And one day we'll get nostalgic for disaster | rosalie #2
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
“Rosalie dis moi que là c’est pas vraiment sur ta messagerie que je suis parce que je te jure que je vais te faire la peau Lovegood. Pourquoi y’a même un random dude qui a répondu à Jack et toi t’es pas foutue de répondre ? J’m’en fous qu’ils soit deux … ok quatre heures du mat’ c’est pas du tout une excuse valable pour pas répondre au téléphone. Tu dis toujours que j’t’appelle pas bah tu vois pour une fois que j’le fais tu réponds même pas, t’es pas croyable ! Vous les nanas vous dîtes un truc et vous le respectez pas, j’y comprends rien. Bon stupide téléphone efface le message. EFFACE. Hey m’sieur l’agent, c’est quelle touche pour effacer tout ce que j’ai dit ? Hein ? Comment ça y’a pas de touche ? Mais à la télé y’a toujours une touche, ils recommencent le message un milliard de f - …”
▲ ▲ ▲
Je suis certain que l’agent me faisait une blague et qu’en appuyant sur toutes les touches ça n’a finalement pas envoyé le message. C’est certain, même. Impossible pour moi d’accepter une autre possibilité de toute façon. Elle n’a rien reçu, Léo a répondu à mon second appel, j’ai tapé dans le mur un bon coup pour faire passer ma rage. Ni vu, ni connu. Personne n’en parle, personne n’est au courant de rien. Sauf Léo. Mais Léo ne parlera pas parce qu’il a bien trop peur de me perdre - alors personne n’est au courant de rien, c'est la version officielle. Une simple nuit en prison, ça n’a jamais fait de mal à personne. J’ai eu mal à la mâchoire, aux mains et aux côtes, mais les deux tiers des douleurs se sont envolées depuis. Seules restent celles sur les côtes encore bleutées mais c’est un secret de polichinelle. Après tout, elles ne me font mal que lorsque je parle, mange, bois, tousse, bouge, respire. La routine. C'était il y a quelques jours à peine, donne m'en dix de plus et le monde entier n'y verra que du feu. J’appuie sur la sonnette une fois. Puis deux. Puis je ne cesse d’exercer une pression continue dessus comme si j’avais la putain de maladie de Parkinson, et parce que je sais déjà que ça va la rendre folle. C’est de sa faute, de toute façon. Elle met trop de temps à ouvrir la porte. Plus de deux secondes, le servir laisse à désirer. “Jai toujours dit que t’aurais dû habiter au n°111, c’est plus classe.” Salut Rosalie, comment tu vas Rosalie, belle journée n’est ce pas Rosalie ? Je continue de penser que tu aurais dû t’appeler Chiara, au fait, les années ne me feront pas changer d’avis. Elle est habituée depuis le temps, elle sait que ce genre de paroles ne seront jamais prononcées à voix haute, pas même en cas de force majeure. Mon sourire en coin fait tout et même si ma lèvre inférieure porte encore les stigmates de ma rencontre avec Jack, ça a toujours pour effet d’atténuer mes paroles. “Ca m’aurait évité de me faire insulter par ta vieille folle de voisine aussi.” Je sonne toujours au 111 avant de me souvenir que par manque de moyens elle ne s’est installée qu’au 110. Ce n’est pas faute de lui avoir proposé de mettre fin aux souffrances de sa voisine (je sais qu'elle se contente de feindre la santé) pour qu’elle puisse s’offrir l’appartement, pourtant. Après on ose me reprocher mon manque d’implication dans la vie de mes amis, mais c’est parce que vous n’avez pas idée de la manière dont sont envoyés mes plans à la poubelle (en soufflant fort, très fort, et en levant haut les yeux au ciel, très haut).
“Raconte moi des trucs de fous, littéralement. Il va comment celui qui se faisait un remake d’Inception dans sa tete ? Il veut toujours noyer son poisson rouge qu’il a pas ? Ou il a rendu l’âme entre temps ?” J'improvise, stupide garçon dont le plan consistait à se rendre chez Rosalie mais qui n'avait trouvé aucune excuse de la raison pour laquelle j'aurais fait une chose insensée. Tout le monde sait que je ne suis pas du genre à dédier certaines de mes journées à seulement parler avec mon entourage et m'assurer qu'ils vont bien. Ce serait une idée vraiment très stupide, bien plus que celle de choisir la psychologue comme première personne à appeler en cas de garde à vue et de caution à payer.
Ce n’est que le lendemain matin vers sept heures que j’ai écouté le message laissé par Auden quelques heures plus tôt. Il me parle d’un Jack dont je n’ai jamais entendu parler. Mais j’aime pas ce prénom. C’est comme ça qu’il s’appelait mon ex. Jack. Prénom de merde. Qu’est-ce qu’il a encore foutu ? Dans quelle merde il s’est encore fourré pour m’appeler à quatre heures du matin ? J’aurais pu le rappeler le lendemain. Peut-être même que j’aurais dû. C’est même sûrement ce qu’aurait fait toute personne normalement constituée. Appeler mon ami qui m’a a laissé un message à quatre heures du matin sous-entendant qu’il avait besoin que je vienne au commissariat, c’est normal non ? Sauf que moi je ne suis pas comme tout le monde. Et j’allais le faire je vous assure. Ça m’est juste sorti de la tête. Et d’ailleurs je l’aurais sûrement rappelé juste après avoir écouté son message s’il ne m’avait pas dit « qu’il allait me faire la peau. » Je ne suis pas vexée, ni même en colère. C’est Auden. J’ai l’habitude depuis ces quelques années. Je laisse couler et je me dis que je le rappellerai un peu plus tard dans la semaine. Et je dois même vous avouer que la petite partie de son message portant sur son incompréhension de la psychologie féminine m’a fait rire. C’est une réflexion typiquement masculine ça mais en soit, les femmes ne sont pas plus compliquées que les hommes. Et d’un point de vue complètement objectif je trouve que les hommes sont bien pires que nous les femmes. Eux ce sont des menteurs et manipulateurs qui ne pensent qu’avec ce qui se trouve en-dessous de la ceinture. Pour la plupart. J’ose espérer que certains restent différents. Juste, un peu moins con. Un peu moins menteur. Un peu moins manipulateur. De toute façon je ne cherche plus l’amour depuis bien longtemps. J’ai abandonné toute possibilité de laisser mes sentiments s’exprimer à la seconde même où j’ai remis les pieds à Brisbane. Les sentiments, l’amour, c’est surfait et ça n’a tout simplement aucun intérêt. Autant se comporter comme une connasse sans cœur c’est beaucoup plus simple. Bien que ça ne soit pas vraiment le cas, je tiens encore à certaines personnes mais je leur montre d’une manière différente que les autres.
À peine rentrée chez moi, je me débarrasse de mes baskets et je relève mes cheveux en ce qui est censé ressembler à une sorte de chignon décoiffé. Il fait encore beaucoup trop chaud à Brisbane et je rêve de partir m’exiler dans un pays où les étés ne sont pas si chauds, je pars donc quelques secondes dans ma chambre pour changer mes vêtements de travail pour quelque chose de plus décontracté, un short et un débardeur. Quelqu’un sonne à ma porte une fois. Puis une deuxième fois. Et maintenant le con derrière la porte s’amuse à garder son doigt appuyé contre la sonnette. Je râle, comme bien souvent, m’énerver ça a toujours été assez simple. J’ouvre la porte pour me retrouver face à Auden. Ah bah tiens. “Jai toujours dit que t’aurais dû habiter au n°111, c’est plus classe.” Il n’est pas beau à voir et si j’en crois sa lèvre inférieure légèrement gonflée j’en déduis qu’il a dû se battre. C’est donc pour ça l’appel de la derrière fois ? Il s’est battu et s’est fait arrêter ? Avec ce fameux Jack? « T’as une sale gueule, Williams. » Je lui dis, avant de le laisser entrer pour refermer la porte derrière lui. Une légère grimace se dessine sur mon visage. Je me demande à quoi ressemble Jack. J’espère que t’as au moins gagné ta bagarre mon pote. “Ca m’aurait évité de me faire insulter par ta vieille folle de voisine aussi.” Je lâche un petit rire. Même si je n’ai jamais compris les raisons de sa fixette sur l’appartement numéro 111, cette mini obsession m’a toujours fait rire. Je pourrais faire ma psy et commencer à analyser ça pour en trouver un sens bien plus profond, mais je ne le fais pas parce qu’en plus, connaissant le personnage je doute qu’il y ait une véritable raison à ça. « D’ailleurs elle est de plus en plus chiante la petite mamie du 111, il est temps qu’elle meurt. » Sens de l’humour plus que douteux vous allez me dire. Et oui c’est fortement possible, mais il a l’habitude. Bien que ça ne soit qu’à moitié une blague. Ma voisine c’est une mamie de quatre-vingt ans coincée du cul qui trouve toujours un super prétexte pour râler pour de la merde. “Raconte moi des trucs de fous, littéralement. Il va comment celui qui se faisait un remake d’Inception dans sa tete ? Il veut toujours noyer son poisson rouge qu’il a pas ? Ou il a rendu l’âme entre temps ?” J’ai l’impression qu’il ne se souvient pas du message qu’il m’a laissé il y a quelques jours, ou bien, il essaie de tourner autour du pot pour éviter mes questionnements. « Ah non il est mort lundi matin. » Je dis ça avec énormément de détachement et encore une fois, on pourrait presque croire que je n’ai pas de cœur. Mais je travaille en soins palliatifs alors j’ai plutôt intérêt à ne pas m’attacher aux patients. « Mais on a un patient schizophrène qui vient d’arriver, il a un cancer du pancréas et il est persuadé d’avoir joué dans les films Jurassic Park. » Et je peux vous assurer que ce patient en question n’est ni Chris Pratt, ni Jeff Goldblum. Je m’éclipse dans la cuisine et reviens vers lui avec deux verres de soda remplis, quelques glaçons au fond. Après les avoir posés sur la table du salon, je m’assieds sur le canapé. « T’es venu pour me faire la peau c’est ça ? » Je lui demande, reprenant volontairement ses propres mots laissés dans ce message rempli d’amour. « C’est qui Jack ? Pourquoi vous vous êtes battus ? » Je lui pose plein de questions et je sais qu’il n’aime pas ça, mais en même temps c’est de sa faute, il aurait dû y penser à deux fois avant de me laisser ce message.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
On se retrouve souvent sur la même longueur d’onde, avec Rosalie. Je souhaite sa mort à elle, sa voisine souhaite la mienne, elle souhaite celle de sa voisine. Ca semble être assez égalitaire, comme vision du monde. Il se peut d’autant plus qu’au fond, je souhaite moi aussi très profondément la mort de sa vieille et aigrie voisine trop ridée pour être encore en vie.
