supermassive black hole

Eliah #2

Je m’accroche à lui, telle à une bouée de sauvetage.
Je me perds au rythme de son bassin.
Fais-moi oublier. Aime-moi le temps d’une étreinte.

J’ai griffé sa nuque. Il a mordu la peau de mon cou. Je sens ses doigts qui s’impriment avec force sur mes hanches alors que nos souffles se mélangent dans un dernier râle puissant. C’était fort. C’était différent. « Tu es le seul à me faire cet effet-là. » que je viens murmurer contre ses lèvres me rappelant de sa question. Il est le seul. Et je n’arrive pas à me défaire de l’étreinte. Je resserrer mes jambes autour de ses hanches. Même si on est nu dans la cuisine. Je voudrais que le moment ne s’arrête jamais. Garde-moi un peu contre toi Jet. Mais déjà, il recule. Retour brutal à la réalité lorsque l’on réalise que l’on a oublié de se protéger. « Je prends la pilule. » Est-ce que c’est vraiment safe ? Je n’en sais rien. Ce n’est tellement pas moi d’en arriver là. On se connaît à peine. J’aurai dû penser au préservatif, mais je me suis perdu dans l’instant. Je me suis perdue dans son étreinte, dans ses coups de rein. Et pourtant, je ne regrette rien.

Je descends du comptoir, prends deux bières dans le frigo et l’entraîne dans ma chambre. On se glisse sous la couette. Je colle mon corps encore nu au sien. Je profite un instant. Mes lèvres qui se promènent sur sa mâchoire. Le frisson qui m’empare lorsque ses doigts glissent sur ma peau. Je me perds encore. Je m’installe à califourchon sur ses jambes, pique une gorgée de sa bière. On pourrait repartir dans une étreinte endiablée. Je serais incapable de résister. « Tu chanterais quoi ? » Je repense à notre conversation avant toute cette folie et je me questionne. « Si tu devais venir au bar. Tu chanteras quoi en premier ? » Peut-être que j’aurais le droit à une avant-première. Peut-être qu’il aura déjà perdu la tête en sentant mon bassin basculer à nouveau contre le sien. Je me reconnais pas. Qu’est-ce que tu me fais Jet ?

Fais moi oublier.

and i want to tell you everything. the words i never got to say the first time around and i remember everything from when we were the children playing in this fairground. wish i was there with you now, if the whole world was watching i'd still dance with you. drive highways and byways to be there with you. over and over the only truth, everything comes back to you

On s'est perdu, je sais pas comment on en est arrivé à être nu sur ce plan de travail, mais on en est là. Elle s'accroche à moi Elora mais je m'éloigne quand je vois qu'on ne s'est pas protégé. Je compte pas laissé de bébé Etish derrière moi, un seul dans ce monde ça suffit largement. Alors je lui dis qu'on ira cherché la pilule du lendemain si elle a besoin, je pense que c'est le plus important là. Et elle parle un peu maintenant qu'elle a retrouvé son souffle, je vois que c'était intense pour elle et je suis assez fier de moi. Bien mieux qu'une discussion sur mon géniteur non ? « Je sais. » Je le sens, qu'elle profite de chaque seconde. Qu'elle est réactive à chaque caresse, à chaque mot. Et elle m'amuse, parce que j'ai l'impression d'être un Dieu vivant à chaque fois qu'on couche ensemble. « Et t'es sûre que ça suffit ? » Comprends le Elo, je n'assumerai pas un enfant, c'est pas mon délire, et on a pas besoin de ça pour gâcher les trucs qu'on fait ensemble.

Elle prend des bières, et elle m'emmène jusqu'à sa chambre quand moi je souris en la reluquant alors qu'elle est encore nue dans son appartement. « Si t'es colocataires reviennent sans prévenir ils vont être ravi du spectacle. » Je suis allongé et elle se colle à moi, elle n'en a donc jamais assez ? C'est vrai qu'elle est bien plus jeune que moi. Et, je suis le seul à lui faire ressentir des trucs pareils, et ces mots sonnent comme une douce musique à mes oreilles. Elle revient sur moi et j'essaie de me contrôler, parce que j'ai besoin de quelques minutes pour reprendre mon souffle. Je fronce les sourcils, je ne comprends pas bien sa question sur le moment et je bois une gorgée de ma bière. « When I was your man » je réponds instinctivement parce que j'adore cette chanson, et parce que je la connais par cœur. « Si t'as une guitare qui traine je peux même te faire une démo. » Je me rassoie et laisse mes lèvres courir sur sa mâchoire et ses lèvres de temps en temps.

