Nobody warns you before the fall - Alex #2

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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyMar 10 Déc - 18:05

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Les écouteurs dans les oreilles, la tête posée contre la vitre du bus, je suis totalement perdue dans mes pensées. Je n’ai pas été voir ma mère depuis plusieurs mois et je sais qu’il faudrait que j’appelle les infirmiers de son service pour leur demander si je peux passer cette semaine. C’est bientôt Noël et rien que pour ça je devrais faire l’effort d’aller la voir. Pour ça et aussi parce que malgré tout c’est elle ma mère même si elle est complètement tarée. C’est elle ma seule famille. C’est triste mais c’est comme ça. Et au fond j’ai toujours envié toutes ces personnes issues d’une famille parfaite avec un père médecin, une mère avocate, deux enfants, un chien, une piscine et plein de fric. C’est la vie que j’aurais aimé vivre. J’aurais aimé connaître mon père avoir une mère saine d’esprit, un petit frère ou une petite sœur à qui j’aurais appris à faire tout un tas de conneries. Mais la vie en a décidé autrement. Elle a décidé de me foutre des bâtons dans les roues dès ma naissance alors à partir de ce moment-là, comment est-ce que vous voulez que je puisse bien m’en tirer moi ? Au fond j’ai plutôt réussi à m’en sortir mais après des années de galère, de descente en enfer, de violence, d’addictions en tout genre, de sexe, de larmes, de dépression. Voilà si je devais résumer ma vie en cinq mots c’est ceux-là que j’utiliserais. C’est pas fameux je vous l’accorde mais en même temps tout est vrai. La violence a toujours été présente dans ma vie, au foyer et puis après à Melbourne quand j’ai rencontré Jackson. L’addiction pour l’alcool et toutes les drogues dont je ne pouvais pas me passer il y a encore quatre ans. Le sexe, n’en parlons pas c’est presque ça le plus pitoyable. Se faire payer pour coucher avec des mecs en tout genre, au début ça ne devait durer que le temps de mes études mais ça s’est éternisé toujours parce que ce connard me poussait à continuer parce que non seulement ça me rapportait de l’argent à moi, mais il se prenait aussi un certain pourcentage quand c’est lui qui me présentait des clients. Des larmes, parce que putain qu’est-ce que j’ai pu pleurer dans ma vie. Mais c’est fini ça maintenant j'ai décidé que j’allais arrêter de pleurer parce que je suis une femme forte et je ne laisse plus personne être assez proche de moi pour pouvoir m’arracher une larme. Et la dépression, parce que quand j’étais encore qu’une gamine j’avais déjà des idées vachement sombres, je voyais tout en noir. J’avais à peine quinze ans que je disais à un de mes amis au foyer que je n’avais jamais été heureuse de ma vie. Si ça c’est pas déprimant.

Mais heureusement aujourd’hui je vais mieux. Je me sens mieux, même si mon passé n’est pas toujours simple à porter ou à assumer. Quand je dis aux autres que je ne peux pas boire l’alcool qu’ils me proposent parce que je suis sobre depuis quatre ans il y a deux catégories de personnes : ceux qui me regardent avec un putain de regard compatissant en se demandant ce que j’ai pu vivre pour finir alcoolique, et il y a ceux qui vont me juger parce qu’ils ont du mal à considérer l’alcoolisme comme étant une maladie. Et dans n’importe quel des cas, ça m’énerve forcément. Je descends quand le bus s’arrête à l’arrêt le plus proche de chez moi et c’est en vitesse que je monte les escaliers. Hors de question de prendre l’ascenseur, monter ces étages sera mon petit exercice de la journée. J’arrive au bon étage et la première chose que je vois ; une Alex à l’air désespéré assise le dos contre sa porte. Je pouffe de rire tout en enlevant mes écouteurs avant de lui demander. « Qu’est-ce que tu fous ? » Je lui demande, amusée. Elle n’a pas l’air dans son assiette, elle aussi elle passe donc une mauvaise journée. Faut pas chercher à comprendre, y’a des jours avec et des jours sans pour tout le monde et si j’en crois la tête qu’elle tire en ce moment pour elle aussi aujourd’hui c’est une journée sans. « Allez relève-toi. » Je m’approche d’elle, pas pour lui tendre une main pour l’aider à se relever, non. Mais simplement dans le but d’être plus proche d’elle si je dois commencer à l’engueuler si elle refuse de se lever. Elle fait pitié assise comme ça. Et c’est quand elle me parle que je comprends tout de suite mieux la situation. Elle pue l’alcool. Putain, elle est bourrée la conne. Fait chier. Je lâche un long soupir, cette fois beaucoup moins amusée que quand je suis arrivée ici quelques secondes plus tôt. « Allez fait pas chier et lève-toi. » Sans lui demander son avis je lui prends la main et la pousse à se lever avant d’attraper son sac et chercher ses clés. Sauf qu’elles ne sont pas dans son sac et j’en déduis donc qu’elle ne les a pas. « T’as fait quoi de tes clés ? » Je lui demande en levant le regard vers elle les sourcils froncés. Une nouvelle fois je soupire et je lui fais signe de me suivre. J’ouvre la porte de mon appartement et la referme derrière elle. Elle est bourrée, il n’est que vingt heures. Je connais bien trop ce genre de situation mais je me demande pourquoi elle s’est mise dans un état pareil. La dernière fois que je l’ai vu à la boxe elle semblait aller bien et me parlait de son soi-disant parfait petit-ami. « Il est que vingt heures et t’as déjà beaucoup trop bu. Il faut que tu manges et que tu boives de l’eau. » Je pose son sac sur le plan de travail de ma cuisine avec le mien et lui indique d’un geste de la tête de s’asseoir sur mon canapé. Je sors de mon frigo une bouteille d’eau que je lui donne après m’être installée avec elle. « Tu dois la boire entièrement. » Je lui dis ça comme si c’était un ordre et c’en est un. Je la regarde un instant. « T’as pas intérêt à vomir sur mon canapé par contre. » Et cette fois je lui dis ça presque sur le ton d’une menace, bien que ça n’en soit pas réellement une. Pas vraiment du moins.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyJeu 12 Déc - 5:45

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Assisse sur le sol devant l'entrée de mon appartement, j'ai les yeux dans le vide. Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis assisse là, à attendre. Mais la porte est fermée alors étant dans l'incapacité de l'ouvrir, je reste devant cette porte close. C'est pas si grave au fond, je vais juste avoir un léger soucis dans quelques temps quand je n’échapperai pas à l'envie d'aller aux toilettes pour vider ma vessie bien trop pleine. Mais je suis réellement pas en état de chercher une solution à un problème face auquel je ne suis pas directement confrontée. La, le seul soucis c'est cette porte fermée et des clés que je n'ai pas sur moi. Je sais ou elles sont, mais j'ai déjà trouvé une solution à ce problème. Je n'ai pas mes clés, je vais attendre que quelqu'un qui ait les siennes m'ouvrent et voilà. Problème résolu. Il me suffit d'attendre, je devrais être en mesure de le faire ça non ? C'est dans mes cordes d'attendre sans rien faire. Ah en parlant de corde, Rose, ma partenaire de boxe arrive dans le couloir et semble rire en me regardant. Ok, cool, je ne sais pas pourquoi elle rit mais pas grave, les gens ont le droit de rire même si je ne comprends pas. Je la regarde levant les yeux vers elle, ce qui me donne sans doute un air de chien battu. « J'attends Caleb. » Comme si la réponse coule de source, mais ça me semble logique à moi. J'ai pas mes clefs, lui a sans doute les siennes alors j'attends qu'il vienne m'ouvrir la porte. « C'est fermé à clefs et il boss alors j'attends. » Hors de question que je le dérange, hors de question qu'il me voit comme ça et puis faudrait que je lui explique pour mon clés, c'est la loose. Donc je décuve tranquillement sur le palier de mon appartement, en attendant la fin de son service. Et même si j'ai bu, je sais que je n'ai pas bu assez sinon je n'aurais pas cette inquiétude sur mon état, sur Caleb qui me voit ainsi. Peut-être que j'aurais quand même du m'arrêter un peu avant ? Ou boire encore un ou deux verres de plus pour perdre les derniers fragments de lucidité qui m'habite ? « Allez fait pas chier et lève-toi. » Mais pourquoi elle s'énerve ? C'est moi qui suis à la porte de chez moi pas elle. Et puis si je dois attendre, autant attendre assisse non ? Je suis bien moi par terre, au moins je suis stable. Elle me prends la main et me force à me lever, et je sais qu'elle a plus de force que moi, je le sais à la boxe alors je me retrouve debout sur mes deux pieds et je la regarde fouiller dans mon sac sans comprendre ce qu'elle y cherche réellement. Et je comprends quand elle me demande ce que j'ai fais de mes clés. J'ai peut-être légèrement bu, mais si mes clefs étaient dans mon sac, elle pense sincèrement que je n'aurais pas ouvert ma porte ? C'est moi ou elle est pas trop logique ce soir Rose ? Ou elle pense que je suis totalement bourrée, mais je suis pas bourrée, alcoolisée oui, mais pas au point de ne pas réussir à mettre ma clef dans la serrure pour déverrouiller ma porte. Elle a pas l'air contente, pourquoi elle soupire ? Elle veut vraiment mes clefs visiblement, elle y tient. « Tu vas rire, mais je les ai pas. » Et visiblement elle ne rigole pas. Quoi c'est pas drôle ? Enfin ceci dit je rigole pas non plus donc ça ne doit réellement pas être si drôle enfaîte. Pourquoi je trouvais ça drôle moi ? Ah oui je sais ! « Enfaîte je sais ou elles sont mais elles sont pas avec moi c'est ça qui est drôle. Elles sont dans ma voiture, sur le parking du bar, et comme j'ai pas ma voiture puisqu'elle est sur le parking du bar et bien je peux pas aller récupérer mes clefs sur le parking du bar. » Oui bon je crois qu'elle a comprit le concept, mais j'ai bien réussi à revenir jusqu'ici sans ma voiture, je pourrais éventuellement retourner la bas, récupérer mes clefs et revenir ouvrir ma porte non ? Oui ça me semble un bon plan, et je m'en veux de ne pas y avoir pensé avant. Il n'est pas tard, je dois pouvoir réussir à faire ça. Mais Rose ne semble pas de cet avis, elle me fait signe de la suivre et je sais même pas pourquoi je la suis, mes clefs sont pas chez elle, ça je le sais. « Il est que vingt heures et t’as déjà beaucoup trop bu. Il faut que tu manges et que tu boives de l’eau. » Ah c'est donc ça le problème depuis tout à l'heure ? C'est pas mes clefs le soucis, c'est le fait que j'ai bu ? C'est plus logique mais c'est pas totalement logique quand même. Je fronce les sourcils, mais j'arrête vite parce que ce simple geste me donne mal à la tête et je m'assieds sur son canapé comme elle m'a invité à le faire. Elle me donne une bouteille tout en me disant que je dois la boire entièrement. Dois-je lui dire qu'après tout ce que j'ai déjà bu, je n'ai plus très soif ? Étonnamment (ou pas) je suis à peu près sur qu'elle ne trouverait pas cette remarque amusante alors je me tais. « Merci. » Je prends la bouteille sans réelle intention de boire de l'eau. « Mais j'ai pas soif. » Je murmure cette phrase et je pose la bouteille à côté de moi sans y toucher. « Sois tranquille, je vomis pas. » Faux. J'aime y croire, croire que mon estomac est solide, que je suis solide mais malgré l'expérience et ma tolérance à l'alcool, il m'arrive encore de vomir à cause de l'alcool. Mais ce soir je n'ai pas assez bu pour ça, j'en suis sûre. Parce que j'ai bu, ça oui, mais moins que d'autres fois, et je suis bien là. Enfin je crois. Je parle bien, je me tiens bien, j'ai eu la lucidité de ne pas conduire pour rentrer, alors oui je suis plutôt dans un bon état non ? Je ne vais pas demander son avis à Rose, elle n'a pas l'air trop contente et sa remarque sur le fait que j'avais soit-disant déjà beaucoup trop bu, ne me laisse pas de place aux doutes. Et puis, je ne veux pas risquer de l'énerver, elle semble déjà énervée ce soir. « Tu sais que tu ferais presque peur, tu as l'air tendue. » C'est pas elle qui doit voir son demi-frère inconnu dans quelques jours. C'est pas elle qui doit gérer la vie de couple, le boulot, la famille et ce putain d'alcoolisme. Je ne sais même plus pourquoi j'ai bu ce soir, c'est pathétique non ? Mais au moins je ne suis pas triste, je ne suis même pas nostalgique ce soir. Je suis juste un peu euphorique. Mais pourquoi euphorique ? Pourquoi j'ai été dans un bar ce soir ? Pourquoi je me pose pleins de questions dont je n'ai pas de réponse. Ah si je sais ! Je me souviens pourquoi j'ai bu. Jeremiah. Je regarde Rose et ça fait tilte dans ma tête. « Hey mais tu tombes bien, fallait que je te parle d'un truc. » Peut-être que je suis un poil trop énergique pour ce que je m'apprête à lui dire. Et ça montre bien que je suis peut-être pas totalement bourrée mais que je ne suis plus du tout sobre. « Tu connais Jeremiah Etish toi, c'est mon demi-frère, vous étiez en foyer ensemble non ? » Loin de réellement mesurer la portée de mes paroles, je repense plutôt à ce qu'elle m'a dit tout à l'heure. Elle m'a dit qu'il n'était que vingt heures, et c'est cool parce que je sais que j'ai le temps de faire baisser mon taux d'alcoolémie avant que Caleb ne rentre de son service, vive la restauration et les services à rallonge. Il n'est que vingt heures, et je suis dans l'appartement de Rose, ça en fait des heures à occuper, alors peut-être qu'elle peut m'en apprendre davantage sur Jeremiah, sur eux, sur leurs vies en foyer. Peut-être qu'elle peut m'aider à le comprendre un peu, et peut-être qu'au fond, je peux arriver à la conclusion que les foyers c'est pas si mal ?
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyMar 17 Déc - 18:42

