ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Pour la cinquantième fois en moins d’une heure, j’écoute la démo que m’a envoyée Jack Epstein. J’ai cru qu’il ne répondrait jamais à mon mail, mais j’ai été surpris de trouver une réponse de sa part dans ma boîte mail. Comme je m’y attendais, il n’a pas pris les choses à la légère, bien au contraire. J’avais un peu peur qu’il m’envoie paître, après tout, nous sommes censés être les deux ennemis du milieu de la musique à Brisbane. Pourtant, il a pris le temps de réellement écouter ce que je lui avais envoyé et surtout de me faire des remarques constructives. Je ne m’attendais pas réellement à temps. Encore moins à ce qui prenne le temps d’enregistrer quelque chose pour tenter de me présenter ses idées. J’ai relu son mail une bonne dizaine de fois avant de réaliser que je m’étais probablement réellement trompé à propos de cet homme. Je m’étais bêtement laisser embrigadé par les idées de mon paternel sans prendre le temps de connaître le musicien. Son travail est réellement différent du nôtre. Il ne cherche pas la guerre. Au contraire, j’ai l’impression qu’il veut juste faire son truc de son côté sans qu’on vienne l’emmerder. Surtout, il aime la musique. Seul un vrai passionné viendrait donner des conseils à un autre musicien. C’est comme cela que je vois les choses et c’est bien pour cela que je ne cesse d’écouter sa petite démo. Je vois qu’il a tenté de transmettre mon style. Il a raison, ce n’est pas vraiment ce que je ferais, mais à force de l’écouter, j’ai compris où il voulait en venir. Pourtant, je suis assis devant mon piano depuis plus d’une heure et je n’ai encore sorti aucune note. J’ai la sensation d’être complètement bloqué. J’ai compris ce que voulais me dire l'Epstein dans son mail, mais soudainement l’impression d’être incapable de l’appliquer correctement. Je tente quelques essais, mais rien de bien convaincant. Je devrais arrêter et passer à autre chose pour y revenir plus tard, mais je suis incapable de bouger.
Cela fait deux heures que je me prends la tête devant mon piano et je n’avance toujours pas. J’ai un début de mélodie, mais cela me semble tellement fade. Pourtant, je ne trouve pas comment réellement améliorer tout cela. Je joue une nouvelle fois la démo d’Epstein et tente de me coller à cette dernière, mais rien ne vient. Je sais que je vais rester bloqué des heures si je ne parle pas de tout cela avec Jack en personne. C’est donc sans hésiter que je prends mon ordinateur, que j’embrasse le front de Jill qui traînait sur le canapé et que je pars en direction du studio d’Epstein. Je ne sais pas vraiment comment les choses vont se passer, mais j’ai besoin de parler de ces deux chansons avec un vrai professionnel et quelqu’un qui, j’ose l’espérer, gardera tout cela pour lui.
Une fois garé devant le studio, j’hésite un long moment avant de sortir de ma voiture. On ne se connaît pas avec Jack. Mon père serait furieux de me savoir ici, mais dernièrement, je me fiche bien de son avis. J’ai envie de travailler sur ma musique et personne ne m’arrêtera. Je finis par entrer dans le bâtiment et tourne un moment avant de tomber sur Epstein dans ce qui semble être son bureau. « Bonjour. » Je lui souris un peu et me permets d’entrer dans la pièce, mon ordinateur portable sous le bras. « Merci d’avoir répondu à mon mail ! » Je me devais de le remercier avant de parler de quoique ce soit d’autres. « J’ai écouté ta démo une centaine de fois, j’aime vraiment. J’ai essayé de travailler dessus, mais je suis bloqué et je crois que c’est en train de me rendre dingue. » Je ris un peu. « Je crois que j’ai besoin de ton aide. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Dernière édition par Bailey Fitzgerald le Ven 3 Avr - 2:21, édité 1 fois
« Bonjour. » il ne l'attendait pas ici, il ne l'attendait pas aujourd'hui. De tous les gens de qui il aurait pu croire recevoir la visite, c'est bien assuré que Jack n'aurait pas mentionné Bailey d'emblée. Il aurait pu croire voir aujourd'hui Lara, la nouvelle compositrice qui venait de rejoindre l'équipe, une gamine d'à peine vingt ans avec le cerveau qui bouillonne d'idées, les gammes qu'elle improvise du bout des doigts comme si elle avait toujours fait ça. Il aurait pu croire voir Ellie, qui traîne de plus en plus dans les studios ces temps-ci. Elle ne le dit pas à voix haute, elle évite le plus possible de le mentionner, mais elle fait son nid dans les locaux, elle teste les instruments, elle s'isole pour écrire parfois, chose qui n'en finit plus d'émouvoir Jack dès qu'il la croise au détour d'un couloir.
