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 falling out's easy, in their own world (tob)

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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyLun 16 Déc 2019 - 12:36

Je pourrais rayer sa voiture de merde. Je pourrais faire brûler le taudis dans lequel il vit. Je pourrais crever ses pneus, je pourrais éclater les fenêtres de la salle de cours où il va une fois sur quatre. Je pourrais l'attendre dans une ruelle pour lui planter mon canif dans l'aorte, je pourrais appeler les flics et leur balancer la liste exhaustive et marquée au Sharpie mental dans ma tête de toutes les fois où il aurait dû être arrêté et foutu dans le premier centre de correction en bordure de la route.

À la place, je mouve mon corps en entier, ecchymose par-dessus ecchymose, brûlant, bouillant, le long du mur menant à sa chambre avec une seule et unique idée en tête. Péter sa guitare, sa seule possession, le seul truc qu'il aime dans ce monde. Lui arracher toutes les cordes, démolir le coffre, rouler sur les restes avec sa propre bagnole, son double de clés que je volerai dès que j'aurai mis le pied sur sa moquette puante d'humidité. Il a encore changé de maison Jet, y'a fallu que je gratte l'info à Carter, il était trop embrumé d'alcool pour avoir des doutes sur le pourquoi du comment j'avais besoin de l'adresse d'Etish, mais l'important c'est de savoir qu'il est pas là, que j'ai attendu qu'il se tire pour me faufiler dans sa chambre plongée dans la pénombre. En bas, j'entends des voix que j'ignore, que je méprise, parce que j'ai 15 ans et parce que je méprise le monde entier en ce moment. Mon dos m'élance quand je me glisse par la fenêtre qu'il a laissée ouverte le con, qu'il a pas fermée avant de partir. Mon dos m'élance parce que la dernière fois où j'ai eu Jet devant moi, il m'a poussée si fort contre son meuble tiroirs ouverts que j'ai la colonne entière qui recommence à s'en remettre à peine. C'était y'a deux semaines.

Et elles sont là ses clés de voiture, et elle est là sa précieuse guitare, et ils sont là ses sachets de coke et tous les autres cachets qu'il vend goulûment pour s'assurer une vie correcte, pour laisser planer la promesse que de passer de foyer en foyer sera pas sa seule et unique façon de vivre. J'embarque toute sa drogue dans mes poches, lui coupe ainsi les vivres pour plusieurs semaines, la Fender que je jette sans délicatesse aucune par sa fenêtre avant de redescendre d'où je suis montée.

Son moteur que je démarre, la guitare en plein milieu de la rue, j'ai pas encore mon permis mais ça m'empêchera pas de conduire, et encore moins je ferai attention au véhicule que j'ai entre les mains. Sauf quand y'a une silhouette qui se plante devant moi en plein chemin désert. Il fait nuit, fait chier, j'ai pas envie de tuer quelqu'un si ce quelqu'un n'est pas Jet, je ne gaspillerai pas ma carte d'innocence devant le tribunal pour qui que ce soit d'autre que lui. Alors bien sûr que je ralentis, bien sûr que je dégage mon pied de l'accélérateur et que je l'évite, le gars. Il est à côté de ma fenêtre côté conducteur quand je détaille son visage qui me dit absolument rien. « Soit t'aides, soit tu dégages. » qu'il choisisse l'une ou l'autre des options, j'en ai rien à foutre, j'ai pas une seule seconde à perdre à le regarder poser le pour du contre.

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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyMar 17 Déc 2019 - 13:11

”Tu rentres avant 22h” Que Wren avait ordonné, l’air méchant, fronçant les sourcils et baissant la tête vers son cadet, lui qui est déjà beaucoup trop grand pour son âge et qui restera toujours le plus grand de la famille - au grand dam de Tobias. Alors bien sûr qu’il a fait tout sauf obéir, le cadet. Bien sûr qu’à l’instant même où on lui a ordonné de rentrer à la maison (c’est à dire chez des amis qui hébergent la famille pour deux jours avant de les foutre à la porte) il a décidé qu’il n’allait pas rentrer le moins du monde. Il est prévisible, si prévisible.