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Eliah #2

Il est essoufflé Jet. Il est beau avec ses cheveux en bataille, ses pupilles encore dilatées par le désir. Il a quelque chose de différent Jet. Il est entré dans ma vie sans prévenir et je me surprends déjà à vouloir le garder pour un moment. Un long moment. Il semble un peu plus paniqué lorsqu’il remarque notre connerie. Cela ne me ressemble tellement pas. Je fais toujours attention. Je suis sérieuse. Je n’ai jamais rien fait de fou dans ma vie. Je panique un peu à mon tour. Mais qu’est-ce qui nous a pris ? Si Molly savait ça. Elle serait déjà en train de hurler dans l’appartement, j’en suis certaine. Et pourtant, je veux pas que ce détail gâche notre moment. Je prends la pilule depuis des années. Ça devait aller. Ça va aller, hein ? Il doute Jet et je me mords la lèvre en plongeant mon regard dans le sien. « Je passerai à la pharmacie demain. » Si ça peu le rassurer. Si ça pouvait le faire rester. Je lui souris pour le rassurer et embrasse ses lèvres avant de l’entraîner dans ma chambre. On va continuer notre soirée. Je ne suis pas prête à le laisser partir. « Si t'es colocataires reviennent sans prévenir, ils vont être ravis du spectacle. » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres alors que je jette un regard par-dessus mon épaule. « Ils sont en Écosse. Je t’assure, ils sont pas près de revenir. » Et je me surprends moi-même à rester nue face à lui, mais après ce que l’on vient de faire, alors que je sens encore la force de ses mains sur mes hanches, je sais que je n’ai pas à avoir honte. « Au pire, je te cache dans ma chambre ! » Au pire, tu restes plus longtemps.

Assise sur ses jambes, je profite de sa peau encore brûlante contre la mienne. On se partage une bière alors que l’on redescend encore de notre orgasme. Je l’aime cet instant. Juste après le sexe. Dans un brouillard empli de désir et d’un, je ne sais quoi. Je le titille un peu, juste pour le plaisir, juste parce qu’entre ses bras, j’ai l’impression de redécouvrir mon corps et ma sensualité. Je le questionne sur sa musique. Il ne parlera pas de sa famille maintenant, je le sais, je le sens. Autant évoquer un sujet qui lui plaît. « When I was your man » Je manque de m’étouffer avec ma bière face à sa réponse. Je ne m’attendais pas à cela. « Intéressant comme choix. » Je ne le prenais pas vraiment pour quelqu’un qui écoute du Bruno Mars. « Si t'as une guitare qui traîne je peux même te faire une démo. » Je sais que mon colocataire en a une dans sa chambre. « Bouge pas. » Je me lève et décide tout de même de m’habiller un peu. J’ai déjà abusé de l’absence de mes colocataires au niveau de la nudité, je me vois pas entrer dans la chambre de Clément sans être un minimum habillé. J’enfile un sous-vêtement et récupère le tee-shirt de Jet qui avait atterri dans le couloir. Je récupère l’élastique à mon poignet pour attacher mes cheveux dans un chignon brouillon et reviens avec la guitare à la main. Je tends l’instrument à Jet en souriant. « Fais attention, elle est à Clément. » Je m’assois sur le dessus de la couette et récupère ma bière. Je veux entendre sa version de la chanson maintenant. Il m’a rendu curieuse. Il s’installe, commence à gratter quelques cordes et je sens mon ventre qui s’agite un peu trop dans tous les sens. Il est beau là. Sa langue qui pointe entre ses dents alors qu’il se concentre. Ses cheveux en bataille. Son torse qui porte les traces de mes ongles. Tombe pas amoureuse Elora. Je soupire et relève les yeux vers lui. « Pourquoi cette chanson en particulier ? »

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Je veux pas qu'elle m'annonce dans un mois qu'elle attend un bébé, alors je préfère m'assurer qu'elle est sûre d'elle. Et je me note de ne plus jamais oublier de mettre un préservatif, ça casse un peu le moment post-sexe et c'est dommage. Parce qu'elle avait l'air bien à resserrer ses jambes autour de mes hanches pour me garder proche d'elle. Mais faut que je m'éloigne, faut que je respire un peu. « Je peux t'emmener. » Oui je veux être sûr, et ça peut peut-être encore plus me faire passer pour le mec parfait alors c'est tout bénef. Je la regarde dans les yeux, je l'accompagnerai vraiment, et j'espère qu'elle le sait. « Pourquoi t'es pas partie avec eux ? » Je souris, et je la regarde encore et encore quand elle marche dans le couloir ma main dans la sienne. « Non en fait ne me le dis pas, t'es bien mieux ici. » Je la tire en arrière pour mordre son cou une nouvelle fois. Avant qu'on se retrouve déjà dans son lit, elle m'a l'air infatigable, elle a l'air jeune en même temps. Mais j'ai toujours préféré les filles plus jeunes que moi. « Hors de question que finisse enfermé dans un placard. » je hoche la tête en la laissant faire, je ne voudrais pas la frustrer quand elle décide de de nouveau s'asseoir sur moi.

Et elle me demande ce que je pourrais chanter si j'allais chanter dans son bar. Quand j'irai chanter dans son bar. Parce qu'elle a l'air vraiment motivée pour m'aider. « Je t'étonne ? » Je lève un sourcil, parce que bien évidemment que même le titre de musique que je lui donne est calculé, parce que quand je la vois s'étouffer avec sa gorgée de bière ça me fait sourire de plus belle. « J'ai de bons goûts musicaux que veux-tu ! » Et je suis confiant, parce que rien qu'à voir sa tête je sais que cette chanson lui plaît. « A vos ordres ! » Et je bouge pas alors qu'elle court dans tout l'appartement pour se rhabiller, et je grogne un peu. Elle ramène une guitare et je me rassoie dans le lit alors que je suis encore enroulé dans les draps. « Je prends toujours soin des instruments de musique. » Et ça c'est totalement vrai, et je lui fais un clin d’œil rassurant. Je vérifie que la guitare est accordée. Et j'écoute sa question et un sourire étire mes lèvres. « Non elle ne me fait pas penser à une autre fille. Je ne pense qu'à toi aujourd'hui. » Je ne relève pas les yeux vers elle et je commence à chanter. Je chante le début et relève mes yeux juste au moment du refrain. Et je capte son regard.
Mm, too young, too dumb to realize
That I should have bought you flowers
And held your hand
Should have gave you all my hours
When I had the chance
Take you to every party 'cause all you wanted to do was dance
Et je ne la lâche pas, parce que je le vois dans ses yeux. Quelle erreur tu fais là Elora. Tu ne devrais pas tomber amoureuse. [/quote]

