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 JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take

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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptySam 14 Déc 2019 - 2:00

now i lay me down to sleep, i pray the lord my soul to keep, if i should die before i wake, i pray the lord my soul to take.
feat @joseph keegan & birdie cadburry :l: décembre 2008

Birdie se balade de façon nonchalante dans les rues tapissées de Brisbane. Crayon à papier coincé à l’oreille, les yeux rivés sur son carnet de mots mêlés à moitié entamé et qui a largement connu de jours meilleurs. Elle ne fait pas attention où elle va même si elle sait où elle va. C’est d’une logique implacable. Son cerveau le sait, il dirige ses pieds, il n’a pas besoin de ses yeux pour ça. Ce n’est qu’un détail, comment font les aveugles, sinon ? Multifonction de naissance, Birdie tapote son crayon - oui, elle en a deux. Toujours en avoir un de secours au cas où le premier se casse. Question de bon sens. En parlant de sens, les lettres se chevauchent et c’est avec un plaisir non dissimulé que la jeune fille de vingt ans qu’elle est semble trouver son bonheur. On pourrait croire que c’est une bien triste occupation pour une demoiselle de son âge mais avec son nom de famille, on comprend tout de suite que ce n’est pas le cas. Les carnets de mots - mêlés, croisés, fléchés - permettent d’apprendre des nouveaux, lui occupe les yeux et lui donne de quoi lire. Le monde extérieur peut être parfois ennuyant et ennuyeux. On ne mérite pas la bleuté profonde de ses yeux alors elle les dirige vers ses carnets voire même une notice.
Un cerveau de Cadburry, il ne faut pas trop chercher à comprendre son fonctionnement.

L’air est frais, ses cheveux blonds y jouent une danse infernale mais elle ne s’en soucie pas alors que ses pieds finissent par emprunter une ruelle plus tranquille, plus silencieuse. Ce n’est qu’à ce moment là que Birdie lève ses iris de gamine (presque) innocente, observant sans regarder le ciel se noircir un peu plus. Les couleurs se ternissent, s’éclipsent doucement mais pas ceux du visage de Birdie, pimpante et détonante avec ses pieds nus et ses voiles amassés colorés pour former un haut convenable par-dessus son short en jean. Vraiment, on pourrait se demander ce que la blonde fiche dans un endroit pareil, à cette heure-là de surcroît. Mais elle continue son trajet un peu plus profondément dans la ruelle, son carnet contre elle et utilisant son crayon pour tenter de former un chignon de ses mèches blondes sur la tête. L’air de rien, son regard chevauche chaque personne qu’elle croise, cherchant innocentement la personne qui sait lui fournir tout ce dont elle a besoin et envie.
Birdie se mord la lèvre pour essayer de retenir le sourire idiot qui manque de s’affirmer sur son visage quand elle le voit. Il a l’air déjà occupé alors elle attend sagement en retrait malgré sa fébrilité et son impatience. Sûrement la jeunesse mais aussi la perspective de pouvoir bientôt voguer vers d’autres cieux qui reste toujours grisant.

Quand Joseph fut enfin libéré de ses interlocuteurs, Birdie saute littéralement devant lui en brandissant son carnet de mots devant les yeux. « Qu’est-ce que tu lis ? Le premier mot sera ton avenir du mois prochain. Alors fais attention et choisis bien. Il y a l’univers de ta vie en jeu sur ce papier. » A vrai dire, l’effrontée s’est amusée à entourer des lettres bien définies : P, L, E, A, S, E. Autant dire qu’elle a mis du cœur à l’ouvrage pour trouver la page qui lui fournirait ces lettres dans cet ordre. Elle baisse un peu le carnet pour lui permettre de voir son visage et pose son menton sur le haut, la moue taquine. « Allez, je suis sûre que ça peut pas être honteux. Et pas de triche, hein, t’en lis pas plusieurs et tu choisis celui que tu veux. Sinon, ce n’est pas du jeu. » Un petit moulin à paroles qui peut en épuiser plus d’un, surtout quand elle raconte quelque chose qui n’a pas franchement de sens. A part pour elle. Mais le message est clair, Joseph le comprendra.
C’est une façon subtile de lui demander ce qu’elle veut, même s’il sait déjà pourquoi elle est là. C’est son préféré, elle revient toujours vers lui, indéniablement, depuis plusieurs années déjà. Elle doit lui rapporter assez pour que le ténébreux continue à la supporter au moins une fois par semaine en tout cas.
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptySam 14 Déc 2019 - 20:34

« C’était d’la bonne. » Le junkie balance sa main dans celle de Joseph qui, tout sourire, vient la lui serrer en tirant une latte sur son joint presque complètement grugé par la braise. La poignée de main se transforme en une accolade un peu trop familière qui déstabilise légèrement le vendeur mais il s’en tire en tapant quelques fois dans le dos de l’homme un peu trop content de revenir lui acheter de la marchandise. « Tu veux doubler alors ? » qu’il demande en se séparant de son client enthousiaste, les yeux interrogateurs. « Tripler. » Le junkie glisse ses doigts dans la poche de son pantalon évasé et en ressort une liasse de billets verts qui attirent automatiquement les iris clairs de Joseph. Il se mord la lèvre inférieure pour contenir son envie de lui arracher l’argent des mains et il finit enfin par sortir trois sachets de poudre blanche de son sac, sachets précieux qu’il tend à leur futur propriétaire. « T’hésites pas à m’recommander à tes potes. T’as toujours mon numéro. » L’échange se fait rapidement et Joseph cache rapidement l’immense somme dans sa paume refermée tout en comptant habilement les billets. « C’est tout bon, dégage, maintenant. » qu’il termine sur un ton amical – c’est qu’il n’aime pas trop longtemps traîner dans cette ruelle. Le client le remercie d’un signe de la tête avant de disparaître au coin de la rue. De nouveau seul, Joseph coince le minuscule bâton de poison entre ses lèvres pour plus facilement ranger son trésor dans le sac qu’il hisse à nouveau sur ses épaules. Lorsqu’il redresse la tête, il tombe nez à nez avec une planche de mots croisés. Aucunement surprise par la voix fluette de Birdie, l’une de ses clientes préférées, il se met à scruter la grille de lettres, à la recherche d’un premier mot qui pourrait soi-disant définir son avenir. Évidemment, il remarque les quelques lettres entourées mais il fait mine de ne pas les voir. Les yeux clairs de la jeune femme apparaissent par-dessus le papier et il les observe quelques secondes, perdu dans l’océan de ses iris, mais il reporte bien rapidement son attention sur le jeu. Un sourire amusé étire ses lèvres et il pointe faussement le papier avec son index, désignant un mot qu’il n’a pas réellement trouvé. « Money. » Fièrement, il tend la main vers Birdie pour lui réclamer la somme qu’elle lui doit. « C’est de l’argent qui m’attend dans le futur le plus rapproché. » qu’il précise alors qu’elle s'attelle à lui remettre son dû. « Cependant, j’ai rien trouvé pour le mois prochain. Faudra qu’tu m’aides. » Distrait, il laisse son joint tomber sur le béton et il l’écrase avec son talon avant d’ajouter sur un ton mou : « T’es ma dernière, ce soir. Ma dernière cliente. » Ça le rassure, au fond. Bien qu’il apprécie de faire des ventes dans la rue, il préfère être dans le confort de chez lui, à l’abri des regards des policiers. « T’as fait quelque chose à tes cheveux ou t’as simplement oublié de te laver ce matin ? » qu’il demande en ébouriffant sa coiffe blonde.  Il se permet de telles plaisanteries parce que tous les deux se connaissent depuis déjà plusieurs mois. Si elle a le droit de marcher sur ses orteils, il peut faire de même. Et puis, il a le droit de se détendre un peu : dans une telle situation, ce n’est pas le client qui est roi. Ce n’est pas Joseph qui dépend de Birdie mais bien elle qui ne peut compter que sur lui pour obtenir la poudre magique.      
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyDim 15 Déc 2019 - 0:55