Mais Bailey, jamais. Ils avaient échangé par courriel, un bref message envoyé de l'un vers l'autre, quelques commentaires, deux chansons que Jack avait étudiées au mieux pour lui offrir le meilleur de son avis, de ses connaissances. Pourtant jamais il n'aurait pu croire que Bailey viendrait lui livrer sa réponse en mains propres, officiellement, et surtout ici. À sa connaissance, jamais un Fitzgerald n'avait mis les pieds chez Bananas & Blow. Mis à part être la risée d'un label anglais mainstream où les plus grands de la musique en Australie rêvaient d'être signés, le studio de Jack n'était jamais sur les lèvres de la famille de celui qu'il repéra dans l'embrasure de sa porte, celui que les quelques employés errant dans l'allée n'ont même pas remarqué tant ce scénario est improbable. « Merci d’avoir répondu à mon mail ! » Epstein hoche de la tête pour le dédouaner, un silence qui veut dire qu'il n'y a pas de quoi. Et il pose doucement le carnet de notes sur lequel il bossait, lui qui a le gros bureau de l'endroit parce qu'il est officiellement en charge, mais qui n'en tire pas profit parce que toujours reclus dans sa chaise à écrire, à composer. Il fait tache, mais il s'en fout, il n'en a jamais tenu rigueur.
Puis, vient la raison de sa visite, l'officiel de la chose qui résume tout. « J’ai écouté ta démo une centaine de fois, j’aime vraiment. J’ai essayé de travailler dessus, mais je suis bloqué et je crois que c’est en train de me rendre dingue. Je crois que j’ai besoin de ton aide. » « Entre, fais comme chez toi. » l'ironie ne le frappe même pas Jack, quand les Fitz ont passé toute leur vie à lui faire comprendre qu'il n'était pas chez lui en Australie. Mais il n'a aucune rancoeur, aucune hargne envers eux ; ça le conduira à sa perte un jour, pour sûr.
« Qu'est-ce qui te bloque? » il n'a pas l'intention de faire dans le small talk, Bailey n'a probablement pas envie d'être vu ici tout comme de perdre son précieux temps. Epstein qui lui désigne donc un canapé à proximité, sa main qu'il tend vers les notes que le blond semble avoir amenées avec lui comme preuves du travail sur lequel il avait tout misé pour en finir par venir demander un coup de main. « Si tu veux, on peut même aller au studio pour enregistrer un truc, voir ce que donne ce tu as fais pour l'instant et partir de ça. » qu'il propose, comme plan de match.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Lorsque j’ai fini par ressentir le besoin de me faire conseiller sur ma musique, j’ai instinctivement pensé à Jack Epstein. Je connais beaucoup de beau monde dans le domaine musical, mais je voulais l’avis de celui que mon père considère comme l’ennemi numéro un. Pas seulement pour tenir tête à mon paternel, mais surtout parce que j’estime, qu’en réalité, Jack est le meilleur à Brisbane. Il est très loin de ce délire mainstream, il ne fait pas cela pour l’argent, mais bel et bien par passion. C’est un amoureux de la musique et cela se voit. Il donnerait tout pour son art. La preuve, il m’a répondu. Pas pour se moquer, pas pour m’envoyer paître, mais plutôt pour me donner des conseils. Il a pris le temps d’écouter mes maquettes, il a réfléchi à tout cela et il m’a offert de nouvelles perspectives. Je ne pouvais pas juste prendre son travail, l’adapter à ma façon et ne jamais être reconnaissant. Je me devais d’aller le voir pour le remercier, mais aussi pour lui demander de l’aide, encore. J’aime ce qu’il m’a envoyé, j’aime la vision nouvelle qu’il a apportée à ma chanson, mais je me retrouve bloqué. Incapable de savoir quelle direction emprunter. J’ai besoin d’en discuter, c’est toujours dans une conversation que les idées se débloquent pour moi. Alors, après une longue hésitation, voilà que je finis par pénétrer dans le bureau d’Epstein.
