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 All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda

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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyMar 12 Nov - 7:28

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
Deux ans et huit mois sans voir quelqu’un c’est long. C’est même vraiment très long. Surtout lorsque cette femme est morte deux mois avant le mariage. Surtout quand on se sent coupable de sa mort. De toute façon oui, je suis responsable de son décès il n’y a aucun doute là-dessus et je pense que c’est l’une des raisons pour laquelle j’ai mis autant de temps à m’en remettre. Mais ce n’est pourtant pas pour autant que je me suis pardonné. Sans moi elle serait encore en vie. Et c’est ça le plus dur à encaisser. Surtout certains jours. Comme aujourd’hui. Elle était trop jeune pour mourir. Beaucoup trop jeune. Si elle était encore en vie elle aurait eu vingt-huit ans cette année. Et à quoi ressemblerait ma vie si elle était encore là ? On serait mariés, on aurait eu cet enfant dont nous avions parlé quelques mois avant sa mort. Mais ça, c’est dans le meilleur des mondes. Parce qu’en fait on en sait rien. C’est ce que j’aime penser, parce qu’aujourd’hui plus particulièrement et sans aucune raison particulière, elle me manque. Son absence est pesante et même plus de deux ans après sa disparition je serais encore prêt à tout pour pouvoir la revoir ne serait-ce que cinq minutes. Pour pouvoir lui dire au revoir. Parce que c’est ça aussi le truc avec les morts brutales, on a pas le temps de se dire au revoir. Jamais je ne pensais que ce serait la dernière fois que je l’embrassais, ou bien que ce serait la dernière fois qu’elle montrait dans ma voiture. Aujourd’hui plus que les autres jours, je pense à elle. Je ne sais pas pourquoi. Mais ce que je sais c’est que j’ai besoin de la voir alors je profite de mon jour de repos pour me rendre au cimetière. C’était clairement pas ce que j’avais prévu, je ne comptais pas passer ma matinée au cimetière sur la tombe de ma fiancée décédée. Mais pourtant je sens que j’en ai vraiment besoin. Alors je commence par aller chez le fleuriste le plus proche du cimetière pour lui acheter un bouquet de ses fleurs préférées. Il y a des choses qu’on oublie pas. Même au bout de deux ans et demi, je me souviens toujours qu’elle adorait les pivoines alors à chaque fois que je me rends sur sa tombe je lui en achète un bouquet.

Pour certaines personnes je sais que venir se recueillir sur la tombe d’une personne qu’ils ont aimé peut être un bon moyen de faire son deuil. Mais pour moi ça avait été complètement le contraire. Il m’a fallu un an pour me sentir capable de mettre un pied ici. Une année entière. Pas que je ne le voulais pas, mais je ne m’en sentais pas capable c’était beaucoup trop dur. Et même si son absence dans ma vie reste encore à l’heure d’aujourd’hui pesante voire même douloureuse à certain moment, j’ai finalement réussi à faire mon deuil. Et moi qui pensais pouvoir me recueillir sur sa tombe seul, et tranquillement je me rends vite compte que ça ne sera pas le cas. Une jeune femme brune est face à sa tombe et je la reconnais immédiatement. Je m’arrête un instant, en plein milieu de l’allée. Wylda. Je ne savais même pas qu’elle était à Brisbane en ce moment. Elle est de dos, je la regarde un instant et je reprends mon chemin avançant cette fois jusqu’à la tombe de Victoria. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Je lui demande sans même lui adresser un regard. Je me baisse pour poser le bouquet de pivoines sur sa tombe. S’il y avait bien une personne que je ne m’attendais pas à voir aujourd’hui c’était bien ma cousine. Wylda, je la considérais comme ma sœur, une amie, elle était l’une des personnes les plus importantes à mes yeux jusqu’à ce qu’elle m’annonce qu’elle ne viendrait pas aux funérailles de Victoria. Elles étaient censées être amies, elle était censée être là pour moi. Mais elle m’a lâchement abandonné et je ne lui ai jamais pardonné. Et son absence le jour de l’enterrement de Victoria, je l’ai vécu comme une horrible trahison. Je soupire tout en me redressant, le regard perdu sur les écriteaux de la pierre tombale Victoria Lefebvre 1991 – 2017 . Me retrouver confronté à ces dates c’est toujours comme un violent retour à la réalité. Sa vie a été courte. Tellement courte. Elle n’avait que vingt-six ans. On a pas le temps de vivre quoique ce soit en vingt-six ans. Elle avait encore des projets, un futur et toute une vie derrière elle. Et je finis enfin par tourner la tête vers Wylda pour la regarder une poignée de secondes. En la regardant je suis partagé entre plusieurs sentiments ; la déception, la rancœur mais aussi le soulagement avec une petite pointe de joie. Parce que deux ans et demi sans la voir, putain qu’est-ce que c’était long. Et on a pas été habitué à être séparés aussi longtemps. Jamais. Même quand elle a quitté Brisbane je lui rendais visite aussi souvent que je le pouvais. Mais je lui en veux encore. « Je savais pas que tu étais de retour à Brisbane. » En même temps, je ne lui adresse plus la parole depuis les funérailles, alors plutôt logique de je ne sois pas au courant de son retour. « Tu repars quand ? » Je reporte à nouveau toute mon attention sur Victoria. Je me baisse à nouveau mais cette fois pour remettre un peu d’ordre sur sa tombe. Je me débarrasse des fleurs fanées que je pars jeter dans une poubelle à quelques mètres de nous. Voilà pourquoi je déteste venir ici ; cet endroit est déprimant et je déteste devoir m’occuper de l’entretien sa tombe.

© nightgaunt


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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyMar 12 Nov - 14:24


