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 It's complex, but it's human ft. Gregory

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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyLun 23 Déc - 21:13

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Archibald est nouveau. Comme tous les nouveaux, il a d’abord été très utile pour servir le café, faire les photocopies et toutes les autres tâches ingrates. Heureusement, la donne a rapidement changé lorsque son nouveau supérieur lui a confié un dossier assez lourd. Au départ, il était heureux Archibald. Puis, petit à petit, c'est devenu plus... compliqué. L’affaire face à lui était un véritable casse-tête. Il grommelait, relevait parfois la tête vers la porte, fermée, de son bureau en se demandant comment on pouvait donner un si gros morceau à… à un débutant.
« Putain. »

Bien que flatté, Ford n’arrivait pas à tout affronter ; des choses devaient manquer au dossier. Du moins, il était persuadé que cela n’émanait pas seulement de lui et des pauvres jours qu’il avait passé ici – on ne les comptait pour le moment que sur les doigts d’une main -. Il se leva, fit le tour de son bureau, il décida ensuite de se rasseoir. Ce manège durait bien depuis plusieurs longues minutes, il se demandait si les gens n’avaient pas raison : quand tu fais un métier comme ça, tu deviens encore plus fou que les criminels.

Archibald avala d’une traite la fin de son café alors que sa mâchoire se crispait tant le goût était amer. Non, décidément, cette boisson n’était pas encore totalement faite pour lui. Il décida de tenter une dernière fois de se concentrer sur les éléments qui se trouvaient sous ses yeux mais les dossiers se mélangeaient et en fin de compte, il, s’était mélangé.

Ce n’était pas sa faute ! On lui en avait trop donné ! Bon, il était peut-être un peu maladroit mais ce n’était quand même pas sa faute. Lui, il aimait que tout soit parfait et si on lui en donnait trop, il finissait par fuser, comme une simple machine. Perfectionniste et anxieux de nature, ça ne faisait jamais bon ménage.

L’idée d’aller voir le boss était en train de lui traverser l’esprit alors qu’il jouait avec son stylo. Il posa un pied, puis l’autre, prêt à se lever et finalement il se ravisa. Il avait légèrement peur de la réaction que pouvait avoir son supérieur, il ne le connaissait pas vraiment bien, ne l’ayant vu ou plutôt aperçu que deux fois.

Après avoir passé une quinzaine de minutes supplémentaires à fixer les dossiers et les paperasses face à lui il finit par lâcher un dernier soupir, exaspéré. Il n’aimait pas admettre ses défaites alors il ne dirait jamais que c’est la faute de son ancienneté mais celle de la mal organisation de la brigade.

Finalement, l’agent Ford décida de se redresser et d’attraper les quelques dossiers entre ses fins bras. Il manqua de tous les faire tomber plusieurs fois mais finit par atteindre le bureau de Morton sain et sauf avec toutes les feuilles qu’il avait pu récupérer sur son bureau. « Excusez-moi, mais là, j’étouffe un peu sous tout ça… » bredouilla le plus jeune avant de pincer sa lèvre inférieure, « Je ne sais pas vraiment où donner de la tête, je mélange un peu tout. » et même en mélangeant les informations, si on faisait attention à ses brouillons, on pouvait noter que Ford avait oublié d’être idiot. Même s’il n’était pas encore totalement calé sur tout, il était une future petite pépite. Major de promo, n’oublions pas.
« Après, je comprends, ça doit pas être facile à gérer une brigade entière... » Ouille, ça pique un peu ça, non ?


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyJeu 26 Déc - 0:28

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Bien qu’il ait pris une douche glacée, Gregory sentait les gouttes perler le long de ses tempes et des auréoles se former sur sa chemise. Assis derrière son bureau, il avait placé sa tête entre ses mains et faisait sauter sa jambe droite frénétiquement dans l’espoir que ça l’aide à calmer son état. L’odeur de l’alcool qui transpirait de ses pores le dégoûta, et il se saisit d’un chewing-gum à la menthe forte pour camoufler son haleine alcoolisée mélangée à celle des clopes malgré les cinq brossages de dents ce matin. Il avait peut-être un peu trop abusé sur le whisky la veille, tout comme ces dernières semaines en fait.

L’affaire sur laquelle il était depuis un peu plus d’an maintenant lui bouffait son appétit et le poussait à boire davantage. Les victimes s’enchaînaient, le psychopathe était toujours en cavale et ils n’avaient pas vraiment de réel suspect. Il y a bien eu des gars déjà fichés qu’on a interrogés, mais Morton sentaient qu’ils étaient innocents – sur cette affaire en tous cas – et il s’en voulait de ne pas réussir à rassembler suffisamment de preuves pour faire avancer l’histoire. Il était tellement désespéré que lorsqu’il appris qu’un autre criminologue allait intégrer l’équipe, il en était presque content : ils auraient un œil nouveau sur ce cas. Il a vite déchanté quand il a vu Archibald. Il pensait que c’était un stagiaire, il fut d’ailleurs très étonné quand il apprit son âge. Il avait fini par lui filer le dossier et avait parié que ce gamin ne tiendrait pas plus de deux semaines.

Gregory se leva finalement de sa chaise pour aller chercher un café, au moins ça pourrait le réveiller. Les effluves de sa boisson apaisaient déjà ses narines, puis le liquide brûlant vint contenter ses papilles. Il ferma les yeux et inspira fortement, profitant de cette sensation avant de retourner se torturer les méninges à relire le dossier en boucle dans l’espoir de trouver quelque chose qui lui avait échappé. Son moment de répit fut interrompu par l’adolescent Archibald, il lui en voulait déjà. Le lieutenant espéra un instant que cette interruption serait utile, qu’il pose des questions sur l’affaire et sur des pistes à envisager pour faire avancer l’enquête, d’autant qu’il avait l’air d’avoir pris des notes.

Morton remarqua sa gêne et tenta de décrisper ses traits pour l’inciter à parler. Il l'intimidait visiblement. « Excusez-moi, mais là, j’étouffe un peu sous tout ça… Je ne sais pas vraiment où donner de la tête, je mélange un peu tout. » Bingo il commençait déjà à flancher alors que ça ne faisait qu’une semaine qu’il était là. Gregory retint un rire, laissant inconsciemment paraître une contraction au coin de ses lèvres. Il ne savait pas bien si son interlocuteur l’avait vu et le provoquait, ou s’il était juste maladroit dans ses mots en essayant de détourner le sujet pour faire la conversation.

Par sécurité et parce qu’il voulait affirmer son autorité, il opta pour la première solution et reprit alors son air sérieux et fermé avant de répondre « Vous questionnez ma façon d’accueillir les nouveaux arrivants jeune homme ? » Son attitude fit son effet, et le garçon sembla s’écraser. Tant mieux, il fallait qu’il comprenne qui était le patron ici. « Bon, avez-vous des questions concrètes ou faut-il tout reprendre depuis le début ? », demanda finalement Gregory dans un soupir. Du bout de ses doigts, il se massa les paupières. Il n’avait pas grand-chose d’autre à faire à part relire son dossier et traiter de quelques affaires mineures de délinquance, mais il avait bien trop peu de patience aujourd’hui pour s’occuper d’un avorton. Il espérait au moins que le jeune criminologue ne pose pas trop de questions.


