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 (tomma) into the fire

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Message(#)(tomma) into the fire EmptySam 16 Nov 2019 - 17:57


emma & tommy
into the fire

Come on, come on, put your hands into the fire. Explain, explain, as I turn and meet the power. This time, this time turning white and senses dire, pull up, pull up from one extreme to another. From the summer to the spring, from the mountain to the air, from samaritan to sin and it's waiting on the end. ☆☆☆



Il s’était d’abord demandé ce qui pouvait bien pousser un cinéma à une fermeture exceptionnelle. Pas un de ces cinémas de quartier où le type qui vous vendait les billets était le même qui lançait le film et qui vous tendait un carton de pop-corn ou un Magnum aux amandes, non ; Un de ces gros complexes qui fonctionnaient en chaîne et écrasaient la concurrence avec leurs quatorze salles, leurs options délirantes et qui embauchaient pléiade d’étudiants souvent peu concernés par la clientèle ou la qualité des films proposés à l’affiche. Et qu’on leur jette la pierre pour ne pas avoir privilégié l’honnête commerçant en lui préférant l’un des grands cinémas du centre-ville, le karma d’Emma et Tommy les avait peut-être bien rattrapés puisqu’ils avaient trouvé porte close à leur arrivée et dû se résoudre à trouver un plan B s’ils ne voulaient pas que la soirée soit perdue. C'aurait pu être n’importe quoi, s’enfiler un énorme kebab ou bien terminer dans un bar où ils auraient été – chose encore nouvelle pour Tommy – tous les deux du même côté du comptoir. Mais leurs pas les avaient fait passer devant le Treasury Casino & Hotel dont les néons criards attiraient automatiquement l’attention, l’affiche du Monday Funday dégainant les couleurs aguicheuse pour tenter les badauds, et il n’en avait pas fallu plus pour titiller la curiosité d'Emma et faire germer dans son esprit l’idée que ce serait une manière bien plus fun et sortant de l’ordinaire d’occuper sa soirée que d’engloutir un salade-tomates-oignons des familles. Le brun lui n’était pas emballé. Mais puisque Tommy était Tommy et que dire clairement non n’était pas toujours quelque chose d’aisé pour lui, il n’avait pas osé contredire l’enthousiasme de la jeune femme et tous les deux s’étaient retrouvés dans le décor contemporain du casino, avec pour Tommy la désagréable sensation de la sueur froide lui coulant le long de la colonne vertébrale à la simple idée que quiconque découvre qu’il avait mis les pieds dans un tel endroit. Là où d’autres casinos exigeaient de se mettre sur son trente-et-un, celui de Brisbane ne demandait lui qu’une tenue jugée correcte, et puisque ni l’un ni l’autre n’étaient affublés de tongs ou d’un bikini on les avait laissés entrer sans faire de problème … au grand damne du brun, qui aurait presque espéré y échapper de cette façon. Son salut finalement était venu du fait qu'Emma, plus excitée qu’une enfant, s’émerveillait aussi comme telle et laissait à Tommy l’excuse de devoir la surveiller pour ne pas avoir à penser à quoi que ce soit d’autre. « Non ! » s’était-il pourtant exclamé avec précipitation lorsque la brune avait émis l’idée d’aller faire un tour au premier étage, là où les machines à sous laissaient leurs places aux tables de jeu, de la roulette au black jack en passant par le sacro-saint poker. Le mal absolu. « Y’a que des pros là-haut … » avait-il alors tenté de se justifier « Si on reste ici on a nos chances. Tu veux faire fortune oui ou non ? » Une chance pour lui, il n’avait sur lui que le cash prévu pour la séance de cinéma et une éventuelle envie de grignotage à l’issue – s’ils devaient devenir riches ce soir, il faudrait se contenter de cette mise.

Il aurait sans doute été plus simple de décliner purement et simplement l’escapade, de se cacher derrière une excuse vaseuse pour y échapper, mais Tommy ne savait pas faire simple. Et surtout il avait été pris au dépourvu, incapable de réfléchir en instantané à une parade pour ne pas avoir à dévoiler la véritable raison de son refus – raison qu’il n’assumait pas. Les tables de poker il y avait passé trop de temps, d’abord grisé comme souvent par la chance du débutant et les petites sommes qu’il parvenait à dégager en prenant de l’assurance. Puis, comme d’autres avant lui, il avait perdu tout sens de ce qui était raisonnable ou non, attiré par l’appât du gain et se répétant à chaque perte que la main suivante serait meilleure et qu’il parviendrait à « se refaire » … Ce n’était jamais arrivé, bien entendu, et les dettes devenues trop importantes il avait dû se résoudre à chercher l’argent ailleurs. Des erreurs qu’il payait toujours aujourd’hui, au sens figuré mais également au sens propre, la honte qui lui collait à la peau n’étant lavée que centimètre par centimètre par la poignée de dollars qu’il envoyait chaque mois à celui qu’il avait volé. Question de conscience, question de pouvoir se regarder tous les matins dans le miroir et de pouvoir transmettre à Moïra la valeur de l’honnêteté et du travail sans avoir le sentiment d’être un total imposteur. « Je suis en train de me dessécher, je vais aller chercher un truc à boire. Tu veux quelque chose ? » Ils venaient de passer une bonne demi-heure à tester toutes les machines à sous, avec pour seul critère d’essai le fait de les trouver jolies ou non. Les minutes passant, et parce que l’enthousiasme d’Emma s’était finalement révélé communicatif, le brun avait réussi à se détendre un peu, mais il arrivait maintenant à court de monnaie ; Il en avait gardé juste assez pour étancher leur soif éventuelle, et maintenant qu’il rêvait d’un coca il s’en félicitait. De cela et du fait qu’il était parvenu à ne pas changer d’avis au dernier moment pour dépenser jusqu’à son dernier centime dans le puits sans fond de ces machines à sous. Debout, il s’apprêtait à tourner les talons lorsque la machine à côté de la leur – sobrement nommée Empire of Power – s’était emballée avant de cracher des jetons par dizaines, et par réflexe les deux jeunes gens avaient regardé autour d’eux à la recherche de l’heureux gagnant. Mais rien, aucune trace si ce n’était ce verre de Gin Tonic à demi-bu posé sur le côté … Et à bien y réfléchir Tommy n’avait même pas suffisamment prêter attention à leur voisin de machine pour pouvoir affirmer avec certitude s’il s’agissait d’un gros bonhomme type armoire à glace ou d’une petite mamie type retraitée à caniche. Ce qu’il savait en revanche, c’était que quelqu’un venait de toucher un paquet d’argent et que pour l’instant Emma et lui en étaient les deux seuls témoins. « La vache, y’a au moins vingt-mille dollars … » Vague estimation basée uniquement sur la couleur des jetons, la valeur qui y correspondait et le nombre de jetons rejetés par la machine dont le réceptacle était à deux doigts de déborder.
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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMar 19 Nov 2019 - 15:24

