| close your eyes and count to ten |
| | (#)Jeu 5 Déc 2019 - 0:07 | |
| Je les ai pas vus depuis plus d'un an et si tu me demandes ce que je pense, je te dirai que je m'en porte foutument bien. Non mais en vrai, j'avais rien contre mes parents jusqu'à y'a quelques minutes, limite, je gérais, tant qu'ils étaient le plus loin possible ils sont de nous, le mieux.
Parce que j'avais retiré toutes les attaches financières qu'ils avaient sur le DBD. J'avais cessé tout contact avec eux, j'avais vraiment bien fait les choses une fois que Gin m'avait kicked out de sa vie en me faisant comprendre qu'elle ne voulait plus me parler, que je l'avais trahie. Elle était revenue il y a peu, j'en reviens toujours pas, et depuis on s'apprivoise. Je sais que sa confiance sera longue à ravoir, je sais que ce sera jamais vraiment gagné, mais je le vois comme un travail sur moi bien plus que quoi que ce soit d'autre.
Et donc, les parents. Ils étaient le dernier de mes soucis quand Jill commençait à devenir une reine incontestée des mojitos, qu'elle mixait son sucre avec sa menthe comme une pro, qu'on s'attroupait tous (ok, moi, mon estime d'elle et Deklan juste parce qu'il devait laver les verres sales but still) au bar pour la voir enfiler les commandes avec une dextérité qui en impressionnait plus d'un (ok, là encore, c'est juste moi mais je suis sûr que n'importe qui qui l'observe penserait pareil soyez pas chiches, complimentez son professionnalisme). Bref. Je disais quoi? Ah ouais, les parents.
Les parents qui passent la porte du café précisément 19 minutes et 36 secondes après que Ginny ait envoyé un texto d'alerte à Jill, qu'on soit au courant de leur venue. J'ai pas du tout envie de les voir et encore moins de leur parler, mais jamais je les laisserai débarquer à l'improviste ici et croire qu'ils peuvent y faire leur loi comme ils ont tenté de le faire à l'atelier de ma cadette ; et se sont retrouvés chassés de là par une Gin que je ne reconnais pas, mais que j'estime d'autant plus.
« Matthew, Jillian. » maman toujours tellement procédurale, j'avais oublié ça, et pour être honnête ça me manquait pas. « On bosse, y'a des clients, qu'est-ce qu'on peut faire pour vous? » soyons diplomates, ils sont peut-être venu en paix ; quoi qu'à me rappeler du regard que Jill a échangé avec son portable après quelques minutes à parler avec Ginny, je doute que ce soit du bon qui se trame. « Tu appelles ça travailler? » papa hausse le sourcil, pointe le comptoir recouvert de différents mélanges de toutes les couleurs, j'étais en phase de testing de cocktails, d'où l'échantillonnage arc-en-ciel. « Yep. » ils ne me prennent pas au sérieux, ça changera jamais, j'en aurai des séquelles toute ma vie.
« Je prendrai un brandy. » « Ta carte de cognac? » good lord qu'ils sont bourgeois. « Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous? » je répète, exactement les mêmes mots, ne leur filant ni à l'une ni à l'autre le menu maintenant que je leur sers des verres comme demandé, verres qu'ils critiqueront pour sûr dans la foulée. « Nous sommes allés voir Virginia. » je sais. « Elle nous a beaucoup déçus. » ah ben voyons. « En espérant que ni Jillian ni toi ne nous déceviez aujourd'hui à votre tour. » comme d'habitude, j'ai envie d'ajouter, quand je tourne la tête pour croiser le regard de Jill, rouler des yeux en aparté.
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| | | | (#)Jeu 5 Déc 2019 - 12:29 | |
| Close your eyes and count to ten
Les parents sont passés à l'atelier ; ça m'étonnerait pas qu'ils aillent au DBD ensuite. Les parents McGrath. A Brisbane. Jill lance un regard furtif et paniqué à son grand frère qui est lui aussi dans le bar. Tout comme Allie qui est venue les aider pour quelques soirées. Elle a un peu de mal à respirer, un mélange de panique et de haine commence à bouillir dans sa tête, rien de bon.
Elle se prépare à les voir, elle ne laissera pas Matt seul avec eux. Elle fait des allers-retours derrière le bar, testant les nouveaux cocktails avec son frère. Il doit y avoir une bonne dizaine de verres alignés, chacun d'une couleur différente. Un peu moins de 20 minutes après le premier texto, Jill entend la voix de sa mère. « Matthew, Jillian. » Jill serre les dents, elle déteste ce prénom. « Matt et Jill s'il te plaît ! On répond plus vraiment à ces prénoms affreux que vous nous avez donné ! » Elle sourit, le sourire le plus faux possible. Elle va essayer de les faire fuir, partir le plus possible, le plus rapidement possible. Matt qui leur dit qu'on travaille, et leur père égal à lui-même. « Tu appelles ça travailler ? » Jill ne peut retenir un rire, toujours accoudée sur le bar. « Yep. » Elle sait que Matt vit ça assez mal, et qu'il a toujours voulu être le fils parfait, contrairement à elle. « Quoi ça te plaît pas ? Il gère un bar quand même ! C'est vachement plus cool que faire des dessins de maison dans son bureau non ? » Jill qui défend son frère, comme elle l'a toujours fait, et qui cherche à décevoir ses parents, comme elle a toujours aimé le faire. « Restes à ta place Jillian ! » Son père qui reste froid et qui est apparemment prêt à hausser le ton. Jill qui lance un regard emplie de colère à son frère, ne voulant pas causer une esclandre, ou éclater un verre sur le crâne de son père par mégarde. Ils prennent deux verres. « La règle c'est tu commandes tu payes non ? » Elle continue de regarder son frère, attendant de voir ce qu'il va bien pouvoir décider. « Qu'est ce que je peux faire pour vous ? » Matt insiste. Et Jill le soutient, elle reste derrière lui, ils font bloc. « Nous sommes allés voir Virginia. Elle nous a beaucoup déçus. » Jill lève les yeux au ciel. « En espérant que ni Jillian ni toi ne nous déceviez aujourd'hui à votre tour. » Jill prend la parole avant même que Matt ne puisse dire quoi que ce soit. « Ooooh bah, je suis partie de Londres, mais apparemment ça vous a pas assez déçu puisque vous revenez à la charge. Donc je suis arrivée ici, et j'ai trouvé un boulot comme strip-teaseuse ! C'était carrément sympa. Et j'ai dit à touuuuuut le monde que mon nom de famille était McGrath histoire de bien ternir la réputation de cette famille de merde. » Elle ne parle pas de l'overdose, elle garde ça sous sa manche au cas où ils aient besoin de plus de détails pour partir et ne plus jamais avoir envie de la contacter. Elle se poste devant son frère. Prête à tout encaisser à sa place. « Strip teaseuse, et pourquoi pas prostituée tant que tu y es ? Tu ne mérites pas de porter ce nom de famille Jillian. » Elle soutient son regard, comme elle l'a toujours fait. Ils n'ont jamais réussi à l'intimider et ça ne commencera pas aujourd'hui. Jill lance un regard à sa mère, qui s'est assise une main posée sur le cœur. « Tu me brises le cœur Jillian, moi qui ai toujours tout donné pour toi ? » Et Jill ne peut retenir un nouveau rire, bien plus nerveux cette fois en lançant un regard à son grand frère. |
| | | ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
(ua) bailinny
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
RPs TERMINÉS : (2024) swann #15 › greta #13 › greta #14 › ken #1 › swann #16 › greta #15 › kendall #2
(2023) greta #2 › swann #6 › swann #7 › eleonora #3 › mariage rowann › greta #3 › swann #9 › greta #4 (2016) › greta #5 › greta #6 › swann #10 › corey #3 › noor › swann #13 (2011) › greta #9 › malone #2 › london gang › emery #1 › mickey
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(ua zombie) ruben #8 › tessa › ruben #9 AVATAR : françois civil. CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub) DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 19/11/2018 | (#)Jeu 5 Déc 2019 - 16:52 | |
| Je viens de sortir d’un rendez-vous important et je suis clairement en manque de caféine. Je pourrais directement prendre la route pour retourner au studio, me servir une énorme tasse de café là-bas et continuer à bosser. Pourtant, je n’ai pas vraiment envie d’affronter mon frère pour le moment et il se trouve que je suis à quelques rues du Death Before Decaf. Je sais que Jill travaille toute la journée. Je pourrais très bien traverser la rue et prendre mon café au Starbucks comme je le fais depuis toujours, mais je lui ai promis que je viendrais la voir. J’ai promis que pour elle, je franchirais la porte du café de Matt pour la première fois de ma vie. Ces derniers jours, tout va bien entre nous. Réellement bien. On est stable, on est heureux et j’aimerais que cela dure encore et encore. C’est à mon tour de faire des efforts. À mon tour de lui montrer ce que je suis capable de faire pour lui démontrer que je l’aime et que je veux m’impliquer dans notre relation. Et peut-être… Peut-être qu’il serait temps que j’entame une réelle conversation avec Matt. Sans préjugé, sans rancœur. Il serait temps que les choses changent.
