J'aime beaucoup Archie, avec lui y'a pas de prise de tête. C'est toujours comme dans une bulle, de passer du temps avec lui. Une bulle hyper agréable. Je déteste me prendre la tête, et c'est exactement pas ce qu'on fait.
Un pack de bières dans une main et une bouteille de rhum dans l'autre, je m'avance jusqu'à la maison qu'il partage avec son coloc. Le ciel menace de craquer, couvert de moutons gris gonflés d'une pluie qui doit être particulièrement froide. Le vent qui vient de l'océan amène les embruns amers, des vents qui gagneront en puissance dans le temps. Et je me souviens de ce soir là, de Archie qui avait débarqué à l'appartement trempé comme une soupe, couvert d'une pluie qui avait visiblement tenté de le noyer. Non, j'exagère à peine. Et je ne veux pas me retrouver dans la même situation.
Mon poing s'écrase contre la porte - ou plutôt mon coude, plutôt mourir que de poser ces bières par terre; je suis trop maladroit en ce moment, je sais que je vais shooter dedans en passant le pallier. J'ai besoin d'air, de sortir. De compagnie. L'appartement que je trouvais autrefois trop petit m'est devenu trop grand. J'ai l'impression de me perdre dedans et sa surface m'étonne toujours, lorsque je le traverse. J'ai l'impression de tout faire plus lentement, en ce moment. Surtout depuis cette fois à l'atelier, avec Auden. Je n'aurais pas dû lui laisser le portrait. Maintenant, il doit gésir dans une poubelle. Il manque à mes yeux.
Le portrait, l'artiste aussi.
Enfin, la porte s'ouvre, j'affiche mon plus grand sourire et balaie mes pensées du fond de mes yeux. « J'ai ramené des bières et puis du rhum parce que je ne sais pas choisir. » L'histoire de ma vie. « Y'a pas ton coloc ? » Parce que de ce que je sais vaguement, ce n'est pas avec lui qu'on va se mettre une mine. « Je crois qu'il va pleuvoir. Et j'ai l'impression qu'on va revivre une situation qu'on a déjà vécu si tu me laisses pas entrer. » Après, pas que l'option "prendre une douche" soit, à mes yeux, déplaisante.
Il y a ces coups sur la porte. Ces coups qui te tirent du canapé dans lequel tu t’étais laissé avaler. Il t’avait dit qu’il passerait. Il t’avait soufflé qu’il serait là, chez toi. Tu n’avais pas dit non. Tu avais même plutôt bien accueilli l’idée. Alors, tu t’es extirpé du canapé, et tes doigts se sont posés sur la poignée. Un sourire est venu éclairer ton visage, alors que tu distingues enfin la silhouette de Léo. « J'ai ramené des bières et puis du rhum parce que je ne sais pas choisir. » lance-t-il, alors que tu souris un peu plus fort. « Ça me va ! » que tu réponds, sans même hésiter une seule seconde. Tu aimais bien les deux, tu n’étais pas si compliqué. « Y'a pas ton coloc ? » demande encore le brun, alors que tu secoues négativement la tête. « Non, il … ‘fin, il part bientôt, et du coup, il prépare ses affaires, et il est pas là ce soir. » expliques-tu. Douglas déménageait. Ton coloc n’était bientôt plus, maintenant qu’il avait décidé de rentrer en France. Est-ce que ça te foutait les boules ? Un peu. Tu te disais que c’était dommage, mais que s’il se sentait plus heureux, c’était quand même mieux.
« Je crois qu'il va pleuvoir. Et j'ai l'impression qu'on va revivre une situation qu'on a déjà vécu si tu me laisses pas entrer. » dit-il soudain, alors que tu te décales pour le laisser entrer. « Me tente pas trop, quand même. J’serais pas contre revivre cette situation. » lâches-tu, en lui offrant un clin d’œil absolument pas subtil. Tu t’en fiches. Tu te laisses juste aller, et ça te convient, pas vrai ? Tu l’aimais bien, au fond, non ? Cette douce simplicité. Le caractère pas si difficile de Léo. Et puis tout ça. Alors, tu souffles. Tu souris, de toutes tes dents, et tu en profites pour le débarrasser de ses bouteilles. « Allez, viens. J’t’aime bien mouillé mais pas malade. » finis-tu tout de même par lancer, pour ensuite poser les bouteilles dans le salon, avant de filer dans la cuisine, à la recherche d’un décapsuleur. « Tu veux commencer par quoi ? J’peux mettre le reste des bières au frais, si tu veux. » que tu brailles, de l’autre côté de la maison.