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyVen 27 Déc - 12:39

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Archibald finit par poser le tout sur le bureau de Gregory. Il n’était pas à l’aise lorsqu’il ne pouvait utiliser ses mains pour parler, il aimait faire de grands gestes pour expliquer. Il avait pris cette mauvaise habitude au théâtre. Lorsque le plus âgé prit son air sérieux, Ford comprit qu’il était peut-être en présence de quelqu’un de… grincheux. Oui. « Vous questionnez ma façon d’accueillir les nouveaux arrivants jeune homme ? » Et si seulement je ne questionnais que ça, pensa-t-il. « Bon, avez-vous des questions concrètes ou faut-il tout reprendre depuis le début ? » Archibald était déstabilisé, soudainement. Pourtant, il décida de ne pas se laisser abattre et il ouvrit le plus gros dossier, celui sur lequel Morton s’arrachait les cheveux – Ford n’en avait pas la moindre idée -.

« Vous ne les accueillez tout simplement pas mais je ne suis pas avocat et je ne suis pas ici pour vous coller un procès. » Archibald avait un problème avec la franchise. Suite à cette phrase, il pinça ses lèvres avant de détourner le regard sur les dossiers. Il glissa la pulpe de ses fins doigts sur ses brouillons afin de les glisser en direction de Gregory. « Ça, c’est ce que j’ai fait. » souffla le plus jeune, « Je me suis dit que commencer à lire le gros et tout analyser de A à Z ne serait pas mal. Le seul problème c’est que j’ai trop de chose et mes feuilles se sont comme qui dirait… mélangées. » avoua le petit nouveau, « Si vous pouviez m’aider à reconstituer le dossier ça me permettrait de mieux avancer. Puis… vous pourriez m’alléger, je ne peux pas tout traiter en même temps. » demanda Ford avec tout l’aplomb du monde. D’habitude, il s’écrase mais depuis son arrivée à Brisbane, les choses avaient changé.

Archibald tentait d’imposer le nouveau lui au bureau malgré sa maladresse toujours aussi constante et ses mots mal choisis. Non, il n’était pas doué pour tout ce qui était du domaine social mais il n’était pas au stade d’être un con de supérieur hiérarchique. Du moins, c’était ce qu’il avait pu déduire de Gregory. Il ne le connaissait pas mais il sentait le climat électrique de la pièce. « Vous savez qu’il est important de résoudre cette affaire le plus vite possible ? » demanda Ford comme si le plus âgé n'était pas au courant avant d’ajouter, « Ce serait bien si toute la brigade se concentrait sur celle-ci, je veux dire, elle a l’air de stagner depuis un moment déjà… » et la boîte à question était ouverte, Morton n’avait pas véritablement le temps d’un placer une. Il ne s’arrêtait plus, inspiré et plein d’idée, bouillonnant d’envie de réussir et d’énergie. Il n’était qu’un petit débutant mais bien prometteur par son ambition.

« Sur mes brouillons j’ai tenté d’analyser les quelques premières pages et je pense qu’il serait intéressant d’interroger des criminels ayant le même profil. Un peu comme John Douglas et Robert Ressle, vous savez, les profilers américain. » Cette phrase pouvait être à double tranchant, soit il insinuait que la manière de faire de Morton était mauvaise, soit il ajoutait seulement une idée supplémentaire pour résoudre l’enquête. On pouvait le prendre comme on avait envie, Ford, lui n’avait même pas réfléchi et sa seule volonté était de montrer qu’il en voulait. Après tout, il complexait énormément sur son physique et son âge alors pourquoi ne pas compenser avec son esprit fin et ses paroles tranchantes ? Ce n’était peut-être pas la bonne méthode à prendre, mais il la prenait et ce n’était pas les pincettes qui le bottaient. L’honnêteté avant tout, tel était son leitmotiv.
Finalement, son regard interrogateur se porta sur son chef de section, un sourcil arqué et la bouche pincé il siffla, « mh ? ». En espérant que Gregory n’en ai pas déjà marre de l’entendre déblatérer…


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMar 31 Déc - 19:00

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Gregory s’était fait une idée d’Archibald quand il était arrivé dans l’équipe mais il se rendit compte qu’il s’était trompé. Loin d’être le gamin qui s’écrasait à la moindre remarque et qu’il pourrait dominer sans peine, il ressemblait plutôt au genre d’ado rebelle qui en voulait et qui se donnerait les moyens d’y arriver. Morton ne savait pas s’il appréciait cela, ou si le nouveau l’irritait au point d’affecter encore plus son humeur. Si encore Archibald se contentait d’analyser et de critiquer dans son coin, le lieutenant n’y aurait pas vu d’inconvénients. Là, Ford se permettait de cracher ses pensées en pleine figure de son supérieur. « Vous ne les accueillez tout simplement pas mais je ne suis pas avocat et je ne suis pas ici pour vous coller un procès. » Ne voulant pas perdre la face, Gregory se sentit obligé d’affirmer son autorité. « Je vous demande pardon, monsieur Ford ? », ponctua-t-il d’un haussement de sourcil et d’un dédain sans gêne.

Reprenant le dessus, il sentit la satisfaction réchauffer un peu son cœur. Le gamin lui montra ses productions et le lieutenant prit ses brouillons pour y jeter un coup d’œil rapide, sans réellement s’y attarder. Pas mal, il avait bossé quand même. Apparemment, le dossier était trop dense pour lui, d’où ses confusions. « Oh mon pauvre petit Ford, vous avez donc trop de choses à regarder en même temps ? », dit Gregory avec condescendance. Il termina de le rabaisser d’un ton sec « Eh bien c’est ce qui s’appelle étudier un dossier pour pouvoir résoudre l’affaire. Vous croyez que je vais tout vous servir sur un plateau ? Tout est là. Si c’est trop difficile, ce métier n’est pas fait pour vous. » Morton ne se voulait pas méchant, mais il ne pouvait pas s’empêcher de rétorquer plus violemment quand on le provoquait. Il détestait être jugé négativement sur sa façon de procéder, surtout par un petit con comme Archibald, même s’il appréciait tout de même son côté franc. Contradictoire tout ça. Ce gamin allait lui en faire voir de toutes les couleurs, il le sentait. Il voyait bien que Ford essayait simplement d’avancer le plus vite possible pour pouvoir apporter son aide, mais sa façon d’être déplaisait fortement le chef.

« Vous savez qu’il est important de résoudre cette affaire le plus vite possible ? » Mais pour qui se prenait-il ? Gregory sentit ses sourcils se froncer et ses mâchoires se resserrer. « Ce serait bien si toute la brigade se concentrait sur celle-ci, je veux dire, elle a l’air de stagner depuis un moment déjà… » Son front se décrispa pour laisser un rictus d’agacement étirer ses lippes. Morton pouvait sentir son cœur s’accélérer et ses maxillaires se contracter. Ce Ford était tout juste sorti du ventre de sa mère et pensait en savoir plus que le lieutenant ? « Sur mes brouillons j’ai tenté d’analyser les quelques premières pages et je pense qu’il serait intéressant d’interroger des criminels ayant le même profil. Un peu comme John Douglas et Robert Ressle, vous savez, les profilers américain. », acheva finalement Archibald. Gregory était contrarié du comportement du plus jeune, mais admettait qu’il pourrait aller loin avec sa détermination. Sourcil arqué, il ne savait pas bien si son expression se voulait moqueuse ou encourageante. Il opta finalement pour la première explication, et siffla ironiquement.

