre le contraire – et le prétendra devant le principal concerné, mais devant Daisy, ça ne fonctionnerait pas longtemps, elle ne la croirait pas… « Peut-être bien… » Qu’elle avoue, sans que ce sourire ne quitte son visage doux, elle ajoute alors comme si le piège se referme doucement sur elle, mais ça la dérange pas Adèle. « J’ai peut-être quelqu’un en tête c’est vrai, et j’aime bien me rendre à l’association pour le voir… » Ou elle aimait bien parce qu’aujourd’hui c’est évident qu’elle y va largement moins, voir presque plus, entre son boulot, l’école, son traitement, le refuge pour animaux et les heures qu’elle passe à se reposer elle n’a plus de minutes à elle… Mais elle n’a jamais su rester en place, c’est pas comme si ça la dérangeait. Parler de Nino lui procure toujours cette sensation d’apaisement, on sait tous comment agit Adèle, même si elle sait que c’est droit dans un mur, qu’il n’y a aucun espoir, elle fonce et tant pis pour le reste… « Moi? Je crois que je suis partie pour rester célibataire un bon moment. Je fais plus confiance à aucun homme, de toute manière alors... » Elle hausse les épaules quand Adèle arrive à détourner la conversation sur autre chose qu’elle, et elle fronce les sourcils. « Faut pas dire ça ma Daisy, quand tu le rencontreras ce sera une évidence… » C’était sans doute naïf de penser ça, mais Adèle croit au grand amour qu’elle-même n’a jamais rencontrée, bercée par les films à l’eau de rose, elle veut espérer que dans la vraie vie ça se passe pareil que dans les films. Et qu’on ne vienne pas lui dire le contraire ! On attirera ses foudres ! Parce qu’elle est une éternelle gamine quand il s’agit d’amour. « Tu mérites d’être heureuse ! » Elle resserre l’étreinte davantage autour des mains de Daisy, et si on observe la scène on pourrait penser qu’elles sont sœurs, meilleure amie ou du moins qu’elles se connaissent depuis toujours, ce qui n’est pas le cas. Et pourtant ça ne change pas à cette forte amitié qui se lie entre elles. « Je compte donc sur toi pour devenir Tata Daisy et tout le toutim! Grosse pression, Addie. » Elle rigole Adèle, « commence pas, on en est pas là encore… » Et elle ne le sera peut-être jamais, parce qu’Addie ne connait pas son futur. Son état est bancal, aujourd’hui ça va, mais dans une semaine tout peut basculer d’une minute à l’autre et elle en a conscience. « Toute façon je peux prétendre à rien tant que je suis ici… » Elle ne savait même pas pourquoi elle laissait entrevoir ses doutes. « Et ton école est ici ? » Qu’elle demande, changeant de sujet. C’était moins risqué…
Dernière édition par Adèle Shephard le Mer 11 Déc 2019 - 10:05, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 7 Déc 2019 - 16:25 | |
| Il n'y avait probablement rien de plus important dans ce monde pour Daisy que l'amitié. Ce n'était pas la famille en tout cas vu le peu de nouvelles qu'elle avait du reste de sa fratrie et de ses mamans, pas qu'elle en cherchait de son côté, pour être honnête. La jolie fleur se complaisait plutôt dans sa solitude retrouvée, profitant des quelques instants qu'elle pouvait avoir aux côtés de personnes qu'elle admirait réellement et Adèle en faisait partie. La brunette avait une force d'esprit extraordinaire, Witter aurait aimé naître avec la même qu'elle mais il s'avérait qu'elle était bien plus faible, vite terrassée par les démons de son passé. Shephard, elle, avait l'air capable de se relever de toutes ses chutes et elles étaient nombreuses avec son cancer qui la rongeait, les traitements à répétition, les rendez-vous médicaux qui n'en finissaient jamais et c'était trop souvent dans ce genre de contextes que les deux jeunes femmes se retrouvaient. Il était sûrement temps que Daisy fasse un pas en avant vers son amie, pour qu'elles sortent en dehors de ces quatre murs, à se croiser dans des couloirs blancs aseptisés, le paysage morne à souhait. Oui, Daisy se devait d'être une amie bien meilleure que ce qu'elle avait été jusque là, prise dans les crises existentielles provoquées par son choix de métier loin d'être franchement conventionnel. "Tu m'en dis trop ou pas assez là, Addie. Il s'appelle comment? Qu'est-ce qu'il s'est passé?" Il