| | | (#)Lun 18 Nov 2019 - 12:55 | |
| Nino avait arrêté de compter les jours depuis qu’il avait vu Adèle ce soir, à la villa. S’il était parti en colère, c’était surtout car il avait été pris sur le fait accompli et qu’il n’avait pas beaucoup de défense ce soir-là. Adèle l’avait surpris entrain de faire sa dernière connerie pour le club et ça ne devait pas se passer comme ça. Elle ne devait pas lui tomber dessus alors qu’il avait décidé de tirer un trait sur tout ça. Il a fallu qu’elle lui tombe dessus, qu’elle le prenne la main dans le sac et qu’elle melle Lucia à tout ça. Que pouvait-elle bien savoir de tout ce que Nino faisait pour sa fille, que justement, c’était pour elle qu’il avait décidé de se ranger une bonne fois pour toute. A quelques minutes près, si Adèle n’était pas arrivée, si elle était venue dix minutes plus tard, peut-être qu’elle ne l’aurait pas vu, peut être qu’elle n’aurait jamais rien su, mais ce n’était pas le cas. Nino s’en mordait les doigts, il regrettait et pour la première fois de sa vie, il semblerait qu’il culpabilise aussi. Il lui est impossible de s’expliquer pourquoi il ressent ces choses-là, la culpabilité, les regrets et surtout, il se rendait compte que chaque jour où il ne voyait pas Adèle, elle lui manquait toujours plus. Il avait l’impression qu’il ne la reverrait plus et il ne pouvait s’ôter cette idée de la tête. Pour l’italien, qui avait tendance à laisser faire les choses, être passif, il s’était enfin décidé à faire un pas vers elle. Il avait toujours son numéro et il avait fini par lui écrire. Maladroit avec les mots et surtout, il ne maitrisait toujours pas l’anglais écrit, il était resté évasif en proposant à la jeune femme de le rejoindre dans la forêt de Mangroves à Bayside. Il aurait pu lui proposer de passer chez lui, mais pour avoir découvert cet endroit il y a moins d’une semaine et par hasard, il avait envie d’y passer un peu de temps avec elle, qu’ils se retrouvent ici. L’italien n’était pas fier et il était difficile pour lui de trouver les mots pour rassurer Adèle, de lui parler à cœur ouvert mais c’est pourtant ce qu’il avait envie de faire. Il ignorait s’il allait y arriver cette fois ci. Il était sur à l’entrée du pont qui parcourait cette forêt et la nuit commençait à tomber, il espérait qu’elle viendrait, elle n’avait jamais répondu à son dernier sms et pourtant, il était là quand même. Si elle ne viendrait pas, il finirait par partir, s’accablant de n’avoir une fois de plus pas été capable de protéger cette relation particulière et privilégiée qu’il entretenait avec la jeune demoiselle.
@Adèle Shephard |
| | | | (#)Lun 18 Nov 2019 - 16:34 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
J’ai pas besoin de toi de toute façon les derniers mots qu’elle avait prononcé concernant Nino, et même si elle n'en pensait pas un traître mot, elle avait envisager le meilleur pour eux, qu’il réalise que ce fossé entre eux s’installe, et qu’il fasse en sorte de faire marche arrière. De réparer ce gouffre qui s’était créer entre eux, c’est ce qu’elle aurait voulu la douce Adèle, plus que tout. Mais quand elle s’est retournée pour observer le jeune homme, il était déjà loin. Déjà parti en direction du grand portail de la bâtisse, et il était trop tard pour elle, pour reculer, elle avait préférée s’enfermer dans la maison, quelques larmes qui lui avaient échappé sans qu’elle ne maîtrise rien. Et puis ses jours qui ont suivis, tous se ressemblaient, inlassablement. Mais la vie devait continuer comme l’Italien lui avait dit autrefois. Et de toute évidence Adèle n’est pas du genre à broyer du noir bien trop longtemps, elle c’est plutôt le genre de nana qui va trouver du positif dans la pire des situations, qui va espérer dans le fond, croire à la bonté de l’humain. Il n’y aura jamais de fin à cette sensation d’être enfin vivante, et de ressentir cette bouffée d’oxygène. Comme ses derniers jours, elle s’était levée pour se rendre à son boulot, elle arrivait à tenir le coup Adèle, elle ne sait pas comment et elle avait passé un sale quart d’heure en compagnie de Soren, il continuait parfois à la faire chier, mais elle lui répondait toujours avec son sourire légendaire et sa bienveillance qui agaçait le patron. Il avait peut-être l’impression qu’elle se jouait de lui, ou qu’elle se moquait de lui, mais ce n’était pas le cas. Il avait le droit lui aussi parfois d’avoir des jours sans, et elle ne lui en tenait pas rigueur. Et quand son téléphone sonna pour lui indiquer qu’elle avait reçu un message, elle s’attendait à n’importe qui sauf Nino. Ce gars dont elle avait appris avec le temps, que les portables et lui ça ne le faisait pas du tout, qu’il n’aimait pas ça. Et ça la faisait rire elle, parce quiconque qui connaît Adèle, sait combien la technologie c’est son truc et qu’elle ne se passe jamais de son téléphone qu’elle a toujours en main – ou presque, et des réseaux sociaux. Ce n’est plus un secret pour personne. Alors oui, quand elle voit le nom de Nino apparaître sur son écran, elle est obligée de s’y prendre à deux fois, depuis combien de temps avait-elle espérer qu’enfin il daigne lui envoyer un petit message ? Elle avait failli craquer à plusieurs reprises elle aussi, mais s’y était résignée à chaque fois. L’Italien lui donnait rendez-vous ce soir dans la forêt de Bayside, et en réalité elle ne savait même pas qu’il y avait une forêt dans ce quartier. Elle n’y allait jamais à Bayside, c’est une gamine de la ville, Adèle, la campagne c’est pas vraiment son truc, elle serait même du genre à hurler à la vue de certains insectes. Quand elle était gamine, combien de fois son aîné cavalait derrière elle, en tenant une fausse araignée, et elle hurlait comme si la bestiole finirait par s’évaporer avec ses cris. Assise derrière son bureau, la journée s’achève et elle range soigneusement ses affaires et son téléphone dans sa poche avant de dire au revoir à tout le monde, sans vraiment traîner. Elle avait rendez-vous, et pour dire vrai, elle n’hésitait pas vraiment, elle lui faisait confiance à Nino. C’est peut-être complètement idiot, mais l’Italien arrive à animer ses sens, même si une part d’elle lui en veut un peu encore, et qu’elle n’est pas prête à tout oublier. Pas comme ça, pas aussi facilement. Du haut de son vélo, elle pédale, traversant la ville sans une once de difficulté, elle connaissait les rues par cœur, davantage depuis qu’elle bosse dans l’agence. Arrivant vers la fameuse forêt, le point de rendez-vous, elle descend doucement de son vélo avant de l’accrocher contre le premier poteau qu’elle voit, Nino de dos, elle s’avance doucement vers lui, « Nino ? » Cette fois, il n’avait pas le droit à ce qu’elle lui recouvre les yeux de ses doigts pour qu’il devine qui se trouve à ses côtés, il n’avait pas non plus le droit de la voir sautiller partout, elle lui offrait juste un sourire en pointant son visage angélique devant le sien. « Ca me fait plaisir que tu m’es envoyé ce message… » Elle avoue sans trop de difficulté, parce que c’était la pure vérité, il avait un peu pensé à elle quand même, même si Adèle ne sait pas si elle est prête à cette confrontation alors qu’il l’avait lâché alors qu’elle devait faire face à ce patron froid et médisant. |
| | | | (#)Lun 25 Nov 2019 - 17:18 | |
| Il attendait depuis quelques temps, c’était pas long en réalité mais pour lui, ça semblait être une éternité. Il se demandait si Adèle allait arriver, il se demandait si c’était une bonne idée, s’il valait mieux pas qu’il s’en aille et disparaisse pour de bon de la vie de la demoiselle. Il savait bien qu’il ne lui apporterait rien de bon, qu’il n’était pas du tout ce mec qu’elle pouvait imaginer, elle n’avait aucune idée de qui Nino Marchetti pouvait être. Et pourtant, alors que sa raison lui répète de s’en aller, qu’il n’a rien à faire là, son corps lui est incapable de bouger. Simplement parce qu’il a envie de revoir Adèle. « Nino ? » et alors même qu’il entend ce son doux qui siffle dans ses oreilles, l’italien n’a pas besoin de se retourner pour savoir qu’il s’agit bien de celle qu’il a inviter à le rejoindre. Adèle se trouvait derrière lui et quand l’italien se retourna pour la voir, il avait chaud, chaud parce qu’il avait comme une honte qui s’emparait de lui, un sentiment de gêne qu’il ne ressentait pas souvent. Plutôt du genre à se foutre de tout, cette fois avec Adèle, ce n’était pas le cas. Il était tout de même content qu’elle se soit déplacée. Il n’avait pas réfléchit un seul instant que peut être, cette forêt était loin pour elle, qu’elle devait traverser tout Brisbane pour le rejoindre et c’est en remarquant son vélo derrière elle, plus loin, qu’il s’en