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 l'art sauvera le monde | ginny

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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyJeu 12 Déc 2019 - 4:35

l'art sauvera le monde
ginny & laoise
Elle lit, mais elle ne comprend rien aux mots qui dansent devant ses yeux. Elle les décode et les oublie presque aussitôt, sans avoir retenu quoi que ce soit, elle qui a pourtant l’habitude de s’immerger dans sa lecture jusqu’à ne plus voir les heures s’écouler. Au bas de la page, elle se rend brusquement compte qu’elle n’a absolument aucune idée de ce qui se passe. Au lieu de se concentrer sur l’histoire, ses pensées dérivent sans cesse vers la raison de sa venue à Brisbane, jusqu’à Aodhan et cette rencontre qui l’a secouée plus qu’elle ne l’avait prévu et fait remonter des souvenirs qu’elle croyait tombés en poussière. Avec un soupir d’exaspération, elle referme le bouquin. Le bruit de la couverture qui claque sèchement contre les pages retentit dans le silence de la villa. Elle porte une main lasse à son front, qu’elle masse machinalement du bout des doigts en balayant d’un regard morne le décor épuré du salon. Ce qu’il lui faudrait, c’est un tête-à-tête avec ses pinceaux et une toile vierge. Elle pourrait noyer ses inquiétudes dans l’odeur de l’acrylique et les mélanges de couleurs, arrêter de penser un court instant pour libérer l’énergie créatrice qui s’accumule dans ses tripes depuis qu’elle a mis les pieds en Australie.

Ce n’est pas la première fois qu’elle s’installe dans une nouvelle ville, mais d’habitude elle se donne plus de temps pour planifier le voyage et elle fait un peu de recherches sur le milieu artistique de sa destination. Ce n’est pas le cas cette fois-ci, comme elle a fait ses valises sur un coup de tête et que, de toute façon, ce n’était pas un voyage professionnel. Ça serait quand même un début. Elle se penche pour déposer son livre sur la table et l’échange contre sa tablette. Une brève recherche Google lui révèle l’existence de quelques galeries à Brisbane. En fouinant sur leur site Web, elle reconnaît même vaguement le nom de quelques personnes qu’elle a eu l’occasion de croiser par le passé. Elle finit par tomber par hasard sur un article publié dans un petit journal local qui parle de l’ouverture d’un local coopératif mis sur pied par quelques artistes de la région. Intéressant. Elle ignore si c’est là qu’elle pourra trouver une solution à son envie dévorante de créer, mais elle se dit que ça lui donne à tout le moins quelque chose à faire pour les deux ou trois prochaines heures. Elle note donc l’adresse de l’atelier sur son téléphone, puis éteint la tablette avant de se lever d’un bond pour aller se préparer.

En moins d’un quart d’heure, elle est prête. Elle n’a appliqué aucun maquillage et s’est contentée de remonter ses cheveux en un chignon un peu désordonné. Le seul effort particulier qu’elle a consenti à faire, c’est d’enfiler une jolie robe plutôt que les vieux vêtements tachés de peinture qu’elle aurait normalement portés dans un atelier. Pas d’humeur à se risquer dans les transports en commun, elle commande un uber. En un quart d’heure à peine, la voiture la dépose devant le local. Rajustant la courroie de son sac à main sur son épaule, elle pousse la porte. À première vue, il n’y a personne, même si elle suppose qu’il doit bien y avoir quelqu’un si c’était ouvert. Après un court moment d’hésitation, elle s’approche de ce qui ressemble à une petite boutique. Elle observe avec curiosité les œuvres d’art sur les présentoirs en se demandant si ce sont les produits des cours qui se donnent à l’atelier. Elle est tellement absorbée par sa contemplation que, lorsqu’une voix retentit tout près d’elle, elle sursaute. Elle rattrape de justesse le petit vitrail qu’elle avait soulevé pour mieux l’observer et le repose délicatement à sa place avant de se tourner vers la propriétaire de la voix. Un peu gênée, elle repousse une mèche sombre derrière son oreille. « Vous m’avez fait peur. »


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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyJeu 19 Déc 2019 - 0:00

C'était tranquille aujourd'hui à l'atelier. Beaucoup trop. J'étais habituée aux dizaines de bruits de parts et d'autres, j'étais habituée d'être dérangée des milliers de fois par Auden qui voulait juste m'embêter pour son propre plaisir, par Robin qui débarquait avec son éventail d'idées toutes plus parfaites les unes que les autres. J'étais habituée de froncer du nez une fraction de seconde avant d'ouvrir encore plus grande qu'elle l'était déjà la porte de ma pièce, de mon cocon, pour faire de la place à quiconque errait dans les couloirs près de ma zone, quiconque avait envie de s'y arrêter. C'était tranquille et j'étais pleine de bonnes promesses, je m'étais juré que je terminerais cette toile-là, que je finirais les lignes du moins, le tracé que je reprends du début vigoureusement depuis une bonne heure déjà.