fallait bien qu'elle vive par procuration, la jolie fleur, elle qui avait une vie sentimentale au ralenti depuis qu'elle était entrée dans le Club. De toute manière, c'était difficile de conserver un lien de ce type quand on devait jouer les escorts au bras de vieux riches croulants plusieurs fois par semaine. Si seulement Daisy pouvait reprendre là où sa vie s'était arrêtée, ce fameux jour où Ilan l'avait violentée, elle aurait choisi un autre chemin. Jamais elle ne se serait avouée vaincue face à une telle institution criminelle mais c'était trop tard pour elle alors, autant penser à la brune qui avait sûrement de beaux moments à vivre malgré sa maladie à vaincre. "Je pensais que c'était une évidence avec mon ex déjà... Et regarde où ça m'a mené, je sais pas si j'y crois encore à tout ça." Le prince charmant et toutes ces histoires, ce n'était pas fait pour la belle Witter. Elle était passée à une autre étape de sa vie, celle de la désillusion et à l'heure actuelle, elle s'y plaisait fort bien. "On peut prétendre à tout, c'est pas une maladie qui va t'empêcher de vivre à fond, hein?" Elle lui fit un clin d'oeil en lui souriant. Adèle était forte, elle s'en sortirait et Daisy finirait par prendre exemple sur elle, du moins, elle ne pouvait que l'espérer pour le moment. "Il y en a pas mal dans la région mais oui, j'aimerais bien essayer à Brisbane. On verra bien, c'est pas donné de vivre ses rêves..." C'était le moins que l'on pouvait dire mais allait-elle abandonner pour autant? L'avenir le dirait. "On sort quand toutes les deux? Je veux dire, en dehors de cet hôpital." Ce n'était pas qu'elle ne l'appréciait pas mais les deux femmes méritaient sûrement mieux que ce genre de lieux, sinistres à souhait. |
| | | | (#)Mer 11 Déc 2019 - 12:19 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Cet endroit elle avait finis par s’y habituer, ou s’y accommoder, et elle n’avait eu guère le choix de toute façon. Pas qu’elle est envie d’y revenir mais l’hôpital était sa seconde maison, là où elle avait parfois dormie, quand son état de santé ne lui permettait pas de rentrer chez elle, poussée par son aîné, dépassé lui-même par les évènements. Il s’inquiétait pour elle, probablement plus qu’elle-même d’ailleurs. Elle avait mis du temps avant de réaliser sa maladie, le nom que celle-ci porte et qui effraie, généralement. Elle avait mis du temps d’accepter, et de réaliser que la case médicaments, et chimio n’était pas facultatif. Et parfois, encore aujourd’hui, elle oublie. Elle oublie que sa fatigue est plus rapide que la normale, que son état peut s’empirer devant une mauvaise nouvelle qu’elle ne saurait comment maitriser. Et pourtant, elle n’a jamais cessé de porter au coin de ses lèvres, ce sourire, et cet apaisement. Réconfortant par exemple ses proches, quand elle, elle attendait la même chose d’eux : comme Lucia Whitemore sa meilleure amie, comme son frère aussi. Elle a donc trouvé refuge ailleurs, là où elle n’avait jamais songé, auprès de ses quelques personnes, devenus aujourd’hui des amis. La conversation comme à son habitude se dérive bien trop facilement vers les garçons, et il est inutile pour Adèle de mentir, ou de faire comme si il n’y avait personne dans ses personnes : elle arrive très mal à mentir. L’important c’est que finalement Nino ne soit jamais au courant, même si c’était mal parti avec Freya, car légèrement alcoolisée elle a bien failli vendre la mèche aussi facilement et sans arrière-pensée. « Tu m'en dis trop ou pas assez là, Addie. Il s'appelle comment? Qu'est-ce qu'il s'est passé? » Elle hausse les épaules, elle se demandait parfois à quoi ça servait d’espérer quoi que ce soit, au vu de son état de santé, il avait sûrement d’autres nanas avec qui traînait qu’elle, et il avait sûrement raison l’Italien. « Nino, il bosse à l’assoc des malades du cancer. Mais je me fais des films… » Qu’elle avoue finalement, bien malgré elle, ce sourire qui ne s’efface pas de son visage, elle n’y pouvait rien mais elle luttait pour ne pas trop y penser. Elle préfère se dire qu’elle se fait des films, de toute façon c’est bien elle qui allait toujours à la charge, voulant en connaître plus sur