| it's darkest before dawn, sun never shows (francos) |
| | (#)Dim 15 Déc 2019 - 22:35 | |
| Alors Auden, c'était lui.
C'était lui, le gars qui dont ma soeur parlait, le type avec les histoires que personne croyait et elle non plus apparemment, même si elle les relatait entre deux bols de céréales devant la télé, la voix aussi froissée que ses fringues. C'était lui, le gars dont Ezra m'avait glissé un mot, le type qui a quatre fois l'âge des autres étudiants, qui est toujours dans les parages même quand il devrait pas être là, même quand il doit justement choisir très exactement ces moments pour être là.
Ma voiture se stationne à côté de l'Académie, Gin est censée apparaître d'une minute à l'autre et Ezra regarde bien trop à des endroits stratégiques vers le bâtiment pour que ce soit pas louche. Il sait d'où elle sort, parce qu'il vient la récupérer après ses cours bien plus de fois que je ne le saurai jamais, et aujourd'hui comme tous les autres jours, je le remarque pas. Je le remarque pas parce que je suis sûr qu'Auden, il rôde trop proche de Ginny. Parce que je suis sûr que si je l'entends chuchoter dans sa chambre en plein milieu de la nuit, que si elle cache toujours ses croquis dès que je tourne la tête vers elle, que si elle a l'air de me filer entre les doigts en ce moment, c'est à cause de lui.
Elle est jeune et elle est impressionnable, ma cadette. Elle a des étoiles dans les yeux et le monde à ses pieds. Et l'autre loser, là, que j'aligne à la seconde où je sors de ma bagnole, il a rien à faire à graviter autour d'elle. Pas aujourd'hui, pas hier et surtout jamais. S'il se cherche et qu'à travers il cherche aussi des bimbos à foutre dans son lit, Ginny elle, elle fera pas partie de ses conquêtes, de ses proies, de ses victimes. Ez dit rien ou s'il dit quelque chose, je l'entends pas. Mes yeux sont rivés sur Auden, mes pas aussi, et j'arrive à sa hauteur, et son sourire à deux balles m'impressionne pas, je lui renvoie le même. Le regard noir en prime.
« Alors c'est toi Auden? » oui, c'est lui, Auden. Fais pas genre tu le sais pas Matt, fais pas genre ton poing se serre pas de t'entendre dire son nom. Fais pas genre t'aimes pas ça, du tout, quand le coup part, quand il n'a aucune chance de répondre pour préciser ce que tu sais déjà, quand tes jointures te confirment que ça fait un bien fou de le frapper en plein visage, encore plus que ce que t'avais pu imaginer. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 18 Déc 2019 - 18:58 | |
| Bien sûr qu’il sourit comme un con, Auden, quand il voit le gars venir vers lui avec le même pas déterminé qu’aurait un gamin dans un dessin animé, celui là même qui se retrousse les manches en même temps que de la fumée blanche sort de ses deux oreilles. Il voit tout ça en quelques secondes, même pas qu’il fait attention à son regard noir ou à quoi que ce soit d’autre parce que quand il pense à une connerie il est incapable de se focaliser sur autre chose, surtout pas ce qui est important. A peine qu’il a eu le temps de garer sa voiture qu’on lui donne déjà du spectacle et ça l’amuse beaucoup, alors il prend même le temps de prendre la pose sur sa voiture, de croiser les bras, de poser son dos sur la carrosserie, de lever son pied sur la roue. Hors de question qu’il fasse un pas en sa direction, à ce merdeux. S’il veut venir lui causer quelques mots il sera le seul à faire des efforts, il sera le seul à réduire la distance entre eux.
