| (heïana & edge) get well soon |
| | (#)Lun 16 Déc 2019 - 9:36 | |
| Les distractions à l'hôpital étaient rares et arrivaient souvent sous la forme d'un film un brin intéressant sur le petit écran de ta chambre, ou alors un bouquin qui pouvait capter ton attention de pages en pages et pendant des heures, ou alors les visites de ta mère, celles de ton cousin Paul ou encore celles de Yasmine. Et si tu appréciais et apprécies la compagnie de chacun, il faut bien avouer que les journées sont longues et comptent beaucoup d'heures et pour quelqu'un d'aussi actif que toi, il est tout de suite très difficile de se retrouver sur la touche et faire comme si. Que ce soit avec ton boulot, la boxe, ou quelque chose d'aussi simple que de s'occuper de ton jardin, tu as toujours fait pour être et pour rester un homme occupé. Toujours à courir partout, après quelque chose, une quelconque distraction, véritablement incapable de te poser ne serait-ce que pour quelques minutes pour pouvoir respirer un grand coup ou tout simplement profiter d'un peu de silence. Pour toi, le silence a toujours été l'ennemi, synonyme de quelque chose de dangereux et de néfaste. Et surtout, te retrouver seul avec tes pensées dans une chambre d'hôpital n'est pas la meilleure chose qui peut t'arriver, surtout quand tes pensées ne cessent de dériver vers cette fameuse nuit et les circonstances qui t'ont conduit à te retrouver ici. Donc oui, plus que tout, tu cherches une distraction et c'est de cette manière-là que tu te retrouves à échanger des textos avec Heïana, n'ayant pas oublié ta promesse de lui donner l'adresse de quelques associations que tu connais et où tu joues les bénévoles. Pas depuis quelques semaines, pas depuis tes vacances, ton retour mouvementé à Brisbane et ton admission ici. Il n'y a pas à dire, ta vie est compliquée, mais tu n'en restes pas moins toi pour autant, et tu veux toujours faire de ton mieux pour aider, surtout quand tu as promis de le faire. Tu lui proposes de te retrouver en fin d'après-midi dans un café à deux pas de l'hôpital, tu peux marcher, tes côtes commencent peu à peu à se remettre il faut le dire et surtout tu as besoin d'air et que personne ne te dicte ce que tu peux ou ne pas faire. Tu te fais juste une note mentale de revenir avant la visite de ton infirmière et également celle de Yasmine, n'ayant définitivement pas envie de lire un air de déception sur le visage de la brune et après avoir réussi à t'habiller complètement tout seul, pour la première fois depuis des jours, tu t'élances dans les couloirs de l'hôpital. Et c'est beaucoup plus facile que ce que tu l'imaginais, il faut dire qu'il y a de l'animation dans les couloirs et que vu que tu as abandonné ta tenue de patients, tu te fonds presque dans la masse, en dehors du plâtre autour de ton bras droit, mais ce n'est qu'un léger détail, pas assez pour que quiconque t'arrête et quand tu te retrouves dehors et face au St Vincents hospital, tu te demandes pourquoi tu n'as pas fait ça plus tôt pour rentrer chez toi. Probablement à cause des remontrances que tu pourrais sentir venir de la part de ta mère et de ton médecin, et il faut l'avouer, même si tu arrives à marcher, chacun de tes pas est mesuré et tu peux sentir que si tu en faisais trop, ça serait retour à la case départ pour toi. Ce n'est pas le cas, tu trouves le café indiqué, te visses sur une chaise pas loin de l'entrée et tu as un véritable sourire sur le visage quand l'employée t'apporte un Mocha digne de ce nom avec une tonne de crème de chantilly -rien à voir avec l'infâme café distribué au sein de l'hôpital- ; tu tends à la barista un billet lui disant de garder la monnaie et le généreux pourboire qui va avec. Tu avales ta première gorgée en retenant difficilement le grognement qui menace de passer par tes lèvres et tu relèves la tête au bon moment, voyant Heïana pousser la porte du café. "Hey par ici !" Tu fais un léger signe de la main pour indiquer ta présence, et tu ravales difficilement la grimace qui menace de passer sur ton visage quand le mouvement fait légèrement bouger tes côtes. Doucement Price, sinon tu vas vraiment devoir passer six mois sur la touche.... Te dis-tu intérieurement avant de saluer proprement la jeune femme qui s'installe en face de toi. "Si on te pose la question, tu ne m'as pas vu, j'ai plus ou moins réussi à m'échapper des filets des infirmières de garde et autres, j'avais besoin de prendre l'air." Tu insistes bien sur la dernière partie de ta phrase, tu ne sais si Heïana approuvera que tu commandes un très léger écart pour elle, mais ta santé mentale en dépendait... Vraiment. "Et toi comment ça va ? Et avant que tu ne poses la question, je vais bien, on me retire ce truc dans moins de deux semaines." Tu fais un signe de tête vers le plâtre qui orne ton bras droit, pouvant déjà anticiper ses prochaines questions et ayant envie que la conversation ne dérive pas sur ta santé physique. Qu'on se le dise, parler de toi devient fatiguant à la longue.