l’homme, Noa la directrice ne cessait de la surveiller. A trop vouloir se brûler les ailes, elle finira par y parvenir, car elle est bien plus jeune que lui, que ferait-il d’une midinette dans son genre ? « Toute façon j’y vais plus trop… » Qu’elle avoue pour clore le chapitre, et elle savait que Daisy ne resterait jamais sur cette note finale… Mais c’est pas comme si Adèle acceptait réellement sa maladie au point de vouloir avoir un infirmier près d’elle. Selon elle, c’était une vie pour personne encore moins parce qu’elle était célibataire quand elle a appris sa maladie. Elle ne pouvait pas être égoïste au point de vouloir s’enfermer dans une telle situation alors qu’elle ne sait même pas pour combien de temps elle avait encore à vivre… « Je pensais que c'était une évidence avec mon ex déjà... Et regarde où ça m'a mené, je sais pas si j'y crois encore à tout ça. » Elle fait un non de la tête avant de poursuivre doucement, « toi aussi tu mérites d’être heureuse… » Avec ou sans ce militaire, Daisy le mérite et qu’importe ce qu’elle pourrait prétendre Daisy, Adèle savait combien c’était souvent difficile de refaire confiance une seconde fois dans ce sentiment mais Addie y parvenait sans aucune difficulté. Elle ne se posait aucune véritable question, n’ayant jamais connue de grande perte sentimentale. Elle rebondissait toujours, avec aisance, affrontant les nouvelles tempêtes comme si elle avait balayée les anciennes d’un revers de main. Son aîné se demandait quand elle apprendra de ses erreurs, quand est-ce que ça rentrera dans sa tête… « On peut prétendre à tout, c'est pas une maladie qui va t'empêcher de vivre à fond, hein? » Adèle lève les yeux au ciel à la remarque de son amie, ça la faisait sourire elle, cette remarque. « Pas sûr que les docteurs soit de ton avis… » Réponse facile dont elle était fière, comment se débarrasser du problème, en remettant la faute sur les autres… Et pour changer de sujet, se tourner vers la fameuse école de Daisy semble approprier à Adèle qui ne rate pas l’occasion. « Il y en a pas mal dans la région mais oui, j'aimerais bien essayer à Brisbane. On verra bien, c'est pas donné de vivre ses rêves... Qu’elle avoue, et Adèle le sait, mais c’est pourtant cette passion qui aide à tenir debout, on sort quand toutes les deux? Je veux dire, en dehors de cet hôpital. » Elle rigole Adèle face à la proposition de son amie, mais elle semblait enthousiaste à cette idée, « quand tu veux, ça me ferait plaisir en plus… » Et c’était sincère. « On a qu’à boire un verre dans un bar au bord de plage un soir ? » Ou vers le lac, quelques bars rôdent par la bas, et ce serait une ambiance différente que face au centre-ville de Brisbane. |
| | | | (#)Mer 11 Déc 2019 - 21:54 | |
| Daisy était bien trop empathique pour son propre bien. Elle pensait toujours aux autres, avant de penser à elle, ce qui l'avait attirée en premier lieu dans cette association d'aide aux soldats traumatisés. Au bout du compte, elle ressortait vidée à chaque participation de sa part, complètement perturbée par les mots qu'elle pouvait entendre, faisant remonter des bribes de son passé qu'elle aurait préféré oublier. Si seulement on était en mesure d'effacer certains souvenirs, faire en sorte de remonter l'horloge avant qu'il ne soit trop tard mais c'était trop tard pour Daisy, elle devait vivre avec les images encore virulentes au fond de sa tête. Chaque être humain avait ses démons à gérer et la jolie fleur ne les maîtrisait pas plus qu'autrui, se retrouvant souvent en plein cauchemar au beau milieu de la nuit, des mains l'agrippant avec fermeté alors qu'elle hurlait de douleur. Le réveil n'était jamais charmant dans ce genre de moments, mais pouvait-il s'empêcher de dormir le lendemain pour autant? Clairement pas. Witter souffrait en silence mais elle n'était peut être pas aussi seule qu'elle pouvait le croire en croisant le regard d'Adèle, sa douce amie, elle qui devait subir les affres d'une maladie qui ne pardonnait pas. Sa vie s'en retrouvait complètement bouleversée et Daisy ne savait pas vraiment comment la soutenir, tant bien que mal à vrai dire. "Nino? C'est un italien, non? Ils sont beaux, les