La date du procès de David approche à grand pas. Cela fait des semaines que je tente de me dire que les choses vont bien se passer, qu’il me suffira seulement de parler de ce qu’il m’a fait, de replonger une fois dans les souvenirs douloureux et qu’après cela tout sera fini pour de bons. Mais pourtant plus le procès approche et plus la nervosité monte en moi. Au fond, je ne crois pas que ce soit de devoir parler de toute ca qui me stresse à ce point, mais plus de me retrouver face à lui. J’ai peur de perdre mes mots en le sentant me fixer à travers la pièce du tribunal, peur de complétement craquer et de ne plus savoir comment agir. Je sais que je ne serais pas seule, que mes parents mon frère ainé seront là, je sais que des policiers seront présents et qu’il ne pourra rien m’arriver, mais je ne peux m’empêcher d’avoir cette boule au ventre en pensant à tout cela. C’est pour ça que la nuit que je viens de passer à été courte et que je tente tant bien que mal de prendre de profonde respiration pour commencer ma journée dans de meilleures conditions. Il y a quelques jours, Cian m’avait envoyé un message me proposant de partir en mer sur son voilier pour une journée et l’offre était tellement alléchante que je n’avais pas mis plus de trente secondes avant de lui répondre avec un SMS plus qu’enthousiaste. Entre nos deux emplois du temps plutôt occupés, nous avons alors réussi à prévoir cette journée qui, je pense, nous ferait le plus grand bien à tous les deux. De ce que j’ai compris, Cian est toujours dans une situation un peu délicate avec son ex Eavan, et la petite fille qui est née il y a quelques semaines et pour ma part, j’ai repris le travail, ce qui me prend également pas mal de temps de mon côté. En plus de cela, ça doit faire des années que je n’ai pas été en mer. J’ai toujours été un véritable poisson, comme beaucoup d’Australien à vrai dire, et depuis tout petite, il est rare de me voir passer plus d’une semaine sans me rendre à la mer, mais monter sur un bateau pour une journée comme celle-ci ne m’est pas arrivé depuis bien longtemps. Buvant une gorgée de café, j’enfile rapide un maillot de bain par-dessus lequel je mets un short et un débardeur. Je fourre une serviette de plage et un pull (au cas ou) dans un sac et prend soin de ne pas oublier les quelques plats que j’ai préparés pour notre journée. Je vais mettre tout cela dans le coffre de ma voiture avant de finir mon café, de déposer la tasse dans l’évier et puis de verrouiller la porte d’entrée de l’appartement de mon frère. Je m’installe au volant de ma voiture et une petite demie heure plus tard, je me gare sur le port encore très calme. Il est tôt et, malgré le fait que les Australiens commencent en général leurs journées assez tôt, le port est relativement vide. Seul quelques vieilles personnes se promènent tranquillement avec leurs chiens. Je m’avance le long des quais et cherche mon ami irlandais du regard avant de le trouver, perché sur un magnifique voilier. Je m’avance vers lui avec un sourire installé sur le visage, toutes mes préoccupations semblent soudains disparaitre. « Dia duit. » Dis-je en souriant à Cian. C’est bien le seul mot dont je me rappel en Gaelic. « Ton bateau est… Wow absolument magnifique. Tu as une sacrée bonne idée d’acheter ca. » Le voilier de mon ami me rappel celui de mon grand-père, celui sur lequel j’avais passé de nombreuses journées lorsque j’étais gamine. « A en voir ton expression, c’est ton véritable bébé. » Je laisse échapper un petit rire avant d’enjamber pour monter sur le voilier et de venir donner une accolade à l’irlandais. « J’ai déjà hâte que l’on quitte le port. Cette journée est une excellente idée ! »
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8416 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Ces derniers temps, tout semble aller de travers dans ma vie. Je ne sais clairement plus où j’en suis avec Eavan en particulier depuis qu’elle a fui chez ses parents en Irlande. Rien ne va avec ma sœur ou mes parents. Et surtout, mon meilleur ami est doucement, mais sûrement en train de sombrer sans l’homme de sa vie. Je ne sais plus ou vraiment donner de la tête et j’ai bien trop souvent la sensation de me noyer dans un verre d’eau. J’ai clairement besoin de prendre le large, de me changer les idées. Au départ, je pensais partir seul avec mon bateau. Thomas m’avait donné tous les cours nécessaires, je pouvais bien me débrouiller seul. J’avais tout préparé, je pensais même passer une nuit ou deux sur le voilier. Puis j’ai pensé à Oakley. On, c’était revu un peu par hasard, elle n’avait pas l’air très bien et je lui avais proposé une sortie en mer. Un jour. Puis je ne l’ai plus vraiment contacté, parce qu’encore une fois, je me suis totalement laissé submergé par mes problèmes. Je m’étais promis de ne plus me renfermer dans ma bulle et il faut croire que je n’ai absolument pas appris de mes erreurs. C’est pour cela que j’ai fini par envoyer un message à la blondinette pour lui proposer de m’accompagner. Il n’aura fallu que quelques minutes à la jeune femme pour me répondre par la positive. Et après un bon mal de crâne a tenté de trouver un créneau, on a fini par trouver la journée parfaite pour partir en mer.