Dernière édition par Edge Price le Dim 5 Jan 2020 - 5:18, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 27 Déc 2019 - 12:27 | |
| Moana, je sors ! Tu as besoin de quelque chose ? Demanda la Tahitienne à sa petite soeur, avant de fermer la porte derrière elle. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient et l'humeur de la Tahitienne était au beau fixe. Elle n'embauchait qu'à dix-neuf heures, ce qui lui avait laissé toute la possibilité de revoir Edge avant ça. Il lui avait proposé qu'ils se retrouvent dans un café, près de l'hôpital; l'endroit avait étonné Heïana car même si le petit commerce se défendait bien, il était surtout courru par ceux sortant d'une visite, d'une consultation voire d'un séjour au St Vincent's. Enfin, il n'était pas impossible que l'homme soit dans le coin à ce moment là, vu qu'il faisait partie de plusieurs associations soutenant notamment des victimes d'accident de la route. Oui, voilà, ce devait être ça: il rendait probablement visite à des personnes, ou venait animer une petite conférence, une table ronde sur un sujet ou un autre. Pas de quoi s'inquiéter. Il faut dire que certains jours, la brune se demandait comment son entourage se débrouillait pour s'attirer autant de soucis, elle-même incluse parfois. Pour sa part, elle avait été agressée en mai, et avait retrouvé par hasard son agresseur en septembre à la fac; homme qui l'aurait frappée si Abel ne s'était pas interposé. Finnley avait été renvoyé de l'hôpital et avait de graves soucis de confiance en lui-même, le faisant dériver vers l'alcoolisme. Wally aussi, avait été renvoyé du St Vincents. La brune s'était disputée avec Charlie, qui en toute objectivité, avait fait de sa propre vie et de celles de plusieurs personnes gravitant autour d'elle un véritable foutoir. Elle n'avait pas apprécié la leçon de morale qu'Heïana avait voulu lui faire, et avait interprété l'indignation de la Tahitienne envers ses actes comme... Comme quoi, d'ailleurs ? Du snobisme ? Du jugement abusif ? De l'intrusion dans sa vie privée ? Qu'importe, la sage-femme, malgré toute sa patience et malgré le regret d'avoir probablement perdu Charlie, ne voulait plus en entendre parler, pour l'instant. Timothy avait fuit à Kapooka, dans un camp militaire, à cause de Charlie justement, et avait beaucoup souffert de leur relation et de ses suites. De ce qu'elle avait comprit, tout ça avait aussi impacté Freya, qui était sortie avec Tim. Clément s'était blessé lors d'une représentation théâtrale, Abel était un peu aux abonnés absents en ce moment... Vraiment, le monde ne tournait pas bien rond ces derniers mois.
Peut-être était-ce cela qui avait amené Heïana à accepter le défi fou de sa cadette, s'inscrire à une émission de télé-réalité, "Mariés au premier regard". La brune avait tendance à trouver ce genre de shows stupides au possible, il était donc incroyable qu'elle s'y implique. Mais le besoin de se changer les idées n'y était sûrement pas pour rien. D'ailleurs, si elle était sélectionnée, nul doute qu'elle n'aurait pas aller pu prendre tranquillement un café avec Edge... Ou alors, entourée de cameramen. Sur ces pensées, la brune arriva à quelques mètres de l'hôpital; n'habitant qu'à un quart d'heure à pied de là, le trajet était vite fait. Une voix bien connue l'interpella dès qu'elle eut poussé la porte du café, et la jeune femme la suivit... Découvrant Edge avec un bras dans le plâtre. Un large soupir échappa à ses lèvres alors qu'elle s'approchait; non mais décidément, les gens n'avaient pas de karma ou quoi ?! Cependant, ce fut avec un véritable plaisir qu'elle s'installa face à l'homme, posant à terre son sac à main: Bonjour Edge ! Je suis contente de te voir. Que... Mais elle n'eut pas le temps de poser la question que déjà, il lui demandait de tenir sa langue sur son excursion au café, et expliquait qu'on lui retirerait bientôt le plâtre. Hmhm. Il ne devait pas avoir que ça de cassé, sans quoi il aurait déjà été renvoyé chez lui. Mais zut à la fin, la brune n'en pouvait plus de gérer les problèmes des autres. Moana était déjà bien suffisante, et plus ça allait, plus les difficultés de son entourage s'additionnaient, tournant son optimisme radieux vers un pessimisme blasé certains jours. De plus, Edge était bien assez grand et responsable pour savoir ce qui était bien ou mal pour lui; alors, autant ne pas se prendre la tête, et laisser les choses couler. D'un clin d'oeil, Heïana répondit: Promis, je tiendrai ma langue en allant embaucher tout à l'heure. De toute façon, je ne vois pas souvent les collègues du service où tu es, vu que je suis surtout à la maternité. Une serveuse passa alors prendre sa commande, et Heïana lui demanda un cafe latte aux épices et une part de cheesecake au speculos. Rien de mieux qu'une petite gourmandise pour passer un bon moment, et se préparer à la nuit de travail à venir. Lorsqu'Edge lui demanda comment elle allait, la brune hocha la tête de manière positive. Bien ! D'ailleurs, j'ai une anecdote pour toi. Tu sais que je me suis retrouvée bloquée avec ton cousin dans un ascenseur ? |
| | | | (#)Mer 8 Jan 2020 - 19:02 | |
| Bien entendu, dès que la jeune femme te voit, ses yeux se posent automatiquement sur ton bras et sur ton plâtre. Tu commences à avoir l'habitude depuis quelques semaines, que cela attire principalement le regard des gens et qu'il se pose immédiatement la question. Il faut dire qu'en 34 ans d'existence tu ne t'es jamais rien cassé, et il a suffit d'une erreur stupide pour repartir à la case départ et rompre l'image que tu renvoies. Celui du type un peu invincible et qui n'a peur de rien et qui est toujours avec ses gants de boxe et pas l'inverse. Dans le fond, ton ego a quand même pris un léger coup et tu vas t'efforcer de faire de ton mieux pour ne plus avoir à retourner dans un établissement hospitalier pendant autant de temps. Sans compter le fait que tu as un peu l'impression de tourner en rond et de devenir un peu fou dans ta chambre et à te demander ce que tu vas faire une fois au dehors, c'est bien pour cette raison que tu as contacté Heïana et que tu cherches tout de même à l'aider. Car il