« Je vois que vous voulez vraiment faire avancer l’affaire et je me réjouis de cette motivation, mais j’ai plusieurs choses à vous dire. La première concerne le respect. Je ne suis pas votre ami ou un simple collègue, je suis votre supérieur donc vous feriez mieux de changer de ton. Deuxièmement, votre idée est pertinente, mais nous avons déjà exploré cette piste et cela n’a rien donné. Troisièmement, pour la prochaine fois, avant de venir me demander ce qui a déjà été fait ou non, lisez correctement le dossier. Cela évitera de faire perdre du temps à tout le monde. », énonça le chef autoritaire. Archibald semblait désormais respecter un peu plus le Lieutenant Morton. Satisfait d’avoir pu remettre le plus jeune à sa place, il était plus ouvert à la discussion à présent. « Je peux vous proposer quelque chose Archibald. On étudie le dossier ensemble, les pistes qui ont été abordées, les suspects, les potentiels témoins, les preuves, tout. Cela vous permettra de gagner du temps, et vous pourrez me poser des questions plus concrètes qui pourront peut-être faire avancer l’affaire. Est-ce que cela vous convient ? »


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyVen 10 Jan - 18:38

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


« Je vous demande pardon, monsieur Ford ? » fut la phrase qui suffit au jeune agent pour qu’il se fasse tout petit, détournant son regard vers la fenêtre du bureau alors qu’il faisait légèrement tressauter sa jambe. Ok, un point pour son supérieur qui grâce à sa carrure et seulement ça arrivait à intimider le petit con que pouvait être Ford. Il glissa finalement sa langue sur ses lippes afin de les humecter et son regard se posa de nouveau sur la pile de dossiers.
Archibald gonflait ses joues au fur et à mesure que Gregory parlait. Et blah blah blah et encore blah blah blah. Néanmoins, il l’écoutait attentivement avec un petit sourire de premier de la classe inscrit sur le visage. Quand il voulait, il pouvait être vraiment tête à claque Archi, il laissait partir son côté adorable. Merci la nouvelle vie.

« Mon pauvre petit Ford. » Gnagnagna, mon pauvre petit Ford. Ouais. Mon pauvre vieux Morton surtout, pensa-t-il. Archibald se retenait, évidemment. Tout de même un peu de respect pour son aîné. « Eh bien c’est ce qui s’appelle étudier un dossier pour pouvoir résoudre l’affaire. Vous croyez que je vais tout vous servir sur un plateau ? Tout est là. Si c’est trop difficile, ce métier n’est pas fait pour vous. » Quel idiot. « Ce métier est fait pour moi, littéralement, il me colle à la peau alors sans vouloir vous manquer de respect j’ose vous contredire avec assurance. » rétorqua Ford sur le même ton sec et odieux que pouvait utiliser Gregory. Archi, c’était comme une bouilloire, la pression montait aussi vite qu’elle pouvait redescendre. Silencieusement il retroussa son nez avant de poser ses coudes sur le bureau du chef de la brigade afin de mieux l’écouter.


« Je vois que vous voulez vraiment faire avancer l’affaire et je me réjouis de cette motivation, mais j’ai plusieurs choses à vous dire. La première concerne le respect. Je ne suis pas votre ami ou un simple collègue, je suis votre supérieur donc vous feriez mieux de changer de ton. » De nouveau, les yeux d’Archibald se posèrent sur la fenêtre qui devenait tout à coup très intéressante. Cela devenait un véritable ping pong et il se sentait de plus en plus intimidé. Pourtant, il ne cessait de se répéter : affirme-toi, affirme-toi !
« Deuxièmement, votre idée est pertinente, mais nous avons déjà exploré cette piste et cela n’a rien donné. Troisièmement, pour la prochaine fois, avant de venir me demander ce qui a déjà été fait ou non, lisez correctement le dossier. Cela évitera de faire perdre du temps à tout le monde. » Ah oui mais non, là, il allait trop loin alors Archibald osa baragouiner d’une manière peu compréhensible : « Faudrait-il déjà que le dossier soit en ordre quand il arrive entre mes mains. » et il n’avait pas tort, c’est bien pour cela qu’il osa rétorquer à moitié. Quand il était sûr d’avoir raison, il jubilait encore plus et regagner en confiance. « Je suis d’accord, c’est même étonnamment une bonne idée. On travaille toujours mieux à deux. » siffla Archibald avant de se redresser afin d’attraper la chaise derrière lui pour s’asseoir. « On commence par où ? » et il ne laissa même pas le temps à Morton de répondre qu’il s’empara immédiatement du dossier. Il le feuilleta avant de lâcher un petit grognement. « Ce n’est vraiment pas en ordre, je ne sais pas qui est le dernier à l’avoir lu mais… » techniquement c’était lui le dernier, mais il était quasi certain que pour une fois, ce n’était pas une de ses maladresses. Enfin, quasi certain.

Soudainement, il redressa la tête afin de regarder Gregory droit dans les yeux. « Je pense qu’on devrait tout repasser au peigne fin, décortiquer le dossier. Même les détails les plus insignifiants. Parce que j’ai remarqué à cette page quelque chose qui pouvait être plutôt utile mais cela a été négligé. » annonça Ford avant de poser le papier sur la table, la partie intéressante soulignée au crayon à papier. Et, contre toute attente, il ajouta : « Oh et vous pouvez me tutoyer. » avant de lui adresser un petit sourire en coin, toujours le même.



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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyLun 13 Jan - 15:38

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Le lieutenant releva un sourcil d’amusement. « Ce métier est fait pour moi, littéralement, il me colle à la peau alors sans vouloir vous manquer de respect j’ose vous contredire avec assurance. » Décidément, ce petit gars en voulait. Morton ne répondit pas, mais le rire qu’il laissa échapper suivi du hochement de tête et de sa bouche en cul de poule le fit à sa place. C’est bien, la détermination était certainement ce dont on avait le plus besoin dans ce boulot, mais quelle arrogance, pensa-t-il. Lorsque Gregory lui déblatéra ses sages paroles par la suite, Archibald semblait s’écraser au vu de son faciès qui trahissait ses émotions, et l’ainée jubilait. Il était persuadé qu’il arriverait toujours à reprendre le dessus, et cette situation le démontrait. C’était sans compter – une nouvelle fois – sur l’intervention de Ford, l’amertume se faisant un peu trop ressentir dans sa rétorque. « Il me semble que le dossier vous est arrivé en ordre Archibald. Ce n’est pas de ma faute si vous faites tout tomber et que vous ne savez pas vous organiser », souffla le lieutenant déjà fatigué de sa journée. « Oui, je vous ai vu arriver avec toutes vos feuilles en désordre. Ca ne m’étonnerait même pas de savoir que votre bureau soit sans dessus dessous », railla-t-il.