Et la distance entre eux, il la réduit justement beaucoup trop. Il s’avance encore plus que prévu, il franchit la zone limite réservée à ses conquêtes d’un soir ou aux occasions particulières. « Alors c'est toi Auden? » Un sourcil outré se lève. ”T’es con ou tu - …” fais exprès ? c’est ça qu’il aurait ajouté s’il en avait eu le temps, si le coup n’était pas déjà parti en plein sur son visage, s’il n’en avait pas eu le souffle coupé en même temps que la douleur était arrivée à son cerveau. Maintenant il se souvient de qui il est. Qu’il est lent, Auden, avec les visages. Mais le sien il l’a vu. Le téléphone de Ginny, il a eu mille occasions de le fouiller, de changer le fond d’écran, de modifier un chiffre du numéro de téléphone de tous ses contacts (sauf le sien, jamais le sien), de prendre des photos en rafale du pigeon assis à la table face à eux, de découvrir sa vie privée, ses passions, ses rêves, ses souvenirs d’enfance perdus au fond d’un dossier dont la dernière ouverture datait d’il y a une éternité. C’est là qu’il l’a vu, lui, le frère. Elle a dit son prénom quelques fois. Il n’a pas écouté. Il n’écoute jamais, parce qu’il est con et que ça ne changera jamais.
Son frère ou pas, ce n’est pas ce qui va le sauver.
Les yeux de l’aîné dévisagent son seconde, une seconde, une seule, avec la même expression que Mark avait eu précédemment, avec le même regard noir. Le pied d’Auden, lâche au possible, se faufile derrière le brun pour renverse le rapport de force et le faire renverser tout court. Et ça marche, parce que de toutes les histoires qu’il a dû entendre à son sujet aucune ne devait encore faire part de sa propension à user de tous les moyens disponibles pour arriver à ses fins. Comme les coups bas, si bas que personne ne s’y attend plus. C’est si facile, de frapper un homme à terre, de le surplomber en même temps que de s’acharner sur son visage qu’il trouvait pourtant si charmant. Lui n’a frappé qu’une fois, Auden par contre il ne compte plus. Il ne vise pas non plus et les quelques fois où son poing rate les joues ciselées du grand frère McGrath, ses phalanges s’écrasent et saignent contre l’asphalte.
Il n’a aucune idée de pourquoi ils se battent et il n’a même pas besoin de raison. C’est seulement viscéral.
|
| | | | (#)Mer 18 Déc 2019 - 21:43 | |
| ”T’es con ou tu - ou je, ouais, je. Comme dans, je vais pas me faire chier une seule seconde de plus à regarder ta gueule intacte, comme dans je paie pas cher pour ta dentition d'ailleurs, ce sourire-là, il te fera pas gagner de Golden Globe ou peu importe le foutu prix qu'il pense être capable d'aller se chercher. J'ai pas écouté plus que ça quand Gin me disait qu'il étudiait à l'Académie, je sais pas s'il fait arts de la scène ou art de recevoir mon poing dans la gueule ; ah non tiens, ça, il le fait particulièrement bien.
Il titube et c'est que de ça dont j'ai besoin pour le plaquer un peu plus sur sa bagnole, pour bosser la carrosserie avec son corps de vieillard croulant. Ouais, d'ailleurs, il a pas trop mal à ses articulations, là, le gars? Il va pas me laisser lui creuser de nouvelles rides au front, hen, ça serait trop d'honneurs sûrement. Je suis occupé à scruter ses cheveux que je lui arracherais d'un geste d'un seul pour tenter d'en trouver des blancs, confirmer ce que je me répète à la simple seconde où je l'imagine rôder autour de ma cadette : il est trop vieux, il a pas à être proche d'elle, il a pas à la regarder comme je l'imagine le faire, il a rien à foutre dans son sillage.
Et il est rat, j'enrage, mon corps suit le mouvement qu'il me force et s'écroule au sol, je bouille là. Je bouille encore plus quand ses coups me visent, quand il reprend le relai de l'initiative, quand je suis cloué sur le bitume parce qu'en plus d'être vieux il est lourd. Mais je me protège pas le visage ; les gens censés diraient que j'aurais dû. Les gens censés diraient que j'aurais dû aussi lui demander vraiment ce qu'il était pour elle avant d'attaquer. Les gens censés diraient que je devrais arrêter de me mettre le nez dans les affaires de Ginny aussi ; et ils auraient tous eu raison. Trop tard, je l'ai compris plus de dix ans après aujourd'hui.