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Elle est là, assise contre sa porte d’entrée et quelque chose me dit qu’elle y est depuis un bon moment déjà. Elle a l’air au bout de sa vie et surtout, quand je m’approche d’elle je me rends très vite compte qu’elle est déjà bien alcoolisée. Je connais ça moi, être bourrée un peu trop tôt, il est vingt heures et honnêtement ça va encore. Moi à l’époque j’avais tout le temps trop bu, parce que dès le petit déjeuner je buvais de la vodka et je ne m’arrêtais plus de la journée. Peut-être qu’elle a des problèmes et qu’elle va mal en ce moment, ce qui expliquerait son état ce soir. Elle me dit attendre Caleb, je fronce légèrement les sourcils avant de regarder l’heure.  « Il finit à quelle heure ? » Je me demande si elle a déjà essayé de le joindre pour lui demander de renter plus tôt, pour moi c’est la première chose à faire c’est le truc le plus logique, mais quand on est sous l’influence de l’alcool on prend pas toujours les décisions les plus logiques.  « Tu devrais l’appeler pour lui dire que tu trouves pas tes clés. Tu vas pas rester assise ici comme une conne en l’attendant. » Je lui glisse quand même cette idée juste comme ça, au cas où elle se dit que c’est une merveilleuse idée même si la connaissant j’en doute fort. Elle est bien gentille Alex, au fond je l’apprécie plutôt bien mais elle a tendance à toujours tout faire dans le drama même quand ce n’est clairement pas nécessaire. J’ai beau être une égoïste asociale, je ne vais pas la laisser dehors à attendre son copain encore pendant je ne sais combien de temps alors je lui prends la main pour la pousser à se lever et puis je lui prends son sac pour chercher son trousseau de clés qui me semble introuvable. « Tu vas rire, mais je les ai pas. » Je stop net mes recherches et je relève les yeux vers elle. J’ai l’air de trouver ça drôle ? C’est ce que mon regard veut dire, clairement. « Enfaîte je sais ou elles sont mais elles sont pas avec moi c'est ça qui est drôle. Elles sont dans ma voiture, sur le parking du bar, et comme j'ai pas ma voiture puisqu'elle est sur le parking du bar et bien je peux pas aller récupérer mes clefs sur le parking du bar. » Beaucoup trop de ’sur le parking du bar’ dans sa phrase. Vraiment beaucoup trop. Et quel genre de personne laisse ses clés dans sa voiture ? C’est pas responsable. Depuis quand c’est moi la plus responsable dans une relation ? C’est nouveau ça. Je ne peux pas la laisser seule et alcoolisée dans les couloirs pour un temps indéterminé alors je la laisse entrer chez moi. Enfin je la traîne chez moi, plutôt. Une fois entrées je l’invite à s’asseoir sur le canapé parce que je suis sûre qu’elle doit avoir la tête qui tourne et dans ce genre de moment il vaut mieux être assise. Je récupère une bouteille d’eau dans mon frigo avant de lui donner et de lui ordonner de la boire. Non ce n’était pas un conseil mais bel et bien une demande et un ordre. « Merci. Mais j'ai pas soif. » Elle n’a pas soif, vraiment ? Pourtant quelque chose me dit qu’elle avait bien soif il y a quelques heures quand elle a bu je ne sais combien de verres d’alcool.  « Je t’ai pas demandé ton avis. » Je reprends la bouteille qu’elle vient de poser et remet directement entre les mains.  « Bois. Sinon je te fous sous ma douche sous de l’eau glaciale. » Et qu’elle ne se dise pas que je n’en suis pas capable, parce que si elle ne commence pas à vider doucement cette bouteille d’eau je mettrais ma menace à exécution. Là je suis sûre que vous êtes en train de vous dire que je suis méchante avec elle ? Mais non, je suis juste franche et directe y’a pas d’autre comportement à avoir avec une personne ayant trop bu. « Sois tranquille, je vomis pas. » Ouais bah elle a plutôt intérêt. C’est pas tout mais moi, j’ai faim et vu son état Alex doit manger elle aussi parce que je suis sûre qu’elle est à jeun depuis au moins ce midi. Alors je sors mon portable de la poche de mon pantalon et j’ouvre une application de livraison à domicile, cherchant quelque chose qui me donne envie dans l’immédiat. Je n’hésite pas très longtemps et commande dans un restaurant mexicain pour deux personnes, j’ai mes habitudes là-bas. « Tu sais que tu ferais presque peur, tu as l'air tendue. » Je fais presque peur ? Parce que je suis autoritaire avec elle ? Sa réflexion m’arrache un rire.  « Je te fais peur ? » Je lui demande tout en posant mon portable sur l’accoudoir du canapé.  « J’suis pas tendue, Alex. T’es juste bourrée. » Elle a l’alcool joyeux au moins c’est déjà ça. Elle semble un peu euphorique. Moi j’avais l’alcool triste, déjà que de base je n’étais pas la fille la plus joyeuse du monde mais quand je buvais j’étais profondément nostalgique d’une époque heureuse que je n’ai jamais connue et je parvenais même à faire déprimer tout le monde. Enfin l’horreur quoi.  « Pourquoi t’as bu comme ça ? » Parce que je le répète, il n’est que vingt heures et pour se retrouver dans un état pareil si tôt, il y a toujours une raison c’est jamais anodin. Après tout je suis psychologue, poser des questions ça me connait je fais ça toute la journée. Leur demander de m’expliquer leur ressenti sur telle ou telle situation, ou bien leur demander d’interpréter eux-mêmes leurs propres propos ou leurs problèmes avant de leur donner mon point de vue d’un œil professionnel. Parce que si je leur parlais d’un point de vue personnel je pense que je serais une horrible psychologue. « Hey mais tu tombes bien, fallait que je te parle d'un truc. Tu connais Jeremiah Etish toi, c'est mon demi-frère, vous étiez en foyer ensemble non ? » Quoi ? Jet est le demi-frère d’Alex ? Jamais je ne lui ai parlé de ma vie au foyer, je ne lui ai même jamais dit que j’avais grandi en foyer alors comment est-ce qu’elle le sait ? Je fronce les sourcils et me tourne vers elle pour la regarder. Je l’observe un instant sans rien dire. Jet, ce garçon avec qui j’ai passé le peu de bons moments de mon enfance et mon adolescence, celui qui était un peu comme mon grand-frère à l’époque à tendance un peu trop protecteur ce qui avait tendance à me rendre folle. Jet, ce garçon que j’ai repoussé et lâchement abandonné quand ma vie a pris un autre tournant. Quelle conne j’ai été.  « Jet c’est ton demi-frère ? » Je répète pour être sûre d’avoir compris.  « Oui je le connais bien. C’est lui qui t’a parlé du foyer ? » Je ne savais même pas qu’il avait une demi-sœur et qu’il avait retrouvé une partie de sa famille, m’enfin en même temps c’est de ma faute, on s’est retrouvés il y a quelques semaines si j’ai été absente dans sa vie ces dernières années c’est de ma faute pas de la sienne.  
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyDim 22 Déc - 0:03