y a beaucoup de choses instables dans ta vie depuis que tu as mis les pieds dans cet hôpital, mais ce besoin d'aider les autres, de les guider et faire en sorte qu'ils trouvent ce qui leur convient le mieux, c'est toujours toi, et ça, ça n'a pas changé et ça, personne ne pourra te l'enlever. Tu as un léger rire en voyant l'air un peu alarmé de la brune mais qui prend tout de même la peine de te rassurer et de te signaler que non, elle ne vendra pas la mèche à qui que ce soit sur ta soudaine absence. Dans quelques heures, tu retourneras dans ta chambre et ce pour que personne ne voit rien et pour ne pas inquiéter les infirmières, et une infirmière en particulier. Tu peux déjà voir l'air sur le visage de Yasmine si elle savait que tu désertais ta chambre en plein milieu de la journée... Mais pas la peine de songer à tout ceci maintenant, pas vrai ? "Merci, merci tu garderas mon secret." Il est vrai que la jeune femme en face de toi est sage-femme et que elle aussi doit faire face à des patients plus ou moins récalcitrants. Et ça, tu l'as été, surtout lors de tes premiers jours d'admission, il a fallu mettre ta fierté de coté et réaliser que oui, ta famille et tes proches se sont vraiment inquiétés pour toi et que prendre une pause n'est pas une si mauvaise chose que cela. Tu ne sais pas ce que tu ferais si tu devais gérer les états-âmes de tous et de toutes au commissariat, non, toi tes seules ineractions sont avec tes collègues et cela te va très bien. "Qu'on se le dise j'avais vraiment besoin de prendre l'air, j'apprécie grandement tous les soins médicaux mais rester enfermé dans une chambre d'hôpital n'est définitivement pas bon pour ma santé mentale." Tu ajoutes cela en haussant les épaules avant de prendre une longue gorgée de ta boisson chaude, ce sont surtout les petites choses qui te manquent, pouvoir te poser sur ton canapé et devant ton écran de télévision après une longue journée, passer dans le garage pour jeter un coup d'oeil à ta Mustang et t'en occuper, faire à manger le soir pour Paul et toi... Ce genre de choses. Un employé du café refait son apparition quand Heïana finit de s'installer et qu'elle te parle de Paul, et avant de te montrer un peu plus curieux et faire remarquer que Brisbane est vraiment une toute petite ville, tu jettes un coup d'oeil à la sage femme et ajoutes: "Tu veux un truc au fait ? J'ai déjà commencé à m'installer en t'attendant. Et prends ce que tu veux bien entendu, je t'invite!" Ta façon à toi de t'excuser de l'avoir fait venir ici et de garder ton petit secret, tu la laisses commander et te laisses également tenter par une part de cheesecake toi aussi, histoire de te remplir l'estomac et d'oublier un peu la nourriture du St Vincent. Heureusement que Yasmine et ta mère au passage prennent sur elles pour te ramener de la nourriture extérieure en fait. "Non, Paul ne m'a pas raconté, j'espère qu'il sait bien tenu hein. Mais qu'on se le dise, de tous les Price, tu es tombé sur le plus poli et le plus serviable." Que tu réponds avec un léger sourire aux lèvres, assez fier de pouvoir parler de ta famille et toujours content de savoir que Paul s'en sort plutot bien à Brisbane, vous avez vécu dans des villes séparées une grande partie de votre vie, il t'a fallu un petit temps d'adaptation pour réussir à te dire que non, tu n'es plus le seul Price dans Brisbane. La commande arrive assez vite et tu t'empares assez rapidement de ta fourchette pour entamer ta part de gâteau. "Au fait tu voulais savoir quoi sur les associations ? J'ai plein d'informations à te passer sur mon téléphone. Que ce soit pour le soutient financier ou le soutient psychologique, il y a assez de structures à Brisbane pour trouver ce que tu cherches et certaines sont assez privées et discrètes.” Tu poses la question, ayant enfin l'impression de redevenir toi-même depuis des semaines. Et c'est une très bonne sensation. |
| | | | (#)Lun 20 Jan 2020 - 16:47 | |
| La jeune femme rit lorsqu'Edge la remercia de garder son secret. Autant en profiter pour jouer un peu. Elle déclara, d'un air d'intrigante: On va faire un secret pour un secret, d'accord ? La brune examina l'homme qui lui faisait face du regard, décelant vite une étincelle d'intérêt dans ses yeux. Elle pouffa de rire, si son bras n'était pas dans le plâtre, on aurait jamais cru qu'il avait besoin de soins; il semblait presque en pleine forme ! Heïana se pencha alors vers lui pour lui glisser à l'oreille sa révélation, d'un air conspirateur tout à fait convaincant; et en même temps il y a de quoi, car elle allait lui lâcher une véritable bombe: Je vais probablement me marier dans moins de deux mois. Elle se recula, savourant l'effet qu'elle venait de provoquer sur Edge, l'observant attentivement. Elle ne pouvait cependant pas maîtriser le petit sourire, à la fois mutin, amusé et un peu gêné qui forçait ses lèvres. Elle s'expliqua un peu plus: Ma petite soeur m'a inscrite à "Mariés au Premier Regard", tu connais ? Ce n'est pas du tout mon style regarder ce genre d'émission, encore moins d'y participer, et j'ai même du visionner des replay pour mieux comprendre le principe... Mais, je ne sais trop comment, j'ai décidé de relever ce défi qu'elle m'a lancé. La brune soupira; depuis qu'elle avait passé les castings avec May, et qu'elle avait apprit la validation de sa participation à l'émission, elle ne savait plus où se mettre, dans le sens où elle se demandait si elle n'était pas en train de faire la plus grosse bêtise de sa vie. Bon, elle pourrait dire non au dernier moment, devant le maire, mais quand même... Pourtant, ça lui faisait du bien de sortir des cadres, à elle, la si responsable, mâture et sérieuse Heïana. Mais chut, hein ! Ça ne doit pas se savoir tant que l'émission n'est pas diffusée; je compte sur toi, commenta la maïeuticienne en posant un doigt sur ses lèvres pulpeuses. Mine de rien, ça faisait du bien d'en parler à une personne autre que sa chipie de cadette qui l'avait inscrite dans son dos, la mettant devant le fait accompli. Elle sentait comme une pression qui pesait jusqu'alors sur ses épaules se relâcher, et c'était là une merveilleuse sensation.