Je suis arrivé vraiment tôt au port, je n’arrivais pas à dormir et j’avais besoin de tout préparer avant l’arrivée de mon amie de toute manière. L’endroit est baigné par la lumière du soleil levant et dans un silence total. Tout ce dont j’avais besoin dernièrement. Je jette mon sac dans la cabine et m’active sur le pont pour que tout soit prêt pour le départ. Je me suis assuré de surveiller la météo depuis plusieurs jours et la mer devrait être réellement calme aujourd’hui. On ne devrait pas avoir de problème et la navigation sera simple. On va pouvoir passer un bon moment, j’en suis certain. Pas de prise de tête juste deux amis qui prennent le large.
J’étais en train de finir de regarder la carte lorsque j’entends un gaélique plutôt approximatif résonner derrière moi. Je me relève rapidement et croise le regard d’une Oakley souriante comme jamais. « Dia duit chugat freisin. Labhraíonn tú Gaeilge ? » (hello to you to. you speak gaelic?) Au regard qu’elle me lance, je comprends que j’ai parlé trop vite ou qu’elle n’a tout simplement pas compris ce que j’étais en train de lui dire. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je saute sur le ponton pour la rejoindre. Je la prends rapidement dans mes bras avant de l’aider à monter sur le pont. Elle se moque un peu de moi et je lève les yeux au ciel. « Te moque pas ! » Je souris te regarde le bateau. C’est vrai que je suis assez fier de notre choix avec Thomas. « C’est Thomas qui a insisté pour que l’on prenne celui-là. Je dois dire que j’adore ! » On dirait un petit vieux qui parle de sa fierté, mais je m’en fiche. Je prends le sac qu’Oakley avait dans les mains et le descend dans la cabine avant de me tourner vers elle. « Bon… Il nous faut juste une destination ! » Je voulais l’attendre avant de prendre cette décision, il faut qu’elle apprécie cette journée, elle aussi. « Tu veux qu’on vise une île ou juste que l’on reste en pleine mer ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
L’idée de me perdre en mer, de profiter un peu du calme loin de Brisbane, de peut-être même pouvoir apercevoir des animaux marins me ravis. L’idée de me retrouver à nouveau sur un voilier après tant d’années m’enchante également énormément et encore plus du fait que je vais passer la journée avec Cian. Nous allons pouvoir laisser notre préoccupation, nos problèmes de coter pendant l’espace d’une journée pour pouvoir profiter de cette magnifique journée et nous perdre en mer. J’ai fait un peu de voilier quand j’étais petite, mais je serais bien incapable de savoir en conduire un moi-même. Je me suis donc réveillé ce matin-là avec un grand sourire sur les lèvres, et plutôt positive sur la journée à venir. J’ai viré de ma tête tout pensées concernant David, le procès, le travail, ou même ma famille et je me suis promis de profiter un maximum de ma journée. J’envoie cependant un message à Isaac, lui rappelant que je ne serais pas là aujourd’hui et je ne sais pas encore également à quelles heures je serais de retour. Bien que nous ayons du service en étant un peu plus éloigné des côtes, je ne veux pas risquer d’inquiéter mon frère si jamais il ne se souvient pas que je ne suis pas à la maison ou qu’il tente de me joindre. Il est encore tôt lorsque je gare ma voiture sur le parking du port, mais l’air est déjà chaud et le soleil brille déjà bien fort, chauffant ma peau un peu mate. Il ne faut pas longtemps pour trouver le magnifique bateau de mon ami Irlandais et de le voir dessus ne fait que me confirmer qu’il est presque fait pour vivre sur un truc comme cela. Je tente alors de saluer dans un gaélique approximatif, utilisant probablement les seuls mots que Cian m’a appris et dont je me souviens. Lui le parle couramment, étant né là-bas et y ayant vécu des années, mais pour ma part, je n’ai aucun sang irlandais, ou tout du moins pas que je le sache. « Dia duit chugat freisin. Labhraíonn tú Gaeilge ? » Il doit bien comprendre à l’expression de mon visage que je n’ai rien compris à ce qu’il vient de me dire parce qu’il se met à rire. « Eh, ne te moque pas. Au moins je me souviens de quelques trucs que tu m’as appris. » Je ris cependant légèrement à mon tour. « Mais j’ai rien compris à ce que tu viens de me dire donc… À tes souhaits. » L’irlandais saute sur le ponton pour me rejoindre et vient rapidement m’enlacer alors que je dépose un baiser rapide sur sa joue. J’ai toujours été à l’aise avec Cian, les choses se font facilement et je n’ai pas besoin de réfléchir si quoi que je fasse puisse être mal vu ou interpréter. Avec lui je peux être moi-même et je me sens également en sécurité. Je lui fais alors quelques remarques sur son bateau, le taquinant légèrement. Parce que, comme on dit, qui aime bien chatis bien. « Te moque pas ! C’est Thomas qui a insisté pour que l’on prenne celui-là. Je dois dire que j’adore ! » Je prends la main qu’il me tend pour m’aider à monter sur le pont ou la coque du bateau, je ne sais pas vraiment comment s’appelle