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Eliah #2

« Je peux t'emmener. » « D’accord. » Je me vois pas refuser alors qu’il a l’air si concerné. Je ne sais comment prendre cette conversation. Ce n’est pas le moment. Ça brise un peu la magie de l’instant. Mais j’accepte. C’est mieux comme ça. On ne va pas commencer à se disputer maintenant. Surtout pas pour ça. Je veux clairement pas avoir d’enfants et il semblerait que lui non plus. « Je veux pas d’enfants. » dis-je subitement. « Si ça peut te rassurer. » Même si un accident devait arriver, je sais que je serais pas capable de mener une grossesse à terme. Je sors à peine des galères. J’ai souffert toute ma vie de ne pas connaître mon père. Je ne ferais pas ça à un enfant. Je refuse de faire les mêmes erreurs que ma mère. J’embrasse ses lèvres comme si ça allait changer quelques choses. Surtout pas éviter la conversation qui pourrait en découler. Il ne veut pas parler de sa famille, j’en suis clairement au même stade. On évite ce genre de sujet. Je préfère l’emmener dans ma chambre alors qu’il me questionne un peu. J’allais répondre à sa question, mais il est plus rapide que moi. « Non en fait, ne me le dis pas, t'es bien mieux ici. » Et il ne le voit pas mon sourire quand il me tire en arrière pour venir marquer ma peau. Il ne les sent pas les papillons dans mon ventre dès qu’il pose ses mains sur moi. Et c’est mieux comme ça. Je préfère l’entraîner dans mon lit. Je préfère coller mon corps au sien encore une fois. C’est mieux. C’est bien plus simple. « Hors de question que finisse enfermer dans un placard. » Je lève les yeux au ciel. « Non, je pensais plus à te mettre sous le lit. »

On en vient à parler de musique. Je voulais juste connaître la chanson qu’il comptait jouer. Je ne pensais pas avoir le droit à une avant-première. Je ne vais pas m’en plaindre. Il suffit de piquer la guitare de Clément et déjà Jet deviens un autre. J’ai un flash de notre rencontre, lui sur cette scène. Il aime la musique, c’est impossible de ne pas le voir lorsqu’il prend la guitare entre ses mains. « Je prends toujours soin des instruments de musique. » Je hoche la tête et suis le mouvement de ses mains sur l’instrument. Je suis surprise de son choix de chanson. Encore plus par sa réponse. « Non, elle ne me fait pas penser à une autre fille. Je ne pense qu'à toi aujourd'hui. » J’ai déjà le cœur qui bat la chamade. Je cache mon sourire derrière le goulot de ma bière. Les frissons sont là lorsqu’il se met à chanter. Sa voix rauque emplie la pièce au rythme de la mélodie. Je suis captivé. Je ne vois plus que lui. Hypnotisée. Je me laisse transporter par les paroles et lorsqu’il relève la tête pour mêler son regard au mien, je crois louper une ou deux respirations. Il est magnifique et je continue de tomber. Toujours plus. Et je ne peux pas m’empêcher d’aller capturer ses lèvres dans un baiser passionné dès qu’il a fini. « J’adore ta voix. » Ça me fait des trucs tout drôle Jet. J’avais pas prévu ça. Encore un baiser. « Tu continueras à chanter pour moi ? » Ne t’arrête jamais. « Tu te souviens de ce qu’on a chanté le premier soir. » Je ris en repensant à cette soirée. « Mon dieu, j’étais tellement bourrée. Ça devait être horrible. » Je croise son regard. « Tu peux le dire. »

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Elle me dit qu'elle est d'accord. Je hoche la tête, même si je la sens un peu plus tendue pour quelques secondes. Je me suis éloigné vite, mais je ne pars pas, et c'est déjà bien. Parce que j'aurais pu juste venir pour ça, et la laisser nue dans sa cuisine en remballant mes affaires pour rentrer chez moi. Mais elle l'aurait sûrement mal pris, et là c'est pas mon but. Parce que j'aime bien la garder sous le coude, parce qu'elle est un peu plus intéressante que les filles que je fréquente habituellement. Alors je reste chez elle, je lui souris parce que ce sujet ne devrait pas la tendre autant. Et ses mots résonnent dans ma tête. Est ce qu'elle pense vraiment qu'on est dans une relation où ce genre d'informations m'intéressent ? Si oui je suis dans la merde, mais on verra plus tard. Là on s'amuse, alors je prends le sujet à la rigolade, au seconde degré. « J'en veux pas non plus, on est sur la même longueur d'onde, on se marie ? » Je pouffe de rire, elle va voir que je déconne et ce sujet sera bien vite oublié. Et c'est ce qu'on fait quand je la rapproche de moi au milieu du couloir, quand je m'allonge dans son lit et que mes mains ont encore l'occasion de se balader sur son corps. « Je préfère être sur que sous le lit. » Et j'appuie mes mots en posant mes mains sur ses hanches pour qu'elle se rapproche de moi un peu plus alors qu'elle est déjà à califourchon sur moi.

