Il y a quelques années, j'ai acheté un chien pour mes enfants. Bien entendu, ils en ont pris soin quelques temps pour finalement me laisser tout le travail. Ce chien nous a tous aidé suite au décès tragique d'Emily. Il n'y a pas à dire, le chien est vraiment le meilleur ami de l'homme. Le chien sera toujours content de nous voir peu importe qui nous sommes et ce que nous avons pu faire. Ce petit chien familial aura cinq ans dans quelques mois, c'est une belle bête. Il s'agit d'un petit boston terrier que nous avons appelé Diefenbaker, un ancien premier ministre canadien. Enfin, moi je l'ai apppelé Diefenbaker en l'honneur du chien dans l'excellente série Due South.
Aujourd'hui, je ne travaille pas et les enfants sont à l'école. J'ai d'ailleurs fait exprès pour prendre rendez-vous chez le vétérinaire avec Diefenbaker cette journée ci parce que se rendre avec quatre enfants chez le vétérinaire ce n'est pas l'idéal même si le vétérinaire en question c'est ma jeune soeur qui a un talent incroyable avec les animaux. Diefenbaker connait ma soeur alors c'est beaucoup moins stressant pour lui de se faire donner ses vaccins annuels. Aujourd'hui, c'est une visite annuelle pour les vaccins et une visite de routine, rien de bien grave.
Arrivé à destination, j'entre à l'intérieur et je m'adresse à la réceptionniste. Elle me demande de mettre le chien sur la balance pour le peser. Elle inscrit son poids dans son dossier médicale et je vais m'asseoir sur l'un des sièges un peu plus loin avec mon gentil chien qui se colle à moi pour se faire flatter. Il aime se fait caresser, il est très colleur, il a beaucoup d'amour à donner, ce qui est une très bonne chose pour les enfants. Avoir un animal fait énormément de bien aux gens, ça diminue le stress et on se sent beaucoup moins seul.
Je travaille tôt ce matin, il y a eu une urgence avec un de nos petits protégé, donc je suis venue plus tôt et j'ai pas voulu le laisser sans surveillance. Donc je suis restée au refuge, avec toutes ces petites bêtes autour de moi. Je pouvais pas être plus heureuse. Les premiers bénévoles arrivent et je vérifie le registre des quelques rendez-vous de la journée. Tristan Oakheart 10h. Je souris, je suis contente d'enfin voir mon frère, j'ai l'impression que ça fait une éternité que je l'ai pas vu alors je l'attends impatiemment. J'ai le temps de voir quelques autres petites choses mignonnes avant de voir qu'il était déjà 10h15.
Je sors rapidement vers la salle d'attente, un grand sourire aux lèvres. « Heyyy Tris, désolé pour le retard ! » Je m'avance vers lui pour l'enlacer et l'embrasser sur la joue. Je m'agenouille pour pouvoir caresser le chien qui a l'air heureux de me voir. « Coucou Dief, ça va mon grand ? » Il tourne autour de moi et me fait presque tomber. Je ris en me relevant pour les emmener tous les trois vers ma salle d’auscultation. Je vois qu'il est venu tout seul, ça ne m'étonne pas, on est en pleine semaine et mes neveux et nièces sont sûrement à l'école. « T'as pas ramené la petite tribu ? » J'adore les enfants, et encore plus tous ces petits anges. J'aide Tristan à faire monter Dief, j'ai jamais réussi à prononcer son vrai nom. Je le palpe, vérifie son cœur et ses organes vitaux. Je lui fais un check up complet et cette boule de poil pète la forme. « Il va très bien, tout est parfait ! Je lui fais ses vaccins et tu pourras rentrer ! » Je lui fais un grand sourire avant de commencer à tout préparer.
C’est bien que ma sœur soit vétérinaire puisque si j’ai des questions à propos de mon petit toutou je peux lui demander. Bien entendu, je n’abuse pas parce que tout se passe bien avec Diefenbaker. C’est un très bon chien attachant et doux. Il me fallait un bon chien avec quatre jeunes enfants à la maison. Disons que les enfants ne sont pas toujours les plus doux lorsqu’ils sont tout petits. Maintenant ça va mieux puisqu’ils sont plus grands. Je n’ai plus de bébé à la maison puisque ma petite dernière a cinq ans, six dans quelques mois. Mon plus vieux a déjà onze ans, bientôt il sera un adolescent et de nouveaux problèmes feront leur apparition.