Je vois bien la surprise qui se dessine sur son visage lorsqu’il réalise que je suis celui qui viens déranger sa session de travail. Soudainement, je me sens comme un adolescent mal dans sa peau qui n’ose pas demander de l’aide. Je me balance sur mes pieds et me mords les lèvres par nervosité tandis que je lui expose la raison de ma présence ici. « Entre, fais comme chez toi. » Un sourire de soulagement se dessine sur mes lèvres tandis que je ne me fais pas prier pour approcher et lui tendre la main pour le saluer. Je m’attendais tellement à un accueil bien plus hargneux que je ne sais pas trop où me mettre. Le musicien m’indique la chaise en face de la sienne. Je prends place sur le bord de l’assise et pose délicatement mon ordinateur sur mes genoux. Jack ne perd pas de temps. Il nous évite les conversations d’usages et autres banalités. Il m’interroge de suite sur ce qui pourrait bien me bloquer dans le processus de création. Il me propose même d’enregistrer dans son studio et l’espace d’un instant, j’hésite à me pincer violemment le bras. Je regarde autour de moi à la recherche du moindre signe de moquerie de sa part. Comment peut-il être aussi gentil ? Aussi avenant ? Alors que mon père a pris un malin plaisir à l’écraser depuis quelques années. Je prends un instant pour reprendre mes esprits et me racle la gorge. « Euh… » Fini l’image du business man que rien n’ébranle. J’ai vraiment l’air d’un gamin intimidé. C’est compliqué pour moi de parler de ma musique et encore plus avec Epstein. Pourtant, ses paroles me confirment, encore une fois, que je peux réellement lui faire confiance. « C’est plutôt une question de mélodie. Enfin, je crois… » Du coin de l’œil, j’aperçois un vieux piano qui orne le fond de son bureau et pointe ce dernier du doigt. « Je peux ? » Un hochement de tête et j’abandonne mon ordinateur portable pour aller m’asseoir sur le banc. Je prends une inspiration et pose lentement mes doigts sur les touches. « Tu m’as donné ça… » Je joue rapidement les accords qu’il m’avait envoyés dans sa démo. « Mais je coince après… Pour la fin. » Je joue un peu plus et bloque sur plusieurs notes. Cela commence à devenir brouillon et comme à chaque fois, cela fini par me frustrer et j’arrête brutalement de jouer comme un enfant vexé. « Je voudrais que ce soit parfait. » Je soupire et chantonne les paroles dans un murmure. Cette chanson signifie beaucoup pour moi. C’est celle que j’ai écrite pour Jill, à propos de Jill. Je me tourne vers Jack en soupirant. « Ou alors c’est trop personnel et je ferais mieux de commencer avec plus simple ? » Je sais qu’il a entendu la démo avec les paroles, il a dû prendre conscience de l’importance de la chose pour moi. « Merde, je te fais perdre ton temps, je crois… »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Dernière édition par Bailey Fitzgerald le Ven 3 Avr - 2:22, édité 1 fois
Son courriel était resté sans réponse, il n'en tenait pas rigueur. Jack savait plus que quiconque que bien souvent, les mots ne servaient à rien. Il était mutin le musicien, il était calme, il vivait des mondes et des marées dans sa tête, en laissant entrevoir très peu lorsqu'il s'agissait de prendre la parole. Quiconque le connaissait le savait, que les mots n'avaient pas autant de valeur que les gestes aux yeux d'Epstein.