« Money. » « Evidemment. » Pour un professionnel dans sa branche, il doit sûrement rêver, respirer, s’extasier “money”. Birdie ne juge pas, loin d’elle cette idée. Elle a même de quoi contribuer à ce petit bonheur dans cet échange qui relève à la base du simple business entre un distributeur et une consommatrice. La base même de la société, dans les ruelles perfides et sournoises de Brisbane mais dont elle s’accommode très bien et dont elle est plus que ravie de s’y rendre. « C’est de l’argent qui m’attend dans le futur le plus rapproché. » Birdie arque un sourcil, le regard pétillant. « Ah, vraiment ? Je me demande bien ce qui peut te laisser croire ça. Vu la transaction précédente, ça peut faire déjà parti de ton passé proche. Je sais peut-être venue juste pour le simple plaisir de ta compagnie, mmh ? » Qu’elle a l’air innocente avec ses grands airs de poupée candide alors qu’il n’en est rien. Evidemment qu’elle peut venir aussi pour sa compagnie mais pas que. Parce que dans le sac qu’il se trimbale à l’épaule, Joseph détient tous pleins de petites merveilles que le monde peut offrir. Et le mieux, c’est que ça ouvre de nouveaux mondes et que c’est grisant. Alors oui, elle a l’air d’une vraie gamine venant quémander régulièrement au père noël au regard bleuté profond ses petits cadeaux qu’elle pense avoir mérité.
« Cependant, j’ai rien trouvé pour le mois prochain. Faudra qu’tu m’aides. » Birdie fait la moue tout en tournant le carnet vers elle, les iris naviguant à travers la page. « Poison, torture, mouchoir, passion,… Il faudrait voir si tout ça est une combinaison secrète. Peut-être que tu vas être torturé avec passion grâce à du poison et le mouchoir… Pour les larmes ? La bave ? Le sang ? En somme, c'est plutôt glauque, je trouve. Tu feras attention à toi, Joseph, pas vrai? » Un esprit bien trop volatile qui passe son temps à se poser des questions inintéressantes, complètement à côté de la plaque. Mais c’est une Cadburry, c’est dans leurs gènes d’être totalement à côté de la société. Il y a pire qu’eux de toute façon. Birdie n’est pas nocive. Elle est juste un peu trop éparpillée, un peu trop indécise et pourtant, là, quand elle va voir Joseph, elle n’est jamais qu’aussi sûre et certaine d’elle-même et de ce qu’elle veut.

« T’es ma dernière, ce soir. Ma dernière cliente. » « Ooooh, le meilleur pour la fin comme on dit. » Birdie se dandine sur ses pieds tout en finissant par coincer son carnet dans la lisière de son short. « T’as fait quelque chose à tes cheveux ou t’as simplement oublié de te laver ce matin ? » La jeune femme lui tire la langue tout le bousculant sans ménagement par l’épaule. « J’ai laissé les oiseaux y faire leur nid. Ne me dis pas que t’aimes pas. Je fais toujours des efforts pour toi, Joseph. » Cadburry a un sourire volage tout en fourrant ses mains dans ses poches arrières, ses yeux se coinçant dans ceux de Joseph avec une moue des plus envieuses. « T’aurais quelque chose pour moi dans ta besace ou j’arrive trop tard ? »
Mais Joseph a toujours quelque chose pour elle. Il ne la laisse jamais partir les mains vides. Elle veut croire que c’est parce qu’il l’aime bien, qu’il lui réserve toujours un petit sachet, deux ou trois plantes, n’importe quoi. Elle n’est pas fidèle en amitié, encore moins en amour mais bizarrement, avec Joseph, ça dure depuis déjà un moment. A croire que Birdie est plus attachée à celui qui lui fournit de quoi se bousiller l’intérieur plutôt qu’envers ceux qui veulent se lier à elle de la plus belle des manières.

Et puis, Joseph a un truc qui la réconforte. Elle ne serait pas dire ce que c’est exactement mais il n’est pas comme d’autres dans sa branche qu’elle a pu croiser. Il est différent. Et Birdie, elle aime la différence.
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyDim 15 Déc 2019 - 2:00

Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, ce n’est pas l’argent en tant que tel qui pousse Joseph à mettre les deux pieds dans le marché noir mais plutôt ce que ce dernier peut lui offrir : de l’attention et du mérite. C’est tout ce dont il a besoin pour respirer. Un semblant de famille qui lui tape l’épaule à chaque fois qu’il ramène le butin dans la ruche. Des gens qui félicitent son boulot et qui lui proposent une pointe de pizza autour de la table. Confiant, le garçon appuie son dos contre la façade de l’immeuble derrière lui et il croise ses bras sur sa poitrine pour observer la jeune femme de bas en haut d’un regard analytique. « Pour le simple plaisir de ma compagnie… Ouais, c’est ça. » Amusé, il glousse en secouant la tête de droite à gauche. Il ne la croit pas une seconde, bien que lui aussi ait toujours apprécié d’être en compagnie de cette fille plutôt marrante dans son genre. Elle ne ressemble pas à ses autres clients qui ne font que réclamer leur dose avant de disparaître dans un appartement sale pour jouer au Poker avec la mort. « J’crois plutôt que ton petit jeu dit de la merde. » Il désigne son carnet de mots croisés avec son menton et poursuit : « J’veux pas traîner trop longtemps ici. » Son regard se fait d’ailleurs plus attentif aux alentours. Il précise que Birdie est sa dernière cliente et qu’il pourra enfin quitter cette ruelle sans réveiller les sirènes des voitures de police. « Le meilleur pour la fin ? T’es presque en retard, tu veux dire. Quelques secondes de plus et tu devais te trouver un autre dealer. » Pour la punir de son retard, il se permet un commentaire sur ses cheveux, un commentaire qui a plutôt lieu de détendre l’atmosphère (bien qu’il soit le seul tendu entre les deux). Il observe plus longuement ses cheveux, incapable de constater une différence dans sa coiffure depuis le mois dernier. « Pardon, la prochaine fois je viendrai vêtu d’un costard pour me faire pardonner. » Cette seule idée le fait ricaner. La dernière fois qu’il a porté des vêtements propres et chics, c’était à l’Église à quinze ans. Depuis, il se trimbale sans accorder aucune importance à son style vestimentaire. C’est souvent un t-shirt uni et un jean bleu qui font l’unanimité. « T’aurais quelque chose pour moi dans ta besace ou j’arrive trop tard ? » Amusé par son attitude presque aguicheuse, il la laisse patienter un peu en faisant mine de réfléchir et il se décide finalement à récupérer son sac pour enfoncer sa main dedans. Il coince quelques paquets entre ses doigts dansants et, juste avant de les sortir de leur cachette, il s’arrête et fixe la jeune femme en haussant un sourcil : « T’as quelque chose de prévu ce soir ? » Il n’attend pas sa réponse avant d’ajouter : « Parce que j’connais un endroit sympa, et t’aurais même pas besoin de payer. » Cet endroit sympa, c’est là où il passe jours et nuits avec ses potes du gang. Peut-être qu’il ferait fureur en ramenant une fille pour la nuit, les manthas ne refusent jamais une bonne compagnie, surtout si elle est prête à se lancer dans les festivités intenses auxquelles les criminels s’adonnent pour fêter le succès des affaires. « J’te promets d’alcool et d’la coke à profusion. Et d’la bonne compagnie, évidemment. » Il s’approche d’elle et coince son menton entre ses doigts pour lier son regard au sien : « Parce que j’serai là, il va de soi. Toi qui adore ma compagnie. »
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyLun 16 Déc 2019 - 7:38


Birdie fait la moue parce que Joseph ne veut pas la croire. Qu’elle puisse apprécier sa simple compagnie. Mais il n’a pas vraiment tort. Il n’aurait pas son sac magique avec tous les éléments aphrodisiaques dedans pour lui faire passer de bons moments, Birdie n’est pas sûre qu’elle l’aurait vu. Ou alors, si, parce qu’il a quand même du charme, Joseph, sous ses airs amusés et moqueurs. Et il n’est pas franchement coopérant avec son jeu, même si c’est vrai que tenter de lire l’avenir dedans n’est pas franchement la meilleure des idées qui ait pu lui traverser l’esprit. Alors la jolie blonde oublie le carnet, elle zappe totalement ses mots, préférant se perdre dans la contemplation de l’homme en face d’elle qui est en train de lui murmurer qu’il ne veut pas rester dans les parages trop longtemps. Il a l’œil aux aguets, Joseph, il doit même avoir une autre paire d’yeux coincé quelque part dans son crâne qui zieute littéralement ses arrières. Il a l’expérience des années dans les rues, à faire ce qu’il fait (vendre les clés de d’autres mondes). Birdie ne comprendra jamais vraiment comment on peut en arriver à faire ce genre de choses mais qui est-elle pour juger ? Elle qui est entrée à la fac il y a seulement un an, et qui ne daigne à aller en cours qu’une fois le créneau pouvant coordonner avec son propre emploi du temps.
Autrement dit, quasiment jamais.
Quelle perte.