Une fois le choc passé, ils commencèrent à déguster un goûter qu'Edge offrit généreusement à son interlocutrice. Avec un large sourire, elle ne put qu'accepter son offre, il n'aurait pas été courtois de refuser quelque chose de si gentiment et spontanément proposé. Merci, Edge ! C'est gentil. Les bavardages débutèrent, portant plus sur leur vie quotidienne et leur entourage que sur l'hospitalisation de l'homme, qui ne semblait pas avoir spécialement envie d'aborder le sujet. La sage-femme pouffa de rire lorsque le blessé osa espérer que son cousin se soit bien tenu lors de leur étrange rencontre. Elle répondit en toute franchise: Il a été très prévenant, et je pense que la situation l'a pas mal stressé. En tout cas, c'est une rencontre qui, je pense, nous aura marqué comme étant la plus inattendue de l'année 2019 ! La commande arrivant, la brune ne se fit pas prier pour piquer joyeusement dans son cheesecake, en savourant chacune des bouchées dégustées. Hmm, le sucre, cette merveilleuse drogue. Oui oui, une drogue, il faut savoir le dire ! Elle se reconcentra sur Edge lorsqu'il parla des différentes associations. Avant de lui répondre, elle but une gorgée de son cafe latte épicé afin de s'éclaircir la voix. Nous n'avons pas besoin de soutien financier; dans notre malheur, nous avons eu la chance que nos parents aient très bien géré leurs finances, ne nous laissant pas dans la misère après leur... décès. Elle soupira un peu, malgré les années, cela restait un sujet difficile. Après tout, ça avait été si brusque et violent ! Elle reprit, d'un air concerné: C'est pour Moana que je m'inquiète. Elle a des phobies depuis l'accident, vraiment... handicapantes, et ça ne s'améliore pas, malgré les psys. Je voulais donc lui recommander des groupes de parole, ce genre de choses. Au-cas-où ça pourrait l'aider. |
| | | | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 7:35 | |
| Tu es plus que reconnaissant quand la jeune femme t’indique qu’elle va garder ton secret, la dernière chose dont tu as besoin en ce moment c’est que plus de personnes s’inquiètent pour toi. Toute cette attention commence à peser à la longue et qu’on se le dise, tu as bien besoin d’une pause. D’où ta fuite aujourd’hui et cette entrevue avec Heïana pour te changer les idées et pour l’aider il faut bien l’avouer. D’autant plus qu’il s’agit en réalité d’un échange de bons procédés et tu ne peux t’empêcher de laisser échapper un léger rire quand elle se confie elle aussi et t’avoue avoir participé à une émission de télé-réalité. Tu as un peu de mal à imaginer la scène ou même pourquoi elle se lancerait là-dedans, mais tu n’es pas là pour juger, bien au contraire. Et de toutes les confessions que tu as pu entendre ces derniers temps, ce n’est certainement pas la pire, qu’on se le dise. "Ton secret sera très bien gardé avec moi, tu parles à quelqu’un qui ne regarde pratiquement jamais la télévision, s’il n’y avait pas Netflix ou les infos sur ABC news, mon petit écran resterait éteint la plupart du temps." Et tu ne dis pas seulement ça pour la rassurer, c’est la vérité, si ce n’était pas pour la présence de Paul et votre toute nouvelle colocation, le téléviseur resterait éteint de façon quasiment permanente. Mais tu dois avouer, qu’il est bien pratique de retrouver ton cousin sur le canapé et de parler de tout et de rien avec un léger bruit de fond, cela te manque maintenant que tu es coincé au St Vincent pour les prochaines semaines. "Faut que tu repasses à la maison, histoire de lui prouver que Brisbane est vraiment une toute petite ville, et puis, on a encore d’autres recettes à échanger." Que tu ajoutes la seconde d’après, un autre léger rire t’échappant. Ou alors c’est juste le quartier de Toowong qui est extrêmement petit et tous ces habitants sont destinés à se croiser tôt ou tard… oui, quelque chose comme ça. La conversation finit par dériver sur la vraie raison de votre rendez-vous et tu mets un point d’honneur à ne pas interrompre Heïana et l’écouter jusqu’au bout, rassuré dans un sens de savoir qu’elle n’a pas besoin de soutient financier, c’est déjà un souci de moins. Tu hoches la tête quand la conversation dérive sur Moana et les soucis qu’elle peut rencontrer. "Ok. Vu ce qui s’est passé c’est compréhensible mais okay …" Tu as toujours l’affaire en mémoire et tu n’as pas vraiment besoin de faire un récit des détails à Heïana et tu te doutes que tu n’as pas vraiment besoin de lui rappeler les détails, elle les a vécus contrairement à toi qui t’es juste contenté de les documenter. Tu finis par lui tendre quelques prospectus, lui tendant un au-dessus de la pile des autres. "Je te recommande un groupe de paroles un peu plus ouvert et moins spécifiques, comme cette association…" Tu ne parles évidemment des quelques, rares il faut bien l’avouer, fois ou tu t’es un peu confié et parlé des expériences et ce que tu vois dans ton métier tous les jours. Parfois il est difficile de vider sans son sac, et ce sans être certain qu’on ne va pas être jugée. "Elle a été fondée par des anciens policiers qui voulaient aider, il y a un groupe de paroles et des réunions deux fois par semaines, c’est assez informel et il n’y a pas beaucoup de pressions. T’es même pas obligé de parler la plupart du temps." Tu hoches la tête, en connaissance de cause, avant d’ajouter rapidement : "Et bonus, le jeudi je suis là." avec un sourire qui se veut bienveillant. "Elle fait quoi dans la vie au fait Moana ? Tu dis qu’elle a des phobies mais ça ne la dérange pas dans sa vie de tous les jours au moins ?" |
