| blew in from the storm, you lost your way ▲ ginauden |
| | (#)Dim 22 Déc - 14:05 | |
| Il l'a pas dit. Il a rien dit, il a juste embrassé mon crâne comme si j'avais besoin d'être rassurée, comme si on avait besoin de l'être tous les deux. C'était une brèche, c'était nécessaire aussi, les mises au point qu'on déteste, les piqures de rappel qui font presque plus mal qu'elles sont essentielles. C'est ce qui nous ramène à ce pourquoi on en est là, c'est ce qui nous ramène à nos règles, à tous nos non-dits, à tout ce dont on se sauve lâchement pour pas perdre ce qu'on a mis tant de temps, d'énergie, d'efforts à construire en faisant comme si c'était rien de plus. C'est mieux comme ça. Alors c'est moi qui me le répète, quand mon bras passe autour de son dos, quand on l'appelle, quand c'est son tour et que je le jure, on expire enfin ensemble pour autre chose que pour tout ça.
« Salut. Installez-vous ici, il y a encore un peu d'administratif à remplir avant que le médecin te voit. » la voix d'Isy qui fait office de baume, instinctivement. Même s'il endosse son rôle d'infirmier à merveille, même s'il est plus professionnel en n'importe quelle scène surtout les plus difficiles, c'est toute la douceur du monde que je sens lorsque son regard glisse sur ma silhouette désarticulée d'aider sans vraiment trop insister à ce qu'Auden, sa jambe en charpie et son poignet bleu royal passent tous la porte en un morceau. « J'reviens, » j'attrape son coup d'oeil du mien une demie-seconde avant qu'il ne parte, remarque sa joue rosie plus qu'à l'habitude, fronce les sourcils, me rassure pourtant, sachant que maintenant tout ira bien. Que s'il est là, que s'il s'occupe de Williams, que s'il a son dossier entre les mains, rien de pire ne pourra jamais arriver. C'est naïf, c'est enfantin, c'est ridicule quand on y pense, qu'une seule personne me calme à ce point, mais dans l'instant, je me raccroche à tout ce à quoi je peux me raccrocher.
Jensen qui revient avec de quoi calmer un peu les blessures vives, la glace qu'il pose savamment contre le bras blessé. « Je vais te soulager un peu, le temps que le médecin te voit. » un médecin, un ortho, je les vois qui gribouillent sur des tas de formulaires, j'essaie d'y lire les infos mais les mots se mélangent et encore une fois sans le savoir, Isy rattrape le tir. « J'ai une chaise roulante juste à côté, » ma tête surmenée, épuisée, se tourne instinctivement vers le fauteuil, celui-là même pour lequel je troque le siège de box où j'étais posée. Auden n'en voudra pas de la chaise. Il inventera des excuses impossibles, il se videra de tout son sang avant d'y mouvoir son corps qui de toute façon doit être bien trop douloureux pour qu'il pense le bouger du moindre millimètre avant des décennies. Un regard à l'artiste, un seul, par-dessus mon épaule pour m'assurer que tout reste stable, que tout reste viable, quand je finis par m'installer dans la chaise roulante, recroquevillant mes pieds sur l'assise question d'en faire ma propriété maintenant.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » hum. Je sais que jamais Isy n'insisterait pour en savoir plus que ce qui est nécessaire. Je sais aussi qu'on aura une discussion à ce propos hors de l'hôpital, lorsque ce sera le temps, sans qu'il ne force pour quoi que ce soit, sans que je ne me sente obligée de le faire. « Sa jambe, y'a des morsures de chien un peu partout. » je déteste parler comme s'il n'était pas dans la pièce Auden, mais le connaissant j'ai peur qu'il diminue les dégâts, qu'il en oublie aussi ; alors que j'ai tout, absolument tout enregistré. « Et son poignet est sûrement cassé, il peut plus bouger ses doigts correctement. » j'évite le coup d'oeil de Williams, j'évite d'y voir des pseudos-reproches pour avoir étalé ses fissures quand je sais probablement mieux que quiconque à quel point il m'est fondamental de cacher les miennes.
Isy prend le temps qu'il faut, finit par lever à nouveau son attention vers Auden. « Tu as perdu connaissance ? » puis à nouveau vers moi. « Tu as des vertiges ? Des nausées ? » « Non, rien de tout ça. » j'inspire, mes doigts se triturent les uns les autres, je les glisse sous mes cuisses pour les calmer au passage. Aude que j'aligne des yeux, maintenant. « Par contre ton sens de l'humour en a vraiment pris un coup, et on dirait que t'es encore plus condescendant que la normale ça m'inquiète. » je laisse un fin, un espiègle sourire en coin de gamine orner mes lèvres pour le coup. Ça ira. Isy est là.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 24 Déc - 12:54 | |
| La présence d’Isaac n’est pas une surprise et sans doute que je m’y étais déjà préparé, revêtant à nouveau ce masque d'impassibilité qui est le mien. C’est mieux comme ça. Alors j’écoute, je ne dis rien, je l’observe perdre son regard sur Ginny sans n’en penser quoi que ce soit, j’accueille la chaise tendue avec soulagement de ne plus être un poids pour elle. On répond à un nouveau milliard de questions de manière robotique et seul Isaac ranime un peu l’ambiance lorsqu’il revient avec ce qui semble être devenu le Saint Graal à mes yeux.