Je chante, je réponds à ses questions, je l'observe et elle réagit exactement comme je le voulais. C'est parfait, je suis parfait dans ce rôle là et Elora est le parfait cobaye. Je finis de chanter, et déjà ses lèvres sont sur les miennes, un baisé intense, un baisé qui veut dire beaucoup de chose, je le sais, je le sens. Et j'y réponds, parce que ça m'amuse, parce que c'est le jeu. « Et toi t'es terriblement sexy dans mon tee-shirt. Et ma main se pose sur son menton quand je réponds à son nouveau baisé. Elle s'accroche Elo, et elle ne devrait pas. Mais moi je l'arrête pas, je la laisse juste plonger tête la première. « Tu devrais porter que ça d'ailleurs. Tout le temps. » Oh tu joues Jet, tu joues mais un jour tu te brûleras les ailes. « Je chanterai pour toi tant que tu le veux. » Mes yeux restent ancrés aux siens, parce que je sais qu'avec mes mains et ma voix ils sont mes meilleures armes, mes meilleurs arguments. « Oui je me souviens. » Je ris un peu, je me souviens de son état, et du mien aussi. « Je m'en souviens pas bien en fait... Je crois que je vais avoir besoin d'une piqûre de rappel. » Mes doigts commencent à jouer la mélodie et j'attends qu'elle commence. Je peux tenir longtemps en ne jouant que l'intro de cette musique, attendant patiemment qu'elle crauqe, encore. « J'ai beaucoup aimé cette soirée, même si tu sais pas chanter. » Un clin d’œil charmeur et je sens qu'elle est tout à moi, et qu'elle continue de chuter la tête la première dans un monde qu'elle ne connait pas, dans un jeu dont je suis le seul à connaître les règles.  

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Eliah #2

Je ne sais pas pourquoi j’en viens à lui dire cela. On n’a jamais vraiment partagé ce genre d’information personnelle. On n’est pas en couple, on ne devrait même pas avoir à parler de cela, mais j’ai vu le vent de panique passer devant ses yeux alors je tente de le rassurer. Je fais comme je peux. Je ne connais pas grand-chose des relations comme la nôtre, basé sur le plaisir charnel avant tout. « J'en veux pas non plus, on est sur la même longueur d'onde, on se marie ? » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. Je ne sais pas si c’est un soulagement ou soudainement une folle envie de lui dire oui. « Je n’épouse pas le premier venu. » finis-je par dire en riant quelque peu. Je préfère le taquiner. On ne va pas partir dans des discussions aussi sérieuses maintenant.

Et on se perd dans notre univers, enfermer dans ma chambre, percher sur mon lit. Une guitare et sa voix. C’est tout ce qu’il fallait pour faire durer le plaisir, pour suspendre l’instant dans le temps. Je me perds dans les octaves de sa voix. Chanson de lover. Je pourrais en rire. Je tombe dans le piège, tête baissée. Il sait mettre le bon regard, au bon moment. « Et toi t'es terriblement sexy dans mon tee-shirt. Tu devrais porter que ça d'ailleurs. Tout le temps. » Mes joues qui prennent une teinte rosie alors que mon regard se baisse sur le haut que je porte. Bien trop grand pour moi, mais confortable et rassurant d’une manière. « Je pourrais… Juste pour toi. » Tant que tu le voudras. Tant que tu reviendras. Et mes lèvres qui se mêlent aux siennes, dans un jeu dangereux. Encore une pointe de plaisir. J’évoque le souvenir de notre première soirée ensemble. « Oui, je me souviens. Je m'en souviens pas bien en fait...Je crois que je vais avoir besoin d'une piqûre de rappel. » Je lève les yeux au ciel alors qu’il commence à jouer les premiers accords de la chanson. Face à face. Mes doigts qui battent la mesure sur sa cheville près de ma jambe. Il insiste sur le fait que je ne sais pas chanter et je relève la tête d’un air défiant. « J’avais trop bu. » Et il va voir qu’au final, quand j’y mets du mien, je ne chante pas si mal que cela. J’oublie le rythme de base de la chanson. Je pars pour une version un peu plus lente, un peu plus sensuelle peut-être aussi. « Should I stay or Should I go now? If I go, there will be trouble and if I stay it will be double. So come on and let me know » Et un sourire se dessine sur mes lèvres alors que son regard ne quitte pas le mien. Je sais être pleine de surprises aussi Jet.

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J'ai dévié la conversation sérieuse, je l'ai pris à la rigolade parce que c'est déjà bien trop tôt pour lui briser le cœur. J'ai encore envie de m'amuser, j'ai encore envie de lui faire miroiter une tonne de choses. « tu me brises le cœur. » Ma main s'écrase sur ma cage thoracique. À peu près à l'endroit où on est tous censé avoir un cœur. Même si je pense que le mien a disparu depuis un bon nombre d'années. Mais elle m'emmène vers sa chambre, et la conversation est oubliée, l'erreur qu'on a faite aussi. Et le sourire détendu revient sur le visage d'Elora. Elle revient sur moi, c'est qu'elle ne relève pas, ou juste qu'elle a envie de profiter de ce moment tant que j'ai pas claqué la porte de son appartement.

