Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meCette chaude après-midi du mois de décembre touchait à sa fin et le soleil commençait à décliner à l'horizon. Le temps était extrêmement lourd et humide et James profitait de son dimanche pour se décontracter, dans le jardin commun de sa résidence. La lourdeur du climat chassait les autres locataires, laissant place à un calme bienvenu pour le savourer, tant que l'air était à peu près respirable. Cette heure était parfaite pour un petit plongeon dans la piscine. Elle n'était pas bien grande mais suffisante pour se rafraîchir en faisant quelques brasses. Pourquoi n'avait-il jamais pris le temps de le faire avant aujourd'hui ? Pas le temps, trop de boulot, autre chose à faire. On ne pouvait pas dire que ses voisins le voyaient beaucoup en train de flemmarder sur une chaise longue et pourtant ce jour là, il s'était offert ce luxe, en compagnie d'une charmante sirène.
Le regard de James coula sur la silhouette élancée de Margot, mise en valeur par son maillot deux-pièces. La blonde lui sourit avant de le rejoindre dans la piscine, plongeant aussitôt la tête sous l'eau. Il s'immergea à son tour, se coupant pour quelques instants de tous les bruits extérieurs, assourdis par l'eau tiède. Le monde lui paraissait si paisible, si tranquille. Rien ne semblait pouvoir troubler cet état de sérénité dans lequel il se sentait. A la surface de l'eau, de grosses gouttes de pluie créèrent des cercles qui se multiplièrent au bout de quelques secondes pour se muer en véritable cataclysme.
Cela faisait à peine un peu plus d'une semaine qu'ils sortaient officiellement ensemble. James passait tous les jours devant cette boutique de surf en allant chercher son pain et il cédait souvent à la tentation d'y faire un tour. Dans sa jeunesse, il aimait beaucoup ce sport, mais aujourd'hui, il n'avait que trop peu de temps à consacrer à ses loisirs. Il partageait ses rares plages de temps libre entre sa famille et une activité sportive minimum, mais le surf ? Ça lui aurait demandé trop de temps. Pourtant, il avait pris l'habitude de flâner dans cette boutique et de discuter avec la vendeuse. Margot y travaillait depuis deux ans, après qu'elle ait abandonné ses études de droit. Elle était drôle, fan de culture américaine et rêvait de partir à Melbourne pour se lancer dans une carrière d'actrice. Discuter avec elle de surf, de films et de séries télé étaient délassant. James l'avait invitée à boire un verre un soir et, au bout du compte, elle s'était retrouvée dans ses draps. Leur relation était simple, sans prise de tête, concentrée sur le moment présent.
Sans prendre la peine de fuir les gouttes d'eau, étant déjà mouillés, ils s'étaient tout de même résolus à rentrer. Souvent, les fortes pluies se muaient en orages mais cette fois, ce ne fut pas le cas. Au travers de la baie vitrée du salon, James et Margot purent apprécier la vue sur le coucher de soleil qui perçait les nuages, tout en savourant la fraîcheur agréable du climatiseur. - Tu m'accompagnes sous la douche ? - Avec plaisir...
Un long moment plus tard, Margot était prête à rentrer chez elle et son amant la raccompagna jusqu'à l'entrée, pour lui souhaiter une bonne soirée. Les longs cheveux encore humides de la jeune femme étaient relevés en chignon, dégageant son cou, et James en profita pour y déposer un baiser. Lui-même n'avait pas pris la peine de se rhabiller, puisqu'il ne comptait plus sortir ce soir, et s'était contenté d'un peignoir de bain. Margot lui glissa quelques mots coquins à l'oreille qui le firent sourire et elle enlaça ses larges épaules pour rejoindre ses lèvres dans un dernier baiser. James pensait que l'allée était déserte et ne se rendit pas compte immédiatement de la présence de cette silhouette, dans la pénombre. Il n'était que vingt heures à peine, mais en général, il ne recevait pas de visite un dimanche soir. Margot n'eut que quelques pas à faire pour se retrouver face à un homme aux yeux clairs, qu'elle salua d'un signe de tête. Derrière elle, James s'était rapproché, pour reconnaître avec surprise le visage de son associé. Aaron ? Son incertitude se transforma aussitôt en sourire tandis qu'il se rapprochait d'eux. Sans se poser de réelles questions sur l'objet de sa venue, il fit aussitôt les présentations, avec naturel.
- Margot, je te présente Aaron, mon associé qui est également un très grand ami. A ces mots, James entoura fraternellement les épaules de son visiteur, toujours fier de présenter Aaron à toutes ses connaissances. Margot haussa les sourcils avant d'ébaucher un sourire léger. - Oh c'est donc vous le fameux Aaron ? Hé bien, j'espère que vous n'allez pas inciter James à replonger déjà dans le travail, c'est tellement dur de l'en sortir ! Elle adressa un clin d’œil à James qui secoua la tête d'un air de fausse lassitude, levant les yeux au ciel comme si la chose était parfaitement invraisemblable. - Ce n'est absolument pas son genre. Margot plissa les yeux avec méfiance avant de hausser les épaules et de retourner un regard souriant vers Aaron. - On dit ça. Allez, je file ! Bonne soirée. Elle se retourna pour envoyer un baiser à James, du bout des lèvres. - A très bientôt, chéri ! Puis, Margot rejoignit sa voiture, sa petite robe d'été virevoltant au rythme de ses pas, pendant que James cherchait le regard complice de son ami. Il n'avait pas encore eu l'occasion de lui parler de cette fille, trop concentré par leur travail durant cette semaine pour avoir le temps de discuter d'autre chose. - Toi, tu tombes au bon moment pour me donner ton appréciation. Lui souffla-t-il d'un ton amusé. - Tu rentres ? Il ne savait pas ce qu'Aaron voulait lui dire, mais même s'il ne comptait rester que cinq minutes, ils seraient mieux à l'intérieur. Dans l'allée, les moustiques les agressaient déjà et la chaleur moite était écrasante.:copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
La pluie l'avait d'abord surpris alors qu'il remontait Pines Street avec rien d'autre sur le dos qu'une chemise et une veste qu'il portait pour une fois à l'épaule, comme si inconsciemment il essayait de faire rimer dimanche avec décontraction. Sous ses yeux, une résidence dont il s'approchait toujours avec une boule au ventre, celle du type qui savait que s'il y mettait les pieds, c'était un pas de plus sur l'auto-route du chagrin qu'il initiait, un nouveau poids qu'il lestait à son cœur qui déjà sombrait au plus profond de sa poitrine chaque fois qu'il s'y aventurait. Mais malgré tout, il ne parvenait pas à s'en empêcher, multipliant les visites improvisées chez James, qui sans doute devait penser que l'ambiance des fêtes de fin d'année le rendait plus mélancolique que d'ordinaire. Et c'était vrai, en tout cas en surface, car si le fait d'avoir perdu sa mère deux mois avant Noël aurait toujours un effet, c'était celui de rendre cette période un peu compliquée pour lui. Mais ça, c'était la version qu'il n'avait aucun mal à alimenter dans l'esprit de son associé, pas vraiment celle qui l'incitait à lui rendre ces visites censées guérir un autre manque. Le sien, ou tout du moins celui dont il était habité lorsqu'il n'y avait pas le boulot pour le mettre sur sa route tôt le matin, et parfois jusque tard le soir. Un manque profond, qui lui valait souvent de chercher son regard à travers la pièce, sa présence à ses cotés. On lui demandait pourquoi il lui était si difficile de s'arrêter, pourquoi ses week-ends il arrivait encore qu'il les passe à bosser sans mettre le nez dehors ni rattraper toutes les heures de sommeil qu'il avait en retard, mais la réponse était juste là. Raison pour laquelle il courait après ces moments de détente que James et lui avaient pris l'habitude de partager sur leur temps libre, eux qui en habitant à quelques minutes l'un de l'autre passaient rarement tout un week-end sans se voir. Et c'est vrai, la plupart du temps, c'est Aaron qui initiait ces rencontres faussement hasardeuses mais profondément nécessaires. Comme aujourd'hui, sans qu'il ait imaginé que la pluie qui quelques instants plus tôt perlait encore à grosses gouttes le long de sa nuque ne serait pas la seule chose qui aujourd'hui lui glacerait le sang. Car arrivé devant chez James, rempli d'un espoir dont il ignorait la cause, c'est un regard interloqué qu'il posa sur la scène qu'il vit se dérouler sous ses yeux. James, et une jeune femme. Blonde, jolie, du peu qu'il pouvait juger de là où il se trouvait. Mais surtout tactile, bien trop pour qu'il n'ait pas brusquement l'impression d'assister impuissant à sa propre agonie, tant l'intérieur de sa poitrine se souleva, ravagé par une peine qu'il n'avait jamais éprouvé de façon aussi vive. Un baiser comme coup de grâce, une étreinte pour enfoncer le clou, et c'est sa respiration qu'il sentit s'interrompre à défaut de sentir encore son cœur lui répondre. Celui-ci s'était si souvent brisé pour James, qu'il arrivait presque à s'étonner de pouvoir encore autant souffrir pour lui.
Et pourtant, c'est la gorge serrée et l'âme piégée en pleine torpeur qu'il la vit approcher, et d'un signe de tête courtois mais fébrile qu'il la salua. Margot. Bon sang. C'était donc pour ça qu'il avait pris sur lui toutes ces années, pour le surprendre dans les bras d'une blonde qui était presque un cliché trop parfait de la fille qu'il enviait pour avoir ce qu'il désirait plus que tout ? Aaron avait comme l'impression de s'être fait sacrément arnaquer par le destin, et la vue d'un James en peignoir de bain n'aidait qu'à peine à adoucir ce sentiment... « Bonsoir, désolé de passer à l'improviste... » Il articula, en se raclant la gorge, songeant que James mettrait son léger trouble sur le coup de la surprise. Un trouble qui s'intensifia au moment où son ami passa un bras autour de ses épaules, faisant rater à son cœur un battement et prendre à ses joues une légère couleur. « Il semblerait qu'on ait ça en commun, on se demande toujours lequel a contaminé l'autre. » Aaron esquissa un demi-sourire teinté de dérision, après un regard complice à son associé de la part de qui il ne savait pas comment prendre le fait que son nom ait été mentionné au cours d'une de leurs discussions. Qu'avait-il pu dire d'autre ? Avait-il seulement envie de le savoir, ou valait-il mieux qu'il se complaise encore un instant dans un certain déni ? « Rassurez-vous, il ne craint rien, je suis moi-même en plein sevrage. » Il hocha la tête d'un air qui peinait à s'en convaincre lui-même, tandis que depuis plusieurs secondes il se sentait comme en apnée sans savoir s'il parviendrait à reprendre son souffle avant que le bras de James ne soit plus suffisant pour le maintenir debout. Il avait mal, même de la voir s'éloigner et de répondre à ses paroles par un dernier signe de la main. Il avait mal, de lire dans les traits souriants de James ce qu'il n'avait déjà pas de mal à s'imaginer depuis que son esprit se les représentait collés l'un à l'autre, dans un tas de situations auxquelles il n'avait pourtant pas envie de penser. Mais surtout, il avait mal de découvrir qu'il existait une fille, quelqu'un dont James ne lui avait jamais parlé mais à qui il tenait visiblement assez pour l'avoir invitée à passer du temps chez lui. « Mon appréciation sur... ? Oh. » Il se tût un instant, posant les yeux sur la silhouette de Margot qui disparaissait à l'intérieur de sa voiture. « C'est drôle, j'ai plutôt eu l'impression que je tombais mal. » Son regard retrouva celui de James et Aaron s'efforça de lui sourire, parce que même si le cœur n'y était pas vraiment il ne pouvait nier que c'était ce qu'il était venu chercher au départ, un moment seul avec lui. Il aurait préféré que ce ne soit pas au prix d'une vision douloureuse, mais il lui suffisait toujours de le regarder pour se dire que chaque nouvelle peine en valait la peine, si c'était pour ce cœur si pur. « Je veux bien, merci. » La pluie n'était peut être qu'un souvenir et ses vêtements quasiment secs maintenant que le soleil avait repris ses droits, mais Aaron n'avait pas le cœur à repartir d'où il était venu, pas si ce n'était pour ne garder de cette journée que ces instants pénibles. James le fit alors entrer, ses pieds foulant le sol de son appartement tandis que ses yeux en redécouvraient chaque recoin, pour finalement se reposer sur lui. « J'ignorais qu'il y avait une Margot... » Ces mots, il les prononça d'une voix faible, pas aussi joyeuse qu'elle aurait pu l'être si ça ne lui arrachait pas la moitié de la langue de les prononcer. Mais néanmoins douce. « Je comprends mieux pourquoi ton téléphone n'arrêtait pas de biper, ces derniers jours. » Aaron avait du mal à le cacher, cette situation le blessait. Il aurait aimé savoir, pas seulement pour s'éviter une peine supplémentaire en les surprenant tous les deux – et James dans ce peignoir décidément troublant – mais aussi parce qu'il aurait eu l'impression de compter assez pour ça. Mais c'était à Margot qu'il pouvait tout confier maintenant, pas vrai ?
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meJames était sans doute trop plongé dans sa propre bonne humeur pour décrypter immédiatement ces nuances amères dans la voix de son ami. Néanmoins, il le connaissait assez pour déceler une certaine tension dans son attitude, chose qu'il ressentait intuitivement. Depuis quand Aaron s'excusait de passer chez lui à l'improviste ? Margot était clairement sur le point de partir de toute façon, et James aurait pu s'amuser de l'excès de politesse de l'anglais, trop soucieux des convenances. Bien qu'un peu raide, sans doute sous l'effet de surprise, ça n'empêcha pas le sens de la répartie d'Aaron qui rebondissait comme d'habitude aux blagues récurrentes sur leur addiction au travail. Ils en plaisantaient sans arrêt, surtout durant les périodes de labeur acharné où seules les perfusions de café et leurs rires les maintenaient aussi énergiques, après plusieurs nuits sans sommeil. James ne savait réellement pas comment il aurait tenu, sans le soutien moral de son associé qui l'encourageait autant par ses qualités professionnelles que par son enthousiasme intarissable.