Il en loin, le Auden qui faisait un salut militaire aux premières lueurs de l’aube à la sortie du commissariat. Cette fois-ci même moi je sais que je dois me taire et me contenter de le laisser faire son boulot, parce qu’il le fera bien. Ma précieuse main, je le la lui donne sans pour autant poser mes yeux ailleurs que sur ses manipulations diverses et variées. « J'ai une chaise roulante juste à côté. » J’ai un sourire en coin et je suis certain que pour Ginny c’est une expression d’horreur qui s’affiche sur son visage. On sait très bien que je ne la prendrai pas, cette chaise, parce que ça serait avouer que j’en ai besoin et même mourant je ne serai sûrement pas capable de ce genre de choses. Mon regard dévie vers l’objet de malheur et croise les yeux de Ginny, laquelle je ne remercierai jamais d’avoir pris possession du siège roulant mais qui sait. Je souris fugacement avant de retourner grimacer à cause des manipulations sur ma main.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » Je redeviens l’enfant qui se perd dans son mutisme, Ginny ma petite soeur qui résume le tout à ma place sans tous les détails croustillants n’ayant pas leur importance ici. Il saura sans doute un jour et ça ne me posera pas de problème tant que ce n’est pas moi qu’on charge de raconter le tout. « Sa jambe, y'a des morsures de chien un peu partout. Et son poignet est sûrement cassé, il peut plus bouger ses doigts correctement. » Ca aussi elle l’a remarqué, alors. Je ne sais pas si je préfère la raison dans laquelle elle l’a vu parce que c’est beaucoup trop flagrant ou celle dans laquelle elle s’en est aperçue parce qu’elle se soucie beaucoup trop. Aucune ne me convient réellement, les deux mènent au regard noir que je lui tend parce qu’elle dépeint trop bien la situation, parce que son réalisme ranime la douleur, parce que ça me donne vulnérable devant une autre personne qu’elle et ça c’est pas normal.
« Tu as perdu connaissance ? » La réponse logique semble tellement être un “non” que je n’en suis finalement plus certain ; je ne sais pas si les instants de trous sont dus à mon cerveau qui s’active déjà à effacer les remarques qu’il ne veut pas entendre ou s’il y a réellement eu des instants sans. La seconde de réflexion suffit à Isaac pour continuer et à Ginny, la petite voix du fond de la salle, de répondre aussitôt. « Tu as des vertiges ? Des nausées ? » « Non, rien de tout ça. » Elle est si sûre d’elle que ça me fait mal de reprendre ses paroles. Le poing de ma main valide se referme sur lui même, je souffle. ”Vertiges.” J’avoue, comme si c’était le plus gros secret de l’univers. Mes yeux ne se plongent absolument pas dans ses yeux à lui ni à elle, ils continuent de surveiller ma main comme si quoi que ce soit allait arriver.
« Par contre » Je relève la tête aussitôt, le tourne en sa direction, crains la suite de ses paroles parce que le début n’est guère rassurant. « ton sens de l'humour en a vraiment pris un coup, et on dirait que t'es encore plus condescendant que la normale ça m'inquiète. » Et je souffle, rassuré, amusé. Un sourire se créé sur mes lèvres et s’étend, espiègle. ”Ca veut dire que je n’ai jamais été aussi bien.” On efface, on oublie, on retourne sur les bases tout sauf saines qui font ce que nous sommes et qui nous sommes. ”T’as pas intérêt de ramener un fauteuil roulant à l’atelier ni même tenter de soudoyer Noah avec cette idée. Ca serait un carnage.” Je préviens tant pour elle que pour moi, si jamais l’idée lui venait de tenter de soulager le futur poids que j’aurai à exercer sur ma jambe. Là encore, plutôt crever.