Alors je mords, alors je pousse, alors je grogne, je pousse encore, ma tête comme seule arme restante qui s'abat violemment sur la sienne, qui me fait un mal de chien, qui est poisseuse du sang qu'il m'a extirpé, que j'abîme encore plus en cognant une seconde fois mon front contre sa boîte crânienne. S'il est déstabilisé ou pas je m'en balance, si on est regardés ou pas même chose. Quand je me lève, crache de rage ce qui goûte trop le fer pour rester dans ma gueule amochée, mon pied qui va s'abattre dans ses côtes et le rire mauvais qui suit après. Je perds équilibre, me tiens à sa bagnole, la frappe du pied elle aussi, qu'elle se sente pas mise à part surtout.
« J'sais pas quel rôle tu joues avec elle, j'sais pas c'que tu lui as dit, mais tu vas arrêter et tu vas arrêter tout de suite. » parce que c'est clair dans ma tête, qu'il lui a menti. Que ma soeur peut pas le laisser évoluer autour d'elle s'il est le raté que je l'imagine être. Qu'elle est juste tellement naïve, qu'elle croit juste tout ce qu'on lui fait gober, qu'il lui ment à foison. La vérité, c'est qu'il lui a probablement jamais menti et qu'elle connaît le vrai lui ; mais ça, j'préfère crever que de même le réaliser. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 19 Déc 2019 - 6:13 | |
| Pendant un instant je crois à une tentative de suicide de sa part, à ce con de Mark qui donne un coup mais plus aucun ensuite, qui n’est même pas foutu de se protéger le visage alors que je ne lui fais aucun cadeau, que la force de mon poing ne diminue pas peu importe que je frappe son nez, sa mâchoire, son arcade ou même sa gorge, quand le coup dérape. Je n’ai pas le temps d’observer son visage, trop occupé à le lui défigurer, mais il a encore cette attitude de con dans laquelle je me reconnais trop et ça semble encore bien trop réel pour que ça puisse me calmer en quoi que ce soit. S’il ne se protège pas seul, je ne le ferai pas pour lui.
Pourtant il y a une faille, à un moment. Il y a un coup qui met plus de temps à partir, y’en a deux qui s’abattent contre le bitume l’un à la suite de l’autre, y’a Matt qui dispose d’une seconde pour reprendre ses esprits et il l’utilise enfin à bon escient. Presque que ça me rassure, presque ça me soulage qu’il reste pas par terre comme un con sur le bitume brûlant. Son visage est en sang, c’est plus réaliste que n’importe lequel des films d’horreur que j’ai pu voir jusque là. Ca coule de partout, ça vient de son propre corps, y’a des ajouts du mien aussi sûrement. Je dois pas avoir meilleure allure non plus alors je ferme juste ma gueule à ce sujet là, pas aussi con qu’on pourrait le croire.
Il se relève et je reste au sol, trop sonné pour rassembler mes forces et ordonner à mon corps de faire une seule action sensée dans un même élan. J’essaye un instant, commence à transposer le poids de mon corps sur la main posée au sol sur laquelle je commence à m’appuyer. Et c’est un échec, un putain d’échec cuisant qui me fait seulement sentir une douleur fulgurante dans les côtes, celle de son pied qui en profite pour me rendre ce que je lui ai offert sans me retenir. Je grogne, je rage, mais je n’ai rien pour contre-attaquer. Je me ravise, repose mon dos et ma tête contre la voiture, essuie le sang coulant de mon nez avec le dos de ma main.
« J'sais pas quel rôle tu joues avec elle, j'sais pas c'que tu lui as dit, mais tu vas arrêter et tu vas arrêter tout de suite. » Ginny. Alors c’est ça, c’est un jeu. Il me propose de jouer, là. Putain, fallait le dire avant. J’adore les jeux, bien sûr que je suis incapable de résister, bien sûr que ça vient encore pimenter le truc. ”Tu sais très bien ce qu’on fait.” Apparemment non, sinon ça le mettrait pas dans cet état là, sinon il n’aurait pas l’air d’être un héros de bas étage sorti de nulle part. Ma tête se repose plus longuement sur la carlingue du véhicule, mes yeux se posent dans les siens. Et mon sourire. Oh, mon sourire. Il doit le détester. Il est si large, si faux, si narquois. Même quand je ne dis rien, mon corps continue de le chercher, lui qui ne comprend rien à rien. ”Tu veux vraiment savoir à quoi on joue, avec ta soeur ?” Une partie de moi espère qu’elle ne sera jamais au courant de toute la merde que j’ai le don de déblatérer comme si de rien n’était. ”Naaan t’aurais pas envie de savoir tout ça, crois moi. T'aurais les images en tête, ensuite.” Tout ça de rien du tout, tout ce qui ne se passe absolument pas avec Ginny, tout ce qui ne se passera sûrement jamais avec elle parce que d’ici quelques mois on se contentera sûrement de se saluer d’un bout à l’autre des immenses amphithéâtres.