italiens... Pourquoi t'y vas plus d'ailleurs?" Elle ne désirait pas être indiscrète mais la blonde restait inquiète pour son amie, elle ne devait pas s'empêcher de vivre parce qu'elle était malade. Au contraire, c'était le moment de profiter du meilleur que ce monde avait à offrir, même s'il s'agissait de faire les pires folies. La douce Daisy n'aurait pas dû avoir ce genre de discours mais son entrée dans le Club l'avait profondément changée, elle ne pouvait pas le nier, peu importe à quel point elle aimerait cela, pourtant. "Je sais pas... J'ai pas toujours été une superbe personne et j'aurais dû faire les choses différemment mais... C'est comme ça." Qu'ajouter de plus? Witter était coincée désormais et elle ne pourrait plus jamais reprendre sa vie en main. C'était fini pour elle, mais peut être pas pour Shephard. "Ecoute pas les médecins, seulement ton coeur, d'accord?" Ils étaient toujours pessimistes ceux là et ce n'était clairement pas ce dont Adèle avait besoin à l'heure actuelle. En tout cas, Daisy serait là pour la soutenir dans n'importe quelle étape qui l'attendait désormais, serrant sa main entre les siennes avec un sourire si délicat, un sourire de jolie fleur. "Avec plaisir. On pourra draguer les serveurs, tiens. Et aller faire un bain de minuit... Et on pensera pas à nos soucis, plan idéal." Pour Witter, en tout cas, oublier le temps d'une soirée était son alternative favorite, pourvu que la brune se retrouve en accord avec elle sur la question. |
| | | | (#)Lun 16 Déc 2019 - 17:02 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Le contact avec les autres lui plaisait, elle s’en nourrissait Adèle, parfois bien trop et il lui arrivait parfois de morfler. Mais qu’importe, elle ne réalisait que trop tard le mal que cela pouvait bien faire. Avant qu’elle soit malade, elle ne faisait guère attention et oublier bien facilement, préférant alors ne plus y penser, et si elle devait y replonger, elle ne disait rien. Elle aimait ce contact avec l’étranger, avec l’inconnu. Elle aimait les rencontres même si parfois ça s’avère être un échec cuisant. Les gens défilent et Adèle n’y accroche pas vraiment son regard, n’y porte guère d’intérêt. Daisy a toute son attention et Addie demeure souriante et apaisée. Et quand vient l’heure de parler des possibles pensées de Adèle, elle ne peut garder intact son léger coup de cœur pour un membre de l’association, sans toutefois vouloir trop en dire, mais Daisy la connaît si bien… « Nino? C'est un italien, non? Ils sont beaux, les italiens... Pourquoi t'y vas plus d'ailleurs? » Les paroles de Daisy sont douces et à présent, son cœur se serre à cette pensée. Nino ne restera que sagement qu’enfermer dans celle-ci, parce qu’elle ne peut prétendre à plus. Parce qu’elle se l’interdit. Parce qu’elle est malade, et lui bien vivant. Parce qu’ils font partie de deux mondes si opposés. « Oui c’est un Italien, et lui il l’est vraiment… » Beau. Elle ne peut le nier et elle mentirait à prétendant le contraire. Non Adèle efface ce maudit sourire au coin de tes lèvres, et c’est d’ailleurs ce qu’elle fait, tournant son visage dans l’autre sens pour reprendre contenance après s’être une nouvelle fois bercée par de fausses illusions. De retour dans la vie réelle, la même qui lui dicte ses pas et ses pensées depuis quelques mois maintenant, « Je sais pas, je suis pas mal occupée à vrai dire entre l’agence, l’école, la coloc, le refuge, le sport… » Un soupire las sort de sa bouche, comment faisait-elle pour tenir encore debout après tout ça ? Elle n’en sait rien… Même si clairement le sport, elle n’en a plus vraiment le temps et encore moins l’envie. Elle allait prendre du poids, grossir, l’horreur ! « Je sais pas... J'ai pas toujours été une superbe personne et j'aurais dû faire les choses différemment mais... C'est comme ça. » Elle la regard un instant, silencieuse avant d’ajouter, la contredisant. « Je t’interdis de penser ça de toi… » C’est complètement faux et Adèle ne voulait pas l’entendre dire de telle horreur de sa part ! « La vie parfois nous oblige à agir différemment, pas comme on aurait souhaité… » Et qu’importe ce qu’elle avait fait, endurée la vie est parfois