"C'est bon doc, pas de cancer généralisé au stade terminal ? Je peux repartir quand ?" Le plus tôt sera le mieux, pour tout le monde.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 28 Déc - 17:51 | |
| La porte coulissante du box se referme derrière ma silhouette, Ginny et Auden prenant place dans le box. L'orthopédiste de garde a été bipé, cette période de la journée semblant regorger de fractures et traumatismes du squelette en tout genre comme s'il s'agissait d'un phénomène de mode aligné aux astres du moment. Je conserve le dossier au nom de l'artiste dans les mains, ne le lâche pas du regard, prêt à intervenir instantanément en cas de trouble de l'équilibre périlleux, jusqu'à ce qu'il s'installe dans le lit qui lui est dédié. Bien sûr que techniquement, Ginny devrait être à l'extérieur le temps de la prise d'informations et des examens prochains. Cependant, dans le cas d'Auden, je me doute qu'il est favorable que la jeune femme demeure à ses côtés.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? » j'interroge alors, préparant le matériel pour prendre les constantes du trentenaire. « Sa jambe, y'a des morsures de chien un peu partout. Et son poignet est sûrement cassé, il peut plus bouger ses doigts correctement. » Mon regard analyse le corps accablé du brun, le tensiomètre pressant son bras en tintant. Je de-scratch le brassard, note les données, puis focalisé par son portrait tuméfié comme le comportement du patient qui scrute ardemment son poignet en vacillant de temps à autres, je me concentre sur son état cérébral qui demeure à prioriser. J'énumère les symptômes pour optimiser, faciliter, une réponse qui provient de Ginny pour être contredite ensuite par le principal intéressé « Non, rien de tout ça. » ”Vertiges.” « T'en as depuis quand ? A quelle fréquence ? Seulement quand tu t'es levé ou tu en as encore maintenant ? » Je questionne calmement, doucement, ne lâchant pas d'un regard empathique et observateur le peintre, qui relève néanmoins derechef la tête dès que Ginny prend la parole, rayant une bonne partie des pires scénarios via cette réactivité.
La complicité s'anime entre les deux artistes, durant laquelle je complète son dossier en récoltant les derniers renseignements issus des examens essentiels à toute entrée aux urgences dans un cas comme celui d'Auden. "C'est bon doc, pas de cancer généralisé au stade terminal ? Je peux repartir quand ?" Un sourire conciliant étire mes lippes. "Le médecin qui devrait pas tarder à venir te le dira." J'attrape une paire de ciseaux, continuant en revenant près d'Auden : "Puis on te fera au minimum une radio de ton poignet pour le traiter de manière optimale. Ensuite on te donnera de quoi continuer les soins pour tes blessures chez toi, peut-être des médicaments, et éventuellement un nouveau rendez-vous pour assurer la bonne évolution de ton poignet." Posté au niveau des zones où il a été mordu selon l'état du pantalon du Williams, je suggère : "Soit je coupe, soit tu l'enlèves" Je désigne le jean, soupçonnant la réponse à venir, d'où les ciseaux dans ma main. "Le chien, vous le connaissez ? Il a tous ses vaccins, il est en bonne santé ?" Si ce n'est pas le cas, un bilan sanguin plus poussé devra être mené afin d'éviter, entre autres, un Auden médicalement touché par la rage.
Dernière édition par Isaac Jensen le Mer 1 Jan - 21:10, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 28 Déc - 19:12 | |
| ”Vertiges.” qu'il précise, qu'il corrige, quand je relève d'office ma tête vers lui, quand son regard reste si bas, si scotché à sa main que j'en viens à me demander s'il n'a pas mal à sa nuque aussi, si j'ai pas été si stupidement aveugle pour manquer ça aussi. Je refais l'état de ses gestes, entrecoupe de ses paroles, certaines flottent plus vite que d'autres pendant que je m'assure de gratter le moindre élément dans ma mémoire qui suggèrerait qu'il avait des vertiges, qu'il avait l'air d'en avoir, qu'il était à mal et qu'à la place de le remarquer j'étais trop occupée à - « T'en as depuis quand ? A quelle fréquence ? Seulement quand tu t'es levé ou tu en as encore maintenant ? » et c'est finalement Isy qui reprend le relais, qui pose toutes les questions dont je me bombardais moi-même.
Mes doigts ont lentement mais sûrement arrêté de faire n'importe quoi sous mes cuisses, pris en otage contre mon jeans et le fauteuil. ”Ca veut dire que je n’ai jamais été aussi bien.” je roule des yeux, son sourire en coin rattrape le mien, j'inspire aussi un peu, je le remarque que maintenant. ”T’as pas intérêt de ramener un fauteuil roulant à l’atelier ni même tenter de soudoyer Noah avec cette idée. Ca serait un carnage.” « Te fais pas de faux espoirs, si je le ramène ça sera que pour moi et moi seule. Achète-en un toi-même si tu l'oses. » mais même s'il sera à moi sur papier, Williams sait déjà que je laisserai traîner le fauteuil roulant dans son sillage par exprès. À la sortie de son atelier la plupart du temps, à l'entrée de la galerie précisément 2 minutes avant qu'il arrive. On l'utilisera comme outil de négociation et probablement même de torture, mais dans n'importe lequel des scénarios où en effet, cette chaise est synonyme de carnage, elle sera là s'il arrive plus à marcher, si ses vertiges reprennent.