Le pire dans tout ça c’est qu’il n’a rien à faire, aucune mauvaise influence avec qui traîner, personne à qui voler quelques cigarettes et ses premiers joints. Il trouvera rapidement, l’escalade sera rapide, mais pour quelques temps encore il gardera un pied dans le monde de la légalité avec ce qui semble être une simple crise d’adolescence avant l’heure, treize piges à peine. Attiré par les feux de la voiture comme il serait attiré par un feu tout court, il reste penaud au milieu de la rue, intrigué par cette chose qui roule à la même vitesse d’une escargot, plus ou moins. Il est curieux, Tobias, il a une nuit entière à tuer et occuper, alors il s’intéresse à tout. Il tend son cou en direction de voitures d’inconnus à la nuit tombée, lui qui n’a pas fière allure et en est encore au stade où il est rachitique. « Soit t'aides, soit tu dégages. » Pourtant celle qui a à l’intérieur n’a pas l’air bien plus vieille que lui et en plus elle parle comme Freya. A ses yeux, ça sonne comme le plus beau compliment du monde. ”Toi dégage.” On lui offre un échappatoire, une issue de secours pour lui éviter de faire quelque chose d’aussi dangereux qu’illégal. Et ouais, ok, l’issue de secours est dangereuse aussi, et ouais, ok, elle est illégale. Ca sera toujours bien moins pire que tout ce qui aurait pu lui traverser l’esprit. Alors il ouvre la portière, Tobias, il la presse, la rousse, sans aucune délicatesse. ”Va sur l’aut’ siège, allez.” Est ce qu’il sait conduire, au moins ? Absolument pas, mais il a vu Wren le faire. Et ce que Wren fait, Tobias imite, c’est ainsi que fonctionnent les frères entre eux. ”T’as l’air d’un gamine tu te s’rais fait choper direct si y’avait eu les flics.” Qu’on ne le prenne pas pour le heros de ces dames : il s’en moque bien, qu’elle se fasse arrêter ou non, mais pour ce soir la rousse représente sa seule chance de se changer les idées et il a besoin d’elle pour quelques temps.

La voiture redémarre avec difficulté, il noie le moteur, change les vitesses deux à deux, touche à tous les boutons si bien que le dégivrage est enclenché en même temps que la ventilation d’air frais. Mais ils roulent, alors à ses yeux c’est le principal. La guitare au beau milieu de la route, il ne prend pas le temps de l’esquiver. Le manche passe sous les deux roues de droite et le reste s’accroche longuement sur tous les dessous de la voiture, crissant sur deux longs mètres. ”J’repasse dessus en marche arrière ou tu crois qu’elle est assez explosée là ?” Que ce soit la sienne ou pas, il s’en moque Tobias, et ça tout le monde semble le comprendre bien rapidement. ”C’est pour ça qu’fallait aider … ou genre aller la chercher ?” Une option est bien plus amusante que l’autre - et une option a de toute façon déjà été réalisée. ”C’est la voiture de ton daron ? Tu m’donnes l’autorisation de la péter ?” Il la prendra lui même cette fichue autorisation, quoi qu’il advienne.
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyMar 17 Déc 2019 - 18:45

Toi dégage.” mes sourcils se haussent et bien sûr que je le dévisage, bien sûr que je lui renvoie le plus noir de tous mes regards ; mais encore une fois, il fait nuit, il aura pas la totale, il aura pas le mauvais oeil spécial Parker à t'en donner des sueurs froides, à te filer des cauchemars. Bummer. Va sur l’aut’ siège, allez.” il me pousse et ça me rappelle toutes les fois où Jet a fait pareil dans sa bagnole, où j'ai eu le volant dans les côtes, où j'ai griffé le tissu de son siège en espérant arriver jusqu'à sa peau. « Tu t'fais pas chier toi, hen. »  je statue l'évidence, rien que parce que je le veux le dernier mot, rien que parce qu'il sort de nulle part, qu'il se prend pour le roi des lieux, qu'il a rien à faire ici et que pour l'instant, ses effluves de macho servent strictement à rien à ma mission première. ”T’as l’air d’un gamine tu te s’rais fait choper direct si y’avait eu les flics.” son excuse de merde à laquelle je rigolerais presque, si je lui répondais pas sur le même ton, impassible. « C'est pas moi le creep qui erre au beau milieu de la rue en pleine nuit. » parce que ouais dude, tu foutais quoi là, c'était quoi ton plan de match, t'as un death wish ou t'es juste franchement idiot?