| | | | (#)Sam 25 Jan 2020 - 9:43 | |
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Mais le pire, c'est que c'est pareil pour moi, répliqua Heïana lorsque l'homme lui dit que sa télévision était éteinte la plupart du temps. Pour ainsi dire, elle ne regardait jamais les programmes qui passaient sur les nombreuses chaînes existant aujourd'hui ! Les rares choses qui retenaient son attention étaient quelques films sortant au cinéma, mais rien de plus. Je n'ai même pas d'abonnement Netflix, confessa la brune avec un petit rire. J'entends à longueur de temps des gens parler de "La casa de Papel", de "Stranger Things" sans savoir de quoi il s'agit ! Il n'y a que "The Witcher" que je connaisse... Car j'ai lu les livres ! Elle soupira, mi-amusée mi-désopilée devant cet état de fait: elle allait passer à la télévision, alors qu'elle ne la regardait jamais elle-même ! Enfin, la brune était lancée et ne comptait pas faire marche arrière. Le ridicule ne tue pas, comme on dit, et elle savait rire d'elle-même, donc aucun soucis. Lorsque la jeune femme apprit à Edge qu'elle avait rencontré son cousin, il lui proposa de repasser chez lui. La jeune femme accepta avec enthousiasme, et une pointe de taquinerie: Pas de soucis... Une fois que tu seras rentré chez toi. Elle lui tira la langue pour illustrer sa petite pique, lui signifiant que si elle le couvrirait pour son escapade de sa chambre d'hôpital, elle espérait bien qu'il serait assez patient pour rentrer chez lui en temps et en heure, et pas avant. D'ailleurs, j'ai essayé une recette de cookies à la mangue et au beurre de cacahuètes: c'est incroyablement bon !
Ils passèrent alors à la partie un peu plus "sérieuse" de leur conversation, ce qui n'était pas un mal pour autant, loin de là même. Heïana écouta religieusement les conseils d'Edge, et prit les prospectus qu'il lui donnait, les feuilletant pour avoir un premier aperçu, tout en écoutant ce que le policier lui donnait comme indications sur un groupe de parole en particulier. Elle rit lorsqu'il parla du petit bonus, et ajouta: Peut-être qu'on viendra te faire un coucou, à l'occasion. Pour elle-même, la jeune femme ne ressentait pas le besoin d'aller voir des associations et autres soutiens psychologiques. Heïana avait beaucoup prit sur elle à la mort de leurs parents, pour gérer tout ce qui venait après eux, et notamment pour élever Moana correctement. Alors, si jamais souci psy il y avait suite à cet événement traumatisant, il était pour l'instant caché dans une armoire massive, au fond de son cerveau, fermée à double-tour par une clef rangée dans une autre partie de son subconscient. Merci pour tous tes conseils, ça pourra sans doute être utile, commenta la jeune femme en rangeant les différents papiers dans son sac à main, pile assez grand pour les y glisser. Un soupir lourd comme la misère du monde s'échappa des lèvres de la brune lorsque son interlocuteur lui demanda des renseignements plus précis sur les soucis de Moana. Elle commença par boire une gorgée de son caffe. Elle est à la fac, en droit. Jusque-là, rien de bien horrible, au contraire. La jeune femme mangea un petit bout de son délicieux cheesecake, puis reprit: Elle a deux phobies qui se sont développées après l'accident. Déjà, elle ne prend plus la voiture, elle ne le supporte pas. Heïana but à nouveau, comme ayant besoin de se désaltérer pour sortir ce qui était le plus compliqué à gérer. A la limite, si ce n'était que ça, ça irait, précisa-t-elle en faisant tourner sa cuillère dans le grand verre dans lequel avait été servie sa boisson. Nous vivons dans une grande ville, donc tout est à proximité et au pire, il y a les transports en commun. C'était d'ailleurs pour cette raison que les deux soeurs avaient décidé, parmi tous les biens immobiliers hérités de leurs parents, de s'installer dans un de ceux de Toowong: près de l'hôpital pour Heïana, mais aussi proche de l'université pour Moana. Le plus gros souci est sa phobie du sang, dévoila finalement la Tahitienne. Selon les fois, elle hurle, pleure, est tétanisée, s'évanouit... Ce, même avec son propre sang. Elle grimaça, ajoutant sur le ton de la confidence: Je te laisse imaginer le bazar quand.. eh bien... quand elle a ses règles. Certes, des pilules existaient pour couper celles-ci, mais étant donné qu'elles entravaient le système hormonal et que les effets secondaires étaient encore mal connus, Moana avait décidé de ne pas en prendre, en toute connaissance de cause. Ce n'est pas compliqué: si je ne suis pas là, elle est juste incapable de le gérer.