Le plus jeune acquiesça et approuva l’idée du lieutenant. « Je suis d’accord, c’est même étonnamment une bonne idée. On travaille toujours mieux à deux. » Etonnamment ? Mais il veut vraiment des claques ou quoi ? ragea intérieurement Morton. Il n’eut pas le temps de répondre, Archibald était lancé dans son élan et s’empara de son semi tas de feuilles. Le plus jeune s’était installé juste à côté du chef sans aucune gêne, son regard faisant des aller-retour sur ses mains habiles qui cherchait à remettre de l’ordre dans le dossier. « Ce n’est vraiment pas en ordre, je ne sais pas qui est le dernier à l’avoir lu mais… » marmonna Archibald avant que Greg le coupe d’une expiration exagérée. Il ne fut pas sûr que Ford l’ait entendu d’ailleurs, puisque ce dernier releva brusquement la tête pour venir plonger ses yeux bleus dans ceux de l’aîné. « Je pense qu’on devrait tout repasser au peigne fin, décortiquer le dossier. Même les détails les plus insignifiants. Parce que j’ai remarqué à cette page quelque chose qui pouvait être plutôt utile mais cela a été négligé. Oh et vous pouvez me tutoyer. »  lâcha Archibald d’un ton qui n’était pas accusateur, pour une fois. « C’est bon, vous avez fini de vous agiter dans tous les sens ? Prenez une bonne inspiration et posez-vous avant toute chose. » enchaîna le lieutenant avant que son interlocuteur ne reparte dans sa pagaille. Une vraie pile électrique ce gosse pensa Greg. Il ajouta en soupirant « Très bien, je te tutoie. Tutoie-moi aussi, on va devoir passer beaucoup de temps ensemble… »

Le lieutenant passant sa main sur sa barbe naissante et vint se frotter la joue gauche, avant de monter sa main au niveau de ses paupières pour venir se frotter les yeux de son index et de son pouce. Il apprécia ces trois secondes de silence avant que le plus jeune n’ouvre à nouveau sa bouche pour déblatérer sans que Morton ne puisse l’arrêter. « Nous nous attarderons sur cette feuille et ta suspicion en temps venu. Pour l’instant, on va faire comme on avait dit, c’est-à-dire reprendre étape par étape. » Il se leva finalement de sa chaise et incita Archibald à en faire de même. « Viens, on va récupérer le dossier entier parce que je suppose que tu as du faire tomber des choses entre temps, et on ira ensuite dans la salle de réunion. » Gregory n’en avait aucune envie, mais c’était la seule façon pour que son poulain comprenne le dossier dans son intégralité : reprendre phase par phase, indice par indice, et tout écrire sur le grand tableau de la salle de réunion pour avoir un visuel qui reprenait toutes les étapes. Le gamin l’ennuyait profondément, mais il avait ce pressentiment que Ford allait pouvoir lui apporter des réponses, et Morton suivait toujours ses intuitions.

Ils sortirent tous les deux du bureau du chef en direction de celui du plus jeune. Morton ne fut pas surpris quand il vit l’état de la pièce dans laquelle travaillait Archibald, et il laissa échapper un rire moqueur. J’avais visé juste, encore une fois ! se flatta-t-il. Après cinq bonnes minutes de recherches intenses pour rassembler toutes les feuilles, ils se dirigèrent tous les deux vers la salle de réunion. Composée d’une grande table rectangulaire, et d’une vingtaine de chaises autour, ils auraient la place de s’éparpiller pour travailler correctement. Le tableau blanc ne suffirait certainement pas pour tout rassembler, mais il y avait toujours les baies vitrées sur lesquelles Gregory aimait tant écrire. Il se voyait un peu comme le Dr House de la police, à trouver la pathologie mortelle – qui n’était rien d’autre que des psychopathes en cavale – qui semait des victimes sur son passage. Il ordonna à Archibald de disposer les feuilles dans l’ordre chronologique pour commencer, pendant qu’il allait chercher un plan de la ville. « On a la journée pour nous dans cette salle. Le but c’est que ce soir en repartant de là, tu aies tout compris du dossier. Ca marche ? », interrogea-t-il. « Je reviens je vais chercher une carte de la ville, et me refaire un café. Si t’as terminé de classer dans l’ordre chronologique toutes les fiches, tu peux aller pisser un coup avant que je ne revienne parce qu’on va pas sortir de cette salle avant tard. », affirma le lieutenant.


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMar 14 Jan - 21:08

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Aux premières réflexions de Gregory, Ford décida de rester silencieux. Il aimait défier l’autorité, se sentir comme l’ado rebelle qu’il n’avait jamais pu être bien que la sagesse le rattrapait toujours. Là, il sentait qu’il ne devait pas aller trop loin. Le lieutenant n’avait pas l’air d’être un plaisantin et il se doutait bien que ce dernier serait capable, dans un excès de colère, de lever la main sur lui. Une sorte d’ours ensommeillé rongé par l’affaire qui pesait sur ses épaules. Ford avait un don pour ça, pour cerner les gens : il avait suivi son cursus comme un as et avait passé la plupart de ses stages dans le domaine psychiatrique et psychologique. C’était son truc, l’analyse comportemental. S’il pouvait l’appliquer sur des criminels, il pouvait très bien le faire sur des personnes sans casier ou du moins, des personnes lambda. Greg n’était pas une personne lambda alors il se posait la question, qui était Morton ?

Voilà ce qui tournait dans la tête d’Archi à la fin de son speech. Il secoua légèrement la tête pour se débarrasser de ces pensées obstruant son esprit. Le criminologue prit une grande inspiration comme lui avait conseillé Greg et détourna immédiatement le regard, agacé. C’était un peu l’arroseur arrosé, des chiens et chats. Ford préférait être le chat, plus majestueux que le vulgaire chien à qui il suffisait de lancer un bon gros nonos pour que le toutou pataud, fidèle et bonne pâte, soit heureux.

« Nous nous attarderons sur cette feuille et ta suspicion en temps venu. Pour l’instant, on va faire comme on avait dit, c’est-à-dire reprendre étape par étape. » Comme on avait dit ? « C’est moi qui ai proposé ça. » se contenta de siffler Archibald avec un grand sourire narquois, histoire de faire revenir son côté petit con qui avait pris une bien trop longue pause à son goût.
« Viens, on va récupérer le dossier entier parce que je suppose que tu as dû faire tomber des choses entre temps, et on ira ensuite dans la salle de réunion. » Le jeune homme hocha la tête, premiers jours et le voilà qu’il travaillait désormais avec le chef de la brigade, c’était une chouette promotion, ça. Dit comme ça on aurait pu croire que ça l’enchantait de bosser avec Gregory. Peut-être que oui, peut-être que non : de toute manière, les pensées de Ford étaient tout aussi en désordre que ses dossiers. L’arrivée dans un nouvel environnement est toujours plus compliquée, alors, il s’acclimatait peu à peu à ce train de vie en tentant de se trouver.
Le plus jeune se creusait la tête pour trouver un moyen d’éviter le passage dans son bureau, mais impossible, il n’y avait aucune issue. La porte s’ouvrit et voilà qu’un rire s’échappa des lippes de son con de patron. Un sourire empli de colère, un pincement de lèvre et un soupir. Voilà la réaction d’Archi. « Allez, jubile, je t’en prie. » cracha le jeune homme, les bras croisés sur son torse, froissant légèrement la chemise blanche de son costume. « Ça ne peut pas être hyper clean si on me file tous les dossiers, évidemment que ça s’empile. »

Finalement, les deux hommes arrivèrent à rassembler toutes les feuilles du dossier. Tout était dans l’ordre, cette fois-ci et Ford avait réussi à récupérer quelques brouillons qu’il avait oublié. Une fois chose faite, ils se retrouvèrent dans l’immense salle de réunion. C’était la toute première fois qu’Archi rentrait dedans, on aurait presque cru voir un petit poulain qui venait de faire ses premiers pas. Il était là, émerveillé et ravi de bosser ici. La réalité prenait enfin le dessus sur le rêve de toute une décennie : après de nombreuses années d’études, il y était. À l’ordre donné par Morton, il hocha la tête et attrapa le dossier.