J’entre dans sa maison comme si elle était mienne, vérifie l’emplacement de chacun des objets pour savoir si elle a pris la peine de faire la poussière depuis le temps - Auden le maniaque est de retour. Je note la teinte des murs, du sol, des meubles comme si je n’avais jamais mis les pieds ici. Mes yeux sont conditionnés pour noter tous les détails insignifiants selon le reste du monde alors qu’eux sont bien trop occupés à porter des masques et paraître bien intentionnés. « Ah non il est mort lundi matin. » Je souffle, lèves yeux et bras au ciel avec l’exagération qui m’est propre. ”Le timing est à chier.” Je l’aimais bien, moi, ce patient. Il occupait mes discussions avec Rosalie et pour une fois on avait le droit de se moquer d’une seule et même personne sans que le monde entier ne nous en veuille trop.
« Mais on a un patient schizophrène qui vient d’arriver, il a un cancer du pancréas et il est persuadé d’avoir joué dans les films Jurassic Park. » ”Qui vous dit que c’est pas lui qui fait bouger la queue du T-Rex ?” J’improvise, imagine, m’amuse du peu qu’elle me donne parce que tant qu’on s’allie pour se moquer d’inconnus alors ça me convient parfaitement. Le gars a vu le film une fois à la télévision et s’est imaginé devenir archéologue drôle, cultivé, aventurier à ses heures perdues et prof le lundi matin à huit heures - bref, la routine. Il en a rêvé une fois, a cru que ce rêve était la réalité. Je ne le connais pas, ce schizophrène qui mourra sûrement lundi prochain, mais il m’amuse presque au même titre que l’ancien.
Affalé dans le premier canapé que j’ai trouvé, je garde le dos bien droit contre le dossier pour tenter de faire passer la douleur qui irradie mes côtes. Elle n’est au courant de rien - ou presque - et tant que je peux garder les apparences, je les garderai. J’aurais bien pris le verre si un tel geste ne m’avait pas valu la douleur de tous les supplices de l’enfer réunis (plus ou moins). Le verre restera sur le table, parce qu’il y est bien, là. Les bulles le font crépiter, les glaçons fondent rapidement à cause de la chaleur estivale. C’est un beau spectacle, au fond, même si j’ai quand même une soif incroyable. « T’es venu pour me faire la peau c’est ça ? » Merde. Le message s’est envoyé, elle l’a écouté, elle s’est est souvenu. ”Ouais, j’ai du cyanure juste dans ma poche là.” C’est même pas original comme excuse, je m’en veux de ne pas avoir su trouver mieux. Cela ne me donne que quelques secondes de plus pour envisager autre chose, pour plonger mon regard dans le sien et faire comme si de rien n’était alors que cette situation est une première.
« C’est qui Jack ? Pourquoi vous vous êtes battus ? » That’s my girl. Chiara pose les bonnes questions et fait naître un sourire narquois sur mon visage. C’est une partie de l’histoire bien plus intéressante que ne sera jamais celle dans laquelle le premier numéro de téléphone que je pense à composer est le sien - quel non sens. ”C’est celui qui te volera à jamais la première place de la liste de ceux à qui je veux faire la peau.” Je garde ce sourire qui n’a pas lieu d’être alors que la situation n’a finalement rien d’amusante. C’est malsain, ça m’attire encore plus. ”Il m’en veut parce qu’il a été en taule à cause de moi, y’a de ça quelques années. T’imagines ? Quel rancunier, ce gars.” Je conte l’histoire comme si elle n’avait rien d’extraordinaire, comme si c’était une anecdote lancée au hasard seulement pour occuper la conversation. C’est un passé révolu pour moi, de ceux qui n’ont plus grande importance parce que cela n’a aucune conséquence sur ma vie quotidienne. Pour Jack, en revanche, mon arrivée dans sa vie a finit par lui voler plusieurs années de sa vie et ça, il y a fort à croire qu’il ne me le pardonnera jamais - ce qui m’amuse d’autant plus. ”Je ne me souviens pas du pourquoi. On a sûrement échangé un regard et ça a suffit à lancer le tout.” J’ai davantage de souvenirs à propos de la fin, à propos du milieu. Je me souviens bien plus du son qu’a fait son crâne en percutant le bar que du genre de soda que j’avais commandé, tout comme je me souviens de ses yeux enragés et de l’absence totale de sourire sur son visage aigri par le temps. Quelle belle soirée que ce fût. ”Tu veux te lancer dans les combats ? T’as enfin regardé Fight Club et tu veux te lancer dans le business ?” Parce que c’est creep, quand même, de vouloir le faire après ce film ; et si c’est le cas alors je la juge sans aucune honte.
Certains me demandent pourquoi j’ai choisi de travailler en soins palliatifs en tant que psychologue, parce que j’aurais pu m’installer et ouvrir mon propre cabinet. J’aurais même clairement pu faire ça mais je n’en avais vraiment pas envie. J’ai cette capacité à ne pas m’attacher et à trouver la juste distante professionnelle assez facilement. Dans mon service c’est simple, il ne faut surtout pas s’attacher aux patients parce qu’ils vont tous – ou presque tous – mourir dans les semaines ou pour les moins chanceux, les jours à venir. Alors ils me parlent tous dans leur peur de la mort, leurs angoisses et leur culpabilité de laisser leur famille derrière eux. Mais vous voulez savoir ce que moi j’en pense ? Si je laisse mon avis professionnel de côté, je pense que la mort c’est la suite naturelle des choses. On va tous mourir un jour. On est même nés pour mourir, c’est la finalité de chaque vie, non ? On nait, on vit plus ou moins bien, et on meurt. Alors pourquoi en avoir peur ? J’ai même eu des périodes de ma vie où j’espérais très sincèrement ne jamais avoir été en vie. C’est triste, peut-être un peu déprimant mais c’est la vie que j’ai menée. Et quand je ne suis pas dans la chambre des patients agonisants et attendant la mort c’est leur famille qui vient pleurer dans mon bureau et me disant ô combien la perte de leur magnifique être cher leur fait peur. C’est pas franchement passionnant, je vous l’accorde. Alors quand dans le service on accueille un patient ayant une maladie mentale, les choses sont tout de suite bien plus intéressantes pour moi. Ça arrive rarement, mais ça arrive quand même. Les psychotiques aussi tombent malades et meurent, il faut bien qu’un service de soins palliatifs acceptent de les hospitaliser. ”Qui vous dit que c’est pas lui qui fait bouger la queue du T-Rex ?” Sa réflexion m’amuse et je commence par lui répondre par un simplement haussement d’épaules. « J’sais pas, depuis quand tu t’y connais en queue de T-Rex ? » Discussion hautement improbable complètement dénuée de sens, mais Auden a une imagination débordante et sûrement en partie pour ça qu’il fait un bon peintre.