Il me répond pas parce que toutes les maigres neurones dans son cerveau s'activent à trouver comment démarrer la voiture, chose que je fais pour lui entre la clim qu'il a lancée à plein régime et les miroirs automatiques qu'il a ajustés à l'arrache. Il sait pas conduire, c'est évident, et j'en aurais des dizaines d'insultes et de vannes à lui lancer pour rayer son égo, si j'étais pas moi-même occupée à admirer le spectacle du mec le plus persévérant de l'histoire de l'humanité qui finit dans un temps tout sauf respectable à enclencher le bolide vers la guitare. C'est au moins ça d'acté. ”J’repasse dessus en marche arrière ou tu crois qu’elle est assez explosée là ?” « Si t'arrives à trouver comment mettre en marche arrière amuse-toi mon gars. » ma voix chante, ma fenêtre est baissée depuis ses centaines de manoeuvres erronées, et la brise fraîche australienne caresse mes joues, emmêle mes cheveux. ”C’est pour ça qu’fallait aider … ou genre aller la chercher ?” ah tiens, voilà qu'il s'intéresse, c'était pas trop tôt sinon, c'est gentil de demander. « Au cas où les flics me choppent direct ; j'aurais eu besoin de balancer quelqu'un. » ses mots que je réutilise, la condescendance que je maîtrise encore pas totalement mais j'y travaille, oh que j'y travaille. ”C’est la voiture de ton daron ? Tu m’donnes l’autorisation de la péter ?

Daron ; j'ai jamais utilisé ce mot-là pour décrire Jet. Y'a eu toutes les insultes que tout le monde connaît, y'en a eues des inventées, d'autres piquées au français et à l'italien, j'y suis allée all in et on en est là. « All yours. » mes paupières battent la cadence, que ce soit moi ou lui qui emboutisse la voiture de mon ex, c'était le sort qui l'attendait de toute façon, autant allier nos forces. Et j'en rajoute, allongeant ma silhouette vers le siège arrière, ramenant sur mes genoux mon sac que j'avais balancé là un peu plus tôt, le vidant de son contenu en dressant l'inventaire de ce que j'ai à disposition pour aider à mener le tout à bien. « J'ai un canif, un briquet, une brique et mes pieds. » évidemment que les sachets de drogue volée se mélangent à tout ça, que je les cache pas de son regard non plus. « Toi t'as quoi? » et j'anticipe, parce que je les connais les gars dans son genre, parce qu'après Etish, j'en suis vaccinée. « Penses-y même pas. Je partage qu'avec mes potes. »


Dernière édition par Ariane Parker le Mer 18 Déc 2019 - 21:34, édité 1 fois
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyMer 18 Déc 2019 - 12:53

Elle prend tout son temps avant de bouger, elle se dégage même quelques secondes de plus pour pouvoir rétorquer n’importe quoi aux paroles du brun qui n’avaient pas déjà grand sens. Et ça l’énerve, Tobias, qu’elle soit aussi lente, qu’elle tente des trucs pour l’impressionner alors qu’il a déjà bien vu pire que tout ce qu’elle pourrait faire, que tout ce qu’elle pourrait lui montrer, que tout ce qu’elle pourrait même lui faire subir. Elle a juste l’air paumé et énervée, là, sur son siège beaucoup trop grand où elle pourrait rentrer deux fois et lui aussi. « C'est pas moi le creep qui erre au beau milieu de la rue en pleine nuit. » Il aura tardé à arriver, son premier compliment, sa première phrase pendant laquelle elle ne se contente pas seulement de souffler encore et encore en pensant réellement qu’il comprend ce qu’elle sous entend. ”Être un creep qu’est au m’lieu de la rue la nuit c’pas interdit.” C’est juste sa façon d’être, à lui, de toute façon. De toute façon même si c’était interdit il n’aurait rien changé, au contraire, ça l’aurait sans doute poussé à exagérer son rôle et à s’y donner à coeur joie.

Les priorités reviennent dans son visage tel un putain de boomerang qui fait mal en plus de le ridiculiser et jamais ô grand jamais il ne la remerciera de l’avoir tiré de cette mauvaise passe, laquelle il a sauté à pied joints dedans tout seul. « Si t'arrives à trouver comment mettre en marche arrière amuse-toi mon gars. » A question conne réponse conne, à Tobias têtu une Ariane qui l’est encore plus. Il rage tout seul au fond de lui alors qu’elle s’amuse à passer sa main à l’extérieur, le brun se contente de lui lancer un regard noir en même temps qu’il serre les dents. ”L’truc a fait crac. Marchera pas même si on met d’la colle.” Parce que dans son monde à lui, tout se répare avec un bon coup de colle généralement. Si la colle ne fonctionne pas alors c’est cassé. « Au cas où les flics me choppent direct ; j'aurais eu besoin de balancer quelqu'un. » Ca pourrait presque faire peur à Tobias s’il avait une quelconque notion du danger, s’il n’avait pas vu son père faire un tour chez les flics mille fois avant de toujours revenir avec une nouvelle bouteille d’alcool à la main. Le cadet a finit par lancer des paris avec lui même pour savoir de quel alcool il allait s’agir, cette fois. Il s’amusait comme il pouvait et ce jeu là était de loin son préféré, même si aucun autre de la fratrie ne voulait parier quoi que ce soit avec lui à ce sujet.