Je joue, je chante. Je me concentre sur la guitare même si je pense à relever mes yeux vers elle au bon moment. Parce que je connais les paroles de cette chanson par cœur, parce que je sais quelle partie va faire chavirer son cœur bien trop rapidement pour qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. Et tu peux essayer de le cacher Elo, mais moi je le vois. Je les vois tes yeux doux, je vois que tu ne respires plus pendant quelques secondes. J'ai appris à repérer ces signaux avec le temps. Elle a mon tee-shirt, et je lui dis que je la trouve sexy, ce qui est vrai. Comme quoi je mens pas tout le temps vous voyez ! « Tu veux le garder ? » Je suis sérieux, j'en ai des tonnes de tee-shirt, et je veux bien qu'elle garde celui-là. J'aurais une emprise sur elle même quand je ne traine pas dans sa chambre. « T'as plutôt intérêt de te balader avec seulement mon tee-shirt comme vêtement seulement devant moi. » J'aime la jouer possessif de temps en temps. Et elle me parle de notre première rencontre, que j'ai enregistré aussi. Je commence à jouer la musique qu'on a joué ensemble. « J'attends de voir ce que tu vaux sobre alors. » Un clin d’œil, et j'écoute sa voix quand je ralentis la mélodie pour m'adapter à sa version. Et c'est vrai qu'elle a une voix plutôt pas mal. Et mon sourire s'agrandit, elle a le droit à un vrai sourire sincère parce que la musique c'est peut-être ma seule faiblesse. « Tu devrais chanter sobre plus souvent. » Mais le Jet joueur revient bien vite. Je lui souris et je ne lâche pas son regard. « Tu veux faire partie de mon prochain concert ? » Le concert qu'elle va m'aider à avoir dans le bar où elle travaille.  

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Eliah #2

C’est bien plus simple de tout prendre à la légère. On ne veut pas gâcher le moment, l’un comme l’autre, c’est bien trop important. Je sais parfaitement que l’on fera bien plus attention la prochaine fois. Il y veillera, je n’en doute pas. Les choses sont claires, aucun de nous à envie de faire ce genre de connerie. Pas besoin d’épiloguer bien plus longtemps après tout, non ? Alors on plaisante comme on peut. Et il joue le rôle à la perfection Jet. Il m’arrache un rire tandis que je lui lance un clin d’œil. Comme si je pouvais briser des cœurs. Je crois qu’il ne me connaît pas encore assez bien, mais je rentre dans son jeu, c’est bien plus simple comme cela.

Je lui prête la guitare de Clément et je fais de mon mieux pour ne pas me laisser transporter par mes hormones. Mon dieu qu’est-ce qui te prends Elora ? J’ai la sensation d’être une vraie adolescente qui découvre les premiers flirts. Il me fait tourner la tête. J’en viens à piquer son tee-shirt. C’est puéril, mais en attendant, je me sens bien. Je me sens légère, j’oublie ce qui m’attends en dehors de cette chambre. C’est tout ce que je voulais en passant la soirée en sa compagnie. Le reste importe peu à cet instant précis. « Tu veux le garder ? » Les joues qui rougissent. Un petit hochement de tête. C’est idiot, dans deux jours, il aura perdu son odeur. Pourtant, je voudrais pouvoir me raccrocher à cela. « T'as plutôt intérêt de te balader avec seulement mon tee-shirt comme vêtement seulement devant moi. » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Alors la prochaine fois que tu viens, je ne porte que ça ? » Et je me mords la lèvre alors que mon regard croise le sien. « Ou rien du tout. » C’est bien aussi rien du tout. On pourrait reprendre ce que l’on vient tout juste de faire dans la cuisine. Je ne dirais pas non. Ce serait si simple parfois.

Mais pour une fois, on reste sage. Quelques baisers échangés. Quelques paroles jetées en l’air qui donnent déjà une tout autre signification à la relation. On fonce dans le mur à pleine vitesse. Et c’est volontaire. Il me demande de chanter et je fais de mon mieux pour lui prouver que la dernière fois était catastrophique à cause de l’alcool. Je reprends la même chanson, ralentit le rythme et donne tout ce que j’ai. Je ne chanterai jamais aussi bien que lui, mais quand je fais attention, il paraît que je ne suis pas si mauvaise que cela. Je le sens son regard sur moi alors que mes doigts jouent nerveusement avec la couverture du lit. « Tu devrais chanter sobre plus souvent. » Un nouveau rire nerveux alors que je lève les yeux au ciel. « C’est pas dingue. » Non clairement ça ne l’est pas. Et je chante sous ma douche et ça me suffit. « Tu veux faire partie de mon prochain concert ? » Je secoue la tête vivement. « Non. » Oh que non. Il m’a déjà fait chanter sur scène et j’étais bourré comme pas possible. « Non non Jet. » Je le vois, qui commence déjà à me faire les yeux doux. Il se rapproche de moi et s’il m’embrasse, je vais craquer. Je me lève et secoue la tête tel une enfant. « Je travaille là-bas, tout le monde me connaît. » Non, j’aurais trop honte de chanter devant eux. Je ne suis pas assez douée pour ça. Surtout avec les habitués qui seront forcément là. « Non, je t’assure. » J’ai pas confiance en moi Jet. N’insiste pas s’il te plaît. Embrasse-moi plutôt…