Inclinant la tête, Jay suivit patiemment le regard distrait de son ami vers Margot, jusqu'à ce que la pièce tombe. Forcément, il n'attendait pas son appréciation sur la météo. Mais James s'abstint de prononcer cette petite raillerie lorsque Aaron persista dans sa crainte du dérangement. Cette fois, le trouble de son ami lui fut plus évident et James secoua la tête dans un sourire rassurant avant de le faire entrer.
- T'en fais pas, tu ne tombes pas mal, sinon je te l'aurais dit.
Ils étaient assez proches pour ne pas faire de manières, d'autant plus que James n'était pas du style à tourner autour du pot. Aaron le savait parfaitement mais tout en l'accompagnant dans la salle de séjour moderne, James l'observa d'un œil plus attentif. Dans la pénombre de l'allée, il n'avait pas pu le remarquer mais, à présent qu'ils se retrouvaient dans la luminosité de son salon, il constata l'absence de sourire dans les yeux d'Aaron. Celui qu'il affichait sur ses lèvres n'était qu'une façade, un masque social qu'on apposait pour feindre que tout allait bien. James avait toujours été sensible aux expressions non-verbales et en général, il reconnaissait facilement les émotions d'autrui, sans qu'ils aient à les détailler. Forcément, il était d'autant plus attentif vis à vis de ses proches et il était sûr de pouvoir deviner les moments où Aaron se sentait mal. L'anglais n'était pas démonstratif, il fallait bien le reconnaître, il avait cette fâcheuse tendance à exceller dans l'art de dissimuler ses pensées, restant stoïque en toute circonstance. Mais tout de même, cette fois, James se rendait bien compte que son ami était troublé et il était à peu près sûr d'en deviner la raison. Comment avait-il pu l'oublier ? Aaron avait perdu sa mère dans son enfance, à cet âge si tendre où la perte d'un proche est d'autant plus cruelle, et l'approche des fêtes le plongeait systématiquement dans une certaine mélancolie. Non pas qu'il s'était répandu très longuement sur ses souffrances, Aaron était trop pudique pour cela, mais ce n'était pas nécessaire pour que James puisse mesurer à quel point il subissait encore douloureusement cette perte. Surtout dans cette période de fêtes familiales où tout pouvait le lui rappeler.
James prétendit ne pas percevoir cet écho désenchanté dans le son de sa voix trop douce. Si son ami paraissait abattu, ce n'était évidemment pas à cause de Margot ou de sa gêne trop délicate de s'imposer. Il avait manifestement besoin d'un réconfort amical, chose que James serait toujours prêt à lui offrir, quelle que soit l'heure, et il espérait qu'il en était conscient. Jay compensa le manque d'entrain d'Aaron par une exclamation faussement dépitée, rebondissant sur sa remarque dans un sourire en coin.
- Ah mince, j'ai pas été aussi discret que je pensais, maudit téléphone. Comment tu fais pour avoir les sens aussi perçants ? J'aurais pas pu te le cacher plus longtemps, t'es bien trop fort pour moi.
Toujours souriant, il se dirigea vers la cuisine américaine, accolée au salon, pour ouvrir le frigo. Il y jeta un œil avant de relever le regard vers Aaron, par-dessus la porte.
- Tu veux une bière ? Sinon, j'ai du jus de pomme ou... de l'eau. Tout est frais en tous cas !
James n'avait pas eut le temps de faire ses courses, le choix n'était donc pas énorme et il attendit la réponse de son ami avant de s'emparer des boissons et revenir auprès de lui. L'appartement n'était pas très grand mais il était fort pratique, très lumineux et meublé de neuf. Deux fauteuils et un canapé du même cuir entouraient une table basse en verre où le propriétaire déposa les rafraîchissements. Le mobilier de James n'était certainement pas aussi luxueux que celui de la belle maison dans laquelle son ami habitait, à quelques rues à peine de là, mais il ne manquait absolument de rien. Le climatiseur aidait à se sentir à l'aise comparativement à l'air chaud du dehors qui accablait les australiens même la nuit.
- Je la connais depuis un bout de temps, elle bosse dans une boutique de surf, du coté de la corniche. Une chose en entraînant une autre, on sort ensemble depuis une dizaine de jours. Je ne sais pas si t'avais aussi remarqué les cernes sous mes yeux ? J'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps mais je ne vais pas m'en plaindre.
Il haussa les sourcil d'un air évocateur. Tout en parlant, James espérait que son ton joyeux dissiperait une part de la grisaille qui habillait les yeux d'ordinaire si clairs de son ami. Parfois, le fait de parler de tout autre chose pouvait aider à se changer les idées, même si James se doutait que la période était difficile à vivre pour Aaron. Pas spécialement gêné de se retrouver nu sous son peignoir devant les yeux de son meilleur ami, Jay s'installa dans le canapé, tout en posant un regard chaleureux sur lui.
- Pas trop mouillée ta chemise ? Je peux t'en passer une autre si tu veux.
Inutile qu'Aaron ne chope un rhume. Avec les climatiseurs, ça arrivait plus vite qu'on ne le croyait.:copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
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ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
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wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Pour la première fois depuis que James et lui avaient pris l'habitude de se voir en dehors du boulot pour partager plus que des moments entrecoupés de réunions et d'appels visio, Aaron aurait préféré se trouver n'importe où plutôt qu'ici. N'importe où où il ne serait pas le témoin impuissant d'une idylle qu'il vivait à cet instant comme un coup de poignard sec et brutal en plein dans sa poitrine. Une idylle dont il n'avait pas connaissance cinq minutes plus tôt mais qui subitement lui apparaissait clairement comme l'explication au léger changement d'attitude qu'il avait cru percevoir chez James ces derniers jours. Plus distrait, plus souriant encore qu'à son habitude, probablement plus épanoui maintenant qu'il comprenait que c'était à cette Margot qu'il devait tout ça. Lui qui si souvent avait rêvé d'être la source d'un de ses sourires, de pouvoir lui provoquer cette même chaleur au fond du ventre que celle qu'il faisait naître en lui chaque fois qu'il se tenait tout près, prenait brusquement conscience de la cruauté dont était parfois capable le destin, quand plutôt que de donner du sens à ces années de souffrance silencieuse il faisait en sorte qu'il sente au plus profond de lui-même à quel point il lui était encore possible de souffrir, plus viscéralement encore. Aaron aurait voulu s'éclipser, prétexter un rendez-vous à l'autre bout de la ville en priant de toutes ses forces pour que James ne note pas que même pour lui c'était un scénario peu probable pour un dimanche, et ainsi les laisser à des moments pour lesquels il ne tenait pas vraiment à être aux premières loges. Mais il fut incapable de bouger, assujetti à cette affliction qui le laissait tout juste capable de prononcer quelques mots courtois à l'égard de Margot, qui sans le savoir avait le pied posé juste sur son cœur. Lorsqu'elle s'éloigna pour le laisser seul avec James, il crut sentir ses membres se dégourdir légèrement mais n'eut pas moins de difficultés à retrouver son regard, tant il le savait généralement doué pour déceler son trouble. Et la dernière chose dont il avait besoin, c'était qu'il remarque combien la situation pouvait le blesser, et combien la seule idée qu'il puisse y avoir quelqu'un pour partager ses journées et ses nuits, et lui inspirer cette lueur si caractéristique qu'il voyait briller dans ses yeux, lui était à cet instant douloureux. Aaron prenait sur lui pour que James ne se doute de rien, ou mette ça sur le compte d'une nostalgie beaucoup plus anodine, et ça semblait fonctionner. Ses paroles rassurantes ne lui enlevaient peut être pas de la tête l'idée qu'il ait sûrement débarqué au pire moment qui soit, pour lui du moins, mais retrouver l'atmosphère si chaleureuse de son appartement adoucissait au moins le cataclysme émotionnel qu'il vivait depuis son arrivée. Son regard, très tendre, croisait parfois celui de James sans que ce dernier imagine tout ce qu'il pouvait contenir, à cet instant en particulier. Parce que si cette peine ravivait quelque chose, c'était la profondeur de ses sentiments pour lui. Mais comment James pourrait-il s'en douter, lui qui devait penser qu'il se réjouissait pour ce qu'il vivait avec Margot ? Et le pire, c'est que c'était malgré tout en partie vrai. « Il faut croire que je te connais par cœur. C'est bien dans les attributions d'un ami de sentir ce genre de choses, non ? » Aaron se fendit d'un sourire, qui aussitôt se teinta de tristesse lorsque James lui tourna le dos pour se diriger vers la cuisine. Ça lui coûtait de le dire sans le penser, ou pas avec la conviction que devait imaginer James.
Car ami, il y a longtemps qu'il n'en était plus seulement un à ses yeux, et ça expliquait en partie qu'il se sente blessé de n'avoir pas eu droit à ses confessions avant de le surprendre avec Margot. « Une bière c'est parfait, merci. » N'était-ce pas ce que buvaient traditionnellement deux potes quand ils se retrouvaient, et le bouclier rêvé derrière lequel se planquer quand comme lui on rougissait rien que de voir James dans ce peignoir si peu couvrant ? Aaron se laissa conduire jusqu'au salon, chemin qu'il pourrait pourtant faire les yeux fermés tant il avait l'habitude, et c'est le cœur particulièrement éprouvé qu'il tendit l'oreille lorsque James débuta le récit de sa rencontre avec sa nouvelle petite-amie. Un récit dont il n'imagina pas au départ qu'il le replongerait dans un tel trouble, et qui lui serra la gorge sur la fin lorsqu'il lui sembla comprendre ce que James voulait insinuer. Le regard incrédule et les lèvres pincées entre elles pour s'empêcher de réagir sous le coup de l'émotion, Aaron baissa les yeux dans un besoin irrépressible de retrouver un semblant de contenance. Est-ce que James venait de glisser une allusion à ses parties de jambes en l'air avec cette Margot ? Et si tel était le cas, comment était-il censé couvrir le bruit de son cœur qui se brisait littéralement sur le parquet, pourtant probablement inaudible aux oreilles de James ? Qui plus est du haut de son petit nuage, c'était pour le coup une chance... « Oh, je... j'avais remarqué tes traits fatigués, je m'étais juste convaincu qu'ils avaient la même origine que les miens. Tu sais, le boulot, les dossiers passés en revue jusqu'à trois heures du matin... tellement réjouissant, n'est-ce pas. » Il fit remarquer, dans un sourire amusé qui n'en avait toutefois que l'apparence, sans pouvoir totalement masquer le profond dépit qui l'habitait, la mort dans l'âme. « Tu... hm, alors comme ça, tu fais du surf ? » Ça non plus, il ne lui semblait pas en avoir eu connaissance si c'était le cas, ce n'était pourtant pas faute de savoir combien James était sportif dans l'âme, une chose qu'il admirait déjà chez lui du temps de l'université, quand il lui arrivait d'assister aux matchs de foot juste pour l'apercevoir sur le terrain. Et si l'imaginer sur une planche de surf avait un charme indéniable, James le tira bientôt de ses songes au moment de lui proposer une chemise sèche. « Oh non, ça va aller, c'est juste... » Simplement distrait ou trop éprouvé peut être par la tournure qu'avait prise cette conversation, c'est dans un sursaut qu'Aaron renversa sa bière qui aussitôt se déversa sur lui dans un râle agacé. « Merde, merde, merde... désolé, j'ai pas fait attention. J'ai la tête un peu ailleurs ces temps-ci... » Aussi honteux qu'on pouvait l'être, mais surtout affligé de voir combien il lui devenait difficile de prendre sur lui quand autant de choses venaient malmener son cœur, c'est un regard timide qu'il releva vers James, dont il espérait qu'il mettrait simplement ça sur le compte de sa maladresse. « Finalement je crois que la chemise ne sera pas de refus... » Et un demi-sourire, confus, qu'il étira en tentant d'éponger un peu de la bière à l'aide d'un mouchoir sorti de sa poche. « Je suis une vraie catastrophe, je comprends pas qu'on n'ait pas plus souvent des accidents au bureau. Ni comment tu fais pour bosser avec moi depuis si longtemps. » Il lui lança cette fois un regard plus amusé. Ou pour me supporter, pensa-t-il avec une pointe de mélancolie lorsqu'il redevint silencieux. Lui chérissait chaque jour qui s'était écrit depuis celui où leurs chemins professionnels n'en avaient plus fait qu'un, malgré tout ce que ça lui coûtait.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meIl existait une certaine fragilité dans le regard d'Aaron, quelque chose d'infiniment délicat qui le touchait parfois, comme une caresse invisible. Si James cueillait ces instants fugaces sans réellement s'y appesantir consciemment, il se sentait envahi par le désir impérieux de le protéger à tout prix. Les émotions de son ami flottaient dans l'air et il les respirait sans les analyser, sensible à sa douceur autant qu'à sa détresse qui le touchaient simultanément, dans des ressentis contradictoires. James avait laissé échapper un rire léger à sa répartie. Bien-sûr qu'ils se connaissaient par cœur, ils n'avaient jamais eu le moindre secret l'un pour l'autre et en cet instant, James se serait senti pleinement satisfait s'il n'avait pas détecté tant de raideur dans l'attitude d'Aaron. N'était-ce pas également dans les attributions d'un ami de sentir ce genre de choses ? Pourtant, bien qu'il ait détecté son malaise, il avait choisi de l'ignorer délibérément, dans un mécanisme de défense qu'il jugeait habile et qu'il appliquait dans chaque situation. Quand on ignorait le mal et qu'on le remplaçait par du positif, tout ne pouvait qu'aller mieux. Si les transfusions de bonne humeur étaient possibles, James se serait dévoué avec plaisir, de la même manière qu'il aurait donné son sang, pour aider son ami à se sentir mieux.