Auden finit par placer la question qu'il m'étonne d'avoir gardée pour lui jusque là. Ça sonne comme s'il voulait vraiment qu'on le soigne, ça sonne comme s'il avait vraiment mal cette fois ; et je déteste ça. "C'est bon doc, pas de cancer généralisé au stade terminal ? Je peux repartir quand ?" "Le médecin qui devrait pas tarder à venir te le dira." mon coeur se sert à l'entendre parler de cancer, encore heureux que je sois que la gamine au fond du box qu'on remarque toujours en dernier, qu'on ignore de la plus professionnelle des façons. "Puis on te fera au minimum une radio de ton poignet pour le traiter de manière optimale. Ensuite on te donnera de quoi continuer les soins pour tes blessures chez toi, peut-être des médicaments, et éventuellement un nouveau rendez-vous pour assurer la bonne évolution de ton poignet." Jensen lui explique tout ce qu'il y a à savoir, je serais prête à parier que ses médicaments prendront la poussière si on lui en donne, même si j'ose espérer qu'il sabotera pas sa guérison par orgueil. Je les lui mettrai broyés dans ses coco pops s'il le faut, ses cachets.
"Soit je coupe, soit tu l'enlèves" hen, quoi? J'étais prise dans ma tête, je ne vois que les ciseaux que maintenant, le regard d'Isy qui dérive vers la jambe d'Auden, et ma silhouette qui se lève, que dis-je, qui se projette hors de mon siège maintenant qu'être ailleurs me semble la seule et unique option viable. « Qui veut du café? Je revie- » "Le chien, vous le connaissez ? Il a tous ses vaccins, il est en bonne santé ?" et je m'immobilise dans le cadre de porte, j'étais dos à eux, j'allais partir, j'allais les laisser finaliser le tout, je jure, quand les nouvelles questions posées me scotchent sur place.
Il va le savoir à un moment ou un autre Isy, et j'ai pas du tout envie de continuer à lui mentir par omission sur leur bagarre, j'ai pas du tout envie de lui brimer des détails qui en plus d'être voués à venir à sa connaissance sont également passibles de l'aider à mieux soigner Auden. « Je le connais. Il est en règle, en santé, et tout. C'est le chien de Bailey. » les éléments s'additionneront tous les uns aux autres, chacun tirera ses propres conclusions, et pour ma part c'est d'air dont j'ai besoin, lorsque j'inspire profondément, lorsque je vise la salle d'attente aussi. Là, de suite, absolument. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Mar 31 Déc - 21:27 | |
| Pressé d’en finir avec ce détour par l’hôpital, je réponds aux questions d’Isaac pour lui permettre de cerner mon état le plus rapidement possible. ”Depuis que l’adrénaline est redescendue.” Depuis que j’ai mis un pied en dehors de la voiture et qu’on est arrivé dans ce foutu hôpital qui sent la maladie à plein nez. ”Surtout quand je me lève.” Parce que quand je suis assis, les vertiges ne disparaissent pas pour autant, ils sont seulement moins puissants. C’est le sous entendu, dans tout ça. Surtout quand je me lève, même si assis, comme maintenant, j’ai l’impression d’être prêt à tomber à chaque seconde. ”Ça va passer.” Je termine néanmoins en relevant mon regard vers Jensen, donnant moi même le diagnostic pour être certain que le résultat final me convienne. Ça va passer, parce qu’il est hors de question que Bailey soit la cause d’aucun trouble chez moi, même le plus léger qui soit ; une cicatrice au mollet me suffira.