toutes ces choses-là à vrai dire. « Vous avez bien fait, il est vraiment beau. Ca me rappelle celui que mon grand-père avait quand j’étais petite. J’adorais faire des sorties en mer avec lui. » Mon grand-père avait toujours pris plaisir à m’emmener avec lui et je me souviens qu’il passait presque plus de temps sur son bateau que sur la terre ferme. Ce souvenir me fait toujours beaucoup sourire parce que cela avait toujours fait un peu râler ma grand-mère. « Bon… Il nous faut juste une destination ! Tu veux qu’on vise une île ou juste que l’on reste en pleine mer ? » Je viens me mettre à côté de lui et jette un coup d’œil à la carte. Les eaux entourant l’Australie sont magnifiques et ou qu’on aille, je suis sûr que cela allait être magnifique. « Et si on essayait de se trouver une petite île abandonnée sans personne ? Ou même juste une plage. J'ai pris mon masque et tuba en plus. » Je comprends déjà au regard pétillant de Cian que quoi que je lui aurais donné comme réponse il aurait été partant. Je lui adresse un grand sourire et retire mes chaussures, les fourrant dans un coin du bateau ou elles ne sont perdues pas. « Surprends moi Monsieur l’Cap’tain ! » Juste lui, moi, et l’océan, tout pour une journée parfaite. À ce moment précis, je me sens bien, sereine et en sécurité, loin de tous les problèmes de la vie quotidienne.
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8416 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Je crois que cette journée en compagnie d’Oakley va réellement me faire du bien. Partir quelques jours avec Charlie a déjà réellement été bénéfique. Ces derniers temps, j’ai vraiment besoin de prendre du temps pour moi et pour faire ce que j’aime. J’ai trop longtemps mis mon travail au premier plan, et même si je ne changerai de métier pour rien au monde, j’ai aussi besoin de passer du temps avec les gens que j’aime. Il est important que je rattrape le temps perdu ces derniers mois et c’est pour cela que je chercher à passer un moment privilégier avec les gens qui me sont chers. Aujourd’hui, ce sera donc une journée en mer avec mon amie et ancienne voisine.
Lorsqu’elle arrive et qu’elle me salue en gaélique, je suis quelque peu surpris. Tellement que par automatisme, je lui réponds dans cette langue que peu de gens connaisse. Retrouver Eavan m’a permis de pratiquer à nouveau, mais il faut croire que mon niveau est bien trop avancé pour la blondinette. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors qu’elle me demande de ne pas me moquer de son niveau quelque peu médiocre. « Eh au moins tu as tenté. » Je lui souris et viens l’enlacer pour lui dire bonjour. « Et je te demandais juste si tu parlais gaélique. » Je ris à nouveau avant d’attraper son sac et l’aider à monter sur le pont du voilier. Je n’en reviens toujours pas que l’on est acheté cette merveille avec Thomas. On a déjà fait une sortie ensemble, mais c’est la première fois que je le ferais sans lui et bien entendu, je lui ai envoyé une dizaine de messages pour m’assurer que tout était okay pour lui. « Je crois qu’on avait besoin de pouvoir aller en mer sans forcément devoir sortir avec un porte-avion. » Je ris à nouveau. Cela peut paraître dingue, mais c’est notre quotidien avec Thomas. Il est aux commandes de ces immenses bateaux tandis que je m’amuse à survoler les environs toujours plus haut et toujours plus vite. Avoir ce voilier, c’est pouvoir retrouver notre amour pour la navigation de manière bien plus simple et je suis vraiment content de pouvoir partager cela avec Oakley.
Elle fait rapidement le tour du ponton tandis que je lui demande une destination, c’est la seule chose que je n’avais pas décidé pour nous. Heureusement, la jeune femme semble être du même avis que moi. On a besoin de s’isoler un peu pour profiter de notre journée sans personne qui soit susceptible de venir nous emmerder. « J’approuve cette idée. » L’avantage en tant que pilote, c’est que j’ai très souvent survolé les alentours de Brisbane et j’ai déjà pu repérer des endroits vraiment isolés depuis le ciel. Je pense tout de suite à un endroit et sors la boussole pour la poser près du gouvernail, je me souviens à peu près des coordonnées et je pense pouvoir le retrouver assez facilement. « Tu as déjà navigué ? » demandais-je tout en relevant la tête vers la jeune femme. « Je risque d’avoir besoin de toi juste au début, c’est pas compliqué, tu verras. » Je lance le moteur et fait les étapes une par une comme Thomas a pu me le montrer la dernière fois. « Viens je te montre, faut juste que tu restes près de la voile. » Je lui montre ou s’asseoir et lui explique un peu les cordes qui se trouvent devant elle. « Tu tires dessus quand je te le dis. » Je lui souris et retourne près du gouvernail. On finit les manœuvres et le voilier s’élance doucement sur les flots. « Parfait ! » Je retire mon tee-shirt et m’assois en tailleur devant le gouvernail pour garder un contrôle sur la situation jusqu’à notre destination.