En bon Australien, Jay gardait toujours un pack de bière nationale bien au frais, au cas où l'occasion se ferait sentir. La four x, bière nationale de la région du Queensland, produisait une mousse abondante tandis qu'il en remplissait généreusement deux verres à large contenance. James ne buvait jamais seul et, même entre amis, ce n'était pas chez lui une habitude très récurrente. Pourtant, il avait la main légère quand il s'agissait de servir et ce ne serait certainement pas chez lui que son ami aurait soif. Depuis quand n'avaient-ils pas partagé une de ces savoureuses bière blonde, rafraîchissante à souhait ? Les deux amis se voyaient très souvent durant leurs week end et si Aaron, en bon anglais, se pointait régulièrement à l'heure du thé, James avait coutume de venir prendre un café chez lui, après son jogging matinal. Mais ce soir, tandis qu'il tendait un verre à Aaron, Jay éprouva une sensation étrange, l'espace d'une fraction de seconde, comme s'ils décidaient de lever un interdit tacite de plusieurs mois. Se prendre une cuite n'était vraisemblablement pas le genre de trucs que pouvaient se permettre des entrepreneurs sérieux, comme eux ? Pas au point de ne plus se souvenir de ce qu'on avait fait la veille, en tous cas...
Tout en s'installant dans le canapé, James chercha le regard de son ami qui s'était brusquement dérobé au sien. Sans réussir à mettre exactement le doigt sur ce qui n'allait pas, il ressentait clairement un manque d'entrain de la part d'Aaron. S'il avait cru réussir à le dérider avec ses petites allusions aux plaisirs de la chair, de toute évidence, il s'était royalement planté. Bien-sûr, son ami restait souriant mais James ne pouvait faire autrement que de noter sa confusion et ses légères hésitations dans ses paroles, comme si ses pensées étaient si encombrées de problèmes qu'il avait du mal à se concentrer sur la discussion. Le regard de James se fit plus attentif, sans se départir de cette chaleur amicale dans laquelle il désirait envelopper son associé.
- Des cernes restent des cernes. En attendant, on a tous les deux des tronches de pandas.
Il relativisa dans un sourire bienveillant, pour rétablir l'équilibre entre eux. Son but n'était évidemment pas de se vanter de ses talents de séducteur et Aaron devait le savoir. Bien qu'il en plaisantait, James croyait déceler un certain dépit dans le ton d'Aaron quand il avait évoqué ironiquement les origines de sa propre fatigue. Souffrait-il de la solitude, à cause de la saison des fêtes ? La mémoire restait parfois accrochée à certaines époques douloureuses où celle-ci se faisait plus pesante lorsqu'on l'associait à la perte d'un proche. Aaron se consacrait entièrement à son travail, il ne s'accordait que trop peu de temps pour lui. Et voilà qu'il venait le narguer avec ses histoires de blonde et de surf ? Bien joué, Jay. Malgré le fait qu'il était désolé de le voir aussi terne, Aaron paraissait tellement dépité dans sa question, que James ne put empêcher un rire affectueux. Retrouvant son sérieux, il secoua doucement la tête en signe de négation.
- C'est vachement dangereux d'affronter les vagues la nuit, tu sais ? Et en dehors du créneau entre 3h et 5h du matin, je vois pas quand je pourrais surfer. Je suis juste un maso qui aime baver devant les accessoires de sport.
C'était un petit plaisir qu'il s'offrait, un genre de lèche vitrine en passant et qui ne faisait de mal à personne. Pas la peine de préciser que le charme de la vendeuse n'avait pas été indifférent dans son envie de visiter régulièrement ce fameux magasin. James allait s'offrir une gorgée de cette bière au gout floral, tout en surveillant la réponse d'Aaron au sujet de sa chemise, quand soudain, la posture décidément trop raide de son ami eut raison de son adresse. Pas le temps de réagir avant l'incident qui ruina la chemise pour de bon. James s'avança pour mieux aider son ami, le débarrassant de son verre pour qu'il puisse mieux s'éponger.
- Y'a pas de mal, c'est ma faute, j'ai fait déborder la mousse en te servant.
Le regard contrit d'Aaron ressemblait à celui d'un gosse qui venait de faire une bêtise, un regard si timide et désolé que James ne put s'empêcher de rire une fois encore, touché par l'attitude si désorientée de son ami.
- C'est sûr que cette fois tu t'es offert une bonne douche, parfum bière blonde, mais on va sauver la situation.
Il grimaça dans un sourire amusé, devant les blagues penaudes d'Aaron, qui cachait derrière des sarcasmes un stress assez tangible.
- Bah on n'a pas encore connu d'incendie ni d’inondation au bureau, tu te contiens assez bien pour l'instant. Je t'accorde trois appels aux pompiers avant de t'offrir le titre d'associé le plus maladroit de l'année.
Sur un léger clin d’œil, James se pencha pour ramasser un paquet de serviettes en papier, planqué sous le plateau de verre de sa table basse. Il en décrocha quelques uns, pour aider son ami à éponger le plus gros. Penché ainsi vers lui, pendant qu'il essuyait le torse d'Aaron, il oublia un moment sa propre tenue. L'habitude des vestiaires communs avec les autres gars de l'équipe de foot qu'il fréquentait autrefois, avait débarrassé James de tout excès de pudeur. Qui plus est, Aaron était son meilleur ami, il était comme un frère pour lui, et il se sentait parfaitement à l'aise avec lui. Pourtant, aussi soudainement que se déclenchait une alerte d'incendie, un signal d'alarme s'alluma dans son esprit. Il relâcha aussitôt les serviettes pour s'occuper de l'urgence et resserrer in extremis la ceinture de son peignoir, dangereusement trop lâche. Son regard rencontra celui d'Aaron pendant un bref moment de flottement avant que James ne se décide à rompre le silence.
- Tu connais le chemin de la salle de bain. Je vais te filer une chemise.
Sans doute que celle-ci serait-elle un peu grande pour Aaron mais ce serait de toute façon mieux que de rester poisseux de bière... :copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Son cœur ne lui avait jamais semblé peser aussi lourd, alors que dans la quiétude de l'appartement de James les émotions qui l'assaillaient depuis plusieurs minutes se mêlaient aux irrésistibles sourires de son associé, qui plus encore que d'habitude dégageait une lumière et une chaleur au creux desquelles l'anglais se serait volontiers blotti quelques instants. James paraissait heureux, et si les raisons à cette apparente sérénité lui serraient le cœur comme dans un étau, le voir ainsi adoucissait aussi un peu de sa propre peine. Cette Margot n'avait encore croisé sa route qu'une minute, il expérimentait déjà la concernant un invraisemblable dilemme : la haïr d'être celle qui avait accroché ce sourire béat sur les lèvres de James, ou lui être reconnaissant de lui donner ce qu'un être comme lui méritait de recevoir. Son cœur se brisait peut être à la seule idée de ne pas pouvoir lui crier ce qui depuis des années avait désespérément besoin de sortir, celui de James avait la chance de battre encore et Aaron était forcé de savourer une consolation lorsqu'elle se présentait. Ici, c'était de pouvoir se tenir près de lui, l'âme réchauffée par la tendresse de ses regards remplis de questionnements silencieux, qu'Aaron aurait aimé pouvoir balayer du revers de la main. James et lui se connaissaient depuis tant d'années qu'il n'y avait pas une peine ou une joie qu'ils ne ressentent pas au fond d'eux-mêmes lorsque l'autre en était imprégné, et au même titre qu'il avait cru sentir des jours auparavant que son ami était plein d'une énergie nouvelle, il savait que James sentait ce qui remuait ses entrailles depuis son arrivée. Sans se douter que c'était lui, qui donnait à cette soirée une saveur si douce et si triste en même temps. Une bière n'irait pas soigner cette peine invisible, mais elle lui donnerait l'impression de partager avec James un moment tout ce qu'il y avait de plus ordinaire et agréable, à un détail près. Aaron n'en était pas un grand consommateur à son arrivée à Brisbane, mais les années aidant il s'y était peu à peu habitué, jusqu'à apprécier l'idée de boire une bière bien fraîche en compagnie de son associé, quand ils se l'autorisaient. Inévitablement, pourtant, l'anglais fut rattrapé par des images et des souvenirs qui choisirent un moment tout sauf anodin pour se rappeler à lui. Sydney, quelques mois plus tôt, et cette soirée trop alcoolisée pour leur propre bien. Trop, surtout, pour empêcher l'inévitable de se produire, et lui de perdre le contrôle qu'il gardait jusque là sur cette attirance magnétique qui ce soir-là l'avait poussé au plus près du feu qu'il s'était pourtant juré de ne jamais approcher... Et il en était là, à prendre sur lui pendant que James lui narrait les débuts de son histoire avec Margot, l'esprit toujours un peu à Sydney quand le moment présent lui causait une peine trop vive. Comment lui dire qu'il n'était pas plus capable d'entendre ses confessions sur sa vie intime que de lui confier combien la sienne lui offrait peu d'occasions d'en faire étalage ? Sa remarque, pourtant, lui ressemblait tellement qu'elle tira à Aaron un rire attendri. C'était du pur James, de parvenir à faire flotter un parfum aussi doux dans un moment aussi éprouvant. Alors, Aaron accrocha son regard, avant qu'un voile un peu différent ne vienne recouvrir le sien. « Tu devrais en toucher un mot à ton patron, c'est pas sain de te faire bosser autant si tu veux mon avis. » Un regard complice pour appuyer la plaisanterie, et Aaron retrouva cette légèreté qu'il aimait tant dans ses échanges avec James, celle-là même qui les poussait souvent à ironiser sur leur condition de patrons. « Et j'ai l'impression que les accessoires de surf ne sont pas les seules choses devant lesquelles tu baves, quand tu te rends dans cette boutique... » Le ton avait beau rester le même, donnant sur le coup l'illusion d'une remarque aussi complice qu'amusée, le cœur lui y était beaucoup moins et Aaron dut se faire violence pour le cacher. Non, ce n'était pas une pensée agréable que d'imaginer James se rendre dans ce genre de boutiques pour faire la cour aux vendeuses, parce qu'il paraissait évident qu'aucune Margot en ce bas-monde n'irait résister à ce charme qui des années plus tôt avait déjà emporté toute la volonté qui était la sienne, face à cet homme si troublant et pourtant si inconscient de l'effet qu'il pouvait avoir sur les autres.
C'est alors probablement pris en otage par ce flot de pensées qu'Aaron perdit toute chance de se sauver de l’embarras grandissant qui l'habitait, renversant son verre directement sur sa chemise, à qui il n'épargnait rien. Aidé de James, il tenta de limiter les dégâts, et comme souvent sa façon de dédramatiser l'accident le toucha. « C'est tout toi, ça. » Aaron souffla dans un sourire, à la fois doucement réprobateur et fasciné par la capacité qu'il avait de détendre n'importe quelle situation. « Tu prends toujours la responsabilité de tout ce que les autres font de travers. Si on te laissait faire, tu te reprocherais le réchauffement climatique bien qu'on sache tous les deux que ton empreinte carbone est sûrement imbattable. » Et c'était terriblement touchant de constater année après année de quelles humilité et dévotion il était capable, dans un monde où le chacun pour soit régnait en maître. Aaron lui-même avait grandi dans un milieu individualiste où les James avaient manqué, et souvent il se prenait à espérer devenir meilleur à son contact. Moins soucieux de ce qui pouvait sembler dérisoire, plus tourné vers son prochain, tant de choses qu'on ne lui avait pas apprises mais que son ami lui inculquait par sa façon d'être et de penser le monde. James n'avait pas tort, à présent la question de la chemise propre se posait pour de bon, et c'est un Aaron gêné qui tenta à son tour d'alléger l'atmosphère, à coup de plaisanteries maladroites et teintées de culpabilité. « Alors j'essaierai de continuer sur cette lancée en 2020. Il faut que tu aies envie de me garder pour sept années supplémentaires, maintenant. » Et tandis que sous son œil mélancolique et amusé James s'affaira à récupérer des serviettes, Aaron se fit la réflexion que ces sept années lui avaient semblé passer en un éclair, comme si ce soir il ne lui restait qu'un condensé précieux de ce qu'ils avaient vécu à urEvent, entre joies, surprises et déconvenues parfois. Est-ce qu'il en réécrirait une ligne ? Probablement pas. La situation était loin d'être simple et son cœur souvent éprouvé, mais il en avait chéri chaque instant. Et c'est sur cette pensée que le regard d'Aaron échappa à sa vigilance pour se poser, rêveusement, sur un James au peignoir légèrement capricieux, l'espace d'un instant fugace où une chaleur incompressible lui monta au visage et colora ses joues. Il ne sut pas vraiment s'il avait aperçu quoi que ce soit, mais sa gorge se serra de honte à l'idée qu'il ait pu seulement l'espérer... C'était terrible, d'éprouver cette attirance culpabilisante qui vous donnait l'impression de trahir la personne comptant le plus à vos yeux à travers un seul regard, une seule pensée qu'il ne saurait imaginer. Ses yeux retrouvèrent ceux de James, en silence, ses battements de cœur s'efforçant de ralentir. « Oui, j'y vais de ce pas... » Ainsi se déroba-t-il, dans un sourire encore teinté de gêne, sa main se posant sans trop s'en rendre compte sur l'épaule de James au moment de le contourner pour rejoindre la salle de bain. Une fois à l'intérieur, la porte poussée, Aaron prit un instant pour reprendre ses esprits. L'air ailleurs, l'esprit embrouillé, il défit distraitement les boutons de sa chemise pour entreprendre de la rincer, son regard remontant jusqu'à son reflet dans la glace lorsque subitement, un coup fut porté à son cœur, comme un éclair, lui coupant la respiration. Comme si, brusquement, il prit conscience du sordide de la situation. Lui, torse-nu dans la salle de bain de l'homme qui accaparait ses pensées, quand un seul coup d’œil à travers la pièce lui permettrait sans doute de voir que Margot y avait là aussi gagné du territoire... Alors, incapable de se contenir plus longtemps, il laissa son émotion le submerger et lui faire perdre le peu de contrôle qu'il gardait encore. Là, face au miroir, des larmes coulèrent en silence le long de ses joues pour libérer un peu du poids qui lui pesait sur la poitrine depuis de longues minutes. Ses yeux se teintèrent d'un bleu vif, comme si la peine n'y avait jamais brillé aussi fort, et c'est un sursaut qui le ramena brusquement sur terre lorsqu'il entendit les pas de James derrière la porte. Une seconde plus tard, il avait frappé, et lui avait tout juste eu le temps de ravaler sa tristesse. « Tu peux entrer. » Ce n'était pas d'être torse-nu devant lui qui viendrait changer grand chose au trouble qui l'habitait déjà, et pourtant il se sentit d'autant plus vulnérable une fois James réapparu devant lui. « Je... merci, pour la chemise. Je te la rapporterai lavée et repassée, demain au bureau. » Il articula, la gorge serrée et le regard encore brillant, au moment de tendre la main vers la chemise que son ami lui avait apporté. Son regard remonta jusqu'au sien, et un sourire passa sur ses lèvres. « James, je... je me demandais... » Lui tournant le dos une seconde pour enfiler sa chemise et cacher son émotion, il lui fit face à nouveau une fois qu'il eut presque fini de la boutonner. « Tu le pensais, quand tu m'as dit que tu espérais connaître mon avis sur Margot ? » Qu'il ne l'ait pas formulé en ces termes avait peu d'importance, c'était le fond derrière ses mots qui l'avait touché, troublé, et qui l'aidait ici surtout à se raccrocher à l'instant présent.