Et puis le sujet de Ginny arrive à expiration, et puis soudainement mon sourire disparaît, mon ton change. Je suis sérieux, là. ”Barre toi Mark. Je te jure que si tu restes là je vais terminer ce que j’ai commencé.”
|
| | | | (#)Lun 23 Déc 2019 - 6:02 | |
| Y'a un moment d'accalmie, mais c'est pas pour autant que je visualise pas son crâne si facile à éclater contre le premier coin de trottoir à disposition. Il fera du beau l'artiste sur l'asphalte, une belle nature morte comme ils disent, le truc immobile qui se noie dans son sang et qui surtout ferme sa gueule. C'est acté, c'est décidé, c'est en marche, mais il reste là à rien foutre et juste à me regarder. Ses yeux que j'ajoute à ma liste de victimes dans un futur rapproché, ses yeux que je veux crever d'emblée. ”Tu sais très bien ce qu’on fait.” shut up. ”Tu veux vraiment savoir à quoi on joue, avec ta soeur ?” you stay away. ”Naaan t’aurais pas envie de savoir tout ça, crois moi. T'aurais les images en tête, ensuite.” you stay the fuck away. ”Barre toi Mark. Je te jure que si tu restes là je vais terminer ce que j’ai commencé.” mes paumes remontent pour le pousser avec violence, y'a presque pas d'espace entre lui et moi mais au moins le geste est là. « T'as rien commencé du tout. »
Ses gencives sont rouge pétant, ses prunelles sont noires. Il fait comme s'il avait instigué le truc, comme s'il gagnait, quand on sait tout les deux que j'ai le coup d'oeil assez fou pour lui casser le cou dans la seconde. Tu touches pas à ma soeur. Tu t'en approches pas, tu la regardes pas, tu la laisses vivre à distance, tu me laisses la gérer. C'est comme ça que ça se passe, c'est comme ça que ça sera toujours, parce qu'elle est trop fragile pour survivre toute seule, parce qu'elle fait trop confiance, parce qu'elle sera toujours une gamine, poupée intouchable, et parce que je me suis toujours juré de la protéger du monde entier « Tu fais que parler et sourire comme un merdeux à commencer par les salauds dans le genre d'Auden ; exactement dans son genre t'arrêtes de sourire des fois ou c'est pas une option? » laisse-moi deviner - non, jamais.
Et derrière moi venant du bâtiment qui nous surplombe, la cloche de fin des classes sonne. Et je sais que Gin va finir par aboutir, je l'imagine sortir parmi les premiers alors que la vérité est toute autre. Alors qu'elle erre dans les couloirs la tête remplie d'idées, l'inspiration à la clé, les écouteurs plongés dans ses oreilles et les coins de son éternel cahier de dessins qu'elle triture en pensant toujours trop et trop fort. Mon visage se rapproche à une poignée de millimètres de celui d'Auden, toute la colère accumulée envers lui et juste lui qui transparaît dans toute mon expression. Mes menaces que je lui crache à la gueule, ignorant mon sang qui finit en postillons hargneux à son intention. « Tu joues avec n'importe qui, tu fous la vie en l'air de qui tu veux ; mais pas la sienne. »
|
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 24 Déc 2019 - 15:54 | |
| « T'as rien commencé du tout. » C’est ce que tu crois, ça. Pourtant si je n’avais pas critiqué son oeuvre, si je n’avais pas levé un sourcil hautain, si je n’avais pas fait de nos heures en amphithéâtre un véritable supplice pour ses oreilles que je ne lâchais pas et ses feuilles de cours sur lesquelles je ne cessais de dessiner … on n’en serait jamais arrivé là. Elle n’a jamais rien fait, jamais été la source de quoi que ce soit. J’ai tout commencé. Même ça, par extension, en répondant à n’importe laquelle de tes putains de conneries de grand frère paranoïaque, Mark. J’ai vraiment tout commencé et j’arrêterai absolument rien.