Assis dans la salle d’attente, ma sœur arrive enfin vers moi. Je me lève en souriant et je lui fais la bise. Je suis content de la voir puisque nous ne nous voyons pas très souvent étant donné que nous avons chacun notre vie et que parfois mon horaire de travail est compliqué. Être ambulancier c’est devoir parfois travailler la fin de semaine, le soir, la nuit et pendant certaines journées fériées. TRISTAN : « Allô. » Dis-je en souriant.
Diefenbaker tout heureux, tourne autour de ma petite sœur tout en se collant à elle. Il est tellement heureux qu’il fait presque tomber Molly. TRISTAN : « Je pense qu’il va bien et qu’il est heureux de te voir. » Comment les gens ne peuvent pas aimer les animaux? Les animaux sont plus fidèles que les êtres humaines. Les animaux sont sans malices. Pour rien au monde j’échangerais mon petit Diefenbaker.
Nous allons dans l’une des salles pour l’examen. Habituellement, ça ne prend pas beaucoup de temps puisque ma petite bête a une assez bonne santé. TRISTAN : « Ils sont à l’école. Je ne serais pas venu avec les quatre, ça aurait été trop compliqué et tu connais Maxime, il t’aurait poser mille et une questions. » Et il l’aurait retardée dans son travail.
Le chien sur la table d’examen, je laisse ma sœur faire son travail. Le petit Boston bouge la queue. TRISTAN : « Parfait. Tu termines à quelle heure aujourd’hui? »
Un grand sourire né sur mes lèvres quand je vois mon grand frère m'attendre avec Dief à son pied. Je le prends dans mes bras. Même si je suis moins proche de mon frère que de ma sœur, j'aime indéfiniment chaque membre de ma famille, et j'ai toujours aimé être proche d'eux. « Je pense qu'il va bien et qu'il est heureux de te voir. » Je ris en voyant le chien tourner comme un fou autour de moi. « Mais je suis aussi contente de le voir ce bonhomme ! » Je dis certainement ça avec une voix niaise au possible, mais je m'en fiche, les animaux adorent qu'on leur parle comme ça. J'avance jusqu'à la salle de consultation et Tristan me suit. Je lui demande des nouvelles de ses enfants, j'aime aussi beaucoup les enfants, et tous les enfants de Tristan sont adorables. Je m'entends bien avec eux, et plus particulièrement avec ma filleule. « Ils sont à l'école. Je ne serais pas venu avec les quatre, ça aurait été trop compliqué et tu connais Maxime, il t'aurait posé mille et une questions. » Je souris quand il évoque le jeune garçon. J'adore parler des animaux, et de mon métier, et si je peux éveiller une vocation chez mon neveu, j'en serais plutôt fière. « J'adore les questions tu le sais bien ! » et je lui fais un clin d’œil. « Il faudra que je vienne les voir, j'ai l'impression que ça fait une éternité ! ». Je suis très occupée depuis quelques temps, entre le travail, les pompiers volontaires, le sport... Je ne sais plus où donner de la tête. Le chien va bien, et là, c'est le principal. J'en profite pour le câliner un peu avant de le faire descendre de la table d'auscultation. « Parfait. Tu termines à quelle heure aujourd'hui ? » Je réfléchis, je n'ai pas de réelle heure de fin, je peux partir quand je veux si je n'ai pas de rendez-vous, tant que je reste joignable. « J'en ai aucune idée ! Pourquoi ? »
La vie ne nous permet pas de se voir très souvent tous les deux même si elle est la marraine de ma petite dernière. Nous avons tous les deux chacun notre vie. Ne pas se voir très souvent n'enlève pas le fait que nous nous aimons et que nous ne souhaitons pas de mal à l'autre. Jamais je ne pourrais souhaiter du mal aux gens, encore moins aux gens de ma famille parce que la famille est ce qu'il y a de plus important dans la vie. La famille restera toujours présente, même dans les moments les plus difficiles que nous pouvons tous traverser. Mes enfants sont ce que j'ai de plus précieux dans la vie. En me mariant je ne m'imaginais pas que ma vie se déroulerait ainsi. Je ne m'imaginais pas que je deviendrais veuf aussi jeune, que je serais père monoparental de quatre jeunes enfants. C'est la plus grosse épreuve que la vie a mis sur mon chemin.
J'aime bien lorsque je peux avoir un rendez-vous avec ma soeur. Je sais que ma soeur est bonne et surtout qu'elle est passionnée par ce métier. Avec notre métier, nous faisons tous notre part pour la société. Moi, je tente de sauver des gens en les transportant à l'hôpital et ma soeur sauve la vie de petites bêtes sans défense.