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Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for mePendant l'espace de ce bref instant où ils s'étaient mis à plaisanter, James avait cru retrouver plus de légèreté et de décontraction de la part de son meilleur ami. L'entendre rire avait dissipé pour un temps ce début d'inquiétude et il avait rebondi sur ses réparties en plissant le front d'un air faussement accablé.
- Mon patron est dur de la feuille, je pense. J'ai beau me plaindre, il me force à vérifier mes emails même la nuit, c'est insupportable !
Ce dédoublement de la personnalité était devenu un running gag entre eux et James s'amusait à jouer le rôle du patron bourreau et de l'employé harassé de boulot, dans un exercice de schizophrénie qui le faisait délirer. Si ses conneries pouvaient permettre à Aaron de retrouver le sourire, il ne demandait pas mieux. A sa remarque complice, il fit semblant de réfléchir, avant d'acquiescer dans un sourire en coin.
- Oh c'est bizarre mais j'ai la même impression.
Le surf était-il une excuse pour aller discuter avec Margot ? Bien-sûr que oui. Même si c'était elle qui l'avait abordé au début, toujours postée négligemment à l'entrée du magasin. Elle avait commencé à l'appeler "chéri" avant même qu'ils sortent ensemble et si James avait cru que c'était sa manière de blaguer avec tous ses clients, il avait fini par constater qu'elle ne faisait ça qu'avec lui. Les associés auraient pu continuer sur leur lancée, savourer leurs bières en échangeant des confidences sur un ton léger, mais visiblement, la tension d'Aaron le raidissait toujours autant. James ne put que le remarquer à sa façon de renverser son verre, dans une maladresse qui ne lui ressemblait pourtant pas. A la fois, il ne l'avait pas aidé en remplissant leurs chopes à raz bord... Redressant les yeux devant les reproches taquins de son ami, Jay laissa échapper un bruissement de lèvres amusé et secoua la tête avec réserve. Il ne savait pas trop quoi répondre à ces taquineries, alors qu'au fond de lui, il se sentait souvent égoïste d'avoir renoncé à son idéalisme pour se consacrer à sa passion pour les affaires. Aaron pouvait bien se foutre de lui, en lui collant sur le front l'étiquette de saint-martyre, prêt à porter toute la misère du monde sur ses épaules, Jay trouvait ça tragiquement comique. En réalité, le temps lui manquait à présent pour militer politiquement ou s'engager dans des œuvres écologiques ou humanitaires comme il aurait dû le faire. Il désirait faire tant de choses dans sa jeunesse et au final, en dehors d'être vegan, il ne faisait rien de spécial pour changer le monde.
- Le chiffre sept porte bonheur, non ? Alors j'attendrai sept ans pour faire le bilan et si t'as pas mis de bombe dans les bureaux d'ici là, je te garderai.
Dans l'immédiat, c'était l'expression si embarrassée d'Aaron qui retenait toute son attention, au point de rire devant sa raideur, aussi touchante qu'inquiétante. Et si James continuait à blaguer avec lui, il redevenait attentif à ces symptômes de stress, de plus en plus tangibles chez son associé. Aider Aaron à s'éponger avait été un réflexe naturel. Tout était toujours très spontané et facile entre eux. Pourquoi ce soudain malaise ? Au cours de ce léger moment de flottement, un ange passa. Un silence étrange et plutôt déconcertant après ces échanges joyeux. Un silence où James cru déceler de l'embarras dans l'expression de son ami, dont les joues s'étaient légèrement empourprées. Les bras croisés sur son peignoir, il s'entendit parler d'une voix trop neutre avant de suivre Aaron du regard, tandis qu'il se dirigeait vers la salle de bain.
Se retrouvant seul dans le salon, James cilla légèrement avant de tendre le bras vers son verre pour écluser rapidement une bonne rasade de bière. Sans savoir pourquoi il avait ressenti un besoin si impérieux de se rincer le gosier, il s'humecta les lèvres, les pensées éparses. Dans un éclair fugace, un certain souvenir était venu frapper à la porte de sa conscience. Une réminiscence très vague qui s'était déjà imposée à lui plusieurs fois, sans qu'il ne soit sûr d'avoir rêvé. Il ne pouvait qu'avoir rêvé évidemment, non ? Mais quand bien même, qu'est ce qui se passait dans son crâne pour avoir des pensées pareilles ? Dans un léger frisson qu'il ne chercha pas à analyser, James se contraignit à sortir de sa torpeur pour ramasser les serviettes souillées et se redresser pour jeter ces traces de l'incident à la poubelle. C'était la chemise d'Aaron qui avait tout pris et il n'avait pas besoin de nettoyer le canapé, donc Jay n'avait plus qu'à rejoindre sa chambre pour chercher de quoi rhabiller son ami.
Les draps de son lit défait portaient encore le parfum de Margot lorsque James ouvrit son armoire. Après un léger regard vers le couloir, il se décida à enfiler rapidement un short, histoire d'être un peu plus décent. C'était la moindre des choses, tout de même... Il s'empara d'une chemise dans sa penderie et revint dans le couloir, où la porte de la salle de bain demeurait fermée. Un peu surpris du temps qu'il mettait, Jay se décida à frapper, ne sachant au juste si son ami désirait carrément prendre une douche pour se débarrasser de l'odeur de bière. Son coté maniaque aurait très bien pu l'y pousser. Néanmoins, il fut invité à entrer et lorsqu'il poussa la porte, il l'aperçu Aaron devant lui. Torse nu. James déglutit, déconcerté par son propre trouble en se sermonnant intérieurement. Tout ça c'était à cause de ce rêve bizarre qui datait tout de même de plusieurs mois et dont il ne parvenait pas à se défaire. Il se força à se reprendre, retrouvant le regard d'Aaron dans un léger sourire. Mais celui ci disparut alors que James se pinçait les lèvres en se rendant soudainement compte de l'expression de son ami. Est-ce qu'il avait les larmes aux yeux ? La légère inquiétude qu'il ressentait jusque là grimpa aussitôt de plusieurs échelons. Pendant qu'il se tracassait stupidement pour un rêve, Aaron était plongé dans une véritable détresse que James lisait à présent trop nettement sur son visage. Il hocha distraitement la tête, sans chercher à tempérer l'excès de rigueur de son associé, chose qu'il aurait fait d'ordinaire. Bon sang, Aaron, c'est qu'une chemise, y'a rien qui presse. Pourtant il préféra ne rien dire, trop concentré sur la demande que son ami formulait de manière bien trop hésitante.
- Oui ?
Il avait insufflé autant de douceur et de patience qu'il le pouvait dans sa voix, en dépit de son incertitude et de son inquiétude grandissante. Clairement, Aaron avait un problème et James attendit qu'il prenne son temps, le regard braqué sur la nuque de son ami jusqu'à ce qu'enfin, il retrouve son regard. Celui de James se chargea d'incompréhension face à sa demande alors qu'il ébauchait un sourire surpris.
- Bien-sûr, mate. Hey, Aaron...
Quelques effets personnels de Margot traînaient ça et là : une brosse à dent, une nuisette, une brosse à cheveux où étaient encore attachés de longs fils dorés. Aussi désinvolte que désordonnée, Margot avait réussi à faire son nid en quelques jours, donnant sans doute l'impression qu'elle avait ses habitudes depuis un bon bout de temps. Est-ce qu'Aaron se sentait mis de coté ? James se rapprocha spontanément de lui pour entourer ses épaules avec chaleur, oubliant complètement cette drôle de gêne qu'il avait éprouvée un peu plus tôt. Il chercha son regard, son expression étant chargée d'assez de sérieux pour lui montrer qu'il ne plaisantait pas, et chasser toute forme de malentendu.
- Je déconnais quand je t'ai dit que c'était un secret, tu sais ? J'ai juste pas eu l'occasion de t'en parler plus tôt. Et tu es bien le seul à qui je demanderais son avis, je ne le demanderais pas à mes propres frères.
Bien-sûr James aimait sa famille et Aaron le savait. Mais ce n'était pas la même chose, il ne se sentait pas proche d'eux, pas comme il l'était avec son meilleur ami. Un frère reste un frère, même s'il est fêlé, lourd ou tristement stupide. Mais James était assez objectif pour reconnaître que ses deux frères étaient des cassos. Quant à ses sœurs, à part le charrier ou le harceler de questions en mode hystériques, elles ne l'auraient clairement pas aidé. En revanche, il avait pleinement confiance en Aaron, quel que soit le domaine. James ne savait pas si son ami s'était senti rejeté par sa faute ou si son désarroi provenait d'un état d'esprit globalement difficile, mais ce n'était plus le moment de faire semblant de rien ni de se convaincre qu'il chasserait sa peine avec juste quelques blagues. Il le relâcha pour mieux lui faire face, pendant qu'il reprenait, avec cette même douceur posée dans le ton voix.
- Je sens bien que t'es soucieux ce soir. Tu veux en parler ?
Non pas qu'il avait envie de le mettre mal à l'aise, il n'insisterait pas s'il sentait que ça le gênait. Il lui offrit une attention placide et un léger sourire encourageant, attendant de savoir ce qui le rongeait. :copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Un vent de nostalgie souffla l'espace d'un instant à travers la pièce, projetant Aaron quelques années en arrière au temps de sa rencontre avec James, époque où déjà la complicité née entre son associé et lui savait alléger n'importe quelle situation. C'avait toujours été comme ça, dès lors qu'il avait agrippé tout son courage pour se décider à lui adresser plus que deux mots à la fin d'un cours ou à la cafétéria. Une sorte d'évidence, qu'il ressentait aujourd'hui plus qu'à n'importe quel autre moment, comme si le temps n'avait fait que la renforcer. Comme s'il se perdait d'autant plus dans la pureté de son regard et la tendresse de ses sourires maintenant qu'il éveillait chez lui beaucoup plus qu'une admiration sans borne et des sentiments amicaux. Sa répartie au sujet de leur condition de chefs d'entreprise tira à Aaron un sourire sincère, cette fois dénué de la tristesse et de la gravité qui l'habitaient depuis tout à l'heure. Pourtant, si ces plaisanteries lui faisaient toujours prendre conscience d'une chose, c'est de combien James et lui avaient déjà sacrifié pour urEvent, en l'espace de sept ans durant lesquels ils n'avaient jamais chômé, jamais renoncé. Alors, malgré la légèreté de la conversation, c'est d'un ton plus sérieux et dans un sourire concerné qu'il reprit. « Trêve de plaisanterie, je sais bien qu'on n'est généralement pas plus doués l'un que l'autre pour compter nos heures, mais c'est bientôt Noël et tu as une famille et une... petite amie, si tu lèves pas le pied maintenant je sais que tu le feras jamais. » Dieu sait que ça lui coûtait de dépasser tout ce que cette rencontre avec Margot avait remué chez lui, au point d'encourager son associé à prendre plus de temps pour profiter de ses proches, mais s'il y avait bien une chose qui passerait toujours avant son propre bien-être, c'était celui de James. James qui certainement s'amuserait qu'un type aussi mal placé qu'Aaron puisse donner ce genre de conseils, quand il n'avait pas du oublier combien il lui était chaque fois difficile de lui faire prendre un avion pour Londres pour l'obliger à décompresser, mais ils avaient toujours veillé l'un sur l'autre et dans le cas d'Aaron, comme sur la personne qui comptait le plus pour lui. Ce qui rendait la réalité d'autant plus douloureuse, à cet instant où la dernière chose qu'il avait besoin de s'imaginer, c'était James entrant dans une boutique de surf pour faire la conversation à Margot. L'idée aurait déjà été difficile à encaisser si cette rencontre avait été due au hasard, les piégeant au milieu d'un parc comme dans n'importe quelle comédie romantique, mais elle lui serrait d'autant plus le cœur quand il pensait que James avait cherché à la revoir. Son trouble de plus en plus difficile à réprimer, c'est par un sursaut de maladresse inattendu qu'il l'exprima, et un peu plus d'inconfort qui l'envahit maintenant qu'en plus d'avoir le cœur lesté de pierres, sa chemise était juste bonne à laver. Alors, Aaron essaya à sa façon de détendre l'atmosphère, ne pouvant comme souvent s'empêcher de faire l'éloge de la personnalité aussi bienveillante que désintéressée de James, qui aussitôt s'était rejeté la faute. Lui et ses idéologies l'avaient toujours profondément inspiré, sans même qu'il en ait conscience, et l'espace d'une seconde – purement égoïste – l'anglais s'était demandé si Margot avait seulement la moindre idée de la perle de bonté et de générosité qu'elle avait entre les mains. Connaissait-elle James dans tout ce qu'il avait de remarquable, du chemin qu'il avait parcouru à la simplicité qu'il n'avait pour autant jamais perdu malgré ça ? Une partie de lui aimait penser que oui, mais une autre souffrait moins d'imaginer le contraire. « Justement, c'est drôle, je m'étais un peu intéressé aux significations des anniversaires de mariage pour celui qu'on a supervisé le mois dernier, et si tu me supportes encore sept ans on pourra presque dire qu'on fête nos noces de plomb. » Un voile d'émotion recouvrit le regard de l'anglais, qui en redevenant silencieux prit conscience que pour lui, l'allusion n'était pas si anodine, quand bien même une association comme la leur devait pouvoir se comparer à un mariage sur bien des points. Après tout, ils se connaissaient par cœur et avaient moins de secrets l'un pour l'autre que pour beaucoup de personnes de leur entourage. Tout du moins, ce qu'Aaron lui cachait, il le faisait pour protéger ce qu'ils avaient. Il ne s'expliqua donc pas qu'en l'espace d'une seconde, une certaine gêne ait pu s’immiscer dans son échange avec James, de ce moment de flottement silencieux à celui où son regard éhonté glissa sur lui et où ses joues s'empourprèrent comme la meilleure preuve que quoi qu'il se raconte, ce qu'il ressentait était tapi dans un coin de son cœur, jamais très loin de le trahir.