Aux mauvaises nouvelles s’en ajoutent d’encore pire et la liste interminable de tout ce qui est supposé se passer dans les minutes et jours à venir. Il parle de médicaments que je ne prendrai pas et d’un rendez-vous auquel je n’assisterai sûrement pas non plus, sans que cela n’étonne personne. Tout ce cirque pour un simple poignet, cela me semble bien cher payé, encore plus quand on sait que seule une folle en est la cause. "Soit je coupe, soit tu l'enlèves" Et il se prend pour Edward aux mains d’argent, Isaac, à jouer ainsi avec ses ciseaux dans la main. Comme si j’étais gêné de quoi que ce soit si ce n’est enfin réaliser que le putain de chien vient de manger mon pantalon préféré. Je me relève doucement, garde mon poignet en l’air et me bat avec la ceinture d’une seule main avant de faire glisser le pantalon non sans mal le long de mes jambes. Il anticipait déjà le fait que je refuse de me déshabiller devant lui, devant elle, mais esprit de contradiction oblige c’est devenu le cadet de mes soucis. On a entendu Ginny bafouiller quelques mots, pourtant, mais il l’a rattrapé par une nouvelle question. "Le chien, vous le connaissez ? Il a tous ses vaccins, il est en bonne santé ?" Oh, en voilà une question intéressante. Alors que je me battais avec les lacets de mes chaussures, j’abandonne cette entreprise pour me relever et me retourner vers Ginny, comme si elle était ma mère supposée mieux connaître ma vie que moi. De nous deux, elle est celle qui en sait plus sur ce chien parce qu’elle est aussi la seule à s’être marié à son propriétaire - piqûre de rappel, soit dit en passant. Elle est déjà à moitié partie, l’artiste, mais il est évident pour tout le monde que la question l’a figé sur place. « Je le connais. Il est en règle, en santé, et tout. C'est le chien de Bailey. » Je ne m’étais pas rendue compte qu’elle, qu’on avait fait un secret d’état de l’identité de la seconde personne, laquelle était forcément présente pour en arriver à un poignet dans un tel état. Elle ne voulait pas qu’il sache ou du moins pas tout de suite, mais le destin a décidé de presser les choses et sûrement que c’est pour le mieux. ”Il n'a pas la rage. Il est juste con. Tel maître tel chien.” Je le vois autant que je le sais, que Bailey est un sujet difficile à aborder et sûrement plus encore maintenant, mais toute la haine que je lui porte ne peut pas être canalisée dans mon esprit seulement. Je lui donnerai tout le temps de souffler plus tard, pour tous ces autres jours, mois, années, pendant lesquels je n’aborderai pas le sujet de Bailey et qu’elle ne cherchera pas à le faire non plus. Dès demain, tout sera okay.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mer 1 Jan - 21:45 | |
| ”Depuis que l’adrénaline est redescendue.” Je l'écoute, l'observe, attentif. ”Surtout quand je me lève.” Surtout, je retiens, lisant entre les lignes du patient avare sur ses mots, priorisant cette information pour le médecin qui ne devrait pas tarder à faire son apparition. ”Ça va passer.” qu'il conclut, j'ignore pour quoi : pour se convaincre lui-même, pour ne pas inquiéter davantage Ginny, pour argumenter une sortie anticipée de son statut d'hospitalisé ?
Je les écoute en m'efforçant de simplement les entendre. Mon stylo complète le dossier médical du peintre et leur complicité rare se répand dans le box, le genre d'amitié que je considère unique, que l'on ne trouve pas ni on ne forme aléatoirement, même si le destin a sa part de responsabilité pour forger telle union. Une partie de moi ne sait que se réjouir de ce lien qui unit les deux artistes, cette relation qui assure qu'ils composeront toujours un duo et s'épauleront dans les pires des situations, se féliciteront dans leurs meilleures réussites. Peut-être que je me fais des idées aussi, peut-être que j'enjolive ou sur-estime leur paire. Quoi qu'il en soit, c'est discrètement que j'inspire profondément en reposant le dossier dans le casier prévu à cet effet, au pied du lit du garçon, et c'est impérativement professionnel que je réponds à son interrogation quant à sa date de sortie de l'hôpital.
Une paire de ciseaux en mains, la jambe attaquée à soigner, mes ambitions ont d'effet d'animer les deux peintres. Auden se redresse pour se battre avec la boucle, Ginny se propulse hors de son siège dont les roues en crissent légèrement pour viser l'extérieur du box. Je fixe du coin de l’œil le garçon, précautionneux à pallier à tout vertige qui l'étreindrait durant son acrobatie, et m'enquiers sur l'animal en cause avant que la McGrath ne se dérobe.
Elle s'immobilise, la ceinture d'Auden a capitulé mais ses lacets lui offrent des misères. Elle se fige comme si je la forçais à divulguer quelque chose qu'elle ne souhaitait pas révéler - me révéler ? - et même si mon portrait demeure impassible, un monstre d'angoisse grignote instantanément, avidement, mes entrailles. « Je le connais. Il est en règle, en santé, et tout. C'est le chien de Bailey. » Et bien sûr que je me sens stupide quand je ne saisis pas derechef pourquoi cette information est si difficilement communicable et qu'Auden me paraît - peut-être faussement - s'en contrecarrer que le prioritaire du chien soit connu de tous. Bien sûr que le fait qu'elle hésite tant à l'annoncer insuffle à mes méninges de dresser des scénarii toxiques. ”Il n'a pas la rage. Il est juste con. Tel maître tel chien.” Mon regard passe du brun à la jeune mère, pendant que ce premier s'installe de nouveau sur le lit, j'adresse à cette dernière, éternel préoccupé par son bien-être : ”Ça va ?” Et mon ciseaux servira entre autres à découper les compresses que j'utiliserais pour désinfecter soigneusement les morsures que je m'appliquerais ensuite à panser.