( All I want is nothing more to hear you knocking at my door )
Wylda n’avait rien laissé paraître, elle n’avait rien montré à ses proches, mais elle avait été complètement dévastée par la mort de Victoria. Elle n’avait jamais été confrontée à la mort avant elle, n’avait jamais perdu d’être cher, et le décès de son amie, qui plus est le décès brutal, l’avait complètement chamboulé. Elle était longtemps restée dans le déni le plus total, refusant de se faire à l’idée, continuant pendant un moment de téléphoner à son numéro, espérant que la jeune femme ne décroche et lui réponde joyeusement. Elle avait dû se faire à l’idée quand sa ligne fut fermée et qu’elle tomba sur le message horrible « Ce numéro de téléphone n’est pas assigné. ». Elle avait été mise sur le fait accompli, elle se devait d’accepter que son amie n’était plus là, qu’elle ne la reverrait jamais, et qu’elle n’aurait jamais l’occasion de lui dire au revoir en face à face. Cette phase de déni l’avait poussé à ne pas être présente pour son cousin, chose qu’elle a regretté et qu’elle regrette encore aujourd’hui, mais elle était tout bonnement incapable d’être présente pour lui quand elle-même n’était pas vraiment au clair avec ce décès. De retour à Brisbane, ses pensées recommencèrent à tourner autour de Victoria, de Caleb et elle savait très bien qu’il fallait qu’elle arrange la situation, du moins qu’elle essaie. Elle n’était vraiment pas prête pour aller parler à son cousin, elle devait d’abord faire les choses biens auprès de son amie décédée, elle devait aller s’excuser, lui dire au revoir correctement et lui parler un peu. Elle en avait besoin pour avancer et être capable de se donner à 100% dans sa relation avec son cousin, afin de reprendre sa place dans sa vie et rattraper ses erreurs des dernières années. Elle décida donc de se rendre au cimetière, le lendemain de son retour à Brisbane. Elle n’avait pas encore déballé tous les cartons qu’elle était déjà de sortie, avait enfilé une tenue noire, ne sachant pas trop comment se comporter dans ce genre de situations. Elle s’était arrêtée chez une fleuriste, lui demandant conseil, lui expliquant sa situation, et ressortit avec un bouquet de chrysanthèmes. Elle conduisit jusqu’au cimetière, arrêta sa voiture devant l’imposant portail en fer et soupirant un bon coup. Elle avait son regard porté sur les tombes, la boule au ventre de devoir chercher le nom de son amie, la peur d’être confrontée à la mort qu’elle avait fuie depuis deux ans. Elle finit par ouvrir sa portière, son bouquet à la main et elle marcha dans l’allée principale balayant du regard les rangées de tombes. Elle finit par arriver devant la fameuse tombe, celle qui portait le nom de Victoria Lefebvre et déposa le bouquet sur la pierre. Elle se racla la gorge, complètement démunie face au bout de pierre « Salut Vic… ». Elle entremêla ses doigts, ne sachant pas quoi en faire et baissa son regard « Je sais, je ne suis jamais venue ici… » Elle soupira « J’ai pas géré sur ce coup là. ». Ce fut plus fort qu’elle, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle détestait ressentir autant de tristesse, elle n’aimait pas se sentir faible et être face à elle-même « Je suis tellement désolée… ». Sa voix se brisa dans un sanglot, elle laissa couler quelques larmes, relâchant la pression, laissant ses sentiments s’échapper au fur et à mesure de l’eau salée qui parcourait ses jours « Je voulais pas tu sais ? Je voulais pas te dire au revoir. » Elle releva les yeux vers le ciel, comme pour chercher le doux visage de son amie « C’était trop dur, alors j’ai fui… ». Elle arrêta de parler pendant quelques secondes et crut entendre les graviers derrière elle craquer sous des pas. Elle essuya ses larmes d’un coup de manche et resta fixée sur la tombe, ne voulant pas croiser le regard de la personne qui se baladait dans le cimetière. Elle attendit que la personne ne s’éloigne, mais c’était sans compter qu’il s’agisse en réalité de son cousin lui-même « Qu’est-ce que tu fais là ? ». Elle a reconnu directement sa voix, elle la reconnaîtrait entre 1000… Elle se retourna lentement vers lui, émue de le voir ici, émue de le voir tout court « Je suis venue parler à Victoria, je lui devais bien ça… ». Elle l’observa s’approcher de la tombe et déposer un bouquet aux côtés du sien. Elle se sentait tellement mal de l’avoir laissé tomber quand il avait le plus besoin d’elle. Elle aurait du être là pour lui, et elle ne pouvait pas revenir en arrière mais elle comptait bien se rattraper « Je savais pas que tu étais de retour à Brisbane. ». La brune haussa rapidement les épaules, personne n’était au courant après tout, elle avait déposé ses valises ici dans la précipitation, avait fui face à une situation bien trop épineuse « Non je n’ai pas vraiment prévenu… Je suis arrivée hier. ». Elle reporta son attention sur lui, enregistrant chacun des détails de son visage juste au cas où il ne veuille plus jamais la voir « Tu repars quand ? ». Wylda observe Caleb nettoyer un peu la tombe de Vic et décide de l’aider, elle saisit un bouquet fané qu’elle jette dans la poubelle et elle passe rapidement sa main sur la pierre pour enlever les cailloux et les petits amas de terre qui s’étaient formés « Je ne repars plus à vrai dire. ». Elle se racle la gorge, reste quelques secondes accroupie avant de se relever et de se tourner vers son cousin « J’ai quitté Melbourne, j’ai emménagé hier ici. ». Elle reprit sa manie d’entortiller ses doigts entre eux, évacuant son stress et son émotion comme elle pouvait « Je comptais prévenir tout le monde une fois que je serais bien installée. ». Elle détourna son regard, le portant sur un saule pleureur à quelques mètres « J’ai eu une opportunité de mutation ici. ».

( feat. Caleb )


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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyJeu 14 Nov - 7:46

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
Je déteste cet endroit, en partie parce qu’il m’oblige à faire face à une réalité que j’aimerais tellement oublier. Victoria est morte et maintenant quand j’ai envie de la voir ou de lui parler je dois venir ici. Et aujourd’hui j’ai besoin de tout ça, j’ai besoin de lui parler, de la sentir près de moi et je sais dans les jours en pleine semaine comme aujourd’hui il ne devrait pas y avoir trop de monde au cimetière ce qui me permettra d’être tranquille. Enfin ça c’est ce que je croyais, ou plutôt ce que j’espérais, parce que je me rends très vite compte que je ne suis pas seul, quelqu’un est déjà debout face à sa tombe. Wylda est là, elle est rentrée certainement pour quelques jours et elle repartira à Melbourne. C’est la première fois que je la vois ici, et je ne pensais même pas qu’elle aurait l’idée ni même l’envie de se rendre sur la tombe de Victoria. Parce qu’après tout, elle ne s’est même pas donnée la peine de venir aux funérailles de son amie. « Je suis venue parler à Victoria, je lui devais bien ça… » Ah oui, vraiment ? Je soupire. C’était il y a deux ans qu’elle lui devait bien ça. À elle mais à moi aussi. Peut-être que vous pensez que je suis trop rancunier, ou pas assez compréhensif parce qu’au fond on gère tous le deuil à notre propre manière. Mais le jour de son enterrement et les jours d’après, son absence s’est faite ressentir. Beaucoup trop. Et jusqu’au dernier moment, jusqu’à la fin de la cérémonie j’avais toujours gardé espoir qu’elle ait changé d’avis et qu’elle ait décidé de venir. Mais non. Elle n’est pas venue. « C’est un peu tard pour ça, tu penses pas ? » Le ton de ma voix est froid, les reproches commencent déjà je fixe toujours la pierre tombale, incapable d’en détourner le regard. On aurait pu traverser cette épreuve ensemble, notre deuil on aurait pu le faire tous les deux, s’aider et se soutenir dans cette épreuve horrible que la vie nous a infligée. Mais elle en a décidé autrement. Elle avait besoin d’être seule, mais moi j’avais besoin d’elle. « Non je n’ai pas vraiment prévenu… Je suis arrivée hier. »   J’acquiesce d’un signe de tête. Très bien. Elle est sûrement rentrée le temps de quelques jours et je me sais pas pourquoi mais je me sens presque blessé qu’elle ne m’ait pas dit qu’elle revenait à Brisbane. Elle me dit qu’elle n’a prévenu personne, mais il fut un temps où elle me l’aurait dit à moi. Mais je sais que je ne peux pas lui en vouloir de ne m’avoir rien dit, c’est moi qui ait coupé les ponts avec elle il y a deux ans, c’est moi qui la repousse depuis tout ce temps. Je lui demande quand elle compte repartir tout en commençant à nettoyer la tombe, débarrassant les fleurs fanées. Et quand Wylda décide de m’aider j’ai presque envie de lui demander d’arrêter et de me laisser faire. C’est pas comme si j’avais pas l’habitude de m’en occuper tout seul. Mais je ne dis rien et je la laisse faire. Je me relève et mon regard se pose brièvement sur les pierres tombales entourant celle de Victoria. « Je ne repars plus à vrai dire. » Quoi ? Je fronce les sourcils et je la regarde se relever, elle se retourne vers moi et nos regards se croisent enfin.  « J’ai quitté Melbourne, j’ai emménagé hier ici. » Donc elle est définitivement de retour à Brisbane ? Je devrais sauter de joie à cette annonce. Wylda va de nouveau habiter dans la même ville que moi, on pourrait retrouver notre relation si spéciale. Et je vous assure que je suis presque content d’apprendre cette nouvelle. Mais je ne lui montre pas. Parce que je lui en veux encore énormément. Je la vois tortiller ses doigts, et Wylda, je la connais, et je sais que quand elle fait ça, c’est un signe de stress, elle n’est pas à l’aise. C’est moi ou c’est le cimetière qui lui fait cet effet ?  « Je comptais prévenir tout le monde une fois que je serais bien installée. J’ai eu une opportunité de mutation ici. » Je hoche doucement la tête. Je suis encore partagé entre les sentiments de joie, de déception et de rancœur envers elle. Mais oui, la joie, parce que malgré tout, même si je ne lui montre pas, je suis content de la voir ici. Parce que la revoir me fait réaliser à quel point elle m’a terriblement manqué ces deux dernières années et j’aurais tellement eu besoin d’elle à mes côtés. Parce que ces années ont été dures. Tellement dures. « Donc tu comptes vraiment rester à Brisbane ? » Cette fois je ne lui fais pas spécialement un reproche. Je veux juste m’assurer qu’elle ne va pas repartir dans quelques mois. Une nouvelle fois, mon regard se porte sur Wylda, et en la regardant tout un tas de souvenirs remontent à la surface. Les fois où, avec Victoria on prenait quelques jours pour aller rendre visite à Wylda. Elles s’entendaient si bien et ça me faisait tellement plaisir. Parce que Victoria, je l’aimais tellement, et Wylda était l’une des personnes les plus importantes dans ma vie. Alors certains moments qu’on a pu passer à trois resteront à jamais gravés dans ma mémoire. On riait, on s’amusait, on ne se rendait pas compte que la vie était beaucoup trop courte et que du jour au lendemain tout changerait. Je souffle et détourne du regard, regardant les arbres qui nous entoure. « C’est bien que tu sois de retour ici. » Je lui dis tout en passant une main dans mes cheveux. Chez moi, c’est ça le geste qui trahit mon stress ou ma nervosité. C’est aussi ma manière de lui dire que je suis content de la revoir, mais je lui en veux encore alors je suis incapable de lui dire plus clairement.