« Le meilleur pour la fin ? T’es presque en retard, tu veux dire. Quelques secondes de plus et tu devais te trouver un autre dealer. » Birdie tique de ses lèvres tout en secouant la tête de manière vive. « Il parait qu’il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard. » Une information inutile, qui n’a aucun sens mais hey, c’est exactement le cas. Au moins, elle est là, et elle a ses billets colorés qui sont juste prêts à être déversés dans la main du brun. Des billets qu’elle a réussi à réunir par une petite vieille qu’elle réussit à amadouer sans scrupule alors qu’elle lui fait ses courses - une main sur le cœur, l’autre tendu pour quémander son dû, typique Birdie. Mais elle a les yeux d’un bleu profond, le visage aux traits fins, une moue angélique à qui on donnerait le bon dieu sans réfléchir. Et le pire, c’est qu’elle le sait, la princesse. Et son exigence actuelle, c’est celle de vouloir faire en sorte que Joseph ouvre sa boite de pandore pour qu’il déverse (enfin) les maux que son sac peut lui provoquer.
Mais ce dernier lui lance une boutade de nouveau, il ricane et Birdie a un léger rire alors qu’elle l’imagine tiré à quatre épingles. A vrai dire, sa tenue manque un peu de couleur mais sinon, être apprêté n’a jamais été son fort. Ils ont toujours été habillés de façon originale chez elle, uniques dans leur genre, alors la banalité d’un costume ne l’a jamais attiré plus que ça.

La jeune Cadburry coince sa lippe inférieure alors qu’elle le regarde trifouiller dans son sac avant qu’il se stoppe pour porter ses iris bleutées sur elle. « T’as quelque chose de prévu ce soir ? » « Qu- » « Parce que j’connais un endroit sympa, et t’aurais même pas besoin de payer. » Birdie a un voile de surprise qui passe à travers son visage candide, ne s’étant pas attendue à cette proposition. Qu’il veuille l’amener quelque part et, mieux encore, lui offrir la gratuité de la marchandise pour ce soir. Elle est assez prise de court pour que son cerveau mette un moment avant de se mettre à fonctionner - dans son tour à lui qui lui est propre. « J’te promets d’alcool et d’la coke à profusion. Et d’la bonne compagnie, évidemment. » Et comme si ça ne suffit par pour la happer, « Parce que j’serai là, il va de soi. Toi qui adores ma compagnie. » C’est au tour de Birdie de se perdre dans les pupilles du jeune homme et elle ne peut retenir le sourire qui flâne sue ses lèvres instantanément. « Tu m’as eu à “pas besoin de payer”. » Parce que les addicts, on n’a pas besoin de beaucoup pour les faire tomber dans les filets. Et Joseph a enchaîné les arguments de taille pour qu’elle se retrouve complètement à sa merci et sans aucune raison de refuser. « Je n’ai pas l’habitude d’aller dans un endroit que je ne connais pas avec des inconnus. » Faux, entièrement faux, petite effrontée que tu es. « Mais parce que c’est toi, je veux bien te suivre. » Parce que l’innocente enfant lui fait confiance, lui plus qu’à d’autres, ce qui est stupide, complètement irrationnelle. Birdie pince ses lèvres en scrutant les traits de Joseph mais sa proposition a l’air honnête. Même si ne pas payer pour sa dose lui semble assez irréaliste en soi. Le karma revient toujours à la charge, qu’on le veuille ou non.
Mais Cadburry est loin de ce genre de pensées alors qu’elle a un sourire de coin. « Joseph va me laisser voir un peu de plus près son monde, j’en suis presque flattée. »

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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyMer 25 Déc 2019 - 6:31

Il ne la connait pas beaucoup, Birdie. Il connait sa voix fluette et son énergie qui ne semble pas pouvoir s’épuiser. Elle doit avoir une centaine de batteries dans le crâne pour arriver à rouler comme ça sans que son moteur ne se mette à faire défaut. Il l’apprécie, la petite, malgré qu’il n’ait jamais vraiment osé l’interroger davantage quant à la vie qu’elle mène de son côté. Elle pourrait être la fille d’un homme prestigieux ou une élève comme les autres qui se rend religieusement à ses cours et qui encre ses carnets de notes. Même s’il a déjà eu envie de lui poser quelques questions – parce qu’elle est sympa, Birdie – il s’est toujours empêché de laisser ses mots s’aventurer là où ils ne devraient pas. Il préfère éviter d’apprendre qu’il vend du poison à une personne qui pourrait gâcher son existence en décidant de lui faire confiance. Il préfère ignorer que la blonde pourrait renoncer à un avenir généreux en sniffant la cocaïne qu’il lui tend sans que celle-ci ne soit étiquetée dangereuse. « Il paraît qu’il vaut mieux arriver en retard qu’en corbillard. » Joseph hausse un sourcil et détourne le regard pour s’empêcher de dire ce qui lui trotte derrière les pensées. Il ne pourrait apporter aucune information rassurante parce que son expérience avec la drogue lui a appris que cette dernière est l’actrice d’une partie dangereuse. Un des membres de son gang a péri il y a de cela quelques mois et aucun corbillard n’a traîné son corps jusqu’à son sépulture. C’est plutôt la terre qui l’a accueilli dans ses racines et qui s’est nourri de lui comme s’il n’était qu’un vulgaire cœur de pomme.