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Rose vient de faire irruption dans mon champ de vision, je ne sais pas trop depuis combien de temps je suis là, assisse par terre devant ma porte. Elle me demande ce que je fais, eh bien j'attends. J'attends qu'il rentre de son service du soir, ça me semble logique non ? « J'sais pas. » Ça dépends s'il décide de tout gérer de la fin du service ou s'il va faire son chef indigne et déléguer les tâches les plus ingrates et laisser le petit personnel s'occuper de fermer le restaurant. Alors, je ne sais vraiment pas. Elle me conseille de l'appeler, mais non ! « Non. » Non, je veux pas l'appeler, je veux pas le déranger, je veux pas qu'il me voit ainsi. J'ai tout un tas d'explication à ce refus dont je fais part à Rose, mais je les garde pour moi. « Il réponds pas quand il boss. » C'est pas totalement vrai, pas toujours vrai, mais ça Rose ne pourra pas le contredire alors je m'en moque de ce demi-mensonge que je lui annonce. Rester assisse par terre ne semble pas si terrible, moins que devoir expliquer à Caleb pourquoi je suis ainsi, sans mes clés. Sauf que Rose ne semble pas de cet avis, elle n'a visiblement pas l'intention de me laisser à même le sol, puisqu'elle m'aide -me force- à me lever et cherche mes clés. Elle peut les chercher longtemps, et si la situation me fait rire, ça n'est clairement pas son cas. Mes clés dans ma voiture sur le parking du bar, ça n'a visiblement pas de quoi faire sourire Rosalie, mais c'est pas si grave que ça. Oui j'ai oublié mes clés de maison, mais j'ai mes clés de voiture avec moi, et j'ai surtout eu l'idée de ne pas conduire, c'est plutôt bien ça non ? Alors qu'elle ne soit pas si fâchée, j'ai rien fais de mal. Elle finit par m'inviter à entrer chez elle, sans même vraiment me demander si j'en ai envie. Mais je la suis, parce que je n'ai pas envie de la contredire. Et je m'installe sur son canapé, encore une fois, parce qu'elle me le propose et que je ne veux pas aller à l'encontre de ce qu'elle veut. Elle m'invite, je suis polie même si j'ai rien demandé, j'étais bien aussi assisse devant ma porte. Elle m'annonce que j'ai trop bu, mais elle n'en sait rien d'abord, elle était pas avec moi pour compter le nombre de verres que j'ai bu non ? Elle me donne une bouteille que je refuse de boire, ba oui, j'ai assez bu, elle vient de le sous-entendre elle aussi en disant que j'avais trop bu. Sauf qu'elle ne semble pas d'accord avec moi, encore. « Je t’ai pas demandé ton avis. » Ok, d'accord. Je regarde la bouteille qu'elle vient de me mettre entre les mains. « Bois. Sinon je te fous sous ma douche sous de l’eau glaciale. » A nouveau je lève les sourcils, et à nouveau ce geste me fait mal au crâne. Mais elle est pas sérieuse ? Je la regarde pour jauger ses intentions et je sens qu'elle ne plaisante pas du tout. Je veux pas aller sous la douche toute habillée, encore moins une douche froide. Je regarde la bouteille, et je pense à l'option douche froide, et je me résigne à boire dans cette bouteille. Parce qu'elle est tout à fait capable de me mettre sous la douche, du moins elle pourrait si elle le veut et je ne veux pas qu'elle en ait envie. Alors je me tiens bien, lui annonçant même que je ne vomis pas. Et je vais vraiment faire en sorte de ne pas vomir, qui sait ce qu'elle pourrait me faire faire en guise de représailles ? Et pourtant quand je l'entends commander de la nourriture au téléphone, j'ai vraiment la sensation d'avoir l'estomac qui se serre. Mexicain, sérieux, elle veut me provoquer avec sa nourriture épicé ? Mais je ne dis rien, elle est chez elle quand même, elle fait ce qu'elle veut et surtout je ne veux pas risquer de l'énerver, la menace de la douche froide plane encore sur moi.  « Je te fais peur ? » Mais oui qu'elle me fait peur. Pas habituellement, mais aujourd'hui oui un peu. Elle est autoritaire et directe, plus qu'à l'accoutumée et pourtant d'habitude, elle a des gants de boxe mais elle est moins impressionnante. « Un peu oui, je veux pas aller sous la douche. » Je lui annonce avec une simplicité presque enfantine, sans réellement réfléchir, mais c'est vrai, je veux pas aller toute habillée sous la douche froide, j'ai pas mérité ça moi. Elle me dit qu'elle n'est pas tendue, que je suis juste bourrée. « Mais c'est pas vrai d'abord. » Je sais comment je suis quand je suis bourrée, et je suis couchée sur le sol de chez moi à ressasser mon passé et mes erreurs. Je ne suis pas bourrée là, juste un peu alcoolisée, juste un peu enjouée, juste un peu euphorique. « Et si tu es tendue, tu devrais boire un verre ça te détendrais. » Je bois encore une gorgée d'eau pour prouver ma bonne foi, mais je le pense vraiment, elle devrait boire un peu, elle va gâcher l'ambiance. « Pourquoi t’as bu comme ça ? » Et voilà, elle gâche l'ambiance. Je le savais. Est-ce qu'on demande à quelqu'un pourquoi il boit ? Déjà on dit pas à quelqu'un qu'il a bu, mais ça je lui en tient pas rigueur, parce que j'ai bu oui, mais je suis pas bourrée, il y a une nuance. Mais pourquoi elle me demande pourquoi j'ai bu ? J'en sais rien moi, j'en sais rien pourquoi j'ai bu. Parce que je suis une alcoolique ? C'est une raison valable non ? Honteuse mais valable. Pourquoi j'ai bu ce soir ? C'est pas à cause de Nathan, pas ce soir. Pas à cause de mon passé. Pas à cause de Caleb. Pas à cause de mon père. Y'a peut-être pas de raison ? C'est sans doute pour ça que je suis joyeuse. Parce que j'ai bu sans raison, pas pour noyer une nostalgie quelconque ? Je ne sais même plus pourquoi j'ai été dans ce bar en premier lieu, c'est grave non ? « Je sais pas. » Et c'est vrai, sur le moment je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai bu. « Mais j'ai pas bu tant que ça. » C'est vrai en plus, je peux faire pire, tellement pire, si elle savait. Et puis je réfléchis un peu, tout en essayant de ne pas trop me creuser la tête pour ne pas me créer un mal de tête inutile. Je repense à ma soirée, à ce qui m'a poussé à sortir, à me rendre dans un bar et à en oublier mes clés dans ma voiture. Et je repense à mes échanges de sms avec Jeremiah, mon demi-frère, nouvellement arrivée dans ma vie, au prix de révélations fracassantes. C'est pour ça que j'ai été boire à la base non ? Sûrement, je n'ai pas d'autres raisons sous la main. Jeremiah, et je repense à lui et à ce que j'ai découvert sur lui et sur Rose. Elle le connaît elle, bien plus que moi. Et si j'étais sobre, sans doute que j'aurais trouvé la coïncidence étrange, ou que je n'aurais pas eu le courage d'aborder la question. Mais, si je me refuse à avouer être bourrée, je suis plus sobre, plus du tout et je lui parle sans filtre, de ce Jeremiah Etish qu'elle a connu en foyer. Sans expliquer mes propos, sans plus de précisions, je lui balance ça ainsi sans même penser à ce qu'elle va pouvoir en penser. J'ai déjà du mal à savoir ce que moi je pense alors ce que les autres peuvent penser c'est bien en dehors de mon champ de compétences. « Jet c’est ton demi-frère ? » Il me semble lui avoir dit ça non ? J'ai bu mais c'est elle qui comprends pas. Alors je tente de lui expliquer calmement, comme si elle était pas en capacité de comprendre les choses. « Oui, enfin c'est le fils de mon père mais je le savais pas parce qu'il avait payé sa mère pour garder ça secret. » Je viens de lui lâcher l'histoire de ma famille en toute décontraction, l'alcool facilite vraiment les choses parfois. Elle me confirme qu'elle le connaît bien, et me demande si c'est lui qui m'a parlé du foyer. « Non, non il m'a parlé de rien lui, je l'ai vu qu'une fois et c'était pour lui dire qui était son père. C'est pour ça que je te demande à toi. » Je lève les épaules, tant ça semble logique ce que je lui demande, mais ça ne le semble pas pour elle. « J'ai lu pleins de trucs sur son enfance, parce que ma mère a tenu un dossier sur sa jeunesse et je t'ai vu sur certaines pages. D'ailleurs, c'est original Rosalie. » Je ne réalise pas comme lui dire que je sais des choses sur elle peut avoir un côté peut-être perturbant. Je lui annonce ça avec tellement de naturelle, parce que je ne réalise pas que je suis en train de parler de son passé là. Je veux juste en savoir plus sur Jeremiah, sur mon demi-frère que je dois rencontrer.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyMer 1 Jan - 14:09

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Son soi-disant parfait petit-ami est apparemment au travail et elle ajoute qu’il ne répond pas au téléphone quand il bosse. Je lève les yeux au ciel. Si ce mec n’est pas capable de répondre à sa copine quand il travaille j’espère qu’elle se rend compte qu’il y a peu de chance qu’il soit réellement au boulot, il est sûrement en train de sauter une autre meuf comme tous les mecs. Je la pensais pas si naïve Alex, elle me déçoit. Est-ce que l’amour la rend vraiment comme une petit guimauve niaise ? J’en ai bien l’impression. C’est dommage et j’avoue être un peu déçue. J’aurais pu la laisser attendre seule, assise contre sa porte jusqu’à ce que monsieur-parfait ne rentre et si ça avait été n’importe quelle autre personne de cet immeuble c’est ce que j’aurais fait. Je me serais cassée. Mais elle je la connais et même si l’amour la rend niaise je l’apprécie plutôt bien. Un peu. Faut pas non plus s’attendre à ce que je la considère comme ma meilleure amie. Mais je la laisse entrer chez moi et dans un élan de gentillesse et de générosité j’essaie même de l’aider à être dans un état un peu moins minable avant que son mec ne vienne la chercher ici. Sauf qu’elle a décidé de jouer aux rebelles de la forêt et refuse de boire l’eau que je lui offre. Elle devrait m’écouter, si elle savait à quel point il fut un temps j’avais l’habitude de me retrouver dans un état pareil, ou même dans un état bien plus déplorable que ça. Mais elle ne le sait pas, elle n’a aucune idée de ma relation avec l’alcool et ce n’est que quand je la menace d’une douche d’eau glaciale qu’elle s’est enfin décidée à m’écouter. Très bien. « Un peu oui, je veux pas aller sous la douche. » Elle dit ça comme une enfant de six ans, mais elle boit encore un peu de son eau et je suis fière d’avoir trouvé le petit truc qui la ferait flipper.  « Ça va détends-toi, si tu bois ton eau tu finiras pas sous la douche. » Et après elle va oser me dire que c’est moi qui suis tendue, et surtout, elle me contredit quand je lui dis qu’elle est bourrée. Elle joue sur les mots, si elle n’est pas bourrée elle a clairement trop bu et ça elle ne peut clairement pas le nier. « Et si tu es tendue, tu devrais boire un verre ça te détendrais. » Elle vient sérieusement de me proposer un verre ? Ok c’est officiel, la Alex bourrée me blase.  « Je bois pas d’alcool. » Je ne bois plus d’alcool serait certainement plus approprié et plus juste mais ça ne la regarde pas et elle n’a clairement pas à le savoir. Et surtout que boire, ça ne détend pas forcément mais je laisse couler je n’en dis pas plus. N’ayant pas forcément envie de parler d’alcool pendant encore un peu trop longtemps. La soirée vient à peine de commencer et elle est déjà bien bourrée. Ou du moins beaucoup trop alcoolisée pour un soir de semaine à 19h. On ne boit pas comme ça pour rien, jamais, il y a forcément une raison bien spéciale qui l’a poussée à entrer dans un bar si vite et à descendre encore et encore plusieurs verres d’affilés. « Je sais pas. Mais j'ai pas bu tant que ça. » Mais oui bien sûr. Si elle a vraiment bu si peu et qu’elle se retrouve déjà un peu petit état d’euphorie ça veut donc dire qu’elle ne tient absolument pas l’alcool, et je la plains. Je me mords l’intérieur de la joue avant de lui répondre.  « Tu devrais au moins envoyer un message à ton mec pour lui dire que t’es ici et que t’as oublié tes clés. » Parce qu’honnêtement je n’ai pas franchement envie de me retrouver avec une Alex alcoolisée jusqu’à minuit, voire plus tard. Et vu qu’elle n’est pas capable de me dire à quelle heure il termine son travail… Mais par contre elle me parle de tout autre chose. Jet serait son demi-frère. Je ne sais pas qui est le plus à plaindre. Lui, pour avoir une demi-sœur vraiment pas méchante mais ayant tendance à être attirée par le drama ? Ou elle, pour avoir un demi-frère génial à mes yeux mais n’ayant pas un meilleur caractère que le mien et étant donc pas franchement facile à vivre ? « Oui, enfin c'est le fils de mon père mais je le savais pas parce qu'il avait payé sa mère pour garder ça secret. » Bah dis donc, on dirait bien qu’il y a une lourde ambiance dans sa famille à elle. J’écarquille les yeux un quart de secondes en entendant sa première explication.  « Attends, attends, attends… » Je fronce les sourcils en me tournant vers elle pour la regarder.  « Ton père a payé ta mère pour qu’elle se taise sur l’existence d’un enfant secret ? » C’est complètement tiré par les cheveux et on pourrait presque croire qu’il s’agit du cliffhanger du dernier épisode d’une série américaine. Mais quelque chose dans cette histoire me plait beaucoup moins, Jet et moi on s’est connus en foyer et à cause de cette histoire Alex me parle sans aucune gêne de mon passé. « Non, non il m'a parlé de rien lui, je l'ai vu qu'une fois et c'était pour lui dire qui était son père. C'est pour ça que je te demande à toi. » Donc Jet vient de faire la connaissance avec un membre de sa famille, sa demi-sœur. Il faudrait que je lui envoie un message. Je pourrais presque l’envier parce qu’au moins il a la chance de pouvoir retrouver un semblant de famille, mais quand je me rappelle que son père a payé des personnes pour garder son existence secrète, je suis clairement pas sûre qu’il soit le meilleur père du monde. « J'ai lu pleins de trucs sur son enfance, parce que ma mère a tenu un dossier sur sa jeunesse et je t'ai vu sur certaines pages. D'ailleurs, c'est original Rosalie. » Original, ouais, peut-être un peu trop même. C’est le genre de prénom qui n’est porté que par des vieilles, je l’ai jamais aimé.  « Ouais bah continue à m’appeler Rose. Ou Rosa. Ou même Chiara si tu veux. » Il a au final pas tort Auden, j’aime bien ce prénom et il aurait potentiellement pu bien m’aller mais par contre ça je ne lui dirais jamais. Si j’ai le malheur de lui dire qu’il avait raison j’ai peur d’en entendre parler pendant beaucoup trop longtemps.  « Mais sinon oui, on s’est connus en foyer. On était assez proches. Il a un caractère de merde, un peu comme moi, mais au fond il peut être vraiment génial quand il le veut. » Il ne le montre juste pas à tout le monde c’est tout. En fait lui et moi on se ressemble pas mal, mais j’ai bien peur qu’Alex puisse se laisser marcher dessus avec lui. Je ne sais pas quelles sont ses impressions et son ressenti vis-à-vis de cette famille qui est sortie de nulle part.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyJeu 2 Jan - 3:24