© nightgaunt


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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 18 Nov - 13:34


( All I want is nothing more to hear you knocking at my door )
Caleb avait toujours été l’une des personnes les plus présentes pour Wylda. Il était là quand elle a révisé des heures pour son concours, l’a aidé à améliorer son temps en apnée en étant toujours fidèle au poste avec son chronomètre à l’encourager sur le bord de la piscine, et c’est l’un des rares à l’avoir soutenue même à distance et à être venu lui rendre visite à Sidney. En échange de tout ça, elle l’avait laissé tomber quand il avait eu le plus besoin d’elle. Elle avait pris la fuite, ayant trop peur de ressentir cette tristesse, ne se sentant pas capable de dire au revoir, d’écouter les discours de ses proches à l’église, de voir le cercueil être mis en terre. Elle s’en voulait, plus que tout, mais elle n’était pas capable de remonter le temps pour faire les choses différemment alors elle devait se contenter de tout faire pour se rattraper, d’être là pour lui maintenant et pour les années à venir s’il la laissait revenir dans sa vie. Elle avait commencé par le commencement : tout mettre au clair dans sa tête et ses sentiments en acceptant enfin de laisser aller ses sentiments pour Victoria, de lui dire au revoir, et de tourner cette page qui était si compliquée à tourner. Se rendre dans un cimetière était une grande première pour elle, et elle détestait le fait d’y aller pour une personne si jeune, partie trop tôt à son goût. Elle ne s’attendait pas du tout à croiser Caleb ici. Elle avait prévu de le prévenir de son retour à Brisbane bien évidemment, mais elle voulait faire les choses à sa façon, en choisissant bien son moment. La vie en avait décidé autrement et avait préféré les rassembler sur la tombe de Victoria, à l’endroit compliqué de leur relation. Elle ressentait une certaine joie de le revoir bien sûr, mais elle avait également une boule dans son estomac, car elle pouvait sentir la tension dans sa voix et dans ses gestes. Elle détestait savoir qu’il lui en voulait, mais elle l’avait mérité, et elle était prête à galérer le temps qu’il faudrait pour se rattraper auprès de lui « C’est un peu tard pour ça, tu penses pas ? ». La brune ravale sa salive, reportant son regard sur la tombe et le détournant du regard si froid de son cousin « Oui c’est un peu tard. Mais vaut mieux tard que jamais non ? ». Elle haussa les épaules pour elle-même et croisa ses bras sur sa poitrine, soudainement frissonnante, non pas à cause du climat mais à cause de l’ambiance glaciale qui régnait entre eux. Elle sentait que les reproches n’allaient faire que de se multiplier et elle était prête pour ça. Elle était revenue à Brisbane pour se rattraper auprès de chaque personne avec qui elle avait merdé dans sa vie, et la liste était longue. Elle s’était donc barricadé, prête à subir la moindre dispute, afin de recréer des liens solides avec ses proches. Le moment arrive où Wylda doit annoncer à son cousin que son retour dans la ville est définitif. Il est le premier au courant et son regard surpris laisse penser qu’il ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle envisage de revenir. Il y avait 10 ans qu’elle était partie, et elle avait vécu dans 2 villes différentes depuis, et pourtant son cœur la ramenait toujours à Brisbane, cette ville où elle avait laissé tellement d’histoires inachevées « Donc tu comptes vraiment rester à Brisbane ? ». La brune hoche la tête, le regard toujours perdu sur la pierre tombale « Oui je vais vraiment rester. ». Elle tourne son regard vers son cousin, espérant y apercevoir ne serait-ce qu’une once de joie, un soupçon de bonne humeur à cette annonce. Elle le voit passer sa main dans ses cheveux, devine qu’il est également sous pression à ce moment-là, sans doute complètement perdu « C’est bien que tu sois de retour ici. ». Wylda détourne de nouveau le retour, un peu trop touchée par ses quelques mots, les yeux brillants en entendant cette affirmation qui n’est pas très expressive mais qui veut dire beaucoup pour elle. Elle joue du bout de sa chaussure avec un petit bâton à ses pieds « Oui c’est une bonne chose. ». Elle soupire lentement, un soupir qui exprime ses nombreux regrets, les nombreuses choses qu’elle a besoin de réparer « J’ai pas mal de choses à réparer ici. ». Elle tourne son regard vers son cousin, tentant de camoufler au mieux son émotion, mais il la connaît trop bien, il le verra forcément « A commencer par nous deux. ».