Tous les soins que je pouvais prodiguer effectués, je dispose de mon matériel après avoir machinalement remonté le drap sur les jambes d'Auden. ”Le médecin va pas tarder,” je lui indique. ”Je vais voir où il en est. Si y'a quoi que ce soit, n'hésite pas à sonner.” Je tire sur la sonnette pour l'installer à sa droite, dans le lit.
Quand on est soignant, et de surcroît dans un service comme les urgences, on nous apprend à ne jamais laisser transparaître nos émotions pour ne pas les communiquer ni les transmettre aux patients. C'est pas notre place, d'être entendu, écouté. C'est pas notre place, pour aller mal. |
| | | | (#)Jeu 2 Jan - 3:08 | |
| Ma gorge est sèche, mes mains sont moites. Et je les sens, leurs regards qui se vrillent à ma nuque, ils brûlent leurs paires d'yeux, quand j'inspire tout le courage que je tente de montrer, la totale pour la peine. ”Il n'a pas la rage. Il est juste con. Tel maître tel chien.” mes prunelles ne cherchent pas celles d'Auden pour le gratifier de mon éternel regard réprobateur lorsqu'il mentionne Bailey de la sorte ; pour l'une des premières fois de ma vie. Les mots du Fitzgerald et ceux de ma soeur m'ont tant secouée, leur manque de confiance en moi et en nous me font encore tellement mal que prononcer le nom de mon ex-mari m'a tout pris, que de relater ce qui s'est passé chez lui il y a une poignée d'heures me trouble bien trop. ”Ça va ?” et il a vu, bien sûr qu'il a vu, tout dans mon corps qui se contracte, tout dans ma voix qui se casse.
”Le médecin va pas tarder. Je vais voir où il en est. Si y'a quoi que ce soit, n'hésite pas à sonner.” Isy qui finit d'installer Williams, et sa silhouette que je suis des yeux pendant une longue seconde, inspirant au passage, sentant encore le parfum de son savon. Odeur de pin et de citron distincte dans son sillage lui qui vient juste d'emprunter la sortie que j'ai snobbée pour répondre à sa question à demi-mot. « Fouille nulle part, sois sage. Les sucettes sont pas dans aucun tiroir, il les garde dans la poche de sa veste, j'ai déjà cherché. » j'avertis Auden, pas menaçante du tout, replaçant au passage la glace sur son poignet qui s'était déplacée entre deux mouvements. Je reviens, bouge pas, laisse-les tous te soigner, s'il-te-plaît. C'est important.
« Ils se sont battus à cause de la fugue. » à cause de moi. Ma voix résonne dans le couloir après que j'ai validé qu'on était seuls, ou du moins, assez isolés pour qu'aucune oreille indiscrète n'entendent ce que je souhaite confier au Jensen, dévoiler à contre-coeur. « Et parce qu'ils se détestent depuis jour 1, et probablement même d'avant. » j'inspire à nouveau, haïssant chaque détail, haïssant chaque mot qui remonte parce qu'encore une fois, c'est un filtre de plus à mon histoire. Ma main a trouvé la sienne, égoïstement, pour le retenir encore un peu. Quand je sais que mettre des mots sur le pourquoi du comment n'est qu'un autre argument, une autre justification, une autre ligne à la longue liste de mes mises en garde. C'est un élément supplémentaire prouvant à quel point je suis nocive, à quel point s'approcher de moi signifie s'approcher d'un tsunami gigantesque de dommages collatéraux, flirter avec le détonateur d'une éternelle bombe à retardement. « J'ai été stupide, j'ai dit à Auden que Bailey savait où était Noah et qu'il voulait attendre avant que je sache, et il est débarqué chez lui, et je suis allée les rejoindre et ça s'est fini en dispute de tous bords et tous côtés et je- » et je prends la faute, toute entière, assumant ma bêtise, assumant ma stupidité dans un jeu d'échec qui me cisaille encore les doigts. « Bailey a explosé, Jill aussi, Auden pareil. Tout le monde a les nerfs à vif je pense. »
Et mon regard se voile, et le film de tout ce qui s'est passé dans ma vie - et donc dans celle d'Isy - depuis des semaines qui se répète. Depuis Londres, tout avait déboulé. « J'aurais préféré que t'aies pas à gérer tout ça, encore. Que tu sois pas pris au piège à travers tous mes drames. » mes parents, Levi, Jill, Noah, et maintenant Bailey et Auden. Mon coeur se serre de penser à la prochaine attaque, au prochain raz-de-marée, ma tête tourne d'anticiper le prochain malheur. « J'ai l'impression que tu es catapulté là-dedans depuis des semaines et c'est pas sain, pour personne. » et pourtant, c'est lui qui s'oublie pour toujours me demander comment je vais. « Je suis tellement désolée Isy, tu mérites pas ça. » personne ne le mérite, et surtout pas lui, quand sa seule et unique priorité devrait être d'aller bien, d'aller mieux, et que ma vie entière ne fait que lui renvoyer une multitude d'épreuves à travers lesquelles il gaspille toute sa précieuse énergie à me supporter envers et contre tout. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Jeu 2 Jan - 4:26 | |
| « Le médecin va pas tarder. Je vais voir où il en est. Si y'a quoi que ce soit, n'hésite pas à sonner. » L'éternel refrain, les gestes, les paroles, que je pourrais répéter sans m'en rendre compte, tel un automate, si je ne me vouais pas à toujours demeurer intégralement attentionné aux patients. Je m'étais toujours refusé de perdre le fil, de m'égarer dans mes songes, de m'évader des situations parfois trop crève-cœur avec les malades quand tout en moi me hurlait de le faire, quand ma conscience priait une pause salutaire, que mes méninges exténuées suppliaient un nouveau souffle. En présence des malades, je ne m'autorisais aucune divagation, même pas d'une seule seconde, même lorsqu'il était question de réaliser des soins que je pouvais appliquer les yeux fermés par mon expérience. Je m'autorisais à relâcher toute la pression que subissait silencieusement mon corps de ce devoir que je m'imposais sans relâche qu'une fois en pause ou après mon service.