Lorsque tu reviens dans le salon, c’est pour constater que Wall-e est en train de faire la fête au garçon. La boule de poils noire et blanche sautille joyeusement autour du brun, tout heureux de voir un nouvel ami débarquer. « Wall-e ! Tu sautes pas ! » râles-tu gentiment, alors que tu glisses ton décapsuleur dans la poche de ton pantalon, pour venir ensuite attraper le chien pour le retenir un peu. Tu le grondes gentiment, avant de le flatter doucement. « Le laisse pas t’embêter, Léo, hein. » souffles-tu en souriant, alors que l’animal se calme enfin un peu, se contentant de déambuler autour de vous deux en remuant la queue et tirant la langue.
( Pando )
Dernière édition par Archie Allen le Lun 16 Déc 2019 - 20:29, édité 1 fois
Heureusement que je ne suis pas venu les mains vides. Je crois que c'est mieux comme ça. On a peut-être quelque chose à fêter. Son coloc' s'envole vers d'autres cieux. « Non, il … ‘fin, il part bientôt, et du coup, il prépare ses affaires, et il est pas là ce soir. » J'opine du chef. Archie a l'air un peu affligé par la nouvelle. Alors, peut-être bien qu'on ne fêtera rien, mais on enterrera les mauvaises ondes sous la boisson. Le programme me semble excellent. On entend même l'orage, au loin, du côté de ces pastilles blanches et grises qui se réunissent pour former un kamehameha final qui noiera Brisbane. Tant mieux. Il fait trop chaud, les alentours brûlent. La pluie est salutaire, elle arrive à point nommé. Moi, en revanche, ça m'embête un peu. Venir en vélo sous la pluie, ce n'est pas ce que je préfère faire. Heureusement, le brun me laisse entrer. « Me tente pas trop, quand même. J’serais pas contre revivre cette situation. » Je ricane, braque mes yeux dans les siens et accueille son clin d’œil d'une mine faussement innocente. Il est totalement inutile de lui préciser que moi non plus, je ne serais pas contre.
Archie vient me débarrasser de mes bouteilles et je ne le lâche pas des yeux. « Allez, viens. J’t’aime bien mouillé mais pas malade. » « Quel grand seigneur tu fais. » Et je me moque encore, retire le pull que je n'ai passé qu'en prévention de l'orage. Mon hôte file du côté de la cuisine et c'est lorsque je passe dans le salon qu'un drôle de gardien des lieux vient à ma rencontre. Je me baisse automatiquement pour gratter les oreilles du chien de Archie. « Tu veux commencer par quoi ? J’peux mettre le reste des bières au frais, si tu veux. » « Comme tu préfères, je te suis. » Le border collie bondit partout et je tends les bras en vain. Lorsque je parviens enfin à l'attraper pour lui gratter les oreilles, il parvient encore à se libérer de mon emprise. L'odeur des chats doit le rendre fou. « Wall-e ! Tu sautes pas ! » Je relève les yeux vers Archie, qui vient attraper le chien pour contenir sa fougue. « Il est tout gentil. », je commente en souriant, maintenant campé sur mes deux jambes. « Le laisse pas t’embêter, Léo, hein. » « Personne m'embête, moi. » Je plaisante, le menton haut, le regard fier. Personne ne m'embête ou presque. Personne ne m'embête à part ceux qui m'empêchent de dormir correctement la nuit. Le chien passe à ma portée, je lui adresse une nouvelle caresse en souriant. « Il a senti l'odeur des chats, je pense. » Je m'approche de Archie, les mains dans le dos, le regard encore porté sur l'animal qui trottine dans la pièce. « J'aurais dû prendre un chien, c'est plus aimant qu'un chat. Les miens alternent entre dormir, manger