La voiture continue sa route par miracle, il ne cherche même plus à changer les vitesses et garde une allure constante - bien trop rapide selon la législation en vigueur -, carrefours ou pas, virages ou pas. « All yours. » La rousse ne répond pas à la première question mais il a déjà oublié l’avoir posé. Cela n’avait aucune sorte d’importance, de toute façon. Il a sa permission, ça veut dire que non seulement il va s’en donner à coeur joie avec quelqu’un qui va enfin le suivre dans ses aventures mais en plus il pourra plus ou moins compter sur elle pour ne pas se défiler au dernier moment. « J'ai un canif, un briquet, une brique et mes pieds. » La liste le laisse perplexe et le fait même lever un sourcil. Le problème n’est pas le canif ni le briquet (surtout pas le briquet), mais la brique. Parce que c’est lourd, une brique. Parce qu’il aurait jamais eu l’idée d’en garder une parce que ça l’aurait agacé au bout de quelques secondes à peine. Ses yeux distraits se posent quand même sur ses genoux, là où elle a étalé tout le contenu. Ca l’intéresse bien plus que la route. « Toi t'as quoi? » ”J’rien à perdre.” C’est pas un de ces putains de films que t’as jamais vu, là, Tobias. « Penses-y même pas. Je partage qu'avec mes potes. » ”J’sais à qui voler ce genre de trucs, j’ai pas besoin d’toi.” C’est d’personne dont il a besoin, Tobias, il en est persuadé. Tout ce qu’il veut, il peut le prendre en volant. Tout ce dont il rêve, il peut l’obtenir d’une manière ou d’une autre. Il faut seulement s’en donner les moyens et ne pas avoir peur de franchir la limite, ce qui le caractérise parfaitement. ”J’ai qu’des clopes. Des joints. Mais c’moi qui conduit.” Et il a une idée. Une idée de merde, pour sûr, c’est pour ça qu’il l’aime, son idée. Une idée qui consiste en Kangourou point machin chose, qui consiste en une voiture qui va malencontreusement dévaler la pente à un moment ou à un autre. Tant pis. Il aimait bien sa couleur.

Alors il vrille à 180° au milieu de la route, il gère comme il peut sans jamais décélérer ni même passer en marche arrière (parce qu’il n’a aucune idée de comment le faire), y’a tout son corps qui est attiré d’un côté et il jure même entendre la tête d’Ariane se cogner contre le rebord en taule de la porte. Ca il l’a pas fait exprès mais il jurera le contraire. ”J’veux le briquet. Tu casses tout c’que tu veux, tu crèves les roues si ça t’amuse. Mais j’veux le feu.” Qu’il l’aime, cette métonymie là. Il tend sa main pour l’avoir, et si elle ne le lui donne pas sûrement qu’il le volera. Dans tous les cas, c’est la dernière fois qu’elle le voit. ”C’est quel genre ?” Il se demande quand même, parce qu’il ne s’y connait pas encore réellement, parce que ça l’intrigue, parce que c’est une étape qu’il n’a pas encore franchie dans sa courte vie. Parce que ses yeux se sont posés dessus par inadvertance et que maintenant il n’arrive plus à les décoller.
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyMer 18 Déc 2019 - 22:00

Et la bagnole passe sur la guitare, et y'a un immense sourire qui vient orner mon visage, je m'en cacherai pas du tout. ”L’truc a fait crac. Marchera pas même si on met d’la colle.” « Cap'tain Obvious ici, clairement. » je me souviens même plus pourquoi je me moquais de lui à la base, mais c'est en train de devenir mon activité préférée à voir comment il se rembroue, comment il grogne dans ses mots, mots qu'il mâche, mots qu'il a l'air de cracher bien plus que d'articuler. Je sais pas c'est quoi son nom et j'ai pas nécessairement envie de, j'en suis encore à me demander s'il aura une place dans ma vie après ce soir, mais pour l'instant, tant qu'il aide à démolir tout ce qui appartient de près ou de loin à Jet, ça lui fait des points bonus à mon compteur.