Une idée vient à l’esprit de Joseph – la pire de toutes. Elle est venue à lui lorsque ses yeux se sont baladés trop librement sur le visage et la silhouette de la jeune femme, sculptée dans ses habits simples mais féminins. Il a remarqué le mascara à ses yeux et ce crayon dissimulé dans sa coiffe, puis ses cuisses nues qui avaient absorbé quelques rayons de soleil aujourd’hui. Et Joseph reste un garçon qui apprécie la présence de jolies filles – bien qu’il lui a fallu beaucoup d’années avant de se libérer de l’emprise de la religion qui lui a trop longtemps interdit de se laisser tenter par les lèvres pulpeuses. Alors, décidé à franchir le pas, le dealer propose à sa cliente de ne pas seulement profiter d’un petit sachet, ce soir. Il l’invite dans la taverne d’Ali baba, lui promettant magie et délires. « Tu m’as eu à pas besoin de payer. » Ravi, Joseph sourit à pleine dents en réajustant son sac sur son dos, ce dernier devenu inutile. « Mais parce que c’est toi, je veux bien te suivre. » Il ne faut pas lui dire deux fois. Aussitôt qu’elle donne son accord, il se décolle du mur contre lequel il campait depuis près d’une heure et il invite à la plus jeune de le suivre d’un signe de la tête, contournant une première poubelle qui le cachait de la rue voisine (il faut bien couvrir ses arrières lorsqu’on pratique une activité illégale dans une ruelle en pleine ville). « T’inquiète, mes potes seront tes potes. Ce ne seront plus des inconnus après quelques minutes. » Tous les deux zigzaguent à travers les quelques passants tardifs – probablement des mecs qui travaillent un peu trop et qui devront gagner le pardon de leur femme qui s’attendait à les voir rentrer beaucoup plus tôt – et ils arrivent à destination à la suite d’une balade en voiture. Le moteur cesse de ronronner et Joseph observe les alentours avant d’ouvrir la portière pour sortir la tête, puis le corps. Il s’assure que personne ne les a suivis : ce sont les règles. La semelle de ses chaussures épouse la forme des graviers du stationnement du petit appartement et il rejoint Birdie lorsqu’elle quitte à son tour le siège de la bagnole. « Joseph va me laisser voir un peu de plus près son monde, j’en suis presque flattée. » Fier, le concerné l’invite d’un signe de la main à le suivre jusqu’à la porte d’entrée. « J’ose espérer que, en retour, tu me laisseras voir le tien. » Il glisse sa clef dans la serrure et la porte s’ouvre sans résistance. Aussitôt, les notes graves d’une basse étouffée par l’épaisseur des murs rencontrent ses tympans. « Ils ont commencé sans moi, c’est pas sympa. » Il referme le battant derrière Birdie et la guide jusqu’à l’étage inférieur. Les lieux semblent propres à première vue mais, rapidement, les yeux des plus attentifs pourraient capter la présence de cendriers pleins dans tous les recoins du salon et d’étranges taches brunâtres dans les murs, signe d’un mauvais entretien. Il faut dire que ce ne sont pas neuf garçons qui feront d’un appartement un lieu où l’on pourrait manger directement sur le sol. Enfin arrivé dans la salle des festivités, Joseph salue rapidement ses potes déjà occupés à s’attaquer à une énorme pizza garnie. « PUTAIN, JO ! » S’exclame un premier en levant les bras en l’air. « T’es déjà de retour ? Si on avait su que t’étais là pour dîner, on en aurait commandé une sans olives. » Marmonne un autre déjà défoncé qui mâche mollement une bouchée trop grande. « C’pas grave, c’est pas une allergie, mon truc. J’trouve ça juste dégueulasse, les olives. » Sans plus attendre, il enjambe un premier canapé et sépare volontairement deux garçons pour s’emparer d’une pointe qu’il débarrasse de ses petits anneaux noirs. Il croque dans la pizza et, la bouche pleine, il s’exclame : « Ah ouais, j’ai ramené une meuf ! » Il prend une position plus confortable dans le canapé et pointe Birdie avant de lui faire signe de venir s’installer là où elle le souhaite : « Birdie, c’est son nom. Birdie, mes potes (il désigne les garçons qui encerclent la table basse), mes potes, Birdie. » Il pointe la jeune femme en prenant une autre bouchée. « C’est une habituée, vous inquiétez pas. » Il n’a pas besoin de donner plus d’explications : la bande entière comprend qu’il faire référence à leur business. « Ah ouais ? » Demande le garçon le plus près de l’invitée. Il lui tend son joint déjà entamé au bout duquel un léger fumet s’échappe. « Alors on va bien s’amuser, hein ? »  
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptySam 28 Déc 2019 - 1:48


On pourrait croire que rejoindre un endroit inconnu juste sous la promesse que “mes potes seront tes potes” est quelque chose de complètement fou. Encore plus si cette promesse est émise par un type qui n’est pas franchement dans la catégorie des recommandables. Les potes de Joseph ne doivent pas l’être plus, peut-être qu’ils sont pires même, Birdie n’en sait rien. Mais Birdie est excitée comme une puce face à cette simple invitation. Elle a l’air d’être la meilleure idée de son année et c’est peut-être là tout le souci. Mais Birdie n’en fait toujours qu’à sa tête, résultat peut-être d’une trop grande liberté pendant son éducation, où les frontières n’ont jamais vraiment existé, où les parents incitaient leurs enfants à tenter, à expérimenter, à vivre. La jolie blonde n’aurait pas pensé que sa soirée aurait pris ce genre de tournures. Elle ignore ce qui a poussé Joseph à l’inviter sous son aile cabossée. Elle qui pensait se perdre sur la plage ou aller rejouer une vieille scène de films des années 80 en entrant par effraction dans le stade municipal, un petit champignon coincé sur la dent, cette perspective lui parait vachement plus alléchante.

« Je n’ai pas peur de l’inconnu. » Qu’elle dit avec le menton fier et la bouche effrontée. Courageuse petite gamine, qui sourit à l’idée qu’elle va connaitre quelque chose. Elle ne sait pas quoi mais c’est justement ça qui est palpitant et grisant. Son regard océan profond est brillant d’une lueur spéciale, cette petite lumière d’aventurière prête à se lancer dans une découverte passionnante. « Oh, tu sais, mon monde est vachement moins palpitant que le tien, j’en suis sûre. C’est toi m’offre ma dose d’excitation pour la semaine. » Birdie a cette facilité à parler et en rajouter, toujours en souriant, toujours avec cette petite énergie et cette flamme un peu folle. Peut-être qu’elle aurait dû se méfier. Peut-être que les signaux devraient être au rouge. Parce que quand elle franchit le seuil de l’appartement, ce n’est pas juste deux badauds qui trainent mais 3 ou 4 fois plus. Birdie se tasse dans l’ombre de Joseph le temps qu’ils débattent sur la pizza avec ou sans olive (comme Joseph, Birdie n’aime pas les olives, ça pourrit toujours la meilleure des pizzas, ces trucs-là) jusqu’à ce que le brun aille se faufiler sur le canapé dans une position incongrue pour choper sa part. On pourrait presque oublier leur fond de commerce quand on les voit car ils n’ont l’air de réagir que dans une bonne vieille colocation avec plein de mégots et de trucs qui trainent ici et là.
Finalement Joseph la présente et Birdie eut un léger sourire. Encore plus quand on lui tend un joint. « Alors on va bien s’amuser, hein ? » « Je suis là que pour ça. » Cadburry prend ce qu’on lui propose. Parce que c’est généreux de leur part quand même. « Y a d’autres gens qui doivent venir ? Le gang il est au complet ? Et j’suis d’accord avec Joseph, les olives, c’est nul. » Elle se faufile entre les mecs étalés un peu partout pour aller s’asseoir aux pieds de Joseph à même le sol entre le canapé et la table basse, pile poil en face de la pizza. Le joint coincé entre les lèvres, la jolie blonde prend une part dont elle ôte les fruits offensants. « Vous savez qu’on a déjà livré des pizzas à des gars sur orbite ? Enfin, pas ce genre d’orbite, qu’elle dit en souriant légèrement tout en tapotant son mégot, mais le genre bien autour de la terre et tout et tout. » Birdie finit par ôter le joint pour lâcher l’air et prendre un morceau tout en jetant la tête en arrière pour regarder Joseph. « T’en veux ? Promis, je suis pas porteuse de bactéries cheloues. »

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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyDim 29 Déc 2019 - 5:42


Birdie possède une attitude fonceuse et ça ne peut que plaire à Joseph qui a plutôt l’habitude de cacher son monde, le considérant comme dangereux même pour lui. Au fils des années, il a appris à ne plus craindre pour lui-même parce que les manthas lui apportaient tout ce dont il avait besoin : un toit, un lit, de la nourriture et des gens qui le soutiennent malgré ses nombreux défauts. Tout de même curieux, il fait part à la jeune de son désir d’en savoir un peu plus sur sa vie à elle mais sa réponse le laisse plein d’appétit. « Ah bon. Bah… J’suis honoré, alors. » Il est donc la source de son plaisir ? Il ne pensait pas posséder autant d’emprise sur elle mais, au fond, ça lui fait plaisir d’être l’étoile de quelqu’un. Elle a besoin de lui, pas vrai ?