et faire tomber les trucs que je pose sur la table du salon. » Mes yeux se reposent dans ceux de Archie alors que ma main plonge, l'air de rien, dans la poche de son jean pour attraper le décapsuleur qu'il vient d'y glisser. Un haussement de sourcils plus tard, je retourne nous attraper deux bouteilles, que je décapsule. « On fête son départ, ou pas, à ton coloc' ? C'était quelqu'un de comment ? Bien sûr, il n'est pas mort, alors heu... Tu pourras continuer d'être en contact avec lui, et tout. » Je manque très clairement de délicatesse. Une fois que Archie a sa bouteille à la main, je trinque avec lui. « Tu vas chercher quelqu'un d'autre ? T'as un super atout charme, t'as un chien. Les gens adorent les chiens. » Je marque une pause, ménage l'effet de la taquinerie à venir en affichant un sourire un brin moqueur. « Oh, et bien sûr, t'es évidemment quelqu'un de sympa. C'est pas mal non plus. » Ne déteste pas mon humour lourd, s'il te plaît.
L’orage gronde. Au loin, tu l’entends. Tu l’entends grogner, sans que tu ne parviennes pour autant à t’imaginer l’ampleur de sa colère. Tu espères que viendra la pluie. Tu espères que le ciel se fendra en deux pour déverser quelques larmes, ne serait-ce que pour faire cesser cette chaleur étouffante – et humidifier les terrains d’ultimate, bien entendu. « Quel grand seigneur tu fais. » réplique-t-il, alors que tu viens le débarrasser de ses bouteilles, tout en lui proposant d’entrer. Tu hausses un sourcil amusé, relèves la tête, comme s’il s’agissait là d’une évidence. Et puis, tu fuis. Tu fuis vers la cuisine, ne serait-ce que pour trouver de quoi vous aider à vous mettre un peu plus à l’aise. « Comme tu préfères, je te suis. » « Ok, bière alors ! » proposes-tu en retour, avant d’en sortir deux, et de ranger les autres au frais – pour plus tard. En revenant dans le salon, tu constates que ton border collie est en train de bondir partout, faisant visiblement la fête à ton invité. Tu râles. Tu rouspètes, essayant de calmer l’animal. « Il est tout gentil. » souffle Léo, alors que tu souris doucement. C’est pas faux. C’est juste qu’il est un peu brut, des fois. « Personne m'embête, moi. » « Oh oui ? » demandes-tu, à deux doigts de venir lui foutre une pichenette sur le nez, ne serait-ce que pour le tester. « Il a senti l'odeur des chats, je pense. » explique le brun, alors que tu fais une légère moue. « Ouais mais … C’est pas une raison pour le laisser te grimper dessus comme ça, tu sais. Pourtant, il se prend pas trop la tête avec, en général. J’sais pas … » ajoutes-tu, avec un léger sourire. « J'aurais dû prendre un chien, c'est plus aimant qu'un chat. Les miens alternent entre dormir, manger et faire tomber les trucs que je pose sur la table du salon. » Un léger rire vient secouer tes épaules, alors que tu sens sa main attraper le décapsuleur dans la poche de ton jean. Haussement de sourcils mutuel, alors que tu observes ton cadet, amusé. « T’as jamais vu Wall-e heureux près de la table basse, alors. » Parce qu’il avait tendance à agiter la queue dans tous les sens. Parce que ladite queue arrivait pile à bonne hauteur pour tout balayer sur son passage. « Mais c’est vrai qu’il aime avoir des gens autour de lui. » C’était vrai que l’animal avait de l’affection à revendre, aussi. Qu’il t’avait tiré de certaines situations de déprimes déplaisantes, et qu’il t’avait épargné quelques craquages – même s’il n’avait pas toujours tout résolu.