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
Avoir une amitié simple, qui fonctionne tout seul, sans prise de tête n’est pas quelque chose de si commun quand on y pense, pourtant, c’est ce que j’ai avec Cian. Avec lui, je n’ai pas a réfléchir pour savoir si j’ai dit quelque chose qui ne va, si j’ai agis comme il ne le fallait, avec l’irlandais je peux simplement être moi-même à deux cent pourcent et au final c’est exactement ce qu’il me faut en ce moment. Nous avons tous les deux besoins de nous éloigner des prises de tête dans nos vies, de penser à autre chose que des gens autour de nous, et je crois que nous avons tous les deux envies de complètement nous couper pour la journée, de nous déconnecter du monde pour simplement profiter de cette journée magnifique. Après une tentative de quelques mots en Gaelic, chose qui est sûrement loin d’être prononcé correctement, je monte sur le pont auprès de mon ami. « Eh au moins tu as tenté. Et je te demandais juste si tu parlais gaélique. » Je lui adresse un sourire et fais une petite moue. « Eh ben comme t’as pu le constater à l’instant… Je suis une vraie pro. » Je laissé échapper un rire. Je parle l’anglais et le français, un petit peu d’Espagnol mais il est vrai que le gaélique ne fait partie de mes cordes. En même temps, à part avec Cian, je ne vois pas vraiment avec qui je pourrais le parler, et ce n’est pas non plus une langue facile à apprendre, loin de là. Je passe ma main le long de la cabine du voilier, puis sur une des poutre qui tient la voile avant de complimenter mon ami sur le bateau. « Je crois qu’on avait besoin de pouvoir aller en mer sans forcément devoir sortir avec un porte-avion. » Je me tourne vers le chatain en riant un peu. « C’est sûr qu’un porte-avion tout de suite c’est moins pratique. » Je ne suis jamais monté sur un de ses engins, mais quand on voit la taille, il est évident que ce n’est pas la même chose et que ca ne doit d’ailleurs pas non plus être la même sensation.
Il ne nous faut que quelques minutes pour décider d’une destination pour notre journée perdue en mer. J’aurais bien donné un peu plus de détails à Cian, mais au fond, il devait connaître ses eaux et les terres perdues au milieu de l’océan bien mieux que moi. Les seuls souvenirs que j’en garder, c’est ceux que j’ai avec mon grand-père, lorsqu’il nous emmenait sur des plages au sable magnifiquement blanc et ou il n’y avait jamais personne. « J’approuve cette idée. » « Tu dois sûrement déjà bien connaître les bons coins non ? » Je finis par m’asseoir sur le petit ponton pour retirer mes chaussures, les fourrant dans un coin du bateau en sécurité puis de retirer mon t-shirt afin de profiter de la chaleur et du soleil de la journée. « Tu as déjà navigué ? » Je fais une petite moue avant de prendre la parole. « Pas vraiment. Mon grand-père avait un voilier, mais je ne me rappel pas grand-chose de ce qu’il m’avait appris, je dois avouer. » J’ai beau avoir de merveilles et nombreux souvenirs de ses sorties en famille, je ne serais pas du tout capable de manœuvrer un voilier. « Je risque d’avoir besoin de toi juste au début, c’est pas compliqué, tu verras. » « Bien sur, je t’aide si il y a besoin de quoi que ce soit. » Je me relève pour le regarder à son tour retirer son t-shirt puis démarrer le moteur du voilier afin de sortir du port. Si il y a bien une chose que je sais, c’est que pour sortir d’un port, les voiles ne peuvent pas encore être déployées. « Viens je te montre, faut juste que tu restes près de la voile. » Je suis l’irlandais et m’installe près de la ou il me le dit, l’écoutant attentivement pour éviter de nous mettre déjà à l’eau. « Tu tires dessus quand je te le dis. » J’hoche la tête et me met en place alors qu’il s’installe à coté du gouvernail. Avec le vent que nous avons aujourd’hui, bien qu’il ne soit pas trop fort, nous allons quand même pouvoir aller assez vite. Cian me fait alors signe de tirer sur la voile et je répète le geste qu’il m’a appris quelques minutes plus tôt. « Parfait ! » « Il faudrait que je prenne des cours de voiles un jour, je suis sur que ca serait génial de pouvoir naviguer. » J’adresse un grand sourire à mon ami avant de regarder vers l’avant ou à présent ne s’étend plus que de l’eau à porter de vue. L’eau salée éclabousse légèrement, me mouillant quelque peu la peau et je ferme quelques secondes les yeux afin d’apprécier le moment et de prendre une grande respiration. Je suis à ma place, perdu au milieu de l’océan avec l’une des plus formidable personne que je connaisse et je ne peux pas rêver mieux. Après de longues minutes je me tourne vers l’irlandais, qui à l’air complètement dans son élément. « Merci pour cette journée Cian. » Un remerciement qui vient profondément du cœur.