Si je peux ne pas emmener mes enfants avec moi je le fais parce que ce n'est pas évident de sortir avec quatre enfants. Des fois, je n'ai pas le choix d'emmener les enfants avec moi, mais ça demande toute une organisation même pour aller à l'épicerie et qu'ils veulent que j'achète tout plein de choses différentes. TRISTAN : « C'est vrai que ça fait un moment qu'ils ne t'ont pas vue. » Lorsque les enfants voient Molly, ils ne la lâchent pas d'un pouce. Ils sont toujours après elle, surtout les deux plus jeunes parce que mon pré-adolescent s'enferme de plus en plus dans sa chambre. TRISTAN : « Je te demande ça parce que si tu es libre, tu pourrais venir manger à la maison. » Ce serait une belle surprise pour les enfants, je suis certain qu'ils seraient heureux de la voir tout comme moi je serais heureux de passer du temps avec ma petite soeur. TRISTAN : « Juste si tu en as envie, je ne veux pas t'obliger. »
Je fais attention au chien, et j'en profite pour le câliner un peu, lui aussi je ne le voyais pas très souvent. J'ai toujours eu beaucoup de facilités pour approcher les animaux. Même les plus sauvages finissaient par me laisser les approcher. On finit par parler du fait que ça fait quelques temps que je ne l'ai pas vu, ni lui, ni mes neveux ni cette boule de poils adorable. « Et ça va toi ? » Je sais que sa femme est morte il y a quelques années déjà, mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter, et de lui faire savoir que je serais toujours là pour lui, que je serais toujours là si il avait besoin de parler de quoi que ce soit. Ou si il avait un jour besoin d'aide pour ses enfants ou son chien. « C'est vrai que ça fait un moment qu'ils ne t'ont pas vue. » Je lui souris, pensant à tous mes adorables neveux. Je me suis toujours très bien entendue avec eux. « Je devrais prendre une après midi pour sortir avec eux ! » J'avais déjà fait ça à de nombreuses reprises, on avait fait des ciné, et des parcs d'attractions. Mais depuis que je travaille au refuge, et que je suis pompier volontaire, c'est devenu compliqué de sortir.
Il me demande ce que j'allais faire de ma soirée, et je n'avais rien de prévu, comme souvent. « Je te demande ça parce que si tu es libre, tu pourrais venir manger à la maison. » Je lève les yeux vers vers lui, un grand sourire aux lèvres. « Avec plaisir ! Ce midi ou ce soir ? » Je n'hésiterai pas une seule seconde à lui dire oui, à passer un peu de temps avec ma famille. C'est ce qu'il y a de plus précieux pour moi. « Juste si tu en as envie, je ne veux pas t'obliger. » J'aide le chien à descendre de la table et pose ma main sur le bras de mon grand frère. « Tu rigoles ? J'ai toujours envie de passer du temps avec vous ! Tu me dis quand et je serai là ! » et je lui fais un clin d’œil.
Nous ne choisissons pas toujours la manière dont notre vie se déroulera. La vie est faite d'épreuves. Je me dis que tous les épreuves que la vie met sur mon chemin son là parce que je saurai les surmonter. Ce qui s'est passé dans ma vie il y a cinq ans, presque six, est la pire chose que je pouvais vivre. Elle me manquera toujours parce que je l'aimais, mais je crois avoir quand même su surmonter cela. Jamais je ne l'oublierai parce que nos enfants lui ressemblent et que nous n'oublions jamais son premier amour, l'amour de sa vie. On m'a déjà demandé si je comptais refaire ma vie un jour. C'est une question à laquelle je ne peux pas vraiment réponse parce que je ne le sais pas. Refaire ma vie serait comme trahir la femme que j'aime même si je sais que c'est sûrement ce qu'elle aurait voulu pour moi. Bref, je n'en ressens pas le besoin parce que je n'ai pas le temps avec le travail et les enfants. Mine de rien, être père monoparental de quatre enfants c'est beaucoup de travail. TRISTAN : « Oui, ça va. Je n'ai pas beaucoup de temps pour moi, mais ça va. Mes enfants sont en santé alors tout peut juste bien aller. Si tu veux les sortir une après-midi ce n'est pas moi qui refusera. »