( feat. Caleb )


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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyJeu 21 Nov - 12:31

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
Depuis toujours, Wylda était présente pour moi. Elle a toujours été l’une des personnes les plus importantes dans ma vie et je ne la considérais pas comme une simple cousine. C’était mon amie un peu comme ma quatrième sœur. Elle a toujours été là pour moi quand j’ai eu besoin d’elle ; pour ma première déception amoureuse elle m’a soutenu. Comme elle le pouvait, parce qu’elle n’était déjà plus à Brisbane à ce moment-là. Mais elle était tout de même présente par ses nombreux appels ou messages. Elle ne m’avait jamais déçue. Et jamais aucune de nos disputes n’avait été sérieuse ou n’avait durée plus de vingt-quatre heures. Et inversement, j’ai été là pour elle dès qu’elle avait besoin de moi. Je ne l’ai jamais abandonnée, jamais lâchée et je tenais mon rôle à cœur. Mais comme on dit bien souvent ; toutes les bonnes choses ont une fin. Il y a plus de deux ans – deux ans et huit moi pour être précis – Victoria est morte. Par ma faute. La femme de ma vie, ma future femme, celle qui devait être la mère de mes enfants. Et cette fois, quelques appels ou sms de la part de Wylda n’allaient pas suffire. J’avais besoin d’elle, à mes côtés, avec moi, pour m’épauler et me soutenir. Et au moins elle comprenait ma douleur. Enfin, plus ou moins. Parce que Victoria c’était son amie. Elles étaient proches, je le sais – ce qui d’ailleurs me faisait tellement plaisir à l’époque. – Je ne dis pas que perdre sa fiancée et une amie c’est la même chose, mais on devait faire le deuil de la même personne alors je sais que sa présence m’aurait fait énormément de bien. Mais elle en a décidé autrement. D’accord, pas de soucis. Mais dans ce cas elle pouvait oublier ce lien qui nous unissait tous les deux. « Oui c’est un peu tard. Mais vaut mieux tard que jamais non ? » Mieux vaut tard que jamais ? Sérieusement ? Non. Non je ne suis pas d’accord avec elle mais je préfère rester silencieux, fixant l’écriture gravée sur la pierre tombale en face de moi. Je suis habituellement quelqu’un qui pardonne assez facilement les personnes que j’aime parce que je pars du principe de tout le monde a le droit à une seconde chance mais là, même si j’en meurs d’envie je suis incapable de lui sourire et de la prendre dans mes bras pour lui dire que j’accepte d’oublier sa trahison. Oui, parce que pour moi son absence il y a deux ans a été vécue comme une trahison. Malgré tout, elle m’annonce qu’elle restera à Brisbane cette fois-ci. « Oui je vais vraiment rester. » Je sais que sans toute cette histoire j’aurais sauté de joie à l’idée de savoir qu’elle allait rester pour de bon ici. Mais je me contente d’hocher doucement la tête. Même si une infime partie de moi est heureuse de la savoir de retour je n’arrive pas à lui montrer. Je lui dis tout de même que la savoir de retour à Brisbane est une bonne chose, et dans le langage Caleb-énervé ça veut dire que je suis content qu’elle s’installe définitivement ici. « Oui c’est une bonne chose. » Je l’entends soupirer, et j’essaie toujours de ne laisser passer aucune émotion sur mon visage mais c’est beaucoup trop compliqué je ne suis clairement pas doué pour ça. « J’ai pas mal de choses à réparer ici. » Je reste toujours silencieux, je ne lui réponds pas préférant clairement la laisser parler. Sentant son regard sur moi je fais tout de même l’effort de la regarder moi aussi et je remarque presque immédiatement ses yeux brillants trahissant son émotion et ses sentiments. « A commencer par nous deux. » Je déglutis en l’entendant prononcer cette phrase. Et je détourne du regard, fixant cette fois-ci mes pieds qui jouent nerveusement avec les graviers à terre. Je ne peux pas continuer à la laisser parler sans rien dire, je sais bien que cette fois je vais devoir lui répondre. Je lui en veux toujours oui, ça c’est sûr. En grande partie parce que je ne comprends pourquoi elle a décidé de m’abandonner comme ça. Elle avait sûrement ses raisons, mais j’espère pour elles qu’elles sont bonnes si elle veut avoir une chance de se faire pardonner J’espère qu’elle ne va pas me dire qu’elle n’est pas venue parce qu’elle n’aime pas les enterrements. Parce que moi non plus je n’aime pas ça. Encore moins que c’est la femme que j’aime que j’ai dû enterrer à seulement vingt-huit ans. « Je sais pas ce que tu veux que je te dise, Wylda. » Je lui avoue, toujours le regard bloqué sur mes pieds. En évitant son regard comme ça j’ai l’impression d’être un gosse de cinq ans qui n’ose pas regarder ses parents parce qu’il a fait une connerie. Sauf que pour le coup ce n’est pas moi qui ait fait une connerie. « Tu veux que je te dise que je te pardonne de m’avoir lâchement abandonné au moment de ma vie où j’avais le plus besoin de toi ? » Cette fois je parle en relevant le regard vers elle. Je la regarde, je laisse quelques secondes de flottement sans rien dire mais je finis par reprendre la parole. « Parce que c’est pas le cas. Je peux pas te pardonner ça. J’avais besoin de toi, mais t’as préféré me laisser tomber. Comme si je morflais pas assez t’en as juste rajouté une couche. » Je hausse les épaules et je romps le contact visuel pour regarder à nouveau la tombe en face de nous. Mais regarder cette pierre tombale, ça fait toujours tellement mal et ça ne m’aide clairement pas à aller mieux. Je suis froid et distant dans mes propos mais jamais méchant. Parce que même quand je suis déçu ou en colère je suis totalement incapable d’être méchant, surtout quand mon interlocuteur est à la base une personne importante pour moi.

© nightgaunt


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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 23 Déc - 17:29


( All I want is nothing more to hear you knocking at my door )
La culpabilité était le sentiment qui habitait Wylda depuis ces longues années. Elle avait totalement conscience de la gravité de son erreur, elle avait passé la phase de déni où elle ne comprenait pas ce qu’on pouvait bien lui reprocher, et elle était désormais au moment de sa vie où elle voulait se racheter. Ça n’allait pas être facile, loin de là, car la rancune de Caleb était importante, et surtout elle était justifiée, mais la brune avait bien l’intention de se donner corps et âme pour les sortir de cette spirale infernale, pour retrouver leur complicité d’antan. Revenir vivre à Brisbane était déjà le premier pas. Certes son départ avait été provoqué par l’histoire qu’elle avait eue avec sa supérieure, mais les tensions familiales avaient pesé dans la balance en ce qui concernait le choix de sa nouvelle destination. Elle avait énormément de choses à rattraper ici, que ce soit avec son cousin, sa sœur, Nate… La liste était longue mais elle était prête, elle avait conscience de la difficulté de la tâche, mais elle avait pris la décision de s’y atteler et elle ne comptait pas renoncer. Malgré son décès, elle estimait également devoir se faire pardonner auprès de Victoria. Elle n’obtiendrait pas de pardon clair, mais au moins elle aura libéré sa conscience, et lâché tout ce qu’elle avait sur le cœur. C’était la raison de sa venue au cimetière, et elle était intimement persuadée que son ancienne amie l’écoutait, de quelque façon qu’il soit. La brune avait l’impression de parler face à un mur, elle observait son cousin qui restait stoïque face à ses paroles, qui fixait la pierre tombale sans prononcer un seul mot. Quand elle lui avoua qu’elle comptait arranger les choses entre eux, il se figea et commença à jouer nerveusement avec les cailloux devant lui « Je sais pas ce que tu veux que je te dise, Wylda. ». La militaire avala sa salive, surprise par la froideur qui transparaissait dans ses paroles. Elle n’était pas étonnée au fond, malgré que Caleb soit quelqu’un d’extrêmement chaleureux et amical, elle avait sacrément merdé sur ce coup-là, et il ne s’agissait pas d’une simple broutille. Elle détourna son regard de lui, incapable de le regarder plus longtemps, incapable de faire face à la distance qui régnait entre eux, eux qui avaient été si proches par le passé « Je n’attends pas de toi que tu dises quelque chose Caleb. ». Et c’était sincère, après tout c’était à Wylda de parler, à elle de réparer les choses « Tu veux que je te dise que je te pardonne de m’avoir lâchement abandonné au moment de ma vie où j’avais le plus besoin de toi ? ». Les mots étaient durs à entendre, mais ils ne reflétaient que la triste vérité, et Caleb n’inventait rien. Elle l’avait abandonné, c’était triste mais c’était vrai, et il ne se passait pas un jour sans qu’elle ne s’en veuille. Elle le laissa poursuivre, ne sachant pas quoi répondre, ne sachant même pas s’il attendait réellement une réponse à cette question « Parce que c’est pas le cas. Je peux pas te pardonner ça. J’avais besoin de toi, mais t’as préféré me laisser tomber. Comme si je morflais pas assez t’en as juste rajouté une couche. ». Elle croisa ses bras sur sa poitrine, ne sachant plus quoi en faire, ne sachant plus quoi faire de son corps, de sa présence même. Elle se sentait horrible, elle avait envie de disparaître sous terre et de ne plus jamais revenir. Elle soupira légèrement, ne sachant pas tout de suite quoi répondre, encaissant les paroles de son cousin « Pour ce que ça vaut, je suis désolée… ». Et elle l’était désolée, sincèrement, mais elle savait pertinemment que ça ne suffirait pas, et certainement que seul le temps pourra aider « J’ai pas pu me résoudre à lui dire au revoir, et j’ai été égoïste… ». Elle avala une nouvelle fois sa salive, humidifiant sa gorge, se préparant à continuer de parler « J’ai pensé qu’à moi, qu’à ma peur de la mort, et j’en ai oublié ta tristesse, j’en ai oublié d’être ta cousine dans cette histoire. ». Elle baissa les yeux, concentra son regard sur le bout de ses chaussures, ne voulant pas affronter le regard froid de Caleb, ne voulant pas voir sa tristesse et lui montrer son mal-être « J’ai été conne, et y’a pas un jour qui passe sans que j’y repense, mais je peux pas remonter le temps et je dois vivre avec. ».