J'ai tout essayé vous savez : avoir des vieux vinyles qui tournent en trame de fond, avoir les fenêtres ouvertes sur la rue passante, sur les oiseaux qui gazouillent. J'ai même dépoussiéré un vieux téléviseur qu'on avait dans l'établi, que Williams avait ramassé dans une brocante à un prix ridicule pour une exposition qu'il fera probablement jamais, téléviseur qui prenait toute la place pour bien nous faire râler sur une des étagères, téléviseur qui fonctionnait maintenant en sourdine à grincer en acouphène. Mais rien n'y faisait, et le seul bruit de ma mine sur mon canevas m'ennuyait, me coupait toutes envies créatives. Les placards étaient vides, les rations de café que j'ai diminués considérablement en échange, je suis affamée quand je décide d'abandonner mon croquis du jour, de le laisser là à m'attendre sagement lorsque j'aurai la tête et le coeur à ça.

À la place, j'erre. J'erre dans la salle des classes à m'improviser une superficielle envie de ménage, à replacer distraitement le matériel aux mauvais endroits, à oublier ce que j'y faisais quand je redécouvre des pinceaux tombés derrière les meubles, des palettes perdues dans l'évier. Un monde de souvenirs que je m'invente en me rappelant le thème du cours de dimanche dernier, la classe entière mobilisée à créer un montage ensemble, à peindre les uns les autres une grande murale désorganisée, parfaitement imparfaite, qui sèche encore tout au fond de la pièce. Mes pas dérivent devant la porte d'Auden, devant celle de Robin, mes alliés qui sont pas là, desquels je m'ennuie un temps, les accostant l'un comme l'autre par textos en espérant comme une gamine qu'ils soupirent en voyant mes idioties, qu'ils me répondent dans la seconde aussi.

La galerie principale dans laquelle je finis par apparaître, la tête ailleurs, la silhouette que j'y repère et mon sourire qui s'illumine d'un coup d'un seul. « Le soleil est toujours incroyable ici, à cette heure. » elle m'a pas entendue venir la pauvre, elle n'a pas non plus reçu le mémo que ma capacité de faire du bon small talk est limitée. « Vous m’avez fait peur. » le vitrail qu'elle passe près d'échapper en rattrapant le tout en championne, et je me retiens de toutes mes forces de ne pas pouffer de rire ; si elle avait vu à quel point j'en avais éclaté une multitude avant elle, elle ne se sentirait pas aussi mal à l'aise la pauvre. « Vous venez pour peindre? Pour visiter? Pour vous inscrire? » du calme Ginny, tu t'es même pas excusée. « Pardon ; c'est pas moi qu'on délègue à l'accueil habituellement.  » you don't say.


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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyMer 1 Jan 2020 - 20:51