« On fête son départ, ou pas, à ton coloc' ? C'était quelqu'un de comment ? Bien sûr, il n'est pas mort, alors heu... Tu pourras continuer d'être en contact avec lui, et tout. » balance alors le brun, sans tact, tout en te donnant une bière. « Je … » commences-tu, en haussant les épaules. « On pourrait, en vrai. ‘fin, je sais pas comme dire sans que ça sonne affreux. Douglas est réservé, la coloc était un peu compliquée au départ, mais au fond … c’était pas un mauvais bougre. » Et tu l’avais apprécié. Tu avais fini par t’accoutumer à sa manière d’être, et à ses peurs paniques de tout et de n’importe quoi. A lui, en quelque sorte. « Mais … Il est plus à l’aise en France alors … Bah il repart là-bas, quoi. M’enfin, maintenant, avec les réseaux sociaux et tout, WhatsApp, on devrait garder facilement contact, ouais. » dis-tu, alors que tu viens te poser dans le canapé, juste après avoir trinqué puis porté ta bouteille à tes lèvres.
« Tu vas chercher quelqu'un d'autre ? T'as un super atout charme, t'as un chien. Les gens adorent les chiens. » demande-t-il, alors que tu lèves un regard vers lui. Un sourire vient s’afficher, l’espace d’un instant, sur tes lèvres, alors que tu réalises qu’il se moque gentiment de toi. « Oh, et bien sûr, t'es évidemment quelqu'un de sympa. C'est pas mal non plus. » ajoute-t-il encore, alors que tu rigoles franchement. « Je sais paaaaas. » laisses-tu échapper, alors que tu bascules la tête en arrière, dans une posture mélodramatique. « Mais en vrai … J’peux pas assumer le loyer tout seul de manière indéterminée. Donc bon. Soit je trouve quelqu’un, soit … j’bouge de la baraque. » Mais pour aller où ? Dans un truc ailleurs, probablement plus petit, mais assez grand pour pas que Wall-e craque face au manque d’espace. C’est compliqué, pas vrai ? « Tu serais pas intéressé par un mec sympa avec un chien sympa, à tout hasard ? Ou tu connais pas quelqu’un qui le serait ? » demandes-tu, alors que tu avales une gorgée de bière.
Oh que oui, j'aurais dû prendre un chien. En plus, ça protège des cambrioleurs, moi qui ait toujours eu peur de retrouver la porte de mon appartement forcée. Mes chats demandent des câlins à tous les inconnus qui passent le pas de la porte d'entrée. « T’as jamais vu Wall-e heureux près de la table basse, alors. » « Oui mais regarde sa bouille, il ne fait pas exprès, ça se voit. » J'ai trop envie de passer ma vie à faire des câlins à ce chien. Je suis persuadé que mes chats font exprès de renverser mes tasses et mes vases tout pile sur des carnets laissés grands ouverts. A ces démons là, on peut en vouloir. Pas au Wall-e de Archie, qui m'a l'air beaucoup trop plein de bonheur pour être réel. Je crois qu'on ne fête pas le départ du coloc' de mon aîné. Et moi, j'ai mis les pieds dans le plat. « On pourrait, en vrai. ‘fin, je sais pas comme dire sans que ça sonne affreux. Douglas est réservé, la coloc était un peu compliquée au départ, mais au fond … c’était pas un mauvais bougre. » Je ne l'ai même jamais rencontré, ce Douglas. « Mais … Il est plus à l’aise en France alors … Bah il repart là-bas, quoi. M’enfin, maintenant, avec les réseaux sociaux et tout, WhatsApp, on devrait garder facilement contact, ouais. » Ce n'est jamais évident, les départs. Je viens rejoindre mon hôte sur le canapé, le pas mesuré.