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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 30 Déc - 14:21

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
Le cimetière, cet endroit horrible qui ne fait que me rappeler à quel point la vie est courte, à quel point j’ai tout gâché. J’avais la belle vie, j’avais réussi à trouver la femme de ma vie, celle qui avait accepté de devenir ma femme. J’étais heureux, tellement heureux. Amoureux de cette femme qui représentait tout ce que je cherchais. Venir ici m’oblige à faire face à cette dure réalité. Elle me manque. J’ai enfin réussi à aller de l’avant mais ça ne veut pas dire que je ne pense plus à elle. Je me pose des questions. Beaucoup de questions. Je me demande de plus en plus ce qu’il se passe après la mort. Si elle est quelque part où elle peut me voir, si elle m’en veut ? Parce qu’elle est morte à cause de moi. Si j’avais été plus concentré sur la route ce soir-là elle serait encore en vie. Est-ce qu’elle en voudrait à Wylda de ne pas avoir été physiquement présente le jour de ses funérailles ? Certainement pas. Parce qu’elle était comme moi, elle croyait aux secondes chances. Et si d’ordinaire j’ai tendance à pardonner assez facilement j’ai bien peur que pour Wylda les choses soient différentes. On était proche tous les deux, il n’y avait pas de Caleb sans Wylda quand on était gamins. Elle était amie avec Victoria mais pourtant, elle a décidé de ne pas venir à son enterrement. J’aimerais pouvoir la prendre dans mes bras et lui dire que je lui pardonne tout parce qu’elle m’a manqué. Et c’est la vérité. Elle m’a beaucoup manqué. « Je n’attends pas de toi que tu dises quelque chose Caleb. » Tant mieux. Je n’aime pas être froid et distant avec elle mais ce n’est pas voulu ni calculé. Je ne m’attendais pas à la revoir, pas aujourd’hui et encore moins ici. Mon regard est perdu sur la pierre tombale eu sur ces dates inscrites. 1991 – 2017 Vingt-six ans, elle était si jeune. Beaucoup trop jeune. Elle avait encore tellement de choses à vivre et par ma faute sa vie s’est arrêtée en claquement de doigts. La culpabilité est encore immense et je ne suis pas sûr que je pourrais me le pardonner un jour. Je suis le seul et unique responsable du décès de cette femme que j’ai tant aimée. « Pour ce que ça vaut, je suis désolée… » Elle s’excuse et je pense que j’avais vraiment besoin d’entendre ces trois mots. Elle est désolée. Même si ça ne change pas grand-chose, même si ça n’arrange rien, elle est désolée. « J’ai pas pu me résoudre à lui dire au revoir, et j’ai été égoïste… » Oui elle a été égoïste. Ou bien c’est moi qui suis égoïste, parce que chacun gère le deuil à sa manière. Et si elle avait besoin d’être loin et seule à ce moment, je ne devrais peut-être pas lui reprocher ça. « J’ai pensé qu’à moi, qu’à ma peur de la mort, et j’en ai oublié ta tristesse, j’en ai oublié d’être ta cousine dans cette histoire. » Je n’étais pas simplement triste, j’étais complètement dévasté, anéanti et inconsolable. Romy et ses bouteilles de vin accompagnées d’amaretti n’arrivaient même pas à me faire du bien. J’étais coincé dans cette profonde mélancolie me poussant par la suite dans une année de thérapie, une dépression et des antidépresseurs et anxiolytiques. Sans que je ne m’en rende compte je sens des larmes me monter aux yeux alors que je fixe cette pierre tombale. Non, non et non. Je pensais en avoir fini avec tout ça, avec ce deuil, avec le souvenir de Victoria. Et c’est le cas. Mais parler d’elle et de cette période avec Wylda ne fait que remonter tout un tas de souvenirs extrêmement douloureux. Je ferme les yeux et souffle doucement pour remettre mes idées en place. Hors de question de pleurer, c’est fini ça. « Moi non plus j’étais pas prêt à lui dire au revoir. » Je lui réponds doucement et en baissant les yeux je renifle, plaçant mes mains dans les poches de mon jeans. « Je sais pas, peut-être que j’ai aussi été un peu égoïste parce que je pensais qu’à ma douleur et je ne pensais pas à celle des autres. » Je déglutis, parce que c’est dur à dire pour moi. Je ne me livre pas facilement et encore moins au sujet de Victoria. Je pense encore à elle, tous les jours mais au moins maintenant j’arrive à évoquer mon souvenir d’elle sans avoir envie de pleurer à chaque fois. Mais là avec Wylda c’est différent et c’est beaucoup plus dur que prévu. « J’ai été conne, et y’a pas un jour qui passe sans que j’y repense, mais je peux pas remonter le temps et je dois vivre avec. » J’hausse les épaules et relève les yeux vers elle. Je l’observe un instant sans rien dire. J’analyse tous les traits de son visage. Deux ans que l’on ne s’est pas vu, et ces années m’ont semblaient comme étant une éternité. « On fait tous des erreurs. Au moins la tienne n’a pas tuée la femme que tu aimais. » Je lui dis ça en observant les tombes voisines de celles de Victoria. La plupart des personnes décédées étaient beaucoup plus vieilles qu’elle. C’est normal, mourir à vingt-six ans on ne voit pas ça tous les jours et heureusement. « Tu penses qu’il y a quoi après la mort ? » Je lui demande, sans la regarder. C’est une question que je n’arrête pas de me poser depuis deux ans mais je n’ai jamais fait part de mon questionnement à voix haute. « Tu crois qu’elle est quelque part où elle peut nous voir ? » Je ne sais pas si j’aimerais qu’elle puisse me voir et m’observer parce que je me demande si elle accepterait le fait que je suis retombé amoureux récemment. Si elle m’en voudrait d’avoir réussi à tourner la page. Mais ça ne veut pas dire que je l’ai oubliée. Elle restera toujours quelque part dans mon cœur.
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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 20 Jan - 11:02