rendit compte et s’en voulait d’ailleurs presque d’être aussi bête. « Ca me fait plaisir que tu m’es envoyé ce message… » et pourtant, elle n’avait pas l’air si enjouée de le voir. Elle lui en voulait et il pouvait le sentir à dix kilomètres. Il baissa les yeux, repensant à cette soirée où elle l’avait surpris, repensant au comportement qu’il avait eu envers elle. « J’suis content que tu sois venu… » qu’il laisse échapper de ses lèvres, pas fier le garçon. Il osait à peine faire un pas vers elle et maintenait cette distance de sécurité qu’elle avait instruit en s’approchant de lui, mais pas trop. « J’espère que tu vas bien… » il l’observait, elle avait un peu perdu de poids depuis qu’ils s’étaient vu, sans doute à cause des traitements, il en savait rien mais c’était ce qu’il voyait en général à l’association où il travaillait. « C’est pas très malin de t’avoir fait venir jusqu’ici en fait… j’ai pas réfléchit. » qu’il s’excuse presque. « Mais j’aime bien cette forêt… » et au bout du chemin et des passerelles en bois, se trouvait les arbres illuminés avec des guirlandes, qui donnaient l’impression d’une forêt enchantée. Nino n’était pas de ce genre à croire aux contes de fées mais il devait avouer qu’il s’était laissé emporté par cet endroit magique lorsqu’il était venu et en réalité, il avait envie de partager cette expérience avec elle. « J’suis désolé pour l’autre fois. » qu’il lâche, comme si ça avait été dur à dire, et pourtant, c’était sincère. « J’espère que t’as pas eu de soucis après ça. » et si c’était le cas, il allait pas dire qu’il était prêt à se dénoncer, parce que c’était assez compliqué comme ça, mais il pourrait faire en sorte de se racheter… de la manière qu’elle voudrait. |
| | | | (#)Mar 26 Nov 2019 - 18:12 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Elle ne savait pas vraiment la raison de sa venue ici, ce qui la pousse à vouloir se faire mal, une fois de plus. Elle est pourtant habituée Adèle, de sentir son cœur vibrait mais s’éteindre quand la passion disparait, ou quand elle se rend compte de son énorme bêtise que de considérer tout le monde comme des êtres innocents et pourvu de bon sentiment à son égard. Ses frères et son cousin l’ont pourtant déjà ramassée à la cuillère, le cœur en miette, mais elle est toujours aussi vivante, elle brûle d’envie de recommencer comme si les dernières fois ne lui ont pas servis d’exemples. C’est sans compter sur Freya pour lui ouvrir les yeux, pour la freiner dans ses ardeurs un peu trop volumineux, mais on ne refera jamais Adèle Shephard. Elle vit d’amour et d’eau fraîche, et tant que la vie existe en elle, elle sera cette éternelle gamine de penser qu’on lui veut du bien. Comme trop souvent, elle ne réfléchit pas, et se laisse dicter ses pas par son cœur, elle se retrouve donc bête devant un Nino qui se retourne sans pour autant l’affronter du regard directement. Elle garde ses distances Adèle, c’est complètement idiot, parce qu’elle crève d’envie de fondre cette distance en un claquement de doigt, mais elle ne fît rien. « J’suis content que tu sois venu… » Et pour être honnête, elle ne sait même pas comment elle a trouvé la force de venir ici, mais quand elle a lu le message de l’Italien, elle savait qu’elle irait. Elle savait que même si elle n’avait envie que de lutter, elle finirait par le regretter. Parce que Adèle c’est la nana qui est passionnée, et qui se ruinerait la santé pour ceux qu’elle apprécie. Pour ceux qui lui sont importants dans sa vie, même si elle sait qu’elle fonce droit dans un mur. « J’ai longuement hésité… » Qu’elle avoue, comme si elle était capable d’hésiter dans ce genre de situation, pour Nino, peut-être arrivera t’elle a le tromper lui, mais pas elle, « j’espère que tu vas bien… » Elle hausse les épaules, il pouvait le constater par lui-même, qu’elle n’allait pas si mal finalement même si les effets secondaires semblent vouloir lui jeter un peu de mal dans cette vie qu’elle tente de s’accommoder. « Je pense que ça pourrait être pire… Qu’elle avoue doucement, un léger sourire qui pointe l’horizon alors qu’elle relève son regard sur lui, avant de demander à son tour, et toi ? » Et toi, qui es parti lâchement de la maison que tu as cambriolé avec ton pote, qu’elle pense tout bas, le cœur serré d’y repenser, alors qu’elle a mis tant d’énergie à tout oublier. Mais Adèle a cette faculté de ne rien oublier, de mettre tout dans un coin de sa tête pour que ça sorte au moment opportun. Comme avec Lucia, sa meilleure amie. « C’est pas très malin de t’avoir fait venir jusqu’ici en fait… j’ai pas réfléchit. Elle regarde rapidement autour d’elle, elle ne connaissait pas Adèle cet endroit, et sans lui, elle ne connaitrait sans doute toujours pas, alors ça valait bien quelques longues minutes de vélo, c’était pas comme si elle n’était pas sportive Adèle, elle sait pas tenir en place même malade, et fatiguée, mais j’aime bien cette forêt… » Qu’il avoue, et elle croise ses bras contre elle, un sourire aux lèvres, elle ne lui en voulait pas. Pas pour ça en tout cas, « maintenant que je suis là, tu me fais visiter ? Comme si c’était chez lui, à présent, elle voulait le rassurer, j’suis jamais venue ici, en plus… » En plus, qui voulait dire que finalement il n’avait probablement pas eu une mauvaise idée. Même si elle espérait qu’il n’allait pas la paumée dans la forêt, « j’suis désolé pour l’autre fois. Ils avancent alors doucement dans la forêt alors qu’elle porte son attention autour d’elle, comme émerveillait par ses couleurs, par ses arbres gigantesques, par ses lumières. J’espère que t’as pas eu de soucis après ça.» Addie hausse les épaules, qu’est-ce qu’il pourrait y faire maintenant ? « Ca n’a pas été facile on va dire… » Et elle lui épargne les détails, avant de reprendre, sans vraiment le regarder. « Ma place a failli sauter, il a bien compris que je savais des choses… » Mais Adèle n’avait évidemment rien dis, pas pour protéger l’autre type, seulement pour Nino, et Lucia sa fille. Ils avaient le droit à une seconde chance et elle, qui déteste les injustices, il semblait évident qu’elle n’aurait jamais céder devant la pression, « est-ce que je peux avoir ta version ? » Qu’elle ose demander, après tout il ne l’avait pas fait venir pour autre chose si ? « Et comment va ta fille ? » Sa voix est plus douce, et elle relève à peine le regard sur lui à cette question qui lui fait moins peur que la précédente. |
| | | | (#)Mar 10 Déc 2019 - 12:14 | |
| Il se rend bien compte Nino que la présence d’Adèle ce soir là se joue à rien, qu’elle aurait très bien pu l’envoyer balader et ne plus jamais vouloir de ses nouvelles mais ce qu’il sait surtout, c’est que la jeune femme a toujours su voir en lui plus que personne. Elle n’a jamais vraiment voulu croire qu’il était incapable, qu’il était un bon à rien comme l’étiquette qu’on lui collait souvent sur le dos et elle en a toujours eu assez de l’entendre se rabaisser. Adèle est bien la seule qui aurait su parier sur lui et pour ça, il savait à quel point il avait merdé, à quel point il s’en voulait aussi depuis l’autre jour. Adèle était là devant lui et il se sentait déjà mieux à présent, un poids en moins, il était plus léger et il était bien forcé de constater le bien qu’elle lui procurait. Les banalités, lui demandant comment elle va, se doutant que ce n’était pas la grande forme, que forcément, elle pourrait aller mieux. Mais le fond de sa question c’était surtout de savoir comment elle se sentait, comment sa maladie évoluait, si c’était positif ou s’il fallait s’inquiéter davantage. « Je pense que ça pourrait être pire… et toi ? » il haussa les épaules, que pouvait-il dire à son tour ? Bien sur que lui il allait bien, il n’était pas malade, il n’avait pas à se plaindre de sa condition. « C’va. » ca pourrait être pire aussi. Il s’approcha un peu d’elle, resserrant cette distance qui s’était instaurée entre eux, comme si une ligne imaginaire leur avait donné une limite à ne pas franchir, cette limite qu’il passa timidement. « maintenant que je suis là, tu me fais visiter ? j’suis jamais venue ici, en plus… » il hocha la tête, et un sourire mince apparu sur son visage, enfin quelques chose que Nino Marchetti allait pouvoir faire découvrir à la jeune femme, elle qui se disait connaitre Brisbane par cœur. « Viens… » il bougea sa main, avait envie d’attraper la sienne mais la glissa rapidement dans sa poche, ayant peur d’une réaction qu’il ne voudrait pas d’elle. Qu’elle le repousse. Et puis, pourquoi être si proche d’elle ? Dans quel but ? Adèle était bien trop jeune, bien trop fragile pour se laisser approcher et laisser tenter par l’italien. Elle ne voudrait rien de lui, si ce