Alors c'est presque d'un pas pressé qu'il quitta le salon pour prendre la direction de la salle de bain, à peu près persuadé que s'il restait une seconde de plus face à James, il verrait ses dernières forces l'abandonner et craquerait comme il ne se l'autoriserait qu'une fois seul. Parce qu'il en était peut être la cause, mais que James n'avait pas à être le témoin impuissant de la façon dont toute cette situation le touchait. De la manière dont Aaron souffrait de l'imaginer seul avec Margot quelques instants à peine avant qu'ils ne se croisent dans son allée. Ni de l'envie presque malsaine qu'il eut de pousser la porte de sa chambre pour s'imprégner radicalement de cette réalité, comme un besoin de s'arracher au déni qui continuait de l'habiter malgré tout. Mais, faute de s'en sentir capable ou trop inquiet peut être de ce qu'il pourrait y trouver, Aaron traça sa route et attendit de se retrouver seul pour évacuer cette peine viscérale qui ravageait l'intérieur de sa poitrine depuis plusieurs minutes. Ça faisait mal, mais un mal nécessaire pour être enfin capable de plus de contenance une fois de nouveau face à James. Pourtant, lorsque celui-ci frappa puis qu'il le rejoignit, sa peine et son trouble se mêlèrent à un million d'autres émotions toutes aussi fulgurantes. Peut être parce qu'à une minute près, son ami l'aurait surpris en plein chaos émotionnel. Ou peut être parce qu'il était torse-nu, subitement exposé, quand pourtant la situation inverse aurait été hautement plus déroutante pour lui. Et justement, l'anglais ne put s'empêcher de noter que James avait passé un short, détail qu'il observa en laissant son regard s'attarder dans sa direction, au moment de tendre distraitement la main vers sa chemise. La rigueur de ses paroles eut pour effet de masquer son trouble, mais la question qu'il posa ensuite fut la démonstration sincère de son désir de lui rendre un peu de la bienveillance qu'il ne cessait de lui témoigner. Penser à Margot dans un moment pareil n'était pas évident, mais si James espérait connaître son avis sur sa petite-amie, c'était le moins qu'il puisse faire pour lui prouver ce que leur amitié représentait pour lui. Pourtant, James ne s'y trompa pas, ses mots furent à nouveau teintés de mélancolie, tandis que son regard gardait la trace des larmes qui s'en étaient échappées. Alors, son cœur fut frappé d'un sursaut lorsque les bras de James vinrent entourer ses épaules avec toute leur douceur, le laissant incapable de réagir le temps de plusieurs secondes, tant le contact était agréable et sa chaleur réconfortante. Ses mains se posèrent timidement contre son dos et Aaron enfouit un instant son visage contre son épaule, son émotion palpable jusque dans ses gestes, et le cœur rempli d'un millier de raisons de rester simplement là, blotti entre ces bras si rassurants, qui à eux seuls adoucissaient cette soirée. Respirant distraitement son odeur à travers l'épaisseur de son peignoir, l'anglais se flagella mentalement pour se forcer à se redresser, retrouvant le regard de James, fidèle à lui-même, alors qu'un sourire passa sur ses lèvres. « Je sais oui, c'est juste... que j'ai été un peu surpris, et que j'ai eu le sentiment de déranger lorsque je vous ai vus tous les deux. Je voulais pas la chasser ni m'imposer si tu voulais passer plus de temps avec elle, et je... » Aaron se pinça les lèvres, ajoutant. « Je comprendrais que tu veuilles laisser tomber ces visites improvisées maintenant qu'il y a Margot. C'était une chose de débarquer quand t'étais tout seul, mais c'en est une autre maintenant qu'elle risque d'être là. » Et jamais il ne s'était fait autant violence pour masquer le dépit dans sa voix et la tristesse émanant de son regard, pour que James n'aille pas s'imaginer qu'il se plaignait ou voudrait le garder juste pour lui même quand c'était précisément ce qu'il devait vouloir. « Mais je suis pas vexé, James. Et pour ce qui est de mon avis, je dirais que du peu que j'ai pu voir sa présence a l'air de te rendre heureux... Et moi ça me suffit. » Il reprit avec plus de douceur et un sourire qui en disait long sur sa sincérité, intacte malgré l'émotion qui fit à nouveau briller le fond de son regard. Parce qu'il aurait pu lui dire qu'il attendrait de se faire une opinion plus poussée de Margot, la vérité c'est qu'il sentait combien il lui serait difficile de se tenir près d'eux si James prévoyait de l'inviter de temps en temps quand la jeune femme serait là. Elle était sûrement charmante, mais le seul intérêt qu'ils aient en commun était de voir James heureux, et contrairement à lui elle ignorait combien il l'avait aussi à cœur. L'inquiétude perceptible dans la voix de James le tira de cette ultime pensée avec un air plus paisible, peut être pour tenter de le rassurer. « Oh, c'est rien, simplement... » Il déglutit, cherchant ses mots. « Tu sais, la période qui n'est jamais évidente. Entendre tout le monde parler des fêtes au boulot, à force ça a juste tendance à me déprimer. Heureusement que t'insistes chaque année pour qu'on leur installe un sapin. » Aaron haussa les épaules et se contenta d'un demi-sourire, façon d'étoffer sa réponse pour donner l'impression qu'il se confiait quand en réalité James ignorait que les fêtes n'étaient pas la raison de son apparente morosité. Se détachant lentement, le cœur menaçant d'imploser de le sentir si proche, son regard attristé retrouva le sien après une seconde. « Je t'assure, c'est juste un bad mood. Tu me connais, je finirai par oublier ça en me plongeant dans le boulot... En attendant j'ai surtout aucune envie de te miner le moral, j'ai déjà fait assez de dégâts en te faisant gâcher une bière, tu crois pas ? » Son sourire donnerait presque le change, et Aaron en profita pour finir de boutonner la chemise que James lui avait prêté. S'il évitait de trop y penser, il éviterait de se focaliser sur son odeur qui n'avait peut être pas complètement disparu du tissu, ou sur le fait qu'en l'enfilant, c'était un peu comme s'il prolongeait durablement leur étreinte.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meAu départ, cela n'avait été qu'un doute, une vague intuition, une sensation confuse et instinctive. En dépit de leur conversation légère, James était resté attentif à ce nuage sombre qui ternissait le regard de son ami. Rares étaient les personnes que l'approche des fêtes laissait indifférents. Les émotions, autant positives que négatives, étaient exacerbées par l'ambiance festive qui s'imprimait partout au travers des médias. De son coté, James était resté un grand enfant, toujours aussi émerveillé par la magie de Noël, et il se laissait facilement gagner par cette joie toute innocente. Et même si le boulot ne manquait pas en ces périodes, ça ne l'empêchait pas d'y prendre plaisir. Quand Aaron avait retrouvé un ton plus sérieux pour lui conseiller de lever le pied, James s'était contenté de hausser un sourcil narquois. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, n'est-ce pas ? Il s'était pourtant retenu de renvoyer l'ascenseur à Aaron, vaguement conscient que ce dernier n'était probablement pas aussi impatient que lui, à l'idée de ces fêtes.
Plus il l'avait observé, plus il avait perçu le malaise tangible de son ami, jusqu'à ce petit incident qui l'avait poussé à exprimer sa gêne, d'une manière aussi touchante qu'amusante. James avait ri aux réactions d'Aaron, saisissant les perches tendues pour mieux le taquiner, sans s'attendre à cette comparaison déconcertante que son associé lui avait balancé, de ce ton si spontané et naturel. Un anniversaire de mariage ? James avait levé les yeux au ciel, dans un rire étranglé et vaguement embarrassé. C'était pourtant drôle et leur façon de délirer n'avait rien de nouveau. James avait refoulé aussitôt ce léger trouble qui n'avait pas lieu d'être, d'autant plus qu'en réalité, leur association réunissait bel et bien les qualités d'un mariage solide que les années n'avaient fait que renforcer. Et le plomb paraissait d'une bien faible valeur en comparaison à ce que leur amitié représentait pour lui. James n'en avait pourtant rien dit, se contentant de secouer la tête, jusqu'à ce que le silence retombe. Sans doute n'avait-il aucune raison de prendre au sérieux ce flottement étrange qui les avait poussé à se taire tous les deux. Pourtant James n'arrivait pas à chasser cette incertitude qui restait accrochée dans un coin de son esprit.
La véritable inquiétude l'avait happé, lorsqu'il avait rencontré le regard brillant d'Aaron, perdu au beau milieu de sa salle de bain. L'apercevoir dans cette tenue lui avait procuré des sensations indéfinissables mais bien plus que cela, c'était cette fragilité qui se dégageait de lui qui avait éveillé chez James un puissant désir de protection, sans doute archaïque, mais qui l'avait poussé à l'entourer de ses bras, sans réfléchir. James avait grandi dans un petit logement où huit gosses s'entassaient les uns sur les autres, dormant dans le même lit, s'empilant dans le coffre de la bagnole paternelle, se bagarrant comme des chatons dans leur panier. A l'extérieur du cercle familial, il n'avait pas toujours compris pourquoi il n'avait pas le droit d'être aussi tactile avec n'importe qui. En grandissant, il avait bien-sûr appris à respecter l'intimité des autres. Mais avec ses proches, James se laissait aller sans retenue à son besoin de toucher et d'exprimer son affection au travers de gestes chaleureux. Pourquoi aurait-il dû refréner cette vague de tendresse envers son meilleur ami, qui le recouvrait si fort en cet instant ? Il ignorait pourquoi Aaron paraissait si triste mais si jamais cette histoire de copine cachée avait pu un tant soit peu assombrir son humeur, James comptait bien lui enlever tout ses doutes. Tandis qu'il percevait l'étreinte timide en réponse à la sienne, James s'oublia durant quelques secondes, profitant simplement de l'instant.
Il ne s'écarta de lui que pour mieux chercher son regard, un peu rassuré par le sourire qui se dessinait déjà sur ses lèvres. Le front plissé avec attention, il l'écouta parler, esquissant une légère moue à mesure de ces paroles, tout en secouant doucement la tête. Visiblement, il avait bien fait d'en parler, ça permettait à Aaron d'exprimer ce qu'il avait sur le cœur et de poser des mots sur cette gêne qu'il ressentait. Son ton était posé, nullement accusateur, et la délicatesse de ces mots, tout autant que leur bienveillance, soulagea aussitôt James qui lui rendit un sourire éclatant. Certes, l'émotion brillait toujours dans ses yeux mais au moins, Aaron n'était pas vexé et James le crut sur parole, chassant aussitôt cette inquiétude. Bien-sûr, il aurait parfaitement pu comprendre que son meilleur ami qu'il voyait tous les jours et dont il était si proche, puisse être chagriné qu'il lui cache un élément important de sa vie. En s'imaginant à sa place, il aurait probablement été surpris lui aussi si la situation avait été inversée, et c'était tout à fait normal.
- Alors, je vais être clair. J'ai aucune envie que les choses changent, sous prétexte qu'il y a une femme dans ma vie. Tu es le bienvenu n'importe quand, que je sois seul ou pas, je veux que tu débarques dès que l'envie t'en prend. Ça me gênerait qu'on perde le coté spontané et décontracté de ces visites. J'ai aucune envie d'être ce genre de gars qui se renferme sur son couple et qui se contente de rencontres formelles avec ses potes. En plus, t'es pas n'importe qui, t'es mon meilleur ami et tu es ici chez toi.
Clairement, Aaron n'était pas du style à s'imposer, tout au contraire, il possédait une politesse rare et sa discrétion n'avait d'égal que sa délicatesse. La seule crainte que James pourrait avoir de sa part, ce serait qu'il n'ose plus venir chez lui sans recevoir un carton d'invitation, ce qui l'aurait sincèrement peiné. Et si la bienveillance d'Aaron le touchait, James rebondit sur son affirmation avec bonne humeur, des étincelles joyeuses dans les yeux.
- Tu es trop charmant. On s'organisera une sortie pour que tu puisses mieux te faire ton idée sur elle. Pourquoi pas une journée surf ?
James ignorait si leur emploi du temps le leur permettrait mais pourquoi pas, après tout ? Comme Aaron l'avait dit, c'était bientôt Noël et ils avaient tous les deux besoin de lever le pied et de s'offrir des moments pour décompresser. En attendant, il comptait faire tout ce qui était en son pouvoir pour changer les idées de son ami et découvrir la source de son humeur si terne. Bien que James ne désirait pas le bousculer avec trop de questions, il n'était certainement pas prêt à minimiser cette détresse dans son attitude, ni à lâcher l'affaire. Aaron paraissait relativement serein, bien que James nota son hésitation dans sa manière de chercher ses mots. Il sourit doucement en l'entendant évoquer ce fameux sapin réutilisable qu'il ressortait chaque année pour décorer les bureaux. Une coutume qu'il avait instaurée dès le départ, ainsi que d'autres petites traditions qui réunissaient les employés, comme le repas de fin d'année qui créait une ambiance plus légère au milieu de leurs obligations professionnelles. James devait avouer qu'il s'amusait lui-même de tout cela et qu'il profitait sans doute davantage des déco de son bureau, vu le temps qu'il y passait. D'ailleurs, il n'avait même pas fait de sapin chez lui, c'était à peine s'il avait posé quelques guirlandes ça et là, ainsi que quelques babioles que sa petite sœur lui avait offert. C'était un gros père Noël hilare qui trônait sur la cheminée de son salon, c'était une chaussette de laine tricotée par sa mère, c'était une couronne de l'Avent accrochée à sa porte d'entrée... autant de détails qui créaient une atmosphère chaleureuse. James libéra son ami, ôtant enfin ses mains qui étaient restées posées contre ses épaules. Il cilla légèrement, se rendant compte avec retard qu'il ne l'avait pas laissé boutonner complètement sa chemise. A sa boutade, il secoua la tête dans un léger sourire, en réponse à celui d'Aaron.