Dans l’appartement, Joseph retrouve rapidement son attitude posée grâce à l’odeur familière qui flotte dans l’air : un mélange de marijuana et de pizza. Il faut dire que les manthas ont à cœur depuis longtemps la tradition de la pizza à tous les vendredis soir. D’ailleurs, les autres garçons ne pensaient pas voir Joseph arriver si tôt puisqu’ils se sont mis d’accord pour en commander une garnie, donc couverte d’horribles petits anneaux noirs. Malgré tout, Joseph mord à pleines dents dans une pointe avant de mâcher de façon à trahir son appétit de loup : il ne se gêne pas pour lancer une sorte de ronronnement de satisfaction entre chaque bouchée. Il n’oublie cependant pas la jeune femme qu’il a invitée ce soir et il la présente à tous ses potes qui la saluent d’un signe mou, un peu trop concentrés à dévorer le plat sur la table basse au milieu des canapés. Il observe Dylan du coin de l’œil lorsqu’il offre son joint à Birdie et il ricane et secouant la tête de droite à gauche lorsque cette dernière accepte sans réfléchir : son monde ne lui fait effectivement pas peur. D’ailleurs, elle ne tarde pas à poser une question à l’ensemble du groupe et c’est Simon qui prend la parole en premier, comme d’habitude. Il s’est toujours pris pour le leader lorsque le chef n’est pas là. « Tu en poses des questions. J’vois que Jo t’a refilé plusieurs infos. » Aussitôt, le concernant lève les deux mains devant lui, symbole d’innocence : « J’lui ai rien dit, elle a deviné toute seule. Et puis, c’est pas trop discret notre truc. Huit mecs défoncés qui reviennent les poches pleines de thunes avant de s’faire livrer une pizza. » Il hausse les épaules en faisant un clin d’œil à Birdie pour la rassurer : elle n’a rien à craindre ici, même si certains garçons aiment bien gonfler leurs muscles pour adopter l’image du grand méchant loup. Lorsque la jeune femme vient s’installer entre ses genoux, il la laisse se glisser contre lui sans un mot, tout de même surpris de cette affection dont elle fait preuve. Par réflexe, il serre légèrement ses jambes autour d’elle en guise de protection même s’il ne craint pas que les choses tournent mal. Ce sont ses potes, ils ne feront pas de mal à Birdie. « Vous savez qu’on a déjà livré des pizzas à des gars sur orbite ? Enfin, pas ce genre d’orbite, mais le genre bien autour de la terre et tout et tout. » La réaction est unanime : la plupart des manthas se mettent à rigoler la bouche pleine et l’un d’eux prend la parole avant les autres : « T’en sais des choses, toi. J’sais pas si ça m’allume, par contre. » Il pouffe d’un rire radin et s’empêche d’émettre le moindre son en glissant son joint entre ses lèvres avant de tirer une longue latte qu’il avale sans hésiter. Légèrement mal à l’aise – parce qu’il n’a pas encore de drogue dans le sang – Joseph se racle la gorge et décide de détourner son attention vers la croûte de sa pointe de pizza. « Écoute-les pas. » Qu’il dit à l’intention de Birdie. « Leur cerveau c’est du jell-o en c’moment. Moi j’trouve ça passionnant de savoir qu’ils ont envoyé des pizzas dans l’espace. » Son amie redresse la tête pour planter son regard dans le sien et elle lui propose le bâtonnet de poison qu’il refuse d’un signe de la main avant de sortir un sachet de sa poche. « Nope. J’te fais confiance mais j’pense qu’il va falloir qu’on passe à une vitesse supérieure si on veut les rattraper dans leur trip. » Sans plus attendre, il ouvre habillement le sachet en plastique et verse une petite quantité de cocaïne sur son index avant de le placer en dessous du nez de Birdie, glissant sa main libre dans ses cheveux pour caresser son crâne avec ses ongles : il sait que les caresses sont extatiques lorsque la première vague de plaisir magique frappe la cervelle.            
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyLun 30 Déc 2019 - 23:05


« J’lui ai rien dit, elle a deviné toute seule. Et puis, c’est pas trop discret notre truc. Huit mecs défoncés qui reviennent les poches pleines de thunes avant de s’faire livrer une pizza. » Birdie hausse les épaules tout en dorlotant bien sagement sa part de pizza d’un côté et le joint nouvellement donné de l’autre. « Je suis blonde mais pas conne. Et pas née de la dernière pluie non plus. » Elle n’a peut-être que vingt ans mais quand même. Il n’y a pas besoin d’avoir une dizaine d’années au compteur d’études pour se rendre compte qu’il y a toute une petite opération ici. « Enfin, si Joseph avait pas été mon dealeur pref, j’aurais jamais pensé que vous étiez un gang. Nan, j’aurai cru que vous êtes juste une petite famille de potes. C’est presque mignon. » Il y a des grognements et des exclamations et quelques rires alors qu’elle sourit ; le terme ‘mignon’ pour une bande de mecs comme eux, ça doit peut-être mal passer, qui sait ? Pas Birdie, en tout cas, elle n’a pas les boules placées là où il faut pour savoir.

« T’en sais des choses, toi. J’sais pas si ça m’allume, par contre. » Birdie hausse un sourcil, son sourire ne la quittant pas mais un signe d’incompréhension passant rapidement sur son visage. « C’est pas- » « Écoute-les pas. Leur cerveau c’est du jell-o en c’moment. Moi j’trouve ça passionnant de savoir qu’ils ont envoyé des pizzas dans l’espace. » Cadburry regarde un moment le gars qui a fait sa remarque qu’elle n’a toujours pas compris mais si leurs cerveaux sont déjà sous l’effet de ce qu’ils vendent, effectivement, ‘jell-o’ semble être un terme assez respectueux pour décrire leurs états. Alors Birdie secoue la tête, prend une nouvelle bouchée de sa pizza - la dernière, déjà, radinerie totale sur les parts, là et se concentre sur Joseph parce que lui, il n’a pas (encore) le cerveau en jell-o. « Faut qu’ils fassent gaffe à ce qu’ils disent. J’peux être le genre de nanas à couper un pénis avec un rasoir, sinon. » Birdie en serait capable, elle en est persuadée, et c’est avec un sourire niais qu’elle regarde l’autre type avant de reporter son attention sur le brun derrière elle.
« Nope. J’te fais confiance mais j’pense qu’il va falloir qu’on passe à une vitesse supérieure si on veut les rattraper dans leur trip. » Il n’a pas tort et Birdie n’est pas vraiment là pour se contenter de la pizza et d’un simple joint, après tout. « Vuuuui, sors ta magie. » Et elle n’a pas le temps de dire ouf qu’un doigt apparait (littéralement) à la lisière de ses narines. Alors elle ingurgite plus rapidement qu’elle aurait le temps de respirer et elle a un léger soupir d’aise en ballotant sa tête doucement sous la main de Joseph parce que « Merde, c’est vraiment trop bon. » Pas étonnant qu’elle se tourne vers lui. Enfin, pas physiquement là alors que Birdie finit par coincer sa tête contre la jambe de Joseph, les yeux mi-clos et un fin sourire extasiant qui se perche sur ses lippes. Et ça court, ça vole pour aller se mélanger au voyage de ses petites globules rouges. Cadburry hume un moment avant d’ouvrir les yeux et de regarder Joseph comme s’il est son messie personnel. Ce qui est un peu le cas qu’elle se dit en riant légèrement tout en levant une main pour tirer brièvement sur ses cheveux bruns. « Tu ressembles à jésus, on te l’a déjà dit ? Est-ce qu’on va aller en enfer pour ça, seigneur ? C’est bien le seul moment où je me confesse. » Son rire résonne un peu plus à travers ceux des autres - elle croit, elle ne sait pas trop. Ses membres ressentent une certaine énergie qui les englobent et elle se mord la lèvre avant de prendre le sachet qui traine. Elle étale une ligne sur sa main avec une moue de concentration extrême avant de se relever et de se tourner à moitié, Birdie et son visage (presque) innocent levé vers Joseph, sa main tendue. « Au nom du père, du fils et du saint esprit, amen ? »

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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyMar 31 Déc 2019 - 21:02

Birdie sait se défendre toute seule et c’est bien la raison qui a poussé Joseph à l’inviter dans sa grotte : elle a assez de caractère pour clouer la gueule de n’importe qui. Il n’a pas peur pour elle et, comme elle vient de le dire, elle est assez intelligente pour distinguer la différence entre un mec qui plaisante avec elle et un mec qui rit d’elle. Pour le moment, le dealer est rassuré : tout se passe très bien et, si la soirée dérape, ce sera seulement à cause de la drogue et non parce qu’un manthas décide de jouer avec le feu. La surprise générale s’élève dans la pièce lorsque l’invitée utilise le terme « mignon » pour qualifier les garçons installés en cercle et Joseph se contente de mollement rigoler en tapotant le dessus de la tête de Birdie. Ce ne sera pas lui qui sentira sa virilité mise en danger par ce genre de terme qui décrit davantage un ourson en peluche. « Fais gaffe, tu vas les blesser dans leur égo. » Il marmonne, amusé, en fixant le plus musclé de la bande, Dylan, celui qui dévoue corps et âme à son apparence badass, comme il dit. Justement, ce dernier se permet un commentaire déplacé à l’égard de la blonde mais Joseph décide de rapidement couper les ponts pour empêcher le moindre problème : s’il y a quelqu’un qui n’aurait pas peur de dire ce qu’il pense, c’est bien Dylan. Joseph renoue son regard à celui de Birdie quand elle lui adresse la parole pour lui faire part de sa capacité à couper les pénis avec un rasoir et il pouffe de rire en jouant avec quelques-unes de ses mèches longues. Il se contente de secouer la tête de droite à gauche pour lui interdire une telle attaque.