n’est le peu qu’il peut déjà lui apporter : une présence et un peu d’action. Rien de plus. Il fit un premier pas, avançant alors dans cette forêt éclairée par quelques lucioles par ci par là, telle une forêt enchantée. Si certains avaient peur du noir, peur des forêts la nuit, ils pouvaient venir se réfugier ici pour faire s’échapper toutes ces légendes de leurs têtes, ici rien n’est effrayant. Il finit par demander si elle a eu des ennuis après l’épisode du cambriolage, parce que s’il semblait n’en avoir rien à faire des conséquences quand il est parti cette fois-là, à peine était-il rentré chez lui, qu’il s’en mordait déjà les doigts. En réalité, il s’en mordait les doigts dès qu’il avait vu Adèle passer le portail de la villa. « Ca n’a pas été facile on va dire. Ma place a failli sauter, il a bien compris que je savais des choses… » Il détourna alors le regard, n’osant pas affronter Adèle, comprenant bien qu’il était le premier fautif et il s’en serait encore plus voulu si jamais elle avait été viré suite à ca. Mais, les dégâts ont été limités, elle a finalement su retomber sur ses pattes, elle est pleine de ressources. « Désolé si t’as passé un sale quart d’heure… » Ils arrivent au niveau d’un petit pont où passait une toute petite rivière d’a peine un mètre de large, le bruit de l’eau laissait penser à une petite chute d’eau pas très loin de là. Nino jeta un œil par-dessus la rambarde en se penchant pour y voir de plus prêt. « est-ce que je peux avoir ta version ? » il se redressa alors et s’adossa à la barrière en bois du pont. « Ma version c’est que j’t’ai toujours dis que j’étais pas quelqu’un de fiable Adèle. » et qu’elle devrait pas s’étonner qu’il puisse tremper dans ce genre d’histoire. Mais il se doutait qu’elle se contenterait pas de ça, que ce serait pas suffisant pour tenter de se faire pardonner. « J’faisais parti d’un gang et j’ai arrêté tout ça… pour Lucia, justement. Mais un pote pouvait pas assurer le cambriolage, on m’a demandé de rendre un dernier service… » il souffle, elle pourrait surement pas comprendre comme la loyauté est importante dans ce milieu. « C’était ça ou j’leur disais non et j’allais l’regretter. » et il était toujours pas à l’abris qu’on lui demande encore un dernier service, puis un autre et encore un autre… « Et comment va ta fille ? » il haussa les épaules. « Elle va bien… »
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| | | | (#)Mar 10 Déc 2019 - 17:05 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Il y avait des instants comme celui-là que la jeune Adèle ne raterait pour rien au monde, et même si au fond, elle lui en voulait toujours. Assez pour créer cette confusion dans sa tête, à savoir si elle n’aurait pas mieux fait de rentrer chez elle directement, plutôt que de venir ici. Mais même si elle laissait planer ce doute au-dessus de sa tête, au fond d’elle la jeune femme savait qu’elle n’était pas en train de regretter. Sans savoir ni comprendre pourquoi, que sa place était ici, à tenter de comprendre une énième fois, les caprices de ses hommes qui la tourmente autant qu’il l’attire. Elle ne voulait pas l’admettre, encore moins se l’admettre mais Nino Marchetti n’était pas vraiment comme tous ses hommes, à ses yeux, et même si elle a encore du mal à le concevoir, elle n’aurait jamais accepté perdre une occasion d’en apprendre un peu plus sur lui. Encore toujours plus, parce que Adèle est entière, et que quand elle s’intéresse à quelque chose, elle ne le fait jamais à moitié. « C’va. Qu’il avoue avant de l’observer quelques instants, mine fatiguée, traits tirés, par une journée de boulot. Parce qu’elle se donne deux fois plus depuis le cambriolage, parce qu’elle le sait que Soren l’attend au tournant. Et qu’à la moindre faute, non seulement elle se ferait virer comme une moins que rien, mais en plus il serait capable de lui faire suffisamment de réputation pour que plus personne même à l’autre bout de l’Australie ne voudra d’elle. Viens » Il s’approche d’elle, timidement, et elle reconnaît là bien son Nino comme elle aime se dire, un sourire apparaît sur son visage sans qu’elle ne casse le silence de ce moment, alors qu’il tend cette main vers elle quelques secondes avant de la remettre dans sa poche. Elle avance au côté du jeune homme, détendue, alors qu’elle devrait tellement le détester, tellement se méfier de lui. Mais c’est impossible pour la jeune Adèle. Tellement impossible, qu’elle n’y a jamais songé. « Ca la fout mal pour une futur agent immobilière que tu m’fasses découvrir Brisbane… » Qu’elle avoue, sans une once de malaise, se moquant gentiment d’elle-même comme quand ils étaient encore à l’association. Alors qu’ils marchaient l’un à côté de l’autre, Adèle occupait ses yeux à regarder tout autour d’elle, les lumières, ses immenses arbres qui devaient occupés cet espace depuis des centaines d’années, ça l’avait toujours fais rêver. « Désolé si t’as passé un sale quart d’heure… » Elle perd un peu ce sourire sur son visage, et elle s’osa discrètement un regard de côté, pour observer le jeune Italien qui n’osait pas même lui, l’affronter. Elle met ses mains dans ses poches, la fraîcheur de l’endroit venait peu à peu souffler sur son visage angélique. « Rien de comparable si t’avais été pris… » Sans doute, elle hausse les épaules, qu’est-ce qu’elle en sait, elle ? Bon peut-être ne risquait-il pas grand-chose, elle n’en savait rien. Mais il aurait quand même risqué de perdre Lucia, et Adèle savait combien sa fille faisait toute la différence aux yeux de l’Italien. Et que c’était grâce à elle, qu’il voulait arrêter ses conneries, sans connaître les conneries qu’il avait pu faire par son passé. Peut-être n’étais-ce pas aussi grave qu’il le prétend, peut-être noircit-il le tableau. Peut-être qu’elle se goure complètement en voulant lui tendre cette main, mais elle n’y songe même pas, à cette douleur qui pourrait se répandre en elle. Il ne le sait pas mais il l’aide à tenir le coup, et c’est même grâce à lui qu’elle a été autant suivie par l’association. Sans Nino, elle aurait lâchée à la première hospitalisation de Levi. Elle aurait tout plaquée et se serait faite une raison. « Ma version c’est que j’t’ai toujours dis que j’étais pas quelqu’un de fiable Adèle. » Qu’il avoue, avant de s’appuyer contre la rambarde en bois, alors qu’elle n’a même pas encore cherché à voir par-dessus. Comme si ça l’intéressait pas, étonnant pour une curieuse comme elle, mais elle reportait toute son attention sur lui, lui qui brisait le silence de cette forêt, pour tenter de se dévoiler, un peu. Et ça lui faisait du bien à Adèle, même si c’était pas ça qu’elle voulait entendre. Elle n’a jamais pensé ça de lui, et est tendue, qu’il puisse le penser. Pour elle, c’était pas ça qu’il fallait retenir de lui. « J’faisais parti d’un gang et j’ai arrêté tout ça… pour Lucia, justement. Mais un pote pouvait pas assurer le cambriolage, on m’a demandé de rendre un dernier service… » Il n’y avait aucun dégoût sur le visage presque impassible de Adèle, ni de crainte. Evidemment ce n’était qu’un cambriolage, et la villa était vide, au pire un voisin aurait pu juste alerter les flics. « Mais c’est du passé tout ça ? » Qu’elle demande, osant relever à peine ses yeux sur Nino, d’une voix hésitante. Elle ne savait pas vraiment si elle avait vraiment envie de passer la barrière de ce jardin secret de l’Italien. Et surtout, si elle pouvait se le permettre. Pourquoi se confierait-il à elle ? « C’était ça ou j’leur disais non et j’allais l’regretter. » Elle avale difficilement sa salive, le regretter comment ? Comme dans les films de voyou ? Avec une arme et tout ? L’innocente jeune femme ne pouvait pas réellement y croire… « Le regretter ? » Un malaise qu’elle a bien du mal à dissimuler comme si elle ne le supporterait pas, et d’ailleurs elle détourne rapidement le regard pour éviter de croiser le sien. Que serait-elle capable de faire si Nino lui demandait de l’aide ? En tout cas, elle ne resterait pas les bras croisés, c’est évident… « Elle va bien… » Il hausse les épaules, alors que cette conversation lui plait davantage que l’ancienne. Elle est bien plus épanouie et heureuse de parler d’enfant, que de revolver, et cambriolage. « Elle a dû grandir… » Qu’elle avoue comme si ça faisait des mois qu’elle ne l’avait pas vu. Non seulement quelques semaines, suffisamment pour qu’elle est pris quelques centimètres. Elle se penche légèrement à son tour, tournant le dos à Nino quelques secondes, mais Adèle est bien plus petite que l’Italien et elle a bien du mal à voir jusqu’où le liquide se dirige vraiment… |
| | | | (#)Dim 29 Déc 2019 - 13:48 | |