cruelle et fallait bien se défendre, la contrer du mieux qu’on pouvait… « Ecoute pas les médecins, seulement ton coeur, d'accord? » Elle hausse les épaules, si les médecins n’ont pas toujours raison et Adèle le sait bien, elle doit se préserver et en ça ils n’ont pas tort. « C’est pas ça le problème Daisy… » Qu’elle commence, un sourire à peine visible sur son visage avant de poursuivre, « Ils ont raison sur ce point, je ne dois plus me voiler la face… » Elle ne doit plus foncer tête baissée dans les premières relations qu’elle croise pensant que cette fois ce sera le bon, parce qu’en cas de chute, elle mettra plus de temps à se relever… L’ambiance est moins pesante à présente et Adèle prend cette demande comme un nouveau souffle, une étape cruciale dans cette future amitié. « Avec plaisir. On pourra draguer les serveurs, tiens. Et aller faire un bain de minuit... Et on pensera pas à nos soucis, plan idéal. » Elle rigole Adèle bien volontiers, « trop bonne idée le bain de minuit ! J’adore… » et draguer les serveurs aussi, ne pas se prendre au sérieux quelques instants. Elle serait bien cap de s’enticher de l’un d’eux, ce qui serait bien moins comique pour elle. « Et tu sais que si t’as besoin de parler, tu connais mon numéro hein ? » Elle qui ne quitte jamais longtemps son téléphone, et tant pis pour les ondes ! |
| | | | (#)Mer 18 Déc 2019 - 21:43 | |
| Se faire des amies avait toujours été un exercice périlleux pour la jolie blonde, sûrement parce qu'elle paraissait froide de prime abord. C'était pourtant tout le contraire, Daisy était si chaleureuse, peut être même trop pour ne pas en souffrir à un moment donné. C'était sûrement pour cette raison qu'elle tentait de se murer ces dernières années, refusant à des personnes d'entrer de peur de souffrir. Néanmoins, Witter avait fait confiance à Adèle en un rien de temps, ne se forçant même pas en lui offrant des sourires et sa main tendue pour soutenir la jeune femme dans les épreuves qu'elle était en train de vivre. Daisy n'avait pas autant de courage qu'elle, de toute évidence, elle s'était toujours sentie faible et lâche: c'était en tout cas ce que son parcours de vie laissait présager après qu'elle ait quitté la demeure familiale puis Ilan au moment où tous ces gens avaient le plus besoin d'elle. Adèle n'était pas comme elle et pourtant, elle avait tout aussi peur et Witter aurait aimé pouvoir lui asséner que tout irait pour le mieux, qu'elle pouvait y croire... Non, elle se refusait de lui mentir, pas après tout ce qu'elles avaient traversé ensemble. "Et il a un frère ton italien? Oui, je m'intéresse un peu..." Elle lui fit un clin d'oeil, plutôt amusé qu'autre chose puisque Daisy n'était pas prête à s'offrir au premier homme venu. Au contraire, elle préférait profiter d'eux pour garnir son porte feuilles et espérer obtenir l'opportunité de sa vie. "Donne moi le secret de ton mode de vie si sain." Daisy enchaînait le travail et son lit, plus ou moins. Parfois, certes, elle se rendait à l'hôpital pour parler à quelques anciens soldats, allez savoir si c'était une réelle bonne action ou un agissement suicidaire, au contraire. La jolie fleur essayait de ne pas s’interroger à ce sujet, elle pensait plutôt à la jeune Shephard qui vivait dans le doute et dieu qu'elle la comprenait, Daisy. "Comme tu dis, oui... Mais ça excuse pas tout. En tout cas, tu dois croire en toi, je suis certaine que tu t'en sortiras à merveille, même si t'as la sensation de pas être à la hauteur. Ton coeur est un dur à cuire, ma Addinou." Aucune idée d'où lui venait ce surnom mais la douce Daisy avait l'air d'être de retour pour quelques secondes, même si jamais rien n'était noté dans le marbre avec la blonde. Au moins, elle pouvait entretenir cette amitié avec la brune, espérer qu'elles pourraient sortir un soir toutes les deux sans ressentir ce désespoir au fond de leur être. "Parfait. Samedi prochain? Et tu sais que la réciproque est vraie... Je vais pas t'embêter plus longtemps mais tu me tiens au courant, hein?" Elle ne voulait pas retourner auprès de ses soldats et pourtant, Daisy allait s'y diriger inexorablement, la douleur en ligne de mire, encore et toujours.