L'inventaire qui siège sur mes cuisses, la tête que je relève vers lui quand je perds une main à travers mes mèches pour les ramener par derrière sans calculer le geste. ”J’rien à perdre.” et j'éclate de rire, un rire franc, un rire qui pique, un rire qu'il partagera sûrement pas à voir la dramatique dont il a tatouée ses joues, but still, moi je me marre, et ça me suffit. « Tu me fais un appel à l'aide là? J'devrais avoir peur de trouver une note suicidaire dans tes affaires, c'est ça? » je sais pas d'où ni de comment, mais dans l'instant, ma nouvelle lubie c'est de voir s'il écrit comme il parle, si ses lettres sont en pattes de mouche, s'il laisse des tâches d'encre sur ses paumes et sur ses feuilles en gribouillant malhabilement dans ses cahiers.  ”J’sais à qui voler ce genre de trucs, j’ai pas besoin d’toi.ah ok, cool, reste avec tes fournisseurs alors, moi je continue de me la jouer cool kid avec le magot d'Etish, et si tu gardes tes sales pattes à toi du côté de tes propres vivres, t'auras peut-être la vie sauve dude. J’ai qu’des clopes. Des joints. Mais c’moi qui conduit.” « Apparemment, tu savais pas à qui voler la dernière fois. » son inventaire me fait pitié, assez pour que j'ai une brève, une soudaine, une momentanée envie de casser mes principes et de partager. Qui s'envole quand il m'éclate le crâne contre l'intérieur de la voiture, qui est troquée par une longue liste de toutes les tortures que je lui ferai subir quand il tourne si sec que la ceinture manque de m'étrangler. Je m'attachais jamais en auto, mais maintenant je bénis n'importe quelle connerie se trouve là-haut de l'avoir fait aujourd'hui.

J’veux le briquet. Tu casses tout c’que tu veux, tu crèves les roues si ça t’amuse. Mais j’veux le feu.” il parle, j'écoute d'une demie-oreille, occupée à regarder dans quel endroit parfait pour me violer il m'a entraînée l'idiot. J'ai le soudain besoin viscéral de lui éclater le crâne tout de suite avec la brique prévue pour Jet avant de repartir pour de folles aventures qu'il réitère, que sa voix pas encore assez rauque d'ado qui se cherche remonte à mes oreilles. ”C’est quel genre ?” je suis ses rétines vissées sur le briquet, hausse les épaules dans l'ignorance. Weirdo. « C'est le genre à appartenir à un connard qui mériterait d'être brûlé avec, j'sais pas, toi dis-moi c'est quel genre. » il a l'air de bien trop y tenir pour que j'y vois une utilité, et je lui lance d'emblée avant de m'extirper de la voiture pour contempler la vue.

On s'est garés, on est tout en haut, il a fait ça comme un pro le gars, faut lui donner. Une poignée de millimètres à peine qui séparent les pneus à l'avant et le début du ravin. Ça aurait eu tout du truc le plus flippant du monde, mais j'ai déjà deux joints derrière moi, les vapeurs calment ce qu'il y a à calmer largement. Lorsque je fais volte-face, je la vois sa silhouette de rustre, je l'anticipe déjà qui veut agir, qui a des plans derrière la tête, la destruction qui compte et rien d'autre. « Mais attends, tu fous quoi là?! » je m'insurge, je m'amuse aussi, mais il aura qu'un éclair de lune pour le voir quand mon visage est autant plongé dans la pénombre que le sien. « Tu vas trop vite tu brusques tout. » que je gronde, le rejoignant, la lame de mon couteau qui grince sur la carrosserie assez pour agresser n'importe quelle paire d'oreilles à portée. « Profite un peu. Savoure. » ouais, la bagnole va finir au fond du gouffre, et ouais, personne pourra l'imaginer après, l'état d'horreur dans lequel on l'aura laissée. Mais j'en ai rien à faire, quand chaque geste de destruction est lent, calculé, salvateur, entre les pneus que je crève et les miroirs que j'éclate.


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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyJeu 19 Déc 2019 - 15:41

Ils s’échappent de la ville, les rues deviennent de moins en moins éclairées et le Doherty plisse de plus en plus les yeux à défaut d’avoir la simple idée d’allumer les phares du véhicule. La route, il la connait à pied, il la connait quand il coupe vers les petites ruelles, il la connait quand il passe dans tous les quartiers craignos où une voiture ne passe absolument pas ; mais là, la route qu’ils doivent emprunter, elle est beaucoup moins amusante. Elle n’a rien de dangereuse si ce ne sont les mains qui tiennent le volant, heureusement que la rousse est encore là pour l’occuper - même s’il a quand même sacrément envie de faire un écart sur le côté pour qu’elle se cogne la tête contre la vitre et arrête de parler une seconde, parfois. Elle gagne sa considération quand elle évoque l’idée de brûler quelqu’un. Même si ce quelqu’un c’est lui, tant pis, ils pourront toujours encore négocier ce point là hein ?