Il faut une petite vingtaine de minutes avant de nous retrouvions loin de la rive, là ou nous ne sommes entourés plus que par les eaux. Je viens m’asseoir près de mon ami, me laissant ballotter par les vagues calmes et guette un peu des signes de vie dans l'eau. J'ai toujours été passionnée par les dauphins, des animaux que je trouve absolument magnifique et passionnant. Je finis par laisser doucement mon bras pendre dans le vide, ma main venant toucher l'eau chaude de cette saison d'été. Je tourne la tête vers le châtain. « Qui aurait pu croire qu'un Irlandais pouvait faire un si bon capitaine. » Dis-je avant de laisser échapper un petit rire.
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8416 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
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Lorsque je vois la tête que tire Oakley lorsque je pars dans une tirade en gaélique, je ne peux m’empêcher de rire. Elle semble si surprise et en même temps si déçue de ne pas pouvoir me répondre. Il faut dire que peu de gens connaissent réellement cette langue. Même en Irlande, il reste peu de famille qui maîtrise parfaitement la langue. C’est quelque chose qui se transmet et qui risque fortement de mourir dans les années futures si les jeunes ne s’y intéresse pas un peu plus. Il faut dire que c’est pas ce qu’il y a de plus simple et tout le monde préfère rester sur les bases de l’anglais. Bien plus simple. « Au moins tu as tenté, on peut pas dire ça de tout le monde. » Je souris à la jeune femme tandis que l’on monte à bord du voilier. Je lui offre un petit tour du propriétaire tout en lui expliquant les raisons de notre acquisition avec Thomas. Il est vrai que c’est bien différent de ce que l’on voit quotidiennement au boulot. « Ça prend trop de place. » répliquais-je à la jeune femme suite à sa remarque sur les porte-avions. « Enfin… Surtout que j’y connais absolument rien moi. » Je ris à nouveau. « Je me contente juste de faire décoller mon avion sur une piste minuscule en pleine mer. » Et cela sonne si compliquer alors que je pourrais le faire dans mon sommeil, sans même réfléchir. « Je me plains, mais j’adore ça ! » C’est ma passion et je serais vraiment malheureux sans tout cela.
On se met d’accord sur le fait de naviguer un temps avant de trouver un endroit où s’échouer pour le reste de la journée. « Je connais quelques archipels pas loin d’ici. » On sera tranquille et on pourra potentiellement s’installer sur une plage sauvage. Je réfléchis un peu à tout ce qu’il faut faire afin de quitter le port en sécurité tandis que la blondinette m’apprend qu’elle avait déjà navigué avec son grand-père. « C’est de bons souvenirs ça, non ? » Je souris à Oakley et lui montre quelques gestes essentiels afin qu’elle me donne un petit coup de main pour le départ. Thomas ne me le pardonnera jamais si je me chie. L’espace d’un instant, je suis réellement concentré sur ce que je suis en train de faire. Il nous faudra une bonne dizaine de minutes avant de complètement sortir du port en toute sécurité. « J’ai jamais pris de cours. Tom m’a appris l’essentiel et après, j’avoue, c’est de l’instinct. Et probablement un peu de déformation professionnelle. Un avion et un bateau, c’est la même chose, non ? »
Lorsque la blondinette me remercie pour cette journée, je ne peux m’empêcher de venir vers elle et de la prendre rapidement dans mes bras. Je plante un baiser sonore et un brin baveux sur sa joue avant de me reculer en souriant comme un idiot. « De rien. Ça me fait plaisir. » Je règle encore quelques petits détails sur la voile, coupe le moteur et met le cap sur l’Est. Une fois que tout est en place, je rejoins la blondinette à l’avant du voilier pour s’installer tranquillement. Le vent est bon, on devrait ne pas trop galérer. Elle se moque de moi et je lève les yeux au ciel. « Eh ! J’ai grandi près de l’Océan moi aussi ! » Des fois, j’ai l’impression que les Australiens pensent qu’ils sont les seuls à vivre sur une île. « Et nous, on a de vraies saisons d’abord ! » Je lui tire la langue avant de soupirer et me perdre un peu dans mes pensées. Parfois, l’Irlande me manque plus que de raison alors que je n’y suis pas retourné depuis des années. « Tout ça pour dire que les Irish sont les meilleurs de toute manière. Voilà. » Je croise les bras sur mon torse tel un enfant qui boude. Dans le fond, c’est ce que je suis, un grand enfant. Je m’allonge un peu sur le pont et pose mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez avant de tourner la tête vers mon amie. « Tu vas mieux toi ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« Ça prend trop de place. Enfin… Surtout que j’y connais absolument rien moi. Je me contente juste de faire décoller mon avion sur une piste minuscule en pleine mer. » Je laisse échapper un rire. Le métier de Cian ne doit pas être simple, mais il est tellement passioné que j’ai toujours adoré l’écouter parler de cela. Je n’y connais pas grand-chose, ou même rien du tout d’ailleurs, et faire décoller un avion me semble chose impossible, mais je sais que l’irlandais est doué dans son métier. « C’est déjà pas mal ! » Je ris légèrement et remets une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Je sais pas comment tu fais. Je suis monté une fois dans le cockpit d’un avion… Trop de bouton pour moi. » Heureusement que nous ne sommes pas tous fait pour faire le même métier, sinon la vie serait triste. Mais je suppose que tout cela peut s’apprendre, qu’il faut de l’entraînement, de la technique, comme dans beaucoup de métier. « Je me plains, mais j’adore ça ! » « Ca se voit, tu sais. T’as les yeux qui brillent, comme un gamin la veille de Noël. » Je ne peux m’empêcher de le taquiner, parce que c’est comme cela que notre amitié marche et c’est ce que j’aime entre nous.