Ces derniers jours avaient été un peu plus compliqués que d'ordinaire à gérer pour Emma. Entre l’arrivée de Bruley le bouledogue mangeur de chaussures chez elle et son frère qui lui annonçait se lancer dans la télé réalité, les migraines avaient été nombreuses, alors lorsque l'occasion de retrouver Tommy pour une séance au cinéma s'était présentée, la chimiste n'avait pas vraiment hésité. Elle appréciait grandement la présence du brun, mais si l'amitié qu'elle lui portait était sa motivation numéro une à se sortir de sous son plaid en pilou, à n’en pas douter, celle de ne pas terminer en prison pour meurtre figurait en seconde position. La brune y aurait probablement cédé en passant une nouvelle soirée en tête à tête avec Joey, et si en temps normal elle arrivait à se recentrer sur elle-même et faire le vide (un peu, du moins), Emma savait pertinemment qu'elle n'arriverait à rien après la journée qu’elle venait de passer, et ces quelques heures en compagnie du Warren apparaissaient comme providentielles à ses yeux. D'un caractère qui n'entrait pas systématiquement en conflit avec le sien, elle n'aurait pas pu rêver de quelqu’un mieux que Tommy pour faire passer son esprit d'incendiaire à plus ou moins reposé, et même si le sort s'était acharné contre eux et que le cinéma sélectionné se retrouvait fermé pour une raison encore un peu nébuleuse (quel genre de complexe à quatorze salles et cinquantaine d'employés pouvait afficher porte close avec une explication si vague ?) la jeune femme était bel et bien décidée à ne pas laisser cette soirée mourir dans l’œuf en rebroussant chemin. Monday funday au casino ? Pourquoi pas. Elle s'était laissé tenter par une affiche colorée, considérant cette option comme étant une alternative agréable à ce film qu'ils devaient aller voir, et même si Tommy n'avait pas l'air des plus emballés à l'idée, Emma n'avait même pas eu besoin de trop insister pour l'embarquer avec elle dans l'antre du jeu, repaire de grands-mères en manque d’adrénaline à ses heures perdues. Comme une enfant qui relevait le nez au plafond la bouche ouverte et dont le regard accrochait à chaque flash, la brunette se laissait avoir par les lumières, par l'ambiance générale, et même si c’était la première fois qu’elle mettait les pieds dans un endroit de ce genre, elle s’y sentait grisée. Une petite mise de jetons tenue religieusement dans ses mains, Emma sautillait presque à l’idée de rejoindre les tables de jeu ; le cliché du casino dans toute sa splendeur. Pour le moment, autour d’eux, il n’y avait principalement que des gens lambda, quelques personnes âgées, mais la brune occultait ce point tant dans son esprit, un « Las Vegas » cliché et rouge clignotant s’imposait, et avec lui, la ferme intention de se retrouver couverts sous une pluie de jetons. « Non ! » que Tommy rétorquait pourtant, et se retournant, Emma lui adressait un regard sans toutefois céder à la moue boudeuse pour le faire céder ; parce qu’elle n’avait pas six ans et bien trop de respect pour elle. « Y’a que des pros là-haut … »  Emma relevait le menton, fixant l’escalier devant elle avec un œil nouveau. Il n’avait pas tort. Ils étaient là pour s’amuser, et sûrement que les pros en questions leur auraient soufflé le maigre pot de jetons en deux temps trois mouvements si ils s’y étaient risqués. « Si on reste ici on a nos chances. Tu veux faire fortune oui ou non ? »  Elle le jaugeait du regard un instant, acquiesçant finalement dans un mouvement du menton. « T’as raison. Mais tu sais t’as l’air super tendu. Relaxe, je suis sûre que ce sera drôle. » et elle espérait au passage qu’il ne lui sortira pas de « Non ! » comme si grimper trois marches pour s’approcher des tables de jeu relevait du danger absolu. Elle ignorait tout ou presque de ce que pouvait penser Tommy de cet endroit, s’étant contentée de lui adresser un demi sourire pour tenter d’apporter contenance à son discours, et alors qu’ils redescendaient vers les machines à sous, le côté petite fille d’Emma pointait de nouveau son nez. Ils avaient essayé celle avec un thème égyptien, puis la pirate, puis la très très grande avec des boutons aussi gros que la paume d’une main, et finalement,  parce que Tommy s’était détendu un peu, le temps avait filé à une vitesse folle. Ils gagnaient parfois, perdaient beaucoup, et si elle ne se permettait pas de parler à sa place, Emma aurait juré que le brun s’était amusé autant qu’elle. Ou presque. Ce sentiment était de toute façon déjà tout à fait satisfaisant. Alors qu’ils venaient d’épuiser la dernière machine et leur fond de monnaie, la jeune femme arborait une moue un peu déçue, mais convaincue qu’ils avaient fait de leur mieux. Même si actionner des manettes n’avait pas nécessité une adresse absolue. « Je suis en train de me dessécher, je vais aller chercher un truc à boire. Tu veux quelque chose ? » Elle avait fait pivoter son tabouret vers Tommy, relevant le menton en hochant la tête. « Une bouteille d'eau. S’il te plaît. » La sensation de soif s’était manifestée sitôt l’engouement provoqué par les machines à sous envolé, et par réflexe elle avait glissé sa main contre sa gorge du bout des doigts. A défaut d’avoir terminé riches, il était intéressant de voir à quel point l’endroit pouvait leur faire perdre toute notion du temps, et alors que le brun s’apprêtait à tourner les talons, le bruit d’une machine qui s’emballait attirait leur attention. Empire of Power venait de cracher le Jackpot, et celui ou celle qui y était n’était même pas là pour voir le spectacle …  « La vache, y’a au moins vingt-mille dollars … » Quelques secondes après que le tintement des jetons sur le réceptacle et le bourdonnement de la machine se soient arrêtés, Tommy s’était livré à une analyse sans doute plus ou moins exacte du montant récolté par la personne invisible à leurs côtés. « Mais enfin … qui laisse sa machine sans surveillance ? » avait-elle soufflé, se relevant à son tour pour observer le butin d’un peu plus près. « Si ça se trouve la personne est partie. » Oui bon, il y avait un verre à moitié vide et alors ? Emma le désignait du menton, présentant ensuite sa vision des choses avec plus ou moins de conviction, le tout en se glissant sur le tabouret voisin comme pour s’approprier déjà un peu l’espace. « Le type a commandé un Gin Tonic, il était dégueulasse, et il a décidé de se barrer mécontent … ça arrive ce genre de choses. T’as été barmaid tu sais à quel point ça peut vite être une affaire d’état pour les puristes. » et Dieu bénisse le grand patron des cocktails. « Plus sérieusement, la chaise était vide, personne n’a l’air de se ponter et on a plus grand-chose. Je vois ça comme un signe du destin. » version Lawson ; un savant mélange entre opportunisme et non-impunité. « Si ça te dit de passer la meilleure nuit de ta vie en ma compagnie … » En toute modestie, Emma avait relevé le menton vers Tommy, dégainant pour l’occasion son regard le plus malicieux. Elle était tout à fait sérieuse quant à la partie « piquer le butin et se tirer » mais ne l’aurait pas fait sans l’aval du brun. Elle voulait s’amuser avant tout, et ne voyait que le potentiel fun de ce petit méfait plus que le financier.