Après avoir constaté que le groupe entier planait déjà au-dessus des nuages, le garçon propose à sa compagnie de tout de suite passer aux choses sérieuses : oublions le joint qui ne travaille pas assez vite. Il obtient l’approbation de Birdie et, aussitôt, il glisse son doigt couvert de poudre sous son nez et elle l’inhale avec la facilité d’une habituée. « Merde, c’est vraiment trop bon. » Il se mord le bout de la langue en observant sa réaction avec un air satisfait et il attrape sa main quand elle se met à tirer sur ses cheveux bruns. « Non, tu ne me l’as jamais dit, mais je préférerais ressembler à un autre personnage. Indiana Jones, ou James Bond, j’aurais plus de classe. » Il pose ses lèvres sur le dessus de sa main pour humer le parfum de sa peau. « L’important, c’est d’profiter sur Terre et d’faire c’qu’on a envie d’faire. J’crois pas à une vie après la mort, d’toute façon. » Et il lui fait un signe de la tête pour désigner le sachet de poudre. « À mon tour. À mon tour de tester l’paradis en avant-première. » Elle s'attelle à la tâche avant de lui offrir sa paume sur laquelle une ligne de cocaïne a été grossièrement posée. Il attrape son poignet en la remerciant d’un clin d’œil et inhale rapidement toute la quantité de poudre qui vient se coller dans le fond de son nez. « Amen. » C’est d’abord un éclair brûlant qui le percute et le force à fermer les yeux et il laisse sa tête tomber vers l’arrière pour lentement rouvrir les paupières pour fixer le plafond étourdissant. Son pouls s’accélère et un sourire béat étire ses lèvres. C’est à ce moment qu’il y a du mouvement dans le groupe : Dylan profite du manque d’attention de Joseph pour réclamer la place à sa gauche. On la lui cède sans faire d’histoire et, aussitôt installé près de sa cible, il s’abaisse vers l’oreille de Birdie pour murmurer : « On a un point commun tous les deux. On sait c’qui est bon. » Et il se redresse pour s’allumer un autre joint parce que le dernier fond entre les doigts de la blonde. Joseph reprend légèrement ses esprits mais il pioche dans ses dernières énergies pour relever la tête et aussitôt rire à gorge déployée : « P’tain, j’étais certain que j’avais Simon à ma gauche. » Et il observe les alentours, hilares, les yeux grands comme ceux d’un enfant qui voit enfin le père-Noël après avoir tenté moult plans pour le coincer dans la cheminée. « Vous avez changé de place, c’est ça ? » Et, ses potes, bien trop amusés à l’idée de jouer avec lui, secouent tous la tête de droite à gauche, innocents : « Nope, ça se passe dans ta tête, Jo. » répond l’un d’eux en haussant les épaules. À travers le nuage de fumée qui plane dans la pièce, un ricanement collectif s’élève et Joseph fronce les sourcils avant de tapoter la tête de Birdie pour demander son avis à elle.      
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyMer 8 Jan 2020 - 19:56


Sa sœur aînée la verrait qu'elle lui dirait de se méfier. Birdie a toujours bien porté son prénom, un petit oiseau volatile qui se laisse porter au gré de ses envies, de ses humeurs, de ce qui interfère dans sa vie. Il y a une grosse interférence en ce moment alors qu’elle se retrouve être la seule fille d’un groupe de garçons déjà stone et dont elle monte, elle grimpe, elle court les rejoindre. Cadburry ne se laisse pas franchement impressionnée et elle veut croire qu’elle n’a peur de rien. Une petite tête brûlée qui ne voit là qu’une expérience en plus que la vie lui offre, même si ce n’est qu’une histoire de joints, de poudre et de pizza. Il n’y a rien de mal à passer une soirée dans un élément qu’elle connait bien et se faire offrir de quoi lui faire vriller les paupières par des sourires charmants et des rires amusés. Son égo à elle s’en nourrit, bien consciente de ne pas être toujours en adéquation avec le monde qui l’entoure. Mais Birdie accepte sa différence, son éducation ne connaissant ni la honte, ni la gêne et encore moins la demi-mesure. « Non, tu ne me l’as jamais dit, mais je préférerais ressembler à un autre personnage. Indiana Jones, ou James Bond, j’aurais plus de classe. » Alors quand Joseph lui parle de ces deux personnages, la jolie blonde fronce du nez tout en claquant sa langue contre son palais. « Peut-être mais je les ai jamais vu. Pas que j’ai vu jésus, ceci dit. Enfin avec ça, si, on peut dire que oui, peut-être, hein. » Ça étant le fonds de commerce de la joyeuse bande autour d’elle, dont chacun a fini par se perdre dans leurs propres conversations avec leurs voisins. Il y a tellement de têtes, à droite, à gauche, en face, à côté, derrière, devant, que Cadburry en aurait la tienne qui tournerait presque. Ils resteront à jamais ‘les potes’ parce qu’il y a bien trop de têtes pour mettre un nom dessus.

« L’important, c’est d’profiter sur Terre et d’faire c’qu’on a envie d’faire. J’crois pas à une vie après la mort, d’toute façon. » « Preaaaach. » « À mon tour. À mon tour de tester l’paradis en avant-première. » « En premier-dernier, je pense. » Birdie a un fin sourire alors qu’elle voit Joseph ne pas perdre une minute (plutôt trois secondes et deux centièmes) pour humer la poudre de sa main. « Amen. » Elle se mord la lèvre tout en relâchant la tête vers l’arrière, deux doigts entre ses yeux et le visage qui se détend instantanément. Birdie commence à avoir ce sourire un peu con, un peu niais mais terriblement grisant plaquer à son visage. Son regard océan vrille un peu et se perd dans la contemplation du mur - ou c’est le plafond ? - avant qu’on vienne lui murmurer à l’oreille. « On a un point commun tous les deux. On sait c’qui est bon. » Cadburry ouvre ses paupières, se rappelle de ce qu’elle tient dans son autre main avant de sourire maladroitement vers le type sur le divan. « P’tain, j’étais certain que j’avais Simon à ma gauche. » Une bouffée. Une expiration. « Vous avez changé de place, c’est ça ? » Birdie est loin, même si elle coince son cou pour les observer parce que tout le monde le fait donc pourquoi pas elle ? « Nope, ça se passe dans ta tête, Jo. » Voilà que ça ricane, ça se moque et Cadburry fronce de nouveau du nez alors qu’elle sent la main de Joseph sur sa tête. « Moi, j’suis sûre qu’il était là-bas. » « Là-bas ici, c’est la même chose, non ? » « Nan, là-bas c’est là-bas et ici, c’est… Bah c’est ici. » Parce que c’est logique. Mais Birdie n’en sait rien car elle ne sait plus à vrai dire. Par contre, ce qu’elle sait, c’est qu’« Evidemment que je sais ce qui est bon. J’ai d’excellents goûts, même. » Surtout quand ça concerne sa consommation. « Faut dire que Joseph m’a bien habitué. » Il y a toujours des choses cools et excellentes dans la besace de Joseph. Elle regarde avec un sourire le brun alors que son pote tire sur son joint en regardant Joseph aussi. « Bien habitué, hein ? »

Naïve gamine aux paroles innocentes mais totalement déformées dans la tête d’hommes abrutis. Avec et sans artifice.