Je regarde alors mon ami se mettre à naviguer, et je dois bien avouer que même sur un bateau il a l’air d’être à sa place. « Je connais quelques archipels pas loin d’ici. » Je lui adresse un sourire et m’installe sur un coin du bateau, profitant du calme, du soleil et du bruit du clapotis de l’eau qui a toujours eu cette effet relaxant pour moi. J’aime l’océan, j’aime même peut être cela plus que d’être sur la terre ferme et tout cela me rappel mon grand-père paternel. Tout comme mes parents, mes grands-parents étaient des gens très croyants et très pratiquants avec qui la religion avait une place plus qu’importante, mais malgrè cela je ne garde que de bons souvenirs d’eux. « C’est de bons souvenirs ça, non ? » Je tourne la tête vers Cian et lui sourit. « Oui, de super souvenirs. C’est les meilleurs souvenirs que j’ai de lui. C’était le seul endroit ou il ne nous parlait pas sans cesse de religion et ou on pouvait parler de tout et de rien. » Je ris légèrement en me rappelant des souvenirs en particulier. « Quand on faisait trop le bazar avec Zep, il nous disait toujours que si on ne se tenait pas mieux il allait nous prendre par les pieds et nous jeter à l’eau pour nourrir les requins. » L’Australie est un pays qui a de nombreuses bébêtes aquatiques dangereuse, mais mon grand-père n’avait jamais été un grand fan de requin. Je me perds un peu dans mes pensées alors que mon ami nous sort du port avec facilité. « J’ai jamais pris de cours. Tom m’a appris l’essentiel et après, j’avoue, c’est de l’instinct. Et probablement un peu de déformation professionnelle. Un avion et un bateau, c’est la même chose, non ? » « Ca doit sûrement se ressembler oui. Je dois avouer que j’y connais pas grand-chose. Je te fais confiance pour ne pas nous couler. Sinon on finira vraiment en repas pour les requins. » Bien sur Cian sait que je plaisante. Aujourd’hui, je retrouve beaucoup de moi-même et je dois avouer que cela fait vraiment du bien.
Quelques minutes et nous voilà en train de nous éloigner de la cote. Le bateau avance relativement rapidement et je ferme quelques secondes les yeux pour sentir l’eau arriver doucement sur mon visage et le vent la sécher aussitôt. Lorsque je rouvre les yeux, ceux-ci se posent sur l’irlandais et je me remets à le taquiner encore un peu, une chose que j’adore faire. « Eh ! J’ai grandi près de l’Océan moi aussi ! Et nous, on a de vraies saisons d’abord ! » Je ris en l’entendant se défendre et prendre un air outré. « Nous aussi on a de vrais saisons, ca dépend juste de la partie de l’Australie. » Melbourne, Sydney et les parties les plus au sud de l’Australie connaissent des hivers assez froid, mais il est vrai que Brisbane a des hivers très doux et très agréable, chose que j’ai d’ailleurs toujours beaucoup aimé. J’ai toujours été une grande frileuse et je ne suis pas fan de devoir mettre 36 milles couches de vêtements. « Tout ça pour dire que les Irish sont les meilleurs de toute manière. Voilà. » « Tu sais que j’ai du sang irlandais ? Je sais pas vraiment combien mais certains de mes ancêtres sont irlandais. » Je lui adresse un sourire. « Puis c’est vrai que si ils sont tous comme toi alors ils sont plutôt cool. » Je regarde Cian s’allonger et je viens alors m’installer à coté de lui pour faire de même. Cette journée est vraiment parfaite. « Tu vas mieux toi ? » Je tourne la tête vers son ami et lui adresse un nouveau sourire. Je crois que je vais avoir mal aux joues à force de sourire autant, chose qui n’est pas d’ailleurs pas arriver autant depuis longtemps. « Oui, ca va. Plus le temps passe et mieux je vais. Et toi ? Comment ca se passe avec Eavan ? » Je sais que Cian serait un super papa avec la petite Ailis, mais toute cette situation est compliquée pour lui.
ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8416 POINTS : 1950
TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidienCODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09)ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
Lorsque je parle de navigation, je finis toujours par évoquer mon métier. Après tout, on passe notre temps en mer. C’est sûr que l’on n’opère pas sur un voilier aussi petit que celui sur lequel on se trouve, mais au fond, on se retrouve au même endroit. Au milieu de l’Océan. Probablement mon endroit préféré sur cette terre. Lorsque Oakley se demande comment je fais avec tous les boutons présents dans le cockpit, je ne peux m’empêcher d’exploser de rire. On se pose tous la question la première fois que l’on se retrouve assis à l’avant. C’est un vrai mystère pour beaucoup de monde, mais une fois qu’on a pris l’habitude. « C’est juste l’habitude. Je réfléchis même plus. » Probablement pas la chose à dire pour rassurer quelqu’un, mais c’est la stricte vérité. Ce que je fais, je le fais depuis plus de quinze ans, c’est devenu instinctif. C’est quelque chose que je pourrais faire dans mon sommeil. Monter dans le cockpit, enfiler le casque, faire les derniers réglages, demander à Thomas la destination et décoller. Simple. Basique. « J’adore mon métier. » dis-je en haussant les épaules. Même si mon métier m’a coûté mon couple et probablement ma famille. J’étais le premier à me plaindre lorsque je me suis engagé, je ne faisais cela que pour plaire à mon père et au final… Vingt ans plus tard me voilà plus passionné que jamais. Je suis devenu un army guy et je ne ferais jamais marche arrière. « Mais on va pas parler de ça. » Je ris et lève les yeux au ciel. Non… J’ai besoin de cette journée pour mettre mes problèmes de côté, pour penser à autre chose. Heureusement, notre conversation se tourne vers les souvenirs d’Oakley en lien avec la navigation. Elle me parle de son grand-père et je l’écoute avec attention. Les menaces de son papi me font rire. « Oh, je suis sûr que mon grand-père se serait bien entendu avec lui. Il nous menaçait avec le monstre de la forêt près de chez nous. » Chaque pays a ses légendes. Les Irlandais sont du genre à croire à la magie, aux esprits et autres. Enfant, je croyais vraiment à tout cela. « Et t’inquiète pas, les requins ne voudront pas de nous. » Je ne suis pas un pro de la navigation, mais je sais que je vais m’en sortir.
D’ailleurs, plusieurs minutes, plus tard, on est enfin sorti du port et en route pour le sud. Je finis par arrêter le moteur pour tendre la voile au maximum et nous laisser porter par le vent. On s’installe à l’avant pour profiter pleinement du moment. Lorsque la jeune femme m’annonce qu’ils ont de vraies saisons en Australie, je suis prêt à m’offusquer. « Est-ce que t’as déjà vécu quatre saisons en une journée ? » Je la vois me regarder de manière dubitative et explose de rire. « Il me semblait bien ! Me parle pas de saison ici… » Je lève les yeux au ciel en riant encore un peu. Oui, je vis ici depuis plus de vingt ans, mais mon Irlande natale me manque bien trop. Je sais qu’un jour, je retournerai probablement m’installer là-bas. J’espère y retourner encore souvent en tous cas. « Vous avez tous plus ou moins du sang british ou irish ici. » Bah oui… Colonie oblige. Disons que ce n’est pas les meilleurs d’entre nous qui arrivaient ici tout de même. L’Australie était la prison idéale pour la couronne britannique. Disons qu’on ne va pas en être très fier.
Je me relève pour toucher la barre, pour diriger le bateau dans la bonne direction. Il va nous falloir encore un peu de temps avant d’atteindre notre destination. Je retourne m’asseoir auprès de la jeune femme et m’enquiers de sa santé mentale et autre. « Je suis content pour toi. » dis-je en souriant. Cela se voit qu’elle va mieux. Elle semble bien plus sereine, plus apaisée également. « Tu t’es remise à la danse et tout ça ? » lui demandais-je avant d’en arriver à parler de moi. Je sais que je vais devoir répondre à sa question, mais la réponse semble si complexe. « C’est compliqué avec Ea. » dis-je doucement en baissant les yeux sur mes pieds. « Elle est partie en Irlande pour présenter sa fille à ses parents et… Je l’ai un peu rejoint sur un coup de tête, mais je sais pas si c’était une bonne idée. » Non, je suis toujours sûr de rien. « Enfin, je me prends trop la tête sur tout ça, je crois. » Je soupire longuement. « Mais ne parlons pas de ça, j’ai besoin de… De m’échapper un peu. Tu vois ? »
When I'm old and getting tired, I'll get stoned, and I'll get high to try and remember what you're like. What I'd do for one more night, take me back, and let me cry, so you can hold me one more time. I know I'll never find, this love of mine