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Elle se balade avec mon tee-shirt. Et je la regarde, bien sûr que je la regarde, elle est belle Elora et je profite de la voir se balader à moitié nue devant mes yeux. Ce tee-shirt lui va presque mieux qu'à moi, presque. Je joue et elle craque et je jubile. Ses yeux ne lâchent pas les miens, je pense que sa respiration se calque à la mienne par mimétisme et ça aussi c'est un bon signe pour moi, un mauvais pour elle. Elle s'amuse aussi, et je profite, je profite de tout ce jeu qu'on met en place même si elle est en train de se perdre et moi je contrôle absolument tout. « ça dépend si y'a quelqu'un avec nous dans l'appartement ou non ! » Plus le temps passe plus elle se déride, plus elle est à l'aise avec moi et avec son corps. Peut-être que je l'aurais aidé pour au moins une chose dans tout ce jeu. Elle est bien plus jeune que moi, et ça je l'ai vu dès notre première rencontre, pas sûr que elle, elle sache qu'on a pas mal d'années d'écart. Mais je suis encore très bien conservé malgré l'approche de la quarantaine. « Le tee-shirt si un de tes coloc se balade ici, rien si tu n'attends que moi. » Mes lèvres se posent sur sa mâchoire rapidement avant de continuer de jouer avec les cordes de la guitare.

Je joue la chanson qu'on a chanté pendant notre première soirée, et j'attends qu'elle chante. Et je l'écoute, elle a pas une si mauvaise voix c'est vrai, et je ralenti la mélodie, je m'adapte à ce qu'elle fait et c'est réel ça comme moment. Une petite parenthèse enchantée pendant laquelle je me laisse porter par la musique avant de remettre le masque du mec parfait. Elle dit non et je grogne. Un baisé dans son cou « t'es sûre ? » un baisé à la commissure de ses lèvres « Vraiment sûre ? » Je lui sors mes plus beaux yeux de chien battu et continue de me rapprocher de son visage, d'effleurer ses lèvres. « Et ils ne savent pas que tu n'es pas une mauvaise chanteuse quand t'es sobre ? » ça n'a rien d'étonnant et je fronce les sourcils. « Tu chantes devant les gens des fois ? » Ou formulé autrement, t'as déjà vraiment chanté devant quelqu'un avant de le faire là ? Je fronce le nez, après tout, ça pourrait me faire de la mauvaise pub si elle faisait n'importe quoi sur scène alors je décale la guitare et la laisse basculer sur le dos avant de me replacer au dessus d'elle. « Je prendrai toute la lumière des projecteurs sans toi alors ! » Je hausse légèrement les épaules. « tu veux faire quoi maintenant ? »  

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Eliah #2

« Ça dépend si y'a quelqu'un avec nous dans l'appartement ou non ! » Et l’espace d’une minute, je regrette presque d’avoir trouvé une colocation. Presque parce que j’adore Clément et Sybille. Mais tout de même… La perspective de recevoir Jet sans que jamais personne ne soit là est tout de même bien trop alléchante. Surtout lorsque je repense à ce que l’on vient tout juste de faire dans la cuisine. Je frissonne rien qu’à l’idée de sentir à nouveau ses lèvres sur mon corps. Il me monte à la tête. « Le tee-shirt si un de tes colocs se balade ici, rien si tu n'attends que moi. » Je hoche la tête en souriant. « Deal. » Comme si j’allais refuser alors qu’il sous-entende que l’on va pouvoir se revoir. Non clairement, je ne vois pas comment j’aurais pu dire non.

Il se met à chanter le fourbe. Il joue de sa voix et de son regard. Il m’hypnotise. Je pourrais passer des heures à le regarder gratter la guitare tout en fredonnant, assis, torse nu, sur mon lit. L’image est gravé sur mes pupilles. Je profite de l’instant. Rien ne presse, mes colocataires ne seront de retour que dans plusieurs jours. On a le temps. Je prends tout ce qu’il me donne. Il réussi même à me faire chanter et son air étonné me fais comprendre que j’avais carrément tout raté la première fois. Il faut croire que ce n’est pas pour mes talents de chanteuse que j’ai fini dans son lit, ce premier soir. Je n’en tiens pas rigueur bien trop occupée à le persuader que, non, je ne chanterai pas avec lui au bar. « T'es sûre ? Vraiment sûre ? » Il tente de m’acheter avec des baisers et je pouffe de rire. « J’en suis sûre. » Je plante mes lèvres contre les siennes avant de reculer un peu plus. Je ne me sens pas capable de monter sur scène, pas là-bas en tout cas. Pas devant tout ces gens que je côtoie depuis des années. Je serais morte de trouille, je le sais. Que Jet soit là ou pas ne changera rien à cela. Je prends en assurance avec lui, derrière les quatre murs de ma chambre, mais à l’extérieur, je serais toujours la Elora bien trop timide. Il questionne malgré tout et je ne cesse de rougir. « J’ai jamais chanté devant personne à part avec toi. » Parce que déjà, le premier soir, tu me faisais faire des trucs de dingue. « Et je me sens pas capable de le faire devant des gens que je connais depuis si longtemps. » Je me sens un peu mal à l’aise subitement. Ca me travaille. Je me demande comment il va me percevoir soudainement. Alors, lorsqu’il me demande ce que je veux faire ensuite, je reste un peu bloqué dans ma bulle. Quand me viens une idée. Probablement stupide, mais à tenter malgré tout. Je me racle la gorge et relève les yeux vers lui. « Dis moi ce qui t’a poussé à m’envoyer ces messages. » Parle-moi de ton père, de ta famille. « Et j’irais chanter avec toi. » Parle-moi et je ferais n’importe quoi avec toi.