Tobias pensait qu’il allait se “garer” en fonçant dans un arbre mais finalement il arrive assez à jouer des pédales, à trouver le frein (enfin), à tester tous les coins et recoins du levier de vitesse. Il a joué avec le feu, de manière seulement métaphorique cette fois, et à quelques centimètres près les deux roues avant de la voiture étaient déjà dans le vide. Il est presque déçu que la gamine à la brique ne le félicite pas ou ne fasse pas un seul commentaire sur la prévision de son arrêt, parce que tout est un réel miracle. « Mais attends, tu fous quoi là?! » Elle a démontré trop de bons traits de caractères pour jouer à l’adulte maintenant, pour ne pas le laisser aller au bout de ses idées alors qu’elle lui a balancé le briquet sur les genoux aussitôt après qu’il l’ait demandé. Il y a fortement à parier qu’elle n’avait pas idée de ce qu’elle faisait, Ariane, qu’elle pensait juste troquer un objet inutile contre un peu de clémence de la part de son geôlier de fortune.

« Tu vas trop vite tu brusques tout. » Il s’est juste relevé, Ariane, relax, t’as tout ton temps pour casser la voiture comme si elle était Jet lui même. « Profite un peu. Savoure. » Et maintenant qu’ils sont tous les deux debout, le brun se rend enfin compte qu’elle est plus grande que lui et ce détail ci l’énerve. Elle le regarde de haut, ça lui rappelle Wren, ça l’agace, ça lui fait la quitter des yeux pour aller s’occuper lui même de la voiture. ”Tu crois que j’viens ici pour la vue ?” Il n’a pas besoin d’elle pour lui dire quoi faire, quoi fumer, quoi ingérer et encore moins quoi faire comme conneries.

Il la laisse faire du bruit pour deux, éclater les vitres et les pneus, faire un boucan qui pourrait ameuter toute la ville. Elle s’affirme comme la force brute alors qu’elle était la première à lui demander de prendre don temps, de profiter. Oh, il profite Tobias, il fait glisser le briquet sous le siège arrière, il laisse la flamme jouer avec le tissu, il la laisse le chauffer assez pour qu’il se rétracte, pas trop pour qu’il ne s’embrase. Pas de suite, pas encore. Il attend quelques secondes de plus encore, il fait s’embraser les sièges un à un grâce à leur revêtement en tissu, il regarde la flamme grandir, il la sent déjà lui réchauffer le visage.

C’est tout. C’est là tout ce qu’il voulait faire. Pas se plante contre un arbre, pas se couper avec le verre brisé, pas tirer des fils au hasard sous le capot ni même en dessous. Il cherchait à faire la même chose que d’habitude et la rousse lui a offert sur un plateau d’argent. Impossible de refuser, impossible d’y résister. Les flammes s’étendent de l’assise au dossier, de l’avant à l’arrière, se frayent un chemin sur la moquette, trouvent de nouvelles parcelles à coloniser à chaque seconde. Il progresse vite, aussi vite que celui qui a rongé sa maison. Il ne sera pas aussi grand, il ne sera pas aussi beau, mais il sera satisfaisant à observer entre les vitres de la voiture - le peu que la rousse n’a pas encore trouvé le temps de faire éclater. Ils font un travail d’équipe sans le savoir, elle donne assez d’oxygène à l’oeuvre de Tobias pour la laisser vivre et se développer. Alors il sourit enfin lorsque les flammes se reflètent dans ses yeux, il s’écarte du spectacle pour mieux l’observer, s’adosse à l’arbre d’à côté pour allumer une cigarette. Il n’a plus qu’à attendre, maintenant. Elle a encore tout son temps pour dessiner sur la carrosserie, pour inscrire des messages d’insultes, pour faire n’importe quoi qui pourra l’amuser.