Ce n’est pas en me poussant contre la carlingue métallique que ça me fera changer d’avis et bien au contraire, je jubile à l’idée de le voir exploser de rage. Il est un reflet que je déteste regarder autant que j’adore, c’est flou. « Tu fais que parler et sourire comme un merdeux » Enfin il dit quelque chose qui fait sens, le frère. Je continue de le toiser de haut et fais tout sauf calmer sa rage, parce que ça vient de devenir mon jeu préféré au monde. Faire enrager la frère de Ginny, quelle belle occupation. « T'arrêtes de sourire des fois ou c'est pas une option? » Je le trouve drôle, à poser des questions pour lesquelles il connaît déjà la réponse. Mon sourire carnassier ne fait que s’agrandir encore un peu plus, je retrouve appui sur mes pieds et un dos droit pour rapprocher encore un peu plus mon visage du sien pour que nos souffles se mêlent en même temps que notre front appuie avec rage contre celui de l’autre.
Je n’entends rien d’autre que son souffle, attends avec impatience la suite des hostilités histoire qu’il perde le contrôle encore une dernière fois, juste pour me faire plaisir, juste pour m’occuper et m’amuser quelques minutes de plus encore. « Tu joues avec n'importe qui, tu fous la vie en l'air de qui tu veux ; mais pas la sienne. » Et s’il savait. Oh, seulement s’il savait. S’il savait que je fais tout sauf jouer avec elle, s’il savait qu’en me disant une chose il devenait ainsi certain que j’allais faire tout sauf respecter son ordre. J’ai commencé beaucoup de choses mais il m’a poussé à continuer encore un peu plus, bien malgré lui. ”Watch me.” L’esprit de contradiction qui s’y mêle, son sang qui atterri sur mon visage n’y changera absolument rien. La douleur comme l’adrénaline du moment sont passagères ; tout le reste ne l’est pas. ”Essaye d’être crédible encore un peu, t’es fun. T’as pensé aux menaces de mort ? Ca me donnerait une bonne raison de t’éclater le crâne. Encore.” Tout ce que je veux c'est une raison de plus pour le frapper, une seule, et s'il ne m'en donne pas par lui même alors je viendrai la chercher tout comme je viens chercher le contact avec son cou du bout des mes doigts, comme je le titille, comme je l'agace, comme je suis prêt à ce que mes doigts viennent s'enrouler autour de son cou au moindre signe. Mais j'ai besoin de plus, d'une dernière incitation, d'un dernier grain à ajouter pour que ça explose. Mes doigts ne cessent d'apprivoiser sa peau brûlante et je rapproche ma bouche de son oreille pour un dernier murmure, bien trop sûr de moi. "Elle, elle adore quand je fais ça."
|
| | | | (#)Ven 27 Déc 2019 - 5:10 | |
| Son front, son putain de front poisseux et collant et bouillant qu'il presse sur le mien. Et son haleine pue la rage, la mienne contre-attaque dans la seconde. Il est dans ma bulle depuis bien plus longtemps qu'il le croit, et il comprend pas le gars, il comprend pas qu'il a pas affaire là. Les mecs comme lui, ils rôdent autour de Jill, c'est elle qui les attire, c'est elle qui est capable de les gérer. Pas Gin, jamais. Vous me demanderiez c'était quoi son genre de gars je vous dirais que c'est celui qui attendra au moins qu'elle ait 30 ans pour la demander en mariage, et encore, je suis généreux. Elle devrait pas avoir des cas comme lui dans son sillage, elle devrait pas avoir de merdes comme lui qui gravitent autour d'elle - ils sont pas de la même planète, et s'il faut que je le bute sur le bitume devant sa bagnole pour régler le problème, don't mind if I do.