« Euh… C’est plutôt une question de mélodie. Enfin, je crois… Je peux ? » de le voir ici donc, de l'avoir aperçu dans l'entrebâillement de sa porte, qu'il se soit déplacé, tout ça, ça compte. Ça compte aux yeux du canadien qui réalise le trouble de Bailey au fur et à mesure où il s'exprime, se perd dans ses mots, dans sa tête. Il dit rien Jack, d'abord parce que le Fitzgerald parle pour deux. Mais quand il réalise que c'est probablement la première fois que le blond vient ici et que donc, il a tout à fait la logique de demander à pouvoir entrer, Jack pense peu, pense vite. « Fais comme chez toi. » oh, la douce ironie. Celle où la famille du producteur avait bien fait comprendre à Jack qu'il n'était pas le bienvenu en Australie. Qu'il n'était pas de leur trempe, pas assez populaire, pas assez mainstream, pas assez bien de choses en somme. Lui, il n'est pas rancunier. Lui, il a déjà oublié.
Les touches de piano ont troqué l'ordinateur sous les doigts de Bailey. Jack s'est décalé pour lui laisser la place dont il aura besoin pour jouer, pour respirer aussi. S'il se sent contraint, il ne créera rien, c'est acté. « Tu m’as donné ça… Mais je coince après… Pour la fin. » et il répète les notes, Jack les reconnaît. Par plusieurs fois, il tente de reprendre le rythme, mais laisse tout de même les doigts de Bailey faire le chemin à sa place. Il n'est pas pressé Epstein, il a tout son temps. Sûrement des urgences qui s'accumulent sur son bureau qu'il ignorera jusqu'au signal d'alarme. Pas de surprise qu'il soit là pour composer, pas pour gérer. C'était à se demander comment il avait réussi à mener sa boîte jusqu'ici, tant il avait tout du créateur et rien de l'administrateur. « Ou alors c’est trop personnel et je ferais mieux de commencer avec plus simple ? » il ne pose pas les bonnes questions Fitz, il s'emmêle sur le clavier et dans sa tête. Il s'enrage, il soupire, il abandonne, il revient. La persévérance était quelque chose que Jack respectait énormément chez les gens, et de le voir ainsi donner tant de ce qu'il avait lui remettait les idées à la bonne place. Lui donnait envie de laisser confirmer ses impressions de plus en plus nombreuses que Bailey était quelqu'un de bien. Qu'il n'avait rien à voir avec le reste de sa fratrie. « Merde, je te fais perdre ton temps, je crois… »
« On perd absolument rien. » il intervient, l'ours mal léché, le bohème en puissance. Il a ce ton calme qu'il use avec Ellie, même quand elle fait tout pour le remettre à sa place, même quand son seul et unique but est d'enrager son père. Il enseignerait à merveille Jack, avec sa patience à toute épreuve, avec son oreille qui entend tout même les plus petits détails, et qui les enregistre avec une précision qui étonnerait n'importe qui voyant à quel point sa vie entière n'était qu'un chaos de désordre sans fond. « Recommence du début.» il l'invite, lentement. Chaque note, chaque pièce, chaque morceau. Pas l'assemblage, pas la suite, pas la mélodie. Il veut les fractions, il veut les bribes, il veut défaire le noeud Epstein, c'en est maintenant sa seule et unique priorité.