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Wylda se souvenait parfaitement de la façon dont Caleb parlait de Victoria à l’époque. Elle se souvenait de l’amour débordant qu’ils se portaient l’un à l’autre, et qu’au fond elle enviait un peu. Elle savait donc à quel point ça avait dû être difficile de faire le deuil de sa fiancée, de se faire à l’idée qu’elle ne reviendrait plus jamais. Wylda avait déjà énormément souffert de quitter Nate, alors imaginer qu’il ait perdu la vie comme Victoria était inenvisageable. D’autant plus que Caleb était au volant au moment du drame, et qu’il devait se sentir encore coupable de ce qui s’était passé. Elle détestait le fait qu’elle ait été absente dans cette période sombre de son existence, mais elle n’en avait pas trouvé la force, elle n’avait pas eu le cran de revenir sur Brisbane pour affronter toutes ses émotions, ne se sentant pas assez forte pour l’épauler. Elle avait conscience que tous les mots qu’elle pouvait prononcer ne rattraperaient pas son absence, et n’effaceront pas le mal qu’elle avait fait, mais elle avait quand même besoin de les prononcer. Elle avait besoin qu’il sache qu’elle s’en voulait, qu’il comprenne –peut-être- les raisons de son acte. Elle avait également besoin de se justifier auprès de Victoria en quelques sortes, parce qu’elle estimait qu’elle devait aussi se rattraper auprès d’elle, même si elle n’était plus là pour accorder son pardon. La brune se sentait tellement désemparée face à cette situation, mais malgré tout elle se sentait rassurée d’être en présence de son cousin. Elle avait imaginé les choses différemment, pensant parler seule sur la tombe de son ancienne amie, et aller voir Caleb plus tard, mais la vie en avait décidé autrement. Et finalement le sentir près d’elle lui faisait du bien, même si c’était tendu, c’était toujours Caleb, et ils étaient toujours eux « Moi non plus j’étais pas prêt à lui dire au revoir. ». Elle tourna ses yeux vers lui, constatant que son regard était brillant de larmes. Elle ne dit rien par rapport à ça, ne voulant pas le mettre encore plus dans l’embarras « Au fond, je crois qu’on est jamais prêts à dire au revoir aux gens qu’on aime. ». Même quand on s’y attend, même quand la personne est âgée, la mort reste toujours quelque chose de difficile à appréhender, et les aux revoirs restent toujours une chose compliquée, du moins pour Wylda c’était le cas « Je sais pas, peut-être que j’ai aussi été un peu égoïste parce que je pensais qu’à ma douleur et je ne pensais pas à celle des autres. ». La militaire secoua la tête, refusant qu’il prenne la moindre responsabilité dans cette histoire « Non, t’as rien à te reprocher Caleb… ». Il avait autre chose à faire à l’époque que de penser à la douleur d’autrui, il venait de perdre celle qu’il pensait être l’amour de sa vie « On fait tous des erreurs. Au moins la tienne n’a pas tuée la femme que tu aimais. ». La brune ravala sa salive, masquant au mieux ses émotions. Elle détestait la culpabilité que pouvait ressentir Caleb, mais dans un sens elle comprenait. En terme d’accident de voiture, ils avaient un passif commun, même si la brune n’avait tué personne, elle avait été source de problèmes pour Nate « Tu sais bien que ça aurait pu arriver n’importe quand, n’importe comment… ». Si son moment était venu, il n’aurait rien pu faire pour la sauver, du moins c’est la façon dont la militaire voyait les choses « Tu penses qu’il y a quoi après la mort ? ». La brune haussa les épaules, réfléchissant un peu à sa question, relevant son regard vers le ciel qui était plutôt dégagé aujourd’hui, comme pour y chercher un signe de la présence de son amie « J’aime penser qu’ils sont toujours avec nous, d’une façon ou d’une autre. ». Pas forcément les fantômes que l’on peut voir dans les films d’horreur, mais plutôt que leur esprit est toujours sur terre, même si leur corps est mort « Tu crois qu’elle est quelque part où elle peut nous voir ? ». Elle hocha la tête doucement, se tournant vers son cousin « J’en suis persuadée, et je suis aussi persuadée qu’elle ne t’en veut pas Caleb. ». Elle tente un regard compatissant, essayant de briser un peu la glace mais tout en gardant ses distances, ne voulant pas imposer sa présence à son cousin.

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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyDim 26 Jan - 16:24

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
La mort. C’est sûrement ce qui m’angoisse le plus depuis le décès de Victoria. Ce sentiment de peur et d’angoisse ne fait que s’accentuer quand je décide de me rendre sur sa tombe parce que je ne pensais pas devoir me déplacer sur une pierre tombale pour pouvoir la voir ou lui parler. C’est pas comme ça que les choses devaient se passer et pourtant, j’ai causé cet accident, je suis responsable de sa mort et je dois vivre avec ça sur la conscience. C’est pas facile et je pense en fait pouvoir affirmer que c’est extrêmement difficile. Je ne suis pas sûr de m’être réellement pardonné cet accident et je ne sais pas si je vais y parvenir un jour. Peut-on réellement se pardonner une telle chose ? J’en suis vraiment pas sûr. La présence de Wylda n’arrange pas vraiment les choses. Nous qui étions pourtant si proches je ne lui ai pas adressé la parole depuis deux ans. Deux ans c’est long. Il peut se passer beaucoup de choses pendant ce laps de temps. Mais en tout cas elle n’a pas du tout changé et si d’ordinaire je l’aurais pris dans mes bras et j’aurais été très heureux en sachant qu’elle compte rester en ville, aujourd’hui je ne réagis pas vraiment à ces informations. Elle est là ? Très bien. Elle va rester à Brisbane ? Très bien aussi. Tant mieux pour elle. Même s’il y a tout de même une toute petite partie de moi qui est heureux d’apprendre son retour ici, je ne lui montre rien. Tout ce que je suis capable de montrer c’est une profonde tristesse aujourd’hui. Parce qu’il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd’hui c’est un jour sans, certainement que le retour inattendu de Wylda y est pour quelque chose. Elle me fait penser à un fantôme du passé. Au temps où Victoria était encore en vie, je n’avais aucune mort sur la conscience à ce moment-là et tout était beaucoup plus simple. « Au fond, je crois qu’on est jamais prêts à dire au revoir aux gens qu’on aime. » Je suis d’accord avec elle et je dirais même qu’on ne devrait jamais avoir à dire au revoir aux personnes qu’on aime c’est inhumain et beaucoup trop difficile. Même si en soit je n’en sais rien parce qu’au fond je n’ai jamais pu lui dire au revoir. Pas vraiment. Elle est morte brutalement, personne ne s’y attendait j’ai juste dû me démerder avec cette information et j’ai dû apprendre à vivre avec la culpabilité et sans celle que je considérais comme la femme de ma vie, ma moitié. « Non, t’as rien à te reprocher Caleb… » Si. « Non t’as raison je suis juste responsable de la mort de ma future femme. » Je lui réponds au tac-au-tac, froidement et même si j’en veux à Wylda je sais très bien qu’elle ne mérite pas que je m’acharne sur elle comme ça. Je pense que j’ai surtout besoin de me défouler contre moi-même et ma culpabilité et c’est elle qui prend. « Désolé… » Je m’excuse parce qu’elle ne mérite pas cet acharnement mais aussi parce que je sais très bien qu’en me disant que je n’ai rien à me reprocher elle ne parlait pas de l’accident mais bien de notre éloignement de ces deux dernières années. « Tu sais bien que ça aurait pu arriver n’importe quand, n’importe comment… » Je n’aime pas penser comme ça, me dire que quand quelqu’un est condamné quoiqu’on fasse elle finira toujours par mourir. Je n’aime pas ça parce que c’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler et pour moi qui ressens toujours ce besoin de toujours tout diriger c’est assez angoissant et déstabilisant. « Oui mais c’est de ma faute, et je ne sais toujours pas comment vivre avec ça. » Je n’ose pas la regarder en lui disant ça. Pas parce que j’ai peur de voir du jugement dans son regard mais certainement parce que je refuse de lui montrer cette tristesse et vulnérabilité qu’elle pourra lire dans mes yeux. Alors je ne quitte pas la tombe du regard même si à chaque fois que mes yeux se posent dessus ça me fait un mal de chien. Cette douleur je la mérite parce que c’est moi qui l’ai causée. Je lui demande par la suite ce qu’elle pense de la vie après la mort. Discussion assez peu joyeuse mais qui en même temps est en parfaite adéquation avec le lieu dans lequel nous nous trouvons. « J’aime penser qu’ils sont toujours avec nous, d’une façon ou d’une autre. » J’aime sa façon de penser. Me dire que Victoria n’est jamais très loin m’apaise de temps en temps. C’est sûrement un peu con. Mais j’ai besoin de me rassurer comme ça. « J’en suis persuadée, et je suis aussi persuadée qu’elle ne t’en veut pas Caleb. » Je me tourne vers Wylda pour la regarder et c’est certainement la première fois depuis nos retrouvailles que je la regarde plus de quelques secondes sans briser ce contact visuel. J’hausse doucement les épaules et je baisse le regard sur mes pieds qui jouent avec les graviers. « J’en suis pas si sûr mais de toute façon on pourra jamais le savoir. » Puisqu’elle est morte. À moins qu’un jour on ait la merveilleuse idée de sortir une vieille table de Ouija et essayer d’entrer en communication avec Victoria pour lui poser la question. Mais jamais je ne ferai ça, on pourrait toujours tomber sur un esprit mal intentionné. « Je suis vraiment désolé de jamais t’avoir demandé comment tu allais. C’était aussi ton amie et j’ai été égoïste. » Je relève les yeux vers  elle pour lui montrer que mes excuses sont sincères. « Comment tu te sens ? » Ma question est maladroite et surtout mal formulée. Comment est-ce qu’elle a vécu ce décès ? Est-ce qu’elle a réussi à faire entièrement son deuil ? Comment est-ce qu’elle va maintenant ?
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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 23 Mar - 14:26