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Je joue avec mes yeux, avec mes mains, avec la guitare aussi et elle craque Elora. À peine j'ai fini de chanter elle est déjà en train de m'embrasser et ce n'est pas pour me déplaire. Je parle chanson, et là c'est le vrai moi qui est avec elle quand je touche une guitare, quand elle me demande de chanter et quand je le fais avec plaisir. Je lui propose même de chanter pour ma prochaine représentation qui sera sûrement dans son bar puisqu'elle va tout faire pour que son patron accepte. Et je sais qu'elle le fera, je le sens. Je compte sur elle au moins pour ça. Alors je reste gentil, je reste avenant, et je reste le mec parfait que je suis pour elle depuis la première fois que j'ai posé mes yeux sur elle.

Elle est sûre qu'elle ne chantera pas avec moi, j'ai pas dit mon dernier mot. J'aime pas qu'on me dise non et ça elle ne le sait pas. Mais je trouverai un moyen de la faire chanter, même si c'est le soir même. Je suis le seul à l'avoir entendu chanter. Et je sais que si c'était moi qui lui avais dit ça, elle aurait senti les fameux papillons voler dans le creux de son estomac, quand moi, je ne fais que lui faire un énième sourire en coin. « Justement tu devrais pouvoir chanter plus facilement devant des gens que tu connais, tu devrais leur faire confiance. » J'essaie, je tente d'arriver à mes fins mais elle est coriace des fois Elora.

Elle pose une question et j'aurais dû m'y attendre. Je lui ai envoyé ce texto et je ne saurais pas expliquer pourquoi. « J'en sais rien. » Je regarde le mur derrière elle. « J'avais bu, et je venais de voir Alex et je t'ai envoyé ce texto. » C'est la stricte vérité là. Et je fronce les sourcils en réfléchissant à la suite de ce qu'elle a dit. « Tu chanteras ? » Je lève un sourcil. « Pourquoi t'as répondu toi ? » Parce que j'étais censé être un coup d'un soir, et rien ne l'obligeait à me répondre aussi vite.

supermassive black hole

Eliah #2

Je vois bien que ma réponse ne le convainc qu’à moitié. Il a l’air de s’être mis en tête que je vienne chanter avec lui lorsqu’il passera au bar. D’un côté, je suis presque heureuse de voir qu’il me trouve assez talentueuse pour me vouloir à ses côtés. De l’autre, je suis totalement terrorisée à l’idée seule de me produire devant des gens que je connais. Je n’ai jamais fait ce genre de chose, je n’ai clairement pas confiance en moi pour que ce soit le cas. Il a réussi à me faire chanter au Canva la dernière fois parce que j’avais bu la moitié d’une bouteille de vodka. C’était bien plus simple comme cela. « Justement, tu devrais pouvoir chanter plus facilement devant des gens que tu connais, tu devrais leur faire confiance. » Un rire nerveux m’échappe alors que je lève les yeux au ciel. « Tu me connais mal. » Ou tu ne me connais pas du tout en réalité. On c’est vu deux fois après tout, rien de bien exceptionnel. « J’ai pas confiance en moi, c’est tout. » Et j’insiste longuement sur le "c’est tout". Parce qu’en réalité, c’est ce qui représente ma personnalité dans son ensemble.

Mais il finit par m’avoir avec ses beaux yeux et je trouve le moyen de faire un peu de chantage. Il répond à ma question, je viens chanter avec lui. Je sais que je viens d’aiguiser sa curiosité au moment, il se redresse pour croiser mon regard. Que la conversation sérieuse commence. « J'en sais rien. J'avais bu, et je venais de voir Alex et je t'ai envoyé ce Je texto. » hoche la tête. Alex. Ça doit être le prénom de sa demi-sœur alors. Je note. Et personne ne lui en voudra d’avoir bu au point d’envoyer un message qu’il regrette probablement. C’est véritablement compliqué comme situation, je sais de quoi je parle. « Tu chanteras ? » « Peut-être. » Parce qu’il n’a pas vraiment parlé, il a donné un peu d’informations au hasard, mais je voudrais qu’il se confie un peu plus. Je vois bien que c’est quelque chose qui le travaille. Je sais aussi à quel point ça fait du bien d’en parler parfois. « Pourquoi t'as répondu toi ? » Un point pour toi Jet. « Parce que je sais que ça fait. » De se découvrir un père après des années d’existence. De voir sa vie être complètement chamboulée par la nouvelle. Se découvrir une autre famille, un autre pan de sa vie. « J’ai appris il y a peu que mon père est en réalité un avocat New-Yorkais arrogant qui trompait sa femme. » Et j’en ai déjà si honte. « Pourtant, je voudrais savoir d’où je viens. » Je hausse un peu les épaules et croise son regard. Raconte-moi ton histoire un peu Jet. « Et au final, j’avais envie de te revoir, je crois. »