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| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 14:45 | |
| "Au moins, on es tous les deux d'accord sur ce point-là." Que tu ajoutes tout simplement dans un rire alors que la jeune femme te confie avoir le même problème que toi avec le petit écran. Tu n'as jamais vraiment compris l'intérêt et des années plus tard, tu ne ressens pas le besoin de demander ou de comprendre la fascination des gens. Tu occupes ton temps autrement, tu préfères passer à la gym, écouter de la musique, lire, ou t'occuper de ton jardin, t'asseoir volontairement sur ton canapé pour chercher du réconfort n'est pas quelque chose que tu fais dans la vie de tous les jours. Ça a changé avec l'arrivée de Paul et même avec l'arrivée des autres Price à ton domicile, enfin d'après les dires de Tamara, toi, tu occupes encore ta chambre au St Vincent et tu n'as pas encore eu l'occasion d'expérimenter tout ceci par toi-même. Mais tu connais tes oncles, tes tantes et tes cousins et tu sais que la meilleure façon de réconcilier tout le monde et d'obtenir un brin de silence, c'est en trouvant un film qui fera l'unanimité. Tu es certain qu'Heïana et même Moana pourraient se joindre à vous, et ce, sans aucun problème. "Faut pas hésiter à passer... Bon il y a un peu toute ma famille en ce moment chez moi, mais connaissant ma mère, je suis certain qu'elle vous trouvera une petite place. Si je la laissais faire, elle finirait par adopter tout le quartier." Tu lances l'invitation avec un sourire sincère et un trait d'humour qui te ressemble bien et pourtant, il y a une part de vérité. Cette façon quasiment automatique d'aller vers les autres, tu tiens ça de ta mère et de personne d'autre, tu n'es jamais méfiant et tu es toujours prêt à aider et à épauler et à donner de ta personne, et ce, sans rien attendre en retour. Pourquoi ? Tout simplement parce que tu as vu Tamara le faire pendant des années et au fil de tes propres voyages et de tous ceux que tu as pu partager avec elle, tu as fini par comprendre qu'il était très important de rester un minimum ouvert. Histoire de ne pas se retrouver enfermé dans sa propre tête et de ne pas se perdre. C'est bien pour toutes ces raisons que tu écoutes la jeune femme en face de toi avec une diligence certaine, pouvant lire l'inquiétude et un brin d'anxiété dans sa voix, et ce certainement sans qu'Heïana ne puisse vraiment s'en empecher. Elle a toute ton attention pour l'heure et c'est ta main valide qui vient se poser sur une des celles de la brune, cherchant à la rassurer et lui rappeler que ni elle, ni Moana ne traverse cette épreuve seule. Elles ont déjà perdu un énorme pan de leur famille et un semblant de réalité cette nuit-là, hors de question de ne pas les aider à se raccrocher au reste. Tu prends une profonde inspiration pour faire le tri dans toutes les informations qu'elle vient te donner, tu ne t'attendais certainement pas à autant de confessions et pas à autant d'honnêteté, mais dans un sens, cela est rafraîchissant, pas besoin de se cacher, parfois il faut dire les choses telles qu'elles sont vraiment et sans chercher à se cacher. "Oui, comme tu dis, elle n'a pas besoin de conduire." Que tu réponds lentement, car oui, Brisbane est une grande ville et si tu apprécies te déplacer avec ta Mustang, tu n'en as pas vraiment besoin, tu sais que plusieurs de tes collègues se rendent à la station de police en transport en commun ou en organisant des carpool, non, toi tu aimes juste la libeté que te procures le fait d'avoir ton propre véhicule, et puis, il faut l'avouer... Tu as surtout une Mustang pour la frime et pas pour autre chose. "Néanmoins... Ça ne doit pas être facile au quotidien." Que tu concèdes la seconde d'après avant de te concentrer sur les aspects positifs du discours d'Heïana, qui décrit tout de même la vie de quelqu'un d'actif. Toi, mieux que quiconque sait que cela cache parfois beaucoup, mais il faut saluer tous les accomplissements. "Au moins, elle fait quelque chose, le pire serait qu'elle se focalise sur l'accident et qu'elle n'avance pas vraiment, les études de droit, ça demande beaucoup de rigueur et de concentration." Tu as une légère pensée pour tes années universitaires à ces mots-là, et si d'un côté tu es très fier d'avoir un diplôme et que tu as gardé de très bons souvenirs de la fac, il faut bien avouer que se rendre au cours, les révisions, être stressé à l'arrivée de tel ou tel examen... Ça, ça ne te manque pas vraiment. Pas du tout d'ailleurs. "Pour les phobies c'est compréhensible, j'avais un de mes collègues qui a fini par développeur la même phobie après des années de service, il a dû raccrocher et abandonner son appareil photo vu la ligne de métier qu'on fait mais..." Mais le souvenir est encore frais dans ta mémoire, il s'agissait d'un des employés les plus vieux de la technique judiciaire, et frémir à la vue d'un peu de sang n'est pas compatible avec votre profession, pas compatible du tout, malheureusement, les phobies ne sont jamais rationnelles et surviennent au pire moment et toujours quand on ne s'y attend pas. "Tu crois qu'elle accepterait de venir parler de tout ça ? C'est bien que tu veuilles l'aider, mais il faut que ça vienne d'elle avant tout." Tu poses finalement la question, ton regard croisant celui d'Heïana, qui doit plus avoir conscience de cette réalité que toi.