En tout cas s’il pense pouvoir venir me voir quelques jours après avoir laissé un message plein d’amour sur mon répondeur, ça serait mal me connaître. Je commence par lui poser une première question et il y répond sur le ton de l’humour. ”Ouais, j’ai du cyanure juste dans ma poche là.” C’est nul et je suis sûre qu’il le sait, pas c’est pas grave je peux fermer les yeux sur cette réponse moyennement drôle et je me contente de boire un peu avant de poser deux nouvelles questions. Il sait que je peux faire ça encore longtemps, poser plusieurs questions encore et encore. Je le vois sourire et je ne sais pas pourquoi mais presque instinctivement je souris à mon tour. Je sens que son histoire va m’amuser. ”C’est celui qui te volera à jamais la première place de la liste de ceux à qui je veux faire la peau.” Oh, nice. Je me demande ce que ce Jack a bien pu faire pour qu’il y ait une telle rancune entre eux. ”Il m’en veut parce qu’il a été en taule à cause de moi, y’a de ça quelques années. T’imagines ? Quel rancunier, ce gars.” Est-ce qu’il vient vraiment de glisser l’air de rien dans la conversation que ce mec a été en prison à cause de lui ? Faut croire qu’en taule il y a beaucoup de Jack, c’est vraiment un sale prénom de connard. « Bah ouais, il abuse quand même. C’est pas si grave un petit séjour en prison. » Je suis tout sauf sérieuse, je lui dis ça d’un air exagérément ironique. « T’as fait quoi pour que ce mec se retrouve en prison à cause de toi ? » J’ai envie d’en savoir plus, surtout si cette histoire va pouvoir me permettre d’appuyer un peu là où ça fait mal. Parce que ça m’amuse, le faire un peu chier de temps en temps. Et puis là pour le coup il l’a bien cherché, il veut me faire la peau après tout. ”Je ne me souviens pas du pourquoi. On a sûrement échangé un regard et ça a suffit à lancer le tout.” Un simple regard a suffi à lancer tout ? Je me tourne vers lui pour le regarder un instant avant de lui répondre. « Ouais et je suppose que tu l’as pas du tout provoqué ? » Une nouvelle phrase bourrée d’ironie parce que je suis à peu près sûre que c’est lui qui a lancé les hostilités. Que ce soit consciemment ou pas. « J’espère qu’il est plus arrangé que toi. Qui a gagné le combat ? C’est toi qui a donné le dernier coup ? » Est-ce qu’en soit je veux connaître les réponses à mes questions ? J’en sais trop rien. J’ai jamais été une grande fan de la violence gratuite, au contraire. Mais son histoire m’intrigue encore plus maintenant que je sais qu’il est la cause de quelques années de prison de ce mec. « Et puis c’est quoi ce genre de prénom, Jack ? C’est un prénom de merde, c’est comme ça qu’il s’appelait mon ex, un vrai connard. » Depuis j’ai une rancune un peu bizarre et sûrement un peu inutile envers tous les hommes, encore plus quand ils s’appellent Jack. ”Tu veux te lancer dans les combats ? T’as enfin regardé Fight Club et tu veux te lancer dans le business ?” Si je veux me lancer dans les combats ? J’ai une tête à vouloir frapper sur tout ce qui bouge ? Quel drôle de question. « Non ça va, la boxe ça me suffit. » J’hausse les épaules. « Pourquoi tu penses que je pourrais te battre alors tu te renseignes avant pour t’entraîner ? » Avec mes années d’expérience dans la boxe, je sais esquiver les coups, je sais comment et où frapper pour mettre mon adversaire KO au plus vite. Je pense que je pourrais faire une adversaire de taille.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« J’sais pas, depuis quand tu t’y connais en queue de T-Rex ? » ”J’ai fondé ma thèse de doctorat là dessus.” J’ai le sourire satisfait de celui qui se croit meilleur que tout le monde quand bien même elle sait très bien que mes études se sont arrêtées bien avant un quelconque doctorat, bien avant même de fouler le sol de l’université. Les mensonges n’en sont que meilleurs quand ils sont si gros qu’il devient difficile d’en croire une seule miette. Sans doute aussi que je préfère parler de queue de T-Rex plutôt que du message vocal qu’elle a sans aucun doute reçu sur son téléphone, lequel je ne suis certainement pas prêt à assumer. « Bah ouais, il abuse quand même. C’est pas si grave un petit séjour en prison. » J’hoche la tête avec un tel sérieux que tout le monde sait que je fais seulement de mon mieux pour ne pas pouffer de rire. Un passage en prison n’a jamais tué personne (ou pas grand monde, en tout cas) et s’il y est allé c’est seulement parce qu’il a déconné ; c’est au moins une partie de l’histoire que je n’ai pas inventé. J’ai déconné avec lui, certes, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’il est blanc comme neige. Il est seulement un peu plus blanc que moi, et un peu moins vif pour balancer ses anciens coéquipiers. Il l’a rapidement appris à ses dépens et c’est une histoire que j’aime bien raconter de temps à autres, quand je n’ai pas assez vanté mon ego dans la soirée. « T’as fait quoi pour que ce mec se retrouve en prison à cause de toi ? » J’hausse les épaules à mon tour, comme s’il n’y avait rien de plus normal que de foutre en l’air la vie d’un inconnu que je considérais alors comme une sorte d’ami. ”Je l’ai pointé du doigt quand je parlais à des messieurs en uniforme.” C’était simple, comme accusation. Il suffisait de le montrer du doigt, de parler de son plan d’action, d’expliquer comment il s’y est pris lui et sa petite équipe et de surtout, surtout minimiser ma propre implication dans le plan. Ne pas spécifier que l’idée venait de moi, voilà la seule chose que je devais faire. Le plan a marché à la perfection, il a gardé le droit de rester au Canada quelques mois de plus alors que j’ai pris le premier vol pour retourner sur les côtes Australiennes.
Oh, elle pose tellement de questions la Chiara. Elle en pose mille, elle en pose un million, elle en pose un milliard de plus que les flics à qui j’ai pu brièvement parler avec leur accent à couper au couteau. « Ouais et je suppose que tu l’as pas du tout provoqué ? » Le problème, c’est qu’elle connaît déjà la réponse à la plupart de ses questions. Elle sait bien que je ne provoque jamais d’inconnus au hasard, que je ne vais jamais dans ce sens là, que je ne cherche jamais la bagarre ou les insultes seulement parce que je trouve ça grisant. Elle sait bien que je ne ferais jamais ce genre de choses seulement parce que pendant l’instant d’une simple seconde, je m’ennuie. Mes lèvres s’étirent, j’affiche un sourire joueur qui signifie absolument tout : absolument pas ; l’ironie est latente. « J’espère qu’il est plus arrangé que toi. Qui a gagné le combat ? C’est toi qui a donné le dernier coup ? » ”Vous avez encore beaucoup de questions, monsieur l’officier ?” Et la voix dans ma tête me crie de me la fermer, encore plus que d’habitude puisque tant qu’elle parle de Jack elle ne parle pas du message vocal, tant qu’on parle de Jack on reste dans la safe zone et pas en terrain ennemi. Sauf que la voix ne crie pas assez fort, sauf que la voix ne se fait pas assez entendre et encore moins respecter ; alors bien sûr que je parle, que je me moque, que je roucoule en me pensant encore et toujours le plus intelligent dans la pièce.
« Et puis c’est quoi ce genre de prénom, Jack ? C’est un prénom de merde, c’est comme ça qu’il s’appelait mon ex, un vrai connard. » Elle ne parle jamais de son ex, Rosalie. Une fois par an, au détour d’un rire amer, entre deux insultes, entre deux plans pour le tuer. Elle ne le fait jamais dans d’autres circonstances, n’en parle jamais d’elle même, ne fait jamais rien pour qu’il arrive au milieu de la conversation même si c’est ce genre de conversations pendant lesquels le lynchage des ex et aventures d’un soir est offert ; ce genre de conversations dans lesquels celui qui raconte la pire anecdote gagne. Elle gagnerait toujours, si elle le voulait, j’en suis convaincu. ”Ouaip, un vrai connard.” Je m’aligne sur elle pour parler de son ex plus que de mon Jack à moi, parce qu’une partie de moi sait que c’est ce qu’il faut dire.
Parler du Fight Club, je trouvais ça drôle. Je n’ai rien compris au film mais c’est une référence universelle. « Pourquoi tu penses que je pourrais te battre alors tu te renseignes avant pour t’entraîner ? » Le sujet change rapidement, je sais que parler de son Jack ne lui fera pas autant de bien que lorsque je parle du mien alors je ne force rien, je laisse couler, je repousse encore et toujours ce moment à un plus tard qui ne pourrait jamais arriver. Et c’est ok. ”Continue de rêver de ce moment, parce qu’il n’arrivera jamais.” Rosalie, la rebelle depuis le premier jour, celle qui faisait toujours de son mieux pour s’en sortir sans n’avoir à écouter les ordres de personne. Ca lui a réussit, sans surprise aucune. ”J’ai pris des congés sabbatiques, là, mais à mon retour on pourra s’entraîner si t’as tant besoin que ça de frapper des gens sans vouloir finir en prison.” Par congé sabbatique j’entends surtout que je me suis fait exploser la gueule, mais c’est un sous entendu que tout le monde aurait pu comprendre, uh. ”Est ce que ton Jack est plus un connard que le mien ?” Merde Auden tu fais chier. N’importe quel Jack est plus un connard que le mien, parce que le mien n’a jamais rien fait. Il est encore plus un connard que le mien quand on connaît toute l’histoire. La véritable question n'est pas de savoir si mais à quel point il l'est.