| Nino il est pas censé parler de son activité avec le Club et en même temps il nomme personne, il donne pas plus d’information parce qu’il sait pas si il peut vraiment faire confiance à Adèle. On sait jamais sous un coup de pression ou si un jour elle a juste envie de se venger de lui pour X ou Y raison. Il s’en veut de penser à tout ça, d’être aussi dur avec elle, de pas savoir faire confiance tout court et en même temps, il irait jamais lui dire une chose pareille parce qu’il sait qu’elle lui en voudrait. C’est une bataille navale dans la tête du jeune italien qui se passe en ce moment, des coup de canon, des torpilles qui font mal et qui brouille les pistes. Y a une seule chose qui est clair pour lui en réalité : il veut le bien d’Adèle et il a juste envie d’être avec elle de temps en temps. Chose qu’il saurait pas bien expliquer non plus, chose qu’il a du mal à exprimer. « Mais c’est du passé tout ça ? » il aimerait pouvoir dire que c’est du passé, qu’il en a réellement terminé avec le club ou avec n’importe quel autre gang d’ici ou d’ailleurs, parce qu’il a toujours voulu en finir avec tout ça et finalement il se retrouve toujours poussé dans la gueule du loup par un moyen ou un autre. Parce que c’est plus facile de gagner de l’argent comme ça, même s’il risque gros, ca brasse pas mal de tune et Nino, lui qui a grandit dans la misère, quand il a vu que c’était si simple de faire plaisir à sa mère, de lui offrir de beaux cadeaux… même si sa mère, ca lui faisait jamais plaisir, même si elle en voulait pas de ces cadeaux, pas de cette façon là. Mais il a toujours fermé les yeux, préférant se dire que c’était ça ou rien. « Le regretter ? » il hausse les épaules, pourquoi il lui dit tout ça ? Pourquoi il l’inquiète ou tant ? Encore des excuses ? comme si c’était pas de son propre ressort de pouvoir refuser. « Laisse tomber Adèle. C’est fini… » fini pour cette fois, il lui laissera croire que c’est fini pour toujours comme elle lui a demandé. Si l’italien pouvait ne faire de cette soirée là qu’un mauvais souvenir, ça l’arrangerait bien. Bien qu’il se doutait qu’Adèle était tenace et qu’elle n’oublierait pas de son côté, du moins, elle le garderait en tête encore un moment, surement pas prête de tourner la page aussi facilement. Ca l’arrange bien, cette fois qu’elle aborde Lucia, qu’elle lui demande comment elle va. « Elle a dû grandir… » Il hausse les épaules et regarde toujours en bas vers le petit cours d’eau. « J’me rends pas trop compte, mais ça grandit trop vite de toutes façons. J’suis déjà malade à l’idée qu’un jour elle puisse avoir dix ans… dix-huit ans… trente ans… » qu’il en rajoute un peu l’italien, ça l’fait rire mais pas tant que ça non plus. Il regarde Adèle qui peine à se pencher au-dessus de la rambarde. « Tombe pas. » Il se moque en la voyant faire et s’approche un peu d’elle, posant sa main dans son dos. « Y a rien d’intéressant à voir en bas de toutes façons. » Il tourne le dos à la rambarde et poursuit la marche pour aller un peu plus loin. « Comment ca se passe, ta chimio ? T'as l'air de tenir le coup...» |
| | | | (#)Dim 29 Déc 2019 - 16:09 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Elle se sentait bien à présent dans cette forêt avec Nino, elle n’oublierait évidemment pas aussi facilement ses larmes qui avaient coulés le soir du cambriolage, et ce cœur serré de voir la silhouette de l’Italien faire demi-tour, la laissant alors dans sa solitude, dans son inquiétude mais surtout parmi ses nombreuses questions qui demeuraient encore sans réponse. Elle avait tant à lui dire, tant de questions qui lui trottaient encore dans sa tête. Adèle a toujours été un brin curieuse, à toujours vouloir défendre l’indéfendable. Elle était toujours prête à se mettre dans le pétrin pour des beaux yeux mystérieux, tempérament fougueux, et passionnée comme elle, il n’y en a pas deux, et elle l’a souvent payé cher. Et pourtant quand elle se retrouve auprès de Nino, elle a ce sentiment qu’il ne lui dit pas tout, qu’il cache des choses. Cette intuition féminine, mais elle le sait, il démentira et il aura certainement raison. Pour se préserver lui, et sa fille, elle n’est qu’une nana rencontré de nulle part, qui s’investit trop avec les autres et qu’une fois la passion passée, tourne le dos et s’envole dans d’autres contrés. Adèle sait se fondre dans la masse, elle sait être cette enfant souriante, être cette oreille attentive, à condition de vouloir se confesser. Et c’est pas ce rôle dont chercher Nino Marchetti, elle ne sait pas vraiment ce qu’il attend d’elle, ni d’elle de lui. Elle veut juste profiter de ses derniers instants de vie, et si les passer auprès du jeune homme lui permets d’oublier un peu ses malheurs, elle ne cherche pas plus loin que le bout de son nez. Elle fronce les sourcils face à un Nino qui ne lui dira jamais vraiment la vérité, elle devait s’y faire. « Laisse tomber Adèle. C’est fini… » Elle relève son regard brutalement sur lui, il cherchait juste à l’apaiser, sûrement, mais elle n’est pas dupe Adèle. Naïve, mais pas dupe pour autant et peut-être même qu’au fond il est déjà retourné dans leur jupe. Elle a déjà affronter amoureusement, des gars comme Nino, elle en fait même une habitude, sale habitude, et si sa famille reste désespérée face à une Addie qui aime s’enticher de mauvais garçons, elle est toujours autant persuadée que ses hommes peuvent s’en sortir. Nino en fait partie. Et pourtant dans sa voix un truc le trahit, le fait peut-être qu’il va chercher le moindre prétexte pour se débarrasser de la conversation en cours. Elle s’arrête devant les quelques marches du pont, balayant d’un regard indiscret tout autour d’elle, sans vouloir en savoir davantage de ce qui anime Nino à cet instant, respectant bien trop ce jardin qu’il cherche à préserver, bien que les questions lui brûlent les lèvres. Elle dévie avec délicatesse la conversation sur Lucia, la fille de Nino sans y attacher son regard sur le brun, souriante et apaisée à l’idée de s’imaginer Lucia. « J’me rends pas trop compte, mais ça grandit trop vite de toutes façons. J’suis déjà malade à l’idée qu’un jour elle puisse avoir dix ans… dix-huit ans… trente ans… » Elle rigole à la phrase de Nino, pensant à cet instant à son père, il était craintif sur ce sujet, probablement comme beaucoup de père. « J’ai l’impression d’entendre mon frère aîné… » Qu’elle avoue, parce qu’aujourd’hui, ce n’était plus son père qui s’inquiétait pour elle, mort dans un accident de voiture, et elle ne parle jamais de lui, mais son frère avait aisément récupérer cette place, s’inquiétant pour deux du sort des deux, et plus encore depuis la maladie déclarée de sa jeune sœur. « Tu veux pas te voir vieillir… » Qu’elle le charrie, en lui offrant un magnifique sourire, idiot mais sourire quand même, elle fait la fière elle du haut de ses futurs vingt-quatre ans – à la fin du mois de décembre. Elle sait pas trop l’âge qu’il a, sûrement la trentaine mais elle en sait rien de plus… « Tombe pas. Qu’il dit l’Italien, se moquant ouvertement de sa petite taille, y a rien d’intéressant à voir en bas de toutes façons. » Il fallait pas lui dire ça, elle voudrait forcément savoir de quoi il voulait parler. « Rien d’intéressant comme ? » Elle cligne des yeux, se penchant pour voir. Elle a l’habitude qu’on rigole de sa taille, elle est la plus petite de la famille, même son frère d’un an et demi de moins qu’elle, la bat en taille ! Et Nino est bien plus imposant, elle l’a vu quand il a pris sa défense face à ce gars devant la villa. Même si elle cherche à effacer ce souvenir. « Comment ca se passe, ta chimio ? T'as l'air de tenir le coup... » Qu’il demande en continuant sa route, elle le suit, grimpant sur la poutre longeant les côtés séparant la terre des fleurs, voulant maintenant faire de l’équilibre. Et elle ne gère pas trop mal, toute fine, toute fluette elle n’a jamais su tenir en place Adèle. Elle bouge autant qu’elle parle. « T’en avais douté ? » Qu’elle demande, relevant son regard sur lui, pleine de douceur et de tendresse, comme elle n’a jamais été autrement en compagnie du jeune homme, qui lui fait un peu vibrer son palpitant sans qu’elle ne puisse réellement identifier ce besoin qu’elle a, de savoir qu’il est en bonne santé, loin de son ancienne vie de misère, bien qu’elle ignore dans quoi est réellement mêlé l’Italien, et c’était peut-être mieux ainsi, sûrement… « Mais oui aujourd’hui ça va. » Peut-être parce qu’elle a pu aller au travail et parce qu’il est là… Nino Marchetti, devant elle et bien moins énervé que la dernière fois. « Et à l'association ça va aussi ? » Qu'elle demande soudainement, en détournant son regard sautant de la poutre pour se retrouver à côté du brun.