Alors, je laisse ma voiture sur sa place de stationnement et parcours le chemin qui me séparer du café à pieds. Je me sens un peu nerveux alors que je vais simplement rendre visite à ma petite amie, prendre un bon café et retourner bosser. Rien de fou. Une situation banale pour un couple. C’est donc la tête haute et le sourire aux lèvres que je pousse la porte d’entrée. Juste à temps pour entendre cette voix résonner dans l’enseigne plutôt vide. Cette voix qui me renvoie à des années en arrière et qui me fait frissonner de dégoût. La voix d’Isaïah McGrath. « Strip teaseuse, et pourquoi pas prostituée tant que tu y es ? Tu ne mérites pas de porter ce nom de famille Jillian. » Et soudainement, je ne contrôle plus rien. « Vous pouvez répéter ?! » Je sens la colère monter en moi tandis que je m’approche du petit groupe et adopte une position de défense devant Jill même si cette dernière se retrouve de l’autre côté du bar. Plutôt crever que de les laisser s’approcher de trop prêt. Je vois la surprise dans leurs regards. L’ex gendre n’est pas le bienvenu visiblement. « Ça alors… Bailey Fitzgerald. » Marianne. On dirait qu’elle parle d’un mort revenu dans notre monde. C’est probablement ce que j’étais à ses yeux. « Ton père nous avait prévenus, mais je ne pensais pas que tu t’abaisserais à passer ton temps dans ce genre d’endroit. » Et en évoquant le bar de son propre fils, elle balaie l’endroit d’un geste de main empli de mépris. Isaïah s’empresse d’ajouter en levant les yeux au ciel, comme si je méritais mieux : « Et à défendre une vulgaire strip-teaseuse. » C’est la goutte de trop. Je me redresse et m’approche assez de lui pour attraper le col de sa chemise et plaquer son dos contre le comptoir en bois. Mon regard est noir, empli de haine. Et mon poing est prêt à s’abattre sur son visage aux millions de dollars. « Ne parlez plus jamais d’elle comme ça ! » L’espace d’un instant, le temps semble être complètement suspendu.
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| | | | (#)Ven 6 Déc 2019 - 2:34 | |
| Pendant que Matt étudiait les diverses combinaisons possibles pour inscrire de nouveaux shooters à sa carte et que Jill lui prêtait fidèlement main forte tout en servant une partie des clients installés au bar, Allie était partie en terrasse. Elle avait cruellement besoin d'une bouffée d'oxygène polluée de nicotine. Depuis une poignée de soleils, quelque chose la taraudait ; comme un mauvais pressentiment, comme une certitude qu'un élément la frapperait de plein fouet sans qu'elle n'ait pu en augurer les contours - et s'en protéger. Bien sûr, les mauvaises nouvelles s'enchaînaient du côté de Matt, entre son soit-disant bras droit qui s'était avéré ne composer qu'une honteuse déception et diverses contrariétés familiales. Aussi, il serait mentir d'affirmer que la participation du McGrath à la stupide émission de pseudo télé-réalité consacrée au mariage ne la dérangeait pas ; mais Allie préférait mourir que l'avouer ouvertement. Alors oui, peut-être qu'elle était simplement de mauvaise humeur et contrariée de voir le quotidien de Matt tourmenté par des vents qu'elle n'approuvait pas. Ou peut-être qu'elle réaliserait d'ici quelques jours qu'elle sentait bien un événement s'approcher des petits atomes qu'ils regroupaient.
La Oakheart emmagasinait les verres vides à destination du bar après avoir vidé les quelques cendriers abandonnés. Sur le seuil de l'intérieur du Death before Decaf, les bras chargés de vaisselle, elle s'immobilisa. Le fameux Bailey tenait par le collet un homme d'une bonne cinquantaine d'années, tandis que son épouse dévisageait l'échange avec hérésie. Le frère et la sœur McGrath fixaient la scène, Deklan survivait à une atmosphère si lourde qu'on attendait presque naturellement une sévère détonation. « Ne parlez plus jamais d’elle comme ça ! » Le blond tonne, féroce. Allie s'approche du groupuscule électrique, cœur battant, souvenirs ardents d'une vie antérieure pompant avidement toutes les couleurs de son visage. Elle dépose le bac contenant les verres près de l'évier et sous l’œil incertain de Deklan, elle loge, déterminée et intransigeante, sa main dans celle de Matt. Elle n'est pas physionomiste, mais ces deux portraits, elle ne les oubliera jamais. Isaïah et Mariane McGrath, ceux qui figurent sur sa liste d'ennemis avec leur fille, Ginny. Ceux qu'elle accuse avec virulence d'avoir privé une trop grande partie de son existence du seul homme qu'elle a jamais su aimer. Elle n'allait certainement pas empêcher le Fitzgerald de maltraiter l'ancêtre, elle l'encourageait même de toutes ses forces intérieurement, ses doigts entremêlés à ceux de Matt incombant, en plus de son soutien fier, indéniable et infaillible à l'égard du garçon, un stratagème pour qu'elle-même ne perde pas son sang-froid à l'encontre des bourgeois géniteurs. |
| | | | (#)Dim 8 Déc 2019 - 21:45 | |
| « Restes à ta place Jillian ! » you've got to be kidding me. La serviette que je tenais entre mes doigts pour m'empêcher d'étrangler la gorge de mes géniteurs une après l'autre par soucis d'équité que je tire sur le comptoir devant moi comme si mon calme survivait pas, comme s'il survivrait pas à cette altercation et que je venais tout juste de me l'autoriser. « Ooooh bah, je suis partie de Londres, mais apparemment ça vous a pas assez déçu puisque vous revenez à la charge. Donc je suis arrivée ici, et j'ai trouvé un boulot comme strip-teaseuse ! C'était carrément sympa. Et j'ai dit à touuuuuut le monde que mon nom de famille était McGrath histoire de bien ternir la réputation de cette famille de merde. » qu'elle renchérit ma soeur, et elle fait bien de parler, elle fait foutument bien de parler parce que si j'entends pas sa voix en background pour me calmer, ça ferait longtemps que j'aurais réagi autrement.