”T’auras intérêt à plus être là quand ça f’ra boum.” C’est pas son problème, après tout, mais il trouve quand même le temps de lui préciser ce petit détail entre deux bouffées. ”Si tu meurs tu m’lègues ton stock ? Hey c’bon là la voiture elle est morte, lâche l’affaire, j’te cause.”
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyMar 4 Fév 2020 - 16:58

Tu crois que j’viens ici pour la vue ?” oh le lourd. Il se moque, il a rien du type qui amène ses conquêtes ici pour autre chose que pour les égorger et les jeter en bas de la falaise si on me demandait. Et y'a des signaux qui scintillent, des alarmes qui hurlent à m'en crever les tympans que c'est un fou malade, un futur psychopathe comme tous les autres que je sélectionne bien trop savamment ces temps-ci. Ceux qui m'entourent comme des épées de Damocles prêts à me briser au moindre soubresaut. C'est à croire que je les attire, c'est à croire que je veux juste ça. C'est à croire que j'ai peur de rien, c'est à croire que je ressens rien non plus. Que de la rage, constamment. Ça brûle, ça me consume, ça ferait peur à qui que ce soit sauf à moi, parce qu'encore une fois, j'annihile, j'en ai rien à foutre. « Nope, tu viens clairement pour la flore. » et j'en rigole le pire, de ses pseudos menaces, des dizaines de milliers de red flags au-dessus de son crâne éméché, quand du bout de mes baskets je lui renvoie avec arrogance de la terre et des cailloux sur les mollets.

Il fait ce qu'il semble savoir faire de mieux, je détruis comme je peux à côté. Si lui prend ses distances comme un trouillard, comme un freak qui veut observer son oeuvre de loin, mais je vis que pour être proche, moi je pense qu'à la proximité, qu'à celle qui chauffe ma peau, qu'à celle qui risque de m'attraper avec elle quand j'aurai baissé ma garde. Ça aussi ça me fait rire, à peine adolescente et déjà des barricades de plusieurs milliers de kilomètres devant moi et contre tous. Elle s'y prendrait à deux fois, la flamme, pour m'atteindre. ”T’auras intérêt à plus être là quand ça f’ra boum.” « Mais c'est que là que c'est fun. » ma moue est exagérée, ma réplique est dégoulinante de fausse pitié. J'essaie d'avoir l'air de la gamine qui se plaint, j'essaie de geindre sur le ton le plus larmoyant que j'ai en banque et je pouffe la seconde d'après.

Le briquet de Jet craque, j'aurais préféré que ce soit son cou, on peut pas tout avoir dans la vie. ”Si tu meurs tu m’lègues ton stock ? Hey c’bon là la voiture elle est morte, lâche l’affaire, j’te cause.” il est jaloux le con, il râle le gars. « Si je meurs va falloir que t'apprennes à te causer tout seul alors. » mes doigts acérés dévient à la hauteur de ses lèvres, il a eu droit à maigres deux bouffées que je gobe le reste, la nicotine à laquelle je suis habituée, la moins pire des drogues que j'ai côtoyées. « C'est pas suffisant. » parce que c'est pas le catalogue de toutes les couleurs et de tous les effets auquel Jet m'a habituée qui est pire, si vous me demandez. C'est l'adrénaline qui est grave, celle qui me donne envie d'encore plus. Celle qui me satisfait jamais. Celle qui me fait risquer gros à chaque fois, et y retourner pour un second round sans même y penser, sans même questionner. « La voiture et la guitare. C'est pas assez. » c'est pas assez pour expier toute la haine que j'ai pour Etish que je retournerai voir dans quelques jours, pour Etish qui me brisera le coeur et l'estime et les os encore et toujours pour les prochaines années parce que je le laisserai stupidement faire.

« T'as quelqu'un à faire chier toi aussi? »
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptySam 29 Fév 2020 - 20:09

Il l’aime bien plus que de raison quand elle ne laisse pas passer une seule de ses remarques sans en ajouter une couche par dessus, tant de lourdeur que de menaces. Elle n’est pas bien grande, pas bien épaisse non plus, mais elle a autant de répondant que mille personnes. C’est malsain et dangereux, cela plaît donc beaucoup à Tobias. Le brun ne râle même pas quand elle lui vole quelques bouffées de cigarettes salvatrices, tout son corps bien trop occupé à se focaliser sur le regard qu’il ne déloge pas des yeux d’Ariane. Les siens brûlent aussi. Docile, il relâche la pression de ses doigts autour de la cigarette pour la laisser à la rousse, sachant déjà que ce n’est pas la dernière fois et qu’il trouvera aisément comment la rendre folle elle aussi. Tout n’est qu’une simple question de temps.

« C'est pas suffisant. La voiture et la guitare. C'est pas assez. » Ce n‘est pas le problème de Tobias, ça. Autant dire qu’il s’en fout. Il ne va pas devenir son prince charmant, il ne va pas prendre aux riches pour donner aux pauvres, il ne va pas rendre justice telle une putain de chauve-souris. Rien de tout cela ne l’attire, il n’a pas même besoin de trouver des raisons valables pour détruire tout ce qui l’entoure. Il finit par hausser les épaules, peu convaincu par le discours guerroyant de l’adolescente. ”T’penses à quoi ?” Ils pourraient toujours brûler sa maison comme le patriarche Doherty l’a fait avec la sienne, mais ça il est prêt à parier que ça serait mal vu par n’importe qui. Même Wren n’aimerait pas.