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| | | | (#)Ven 17 Jan 2020 - 17:34 | |
| Adèle se rendait surement pas compte de tout le pouvoir qu’elle pouvait avoir sur l’italien. Ce qu’il pouvait lui dire, les petites confessions qu’il lui faisait de temps à autre, les excuses qu’il pouvait présenter, les remords qu’il pouvait avoir, les pas en avant qu’il faisait vers elle, tout ça, il ne le ferait sans doute pour personne d’autre. Même son propre frère, Vitto, n’avait pas cette chance. Même si c’est vrai qu’il y avait aussi du progrès le concernant ces derniers temps, mais ce n’était pas non plus une relation fraternelle comme on pouvait les imaginer, avec toutes leurs belles complicité et l’amour d’une famille. Loin de là. Alors Adèle, elle pourrait s’en doute s’en contenter, elle pourrait se rendre compte que c’est une chance et surtout que petit à petit, elle arrive à avoir de l’emprise sur lui et ça, c’était pas arrivé à l’italien depuis longtemps. Peut être que ça peut le faire flipper, mais il s’en rend pas forcément compte non plus. Parce que ça semble être si naturel, normal, que ça vient tout seul et que les pas en avant qu’il fait, les excuses, les paroles à demi-avouée, ca vient comme ça, c’est pas forcé. Le jour où il s’en rendra compte, peut être qu’il fera un pas en arrière, mais ce sera sans doute pour mieux revenir vers l’avant. Il aura juste peur de pas savoir où tout ça va le mener, peur de pas être capable de contrôler ce qu’il se passe. Peur de se rappeler aussi de mauvais souvenir, car à y réfléchir, ca s’était passé de la même manière avec Sofia. Elle l’avait chargé de cette façon, en réussissant à entrer dans son univers, à percer cette carapace qu’il porte depuis si longtemps et qui a l’époque était bien moins solide et épaisse qu’aujourd’hui. Nino c’était l’âme à sauver, elle sa référente insertion, elle avait tout compris de lui et il avait rien vu venir. Fou amoureux, il avait rien vu venir non plus le jour où il l’avait retrouvé chez eux avec Peter dans leur lit. Depuis, l’italien était bien moins facilement domptable. Cela faisait 5 ans maintenant qu’il n’avait plus jamais fais confiance à personne. « Tu veux pas te voir vieillir… » Oh ça l’italien avait bien compris qu’il ne pouvait rien contre le temps depuis longtemps et que lui, s’il pouvait avancer le temps pour se voir vieillir, il serait pas contre par contre… maintenant, qu’on parle de sa fille, c’est une tout autre chose. « Nan, je veux pas la voir grandir. C’est une fille… » et qui dit fille, dit vie bien plus compliqué dans l’esprit de l’italien. « Elle va s’faire emmerder tout l’temps, elle va attirer le regard des mecs tout l’temps. Dans deux ans, j’ai des cheveux blancs sur toute la tête. » c’était un peu comme une punition d’avoir une nana, comme si Dieu voulait se venger de toutes ces fois où Nino leur avait manqué de respect, de toutes ces fois où lui-même avait considéré des femmes comme de la marchandise – bien que ce n’était plus le cas depuis bien longtemps, son estime des femmes ou du moins, de leurs corps avait pris un peu plus de place qu’avant. Il veut aller plus loin l’italien mais voilà que Miss Shephard veut jouer aux acrobates en se penchant davantage au-dessus de la rambarde. L’italien qui lève les yeux au ciel et s’approche quand même pour être là au cas où elle ne dérape. Mais il semblerait qu’elle soit bien plus agile que ce que puisse penser Nino. Cette fois, il relance le pas et elle le suit en grimpant sur les rondin de bois qui balisaient le sentier. L’italien se demandait comment se passait le traitement de la jeune femme, il la trouvait particulièrement en forme, comparé à d’autres personnes qui fréquentaient l’association et qui était aussi sous chimio. « T’en avais douté ? » il hausse les épaules. « Je doute pas de toi… je sais juste que ça peut affaiblir… j’ai pas inventé la poudre, mais j’vois bien ce qu’il se passe à l’association. » même s’il passait plus son temps à déboucher des chiottes qu’à assister aux activités collectives ou aux rendez-vous médicaux. « Mais oui aujourd’hui ça va. » Il s’approcha d’elle, plus calme et plus canalisé que la jeune femme, il resta à ses côtés pendant qu’elle jouait l’équilibriste. Ca le fait sourire. « Et à l'association ça va aussi ? » nouveau hochement de tête et machinalement il tendit la main vers elle pour qu’elle se saisisse de celle-ci, afin de l’aider à passer d’une poutre à une autre, les prochaines étant séparé d’un bon mètre. « Ca va… j’suis pas certain d’y rester encore longtemps. » il avait de nouveau croisé de frère de Katherine y a pas si longtemps et il se sentait pas forcément bien à chaque fois qu’il le voyait à l’association. « La mère de Lucia est une Beauregard. Autant dire que j’suis pas forcément bienvenue dans la famille alors dans leur asso… » sa seule chance, c’était peut être que Noa avait rien à voir avec la famille et qu’elle savait rien des histories de cul de l’italien. |
| | | | (#)Dim 19 Jan 2020 - 9:42 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait besoin de savoir Nino en paix avec lui-même, comprendre pourquoi il n’était pas juste comme tous ses gars sans intérêt dans sa vie. Mais même si elle se défendra du contraire, elle se savait bien, à l’instant même où il était dans le même périmètre qu’elle. Adèle avait toujours apprécié de loin ses moments simples avec l’Italien, même si au début la tâche n’était pas aussi facile, et qu’il ne voulait pas vraiment la laisser rentrer dans son périmètre de sûreté. Elle se demandait bien ce qu’il avait bien pu vivre pour être aussi réfractaire à l’humain, et probablement que même si elle est très observatrice et rêveuse, elle est bien loin de se douter à un seul moment de la vérité. De sa fuite à Scampia, tout ça la naïve Shephard ne s’en doutait pas une seconde. Parce qu’elle, elle a vécue dans un autre monde que lui, un monde remplie de lumière et de sourire. Un monde doux et sans nuage. Le ciel s’était néanmoins assombrit à la mort de ses parents et ce jour-là, elle avait morflée Adèle, plus qu’à un autre moment. Elle ne s’en était pas rendu compte jusque-là mais sa mère avait pris la plus douce place dans sa vie et elle s’est retrouvée à être confrontée à la vie sans ses conseils. A l’époque, elle pensait probablement qu’elle finirait par revenir, qu’est-ce que la mort pour une gamine de quatorze ans ? Mais quand les mois, puis les années ont passés sans pouvoir la serre contre elle, Adèle s’est enfermée sur elle-même, n’offrant jamais cette vulnérabilité à quiconque – pas même à ses frères, évitant soigneusement ce sujet de conversation, et le cimetière. Fuir lâchement, c’est ce qu’elle sait faire de mieux, elle n’est pas lâche habituellement mais ce sujet est tabou pour elle, et finalement, peu de monde de son entourage ne connaissent la vérité. Pour passer cette barrière c’est difficile, voire impossible. Personne ne sait – ou quasiment personne – qu’elle n’a plus ses parents et que seuls ses frères possèdent encore une certaine autorité, et réciproquement car Adèle sera toujours présente pour les remettre sur le bon chemin. « Nan, je veux pas la voir grandir. C’est une fille… Elle lève les yeux au ciel Adèle, d’un air souriant. Elle va s’faire emmerder tout l’temps, elle va attirer le regard des mecs tout l’temps. Dans deux ans, j’ai des cheveux blancs sur toute la tête. » Elle se demande pourquoi il pense ça, est-ce que lui était du genre à emmerder les nanas à une époque pour qu’il considère ça ? « Quel macho, jle crois pas ! » Qu’elle ne put s’empêcher d’ajouter, rigolant, parce que franchement, elle avait parfois l’impression d’y voir son petite frère Ash dans ses moments. « Mais tu ne devrais pas t’en faire, je trouve que c’est pas très difficile d’être une nana… » Sa voix est douce et si elle tente de le rassurer, c’est surtout parce qu’elle pense ce qu’elle dit. Elle est féministe Adèle et elle ira même jusqu’à titiller son esprit macho, « on a pas toujours besoin de vous, les hommes tu sais ! » Et elle jette un léger regard sur le côté pour y voir sa réaction avant de fondre dans un rire en l’observant un instant, un jeu de regard qui lui avait manqué, comme quand elle le coursait dans les couloirs de l’association ou qu’il l’envoyait promener et qu’elle lui tirait la langue, boudeuse. Elle est déjà en train de jouer avec l’équilibre et valait mieux être habitué avec elle, parce que ce côté pétillant elle pourrait finir par le perdre. « Je doute pas de toi… je sais juste que ça peut affaiblir… j’ai pas inventé la poudre, mais j’vois bien ce qu’il se passe à l’association. » Si lui ne doute pas, il en est autre chose pour Adèle, parce qu’elle, elle le voit bien que ce n’est plus vraiment comme avant, même si elle tente de rendre les choses plus faciles, que parfois elle embaume un peu la réalité pour pas trop qu’on lui fasse de remontrance. Mais c’est pas aussi optimiste qu’il y a quelques semaines. Elle reste silencieuse avant de saisir la main qu’il lui tend et de sauter sur l’autre moreau de bois. « Ca va… j’suis pas certain d’y rester encore longtemps. » Elle n’comprend pas pourquoi, alors elle lui jette un regard avant de sauter à hauteur de Nino pour se retrouver sur le sol. Tout lui semble plus petit à présent, « je croyais que tu t’plaisais là-bas… » Qu’elle demande avant qu’il poursuive et que tout s’éclaire, « la mère de Lucia est une Beauregard. Autant dire que j’suis pas forcément bienvenue dans la famille alors dans leur asso… » Elle semble réfléchir un instant, avant que tout s’illumine, « t’as pas fait dans la dentelle. C’est donc une Beauregard qui t’rend la vie dure… » Elle s’en amuse et pourtant, elle est de son côté et elle fera tout pour qu’il puisse garder Lucia. « Et tu as déjà été confronté à sa famille là-bas ? » La réponse est peut-être flagrante pour lui mais pas pour elle, comment ils ont pu faire le rapprochement ? « J’espère que tu resteras là-bas Nino… » Et elle l’espérait même si elle comprenait que ça le mette mal à l’aise, elle n’est pas sûre à sa place d’avoir osé franchir ce cap.