Je suggère, avec peut-être un peu d'une maladresse à but humoristique, qu'Archie trouve un autre coloc' qui aimera les animaux. A la vue de sa mine hésitante, j'affiche un sourire, porte la bouteille à mes lèvres. « Mais en vrai … J’peux pas assumer le loyer tout seul de manière indéterminée. Donc bon. Soit je trouve quelqu’un, soit … j’bouge de la baraque. » C'est souvent le problème, avec les loyers par ici. C'est toujours trop cher. Je n'ai pas vraiment eu ce problème; là où j'habite, ce n'est pas cher. Et j'ai su garder ma thune pour pouvoir payer un loyer raisonnable. « Tu serais pas intéressé par un mec sympa avec un chien sympa, à tout hasard ? Ou tu connais pas quelqu’un qui le serait ? » Je marque un temps d'arrêt, porte à nouveau ma boisson à mes lèvres. Mon appartement est trop grand pour ma seule personne. Suis-je fait pour la colocation ? Avant, Charlie squattait plus que de raison. Et puis, j'ai eu Clément pendant un temps - même si je passais beaucoup de temps chez lui. Bref, désormais, je me rends compte que les murs que j'habite ne contiennent désormais que du vide. C'est un peu ennuyeux. Je n'ai jamais eu personne pour vivre sous le même toit que moi, mais ça peut changer, non ? « Je connais bien un type, il est vraiment hyper sympa, il habite à Fortitude en plus donc quartier cool et tout. Il s'appelle Léo. Mais y'a pas d'ascenseur dans son immeuble. Et il n'habite pas au premier » J'affiche une moue désolée. « Tu crois vraiment que tu peux me supporter comme coloc' ? » Je lui offre un grand sourire amusé. « Tu connais l'appart' en plus. », que je lance, l'air de rien. Faussement innocent.
« Oui mais regarde sa bouille, il ne fait pas exprès, ça se voit. » lance le brun, alors que tu rigoles franchement. Wall-e vous fixe, sa langue pendante, visiblement heureux de recevoir autant d’attention. « Je veux bien admettre qu’il ne le fasse pas exprès, ok. » Concession pas vraiment difficile. Concession, avant de revenir sur un sujet un peu plus délicat. Douglas. Douglas qui s’en va. Douglas qui part, loin, de l’autre côté du globe. Tu parles, tu te souviens de quelques épisodes du début. De cette fois où tu lui avais hurlé dessus, juste parce qu’il touchait aux affaires de Neptune. De ces moments où tu avais mis les pieds dans le plat, en ramenant sans le faire exprès des moments qui lui étaient déplaisants. Tu avais été un boulet, mais il avait fini par te pardonner. Tu avais fini par te faire excuser de ta connerie. Mais maintenant, Douglas s’en allait. Il partait, et tu devais trouver quelqu’un d’autre. Tu devais trouver une nouvelle porte de sortie, une nouvelle façon de vivre. (Et surtout, tu devais trouver commet assumer le loyer.) Alors, tu te renseignes. Tu demandes s’il n’a pas quelqu’un à te présenter. S’il n’a pas quelqu’un qui cherche quelque chose, un toit de la compagnie, n’importe quoi. « Je connais bien un type, il est vraiment hyper sympa, il habite à Fortitude en plus donc quartier cool et tout. Il s'appelle Léo. Mais y'a pas d'ascenseur dans son immeuble. Et il n'habite pas au premier » Moue désolée. Moue désolée, alors que tu souris, considérant soudainement l’idée. Pourquoi pas ? Même si tu ne l’avais pas vraiment vu venir, pourquoi pas ? « Tu crois vraiment que tu peux me supporter comme coloc' ? » demande-t-il encore. Tu ne sais pas. Tu ne sais pas, mais est-ce que lui pourrait te supporter comme coloc ? Est-ce qu’il pourrait tenir plus de deux jours dans ton bordel ? (Et soudain, tu réalises que la discussion fait écho à une autre, qui date déjà de quelques temps.) « Tu connais l'appart' en plus. » ajoute Léo. « C’est vrai. » réponds-tu, avec un haussement de sourcils suggestif. « Et l’ascension jusqu’au sixième à toujours un petit goût de je-ne-sais-quoi. » Un petit goût d’interdit. Une petite promesse de quelque chose. (Et