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| | | | (#)Mar 17 Mar 2020 - 17:33 | |
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Sourire. Les paroles d'Edge rappelaient à la brune la deuxième partie du monde où son coeur se sentait chez lui, quoi qu'il puisse arriver: Tahiti. Le fait que chacun aille fréquemment chez le voisin, l'ami, ou le cousin du grand-frère de la meilleure copine sans qu'il n'y ait forcément de convention sociale autour obligeant à quasiment poser rendez-vous était chose fréquente dans les îles du Pacifique. Ainsi, il n'était pas rare qu'en se croisant dans la rue, deux connaissances se réunissent chez l'une d'elles autour d'un café, ou encore qu'elles se revoient quelques jours plus tard pour un repas, un goûter, un apéro, une sortie à la plage... Toutes les occasions étaient bonnes pour passer du temps avec ceux que l'on appréciait, et les îles avaient cette vision toute particulière de la vie où, sans être totalement coupé du monde moderne et de ses préoccupations, on savait bien plus y prendre son temps, et savourer les instants passés avec les autres. Alors, quand l'homme lui dit qu'il avait du monde chez lui mais que ça ne poserait pas de soucis, Heïana ne joua pas les fausses modestes. Pas de "oh non, je ne voudrais pas déranger", ou quoi que ce soit dans ce genre-là. Ce fut tout l'inverse, et c'était probablement aussi agréable comme réponse, agrémentée d'un large sourire: Ce sera encore mieux, j'aurais l'occasion de faire goûter mes gourmandises à plus de personnes !
Le sujet qui fut abordé ensuite fut cependant bien moins agréable à exposer. Heïana n'eut pas particulièrement de mal à exposer les problèmes de sa soeur à son voisin, sachant qu'il pouvait bien être tout ce qu'on voulait, sauf une personne mal intentionnée. Elle ne le connaissait pas énormément, mais il inspirait véritablement la confiance, et elle fut touchée qu'il pose une de ses grandes mains sur l'une des siennes, bien plus petites, pour l'accompagner dans son récit. Quand la maïeuticienne en eut fini avec sa tirade, l'homme prit quelques secondes pour digérer le tas d'informations qu'elle venait de lui envoyer en pleine figure. Un peu nerveuse, la Tahitienne laissa échapper un rire un peu tremblotant: Désolée, j'y suis peut-être allée un peu vite et un peu fort. Pour elle, il ne s'agissait que d'un quotidien auquel elle était rompue depuis près de huit ans déjà, alors autant dire que bien qu'elle réalise - elle était sûrement la mieux placée pour ça dans l'entourage de Moana - la difficulté de la situation, certains jours ça lui aurait presque semblé... banal. En cela, l'être humain a une faculté d'adaptation assez incroyable. Lorsqu'Edge lui dit qu'il était bien que la jeune fille se soit lancée dans des études, ce qui lui permettait au moins de ne pas tourner en rond, la Polynésienne approuva d'un hochement de tête sobre. C'est vrai; Moana est travailleuse, et elle est pleine de courage. Enfin, vint la question fatidique sur l'implication de la toute jeune adulte dans un groupe de paroles. A son tour, la sage-femme prit un temps pour réfléchir à la question de son interlocuteur. Elle finit par déclarer: Je ne pense pas qu'elle parlera; pas dès le début en tout cas. Mais je suis à peu près certaine qu'elle ne serait pas réfractaire à aller au moins voir comment ça se passe. Bien sûr, je me renseigne pour elle, mais la décision lui revient. La jeune femme laissa échapper un soupir, elle ne pouvait que souhaiter que la situation s'améliore, et malgré les rendez-vous psychologiques qu'avait suivi sa cadette pendant plusieurs années, il n'y avait pas eu un seul changement notable. Elle lui avait demandé pourtant si les professionnels qui la suivaient lui convenaient ou non; le cas échéant, elles se dirigeaient vers de nouveaux, etc. Pourtant, aucune évolution positive à l'horizon. Or, cela commençait à peser à Heïana. Elle n'avait aucune rancune envers sa petite soeur, loin de là. Mais... Je t'avoue que ça m'inquiète, et que je fatigue. J'ai vingt-six ans, elle en a désormais dix-huit. Tôt ou tard, elle voudra s'émanciper, mais avec ses problématiques... Je ne vois pas comment elle pourrait.
La brune passa sa main sur les flyers qu'Edge venait de lui donner, et les rangea soigneusement dans son sac. Elle but la dernière gorgée de sa délicieuse boisson, relevant le regard ensuite vers l'homme: Veux-tu autre chose ? Pour sa part, elle aurait bien prit un thé pour digérer plus aisément le superbe mais lourd cheesecake qu'elle avait dégusté, mais vu qu'il était blessé et qu'elle n'en savait pas plus que ça sur son état, peut-être était-il fatigué. La question ouverte le laisserait seul maître de la suite de leur journée.