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| | | | (#)Dim 16 Fév 2020 - 7:46 | |
| « Quel macho, jle crois pas ! » Il pourrait se défendre en usant des clichés qui caractérisent les italiens et encore plus ceux de Naples, le machisme faisant partie intégrante de son éducation, des modèles qu’il avait toujours eu en exemple. Ses deux grands frères l’étaient tout autant, et son père qu’il voyait de temps en temps ne manquait pas à l’appel non plus. Nino se contentait de répondre à ce qu’on attendait de lui : être un homme fort et son devoir étant de protéger les pauvres femmes faibles et exposés aux dangers de la société. Et en effet, il ne serait pas surprenant d’apprendre que l’italien ai pu lui-même emmerder quelques nanas dans sa jeunesse avant d’apprendre qu’il fallait avant tout respecter les femmes (à sa façon). Le respect pour Nino se traduisait par le fait de ne jamais lever la main sur une femme – sauf quand il s’agit de journalistes qui s’en prennent aux membres de sa famille, mais ceci n’est plus qu’une vieille histoire – et de ne pas les insulter non plus. Pour le reste, il avait encore du chemin à faire. Nino était encore persuadé que la femme ne pouvait être l’égal de l’homme et qu’elle avait meilleure place dans une maison à faire la cuisine et le linge plutôt que d’être une femme de pouvoir ou dans un garage à réparer des voitures. Il avait encore beaucoup de mal avec le fait que la direction de l’association Beauregard soit entre les mains d’une femme à présent, par exemple. Recevoir des ordres du sexe opposé pouvait quelque peu l’irriter. Seule femme qui avait le droit de lui donner des ordres était bien sa mère et aujourd’hui, elle n’était plus là pour le faire. Ce que Nino avait du mal à voir c’était que pourtant, tous ceux qui avaient réussi à le faire changer ces derniers temps, étaient bien du sexe féminin. Adèle, Allie, Katherine… toutes ces femmes avaient de l’influence sur lui – et en positif – mais il n’était pas capable de le voir. « Mais tu ne devrais pas t’en faire, je trouve que c’est pas très difficile d’être une nana… » peut être qu’elle avait raison mais lui avait grandit dans un quartier où la place des femmes n’étaient jamais facile à vivre et il gardait ce modèle là en tête. Peut être bien qu’ici à Brisbane, ce serait différent mais il ne demandait qu’à voir. « on a pas toujours besoin de vous, les hommes tu sais ! » ca l’fait sourire l’italien, ca l’fait même rire, croisant le regard de la jeune femme qui à son tour se mis à rigoler, surement pas pour les mêmes raisons. « J’ai du mal à croire qu’une femme soit totalement indépendante sans un mec. Y a toujours besoin de nous pour une raison ou une autre. » par contre, pour Nino l’inverse n’était pas forcément le cas. « Je sais que Lucia est bien entourée. » qu’il reprend en étant un peu plus sérieux. « J’flippe, c’est tout, juste parce que c’est ma fille et que j’pourrai tout donner pour elle. » il prend une grande inspiration l’italien, sentant presque des frissons lui parcourir le corps. « J’veux la protéger et qu’elle sache que son père est là pour elle. » il hausse les épaules et fini vite par changer de sujet pour ne pas se laisser surprendre par des émotions qu’il ne connait pas. Alors que l’italien donne un coup de main à la demoiselle pour sauter entre ses rondins de bois, celle-ci revient à son niveau lorsqu’il annonce ne pas être sûre de rester à l’association encore longtemps. Elle a l’air surprise, rien d’étonnant puisque ça sort de nulle part et qu’il l’évoque pour la première fois. « je croyais que tu t’plaisais là-bas… » il hausse les épaules, hoche la tête, il est hésitant et explique les raisons qui le pousseraient à partir. Katherine Beauregard et sa famille. « t’as pas fait dans la dentelle. C’est donc une Beauregard qui t’rend la vie dure… » ca l’fait sourire. La vie dure… ouais. « Et tu as déjà été confronté à sa famille là-bas ? » « Ils sont pas forcément souvent dans l’coin, mais elle a un frère qui à l’air de se retenir de m’en coller une belle à chaque fois qu’il me croise. » Le regard d’Ezra n’avait plus aucun secret pour l’italien, il était si expressif qu’il avait presque envie de fuir à chaque fois qu’il le savait dans les locaux de l’association. « J’espère que tu resteras là-bas Nino… » Il la regarda, souriant et avec l’envie d’être taquin. « J’vais te manquer, c’est ça ? Ou alors personne ne remet aussi bien que moi le papier toilette dans le distributeur ? »
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| | | | (#)Dim 16 Fév 2020 - 15:57 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Il avait de ses façons à se comporter avec elle, toujours un mot pour la faire rire, toujours ce besoin de la taquiner ou d’échanger un regard attendrissant. Elle ne voulait pas vraiment s’en rendre compte Adèle, elle niera tout en bloc soyez-en assuré. Davantage devant le principal concerné, dont Freya Doherty l’une de ses plus proches amies avait largement émis l’hypothèse qu’Adèle n’était pas insensible au charme de l’Italien. Elles avaient bu, et quand Nino avait aimé lui en reparlé, elle avait trouvé ce prétexte à son goût mais il n’avait probablement pas été dupe Nino. C’était probablement pas à lui qu’on pourrait émettre l’hypothèse qu’Addie était indifférente face à lui. Elle préférait fuir ce genre de conversation, et tous les prétextes sont bons. Mais il y a des regards qui ne trompent personne, et des mots encore moins. Même si elle arborait cette facilité à parler avec les inconnus sans y trouver une quelconque rancœur. Aussi longtemps qu’elle vivra, elle sera cette femme aux traits légèrement insouciants, ne se protégeant guère des sentiments – et cela même si elle prétendra le contraire. « J’ai du mal à croire qu’une femme soit totalement indépendante sans un mec. Y a toujours besoin de nous pour une raison ou une autre. » Un rictus amusé apparaît sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle continue sa promenade auprès de l’Italien macho. Euphémisme quand il suffit de prétendre qu’il est peut-être juste semblable à ses compatriotes. Mais Adèle n’est pas à juger, et pour elle ça ne signifie pas que tous les Italiens sont machos, ou vice-versa. Elle se refuse à cette liaison directe, mais ça la fait rire, son comportement. Même si ça agacerait la plupart des autres nanas, et elle ne s’empêchera pas de lui prouver par A + B qu’il a tort de penser ça… « Pour lesquelles ? » Qu’elle demande, son sourire qui s’amplifie, alors qu’elle jette un regard plein de défi vers Nino. Qu’il lui prouve, qu’il lui montre… Même si elle serait en mal de se passer de son cousin, de ses frères. Mais au-delà d’eux, elle pourra prétendre tout le contraire de ce qu’avance l’Italien. Même si rôde des hommes aussi important dans sa vie comme lui entre autre, qu’elle apprend à connaître toujours davantage sans s’en lasser, ou encore son meilleur ami, Zeppelin ou bien Levi son protecteur. « Je sais que Lucia est bien entourée. » Qu’il avoue avant de reprendre, grimaçant un peu, « j’flippe, c’est tout, juste parce que c’est ma fille et que j’pourrai tout donner pour elle. Elle l’écoute se confier, et ça l’attendrie Adèle. Katherine n’était peut-être pas qu’une mauvaise chose dans la vie de Nino, elle lui avait apporté ce truc en plus, ce truc qui les unie de bien des façons, lié à cet enfant. J’veux la protéger et qu’elle sache que son père est là pour elle. » Elle lui jette un regard, et elle trouve si rare l’amour qu’unit un enfant à un parent. L’une des choses les plus précieuses. « Et je suis sûr qu’elle finira par le savoir quand elle sera en âge de le comprendre. » Elle lui sourit doucement avant qu’il l’aide à sauter, et elle se retrouve à sa hauteur, sur la terre ferme, elle doit alors légèrement relever son visage pour pouvoir le regarder, c’était bien mieux quand elle le dépassait par la taille. « Ils sont pas forcément souvent dans l’coin, mais elle a un frère qui à l’air de se retenir de m’en coller une belle à chaque fois qu’il me croise. » Qu’il avoue, quand ils parlent des Beauregard. Elle grimace Adèle, parce qu’elle ne supporte pas la violence et qu’elle aurait été capable de se mettre entre eux si elle aurait vécu la scène. « Mais ça peut finir par s’arranger non ? Si ça va mieux avec Katherine ? » Qu’elle poursuit peut-être avec ce côté trop positive et trop naïve qui la caractérise néanmoins. Nino avait dû finir par s’y faire. Probablement. « J’vais te manquer, c’est ça ? Ou alors personne ne remet aussi bien que moi le papier toilette dans le distributeur ? » Elle échange un regard amusé avec l’Italien avant de rire. Et avec son bras, de repousser légèrement son bras pour répondre à sa taquinerie. Comme autrefois, comme avant ce cambriolage. « Ca doit être ça je suppose… » Qu’elle avoue non sans mal pour rentrer dans son jeu. En réalité elle ne saurait vraiment justifier ce qui la dérangerait le plus dans le fait de ne plus le voir, de ne plus pouvoir être à ses côtés. Peut-être continuerait-il à la voir à l’extérieur, à se croiser par hasard. Mais la saveur dans l’association serait différente sans lui, sans qu’elle se soucie de se justifier intérieurement pour cet aveu. « Ils finiraient par te regretter. » Peut-être pas son frère, mais les autres peut-être. Quand ils auront besoin de quelqu’un pour faire le sale boulot que personne ne veut faire, Adèle est persuadé que dans le fond, ils repenseront à l’Italien à ce moment-là… « Tu as déjà emmené Lucia ici ? » Qu’elle demande soudainement, en relevant son regard vers lui.