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ginny & laoise
C’est une jeune femme qui se tient devant Laoise, une brune au visage doux et rieur. Une lueur d’amusement danse dans ses yeux couleur café, sans doute provoquée par la gaffe qui a failli faire éclater ce vitrail. Une aura agréable émane d’elle, comme une lumière qui semble jaillir de sa personne et vient chatouiller l’artiste en Laoise. Si elle s’est spécialisée dans les portraits presque au tout début de sa carrière, c’est qu’elle aime capturer la nature intrinsèque des gens, coucher sur la toile les détails particuliers qui les rendent uniques à ses yeux. Elle sent qu’elle pourrait raconter une histoire intéressante sur les traits fins de l’inconnue. Sa voix douce s’élève à nouveau dans la galerie silencieuse. « Vous venez pour peindre? Pour visiter? Pour vous inscrire? » Laoise hausse les sourcils, étonnée qu’on lui propose juste comme ça de peindre et pourtant terriblement tentée d’accepter l’offre. Le cœur battant, elle est sur le point de demander des précisions quand son interlocutrice, se méprenant peut-être sur la raison de l’étonnement qu’elle a lu sur le visage de Laoise, s’excuse et explique que ce n’est d’ordinaire pas elle qui est responsable d’accueillir les clients. Sa maladresse un peu timide arrache un petit sourire à la peintre. Elle veut lui dire que ce n’est rien, que c’est elle qui a les nerfs à fleur de peau et qu’en fait, il n’y a pas eu de mal, mais rien de tout ça ne franchit ses lèvres. « Je pourrais vraiment peindre là, tout de suite? » Consciente de ne pas être très polie, elle sent le rouge lui monter aux joues. « Je suis désolée, je m’emballe. » Elle laisse échapper un petit rire embarrassé en songeant qu’elle doit faire une bien drôle de première impression à la jeune femme. Se sentant obligée de préciser le fond de sa pensée, elle explique : « Vous voyez, c’est que je suis artiste peintre et je suis en voyage à Brisbane. Mes toiles me manquent beaucoup. D’ailleurs, j’ai découvert cet atelier par hasard en cherchant un endroit où je pourrais peut-être peindre. » Elle s’interrompt brusquement, soudainement consciente de s’être mise à raconter sa vie. Normalement, elle n’est pas si mal adaptée socialement. Ça ne te fait pas de rester enfermée chez Jaimie toute la journée dis donc. Elle repense aux propositions de l’inconnue. « J’aimerais bien visiter, si c’est possible. » Car l’endroit a l’air charmant. Les locaux lui rappellent un peu la petite école d’art qu’elle tient à Vancouver, où elle accueille les enfants en difficulté à qui elle dispense gratuitement ses cours. Elle se demande si cet atelier a le même genre de vocation. Elle imagine qu’il s’y donne probablement des cours, mais ils peuvent tout aussi bien s’adressé aux enfants qu’aux adultes, à une clientèle payante qu’à des gens qui bénéficient de la générosité de professeurs bénévoles. Elle devrait demander des détails sur ces cours. Même si ses connaissances techniques sont sans doute supérieures à celles enseignées ici, elle pourrait être agréablement surprise. Et, à tout le moins, ce serait une occasion comme une autre de sortir un peu de la villa de sa cousine et de rencontrer des gens de la communauté artistique locale. De toute façon, t’es encore ici pour un moment, autant en profiter…


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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyVen 3 Jan 2020 - 23:54

Et elle me scrute, l'inconnue. Ses yeux sont perçants, mais ils sont beaux, tellement que je m'y perds pendant une demie-seconde avant de secouer nettement la tête, mes mèches désorganisées qui s'emmêlent entre elles. Ces gens qui toisent me fascineront toujours, ces gens qui dégagent un charisme sans dire le moindre mot aussi. Elle me déstabilise quand c'était moi qui lui avait offert le même traitement en apparaissant dans son sillage à l'improviste, le retour d'ascenseur me semble juste. « Je pourrais vraiment peindre là, tout de suite? » « Oui, évidemment. » que je m'entends répondre avec l'enthousiasme d'une gamine à la veille de Noël, comme si c'était l'évidence, comme s'il n'y avait pas d'autres options. Les chevalets sont là, le matériel aussi, elle peut se servir comme elle veut, je la guiderai au meilleur de mes connaissances. « Je suis désolée, je m’emballe. » et je pouffe, parce que clairement « On est deux. »

Son regard dérive sur la salle, je m'en veux d'y remarquer un voile, comme si elle replongeait dans des souvenirs auxquels je n'ai absolument pas le droit de toucher. « Vous voyez, c’est que je suis artiste peintre et je suis en voyage à Brisbane. Mes toiles me manquent beaucoup. D’ailleurs, j’ai découvert cet atelier par hasard en cherchant un endroit où je pourrais peut-être peindre. » sa voix est évasive, ma curiosité totalement déplacée. « D'où venez-vous? » mais évidemment que j'ai parlé avant de réfléchir, évidemment que j'ai laissé l'impulsion naïve de croire qu'elle mentionne le tout parce qu'elle est à l'aise de le faire. Ma mine reprend des teintes rosées, mes lèvres que je pince, un « Pardon, c'est impoli de demander. » qui remonte comme des excuses bien trop retardataires pour être prises en considération. Maintenant vivre de ma passion me rendait particulièrement avide des détails de celle des autres, derechef je me retrouvais plus souvent qu'autrement les pieds dans les plats.

« J’aimerais bien visiter, si c’est possible. » mais elle me sauve, elle propose une visite quand j'aurais dû le faire d'avance, me rappelle que mes mots l'y ont invitée un peu plus tôt, l'hésitation tout sauf sur le bon timing qui rend la scène bien plus emplie de malaise qu'elle ne le devrait. « Bien sûr que ça l'est - par contre, le bordel lui il s'excuse d'avance. » que je tente, bonne joueuse, sachant que certaines zones de l'établissement étaient considérées actuellement comme un champ de bataille, petites mines à travers lesquelles on évoluait tout de même de la plus naturelle des façons. Je l'invite donc, à me suivre. Pour passer par la galerie aux murs décorés, pour errer dans la boutique aux mille et uns trésors créés par nos étudiants, leurs fiertés qu'on vendait en consigne depuis des semaines déjà. Les ateliers réservés respectivement à Auden et Robin-Hope qu'on passe rapidement parce que je tiens encore à ma vie pour le premier, et parce que je ne pourrais jamais expliquer la caverne aux trésors à la hauteur de la seconde.