Il est intransigeant aussi ; il s'en étonne toujours. « Non. » sa voix est rauque, ses sourcils froncés, ses lèvres pincées. Sa main rêche se pose sur celle de Bailey à un moment, la rattrape solidement au vol pour la repositionner sur les notes et la forcer à refaire le passage où il avait accéléré, où il avait perdu la rythmique de la chose. « Ça, ça, refais-le.» mais y'a du bon pourtant, il le souligne, il le voit, ils y sont presque. « Tu comprends où je veux aller?» aucune condescendance ici, quand Epstein ajoute une note supplémentaire, quand il agrafe ses idées à celles de Bailey, joue avec lui maintenant, sa musique qui se mêle à la sienne. S'il arrive à saisir cette gamme-là, ce sera un jeu d'enfant pour l'appliquer à sa chanson.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
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« Fait comme chez toi. » qu’il me dit le Epstein. Elle est drôle l’ironie quand on sait qu’il y a de cela encore quelques semaines, j’aurais juré que nous étions les pires ennemis du monde. Et pourtant… Il faut croire que le vent tourne. Le producteur avait pris le temps de répondre à mon mail. Il avait pris sur son temps pour reprendre la rythmique, pour me proposer quelque chose d’un brin différent. Forcément, il avait pris le temps d’écouter ce que je lui avais envoyé. Forcément, il avait mis un peu de lui dans le rendu. Alors qu’importe l’ironie, je me sens accueilli chaleureusement et c’est non sans mal que je prends place derrière les touches de son piano. Nos regards se croisent une demie seconde, juste le temps pour moi de vérifier si tout lui semble okay. Je déteste que l’on s’installe à mon piano sans m’avoir demandé avant. Mais il hoche la tête Jack. Il ne semble pas perturber pour le moins du monde. Plutôt curieux d’entendre ce que j’aurais à lui proposer. Un soupire et je me lance dans le vide.
Il me faudra du temps pour retrouver le bon tempo, pour entrer à nouveau dans la musique, pour décharger mes sentiments sur les touches d’ivoire. Je m’emmêle les pinceaux. Il y a des ratés, des soupirs, des fausses notes, des arrêts et des reprises. Jamais Epstein ne bronche, jamais il ne souffle comme aurait pu le faire mon paternel ou mon frangin. Il écoute, il analyse du coin de l’œil et je baisse les bras bien avant lui. « On perd absolument rien. » Un instant, je reste sans voix face à son ton calme bien plus habitué aux reproches et autres remarques dégradantes. Il approche et je comprends que quelque chose attire sa curiosité. Un défaut que je n’entends probablement pas tellement j’ai joué cette mélodie en boucle à tenter de l’améliorer coûte que coûte. « Recommence du début. » Je hoche la tête et me concentre pour reprendre le morceau. La mélodie monte à nouveau dans la pièce, elle emporte et transporte. Jack avance au fur et à mesure, il se rapproche. Et je suis bien trop conscient de sa présence dans mon dos. Le rythme de son souffle, la manière dont sa main bat la mesure, son regard qui ne lâche jamais mes mains. Je me concentre sur lui et non plus sur la musique. Je perds le rythme, mais pas lui. « Non. » Je sursaute alors que sa main se pose sur la mienne, alors qu’il impose un autre rythme. Une reprise différente, moins rapide, plus aboutie. « Ça, ça, refais-le. » Et il capte mon intérêt Epstein. Il a vu quelque chose et il ne la lâchera pas. Un arrêt et je reprends avec le tempo qu’il impose. Un sourire qui se dessine sur mes lèvres alors qu’il entame. « Tu comprends où je veux aller ? » Un hochement de tête. « Je crois oui. » Je ne prends pas le temps de tourner la tête vers lui. Je reprends la mélodie, y ajoute ses conseils, prends de la confiance. C’est ça alors la satisfaction d’une collaboration ? J’en redemande. Mais pour le moment, je me perds dans ce que Jack vient de me montrer. Je reprends la mesure depuis le début. J’ajoute son idée, enjolive un peu la mienne et au fil des minutes, on crée quelque chose qui me plaît. Je n’avais pas ressenti cette sensation depuis bien trop longtemps.
C’est uniquement une dizaine de minutes plus tard que le silence ce fait de nouveau entendre dans la pièce. Un sourire satisfait se peint sur mes lèvres tandis que je me tourne vers le musicien. Serait-ce un nouveau départ ? Je ne serais trop l’analysée, mais je compte bien profiter de la plénitude du moment. Mon regard accroche un violon au fond de la pièce. « Tu joues ? » Je désigne l’instrument à corde d’un signe de tête. « J’aurais aimé une harmonie au violon sur ce morceau. » Tu veux collaborer avec moi, Jack ? « Si ça te dit… » que je laisse planer entre nous.