Nos sujets de conversation à Auden et moi ne sont pas toujours vraiment cohérents. La preuve, on est quand même en train de parler de queue de T-Rex si ça c’est pas complètement tiré par les cheveux. Enfin pour ma défense c’est qui qui a lancé ce sujet de conversation et c’est moi qui ai décidé de le suivre dans son délire. Mais ça m’amuse et c’est bien une des choses que j’aime le plus avec lui, au moins on ne se fait pas chier. Il arrive toujours à me surprendre et je suis même pas sûre qu’il se rende compte qu’il peut être assez drôle quand il s’y met. Là il me parle du fait qu’il aurait basé sa thèse de doctorat imaginaire sur les fameuses queues de T-Rex, comme s’il avait fait des études de paléontologie à la Ross Geller. Je ne m’attarde pas sur la conversation concernant ses études imaginaires et j’entre dans le vif du sujet. Je veux des explications sur le beau message qu’il m’a laissé il y a quelques jours. Certes je ne lui ai pas répondu alors que pour le coup il avait vraiment besoin de moi – oh d’ailleurs, je tuerais pour l’entendre dire qu’il avait besoin de moi – mais en même temps il était quatre heures du matin alors il n’avait pas le droit de pleurer sur mon répondeur en s’étonnant que je ne lui réponde pas. J’en apprends un peu plus, il serait apparemment la cause principale d’un séjour en prison de ce Jack. J’ai presque envie de rire en l’entendant me dire ça. Je vous jure que je me retiens. Parce qu’en soit c’est pas drôle et je ne sais même pas ce qu’il s’est passé. ”Je l’ai pointé du doigt quand je parlais à des messieurs en uniforme.” Oui d’accord. Sa réponse ne m’aide pas vraiment. Je me tords les lèvres, curieuse d’en savoir plus sur cette histoire. C’est peut-être ça mon problème, je suis beaucoup trop curieuse. « Mais pourquoi ? » Parce qu’il n’a pas vraiment répondu à ma question. Pourquoi ce Jack a fini en taule à cause de lui ? Je suis sûre que s’il se décide à me répondre avec un minimum de sérieux il tournera toujours ça à la rigolade et moi au fond ça me va. Tant que je connais la vérité. Parce que je le répète, je suis curieuse et bien décidée à savoir ce qu'il s'est vraiment passé.
C’est la raison pour laquelle je le lâche pas, je continue à lui poser toutes mes questions au risque de le rendre fou mais il me connaît il sait bien que je suis comme ça. La première fois qu’on s’est rencontrés j’étais déjà une chieuse qui gueulait tout le temps et qui posait au moins dix questions par minute. Mais dans ce cas-là c’était différent, je l’interrogeais parce que son travail m’intéressait mais aussi parce que les éducateurs nous avaient bien demandés de rester calme et de le laisser se concentrer. Alors je faisais tout pour aller à l’encontre de ce que ces connards nous disaient. Tout pour les faire chier. ”Vous avez encore beaucoup de questions, monsieur l’officier ?” Sauf que là, je suis déçue parce que j’aurais vraiment aimé avoir les réponses à mes questions. Est-ce que ça veut dire que c’est Jack qui a gagné le combat ? Que c’est lui qui a donné le dernier coup ? Si oui il ne me le dira jamais il est beaucoup trop fier pour ça et en soit je le comprends, je suis pareil que lui sur ce point. Moi aussi j’ai une putain de fierté. « Tu fais chier tu réponds même pas à mes questions. Pourtant tu me dois bien ça après le message de connard que tu m’as laissé. » Je ne boude pas, je ne gueule pas c’est une simple constatation et je trouve même qu’elle est carrément légitime, non ? « Je vais te faire la peau Lovegood. » Je me suis promis de plus jamais laisser un homme me parler comme ça alors il a de la chance que je l’aime bien – un minimum quand même – et que j’ai de l’estime pour lui sinon je lui aurais déjà donné un coup dans les couilles. Mais si mon histoire passée avec mon ex a bien laissé des traces sur moi, c’est certainement sur le fait que je n’aime pas franchement la violence gratuite. Moi je suis peut-être un peu crue dans mes paroles et dans ma manière de voir le monde, mais si j’ai besoin d’évacuer je vais à la salle et je me défoule sur le sac de frappe. D’ailleurs sans même que je ne sache pourquoi je le mentionne dans notre conversation. Enfin si je sais pourquoi. Parce qu’il porte le même prénom que l’homme avec qui Auden s’est battu. Je lui dis que c’est un connard. Et encore le mot est faible pour le décrire. C’est pas la première fois que je signale le comportement de connard de mon ex en présence d’Auden mais je ne suis jamais rentrée dans les détails. En même temps j’en ai jamais vraiment parlé à personne. Sauf à Leah. Parce qu’elle a vécu plus ou moins la même chose alors elle pouvait me comprendre. ”Ouaip, un vrai connard.” Il va dans mon sens alors qu’au fond il en sait rien du tout. C’est presque mignon tiens. Je pourrais lui dire si je voulais l’énerver. Et je suis à deux doigts de le faire mais il reprend la parole avant que je ne puisse dire quoique ce soit. ”Continue de rêver de ce moment, parce qu’il n’arrivera jamais.” Un sourire s’étire sur mes lèvres alors qu’un rire à peine audible se fait entendre. « Bah quoi ? Après t’être fait casser la gueule par ton Jack, t’as peur de te faire battre par une fille ? » Je lui demande d’un air intrigué alors qu’un sourcil se lève pour accompagner mes paroles. Mais je prends un malin plaisir à le provoquer parce que merde, il veut me faire la peau quand même. Il fait chier. Je reste bloquée sur cette phrase dans son message, mais c’est sûrement parce que c’est le genre de déclaration qui ne me plait pas du tout en grand partie parce que ça ne fait que me rappeler des mauvais souvenirs. ”J’ai pris des congés sabbatiques, là, mais à mon retour on pourra s’entraîner si t’as tant besoin que ça de frapper des gens sans vouloir finir en prison.” Cool. Donc je note dans un coin de ma tête qu’une fois qu’il sera de nouveau capable de marcher et respirer sans avoir l’impression de souffrir le martyr, il me doit un entraînement de boxe. « Je vais te faire la peau Williams. » Je reprends mot pour mot cette putain de phrase laissée dans son message de merde. J’essaie de lui faire comprendre qu’il me doit des excuses, surtout pour ces mots-là. Mais je sais bien que je peux toujours courir pour le voir s’excuser. Pourtant il me doit bien ça. ”Est ce que ton Jack est plus un connard que le mien ?” Je freeze, l’espace d’un instant. Je m’attendais pas à ce qu’il me reparler de ça. Mon Jack. Entendre ça me fout presque la nausée et je ne blague même pas. « Déjà c’est plus mon Jack. » Je me sens oblige de préciser tout en grimaçant légèrement. « Et c’est pas un connard, lui c’est bien pire que ça. » S’il savait. Avec lui je me laissais faire, comme une conne il ne m’aurait pas reconnu. « C’est... » Je me tais, essayant de trouver les mots exactes pour le décrire. Mais dès que je parle de lui je me sens beaucoup trop vulnérable et je déteste ça. « …c’est sûrement le meilleur pote de Satan. » Façon un peu étrange d’amener les choses et il va sûrement se dire que j’exagère mais pas du tout. S’il savait. Mais il ne sait rien du tout justement. « T’es même un petit chaton tout mignon toi à côté de lui. » Je lui dis ça avec un grand sourire aux lèvres, fière d’avoir pu caser les mots mignon et chaton dans une phrase pour m’adresser à lui. Par contre, il risque de beaucoup moins apprécier j’en suis consciente.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
Aussi longtemps que la discussion continue de tourner exclusivement autour de Jack et aussi longtemps je serai dans ma zone de confort, celle dans laquelle je peux l’insulter sans que personne ne s’y oppose jamais. Il s’agit de la même zone de confort dans laquelle il n’est pas question de parler de moi ou tout du moins de que je n’ai pas envie d’étaler, laquelle Rosalie a souvent du mal à saisir avec ses questions insistantes. J’aurais fait la même avec elle de toute façon, à croire que c’est un juste retour d’ascenseur (qu’à l’oral je ne qualifierai jamais de “juste”). « Mais pourquoi ? » Ah. Oh, ça. Les vraies raisons qui ont fait gagner à Jack un aller direct pour la prison ? Elles sont ennuyantes, si ennuyantes à tel point que je me contente de hausser les épaules. La vérité c’est qu’il n’y a pas réellement de raison à cela, c’est tombé sur lui comme ça aurait pu tomber sur n’importe qui d’autre ou même personne. C’est tombé sur lui à cause du décalage horaire et de la fatigue accumulée, du froid canadien auquel je n’ai jamais été habitué, de mes peintures et de ce nouveau pays devenu mien qui me manquaient déjà.