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Je n'avais pas de plan précis pour cette fin de soirée, mais oublier mes clés, attendre assisse par terre devant une porte close et être recueillie par ma voisine et accessoirement partenaire de boxe, ne faisait partie d'aucun plan. Je n'étais pas prête non plus à me faire prendre une remontrance parce que j'avais oublié mes clefs dans ma voiture, ou encore parce que j'avais soit disant un peu trop bu. Je ne pensais pas non plus finir ma soirée sur le canapé d'une Rose qui me menacerai de finir sous la douche froide si je refusais de boire l'eau qu'elle me tends. Non clairement ce n'était pas dans mes plans pour cette fin de soirée, mais je m'en fais pas trop. Même si Rose me fait légèrement peur par moment, parce qu'elle sait être autoritaire et faire valoir sa position. Si elle veut que je me lève de ma position assisse et relativement confortable du couloir, je me lève. Si elle veut que je la suive dans son appartement, je le fais parce qu'elle sait ce qu'elle veut et elle sait me convaincre. Enfin elle a pas besoin d'en faire beaucoup, il suffit qu'elle me prenne mon sac, qu'elle me lance un regard un peu direct et j'obéis. Je la connais Rose, elle peut faire un peu cynique mais elle ne me fera pas de mal, vu le coup foireux que je lui ai déjà fait, si elle avait du me tuer, elle l'aurait déjà fait. Du moins je crois. A moins que ce soit le moment ou elle décide de se venger ? Impossible, elle ne ferait pas ça sur une personne diminuée. Alors je me retrouve dans son canapé, relativement sereine quand au risque que je prends, et sans doute que j'empeste un peu l'alcool, mais c'est clairement pas moi que ça va déranger. Elle me force à boire, elle me menace, je cède tout en lui avouant qu'elle me fait un peu peur quand même. Je sais qu'elle en est capable, et sans que je sache réellement pourquoi, ou que je comprenne les raisons, je sens que je l'agace. Alors je bois mon eau, espérant l'adoucir un peu en lui montrant ma bonne foi. Et si moi je bois son eau, je ne peux m'empêcher de lui faire la remarque, qu'elle devrait elle boire un coup pour se détendre. Parce que je répète, elle me semble tendue ou énervée, je sais pas trop. « Je bois pas d’alcool. » Ah ! Je la regarde cherchant à savoir si elle est sérieuse ou pas. Si elle boit pas d'alcool la maintenant ou si c'est tout le temps. Je connais personne qui ne boit pas d'alcool jamais. Même Caleb boit un peu et c'est dans mon entourage celui qui boit sans doute le moins. Alors je réfléchis avec ce qu'il me reste de faculté intellectuelle à ce moment précis de la soirée. Et je sais qu'il y a une seule période de ma vie durant laquelle j'ai pu dire 'je ne bois pas d'alcool'. « T'es enceinte ? » Ça sort tout seul, alors que je songeais à cet état de fait durant lequel l'alcool était interdit. Une raison assez forte pour dissuader d'un verre d'alcool et tenir cette phrase 'je ne bois pas d'alcool' sans dire, 'je n'ai pas le droit parce que je suis en cloque.' Mais je crois que j'ai encore dis une connerie. Une de plus, et j'aurais mieux fais de me taire. Mais c'est pas grave, au fond, elle le dit elle même que j'ai trop bu. Du moins elle le sous-entends et j'ai beau essayer de réfuter ses propos, j'ai du mal à me tenir convenablement pour quelqu'un qui n'aurait pas bu tant que ça. Alors oui j'ai bu, oui je suis alcoolisée, mais est-ce que je suis bourrée ? Non, je ne lui avouerai pas ça parce que c'est faux et tant pis si ça lui plaît pas. Je ne vais pas avouer ça, je peux me soumettre à son chantage pour boire l'eau mais pas pour accepter d'avouer que je suis bourrée. « Tu devrais au moins envoyer un message à ton mec pour lui dire que t’es ici et que t’as oublié tes clés. »  Première idée que je trouve relativement bonne de sa part et qui me semble finalement assez logique. Peut-être que j'aurais pu y penser toute seule ? Envoyer un message à Caleb, mais si je l'avais fais depuis mon coin de couloir, il aurait fallu lui expliquer pourquoi et comment j'étais rentrée sans mes clefs, et c'était bien trop compliquée. Enfin non, c'était simple mais compliquée à expliquer sans passer pour une fille déchirée et irresponsable. Alors que l'idée du sms lui disant que je suis chez Rose, ma voisine de palier, qui est aussi ma coéquipière de boxe, et que je l'attends au chaud, installée dans un canapé, c'est beaucoup plus censé. Enfin je crois. « Je vais faire ça tu as raison. » J'en sais rien, est-ce que quoique ce soit a encore du sens à ce moment de la soirée ? Il est encore tôt, trop tôt pour croire que toute la soirée peut être qu'un vaste brouillard épais de souvenirs vaseux, trop tôt pour rentrer chez soit dans un état pareil. Mais au fond, je m'en moque de mon état, je suis bien ce soir, pas triste, pas mélancolique, pas inquiète, juste bien. J'ai oublié tout ce qui me pousse à boire, j'ai oublié le fait que j'ai un demi-frère et que cette idée ajoute encore des inquiétudes dans ma vie. J'ai oublié ça, jusqu'à ce que je me rappelle du lien qui unit Jeremiah et Rosalie. Jusqu'à ce que je me rappelle tout ces documents que j'ai parcouru pendant des heures. Et sans vraiment réfléchir, comme si je l'avais déjà fais finalement, je questionne Rose sur ses liens avec Jeremiah, lui avouant des choses personnelles sur moi mais surtout lui avouant que je sais des choses sur elle, que je ne devrais pas savoir. Sans me demander si je peux ou non les aborder, je le fais sans le moindre tact. « Attends, attends, attends… » Je m'arrête de parler, je m'arrête même de bouger, attendant vraiment. « Ton père a payé ta mère pour qu’elle se taise sur l’existence d’un enfant secret ? » Je rigole quand elle prononce cette phrase, parce que dis comme ça, même pour moi ça semble complètement timbrée. Peut-être qu'au fond, je suis timbrée comme mon père, comme ma famille ? « Mais non, ma mère elle a pas été payée pour se taire c'est ça le pire. » Oui, oui c'est ça le pire … « Elle a juste signé un papier et pouf elle a gardé ce secret pour rien. » Pour rien, pas tellement, à moins que je me considère comme étant rien ? « C'est la mère de Jeremiah que mon père enfin notre père a payé pour se taire et elle a accepté l'argent et l'a pas dépensé pour l'avenir de Jeremiah ça c'est sur. » Est-ce que je suis la mieux placée pour juger cette femme ? Absolument pas mais je le fais quand même de façon absolument pas cachée. Toute cette histoire est juste un sketch finalement, une comédie qui n'a finalement fait rire personne, et après, on s'étonne que j'ai des problèmes avec l'attachement ? Ou avec la vie de famille ? Je rigole encore, parce que mon état me le permet, de rire de cette histoire qui a finalement entraîné ma mère dans une longue descente aux enfers, qui a envoyé Jet vivre sa vie en foyer après avoir vécu avec une mère défaillante. Et le foyer justement, j'en parle à Rose, comme je lui parle de tout ça avec une facilité incroyable. Je ne suis pas en mesure de prendre conscience de tout ce que je lui dis, de tout ce que je peux faire remonter comme souvenirs, mais je n'ai pas l'esprit de penser que je peux la blesser ou la gêner. Et peut-être qu'elle va me foutre dehors, mais je ne pense même pas à ça. Et quand je lui dis d’où je connais son passé, elle ne me jette même pas un regard froid ou distant. Non elle s'inquiète juste de la façon dont je vais bien pouvoir l'appeler à l'avenir. « Tu aimes pas Rosalie ? » Question conne, puisqu'elle me dit clairement de l'appeler Rose, ou Rosa ou même Chiara. Pourquoi Chiara d'abord ? « Pourquoi je t’appellerai Chiara si tu t'appelle Rosalie ? » C'est une question légitime non ? Si quelqu'un venait à m'appeler Alexandra, je lui demanderai pas de m'appeler Alex ou Joséphine. Je crois que je me pose des questions existentielles à ce moment précis, mais le Chiara m'interpelle et j'ai besoin de comprendre pourquoi elle semble détester à ce point son prénom pour s'en donner un autre. Et enfin elle réponds à ma question, elle connaît Jeremiah. « Toiiiiii un caractère de merde, non impossible j'y crois pas. » Je ne sais pas si j'aurais pas mieux fait de me taire encore une fois. Je la regarde haussant les épaules l'air désolé de ma blague pas drôle, qui n'en est même pas une. « Proches comment ? » J'ai lu un tas de papier sur Jet, un tas de rapport, d’éducateurs, de familles d’accueil, de décisions de justice, même certains de ses bulletins, mais tous était d'un point de vue d'adultes référents, d'adultes détenant l'autorité et j'ai envie de connaître celui qu'il était face à des gens comme lui finalement.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyMar 7 Jan - 18:03