« On a la journée pour nous dans cette salle. Le but c’est que ce soir en repartant de là, tu aies tout compris du dossier. Ca marche ? » Silencieux pour une fois, Ford acquiesça, « Bien. »  
« Je reviens je vais chercher une carte de la ville, et me refaire un café. Si t’as terminé de classer dans l’ordre chronologique toutes les fiches, tu peux aller pisser un coup avant que je ne revienne parce qu’on va pas sortir de cette salle avant tard. », « Pas d’soucis, personne ne m’attend de toute façon. » et c’est après avoir répondu cela qu’il détourna les yeux de son homologue afin de se concentrer sur les feuilles à reconstituer. Cette phrase bien qu’assez dramatique était véridique, nouveau dans la ville, il ne connaissait pas encore grand monde et sa famille vivait à quelques heures de Brisbane. Puis, ça ne le dérangeait pas, malgré ses quelques excès d’énergie il restait tout de même un petit loup solitaire avide de réussite avant toute chose. Il n’envisageait rien et vivait à propos, comme disait Montaigne. C’était un beau trésor.
L’attente se faisait plutôt longue, alors, lorsqu’il eut terminé de classer les dossiers, il regarda à droite, puis à gauche vers la baie vitrée. Personne. Ainsi, à pas de loup, comme dans une mission d’infiltration il vint s’asseoir sur le siège à roulette immense au bout de la table de réunion. Le plus beau fauteuil avec le plus beau micro, en somme, celui du chef. Il le fit tourner une fois avant de mieux s’avachir faisant crisser légèrement le cuir. Et c’est avec un air satisfait qu’il regardait les différentes feuilles. Un véritable petit chef, ce à quoi il aspirait.



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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMer 15 Jan - 14:11

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


En sortant de la salle de réunion, Morton souffla bruyamment, et il se dirigea d’abord vers les toilettes pour être certain de ne pas croiser Archibald quelque minutes plus tard. Il avait besoin de rassembler son calme pour être sûr d’arriver à la fin de cette journée sans en foutre une à son futur poulain. Le jeune criminologue était motivé mais envahissant, et Gregory n’avait pas pour habitude de travailler avec ce genre de personnalité. Habituellement, on lui obéissait au doigt et à la baguette, seul un regard pouvait suffire pour faire comprendre à ses interlocuteurs qu’ils n’étaient pas en droit de contredire le chef. Archibald, lui, semblait plutôt familier à la provocation et aux attitudes rebelles. L'aîné se dit qu'il irait certainement courir plus longtemps que d’habitude pour évacuer la frustration avec un coéquipier comme celui-ci. Le lieutenant poussa la porte des WC et s’avança directement vers le lavabo pour se passer de l’eau sur le visage. Il en profita pour retirer sa chemise et nettoyer ses aisselles au savon, l’odeur le répugnant. Bien qu’Archibald le soûle déjà, Gregory lui était toujours en train de dessoûler. Il passa à son bureau se remettre un coup de déo et en profita pour changer de chemise – il en amenait toujours une de rechange – avant de se mettre à chercher un plan de la ville et de se faire un grand café bien noir. Cette fois-ci, il était prêt à affronter la journée, et même s’il ne voulait pas se l’avouer, Ford lui avait redonné une certaine motivation pour continuer sur l'affaire.

Quand le lieutenant retourna dans la salle de réunion, Archibald avait formé un grand chemin de papier blanc, disposant toutes les feuilles dans une succession chronologique. « Eh bien Archibald, tu vois c’était pas si compliqué de mettre le dossier en ordre. Va falloir que tu apprennes à te focaliser sur une étape à la fois. » affirma l’aîné, un début de sourire venant étirer ses lippes. Morton posa sa tasse de café sur la grande table, puis déplia la carte pour venir l’accrocher sur le mur à côté du tableau. « Je suppose que tu as tout de même survoler toutes les feuilles, même si ce n’était pas dans l’ordre. » dit-il sans se retourner vers le jeune, avant de se saisir d’un feutre. « Où a été découvert la première victime, et comment ? » interrogea le lieutenant. Cette question était un piège, la première victime n’ayant pas été retrouvée, seul des appels à témoins avaient été lancés après sa disparition. De nombreuses femmes manquaient à leur famille et à leurs amis, mais on n’avait encore trouvé aucune trace de leur corps. Ce premier point permettait à Morton de tester les connaissances du criminologue, et de sonder si le plus jeune avait finalement compris le cas qui se présentait à eux. En attendant la réponse d’Archibald, il se saisit de sa tasse pour boire une gorgée de café. Il grimaça, sa boisson étant encore brûlante et lui avait détruit quelques cellules de langue. Archibald répondit juste, ce qui étonna à moitié le plus vieux. Un sourcil relevé et un sourire narquois, le lieutenant félicita ironiquement Ford « Oh, ben tu vois, t’as compris certaines choses quand même. »

Il sortit une boîte de punaises de la seule armoire présente dans la pièce, puis l’ouvrit pour en sortir une épingle rouge. « Où habitait la première femme disparue ? » demanda-t-il. Il troua la carte du petit objet rouge sur la première adresse, puis griffonna les informations supplémentaires qu’Archibald lui dictait sur le tableau blanc. Le lieutenant enchainait les questions, lui qui connaissait ce dossier par cœur, et il doit avouer qu’Archibald l’impressionnait par ses réponses. Ensemble, ils reprenaient chaque information, même les plus insignifiantes, pour les écrire sur le tableau ou placer une autre épingle sur la carte. Morton allait vite, trop vite même, persuadé que tout avait déjà été pris en compte. C’est Archibald qui le calma cette fois-ci, mettant en lumière un élément qui était passé à la trappe. Le lieutenant releva un sourcil, et acquiesça silencieusement. Le petit gars avait vu juste. La piste n’avait peut-être pas été exploitée correctement. « Un point pour toi, petit chef. » affirma Gregory. Il avait sorti cette phrase un peu trop amicalement, et il se reprit rapidement avant que Ford ne prenne trop la confiance. « Que proposes-tu, dans ce cas ? » L’aîné pensait détenir la réponse, mais il voulait avoir l’avis d’Archibald, à nouveau, c’était un test.


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMer 15 Jan - 15:30

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Dans ce grand fauteuil, Ford jubilait de plaisir. Le cuir frottait légèrement sur ses vêtements, sur son costume noir corbeau et il se sentait presque maître de l’univers dans cette position. Ses yeux, eux, furetaient sur chaque papier disposé devant lui. Il tentait d’emmagasiner le plus de connaissance pour mieux maîtriser et réussir à ne pas laisser s’échapper le moindre détail. Fan de puzzle depuis tout petit, il prenait cette affaire comme tel, repositionnant parfaitement tout avant que Gregory arrive, il prenait de l’avance. Petit jeune efficace qui avait tout de même pas mal de chose à apprendre. Avant toute chose, il fallait surtout qu’il fasse disparaitre sa maladresse. Au retour de Morton dans la salle de réunion, il se redressa immédiatement sur la chaise, posant ses deux grandes et fines mains sur la table. « Eh bien Archibald, tu vois c’était pas si compliqué de mettre le dossier en ordre. Va falloir que tu apprennes à te focaliser sur une étape à la fois. » Le jeune criminologue leva les yeux au ciel, « Bon, ok, j’avoue, je suis un peu maladroit… » il insistait particulièrement sur le ‘un peu’. À la vue du café, Ford eut une idée mais il allait devoir la laisser de côté quelques minutes afin de se concentrer sur l’affaire et tenter d’impressionner son con de patron. À chaque question, il savait répondre. Morton n’arrivait pas à lui poser de colle.