Mais je la vois, là, Rosalie qui enrage déjà parce qu’elle parle bien plus que moi et que mes mots sont loin de répondre à chacune de ses interrogations. Elle enrage et moi je rigole, mais ça n’étonnera personne ça. « Tu fais chier tu réponds même pas à mes questions. Pourtant tu me dois bien ça après le message de connard que tu m’as laissé. » Mon sourire n’en devient toujours que plus grand quoi que crispé à l’idée qu’elle se souvienne du message laissé sur son répondeur, ou qu’il ait même existé ailleurs que dans mon esprit. ”Comme si t’avais jamais reçu de message de connard de ma part.” Je minimise, tente de passer outre les problèmes, me créé moi même une issue de secours qu’elle condamnera la seconde suivante parce que je sais bien qu’elle ne me laissera pas m’en sortir aussi facilement. Oh rien n’est jamais facile, avec la Lovegood, encore moins quand elle pique à son tour en inventant une histoire farfelue selon laquelle ce serait Jack qui m’aurait pété la gueule - et puis quoi encore ? ”Il m’a rien pété du tout.” Je siffle, balaye cette fausse idée du revers de la main, lève dramatiquement les yeux au ciel pour lui prouver à quel point elle ne pourrait pas être plus éloignée de la vérité que ça. Il m’a a peine égratigné et toutes les marques sur mon corps, ça n’a absolument rien à voir avec lui. Rien du tout. C’est lui qui s’est fait péter la gueule. ”Et tu risques pas de me battre mais on peut toujours faire une bataille de pouces si tu veux t’entraîner.” Rosalie ne sera jamais au même niveau que Jack, quoi qu’elle fasse. Et quoi qu’elle fasse jamais ma main ne se lèvera vers elle pour faire autre chose que lui arracher une mèche de cheveux que j’aurais juré trop claire ou foncée, trop abîmée peut être. Enfin, sauf si elle veut réellement s’entraîner à la boxe et dans ce cas là elle pourra compter sur moi pour ne lui faire aucun cadeau.
« Je vais te faire la peau Williams. » ”Tu fais chier Lovegood.”
Elle ne me laissera pas m’en tirer si facilement, avec ce putain de message vocal laissé sur son téléphone. Qui de nos jours écoute encore sa messagerie, sérieux ? Mise à par elle, là, qui a décidé de faire de ma vie un enfer ? Et à aucun moment je pense à ce que ça pourrait signifier pour elle, à aucun moment mon cerveau ne pense à relier ces mots à tout ce qu’elle a pu me dire de son passé pendant toutes ces années. « Déjà c’est plus mon Jack. » Elle va carrément me tuer, la Rosalie. Elle va prendre ma tête, elle va la traîner sur le sol, elle va l’envoyer s’écraser contre les murs, elle va la presser entre ses paumes et ensuite elle va recoller les morceaux de chair et d’os juste pour recommencer la même chose juste après. Ouais, elle va me tuer et même moi je commence à le comprendre même si les raisons restent floues. Alors elle explique, la brune, elle tâtonne et recommence, elle hésite mais continue quand même. ”Quitte à devenir un chaton mignon, j’ai le droit d’avoir le pelage noir ?” Elle me prend pour Salem, là. Elle me prend vraiment pour Salem et elle je suis certain qu’elle serait Sabrina et qu’elle me nourrirait avec des boîtes qui semblent appétissantes seulement dans les pubs. Pourtant j’ai beau être con je comprends bien que le sujet de son-Jack-qui-n’est-pas-le-sien est douloureux, alors on esquive. J’ai mis les deux pieds dedans mais je fais maintenant marche arrière parce que je suis le genre d’abruti à ne comprendre les conséquences de mes actes qu’au dernier moment. "Je veux te tuer seulement quand tu mets tes doigts sur mes peintures qui sèchent. Et quand tu me donnes le rôle de chaton mignon." Elle veut des excuses mais c'est le mieux que je puisse lui offrir, elle doit s'en douter. Le mot 'pardon' n'existe pas dans ma bouche, dans aucune langue, et depuis toutes les années qu'on se connaît elle doit commencer à le comprendre. C'est déjà un très bon début là je trouve, quand même. "Je vais en Europe pour quelques semaines, à mon retour je mets un post it avec 'Jack' sur mon front et je t'entraîne pour te battre." Je ne serai pas son punching-ball parce que ma générosité a des limites, mais je sais qu'elle comprend le fond de ma pensée. Elle pourra me frapper tout en restant dans les règles, elle pourra le frapper lui pour toutes les raisons qui lui sont propres. "Que si j'ai le droit à un café avec deux sucres avant que tu recommences à me faire la morale pour tout et rien. Et rose, le post-it."
Je lui pose des questions et il ne me répond pas, c’est con mais ça m’énerve un peu. Et je sais que me voir m’énerver va l’amuser alors j’essaie de ne pas trop lui montrer. Putain de fierté quand tu nous tiens. Mais j’ai envie de comprendre ce qu’il s’est passé. Déjà par simple curiosité mais si ça pourra également me permettre de me foutre un peu de sa gueule croyez-moi que j’ai pas vraiment envie de m’en priver. Mais de toute façon si je veux en savoir plus j’ai l’impression que je vais devoir l’attacher à mon canapé et trouver un moyen de torture. Et tout ça l’amuse. Bien sûr que ça l’amuse. ”Comme si t’avais jamais reçu de message de connard de ma part.” Et ? Oui ? Et alors ? C’est pas ses autres messages de connard qui me dérangent mais c’est bien son dernier. Il veut me faire la peau. Ouais, c’est ce qu’on verra Williams. Je lève les yeux au ciel et une de mes mains vient se nicher dans mes cheveux. ”Il m’a rien pété du tout.” Cette mauvaise foi ! J’ai envie de rire, et c’est ce que je fais au final. Je lâche un petit rire. Je ne doute pas de la capacité d’Auden à foutre des bons coups de poing mais par contre je sais très bien qu’il a certainement de beaux hématomes au mieux, et une côte cassée ou fêlée au pire. Je sais ce que c’est, Jack cette saloperie m’a déjà pété une côte une fois et ça fait vraiment très mal. « Du coup je suppose qu’attraper ton verre posé sur la table tu le fais sans souci ? » La vraie réponse est non. S’il a vraiment une ou des côtes cassées il sera incapable de se pencher pour attraper son verre ou bien il le fera en grimaçant et en lâchant une bonne dizaine de jurons tant la douleur sera insupportable. Il peut essayer de me faire croire qu’il va bien et qu’il n’a mal nulle part mais ça marchera pas avec moi. De toute façon il n’est pas vraiment à plaindre, c’est lui qui a décidé de se battre, s’il a mal c’est de sa faute. C’est con, tant pis pour toi Williams. ”Et tu risques pas de me battre mais on peut toujours faire une bataille de pouces si tu veux t’entraîner.” Il me prend pour une gamine de six ans ? J’ai pas franchement envie de faire une bataille de pouces avec lui mais en soit s’il pense que je ne pourrais pas le battre, il n’a pas tort. Je fais peut-être de la boxe depuis de nombreuses années je ne suis pas sûre de faire le poids face à lui. Mais ça, il ne le saura pas. Je ne compte pas lui dire. Déjà parce que je n’avoue jamais avoir tort et en plus, ça lui ferait beaucoup trop plaisir. « Je m’entraîne à la salle depuis plusieurs années. On fera un entraînement ensemble un jour, tu verras que je sais frapper quand j’le veux. » Sur un sac de frappe. Parce que je fais la maligne mais je ne suis pas forcément une grande fan de la violence gratuite sur les autres même si je vous assure que pour moi, les trois quarts de la population mériteraient bien un pain dans la gueule. ”Tu fais chier Lovegood.” Je suis chiante, je le fais chier et je suis assez contente de l’entendre me dire ça. Allez savoir pourquoi. « Je sais. » Je lui réponds doucement, simplement, un petit sourire sur les lèvres.