J'ai envie que ma petite soeur vienne manger à la maison. Les enfants seraient contents, ça leur ferait une belle surprise parce que je ne compte pas leur dire. Si je leur dis, ils risquent de s'énerver et lorsque les quatre enfants sont énervés ça peut rapidement devenir un enfer. J'ai appris quelques petites choses au fil du temps. Nous apprenons à tous les jours avec les enfants. Je ne pense pas être un père parfait, mais je pense être un bon père pour mes enfants. Je pense être un père présent, un père qui écoute ses enfants. Bien entendu, il m'arrive de disputer mes enfants parce qu'ils font des choses que je ne peux pas accepter. TRISTAN : « Ce soir parce que ce midi ils mangent à l'école. » Faire venir manger les enfants à la maison en plus d'avoir Molly serait comme me tirer une balle dans le pied parce que je sais qu'ils ne voudront pas retourner à l'école en après-midi et ce sera la crise. Je connais mes enfants après tout. TRISTAN : « Tu pourrais arriver pour 17h30-18h, comme ça les enfants auront déjà fait leurs leçons et leurs devoirs. »
Je fais un check-up complet de Dief, je ne voudrais pas qu'il ai un quelconque problème. Je sais à quel point ce chien est important pour mon frère et ses enfants. Je sais aussi à quel point un animal de compagnie peut changer une vie, et faire du bien à toute une famille. Je pense que tout le monde devrait avoir un animal de compagnie, ils sont tous prêt à donner tellement d'amour. Je ne comprends pas comment ils peuvent être abandonné. Je lui demande si ça va, je m'inquiète toujours pour son état, je sais qu'il tient le coup, mais je ne veux pas qu'il se sente mal de nouveau. Je ne sais toujours pas comment il a bien pu survivre à tout ça, je n'aurais jamais réussi à tenir le coup, et il m'impressionne beaucoup. « Je pourrais bien les prendre, ça te permettrait d'avoir du temps libre, tu pourrais penser à toi un peu. Je suis sûre que je pourrais tenir ! » et je lui fais un clin d’œil rassurant. Je veux qu'il aille bien, et je ferais tout pour ça.
Il me propose d'aller manger chez lui et je souris. Bien sûr que je vais accepter, j'adore passer du temps avec ma famille, et je ne pouvais pas rêver meilleur programme pour ma soirée. Je laisse descendre le chien et envoie un message à Daisy pour lui dire que je ne serais pas là pour manger ce soir. « Ce soir c'est parfait ! Je serais là ! » J'enregistre tout ce que je dois enregistrer sur le chien sur l'ordinateur, vérifie que j'ai bien fait tout les vaccins et m'apprête à le laisser partir. « Je peux aussi t'aider à leur faire faire leurs devoirs! Je termine le travail à 17h, je peux venir juste après. Comme tu le préfères ! » je lui fais un grand sourire en caressant une dernière fois le chien avant de les laisser partir pour laisser la place à mes autres rendez-vous.
Je n'ai pas vraiment eu le choix de tenir après la tragédie parce que mes enfants avaient besoin de moi et auront toujours besoin de moi. Je ne pouvais pas les baisser les bras, je ne pouvais pas me permettre de sombrer. Mes enfants m'ont aidé à passer au travers de tout ça, tout comme ma famille, le travail et la religion. Je n'ai pas voulu ce qui est arrivé parce que j'aimais ma femme et qu'elle m'aimait aussi. Nous nous aimions tous les deux, nous avions quatre beaux enfants. Nous en voulions cinq enfants, mais malheureusement la vie ne nous en a pas laissé la chance. D'un côté c'était peut-être mieux de ne pas en avoir cinq parce que c'est beaucoup de travail et de temps s'occuper de nos enfants, les élever, etc.
Je ne peux pas refuser à ma soeur de prendre les enfants parce que je n'ai justement aucun temps pour moi. Je travaille et je m'occupe de mes enfants, voilà à quoi se résume ma vie jour après jour. J'ai parfois un peu de repos quand les parents de ma défunte femme les prennent avec eux, mais ceux-ci ne sont plus jeunes jeunes. Aujourd'hui, Emily aurait 46 ans et je suis convaincu que nous nous aimerions toujours autant tous les deux parce que nous étions faits pour être ensemble malgré nos 10 ans de différence. Bref, tout ça pour dire que les parents d'Emily sont maintenant rendus dans le début 70 et s'occuper de quatre enfants ce n'est pas nécessairement ce qu'il y a de plus facile. Je ne leur demande jamais de garder les enfants, lorsqu'ils les gardent c'est parce qu'ils le demandent eux-mêmes. TRISTAN : « Ça te pratiquera pour le jour où tu auras des enfants. » Je suis convaincu que ma petite soeur serait une excellente mère de famille.