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Ma voisine de palier est bourrée, chez moi et maintenant je regrette presque d’avoir fait preuve de sympathie envers elle en l’accueillant chez moi avant que son petit-ami monsieur-parfait ne daigne montrer le bout de son nez. Elle sort un nombre incalculable de conneries à la minute et je suis persuadée qu’elle ne s’en rend même pas compte.  « T’es enceinte ? » Je confirme, elle ne s’en rend pas compte. Moi, enceinte ?! Ew pitié non. L’idée d’avoir un jour un parasite squatteur dans mon utérus me file la nausée. Je ne veux pas avoir d’enfant, je pensais pourtant avoir été claire la dernière fois à ce sujet. Comme si une grossesse était la seule explication plausible au fait que quelqu’un ne boive pas d’alcool… C’est complètement ridicule et je confirme ma pensée de tout à l’heure : je regrette presque d’avoir été gentille avec elle et de l’avoir laissée squatter mon canapé. Je lève les yeux au ciel tout en secouant la tête, lui montrant mon agacement.  « T’es folle ? Non j’suis pas enceinte. Je bois juste pas d’alcool. » Une grossesse pour moi serait peu probable sachant qu’aucun homme ne m’a touché depuis quelques années. Au moins là-dessus je suis tranquille, c’est le point positif de ne coucher qu’avec des filles, aucune chance de tomber enceinte. Et c’est en pendant à ça que je plains les hétéros, comme elle, comme Alex. Peut-être qu’elle est enceinte en ce moment même et qu’elle ne le sait même pas. En tout cas je n’espère pas parce que vu son taux d’alcoolémie actuel, le pauvre embryon prendrait cher. Je ne m’attarde pas plus sur le sujet de l’alcool et lui suggère d’envoyer un message à son copain pour le tenir au courant de la situation, puisqu’elle refuse de l’appeler – ce que je trouve complètement ridicule, soit dit en passant. – « Je vais faire ça tu as raison. » Bien sûr que j’ai raison, elle en doutait vraiment ? J’acquiesce simplement et je la regarde un instant. J’attends qu’elle prenne son portable pour lui envoyer ce fameux message mais elle ne fait rien. Elle ne bouge pas. Elle est sérieuse là ?  « Ben vas-y fais-le. » Reste pas plantée là comme une conne. Il ne faudrait pas qu’un jour elle vienne à la boxe après avoir bu, elle semble fonctionner un peu au ralenti et elle se ferait laminer. Quoique, elle semble avoir des tendances sadomasochistes puisque la dernière fois elle me demandait presque de la frapper pour lui faire payer le petit piège qu’elle m’avait tendu. Elle me parle de Jet, je ne comprends pas tout de suite ce qu’il vient faire dans cette conversation jusqu’à ce qu’elle me dise qu’elle avait récemment appris qu’il était son demi-frère. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire à ce sujet mais je peux essayer de comprendre un peu mieux la situation parce que ce qu’elle me raconte est un peu compliqué. « Mais non, ma mère elle a pas été payée pour se taire c'est ça le pire. Elle a juste signé un papier et pouf elle a gardé ce secret pour rien. Pour rien, pas tellement, à moins que je me considère comme étant rien ?  C'est la mère de Jeremiah que mon père enfin notre père a payé pour se taire et elle a accepté l'argent et l'a pas dépensé pour l'avenir de Jeremiah ça c'est sur. » Je fronce les sourcils en écoutant ses explications. Donc si je comprends bien, la mère d’Alex a signé une sorte de clause de confidentialité en sujet de l’enfant caché de son mari, n’a pas touché un centime pour ça mais c’est la mère de Jet qui a été payé pour rester muette sur l’existence de son fils ? Mais quel genre de personne ferait ça ? C’est quoi cette famille de tarés ? Mes yeux s’écarquillent alors que je secoue la tête. Jet n’a malheureusement pas eu la chance d’hériter d’une famille aimante et pleine d’amour à ce que je vois. Un père qui fait signer des documents et qui sort de l’argent pour ne jamais devoir voir son fils, c’est ce que j’appelle un magnifique fils de pute. « Tu aimes pas Rosalie ? » J’ai une tête à aimer mon prénom ? Est-ce qu’il me va, d’abord ? Pas du tout. C’est trop doux, ça ne me ressemble pas du tout et ce sont les mots que chacun de mes proches ont utilisé un jour.  « Non, ça fait prénom de vieux. » Je ne sais même pas pourquoi je n’aime pas mon prénom, c’est juste pas beau c’est tout. « Pourquoi je t’appellerai Chiara si tu t'appelle Rosalie ? » En voilà une bonne question tu veux pas y répondre, Auden ? Mais moi cette histoire m’amuse plus qu’autre chose. Chiara c’est cool, c’est Italien. Apparemment les italiennes sont hyper canon en plus. Je devrais songer à aller là-bas un jour.  « Bah je sais pas, c’est beau Chiara, non ? » J’hausse les épaules et pose mon regard sur elle. Elle a presque l’air confuse, si elle n’avait pas bu elle verrait bien que je rigole et que je ne veux pas qu’elle m’appelle Chiara. Quoique.  « Mais ça va je dis ça pour rire. » Ou pas.  « Mais m’appelle pas Rosalie c’est tout. » Comme elle, je suppose que son prénom c’est pas Alex. C’est un surnom ça. C’est par pour autant que je vais m’amuser à l’appeler par son prénom entier. Enfin peut-être que je devrais, juste pour la faire chier. Parce que n’oublions pas que faire chier les gens c’est une de mes grandes passions. « Toiiiiii un caractère de merde, non impossible j'y crois pas. » Et elle se fout de ma gueule en plus. Mais c’est vrai et je l’assume totalement, j’ai un caractère de merde, je râle tout le temps et j’ai peut-être un peu –beaucoup – tendance à juger facilement les gens. Moyen pour une psychologue, non ? « Proches comment ? » Elle en pose beaucoup des questions, Alex. On était proches, c’est tout y’a pas grand-chose à dire. Aujourd’hui on retrouve petit à petit la relation qu’on avait quand on était en foyer.  « On faisait les quatre cent coups ensemble. On essayait toujours de se suivre dès que l’un changeait de foyer, on prenait un malin plaisir à faire vivre un enfer aux éducs’. » Un demi-sourire naît sur mon visage. Les souvenirs que j’ai avec Jet font partis des rares bons moments que j’ai pu passer pendant ces années de ma vie.  « Il était un peu la famille que j’ai jamais eue. » Je mets un terme à l’instant émotion après avoir prononcé cette phrase.  « Mais te laisse pas marcher sur les pieds par lui, avec moi il a toujours été génial mais il faut réussir à le cerner. » Plus ou moins. Un peu comme moi. Sauf que lui, il a toujours été pire que moi sur ce point-là. Alex c’est pas quelqu’un de méchant, ça se voit, elle a ses défauts mais on sent qu’elle essaie de toujours bien faire. Et je sais comment Jet peut se comporter, il n’est pas toujours tendre avec tout le monde.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptySam 11 Jan - 5:04

[quote="Alex Clarke"]
Alex & Rose
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« T’es folle ? Non j’suis pas enceinte. Je bois juste pas d’alcool. » Euh non, je suis pas folle d'abord. C'est pas gentil de me dire ça. Mais je ne me vexe pas même si je comprends pas bien pourquoi elle lève les yeux au ciel suite à ma question. Pour moi ça avait du sens, plus de sens que le fait qu'elle ne boit 'juste' pas d'alcool. « T'as raison. Enfin pas sur l'alcool c'est bizarre ça, mais t'as raison de pas être enceinte c'est nul. » Quoi c'est vrai, pas boire d'alcool c'est étrange non ? Je maintiens ce que je pensais, tout le monde boit de l'alcool, tout le monde alors oui c'est bizarre, mais je vais pas m'oser à lui demander pourquoi elle ne boit 'juste' pas d'alcool, après tout elle fait ce qu'elle veut Rose. Et dans un élan de bonté et de respect pour elle, je me note mentalement d'éviter d'amener de l'alcool à la salle de boxe. Il y a de forte chance que cette pensée ait disparu dès demain, mais sait-on jamais. J'ai pas l'esprit très clair, et c'est Rose qui me fait remarquer que je suis un peu à l'ouest, en me hurlant presque dessus parce que je n'ai pas envoyé de sms à mon mec. « Ca fait longtemps que tu as pas tapé sur un sac de frappe toi non ? » Une façon détournée pour lui dire que je la trouve tendue, mais la première fois que je lui ai dis, elle n'avait pas aimé alors je change mes propos pour éviter de la contrarier, et elle peut s'estimer heureuse que j'ai encore un peu de retenue et que je suis encore capable de réfléchir un tout petit peu à ce que je dis, sans quoi elle aurait sans doute eu le droit à une version moins censurée et d'un tout autre type de sport. Mais je l'aime bien Rose, et finalement son canapé est pas si mal, bien mieux que mon bout de couloir. Alors quand elle me donne des ordres, je m’exécute, ou presque. Je me lève pour attraper mon téléphone dans mon sac qu'elle a déposé bien trop loin de moi. Je tiens debout, j'avance sans avoir l'impression de tanguer, j'avais raison je ne suis pas bourrée, je suis un peu à l'ouest, sans doute à cause de la fatigue. Oui l'excuse de la fatigue, je suis aussi du genre à la sortir pour expliquer ma baisse de concentration, c'est pathétique mais c'est l'excuse de tout les alcooliques non ? Et je le suis alors j'ai le droit de l'utiliser. J'arrive enfin à attraper mon téléphone et je rédige un sms avec une concentration accrue pour éviter d'envoyer un sms bourré de faute. Parce qu'il ne faudrait pas que dans un sms il puisse deviner l'état dans lequel je suis à l'heure actuelle. Je crois toujours de manière peut-être assez naïve qu'il n'a pas remarqué que j'étais trop alcoolisée, trop souvent, je crois vraiment que je suis douée pour cacher quand j'ai bu. Oui j'en suis même sûre. Quelle naïveté je peux avoir quand arrive la fin de soirée, et si vingt heures c'est pas la fin de soirée pour les gens normaux, vu à l'heure à laquelle à commencer la mienne de soirée, vingt heures c'est clairement la fin. Et comme pour me prouver que j'avais encore un peu de lucidité, je me rappelle de tout ce que j'ai appris sur Rose, et sur Jeremiah, et sur leur lieu et sur leur passé. Enfin sur eux deux quoi. Et je la questionne sur son passé, et sur ses liens avec celui dont je viens de découvrir l'existence et les liens de parenté avec moi même. Et parce que je suis pas en mesure de savoir ce que je peux dire ou ne pas dire, je lui expose le cadre familial idyllique dans lequel toute cette histoire s'est construite. Et j'en rigole, ce qui montre réellement à quel point je ne suis plus en phase avec toute ma réalité du moment. Mais ça fait du bien d'en rire un peu, ça fait du bien de présenter les choses telles qu'elles sont et pouvoir rire de la folie des choses parce que tout est trop sombre sinon et j'en ai marre que tout soit noir. Alors rire de la cruauté de mon père, rire de la faiblesse de ma mère, rire du très peu d'honneur de la mère de Jet, oui j'ai envie d'en rire ce soir et c'est pas les sourcils froncés de Rose qui vont m'arrêter. Quoique je finis par m'arrêter quand vient la discussion sur son prénom. Elle me perds, Rosalie, Rose, Rosa, Chiara. Chiara ?  « Non, ça fait prénom de vieux. » J'ai presque envie de lui dire que Rose c'est pas mieux quand même, mais je ne suis clairement pas sur que ma remarque la fasse rire. Alors je me contente de lui demander pourquoi elle veut que je l'appelle Chiara. .« Bah je sais pas, c’est beau Chiara, non ? » En vrai personne s'appelle Chiara non ? C'est à mon tour de froncer les sourcils, je comprends pas pourquoi elle voudrait que je l'appelle par un prénom qui n'est pas le sien, et qui n'est même pas un vrai prénom, enfin pas un prénom habituel quoi. « Mais ça va je dis ça pour rire. » Ah d'accord, donc en plus de me faire peur avec ses menaces et ses regards sérieux, elle confirme que son sens de l'humour a un effet étrange sur moi, ou alors je suis vraiment plus bourrée que je le pense ? Elle finit par me dire de ne pas l'appeler Rosalie. « D'accord Rosalie. » Oui bon c'est peut-être pas ma meilleure intervention, mais je le fais avec un vrai sourire et un clin d’œil pour éviter de la contrarier et lui montrer que moi aussi je sais rire. Je ne veux pas qu'elle me vire, je veux en apprendre plus sur Jeremiah et sur elle, parce que même si je ne lui avoue pas, elle m'intrigue. Ce que je sais d'elle, est intriguant et ce qu'elle me montre l'est tout autant mais sobre, j'aurais peut-être jamais pris le risque de me lancer dans des questions qui ne me regarde pas. Parce qu'elle n'est pas du genre très ouverte Rose. C'est pas une porte de prison mais elle manie le cynisme et le sarcasme avec un peu trop de facilité pour espérer découvrir ce qui se cache derrière ce caractère de merde dont elle parle elle même. Je profite de vouloir des informations sur Jeremiah, pour aller chercher quelques brides d'info aussi sur elle, mais je me rends un peu compte que je risque d'avoir du mal à tout remettre dans l'ordre demain matin, j'espère que mon cerveau n'est pas trop atteint et est capable de gérer pour ce soir. « On faisait les quatre cent coups ensemble. On essayait toujours de se suivre dès que l’un changeait de foyer, on prenait un malin plaisir à faire vivre un enfer aux éducs’. » Et enfin elle se livre un peu, et je crois que je la vois sourire en plus. Alert info, Rosalie sait sourire. J'espère que c'est pas l'alcool qui me fait délirer ce serait dommage. Et je l'imagine sans mal faire vivre un enfer aux adultes, ça c'est tout à réaliste comme vision. « Il était un peu la famille que j’ai jamais eue. » Outch, je ne souris plus, elle non plus. Vivre sans famille c'est nul. Quoique moi je déteste ma famille. Mais je trouve dommage qu'elle n'ait pas eu de famille, c'est pour ça qu'elle est si 'elle' par moment ?  « Mais te laisse pas marcher sur les pieds par lui, avec moi il a toujours été génial mais il faut réussir à le cerner. »  Hein quoi ? On parlait de l'absence de famille, pourquoi je dois pas me laisser marcher sur les pieds ? « Ah tu parles de Jeremiah ! » Ok j'aurais pas du dire ça à voix haute elle va me prendre pour une cruche. Bien-sur qu'elle parle de Jeremiah c'est moi qui lui ait demandé. Mais réfléchis avant de parler Alex merde ! « Je suis désolé que tu n’aie pas de famille. » Ca va lui faire une belle jambe ça. Et si j'en viens à même trouver que mes paroles sont débiles, je suis vraiment pire que je ne le pensais, vraiment pire, mais j'ai encore une lueur d'espoir puisque j'arrive à penser ! « Tu sais au fond je voulais même pas le connaître, j'ai pas besoin d'un frère, je voulais juste rendre la vie impossible à mon père parce que c'est un sacré connard et qu'il mérite que quelqu'un vienne lui gâcher sa vie et Jeremiah me semblait parfait pour ça, tu sais même au travers des papiers j'ai compris que c'était un sacré con aussi. » Une voix dans ma tête me crie de fermer ma gueule et d'arrêter de parler parce que c'est clairement pas respectueux ce que je suis en train de lui dire. Mais je ne me tais pas, malgré moi je continue à parler. « C'est pour ça que je voulais ton avis, parce que tu es cynique un peu mais je t'aime bien même si tu m'intimides parfois, alors si toi tu l'aimes bien peut-être qu'il a quelque chose d’intéressant à découvrir chez lui. Mais je sais pas, j'ai jamais été douée pour m'entourer de bonnes personnes, ou les bonnes je les ai laissé derrière moi, alors avec Jeremiah je sais pas quoi faire. Je dois faire quoi ? » Et elle en sait sûrement rien, mais c'est la première à qui je me confie réellement sur le sujet finalement, et j'ai clairement besoin de conseils. Et c'est la seule qui connaisse Jeremiah finalement, la seule qui connaisse mon demi-frère. « Si tu avais un frère quelque part, tu ferais quoi toi ? » Question maladroite sans doute vu qu'elle vient de me dire qu'elle n'a jamais eu de famille mais elle doit avoir comprit depuis le temps que je suis chez elle que faire preuve de discernement avant de parler, ce n'était plus trop dans mes cordes à l'heure actuelle.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyMar 21 Jan - 18:56