« C’est juste l’habitude. Je réfléchis même plus. J’adore mon métier. » Je lui adresse un sourire et ne peux m’empêcher d’être heureuse pour lui. Les gens qui aiment toujours autant leur métier après près de vingt ans de boulot sont assez rares. C’est déjà assez rare de voir des gens qui trouve un métier qu’ils aiment de bases alors de voir quelqu’un en parler avec autant d’amour après tout ce temps ne peux faire que chaud au cœur. J’aime également mon métier bien sûr, j’ai la chance d’avoir pu devenir coach sportif à mi-temps mais également de pouvoir pratiquer toujours intensément la danse à côté, et qui sait, peut être qu’un jour je finirais par décrocher un rôle pour une tournée. « Il faut croire qu’on a de la chance de pouvoir vivre de ce qu’on aime hein ? » Je lui adresse un sourire. « Tu voles des avions une ou deux places ? Tu as le droit de prendre des gens avec toi d’ailleurs ? Genre baptême de l’air tu sais ? » J’aurais adoré un jour pouvoir monter dans un avion de ce genre, voler vite, voir ce que c’est, mais je crois qu’il y aurait très peu de personnes en qui j’aurais confiance pour faire cela. « Mais on va pas parler de ça. » Nous changeons alors de sujet et je lui parles rapidement de mon grand-père, de nos souvenirs en mer et cela me fait toujours sourire d’en parler. Comme beaucoup, j’ai toujours admiré mon grand-père, et même si il a toujours été un peu strict, au final, ce sont les bons souvenirs de lui qui me reste encré. « Oh, je suis sûr que mon grand-père se serait bien entendu avec lui. Il nous menaçait avec le monstre de la forêt près de chez nous. » Je ris légèrement. « Ah oui ? Avec toutes les légendes irlandaises ça devait laisser bien du choix. » Je ne suis pas une experte en légende, surtout celles venant de l’Irlande, mais j’en connais quelques-unes. Je connais surtout celle des leprechauns. « Et t’inquiète pas, les requins ne voudront pas de nous.» « Je sais ne t’en fait pas, je n’y crois plus. » Je lui adresse un grand sourire. J’ai grandit, je ne crois plus aux mythes que les requins mangent les humains, si cela arrive, c’est un accident.
Enfin perdu dans les grandes eaux, je regarde mon ami irlandais tirer sur les voiles et j’en profite pour voler quelques photos avec mon téléphone pour en garder des souvenirs. J’ai toujours beaucoup aimé faire des photos, sauvegardé chaque petit moment important avec une image. Puis, comme bien souvent lorsque nous sommes ensemble, commence nos minis duels entre nos nationalités. Ce n’est jamais rien de bien sérieux, bien sur, mais cela me fait toujours rire de voir Cian défendre l’Irlande et défendre son pays natal comme si c’est le meilleur au monde. « Est-ce que t’as déjà vécu quatre saisons en une journée ? » « Pas vraiment, pluie et soleil dans la même journée ca nous suffit. » Je lui réponds en riant légèrement. « Il me semblait bien ! Me parle pas de saison ici… » Je le regarde levé les yeux au ciel et je lui tire rapidement la langue. « Vous avez tous plus ou moins du sang british ou irish ici. » « Oui, c’est vrai. Et du sang de criminel aussi, alors tu devrais faire gaffe à toi. » Je lui adresse un regard qui se veux un peu menacant avant de me mettre à rire. « Enfin, surtout si tu veux pas que je te vole ta nourriture. » Australia a longtemps été le pays ou les Anglais envoyé les convicts, mais ces convicts là n’avaient souvent rien fait de plus que de voler de la nourriture ou quelques objets. Une justice bien différente que celle d’aujourd’hui.
Je regarde Cian réajuster la barre avant de me mettre à regarder un peu l’horizon. Dans le ciel n’apparaît aucun nuage et le soleil brille fortement, une journée splendide. Mon ami me demande alors comment je vais et je lui dis la vérité. « Je suis content pour toi. Tu t’es remise à la danse et tout ça ? » « Oui ! Ca y est, j’ai enfin repris et t’imagines pas à quel points ca fait du bien. Malgré des courbatures j’ai l’impression de revivre. Puis un ami danseur à moi et revenu de tournée alors on a bien dansé aussi. » De retrouver Loan m’a fait du bien, cela m’a permit de reprendre des habitudes avec lui, mais surtout d’avoir de nouveau quelques avec qui danser à fond. Puis je peux de nouveau donner des cours de coach, et me défouler à fond. Je me tourne ensuite vers la vie de Cian pour savoir comment ca se passe pour lui. Je sais que les choses ne sont pas faciles. « C’est compliqué avec Ea. Elle est partie en Irlande pour présenter sa fille à ses parents et… Je l’ai un peu rejoint sur un coup de tête, mais je sais pas si c’était une bonne idée. Enfin, je me prends trop la tête sur tout ça, je crois.» Je pose doucement ma main sur la sienne alors qu’il revient s’assoeir à côté de moi. « Tu as fais ce que tu penses bien, et c’est l’essentiel. » Je lui adresse un sourire. Je me doute que tout cela ne doit pas être facile à gérer pour lui, à ne pas savoir comment agir avec Eavan mais aussi avec la petite. « Mais ne parlons pas de ça, j’ai besoin de… De m’échapper un peu. Tu vois ? » « Oui, bien sûr. Pas de sujet fâcheux aujourd’hui. » Un nouveau sourire et je reporte à nouveau mon attention sur le large ou on peut de temps en temps apercevoir des animaux marins, mais également des plages de sables fins. « Tu sais quoi, j’ai une idée. Quand on sera amarré on va danser tous les deux, je vais t’apprendre quelques pas. Et toi en retour tu m’apprends ce que tu veux ! »