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« Je crois oui. » il a envie de souffler comme il a envie de rire Jack. Parce qu'il semble chercher la vérité absolue le Fitzgerald, il semble chercher l'eurêka quand justement, la musique c'est tout sauf ça. Il se presse et il se frustre, alors que le canadien dégaine son paquet de clopes pour en glisser une entre ses lèvres, pensif. Il ne l'allumera pas s'il voit que le blond est réfractaire, mais ainsi il pense un peu mieux, il l'aiguille de ses silences, de ses sourcils froncés, de ses hochements parfois vagues, parfois moins.
Et la mélodie prend vie. Elle n'est plus du tout comme au début ni même au milieu, elle n'est plus du tout ce sur quoi Jack misait ni même ce sur quoi Bailey travaillait. Elle a pris en coffre et en rythmique, elle est plus dramatique par moment, légère un temps. C'est un travail de longue haleine et même si le blond semble satisfait de ce qu'il a fait, Jack réalise qu'ils n'en sont qu'au début. Il est pessimiste Epstein, pas parce qu'il n'aime pas ce qu'il entend mais bien parce qu'il aime trop. À partir de là, il veut dupliquer, il veut tester, il veut en copier des parties, toutes les casser pour remettre les morceaux ensembles d'un sens comme de l'autre. Il a l'oreille qui travaille et le cerveau pareil, il a le coeur qui tambourine et les idées qui se mélangent. Ils composent et il est passionné, c'est ça son problème et il le sait.
« Tu joues ? » il sort de sa bulle et aussi, quand ses prunelles suivent celles de l'anglais vers le violon au fond du studio qu'il a remarqué. « Des fois. » il joue de tout, tout le temps. Il touche à tout, il en redemande, il est exigeant envers personne mais intransigeant envers lui-même. Il doit tout connaître Jack, il doit tout tester il doit tout toucher. Il n'est pas imbu au point de croire qu'il maîtrise quoi que ce soit, éternel jack of all trades but master of none. Mais il se plaît à savoir, et au moins ça, ça lui suffit. « J’aurais aimé une harmonie au violon sur ce morceau. » déjà il se lève le brun, déjà il se dirige vers l'instrument, en gratte les cordes, l'accorde au son avant de revenir se poser près de Bailey
Il doute mais il est déjà installé au sol en tailleur, à gribouiller sur des feuilles qu'il perdra la seconde suivante. « T'es sûr? » « Si ça te dit… » les confirmations qui se perdent dans des questions volées, des suspensions piégées. Ils n'ont jamais travaillé ensemble plus loin que le morceau commun qui joue en boucle au point de rendre qui que ce soit fou mais jamais eux, et pourtant la collaboration se fait aussi naturellement que les premières notes du violon emplissent la pièce.
Il rage, Jack, de longues minutes plus tard, quand il ne trouve pas la note qu'il veut, quand il ne montre absolument rien de son visage jusqu'à ses gestes, mais qu'à l'intérieur il bouille. Pourtant il s'en approche, et le simple fait de voir la lueur a bout du tunnel lui suffit. « Ça ressemble pas à ce que tu fais, d'habitude. » qu'il finira pas lâcher, entre un soupir d'exaspération envers lui-même, et de soulagement envers l'instrument qui lui donne enfin ce qu'il veut. La mélodie qu'il répète maintenant encore et encore, lançant l'enregistrement pour en gratter quelques parties la seconde d'après. « C'est pas une critique, juste une constatation. » ses mots volent vers Bailey, son regard reste scotché aux réglages qu'il travaille, qu'il baisse puis monte, qu'il tergiverse au meilleur de ses connaissances pour finir par arriver exactement là où il voulait aller.
Le morceau se relance du début, il l'écoute en silence des dizaines de fois avant de redresser la tête vers le Fitzgerald, une question de plus au bord des lèvres. « T'es blasé? » une question si vaste, si vague, qu'il accepterait toutes les réponses possible.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Il faut du temps un peu. Il faut qu’il insiste, Jack. Mais petit à petit, je me détache de la mélodie de base. Je prends ses conseils, je les mixe avec mon humeur. Et doucement, si doucement, une autre mélodie voit le jour. La base est là, cacher quelque part, dans le refrain, dans cette même note qui entête et entraine. Elle évolue à son rythme la mélodie. Je n’en suis plus le maître, mais le simple exécutant. Je m’emporte et virevolte parfois lentement, parfois un peu plus rapide. Tout semble se connecter doucement et je me laisse enfin aller. « C’est un début qui me plaît. » que j’annonce alors que mes doigts survolent les touches une dernière fois. Le silence retombe dans la pièce et c’est gratifiant. Déjà ça me démange de recommencer. Les idées fusent aussi vite les unes que les autres. Je reprends goût à ce qui m’a tenu en vie pendant des années. Je crois qu’il est temps que je retrouve ma véritable passion.