Il me questionne sur Jack. Mon Jack. Enfin mon ex-ancien-Jack. Je ne sais pas vraiment pourquoi il fait ça. Comme tout le monde – ou presque – il ne connait pas grand-chose de mon passé mis à part que je suis une ancienne alcoolique sobre depuis quatre ans et que j’ai eu une sale histoire compliquée avec mon ex. C’était pas juste une histoire un peu compliquée. C’était malsain, il passait son temps à me rabaisser et moi comme une conne je le laissais faire. J’avais peur de lui parce que je savais qu’il était vraiment dangereux. Qu’est-ce que j’ai été conne. ”Quitte à devenir un chaton mignon, j’ai le droit d’avoir le pelage noir ?” Il fait ce qu’il veut. S’il veut être le sosie de Salem moi ça m’est complètement égal. « Comme tu veux. Mais je t’avoue que je t’imaginais bien avec un pelage roux dégueulasse bizarre du genre Pattenrond le chat d’Hermione. » Est-ce que je viens de lui faire une référence Harry Potter ? Oui. Je sais même pas s’il les a vu, je dois déjà me trimballer l’inculte cinématographique Emma avec moi et si lui non plus n’a ni vu ou lu cette saga je pense que ça sera le signe qu’il est grand temps que je fasse un tri dans mon cercle d’amis. Je lui ai plus ou moins expliqué que Jack faisait partie de la bande de pote de Satan, comme ça s’il n’est pas trop con il comprendra que ce mec est une enflure finie et que je n’ai pas forcément envie de m’étaler sur le sujet. "Je veux te tuer seulement quand tu mets tes doigts sur mes peintures qui sèchent. Et quand tu me donnes le rôle de chaton mignon." C’est vrai que j’aime bien mettre mes doigts sur ses peintures quand elles sont ne train de sécher. Ça l’énerve alors moi ça m’amuse. On est des gamins, Auden et moi. Une sorte d’amitié de gamins trou-du-cul. « J’trouve qu’elles ont plus de style tes peintures quand je laisse ma trace. » Et c’est vrai. Il a un peu de talent quand même – un peu oui – mais ses toiles s’embellissent quand j’y laisse quelques traces. Ou pas. Du moins c’est ce que j’aime penser, je sais qu’on est pas du même avis pour le coup. "Je vais en Europe pour quelques semaines, à mon retour je mets un post it avec 'Jack' sur mon front et je t'entraîne pour te battre." Oh. Cette proposition semble vraiment très intéressante. Je l’imagine déjà avec un post-it sur la gueule, je me vois déjà le frapper tout en imaginant la tête de Jack à la place de la sienne. J’aime bien cette image. « Ou si je retrouve une photo de sa sale gueule t’accepterais de te la coller sur le front ? » Peut-être que je lui en demande de trop mais là, pour le coup s’il est prêt à mettre un post-it sur son front il ne dira pas non à une photo. « Tu vas faire quoi en Europe ? Tu pars en Italie ? » Bah oui, il ne faut pas non plus oublier que j’aime poser des questions. "Que si j'ai le droit à un café avec deux sucres avant que tu recommences à me faire la morale pour tout et rien. Et rose, le post-it."Le post-it. Merde, il me fait chier. Mais oui, le post-it. Je le veux moi ce post-it alors je soupire tout en me levant pour me diriger vers la cuisine. Si je lui fais son café c’est bien parce que je veux ce putain de post-it. Je suis sympa, je mets les deux sucres dans son café et je le rejoins dans le salon pour poser sa tasse de café sur la table basse. Oui je suis sympa mais faut pas trop m’en demander. Je sais qu’il va sûrement râler parce qu’il va devoir se pencher pour l’attraper et vu qu’il a certainement mal aux côtes, il va me haïr. Je suis une garce, mais je l’assume. « Je croyais que les italiens aimaient bien boire leur café bien noir sans sucre ? » Je sais pas d’où je sors ça, je vous assure. Mais c’est une image des italiens que j’ai en tête.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« Du coup je suppose qu’attraper ton verre posé sur la table tu le fais sans souci ? » Le monde entier pense que je suis le pire des connards mais c’est seulement parce qu’ils n’ont jamais eu à faire à une Chiara au top de sa forme, parce que je vous jure que niveau sadisme elle est placée plus ou moins au même niveau que Satan. Et quand je dis plus ou moins, je veux dire qu’elle est même une marche au dessus et que je dis ça sans même avoir à y penser tellement cela fait sens selon moi : elle est tous les cercles de l’enfer à elle seule. Ok, peut être que j’en fais trop pour un simple verre. ”Aucun soucis, nan.” Mais c’est mon ego qui parle quand, bien sûr, je me sens poussé des ailes au moment de tendre le bras et de mourir aussitôt à cause de la douleur au creux de mes côtes. Elle sait que je mens tout comme elle sait très bien que je ne lui dirai jamais que j’ai mal et que je me suis fait prendre à mon propre jeu en me battant contre Jack. La seule chose qui me rassure est de savoir qu’il est dans un état aussi lamentable que le mien, sauf que lui n’a pas laissé un putain de message vocal sur le téléphone de Rosalie. Pour ça aussi je sais qu’elle m’en parlera une vie toute entière en même temps qu’elle s’amusera à refaire les milles grimaces que j’ai pu faire au moment d’agripper le verre du bout des doigts. Je n’avais même pas soif, vous savez, mais par simple besoin de défi permanent c’est en la regardant dans les yeux que j’ai bu une simple gorgée d’eau, plus destructrice que salvatrice. Qui aurait cru que boire deviendrait aussi une épreuve. « Comme tu veux. Mais je t’avoue que je t’imaginais bien avec un pelage roux dégueulasse bizarre du genre Pattenrond le chat d’Hermione. » J’hoche la tête en faisant la grimace. Cela ressemble à ma réaction pour à peu près chacune de ses paroles donc la gêne devrait passer inaperçu - même si j’aurais pu être capable d’avoir la référence si j’avais au moins fait semblant d’écouter les films en même temps que Noah les regardait avec attention pour la sixième fois de la journée au milieu de l’atelier. Tout ce que je retiens c’est qu’être un chat roux a beaucoup moins de classe qu’un noir et que l’offre de la jeune femme est ainsi donc rapidement refusée.
On échappe à un sujet difficile et abrupte pour aller vers un autre, comme toujours. « J’trouve qu’elles ont plus de style tes peintures quand je laisse ma trace. » Je souffle doucement, feins être excédé alors que maintenant c’est presque devenu naturel que quelqu’un vienne laisser passer ses mains graisseuses sur mes peintures. Rosalie, Ginny, Noah, Lola, Léo, … à croire que cela constitue un rite de passage d’une secte secrète dont j'ignorais l’existence. La secte de ceux qui ont décidé de faire de ma vie un enfer, ouais, à n’en pas douter. « Ou si je retrouve une photo de sa sale gueule t’accepterais de te la coller sur le front ? » Cette fois ci je souris véritablement, parce qu’elle sait être drôle quand elle le veut. (et parce que ça parle de se bagarrer et pour ça je suis toujours prêt à me jeter dans la mêlée et réfléchir ensuite) ”T’as besoin de penser à un autre pour vouloir m’en coller une ? Répète ça, que je l’enregistre.” Je sais où elle veut en venir, ça va, je suis pas con. Je suis pas non plus la bonne personne à qui elle pourrait parler de ses problèmes et ça au moins elle le sait aussi bien que moi, ce qui nous donne une très bonne raison à tous les deux pour tourner autour du pot sans jamais poser de mots dessus. Si vous voulez mon avis, c’est bien mieux comme ça. « Tu vas faire quoi en Europe ? Tu pars en Italie ? » - ”T’auras tenu deux minutes avant de recommencer avec tes questions inutiles, j’ai même cru que t’allais battre le record.” Record établi à deux minutes trente et ça a beaucoup à voir avec le fait que j’avais gardé ma main sur sa bouche tout ce temps durant parce que j’étais à l’atelier en train de terminer je ne sais quelle peinture. Il en allait de sa survie qu’elle se taise, pour le coup. Aujourd’hui il en va seulement de mon bien-être, concept sûrement confus aux yeux de la brune. ”De passage seulement. Emmerder l’Australie ne me suffit plus, faut que j’étende mes mauvaises ondes.” Vingt quatre heures en Italie seront bien suffisantes pour cela, la suite se fera à Paris et Berlin et ce sera bien plus réjouissant que n’importe quoi d’autre. Je serai loin de tout et de tout le monde, on verra art, parlera art, vivra art. Et ce sera parfait. Parfait et loin, quelle périphrase.
Les secondes de répit sont salvatrices alors que je place le bout de mes phalanges sur les côtes blessées pour leur apporter un peu de fraîcheur pendant un temps, jusqu’à ce que Rosalie revienne et ne recommence le même jeu qu’avec le verre d’eau. « Je croyais que les italiens aimaient bien boire leur café bien noir sans sucre ? » Mon frère le prend véritablement noir comme son âme, mais ça ça n’étonnera personne - et tout le monde s’en fout, aussi. Si vous voulez mon avis, la noirceur de son coeur rivalise sûrement avec celle de la psychologue en ce moment même. Ce n’est pas comme si j’avais tant fait de leur vie un enfer que ça, en plus. Seulement quelques frasques de ci de là. Pas grand chose. Je crois. ”Tu me laisseras voir tes patients ? Pour le projet photo. Ou la peinture, j’sais pas encore.” Ca sera les deux, elle ne le sait pas encore. Tout comme elle ne le sait pas que je compte prendre ses patients comme cobaye et les mitrailler de photos larmoyantes au possible (et illégales au possible, aussi, secret médicale et bla bla bla oblige). C’est une idée que j’ai en tête depuis bien longtemps et on pourrait presque me soupçonner d’être devenu ami avec la brune pour ceci seulement - et c’est faux, c’est seulement parce que les gens de notre espèce sont obligés de traîner ensemble à défaut d’être tolérés par le reste du monde. Et oui, ok, je change de sujet. Je peux l’attraper, mon verre, comme je pourrais aussi lui jeter à la figure et la brûler à je-sais-pas-quel degré rien que parce qu’elle me tape sérieusement sur le système. Au moins maintenant je ne risque pas de bouger du fond de son canapé avant une éternité et elle l’aura bien cherché. ”Et je te ramène du vin de France. Tu pourrais l’exposer où tu veux. Ca fera cool.” Ouais, le marché est un peu bancal. Je n’avais pas vraiment prévu de contrepartie et j’ai inventé au dernier moment, ce qui se ressent quelque peu sur le résultat final : il est à chier. ”Si tu mets la photo du gars sur un post-it rose tu pourras le coller sur mon front.”