Et dans un lieu public, dans mon propre commerce, vaut mieux que je choisisse mes combats. Ou pas. « Strip teaseuse, et pourquoi pas prostituée tant que tu y es ? Tu ne mérites pas de porter ce nom de famille Jillian. » « Tu me brises le cœur Jillian, moi qui ai toujours tout donné pour toi ? » « Vous pouvez répéter ?! » Bailey qui arrive d'un côté, Allie de l'autre. La main de la brune trouve la mienne, le blond lui a bel et bien trouvé mes parents et ça m'étonne pas, le gars il se les ait tapé presque plus que moi dans toute ma vie à la seconde où il a marié Ginny. « Ça alors… Bailey Fitzgerald. Ton père nous avait prévenus, mais je ne pensais pas que tu t’abaisserais à passer ton temps dans ce genre d’endroit. » ma paume se resserre, sorry Allie si tes jointures y passent à travers, je fais de mon mieux. « Et à défendre une vulgaire strip-teaseuse. » « Ne parlez plus jamais d’elle comme ça ! »
Il l'appuie sur le mur mon père, il le colle là, le serre. Mon coup d'oeil vole vers Deklan et le truc avec notre amitié, c'est qu'il sait exactement à quoi je pense, direct quand j'y pense. En à peine une poignée de minutes il invite les quelques clients encore à l'intérieur à aller profiter du soleil sur la terrasse, à y prendre du bon temps, à éviter de jouer les témoins aussi, surtout.
« Vous êtes ridiculement idiots en vrai, de venir ici après être allés faire votre merde chez Ginny. » ma main quitte celle d'Allie pour suivre mon corps en entier qui s'avance vers mon père, le coup d'oeil que je lance à ma mère qui la fait parler de suite, la réaction surtout pas surprenante. « Qu'est-ce qu'on a bien pu faire pour que vous tourniez tous les trois ainsi. » « Tout, vous avez tout fait. » l'inspiration fait mal, mais pas autant que tout ce que je pense d'eux dans l'instant. « Vous nous avez menti. » un pas de plus vers le paternel, Bailey qui a pour une fois dans sa vie toute ma confiance rien que parce qu'il garde mon père de filer où que ce soit. « Vous nous avez trahis. » mes jointures brûlent d'anticipation, mon corps en entier aussi « Vous nous avez cassés. » mais il le faut, ça fait trop longtemps, et il le faut, il le faut tellement. « Fallait s'attendre à un retour d'ascenseur. » et ce à quoi il s'attend pas Isaïah, c'est sûrement le coup de poing que je lui assène, qui finit sur son nez, le fait craquer au passage. Il s'attend pas à ce que son fils, le même fils qui a passé sa vie à vouloir être à sa hauteur à ses yeux a décidé qu'aujourd'hui, ça suffisait.
« Tu es ridicule Matthew. Sur ton lieu de travail. » maman est horifiée, lui, il porte sa paume à son nez. « Ah parce que maintenant ça compte pour un lieu de travail, c'est ça? » mon cynisme qui lui donne une pause, il devrait me remercier. |
| | | | (#)Lun 9 Déc 2019 - 15:55 | |
| Close your eyes and count to ten
Jill parle, elle continue de défier ses parents avant de voir Bailey entrer en trombe dans le bar. « Vous pouvez répéter ? » Elle beugue pendant une seconde. Elle se demande si c'est réel, si il est vraiment venu dans ce bar pour la voir, pour finalement tomber sur les parents McGrath en train d'insulter leurs enfants parce qu'ils les ont déçu. Jill reste devant son frère, et Allie les rejoint. Jill lui lance un regard désolé, elle ne devrait pas vivre tout ça avec eux, elle ne devrait pas avoir à entendre tout ce que les parents peuvent penser de leurs enfants. Ils reconnaissent Bailey et ça ne l'étonne pas. Elle aurait préféré que Bailey ne soit pas témoin de tout ça. « Ne parlez plus jamais d'elle comme ça ! » Il pousse le Isaïah contre le mur du bar, le maintient en place par le col. Elle aurait pu l'arrêter, elle pourrait lui dire de ne rien faire mais elle n'en a aucune envie. Elle compte bien le laisser en faire ce qu'il veut, elle ne l'arrêtera pas. Ni lui ni personne qui coudrait s'en prendre physiquement à ses deux parents sans exception.
Elle les laisse faire, elle se tait pendant de longues minutes. Elle essaie de réaliser tout ce qu'il est en train de se passer. « Vous êtes ridiculement idiots en vrai, de venir ici après être allés faire votre merde chez Ginny. » Jill se met sourire en écoutant son frère qui décide d'enfin se rebeller. « Idiot est un euphémisme. » La mère de Jill qui lance quelques piques. On pourrait se demander lequel des deux parents est le pire. « Qu'est ce qu'on a bien pu faire pour que vous tourniez tous les trois ainsi. » Jill répond directement. « Etre les pires parents du monde ! » Elle savait que c'était vrai, et elle écoutait attentivement son grand frère parler. Il avait besoin de vider son sac. Faire ce que Jill avait déjà fait tant de fois face à eux. « Fallait s'attendre à un retour d'ascenseur. » Jill hoche la tête, elle n'avait rien à ajouter. Elle le suit quand il s'avance vers Bailey et leur père. Mais elle s'arrête, étonnée que Matt le frappe. Un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres, ce coup fait du bien à tout le monde dans cette pièce. Jill pense une seconde à Allie qui est derrière elle. « ça va ? » Elle la regarde, inquiète. Cette visite doit aussi lui rappeler un bon nombre de très mauvais souvenirs. Jill pose sa main sur le bras de Bailey avant de regarder son frère en souriant. « Joli coup Matt ! » Et elle lui fait un clin d’œil. « celle là, tu la mérites depuis des années ! »
« Tu es ridicule Matthew. Sur ton lieu de travail. » Jill se décale pour se poser en face de sa mère. Une lueur de haine dans le regard qui est apparemment en train de lui faire peur. « Ah parce que maintenant ça compte pour un lieu de travail, c'est ça ? » Jill ne lâche pas sa mère du regard. « C'est toi qui es ridicule ! Vous êtes ridicule tous les deux à venir nous pourrir la vie ici, alors qu'on s'est tous barré le plus loin possible de vous. Vous êtes des personnes odieuses, et personne ne veut avoir à faire avec vous deux ici. » Jill est remplie de haine, son sourire s'est envolé et elle se retient de toutes ses forces pour ne pas frapper sa mère encore et encore pour tout ce qu'elle lui a fait subir. « Qu'est ce que vous seriez devenu si on avait pas été là ? Vous n'auriez eu ! On vous a tout donné... » La mère qui se répète, qui pense vraiment qu'elle a été indispensable à ses enfants. « Ecoute moi bien. J'aurais préféré ne jamais existé, ou encore vivre dans la rue plutôt que de t'avoir pour mère ! ». Jill recule en posant ses mains sur sa tête. Ne pas craquer, surtout, ne pas craquer devant eux. |
| | | ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
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(ua zombie) ruben #8 › tessa › ruben #9 AVATAR : françois civil. CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub) DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 19/11/2018 | (#)Lun 9 Déc 2019 - 22:48 | |
| Je voulais juste faire plaisir à Jill. C’est tout ce que je voulais. Pas tomber sur mes beaux-parents. Jamais. Je ne pense même pas aux clients qui nous entoure. En réalité, je ne pense plus à rien lorsque j’entends Isaïah parler de Jill comme d’une prostituée. Je ne contrôle plus rien. Ils nous auront pourries la vie pendant des années sans que je ne dise rien. C’est fini. Période révolue et enterrer. Si je suis incapable de tenir tête à mon père, je suis capable de remettre les parents McGrath à leur place. Je ne leur dois plus rien. Dans un réflexe, mes doigts s’enroulent autour de la cravate du patriarche pour le soulever du sol et le plaquer contre le mur le plus près. Je relâche la pression une demie seconde, le temps pour ma main de se porter à sa gorge. Pris au piège, il ne lâche pourtant pas son personnage de bourge effaré. Et la bourgeoise qui s’exclame derrière, si offensé par mon geste, mais incapable d’admettre son erreur. Je ne lâche pas Isaïah et le toise du regard. Il payera pour les autres. La voix de Matt s’élève dans mon dos. « Vous êtes ridiculement idiots en vrai, de venir ici après être allés faire votre merde chez Ginny. » Ils sont allés voir Ginny. Instinctivement, mes doigts se resserrent autour de leur prise. Je le vois commencer à manquer d’air, mais ne bronche pas. Il le mérite. J’entends Matt se rapprocher et garde le père coller au mur. Je laisse l’occasion à mon beau-frère de tout déverser, de ne pas se défiler. Je lui offre son paternel sur un plateau d’argent. Kill him. Comme si j’avais senti, comme si on était connecté, je lâchais Isaïah au moment où Matt projette son poing contre son visage. Mon regard croise le sien et je comprends à quel point ce geste viens de le soulager. « Tu es ridicule Matthew. Sur ton lieu de travail. » Il ne se défile pas le paternel. Il se redresse et tente d’avancer vers son fils, mais je le ramène bien vite contre le mur. Il ne les touchera pas. Aucun d’entre eux.
Bien entendu, Jill ne reste pas silencieuse. Elle se protège, elle protège son frère. Elle montre les crocs. Elle ne se laissera pas faire, je la connais. Je sais aussi que seul ses parents sont capables de l’atteindre bien trop profondément. Ma garde s’abaisse au moment où Marianne s’adresse à sa fille de manière virulente. « Qu'est-ce que vous seriez devenu si on avait pas été là ? Vous n'auriez rien eu ! On vous a tout donné... » - « Écoute moi bien. J'aurais préféré ne jamais exister, ou encore vivre dans la rue plutôt que de t'avoir pour mère ! » Et sa réponse qui me fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. L’entendre dire qu’elle aurait préféré ne jamais exister me fait perdre pied l’espace d’un instant. Pourtant, je comprends tellement pourquoi elle dit cela. Je pourrais dire mot pour mot la même chose à mes propres parents. Je sens Isaïah s’agiter à mes côtés, il se redresse, lisse sa chemise et foudroie son fils du regard. Je n’ai jamais vu autant de mépris dans le regard d’un homme. Et lorsque ce regard se pose sur Jill, je me sens vriller. Je n’ai pas le temps de bouger que Marianne continue à abattre ses cartes les unes après les autres. « Tu penses que je voulais d’une folle comme fille ? Où d’un incapable immature comme fils ? Ou d’une artiste ratée comme petite dernière. On vous a éduqué mieux que cela, il me semble ! » Et je le vois. Du coin de l’œil, je le vois. Jill qui recule d’un pas, qui porte ses mains à ses tempes. Son amie, Allie, je crois, qui semble désemparée. Et nos chemins qui se croisent. Elle part pour Matt, je pars pour Jill. Mes mains se posent sur les épaules de ma petite amie, en douceur. « C’est moi babe… » Mes pouces qui caressent doucement sa peau et Marianne qui part dans un rire mi-sarcastique, mi-hystérique. « Oh Isaïah, on aura tout vu… Voilà que Jillian récupère les restes de Virginia. » Elle n’aurait pas été une femme, mes phalanges auraient déjà rencontrer son visage de porcelaine. Je fais un effort surhumain pour ne pas me retourner et pour rester concentrer sur Jill qui manque de sombrer. « L’écoute pas… » Je t’en supplie ne l’écoute pas. Reste avec moi.
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| | | | (#)Mar 10 Déc 2019 - 0:15 | |
| Close your eyes and count to ten
Jill a du mal à garder son calme. Elle met toute ses forces pour ne pas tenter de tuer un de ses deux parents, ou les deux. Elle laisse son père entre les mains de Matt et Bailey, qui ont l'air de très bien s'occuper de son cas. Mais elle essaie d'empêcher sa mère de parler, d'enfin réussir à la faire taire, à la désarçonner. Mais elle trouve toujours un réplique, quelque chose de cinglant qui la touche en pleine cœur. Même si elle ne l'avouera jamais, elle sait très bien que sa mère sait exactement quoi faire et quoi dire pour la faire réagir dans l'instantané. Elle met ses mains sur sa tête, elle ne lui fera pas le plaisir de faire une crise au beau milieu de ce bar, devant des clients. Elle a grandi, et elle sait se contrôler. Elle fait tout pour réussir à se contrôler. Mais elle continue Marianne, et Jill bouillonne. Elle ne sait pas combien de temps elle va pouvoir encore tenir. « Tu penses que je voulais d'une folle comme fille ? Ou d'un incapable immature comme fils ? Ou d'une artiste ratée comme petite dernière. On vous a éduqué mieux que cela, il me semble ! » Jill ne retient plus rien, plus aucun geste, plus aucun mot. « Tu ne connais rien à tes propres enfants ! Je veux bien être la taré de service si tu veux, ça me dérange pas. Mais Matt est loin d'être un incapable immature. Il a certainement fait plus de choses utiles pour les gens en 30 ans que toi pendant toute ta minable existence. Et Ginny est loin d'être une artiste ratée. C'est toi la mère raté, la femme raté. » Jill c'était toujours promis d'être tout le contraire de sa mère « On aurait dû te laisser dans ton asile de fou dangereux, te forcer à y rester après ta misérable tentative de suicide. » Boum. Une bombe. Personne dans cette pièce n'était au courant. Même pas Matt. Elle pince les lèvres, la maudissant silencieusement pour l'instant. Elle ne devait pas en parler, c'était leur marché. Elle l'a encore trahis. Ce n'est ni la première ni la dernière fois que ça arrivera. Elle en est persuadée.
Le mot folle lui reste en travers de la gorge. Il tourne dans sa tête encore et encore. Elle remarque à peine Bailey qui a lâché son père pour venir la voir. Elle s'accroche à ses poignets. Elle ne craquera pas. « C'est moi babe... » Elle lui sourit. Même si les voix s'intensifient lentement, elle le rassure au maximum. Il a bien assez à gérer avec ses propres émotions pour le moment. « Je gère, t'inquiète pas ça va aller... » Pour l'instant, elle contrôle toujours une grande partie de ce qui se passe dans son esprit. « Oh Isaïah, on aura tout vu... Voilà que Jillian récupère les restes de Virginia. » Et c'est la goutte de trop. Elle n'aurait jamais dû dire ça. Pour sa survie elle n'aurait jamais dû. Jill dégage Bailey de devant elle et se jette sur sa mère. Le choc de l'impact les fait arriver au sol. Jill attrape le cou de sa mère et commence à le serrer, un peu trop fort. « Tais toi.... TAIS TOI ! ». Elle ne peut pas s'arrêter, c'est comme si il n'y avait plus personne autour d'elle. Comme si la rage qu'elle avait accumulé pendant toutes ces années sortait d'un seul coup.
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| | | | (#)Mar 10 Déc 2019 - 3:45 | |
| Mon regard emmagasine tous les détails, la serviette triturée par les mains nerveuses de Matt, la poitrine de Jillian qui se soulève plus rapidement à mesure que la présence de ses géniteurs s'étire, Deklan qui limite les dégâts en conviant un maximum de clients sur la terrasse, Bailey dont le teint vire du cramoisi au livide tant la rage le happe.
Mariane agresse, Isaiah enchérit, Bailey vocifère, menace. La main de Matt se serre douloureusement, exponentiellement contre la mienne, je sens mes jointures craquer dangereusement, mes doigts écrabouillés. Et pourtant, je ne bronche pas, je n'émets pas le moindre geste pour libérer ma paume étouffée contre la sienne, parce que je compte férocement demeurer à ses côtés pour ce combat-là. Mon poing libre s'est clos depuis l'attaque sur le café-bar, mes tempes brûlantes de rancune, mes ongles creusant mes paumes. J'échange un regard complice avec Jillian.
Matt se distance, Isaiah se retrouve plaqué contre le mur par son ex-gendre, poigne au collet. Ma mâchoire est serrée du comportement si toxique que dévoilent ces deux McGrath, leur égoïsme flagrant, leur esprit si fermé, si sectaire. Le mépris que je leur voue laisse un goût âcre dans ma bouche, mon cœur martèle ma poitrine à mesure des reproches qu'ose proclamer Matt à l'attention de ses parents, gonflés par l'acidité véridique de sa sœur. Mes dents mordent ma langue par surprise quand il lui assène un coup de poing, un sentiment de soulagement se répandant néanmoins dans mon organisme. Justice faite. « Ça va ? » m'adresse la brune, à quoi je réponds d'un franc hochement de tête, banalisant les bribes du passé dont est informée Jillian et dont elle se doute de leur impact sur ma personne. Peu m'importe aujourd'hui, je me relayais au dernier rang des protagonistes, attentive à ce que les enfants McGrath rejettent au visage de leur parents tout le mal qu'ils ont subi par leur faute.
Mes yeux se lèvent au Ciel à l'écoute du chantage affectif, narcissique, de la mère perfide. « Tu penses que je voulais d’une folle comme fille ? Où d’un incapable immature comme fils ? Ou d’une artiste ratée comme petite dernière. On vous a éduqué mieux que cela, il me semble ! » Mes sourcils se froncent et progressivement, je me dégage de toutes les notions qui m'imposaient de leur procurer de l'importance. Jillian bout, beugle, défend, attaque, vrille, frise la crise, je pince durement mes lèvres de manière à me priver de mettre mon grain de sel au sein d'une conversation où je n'ai pas vraiment ma place. « On aurait dû te laisser dans ton asile de fou dangereux, te forcer à y rester après ta misérable tentative de suicide. » Au fil des secondes, je les raye de ma vie, les cataloguant au rang de malheureux et malveillants malades. Mon regard cherche celui de Matt, ma priorité ultime dans ce bar, assurée que Bailey épaule mon amie de longue date. « Je gère, t'inquiète pas ça va aller... » certifie la McGrath, force de la nature.
« C'est vous les malades, et vous rejetez vos torts sur vos enfants. » Elle finit par mordre, Allie, incapable de se retenir plus longtemps. « Vous êtes les puérils immatures à attaquer et ruiner la vie de vos enfants et les forcer à prendre vos décisions qui sont forcément mauvaises, parce que c'est vous, les fous et malades de l'histoire. Vous êtes égoïstes, égocentriques, narcissiques ; tant, que vous ne voyez que vous et projetez vos tares chez les autres qui pourraient jamais être aussi mauvais que vous deux. C'est vous les ratés, parce que si vraiment vous aviez réussi votre vie et étiez bien dans vos peaux, vous agresseriez pas vos enfants et les dénigreriez pas comme ça. Vous êtes tellement mauvais que vous en êtes malveillants et nocifs. » Ma tirade se termine, articulée sur un ton ferme, froid, catégorique, munie d'une assurance imposante et inébranlable jurant avec ma silhouette frêle. Les secondes se faufilent, mon rythme cardiaque est étonnement calme, ma respiration posée. Mon regard croise celui de Mariane, le soutient, un malheureux voile s'y imposant dès qu'elle prononce les mots interdits : « Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. » La cinquantenaire rompt le contact visuel sournois pour s'enquérir de la situation entre Bailey et Jillian. « Oh Isaïah, on aura tout vu... Voilà que Jillian récupère les restes de Virginia. » Et c'est un nouveau soupire de soulagement qui file entre mes lèvres quand Jill bondit violemment sur sa mère et menace de l'étriper. « Tais-toi.... TAIS-TOI ! » Les lèvres de Mariane deviennent bleue, elle ignore riposter contre sa fille, et bien qu'une partie de moi espère de tout cœur que l'une de mes meilleures amies ne finisse pas en prison, l'autre n'a pas envie d'être celle qui la prive de cette vengeance plus que méritée et désire ardemment voir Mariane peiner. Je juge que la vermine est résistante, elle peut souffrir encore un peu ; et juste au cas où, je cherche Deklan du regard en guise de main forte et esprit rationnel qui éviterait aux McGrath juniors un procès houleux. |
| | | | (#)Mar 10 Déc 2019 - 4:32 | |
| Un Vaudeville, un truc larmoyant, on a l'air d'une réunion orchestrée de toute pièce de famille qui tourne mal, bien plus mal que tout ce qui se fait en format télé-films sur le câble. Et pourtant, y'a rien que je regrette, encore moins quand mes jointures m'élancent me confirmant que le coup a bel et bien eu lieu, et que s'il a laissé des marques sur ma main, il en a laissé autant sur le visage du paternel. « C'est toi qui es ridicule ! Vous êtes ridicule tous les deux à venir nous pourrir la vie ici, alors qu'on s'est tous barré le plus loin possible de vous. Vous êtes des personnes odieuses, et personne ne veut avoir à faire avec vous deux ici. » « Qu'est ce que vous seriez devenu si on avait pas été là ? Vous n'auriez eu ! On vous a tout donné... » Jill mord, maman attaque, le bar est plongé dans une tension que j'ignore complètement parce qu'on est en famille, parce que la rage fait le filtre, parce que je vois que le sang qui coule du nez de mon père et que je rêve d'en ajouter une couche fraîche dès que les mots de ma soeur se cassent sur mes tympans. « Ecoute moi bien. J'aurais préféré ne jamais existé, ou encore vivre dans la rue plutôt que de t'avoir pour mère ! » sa voix qui se brise, je déteste ça, je les déteste eux encore plus que tout le reste.
« Tu penses que je voulais d’une folle comme fille ? Où d’un incapable immature comme fils ? Ou d’une artiste ratée comme petite dernière. On vous a éduqué mieux que cela, il me semble ! » elle me couple le souffle Marianne avec son manque de coeur, elle m'arrache toute tentative d'inspirer pour me calmer, mon poing se serre, prêt à nouveau à cogner pour expier la rage qui monte, qui n'en finit plus de monter. « Tu ne connais rien à tes propres enfants ! Je veux bien être la taré de service si tu veux, ça me dérange pas. Mais Matt est loin d'être un incapable immature. Il a certainement fait plus de choses utiles pour les gens en 30 ans que toi pendant toute ta minable existence. Et Ginny est loin d'être une artiste ratée. C'est toi la mère raté, la femme raté. » ma soeur qui monte le ton à nouveau comme si c'était possible, qui vomit ses mots comme autant d'attaques, qui nous défend de toutes les façons possible quand ni maman ni papa n'a le coeur de franchement l'écouter. Ils sont fermés, ils sont bloqués, ils me dégoûtent, j'en ai assez. « On aurait dû te laisser dans ton asile de fou dangereux, te forcer à y rester après ta misérable tentative de suicide. » ma tête se tourne vers ma soeur, le monde entier cesse d'exister. Bailey lâche mon père pour aller vers elle, Allie se rapproche de moi, mais mes prunelles cherchent celles de Jill, incapable de les attraper, d'avoir confirmation. Je veux juste qu'elle éclate de rire, je veux juste qu'elle dise que Marianne a tort, je veux juste qu'elle leur hurle encore toutes les insultes qui lui viennent en tête, je veux juste qu'elle me dise que c'est faux. Qu'elle n'a pas voulu mourir. Pas elle aussi.
C'est au tour d'Allie maintenant, on dirait que je capte pas que c'est elle qui parle, que c'est sa voix qui remonte et qui tente de panser nos blessures, en provoquant d'autres aux parents. « C'est vous les malades, et vous rejetez vos torts sur vos enfants. » son poison, son venin qu'elle déverse, la tête que je finis par tourner vers elle quand elle fixe mon paternel, qu'elle finit par renvoyer un coup d'oeil noir à ma mère à travers. « Vous êtes les puérils immatures à attaquer et ruiner la vie de vos enfants et les forcer à prendre vos décisions qui sont forcément mauvaises, parce que c'est vous, les fous et malades de l'histoire. Vous êtes égoïstes, égocentriques, narcissiques ; tant, que vous ne voyez que vous et projetez vos tares chez les autres qui pourraient jamais être aussi mauvais que vous deux. C'est vous les ratés, parce que si vraiment vous aviez réussi votre vie et étiez bien dans vos peaux, vous agresseriez pas vos enfants et les dénigreriez pas comme ça. Vous êtes tellement mauvais que vous en êtes malveillants et nocifs. » elle défile et elle déferle, sa colère que je vois bouillir, elle est furieuse mais elle ravale, elle est stoïque et ses accusations me font mal. Parce que tout ce qu'elle crache, c'est ma faute si elle l'a accumulé. On dirait que je capte d'un coup d'un seul, sec, tout le calvaire par lequel elle est passée, on dirait que c'est clair là, que c'est limpide, qu'elle a eu beaucoup trop mal, beaucoup plus que ce que j'ai cru, beaucoup plus que ce qu'elle aurait dû et - « Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. » wait, what?
Jill continue d'étrangler Marianne, Deklan arrive au moment où mon air livide annonce rien de bon. Le prochain coup vers Isaïah, je le sens pas, je l'entends juste. Il craque et il s'abat sur la mâchoire de mon père, il me fait un mal de chien et tant mieux arce que je ressens rien d'autre. Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. « Dégage-les d'ici. Qu'ils reviennent plus jamais. » que je demande à mon ami, sans émotion aucune, enjambant la silhouette de maman au sol, celle de papa qui traîne pas trop loin. Un dernier regard vers Jill dans les bras de Bailey, avant de croiser les iris d'Allie par-dessus l'épaule de ma soeur. Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. Le paquet de clopes que je serre fort dans la poche de mon jeans, la terrasse que je snobbe, optant pour la ruelle d'à-côté. Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. Je pense que c'est là où j'aurais dû capter ça aussi, encaisser ça aussi. Pourtant je me l'autorise pas, ni quand je glisse une cigarette entre mes lèvres, ni quand j'entends le briquet craquer pour l'allumer aussi vite. Nier, toujours, le plus possible. Et je déteste ça ; surtout avec elle. |
| | | ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7493 POINTS : 870 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
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moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
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| Jill qui protège son frère et sa sœur. Isaïah qui juge sa progéniture du regard et Marianne qui ne s’arrête pas là. « On aurait dû te laisser dans ton asile de fou dangereux, te forcer à y rester après ta misérable tentative de suicide. » La bombe est lâchée. Mon cœur qui se serre, qui loupe un ou plusieurs battements. Je ne sais plus. Mon regard qui se vrille dans celui de Jill. Je le vois ce rictus qui déforme son visage. Dans le fond, je le savais déjà. Elle l’avait sous-entendu lors d’une de nos dernières disputes. Pourtant, je ne voulais pas y croire. Jill a attenté à ses jours. Je reste bloqué là-dessus. Complètement. J’ai failli perdre Jill. Ma main enserre son poignet tandis que dans mon dos Allie défends les enfants McGrath. Je ne prends pas le temps de me tourner pour approuver, mais le pense fortement. Je me concentre sur Jill. « Je gère, t'inquiète pas ça va aller... » Je n’en suis pas aussi sûr qu’elle. Je sais parfaitement l’effet que ses parents ont sur elle. Alors je tente le tout pour le tout. Je cherche juste à l’aider à se calmer. Marianne n’en perd pas une miette. Absolument pas. Elle crache son venin, encore et toujours. Elle nous vise directement. Notre couple. Cette relation encore si fragile. Et Jill ne retient plus rien. Je n’ai pas le temps de faire quoique ce soit que la brunette me pousse et se jette sur sa mère. En une demie seconde. Les voix ont gagné sur tout le reste. Jill ne contrôle plus rien et voilà qu’elle tente d’étrangler sa mère. L’espace de quelques secondes, personne ne bouge. Ni Matt, ni Isaïah. Personne. On laisse faire. Jill hurle et je reviens brutalement sur terre. Je me précipite vers les deux femmes. Je ne réfléchis plus, il faut que je les sépare avant que Jill ne commette un geste irréparable. Je passe mes bras autour de ses hanches. Sous l’effet de la surprise, elle relâche son emprise sur sa mère et je la soulève avec force. Je déteste utiliser la force avec elle, mais je n’ai pas le choix. Ses pieds ne touchent plus le sol et je l’emmène aussi loin que possible de ces géniteurs. J’entends Matt hurler, demander à ce qu’on les fasse sortir, mais je ne me concentre plus sur eux. Uniquement sur Jill. Pour pas que les voix ne gagnent. « Jill… » Il faut qu’elle me regarde, mais telle un animal enragé, elle ne lâche pas sa mère du regard. Prête à aller l’achever. « Babe regarde-moi. » Je caresse doucement sa joue pour qu’elle revienne avec moi. « Ne l’écoute pas… Ca ne veut rien dire. » Absolument rien. « C’est notre relation, ça ne regarde personne d’autre. D’accord ? » Je colle mon front au sien et l’espace d’un instant, on se perd dans notre bulle. Au loin, j’aperçois Matt qui s’est isolé avec Allie, mais je pense à ce que les deux enfants McGrath viennent de vivre. « Tu veux aller voir ton frère ? »
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| | | | (#)Jeu 12 Déc 2019 - 13:52 | |
| Close your eyes and count to ten
Jill se tient debout au milieu de cette pièce. Elle encaisse tous les coups, et elle attaque en retour. Elle ne peut pas vraiment faire autrement, elle essaie de blesser autant qu'ils arrivent à le faire avec tous leurs enfants sans exception. Le coup dans le nez d'Isaïah fait du bien à tout le monde, mais Jill continue de s'inquiéter pour son grand frère. Et pour Allie, qui est là et qui n'a rien demandé à personne. Tout comme Bailey. Et sa mère qui lâche la bombe, le seul secret qu'elle avait avec Jill. Le regard de Bailey change, et elle voit Matt qui a l'air totalement perdu. Elle ne dit rien, elle ne nie pas, c'est bien trop tard de toute façon. Ils le savent, ils sont au courant maintenant. C'est au tour d'Allie d'attaquer les parents McGrath, et Jill la laisse faire volontiers pendant qu'elle essaie de se concentrer sur ce que lui dit Bailey, en essayant de le rassurer autant qu'elle le peut. « Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. » Jill lâche quelques secondes les yeux de Bailey pour essayer de capter le regard d'Allie. Est ce que c'était vrai ? Ou est ce que c'était encore une technique de sa mère pour qu'une personne de plus ai envie de la tuer ?
Elle dit la phrase de trop, elle remet Ginny et Bailey sur le tapis et c'est trop pour Jill. Ça la poursuivrait toute sa vie, tous ceux qui avaient connus le couple marié lui en parlerait. Mais ce soir c'était trop, elle en avait assez entendu. Tout se bousculait dans sa tête et elle finit par se jeter sur sa mère pour la faire taire. Pour qu'elle arrête de cracher son venin sur toutes les personnes importantes de sa vie. Elle aurait pu rester des heures comme ça, à déverser violemment toute sa colère. Mais des bras enlacent sa taille pour la soulever et l'emmener à l'autre bout du bar. Elle se débat avant de se rendre compte que c'était Bailey qui était là. Elle évite son regard et continue de regarder sa mère qui semblait aller encore beaucoup trop bien à son goût. Plus rien existe autour d'elle avant que Bailey ne vienne poser sa main sur sa joue. Elle tente de reprendre son souffle. Elle le regarde, elle essaie de se concentrer sur lui pendant qu'on vire ses parents du DBD. « Ne l'écoute pas... ça ne veut rien dire. C'est notre relation, ça ne regarde personne d'autre. D'accord ? » Elle respire bruyamment. Les mots de sa mère qui continuent encore de tourner dans sa tête. « Ces remarques, ce genre de trucs, ça nous suivra toujours. Tout le monde a toujours cru que vous étiez le couple parfait, et je suis juste celle qui a tout gâcher aux yeux des gens... » C'est une vérité. Personne ne pourra nier ça. Même pas lui. « Mais ça va, elle le méritait. Je l'aurais pas tué, je veux pas finir en taule à cause d'elle. » Elle secoue la tête, elle c'était rapidement laissée emporter. Elle pose sa tête sur le torse de Bailey pour continuer de se calmer. « Tu veux aller voir ton frère ? » Matt. Elle relève la tête en quelques secondes. Elle le cherche du regard. « Oui, faut que j'y aille... » Elle se précipite vers lui pour le prendre dans ses bras. « ça va ? » Elle se détache pour regarder la main qui a atteint le visage de son père. « Tu t'es fait mal ? » Elle s'inquiète, elle sait à quel point leurs parents sont importants pour lui. Quelques minutes après avoir rejoint son frère, elle tourne la tête vers Allie. Elle se décale légèrement avec elle, pour que personne n'écoute ce qu'elles se disaient. « ça va ? C'est vrai ce que disait ma mère ? Tu sais que si y'a quoi que ce soit, tu peux m'en parler. Je suis désolée que t'ai dû assister à tout ça... »
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| | | | (#)Mar 17 Déc 2019 - 2:45 | |
| Je les perçois, les morceaux qui se brisent bruyamment, les voiles qui se déchirent violemment. Les non-dits explosent, ricochent sur les corps comme les crânes. Le sang coule, l'épiderme se marque, les cœurs se fissurent. J'ai l'impression d'assister à un spectacle de déconstruction massive où la roche odieuse qui pourrit l'authentique subit finalement une ablation pour cesser de l'asphyxier. Je redoute que ceci ne soit pour le mieux : à tant heurter l'existant je crains que des cassures perpétuelles se créent fatalement.
Les secrets sont dévoilés, j'observe le regard de Matt se focaliser entièrement sur sa sœur suite à l'annonce de sa tentative de suicide. J'étudie son teint qui blêmit, ses traits qui empruntent cette expression d'accablement qui me serre imperturbablement le cœur. J'inspire doucement, passe mon regard d'un McGrath dernière génération à un autre, note Bailey dont l'amour couve Jill de dégâts complémentaires. Le gérant du bar demeure figé dans sa torpeur, et les circonstances deviennent beaucoup trop venimeuses pour que je ne prenne pas la parole.
Je sens Matt s'animer pour poser son regard sur mon portrait. Mes lèvres ne cessent cependant de se mouvoir ; elles articulent, stoïques, déterminées, ces propos, ce constat, que je développe depuis des années. Et lorsque je termine ma tirade, je ne bouge d'un millimètre, soutiens imperturbablement le contact visuel des aïeuls tel une joute décisive. Je n'éprouve absolument aucun remord ni honte suite à mon intervention. J'assume intégralement qui je compose. Jusqu'à ce que Marianne prenne la parole. « Jamais autant que toi et ta progéniture, Allie. »
Mon sang se glace, mon corps se fige, mon cœur s'arrête. Leurs regards me transpercent. Les coups se multiplient, Jillian a les mains autour du cou de sa mère, Matt assène son géniteur d'une nouvelle droite. J'entends craquer, gémir, suffoquer. Comme un écho.
« Dégage-les d'ici. Qu'ils reviennent plus jamais. » Jillian est dans les bras de Bailey qui rabiboche sa santé mentale et l'a épargné de commettre l'inévitable. Matt enjambe les corps de ses parents comme s'il s'agissaient de meubles défectueux desquels Deklan a le soin de mettre au trottoir. Mes pupilles s'animent uniquement pour attraper, subtilement, promptement, celles du brun qui se dérobent quelques secondes à peine plus tard, invoquant en mon être une sensation cuisante de solitude, de perte et d'échec.
La respiration saccadée de Jillian tambourine mes tympans quand chaque inspiration m'est pénible. Les conséquences semées par Ginny sont déplorées, je sourirais presque en entendant mon amie de longue date clamer qu'elle n'aurait jamais fini en taule pour répondre au mépris que lui insuffle sa mère. Je me sens prise entre plusieurs dimensions : à équidistance entre le couple et Matt, à équidistance entre ce qui se trame réellement et ce qui m'afflige intérieurement. Jillian passe à côté de moi pour aborder Matt, mes yeux azurés effleurent la silhouette de Bailey avant de glisser sur le sol. J'inspire profondément, luttant contre la masse de souvenirs qui menace de me happer et de laquelle je préfère me sectionner toute entière. Tel un interrupteur que l'on mettrait sur off, tel un pilote automatique à enclencher. C'est quand j'ambitionne de quitter la scène que Jillian s'adresse discrètement à moi : « Ca va ? C'est vrai ce que disait ma mère ? Tu sais que si y'a quoi que ce soit, tu peux m'en parler. Je suis désolée que t'ait dû assister à tout ça... » La vérité, c'est que je n'ai pas la force de voiler le réel du passé. La vérité, c'est que tout en moi hurle à Jillian et quiconque autour de nous que les paroles acerbes de Marianne relèvent de la véracité. La vérité, c'est que je n'ai pas envie de le nier, d'étouffer une fois de plus cette part de moi, ni même de l'exhiber pour autant. La vérité, c'est que ça ne va pas et que : « J'suis désolée aussi. » Et bien sûr, j'ose un coup d’œil vers Matt, clope au bec, dont je suis persuadée avoir impardonnablement trahi. Mon regard se perd, se voile, se repose, sincère, sur Jillian : « Tu sais, t'es plus forte que le monde. Et ce que Bailey avait avec Ginny ne vaudra jamais ce que t'as avec lui. »
Mes doigts se frayent un chemin dans les poches de mon pantalon, ma raison me somme de quitter les lieux tandis que mes sentiments m'invitent à réduire la distance qui me sépare du seul amour de ma vie. Mes neurones hurlent à quel point notre histoire est désormais impossible, maintenant que l'un de mes plus grands torts est exposé. Mon cœur, lui, se convainc qu'il peut réparer le sien avec des paroles salutaires issues de cette affection rare, unique, qu'il lui voue. Mon âme a des poèmes d'un langage qui nous est propre à lui proclamer pour combler les failles du passé et souder toutes les bribes de nos histoires pour promettre un avenir légitime. Et surtout, l'histoire me rappelle que fuir et m'éloigner de lui m'assassine à petit feu.
Alors j'effleure amicalement le bras de Jillian pour lui indiquer que je vais parler à son aîné quelques instants. A la hauteur de ce dernier, les mots se dérobent de ma bouche sans réclamer leur reste : « C'est notre passé. C'est derrière nous, c'est fini, terminé. » Ma voix répète, âme écorchée, les propos qu'il a tenus des semaines plus tôt, à Kangaroo Point. Ressens-tu mieux ce que je ressens, Matt ? Comprends-tu tout, maintenant ? « J'ai juste besoin de savoir que ça va aller, que tu vas aller, qu'on va aller. » J'ajoute, puis troque son On reprend de là où on s'est laissés ? par un : « Tu m'aimes encore ? » Malgré tout ? - Parce que moi, « j'aimerais toujours que toi. » mon regard transparaît.
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| | | | (#)Mar 17 Déc 2019 - 3:23 | |
| « ça va ? » non, oui, sûrement, je l'ignore, je crois pas. « Tu t'es fait mal ? » « T'inquiètes pas pour moi. » la clope que je dégage de mes lèvres pour offrir un sourire rassurant à ma soeur, mes jointures qu'elle examine quand elle les a déjà vues en bien pire état que ça, que c'est pas alarmant. Que ça le serait bien plus si j'avais pas vu du coin de l'oeil Dek se charger de jeter les géniteurs hors de mon commerce à la seconde où je le lui ai demandé.
Les filles se parlent, mes oreilles bourdonnent, y'a l'acouphène du silence qui me fait mal et je tire encore plus fort sur ma cigarette comme si ça allait me donner une dose de courage, une dose de patience, une dose de n'importe quoi parce que je m'en fous au final, je suis à un stade où je prends tout, tout ce qu'il y a de disponible, tout ce que je peux.
Et Allie s'approche, Jill s'éloigne, Bailey respire plus mon air et je m'entends à travers elle. « C'est notre passé. C'est derrière nous, c'est fini, terminé. » ma tête reste immobile, regard scotché, je ferme les yeux à un moment je crois, me rattache à sa voix et rien qu'à ça. « J'ai juste besoin de savoir que ça va aller, que tu vas aller, qu'on va aller. » ma tête qui se relâche sur le mur derrière, mon regard voilé par mes paupières closes qui monte vers le ciel, vers les fougères, vers l'endroit exact où je voulais mettre des guirlandes lumineuses la semaine dernière, mais où finalement j'ai abandonné l'idée parce qu'il fallait que je grimpe sur une échelle et ce jour-là j'avais abusé des Jack & coke. « Tu m'aimes encore ? » le soupir qui glisse doucement, finement, silencieusement le long de mes lèvres.
« J'ai jamais arrêté de t'aimer, Al. » j'ai fini par ouvrir les yeux, planter mes iris dans les siens, des tas de secondes de trop que j'ai refusées de laisser errer entre sa question et ma réponse. « Mais je peux pas jouer à ça. » la cendre qui tombe, la cigarette que je lui tends, ses doigts que j'espère attraper dans mon mouvement. Un contact, juste un seul contact, unique, avec elle, avec nous. « Je peux pas jouer à ce jeu-là si je connais pas les règles. » je peux pas jouer si ma mère sait des trucs que je sais pas. Je peux pas jouer si les secrets s'accumulent depuis toutes ces années-là. Je peux pas jouer si elle me cache ça. Je peux pas jouer si on en reste là. |
| | | | | | | | close your eyes and count to ten |
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