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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyDim 12 Jan 2020 - 4:22

L’ambiance est bonne, comme elle l’a toujours été, et Joseph laisse son corps lourd s’enfoncer de plus en plus dans le canapé qui épouse parfaitement la forme de sa silhouette élancée. Il est à l’aise en présence de cette famille qu’il s’est construite et Birdie s’intègre facilement au groupe. On pourrait presque croire qu’elle fait déjà partie de la bande tellement elle laisse ses paroles aller et venir comme des mouettes tournant autour d’un contenant de frites qui a été renversé sur la plage. C’est pour cette raison que Joseph se permet de se détendre totalement, même s’il ne peut s’empêcher de réagir lorsqu’il se fait comparer à une figure religieuse qu’il a toujours détestée. La pizza collé sur les lèvres, il ronchonne : « C’est pas Jésus qu’on voit quand on s’défonce. » Il ne peut terminer sa phrase sans lâcher un ricanement incontrôlable : « J’peux t’assurer qu’il essaye de se tenir loin d’nous quand on est pas en train d’offrir un don à une association qui lutte contre les droits des… des pingouins, putain. » Et il enfourne la pizza dans sa bouche grande ouverte pour s’empêcher de rire davantage, ou pour s’empêcher de dire d’autres conneries. La saveur d’une olive oubliée le surprend et il grimace.

Pour contourner les discussions auxquelles il n’apprécie pas participer, le garçon se contente de réduire la vie à un seul règlement : vivre à fond et ne pas se soucier de la suite. Il a toujours surfé sur ce proverbe et il n’a pas encore eu le temps de regretter ce dicton libertin. C’est grâce à lui s’il est heureux aujourd’hui malgré son style de vie plutôt unique. « Preaaaaach. » Sur ce mot que Joseph compare au signal sonore qui annonce le départ d’une course automobile, il inhale entièrement la généreuse quantité de poudre qui parsemait la paume fraîche de la jeune femme et, aussitôt, ses sens se perdent dans une spirale de lumière ou de son ; Joseph n’arrive plus vraiment à distinguer les deux. Il ne suffit que de quelques secondes de rêvasseries à ce dernier pour ne pas capter le mouvement dans la salle. Quand il cesse de contempler le plafond tellement beau et qu’il rabaisse la tête pour à nouveau faire partie du groupe, il remarque un changement dans la position de ses potes mais une petite et il demande aussitôt si c’est son cerveau qui se joue de lui. Pourtant, tous les garçons prétendent ne pas comprendre ses interrogations mais Birdie entre en jeu en partageant le même avis que son dealer. Encouragé dans ses fausses illusions, Joseph hoche frénétiquement la tête en pointant celui qui a changé de place avec Simon, le regard flou et le doigt étourdi. Il aurait pu capter qu’il s’agit de Dylan, celui qui aime un peu trop la compagnie de femmes, celui qui s’invite dans la bulle de Birdie sans qu’elle ne lui accorde la permission mais une brume couvre son cerveau et il ne peut pas comprendre que la situation est sur le point de changer. Il reste calme, détendu, les paupières pendantes de fatigue. Toutefois, il garde sa main dans le cou de la jeune femme pour la garder près de lui, entre ses genoux. « J’comprends rien. » Il pouffe de rire et balaie du revers de la main ses inquiétudes. Il n’a rien à craindre. « Faut dire que Joseph m’a bien habitué. » Il entend son nom et aussitôt il marmonne un « uh » imperceptible. « Bien habitué, hein ? » Son regard croise celui de son pote aux yeux de prédateur et esquisse un sourire rassuré. « Ouais, ouais. On n’a rien à craindre, Birdie sait comment ça fonctionne. » La drogue.

« JO ? »
Comme un hamster surpris, le concerné bondit sur le canapé et pivote rapidement la tête vers le patron des manthas qui vient d’hurler son surnom comme s’il était coupable du pire des crimes. « Il manque ta somme, j’peux pas closer sans elle. » Aussitôt, Joseph se redresse dans le canapé et tapote le dessus du crâne de Birdie pour la rassurer : « J’reviens, j’ai un truc à faire. » Il enjambe Dylan par-dessus le canapé et ses pieds rencontrent lourdement le sol qui semble tanguer. Il rejoint rapidement son patron et il le suit jusqu’à son bureau en fouillant dans ses poches pour récupérer la liasse de billets verts qu’il a récolté le soir-même : une tâche difficile à faire quand le cerveau n’arrive pas à se concentrer. Dans la pièce voisine, Dylan saute sur l’occasion. Il emprunte la place encore chaude de Joseph et coince Birdie entre ses genoux comme si elle était dorénavant sa protégée, à lui. Sans plus attendre, il glisse ses lèvres dans son cou après l’avoir débarrassé des épais cheveux blonds qui le protégeaient. « J’vais pas te mentir, j’t’aime bien. J’espère que tu n’charges pas trop cher. » Pour clarifier ses pensées, il empoigne les avant-bras de la jeune femme et les serre doucement, puis fortement. « Allez, viens. » Il se relève sans la lâcher, devant les yeux des autres qui n’ont pas l’intention de réagir. Il vaut mieux éviter de semer une graine de conflit dans le gang, surtout lorsque Dylan fait partie de l’équation.          
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyVen 17 Jan 2020 - 19:19


Des pingouins, il est marrant, Joseph et Birdie accompagne son rire. Ce n’est pas très compréhensible mais qu’est-ce qui l’est de toute façon ? Surtout dans cet état, surtout dans ce genre de soirées. Le pif est poudreux, les pupilles commencent à se dilater et l’air hilare qui l’envahit montre qu’elle se sent à l’aise, surtout parce qu’elle se raccroche à la jambe de Joseph pour ne pas sombrer. Dans son propre monde surtout car elle n’est pas en train de délirer toute seule. Elle est même accompagnée d’un troupeau de testostérones qu’elle ne connait que par les paroles de Joseph qui lui a assuré qu’ils sont de la bonne compagnie. Et Birdie étant ce qu’elle est, elle veut le croire et se prétendre que c’est le cas. « Ouais, ouais. On n’a rien à craindre, Birdie sait comment ça fonctionne. » L’oiseau passe sa main sur la sienne qu’est posée sur sa nuque tout en souriant d’un air enfantin avant qu’elle croie entendre le surnom de Joseph traversé dans la salle. Le corps du brun sursaute et se redresse sur le canapé, réveillant de surcroît aussi Birdie, qui grommelle doucement qu’on la perturbe dans son doux engourdissement. « J’reviens, j’ai un truc à faire. » Unf. Cadburry fronce du nez, pas très satisfaite de ce retournement de situation mais elle se pousse (de mauvaise grâce) quand même pour le laisser passer.