Je peux me montrer assez haut placée sur l’échelle du sadisme quand je le veux et là c’est pas Auden qui vous dira le contraire. C’est peut-être aussi un peu mon côté connasse qui ressort mais avec lui ça me pose pas vraiment de problème. Il est cool Williams mais c’est aussi un beau connard quand il le veut. Si je prends encore plus de plaisir à l’emmerder c’est sans aucun doute à cause de son message laissé sur mon répondeur. Ce putain de message dont je risque de lui parler pendant encore un très long moment. Je suis chiante je le sais et je l’assume totalement. J’en fais sûrement trop mais l’abus de ma réaction est mérité. Et je vous assure que je suis objective en disant ça. Enfin du moins j’essaie de l’être. Il affirme pouvoir prendre son verre sans difficulté et je souris presque en le regardant se pencher pour l’attraper. Quand je vous dis que je suis une garce, se réjouir de la douleur ou du malheur des autres ça craint. Mais il l’a bien cherché en se battant avec Jack il devait bien se douter qu’il avait une chance sur deux de se prendre une branlée dans la gueule. Et dès qu’il me laisse l’occasion de l’exaspérer avec une de mes réflexions je saisis la perche qu’il me tend ; comme quand il me parle de ma passion pour foutre en l’air ses peintures quand elles sont en train de sécher, ou bien quand je le compare à un chat au pelage roux dégueulasse. Et puis comme bien souvent notre conversation n’a pas vraiment de sens puisqu’on passe du coq à l’âne. Après avoir parlé de chat et de ses peintures on en vient à parler de lui coller une photo de mon ex sur le front pour que je puisse le frapper. Ouais je sais on est un peu compliqués à suivre je vous avais prévenu. ”T’as besoin de penser à un autre pour vouloir m’en coller une ? Répète ça, que je l’enregistre.” Je sais qu’il a compris ce que je voulais dire mais il préfère faire l’imbécile. Je lève les yeux au ciel alors qu’un petit sourire à peine visible a pris place sur mon visage. « Mais non t’as une tête à claque Williams tu l’sais bien. » Tant d’amour dans nos propos. Mais c’est toujours comme ça entre nous. Déjà parce que je ne suis pas ce genre de personne très expressive avec qui que ce soit et encore moins avec Auden. Note amitié c’est un peu comme un jeu éternel et sans fin. Une amitié d’enfants ou de trou du cul, à vous de choisir ce qui nous correspond le plus. « Jack doit être d’accord avec moi d’ailleurs. » Phrase dite d’un volume sonore assez bas, pas parce que je ne l’assume pas mais surtout parce que je trouvais que ça donnait un certain style qui collait plutôt bien à la situation. ”T’auras tenu deux minutes avant de recommencer avec tes questions inutiles, j’ai même cru que t’allais battre le record.” Cette réflexion aura eu le mérite de me faire rire. Un vrai rire, ce qui n’est pas si habituel que ça chez moi. On me dit souvent que je suis bien trop cynique et que je devrais apprendre à rire et sourire plus souvent mais je trouve ce genre de réflexion complètement ridicule. Enfin soit. Je sais que je parle beaucoup. « J’y peux rien, c’est une déformation professionnelle. Je suis payée pour poser des questions. » Voilà une manière bien grossière et beaucoup trop imagée de résumer mon travail. Heureusement qu’être psychologue ne se résume pas à simplement poser des questions à mes patients. ”De passage seulement. Emmerder l’Australie ne me suffit plus, faut que j’étende mes mauvaises ondes.” J’hoche doucement la tête pour faire mine d’acquiescer et surtout de comprendre ses propos. « T’as raison, autant emmerder le maximum de gens possible. » Et le pire ? C’est que je pense vraiment ce que je viens de dire et je le comprends presque. « J’ai jamais été en Italie. » Information inutile et je sais très bien qu’il en a strictement rien à foutre, mais je me sens quand même presque obligée de lui faire part de cette pensée qui vient de me passer par la tête.
Après une seconde torture bien trop plaisante de ma part je pose sa tasse de café sur la table juste à côté de son verre. Je suis une connasse assumée, je sais qu’il a mal mais j’ai pas franchement envie de lui faciliter la tâche. ”Tu me laisseras voir tes patients ? Pour le projet photo. Ou la peinture, j’sais pas encore.” De base je n’ai pas vraiment le droit de le laisser voir mes patients. Secret professionnel et toutes ces autres conneries-là. « T’as vraiment envie de prendre en photo des cancéreux en phase terminale, la peau sur les os, en mode gros légumes au bout de leur vie ? Enfin littéralement au bout de leur vie. » Oui parce qu’en soins palliatifs c’est quand même en grande majorité des cancéreux en phase terminale qui attendent la mort soit avec impatience ou la boule au ventre. Et je sais que j’ai dit ça avec un détachement qui pourrait presque faire peur, parce que je ne suis pas triste quand je lui dis tout ça et je ne montre aucune empathie pour eux non plus mais le point positif c’est que je sais qu’Auden ne va pas me juger là-dessus. Il a un niveau d’empathie semblable à la capacité d’une petite cuillère. Comme moi quoi. ”Et je te ramène du vin de France. Tu pourrais l’exposer où tu veux. Ca fera cool.” Du vin français. Il me propose du vin français le con. Et j’ai presque envie d’accepter son futur cadeau et je pourrais l’attendre avec impatience quand on oublie le petit détail de mes quatre années de sobriété. « Me ramène pas du vin tu sais bien que je bois plus. » Quand même, je lui rappelle. « Par contre si t’as vraiment envie de me ramener un truc je veux bien…j’sais pas, du fromage ça peut être cool à la limite. » Et au moins ça m’empêchera d’avoir envie de replonger dans l’alcool à chaque fois que mon regard se posera de la bouteille d’un potentiel délicieux vin. ”Si tu mets la photo du gars sur un post-it rose tu pourras le coller sur mon front.” Mais moi je veux tout ça, un cadeau venant d’Europe et avoir la possibilité de la frapper avec la photo de Jack collée sur le front alors j’ai presque envie d’accepter sa demande d’entrer en contact avec mes patients. Mais en même temps accepter si facilement, ça me fait chier parce que j’ai pas envie de le voir jubiler. « T’avais déjà accepté le post-it sur le front avant donc ça compte pas. » Et c’est vrai en plus, l’idée du post-it venait de lui en plus non ? C’est moi qui lui ai parlé de la photo en plus. « C’est quoi ton projet exactement ? T’as envie de t’attirer la sympathie des gens avec des photos de personnes sur le point de mourir ? » ce qui serait assez étonnant de sa part quand même.
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
« T’as vraiment envie de prendre en photo des cancéreux en phase terminale, la peau sur les os, en mode gros légumes au bout de leur vie ? Enfin littéralement au bout de leur vie. » Quelle question. Bien sûr que oui. Sa voix est aussi détachée que l’est ma réponse, quand je lui réponds le plus simplement qui soit, par un ‘oui’ calme et posé. Elle comme moi sommes dotés d’un faible taux d’empathie pour le reste de l’humanité, ce qui pourrait être considéré comme un défaut pour certains mais pas dans notre cas. On vit très bien ainsi, faisant passer nos propres intérêts avant ceux du reste de l’humanité et jugeant du bien fondé de nos actions selon des règles bien éloignées de toute morale bien ennuyante. Elle me questionne sur la partie photographie de la question, c’est donc tout naturellement que c’est celle-ci que je retiens finalement pour mon projet. Ce sera plus tape à l’oeil. Ce le sera aussi parce qu’elle n’a pas dit non et qu’avec le temps j’ai appris que le ‘oui’ est très souvent sous entendu entre nous - il l’est quand j’ai envie que ce soit le cas, en fait. Ca sera cool comme projet. Ca sera illégal, ça va la mettre dans d’aussi beaux draps que moi et je vais la coller et faire de sa vie un enfer - quoi de nouveau là dedans ? Ma langue passe rapidement sur mes lèvres alors que je ne la lâche pas des yeux, luttant pour ne pas déjà afficher mon plus beau sourire.