« Et on a des cours ici, tous les dimanches. C'est moi qui... » nos pas nous guident à la dernière salle et non la moindre, la mienne. Mes prunelles sont teintées de fierté, c'est exactement là où je me voyais, où je m'espérais quand j'étais gamine. Les palettes, les couleurs, les structures, l'espace et le soleil. « ... ça fait toujours étrange de le dire. C'est moi qui les organise. » je me reprends, timide, réservée, étrangement toujours à la recherche d'une justification quelconque à ce sujet, alors que j'offrais des ateliers du genre depuis 3 ans maintenant, dont une année et demie passée à le faire dans ma propre demeure, ouvrant ses portes aux artistes de tous les niveaux, de tous les rêves, comme je le faisais désormais ici. « Si jamais vous avez envie d'assister à celui de cette semaine ou à un autre, l'horaire est juste là. » je la laisse libre d'aller voir, de comparer les thèmes, les exercices. Il y en a pour tous les goûts, sur la feuille chiffonnée collée au mur. Des classes libres, d'autres avec modèle, certaines axées sur une technique en particulier, et finalement toute une collection sur l'art de rue, ma nouvelle lubie, que j'assumais de plus en plus maintenant.
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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyMar 25 Fév 2020 - 1:01

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ginny & laoise
La jeune femme s’emballe à son tour en lui répondant que oui, elle pourrait peindre tout de suite si elle le veut. Son visage s’illumine, reflète la passion pour l’art qui la fait manifestement vibrer, et Laoise décide sur le champ que cette jeune femme lui plaît énormément. C’est peut-être pour ça qu’elle décide de faire une entorse à ses principes et de se raconter un peu à cette parfaite inconnue. Cette première pique visiblement sa curiosité : « D’où venez-vous? » Les joues rosies de gêne, elle s’excuse de sa curiosité mais Laoise se contente d’esquisser un sourire aimable et légèrement amusé. « Il n’y a pas de mal. Je suis née en Irlande, mais depuis dix ans environ j’habite au Canada. Et je voyage beaucoup. » Comme elle juge qu’elle s’est tout de même beaucoup racontée, elle change de sujet et propose de visiter. « Bien sûr que ça l’est - par contre, le bordel lui il s’excuse d’avance. » Le sourire de Laoise s’agrandit un peu plus. « Oh, ce n’est pas grave. Vous savez, je crois fermement que c’est du chaos que se crée véritablement la beauté. » En d’autres mots, impossible d’essayer de créer quoi que ce soit en s’enfermant dans une boîte bien propre et sans se salir les mains. Pourtant très organisée dans toutes les sphères de sa vie, elle n’hésite jamais devant ses toiles à s’abandonner à sa créativité, et tant pis pour les taches de peintures qui s’échouent sur le sol ou sur ses vêtements, pour les pinceaux qui s’accumulent sur le comptoir, pour les tubes de peinture qu’elle éparpille autour d’elle. Il est toujours temps de nettoyer après, mais une idée, ça s’étiole aussi rapidement que ça apparaît, et elle refuse de sacrifier à des moments d’inattention ses éclats de génie.