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
J’ai l’impression qu’en étant alcoolisée, Alex est encore plus étrange qu’elle ne peut l’être quand elle est sobre. En quoi ne pas boire de l’alcool c’est bizarre ? Et cette réflexion comme quoi une grossesse serait une mauvaise chose est encore plus étrange même si en soit là-dessus, je suis plutôt d’accord avec elle. Si un jour j’ai le malheur de tomber enceinte, ce serait la pire chose qui puisse m’arriver. Enfin bon je suis assez tranquille sur ce point-là parce que pour tomber enceinte encore faut-il coucher avec des hommes. Je ne lui réponds pas, préférant ignorer sa réflexion peut-être qu’elle finira par se taire comme ça. Mais non elle continue, elle parle toujours avec ce même air paumé d’ailleurs. « Ca fait longtemps que tu as pas tapé sur un sac de frappe toi non ? » D’accord, je pense que c’est officiel la Alex bourré me tape sur les nerfs. Je la regarde de longues secondes sans rien dire, je crois qu’en fait c’est à cause d’elle que je suis à cran, je passais pourtant une bonne journée jusqu’à ce que j’ai la mauvaise idée de me montrer gentille et généreuse en lui proposant d’attendre son copain dans mon salon.  « Je doute que ça t’intéresse mais j’y suis allée hier si tu veux tout savoir. Et je suis vraiment pas tendue tu sais, c’est mon tempérament habituel. » Je râle, je gueule, je peux même paraître un peu froide alors que je ne le suis pas vraiment. Elle ne le sait pas parce que la plupart du temps on se voit à la salle de sport et on se voit rarement en dehors de nos séances d’entraînement. En fait on ne se connait pas vraiment histoire de ne pas dire qu’on ne se connait pas du tout. Elle ne connait rien de moi et je ne connais pas grand-chose sur elle mis à part le fait qu’elle a un petit-ami et que c’est assez récent. Après je ne cherche pas à en savoir plus sur elle, pas par méchanceté mais simplement parce que je suis ce genre de personne qui s’intéresse sincèrement à très peu de monde. Je n’ai pas beaucoup d’amis et je ne cherche pas à en avoir plus, je suis très bien toute seule et au moins je m’entoure des bonnes personnes. Du moins j’essaie. Même si je sais que tous mes amis sont loin d’être des anges niveau comportement mais je ne le suis pas non plus alors je ne peux pas exiger d’eux ce genre de chose. Et de toute façon les gens parfaits, aux petites apparences parfaites c’est chiant, non ? Alex n’est pas parfaite elle semble avoir beaucoup de défauts comme tout le monde et surtout beaucoup de problèmes dans sa vie qu’elle ne paraît pas en mesure de gérer toute seule. Sûrement la raison pour laquelle elle se retrouve bourrée en début de soirée. Elle buvait pour oublier ses problèmes je peux la comprendre. J’ai longtemps agi de la sorte. Sauf que moi je buvais pour me sentir bien et moins misérable, parce que quand j’étais sobre j’étais au plus bas et surtout je ressentais les effets du manque d’alcool. « D'accord Rosalie. » Elle se fout de moi ? Oui, elle se fout de moi puisqu’elle sourit et me fait un clin d’œil en m’appelant par mon vrai prénom. Si ça l’amuse. Quand on est bourrés un rien nous éclate et Alex en est la preuve vivante. J’en apprends plus sur elle et même sur Jet par la même occasion. Ils ont le même père. Mon Dieu. Je ne sais pas qui est le plus à plaindre, elle ou lui ? Du coup sûrement le père. Alex n’est vraiment pas une méchante fille, au contraire au fond elle est plutôt gentille. Agaçante, mais gentille. Et Jet, c’est pas toujours quelqu’un de bien, je sais qu’il peut se comporter comme un connard quand il le veut mais je sais aussi qu’il peut être vraiment très gentil et également très protecteur quand il aime sincèrement quelqu’un. Il a un bon fond mais il ne le montre simplement pas à tout le monde. Voir débarquer un frère comme ça ne doit pas être facile alors j’essaie de lui donner quelques informations sur Jet sans non plus tout lui dévoiler mais je la mets aussi en garde en lui conseillant de ne pas se laisser faire avec lui. Et elle ne semble pas tout de suite comprendre. Je fronce les sourcils face à son incompréhension. « Ah tu parles de Jeremiah ! » Elle pensait que je parlais de qui au juste ? « Je suis désolé que tu n’aie pas de famille. » Je balaie sa remarque d’un revers de la main. Pas moi. C’est tout. C’est la vie. Je m’y suis fait et maintenant j’arrête de constamment me plaindre à ce sujet-là comme quand j’avais quinze ans. « Tu sais au fond je voulais même pas le connaître, j'ai pas besoin d'un frère, je voulais juste rendre la vie impossible à mon père parce que c'est un sacré connard et qu'il mérite que quelqu'un vienne lui gâcher sa vie et Jeremiah me semblait parfait pour ça, tu sais même au travers des papiers j'ai compris que c'était un sacré con aussi. » Elle voulait rendre la vie impossible à son père ? Intéressant. Tiens. Elle remonte presque dans mon estime. Je l’imaginais pas comme ça.  « Pourquoi tu voudrais rendre la vie impossible à ton père ? » Je lui demande et pour le coup je suis presque sincèrement intéressée de connaître sa réponse.  « En soit oui, Jet peut se comporter comme un con mais quand il le veut il peut aussi être super. Il choisit juste les personnes avec qui il va l’être. Ce que je veux dire c’est que tu dois pas t’arrêter sur une vision négative de lui. Mais n’attend rien de sa part non plus. » Un peu comme moi au fond. Sauf que je ne pense pas me comporter comme une connasse avec les autres pour autant. Je ne les calcule juste pas, ils sont inintéressants à mes yeux c’est tout. « C'est pour ça que je voulais ton avis, parce que tu es cynique un peu mais je t'aime bien même si tu m'intimides parfois, alors si toi tu l'aimes bien peut-être qu'il a quelque chose d’intéressant à découvrir chez lui. Mais je sais pas, j'ai jamais été douée pour m'entourer de bonnes personnes, ou les bonnes je les ai laissé derrière moi, alors avec Jeremiah je sais pas quoi faire. Je dois faire quoi ? » Elle est vraiment en train de me demander ce qu’elle doit faire ? Je ne suis pas sa psy moi, si elle veut je peux lui donner le numéro d’une collègue à l’hôpital. Mais je reste sympa, je me tords les lèvres et finis par lui répondre.  « Tu fais ce que tu veux, Alex. Je suis pas la meilleure personne pour t’aider j’ai jamais été douée pour m’entourer des bonnes personnes moi non plus. » La preuve, à l’instant même où j’ai coupé contact avec Jet, la personne dont j’étais le plus proche, ma vie est complètement partie en couille.  « Laisse personne te dicter ce que tu dois faire. Tout ce que je peux te dire c’est qu’il y a deux façades de Jeremiah, une bonne et une mauvaise. J’sais pas laquelle il choisira de te montrer. » Même si je suis presque sûre qu’il ne se montrera pas très aimable envers elle au début. Et avant que je ne puisse dire quoique ce soit le livreur toque à la porte je m’empresse de me lever pour lui ouvrir et réceptionner notre repas de ce soir et rejoins immédiatement Alex dans le salon. Je m’assieds à terre à côté de la table basse. « Si tu avais un frère quelque part, tu ferais quoi toi ? » Je lève les yeux vers elle tout en sortant la nourriture du sac. Deux burritos, du guacamole et des nachos. Après de lui répondre je lui fais signe de s’asseoir avec moi tout en lui tendant son burrito.  « Moi je voudrais pas faire sa connaissance. J’ai vécu trente-deux ans sans frère ni sœur, je pourrais facilement continuer comme ça. » J’hausse les épaules tout en trempant quelques nachos dans le guacamole. Peut-être que c’est plus facile à dire qu’à faire en soit je ne sais pas.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyVen 24 Jan - 3:58