« T'as quelqu'un à faire chier toi aussi? » ”Nan. En tant qu’être irréfléchi par excellence, il agit toujours dès que l’envie l’en prend. Ainsi, quand il en veut à quelqu’un, il n’attend au maximum que cinq minutes avant de laisser sa rage s’exprimer et commettre conneries après conneries, les yeux de sa fratrie se levant au ciel en arrière plan. ”Mais j’aime pas les gens à Spring Hill.” Leur vie bien trop parfaite, leur maison bien trop rangée, le petit garçon et la petite fille dans chaque famille ; ils ont même un chien c’est sûr et certain et ça Tobias le trouve absolument dégoûtant. Ils sont répugnants, tous, à se baigner dans leurs billets et leur joie de vivre et bla, bla, bla.

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”J’te fais la courte échelle et tu montes. T’leur prends le meilleur truc qu’tu trouves et moi pareil. C’lui qu’a la meilleure trouvaille choisit l’prochain appartement.” Il en est à l’étape 0 du Tobias, là, le petit. Il n’évoque même pas la possibilité de mettre à sac tous les appartement, on pourrait lui donner le bon Dieu sans confession. Le plus difficile dans son plan reste qu’il est supposé monter sur une poubelle pour accéder au balcon et avec le karma qui le suit c’est sûr et certain qu’il va trouver le moyen de se casser la mâchoire.
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Message(#)falling out's easy, in their own world (tob) EmptyJeu 2 Avr 2020 - 10:32

Nan. Mais j’aime pas les gens à Spring Hill.
« Et moi, j'aime pas Spring Hill tout court. »

Limite on dirait presque qu'on s'entend tous les deux là, ce qui est franchement chiant parce que j'aime bien mieux faire rager qui que ce soit dans mon périmètre que d'arriver à un compromis de merde. Limite, on dirait presque qu'il me fait pas chier quand je finis par reprendre le briquet avec violence d'entre ses doigts rien que pour m'en griller une nouvelle que je partagerai certainement pas. Limite, c'est beau de nous voir nous haïr mais pas vraiment beau finalement avec les reflets des flammes qui crépitent derrière.

Il a l'air fou le gars à qui j'ai pas demandé son prénom et à qui j'ai pas dit le mien sans la moindre intention de le faire. Il a l'air d'un freak et c'est absolument pas pour me déplaire quand je vois le feu qui brûle dans ses prunelles et quand je me dis qu'aussi bizarre et dangereux et stupide et effrayant il puisse être, il me fera jamais peur. Même quand il va tenter, parce que c'est clair qu'il va tenter, je le laisserai jamais m'effrayer.

***

Lui il m'effraie pas, mais son plan de merdeux en un seul volet aurait pu si j'avais pas été occupée à grimper en riant, lui qui râle que je fasse le moindre bruit, ou qui râle juste pour râler j'ai pas suivi. ”J’te fais la courte échelle et tu montes. T’leur prends le meilleur truc qu’tu trouves et moi pareil. C’lui qu’a la meilleure trouvaille choisit l’prochain appartement.” j'ouvre la fenêtre, ça grince pas et je me dis que mon karma est pas totalement foutu quand je finis par entrer et par errer dans ce qui a l'air d'être le bureau de j'sais pas qui mais de quelqu'un de très pompeux.

« T'es cool. » que je lâche, dos à lui, ouvrant la première bouteille de whisky que je trouve pour en boire une grande lampée même si j'ai pas l'âge de savoir si c'est américain ou anglais, même si j'ai pas l'âge pour le savourer et que là de suite ça goutte la merde mais que dans 15 ans je tuerai pour une seule gorgée. « T'es con et tu parles mal. Mais t'es quand même cool. » je statue comme s'il en avait quelque chose à battre de ce que je peux penser autant que moi j'en ai rien à foutre de ce qui se trame dans sa tête. Ma tête à moi maintenant que je détourne pour voir ce qu'il fout, le bibelot incrusté de pierres précieuses de bourges qu'il a pris comme si c'était le Graal, les quatre bouteilles d'alcool fort que je pique pour ma part, victorieuse. « Crève, ton truc est mieux mais les miens sont plus nombreux. Je gagne. »
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