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Encore désolée pour le retard
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| | | | (#)Lun 23 Mar 2020 - 9:35 | |
| Rien qu’à en juger par l’expression de la jeune femme, elle est contente d’avoir vidé son sac et elle s’attend certainement à ce que tu prennes la fuite. Non, quand on fait un métier comme le tient, quand on est aussi impliqués que toi, entendre les traumas fait parti du quotidien. Tu sais le faire, tu sais écouter sans juger, sans paraitre choqué ou surpris ou une autre réaction qui pourrait être perçue de manière négative. Tu te contentes d’être celui qui écoute, et de ton expérience, parfois c’est tout ce qu’il faut. Tu resserres donc ta prise sur la main d’Heïana, lui offrant un sourire quand elle reprend la parole quelques secondes plus tard, interprétant ton silence pour autre chose. "Hey ne t’excuse pas, je t’ai posée la question et je t’ai demandée de venir ici, si ça ne m’intéressait pas, j’aurais fait demi-tour depuis longtemps." Tu la rassures à ta manière, tu es tout à fait conscient qu’il n’y a pas que des parties joyeuses dans sa vie ou celle de sa famille. Ce n’est pas possible, les choses ne fonctionnent pas comme ça, et d’une certaine façon, tu es content d’être celui auprès duquel elle se confie. "Mais oui, la situation est délicate, il ne faut pas qu’elle se sente piégée, il faut qu’elle se sente à l’aise." Tu insistes bien sur le dernier point, la chose la plus cruciale et la plus épineuse dans un cas comme celui-ci, si tu devais transposer cela à ta propre situation, tu évoquerais le fait que non, les suggestions de ta mère ou de Camille pour aller consulter un professionnel ne t’aident pas à faire le point. A voir ce qui est le mieux pour toi. Tu as parfaitement conscience qu’elles veulent t’aider, mais de ton point de vue, c’est d’autant plus de pression et d’avis que tu n’as pas demandés. "Tu t’inquiètes pour elle, c’est normal, c’est ta famille et après tout ce qui vous est arrivé, c’est normal que tu sois encore plus sur la défensive, donc tu n’as pas à t’excuser." Tu finis par relâcher ta prise sur la main de la brune, t’enfonçant un peu plus dans ton siège, à la recherche d’une solution adéquate. Ton esprit dérive automatiquement sur Paul et sur sa présence qui est toujours très rassurante. Une soirée chez toi pourrait être un bon compromis pour tout le monde. "On peut commencer un peu plus lentement et de façon informelle, quand je serais remis sur pieds, vous pouvez passer me voir chez moi, je serais là, Paul sera là aussi, ça sera déjà un bon début et si l’atmosphère s’y prête, on pourra lui parler des groupes de soutient." Tu lui proposes l’idée avec un léger sourire sur les lèvres, tu es certain que Paul sera d’accord, d’autant plus s’il a déjà croisé et rencontré Heïana, ce qui rendrait le tout un peu moins gênant et un peu moins embarrassant. "T’en penses quoi ?" Que tu demandes avant de faire un signe négatif de la tête quand elle te demande si tu veux autre chose. "Et non ça va, je ne devrais pas trop tarder non plus." Il ne manquerait plus que quelqu’un se rende compte que tu n’es plus dans ta chambre d’hôpital, là, tu aurais quelques problèmes et des explications à fournir, c’est certain.
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je pense que ta réponse peut servir de conclusion
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| | | | (#)Sam 28 Mar 2020 - 20:39 | |
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Heïana prit une bonne inspiration, alors que le blessé la rassurait. Tout allait bien. Il était habitué, et plus que cela encore, c'est lui qui avait proposé de se voir pour parler de tout ça. Pour essayer de trouver des solutions, ou au moins, des pistes qui pourraient aider Moana à aller mieux. Forcément, cela impliquait de parler, et plus c'était précis, mieux c'était au final. Autant ne pas tourner autour du pot, voilà ce que c'était dit la brune, et c'est vrai que ça n'avait pas été simple; ça restait tout de même quelque chose concernant sa petite soeur, qui n'était pas là pour en parler d'elle-même, et ça touchait tout de même des sujets assez intimes. Bref, de quoi être un peu stressée en exposant les faits. Heureusement, Edge sut comment mettre à l'aise la Tahitienne, lui parlant tout en lui tenant la main. La brune lui accorda un sourire touché, et un simple: Merci, pour lui montrer à la fois que tout allait bien, et lui témoigner sa gratitude pour l'aide qu'il leur apportait. Bien sûr, l'accident datait d'il y a près de huit ans déjà, et les deux filles Brook avaient su grandir depuis, et travailler sur elles-mêmes. Une aide extérieure, même bien des années plus tard, restait cependant la bienvenue. Finalement, l'homme se recula, pensif. Pendant ce temps, Heïana se permit de checker son portable, remarquant qu'elle avait justement reçu un SMS de sa cadette. Ce soir, la plus jeune avait décidé qu'elles mangeraient indien. Parfait. L'aînée s'empressa de lui répondre par un joyeux: Très bonne idée ! On regarda des épisodes de Fairy Tail en même temps ?
Finalement, Edge avança une autre proposition, moins brute que le groupe de parole qui avait tout de même un objectif très ciblé, et qui était dans une ambiance assez particulière. Il comptait amener Moana à décider d'elle-même par un moyen plus détourné, autour d'un café tout simplement, avec la présence de peut-être quelques membres de sa famille. La brune ne put qu'approuver cette autre démarche, qui serait plus délicate et mettrait sa petite soeur plus facilement en confiance. C'est une très bonne idée, ça conviendra mieux je pense. Je serai ravie de passer vous voir avec Moana. A la question qu'elle lui posa, le policier rétorqua qu'il n'allait pas trop tarder. Rien d'étonnant, ceci dit; cela devait bien faire une grosse demie-heure, si l'on atteignait pas l'heure, qu'ils s'étaient retrouvés. La brune lui sourit, et se releva, reprenant son sac sur l'épaule. J'y vais, dans ce cas. Merci pour cette discussion, Edge, et remets-toi bien surtout. On s'appelle quand tu seras de retour chez toi ! Après des salutations en bonne et due forme, la Tahitienne quitta donc les lieux, se retournant tout de même après quelques pas pour vérifier d'un coup d'oeil que l'homme se débrouillait assez bien par lui-même pour retourner à sa chambre par ses propres moyens. Rassurée par ce qu'elle vit, elle tourna les talons pour de bon, et repartit, direction la soirée film avec sa cadette.
- Fin -
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Coucou ! Je te laisserai archiver si tu veux bien, merci
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| | | | | | | | (heïana & edge) get well soon |
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