Elle emboîte le pas à l’inconnue et la suit à travers les locaux de l’atelier. Elle a beau regarder partout, elle n’a pas assez d’yeux pour apprécier tout ce qui l’entoure. Il y a de petites œuvres d’art partout, des toiles et des dessins sur les murs, des sculptures en bois, en verres, en coquillage sur les étagères. Certaines ont l’air d’avoir été réalisées par des professionnels, d’autres moins, mais Laoise arrive sans mal à lire la passion dans chacune des œuvres. Elles s’arrêtent un instant dans deux ateliers un peu à l’écart. Le premier est rempli de toiles hétéroclites qui piquent la curiosité de l’artiste, le deuxième, d’une variété d’œuvres en tous genres. Sa guide lui apprend que ces espaces appartiennent aux autres propriétaires de l’atelier. Laoise range cette information dans un recoin de son esprit en songeant que si sa visite à Brisbane s’éternise, elle aimerait bien les rencontrer. Elles aboutissent finalement à la dernière salle, une grande pièce visiblement destinée à accueillir un groupe de personnes, à en juger par les stations éparpillées un peu partout. Ici aussi, un débordement de couleurs, et l’odeur agréable de la peinture qui fait presque à Laoise l’effet d’un calmant. Elle se sent déjà bien ici. Elle aurait envie de s’asseoir dans cette pièce, même sans peindre, juste pour le plaisir de se laisser bercer par l’énergie créative de toutes ces âmes qui se réunissent ici pour explorer l’art qui les fait vibrer. « Et on a des cours ici, tous les dimanches. C’est moi qui... Ça fait toujours étrange de le dire. C’est moi qui les organise. » Un sourire rêveur plane sur les lèvres de la jeune femme tandis qu’elle embrasse le local du regard. Laoise comprend sans qu’elle ait besoin d’en dire plus que cet endroit, c’est son bébé, sa fierté, l’œuvre de sa vie. Et elle est sincèrement heureuse pour cet inconnue si pétillante, heureuse qu’elle ait eu le courage de se lancer. « Si jamais vous avez envie d’assister à celui de cette semaine ou à un autre, l’horaire est juste là. » Elle lui indique de l’index une feuille de papier placardée sur le mur. Laoise s’en approche et le balaie du regard. Les sujets sont aussi variés qu’intéressants, constate-t-elle avec une moue intéressée. La dernière série, celle sur l’art de rue, attire son attention. Les bras croisés, elle se retourne vers la jeune femme qui a le nez en l’air, sûrement pour ne pas qu’elle se sente dévisagée. « L’art de rue, c’est un choix intéressant. Ce n’est pas une discipline à laquelle tout le monde s’intéresse, et pourtant c’est une forme d’art extrêmement riche et totalement fascinante. » De tous les cours, elle songe que c’est ceux-là qu’elle aimerait suivre en premier, ne serait-ce que parce que c’est un domaine dans lequel elle ne connaît pas grand-chose, contrairement à la peinture et au dessin, par exemple. « C’est vous qui donnez tous les cours? »

Spoiler:


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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptySam 29 Fév 2020 - 17:13

« Oh, ce n’est pas grave. Vous savez, je crois fermement que c’est du chaos que se crée véritablement la beauté. » « J'aurais dû sortir cet argument-là à mes parents à l'époque, plutôt que de ranger ma chambre. » je pouffe de rire, à imaginer la tête que maman et papa auraient pu faire à la seconde où j'aurais affirmé une telle chose. Ma bordel qui n'avait jamais été autre chose qu'une énième raison de discorde du plus loin que je me souvienne, un autre élément qu'ils me reprochaient constamment. Ginny la tête en l'air, Ginny qui se laisse traîner, Ginny qui est toujours perdue à travers sa vie entière qu'elle éparpille, son chaos qu'elle entretient. Au final, ce n'est pas parce que je perdais mes pinceaux et mes cahiers des dizaines de fois par jour que je n'allais pas survivre au monde extérieur, et la façon dont elle a de l'exprimer me fait chaud au coeur, me rassure bien plus qu'elle ne le réalisera.

La visite se déroule toute en douceur. Robin n'est pas là pour nous attraper au vol et nous raconter pendant de longues minutes ses nouvelles envolées artistiques - et ça me manque, évidemment. Auden n'est pas là pour râler en coulisses à chaque chose qui est dite, à chaque question qui est posée et qu'il prendra comme une attaque quand jamais ça n'est le cas - et il me manque, apparemment. Les salles visitées et les ateliers investis, la silhouette de la brune se joint à la mienne lorsqu'on finit par dériver devant l'horaire des prochains cours que je lui tends avec autant de fierté que possible dans le regard. « L’art de rue, c’est un choix intéressant. Ce n’est pas une discipline à laquelle tout le monde s’intéresse, et pourtant c’est une forme d’art extrêmement riche et totalement fascinante. » j'ignore quand je me suis laissée m'y lancer corps et âme, j'ignore si c'est abusif d'avoir momentanément tout lâché pour ne faire que cela, pour passer mes nuits à peindre et mes journées à idéaliser mes idées, mais de l'entendre en parler avec autant de facilité me donne presque l'impression qu'elle et moi, on est bien plus sur la même longueur d'ondes qu'on le croit. « Je l'avoue, c'est un peu toute ma vie en ce moment, j'en parle autant que je respire, j'abuse je crois. » et je pouffe de nouveau, mes ongles comme preuves, encore colorés des teintes de la veille, la fresque que j'avais terminée sur le mur derrière la galerie qui m'avait tenue éveillée jusqu'à l'aube.