Les devoirs et les leçons c'est toujours un moment plus difficile parfois parce que les enfants ne sont pas toujours coopératifs. Il faut être strict et trouver des trucs pour que tout se passe bien. Avec quatre enfants, j'ai appris à trouver des solutions pour rendre ce moment plus agréable. TRISTAN : « Si tu te proposes, je ne refuse pas, ce sera plus simple et plus rapide. Ils seront peut-être plus coopératifs et ils voudront te montrer qu'ils sont bons. Tu rendras peut-être ce moment plus agréable. »
Je souris, j'apporte de la bonne humeur à mon grand frère, comme j'aime le faire avec toutes les personnes qui partagent ma vie. Je suis tellement contente de le voir. Et je regrette de plus en plus de m'être éloigné aussi longtemps. Personne ne devrait jamais rester loin de sa famille bien longtemps. On parle du chien, de ses enfants, et même de son état. C'est dans ma nature de m'inquiéter pour lui, il a vécu tellement de choses affreuses que j'ai envie de le garder avec moi, et qu'il ai une vie heureuse jusqu'à la fin des temps. Il le mérite, et ses enfants le mérite.
Il me propose de sortir du travail et d'aller chez lui, pour voir tout le monde et passer une bonne soirée en famille. Je trépigne déjà d'impatience, j'ai hâte de pouvoir m'occuper de tous mes neveux, je les aime tellement. Et je sais que je leur manque, j'ai déjà reçu quelques messages qui me demandaient de les rejoindre. « ça te pratiquera pour le jour où tu auras des enfants. » Mon sourire s'éteint quelques instants. Je rêve de fonder une famille, d'avoir la vie de mes rêves "Un jour peut-être". Mais, pour l'instant, je n'ai pas trouvé la personne qui veut vivre ça avec moi, la personne qui sera prêt à donner autant d'amour que moi. Alors j'attends, et je ne perdrais pas espoir, je sais que tout ira bien, que tout finira par s'arranger. Tout s'arrange toujours. « Si tu te proposes, je ne refuse pas, ce sera plus simple et plus rapide. Ils seront peut-être plus coopératifs et ils voudront te montrer qu'ils sont bons. Tu rendras peut-être ce moment plus agréable. » Je souris et sautille presque sur place. Je l'emmène vers la porte et attends qu'il se décide à partir. « Après le travail, je fonce chez toi ! Par contre, tu sais que je risque de partir tard, tes enfants ne vont pas vouloir me laisser partir avant de nombreuses heures. »
Nous voulons toujours ce qu’il y a de meilleur pour les gens que nous aimons. Je veux le meilleur pour les enfants et pour la famille. Je serai toujours passer le bonheur de mes enfants à ton tour le reste. Si mes enfants devaient être malheureux alors je ne pourrais pas être heureux. La vie n’est pas évidente. Mes enfants commencent à peine leur vie et doivent vivre avec le vide que leur mère a laissé en quittant ce monde. Ça fera six ans l’année prochaine qu’elle n’est plus ici. Les quatre enfants ont ce vide en eux même si les trois plus jeunes n’ont aucun souvent de leur mère étant donné qu’ils étaient trop petit quand elle est partie. Mon plus vieux avait six ans à ce moment et il a certains petits souvenirs d'Emily. Bref, je prends soin de mes enfants le plus possible.
Avoir un peu d’aide ne sera jamais de refus. Je n’ose jamais demander d’aide, je suis assez indépendant à ce niveau. Cela dit, si on m’offre de l’aide, jamais je ne vais refuser, surtout venant de ma famille. Je sais que mes enfants seront heureux de voir Molly. Elle ne le sait peut-être pas, mais juste le fait de venir aidera sans doute à passer une meilleure soirée avec les enfants. La période des devoirs et des leçons n’est jamais ce qu’il y a de plus facile.