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Wylda aurait eu envie d’entendre son cousin lui dire qu’il était heureux qu’elle soit de retour, qu’elle lui avait manqué, mais elle savait que dans les circonstances c’était bien trop demandé, et elle se contentait d’imaginer les choses. Obtenir son pardon était déjà la toute première étape, étape d’un chemin qui lui paraissait interminable, mais elle devait y passer. Elle l’avait trahi, l’avait laissé tomber dans un moment où il avait le plus besoin d’elle. Elle se devait de se rattraper, de regagner sa confiance, de réintégrer sa place dans ses fréquentations et de reprendre la place qu’elle avait fuie. Elle avait conscience que plusieurs personnes allaient lui reprocher son départ, et au-delà de son départ, surtout l’absence de nouvelles durant ces longues années. Il est vrai qu’elle avait délaissé ses proches, se donnant corps et âme dans sa formation, voulant à tout prix être la meilleure, se surpasser. Elle avait atteint son objectif, mais que vaut la victoire quand on est seul à la savourer ? C’est pour cette raison, ajoutée à sa culpabilité, qu’elle était aujourd’hui de retour à Brisbane avec la ferme attention de réparer ses erreurs, de se refaire une place dans sa ville natale et de renouer avec ses proches « Non t’as raison je suis juste responsable de la mort de ma future femme. ». La brune fut brusquée par la froideur de sa réponse et la dureté de ses propos. Il était dur, non pas envers elle, mais envers lui, et sa culpabilité et ses regrets ne ramèneraient pas la jeune femme. Elle baissa les yeux, ne sachant pas quoi répondre à ça, ne voulant pas augmenter la peine de son cousin « Désolé… ». Elle releva lentement les yeux, croisant le regard du brun et le coin de ses lèvres se souleva légèrement pour esquisser un semblant de sourire « Ne t’en fais pas, si tu as besoin de lâcher des choses, je peux encaisser. ». Après tout elle n’avait pas été présente ces dernières années, alors elle n’allait pas en plus se refermer à toute discussion et mener les choses comme elle l’entendait. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, essayant de trouver les mots justes pour le rassurer, pour lui enlever un poids, bien que ce soit compliqué de changer le ressenti qu’une personne possède depuis maintenant des années « Oui mais c’est de ma faute, et je ne sais toujours pas comment vivre avec ça. ». Elle pinça ses lèvres, reportant son regard sur un bout de bois pour éviter à tout prix le regard peiné du jeune homme. Comment vivre avec la mort de sa bien-aimée sur la conscience ? Wylda ne possédait pas la réponse à cette question et elle avait peur de dire des choses complètement déplacées mais il fallait qu’elle parle, elle ne pouvait pas le laisser se torturer sous ses yeux, il méritait mieux « Je n’ai pas la réponse, je pense que tu la trouveras par toi-même, avec le temps… ». Le temps était le remède à presque tout, dans le cas d’un deuil encore plus. Quand la personne concernée n’est plus présente pour nous pardonner nos actes, il est de notre propre devoir de le faire soi-même, pour pouvoir avancer et se libérer de ses chaînes « Mais tu dois apprendre à te pardonner, je suis sûre que ça viendra, mais il faut donner du temps… ». Elle étira sa jambe droite, qui commençait à fourmiller à cause de la position debout qu’elle maintenait depuis quelques minutes maintenant. A ses yeux, Victoria lui a forcément pardonné cet accident, elle en est intimement convaincue mais ce n’est pas son cas « J’en suis pas si sûr mais de toute façon on pourra jamais le savoir. ». Elle hocha doucement la tête, approuvant la dernière partie de sa phrase. Non ils ne le sauraient jamais. La militaire avait du mal à croire à toutes ces pratiques qui permettaient de communiquer avec l’au-delà et elle ne croyait pas vraiment aux fantômes non plus, donc à ses yeux il n’existait aucun moyen de s’informer du pardon de la jeune femme « Je suis vraiment désolé de jamais t’avoir demandé comment tu allais. C’était aussi ton amie et j’ai été égoïste. ». Elle secoua la tête, relevant enfin ses yeux vers son cousin pour accrocher son regard « Ne t’inquiète pas, je ne l’ai jamais ressenti comme de l’égoïsme, et à mes yeux tu n’as rien à te faire pardonner. ». Elle n’en a jamais voulu à Caleb de ne pas avoir particulièrement pris de nouvelles, elle s’est comportée de la même façon alors il aurait été insensé de lui en vouloir « Mais merci de tes excuses quand même. ». Elle tenait quand même à lui montrer qu’elle était touchée de son intention de vouloir se rattraper, même si pour elle il n’y avait rien à pardonner « Comment tu te sens ? ». Elle réfléchit quelques secondes, tentant de trouver les mots corrects, les mots justes qui pourraient qualifier son état actuel « Ça va te paraître bizarre, mais j’ai un peu l’impression que j’avais complètement enfoui le truc. Je m’étais caché à moi-même qu’elle n’était plus là. ». Elle soupira légèrement, ses yeux devenant rapidement brillants de larmes « Du coup j’ai l’impression que je viens tout juste de la perdre, j’ai l’impression que ça vient d’arriver. ». Elle se mordit les lèvres avec force, retenant ses larmes, refusant à tout prix de s’effondrer devant son cousin, elle n’en avait pas le droit « C’est complètement con non ? ». Détourner sa peine par l’humour, quelque chose qu’elle connaissait bien et une stratégie qu’elle adoptait régulièrement pour camoufler ses émotions.