Le regard de la brune quitte le planning pour se planter avec une douceur infinie dans mes prunelles. « C’est vous qui donnez tous les cours? » « J'essaie, le plus possible. » parce que même si je suis très (trop) timide, parce que même si je suis absolument fan de me fondre avec le moindre mur à portée d'aussi loin que je puisse me souvenir, l'idée d'enseigner et d'échanger avec les différents étudiants qui vont et viennent à l'atelier me remplit de joie à chaque dimanche. L'habitude qui a été prise il y a presque deux longues années de ça, à d'abord les accueillir directement chez moi pour finalement leur offrir un atelier rien qu'à eux fait partie de ces moments et de cette routine que je n'échangerais pour rien au monde. « C'est cliché à dire, mais j'apprends autant qu'eux la plupart du temps. » oh Ginny. Je rougis presque, la confession qui en a tout l'air, avant de secouer la tête et d'emmêler encore un peu plus, si c'est possible, les quelques mèches qui se sont échappées de mon chignon défait. « Il y a quelque chose en particulier à l'horaire qui vous intéresse? » elle chante ma voix de gamine, et je suis curieuse surtout, de savoir si elle reviendra.

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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyDim 8 Mar 2020 - 5:29

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ginny & laoise
« Je l’avoue, c’est un peu toute ma vie en ce moment, j’en parle autant que je respire, j’abuse je crois. » L’enthousiasme vibre dans la voix de la jeune femme et elle a des étoiles plein les yeux qui la rendent particulièrement jolie. Laoise aime les êtres entiers, passionnés, capables de se laisser absorber par un projet, et la brune semble faire partie de cette catégorie de gens. Elle en avait déjà l’intuition dès le moment de leur rencontre et leurs échanges, quoique brefs et relativement superficiels, l’ont confirmé. Et parce qu’elle est curieuse de savoir si elle est la seule artiste ici à transmettre son amour de l’art, elle lui demande si c’est elle qui donne tous les cours, même si elle se doute déjà de la réponse. « J’essaie, le plus possible, » lui confirme-t-elle. « C’est cliché à dire, mais j’apprends autant qu’eux la plupart du temps. » La timidité de la confession fait sourire Laoise, qui offre à la jeune femme un sourire indulgent. Elle a assez donné de cours pour connaître les liens particuliers qui peuvent se tisser entre un prof et ses étudiants et, surtout, pour savoir qu’il ne s’agit pas d’une relation à sens unique comme beaucoup de gens pourraient le croire. Quiconque a déjà enseigné quelque chose à quelqu’un jour sait qu’il s’agit plutôt d’un échange. « Je vous comprends bien plus que vous ne le croyez, » dit-elle doucement, sans élaborer pour autant. Elle s’est déjà assez confiée pour aujourd’hui, elle ne se voit pas parler en plus de ses années d’enseignement au collège privé de Dublin, la seule trace de lumière dans l’obscurité terne qu’était devenue sa vie depuis son mariage, ni de la petite école qu’elle a fondée à Vancouver pour offrir aux personnes malmenées par la vie l’occasion de combattre leurs traumatismes un coup de pinceau à la fois. Elle a encore moins envie de parler de la relation particulière qu’elle a formée avec Sister Michael alors qu’elle était coincée dans ce pensionnat infernal. Parce qu’elle n’en parle jamais à qui que ce soit. Elle ne veut pas revisiter cette période douloureuse de sa vie. Et pourtant, elle pense souvent à cette chère sœur dont elle reçoit encore souvent des nouvelles, de courtes missives pleines d’esprit dans lesquelles elle raconte sa vie et se plaint toujours un peu de sa vue qui baisse, de sa mémoire qui n’est plus ce qu’elle était, de ses doigts recourbés par l’arthrite qui l’empêchent de peindre comme elle le voudrait. La voix délicate de l’inconnue la ramène au présent en lui demandant : « Il y a quelque chose en particulier à l’horaire qui vous intéresse? » Laoise hoche la tête, petit mouvement ambivalent qui pourrait bien signifier oui, tout. Mais comme elle se doute quand même que l’inconnue s’attend à une réponse un peu moins vague, elle précise son idée. « Je suis assez impressionnée par la diversité du programme. Vous êtes visiblement du genre à toucher un peu à tout. Je viendrai sans doute à l’un des cours de peinture libre, pour avoir l’occasion de rencontrer des gens. Je ne connais presque personne en ville. » Jusqu’à maintenant, ça ne la dérangeait pas tellement. Elle cherchait encore à s’habituer à son nouvel environnement, à prendre ses marques. Mais depuis qu’elle est entrée dans cet atelier accueillant, le sentiment qui croissait doucement dans son cœur s’est cristallisé : elle pourrait se sentir à Brisbane. Parce que cette ville presque toujours ensoleillée est si différente de l’Irlande verte et nuageuse de son enfant et du paysage rocheux et montagneux auquel elle s’est habituée depuis qu’elle s’est établie au Canada. Parce qu’elle est presque certaine d’y retrouver son fils perdu, aussi. « Mais je dois avouer que votre nouveau dada a sérieusement piqué ma curiosité. La fresque collaborative en particulier. En créez-vous une nouvelle à chaque cours ou continuez-vous de travailler sur la même de semaine en semaine? »