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Le canapé de Rosalie est agréable, mais j'ai comme l'impression de l'embêter un peu. Ou beaucoup. Je sais pas et finalement, je m'en moque un peu. C'est elle qui m'a traîné dans son appartement, j'avais rien demandé moi. Je me suis retrouvée dans son appartement, à me faire menacer d'une douche froide alors je me sens pas réellement mal à l'idée de la voir légèrement agacée par mon comportement. Du moins, si c'est vraiment de l'agacement, même sur ce point j'arrive pas réellement à être certaine. Elle est tendue et elle peut prétendre le contraire, je continue de le penser. Sans même réellement me dire que peut-être je devrais la laisser seule, après tout si c'est son tempérament habituel, je n'ai rien à me reprocher. Non ? Alors, je reste moi même, enfin la moi alcoolisée. Essayant de suivre le rythme de la discussion sans me perdre entre ses menaces, ses remarques et son humour que je ne décèle pas toujours. Et, finalement après quelques échanges sur l'alcool, j'ai mis les pieds dans le plat et j'ai osé aborder Jeremiah. Dévoilant à la fois mes liens avec lui et le fait que je connaisse une petite partie du passé de Rosalie dit Rose, dont finalement je ne connaissais rien avant de tomber sur son nom au détour des papiers recueillis pendant des années par ma mère. Rose dont la seule chose que je savais, autre que ses talents de boxeuse, c'était son aversion pour les mioches. Je me retrouve à évoquer mon demi-frère, et de ce fait, à parler aussi de son enfance avec Jeremiah dans des centres. Je me retrouve à lui parler de ce frère et de mes doutes comme je ne l'ai jamais fais. A personne. Parce que je ne suis pas fière de moi et de ce que je ressens vis à vis de Jeremiah. Je ne suis pas fière d'avoir songé à me servir de lui, je ne suis pas fière de la façon dont j'ai géré les choses et vu que j'ai encore bu ce soir, je pense pouvoir dire que je ne gère absolument rien mais je ne l'avouerai pas à haute voix. A personne. Et pourtant, face à Rose, je me confie sur Jeremiah, parce qu'elle le connaît, parce que j'ai bu aussi. Surtout parce que j'ai bu d'ailleurs. Je lui parle de mes intentions honteuses envers Jeremiah, de mon envie de m'en prendre à mon père et d'utiliser ce demi-frère pour ça. Et ça semble l'intriguer. Puisqu'elle me questionne sur mon père, sans même me juger sur mes mots et sur l'avis que je me suis fait de Jeremiah sans même le connaître. « Pourquoi tu voudrais rendre la vie impossible à ton père ? »  Je regarde le sol, ramène contre moi mes genoux, je me sens d'un coup bien moins d'humeur joyeuse, presque fébrile alors que je repense à tout ce pourquoi je veux rendre la vie impossible à mon père. « C'est un connard. » Ce n'est sûrement pas la réponse qu'elle attendait, surtout que je crois l'avoir déjà traité de connard. Je hausse les épaules, je préférai finalement quand je me moquais de son prénom. « Il a rendu la vie impossible à ma mère et elle a fini par se suicider. » En prononçant cette phrase, je me sens vulnérable et j'entends mon propre père, me redire, sourire aux lèvres, que je suis faible comme ma mère, que je suis comme elle et que je vais finir comme elle. Je secoue la tête comme pour faire taire cette voix, et oublier ce souvenir. « Il est égoïste, manipulateur, abjecte, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. Tu sais qu'il a menacé de rendre publiques des photos compromettantes sur moi juste pour m'empêcher d'ouvrir le dossier de Jeremiah ? Il est prêt à utiliser mon passé, le pire de mon passé juste pour se protéger lui. C'est mon père et il essaye de me détruire pour que je me taise. » Est-ce qu'elle a réellement envie de savoir tout ça ? J'en doute mais c'est elle qui a demandé et je crois qu'il a peut-être plus de place dans ma vie et dans ma tête que ce que je veux bien croire. J'en parle pas, je cherche à oublier, je cherche à fuir cet homme mais visiblement il a encore de l'emprise sur moi puisqu'il arrive à me faire me comporter comme une conne envers Jeremiah dans l'unique but de lui faire du mal. Je suis comme lui et je déteste cette pensée. Je ne veux pas utiliser les gens dans le but d'obtenir quelque chose, et pourtant c'est ce que j'ai fais avec Jeremiah. J'ai beaucoup trop de points communs avec lui et parler de cet homme me fait vraiment me sentir affreuse. Heureusement Rose, finit par m'en dire un peu plus sur Jeremiah, sans être très loquace, elle me parle de lui et je me rappelle pourquoi j'ai commencé à me confier à elle. Pas parce qu'elle est quelqu'un qui semble ouverte à la discussion mais bien parce qu'elle connaît Jeremiah. Parce qu'elle peut m'aider à le comprendre ou du moins à savoir comme l'appréhender. Et je la questionne encore, étant incapable de savoir comment gérer la chose, pour preuve mon taux d'alcoolémie actuel.  « Tu fais ce que tu veux, Alex. Je suis pas la meilleure personne pour t’aider j’ai jamais été douée pour m’entourer des bonnes personnes moi non plus. » Ah tiens, voilà un point commun. Enfin j'ai eu des bonnes personnes dans ma vie, mais j'ai été horrible avec eux. Parce que je suis horrible, parce que je suis une personne abjecte comme mon père ? « T'es pas la meilleure personne mais t'es la seule qui connaisse Jeremiah. » Et c'est bien pour cette raison que c'est à elle et à personne d'autres que je me livre finalement. Son avis ne compte pas plus qu'un autre, mais c'est le seul qui puisse m'aider à y voir plus clair au milieu d'une situation dont j'ai l'impression d'avoir lâché le contrôle à partir du moment ou j'ai ouvert ce dossier à Londres. « Laisse personne te dicter ce que tu dois faire. Tout ce que je peux te dire c’est qu’il y a deux façades de Jeremiah, une bonne et une mauvaise. J’sais pas laquelle il choisira de te montrer. »  Mais j'ai besoin qu'on me dicte ce que je dois faire justement ! J'en ai besoin parce que je suis perdue et je sais pas comment le gérer, autrement qu'avec l'alcool. Et quand je sais pas comment agir, je panique et quand je panique, je peux faire n'importe quoi et une fois que je suis lancée dans ma connerie, je fonce jusqu'au bout. Quoiqu'il m'en coûte. Et je ne veux pas paniquer, je ne veux pas perdre totalement le contrôle. Et si j'étais joyeuse jusqu'à maintenant, cette discussion devient de moins en moins agréable. Le livreur m'empêche de lui répondre, puisqu'elle se lève et va réceptionner la commande, me laissant seule avec mes pensées. Je comprends que Rosalie ne peut pas m'aider, elle ne me connaît pas assez, et pourtant, maintenant que je me suis lancée, j'ai besoin de réponses. Des réponses qu'elle ne semble pas vouloir me donner. Je ne la regarde même pas quand elle s'assoit par terre, plongée dans mes pensées, cherchant un moyen d'obtenir ses précieux conseils que j'attends désormais. Et si elle ne veut pas répondre à mes questions sur ma situation, je me lance dans des questionnements sur une situation hypothétique, ou elle serait dans ma position. Malin non ? C'est ce que je pense, du moins. Elle me fait signe de la rejoindre par terre, ok je me laisse tomber, avec délicatesse (ou pas) sur le sol de son appartement et j'attrape le burrito qu'elle me tend, même si clairement l'idée de manger ne me plaît pas réellement. Remarque que je garde pour moi, j'ai pas réellement envie de subir une nouvelle vague de menace. « Moi je voudrais pas faire sa connaissance. J’ai vécu trente-deux ans sans frère ni sœur, je pourrais facilement continuer comme ça. »  Et c'est qu'elle a raison en plus. 29 années passées sans frère, pourquoi l'arrivée de Jeremiah dans ma vie me perturbait autant ? Pourquoi je l'avais même intégré à ma vie en premier lieu ? Ah oui, pour faire du mal à mon père, mais encore une fois il semble avoir gagné, puisque c'est moi qui me torture l'esprit alors que je suis sûr que lui doit en rire. Je fais n'importe quoi, encore une fois. « Tu as déjà connu quelqu'un qui te semblait intouchable ? Que tu as détesté mais à qui tu as malgré tout laissé le contrôle sans le vouloir ? Qui a fait ressortir le pire de toi ? » Je sais même pas pourquoi je lui demande ça. Elle ne peut pas régler mes problèmes, personne le peut, je ne suis même pas capable de le faire moi même. Pathétique, faible, voilà que j'en viens à nouveau à me sentir si mal. Je crois que j'aurais besoin d'un nouveau verre, maintenant. « Tu as pas d'alcool chez toi par hasard ? » Pathétique à nouveau, et j'aurais sans doute honte au réveil, mais je garde ce problème pour un autre jour. Je suis dans le salon de ma partenaire de boxe, en train de me plaindre de mon connard de père, avec un taux d'alcool dans le sang totalement abusé au vu de l'heure peu avancé de la soirée. Alors niveau pathétisme, je peux bien accepter d'être honteuse ce soir, je le suis déjà depuis plusieurs minutes.  
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptyDim 2 Fév - 17:43