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Je la connais mal, bien évidemment. Peut-être parce qu’au fond je ne cherche pas à la connaitre vraiment parce que ce n’est pas mon objectif premier. Mais ce soir je m’amuse encore et encore. Je suis un personnage, un homme que je ne suis pas vraiment. Un mec parfait pour elle, et dont elle est en train de tomber amoureuse. Pauvre petite qui a fait le mauvais choix. Mais c’est pas pour autant que je m’arrête. “Ok c’est tout. Mais t’as tort.” Et j’ai raison. Comme toujours. Et ça elle l’apprendra peut-être. Je me demande pourquoi elle n’a pas confiance en elle, elle n’a pas vraiment de raison d’être comme ça. Du moins de ce que je vois d’elle depuis que je la connais. Mais ce n’est pas moi qui vais la changer, elle peut être comme elle le veut, mais je trouve ça dommage. Elle doit certainement louper un tas d’aventures si elle ne se fait pas assez confiance.

Elle me la pose la question sur ma famille et mon père et je m’y attendais. Autant répondre le plus sincèrement possible que que ça ne revienne pas constamment sur le tapis. Je lui dis que je ne sais pas, parce que c’est la vérité. J’ai envoyé un message à Elora, je me suis retrouvé devant chez Ariane. Parce que j’étais perdu, parce que je ne sais toujours pas quoi faire de cette information et que ça me terrifie assez. “Comment ça peut-être ? T’as promis.” Je hoche la tête, une fausse moue boudeuse sur le visage. Parce qu’en réalité, qu’elle chante ou pas avec moi n’est pas vraiment important. Mais savoir que je peux lui faire faire ce que je veux, ça, ça me plaît bien. La suite de la conversation est intrigante. Elle me dit qu’elle sait ce que ça fait et je me méfie un peu. “Oh…” Elle vient d’apprendre pour son père. “Donc mon père n’est pas le seul connard de l’univers.” ça je le savais, mais ça m’étonne qu’Elora ne soit pas la gamine qui a eu une belle famille et tout ce qu’elle voulait dans la vie. “Tu comptes le rencontrer ?” Rencontrer le mien n’est pas vraiment dans mes projets. “Envie de me revoir ?” Mon sourire s’agrandit quand je tourne encore ma tête vers elle. Elle n’aurait pas dû répondre à ce texto, elle n’aurait pas dû coucher avec moi lors de cette première soirée. Beaucoup de choses qu’elle n’aurait pas dû faire, et qu’elle a faite quand même.

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Eliah #2

« Ok c’est tout. Mais t’as tort. » Je vois bien qu’il est déçu de voir que je n’ai pas autant confiance en moi que je voudrais parfois le laisser croire. Il va probablement se lasser de tout cela, de toute manière. Il est différent de moi Jet, il a confiance en lui, il ne plie pas devant le regard des autres, il semble même ne pas du tout s’en soucier. Peut-être qu’il m’apprendra à changer là-dessus, je n’en sais trop rien. Pour le moment, je n’ai pas spécialement envie de nourrir le débat, on verra plus tard.

Je n’oublie pas la raison première de ma présence auprès de lui, et même si j’ai la sensation de marcher sur des œufs, je finis par lui demander de me parler de sa récente découverte. On se confie tous les deux, et même si c’est un peu bizarre, je crois que ça nous fait du bien. « Comment ça peut-être ? T’as promis. » Et peut-être que je ne devrais pas faire des promesses en l’air comme ça. Je ne pensais pas qu’il allait céder aussi facilement pour être honnête. « Parce que peut-être. » C’est probablement l’excuse la plus minable qui soit, mais j’ai envie de lui tenir tête un peu. Je ne vais pas céder aussi facilement alors que c’est quelque chose qui me fait peur et que je ne me sens pas de faire pour le moment. Alors, en attendant, on parle de nos pères. « Oh… Donc mon père n’est pas le seul connard de l’univers. » « Clairement, ils ne gagneront jamais la médaille du père de l’année. » Je soupire longuement en pensant à ma propre histoire familiale. « Tu comptes le rencontrer ? » « J’y pense. » que je lui avoue en haussant des épaules, mais ça aussi, c’est une tout autre conversation. « J’ai besoin d’avoir des réponses. » Et peut-être que Jet ne le comprendra pas, mais je n’ai vraiment pas besoin de son avis sur ce sujet, c’est bien trop personnel. « Envie de me revoir ? » Je souris timidement. « Faut croire que oui. » Et je viens lui voler un nouveau baiser. « Mais si on oubliait toutes ces conversations bien trop sérieuses et que l’on partait plutôt pour un deuxième round ? » Et lorsque je vois le sourire qui se dessine sur ses lèvres, je le pousse pour l’allonger sur le lit et venir l’embrasser. Le reste de la soirée se passera dans les draps à hurler de plaisir et tenter d’oublier tout le reste.

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