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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyVen 20 Mar 2020 - 15:28

Je m'étonne à être scotchée à ses lèvres, à attendre une approbation d'une inconnue qui étrangement ne me semble plus du tout l'être. L'impression de faire un aller simple et express sur les bancs de l'Académie me colle à la peau, comme si j'avais tout à apprendre d'elle bien plus que je puisse lui montrer quoi que ce soit, moi. Mais pourtant, à aucun moment mon sourire ne quitte mon visage, maintenant qu'elle scrute le plan des cours et qu'elle se fait sa propre idée, son propre plan de match coloré.

« Je suis assez impressionnée par la diversité du programme. Vous êtes visiblement du genre à toucher un peu à tout. Je viendrai sans doute à l’un des cours de peinture libre, pour avoir l’occasion de rencontrer des gens. Je ne connais presque personne en ville. » « C'est la première fois qu'on dit "impressionnée" à propos du fait que je suis incapable de choisir un médium en particulier. » je pouffe de rire, fronce du nez devant l'évidence. On disait de moi que j'étais tête en l'air, on disait de moi que je n'arrivais jamais à me fixer. On me le reprochait si souvent que j'avais fini par arrêter de le voir comme un reproche justement, mais plutôt comme un trait de caractère. Je voulais tout toucher et tout faire, je voulais tout essayer et tout voir. Une conséquence de ne pas avoir pu le faire pendant des années, un dommage collatéral comme un autre, assurément.

J'ajoute, la voix basse, le secret exagéré entre nous. « Les gens en photographie sont plus sympas que ceux en peinture ; mais ne leur dites pas que j'ai dit ça. » c'est faux, ils sont tous parfaits nos étudiants. Ils sont tous ouverts et brillants, ils sont tous géniaux, mais de troquer ce genre d'information le sourire aux lèvres et les prunelles qui pétillent de complicité m'amuse bien trop pour que je ne le fasse pas.

Elle fait mine de réfléchir à nouveau la brune, je lui laisse tout le temps pour le faire. Rien ne presse de toute façon ici, ni maintenant ni jamais. « Mais je dois avouer que votre nouveau dada a sérieusement piqué ma curiosité. La fresque collaborative en particulier. En créez-vous une nouvelle à chaque cours ou continuez-vous de travailler sur la même de semaine en semaine? » elles sont belles, elles sont brillantes, elles sont nombreuses les étoiles qui ponctuent maintenant mon regard. Si elle ne l'a pas déjà remarqué - elle l'a remarqué, c'est assuré - le nouveau dada est en fait là pour rester tellement il me permet de me sentir un peu plus libre, un peu plus fière de mon art. « Les deux. » j'annonce fièrement, les épaules redressées et la silhouette hyperactive allant avec. « On a celle qui change à chaque session, on s'amuse sur le mur du fond. » je lui fais signe de me suivre, l'amène devant le mur donc, celui qui évolue, celui qu'on prend comme un test mais qui finalement est encore plus parfait ainsi. « Et celle dehors est un work in progress. Y vont qui veulent, quand ils veulent. » je conclus, expliquant un peu sans vraiment trop en donner. C'est que j'ai ma petite idée, et que je serais encore plus heureuse maintenant si elle me laissait la lui partager. « Je vous montre? »

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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptySam 2 Mai 2020 - 4:19