- Tu crois que si je t'en sers une autre, tu garderas le contrôle de ton verre, cette fois ?
Lui offrant un regard complice, il recula vers le couloir, libérant ainsi le passage pour permettre à Aaron de sortir de la salle de bain. James n'imaginait pas que son ami puisse être sérieux en parlant de lui miner le moral. Pourrait-il avoir ce genre de crainte avec lui ? Bien-sûr, il croyait comprendre ce qu'Aaron ressentait, cette déprime durant la période des fêtes était souvent taboue, comme si l'obligation du bonheur primait sur le reste. Peut-être y avait-il une certaine pression sociale durant le mois de décembre où le mot d'ordre était de baigner dans la lumière incandescente de la béatitude. Quand ce n'était pas le cas, on était impitoyablement montré du doigt. James prit le temps d'y réfléchir quelques instant, enfonçant ses mains dans les poches de son peignoir en retrouvant un air plus sérieux.
- Tu sais, t'as le droit de ne pas être de bonne humeur. Et je ne vais rien t'apprendre si je te dis que les amis ne sont pas là uniquement pour partager les bons moments. Si t'as besoin de vider ton sac, de râler, de te plaindre, quelle que soit la raison... je suis là pour toi, mate.
Il lui semblait que c'était important de le lui rappeler. James ne pouvait que comprendre les réticences d'Aaron, parce qu'il avait toujours énormément de mal à partager ses propres émotions. A force de les refouler, il avait du mal à les reconnaître lui-même, au point de ne plus savoir exactement ce qu'il ressentait. Ses angoisses, ses peines, ses incertitudes, ses rêves... Il enfouissait ses sentiments tout au fond de son être, écrasés sous une bonne couche de déni. Peut-être aurait-il mieux fait d'appliquer ses propres conseils, Jay était souvent de très mauvaise foi. Mais quand il voyait Aaron, trop soucieux de son bien-être pour le déranger, pendant que lui ne désirait que l'épauler dans ces moments pénibles, il était certain d'une chose. Une amitié aussi sincère était un cadeau rare et inestimable. Sans doute la plus grande bénédiction qu'il ait jamais reçu. Tout en posant un regard affectueux sur son ami, il songea à cette image délirante qu'il avait utilisée un peu plus tôt et pensa tout haut.
- Sept ans de mariage et pas une seule dispute. Tu pourrais me donner un peu de matière tout de même, c'est pas normal que ça se passe si bien, non ?
Après avoir lâché cette plaisanterie, James se mordilla les lèvres et regarda ailleurs. Il ne savait pas si Aaron désirait rester encore un peu mais il l'espérait, même si c'était juste pour rester dans le fauteuil, sans parler, en regardant un match tout en savourant une bière... :copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Personne n'ignorait plus les bienfaits qu'il pouvait y avoir à lever le pied qu'Aaron lui-même, qui n'avait pas du prendre un seul jour de congé de son propre chef depuis des années, régulièrement poussé par James à prendre un peu de temps pour lui. Pourtant, si son bien-être passait le plus souvent au dernier rang de ses priorités, il n'en allait pas de même pour celui de son associé qu'il avait toujours eu à cœur de préserver, parfois au détriment de sa propre sérénité. Parce que James était dans une situation bien différente de la sienne, non seulement proche de sa famille mais aussi globalement beaucoup plus entouré qu'il ne l'était, entre le fait de compter sur les doigts d'une main les membres de sa famille qu'il voyait plus de deux fois par an et le fait qu'il ne soit tout simplement pas très doué, depuis toujours, pour entretenir une vie sociale saine et durable. Aaron avait avec le temps accepté de vivre une vie globalement solitaire, qui sans la douceur et la vitalité de James serait probablement un supplice quotidien. Il suffisait bien souvent de le voir s'éterniser au boulot même au-delà des heures d'ouverture pour comprendre qu'il n'était pas pressé de partir retrouver les recoins silencieux de sa villa, ses vastes pièces et ses murs vides, tout juste agrémentés de portraits de famille qu'il avait toujours été trop pudique pour exposer dans son bureau. Aaron en avait conscience, James aurait pu se fendre en retour d'une remarque qu'il n'aurait pas volée, mais son silence le conforta dans l'idée qu'il n'y avait que lui pour sentir quand quelque chose ne tournait pas rond, même quand les mots restaient coincés au fond de sa gorge. Que lui, aussi, pour lui inspirer cette confiance entière et naturelle depuis tant d'années, dans le travail mais pas seulement, jusqu'à lui offrir l'accès à des parties de lui et des pans de sa vie que d'autres n'iraient même pas soupçonner. Si James était le seul à pouvoir lui tirer un rire même quand le cœur n'y était pas, une larme quand une chose qui le touchait finissait par l'atteindre lui aussi, ou par faire vivre à son cœur ses plus grands émois et ses pires périples, alors peut être n'était-il pas complètement fou de comparer cette relation unique à un mariage. Après tout, il ne s'était jamais senti proche de personne dans sa vie comme il pouvait se sentir proche de James, et si l'amour avait déjà eu bien des définitions pour lui avec le temps, celle que lui inspirait James depuis des années était encore à part. Peut être bien qu'alors, la peine qui agitait ses entrailles depuis plusieurs minutes trouvait aussi son origine dans la peur viscérale qu'il avait que James puisse trouver ce sens, cette complicité unique, auprès de quelqu'un d'autre. Que Margot puisse lui dérober tout ce qui faisait qu'il s'était toujours senti si spécial aux yeux de James. Comme à cet instant, où lové entre les bras de son ami Aaron prenait conscience de la peine qu'il éprouverait si sur le chemin de la passion il finissait par ne plus avoir de temps, ni de tendresse à lui accorder. Que cette étreinte ne soit là que pour le préparer à un abandon insurmontable. Mais comment lui dire, qu'il crevait simplement de peur à l'idée de le perdre, sans pouvoir lui confier tout ce qui pesait sur son cœur depuis toutes ces années ? Comment le faire, sans que James ne s'empêche de vivre, quand son bonheur était paradoxalement la seule chose qui puisse raviver le sien ? Son regard planté timidement dans le sien, Aaron sentit une nouvelle vague d'émotions le submerger à la façon dont James tenta de le rassurer, toujours avec toujours cette infinie bienveillance dont il était rempli. « Les choses changeront forcément, James. Parce que dorénavant ton temps va forcément se partager entre le boulot, ta famille, Margot... et moi. Et je suis pas certain qu'elle raffole de l'idée de me voir débarquer à toute heure du jour et de la nuit, même avec une bonne bouteille. » Un sourire, complice mais pourtant dénué de joie, fendit le coin de ses lèvres tandis qu'au plus profond de lui Aaron détestait laisser parler cette part de lui, plus censée et raisonnable, qui lui hurlait de rester à la place qui était la sienne, même si ça voulait dire se condamner à souffrir de ne pas pouvoir passer autant de temps qu'il le voudrait avec James quand il n'y avait rien qu'il ne désire moins que ça. Rien. « Ce que je veux dire... c'est que moi je veux pas être ce pote égoïste qui refuse de te partager. Ou que tu puisses penser que je veuille être un frein à ton bonheur quand ça pourrait pas être plus faux. » C'était là son malheur, parce qu'une part de son être rêvait pourtant de le garder rien que pour lui, comme le trésor que Margot ne saurait probablement jamais voir pour ce qu'il était vraiment, et parce qu'il savait que l'embarras et la souffrance qu'il avait ressenti en les surprenant tous les deux ne feraient que croître avec le temps. Comment lui avouer, alors, qu'il ne serait jamais pleinement à l'aise entre sa petite-amie et lui, nageant dans le bonheur, quand c'était de loin le pire tableau qu'il puisse imposer à son cœur ? Aaron déglutit, tentant de faire bonne figure, puis reprit dans un souffle. « Pourquoi pas, oui... c'est une bonne idée. Et puis ça vous créera de sacrés souvenirs, de vous moquer de l'anglais qui était quasiment jamais monté sur une planche de surf. » Son subtil sourire amusé donnait l'illusion d'une promesse qu'il savait pourtant difficile à tenir, même alors qu'il le voudrait de toutes ses forces. Aaron ne savait comment s'en sortir, ni comment se protéger sans pour autant laisser penser à James que c'est sa compagnie qu'il fuyait quand au contraire il ne l'avait jamais autant recherchée qu'aujourd'hui. Lui qui dépensait tant d'énergie à gommer cette mélancolie qu'il avait très certainement perçu dans son regard, sans même imaginer une seconde que leur proximité ne faisait qu'intensifier le trouble dont il était déjà habité. Ses mains sur ses épaules, sa chaleur apaisante et la douceur derrière ses regards étaient comme une douce compensation au reste, finalement.
A demi-mot, c'est alors un Aaron aussi pudique qu'à son habitude qui se confia sur le caractère déprimant des fêtes de fin d'année, qui en réalité n'avaient pas plus de raisons de l'impacter cette année mais lui servaient ici d'excellente excuse pour ne pas confier à James les vraies raisons qui lui pesaient sur le moral. Après tout, sa famille étant dispatchée entre Londres et Brisbane et lui pas particulièrement impatient de répondre à la prochaine invitation de son père, on pouvait légitimement dire qu'il n'était pas un très bon client pour toutes ces réjouissances. Toujours le nez dans le boulot, toujours persuadé de s'y prendre de travers quand il tentait de faire plaisir à quelqu'un, il pourrait au moins se consoler s'il avait une bonne raison de décorer un sapin dont il savait pertinemment que personne ne profiterait vraiment. Mais s'il était tout à fait honnête avec lui-même, il savait parfaitement que sa morosité allait chercher beaucoup plus loin que ça, et la dernière chose qu'il souhaitait c'était qu'elle déteigne sur James. « Pour le bien de ta penderie, j'ose espérer que oui. Sinon, les autres risquent de faire une drôle de tête s'ils me voient débarquer avec toute une pile de tes chemises, demain. » L'image lui tira un rire complice, bien qu'en réalité Aaron ne tienne pas à constater à ses dépends combien cette situation pouvait décidément le troubler, et bien qu'il sache en son for intérieur qu'apercevoir James avec rien d'autre qu'un peignoir sur le dos avait grandement joué dans la maladresse dont il avait fait preuve avec sa bière à la main... « Qui sait, je pourrais peut être monter un trafic avec les filles de la boîte. Combien d'heures supplémentaires tu crois qu'elles accepteraient de faire, contre une chemise que t'as porté ? » Fidèle à lui-même et à son image de patron intraitable, Aaron s'amusait en réalité de la réputation qu'il savait lui coller à la peau. Depuis sept ans, il était celui qu'on avait tendance à craindre légèrement, et quelques fois il aimerait savoir se montrer avec eux comme il savait généralement se montrer avec James. Peut être y voyait-il un moyen de se préserver, en mettant un maximum de distance entre lui et les autres. Ou peut être James avait-il simplement toujours su faire ressortir le meilleur de lui-même, en l'incitant à s'adoucir, à montrer davantage de choses, à en réprimer moins. Quittant la salle de bain, suivi de James, il se retourna un instant vers lui lorsque ses mots résonnèrent en lui comme l'écho le plus doux, le plus rassurant aussi. Il n'avait jamais douté, pas même un instant, que James serait là quand il aurait besoin de lui, et il se montrait à nouveau parfaitement digne de toute la confiance qu'il lui avait toujours inspiré. « Je le sais, James. » Il étira un sourire, en réponse au sien, avant de sentir un léger trouble faire prendre de nouvelles couleurs à ses joues. A nouveau. « Merci, d'être toujours là. J'ai déjà du te le dire, mais je me sens toujours comme chez moi, quand je suis ici. Et sans trop m'avancer, je crois que ça tient plus au propriétaire des lieux qu'à la couleur des murs. » La plaisanterie avait beau avoir été soufflée pour détendre l'atmosphère et faire de nouveau régner une légèreté sans faille entre James et lui, Aaron n'en était pas moins sérieux, et profondément reconnaissant à son ami de l'accueillir chaque fois comme s'il était chez lui. Un sentiment qu'il n'avait pas si souvent quand il s'aventurait chez les autres, mais qui l'habitait depuis que James lui avait fait visiter cet endroit pour la première fois. Qu'il se soit installé à Bayside lorsque ses rentrées d'argent le lui avaient permis avait été une vraie bénédiction pour Aaron, qui en plus de pouvoir passer plus de temps avec son ami sur leur temps libre devait avouer s'en sentir beaucoup plus proche que lorsqu'il vivait à l'autre bout de la ville. La boutade de James lui tira un rire silencieux, un brin intimidé qu'il fasse ainsi de nouveau allusion à sa plaisanterie de tout à l'heure, mais définitivement conquis. « Dois-je te rappeler que tu me fais des infidélités ? Je suis pas spécialiste, mais je suis à peu près sûr que des mariages ont pris l'eau pour moins que ça. » Il prétexta d'un air faussement grave, en se tournant vers lui pour lui asséner une légère tape sur l'épaule, avant de lever les yeux au ciel d'un air amusé. « Mais bon, je suis prêt à oublier Margot si tu m'aides à nous préparer deux de ces sandwichs vegan que t'aimes tant. J'ai pas dîné avant de venir, et ça creuse de se donner en spectacle. » Non pas qu'il tienne spécialement à remettre sa maladresse sur le tapis, mais James était loin d'imaginer tout ce qu'il avait évacué une fois seul, et si ses émotions devaient encore s'en donner à cœur joie il aimait mieux avoir le ventre plein.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meApercevoir cette émotion qui dansait dans les yeux d'Aaron lui était infiniment troublant. Si proche de lui, alors que ses mains étaient toujours posées contre ses épaules, James n'avait aucune envie de s'éloigner. Encore une fois, il fut sensible à la fragilité qui se dégageait de son ami dont l'attitude et les mots paraissaient si intimidés et touchants à la fois. Au delà des sourires qu'il affichait, Aaron exprimait une angoisse indéfinissable qui le gagna sans que James n'y prenne garde, lui infligeant un inconfortable malaise. Les choses changeront forcément, disait-il, comme s'il prédisait une sentence irrémédiable à laquelle aucun d'entre eux ne pourrait s'opposer. James secoua doucement la tête, ne sachant au juste comment interpréter tout cela. Même s'il était touché par la bienveillance de son ami, il ne pouvait faire autrement que de traduire l'idée d'un sacrifice de la part d'Aaron, contraint de s'éloigner pour lui permettre le bonheur.