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| | | | (#)Jeu 27 Fév 2020 - 20:41 | |
| « Pour lesquelles ? » il fallait que l’italien rende des comptes, c’était compliqué en 2019 de s’aventurer sur ce terrain là en pouvoir avoir d’argument en béton et pour Nino les arguments il en avait. Il regarda la jeune femme, se demandant si elle était certaine de vouloir savoir en quoi les hommes étaient indispensables aux femmes. « Dès que les plombs sautent dans un appartement, vous faites accourir un homme au lieu d’aller voir ce qu’il se passe dans le tableau electrique. Quand un sac de course est trop lourd, vous êtes bien contente qu’un homme soit là pour le porter à votre place. C’est souvent les mecs qui conduisent les voitures, madame se fait conduire et peut dormir en attendant… » il chercha d’autres exemple qu’il ne mis pas longtemps à trouver. « Pour déboucher des toilettes et se salir les mains, y a plus personne… ouvrir une boite de conserve... » il allait s’arrêter là. Ca l’faisait un peu rire mais il pensait réellement ce qu’il disait. Il n’avait jamais vu une femme suffisamment débrouillarde pour affirmer le contraire. « Après, si t’es capable de me prouver l’inverse, je prends. » mais il voulait pas trop la défier non plus, parce qu’il se doutait qu’Adèle pourrait prendre tout ça pour un challenge. « Quand tu seras guérie. » qu’il dit comme si c’était une évidence, comme s’il avait jamais envisagé qu’un jour elle pourrait être vraiment en souffrance et que pire, elle pourrait s’envoler vers un autre monde, la maladie ayant pris le dessus. Adèle lui semblait tellement être invincible. Contrairement à ce qu’il pensait de sa fille, Lucia, qui pour lui était la chose la plus fragile qu’il y avait sur terre et dont il se devait de la protéger. « Et je suis sûr qu’elle finira par le savoir quand elle sera en âge de le comprendre. » il espérait, il espérait qu’elle ne le rejette pas, lui le pauvre italien, qui a fuit son pays pour ne pas tomber dans entre les mains de personnes qu’il avait trahie et qui voulaient le tuer à présent. Qu’elle n’ai jamais honte de qui était son père, qu’elle ne le rejette jamais parce qu’il n’était pas à la hauteur. Il préférait ne pas poursuivre sur ce sujet parce que dès qu’il y pensait, il avait la gorge noué et la honte prenait le dessus car lui avait honte de lui-même. Car il savait qu’il n’était pas exemplaire et que son passé allait le suivre toute sa vie. En attendant, l’italien se questionnait sur son avenir à l’association Beauregard, notamment pour les liens qui l’y rattachent à présent. « Mais ça peut finir par s’arranger non ? Si ça va mieux avec Katherine ? » il hausse les épaules, il avait l’impression qu’effectivement ça allait mieux avec Katherine mais que le regard d’Ezra ne changeait pas sur lui. Il était toujours aussi dur et plein de fureur. L’italien plaisante alors sur son rôle dans le changement de papier toilettes dans l’association. « Ca doit être ça je suppose… » il la bouscule doucement, avec l’épaule, souriant. « Ca va, j’déconne. » « Ils finiraient par te regretter. » il en était pas certain. « Un mec qui fait la gueule tout l’temps, j’suis pas irremplaçable, des gars qui cherchent du taff et qui sont près à faire c’que j’fais y en a un paquet et qui savent sourire sur commande. » ce qui n’était pas forcément le cas de l’italien qui était spontané. « Tu as déjà emmené Lucia ici ? » il secoua la tête de gauche à droite. « Jamais, trop galère avec la poussette et elle est encore petite pour kiffer venir ici. Mais quand elle marchera, j’l’emmènerai et j’lui raconterai des contes de fée ! Pour qu’elle ai pas peur du noir et de la forêt. » ils arrivèrent au bout du chemin, là où tous les arbres étaient à présent illuminés avec des guirlandes donnant un spectacle féerique aux deux jeunes gens, c’était ça que Nino voulait faire voir à Adèle. |
| | | | (#)Sam 29 Fév 2020 - 17:42 | |
| « tu tomberas sur le bitume mais tu prendras l'habitude » nino marchetti & adèle shephard
Ils marchent le long du chemin, suivant les traces d’animaux passés par là, probablement plusieurs heures auparavant, Adèle n’y fait pas réellement attention, tant et si bien que son regard ne se perd jamais bien longtemps de celui de l’Italien. Elle n’comprend pas vraiment ce qui l’anime à présent en elle, Adèle ne demeure plus autant méfiante qu’elle l’aurait désirée. Laissant place à un sentiment où une part d’elle, s’emporte dans un jeu inconnu, où elle ne se sait pas gagnante, mais une chose évidente : elle se battra jusqu’au bout, elle a cette hargne dans tout ce qu’elle entreprend. Comme si elle considère que c’est peut-être la dernière chose dont elle pourra mettre autant de rigueur, d’énergie et qu’elle se doit de tout donner. Mais l’air est calme, pas du tout pesant pour la jeune femme, elle est même rassurée en sa présence, comme si rien de bien grave ne pourrait lui arriver, tant qu’il est là. A ses côtés. Demeure pourtant ses questions sans réponses, et ce passé qu’elle ignore de lui, mais qu’elle aimerait percer. Elle aimerait qu’il se dévoile plus, qu’il puisse lui donner davantage. Au fond d’elle, elle aimerait qu’il soit celui qu’elle a tant attendu, mais elle se fie bien trop souvent à ses intuitions, qui ne sont pas toujours de bon augure pour elle. Il faut qu’elle apprenne à être différente, à ne plus reproduire toujours les mêmes erreurs en offrant toute son attention, à ceux qui finissent par la décevoir, tôt ou tard. Et pourtant, elle refuse de mettre Nino dans ce panier, de lui coller cette étiquette. « Dès que les plombs sautent dans un appartement, vous faites accourir un homme au lieu d’aller voir ce qu’il se passe dans le tableau électrique. Quand un sac de course est trop lourd, vous êtes bien contente qu’un homme soit là pour le porter à votre place. C’est souvent les mecs qui conduisent les voitures, madame se fait conduire et peut dormir en attendant… Le machisme c’est finit en l’an 2000. Il fallait désormais faire face à d’autres valeurs, comme l’égalité des hommes et des femmes. En tout cas, Adèle refusait de voir cette certitude dans les yeux de son nouveau compagnon de marche, et elle comptait bien avoir le dernier mot. Pour déboucher des toilettes et se salir les mains, y a plus personne… ouvrir une boite de conserve... » Elle pouffe Adèle, en levant les yeux au ciel, comme si tout ça c’était vrai… Quoi ? C’est vrai ? pff ! « Et dès que vous avez un rhume, vous êtes les premiers au fond du gouffre… » Qu’elle se moque sans ménagement, bien volontiers même, amusée elle-même de voir la scène dans sa tête. « Après, si t’es capable de me prouver l’inverse, je prends. Qu’il rajoute, offrant un regard amusé à la jeune femme, impartial, réfléchissant déjà à son attaque. Quand tu seras guérie. » Qu’il précise. Elle fronce les sourcils, elle n’comprend pas vraiment ce qu’il attendait d’elle, à cet instant. Mais l'enfant rêveur n'aura de cesse de s'imaginer les choses. De laisser ses pensées faire le boulot pour tout le monde. Ce que signifiait sa phrase. Prouver l’inverse quand elle sera guérie… « Et je te prouverai Nino Marchetti… » Elle tourne son visage de l’autre côté, tentant de reprendre sa contenance pour lui faire un avant-goût… « Dis-toi que la cuisine sans les femmes c’est compliqué. Très compliqué même, et le ménage j’en parle même pas… » Connaissance de cause avec ses frères quand elle était plus jeune, puis aujourd’hui avec son cousin, qui est aussi son coloc. Heureusement qu’il est entouré que de nanas, sinon il serait paumé le pauvre petit. « Nous sommes aussi capable, de vous faire péter les plombs en un rien de temps, en un claquement de doigt, seule une femme peut faire plier un homme. » Qu’elle avoue, ne cachant pas ce sourire au coin des lèvres, comme si elle le provoquait toujours davantage. Comme si elle laissait ressortir cette joueuse en elle, cet enfant en qui on ne refusait jamais rien. « Et sans nous, pas de possibilité d’avoir des enfants… » Bon sans les garçons non plus, mais Adèle saute ce détail, qui n’est qu’un détail à ses yeux. Et elle tourne le visage vers Nino, d’un air farouche, espiègle à souhait. « Ca va, j’déconne. » Qu’il avoue