”Watch me.” et toi, tu me regardes du con? Tu me regardes faire défiler tous les moyens, toutes les idées, toutes les façons des plus inventives aux plus radicales pour t'arracher tes cordes vocales et m'en servir pour t'étrangler avec? ”Essaye d’être crédible encore un peu, t’es fun. T’as pensé aux menaces de mort ? Ca me donnerait une bonne raison de t’éclater le crâne. Encore.” et sa main, ses griffes, sa paume qui brûle tout sur son passage, qui remonte jusqu'à ma nuque quand je jure que j'ai chaque terminaison nerveuse prête à exploser, à faire réagir au quart de tour mes muscles et mes membres, à lui sauter dessus comme un vulgaire animal qui veut juste voir la vie partir de son regard. Juste ça, et tout ça aussi. "Elle, elle adore quand je fais ça." oh fuck you, man. Mon genou qui part dans son ventre, qui cogne si fort que je m'en fais mal moi-même. Son souffle est court, le mien est fou.
« T'éclater le crâne. » que je paraphrase, que je répète, ma main à moi qui se repose exactement sur sa nuque à lui, qui fait miroir de ses mouvements précédents, qui y ajoute des ongles qui lacèrent sa chair, qui espèrent y laisser des marques qu'il va avoir là pour toute sa vie, des sillons qui vont le brûler à chaque fois qu'il va les voir dans la glace. Et cette main-là, qui a un boulot, un seul, celui de prendre le dit crâne, celui de l'amener violemment sur le toit de la voiture à en bosser la carrosserie. « Encore? » que je m'encourage, catégorique, quand je refais le même mouvement, deuxième fois et deux fois plus fort aussi. « Et t'adores quand je fais ça, toi? » arrête Matthew, vas pas chuchoter à son oreille, lui laisse pas une prise si facile que ça sur toi, fais pas exprès.
Surtout pas quand Ginny sort de l'Académie, là, de suite. Elle a ses écouteurs sur les oreilles, elle a la tête ailleurs, mais elle est là, à plusieurs mètres. Mais je reprends l'élan une troisième et ultime fois, et c'est là ou jamais qu'il vaut mieux qu'Auden se dégage, parce que sinon, son crâne, il va être qu'un ramassis de séquelles sanglantes.
Arrête Matthew. Tire-toi. Tu t'fais peur, là. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23733 POINTS : 350 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 27 Déc 2019 - 20:56 | |
| Parler de Ginny c’est facile, ça marche à tous les coups. Une simple seconde suffit à ce qu’il éclate de rage, qu’il m’éclate le ventre par la même occasion et que je sens tous mes organes remonter - et ouais, okay, c’est pas le meilleur moment de ma vie. Ca fait un mal de chien, je grogne, je rage, je crache du sang. Le pire dans tout ça, c’est que ça ne servait que d’amuse bouche et d’entrée en matière. Le véritable jeu se déroule quand mes mains ont lâché son cou et que ce sont au tour des siennes de prendre possession du mien et de s’y enfoncer. Je les sens, ses ongles crasseux, qui rentrent dans la peau fine, qui se joue des veines et carotides. L’enfoiré. Il profite d’une seconde de plus pour exercer une pression avec, pour faire basculer mon crâne contre la carrosserie de ma propre voiture qui vibre, qui fait un bruit dégueulasse. « Encore? » Il pose une question à laquelle je n’ai même pas le temps de répondre, le bruit continue de résonner dans mon cerveau comme des putains de tambours. « Et t'adores quand je fais ça, toi? » Je finis par profiter d’une simple seconde pour reprendre le contrôle, pour utiliser mes mains et me reculer de la carrosserie, parce que c’est trop facile de rapprocher mon crâne de cette dernière. Une main se pose sur la voiture, l’autre enroule son poignet pour le forcer à lâcher prise. Il va détester sentir ma peau contre la sienne comme moi je le déteste tout court, comme il me déteste tout court aussi. Ma main tord son poignet dans un sens qui n’a rien de naturel et le pousse à lâcher prise.