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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMar 3 Déc 2019 - 20:02

Tommy se demandait s’il existait véritablement une configuration dans laquelle une réplique telle que « T’as raison. Mais tu sais t’as l’air super tendu. Relaxe, je suis sûre que ce sera drôle. » parvenait à atteindre ses objectifs et à rassurer ou détendre la personne vers laquelle elle était dirigée. Était-ce la tournure de la phrase ou l’intonation ? L’espace d’un instant il avait eu l’impression d’entendre s’exclamer Scarlett. Mais au fond il ne pouvait pas en vouloir à Emma de lui trouver soudainement un côté rabat-joie, car lui-même aurait fait le même constat si la situation n’avait pas été ce qu’elle était – et qu’on se le dise, le brun avait également parfaitement conscience d’à quel point il était devenu pantouflard, et mal à l’aise dès qu’on le sortait de son petit quotidien et de la zone de confort qu’il y trouvait. Les minutes passant néanmoins, il avait fini par se laisser gagner par la bonne humeur contagieuse de la jeune femme et par respirer un peu ; La vérité c’est qu’il ne ressentait aucunement l’envie de s’aventurer à l’étage au-dessus et de s’asseoir à une table de jeu. Il n’irait pas jusqu’à se faire suffisamment confiance pour croire que s’y risquer n’aurait pas réveillé ses bas instincts, mais il possédait en tout cas assez de volonté pour ne pas envisager l’option, et parvenait à se satisfaire de cette victoire aussi petite soit-elle. Passant de machines en machines comme deux enfants déterminés à tester tous les vélos du magasin, ils avaient gagné quelques centimes mais qui ne compensaient absolument pas les pertes engendrées en parallèle, et malgré une détermination farouche d’Emma à faire fortune – rien que ça – ils avaient sans grande surprise terminé bredouille, les poches vides et la gorge sèche. Le peu de monnaie qu’il restait encore à Tommy, ce dernier avait donc décidé de le dépenser en boissons plutôt qu’en jetons, et la jeune femme se fendant d’un « Une bouteille d'eau. S’il te plaît. » lorsqu’il avait proposé de lui ramener quelque chose, le brun s’apprêtait à tourner les talons pour rejoindre le bar du casino. C’était sans compter l’emballement de la machine à côté de la leur, imposant Empire of Power dont on s’étonnait presque de ne pas y trouver la caricature grotesque d’un Donald Trump avachi sur un sofa à motif animalier en guise d’illustration, dont la fréquence cardiaque – façon de parler – venait de s’emballer pour mieux cracher un trop plein de jetons face auxquels la maigre collection de piécettes dilapidée par le duo semblait ridicule. Médusé, Tommy en avait estimé le montant total à la louche, presque certain que pour une somme pareille on n’était de toute façon pas à cinquante ou cent dollars près. « Mais enfin … qui laisse sa machine sans surveillance ? » avait de son côté fini par souffler Emma, presque comme si elle craignait que la machine ne l’entende. « Si ça se trouve la personne est partie. » Arquant un sourcil, bien que n’ayant pas encore compris où voulait en venir la jeune femme, Tommy avait rétorqué avec tout le pragmatisme qu’on lui connaissait « Sans terminer ni débarrasser son verre ? » Bon, sans le débarrasser il n’en serait pas tant étonné, il suffisait de voir quelle minuscule portion des clients du McTavish prenait la peine de ramener leurs verres vides au bar en partant pour faire gagner du temps aux serveurs. Mais sans le terminer, la chose lui semblait en revanche moins probable. Peut-être parce qu’elle le sentait déjà hésiter, Emma s’était installée sans plus de cérémonie sur le tabouret du joueur fantôme, tentant d’aiguiser ses arguments. « Le type a commandé un Gin Tonic, il était dégueulasse, et il a décidé de se barrer mécontent … ça arrive ce genre de choses. T’as été barmaid tu sais à quel point ça peut vite être une affaire d’état pour les puristes. » Une moue dubitative sur le visage, le brun avait tenté d’arguer avec hésitation « Certes, mais je … » mais sans le laisser aller au bout de sa jérémiade, la jeune femme avait repris « Plus sérieusement, la chaise était vide, personne n’a l’air de se pointer et on a plus grand-chose. Je vois ça comme un signe du destin. » Il aurait pu jurer qu’Emma dégainait sa voix la plus suave et son regard le plus malicieux pour l’occasion, mais préférait se dire qu’il se faisait des idées. Ce qui ne l’avait pas empêché de se dandiner d’un pied sur l’autre comme s’il était soudainement pris d’une envie pressante ; En réalité, il était tiraillé par le doute, et par ses consciences – la bonne et la mauvaise. « Si ça te dit de passer la meilleure nuit de ta vie en ma compagnie … » S’ils avaient été dans un dessin animé, le moment aurait été bien choisi pour que se manifestent sur les deux épaules de Tommy le petit ange et le petit démon supposés l’aider à trancher. « Je sais pas si c’est une bonne idée … J'ai pas envie d'avoir de problèmes. » Regardant autour de lui comme s’il s’attendait à voir revenir le propriétaire du verre et du butin « Si le mec revient … C’était un mec d’ailleurs ? Tu l’as vu ? » Est-ce qu’il était grand et costaud, est-ce qu’il risquait de leur coller son poing dans la figure s’ils ne préparaient pas leurs réflexes ? Travailler au milieu d’un port lui avait peut-être donné une carrure avantageuse, mais Tommy n’était pas vraiment du genre à l’utiliser pour ce genre de choses. « Peut-être qu’il est juste parti fumer, ou aux toilettes ? » Mais en même temps était-ce bien intelligent, de quitter sa place en laissant une pièce dans la machine ? Et le précédent occupant du tabouret n’avait-il pas simplement ce qu’il méritait en ayant été si désinvolte ? « En même temps ce qu’il ne sait pas ne pourra pas lui faire de mal … » , le petit démon était en train de prendre le pas sur l’angelot, qu’il tentait d’embrocher à l’aide de sa fourche. « Et puis c’est pas vraiment du vol tant que ça n’a pas été échangé au guichet … Ou peut-être que si ? Au pire on lui en laisse la moitié … ? » Ce n’était pas comme ça que cela fonctionnait quand on déterrait un trésor ? La moitié pour celui qui le découvrait, et l’autre moitié pour le propriétaire de la terre ? La logique voudrait que le même principe s’applique sur une machine à sous. Tommy, de son côté, ne semblait pas de taille à pouvoir prendre une décision tout seul.
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Message(#)(tomma) into the fire EmptyLun 9 Déc 2019 - 18:07

Emma avait beau jouer la carte de la femme réfléchie une majeure partie du temps, dans le fond (et lorsque son frère ou son patron n’était pas dans les parages pour jouer avec ses nerfs comme un enfant le ferait avec un jouet) elle demeurait une grande enfant qui voyait sous ses yeux défiler autant de machines colorées et d’attrapes regards qui lui faisaient tourner la tête. Elle prétendait qu’ils feraient fortune, lui faisant volontiers le tableau d’une vie de rêve à Saint Barth où leur seule préoccupation quotidienne serait de choisir entre la piscine et le bord de mer pour parfaire leur bronzage. Ses ambitions durent toutefois être revues à la baisse, et le champagne troqué pour une bouteille d’eau puisque, comme c’était à prévoir, ils avaient épuisé leur stock de jetons. Balayant du regard les machines à sou une dernière fois, un peu comme une gamine à qui l’on annonçait qu’il fallait rentrer de Disneyland en fin de journée, Emma dressait un bilan malgré tout satisfaisant de cette soirée en compagnie de Tommy ; déçue de ne pas avoir remporté le jackpot, mais ravie de s’être bien amusée. Elle n’avait pas attendu grand-chose du casino en y mettant les pieds, et si le Warren ne l’avait pas laissée se frotter aux tables de jeu de l’étage, le rez de chaussée les avait amplement occupés. Il avait tourné les talons pour rejoindre le bar et chercher de quoi boire, mais sans trop savoir pourquoi ni comment, Empire of Power, tous gyrophares et signaux sonores en ébullition, s’était mis à s’agiter, crachant des dizaines et des dizaines de jetons sans que personne ne soit là pour le voir. Personne sauf eux. Tommy avait lancé une estimation, et elle s’était relevée, comme pour inspecter la machine et son butin ; seuls et abandonnés…. ou presque. Eux étaient là. Suggérant que la personne était sans doute partie, Emma se fit rapidement raisonner, mais peu décidée à l’entendre de cette oreille elle haussait les épaules. « Sans terminer ni débarrasser son verre ? » Mouais. Toute chose irrationnelle en apparence avait une explication bien rationnelle dans le fond. Venant se hisser sur le tabouret, elle laissait son index glisser sur le mécanisme du bandit manchot, s’en appropriant un chouïa le butin malgré l’air dubitatif de son complice en devenir. « Certes, mais je … » mais ? Emma avait choisi d’invoquer le destin comme raison principale de cette possible entreprise, laissant son regard se teinter de malice pour l’occasion. Ils étaient repartis pour un tour, potentiellement passés du statut de joueurs lambda à celui d’inspiration future pour un prochain ocean’s eleven, mais Emma devait d’abord convaincre Tommy, car si pour la jeune femme cet amas de jetons ne représentait pas grand-chose si ce n’est une façon de plus de poursuivre leur soirée, pour le brun il s’agissait d’une somme importante, et si elle pouvait l’entendre, le fait que cette personne soit partie avant de voir toute sa fortune débarquer dans un déferlement de signaux lumineux, elle partait du postulat qu’il n’était au courant de rien. « Je sais pas si c’est une bonne idée … J'ai pas envie d'avoir de problèmes. » Il regardait autour de lui, et alors qu’Emma s’emparait d’un jeton pour le glisser dans la machine et faire disparaître l’alignement de dollars parfait indiqué par l’écran (pas de preuves, pas de drame) elle s’arrêtait dans son geste, non pas parce qu’elle était prise de doutes, mais plutôt peu désireuse de forcer la main à son ami. « Si le mec revient … C’était un mec d’ailleurs ? Tu l’as vu ? » Elle secouait la tête avec négation. « Non, si ça se trouve c’est une vieille dame. C’est sûrement un vieux de toute façon. » La clientèle du casino avoisinait la soixantaine, bien qu’il y ait aussi quelques personnes du même âge qu’eux. Ces derniers ne quittaient toutefois pas leur machine en pleine partie. « Peut-être qu’il est juste parti fumer, ou aux toilettes ? » Ah ça, les personnes âgées et l’incontinence… La brune haussait les épaules, observant le tiraillement interne de Tommy sans intervenir. Pour le moment. « En même temps ce qu’il ne sait pas ne pourra pas lui faire de mal … » Oui. Tout à fait. Emma hochait la tête, soufflant un : « Je suis d’accord » en laissant filer sa pièce dans la machine, faisant disparaître pour de bon toute trace du jackpot. Les dollars avaient laissé place à deux icones de voitures de sport et un trophée, et les jetons disparaissaient dans le gobelet du duo, presque à ras bord. « Et puis c’est pas vraiment du vol tant que ça n’a pas été échangé au guichet … Ou peut-être que si ? Au pire on lui en laisse la moitié … ? » Emma relevait le menton vers Tommy, posant sa main contre son avant-bras dans un geste laissant sous-entendre qu’il valait mieux laisser tomber cette idée. « Plus de Jackpot, plus de preuves. On laisse mamie terminer son Gin Fizz et on va s’amuser. » Comme pour joindre le geste à la parole, la chimiste se mettait sur ses deux jambes, entraînant le brun à quelques mètres de là où ils étaient. Allez savoir pourquoi, l’idée de tomber nez à nez avec le précédent joueur ne l’enchantant pas des masses. « Il ou elle n’y verra que du feu, tu verras. C’est du gagnant gagnant. » Emma avait du culot, certes, et bercée d’insouciance, la jeune femme n’en avait que faire de porter le butin d’un autre tant elle ne prenait pas cette virée au sérieux. Après tout, mieux valait ne rien attendre des jeux d’argent. « Je te laisse choisir la suite. Tu veux qu’on retente les machines à sous ou est-ce que tu veux faire autre chose ? » Elle ne se voyait pas rester dans la même pièce que le gagnant de l’empire of power, mais n’avait pas non plus envie de lui forcer la main en montant à l’étage. Emma aurait suivi Tommy même s’il avait décidé de passer la soirée au bar à commander du lait fraise et aurait presque pu trouver cela amusant de louer la suite panoramique de l’hôtel pour s’amuser avec le room service. Si dérober ces jetons lui tombait sous le sens (un sens qui lui était propre, s’entend) elle avait avant tout convenu de passer la soirée en la compagnie du brun et non de n’en faire qu’à sa tête. Pas totalement du moins.

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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMer 15 Jan 2020 - 5:24

C’était un peu l’histoire de sa vie : vouloir être raisonnable mais toujours se sentir tenté par la solution de facilité, vouloir être honnête mais toujours se trouver des excuses pour justifier son envie de malhonnêteté. Ceux qui affirmaient qu’être une bonne personne n’était qu’une question de bon sens et n’avait rien de difficile étaient de fieffés menteurs, aux yeux de Tommy c’était une bataille de tous les instants entre sa bonne conscience et les embûches qui se dressaient au milieu de son passage pour le tenter encore et encore à emprunter des chemins plus sinueux que l’autoroute de la prudence. Cela lui avait déjà joué des tours, et déjà coûté cher : en témoignait la non-virginité de son casier judiciaire. Et alors que rien n’était venu troubler son quotidien depuis un moment voilà que son mauvais génie se manifestait à nouveau, réveillé par l’appât du gain que représentait cette machine à sous qu’un malheureux avait laissé sans surveillance juste à l’aube de sa richesse. Là où Emma ne semblait d’ailleurs voir que des jetons supplémentaires pour prolonger leur fièvre du jeu quelques heures encore, lui voyait les dollars correspondant et la fortune que cela représentait pour quelqu’un comme lui : quelqu’un qui bouclait difficilement ses fins de mois et pour qui payer ses factures et garder un toit sur la tête de sa fille était une angoisse récurrente. Mais cette fortune-là appartenait à quelqu’un d’autre, quelqu’un d’assez stupide pour quitter sa place sans se soucier de ses gains – ou quelqu’un d’assez riche pour n’en avoir tout simplement que faire. « Non, si ça se trouve c’est une vieille dame. C’est sûrement un vieux de toute façon. » Prête à insérer un jeton dans la machine pour effacer toute trace du crime – quoi qu’ils n’en aient commis aucun – Emma s’était néanmoins interrompue pour écouter les arguments bancals de Tommy, sans que ce dernier ne sache quel crédit elle était prête à y accorder. Mais elle avait sans doute raison, une vieille personne, et donc un risque proche du néant … Sauf peut-être pour leur karma, qui n’apprécierait pas qu’ils s’enrichissent aux dépends d’un senior. Et en même temps les seniors étaient plus près de la mort, ils avaient moins besoin d’argent … Bref, le brun se retrouvait assailli par le doute et les hésitations, son acolyte plus prompte à le pousser à la malhonnêteté qu’à rester raisonnable dans sa manière de répondre « Je suis d’accord. » à toutes les demi-excuses qu’il essayait de leur trouver, pour finalement cacher le cadavre sous le tapis en glissant le jeton dans la fente comme on appuyait sur la gâchette. « Plus de Jackpot, plus de preuves. On laisse mamie terminer son Gin Fizz et on va s’amuser. » Et sans se faire prier la voilà qui se relevait, embarquant d’une main le gobelet rempli à ras bord de leur butin imprévu et de l’autre le bras de Tommy, loin, très loin de l’objet du délit. « Il ou elle n’y verra que du feu, tu verras. C’est du gagnant-gagnant. » Du gagnant-gagnant, voilà. Rien de plus, respire Tommy. « J’avais pas envisagé que cette soirée cinéma serait aussi mauvaise pour ma tension artérielle. » qu’il avait trouvé le moyen d’ironiser comme pour dédramatiser – et en réalité il était déjà bien le seul à dramatiser, en premier lieu. Continuant de scruter les lieux du coin de l’œil, partagé entre crainte que quelqu’un ne les ai vus et curiosité malsaine à l’idée de savoir une bonne fois pour toutes aux dépends de qui ils venaient de s’enrichir, il avait reposé les yeux sur Emma quand celle-ci avait proposé « Je te laisse choisir la suite. Tu veux qu’on retente les machines à sous ou est-ce que tu veux faire autre chose ? » Les autres options étaient réduites, monter à l’étage où aller faire un tour du côté du bar … Et parce qu’il ne fallait pas non plus espérer de Tommy qu’il commette deux imprudences coup sur coup sans avoir eu le temps de reprendre ses esprits, il avait dodeliné la tête et proposé « On n’a pas eu la main très heureuse jusqu’à présent … Ça ira peut-être mieux avec le bon carburant. Et clairement, là y’a de quoi s’offrir bien plus cool qu’une pauvre bouteille d’eau. » en piquant volontairement sur le choix de boisson fait par la jeune femme avant que le jackpot ne leur tombe dessus comme la foudre un soir d’orage. Qu’ils profitent, ils étaient face au seul bar de tout Brisbane qui acceptait les jetons de machine à sous comme moyen de paiement … « Et je sais déjà très précisément ce que je veux. » Sans en dire plus, c’était finalement lui qui avait entrainé Emma jusqu’au bar, l’idée d’échapper une fois encore à l’option des tables de poker ayant provisoirement refoulé une nouvelle fois ses angoisses dans un coin de son crâne, et celle de payer ses consommations en jetons lui donnant l’impression qu’il s’apprêtait à jouer à la marchande plutôt qu’à commettre un délit (rien que ça). Honneur aux dames oblige, il avait laissé la brune commander en premier et avait fermé la marché en demandant « Et pour moi un mojito à l’orange, en XL. » Imperturbable, le barman avait hoché la tête puis tourné les talons pour préparer leur commande, et dès lors qu’il s’était suffisamment éloigné Tommy avait ajouté sans le quitter des yeux « Il est en train de nous maudire moi et toute ma famille, actuellement. J'ai toujours voulu faire ça. » Le regard revenant à Emma, et avec sur le visage un vague sourire de satisfaction prouvant simplement qu’à avoir tout vu comme barman il prenait beaucoup trop plaisir à pouvoir se venger sur autrui – pour une fois – il avait ajouté « Si tu as envie d’agacer un barman par-dessus tout, tu commandes un mojito. C’est pas difficile à préparer une fois que tu connais les bons dosages, mais c’est long et rébarbatif, ça te fait perdre du temps … Et quand en plus tu es le relou qui demande un mojito avec autre chose que de la menthe, tu passes de simple emmerdeur à Emmerdeur Suprême. » Mais quitte à malmener son karma ce soir, autant faire les choses de bout en bout. Il avait préparé suffisamment de mojitos en levant les yeux au ciel pour avoir le droit d’en déguster un avec la satisfaction de n’avoir pas levé le petit doigt … au fond cela avait presque un côté thérapeutique. « Et je ne parle même pas de ces petites assiettes de trucs à grignoter. » Là aussi, un enfer. Découper des petits bouts de légume, de fromage ou de Dieu sait quoi d’autre, les embrocher sur des piques, le tout pendant que d’autres commandes s’accumulaient et demandaient ni plus ni moins de devenir Shiva.
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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMer 29 Jan 2020 - 18:19

Ces jetons avaient sûrement été laissés à l’abandon par une personne âgée, Emma en était persuadée, quand bien même si elle se trompait cela ne faisait pas une grande différence. Faisant disparaître les preuves du jackpot en introduisant un nouveau jeton dans la machine, la brune avait emporté le butin, glissé son bras sous celui de Tommy, puis s’était tirée très vite en laissant une énergie nouvelle la galvaniser des pieds à la tête. « J’avais pas envisagé que cette soirée cinéma serait aussi mauvaise pour ma tension artérielle. » Pour l’instant. Le cinéma n’était d’ailleurs que partie remise. Emma lui glissait un regard, puis un demi-sourire qui se voulait rassurant. Il finirait bien par se détendre, après tout, ce n’étaient que des jetons, ce n’était qu’une soirée … quelle gravité à s’adonner à un (petit) méfait une fois de temps en temps ? C’était presque une façon de valoriser leurs bonnes actions. A toujours être parfaitement droit dans ses bottes le bien devenait une notion abstraite. « On n’a pas eu la main très heureuse jusqu’à présent … Ça ira peut-être mieux avec le bon carburant. Et clairement, là y’a de quoi s’offrir bien plus cool qu’une pauvre bouteille d’eau. » Elle lui avait donné le choix de la suite du programme, car s’était déjà suffisamment imposée en prenant le rôle du petit diable qui l’avait poussé à se faire complice de son envie de poursuivre cette soirée de façon plus plaisante qu’avec le goût de la défaite. « Et je sais déjà très précisément ce que je veux. » Une phrase qu’elle ne s’était jamais targué de pouvoir lancer. Emma était le genre de femme à ne jamais savoir ce qu’elle voulait, éternelle indécise qu’elle était, alors lorsqu’ils se rendaient vers le bar du casino, elle fit fonctionner ses méninges à vive allure, balayant du regard la carte pour finalement opter pour « … un cosmo, non, un gin fizz. » pour l’instant. Si elle se mordait la langue histoire de ne pas (re)(re)changer d’avis, c’était aussi pour laisser Tommy poursuivre : « Et pour moi un mojito à l’orange, en XL. » et libérer le serveur qui s’en allait préparer leurs consommations sans la moindre expression sur le visage, comme robotisé. « Il est en train de nous maudire moi et toute ma famille, actuellement. J'ai toujours voulu faire ça. » Faire quoi ? Emma arquait le sourcil, se rapprochant de Tommy en observant le serveur censé lui en vouloir au point de cracher dans son verre. « Si tu as envie d’agacer un barman par-dessus tout, tu commandes un mojito. C’est pas difficile à préparer une fois que tu connais les bons dosages, mais c’est long et rébarbatif, ça te fait perdre du temps … Et quand en plus tu es le relou qui demande un mojito avec autre chose que de la menthe, tu passes de simple emmerdeur à Emmerdeur Suprême. » Oh ? Oh. Emma se notait mentalement l’astuce, ravie de constater qu’il se détendait un peu. Qui sait, après deux trois mojitos peut être finiront ils par devenir les rois du monde, voguant sur la nuit comme si personne ne pouvait malmener leurs bonnes ondes. « Et je ne parle même pas de ces petites assiettes de trucs à grignoter. » Si Tommy voulait s’amuser alors ils s’amuseraient. Emma laissait un air mutin lui étirer le coin des lèvres, se redressant sur son siège pour énoncer sans la moindre petite hésitation (parce qu’elle commandait littéralement toute la carte salée) « On a faim, vous pouvez rajouter du fromage ? Et la déclinaison de légumes, et des mini choux? Mettez du riz soufflé aussi. Par contre je suis allergique aux arachides, faites gaffe. Faudrait me réanimer ce sera pas joli joli. » Faux, complètement faux, mais à nouveau le serveur avait hoché la tête poliment, s’afférant à la préparation de la commande de planches à grignoter sitôt avoir déposé (un brin sèchement) les verres des deux complices du jour devant eux. « Je savais pas que t’avais ce petit truc machiavélique au fond de toi. Ça a quelque chose de sexy Warren. » Lui donnant un coup d’épaule pour la taquinerie, Emma s’emparait de sa boisson pour trinquer avec le brun, un sourire au coin des lèvres. A défaut de gagner des jetons ils dépensaient ceux dûment récoltés (oui) judicieusement. « Ce gin fizz est parfait. J’espère que ton mojito vengeur aussi. » Ils n’avaient pas quitté le barmaid des yeux alors ce dernier n’avait pas vraiment eu d’autre choix que de s’appliquer. Du moins, Emma l’imaginait ainsi. « … et que tu passes une bonne soirée. T’as vu ce n’était pas si terrible. » de voler ce jackpot. Le regard malicieux, la chimiste s’amusait encore de voir le serveur galérer, et se satisfaisait de sentir son ami plus détendu. A défaut d’avoir les meilleures idées du monde, elle se sentait concerné par son sort, et par sa tension artérielle qui, d’après lui, avait grandement été mise à mal.


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Message(#)(tomma) into the fire EmptyDim 29 Mar 2020 - 22:49

Il aurait pu le parier au fond, qu’Emma embrayerait sans tarder à la seconde où il aurait distillé de quoi rendre le barman encore plus bougon qu’il ne devait déjà l’être intérieurement – mais Tommy ne pariait plus, c’était bien là tout le problème de la soirée. Au lieu de cela il s’était contenté d’un rire à mi-chemin entre nervosité et légèreté, tandis que la brune cédait aux sirènes de la mutinerie qu’il avait lui-même entamé envers la confrérie des barmans, et hélait le pauvre bougre pour obtenir son attention « On a faim, vous pouvez rajouter du fromage ? Et la déclinaison de légumes, et des mini-choux? Mettez du riz soufflé aussi. Par contre je suis allergique aux arachides, faites gaffe. Faudrait me réanimer ce sera pas joli-joli. » Sans doute parce qu’habitué à jongler avec plus coriace qu’eux en matière de clientèle difficile – les vieilles retraitées habituées des lieux devaient être bien pires – le barman s’était montré impassible, bien qu’ayant fait claquer sans trop de délicatesse les verres sur le comptoir au moment de leur apporter. Attendant qu’il se soit éloigné, au moins un peu, Emma avait glissé en lui taquinant l’épaule d’un air satisfait « Je savais pas que t’avais ce petit truc machiavélique au fond de toi. Ça a quelque chose de sexy Warren. » et pour unique réponse Tommy avait senti le rouge lui monter légèrement aux joues, avant de botter en touche en ironisant « Et moi je ne savais pas que tu bravais courageusement la mort chaque fois que tu commandais une assiette de cacahuètes, quand j’étais encore de l’autre côté du bar. Vous vivez dangereusement, Miss Lawson. » Chacun s’était saisi de son verre la seconde suivante, parce qu’au-delà de la blague du Mojito Tommy avait bel et bien l’intention de savourer son cocktail, lui qui s’autorisait trop peu à déroger à la bière – plus bon marché – lorsqu’il était question d’alcool, et de virées hors du confort douillet de son modeste appartement … Et dans une satisfaction commune, ils avaient trinqué. La première gorgée lui avait arraché une légère grimace en descendant dans son gosier, mais lorsqu’Emma avait affirmé « Ce gin fizz est parfait. J’espère que ton mojito vengeur aussi. » cela ne l’avait pas empêché de secouer la tête à l’affirmative avant de répondre « Il y a mis toute son amertume, je te le garantie. » Mais l’amertume de l’agrume faisait partie du plan, pas vrai ? Le regard quittant enfin leur pauvre victime collatérale pour revenir à lui, la brune avait marqué une pause, et finalement repris « … et que tu passes une bonne soirée. T’as vu ce n’était pas si terrible. » en sirotant une nouvelle gorgée de son breuvage comme on utilisait la ponctuation. Il s’en sortait plutôt bien, il ne pouvait pas le nier ; Les sueurs froides que lui avait provoquée leur entrée dans ce casino semblaient l’avoir quitté, et l’envie de vider son compte en banque de toutes ses économies pour refaire une santé à son gobelet de jetons vide ne s’était pas faite sentir … Peut-être parce que ses économies étaient misérables, peut-être parce qu’ils avaient remplis leurs gobelets avec les gains d’un autre, qui sait. « C’est vrai. Et puis te regarder sautiller d’une machine à sous à une autre, c’est un peu comme emmener ma fille à Dreamworld, en fin de compte. » Lui adressant un clin d’œil taquin, il avait repris une gorgée de son propre poison et jeté un regard au barman, venant à bout de son fromage et de ses tomates cerises. « Faut quand même lui reconnaître une certaine efficacité. On devrait peut-être lui laisser un pourboire pour se faire pardonner. » À l’évidence les mamies-bridge-bingo-tombola habituelles étaient suffisamment impatientes pour lui avoir inculqué une cadence honorable. Et à l’évidence, l’excès de gentillesse de Tommy ne tardait jamais à refaire surface, accompagnée de sa bonne amie la mauvaise conscience. Cette même mauvaise conscience qui depuis le début de la soirée lui donnait la sensation désagréable de manquer d’honnêteté et l’avait finalement persuadé, non sans une hésitation palpable, de reprendre la parole « Tu sais je … Il faut que je t’avoue quelque chose. » Déglutissant, il l’avait regardée arquer un sourcil d’un air suspicieux et s’était demandé ce qu’elle avait en tête et quelles suppositions son cerveau venait-il de faire par réflexe. Mais ayant bien assez à faire avec ses propres préoccupations il n’avait pas poussé sa réflexion plus loin, et s’était contenté de chercher ses mots. « En fait je … C’est plus le cas maintenant, hein, promis, mais je … J’ai eu quelques problèmes avec le … avec le jeu. Enfin avec le poker. Mais c’est fini maintenant ! Mais du coup je … C’est mieux si on évite d’aller à l’étage. Tu vois ? » Pour sa tension artérielle, encore elle, mais aussi pour sa conscience, et parce que fidèle à lui-même la confiance en lui de Tommy n’était jamais inébranlable. Machinalement il avait baissé les yeux d’un air penaud, d’avoir partagé ce qu’il considérait comme un honteux secret tout d’abord, mais aussi dans la crainte qu’Emma n’y aille d’une dose de jugement qu’il savait déjà fort bien s’administrer à lui-même.
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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMar 14 Avr 2020 - 20:54

Cette soirée l'amusait grandement. Elle avait débuté par une déconvenue, mais la perspective de dépenser un gobelet de jetons tombé du ciel -merci la providence- tout en jouant avec les nerfs de ce pauvre barmaid avait quelque chose de grisant. Le type semblait avoir vu des commandes plus coriaces à traiter, mais malgré tout Emma ne se défaisait pas de son sourire satisfait, glissant à Tommy qu'elle appréciait découvrir ce trait de caractère inédit chez lui. Du moins, elle ne le lui connaissait pas. « Et moi je ne savais pas que tu bravais courageusement la mort chaque fois que tu commandais une assiette de cacahuètes, quand j’étais encore de l’autre côté du bar. Vous vivez dangereusement, Miss Lawson. » La chimiste arquait le sourcil, amusée. Lorsqu'elle avait rencontré Tommy, elle était bien différente c'était une certitude. Peut être -sûrement, même- que cela ne sautait pas aux yeux, mais elle avait le sentiment d'avoir changé, d'avoir pris une revanche sur la vie en cessant de se complaire dans un passé révolu. Échauder l'esprit du serveur ne faisait pas partie du plan de ce soir, mais après tout pourquoi pas. "La prise de risque était toute petite. Et puis c'est dans ce genres de petits rebondissements qu'on se sent vivants, tu trouves pas ?" lui demandait-elle, un sourire complice scotché sur ses lèvres rouges. Rien n'entachait sa bonne humeur ce soir, et surtout pas la façon dont on leur avait servi les verres. Emma trouvait d'ailleurs son cocktail plutôt bon, se demandant au passage si celui de Tommy l'était tout autant. « Il y a mis toute son amertume, je te le garantie. » Ce qui était de bonne guerre, du moins, elle le voyait ainsi. Si le mojito était passable, la Lawson espérait en revanche que cette soirée était considérée comme étant une réussite. Ils avaient dérobé les gains d'un imprudent, certes, mais il ou elle ne s'en était même pas aperçu. Son raisonnement tenait donc la route, pas vrai ? « C’est vrai. Et puis te regarder sautiller d’une machine à sous à une autre, c’est un peu comme emmener ma fille à Dreamworld, en fin de compte. » Cette concession lui arrachait un sourire, presque victorieux. La comparaison ne la gênait même pas, puisque très clairement, elle était légitime. Emma avait retrouvé ses douze ans dans ce casino, et confirmait sans une once d'hésitation : "J'avais pas passé une soirée aussi chouette depuis un moment.", car elle s'était vraiment amusée, et était ravie de voir que Tommy y avait trouvé son compte, quelque part. « Faut quand même lui reconnaître une certaine efficacité. On devrait peut-être lui laisser un pourboire pour se faire pardonner. » Emma acquiesce, un sourire entendu au coin des lèvres. Glissant un regard au serveur, elle le voyait s'afférer à la préparation de sa commande, sans ciller. "On lui doit bien ça. Puis c'est pas comme si on avait gagné tout ça à la sueur de notre front." La seconde partie de sa phrase était à peine audible, mais cette réflexion que se faisait la chimiste semblait bien moins importante que celle qui agitait les méninges du Warren. Sans trop qu'elle ne s'y attende, et alors qu'elle mordillait sa paille dans l'attente des planches commandées, Emma vit Tommy devenir soudainement plus sérieux. Penchant la tête sur le côté, elle l'observait lui livrer avec hésitation le début de quelque chose qui ressemblait à une ... confession ? « Tu sais je … Il faut que je t’avoue quelque chose. » Se gardant bien de retenir tout ce qu'elle avait en stock de plaisanteries pour rendre l'atmosphère plus légère -ce n'était pas le moment- Emma se contentait de l'encourager à poursuivre d'un mouvement du menton. Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il s'apprêtait à dire, alors elle arquait le sourcil, attendant la suite silencieusement. « En fait je … C’est plus le cas maintenant, hein, promis, mais je … J’ai eu quelques problèmes avec le … avec le jeu. Enfin avec le poker. Mais c’est fini maintenant ! Mais du coup je … C’est mieux si on évite d’aller à l’étage. Tu vois ? » Des problèmes avec le jeu ? La Lawson n'avait pas su quoi répondre dans l'immédiat. Elle s'octroyait quelques secondes pour réordonner ses pensées, pour savoir comment réagir. Tommy avait confirmé par deux fois ne plus avoir le moindre souci aujourd'hui, et à sa façon d'amener le sujet il s'agissait plus d'une honte qu'autre chose. "Je t'aurais jamais forcé la main, tu sais. On a tous déjà fait quelque chose dont on est pas très fiers." commence-t-elle alors, relevant sa main pour la poser sur son avant bras un bref instant. Elle y exerçait une pression douce pour attirer son attention, lui faire relever le menton vers elle ; ne serait-ce que pour savoir jusqu'où le sujet était tabou. "C'était il y a longtemps ?" Emma reprenait alors son verre, sans trop savoir si Tommy avait envie d'en parler ou non. Elle l'encourageait au dialogue mais comprendrait aussi qu'il ne veuille pas en dire plus à ce sujet. L'un dans l'autre une chose était certaine : ils ne grimperaient pas se frotter aux joueurs de black jack.    