Alors qu’elle se tourne tout en remettant le joint quasiment consommé entre ses lèvres, des jambes l’encerclent de nouveau. « T’es déj- » Mais pas le temps de finir qu’on glisse des lèvres à son cou et, bizarrement, elle n’a pas l’impression que c’est Joseph. Ou alors le temps passe plus rapidement qu’elle ne le voit défiler. « J’vais pas te mentir, j’t’aime bien. J’espère que tu n’charges pas trop cher. » Non, ce n’est définitivement pas Joseph et cette voix la fait frissonner - pas franchement du bon sens du terme. Charger trop cher ? Les traits fins de Birdie trahissent son incompréhension qu'elle ne cherche de toute façon pas à masquer. Elle n'aime pas son baiser dans le cou, il a une saveur étrange, trop carnassier pour l'esprit libre qu'elle est. Le petit oiseau aux yeux bleus aime encore moins sa façon de lui agripper les bras, les mains l'obligeant à se relever alors que « Nan, veux pas. J'suis bien où j'suis. » Elle est bien là où elle était. Entre les jambes de Joseph, avec le rire de Joseph et sa main rassurante sur la tête. Il est où, Joseph ? Son regard perdu navigue en quête du brun, la seule figure dont le sourire peut la rassurer. Mais il n'est pas là, bordel, absent total de son champ de vision abruti par la drogue. La poudre encercle gentiment ses muscles un peu plus chaque minute, en même temps qu'il ramollit son cerveau de toute pensée réfléchie. Birdie n'a jamais beaucoup réfléchi dans sa vie, et là encore moins que d'habitude. Et pourtant, quand le gars qui la tient par les bras finit par accentuer un peu sa pression pour la forcer sur ses jambes tout en fronçant des sourcils, le joli oiseau aurait dû se douter que toute la situation tire au vinaigre. Très amer. « Quoi, tu veux l'faire ici, devant tout l'monde ? » « Arrête, tu fais mal. Lâche-moi, putain. » Dégage tes mains de ma peau, arrête de t'accrocher à moi, pourquoi ton regard me donne la sensation que je vais être ton prochain repas ? Fiche-moi la paix, je ne sais pas ce que tu veux mais moi, je ne veux rien de toi. Joseph, t'es où, bordel, t'as dit que tu revenais, pourquoi tu ne reviens pas ? On ne réagit pas, personne ne bronche dans la pièce, on joue les singes de la sagesse. Sauf que c'est tout sauf sage ce qu'il se passe là. Mais c’est justement pour ça qu’on fait comme si on n’entend rien, on ne voit rien, on ne dit rien. « Arrête de faire ta pieuse, on sait pourquoi t’es là. Tu crois que tu vas profiter de notre came sans rien en retour ? Rien n’est gratos dans la vie, ma jolie. » Et pour prouver son point, il glisse une main dans son dos pour descendre plus bas, atterrissant sur ses fesses alors qu’elle n’a rien demandé. Ses lèvres viennent s’échouer de nouveau dans son cou et Birdie serre les poings alors qu’elle essaie de tourner la tête et le corps entier, de le repousser lui mais il est physiquement plus costaud qu’elle. « Joseph a dit que j’avais rien besoin de donner. Tu t’fais des idées, j’suis pas là pour c’que tu penses. Lâche-moi, bordel ! » Elle veut s’échapper mais ses ailes lui sont coupés alors qu’il finit par la tenir d’une main ferme par la racine des cheveux, son visage à deux millimètres du sien. « Pourquoi Joseph t’aurait ramené, alors, hein ? Une p’tite blonde comme toi, au milieu d’un troupeau d’mecs, tu penses que ça va s’finir comment ? » Birdie a mal parce qu’il tire, elle commence (un peu) à réaliser la situation et elle essaie une nouvelle fois de détourner son visage à lui de sa main, ne sachant si elle veut le griffer ou se mettre à pleurer. Elle tente de se débattre avec plus de force alors qu’il veut l’embrasser et elle lui mord la lèvre furieusement en guise de réponse. « Okay, salope, ça suffit les conneries. JO, J’TE L’EMPRUNTE UN MOMENT. » Et ce coup-ci, il réussit à les mettre tous les deux debout, ignorant complètement les cris apeurés de Birdie, ses gestes de défense, sa douleur physique et mentale, les larmes qui commencent à perler. Alors qu’ils traversent la pièce, personne ne bronche, personne ne dit rien et Joseph, où est Joseph ?

Birdie crie, Birdie a peur mais tout le monde s’en fiche. L’oiseau a été pris dans un piège qu’elle n’a pas eu le temps de voir venir.
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Message(#)JOSEPH&BIRDIE • i pray the lord my soul to take EmptyMer 29 Jan 2020 - 1:31

Joseph est le gentil toutou qui obéit à son maître. Il a toujours fait partie des plus loyaux parce qu’il a l’impression d’avoir une dette envers son chef, celui qui l’a accueilli dans sa famille sans jamais l’interroger à propos de son passé et sans jamais s’adresser à lui comme s’il était inférieur. Si une valeur règne au sein des manthas, c’est bien celle de l’humilité : tous les hommes qui forment les rangs de ce groupe ne sont pas nés dans un lit de lilas entouré d’amour et de réconfort et c’est bien pour ça qu’il n’est pas question de rabaisser les autres. Cependant, la majorité des manthas ne se gênerait pas pour prendre avantage d’une situation dans laquelle il est possible de tirer profit. Ce soir, les hommes prennent plaisir en sniffant leur propre marchandise, celle pour laquelle ils n’ont pas besoin de payer. Et, l’un d’eux, trop intéressé par la présence féminine dans la pièce, n’empruntera pas quatre chemins pour arriver à ses fins : s’il la désire, il l’aura, et il n’y aura personne pour l’en empêcher. Surtout pas Joseph qui, enfermé dans le bureau de son patron, tente de garder les deux pieds sur Terre alors que sa tête souhaite s’envoler. La main enfoncée dans la poche de son pantalon, il tente de récupérer chaque billet vert et chaque pièce de monnaie qu’il a récoltés durant la soirée mais ses doigts refusent de coopérer. Il marmonne un juron, juste avant de s’excuser au chef qui commence à s’impatienter mais ce dernier finit par soupirer : « T’es déjà défoncé. J’aurais dû t’intercepter plus tôt. Laisse tomber, tu m’donneras tout ça demain quand t’auras pas les yeux à l’envers dans les orbites. » Un gloussement incontrôlé s’échappe des lèvres de Joseph alors qu’il tente de comprendre le sens de ses paroles mais il finit par abandonner en prenant appui sur le bureau, le corps à la fois lourd et léger : « Pardon, la prochaine fois j’oublierai pas, me prive pas de p’tit dej demain, pitié. » Le chef lève les yeux au ciel en esquissant un sourire et sa langue claque contre son palet avant qu’il ne pointe la sortie du bureau, incitant le plus jeune à quitter la pièce pour retourner à ses occupations. Il n’a pas besoin que ce dernier lui fasse de promesse : il sait que sa loyauté est inébranlable et qu’il recevra tout l’argent le lendemain.

« Quoi, tu veux emprunter mon briquet ? » Demande Joseph en fermant la porte du bureau derrière lui, encore séparé du reste du groupe par un long corridor. Mollement, il tâte ses poches à la recherche de cette petite machine créatrice de flamme et il la trouve à l’arrière de ses jeans. Le pas lent, il se dirige vers le salon, le briquet présenté dans sa main comme s’il s’apprêtait à faire une offrande aux dieux qui n’existent pas et, quand il entre à nouveau dans la pièce embrumé par la fumée des joints et des cigarettes, il cherche Dylan - parce que c’est bien sa voix qui lui réclamait son briquet, non ? Il le trouve à l’opposé de lui, accompagné d’une silhouette agitée, prêt à quitter le salon pour rejoindre les escaliers qui mènent vers les chambres au deuxième étage. « Eh t’as pas pris mon bri… » Et il la remarque, Birdie, sans vraiment comprendre. Son cerveau n’arrive pas à analyser les faits pour en venir à une conclusion. Il reste silencieux, les deux pieds bétonnés dans le sol, et son regard parcourt chaque visage autour de la table basse. Personne ne réagit, la foule est complètement impassible, comme si aucun crime n’était sur le point d’être commis. Une dernière fois, le garçon trop défoncé pour réaliser l’ampleur de la situation redresse le regard pour croiser celui de Birdie. Il remarque la panique encrée dans son faciès, ses yeux brillants de larmes, ses joues rougies par la lutte mais il… ne bouge pas d’un muscle. Personne ne bouge, la situation ne mérite probablement aucune intervention. Alors, aussi muet que le plus triste des saules pleureurs, Joseph regagne lentement sa place sur le canapé, le visage rivé vers les murs derrière lesquels les cris de Birdie se font de plus en plus étouffés. Et, quand les secondes s’écoulent et quand les supplications se perdent à travers la fumée qui tapisse l’air, le garçon laisse l’arrière de son crâne s’écraser contre le dossier du canapé et il fixe le plafond qui a soudainement une allure inexacte – il ne se sent plus chez lui le temps d’une inspiration mais, bientôt, son siège semble à nouveau épouser la forme de son corps lourd d’incompréhension. Il ferme les paupières et c’est la noirceur qui vient l’enlacer pour le réconforter.
Spoiler:
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