Passionné par ce qu’il faisait, Archibald n’avait pas de soucis pour retenir tous les petits détails de l’affaire. Il ne s’était toujours pas penché sur les autres dossiers afin de ne pas s’obstruer l’esprit et sa technique payait plutôt bien même s’il n’avait donc pas suivi la totalité des ordres donnés. Il faut savoir : des résultats concrets ou quelque chose de bâclé ? Ford préférait le travail bien fait, il avait alors opté pour la première option qui tout simplement était ‘pas plus d’une chose à la fois’.

« Oh, ben tu vois, t’as compris certaines choses quand même. » quelle mauvaise foi… Archibald se contenta d’hocher la tête toujours avec ce même et éternel sourire suffisant, parfois, on préférerait qu’il continue de faire la gueule. « Suffit de lire le dossier. » Ses orbes bleus suivaient les mouvements de Gregory alors que ses lèvres, elles, grâce à ses cordes vocales et à son esprit fin donnaient toutes les réponses attendues.
« Attend, attend, attend... » Ford avait bien fait de calmer son homologue, tout doux, relax. Petit chef… ce n’était pas un surnom qui allait lui déplaire, finalement, son aîné gagnait quelques points dans l’estime du plus jeune.

Ainsi, Archibald se leva afin de s’approcher de Morton et attrapa le feutre qui se trouvait entre ses doigts. « Attend, laisse-moi faire, grand chef. » Le petit nouveau fit glisser la pointe du feutre contre le tableau afin de former les lettres constituant l’élément manquant. Il le souligna et fit quelques flèches, « comment vous avez pu passer à côté de ça ? » siffla le jeune homme tout en continuant son petit schéma. « Ce n’est pas son nom servi sur un plateau mais ça nous permet d’en apprendre un peu plus sur lui. Il attaque toujours dans le même secteur, on a fouillé les environs et aucun corps, rien… Il les emmène avec lui et il les garde ce qui est vachement glauque mais… » Archibald se gratta lentement la joue, « Ce type c’est comme un fantôme, il n’est pas sur Brisbane, ça me parait impossible. On aurait des témoins quelque chose. Ça me fait penser à William MacDonald, personne ne l’a coffré avant que quelqu’un émette des doutes sur lui. On n’a pas affaire à un débutant et c’est ça qui est compliqué. On peut être sûr que c’est prémédité, donc il connait de près ou de loin les victimes. Il n’y a pas des caméras dans ce coin de la ville ? Je suis persuadé qu’on peut trouver quelque chose, un indice infime, ne serait-ce qu’une plaque d’immatriculation qui concorde aux heures de disparation. » demanda Ford, assez perdu. Cette affaire était véritablement un casse-tête, il n’y avait aucun indice, presque rien. Ce n’était plus un peigne fin qu’il fallait utiliser mais belle et bien quelque chose de beaucoup plus minutieux. Sans plus attendre, secoué par tout cela, il attrapa le gobelet de café et en bu une gorgée d’une traite avant de le reposer immédiatement sur la table. Il grimaça. « Mais il est dégoûtant ton café, il est trop fort et serré. Ça ne va pas, hein. » c’était fait et dit trop naturellement, tellement naturellement qu’il sentit ses joues prendre une couleur rosée. Et merde… putain de spontanéité. Toujours au mauvais moment.


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMer 15 Jan - 17:03

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »

« Suffit de lire le dossier. » Il est vraiment culoté pensa Morton. Un sourire agacé étira ses lippes. « Sans blague, c’est pas ce que je t’avais demandé de faire par hasard ? » L’arrogance du jeune homme l’agaçait au plus haut point. Il ne savait pas si c’était de l’insolence, ou si Archibald s’essayait aux blagues, mais ce genre d’intervention ne le faisait vraiment pas rire. Il continua son raisonnement, son évaluation du gamin, comme s’il était en interrogatoire. Lorsque le plus jeune l’interrompit à nouveau, Gregory se retourna pour faire face à son poulain. Il allait lui asséner une énième remarque, mais il vit que son interlocuteur était en réelle réflexion, comme si une idée venait de lui traverser l’esprit. Il ne fut pas étonné de le voir s’emparer du feutre qu’il tenait pour gribouiller sur le tableau. « Attend, laisse-moi faire, grand chef. » Un début de complicité naissait, et Morton ne savait pas si ça lui déplaisait ou non. « Comment vous avez pu passer à côté de ça ? » Le plus vieux regarda attentivement ce que Ford venait de schématiser. L’équipe avait bel et bien regardé chaque adresse, ils avaient évidemment remarqué que le psychopathe attaquait dans le même secteur, mais il leur était impossible de déterminer précisément où serait sa prochaine victime, ni quand. Il attaquait par intervalle irrégulier, parfois il attendait trois mois d’autres fois trois semaines.

« Tu as raison, il ne doit pas habiter Brisbane. Les corps n’ont pas été retrouvés ici malgré toutes nos recherches. On avait opté pour le fait qu’il détruise les preuves mais on ne savait pas comment. Ce que je trouve étrange, c’est qu’il amène ses victimes chez lui pour les tuer. Ces psychopathes ne s’encombreraient pas d’un corps à transporter, surtout qu’à chaque fois ces femmes se trouvaient seules chez elles quand elles se sont fait enlever. Pourquoi ne pas les tuer sur place directement ? » Gregory se caressa la joue gauche de sa main droite, comme si ce geste l’aidait à réfléchir. « En fait, on ne sait même pas si ces femmes sont mortes. Ce n’est pas comme MacDonald, il n’a pas rapporté que des parties de leur corps, il a embarqué la femme en entier. » Le cerveau de l’aîné bouillonnait à nouveau. « Je sais que tu penses que ces femmes sont mortes, mais il ne faut jamais perdre espoir. » Le lieutenant prit par réflexe sa tasse et en but une gorgée de café tiédasse amer. Cette sensation ne le surprit pas, il était trop occupé à cogiter. « Ça fait déjà une dizaine de femmes là, évidemment que c’est prémédité. On a déjà regardé si les victimes avaient des hobbies, des passions, des activités ritualisées en commun, tout. On a tout regardé. Elles n’avaient même pas de similitudes vestimentaires ou physiques, il s’attaque à n’importe quel physique, n’importe quelle ethnie. Putain on n’arrive pas à trouver leur point commun. J’ai passé les vidéos du trafic routier pour essayer de trouver une même voiture qui passait à chaque fois, mais putain je trouve rien. Si tu veux, tu peux essayer de regarder à nouveau toutes les caméras. Peut-être que tu verras quelque chose que je n’ai pas vu. » Ca lui a coûté, au lieutenant, de dire qu’il avait peut-être raté quelque chose. Mais il fallait qu’il fasse avancer l’affaire, et Archibald apportait un œil nouveau.