Je me rends à la porte après avoir payé à la réceptionniste et je me retourne vers ma sœur que je regarde en souriant. Il est évident que mes enfants ne voudront pas la laisser partir, mais ce sera une soirée sans crise et dieu sait à quel point cela fera toute une différence à la dynamique de soirée. TRSITAN : « Ils ne voudront pas se coucher non plus, mais je peux bien leur faire un spécial et leur permettre de se coucher plus tard pour une fois s’ils le promettent de se lever sans rouspéter demain matin pour aller à l’école. » Dis-je à ma petite sœur. TRISTAN : « Je t’attends donc pour ce soir. Je vais chercher les enfants à 15h30 et après je serai à la maison. Tu arrives quand tu veux. » Je suis vraiment content de savoir qu’elle viendra. Avoir un autre adulte à la maison sera magnifique, ça fera changement et ça me fera du bien. Je sais que je peux tout dire à ma sœur tout comme elle peut tout le dire elle aussi. J’ai la chance d’avoir une bonne relation avec elle.
Je suis heureuse. Mon sourire ne quitte plus mon visage une seule seconde. Ma journée était déjà géniale comme ça. Je n'ai pas eu de problèmes avec les animaux qu'on m'a ramené. Et, en plus, j'ai la bonne surprise de pouvoir passer ma soirée avec mon frère et toute sa petite famille. Je sais que cette soirée va être longue et fatigante, mais j'ai déjà hâte. Je trépigne d'impatience. Je dois être à peu près aussi excitée que ce que pourront l'être ses enfants quand ils seront au courant de ma venue. Je vais certainement avoir le droit à une énième visite guidée de chacune des chambres. Ils me montreront tous leurs nouveaux jouets, nouvelles décorations. Je suis sûre qu'ils vont apprécier que je puisse les aider à faire leurs devoirs. Et ça aidera aussi pas mal mon frère, il aurait bien besoin d'un peu de repos.
« Tu sais très bien qu'ils te promettront monts et merveilles le soir et que tu les entendras tous râler le lendemain matin quand tu feras le réveil ! » et je lui fais un clin d’œil en souriant et en ouvrant la porte. Je le laisse partir à contre cœur. Je serais bien rester à discuter ici avec lui pendant encore de nombreuses heures. « Tu veux que je ramène quelque chose ? À manger ? À boire ? » et je continue de le regarder avant qu'il ne s'en aille. Je n'aurais pas vraiment le temps de lui envoyer des textos ou de l'appeler plus tard dans l'après-midi. Il me faut toutes les informations maintenant. « D'accord, j'arrive le plus vite possible ! » Je l'enlace une seconde et dépose un baiser sur sa joue. Elle le laisse partir avant de retourner dans la salle d'attente où un nouveau patient l'attend déjà.
Je crois connaitre assez mes enfants pour savoir comment ils réagiront tous les quatre. Ils ont tous été élevé de la même manière, mais ils sont tous différents au niveau caractère. William, mon plus vieux, est très renfermé, il ne parle pas beaucoup. Il est le plus traumatisé par la mort de sa mère. Pour ne pas que cela lui suive toute sa vie, je le fais suivre par un psychologue. Je veux que mon fils ait une vie normale malgré tout. Mon deuxième, Liam, est un petit sportif, il est incapable de rester immobile bien longtemps tellement qu'il est hyperactif. Pour qu'il évacue son trop plein d'énergie, je l'ai inscrit à des cours de foot et il est doué en plus. Ça demande beaucoup de temps avec les pratiques et les matchs, mais je réussis à trouver des moyens pour pouvoir y assister. Parfois, voire souvent, nous y assistons en famille. Mon troisième, Maxime, est un sensible. Toujours doux et délicat, il aime tout ce qui est beau. Il a des petites manies qui me laissent croire qu'il sera peut-être différent de ses frères, qu'il sera peut-être homosexuel. C'est souvent quelque chose qui parait dès l'enfance, quelque chose que les parents ressentent. Peut-être que je me trompe, mais je ne serais pas surpris et ça ne changera rien à tout l'amour que j'aurai pour lui. Finalement, ma quatrième, ma petite dernière, Emmanuelle, est une petite fille curieuse, une petite fille qui veut découvrir de nouvelles choses. Elle aime bien cuisiner avec moi et elle aime les animaux. Bref, tous mes enfants sont différents mais l'amour que je leur porte est égal. Je les aimerai toujours également. TRISTAN : « Ne me décourage pas. J'aime mieux ne pas y penser parce que je sais que tu as totalement raison. » Dis-je à ma petite soeur en souriant. TRISTAN : « N'apporte rien, j'ai tout ce qu'il faut. » Je ne sais pas trop ce que je lui ferai à manger, mais je trouverai bien quelque chose de simple et de rapide. Ma soeur n'est pas difficile alors ça ne devrait pas être un problème. TRISTAN : « À plus tard. » C'est ainsi que je laisse ma soeur et que je quitte avec Diefenbaker.
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