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| | | | (#)Sam 21 Déc 2019 - 15:04 | |
| « la nature est tueuse » daisy witter & adèle shephard
Il n’en fallait pas autant pour lui rendre son sourire à Adèle, elle est de toute évidence une femme calme, et posée. Qui réfléchit avant d’agir – bien que parfois et pour les hommes, elle a tendance à foncer droit dans un mur, se prendre une déception mais ce n’est pas ça qui l’arrête. Parce que si il y a une seule chose à se souvenir de Adèle c’est bien qu’elle est passionnée. Quoi qu’elle puisse en dire, la passion la déborde et elle est inarrêtable dans ce cas, mais quand la passion s’éteint, tout disparaît et Adèle aussi. Et pourtant parler quelques minutes de Nino, lui fait autant de bien que de mal, alors qu’elle refuse de retourner à l’association, et qu’elle n’a de toute manière guerre le temps. « Et il a un frère ton italien? Oui, je m'intéresse un peu..» Daisy décroche un rire à son amie, alors que son visage fait mine de réfléchir un instant, et aussi loin que sa mémoire puisse remonter, elle n’en a aucune idée. La replongeant dans le fait qu’elle ne sait quasiment rien de sa vie, elle hausse les épaules comme si cela ne la touchait pas, qu’elle en était indifférente, mais dans le fond derrière ce masque, c’était douloureux, pour elle alors qu’elle est tellement l’inverse de l’Italien. « J’sais même pas, il se confie pas vraiment… » Qu’elle avoue finalement doucement, elle ne sait pas comment elle doit le prendre, mais ne lui en tient pas vraiment rigueur, on ne peut pas changer quelqu’un, et Adèle s’y refuse. Elle est optimiste et patiente, le jour où il aura décidé de lui parler de ça, peut-être le fera t’il, il lui a déjà présenté sa fille, bon parce qu’elle l’a surpris avec une poussette au parc du coin, et que forcément, elle s’était déjà fait un film qui vaut ceux de Spielberg ! « Donne moi le secret de ton mode de vie si sain » Daisy qui lui demande quand celle-ci lui avoue entre taf, école, repos et refuge pour animaux, elle est déjà bien occupée. « Faut croire que les Shephard sont résistants ! » Elle avoue en rigolant légèrement avant de parler de médecins, un autre sujet où Adèle n’est pas vraiment à l’aise depuis janvier – date à laquelle on lui a découvert un cancer. « Comme tu dis, oui... Mais ça excuse pas tout. En tout cas, tu dois croire en toi, je suis certaine que tu t'en sortiras à merveille, même si t'as la sensation de pas être à la hauteur. Ton coeur est un dur à cuire, ma Addinou. » Elle sourit, en haussant les épaules, elle n’avait pas le choix d’y croire et elle était bien entourée, Adèle. Que ce soit à l’association, entre Nino qui accepte de passer du temps avec elle, et qui lui dit sa fameuse phrase ‘à demain’ pour être sûr qu’elle revienne, et Noa, qui veille au grain entre eux. Levi aussi, ce garçon malade qui est devenu une sorte de confident et la famille Whitemore dont Hannah qui travaille à l’assoc aussi puis Ginny ; elle est aussi entourée par un tas d’infirmiers, Isaac, ou encore Justine. Puis Daisy, ce soutien extérieur mais tout aussi important, que ses frères et ses colocs ! « Merci ça me fait plaisir, et c’est grâce à vous tous. » Elle en avait conscience Adèle. Et elle était reconnaissante. Mais fallait bien qu’elle retourne à l’étage supérieur. « Parfait. Samedi prochain? Et tu sais que la réciproque est vraie... Je vais pas t'embêter plus longtemps mais tu me tiens au courant, hein? » Elle hoche la tête positivement, et elle avait déjà hâte d’y être. Tout ce qui touche à la mer, à la plage, Adèle adorait ça. Daisy se relève et Adèle lui prend la main d’une manière affectueuse, en la serrant contre les siennes avant de lui dire, « A samedi alors ! Prends soin de temps ma Daisy… » Sa voix est douce et elle ne lui demandera jamais assez de prendre soin d’elle, Adèle savait la douleur qu’est cette association d’ancien militaire, elle regardait son amie s’éloigner, pour rentrer dans une des nombreuses salles alors qu’elle-même se dirigea vers l’ascenseur pour monter à l’un des étages supérieurs.
FIN |
| | | | | | | | La nature est tueuse ¤ Adèle |
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