Le lieutenant lâcha le tableau du regard pour fixer le sol. Il se déplaça, tête baissée avec sa main qui frottait son crâne, jusqu’à l’autre bout de la pièce puis revint, en marmonnant. Il faisait des aller-retour comme ça, c’était sa façon à lui de réfléchir. Il fut interrompu dans ses pensées « Mais il est dégoûtant ton café, il est trop fort et serré. Ça ne va pas, hein. » Décidemment il parle vraiment tout le temps, et c’est pas toujours intelligent ce qu’il sort, pensa le lieutenant. Il releva brusquement la tête pour voir les joues d’Archibald qui avait rougies. Il explosa de rire avant d’annoncer « Mais c’est toi qui vas pas bien, pourquoi tu te sers dans ma tasse comme ça en toute impunité ? » Il ajouta « T’as de la chance que j’aie pas la gastro. T’as besoin d’une pause pour aller te chercher ton propre café ? », provoca le plus vieux. Morton retourna près du plus jeune et lui prit la tasse de ses mains. « Toute façon mon café est froid aussi, je vais aller m’en faire un autre. Tu viens ? »

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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyDim 19 Jan - 19:43

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


Archibald pensait bien qu’il y avait un moyen de déterminer l’endroit où il attaquerait la prochaine fois. Si ce n’était pas hasard, qu’il choisissait ses victimes dans un ordre particulier ils pourraient peut-être prévenir et empêcher un autre meurtre présumé.
Travailler en équipe n’était pas une chose que Ford appréciait particulièrement, pourtant avec Morton il finissait par presque apprécier ne pas être le seul à réfléchir et utiliser son cerveau. Ainsi, il mettait son léger égocentrisme de côté pour le bien d’une enquête et sa volonté de bien faire n’en était que récompensé : il était désormais beaucoup plus efficace.

« Tu as raison, il ne doit pas habiter Brisbane. Les corps n’ont pas été retrouvés ici malgré toutes nos recherches. On avait opté pour le fait qu’il détruise les preuves mais on ne savait pas comment. Ce que je trouve étrange, c’est qu’il amène ses victimes chez lui pour les tuer. Ces psychopathes ne s’encombreraient pas d’un corps à transporter, surtout qu’à chaque fois ces femmes se trouvaient seules chez elles quand elles se sont fait enlever. Pourquoi ne pas les tuer sur place directement ? » Archibald gonfla légèrement ses joues toujours en réfléchissant, lui aussi. « J’ai peut-être une petite idée mais je vais tenter d’y réfléchir encore un peu avant de t’en faire part. » souffla-t-il tout en écoutant le reste des paroles du lieutenant de police. Il avait beau penser que ce dernier était un bourrin, il s’agissait là d’un bourrin qui savait bien réfléchir. Fin d’esprit.
« Je sais que tu penses que ces femmes sont mortes, mais il ne faut jamais perdre espoir. » En revanche, si on ne pouvait enlever un de ses défauts au jeune criminologue c’était bel et bien son pessimisme. Pour lui, elles étaient mortes et enterrées ou... pire.  « Comment ne pas perdre espoir, Greg ? » Il venait de lui donner un surnom sans même s’en rendre compte. En temps normal, il se serait surpris mais cela fut si naturel qu’il n’en fit rien. Puis, il évoqua le trafic routier. Tiens. Il tiqua. « Tu as seulement regardé les voitures ? » demanda Ford, intrigué par les caméras de la ville. Même s’il savait que le plus âgé avait sûrement bien fait son travail, une irrésistible envie de repasser ces vidéos au crible le prit. « On fera ça mais plus tard, ce type va nous donner du fil à retordre. Ça, je n’en doute pas. »

À voir Gregory parler seul de cette manière, Archibald se retint de lui demander s’il était bien seul dans sa tête ou si c’était lui, le héros de Split. Mais il n’irait pas aussi loin, il allait déjà assez loin avec son chef et ce n’était pas vraiment une bonne idée. C’est bien de s’émanciper mais tout doux, tout doux.
« Mais c’est toi qui vas pas bien, pourquoi tu te sers dans ma tasse comme ça en toute impunité ? T’as de la chance que j’ai pas la gastro. T’as besoin d’une pause pour aller te chercher ton propre café ? » Archibald leva les yeux au ciel, les joues toujours légèrement rougies par la honte qui s’était emparé de lui. « C’était un réflexe, je crois que je suis simplement maladroit. » et pour une fois, il avoua une erreur, il avoua son plus gros défaut. « Mais j’ai un meilleur goût en matière de café que toi. » et la mauvaise foi revenait au galop.

« Toute façon mon café est froid aussi, je vais aller m’en faire un autre. Tu viens ? »
Archibald hocha immédiatement la tête, « oui », et il glissa ses mains dans ses poches tout en prenant le chemin de la machine à café. Sur le chemin, il restait silencieux jusqu’à ce qu’un éclair de génie vienne frapper son être. « Il ne les tue pas sur place parce que c’est plus simple pour lui de ne pas se faire prendre de cette manière. Je vois deux options, il les séduit un peu à la Ted Bundy et les entraîne avec lui ou les endort. Mais rien de violent, non, ça ferait trop de bruit. Il faut trouver son moyen de locomotion et établir tous les profils de victimes. Avec un peu de chance, on peut trouver la prochaine et on aura peut-être, je l’espère, le temps de comprendre son mode opératoire pour mieux l’attraper. » puis, il appuya ses doigts sur les boutons de la machine comme si de rien était. « Un noir, bien serré même si c’est dégueulasse ? »


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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyLun 20 Jan - 12:02

It's complex, but it's human

ft. @Archibald Ford



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »
Ca lui faisait du bien de se poser de nouvelles questions sur le dossier. Greg commençait à prendre la mauvaise habitude de se laisser aller dans cette non-avancée, de s’engouffrer dans cet état d’esprit morose, voyant ses chances de démasquer le psychopathe diminuer jour après jour. Archibald l’éclairait sur de nouvelles pistes, réactivait son cerveau trop longtemps affecté par la lassitude et la frustration de stagner, et il le remerciait intérieurement pour ça. « J’ai peut-être une petite idée mais je vais tenter d’y réfléchir encore un peu avant de t’en faire part. » Il semblait plein de ressources en plus ce petit gars. Le lieutenant se contenta de hocher sa tête fermement mais brièvement, avant de fixer à nouveau le grand tableau blanc. « Comment ne pas perdre espoir, Greg ? » L’aînée tiqua en entendant son surnom, mais il ne le signifia pas. Le fait de l’appeler "Greg" n’enlèverait rien au fait qu’il reste le supérieur respecté, il ferait en sorte de ne pas dépasser cette limite en tous cas. Il chercha tout de même à réinstaurer de la distance, pour être sûr que le jeune criminologue était simplement lancé dans ses pensées et que ce n’était pas une ruse de sa part pour grignoter un peu de son autorité. « Tu sais Ford, dans ce métier il ne faut jamais perdre espoir. Il ne faut pas être idéaliste non plus, mais l’optimisme est une des choses qui te permettra de continuer sans lâcher par fatalisme. Pour cette affaire, je doute que ces femmes vivent encore, mais rien ne nous prouve qu’elles sont mortes » Et dans un souffle, il ajouta « Ni vivantes… » Il savait que son métier impliquait de voir la mort, de faire face à ce que la plupart des humains redoutent. Il s’était forgé une carapace pour ne rien ressentir, il ne laissait que l’empathie le guider en faisant abstraction de la sympathie, il y aurait laissé sa peau sinon. « Tu as seulement regardé les voitures ? » Morton releva un sourcil sur cette interpellation « Tu me crois novice dans le domaine ou quoi ? Evidemment que j’ai regardé tout ce qui roulait et pas que les voitures. » Il avait déjà dû avouer qu’il avait peut-être raté quelque chose, il n’était pas incompétent non plus.