Epstein accorde son violon et je n’en perds pas une miette. De son air concentré, à ses doigts qui glissent avec tant d’aisance sur les cordes. « J’ai toujours rêvé de savoir en jouer. » Il y a quelque chose dans le violon qui me procurera toujours un trop plein d’émotions. Un frisson qui ne s’explique pas, qui transporte et fait chavirer. Il entame le premier, je tente de le suivre en accord. Rien n’est millimétré, tout se joue au cœur. À l’instant. Rien ne s’apprend, tout se vit. Elle paraissait impossible cette collaboration. Une idée folle parmi tant d’autres. Et pourtant tout est si naturel. Jamais je ne perds le rythme, je suis le sien, il s’adapte au mien tout aussi instantanément et l’instant semble durer des heures. J’ai la sensation de flotter. J’avais besoin de ça.
« Ça ressemble pas à ce que tu fais, d'habitude. » Il a raison. « C'est pas une critique, juste une constatation. » Et je lui souris. « Toute critique est bonne à prendre. » que j’affirme en hochant la tête. Encore trois notes sur un piano. Elle n’est pas loin la note parfaite, l’harmonie qui changera tout en quelques secondes. Je l’observe Epstein alors qu’il tire sur son violon, qu’il en extirpe toutes les ressources. Il est passionné et cela me manque de fréquenter des gars comme lui. Ceux qui vivent réellement pour la musique sans penser à l’argent derrière. Le morceau qui reprend vit au milieu de ses réglages et la chair de poule qui me fait frissonner quand je réentends ce passage précis. Je me perds dans les sons, les notes et la sensation de liberté qui en découle.
Mais il me ramène sur terre Jack. « T'es blasé ? » Il ne se perd pas dans la bienveillance et les faux-semblants. Il demande simplement. Il y a encore quelques heures, j’aurais dit oui. « Je pensais l’être. » que je murmure doucement alors que mes yeux courent dans la pièce. Les guitares au mur, les partitions qui s’éparpillent de partout, le piano devant moi. Tout donne envie de jouer, de composer ici. C’est si différent de mon studio. Sebastian a tout aseptisé sur son passage. « Je crois avoir perdu la passion de vue. » Et c’est si dur de l’avouer. D’enfin le dire à haute voix. J’étais entré dans le mécanisme huilé de mon paternel et mon aîné. La musique pour l’argent et rien d’autre. J’en avais perdu mon amour propre pour la musique, le fondement même du musicien. « Je voudrais revenir à la base. Juste la musique sur l’instant, le vivre pleinement, par les tripes. » Se sentir transporter et juste profiter de l’inspiration du jour. « J’ai cette envie de composer plus qui me démange. » Et maintenant que j’ai franchi le pas, je ne compte pas m’arrêter, je crois. « Je supporte plus de faire de la musique pour de l’argent. » Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres alors que mon regard croise enfin celui de Jack. Lui, il peut comprendre. « Tu m’autoriserais à revenir ici ? » Le cri du cœur.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Ça aurait pu sonner comme une sentence, comme un éternelle épée de Damocles qui s'acharnait sur lui. Pourtant, dans son souffle, il l'entend Epstein, l'espoir aussi niais que naïf, aussi heureux que passionné.