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Message(#)(tomma) into the fire EmptyMer 29 Avr 2020 - 17:05

En vérité, Emma et Tommy en connaissaient assez peu l’un sur l’autre. Elle savait qu’il avait une fille et qu’il l’élevait seul, il savait qu’elle avait un frère et en subissait malgré elle la colocation depuis quelques mois, ils connaissaient leurs métiers respectifs et probablement quelques détails futiles de leurs quotidiens, mais cela s’arrêtait là et cela semblait leur convenir. Même les raisons ayant poussé Emma dans la crise de nerfs qui avait illustré leur première rencontre, au milieu du rayon jouet d’un centre commercial, n’avaient que très rarement été évoquées de nouveau après qu’elle s’en soit excusée, chacun accoudé à un côté du comptoir du McTavish à l’époque où le brun y portait encore un tablier. Parfois cela lui semblait remonter à des siècles, mais comme à chaque fois que le brun quittait un emploi ou une situation, et peut-être était-ce simplement l’apanage des gens qui exerçaient leur métier sans passion, et sans autre envie que celle de garder un toit sur leur tête et de quoi manger dans leur réfrigérateur. Bien qu’il ne s’y laisse aller qu’à de très rares occasions, et quand bien même Emma avait dû lui forcer la main et user de son assurance d’éternelle adolescente autant que de son regard de chien battu, il prenait donc un certain plaisir à se glisser dans la peau du client, au point d’en user et d’en abuser un peu trop sans doute, comme en témoignait l’amertume de son cocktail. Et s’il n’était pas entièrement à son aise avec l’idée de se trouver dans un casino, ne pouvant s’empêcher de penser que son ancien agent de probation verrait rouge – mais quelle chance y’avait-il qu’il l’apprenne ? Absolument aucune – il ne pouvait pas nier que voir Emma s’amuser comme une enfant avait un côté divertissant. Et qu’elle lui admette « J'avais pas passé une soirée aussi chouette depuis un moment. » avait suffi à étirer un sourire sur les lèvres de Tommy, qui se contentait de peu. « Tant mieux. Comme quoi cette fermeture de cinéma n’aura pas été un fail de bout en bout. » faisant à nouveau tinter son verre contre celui de la jeune femme, son regard avait rapidement glissé à nouveau vers leur victime du jour, et fidèle à lui-même il avait senti sa mauvaise conscience refaire surface aussi vite qu’il avait voulu donner une leçon au bougre – qui n’avait rien demandé, au demeurant. « On lui doit bien ça. Puis c'est pas comme si on avait gagné tout ça à la sueur de notre front. » Good point. Bien qu’à y réfléchir le stress de se faire prendre en plein chapardage du gain d’autrui leur avait probablement fait bien plus monter la sueur qu’à aucun autre client – honnête – des machines à sous. Mais dans ce cas précis Tommy avait conscience d’avoir eu bien plus de sueurs froides qu’Emma depuis le début de la soirée, et leur vol – qui n’en était techniquement pas vraiment un – n’en était pas la véritable raison. C’était sa conscience qui le travaillait, qui le poussait à agir comme une poule mouillée, et le mensonge le mettant presque aussi mal à l’aise que la situation il avait fini par se jeter à l’eau, conscient que même le plus amer des mojitos ne suffirait pas à le sauver maintenant qu’il avait ouvert la bouche. Il se sentait bête, encore plus en sachant que son addiction au jeu n’était que la partie émergée d’un iceberg qu’il n’aurait pas le courage suffisant pour partager avec la jeune femme ; Il bégayait déjà comme un enfant tentant d’expliquer une bêtise. Et contre toute attente le « Je t'aurais jamais forcé la main, tu sais. » opposé par Emma en réponse lui avait fait monter le rouge aux oreilles parce qu’il faisait état d’une tendance que Tommy avait déjà plus que de raison : celle à se faire une montagne de choses qu’il était le seul à voir à la loupe. « On a tous déjà fait quelque chose dont on est pas très fiers. » Mais tout le monde ne pouvait pas se vanter que cette chose l’ait envoyé en prison, quand bien même il était tout bonnement impensable pour le brun de révéler ce dernier fait. « C'était il y a longtemps ? » Ayant un court instant posé sa main sur son avant-bras d’un air rassurant, creusant ironiquement l’impression qu’avait Tommy d’être un enfant pris sur le fait d’une bêtise, elle avait attendu qu’il relève les yeux vers elle pour la retirer et attraper sa paille du bout des lèvres dans l’attente d’une réponse. « J’étais encore au Canada. » Il la laissait libre de décider si cela représentait longtemps ou non. « Quand la mère de ma fille est … partie, ça a été un peu difficile financièrement. Enfin, pas juste financièrement, mais … bref. » Sentant qu’il s’aventurait sur une pente glissante, il avait marqué une pause et s’était raclé la gorge comme pour se donner une contenance. « Ça a l’air totalement stupide, avec le recul, mais à l’époque je me sentais suffisamment malin pour nous refaire une santé financière en jouant, et … bon, je te fais pas un dessin. » On n’était jamais plus malin que la banque, et on ne remboursait pas ses dettes en s’en créant de nouvelles, c’était un cercle infernal, une situation dont seule la prison l’avait finalement sorti de force plus que de gré, et puisque son avocat avait plaidé la dépendance comme circonstance atténuante aux faits qui lui étaient reprochés il avait été bon pour une thérapie de groupe en plus d’une peine de prison. Pas les meilleurs souvenirs de sa vie. « Mais comme j’ai dit … c’est plus le cas, aujourd’hui. » Ni le poker ni même le reste, même les jeux à gratter il se les prohibait lui-même, quand bien même il n’avait plus de comptes à ne rendre à personne. Il n’avait pas besoin de qui que ce soit pour ne pas avoir confiance en lui, c’était un art qu’il maitrisait déjà tout seul à la perfection. « Si j’avais su qu’il suffisait de s’asseoir à côté d’une machine à sous et d’attendre qu’un plus chanceux que moi soit tête en l’air. » Roulant des yeux de manière volontairement théâtrale, il entendait rendre à la conversation un ton moins sérieux et avait en cela été aidé par le retour du barman, lequel avait déposé devant eux la planche pleine de choses à grignoter en leur souhaitant un Bon appétit à l’amabilité clairement feinte, mais néanmoins polie. « Ne compte pas sur moi pour t’aider à manger les légumes. » avait-il alors fait remarquer à Emma en piochant un bout de fromage. Elle les avait voulus, elle les mangerait jusqu’à la dernière mini-carotte. « J’en bouffe déjà assez à la maison. Je me donne pas un an avant que ma fille m’annonce qu’elle veut devenir végétarienne. » Misère. « Déjà que je n’ai plus le droit d’acheter de Nutella sous peine de crise diplomatique. » Pourtant à la base, la laisser devant National Geograhic ressemblait à une bonne idée, mois abrutissante que Violeta ou autres consœurs Disney Channel … Qui aurait cru que l’on puisse développer une conscience écologique avant-même d’avoir de quoi remplir un soutien-gorge ? Et qui aurait cru que les légumes puissent faire une diversion parfaite pour noyer des aveux honteux quant à ses secrets moins glorieux, surtout.
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