l'art sauvera le monde
ginny & laoise
Sa question a fait plaisir à la jolie artiste, Laoise le voit bien à son sourire qui s’agrandit encore un peu plus et aux lucioles qui s’allument dans ses grands yeux chocolat. « Les deux, » proclame-t-elle avec fierté. Débordant visiblement d’enthousiasme, elle sautille presque sur place. La peintre la trouve particulièrement belle comme ça, vibrante de passion jusque dans le moindre recoin de son être. « On a celle qui change à chaque session, on s’amuse sur le mur du fond. » Toute à son explication, elle s’est mise en marche et fait signe à Laoise de la suivre. Elle obéit sans protester et lui emboîte le pas jusqu’à ce qu’elles s’arrêtent devant un mur presque entièrement recouvert de peinture. Laoise détaille avec attention l’orgie de couleurs et de textures qui s’offre à son regard. Différentes personnes ont travaillé sur diverses sections de la fresque, c’est évident, mais le résultat plutôt disparate n’en est que plus intéressant. « C’est magnifique, » souffle-t-elle, plutôt pour elle-même que pour l’artiste qui poursuit de toute façon sur sa lancée comme si elle n’avait rien entendu. « Et celle dehors est un work in progress. Y vont qui veulent, quand ils veulent. » Laoise repense au tout de début de la visite, quelle elle lui avait proposé de peindre là, tout de suite. Son cœur s’emballe à l’idée d’avoir potentiellement l’occasion de manier à nouveau des pinceaux, surtout sur une œuvre aussi intéressante qu’une fresque collaborative. « Je vous montre? » Cette fois, c’est Laoise qui s’emballe. Un sourire aussi grand que celui d’une gamine à qui on viendrait d’offrir ses friandises préférées collé aux lèvres, elle se retient de justesse de taper des mains et acquiesce plutôt à la proposition. « Oui, avec plaisir! » Elles sortent ensemble comme deux artistes qui partent à l’aventure. Mais l’aventure ne les mène pas loin, seulement dans une cour ouverte et joliment verdie de plantes et de fougères qui amènent un peu de fraîcheur au décor. Et, sur le côté de l’atelier, à la fresque qui brille au soleil dans toute sa splendeur. Laoise s’arrête d’abord à une certaine distance pour observer l’image dans son ensemble. Elle laisse son regard voguer, reconnaissant dans certaines parties de l’imagine une version plus détaillée ou un peu mieux exécutée de certaines des idées ébauchées sur le mur à l’intérieur. Ensuite, elle s’approche, jusqu’à presque poser le nez sur la peinture, pour observer de plus près les techniques employées, les mélanges de couleurs, la surimposition des pigments qui donne vie à la fresque. « C’est absolument extraordinaire, » conclut-elle enfin sans craindre un instant de paraître dithyrambique tellement elle est sincère. Elle se tourne vers sa guide pour croiser son regard. Elle y lit de la fierté et beaucoup de joie, sans doute de voir sa passion partagée de cette façon. « Cet endroit est vraiment incroyable. Je ne suis pas déçue d’être tombée sur votre site. » Elle esquisse un sourire. « Cherchez-vous des profs, des artistes associés… une vendeuse pour la boutique, même? » Les bras croisés, elle fait un pas ou deux en direction de la jeune femme. « J’aimerais beaucoup offrir mes services. À titre bénévole, évidemment. » Elle n’a pas besoin de travailler, les revenus qu’elle tire de son art lui suffise largement. « Au fait, je m’appelle Laoise, » ajoute-t-elle en tendant la main à la jeune femme, sincèrement curieuse de découvrir le nom de celle qui lui a offert cette très agréable visite de ce petit sanctuaire urbain destiné à l’art sous toutes ses formes.

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Message(#)l'art sauvera le monde | ginny EmptyJeu 21 Mai 2020 - 3:39

Son enthousiasme est si communicatif que pendant une seconde une seule je me demande si je ne suis pas chez elle, si je ne suis pas dans son environnement à elle tant elle se réjouit de tout découvrir, tant ses prunelles scintillent au point où la galerie lui sied bien mieux à elle qu'à moi. « Cet endroit est vraiment incroyable. Je ne suis pas déçue d’être tombée sur votre site. » « Ça y est, je rougis. » jamais je ne serai assez imbue pour prendre tout le crédit, quand les heures passées à travailler sur la galerie l'ont été faites en équipe, avec Auden et Robin. Pourtant, on bosse si fort pour rendre l'endroit aussi parfait que la vision qu'on s'en fait qu'il en devient difficile de tout dissocier.

« Cherchez-vous des profs, des artistes associés… une vendeuse pour la boutique, même? » « Toujours. » il faudrait que j'en parle à l'équipe, il faudrait que je vois ce qu'elle veut enseigner, il faudrait que j'arrête de la regarder avec la lueur d'inspiration bien intense au creux du regard, la bouche entrouverte prête à baver tant son engouement est communicatif. « J’aimerais beaucoup offrir mes services. À titre bénévole, évidemment. » et pendant une fraction de seconde, j'ai envie de demander quelle est l'arnaque tant le scénario parfait se met en place. Pourtant, ma naïveté me sauvera, quand je me contente simplement de tartiner mon visage du plus immense sourire dont je suis capable. « À condition que je puisse assister à vos cours et poser des dizaines de milliers de questions. »

Sa main se tend vers moi, scelle la rencontre et les présentations en bonne et dûe forme. « Au fait, je m’appelle Laoise, » « Ginny. » mes doigts barbouillés de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel se nouent aux siens. L'entente qui en a tout l'air quand au final, j'ignore si je viens de rencontrer une nouvelle collègue, ou une nouvelle amie. Un peu des deux, que j'espère de toutes mes forces.

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