Bailey qui a sûrement pensé à abandonner des dizaines de fois sans rien dire, Jack qui ne lui en tiendrait jamais rigueur. Ses affaires, ses problèmes, son label, ses décisions. Pourtant il écoute de la plus bienveillante des façons. Ils travaillent sur la composition, la leur, et écouter en est le plus logiquement du monde son métier en un sens. « Je crois avoir perdu la passion de vue. » ça arrive, c'est ça, le hic de bosser avec l'inspiration, avec le moment. C'est ça de ne pas compter des chiffres ou d'empiler des matériaux, c'est ça de se fier à son coeur et à ses doigts plutôt. Pour créer ce que plusieurs comparent à des pièces d'art, ce que le canadien relègue à sa vocation, tout simplement.
« Je voudrais revenir à la base. Juste la musique sur l’instant, le vivre pleinement, par les tripes. » il semble pris entre deux mondes, alors que Jack est pris entre deux notes, qu'il gribouille dans son carnet, qu'il reste tout de même le plus attentif possible, lui dédiant toute l'attention dont il est capable également. « J’ai cette envie de composer plus qui me démange. » « Qu'est-ce qui t'en empêche? » il demande fort, il demande vite, il demande et il devrait sûrement pas. Mais il le fait tout de même, il sent que Bailey a envie d'y répondre, à la question que personne n'ose poser, n'aime entendre. Et s'il ne lui répond pas à lui, au moins il se répondra peut-être à lui-même. « Je supporte plus de faire de la musique pour de l’argent. » son label en entier qui s'est établi avec ce seul et unique slogan, cette seule et unique motivation : le fric, l'investissement, et les retombées des artistes. « Bienvenue dans mon monde. » l'ironie est là, quand Jack n'a jamais été là pour ça, quand il a toujours été pointé du doigt par les Fitzgerald, quand on ne lui a jamais fait de place dans leur univers à eux. Mais qu'il leur partage le sien depuis toujours, la majorité du temps sans même qu'on le lui ait demandé.
Le temps passe, les confidences flottent. « Tu m’autoriserais à revenir ici ? » Il lève la tête, il croise son regard, et il confirme ce qu'il sait déjà, aussi. « Quand tu voudras. »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Sebastian me ferait la peau s’il me voyait en pleine discussion avec Jack Epstein. Je pourrais m’en vouloir de parler du business avec celui que j’ai longtemps considéré comme un ennemi, mais la conversation est bien trop fluide pour que je m’en arrête à ses prémices. Il m’intéresse Jack. Il a cette complicité que peu de producteur possède réellement. Jamais il ne feint, tout est brut, sans polish. Il vit pour sa musique, pour la composition, pour sa passion. Les minutes s’écoulent, je réponds à sa question avec tant d’honnêteté que soudainement, je comprends. Ce qui effraye tant Sebastian chez Epstein, ce n’est pas tant la concurrence, mais plutôt le fait que cet homme possède la même vision que moi. Il fonctionne à l’instinct, il ne se force pas, il ne cherche pas l’artiste qui sera rentable. Non. Il cherche le talent brut. C’est tout ce qui me plaît et tout ce qui horripile mon aîné. Lui ne souhaite fonctionner qu’à la rentabilité, alors que je voudrais tellement fonctionner à l’instinct. Et composer. C’est bien quelque chose qui me manque de plus en plus. « Qu'est-ce qui t'en empêche? » La question qui dérange, mais que je devrais me poser bien plus souvent. Il sous-entend Jack, que rien ne pourrait se mettre au travers de mon envie. Il a probablement raison, mais je suis incapable d’en prendre encore pleinement conscience. À cet instant précis, je suis déjà en train de dresser une liste entière de ce qui m’en empêche. C’est triste, mais cela reste mon quotidien depuis trop longtemps. « Moi. » que je finis par lui répondre. « C’est moi qui m’en empêche. » Triste réalité qui commence lentement à changer. « Mais je travaille là-dessus. » que j’affirme fermement avec un hochement de tête qui se veut confiant. Un jour, j’arriverai à passer outre mes propres préjugés, j’en suis certains.
Fébrilement, je quémande un deuxième acte. « Quand tu voudras. » Jack affirme avec confiance. Alors, je reviendrais, j’en suis certains. Cette après-midi d’improvisation totale m’a redonné le bon souffle, j’ai envie de reprendre, de tester à nouveau. De faire des erreurs, mais en apprendre encore plus en retour. « Merci Jack. »
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel