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 left the past behind (jonnie)

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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyVen 6 Déc 2019 - 17:35

left the past behind
You could never know what it's like. Your blood like winter freezes just like ice and there's a cold lonely light that shines from you. You'll wind up like the wreck you hide behind that mask you use and did you think this fool could never win. Well look at me, I'm coming back again
 
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Tout allait pour le mieux dans la vie de Lonnie Hartwell, et c’était bien la première fois qu’il faisait un constat aussi joyeux de son existence depuis des années. Sans tenir compte des petites tensions encore présentes entre Harvey et lui, et en faisant l’impasse sur la pointe d’anxiété qui montrait le bout de son nez dès qu’il pensait un peu trop à sa la future audition de sa mère, le flic n’avait jamais été heureux. Ça se voyait dans son boulot, dans le regarde Bates qui avait changé au fil des jours et qui apprenait maintenant à voir le petit bleu comme un membre à part entière de son équipe et non plus comme le préposé aux cafés qui courrait aux quatre coins de la ville pour lui dégoter son latte aux noisettes et au lait d’amande. Un sourire bien trop heureux sur les lèvres Lonnie avait déposé d’un geste assuré sa tasse sur le bois de son bureau, il n’était plus qu’à quelques heures de la libération et d’une soirée avec Romy qui allait rajouter à son bonheur. Elle était tout ce qu’il avait toujours attendu, leur relation s’épanouissait de jour en jour, laissant le flic dans un état de béatitude permanent qui devait soulever pas mal de questions tant il attirait les regards perplexes de ses coéquipiers. Lonnie avait dégainé son portable pour prévenir la conseillère qu’il serait sorti du commissariat d’ici une petite heure, tout au plus, et qu’il avait bien l’intention de passer le reste de sa soirée et de sa nuit en sa compagnie. Il n’était même plus questions de savoir si oui ou non elle resterait dormir chez lui tant cette relation était maintenant ancrée dans un rituel de soirées netflix/pizza qui étaient devenus nécessaire au quotidien du rouquin. Les équipes de nuit allaient bientôt prendre le relais et le flic s’étonnait même de ne pas avoir encore plié bagage tant sa journée avait été ennuyeuse. Un bourrage papier à la photocopieuse et une querelle (entre Sacha, la secrétaire, et Sean de la brigade canine) autours du dernier croissant, en bref rien d’assez palpitant pour le pousser à faire des heures supplémentaires. Pour le moment il ne pouvait rien tirer de son dossier concernant les deux enfants retrouvés morts dans le présumé incendie de leur maison, la mère se refusant toujours à émettre le moindre mot concernant l’accident, et si Lonnie avait tout de même décidé de passer faire un tour à la caserne pour discuter avec Adams il n’était pas convaincu que ça en valait la peine ce soir. Alors qu’il attrapait les clés du cadenas emprisonnant son vélo au pied de l’immeuble Lonnie avait senti une présence dans son dos qui allait mettre à mal le merveilleux plan qu’il avait en tête depuis quelques heures, à savoir s’allonger sur son canapé en compagnie de Romy et ne plus en bouger. « Dites-moi Hartwell, vous vous souvenez de l’affaire Keynes ? » Les lèvres pincées, les clés du cadenas retombant dans un bruit sourd sur le bois de son bureau, Lonnie avait simplement hoché la tête en guise de réponse. « La déposition de Mme Keynes contient une petite coquille qui me fait douter un peu, j’aimerai que vous y jetiez un coup d’œil… » Le flic n’avait pas eu le temps de demander à Bates le pourquoi du comment que ce-dernier avait fait tombé le dossier sur le bureau en ajoutant un regard plein de sens au bleu. Ça voulait dire maintenant, tout de suite. Lonnie maudissait la personne qui avait décidé de jeter un coup d’œil à ce dossier vieux de quelques années maintenant et qui avait déclaré que ‘dans la quatrième phrase on sent quand même un doute…’ « Très bien monsieur. » Parce qu’il n’était pas question pour le Hartwell de se supprimer à cette tâche qu’on lui confiait, pas maintenant qu’il avait un droit de regard et de paroles sur les faits et gestes de son équipe. Adieu la soirée peinarde à ne rien faire d’autre que manger gras et regarder Romy s’extasier devant les supers penderies des émissions de rénovation. L’horloge affichait maintenant dix-sept heures alors que Lonnie descendait les marches le séparant de son vélo avec une envie folle de tout envoyer valser. Joanne Keynes avait beaucoup souffert de l’enquête qui avait visé son époux, et même si le flic ne portait pas Jamie Keynes dans son cœur on ne pouvait dire que sa femme était du genre à proférer des menaces à l’encontre des forces de l’ordre. Lonnie n’était encore qu’un petit bleu à cette époque mais ça n’avait pas eu l’air de déranger monsieur Keynes qui n'était pas resté de marbre en le menaçant ouvertement lors de leur dernière rencontre au détour d’un café, renversé sur la chemise bien trop chère du philanthrope. ‘Finalement, ne m’attend pas. J’ai un truc qui vient de tomber. Mais si tu reprends rénovation impossible sans moi je décide de ne plus te parler.’ Que le flic avait envoyé à la conseillère en enfournant son fidèle destrier pour rejoindre le musée où il espérait encore trouver Joanne Keynes malgré l’heure qui se faisait tardive. Il n’avait pas fallu plus d’une demi-heure au flic pour rejoindre sa destination, sa décision d’arrêter petit à petit la cigarette commençait à jouer sur son cardio et il arrivait à ne plus cracher ses poumons après un effort physique. Un point pour toi, le sevrage. Le flic avait glissé la chaîne de son cadenas autours d’un lampadaire avant de prendre la direction de l’accueil du musée où une jeune femme élégante se débattait avec un cartable bien trop grand pour son gabarit. « Bonsoir, Lonnie Hartwell, brigade des affaires familiales. Je souhaiterai parler à Joanne Keynes… » Le regard amical le flic avait sorti son badge pour appuyer ses paroles devant le long soupire de la jeune femme qui avait jeté un coup d’œil à sa montre puis au flic, puis de nouveau à sa montre. « Rien de très grave mais c’est important. » Pour lui comme pour la pauvre Mme Keynes, Lonnie avait très envie de tirer un trait sur cette histoire pour ne pas s’attirer de nouvelles foudres de la part de Jamie qui finirait, de toute façon, par entendre parler de cette rencontre.  

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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyVen 6 Déc 2019 - 20:23

LEFT THE PAST BEHIND
i'm still standing after all this time
Le stylo coincé entre ses doigts tapait à rythme régulier la feuille vierge du bloc notes posé devant elle. Trop de pensées occupaient les rouages de l'esprit de Joanne pour qu'elle puisse se concentrer sur les tâches à faire de sa journée. Le plus gros était fait, la nouvelle exposition temporaire, et d'envergure, était le point d'ouvrir ses portes au public et tout le personnel s'était évertué à tout parfaire malgré les délais serrés et les journées à rallonge au travail. Ce n'était pas plus mal, pour Joanne de rester un peu plus longtemps au musée, d'alterner avec l'université où elle avait repris l'enseignement. Cela lui permettait de penser à autre chose, de tenter d'oublier sa conversation avec Mina, le quotidien difficile que sa fille lui faisait mener, avec un grand frère jaloux. Et un mari dont elle ne savait plus quoi penser tant on avait tenté de lui retourner le cerveau. A côté, la petite blonde, la crevette qu'elle était, tentait d'évoluer et trouvait de l'épanouissement dans sa vie. Des projets personnels, professionnels, mais avec un équilibre familial ô combien fragilisé qu'elle tentait de sauver même si elle avait l'impression de se retrouver perdue. Ses sentiments pour Jamie étaient toujours bien là, très sincères. L'amour qu'elle lui portait lui avait permis de lui pardonner des faits que personne d'autre n'aurait su tolérer. Et pourtant là, la pilule était difficile à avaler. Elle ignorait pourquoi, elle faisait au mieux pour relativiser, pour se rassurer en se disant qu'elle avait encore besoin de temps pour relativiser que la période de leur séparation était un souvenir. Que Mina n'était qu'un passif furtif dans leur vie, qui n'aurait pas la moindre conséquence pour la suite. Joanne pensait devoir être sereine. Cela faisait quelques temps qu'une autre idée lui était venue en tête. Depuis que Marius lui avait proposé d'encadrer les étudiants en pleine rédaction de leur thèse, pour les épauler durant ce parcours difficile, la petite blonde avait fini par se questionner : pourquoi pas moi ?. Elle était fascinée par le domaine dans lequel elle exerçait, elle avait déjà écrit des mémoires pour obtenir ses diplômes, alors pourquoi pas ne pas aller plus loin ? Elle n'avait pas trop osé en parler à qui que ce soit pour le moment, craignant qu'on ne finisse par lui rire au nez en lui disant combien cette idée était saugrenue. Pourtant plus elle y pensait, plus elle songeait que cela ne pouvait qu'être bénéfique pour sa carrière et pour les suites. Juste un bon pressentiment. Alors depuis, elle réfléchissait, encore et encore, à un sujet qu'elle pourrait développer, dans lequel elle pourrait approfondir des recherches pour trouver un sujet approprié. Si ce n'était pas un doctorat, alors ce serait des recherches. Juste quelque chose en plus. Joanne le désirait énormément. Remarquant qu'elle était incapable de se concentrer pour le brainstorming qu'elle voulait faire, Joanne regardait sa montre et se décidait à aller chercher les enfants à la crèche. Elle embarquait dans sa sacoche non seulement son ordinateur portable, mais aussi une multitude de documents du musée qu'elle comptait encore régler plus tard dans la soirée. Du haut de ses escarpins, elle descendit les escaliers pour rejoindre l'entrée principale du QAGOMA en saluant au passage quelques collègues qu'elle croisait. La conservatrice ne s'attendait pas à être interrompue par un inconnu qui l'accostait poliment, en quête d'informations. Le regard bleu de Joanne devint perplexe quand elle apprit qu'on la cherchait, et surtout, de constater par son insigne et ses paroles qu'il s'agissait d'un policier qui cherchait à la rencontrer. Joanne était quelqu'un de très impressionnable, alors oui, savoir qu'une personne travaillant dans les forces de l'ordre cherchait à la voir lui faisait peur. Que se passe-t-il ? Le sourire du roux avait beau être amical, Joanne s'imaginait le pire. Quelque chose de grave qui serait arrivé à un membre de sa famille, la survenue d'un drame vraiment pas nécessaire. Des accusations, un dépôt de plainte... Les possibilités étaient multiples et aucune d'entre elle ne laissait présager une quelconque bonne nouvelle. Tétanisée, Joanne le fixait avec appréhension pendant quelques secondes. "C'est moi." dit-elle, avec la douceur dans sa voix qu'on lui avait toujours connu, mais aussi avec un léger tremblement. Ses yeux restaient rivés sur son insigne. Prise d'un léger vertige tant elle appréhendait ce que le dénommé Lonnie avait à lui dire, la jeune femme restait à nouveau silencieuse avant de pouvoir à nouveau prononcer quelques mots. "Nous devrions peut-être aller dans mon bureau, nous y serons au calme." lui dit-elle de façon courtoise, l'invitant ensuite à la suivre pour faire le chemin du retour. Elle s'assurait que Lonnie ne la suive, avant qu'elle ne se permettre de prendre son téléphone afin d'appeler la crèche et prévenir qu'elle aurait un peu de retard, puis elle tapotait rapidement un SMS à Jamie qu'elle avait un imprévu (ce qui était vrai), et qu'elle rentrerait plus tard que prévu. Arrivés à destination, elle laissait Lonnie entrer dans le burau pour refermer la porte derrière. "Je vous en prie, asseyez-vous." Car elle aussi, avait l'intention de s'installer, ayant l'impression que ses jambes n'étaient plus que du coton. Elle posait ses affaires à ses côtés et s'installait sur sa chaise de bureau également, redoutant le regard du policier. "En quoi puis-je vous aider ?" Elle se trouvait bien sotte de poser cette question mais elle ne se voyait pas être impolie ou dans l'opposition, quelle que soit la raison de sa venue.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyJeu 12 Déc 2019 - 17:21

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Bates avait toujours eu le compas dans l’œil concernant les heures qu’il devait effectuer au bureau pour être payé convenablement, et si le supérieur ne dépassait que très rarement son quota d’heures obligatoire il était pourtant du genre à reléguer les taches considérées comme secondaires aux membres de sa brigade. Lonnie ne pouvait pas s’en plaindre, pas maintenant qu’il était considéré comme un membre à part entière de l’équipe et non plus que le jeunot chargé d’apporter le café et de tapes les rapports des autres dans un temps record que même les meilleurs dactylos n’auraient pas pu égaler. Dire à Bates « désolé j’ai autre chose à faire de ma soirée » revenait à se tirer lui-même une balle dans le pied et à mettre fin à une carrière qui avait à peine démarrée. Alors Lonnie n’avait rien pu faire de plus que d’hocher la tête en silence devant les ordres de son chef, qui restait le seul maître de cette brigade et qui – de son côté – allait bientôt retrouver le calme de sa grande maison et les petits plats réconfortants de sa femme Janice qui avait toujours le sourire et un bon petit plat à faire partager. En envoyant un message à Romy pour la prévenir qu’il ne serait pas disponible ce soir le flic avait senti son cœur se serrer. Il avait pris l’habitude de la retrouver en sortant du boulot, et plus qu’un simple passage éclair pour faire coucou Lonnie s’était décidé à passer le plus de temps possible en compagnie de la blonde quitte à laisser des affaires chez elle afin de ne pas se trimballer avec un sac d’appartement en appartement. Enfourchant son vélo pour se diriger vers le musée où il espérait encore trouver Joanne Keynes à cette heure déjà avancée le flic avait protester dans sa barde contre Bates et contre ses collègues qui avaient pris la poudre d’escampette en prétextant un rendez-vous important à la machine à café pour éviter de se retrouver coincés avec une nouvelle. Il avait fait ses preuves, le bleu, pendant des semaines il avait affronté le pire sans rien dire et en répondant toujours favorablement aux ordres, même les plus stupides. Lonnie avait sans doute encore des choses à prouver, et si le dossier des deux enfants retrouvés mort dans l’incendie de leur maison était toujours au stade des suppositions il avait tout de même beaucoup de pain sur la planche. Agacé mais bien décidé à faire le boulot jusqu’au bout pour ne pas se retrouver expédié à la salle des archives pour le restant de ses jours Lonnie s’était engouffré dans le hall du bâtiment, les joues rosies par le vent qui avait fouetté son visage durant le trajet. Une dame à l’allure élégante l’avait jugé des pieds à la tête alors qu’il sortait son badge pour appuyer ses propos. Oui, il était tard, et oui, lui aussi avait envie de rentrer. Mais ils étaient coincés là pour le moment et le flic ne repartirai pas sans les réponses aux questionnements de Bates. Un sourire réconfortant sur les lèvres pour ne pas inquiéter la pauvre femme dont le visage s’était décomposée sous ses yeux, Lonnie avait entrouvert la bouche pour se présenter dans les grandes lignes mais fût coupé par la voix hésitante de la blonde. « C’est moi. » Bien, il n’aurait pas à chercher plus longtemps la conservatrice dans les dédales de couloir et de salles qui composaient le musée. « Enchanté, Mme Keynes. » Pour se faire rassurant le flic avait rangé son insigne avant de tendre la main devant lui par politesse mais aussi pour prouver à la blonde qu’il n’était pas venu ici pour se faire des ennemis. Un seul Keynes sur le dos était largement suffisant et Lonnie n’avait que très peu envie de se retrouver de nouveau dans le collimateur de Jamie qui lui avait bien comprendre, lors de leur dernière rencontre, que cette histoire était loin d’être terminé. « Nous devrions peut-être aller dans mon bureau, nous y serions plus au calme. » Parce qu’elle n’avait pas envie que cette discussion prenne des allures de spectacle pour les employés encore présents, et ça le flic pouvait parfaitement le comprendre. D’un geste de la main la conservatrice l’avait invité à le suivre en prenant la tête pour l’entraîner dans les couloirs. Le musée n’avait jamais été un lieu important pour le Hartwell dont la culture s’arrêtait à Mona Lisa, mais alors qu’il levait les yeux sur les différentes parties composant le bâtiment Lonnie s’était senti pousser des envies d’exposition et de marche silencieuses à observer des œuvres qu’il ne connaissait pas. Joanne avait sorti son téléphone pour les procédures d’usage afin de ne pas inquiéter plus que de raison les personnes qui attendaient patiemment son retour, et Lonnie l’avait laissé faire sans rien dire alors qu’elle l’invitait à s’engouffrer dans un bureau spacieux et lumineux. « Je vous en prie, asseyez-vous. » Déboutant un peu sa veste pour être complètement à l’aise sur sa chaise Lonnie avait pris soin de sortir le petit carnet qui l’accompagnait toujours et de le déposer sur le bureau devant lui. « Ça ne sera pas long, ne vous en faites pas. » Le flic avait haussé un maigre sourire sur ses lèvres, le plus rassurant possible du moins afin de ne pas inquiéter la blonde plus que de raison. « En quoi puis-je vous aider ? » Elle avait la voix tremblotante, inquiète par les possibles que question que le flic avait à lui poser, et quelque part ça rendait la tâche encore plus difficile pour le bleu qui allait remuer le couteau dans la plaie en forçant Joanne à se replonger dans une étape douloureuse de sa vie. Les lèvres pincées Lonnie s’était doucement avancé sur sa chaise, cherchant les bons mots pour ne pas que la conservatrice ne se renferme à la première question. « On m’a chargé de vérifier quelques points avec vous concernant l’enquête qui a visé votre époux. » Bon, il n’y avait de mille façons de l’annoncer, et même si le Hartwell avait très envie d’enterrer ce sujet il avait encore plus à cœur de revenir au commissariat avec des réponses. « Le dossier est classé mais avant l’archivage on vérifie que toutes les pièces sont en ordre, et en jetant un coup d’œil on s’est aperçu que votre témoignage comporte un petit trou qu’on a besoin de combler. » Rien de bien méchant en soit, mais le sujet était assez épineux pour être pris avec des pincettes. « Je suis désolé, Mme Keynes, mais je vais avoir besoin d’entendre à nouveau votre version des faits. » Pour le coup il avait adressé une véritable moue désolée à la conservatrice avant de se saisir de son carnet pour retracer les faits qui devaient encore brûler la poitrine de la blonde.   

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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyVen 13 Déc 2019 - 15:46

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Il ne manquait plus que ça. Joanne se battait déjà au quotidien avec ses démons depuis la survenue de Mina dans sa vie, et voilà qu'un policier, bien qu'il avait l'air des plus aimables, venait directement la voir sur son lieu de travail dans le but de l'interroger. Joanne avait l'impression qu'elle se décomposait sur place. Elle avait observé Lonnie dissimuler son insigne de policier avant de tendre une main courtoise, qu'elle serra poliment. Ses doigts ayant toujours été froids, elle avait pris l'habitude d'avoir l'impression que ceux des personnes à qui elle serrait la pince étaient bien plus chauds. Un contraste qui usuellement l'amusait, mais, dans ce cas précis, ne parvenait même pas à rendre ses épaules un peu moins lourde. N'ayant guère envie d'être une bête de foire aux yeux de ses collègues et des visiteurs encore présents, la petite blonde jugeait bon de proposer au policier de se réfugier dans son bureau. Lors de la marche, elle entendait bien plus les battements hâtifs de son propre coeur que le bruit de ses talons sur le sol. Mille et une questions tourbillonnaient dans sa tête, se demandant ce qui avait bien pu se passer pour que les forces de l'ordre doivent revenir vers elle sur une journée de travail. Elle était tétanisée, et c'était un euphémisme. Ses jambes ne supportaient plus le poids de son propre corps et elle fut on ne peut plus soulagée de pouvoir s'installer sur son siège, les yeux rivés sur le brun. La conservatrice restait malgré tout polie et accueillante. Lonnie tentait de la rassurer, en lui garantissant que cet échange ne serait pas long. Mais les secondes, bien malgré elles, semblaient se rallonger, et faire du temps une éternité. Le policier révélait enfin la véritable raison de sa venue. Il avait la responsabilité de reprendre le témoignage de Joanne suite à l'enquête qui avait concerné Jamie. Et dire qu'elle pensait cette épisode de leur vie bien derrière eux. Non pas qu'ils l'avaient oublié, mais ils avaient réussi à passer outre, bien que ce fut difficile. Ils parvenaient à se construire la vie de famille dont ils avaient toujours rêvé, à avoir des projets plein la tête qui faisaient rêver la petite blonde. Mina avait la détermination d'ébranler cet idéal qu'elle ne pensait être qu'une façade, et voilà que Lonnie incitait Joanne à revenir sur un épisode bien sombre de sa vie. Elle entendait ses paroles et les recevait comme un véritable coup de massue. Surprise qu'on la force à revenir là-dessus la laissait mutique pendant un moment, le regard empli de détresse et de panique. "Est-ce vraiment obligatoire ?" se risquait-elle à demander bien qu'elle avait une idée de la réponse que le policier allait lui donner. "Je suis venue plusieurs fois témoigner, j'ai donné autant de détails que nécessaire, que ce que vous m'aviez demandée, je ne vois sincèrement pas ce que je peux dire vous dire de plus à ce sujet." Ca partait d'un bon sentiment et Joanne était sincère. Elle avait fait de son mieux pour expliquer la situation tout en faisant de son mieux pour que ses paroles ne portent pas trop préjudice au brun. Parfois, on ne l'avait pas pris au sérieux, la prenant pour une femme battue comme une autre, qui ne faisait que minimiser les actes commis par son compagnon. "Nous nous sommes donnés du mal pour laisse tout ça derrière nous." expliqua-t-elle d'une voix tremblante, la gorge nouée par de la tristesse. Joanne était peinée de constater qu'elle ne serait jamais tranquille, qu'on ne les laisserait jamais tranquille. Quand elle pensait que tout était sur le point de s'améliorer, il y avai toujours quelqu'un pour lui rappeler des traumatismes qu'elle était enfin parvenue à jeter aux oubliettes. Le pauvre Lonnie n'y pouvait rien, il ne faisait là que son devoir et vu son visage navré, il ne le faisait pas par gaieté de coeur. Mais il était résolu à obtenir les informations manquantes. C'était son travail, après tout. "Jamie est quelqu'un de bien, vous savez. Il... Il y a eu quelques dérapages, mais il fait de son mieux pour se rattraper." Si Mina n'était pas venue interférer dans leur vie, Joanne aurait défendu son mari corps et âmes, convaincue par ses paroles, ayant une confiance totale en son mari. Mais depuis, cette confiance était un peu ébranlée. Elle ne savait pas quoi en penser, de toute cette histoire, si c'était vraiment vrai ou non et elle n'avait pas encore eu l'occasion d'en avoir le coeur net. Bien qu'elle mourrait d'envie de le savoir, elle évitait la conversation et usait de ces bons vieux prétextes qu'étaient le travail et la fatigue pour ne pas avoir de situations propices à des discussions plus sérieuses. Elle n'était pas encore tout à fait prête. Son regard bleu regardait alternativement Lonnie et le calepin qu'il tenait en main, prêt à noter les moindre mots qui sortiraient de la bouche de Mrs. Keynes. "Vous pouvez me garantir que ça ne va pas rouvrir le dossier, pour une raison ou pour une autre ?" lui demanda-t-elle d'abord, le coeur serré. "Je ne voudrais pas que ça puisse avoir des répercussions sur notre famille. Nous avons deux enfants, et la deuxième n'a que quelques mois." Et Daniel en avait déjà assez souffert aux yeux de sa mère. Il avait déjà subi la séparation de ses parents, même s'il s'était très bien adapté à la situation et que la situation était désormais résolue. Elle forçait un sourire aimable, afin de dissimuler au mieux ses peurs. Même s'il était de notoriété commune qu'on lisait en Joanne comme dans un livre ouvert, qu'importe la façon dont elle s'évertuait à créer des apparences trompeuses. "J'aimerais juste qu'ils puissent... Que nous puissions mener une vie normale." Ce n'était, au fond, que ce que Joanne demandait, mais la tâche était particulièrement compliquée chez les Keynes. "Quels détails avez-vous besoin d'entendre ?" céda-t-elle finalement, les larmes aux yeux.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyMar 17 Déc 2019 - 20:35

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You could never know what it's like. Your blood like winter freezes just like ice and there's a cold lonely light that shines from you. You'll wind up like the wreck you hide behind that mask you use and did you think this fool could never win. Well look at me, I'm coming back again
 
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Elle avait sûrement l’impression d’être de nouveau plongée de force dans cette spirale néfaste qui avait mis à mal son mariage, ainsi que sa relation avec son époux dont le dérapage avait bien failli lui coûter le confort de sa vie qu’il voulait sans égratignures. Lonnie était loin d’être un fouille-merde, préférant se mettre à l’abri des potentiels reproches et de fautes d’inattention qui visait jugement la pauvre Mme Keynes dont la main froide avait serrée celle du flic. Il y avait de quoi être stressé, mais si le bleu se voulait le plus rassurant possible il ne pourrait pas faire de miracles en promettant à la conservatrice que toute cette histoire était morte et enterrée. Non, il y aura toujours cette ombre dans le tableau de la famille Keynes, dissimulée sous le tapis pour ne pas faire parler, mais remuant de temps à autre la structure pour ne pas être oublié. Lonnie ignorait les ampleurs que cette affaire avait prise au sein du couple, bien loin de comprendre tous les détours qui avait poussé Jamie Keynes à lever la main sur sa femme. En suivant Joanne dans le dédale de couloirs menant à son bureau le flic avait essayé de faire abstraction de son histoire personnelle, de mettre de côté toutes les pensées qui affluaient dans son esprit et qui dépeignaient Mr Keynes comme un homme violent. La blonde n’avait pas besoin d’entendre le ton accusateur du flic, et lui n’était pas en droit de l’utiliser, pas si il voulait rentrer chez lui de bonne heure, en évitant le plus possibles les retombées de ce rendez-vous dont Jamie aurait forcément vent. Lonnie assumerait, pour le bien de son boulot mais aussi pour ne pas se démonter de nouveau face à brun qui avait conclu leur dernière conversation par un ‘cette histoire n’est pas terminée’ qui lui donnait encore des sueurs froides. Le bleu avait déboutonné sa veste pour se mettre à l’aise, convié par la conservatrice à s’asseoir sur la chaise en face d’elle. Joanne n’était pas à l’aise, les mains tremblantes et les yeux mouillés elle donnait cette impression de feuille baladée par le vent. « Est-ce vraiment obligatoire ? » Serait-il venu jusqu’ici si ça n’avait pas été le cas ? Les lèvres pincées Lonnie s’était avancé sur le bureau en prenant soin de disposer son carnet à ses côtés. « J’en ai bien peur, Mme Keynes. » Il utilisait ce ton de voix reconnaissable, celui qu’il prenait d’habitude pour rassurer les enfants qu’il était amené à interroger. Et bien qu’il ne considérait pas Joanne comme une enfant incapable de faire taire ses sentiments, le bleu avait conscience qu’il s’engageait dans un chemin étriqué en ressortant cette affaire devant une mère de famille paniquée à l’idée de rouvrir ce chapitre douloureux de sa vie. « Je suis venue plusieurs fois témoigner, j’ai donné autant de détails que nécessaire, que ce que vous m’aviez demandée, je ne vois sincèrement pas ce que je peux vous dire de plus à ce sujet. » Elle avait raison d’être méfiante, de protéger son environnement de cette façon, et malgré le ton doux qu’elle avait employé pour mettre Lonnie en confiance, le flic sentait que cette discussion pourrait prendre des allures de mise en garde. « Et croyez-moi quand je vous dis que nous ne remettons pas votre en parole en doute, Mme Keynes. Cependant, comme je vous l’ai précisé, votre témoignage comporte une coquille que l’on aimerait éclaircir. Rien de plus, rien de moins. » Le flic avait abandonné son calepin sur le bureau afin de mettre la conservatrice en confiance, pour lui montrer qu’il ne prendrait aucunes notes tant que la pression ne serait pas descendue un minimum pour la blonde dont les mains tremblaient toujours. « Nous nous sommes donnés du mal pour laisser tout ça derrière nous. » Elle avait toujours cette voix tremblante qui donnait à Lonnie l’envie de rebrousser chemin et de dire à Bates qu’il n’avait pas trouvé la conservatrice à son poste, remettant cette histoire à un lendemain tardif voire imaginaire. Mais le bleu avait cette envie de bien faire, préférant se mettre à dos le reste de la famille Keynes pour se voir confier de nouvelles enquêtes. Sa carrière démarrait juste, il se voyait confier des rôles plus importants au sein de la brigade, et même si le regard rempli de larmes de Joanne pourrait le faire changer d’avis Lonnie se sentait pris d’une obligation de bien faire son boulot. « Je veux bien vous croire, Joanne, mais comprenez-moi … ça n’est pas de gaieté de cœur que je viens vous voir aujourd’hui. Moi aussi j’aimerai garder cette histoire loin de moi et ne plus avoir à en parler. » Loin de lui Jamie Keynes et sa tendance à s’emporter beaucoup trop facilement. Lonnie n’avait jamais peur de l’homme, pourtant il s’était pas sans se rappeler le regard froid du philanthrope posé sur lui alors qu’il quittait le café dans un moment de colère. « Jamie est quelqu’un de bien, vous savez. Il … Il y a eu quelques dérapages, mais il fait de son mieux pour se rattraper. »  Le flic avait haussé un sourire fatigué sur ses lèvres en laissant retomber son dos contre la chaise, les bras croisés sur sa poitrine et le stylo toujours froid entre ses doigts. Oh Jamie Keynes pouvait être un homme bien, mais il avait commis une action qui le suivrait pour le reste de ses jours, et qui causerait toujours du tort à sa famille, qu’il le veuille ou non. « Je ne remets pas cause la gentillesse de votre époux … » Quoique, mais il préféra se taire pour ne pas envenimer la situation. « Mais, ce genre de dérapage attire forcément de mauvaises choses. » Lonnie n’était pas en droit de donner son avis personnel sur la situation, mais la gorge nouée et les mains moites face à cette situation qui pouvait lui échapper à tout moment, le bleu s’était senti obligé de donner son avis. « Vous pouvez me garantir que ça ne vas pas rouvrir le dossier, pour une raison ou pour un autre ? » Le bleu avait simplement hoché la tête pour confirmer les paroles de la blonde qui reprenait déjà. « Je ne voudrais pas que ça puisse avoir des répercussions sur notre famille. Nous avons deux enfants, et la deuxième n’a que quelques mois. » D’où les cadres présents sur le bureau de la conservatrice ainsi que cette attitude de mère préoccupée qui avait faire sourire le bleu dans un geste tendre. « Je vous le promet, Joanne. » L’utilisation de son prénom pour la mettre en confiance, pour la détendre un peu alors que le flic lui adressait un sourire sincère. « Comment s’appelle vos enfants ? » Vraiment intéressé par la question, d’une part parce qu’il ressentait de plus en plus cette envie de famille, d’une autre part pour la mettre en confiance, Lonnie avait complètement abandonné son attitude de flic prêt à tout pour régler son affaire. « J’aimerais juste qu’ils puissent … que nous puissions mener une vie normale. » Et elle avait tout à fait le droit d’exiger ce genre de chose. Joanne protégerait toujours l’intérêt de sa famille, le flic pouvait parfaitement comprendre tant il avait tendance à faire la même chose. « C’est ce que tout le monde veut. » Il avait haussé un sourire sur ses lèvres, gardant à l’esprit l’image de sa mère qui n’avait pas eu la même chance que Joanne et qui avait commis l’irréparable aux yeux de la loi. « Quels détails avaient vous besoin d’entendre ? » Les larmes aux yeux, la voix encore serrée par l’effort insurmontable que Lonnie lui demandait de faire, Joanne avait cependant baissé sa garde pour laisser la place au flic. « Ce jour-là, votre époux avait-il un comportement différent de d’habitude ? Quelque chose qui vous aurez marqué ? » Le flic avait finalement pris son carnet dans ses doigts afin de réellement commencer cette interrogatoire qui n’en était pas vraiment un. « Prenez votre temps, Joanne. » Finalement Lonnie serait plus en retard que prévu, et sa soirée en compagnie de Romy venait de prendre l’eau.   

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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyVen 27 Déc 2019 - 17:06

LEFT THE PAST BEHIND
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La maigre tentative de Joanne d'éviter cette conversation ne fut pas une réussite. Elle avait pourtant un certain don pour contourner des sujets de conversation qui la mettaient mal à l'aise. Une technique qu'elle utilisait même dernièrement avec son propre mari. Elle ignorait s'il se doutait de quelque chose et qu'il ne faisait que prétendre tout autant qu'elle. Mais au moins ça lui permettait d'aborder un sujet épineux. Cela ne pouvait aboutir qu'à une dispute, ou une confrontation. Tout ce dont la blonde avait horreur, ce pourquoi elle évitait tout ceci avec grand soin. Pourtant, piquée par sa curiosité, une partie d'elle avait besoin d'entendre la vérité, bien qu'elle redoutait l'impact que ça pouvait avoir sur son couple. Cette foi-ci, elle ne pouvait tout simplement pas ignorer ces faits, c'était impossible. Et une force inconnue continuait à la faire penser dans ce sens-là, sinon le passé ne la rattraperait pas une nouvelle fois de la sorte, par la simple raison de la venue de Lonnie au musée. Bien qu'impressionnée par ce qu'il représentait, Joanne continuait d'assurer qu'elle n'avait pas beaucoup plus à dire que ce qu'elle avait déjà raconté. Et le policier persévérait en assurant qu'il avait besoin d'en savoir plus. Elle l'observait se défaire de son calepin. Dans quel but ? Il était pourtant venu ici pour récupérer des informations, où allait-il les noter si ce n'était dans ce petit carnet. Perplexe, Joanne ne comprenait pas ce geste et gardait son questionnement pour elle. Ses yeux restaient rivés sur l'objet en question avant de revenir sur Lonnie. Apparemment, cette entrevue était également une épreuve. "Vous dites-vous cela pour chacune de vos enquêtes ?" lui demanda-t-elle, par simple curiosité. Il devait beaucoup prendre à coeur son métier, supposait-elle. Ou alors, pour une certaine raison, l'affaire Keynes l'avait atteint autrement que les autres situations auxquelles il avait déjà pu être présenté. "Qu'est-ce qui vous faire dire que ça va attirer de mauvaises choses ?" Joanne ne pouvait qu'espérer qu'il ait tort, même si au fond d'elle, elle se doutait que sa rencontre avec Mina pouvait avoir des conséquences dramatiques sur leur vie de famille que Joanne s'évertuait à protéger coûte que coûte. L'importance qu'elle accordait à sa famille était mise en évidence par les quelques cadres photos qui décoraient en partie le bureau initialement bien sobre de Joanne. Etonnant que Lonnie s'y intéresse alors que ses bouts de chou n'étaient pas la raison principale de sa venue. Elle espérait qu'il ne prenait pas les promesses à la légère. "Daniel et Louise." répondit-elle avec un sourire timide. "Daniel va bientôt avoir quatre ans, et sa soeur va bientôt avoir six mois." Six mois loin d'être faciles, soit dit-en passant, car Louise avait beau être la plus petite de la famille, elle était certainement la plus bruyante. Cela étant, Joanne l'aimait tout autant et espérait le meilleur pour elle, comme pour Daniel et Jamie. "Vous avez des enfants, vous ?" se permit-elle de lui demander, afin de savoir s'il comprenait aussi ce besoin viscéral de protéger sa chair et son sang contre la moindre menace potentielle. Ne perdant pas de vue la raison initiale de sa venue, Lonnie n'attendait pas davantage pour viser ses questions sur un moment très précis. Un jour que son témoin préférait largement oublier, l'effacer de sa mémoire le mieux possible. Voilà qu'on conseillait vivement de s'y replonger, à cause d'une coquille. Elle prenait du temps, tentant d'abord de se souvenir avec exactitude de ce jour-là. "Notre couple n'était pas au beau fixe durant cette période." admit-elle à voix basse, le sourire forcé. "Je suis une personne assez jalouse. Et Jamie a toujours une certaine popularité auprès de la gente féminine, ce que je peux comprendre. Il avait une amie pour qui, pendant une période, ses sentiments étaient... confus, disons. Et même si le temps avait passé depuis, je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'ils puissent continuer à se côtoyer malgré tout. J'étais persuadée qu'un jour ou l'autre, je passerai à la trappe, parce qu'ils se complétaient vraiment. C'est ma jalousie qui a tout déclenché." Pour elle, Hannah avait été tout ce qu'elle n'était pas, tout ce que son époux aimait. Il n'était pas impossible qu'elle se sente menacée même si elle réapparaissait de nulle part, alors que Joanne est désormais mariée, avec une carrière professionnelle en poupe. Elle ne voulait pas en faire l'expérience, elle avait bien d'autres chats à fouetter. "J'étais allée le voir sur son lieu de travail pour qu'il fasse une pause. Il a un emploi très prenant aussi, vous savez. Il animait encore une émission radio et avait encore tout son travail de rédacteur en chef à faire, ses journées étaient très longues." Si Joanne faisait toujours quelque chose spontanément, c'était de défendre ses proches, coûte que coûte. Cette fois-ci ne faisait pas exception. "Peut-être que c'était simplement une journée plus compliquée que d'habitude pour lui." supposait-elle avec un haussement d'épaules, après avoir réfléchi à l'élément déclencheur de leur dispute. "C'est juste moi qui l'ai mis en colère. Ce n'était pas la première fois que nous nous disputions, ça arrive dans tous les couples." Joanne avait pleinement conscience que le leur sortait vraiment de l'ordinaire et que l'intensité de leurs querelles égalait celle de leurs sentiments amoureux.  "Il s'est excusé tout de suite après, vous savez. Enfin... Nous avions besoin de réfléchir chacun de notre côté." Joanne se gardait bien de dire combien elle avait eu peur de Jamie durant cette période. Ce n'était pas le genre de détails qui irait en faveur du Lord. "Il y a juste une personne qui a décidé de s'en mêler un peu de trop et c'est ça qui a tout empiré." Sans ce dépôt de plainte, peut-être auraient-ils eu bien plus de facilités à s'en remettre. Saul avait mis de l'huile sur le feu et balancé l'allumette pour que tout explose. "Vous avez peut-être déjà rencontré Jamie, non ?" lui demanda-t-elle. "Il a sûrement du donné sa version des faits à lui aussi." Joanne n'en savait trop rien, de ce qu'il avait pu raconter aux forces de l'ordre. Il s'était évertué, fait de son mieux afin de pouvoir avoir l'autorisation de voir son fils dans un premier temps, il s'était beaucoup sacrifié pour cela. Et bien que de nouveaux problèmes conjugaux allaient à nouveau survenir chez les Keynes, Joanne espérait que l'interrogatoire mené par Lonnie n'empire pas la situation.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyJeu 2 Jan 2020 - 14:45

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You could never know what it's like. Your blood like winter freezes just like ice and there's a cold lonely light that shines from you. You'll wind up like the wreck you hide behind that mask you use and did you think this fool could never win. Well look at me, I'm coming back again
 
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Lonnie n’avait clairement pas envie d’être là, assis maladroitement sur une chaise de bureau en face de cette mère de famille qui faisait tout pour éloigner les problèmes de son quotidien. Il pouvait la comprendre, ça n’était jamais simple que de devoir fouiller dans un passé que l’on aurait préféré garder enterré, pourtant ils n’avaient pas d’autres choix que de se plier aux règles de la justice qui estimait que la moindre petite erreur devait être réparée. Alors non, il n’avait pas plus envie d’être là que Joanne Keynes et ses yeux larmoyants qui remettaient en question toute la facilité qu’il avait pourtant à faire son boulot. Des femmes battues Lonnie en avait vu des dizaines, certaines niant les faits en bloc pour ne pas s’attirer les foudres d’un époux à la main trop lourdes, d’autres complètement muettes face aux policiers qui tentaient de lui faire comprendre qu’elles avaient le droit de parler. Joanne était différente de ces femmes-là, il y avait chez elle une certaine sensibilité qui avait touché le bleu dès leur premier échange, et il pouvait la sentir grandement éprises de son époux, quand bien même il avait un jour levé la main sur elle. D’une main tremblante il se frotte un sourcil alors que son carnet atteint le bois du bureau. En tête les images de sa mère, qu’il a refoulé toute sa vie, battue, méprisée, tournée en ridicule par un alcoolique pour qui elle aurait donné sa vie. Ça le frappe, le bouscule plus que d’ordinaire, et si il ne doit rien laisser paraître pour ne pas inquiéter encore plus la conservatrice, le flic ne peut s’empêcher de trembler. « Je mets toujours du cœur à l’ouvrage Mme Keynes, avec vous comme avec les autres. » Qu’il répond d’une voix amusée alors que la blonde le questionne sur ses habitudes d’enquêteurs. Qu’elle se rassure, Lonnie n’est pas venu ici pour lancer une chasse aux sorcières contre Jamie, il en as bien assez sur le dos pour ne pas y rajouter encore plus de problèmes. Elle défend son mari, c’était prévisible, et si le flic ne remet aucunement en question la gentillesse du philanthrope envers sa famille il ne peut cependant pas s’empêcher de préciser que ce genre d’agissement est souvent le début d’une spirale infernale. « Les gens parlent, énormément. Je comprends que vous vouliez tenir cette histoire très loin de votre famille, c’est légitime… mais les gens parleront toujours, malheureusement. » Comme ils avaient parlés de lui pendant des années. D’abord les gros titres du journal, le visage grisé de sa mère en couverture, puis les journalistes affamés qui s’étaient précipités au poste de police pour braquer leur caméras sur deux jeunes garçons, le visage foudroyé par les larmes. Laissant de côté un instant l’aspect formel de son travail Lonnie pointe du doigt les deux enfants du couple Keynes, une manière comme un autre de faire redescendre la pression dans la pièce pour ne pas que Joanne ne fonde en larmes devant lui. Les deux gamins, quatre ans et six mois, semblent être la fierté de la conservatrice dont le ton change rien qu’en parlant d’eux. Le ton d’une mère, qu’on ne pourra jamais lui enlever. Sourire aux lèvres Lonnie accueil la question de la blonde sur sa propre descendance avec un certain bonheur, non pas que Romy et lui soient déjà en train d’y penser, mais le flic se savait prêt à vivre ce genre d’expérience. « Non, je n’en ai pas… Mais peut-être un jour, j’aimerai bien. » Le flic se confie, abandonne un peu le costume de grand méchant loup pour revêtir celui de l’agneau avant qu’ils ne plongent réellement dans le vif du sujet, parce qu’il ne faudrait pas que cette conversation s’étende plus que de raison. Le carnet entre les doigts il écoute les paroles de la blonde qui refait le tour de cette journée maudite, du comportement de son époux, de sa jalousie à elle qu’elle prétend être le déclencheur de toute cette histoire. Dans la plupart des cas les femmes pensent toujours être les fautives, et Joanne ne déroge pas à la règle alors qu’elle prétexte l’avoir mis en colère ce jour-là. Le coup de grâce, attribué à un voisin un peu trop fouineur, ne remet pas en doute son époux alors que c’est ce-dernier qui s’est montré violent. Des ratures, des traits, des lignes, prennent forment sur le carnet du flic alors qu’il ose enfin lever les yeux sur la blonde qui termine son récit en lui demandant si Jamie et lui se sont déjà croisés. Oh oui, et cette rencontre lui as filé des sueurs froides, encore aujourd’hui. « Je sais ce que vous pensez, Joanne. » Parce qu’il avait déjà affronté ce genre de situation, parce que sa propre histoire faisait écho à celle de la blonde, quand bien même l’issu de Gail Hartwell avait été toute autre. « Vous l’aimez, et lui aussi il vous aime. Vous avez deux beaux enfants ensemble et Jamie est quelqu’un de très charmant, un époux modèle qui a toujours sût vous faire plaisir et vous prouver combien il tient à vous. » Il ne faut pas porter de jugement, c’est un coup à se retrouver avec une enquête interne sur le dos et Bates avec un coup de fil du Keynes pour lui demander de licencier au plus vite le petit con qui a osé questionner sa femme. « Ce jour-là il était juste en colère, ça arrive à tout le monde, vraiment. » Les bras croisés contre sa poitrine Lonnie s’était reculé sur sa chaise sans quitter des yeux la blonde. « Je ne veux pas remuer le couteau dans une plaie que vous essayez de fermer, pour le bien de votre famille. Mais je ne veux pas vous laissez croire que c’était de votre faute. » Parce que ça commence comme ça, toujours. Même si le flic sait pertinemment que Jamie ne s’en prendra plus à sa femme, il restera toujours l’homme qui l’a fait une fois, une fois de trop. « Je vous réitère ma promesse en disant que cette affaire ne refera pas surface. Vous avez ma parole. » Il était hors de question pour Lonnie de laisser croire à la blonde qu’il l’avait manipulé, pas maintenant qu’elle enfin ouvert la boîte de Pandore. « On s’est croisés une fois … c’était … intéressant … » Les lèvres du bleu s’étire ans un demi-sourire alors qu’il se détend un peu sur sa chaise. « Je ne crois pas que votre mari est violent, Joanne. A vrai dire je crois même que c’est quelqu’un de sympathique quand on prend la peine de le connaître … mais ce qu’il a fait, ça n’est pas normal, vous comprenez ?»  Cette banalisation de la violence faite aux femmes devaient prendre fin, pour Joanne comme pour toutes les autres.   

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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyDim 5 Jan 2020 - 17:54

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Joanne avait toujours très admirative des policiers, des soignants, des pompiers. Ces métiers qui en étaient bien plus qu'un gagne-pain quotidien. Cela demandait une grande part d'humanité, un investissement personnel qui parfois prenait le dessus sur tout le reste. Un exercice où il était souvent difficile de mettre un mur entre la raison et le devoir, pratiquer normalement sans avoir l'air d'être un robot. Mais ne pas trop s'investir personnellement non plus, auquel cas l'affect entrait en jeu et où les dommages collatéraux pouvaient être conséquents. Lonnie assurait qu'il donnait de lui-même pour chacune de ses enquêtes et que celle qui concernait les Keynes, et que les forces de l'ordre ne semblaient toujours pas vouloir clôturer, comptait tout autant que les autres à ses yeux. La petite blonde se demandait bien comment il la percevait. S'il avait pitié, s'il était triste pour elle, ou si elle la trouvait plutôt bien sotte de rester aux côtés d'un homme qui l'avait déjà violenté. "Ces gens là ne savent que ce que les journalistes ont bien voulu raconter dans leurs articles." La petite avait eu la mauvaise idée d'y jeter un oeil. "C'est vraiment la pire impression qui soit, de se sentir aussi démunie devant des personnes qui ont déjà une idée toute faite de ce qu'il s'est passé. Comme s'il savait mieux que moi les circonstances, les raisons, alors qu'ils n'étaient pas là." confessait Joanne d'une voix frêle. Ses yeux restaient rivés sur ses doigts tremblants. Ce sujet de conversation là était aussi bien trop épineux pour elle encore. Lonnie dévia rapidement le sujet pour se concentrer sur quelque chose qui ferait toujours sourire l'épouse Keynes. Impossible pour elle ne pas parler de ses enfants sans un sourire et sans une certaine fierté. Le policier ne connaissait pas encore ce bonheur là, mais il semblait être prêt à vivre cette aventure là. "Je l'espère pour vous." dit-elle avec sympathie. Ils se connaissaient à peine mais Joanne était de celles qui espérait le bonheur des autres, même d'un inconnu qui lui imposait de faire resurgir des souvenirs douloureux. L'entracte fut de courte durée car Lonnie ne tardait pas à revenir sur la raison principale de sa venue. Il devait être particulièrement persévérant et Joanne avait du le sentir car elle avait abandonné l'idée d'essayer de l'en dissuader. Il avait un objectif à remplir et comptait bien y parvenir, qu'importe le temps que ça puisse prendre. La conservatrice ignorait vraiment quels détails il pouvait bien attendre d'elle. Elle restait relativement évasive, tout en donnant quelques informations qu'elle pensait être utile pour l'homme en bleu. Celui-ci dépeignait le tableau parfait d'une famille idéale et sur le moment, Joanne se demandait s'il se fichait d'elle. "Je ne dirai pas non plus que ma famille est parfaite, Mr. Hartwell." répondit-elle poliment, de sa voix  naturellement douce. "C'est vrai que je les aime plus que tout. Mais nous avons conscience de nos défauts et nous faisons au mieux pour rectifier le tir." Cela demandait des efforts conséquents et le couple Keynes avait déjà mis en avant leur problème de communication. Ils voulaient mieux faire, pour le bien de tous. Ils tendaient tous vers leur futur, et croyaient que des jours meilleurs permettraient d'oublier leurs mésaventures. Lonnie s(était lancé dans le dur labeur de faire comprendre à Joanne qu'elle n'avait pas à se sentir coupable des agissements de son époux, encore moins de continuer à croire qu'elle en était aussi la responsable. "Mais il y a eu un élément déclencheur." répondit-elle, le regard triste. "Et je ne suis pas blanche comme neige non plus." A chaque fois qu'elle le disait, on la fichait automatiquement sous le sigle de femme battue, qu'elle était largement influencée pour avoir la clarté d'esprit nécessaire pour comprendre la gravité de la situation. Lonnie jugeait nécessaire de rappeler qu'il lui promettait de faire en sorte que cette affaire ne resurgisse pas de nouveau. "Je vous crois." Joanne sentait les larmes bordées ses yeux, bien qu'elle faisait au mieux pour rester la plus courtoise possible. Elle forçait même un sourire, ceux qui essayait de dire que tout allait bien. "Il y a des fois où je me suis dit que cette histoire ne serait jamais vraiment derrière nous, que ça nous reviendrait en pleine face d'une façon ou d'une autre. Et j'ai vraiment fait de mon mieux pour l'éviter et j'ai fini par croire que nous pourrions y arriver. Je pensais même que c'était le cas." Pendant longtemps, Joanne était restée sur son petit nuage. "Vous êtes la preuve vivante que c'est loin d'être réglé. Sinon on ne vous aurait jamais demandé de venir pour régler ces fameuses coquilles." Joanne ne lui en voulait pas personnellement, loin de là. C'était l'institution, la société qui les forçait à se concentrer sur tout ce qui était mal. Ca faisait couler de l'encre, ça faisait tourner des procédures. Elle essuya d'un geste vif de la main une larme qui s'était échappée de sa joue. Le policier avouait ensuite qu'il avait déjà fait connaissance avec Jamie et avait qualifié leur rencontre d'intéressante. "Que voulez-vous dire ?" lui demanda-t-elle. Jamie ne lui en avait jamais parlé. Elle supposait qu'il avait rencontré Lonnie durant la période où ils étaient séparés. Et c'était le genre de détails qu'il se gardait bien de lui dire. "Que s'est-il passé ?" Lonnie s'installait plus confortablement sur la chaise. "Vous n'avez pas idée combien ça me soulage d'entendre quelqu'un voir qu'il est quelqu'un de bien." Jusqu'ici, la majorité des personnes qui avaient eu vent de l'affaire ne le résumait plus qu'à un homme violent envers sa conjointe. "Je le sais, que ce n'est pas normal. Sa réaction m'avait surprise, c'est sûr. Mais quand on sait qu'il vit ses émotions de façon très intense... On comprend pourquoi. Vous allez me dire que vous pensez que je passe ma vie à le défendre et je le ferait autant que possible, c'est certain. Mais là, je peux vous assurer que ce sont des faits. C'est comme ça qu'il est, et que je l'aime et il fournit énormément d'efforts pour qu'il n'y ait plus ce genre de dérapages." répondit-elle après une longue pause. "Pour preuve, ça ne s'est pas reproduit depuis. Ca fonctionne plutôt bien." Joanne était extrêmement fière de lui à ce sujet. "Est-ce que vous allez devoir le revoir lui aussi ?" lui demanda-t-elle.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyJeu 9 Jan 2020 - 11:50

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Elle n’était en rien comparable aux autres femmes victimes de violences qu’il avait rencontrées au cours de sa carrière car toutes les affaires étaient différentes, mais tout dans l’attitude de la blonde dégageait une forte envie d’en finir au plus vite avec cette conversation, bien qu’elle soit trop polie pour le mettre à la porte Lonnie sentait bien qu’il avait mis les pieds dans le plat en s’attaquant à ce sujet. Si il faisait beaucoup d’effort pour dresser un mur entre son histoire personnelle et celle de la conservatrice le flic avait tout de même du mal à se détacher ses yeux de ceux de la blonde qui tentant de dissimuler sa tristesse derrière des sourires d’apparat. Ça lui faisait mal de la voir plongée dans cette situation, d’être celui qui remuait le couteau dans la plaie contre son grès car on l’avait quelque peu forcé à prendre ce dossier en cours. Elle était différente de son époux, bien plus ouverte avec le bleu que ne l’avait été Jamie lors de leur dernière rencontre, plus à même d’écouter avant de sauter à la gorge. Aux yeux de Lonnie la conservatrice ne méritait en rien le brouhaha qui avait couvert sa famille durant cette épreuve douloureuse dont les journalistes s’étaient rassasiés comme autant de vautours sur une carcasse. Ils avaient tournés autours de lui aussi, de son frère, de sa mère, pour se mettre quelque chose sous la dent, alors le flic pouvait comprendre la soudaine tristesse dans le regard de la blonde. « Ça vous a sans doute fait beaucoup de mal, et je suis désolé que vous ayez dû affronter tout ça. » Des paroles sincères, un maigre sourire dessiné que les lèvres alors que Lonnie se remémorait une époque où il gardait précieusement les coupures de journaux évoquant sa mère et le drame familial. Personne ne nous prépare vraiment à devenir le potin numéro un des ménagères, et ça ne s’efface jamais non plus, cette douleur, cette colère qui prend aux tripes alors que le seul désir est de vivre une vie banale. Détournant le sujet pour ne pas avoir à tirer de sa poche un mouchoir afin d’essuyer les larmes de la mère de famille, préférant aborder avec elle les enfants du couple dont les photos avaient envahies le bureau de la conservatrice. Joanne lui avait retourné la question, par politesse sûrement mais à laquelle Lonnie avait tout de même répondu dans un demi-sourire. Pas d’enfant pour le moment, et à moins que Romy soit du genre à bien cacher son jeu il n’en était même pas question pour l’instant bien que l’envie de faisait de plus en plus présente. Elle ce genre de personne à toujours souhaiter le meilleur pour les autres, loin du cliché de la blonde platine toujours collée dans les pattes de son époux, ça rendait tout ça encore plus compliqué pour le flic qui n'avait pas envie de se faire une ennemie de plus dans le couple Keynes. Pour ne pas perdre trop de temps Lonnie avait attaqué le vif du sujet, comme un pansement que l'on arrache rapidement pour ne pas apporter trop de douleur. Biche apeurée prises dans les phrases d'une voiture Joanne avait rapidement pris le plis de défendre sa famille devant les paroles de l'inspecteur qui s'était pincé les lèvres pour éviter de trop juger. « Je suis désolé si mes paroles étaient déplacées. » Lonnie s'excuse, se sent à l'étroit sur cette chaise, devant cette femme qui n'a rien demandé à personne et qui se retrouve encore une fois sous le feu des projecteurs pour une simple histoire de coquille dans un rapport. Pour que cette discussion ne prenne pas des allures d'interrogatoire musclé le bleu avait exposé son point de vue pour essayer de faire comprendre à Joanne qu'elle n'avait pas s'en vouloir, qu'elle n'était pas responsable des agissements de Jamie, même si cette dernière avait une tendance à ne pas vouloir tout lui mettre sur le dos. Elle se pensait coupable, d'avoir cherché la petite bête, d'avoir mis en colère le britannique et d'en avoir récolté les frais. « Vous pensez que votre attitude à déclenché cet accès de colère chez votre époux ? » Griffonnant quelques notes dans son carnet afin de pouvoir retracer au mieux leur discussion dans le rapport final, Lonnie avait pourtant haussé un demi-sourire sur ses lèvres en promettant une nouvelle fois que de dossier ne ressortirai pas des archives. La conservatrice tentait de repousser les larmes, et ça lui brisait le cœur que d'avoir à assister à une scène aussi pénible que celle-ci. Elle ne méritait rien de tout ça. « Malheureusement je pense que vous n'arriverez jamais à mettre un vrai terme à tout ça … Mais vous pouvez essayer de vivre avec, en faisant abstraction des autres. » C'est ce qui avait fonctionné pour lui, ce qui fonctionnait encore malgré les crises d'angoisses et cette horrible sensation toujours présente au fond de lui qu'il finirait seul jusqu'à la fin de ses jours. « Je sais que c'est compliqué... » Qu'il avait étouffé dans un soupir avant de préciser à la blonde que sa dernière rencontre avec Jamie n'avait pas été de tout repos, le philanthrope ayant même fait planer une menace sur lui avant de quitter les lieux. « Disons juste que votre époux n'aime pas forcément les forces de l'ordre, moi encore moins. » Lonnie avait reculé dans son siège pour en occuper tout l'espace, tâchant de calmer les tremblements de ses mains en croisant les bras contre sa poitrine. « Vous ne devez pas vous en souvenir, et moi je n'étais qu'un bleu à l'époque … mais j'étais présent quand on l'a embarqué et il se souviens très bien de mon visage. » Hors de question de préciser à la conservatrice que son époux avait eu le sang chaud durant leur dernière rencontre, mais Lonnie avait tout de même trouvé bon d'évoquer le gentillesse qu'il espérait enfouie quelque part en Jamie Keynes, qui ne pouvait tout de même pas être foncièrement mauvais. « Jamie Keynes est beaucoup de choses …. Sanguin, certainement, mais pas le genre à violenter son épouse … » En rien comparable à son père, donc, qui avait toujours pris un plaisir néfaste à voir la souffrance dans le regard de Gail et dans celui des gamins. « Est-ce qu'il a suivi un thérapie ou vu un spécialiste après cette histoire ? » Le carnet avait repris place entre ses doigts, et alors qu'il marquait dans le marge de faire des recherches sur un potentiel suivi Joanne en avait profité pour lui demander si cette nouvelle ouverture du dossier allait le confronter à une nouvelle rencontre avec le britannique. « Je dois vous avouer que j'aimerai l'éviter au possible... » Lonnie avait dressé un sourire ses lèvres avant de s'avancer un peu sur son siège. « A vrai dire je ne pense pas que ça soit nécessaire. » Est-ce qu'il voulait vraiment se  retrouver en face de Jamie une nouvelle fois ? Non, certainement pas. « Après cet … incident … vous avez remarqué d'autres changements quand il est revenu à la maison ? Positifs comme négatifs... » Jamie s'était-il jeté aux pieds de sa femme pour se faire pardonner ? Lui avait-il promis des bijoux et des voyages pour faire passer le goût de cendres dans son mariage ?
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyDim 12 Jan 2020 - 21:18

LEFT THE PAST BEHIND
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Cela faisait plusieurs semaines que Joanne avait érigé comme un mur entre son mari et elle. Entre les révélations de Mina, la complexité de sa relation avec sa propre fille, et des projets qui prenaient du temps à se réaliser, elle ne savait plus quoi croire quand ils se parlaient. La communication avait pourtant été leur plus grand défaut jusqu'ici et son attitude n'aidait en rien, mais elle ne voyait pas comment elle pouvait aborder le sujet sans s'énerver d'entrée de jeu. Pourtant, il était extrêmement rare de voir Joanne sortir de ses gonds. Seulement, pour le peu que la brune avait décidé de lui dire, Joanne se sentait bouillonner intérieurement. Il y avait une part de jalousie pour sûr, mais aussi cette histoire de promesse que Jamie aurait tenu auprès de Mina qui lui faisait grincer les dents. Elle savait que le jour venu, la conversation n'allait vraiment pas être plaisante. C'était au-dessus de ses forces d'être intime avec lui ces derniers temps, même si elle l'aimait toujours éperdument et qu'au fond, ça lui manquait. Elle se sentait tout simplement incapable de faire comme si de rien n'était, comme si elle était toujours dans l'ignorance comme elle avait pu l'être avant que Mina ne survienne dans sa vie. Joanne n'offrit qu'un sourire triste à son interlocuteur alors qu'il lui présentait ses excuses. C'était le genre d'attention qu'elle prenait toujours en compte, mais elle était navrée de se rendre compte que, dans le cas présent, se sentir désolé ne résolvait rien. La petite blonde croisait ses jambes, dissimulées par son bureau, dans l'espoir d'adopter ainsi une position qui lui était plus confortable. Elle savait se montrer féroce lorsqu'il s'agissait de défendre sa famille et cette fois-ci ne faisait pas exception. "Ce n'est pas grave." lui assura-t-elle d'un ton plus calme. "Je suis seulement épuisée que l'on ne prenne pas au sérieux ce que je dis. Quand je dis que j'aime ma famille telle qu'elle est et que je reconnais la mettre sur un piédestal, on me prend pour la personne des plus naïves. Candide, le meilleur des mondes, ce genre de choses." La conservatrice lâcha un soupir. "Je ne pense pas minimiser tout ce qui a pu se passer, j'essaie seulement de... continuer en tentant de faire avec." Sa voix diminuait de volume au fur et à mesure des mots prononcés. Lonnie tentait de la convaincre qu'elle n'était en rien fautive du geste de Jamie afin de lui retirer cette culpabilité qui lui pesait toujours un peu sur la conscience. "Je le pense, oui." répondit-elle, le regard bien bas. "Il y avait une autre femme, une personne avec qui Jamie s'entendait merveilleusement bien. Elle avait tout pour elle et elle correspondait bien plus à son genre de femmes." Car oui, Jamie avait un type de femmes qu'il affectionnait tout particulièrement et Hannah Siede remplissait bon nombre de ses critères. "Il y avait même une période où, même si nous étions ensemble, il avait des doutes sur l'affection qu'il éprouvait pour elle. Au delà de l'amitié, vous voyez ?" Ca pouvait être le scénario de base de n'importe quelle enquête de policiers. Pour les crimes passionnelles, les violences conjugales, ce genre de choses. "Je suis quelqu'un qui n'a pas beaucoup confiance en soi, Mr Hartwell." admit-elle sans détour, avec un rictus gêné. "J'ai vraiment bloquée sur le fait qu'il continue à la voir. Il y avait effectivement eu une histoire un an avant, mais j'étais convaincue que... Ce n'était pas terminé." Et si Hannah repointait le bout de son nez, qu'est-ce qu'il en serait ? Est-ce que tout serait totalement oublié ? "Suite à quoi il m'a décrit avec des qualificatifs qui me montrait bien la manière dont il m'avait vue à cette époque. Il y avait... pathétique, égoïste, butée... Il était vraiment énervé." Sa main était venue masser toute seule sa nuque, ayant l'impression de revivre cette horrible scène qui lui pinçait le coeur au point d'en être douloureux. "Mais c'est moi qui avais mené le sujet sur le tapis. Il pensait que ce n'était que pour me donner bonne conscience. J'ignore encore à ce jour s'il avait raison ou non." Elle reposait ses mains sur la table et elle lâchait un long soupir. "C'est de ma faute. Je lui ai fait beaucoup de peine ce jour-là, et ce que j'ai pu dire l'a mis en colère. Ce qu'il s'est passé ensuite était plus une conséquence qu'une cause." Peut-être que l'opinion de Joanne était encore biaisée par les sentiments qu'elle avait pour son époux. Mais devoir se replonger aussi profondément dans cette période là de sa vie. Lonnie ne voulait pas lui voiler la face en reconnaissant que les Keynes ne seraient désormais jamais véritablement sortis d'affaire. "Ce n'est pas évident, de ne pas prêter attention au regard des autres, à ce qu'ils pensent." La conservatrice avait la chance d'avoir des collègues peu curieux à ce sujet. Arrivée au QAGOMA à l'époque, on attendait surtout d'elle qu'elle se prouve dans son métier et qu'elle atteigne les objectifs fixés, et qu'il y ait une prise d'initiative de sa part. On ne l'embêtait avec ça. Et pour cela, le musée était synonyme d'havre de paix. N'ayant aucun des policiers présents au moment de l'interpellation de Jamie,  ses yeux s'écarquillèrent quand elle réalisait que Lonnie avait donc suivi étroitement cette affaire. Sanguin était le premier mot qui lui venait à la bouche pour décrire Jamie. Ca oui, il l'était. "Il vit les émotions bien plus intensément que nous." expliqua-t-elle. "Et il n'arrive pas toujours à les contrôler." Au fond, le bleu ne semblait pas être un mauvais. Il avait le mauvais uniforme avec le mauvais boulot à faire, Joanne pouvait comprendre pourquoi on l'avait envoyé lui et pas quelqu'un d'autre. Il n'avait pas encore fait ses preuves, lui même avait admis qu'il était policier depuis peu. C'était un sale rôle, et pourtant il l'embrassait et l'acceptait. Il restait humain, sans trop rester figé par les préjugés et l'idée qu'il pouvait se faire sur cette enquête et ça poussait à l'admiration. Il cherchait désormais à savoir si Jamie avait tenté de remédier à ses défauts. "Oui, oui." commença-t-elle à expliquer. "Nous nous étions séparés suite à cela et il n'avait plus le droit de garde sur notre fils, encore moins de le voir seul. Je devais forcément être là. Et même moi, on m'avait dit d'éviter d'aller vers lui." Conseil que Joanne n'avait pas su appliquer. "Et sa principale motivation était de pouvoir obtenir à nouveau ses droits vis-à-vis du petit. Ca ne lui plaisait pas, d'aller devoir consulter, de prendre un traitement qu'il a très mal vécu parce qu'il se sentait ensuqué, à côté de ses pompes et à côté de lui-même. Tout ça pour Daniel. Il s'est battu, il s'est tenu à carreau, il a vraiment été incroyable. Entre lui et moi, ça a pris plus de temps pour que l'on se remette à nouveau ensemble. Mais jamais je n'oublierai le courage qu'il a eu pour se plier à ce qu'on lui imposait, autant par les médecins que par la justice." Joanne se sentait si fière de lui. Elle n'oubliait certainement pas à quel point il s'était battu pour sa chair et son sang. Et il y était parvenu. Qu'importe le tableau positif que Joanne tentait d'établir après lui avoir expliquer les faits, le policier était peu enclin à recroiser la route de son époux un jour. "Que voulez-vous dire ?" demanda-t-elle lorsqu'il pensait qu'il n'aurait pas besoin de revoir Jamie. "Il m'a promis une cérémonie de mariage en bonne et due forme." dit-elle avec un sourire ravi. Même si l'événement était constamment retardé. Il y avait eu la grossesse de Louise, puis les travaux de la maison qui continuaient à être repoussés. "Et ça va vous sembler peut-être un petit peu mégalo, mais en guise de cadeau de mariage, il nous a trouvé un terrain sur lequel nous comptons bâtir notre chez-nous. La maison dans laquelle nous vivons devient trop petite pour quatre personnes et quatre chiens." Elle haussa les épaules. "Notre quotidien est assez chargé, mais bien ficelé. Il y a des hauts, des bas, comme dans tous les couples." Joanne se gardait bien de partager certains détails, de la période de vide que Jamie avait quand il avait confessé ne pas être heureux, des  récentes révélations de Mina... Aux yeux de la petite blonde, ces détails n'avaient rien à voir avec l'affaire sur laquelle Lonnie était contraint de continuer à peaufiner.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyMar 21 Jan 2020 - 18:02

left the past behind
You could never know what it's like. Your blood like winter freezes just like ice and there's a cold lonely light that shines from you. You'll wind up like the wreck you hide behind that mask you use and did you think this fool could never win. Well look at me, I'm coming back again
 
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Tout ce dont il avait peur c’était de se retrouver à nouveau devant un Jamie Keynes enragé qui n’hésiterait pas à faire de sa vie un enfer en le pourchassant jusque dans les moindres espaces de son quotidien autant professionnel que personnel. Lonnie avait toujours eu du mal avec cette notion de vie privée qu’il ne voulait partager avec personne d’autre que les principaux intéressées, une vie bien contraire à celle du couple Keynes dont les noms apparaissaient de temps à autre dans les journaux bons comme moins bons. Dire qu’il prenait Joanne en pitié était un bien grand mot, mais le flic avait cette pointe de solidarité avec la blonde qu’il pouvait comprendre, qu’il ne s’amuserait pas à juger quand bien même elle se montrait un peu trop vulnérable face à lui. Elle avait connu des périodes biens sombres dans ce qui aurait dû être les meilleures années de sa vie, il était hors de question pour le bleu d’enfoncer lui-même un nouveau clou dans cette histoire. Les mains moites et les genoux tremblants Lonnie s’était excuser de ne pas mettre les formes dans ses questions, rendant ainsi l’atmosphère un brin pesante là où il aurait voulu que la conservatrice se détende afin qu’elle lui accorde assez de confiance pour se livrer. Balayant d’une parole les agissements du flic un peu trop sous tension elle avait accepté ses excuses sans pour autant justifier le fait qu’elle se sentait constamment mise en avant dans histoires qui intéressaient plus les autres que les concernés. Et ça Lonnie ne pouvait que le comprendre, lui qui avait longtemps été la cible des projecteurs à un âge où tout ne fait pas encore de sens. Lui que l’on avait poussé du plat de la main vers le commissariat le plus proche alors que des journalistes affamés lui hurlaient dessus. La mine déconfite et le regard un peu perdu le bleu s’était pincé les lèvres pour se donner une constance. « Ça n’est pas être naïve que de vouloir défendre sa famille, croyez-moi. » Parce qu’il avait défendu sa mère pendant des années sans soulever la moindre question. « Vous avez beaucoup de courage. » Un sourire timide sur les lèvres le bleu avait griffonné deux nouveaux mots dans son carnet sans pour autant détourner le regard de sur la blonde à qui il posait maintenant une question dangereuse, à savoir si elle pensait être un tant soit peu la cause de cette jalousie maladive qui avait pris le dessus sur la raison de son époux. « Et vous pensez ne pas rentrer dans les critères de son ‘genre de femme’ ? » Il poussait un peu pour tenter d’en apprendre plus sur cette histoire, mais aussi pour essayer de percer le mystère Joanne Keynes et son total manque de confiance en elle alors qu’elle avait tout pour plaire. Lonnie était venu ici en quête de réponses afin de satisfaire les attentes d’un patron un peu trop autoritaire, mais il repartirait avec une envie de profonde de protéger la mère de famille qui ne ferait que détruire peu à peu toutes les barrières qu’il s’imposait dans son boulot. « Je vois très bien oui. » Que le flic avait répondu alors que la conservatrice soulevait un point important de cette histoire, les doutes qu’avait pu éprouver Jamie concernant sa relation avec une autre femme que la sienne. « Vous connaissez cette femme personnellement ? » Toutes les réponses étaient bonnes à prendre et le Hartwell ne voulait pas gâcher la moindre possibilité de tirer un trait sur cette affaire, autant pour lui que pour Joanne dont le manque de confiance transpirait à grosses gouttes. « Rassurez-vous, vous n’êtes pas la seule à manquer de confiance. » Il en était lui-même un adepte, préférant taire ses idées de peur de se voir humilié ou pointé du doigt, une part de lui sur laquelle il essayait de travailler depuis des années. « Ça l’était ? Terminé ? » Rebondissant sur les paroles de la blonde en fermant son carnet pour ne pas y noter les paroles qu’elle pourrait lui accorder, préférant de loin passer pour un débutant plutôt que de faire croire à la blonde qu’il notait chaque instant de sa vie afin de le répéter, histoire de ne pas perdre sa confiance. Les qualificatifs qu’avait employés Jamie pour décrire la blonde n’avaient rien de charmants, pas le genre qu’on utilise pour parler de la femme de sa vie, et si Lonnie s’était mordu l’intérieur de la joue pour ne pas répondre il avait tout de même fait craquer ses phalanges dans un réflexe complètement inadapté à la situation. Du coin de l’œil il avait observé Joanne dont la main était passée dans sa nuque pendant un court instant, adoucissant les blessures et les mauvais souvenirs par la même occasion. « Vous êtes loin d’être pathétique si vous voulez mon avis. » Dans un sourire compatissant Lonnie avait essayé de tirer le meilleur de cette situation en observant les faits et gestes de la conservatrice qui s’était mis sur la défensive afin de ne pas être blessée, une chose qu’il n’avait pas de mal à comprendre. « Est-ce qu’il avait consommé de l’alcool ce soir-là ? Plus que de raison j’entends. » Il n’y avait rien de mal à s’enfiler une bière en rentrant à la maison, et si Lonnie était le premier à reconnaître qu’il avait de nombreuses fois réagit de manière excessive sous le coup de l’alcool il fallait qu’il passe en revue toutes les possibilités ayant pu mener à cette action irréversible. Parce que la vie des Keynes ne serait plus jamais la même depuis cette histoire, que tout le monde viendrait y ajouter son grain de sel en espérant être la voix de la raison quitte à se méprendre totalement sur les véritables raisons ayant poussées Jamie Keynes à s’en prendre ainsi à son épouse dans un excès de colère. « Je suis d’accord avec vous, rien n’est évident qu’on est ainsi pointer du doigt par des gens qui ignorent toute l’histoire. » Un peu ce que les flics avaient fait avec Jamie quand ils étaient arrivés sur les lieux, mais Lonnie ne remettrait jamais en cause son boulot pour les yeux du philanthrope qui l’avait très clairement envoyé six pieds sous terre lorsqu’ils s’étaient croisés la dernière fois. En décrivant le britannique comme quelqu’un de sanguin le rouquin avait tapé dans le mille sans avoir à épiloguer, attirant chez Joanne une nouvelle vague de protection alors qu’elle expliquait que son époux était du genre à vivre ses émotions à fond. « Pour le décririez comme quelqu’un d’impulsif ? Le genre à agir avant de réfléchir ? » Les pages de son carnet se remplissaient d’une écriture tremblante alors qu’il connaissait déjà la réponse à sa question, mais autant être le plus précis possible en rendant son compte rendu à Bates qui n’hésiterait pas à chercher la petite bête. Si Jamie avait fait un premier pas en s’engageant dans une procédure de thérapie, ou peu importe ce qu’il avait décidé de faire, c’était aussi dans le but de récupérer son fils, d’après les paroles de la blonde qui plaçait son mari dans une position de force par rapport au traitement qu’il avait dû suivre. « C’est une bonne chose alors, qu’il se soit battu pour votre fils et pour vous aussi. Ça prouve que, malgré tout, il a fait des efforts pour se redonner une chance. » Lonnie n’avait jamais utilisé ses termes pour décrire le brun, et pourtant il n’avait pas de mal à comprendre cette envie de se battre pour arranger les choses, redonnant un peu d’éclat au blason de Jamie qui s’était pas mal obscurci dans les pensées du flic.  « Il y a de quoi être fière. » Sans pour autant passer de la pommade afin de se glisser dans les petits papiers du couple Lonnie avait tout de même avoué qu’il n’était pas encore totalement près à se confronter de nouveau à Jamie. « Sans vous mentir il a fait planer une menace sur moi, sur ma carrière. Et même si je n’ai pas encore assez de bagages pour affirmer être le meilleur inspecteur, je dois avouer que je tiens à garder mon emploi. » Qu’il avait dissimulé dans un demi-sourire avant de reporter l’attention sur les promesses qu’avaient pu faire Jamie pour récupérer la confiance de sa femme. Dans un rictus gêné mais profondément heureux Joanne avait confié ce rêve de mariage ainsi que le terrain sur lequel le couple avait prévu de faire construire leur nouveau château, attirant la sympathie d’un Lonnie bien trop amoureux pour se défaire de cette vision de couple qui l’animait depuis qu’il avait rencontré Romy. « Je ne veux pas vous replonger dans cette histoire plus que de raison et je pense avoir largement de quoi contenter mon supérieur, merci. » Lonnie avait fait disparaître son carnet dans la poche intérieur de sa veste pour bien faire comprendre qu’il ne retournerait pas la situation dans un sens comme dans l’autre, mais – les bras croisés – contre sa poitrine, il avait tout de même relevé le menton vers la blonde. « Je peux vous poser une question d’ordre personnelle, Joanne ? » En utilisant son prénom il avait de nouveau transgressé les barrières moralement imposées par son boulot, mais Lonnie avait besoin de savoir si – tout comme lui – elle avait réussi à pardonner.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyVen 24 Jan 2020 - 23:23

LEFT THE PAST BEHIND
i'm still standing after all this time
Vraisemblablement destabilisé, le policier posait peu à peu des questions qui dépassaient son domaine de compétences, ou, du moins, qui n'allaient pas nécessairement lui fournir des réponses qui puissent compléter le dossier de l'enquête. Néanmoins, même si elle n'accordait pas facilement sa confiance, elle appréciait de voir un côté plus sensible de Lonnie. Ce détail qui rappelait à la blonde qu'il était un humain et que celui-ci en particulier, faisait preuve d'empathie. Il ne cherchait pas à la raisonner, à la pousser à se méfier de Jamie, à la mettre devant le fait accompli en la casant dans la boîte où l'on plaçait toutes les femmes battues. Il semblait avoir compris que son histoire était différente des autres et qu'il cherchait à comprendre toute sa singularité et sa complexité.  Au delà de ça, il parvenait à mettre sur des mots des qualités que Joanne ne s'était jamais vraiment trouvée, en utilisant les informations qu'elle voulait bien lui transmettre au fur et à mesure. "Vous le pensez vraiment ?" demanda-t-elle lorsqu'il la qualifiait de courageuse. Elle ne s'était jamais vraiment vue ainsi. Et quand elle l'était, elle ne s'en rendant pas vraiment. Selon les événements devant lesquels elle était confrontée, elle avait la fâcheuse tendance à fuir. Quand elle voyait arriver une situation conflictuelle, elle faisait souvent tout son possible pour la contourner, l'éviter tant elle avait horreur de cela. Une tangente qui changeait peu à peu, ayant enfin compris que parfois, il fallait passer par là. Après s'être vaguement confiée sur Hannah, et pensant à toutes les femmes qui entraient dans la catégorie "du genre de femmes de Jamie", l'agent de police n'hésitait pas trop à en savoir davantage sur ceci. Peut-être était-ce la perception biaisée de la jeune femme qui le laissait perplexe, peut-être qu'il avait perçu là une information peut-être capitale. Mais Joanne mettait une nouvelle fois devant dans la lumière son manque de confiance en elle et bien que cette sensation se soit dissipée depuis le mariage, une part d'ombre règnerait toujours en elle. "C'est évident." dit-elle l'air résigné, tout en haussant les épaules. Elle fuyait son regard quelques instants. "Il préfère les brunes et les femmes avec un fort caractère. Les très belles brunes à très fort caractère." Elle haussa brièvemet les sourcils avant d'esquisser l'ombre d'un sourire triste. Kelya, Hannah, Mina, Emma... Joanne mettrait sa main à couper que la surnommée Poppy rentre dans  cette même catégorie. "Je suis blonde et j'ai bien plus tendance à être en retrait que de m'affirmer." lui rappelait-elle. Ses épaules se réhaussèrent brièvement à nouveau, suivi d'un soupir. "C'est factuel." Jamie était peut-être amoureux d'elle justement pour être au complet opposé de ce qui l'attirait habituellement. "Je sais qu'il m'aime pour la personne que je suis, Mr. Hartwell." reprit-elle d'une voix douce en relevant les yeux vers lui. "Il m'aide au mieux pour corriger mes nombreux défauts et il a toujours été d'un grand soutien." Même s'il s'agissait de tuer dans l'oeuf des projets chimériques et irréalisables que Joanne pouvait se faire avant de les verbaliser. Il y en avait eu, des déceptions. Même si Jamie n'avait pas trouvé de méthodes pour freiner Joanne sans qu'elle ne se braque et ne l'attriste, il s'attelait à cette tâche par nécessité, et par amour. Le policier se demandait si Joanne connaissait la femme qu'elle avait mentionnée un petit peu plus tôt. Elle acquiesça d'un signe de tête. "Il aurait bien voulu que nous devenions amies. Ou que nous nous tolérions, au moins. C'était inconcevable pour moi." A ce moment là, elle n'avait pas fait confiance à Hannah et doutait de ce que Jamie pouvait ressentir pour elle. Le désir du beau brun était tout bonnement incompatible, irréalisable. "J'ignore ce qu'il en est aujourd'hui, mais je sais que c'était une personne très chère à son coeur. Ce n'est pas le genre de sujets que nous avons." Pour des raisons évidentes. Cela faisait partie des événements qu'ils préféraient laisser loin derrière eux. "Il n'avait bu ni le jour où... c'est arrivé, ni le jour où vous êtes venu l'arrêter." Jamie ne consommait que très peu d'alcool. Lonnie tentait de rassurer Joanne en lui assurant qu'elle n'avait rien de pathétique. Elle ne lui esquissait qu'un faible sourire en guise de réponse. "Je peux comprendre que ce doit être difficile pour vous de concevoir que quelqu'un puisse perdre ses moyens sans alcool, ou autre chose." souffla-t-elle finalement. "C'est dur à expliquer. C'est imprévisible la plupart du temps. Même si je sais quels sujets sont plus aptes à l'irriter ou non." Joanne faisait au mieux pour le comprendre, se montrer patiente avec lui et être à l'écoute afin de pouvoir le cerner au mieux. Elle ne s'en sortait pas si mal au final, mais cela restait un exercice quotidien. "Disons que... Je ne pense pas que c'est une question de réfléchir avant d'agir. Je ne suis pas dans sa tête et je ne peux pas vous garantir la véracité de mon poin de vue. Ce sont ses émotions qui prennent le dessus sur absolument tout le reste. Je me dis que c'est comme... La spontanéité de nos émotions quand on apprend une nouvelle, qu'importe la nature. Selon ce que c'est, on ne peut pas s'empêcher de sourire, ou de pleurer. Imaginez ressentir cela, au centuple. Il y a de quoi perdre ses moyens." Trop pour une seule enveloppe de chair. Trop pour pouvoir se contrôler. "C'est quelque chose que je n'arrive pas à imaginer. Mais je sais que c'est bel et bien ce qu'il ressent." Mais Jamie ne s'était pas laissé abattre et avait respecter avec rigueur les ordres du juges et les avis médicaux même si ça lui coûtait énormément. Respecter les consignes, se montrer rigoureux, ne pas faire trop de vagues. "Il l'a fait pour Daniel avant tout, pas pour moi." se permit-elle de rectifier. "Il ne voulait plus vraiment entendre parler de moi à cette période." Tout comme les émotions des Jamie, les hauts et les bas du couple Keynes étaient aussi très intenses à vivre et viraient d'un extrême à l'autre en un temps record. Lonnie avait eu l'occasion de se faire une idée de Jamie en ayant fait sa rencontre, autre que le jour de son arrestation. Une rencontre que Joanne venait tout juste d'apprendre. Elle se demandait bien ce qu'ils avaient pu échanger à ce moment là et le policier n'en avait apparemment pas gardé un très bon souvenir. Ses yeux s'arrondirent. "Jamie vous a menacé ?" Elle sentiat son coeur se serrer, créant un malaise qu'elle aurait bien préféré ne pas avoir. "Je suis sincèrement désolée, Mr. Hartwell..." dit-elle, l'air véritablement navré. Elle ne pouvait faire beaucoup plus et il semblerait que son époux n'ait pas mis en application ses menaces. Mais cela avait beaucoup marqué Lonnie. La petite blonde le regardait fermer son petit carnet de notes alors qu'il faisait comprendre qu'il avait vraisemblablement récolté toutes les informations dont il avait besoin. Il ne se levait pas pour autant et était même plutôt songeur. Il avait quelque chose d'autre à dire, ou à demander. Elle était plus déroutée par le fait qu'il l'ait appelé par son prénom que la question elle-même. "Jusqu'ici, les questions étaient déjà plutôt personnelles pour moi, vous savez." dit-elle avec un sourire franc et amical. "Dites-moi." lui répondit-elle de sa voix naturellement douce, bien curieuse de savoir pourquoi ce qu'il comptait lui demander lui avait demandé de prendre un moment de réflexion avant de se lancer.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyLun 27 Jan 2020 - 22:58

left the past behind
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Joanne et lui avait beaucoup plus en commun qu'ils ne voulaient bien le croire, tous les deux enfermés dans un sentiment de n'être pas assez, d'avoir encore besoin de faire leur preuves en restant persuadés que rien ne suffirait. Quelque part Lonnie ressentait un attachement tout particulier à cette femme dont la vie avait été chamboulée par une horde de problèmes sur lesquelles elle n'avait aucune puissante, aucune poigne. Alors le flic se permettait des questions un peu plus poussées vers le personnel que le professionnel, faisant passer ça sur le compte d'une curiosité piquée par l'histoire de la blonde qui faisait écho à la sienne, une plaie refermée dans le cœur de Lonnie qui ne l'était pas dans celui de la conservatrice. Elle faisait des efforts pour ne pas se laisser happer par ses émotions alors que le bleu continuait sa longue liste de questions qui ne serviraient à rien de plus qu'à satisfaire les lubies de Bates qui ne prendrait qu'une seconde de son temps pour jeter un coup d'oeil au rapport. Il fallait que Joanne se sente assez en confiance pour exprimer tout ce qu'elle avait trop longtemps dissimulé aux yeux des autres pour faire bonne figure, mais au delà du cadre qu'il essayait de s'imposer pour garder la face et son emploi, Lonnie sentait qu'il pouvait se laisser aller à la confidence avec la blonde, se permettant même de la rassurer en la qualifiant de courageuse. « Bien sur que je le pense. Beaucoup aurait choisi la solution de facilité, mais pas vous. Il faut du courage pour se battre de la façon dont vous l'avez fait. » Un demi-sourire sur les lèvres alors qu'il grattait quelques mots sur son carnet, Lonnie avait relevé la tête vers la conservatrice pour appuyer ses paroles d'un hochement de tête appréciateur. Joanne avait besoin d'entendre ce genre de paroles de la part de ceux qui avaient tout fait pour essayer de descendre son mari, et le flic se complaisait dans le rôle de celui qui n'hésitait pas à dire les choses quitte à se mettre son patron à dos pour manque de professionnalisme. Si elle désignait comme n'étant pas le genre de femme dont Jamie était friand, Joanne n'hésitait pas se ranger du côté de ses femmes qui avaient la fâcheuse tendance à jalouser les amies de leur époux. Un manque de confiance que le bleu connaissait parfaitement et qui le poussait à toujours se sentir attaqué quand un homme traînait bien trop près de Romy. « Pour moi vous avez un fort caractère, et il ne sait pas ce qu'il rate avec les blondes. » Sur le ton de l'humour le flic avait essayé de faire redescendre la tension qui était en train de forcer les larmes en dehors des yeux de Joanne qui ne devait attendre que la fin de cet interrogatoire pour se donner envie le droit de respirer convenablement. Encore une fois elle faisait passer Jamie au-dessus de toutes les autres choses, et encore une fois il ne pouvait que comprendre ce besoin de défendre becs et ongles l'homme qu'elle avait choisi d'aimer, le père de ses enfants. Il était hors de question pour le Hartwell que de donner satisfaction à Bates en mettant la pression à cette femme dont le regard ne faisait que se teinter de larmes à chaque fois qu'il tentait de comprendre son mari. « Tant mieux si il vous aide. J'espère qu'il prend conscience de la chance qu'il a. » Rien n'était plus étrange que de se prendre d'affection pour les victimes, et si Lonnie avait plus l'habitude de traiter avec des enfants il n'en restait pas moins que toute cette histoire lui tenait à cœur et qu'il se devait d'épargner à Joanne une nouvelle descente aux enfers en secouant l'arbre pour en faire tomber Jamie, bien qu'il ne le porte pas dans son cœur. Si la blonde n'avait pas pu s'entendre avec l'amie si particulière de son époux Lonnie n'avait pas cru bon de le noter dans le carnet à côtés de toutes les petits phrases qui prenaient maintenant de plus en plus de place dans les pages. « Vous ne l'avez jamais revu, cette femme ? » Pas que c'était un point très important dans la narration, mais le flic voulait mettre toutes les chances de son côté pour ne pas avoir à refaire irruption dans le bureau de la conservatrice parce que Bates aurait trouvé son rapport insuffisant. Ça lui faisait mal que de la mettre dans une telle position de faiblesse, mais le bleu espérait que derrière les sourires et les œillades amicales, la blonde comprenait que cette situation n'était en rien la faute du Hartwell qui ne faisait qu'exécuter les ordres. Savoir si Jamie avait oui ou non consommé de l'alcool ce soir là était un point important afin de mettre le doigt sur les raisons qui avait pu poussé le britannique à avoir se geste malheureux. « Vous savez que je ne demande pas ça pour le plaisir ? Je pense que votre mari est plus du genre bon whisky que bière de supermarché. » Encore une fois Lonnie avait esquissé un sourire avant de rayer une phrase sur son carnet, maintenant intéressé de savoir si le Keynes était du genre à réagir avant d'agir. Elle essayait de lui décrire toutes ces choses qui avaient pu passer par la tête de son mari ce soir-là, toutes les émotions pleines et contradictoires qu'il vivait au quotidien et qui prenaient parfois le plis sur sa raison. Lonnie essayait de faire de son mieux pour comprendre, pour ne pas juger trop vite les agissements d'un homme qui avait toutes les raisons d'être en colère contre lui alors qu'il n'avait fait que son boulot. Plus réfléchi que dans le feu de l'action le flic avait tout de même souligné que Jamie Keynes était sans doute assez impulsif pour ne pas écouter sa tête là il faisait parler son cœur. « Vous savez si quelque chose de son passé aurait pu déclencher cet événement ? Sans pour autant me décrire toute sa vie. » Lonnie ne voulait pas que la blonde prenne sa question comme un intrusion dans le quotidien de son époux, mais il se devait de poser tout ce qui lui passait par la tête. Et si le flic mettait ça sur le compte de son boulot, il avait tout de même envie d'en apprendre plus sur l'homme qui avait menacé de mettre fin à sa carrière devant une dizaine de personnes. « Votre fils et lui doivent être très proche. » Jamais Hartwell ne remettrait en question le lien unissant un parent à son enfant, et cette phrase n'était pas là dans le but de blesser Joanne mais bien de souligner qu'il voyait – lui aussi – les bons côtés du britannique. En haussant simplement les épaules alors que la blonde s'étonnait d'apprendre que Jamie et le flic avait eu une altercation mouvementée. « Ne vous en faites pas pour moi, je ne suis pas encore assez respecté dans ma brigade pour que quelqu'un puisse détruire ma carrière. » Clairement. Lonnie était le genre de personne facilement impressionnable dans le cadre de sa vie privée, mais sur le plan professionnel il se montrait digne des meilleurs clichés sur les flics prêts à tout pour mener à bien leur carrière. Refermant le carnet avant de le ranger dans la poche intérieure de sa veste le flic s'était pincée les lèvres en essayant de formuler correctement la question personnelle qu'il avait en tête depuis le début de cette rencontre. « Vous lui avez pardonné ? » Le regard plongé dans celui de Joanne il avait attendu une demi-seconde à peine avant de reprendre d'une voix calme, pleine de bonnes intentions. « Dites moi que je n'aurai pas à revenir chez vous Joanne. » En lisant entre les lignes la conservatrice pouvait comprendre qu'il refusait tout bonnement de la voir souffrir à nouveau.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyLun 3 Fév 2020 - 13:56

LEFT THE PAST BEHIND
i'm still standing after all this time
Pour une raison qu'elle ignorait, Lonnie la défendait bec et ongles et voulait la rassurer quant aux qualités qu'elle ne pensait pas avoir. Cela devait être bien peu commun, pour un policier de prendre ainsi position face à une femme désormais fichée dans l'un des nombreux dossiers qu'abritait la police de Brisbane. La petite blonde lui esquissa un maigre sourire. "Je ne me voyais pas rester là sans rien faire." commenta-t-elle. "La raison pour laquelle Jamaie avait été interpellé n'était pas juste. Tout le monde a mal interprété son acte et on ne portait que peu de crédit à ma version des faits parce qu'on pensait que j'avais le syndrome Stockholm, ou quelque chose de ce goût là." Elle les comprenait au fond, mais Joanne n'acceptait pas le fait d'avoir été directement fichée sans prendre véritablement en compte sa version des faits et de ne se baser que sur les propos d'un homme qui connaissait à peine le brun. "Le pensez-vous aussi, Mr Hartwell ?" lui demanda-t-elle, bien curieuse de savoir ce qu'il en pensait lui. Quand il la regardait, ne voyait-il qu'une femme sous l'emprise de son époux, avec une vision biaisée de sa situation ou quelqu'un qui semblait avoir pleinement conscience de ce qu'elle avait vécu ? Au fond, elle était bien curieuse d'avoir l'opinion d'un homme en uniforme, ne serait-ce que pour avoir un indice de ce que les policiers pouvaient bien penser de cette affaire. Elle se demandait bien comment il parvenait à lui trouver autant de qualités en quelques minutes d'entretien. Lonnie la décrivait comme courage, Joanne ne pensait pas l'être. Elle haussait les épaules, dubitative. "J'ai juste fait ce qui me semblait être le plus juste, le mieux pour tout le monde." La petite blonde ne trouvait pas cela courageux. Elle voulait sauver les meubles, tenter de rétablir la vérité alors que tout le monde avait son idée sur la question. Même si elle n'était pas tout à faire d'accord, elle lui rendait un sourire presque reconnaissant. Jamie avait toujours vu en elle une force qu'elle s'ignorait et travaillait toujours d'arrache-pied pour qu'elle puisse enfin le voir. Lonnie l'avait apparemment remarquée avant elle également. Pour une raison qui la dépassait, Lonnie semblait véritablement veiller au grain, à s'assurer que la présumée victime était en de bonnes mains, que Jamie prenait soin d'elle. Toujours est-il que le bleu semblait la mettre sur un piédestal. A moins qu'il ne cherchait à lui faire comprendre qu'elle méritait d'avoir un peu plus d'estime pour elle. "Non, ça fait des années que je ne l'ai pas revue." répondit-elle en secouant la tête. "Pour être honnête, je préférerai ne plus la voir. Je ne voudrais pas que sa réapparition ne vienne bouleverser l'équilibre que nous avons construit." ... Et qui risque de s'effondrer d'ici peu. songeait-elle. Mais elle se gardait bien de le dire. Elle ne voulait pas parler davantage de ses problèmes conjugaux, surtout que ce qu'il s'était passé avec Mina n'était pas lié avec l'affaire sur laquelle le policier était assigné. Et il ne valait mieux pas que qui ce soit n'apprenne ce que Jamie avait fait. "Je ne sais pas, non. Il a ... Il n'a pas eu la vie facile non plus." L'argent et la jeunesse en étant fils de Lord laissaient croire qu'il avait tout pour lui et qu'il devrait être le dernier à se plaindre. Peu ici savait qu'il était un enfant non désiré, le vilain petit canard de la famille. "J'arrive à bien le comprendre, je pense, mais il a l'esprit complexe." Sinon Joanne parviendrait à anticiper chacune de ses réactions. "Je ne me sens pas vraiment à l'aise de parler de sa vie." reconnut-elle, d'un air gêné, en croisant nerveusement les bras. Jamie n'apprécierait pas, et il y avait des choses qu'il préférait ne plus évoquer tout court. S'il pouvait l'oublier pour de bon, il serait preneur, sans doute. "Mais sinon oui, il s'entend à merveille avec Daniel. Et il est en admiration totale de la petite également." Un sourire tendre venait étirer ses lèvres pendant de brèves secondes avant de le perdre à nouveau. Elle se faisait du souci pour le policier quand même, que sa carrière ne soit condamné pour une raison qui serait indirectement de sa faute. "Je ne voudrais pas que ça vous empêche d'évoluer sur votre parcours professionnel quand même." Alors qu'il était sur le départ, Lonnie fut piqué par sa curiosité et demandait la permission de poser une question qu'il trouvait indiscrète. Joannne n'était plus vraiment à ça près.  Le bleu se demandait si elle lui avait accordé son pardon. Elle haussa les sourcils légèrement, surprise qu'il pose cette question là. Ils eurent un échange de regard silencieux. "Je l'aime, Mr. Hartwell." répondit-elle d'une voix douce. "Je lui ai pardonné, comme il a su pardonner mes propres erreurs. Nous faisons de notre mieux pour laisser tout ça de côté, mais... Ce n'est pas évident." Parfois, une douleur lancinante surgissait à nouveau des oubliettes, ou des fantômes du passé ne se gênait pas pour faire une apparition et les tourmenter à nouveau. Mina en faisait partie, même Lonnie aussi au fond, même s'il n'y pouvait rien. Le roux lui laissait bien comprendre qu'au fond, tout ce qu'il désirait, c'était de ne plus lui infliger pareil interrogatoire. Il ne pouvait tout simplement pas le verbaliser, peut-être à cause de son insigne, ou par pudeur.   "Je suis désolée, je... Je ne pense pas pouvoir vous promettre cela, Mr. Hartwell." dit-elle tout bas, l'air sincèrement navré. Mais Joanne n'était pas en mesure de lui en dire plus, sachant très bien que cela déclencherait un véritable tsunami sur sa vie. D'ailleurs, pour une raison qu'elle ne s'expliquait pas, Joanne avait la sensation que ce n'était pas la dernière fois qu'ils se voyaient. Après un moment silencieux durant lequel Lonnie devait certainement se douter qu'il y avait quelque chose qu'elle ne lui disait pas, la petite blonde finit par se lever afin de le raccompagner jusqu'à la sortie. Elle saisit la poignée de la porte et avant de l'ouvrir, elle leva ses yeux en sa direction. "Merci, Mr. Hartwell." lui souffla-t-elle finalement. "Je crois bien que vous êtes la première personne en uniforme qui porte ne serait-ce qu'un peu de crédit à ce que je dis à ce sujet." Du moins, Joanne n'avait vraiment pas souvenir que les personnes qui l'avaient interrogée quelques années plus tôt étaient attentifs à ses paroles. "Merci de m'avoir écoutée." Même si l'entretien n'avait rien d'agréable en soi, Lonnie avait su le rendre vivant, à rebondir sur des détails. Il y avait eu un véritable échange. Ce n'était pas grand chose, mais Joanne lui en était grandement reconnaissante.
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Message(#)left the past behind (jonnie) EmptyDim 9 Fév 2020 - 21:31

left the past behind
You could never know what it's like. Your blood like winter freezes just like ice and there's a cold lonely light that shines from you. You'll wind up like the wreck you hide behind that mask you use and did you think this fool could never win. Well look at me, I'm coming back again
 
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C’était sans doute à cause de son histoire personnelle que Lonnie s’était attaché aussi vite à la blonde. Parce qu’elle faisait remonter en lui des souvenirs de sa propre mère, incapable de dire ou faire quoi que ce soit pour mettre un mot sur le mal qui la rongeait, et si Joanne défendait tout de même son époux contre vents et marées elle n’en restait pas moins touchée par toute la compassion qu’affichait le flic. Il n’aurait jamais dû se pencher sur ce dossier, quand Bates était venu vers lui pour lui aboyer de se rendre immédiatement à la galerie Lonnie aurait simplement dû prétexter une affaire urgente ou une fuite de gaz. Il prenait tout ça trop à cœur, le flic, se perdant dans les mots de la blonde tout en oubliant de noter les informations capitales qui auraient pu le faire sortir d’ici plus tôt. Trop sensible pour penser autrement, pour se fier uniquement à son instinct qui hurlait que Jamie Keynes était au salaud, malgré tout ce qu’elle aurait à en dire. « Je pense que chaque action à une conséquence, mais pas de là à étiqueter votre époux comme quelqu’un de violent, surtout quand on prend le temps de creuser cette histoire. » Le flic avait simplement haussé les épaules, conscient qu’il ne pourrait pas changer la vision de la mère de famille, à peu près sûr qu’il aurait réagi de la même manière si quelqu’un était venu fouiller dans sa vie privée pour accuser ses proches de tous les maux. Elle avait eu le courage de tenir tête aux journalistes, à tous ceux qui avaient pointé du doigt son mari, et ça sans jamais rien demandé un retour qu’un tant soit peu de considération de la part d’un homme troublé qui l’aimait plus que tout. Joanne possédait une force mentale à faire pâlir tous les conseillers de vie et leur bouquin à  1000 dollars, précisant par la même occasion qu’elle avait simplement fait ce qu’elle considérait être juste, équitable, la meilleure chose à faire pour comme pour sa famille. « C’est ce que j’appelle être courageuse mais je n’irai pas à l’encontre de votre modestie. » Un sourire sur les lèvres le bleu avait fait tourner son petit carnet entre ses doigts avant de se pencher sur le cas de cette femme qui avait réussi à semer la zizanie dans le couple de la conservatrice. Avec ce genre il était toujours question d’autre femme, d’asseoir une fausse supériorité dû au pouvoir et au titre, de se sentir encore capable d’attirer l’attention. Avec un ego comme celui de Jamie Keynes il n’était pas difficile de croire qu’il aimait séduire, attirant le regard des femmes sur son passage et celui plus amère de la sienne. Joanne avait raison de ne plus vouloir en entendre parler, de chercher à se protéger elle ainsi que ses enfants qui n’avaient pas à assister à ce genre de manège. « J’espère que vous n’aurez pas à recroiser son chemin alors, et que s’arrangera. » Encore une fois les paroles du bleu étaient teintes d’une sincérité nouvelle qui lui brisait le cœur, incapable de comprendre pourquoi il avait tant d’empathie pour la conservatrice dont l’histoire ressemblait à celle de beaucoup d’autres femmes. C’était différent, plus délicat sans doute, que de communiquer avec la Keynes dont la sensibilité le touchait, ainsi le flic faisait tout son possible pour choisir des mots forts de sens mais aucunement blessants, préservant ainsi son lien avec la blonde si jamais il en avait besoin. Joanne préférait ne pas s’étaler sur la vie de son époux qui avait tout l’air d’être un bordel sans nom dans lequel une chatte n’y retrouverait pas ses petits, et Lonnie avait accepté silencieusement de passer au-dessus des questions qu’il pouvait bien se poser sur le passé du philanthrope, ajustant sa position sur la chaise pour paraître professionnel. « N’en parlons pas alors, ça n’est pas vraiment important et je suis sûr que votre époux dispose d’une page Wikipédia. » Comme tous les grands noms du pays Jamie avait sans doute des centaines de résultats dans les recherches Google, mais pour faire passer sa réponse avec un peu d’humour le bleu y avait rajouté un sourire peu professionnel. Dans les yeux de sa femme le britannique avait tout du père parfait, complètement fou devant des enfants qui lui vouait déjà un culte sans le savoir, et si il y avait bien une chose qui pouvait transformer un homme violent en un être parfait c’était bien l’amour de sa propre chaire. « Vous formez une belle famille. » Pour simple réponse alors qu’il disposait de son carnet pour le ranger dans la poche intérieure de sa veste, conscient qu’il ne tirerai rien d’autre de sa discussion avec la blonde et que tous leur échanges à partir de maintenant ne serait qu’amical et non plus de l’ordre de l’interrogatoire. Si bien que la blonde prêtait maintenant attention aux possibles répercutions que pourraient avoir les relations de Jamie sur la carrière naissante du flic. Haussant les épaules pour marquer son indifférence là où, pourtant, il était mort de trouille de voir sa vie professionnelle ainsi remise en question pour une simple histoire de combat de coq dans un café, Lonnie avait soupiré avant de reprendre. « Ce n’est que le début de ma carrière, j’aurai tout le temps de faire mes preuves et de me faire un non. Mais j’apprécie énormément votre compassion. » C’est la vérité la plus sincère, et de voir que Joanne s’intéressait à sa carrière lui donnait encore plus envie de faire ses preuves, de tout donner pour que les menaces de Jamie s’envolent avec le temps. En se penchant sur sa chaise pour que les mots soient dit le plus délicatement possible, Lonnie avait senti une vague d’hésitation l’envahir alors que la blonde tâchait de peser ses mots pour leur donner une tournure lourde de sens. Elle lui avait pardonné, comme lui avait pardonné à sa mère. L’amour avait pris le dessus sur tout, et rien ne pourrait changer les sentiments présents dans le cœur de la blonde qui semblait prête à tous les sacrifices pour sauver son mariage, quitte à se mettre elle-même en retrait. « Alors tant mieux, le plus important c’est de ne pas oublier pour quoi et pour qui on se bats. » Il l’avait lui-même fait avec Gail, passant au-dessus de tout pour faire comprendre à sa mère qu’elle n’était pas que la meurtrière de son mari mais aussi, et avant tout, la victime de ses coups. Tout ce qu’il voulait à présent c’était de ne plus intervenir dans le couple Keynes, de ne plus avoir à assister à une nouvelle descendre aux enfers qui jetterait de nouveau toute l’attention sur eux alors qu’ils venaient à peine de se reconstruire. Les lèvres tombantes Joanne avait soufflé qu’elle ne pouvait en rien lui promettre que tout se passerait bien, plongeant le flic dans un puissant sentiment de tristesse alors qu’il tirait une carte de visite de son portefeuille pour y inscrite son numéro personnel. « C’est juste au cas où, vous n’êtes pas obligé de l’utiliser si vous n’en avait pas envie. Mais si jamais vous ressentez le besoin de parler, appelez-moi. » Il serait compliqué d’expliquer à Bates ou même à Romy pourquoi il possédait le numéro personnel de Joanne Keynes, mais le bleu était prêt à prendre le risque pour s’assurer que tout irait bien pour elle. La blonde n’avait d’ailleurs pas hésité à lui glisser un remerciement alors que Lonnie s’engouffrait par la porte de son bureau, de nouvelles informations capitales marquées dans son carnet et une longue soirée à écrire un rapport qui l’attendaient sagement. « Merci à vous, Joanne, de vous être confié en toute honnêteté. » Si il faisait taire un dernier commentaire sur l’envie de ne pas la recroiser dans de telles circonstances, Lonnie avait tout de même ajouté un sourire à ses paroles avant de disparaître dans le couloir.  
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