Je passe devant Ginny, m'assure, par un regard entendu, qu'elle se porte réellement convenablement et qu'elle n'a pas oublié que je ne vais pas bien loin, que je reste disposé à l'épauler, comme je lui ai soufflé des centaines de fois auparavant lorsque la maladie de Noah le terrassait et les forçait à remettre les pieds au centre hospitalier. La porte du box se referme derrière ma silhouette et j'expire doucement, mes épaules contractées se relâchant, mon cerveau brûlant d'appréhensions et de doutes conduisant à des frayeurs et des angoisses que je ne saurais permettre de se manifester en ce lieu. Je me retourne, m'oriente vers la borne d'accueil, avant que la voix de Ginny ne me rattrape dans le couloir déserté. « Ils se sont battus à cause de la fugue. » Mes jambes s’immobilisent, je lève des doigts contre mon front que je frotte, caduc. « Et parce qu'ils se détestent depuis jour 1, et probablement même d'avant. » « Gin'. » Je commence, conciliant, posé, ambitionnant de lui répéter qu'elle n'a pas à se justifier à moi tandis que sa main a déjà pris possession de la mienne. « J'ai été stupide, j'ai dit à Auden que Bailey savait où était Noah et qu'il voulait attendre avant que je sache, et il est débarqué chez lui, et je suis allée les rejoindre et ça s'est fini en dispute de tous bords et tous côtés et je- » Je fronce les sourcils, soufflé pour elle, mes mains se posant précautionneusement sur ses épaules dans le but de la stabiliser, d'apaiser par ma présence, ma proximité, les déferlantes que j'imagine saccager son esprit, ravager ses sentiments. « Bailey a explosé, Jill aussi, Auden pareil. Tout le monde a les nerfs à vif je pense. » « Gin'... » Je répète, remarquant son regard qui se voile, sa disparition dans les abysses de ses réflexions. « J'aurais préféré que t'aies pas à gérer tout ça, encore. Que tu sois pas pris au piège à travers tous mes drames. » Je soupire doucement, hoche la tête en signe de dénégation. Il ne sert à rien de se choyer de conditionnel et tout ce que je désire est bien de rendre ses drames plus supportables, moins esquintants. Ses drames sont mes combats par définition. « J'ai l'impression que tu es catapulté là-dedans depuis des semaines et c'est pas sain, pour personne. » Mais c'est la vie, avec ses hauts, ses bas ; et la roue tournera pour toi, je te le promets. « Je suis tellement désolée Isy, tu mérites pas ça. » Mes mains qui effleuraient ses épaules glissent derrière ces dernières pour l'attirer contre moi dans une tendre et empathique étreinte. Mes lèvres se déposent subtilement sur sa tempe, mes doigts caressent doucement sa nuque, perle violentée par un destin aux cruels desseins.