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Message(#)All I want is nothing more to hear you knocking at my door - Wylda EmptyLun 30 Mar - 7:27

Wylda & Caleb
“All I want is nothing more to hear you knocking at my door. 'Cause if I could see your face once more, I could die as a happy man I'm sure. When you said your last goodbye, I died a little bit inside. I lay in tears in bed all night alone without you by my side. But If you loved me, why did you leave me ? ”
Elle est là, à côté de moi juste devant la tombe de Victoria ce qui me force à me replonger dans de nombreux souvenirs passés à trois. Quand j’ai présenté à ma cousine la fameuse fille que j’avais rencontré en France, celle dont je n’arrêtais pas de lui parler pendant mon voyage en Europe. L’avis de Wylda comptait énormément pour moi et quand les deux jeunes femmes ont commencé à sympathiser je me suis senti soulagé et heureux de constater que celle que je considérais comme la femme de ma vie avait trouvé sa place dans ma famille et avait même réussi à se lier d’amitié avec le membre de la fratrie Ashby dont j’étais le plus proche à l’époque. Mais Wydla a tout gâché décidant d’oublier son amitié avec ma fiancée et ce lien fort qui nous unissait. Je sais que Victoria ne lui en aurait pas voulu, parce qu’elle était réellement très proche de la perfection elle aurait compris sa réaction. Mais moi j’en suis incapable, la seule chose à laquelle je pense c’est qu’elle m’a abandonné au moment où j’avais le plus besoin d’elle. Parce qu’elle plus que n’importe quelle autre personne à ce moment-là, elle me comprenait et même si sa peine n’était peut-être pas comparable à la mienne nous avions tous les deux perdu une personne chère à nos yeux. J’avais besoin d’elle et elle n’était pas là. C’est tout ce que j’arrive à retenir. « Ne t’en fais pas, si tu as besoin de lâcher des choses, je peux encaisser. » Oui mais non elle n’est pas là pour ça et surtout, je ne suis pas ce genre de personne qui prend malin plaisir à m’acharner sur quelqu’un même si cette dite personne m’a déçue. « Je n’ai pas la réponse, je pense que tu la trouveras par toi-même, avec le temps… » Ça fait bientôt trois ans que j’essaie de trouver cette fichue réponse qui ne semble pas vouloir me laisser un peu de répit. Presque trois ans de doutes, de tristesse et surtout de culpabilité. Et pour ce dernier point, mon année passée à consulter un psychologue ne m’a pas franchement aidée. « Mais tu dois apprendre à te pardonner, je suis sûre que ça viendra, mais il faut donner du temps… » Apprendre à se pardonner. Peut-être que je ne le mérite pas ce pardon. J’ai causé un accident mortel, j’ai perdu ma fiancée et même si depuis quelques semaines j’ai réussi à retrouver le bonheur avec une autre femme, ça n’enlève en rien l’horrible poids que je porte sur mes épaules depuis sa disparition. Elle est morte, par ma faute, je suis le seul et l’unique coupable et c’est toujours très difficile à encaisser. Et parce que j’ai l’impression que c’est bel et bien le moment pour moi de lui faire part de ma culpabilité j’en profite pour moi aussi lui présenter mes excuses. « Ne t’inquiète pas, je ne l’ai jamais ressenti comme de l’égoïsme, et à mes yeux tu n’as rien à te faire pardonner. » Et pourtant à mes yeux j’ai été égoïste et j’étais bien trop noyé dans mon chagrin pour être capable de penser au sien ne serait-ce qu’une seconde. « Je crois qu’en faisant un pas vers toi j’avais un peu peur de me rendre compte que tu m’en voulais pour l’accident. » Elle aurait pu. Parce que je suis le seul et unique responsable. Parce que j’aurais dû faire plus attention, j’aurais dû lui dire que j’étais beaucoup trop fatigué pour prendre le volant. Regarder cette pierre tombale si longtemps commence presque à s’apparenter comme étant de la torture, voir son prénom et son nom suivis de sa date de naissance et de mort, je déteste ça. Alors pour m’éviter cette torture je me tourne dos à sa tombe tout en lâchant un long soupir avant de demander à ma cousine – après quelques années de retard – ses sentiments face à cette situation. « Ça va te paraître bizarre, mais j’ai un peu l’impression que j’avais complètement enfoui le truc. Je m’étais caché à moi-même qu’elle n’était plus là. » Le déni. Je ne suis pas resté bien longtemps dans cette étape du deuil. J’ai longtemps était en colère contre moi-même, voire contre tout le monde, je suis resté un an en dépression. C’est cette étape-là qui a été la plus longue pour moi. Mais elle, elle est restée bloqué dans le déni. « T’es pas venue aux funérailles, je pense que c’est aussi peut-être en partie pour ça. Ça a rendu sa mort moins… » Je me pince les lèvres et fronce les sourcils pour trouver les bons mots. « …réaliste. Je suppose. » Je n’étais pas sûr d’avoir assez de force pour supporter son enterrement et pourtant je me suis forcé, je ne me suis pas laissé le choix et malgré le fait que je ne dormais plus, que je n’arrivais même plus à manger ou à sortir de mon lit j’ai pris mon courage à deux mains pour affronter cette horrible journée dont je me souviens encore en détail. Les pleurs de sa famille, les regards compatissants de la mienne et le simple souvenir de sa voix, de son sourire, de son rire et du bonheur que sa seule présence à mes côtés pouvait me procurer. « Du coup j’ai l’impression que je viens tout juste de la perdre, j’ai l’impression que ça vient d’arriver. » Mon regard croise le sien je remarque tout de suite que des larmes menacent de tomber à tout moment, je sens ma gorge se nouer. Bien que ce ne soit pas volontaire de sa part, ses mots me replongent immédiatement dans cette période très douloureuse. « C’est complètement con non ? » Au contraire, je trouve ça presque logique. Elle a passé plusieurs années loin d’ici donc loin de la réalité. J’hausse les épaules. « Non c’est pas con. » Je lui assure en relevant les yeux vers elle e avant de prendre à nouveau la parole je me retourne une dernière fois vers la pierre tombale. « Je vais te laisser, je pense que tu en as besoin. » La laisser seule ici, pour lui parler si elle en a envie ou besoin. « Ça me fait du bien quelque fois de lui parler. » Comme une dernière petite information ou plutôt un conseil une suggestion. Pace que moi je viens ici régulièrement depuis sa mort alors si je peux l’aider à commencer son deuil, c’est comme ça que je le fais. « C’est bien que tu sois de retour. » Encore une fois je ne lui dis pas que je suis content mais juste que « c’est bien. » Sur ces mots je m’éloigne doucement d’elle pour quitter ce cimetière tout en sachant très bien que nous sommes loin d’avoir réellement réglé notre différent, mais le premier pas a été fait.
© nightgaunt


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