Et c’est tout. Et c’est vraiment tout, parce que je dis rien de plus, parce que je fais rien de plus. Je ne souris même pas, je ne le regarde pas plus que de raison.
C’est presque tout, parce que même si je titube pendant quelques mètres j’arrive à rejoindre l’entrée de l’Académie. Ou la sortie. L’entrée pour tout le monde, la sortie pour Ginny qui ne prend jamais les chemins appropriés. J’ai sûrement une sale gueule, utilise mes deux mains pour tenter de dégager le sang que je sens couleur de ma tempe et de mon arcade. Pour faire bonne figure. A peu près. Même si elle est habituée, à vrai dire, ça ne sera rien qu’elle n’ait pas déjà vu. J’ai le plus grand sourire du monde pour cacher le problème, j’ai l’attitude la plus sûre et sereine de l’univers quand mon bras vient s’enrouler autour du cou de Ginny, trop facilement reconnaissable parmi la foule. Je lui glisse des mots à l’oreille, l’embête déjà, lui raconte la première anecdote de la journée qui me vient à l’esprit, la force à se concentrer sur moi un instant pour en oublier son abruti de frère. Et mon bras la guide, mes côtes et épaule me font mal mais je ne lui dis rien, parce que ce ne sont pas ses affaires. ”J’adore, Mark !” Je lance, je crie, je gesticule en sa direction alors que je garde la tête de Ginny tournée ailleurs, n’importe où mais pas dans sa direction. Mes doigts forment le V de la victoire, parce que même si je suis plus amochée que lui, c’est avec moi qu’elle est pour le moment. Et j’adore, ouais.
|
| | | | (#)Ven 27 Déc 2019 - 23:23 | |
| Mon poignet merde, mon poignet. Il le plie parce que j'ai été trop con de me dégager, il le plie et il m'arrache un cri de douleur, il le plie et j'ai juste envie qu'il me regarde dans les yeux quand il le fait pour qu'il puisse voir tout ce que moi je lui ferai en retour à la seconde où il me lâchera pour de bon. Parce qu'il me lâchera. Et ça sera peut-être pas aujourd'hui, sûrement pas. Mais la seconde où il se recule, la seconde où il tourne le dos, la seconde où il pense qu'il a gagné ce round-là, je suis déjà à sprinter vers lui, je suis déjà à fabuler d'où je vais l'attraper pour le ramener à moi, d'où je vais l'étrangler avant de lui casser un os après l'autre.
”J’adore, Mark !”
Mais elle est là. Je suis à bout de souffle et à bout de rage, et elle, elle est là, dos à moi. Y'a son bras à lui autour de ses épaules, y'a ses mots qu'il chuchote contre sa tempe, y'a Ginny qui a toujours un écouteur plongé dans son oreille, l'autre dédiée aux merdes qu'il lui raconte le sourire sanglant aux lèvres les yeux plantés dans les miens comme des couteaux, comme des putains de couteaux le gars. Il sait ce qu'il fait et il s'accroche et je rêverais d'accrocher sa nuque contre la première corde que je trouve, corde qui sera bien ficelée au pare-choc de la voiture. La voiture, ouais, vrai.
« Ezra t'attend dans l'auto. On part. » que ma voix lance à son intention, sans équivoque, pour la faire se tourner vers moi. J'ai joué au plus brillant aussi, passé vite fait à la salle de bain entre temps pour essuyer toutes marques sur mon visage, ravalé toute douleur possible. Bien sûr que j'ai encore l'air amoché, bien sûr qu'elle passera ça sur la fête où j'étais hier soir, d'où elle m'a pas vu depuis. Elle fera pas le lien, elle saura pas qu'Auden et moi on a discuté. Et j'attends qu'elle se tourne, j'attends qu'elle me voit, j'attends qu'elle obéit aussi, j'attends parce que c'est ça la logique des choses. C'est ça et c'est tout ce qui compte. |
| | | | (#)Ven 27 Déc 2019 - 23:24 | |
| Elle a les paumes arc-en-ciel, elle a des étoiles dans les yeux. C'était atelier libre aujourd'hui, elle a pu laisser de côté la matière et toutes ses notes, elle a pu oublier la technique un instant pour se concentrer sur ce qui l'animait, sur ce qu'elle aimait vraiment. Et sa peau est barbouillée, ses cheveux remontés dans un chignon qui ne sert à rien à voir toutes les mèches qui s'en échappent. Elle a oublié l'heure Ginny, elle flotte d'un pinceau à un autre, d'un chevalet à un canevas qu'elle a imaginé de toutes pièces parce qu'on lui a donné le droit de sortir des sentiers battus aujourd'hui, et parce qu'elle s'y complait parfaitement.