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Elle parle beaucoup Alex, elle pourrait presque me faire de la concurrence moi qui suis une grande adepte des questions. Elle m’avoue que Jet est son demi-frère et je me demande qui est le plus à plaindre. Bien qu’elle soit un peu agaçante Alex n’est pas vraiment méchante, elle a un bon fond. Jet quant à lui il peut être très gentil tout comme il peut être un petit con. Il fait le tri des personnes qu’il va réellement laisser entrer dans sa vie et je ne peux pas le blâmer pour ça, je suis exactement pareil sur ce point-là. Mais Clarke semble avoir des problèmes avec son père et même si les détails de sa vie ne m’intéressent pas vraiment je lui pose quelques questions pour essayer d’en apprendre un peu plus ou au moins, mieux comprendre dans quel genre de famille Jeremiah s’apprête à entrer. « C'est un connard. Il a rendu la vie impossible à ma mère et elle a fini par se suicider. »  Ah super. Lourde ambiance chez les Clarke. Elle me confirme donc que sa famille n’est pas super et que son père n’est pas une personne bien. Elle n’a pas eu l’air d’avoir la vie facile mais en même temps c’est pas la seule personne au monde qui a eu une vie de merde. « Il est égoïste, manipulateur, abjecte, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. Tu sais qu'il a menacé de rendre publiques des photos compromettantes sur moi juste pour m'empêcher d'ouvrir le dossier de Jeremiah ? Il est prêt à utiliser mon passé, le pire de mon passé juste pour se protéger lui. C'est mon père et il essaye de me détruire pour que je me taise. » Je l’écoute se livrer à moi mais je ne lui réponds pas. En même qu’est-ce que je suis censée lui répondre ? Je retiens juste que son père est un connard et que Jet se retrouve mêlé à tout ça. Alex semble réellement atteinte par le comportement de son père – ce qui peut se comprendre – et c’est la première fois que je la vois dans un état comme ça.  « Ton père il a pas une faille ? Quelque chose qui pourrait te permettre de l’utiliser contre lui pour qu’il te lâche ? » Je me doute bien qu’elle a déjà dû envisager cette possibilité mais juste au cas où, je préfère lui soumettre cette idée. Elle me pose des questions elle me demande ce que je ferais à sa place sauf qu’il faut qu’elle se mette dans la tête que personne ne peut rien faire pour qu’elle et qu’elle doit se démerder toute seule dans cette histoire. Alex doit prendre ses propres choix, ce qui sera le mieux pour elle sauf qu’elle semble avoir besoin d’être guidée mais je ne suis pas la bonne personne pour ça déjà parce que je pense que je ne la connais pas assez pour ça. « T'es pas la meilleure personne mais t'es la seule qui connaisse Jeremiah. » C’est vrai, Jet je le connais, son demi-frère, mon ami ou même celui que j’ai longtemps considéré comme étant mon grand frère. La famille que je n’ai pas eu la chance d’avoir sauf que Clarke avec son histoire, elle vient de me prouver qu’il vaut mieux ne pas connaître sa famille quelque fois et je pense que Jet a bien vécu sans son enflure de père. Mais il aurait pu grandir avec une sœur et ça, je suppose que ça change beaucoup de choses. En plein milieu de cette conversation je me lève pour réceptionner la nourriture amenée par le livreur qui m’attend derrière la porte. Je m’installe par terre tout en déballant notre nourriture commençant par manger un peu de nachos accompagnés de guacamole. « Tu as déjà connu quelqu'un qui te semblait intouchable ? Que tu as détesté mais à qui tu as malgré tout laissé le contrôle sans le vouloir ? Qui a fait ressortir le pire de toi ? » je la regarde, sa question me fait immédiatement penser à Jack mon ex. sauf qu’avec lui c’était beaucoup plus compliqué que ça. Je l’aimais au début mais après je le détestais en même temps sauf que j’étais incapable de le quitter, j’avais certainement peur de lui et il m’a fait faire des choses horribles et extrêmement dégradantes dont je ne suis pas vraiment fière aujourd’hui. Oublier tout ça, c’est impossible alors je fais avec. Après avoir plongé des nachos dans le guacamole je les mange et profite de ce moment pour réfléchir à ce que je vais bien pouvoir lui répondre. Je baisse les yeux, hausse les épaules et passe une main dans mes cheveux tout en soupirant.  « Ouais, un peu. Mais moi c’était plus compliqué que ça. » Je ne lui en dirais pas plus ne tenant pas à rentrer dans les détails les plus sombres et honteux de ma vie à Melbourne. Et le pire ? C’est que je n’ai même pas fini par me rebeller, j’ai juste profiter de son arrestation pour partir. Enfin pas vraiment parce qu’entre temps il y a eu mon overdose, mon hospitalisation et mes longs mois en centre de désintoxication. Je renifle tout en déballant mon burrito pour commencer à le manger. « Tu as pas d'alcool chez toi par hasard ? » Elle est sérieuse ? Je lève les yeux vers elle, désespérée, blasée.  « Si j’ai de la vodka et une bouteille de whiskey dans mon frigo. » C’est faux, le ton que j’emploi est ironique et j’espère très sérieusement qu’elle n’est pas trop bourrée pour s’en rendre compte.  « Mais non j’ai pas d’alcool j’t’ai dit que je buvais pas. » Plus. Je ne bois plus et quand je la vois comme ça je suis bien contente de m’être débarrassée de cette merde. Bien que la sobriété ne soit pas toujours simple à gérer, il y a des jours qui sont vraiment difficiles mais on apprend à gérer.  « Mais tu dois finir ta bouteille d’eau et mange. Ça t’aidera à éponger l’alcool, ça va te faire du bien crois-moi. » J’ai l’habitude il fut un temps je me retrouvais souvent – tous les jours – dans la même situation qu’elle alors je connais plutôt bien les astuces pour nous aider à dessoûler.  « Si tu veux pas que ton mec te voit dans cet-état tu ferais mieux de m’écouter. » Je lui dis, une dernière fois avant de croquer une nouvelle fois dans mon burrito.
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Message(#)Nobody warns you before the fall - Alex #2 EmptySam 22 Fév - 13:24

Alex & Rose
“But nobody warns you before the fall. And I pray that you stay. Don't leave, I just need a wake-up call, I'm facing the greatest, the greatest loss of them all”
Pourquoi on parle de mon père d'abord ? Pourquoi, il doit être si présent dans ma vie alors que j'ai pourtant mis plusieurs milliers de kilomètres entre nous ? Pourquoi je le laisse encore dicter ma vie, me faire douter, me faire du mal ? Pourquoi il a encore tant de pouvoir sur moi alors qu'il n'est même pas là. Je le déteste, et alors que je parle de lui, je me sens incertaine. Rose me demande si mon père n'a pas une faille à utiliser pour qu'il me lâche. Et il en a. Jeremiah en est une. Mais j'ai eu la très bonne idée d'accumuler les erreurs dans ma vie pour lui donner matières à m'atteindre et il me l'a bien rappelé. « Je crois qu'il me lâchera que quand il sera mort. » Un constat loin d'être réjouissant mais que je pense sincèrement. Il n'a pas été présent dans ma vie, il n'était pas là quand je suis tombée enceinte et pourtant il savait. Il n'a jamais semblé au courant pour mon mode de vie Londonien et pourtant il a été capable de me balancer tout ça au visage comme un moyen de me rabaisser et de me menacer. Alors à part Jeremiah, je n'ai rien et je ne sais même pas si j'aurais la force de m'opposer à lui un jour. J'ai essayé, il a toujours gagné et j'ai toujours fini par souffrir. C'est une récurrence chez moi. Je fais des choix, parfois. Mais souvent ils s'avèrent merdique et je finis par souffrir. Par ma faute en général. Par celle de mon père parfois. Mais je suis dans une situation ou faire un choix, savoir quoi faire et comment le faire me semble impossible. Du moins pas sobre, et c'est sans doute pour ça que je suis dans le salon de Rose bourrée. Parce que je suis perdue. Et c'est vers elle que je me suis tournée. Parce qu'elle était là, et parce qu'elle connaît Jeremiah. Et c'est ce que je lui dis. Elle connaît Jeremiah, et pas moi. Mais ça ne semble pas être un argument convaincant parce qu'elle ne m'aide pas. Elle ne me conseille pas plus qu'elle ne l'a déjà fait, c'est à dire pas beaucoup et je suis pas plus avancée. Perdue dans mes questionnements qui sont déjà compliqués habituellement mais qui semblent encore pire ce soir avec l'alcool que j'ai ingurgité. Je voulais juste éviter de penser et je me retrouve dans le salon de Rosalie, un burrito dans la main, à parler de mon demi-frère, de mon père et de ce merdier dans lequel je me suis mise sans même réfléchir. Et sans réellement savoir pourquoi, je lui demande si elle a déjà détesté quelqu'un comme je déteste mon père. Si elle a déjà laissé le contrôle à quelqu'un qui faisait ressortir le pire d'elle. Une question qui fait écho à ma situation mais qui semble avoir une résonance dans son histoire aussi. Je ne la quitte pas du regard alors qu'elle laisse planer un silence entre ma question et sa réponse. « Ouais, un peu. Mais moi c’était plus compliqué que ça. » Plus compliqué que ça ? Et je ne sais pas si je suis soulagée de l'apprendre ou désolée pour elle. « Et comment tu as fais pour te débarrasser du problème ? » Je veux vraiment savoir comment elle s'est débarrassée de son problème, parce que j'ai besoin de me débarrasser de ce soucis que représente mon paternel et son influence néfaste qui plane sur moi sans cesse. J'aimerai pouvoir me sentir plus libre, un peu de temps en temps et dans ces moments, je pense à l'alcool. Et là dans son appartement, pourtant déjà bien alcoolisée j'ai envie de boire, encore. Oubliant qu'elle ne boit pas, oubliant qu'elle était déjà blasée par le fait que je sois d'après elle bourrée, je lui demande s'il a de l'alcool, parce que merde tout ça, ça craint trop !  « Si j’ai de la vodka et une bouteille de whiskey dans mon frigo. » Pourquoi ses mots et son air ne s'accordent pas ? Je sais qu'il y a un problème entre son attitude et ce qu'elle me dit, mais j'arrive pas à comprendre réellement si elle est sérieuse ou si elle se fout littéralement de ma gueule. « Mais non j’ai pas d’alcool j’t’ai dit que je buvais pas. » « Putain. » Je lâche cette injure autant frustrée par sa réponse que par le fait qu'elle se soit foutue de ma gueule. Et en plus de n'avoir pas d'alcool pour moi, elle me force encore à boire cette bouteille d'eau. « Mais tu dois finir ta bouteille d’eau et mange. Ça t’aidera à éponger l’alcool, ça va te faire du bien crois-moi. » Mais si l'eau avait le pouvoir de régler les problèmes ça se saurait non ? « Qu'est-ce que tu en sais d'abord si tu bois pas. » Je m'agace. C'est bon j'ai compris qu'elle ne buvait pas, ça a mit du temps mais je l'ai compris parce qu'elle n'a pas d'alcool chez elle. Et ça, ça m'agace vraiment à ce moment précis. Mais si elle boit pas, j'en conclus qu'elle n'a pas de conseils à me donner pour gérer ma probable futur gueule de bois. « Si tu veux pas que ton mec te voit dans cet-état tu ferais mieux de m’écouter. » Caleb, c'est injuste de sortir cette excuse là et ça aussi ça m'agace, mais je finis par boire sa bouteille d'eau après avoir croquer dans le burrito. Elle me parle de mon mec, elle me dit de l'écouter et me donne des conseils sur des sujets dont je lui ai pas demandé de conseils. Mais pour m'aider sur ma relation avec Jeremiah, elle devient avare de conseil. Je m'agace contre elle, mais au fond, c'est surtout après moi que j'en ai. Parce que j'ai trop bu, encore. Parce que je me rend compte que je suis incapable de contrôler ma vie correctement et que je gâche tout. Et que je me retrouve pitoyable sur le sol de l'appartement de Rosalie à me plaindre de ma vie misérable que j'ai laissé déraper y'a bien longtemps et dont je suis incapable de reprendre le contrôle. Parce que je suis incapable de faire face à la moindre contrariété, à la moindre douleur, à la moindre peur sans boire. L'eau ne règle aucun problème, mais l'alcool non plus mais j'ai encore du mal à le comprendre ça. « Je suis désolée, j'aurai pas du m'en prendre à toi. » Non clairement pas. Elle m'accueille chez elle, a pitié de moi, et je suis là à m'agacer contre elle. Pathétique jusqu'au bout.
© nightgaunt

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