- L'idée de la bouteille est plutôt bonne... Souffla-t-il dans un léger sourire en réponse au sien, avant de retrouver son sérieux. Tu n'es pas égoïste, je ne penserais jamais ça de toi. Mais si tu décides de prendre des distances avec moi, ça ne me rendra sûrement pas plus heureux. Je comprend que t'aies pas envie de tenir la chandelle mais.... je veux juste que tu te sentes à l'aise.
James inclina la tête, lui renvoyant l'optimisme qui brillait toujours dans ses yeux et dont il espérait faire profiter son ami.
- Ça ne sert à rien de se tracasser pour l'instant, de toute façon. Tu sais, c'est pas comme si j'allais emménager avec Margot demain. Je vais prendre mon temps pour voir comment les choses évoluent avec elle et je ne suis pas pressé. Donc on n'a pas à bouleverser nos habitudes : tout reste comme avant.
Pourquoi s'inquiéter pour l'avenir ? Il n'y avait aucun problème et selon lui, l'humeur sombre d'Aaron, due à cette période difficile, jouait beaucoup dans sa vision des choses. En attendant, la perspective d'une journée surf lui paraissait très attrayante et la remarque de l'anglais lui inspira un large sourire joyeux. Rien que le fait d'imaginer Aaron sur une planche de surf le mettait en joie et lui donnait envie de rire aux éclats, non pas pour se moquer de lui mais par pur enthousiasme. Cette fois, c'était décidé, il faudrait absolument organiser ça et James attrapa sa promesse au vol.
- Extra, alors il faut qu'on note ça dans nos agendas, je ne te laisserai pas te défiler ! Et je suis sûr que t'es plus doué que tu veux bien le dire. Tu pourras prouver que les anglais n'ont rien à envier aux australiens sur une planche, je sens que tu vas m'épater !
Se détacher d'Aaron lui avait été difficile et il s'en rendait compte, à présent qu'il l'avait libéré à regret de ses bras. Confusément, James ressentait comme un vide, peut-être dû aux prédictions un peu sombres de son ami, sur leurs obligations de s'éloigner l'un de l'autre, tôt ou tard. Peut-être aussi à cause du fait qu'il était désolé de le voir aussi triste, sans qu'il ne puisse rien faire pour l'arracher à sa mélancolie. Il espérait néanmoins réussir à le mettre aussi à l'aise que possible pour qu'Aaron puisse exprimer ce qu'il ressentait, sans aucune crainte. Dans l'immédiat, il était déjà soulagé de le voir retrouver un rire un peu plus franc et toujours aussi complice. Riant avec lui en imaginant la tête de leurs employés à cette vision d'un Aaron, transformé en blanchisseur, il fronça le nez à ses délires, pouffant entre ses dents.
- C'est ça quoi, mais oui tout est bon pour les motiver à bosser davantage, et je suis sûr que cette idée ne les surprendrait pas du tout, venant de toi. Et attend, puisque t'auras porté ces chemises toi aussi, y'aura clairement moyen de les convaincre de travailler les weekend complets ! Pourquoi on n'a pas monté un Boys Band au lieu d'une entreprise hein ?
Si Aaron avait l'air de le voir comme la coqueluche des filles, il ne se priverait pas pour lui renvoyer l’ascenseur, même si envisager qu'il puisse proposer un tel trafic à leurs employés était extrêmement drôle. On ne pouvait pas dire que son associé avait l'habitude de plaisanter avec le personnel de urEvent et James trouvait très amusant qu'il imagine pouvoir le faire. Aaron s'attachait à rester toujours très sérieux au travail et son perfectionnisme ainsi que sa rigueur inspiraient le respect des autres ainsi qu'une certaine crainte. Pourtant, il s'était toujours montré plus détendu avec lui, depuis qu'ils se connaissaient, et James était conscient que la confiance qu'ils partageaient y était pour quelque chose, ce qui ne manquait pas de le toucher. Une confiance qui devait s'étendre à tous les domaines et même pour les moments plus difficiles. C'était ce que James voulait lui rappeler quand ils furent sortis de la salle de bain, prêts à rejoindre le salon. Et alors qu'il posait un regard affectueux sur son ami, il crut distinguer une certaine rougeur sur ses joues, chose qui l'attendrit davantage, alors qu'Aaron lui répondait, avec cette touche d'humour qui ne masquait rien de la réelle sincérité de leurs échanges.
- Alors, je suis content, ça veut dire que je ne devrai pas repeindre mon intérieur tout de suite... Répondit-il, sur le même ton aussi doux et léger.
Cela faisait deux ans à présent que James s'était installé dans ce quartier de rêve, où il pouvait profiter du calme et de la vue imprenable sur l'océan. Un fameux changement pour lui, qui n'avait toujours vécu que dans des zones bien plus modestes de la ville, où les rues étaient plus sales et l'ambiance plus chaotique. Mais rejoindre Bayside lui avait permis également de passer plus de temps en dehors du boulot avec son ami, et si son appartement pouvait être un hâvre de paix pour Aaron, alors rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Quelle chance ils avaient de partager une amitié aussi belle depuis autant d'années, sans que jamais le moindre nuage ne l'assombrisse ! Après avoir lâché impulsivement cette blague tout haut, reprenant sans réfléchir l'analogie d'Aaron sur le mariage, James se sentit vaguement fébrile, comme s'il s'aventurait sur un terrain glissant. La répartie de son ami lui confirma cette drôle de sensation et en l'écoutant, James en fut aussitôt décontenancé. Il ouvrit la bouche, la referma et sourit en se grattant distraitement l'arrière de la tête.
- Ah euh... ouais. Touché. J'avais pas pensé à ça.
Clairement non, parce que si le mariage représentait leur entreprise, James était d'une fidélité sans faille et il n'aurait certainement jamais renoncé à leur association pour une autre. Mais Aaron ne se comparait pas aux potentiels rivaux du monde professionnel mais... à Margot. Même si ce n'était qu'un délire, cet échange troubla assez Jay pour qu'il ne trouve rien à répondre à ça. Sans doute qu'il devait être dingue. Après ce rêve bizarre qui lui revenait trop souvent dans la tête, voilà qu'il se laissait troubler pour de simples blagues ? En cet instant, il se fit l'effet de n'être qu'un grand ado trop naïf, fixant Aaron de ses yeux candides, pendant que le gredin se fichait de lui. Dans un sourire plein d'auto-dérision, il inclina la tête, vaincu.
- Marché conclu. Tu es vraiment trop conciliant, si l'appel du ventre suffit à me faire pardonner, j'ai aucun souci à me faire. Un mariage où un sandwich suffit à rendre un homme heureux, que demander de plus ?
S'ils continuaient sur leur lancée, James finirait sans doute par s'habituer à déconner sur cette histoire de mariage. C'était drôle mais à la fois un peu étrange et tout en traversant le couloir pour rejoindre la cuisine, il ne pouvait s'empêcher de penser aux différentes manières dont Aaron avait réagi ce soir. Il lui jeta un regard attentif, tout en marchant vers la cuisine où les attendait un frigo bien garni qui ne demandait qu'à contenter leurs estomacs.
- Tu t'occupes de découper les légumes pendant que je grille le tofu ?
Un partage des tâches assez équitable, à son sens. Digne d'un mariage parfait... Sur un sourire, James s'en alla récupérer leurs bières, pour le cas où Aaron aurait soif en cuisinant. De retour à ses cotés, il les déposa sur le plan de travail, avant de ramasser une poële. Ainsi, tout en s'affairant, il poursuivait leur conversation, d'un ton toujours enjoué.
- J'ai du mal à m'imaginer marié. J'ai pas vécu de relation très longue, tu sais. Je papillonne mais jusqu'ici, j'ai jamais rien connu de vraiment sérieux. Mes parents me mettent une fameuse pression depuis que j'ai dépassé les trente ans et c'est parfois un peu... fatiguant.
Se confier à son meilleur ami lui était aussi naturel qu'agréable et si Aaron doutait que quoique ce soit puisse changer entre eux, James ne voyait pas de meilleur moyen de lui prouver le contraire. Lui parler en toute franchise, comme ils l'avaient toujours fait, lui permettait autant de se vider la tête que de trouver auprès d'Aaron une écoute amicale et des conseils avisés. Tout en huilant la poêle, il poursuivit, toujours aussi léger et détendu.
- C'est Noël dans quelques jours et l'idée m'a traversé d'inviter Margot chez mes parents pour le réveillon mais je pense que c'est trop tôt, ma mère ne va plus me lâcher si elle la rencontre. Il esquissa une grimace amusée en cherchant le regard d'Aaron. Comment ça se passe de ton côté, ton père te laisse tranquille ? Il parait qu'à notre âge, on doit penser à se caser.
Secouant la tête dans un sourire perplexe, James revint à sa poêle qu'il mit à chauffer avant de choisir songeusement les épices sur l'étagère. S'ils parlaient de tous les sujets avec Aaron, y compris des filles qu'ils rencontraient, il y avait tout de même un moment qu'ils n'avaient plus évoqué le thème. Sans doute y avait-il certaines choses qu'ils évitaient inconsciemment depuis quelques mois, un peu de la même manière qu'ils s'interdisaient tacitement de boire de l'alcool lorsqu'ils étaient seuls tous les deux. James ne l'avait pas vraiment réalisé mais tout en posant les yeux sur son ami, il se rendit compte qu'il ne savait pas réellement où il en était dans sa vie intime. Aussi, toujours aussi impulsif, la question fusa d'entre les lèvres de Jay, tandis qu'il attardait son regard sur Aaron.
- T'as quelqu'un en vue en ce moment ?
Une question anodine dont James se surprit à attendre la réponse avec une extrême attention. :copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Si les choses étaient forcément vouées à changer, si c'était aussi inéluctable que sa raison voulait l'en convaincre pour s'éviter d'être aux premières loges du bonheur de James et Margot, son cœur lui n'était décidément pas prêt à l'accepter et battait la chamade comme le jour où ses yeux s'étaient posés pour la première fois sur James, comme si toutes ces années d'espoirs et de désillusions n'avaient fait que le rendre plus certain encore que son bonheur, à lui, ne saurait exister indépendamment du sien. Le sacrifier au profit de celui de James semblait alors une moindre peine, et pourtant il lui suffisait de s'entendre parler pour savoir que rester en retrait n'était ni une chose naturelle, ni une perspective tolérable. Alors, à défaut de savoir qui écouter entre son cœur et sa raison, Aaron se réfugiait dans le regard de celui qui si souvent lui avait dicté les meilleurs choix, les plus sages décisions. James semblait à la fois songeur et pourtant envahi de cet optimisme sans faille qui forçait son admiration, encore aujourd'hui suffisant pour faire briller une lueur plus douce dans le regard de l'anglais. « Je serai toujours à l'aise si je sens que tu veux de ma présence à tes cotés. Je veux juste que tu te sentes libre de me dire si je t'accapare un peu trop, parce que tu me connais... j'ai tendance à perdre un peu trop vite la notion du temps quand t'es là. » Un sourire intimidé étira ses lèvres au moment où des pans de souvenirs se rappelèrent à lui, le replongeant un instant dans ces nombreux moments que James et lui avaient partagé sans qu'il n'ait jamais guetté sa montre du coin de l’œil, peut être de peur que les minutes ne soient trop courtes. « Regarde-moi, ce soir. Initialement venu prendre de tes nouvelles et déjà coupable d'avoir renversé une bière et élu domicile dans ta salle de bain. Si tu m'arrêtes pas, je suis bon pour m'installer définitivement. » L'anglais prit un air faussement fataliste pour appuyer la plaisanterie, et parce que ce n'était pas si exagéré de dire qu'il s'éternisait volontiers chaque fois qu'il venait passer du temps avec James. Pour le cadre, pour la compagnie, et pour tout le reste. Si son associé désirait que les choses restent telles elles étaient avant ce soir, peut être était-ce alors parce qu'il se persuadait que ces deux mondes pouvaient subsister, que le James qu'il était avec lui et celui qu'il était avec Margot pouvaient exister simultanément. Était-ce le cas ? Aaron ne saurait encore le dire, raison pour laquelle cette idée de journée surf ne semblait pas si curieuse, après tout. L'anglais n'avait pas ça dans le sang, mais s'imaginer poser les yeux sur un James en combinaison valait déjà largement l'effort que ça risquait de lui demander... « Écoute, tu n'auras qu'à décider d'une date et ensuite on déplacera certains de nos prochains rendez-vous si nécessaire. On a bien dit qu'il fallait lever le pied, non ? C'est pas une si mauvaise résolution à prendre, à quelques semaines du Nouvel An. » Un plus fin sourire fendit le coin de ses lèvres à cette idée, malgré l'appréhension qu'il sentit l'envahir à l'idée de prendre du temps pour lui quand c'était une chose dont il était le plus souvent incapable, principalement parce que le boulot lui évitait de penser au vide qui régissait sa vie. Mais pour James et face à une telle invitation, il avait bien du mal à faire preuve de mauvaise volonté. « Mais, James, tu sais qu'à compter du moment où je vais apprendre à la connaître, mon avis sur elle sera définitivement arrêté ? Et que soit je vais la trouver géniale, soit je vais décréter qu'elle te mérite absolument pas. » L'anglais préserva une mine sérieuse une seconde, qui laissa place à une expression rieuse et complice. Au fond, s'il se savait capable d'autant de minutie qu'un profiler quand il fallait se faire une idée précise de quelqu'un, Aaron savait aussi que son cœur se tordrait chaque fois qu'il la verrait se tenir près de James, se gorgeant d'une jalousie viscérale contre laquelle il ne pourrait rien. Dans ces conditions, il savait que son opinion sur Margot ne serait jamais pleinement objective, et ce même si pour James il aimerait être capable de dépasser ce qu'il ressentait. Mais c'était lui, précisément, qui faisait que ça lui était impossible. Et si ça expliquait la mélancolie dont il était habité depuis qu'il avait pris tout ça dans la figure de la plus douloureuse des façons, ça l'incitait aussi à vouloir détendre l'atmosphère par tous les moyens, juste pour que son ami n'aille plus s'inquiéter, quand seule la chaleur de ses bras avait pour un temps dissipé l'affliction qui le serrait à la gorge... Il ne pouvait malheureusement pas profiter de ses étreintes éternellement, alors à défaut de mieux c'est par le rire qu'il tentait de leur apporter un peu de légèreté. « Oh, tu parles. Vu les sentiments que j'ai l'air d'inspirer à tout le monde au bureau, j'en suis pas aussi sûr que toi. Mais comme Boys Band, on aurait sûrement eu de l'avenir entre ta carrure d’apollon et mon... bagout so british ? Ça marche ? » Son sourire laissait peut être peu de doutes sur le ton qu'il employait, Aaron n'en avait pas moins conscience que la rigueur dont il pouvait parfois faire preuve à l'égard de leurs employés n'aidait pas à ce qu'il créé un lien privilégié avec eux. Il n'y avait finalement qu'avec James que l'anglais s'autorisait à relâcher la pression et quitter son costume de bourreau de travail un peu trop soucieux des deadlines. Avec lui, il se sentait comme chez lui où qu'ils se trouvent, que ce soit dans cet appartement, au bureau ou même à Sidney, quelques mois plus tôt... A l'époque, ce sentiment avait même trompé sa vigilance lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans cette chambre d’hôtel, et cette pensée déroutante ne fit qu'accentuer un peu plus le ton déjà rougeâtre de ses joues. « Ne change rien, jamais. Ni à ça, ni au reste. » Son regard brillant d'une émotion particulière remonta jusqu'au sien et l'anglais lui sourit, plus tendrement, sur le coup le seul à vraiment savoir qu'il ne parlait pas que de déco.