C'est à contre-coeur qu'elle passe la bandoulière de son sac par-dessus son épaule, qu'elle attrape son carnet à croquis pour l'y enfouir à travers tous les autres dessins et les dizaines de photographies qu'elle y laisse se mêler ensemble depuis le début de la session. Y'a sa trame sonore qui guide ses pas, y'a ses mains qui se glissent dans les poches de son jeans, y'a un univers qu'elle construit dans sa tête alors qu'elle évolue à travers l'Académie, qu'elle s'y perd même si elle y étudie depuis quelques mois déjà. Le mauvais couloir, la mauvaise porte, elle refait tout pareil même si tout est faux parce qu'elle remarque rien la brunette, elle mélange tout. Et pourtant elle tombe toujours sur lui parce qu'il est ambiant Auden, parce qu'il choisit ses moments, et que ceux-ci se multiplient apparemment.
Il essaie de fouiller dans son sac, il lui parle du nouveau qu'ils n'arrivent pas à cerner tous les deux. Il rigole de son aquarelle, il lui demande ce qu'elle pense de ses cicatrices du jour, il crie qu'il adore un Mark qu'elle connaît pas, il sent le cuir et l'asphalte, elle prend deux secondes pour sortir un chiffon de son sac et tenter d'essuyer les traces de terre et de sang qui ont tatoué sa nuque. « Ezra t'attend dans l'auto. On part. » arrêt sur image, et Matt qui arrive, et Matt qui bouille. Et Matt qu'elle ne comprend pas, qui lui fait peur parfois, surtout quand il mentionne le nom d'Ezra sur ce ton-là. Parce qu'il regarde quiconque traîne autour d'elle d'un oeil qu'elle n'aime pas, qui la terrorise. Ezra dans l'auto, Ezra qu'elle n'a pas vu depuis des jours. Et si Matt est autant à cran, elle a peur la gamine, elle a déjà peur de ce qu'elle pourrait laisser entrevoir, de ce qu'il remarquerait en les ayant tous les deux dans son sillage.
Alors elle inspire, elle pense vite, elle essaie, du moins. « J'ai oublié. Y'a cours du soir aujourd'hui. » sa voix est désolée, son regard l'est tout autant. Elle téléphonera au Beauregard dès qu'elle sera seule, prendra avidement de ses nouvelles en espérant qu'un jour, ce soit plus simple entre eux, y aspirant de tout son coeur. Auden qui n'a pas bougé, Auden qu'elle utilise comme alibi en posant sa main sur son bras, en l'invitant à la suivre vers la bibliothèque ou la salle d'audiovisuel ou n'importe quel autre endroit où Matt risque pas de lire en elle et de voir que son meilleur ami a une place bien particulière dans son coeur depuis peu. « Je suis désolée Matt, j'avais vraiment oublié. » oublié qu'elle était faible, oublié qu'elle allait encore tout gâcher. Elle attend qu'il se soit détourné, elle qui a baissé les yeux, honteuse, elle qui entend ses pas s'éloigner d'eux sans voir le coup d'oeil noir et assassin qu'il dédie à Auden à la volée.
« Viens, on va aller te nettoyer ça, tu vas tacher mes vêtements encore. » et on parlera pas des 40 000 autres taches que j'ai moi-même faites sur mes fringues juste aujourd'hui, on parlera pas du fait que j'ai menti, du fait que j'arrête pas de mentir à mon frère. Ils parleront pas de ça parce que d'ici quelques mois ils se contenteront sûrement de se saluer d’un bout à l’autre des immenses amphithéâtres. |
| | | | | | | | it's darkest before dawn, sun never shows (francos) |
|
| |