Quand le lieutenant s’éloigna d’Archibald, il oublia son café pour se concentrer pleinement dans sa réflexion. Il ne s’attendait pas à ce que le plus jeune se serve dans sa tasse, mais il s’attendait encore moins à ce que ce dernier avoue sa maladresse. Un sourire moqueur se vint se poser sur ses lèvres, qui se retroussèrent pour montrer ses dents lorsque Ford laissa ressortir sa mauvaise foi, encore une fois. « Excuse-moi si j’aime les vrais cafés dosés, et pas les jus de chaussette. » rétorqua-t-il. Le plus vieux enclencha le pas pour aller ouvrir la porte, et fit signe à Archibald de passer en premier. Lorsqu’il se retourna pour fermer la porte, il ne s’empêcha pas de sourire face à tous ces gribouillis tracés sur le tableau. Il sentait que l’insolent d’adolescent qu’il devait former sur l’affaire allait l’éclairer sur plusieurs points. Gregory fourra sa main libre dans sa poche, l’autre main étant occupée par la tasse de café froid. Il sentit son kit pour rouler ses clopes dans sa poche, et se rappela seulement qu’il avait besoin de sa dose de nicotine. Le jeune homme, jusqu’alors silencieux, interpella son aîné. « Il ne les tue pas sur place parce que c’est plus simple pour lui de ne pas se faire prendre de cette manière. Je vois deux options, il les séduit un peu à la Ted Bundy et les entraîne avec lui ou les endort. Mais rien de violent, non, ça ferait trop de bruit. » « S’il les séduit, c’est qu’il connaissait déjà les victimes avant de les embarquer. Les serrures ont été forcées à chaque fois, donc elles ne l’ont pas laissé rentrer. Elles n’ont simplement pas hurlé parce qu’elles le connaissait. Ou alors, effectivement, il les endormait. Il va falloir creuser sur ça. », affirma-il songeur. « Evidemment qu’il faut trouver son moyen de locomotion, c’est, je pense, la plus grosse avancée qui pourra nous éclairer. C’est la raison pour laquelle je t’ai demandé de repasser les vidéos. » trancha Gregory, toujours aussi dégoûté d’avouer qu’il était peut-être passé à côté de quelque chose.

« Un noir, bien serré même si c’est dégueulasse ? » Archibald semblait se moquer de son mentor. « Evidemment, à quoi ça sert de boire un café sans goût sinon ? », railla-t-il. Il sortit son sachet de tabac, ses filtres et ses feuilles avant de se mettre à rouler une cigarette. « Tu fumes ? », demanda l’aîné, aujourd’hui généreux et prêt à lui céder une clope. Il fabriqua ce qu’il allait fumer en un rien de temps, sans même regarder ses mains. « On a déjà bien avancé sur le dossier ce matin, et on a des nouvelles pistes sur lesquelles s’atteler. C’est bien, t’as servi à quelque chose quand même. » Gregory faillit rajouter le "P’tit chef" qui lui avait échappé un peu plus tôt, mais il le ravala cette fois par peur de construire quelque chose de plus agréable avec Archibald. Il avait cette inquiétude de ne pas être respecté, et pour lui, de bonnes relations au boulot c’étaient des gars qui le respectaient pour son statut. Il ne pouvait pas risquer de créer une entente bon enfant avec un collègue en dessous de lui, et encore moins avec un gars d’une trentaine d’année.

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Message(#)It's complex, but it's human ft. Gregory EmptyMer 29 Jan - 20:41

It's complex, but it's human

ft. @Gregory Morton



« It's a riddle, but it can be solved. It's complex, but it's human. »


« Tu sais Ford, dans ce métier il ne faut jamais perdre espoir. Il ne faut pas être idéaliste non plus, mais l’optimisme est une des choses qui te permettra de continuer sans lâcher par fatalisme. Pour cette affaire, je doute que ces femmes vivent encore, mais rien ne nous prouve qu’elles sont mortes ni vivantes… »

Les mots de Greogry sont sages, il avait raison mais Archibald n’était pas optimiste et ne l’avait jamais été auparavant. Dès son plus jeune âge sa manière de pensée était fataliste et – trop – terre à terre. C’est peut-être pour ça qu’il se mettait des barrières avec les gens, qu’il avait très peu d’amis. Parce qu’un jour tout s’arrête et quand ça s’arrête, ça fait mal. C’est comme l’espoir qui est lié à l’optimisme. L’espoir fait vivre, dit-on mais pas pour Ford. Pour lui, l’espoir c’est source de malheur, on s’engouffre dans cette lueur qui veut nous rattacher à quelque chose de faux. Il avait toujours eu l’espoir que ses parents s’occupent de lui et jamais ils n’avaient montré un véritable signe d’affection. C’est comme ça qu’il a compris qu’il ne fallait jamais espérer et se rendre à l’évidence. Quand tu grandis trop vite, t'oublies les rêves trop rapidement.
« Vivantes, blessées, meurtries de l'intérieure avec des traumas pour la vie ou mortes. Plus correct. »
Alors dans tous les cas, elles ne seront pas vivantes.

Lorsque le plus âgé lui annonça qu’il aimait les ‘vrais’ cafés, Ford leva les yeux au ciel tout en pinçant ses lèvres. « Ça, c’est pour prouver quelque chose. » marmonna-t-il dans sa barbe, toujours dans l’éternelle analyse psychologique. C’était sa formation et sa formation c’était sa vie.

« S’il les séduit, c’est qu’il connaissait déjà les victimes avant de les embarquer. Les serrures ont été forcées à chaque fois, donc elles ne l’ont pas laissé rentrer. Elles n’ont simplement pas hurlé parce qu’elles le connaissaient. Ou alors, effectivement, il les endormait. Il va falloir creuser sur ça. », affirma Gregory. Ça se tenait, oui. Mais connaître autant de femmes ? « Possible mais… je me disais qu’attaquer des personnes inconnues seraient plus simple dans le sens où il n’y aurait pas d’attaches. Sinon, on a affaire à quelque chose de beaucoup plus inquiétant. »

Ils reparlèrent ainsi de café lorsqu’ils arrivèrent aux machines. Bien droit, Archibald avait pris l’habitude d’en faire - après tout, ce fut son premier job lorsqu’il fut arrivé ici -. « Un café à toujours du goût, c’est amer. Même le moins fort des cafés. Il me faut au moins trois sucres mais après je ne tiens plus en place. » avoua le jeune garçon avant d’appuyer sur les boutons de la machine pour la mettre en route.

« Tu fumes ? » Est-ce que c’était une question piège ? S’il disait non, il passerait vraiment pour un gamin et s’il disait oui et bien… ça ne serait pas vraiment sérieux. Du moins, de son propre point de vu. Alors il hocha la tête « oui, mais je n’ai jamais roulé de cigarette. » Archibald, s'il te plaît, arrête de te foutre la pression.

La dernière phrase de Gregory fut celle qui regonfla l’ego d’Archibald, comme un soufflé qui relance un feu ardent. Fallait dire qu’après toutes les petites remarques de son boss, c’était un peu une récompense. Il se retint de lancer une énième pique et se contenta d’esquisser un petit sourire en coin. « Tu vas voir, je suis encore plus utile que tu ne le penses. » rétorqua Ford. Être le cadet ça a du bon, on apporte du renouveau et le jeune criminologue le prouvait bien et ne dérogeait pas à la règle. À chaque parole, à chaque réflexion il avait cette lueur dans le regard qui témoignait son envie de réussir et son ambition. Petit chef.


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