« T'as pas à te justifier avec moi, jamais. » Je commence, rappelle sur ce ton dévoilant un amour tendre qui n'était dévolu qu'à elle. « Je serai toujours là pour toi, qu'importe les circonstances, qu'importe la situation. Tu pourras toujours compter sur moi. Toujours, pour tout, en tout temps. » Ma deuxième main couve son dos, réconfortant, rassurant. « T'es pas stupide. Tu as fait au mieux, tu fais toujours au mieux. Tu ne peux pas contrôler les réactions des autres, et celles-ci leur appartiennent. Ils ne peuvent pas te reprocher leur comportement et tu ne peux pas te reprocher la survenue d'événements que tu subis. » J'inspire profondément, me détache légèrement pour croiser son regard, ses précieuses prunelles à l'optique de mon histoire. « Je ne suis pas pris au piège à travers tes drames. Tout ce que je veux, c'est pouvoir t'aider à les traverser, être là pour toi, t'être utile, parce que je t'aime et je continuerai de t'aimer, en dépit de tous les drames. » D'un geste attentionné, je repousse une de ses mèches brunes derrière son oreille et lui offre un sourire empli d'affection, d'émotions. « Personne ne mérite tout ça, mais c'est la vie qui oeuvre pour nous rendre plus fort. » Je marque une pause, croise son âme, le temps prétendument en suspens. « Ça va aller. » Je promets, malgré ma résistance à planifier un futur qui ne m'appartient pas et que je ne sais maîtriser dans toutes ses nuances. Mais pour elle - contrairement à pour moi et ma lutte de moins en moins assurée contre mes angoisses, mes démons, que j'efface au nom de son bien-être à elle -, j'en suis persuadé d'une rare et indétrônable force, tant que je déshérite mes principes pour l'exprimer : ça va aller. |
| | | | (#)Dim 19 Jan - 3:38 | |
| « T'as pas à te justifier avec moi, jamais. » et pourtant, je m'en donne toujours l'impression. J'ai toujours besoin de lui expliquer tout, j'ai toujours besoin de mettre des mots sur la totalité de ce qui se passe. J'ai pas lu le mode d'emploi, je sais pas ce qui doit être dit, ce qui doit être compris, je fais comme je peux mais parfois - souvent - y'a des hiccups. Y'a des silences qui n'ont pas d'affaire là, et des déferlantes de paroles comme maintenant qui jurent avec la simplicité qu'il prône. Je sais, je sais que je n'ai pas besoin de rien justifier. Mais c'est plus fort que moi, et même si mon regard lui hurle toutes les excuses qui me viennent en tête, la vérité est toute autre. J'y peux rien, ça fait partie de moi. « Je serai toujours là pour toi, qu'importe les circonstances, qu'importe la situation. Tu pourras toujours compter sur moi. Toujours, pour tout, en tout temps. » ses gestes s'additionnent à ses paroles quand il me rapproche de lui, et c'est ça qui compte, au final. Ce qu'il dit me touche, toujours, tellement, mais c'est ce qu'il fait qui comptera bien plus. Ce sont ses actions au quotidien qui valent les meilleures promesses, parce qu'il n'y a pas une seule journée où je n'ai pas l'impression que tout ce qu'il fait ne transpose pas ce qu'il vient de me dire. « T'es pas stupide. Tu as fait au mieux, tu fais toujours au mieux. Tu ne peux pas contrôler les réactions des autres, et celles-ci leur appartiennent. Ils ne peuvent pas te reprocher leur comportement et tu ne peux pas te reprocher la survenue d'événements que tu subis. » and yet, c'est tout comme.
Il a pas entendu tout ce que Bailey m'a reproché, il a pas entendu tout ce que Jill nous a dit. Et surtout, il n'entend pas tout ce que je me dis, moi-même, tout ce que je me répète et tout ce dont je m'accuse. Je suffoque sous les reproches, sous les ordres de comment agir et de comment me comporter depuis si longtemps que c'est impossible dans des moments comme ceux-ci de voir au-delà pour moi. C'est ainsi et c'est tout : je ferai toujours quelque chose de mal. Je dirai toujours quelque chose de mal. Je prendrai toujours les mauvaises décisions, je serai immanquablement la petite chose fragile qu'on devra protéger de tout, et encore plus d'elle-même.
Mais le pire à mes yeux, ce n'est pas tout ça. C'est qu'il s'y retrouve prisonnier, c'est qu'il se prête à un jeu dangereux en mettant sa santé et son bien-être en péril aux dépens du mien. « Je ne suis pas pris au piège à travers tes drames. Tout ce que je veux, c'est pouvoir t'aider à les traverser, être là pour toi, t'être utile, parce que je t'aime et je continuerai de t'aimer, en dépit de tous les drames. » j'aimerais tellement le croire, tellement, tellement fort. Et pour l'heure, j'y arrive. C'est pas toujours aussi facile et je m'en veux à un niveau qu'il ne soupçonnera jamais, pourtant, c'est inévitable que je mette en doute. Pas lui, non, jamais, mais moi, oui, toujours. « Personne ne mérite tout ça, mais c'est la vie qui oeuvre pour nous rendre plus fort. » mes mains se sont ancrés à lui, elles se sont déposées, enlacées, ma tête a fait pareil, épuisée.
« Ça va aller. » qu'il promet. J'ignore s'il y croit, mais pour lui, pour nous, j'y crois pour deux. « Ça va aller. » alors je répète, alors j'accepte, le mantra qui se faufile là où il faut, là où j'en ai besoin. |
| | | | | | | | blew in from the storm, you lost your way ▲ ginauden |
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