Fort heureusement (ou presque), Rosalie a aussi un don inné pour casser l’ambiance dès lors que les choses deviennent intéressantes. C’est un talent à part entière, ça aussi. « Me ramène pas du vin tu sais bien que je bois plus. » Bien sûr que je sais. Bien sûr que non je ne vais pas en parler ou remuer le couteau dans la plaie, quand cela ne m’intéresse en rien qu’elle sache que je fais à peu près attention à elle entre deux insultes, frasques, plans foireux et autres joyeuseries. ”C’est pour ça que tu vas l’exposer.” Je lui prendrai une bouteille jolie, avec une étiquette jolie, avec des écritures qui sembleront être jolies même si ni elle ni moi ne saurons sûrement les lire. Tant que ça sonne fancy ça sera un beau cadeau, je crois. Je m’en servirai aussi pour lui rappeler autant que possible qu’elle me doit une inestimable bouteille de vin français, laquelle j’aurai sûrement acheté une seconde avant de prendre l’avion en me rendant compte que je n’y aurai pas pensé une seule fois pendant tout le séjour. Vous voyez, le plan a méticuleusement été conçu dans les moindres détails. Et en une demie seconde, assez de temps pour que je fasse semblant d’oublier que je la déteste elle et ses méthodes de torture moyenâgeuses. « Par contre si t’as vraiment envie de me ramener un truc je veux bien…j’sais pas, du fromage ça peut être cool à la limite. » - ”Pour le sentir depuis ma valise ? Ouais nan, hors de question.” Okay je lui ramène du fromage. Le plus horrible qui soit, le plus bleu/vert/orange/couleur indéterminé avec supplément odeur indéterminée. On l’emballe sous vide et on le met dans la valise de Ginny, parce que quitte à la traîner à l’autre bout du monde autant qu’elle serve un minimum à quelque chose. La valise de la brune sera autant infestée que l’appartement de l’autre, ce qui me semble être deux bons points pour aucun de négatif. Le plan est parfait, je lui ferai la surprise. Juste pour ne pas qu’elle pense réellement que je change d’avis pour lui faire plaisir, puisque ce serait vraiment stupide de penser une telle chose.
Retour aux bases la seconde qui suit, dans cette conversation qui ne fait de sens que pour nous (et encore, je ne m’avancerai pas trop à ce sujet là quand même). Je lui demandais la permission pour empiéter sur son lieu de travail mais à vrai dire je n’attends pas réellement de réponse de sa part, l’idée étant déjà bien trop ancrée dans mon esprit. « C’est quoi ton projet exactement ? T’as envie de t’attirer la sympathie des gens avec des photos de personnes sur le point de mourir ? » Sa fausse naïveté me faire rire mais je me reprends la seconde qui suit lorsque le tout se change en une toux douloureuse, la douleur étant encore bien présente. Et elle le sait, elle, la fourbe, l’ennemie. ”Tu crois vraiment que j’essaye de redorer mon blason ?” C’est peine perdue alors que je fais de mon mieux pour qu’on ait la pire image de moi depuis la seconde où j’ai posé le pied sur ce nouveau continent, il y a presque vingt ans de ça. Les gens arrivent à me détester en quelques secondes à peine lorsque je ne les connais pas, alors imaginez un peu quelle allure doit avoir mon blason en lambeaux depuis tant d’années. Nan, l’image que se font les autres de moi est le cadet de mes soucis alors que j’ai toujours vécu pour faire passer mes propres motivations et intérêts avant ceux du reste du monde. ”J’ai envie de faire une exposition où personne ne pourra dire des trucs préconçues et expliquer à quel point c’est merveilleux, rafraîchissant, revigorant ou que ça nous ouvre l’esprit sur le monde.” Je vomirais presque que de savoir qu’on parle de mes oeuvres ainsi, raison pour laquelle je mets depuis toujours un point d’honneur à me renouvelle dans le domaine du ‘mais Auden qu’est ce que c’est que ça encore’. ”Du fromage contre cinq minutes à ton boulot. Je parle à personne. Je fais pas de zèle. Juste des photos. C’est bien payé non ?” Je promets rien, je ne peux rien promettre, mais je ferai au mieux rien que parce que c’est Rosalie et qu’elle fait partie de ce 1% de mes connaissances que j’ai quand même envie de tuer mais pas assez pour déjà avoir imaginé sa mort de a à z.
J’avoue avoir un peu de mal à comprendre l’intérêt de son projet, prendre en photo des gens sur le point de crever. Pourquoi pas. Au fond ça pourrait être drôle. Enfin drôle simple façon de parler. Ou pas. Et je le vois très bien à sa tête ; il a envie de sourire le con. On parle de cancéreux en train de mourir et il crève d’envie de sourire. J’ai presque l’impression que son niveau d’empathie est encore plus bas que le mien. Pour mon cas au vu de mon métier je sais bien que c’est étonnant. Les psychologues, les gens pensent qu’on est tous des personnes foncièrement gentilles, bourrées d’empathie d’altruisme et de gentillesse. S’ils savaient. Honnêtement je ne suis absolument pas empathique avec mes patients. Ils sont malades, ils vont mourir et moi j’ai tendance à penser que c’est juste le court normal de la vie et qu’à leur place au lieu de pleurer je vivrais mes derniers instants à fond. ”C’est pour ça que tu vas l’exposer.” Voilà pourquoi il est encore pire que moi. Oui bien sûr que je vais exposer une bouteille de vin chez moi alors que je n’en bois plus depuis quatre ans. Ça serait tentant. Beaucoup trop tentant. Alors je lui demande du fromage sans que je ne comprenne moi-même pourquoi. Sûrement parce qu’en me parlant d’Europe je pense à la France et donc je pense au fromage. ”Pour le sentir depuis ma valise ? Ouais nan, hors de question.” Les odeurs de sa valise, s’il savait à quel point je m’en fous. Parce que s’il a vraiment envie que je le laisse entrer dans mon service pour prendre en photo mes patients sur leur lit de mort, il va me falloir quelque chose en contrepartie. Les fois où j’ai accepté de rendre service sans rien demander en retour se comptent sur les doigts d’une main. J’hausse lentement les épaules d’un petit air je m’en foutiste. « Ça c’est pas mon problème. » Cette réponse ne devrait pas l’étonner et je me doute bien qu’il va trouver un moyen de me faire regretter de lui avoir demander du fromage. Je ne sais pas comment mais je lui fais confiance pour ça.
J’ai l’impression d’avoir été trop gentille avec et de ne pas lui avoir assez fait payer son message de merde. Au fond je ne suis pas réellement rancunière, mais il y a juste cette phrase qui tourne encore en boucle dans ma tête et je commence à me dire que ce changement de sujet a été bien trop rapide à mon goût. ”Tu crois vraiment que j’essaye de redorer mon blason ?” Bien sûr que non je ne suis pas naïve il le sait. Il se fout pas mal de ce que les autres pensent de lui, ou bien quand il s’y intéresse c’est pour être sûr de ne pas être réellement apprécié et quelque fois je me demande comment je fais pour l’apprécier assez pour qu’il fasse partie du cercle très fermé des personnes qui ne m’agace pas. Ou du moins pas tout le temps. Bien qu’il soit vachement énervant quand même, mais il a un truc qui fait que je ne peux pas réellement le détester. ”J’ai envie de faire une exposition où personne ne pourra dire des trucs préconçues et expliquer à quel point c’est merveilleux, rafraîchissant, revigorant ou que ça nous ouvre l’esprit sur le monde.” Là, je suis obligée de rire parce qu’il a raison et que la plupart des personnes qui se rendent à ses expositions passent leur temps à lui lancer des fleurs en disant ce genre de choses. « C’est sûr qu’avec des malades sur leur lit de mort ça devrait au moins éviter qu’ils te sortent ce genre de connerie. » Est-ce que je suis réellement en train de songer à accepter ? Oui complètement. Parce qu’en ce moment je me fais chier et que j’aurais bien besoin d’un peu d’action dans ma vie et je sais très bien qu’en lui permettant de prendre en photo mes patients je risque gros si on se fait choper. Mais je m’en fous complètement. Après tout c’est qu’un travail. ”Du fromage contre cinq minutes à ton boulot. Je parle à personne. Je fais pas de zèle. Juste des photos. C’est bien payé non ?” Moyennement convaincue qu’il puisse réellement réussir à accomplir sa mission sans créer le moindre scandale je ne tarde pas pour lui donner une réponse définitive. « Deal. » Un petit sourire se dessine sur le coin de mes lèvres alors que j’avance mon poing vers lui comme pour sceller cet accord. Et si j’accepte ça n’a rien avoir avec le fromage qu’il est censé m’apporter. « De toute façon je commence sérieusement à me faire chier avec ce boulot. Écouter les gens pleurer toute la journée parce qu’ils ont peur de la mort ou parce que la grand-mère de quatre-vingt ans vient de mourir, ça m’ennuie. Je crois que j’ai envie de démissionner. » En même temps pour toute personne me connaissant un minimum cet aveux ne devrait pas être si étonnant que ça. J’ai largement perdu cette passion de la psychologie que j’avais. Je crois qu’en venant ici j’ai fait une grave erreur. Les soins palliatifs, quelle idée. Ça se rapproche un peu d’une ambiance lourde et un peu glauque, sûrement la raison pour laquelle j’ai choisi ce service plutôt que d’ouvrir mon propre cabinet libéral. Moi ce qui m’aurait plu ça aurait été d’être psy dans une prison ou quelque chose comme ça, mais mon passé ne me le permettait clairement pas. « Enfin ça veut pas dire que tu pourras te faire remarquer là-bas. » Je précise quand même. Non parce qu’avec lui je préfère être claire et précise, je pense qu’il vaut mieux. Et si je lui avoue vouloir démissionner je n’attends rien de lui, je sais qu’il s’en fout. « Je te laisse prendre tes photos et toi tu ramènes du fromage et tu me laisses coller une photo de Jack sur ton front pendant un entraînement de boxe. » Je l’ai pas oublié ça et c’est sûrement ce qui me motive le pus dans cette histoire.