surtout, un temps de transition entre les emmerdes de l’extérieur et la douceur du cocon dans lequel Léo vivait.) « Tu te souviens quand … tu m’as dit que tu étais tenté à l’idée de vivre plus de dix jours sous le même toit que moi ? T’es vraiment sûr que t’es toujours tenté ? » demandes-tu, avant d’enlacer Wall-e, qui s’était ramené entre temps vers vous. « Et tu supporterais cette adorable petite bouille en plus ? C’est tout ou rien, en quelque sorte mais … » Mais tu ne laisserais pas ton chien. « On pourrait … tenter, avant, peut-être. Pour voir s’il s’adapte aux chats et si … Les chats s’adaptent à lui. » proposes-tu, alors que tu essaies d’imaginer la situation. « Et heu … Peut-être nous deux, aussi. » Parce que c’était quand même l’essentiel de l’affaire. Parce que si vous n’arriviez pas à vous accorder, vous ne pourriez pas vraiment cohabiter. Vous ne pourriez pas tenir sous le même toit, si vous passiez votre temps à exploser. (Et peut-être que tu ne voulais pas le perdre non plus.) (Dileme.) « Mais si ce Léo est hyper sympa et qu’il est prêt à tenter une collocation à Fortitude avec Wall-e et moi alors … Je veux bien me laisser tenter. »
« Et l’ascension jusqu’au sixième à toujours un petit goût de je-ne-sais-quoi. » Son sourire en dit long, j'y réponds sur le même ton. Les mêmes lippes étirées, angéliques, l'air de rien, je fais celui qui comprend sans comprendre. « Tu te souviens quand … tu m’as dit que tu étais tenté à l’idée de vivre plus de dix jours sous le même toit que moi ? T’es vraiment sûr que t’es toujours tenté ? » Le chien vient faire office de calmant. Il sent peut-être qu'un truc se passe. Que cette conversation a quelque chose de sérieux. Ou du moins, qu'on fait comme si elle l'était. Parler de déménager, c'est un truc d'adultes, non ? J'opine du chef à la question d'Archie. Deux fois. La première fois en souriant moins que la seconde. « Et tu supporterais cette adorable petite bouille en plus ? C’est tout ou rien, en quelque sorte mais … » « ...mais le chien vient. » Ce n'est pas une question, pas une interrogation, juste un fait. Comme si le tout était logique, déjà accepté. Je suis certain que les chats s'entendront bien avec Wall-e. Il ne peut qu'apporter un peu de vie dans leur monde de paresse.
« On pourrait … tenter, avant, peut-être. Pour voir s’il s’adapte aux chats et si … Les chats s’adaptent à lui. » « Oh, je les entends déjà courir partout, mais ils s'habitueront vite. Ne t'en fais pas pour eux. » Fais-t'en en pour nous, Archie. Fais-t'en pour toi, plus que pour moi; même si je crois que tout ira bien. Sinon, je n'aurais même pas laissé dériver cette conversation sur ce versant là. « Et heu … Peut-être nous deux, aussi. » « Peut-être pour nous deux aussi. », je répète, en hochant la tête et en portant ma boisson à mes lèvres. « Mais si ce Léo est hyper sympa et qu’il est prêt à tenter une collocation à Fortitude avec Wall-e et moi alors … Je veux bien me laisser tenter. » J'ai un petit rire, lève à nouveau ma bouteille vers la sienne pour les faire tinter l'une contre l'autre. « Je crois que lui aussi. Ça sera assurément plus petit qu'ici, mais tu verras, c'est quand même très agréable à vivre. » Il faudra déplacer le piano. Mon piano. « Y'aura quelques agencements à faire. J'espère que t'es fort en montage de meuble. » Parce que tout ce que j'ai réussi à faire jusque là, c'est à me faire mal aux doigts. « On teste l'idée quand tu es prêt à le faire. Mon emploi du temps est le tien. » Pas qu'il soit très rempli, de toute manière, en ce moment.
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Avec ta réponse (ou la mienne?) je crois qu'on peut clôturer ce rp-ci pour passer au suivant. Si tu veux qu'on termine sur cette réponse-ci, tu sais déjà où me trouver pour qu'on se cale pour le prochain rp - si tu es toujours in, évidemment.