avant de lui filer un petit coup d’épaule, alors qu’il la charrie bien volontiers sur le fait qu’il pourrait lui manquer. Si seulement il savait… Non mieux vaut pas, elle se mord la lèvre avant de lentement parler de l’association, et des Beauregard. Que pourrait-elle faire pour apaiser cette situation ? Elle a ce besoin de vouloir apaiser les tensions n’importe où, où elle allait, et encore plus quand ça concerne les quelques personnes importantes à ses yeux, et Nino rentrait dans ce cercle très fermé. Petit à petit il faisait ce nid. « Un mec qui fait la gueule tout l’temps, j’suis pas irremplaçable, des gars qui cherchent du taff et qui sont prêts à faire c’que j’fais y en a un paquet et qui savent sourire sur commande. » Elle hausse les épaules, si la vie se résumait qu’à des sourires, la vie serait moins pénible. Mais Adèle est naïve sur certaines choses, pas sur le monde du boulot. « Tu refuses jamais d’aider quiconque ? Vrai ou faux ? » Elle s’ose sans vraiment comprendre d’où lui vient cette force à présent, alors qu’elle tourne à 180 sur elle-même, pour marcher en marche arrière, tenant sa main sur le bras de l’Italien, avant de poursuivre en soufflant, « tu n’es jamais à quelques minutes prêts, vrai ou faux ? » Elle maintient son regard comme si ce qu’elle dit, elle le pense. Ce n’est pas juste des paroles en l’air, pas juste pour faire jolie sortant de ses lèvres,« il faut parfois faire table rase du passé pour se concentrer ce qui se passe devant toi, Nino… » Adèle voit le bout de la forêt, à quelques mètres, alors qu’il fait un signe de tête négatif à sa question, « jamais, trop galère avec la poussette et elle est encore petite pour kiffer venir ici. Mais quand elle marchera, j’l’emmènerai et j’lui raconterai des contes de fée ! Pour qu’elle ai pas peur du noir et de la forêt. » Elle ne peut s’empêcher de sourire Adèle, à sa phrase. Il est si différent de quand elle le croisait les premières fois et qu’il ne la regardait même pas, fuyant sa présence. « Je suis contente que tu es Lucia dans ta vie, Nino. Ca le rend à chaque fois plus intéressant, plus doux. Une personne qui attire indéniablement Adèle Shephard. Sans toi, je serai jamais venue aussi souvent à l’assoc tu sais… » Non il ne sait pas, évidemment qu’il ne sait pas, et même si parfois, cette pensée pouvait effleurer son esprit. Elle ne le regarde pas, préférant laisser ses yeux vagabonder autour d’elle, autour d’eux. Elle n’aime pas se confier aux autres, jamais trop, mais c’est spontané, naturel. Ca sort sans qu’elle ne le désire vraiment. Son cœur qui s’emballe, alors qu’elle a les yeux qui brillent, qu’elle pourrait se croire dans un autre monde, un monde parallèle. Un monde où tout est possible. Un monde où elle ne serait pas malade, et où elle pourrait lui dire, combien il est important pour elle. A présent. . « C’est si brillant… » Qu’elle murmure, comme enchantée, par ses lumières, par ses arbres si grands qu’elle ne parvient même pas à voir le bout. La vie réserve tant de surprise… |
| | | | (#)Ven 3 Avr 2020 - 20:37 | |
| Les arguments avancés par l’italien ne semblaient pas convaincre la jeune femme, elle préférait lui rire au nez alors qu’il était pourtant persuadé du fondé de ses propos. Pour lui, les femmes avaient besoin des hommes dans leur quotidien, que ça leur plaise ou non. « Et dès que vous avez un rhume, vous êtes les premiers au fond du gouffre… » il regarde Adèle, haussant les épaules. « Trop facile d’attaquer la santé des hommes. On pleure de tristesse parce qu’on sait que la vie va tout de suite être plus compliqué pour vous, quand on est malade. Genre de compassion. » qu’il lance en laissant échapper un rire entre ses lèvres. Il plaisantait, voulant appuyer un peu plus ses propos sexiste en jouant la carte de la caricature. Il lance alors un défi à la jeune femme, voulant savoir de quoi elle serait alors capable, lui montrer qu’il avait faux sur toute la ligne. Pas de prise de risques inutiles ceci dit, la jeune femme serait bien capable de se mettre en danger pour prouver par A + B que l’italien disait faux et alors, il insistait pour qu’elle n’en fasse rien tant qu’elle était encore malade. Car s’il savait bien une chose, c’est qu’elle allait s’en sortir. Ou plutôt, c’était ce qu’il désirait vraiment, une autre éventualité n’était pas envisageable. « Et je te prouverai Nino Marchetti… » c’était mignon à voir à quel point elle était si sûre d’elle. « Dis-toi que la cuisine sans les femmes c’est compliqué. Très compliqué même, et le ménage j’en parle même pas… » il confirme d’un signe de la tête. « J’peux pas te contredire… » les femmes à la cuisine, balai à la main et chiffon dans l’autre. « Nous sommes aussi capable, de vous faire péter les plombs en un rien de temps, en un claquement de doigt, seule une femme peut faire plier un homme. » là encore, ils sont sur la même longueur d’onde. « J’ai l’impression qu’on a le même avis ! » Les femmes que Nino avait croisé dans sa vie avaient toute eu le don de lui mener la vie dure. Katherine, Sofia, Gaia, même sa mère… et Adèle alors ? « Et sans nous, pas de possibilité d’avoir des enfants… » et inversement aussi. « J’ai ma dose ! » qu’il lance en plaisantant. « tout ça pour conclure qu’on est d’accord que vous êtes bien aux fourneaux, à faire briller la maison, pendant qu’on s’occupe du reste. Et que vous êtes jamais contente de ce qu’on fait, faut toujours venir nous mener la vie dure. C’est assez bien résumé, merci Adèle ! » et même s’il se doutait que les arguments qu’elle avait voulu avancer sonnaient différemment dans sa bouche. « Tu refuses jamais d’aider quiconque ? Vrai ou faux ? » il fronce les sourcils, il voit pas l’rapport. « Ca dépend. » même si effectivement, il se souvenait pas avoir envoyer quelqu’un sur les ronces depuis qu’il travaille pour l’association Beauregard. « tu n’es jamais à quelques minutes prêts, vrai ou faux ? » il ne comptait pas ses heures mais ca lui arrivait effectivement plus souvent de repartir après qu’avant son heure de fin. « il faut parfois faire table rase du passé pour se concentrer ce qui se passe devant toi, Nino… » et elle ne pensait sans doute pas viser aussi juste avec cette simple phrase, de là à déstabiliser l’italien qui se demandait comment elle pouvait aussi bien lire en lui. Il était à court de mots à présent. Voyant qu’ils arrivaient au bout de la forêt, Nino sentait aussi que c’était bientôt la fin de cette entrevue privilégiée avec Adèle. « Je suis contente que tu es Lucia dans ta vie, Nino. » la remarque arracha un sourire au jeune homme qui devait avouer que la présence de sa fille dans sa vie depuis plusieurs mois l’avait totalement changé et lui avait apporté une petite lueur d’espoir qu’il n’avait jamais connu auparavant. Il se voyait doucement changer sans se rendre compte qu’il était le premier acteur de sa vie et qu’il suffisait de vouloir bien des choses pour avancer, il mettait ça sur le compte d’autres personnes. Lucia la première, mais aussi Allie, Adèle, ces femmes présentes pour lui, elles étaient la source de sa motivation, la source de ses changements. « Sans toi, je serai jamais venue aussi souvent à l’assoc tu sais… » il posa ses yeux sur la jeune femme, pas certain de bien comprendre le sens de sa phrase mais il fu rapidement emporté par les lumières qui était à présent au dessus d’eux, laissant l’italien le souffle coupé. Se rendant compte de la chance qu’il avait d’être ici à Brisbane, se rendant compte que finalement sa vie, sa nouvelle vie ne devait être ailleurs. « C’est si brillant… » qu’il entend venir à ses oreilles, se contentant de profiter de l’instant lui aussi, de voir les lueurs, ces étincelles dans les yeux de la jeune femme, il souriait en la regardant, il souriait bêtement. Il s’approcha d’elle et glissa ses doigts près des siens, la frôlant et alors qu’il voulait s’agripper à elle, il recula d’un pas, prenant ses distances, ne sachant pas quoi faire ni comment s’y prendre, se disant qu’elle n’avait pas envie de ça, qu’elle n’aurait pas envie de ça. Il se contenait alors simplement d’être là et dans un silence réconfortant, il profitait. |
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