Il fallut finalement cette étonnante allusion à leurs sept ans d'amitié, pas si loin de s'apparenter à un mariage sous plusieurs aspects, pour troubler le silence qui un instant avait repris ses droits. Aaron n'en fut pas sûr, mais il lui sembla que James était plus troublé à la façon dont il hésita à répondre, peut être parce que pour quelqu'un qui avait grandi dans la religion ce n'était pas des allusions aussi anecdotiques qu'elles pouvaient l'être pour lui. « Désolé, je l'admets, c'était un peu un coup bas. » Aaron concéda alors, d'une petite voix éhontée, n'imaginant pas faire naître un tel trouble chez James en plaisantant sur l'idée qu'il puisse lui être infidèle en ayant fait entrer Margot dans sa vie. Si seulement il savait combien ça lui coûtait, à vrai dire, d'ironiser sur quelque chose d'aussi douloureux... Encore plus alors que chaque minute passée seul avec James ravivait un peu plus de souvenirs qui aujourd'hui encore ne cessaient de secouer son cœur. Une bonne occasion de faire diversion en parlant repas, donc, et ça tombait bien puisque son estomac commençait à se faire entendre. « Et pas n'importe quel sandwich, tu noteras. Un mariage où l'un adopte les habitudes alimentaires de l'autre, je crois que c'est un mariage qui n'est pas près d'avoir du plomb dans l'aile. » James savait qu'en réalité il était plus proche du flexitarisme qu'autre chose, capable de se passer de viande mais pas complètement définitif non plus, et qu'il faisait surtout attention lorsqu'ils mangeaient ensemble à s'inspirer de ses bonnes habitudes, autant pour le confort de James que parce qu'il admirait ses convictions. Quittant tous les deux le couloir pour atteindre la cuisine, Aaron opina du chef à la requête de son ami. « Ça marche. » Et si son regard s'attarda une seconde sur la silhouette de James qui disparut le temps d'aller leur récupérer à boire, Aaron s'affaira à sortir les légumes. De la salade, des tomates, de l'avocat, du concombre et un peu d'oignon qu'il commença à découper à l'aide d'un couteau de chef qu'il mania avec précaution, peu habitué quand il était chez lui à passer derrière les fourneaux. Son regard quitta pourtant l'ustensile pour se reposer sur son associé à la confession de ce dernier, et un sourire attendri et touché étira ses lèvres devant sa franchise, et cette pudeur dont ils arrivaient à se débarrasser pour se confier l'un à l'autre. « Si ça peut te rassurer, ça n'a rien d'anormal de ne pas courir après le mariage à notre âge. Tu le disais très bien tout à l'heure, t'as tout le temps de voir où les choses te mènent et... j'imagine que personne ne s'imagine vraiment marié avant que quelqu'un lui ait donné envie de le faire, peut être, un jour. » Et forcément, une partie de lui se sentit infiniment soulagée que James ne nourrisse pas ce genre d'envies, son cœur n'étant pas fait pour résister au choc de l'annonce de ses fiançailles, pire scénario que son esprit ait déjà cauchemardé, les nuits où il était d'humeur à se faire du mal. Mais c'était là surtout les paroles d'un meilleur ami soucieux de le rassurer et d'enlever un peu de la pression que James semblait contenir sur ses épaules. « Ce que je veux dire, c'est que t'as le droit de suivre tes propres envies. Et concernant tes parents... tu connais mieux ta mère et ses réactions que moi, alors suis ton instinct. » Il ajouta d'ailleurs, dans un sourire diffus, sans pouvoir empêcher son estomac de se serrer à l'idée que James ait pensé inviter Margot à passer le réveillon chez ses parents... En étaient-ils déjà là, quand lui ignorait il y a encore quelques heures l'existence de cette idylle ? L'anglais prit sur lui pour ne rien montrer, une lueur attristée dans le regard. « Mon père est assez traditionnel, lui aussi. Dans l'idéal, il aurait fallu que j'épouse une anglaise de bonne famille avant mes trente ans, mais je crois qu'il a revu ses exigences à la baisse quand il m'a vu partir pour l'Australie. Aujourd'hui, il profite de la moindre de mes visites pour m'assaillir de questions et s'il me croit le plus souvent célibataire, c'est parce que les rares fois où je ne l'ai pas été je savais que mes relations ne lui inspireraient rien de très positif. » Outre sa bisexualité dont son père ignorait encore tout et qui avait rendu impossible le fait d'évoquer son histoire avec Casey malgré qu'elle ait été sa plus longue, les hommes ou les femmes qu'il avait fréquenté ne présentaient jamais assez bien pour être pleinement acceptés d'un homme comme son père. Ou bien était-ce Aaron qui s'était réfugié dans cette idée pour éviter d'avoir à lui parler de sa vie sentimentale chaotique. Le simple fait d'évoquer la question auprès de James était déjà tout sauf simple, pour des raisons évidentes. Ainsi lorsque sa question résonna autour d'eux dans un écho troublant, il fut frappé d'un sursaut de surprise, incapable d'articuler le moindre mot pendant plusieurs secondes. S'il savait qu'il pouvait tout lui dire, ça n'était pas sans réveiller une douleur inévitable quand la question filtrait entre ses lèvres à lui, à qui il aimerait trouver le courage de tout avouer, plutôt que de réfléchir à la façon dont il pourrait bien tourner sa réponse... « Je n'ai d'yeux que pour toi depuis déjà des années, mais tu ne vois rien » n'étant pas vraiment une option possible. Alors, Aaron déglutit, passant une main contre sa nuque. « C'est... compliqué. En ce moment je crois que j'ai pas vraiment la tête à penser à ça. Je fais des rencontres, mais jamais rien de bien sérieux. Y'a pas si longtemps je voyais encore mon ex, mais ces temps-ci on en a moins l'occasion. » Aaron eut un pincement au cœur, conscient que si Casey et lui avaient continué de se fréquenter officieusement après leur rupture pour s'apporter un peu de réconfort, la situation allait finir par prendre une tournure définitive. Avait-il rencontré quelqu'un, ou simplement estimé qu'il était temps de tourner la page ? « Disons que je trompe ma solitude comme je peux, et que même si j'avais des vues sur quelqu'un j'ai de toute façon tendance à dissuader les autres de vouloir d'une relation sérieuse avec moi. Ou d'une relation tout court. » Son regard se mit à fuir le sien lorsque ses lèvres étirèrent une grimace un peu plus fataliste, l'aveu étant non seulement plus douloureux qu'il l'aurait pensé mais aussi atrocement symbolique face à James. « Autrement dit j'aurai tout le temps de dire à Margot ses quatre vérités si jamais j'apprends un jour qu'elle t'a fait du mal. Une chance, non ? » Un sourire de façade accroché aux lèvres et une lueur plus émue dans le regard, Aaron refoula son mal-être pour se saisir d'une tranche de concombre, qu'il goûta avant d'en tendre une à James dans un geste hésitant mais toujours complice.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meCette bulle de douceur où ils se retrouvaient ainsi, au beau milieu de sa salle de bain, transportait James dans un état d'esprit bien étrange. Quand il baissait les yeux vers son meilleur ami, lové contre lui, qui lui offrait dans un sourire intimidé des mots aussi touchants, il lui semblait que quelque chose lui échappait. Cette affection qu'il lui exprimait était si belle qu'il doutait de la mériter et pourtant, à la fois, il ne pouvait s'empêcher de contempler avec un plaisir coupable les étoiles qui brillaient dans ses yeux. Sans doute avait-il besoin confusément de se rassurer lui-même en promettant à Aaron que tout resterait comme avant parce que clairement, il n'avait aucune envie de se priver de ce genre de moments. James hocha doucement la tête, ne voulant pas ajouter de mots qui auraient pu gâcher l'instant. La plaisanterie de l'anglais, au visage si expressif, eut le don de rendre un peu de légèreté à ce moment troublant et un sourire plus large s'inscrivit sur ses lèvres. Aaron avait vraiment le don de passer de l'émotion à l'humour d'une manière incroyable, avec un naturel désarmant qui lui donnait l'envie de le serrer dans ses bras et d'éclater de rire, tour à tour.
- Je n'ai plus qu'à installer une tente à ton nom dans le salon !
Et pourquoi pas après tout ? Voilà, la solution était toute trouvée. Qu'Aaron s’inquiète autant à l'idée de trop l'accaparer était réellement attendrissant mais c'était plutôt agréable de voir qu'il était moins angoissé à présent, suffisamment pour plaisanter et même pour accepter une sortie en dehors du boulot. Ravi de le voir prêt à prendre de bonnes résolutions qui lui permettraient de se détendre un peu, James hocha la tête avec enthousiasme. Lui-même aurait bien besoin de lever le pied également, en effet, et la possibilité de déplacer des rendez-vous lui paraissait tout à fait gérable.
- Si tu me laisses décider c'est encore mieux, je t'imposerai une date et tu seras obligé de te débrouiller pour être là. Mais tu sais ce que c'est qu'une résolution ? Ce n'est pas un acte isolé, ça doit devenir une habitude. Donc, pour 2020, on doit s'engager à faire des sorties hors boulot beaucoup plus régulièrement !
Rien ne pouvait le faire plus plaisir que de voir ce sourire sur le visage d'Aaron, un sourire qui lui paraissait sincère et lui donnait l'impression qu'il était aussi animé que lui, à l'idée de cette sortie qui leur permettrait non seulement de passer un bon moment, mais qui serait aussi l'occasion pour Aaron de connaître Margot. Les paroles faussement graves qui suivirent attirèrent chez James un sourire en coin, tandis qu'il couvait son ami du regard. Même sur le ton de la blague, Aaron lui rappelait toujours à quel point il veillait sur lui, comme en cet instant où il le mettait en garde sur sa franchise. Leur complicité n'était plus à prouver mais ça faisait toujours tellement chaud au cœur de contempler la profondeur de leur amitié. James acquiesça, d'un air confiant.
- Je me fie à ton opinion les yeux fermés, je sais que ton avis sera le bon. Mais en vrai, je ne me fais aucun souci, tu la trouveras géniale parce qu'elle l'est, c'est une fille ouverte, amusante et très dynamique, elle te plaira j'en suis certain !
Et la réciproque lui était tout aussi sûre. Comment Margot aurait pu ne pas apprécier Aaron, un homme aussi charismatique, vif d'esprit et spirituel. Son charme naturel ne pouvait qu'inspirer aussitôt la sympathie. Et il avait beau repousser modestement la possibilité que leurs employés soient séduits, cela ne changeait en rien l'idée que James s'en faisait. Certes, il était souvent sévère à cause de son perfectionnisme et de son obsession des détails mais c'était également son ambition qui avait permit de développer si bien leur entreprise et tout le monde le savait. Et si parfois, James avait surpris certaines remarques des employés, lui laissant entendre que le coté excessif d'Aaron les intimidait, il traduisait cela par un genre de respect, incapable d'imaginer que les autres aient une vision différente de son associé que la sienne.
- Tu les impressionnes, je pense, confia-t-il, plus sérieusement avant de sourire, amusé par les images choisies par Aaron pour les décrire. Sa façon de lui jeter des fleurs entre deux vannes était si drôle et à la fois, James avait peur d'aimer ça. Sûr qu'il l'aimait en tous cas, son bagout so british. - Qui sait oui, je crois que ça marche plutôt bien, on forme un bon duo, autant en affaire qu'en matière de séduction. Qui pourrait nous résister ? La beauté et les muscles. Affirma-t-il, sur le même ton blagueur, tout en les désignant l'un et l'autre à ces qualificatifs, se réservant le rôle du muscle, dans une contraction du biceps. Puisqu'il était un jeune dieu grec maintenant, il avait intérêt à assumer le titre.
Et tandis qu'ils rejoignaient le salon, lui ayant rassuré qu'il pouvait lui parler de tout, James recueillit une fois encore l'émotion perceptible de son ami autant dans sa voix que dans la couleur de ses joues, ce qui attisa encore une fois cet instinct si vif de protection envers lui. Déterminé plus que jamais à ce que rien ne change entre eux, James se fit la promesse de tout faire pour adoucir ses pensées, résolu à donner le meilleur de lui-même pour chasser toute trace de peine dans le cœur d'Aaron. Il était prêt à faire tellement de choses pour lui permettre de retrouver un véritable sourire et cette lumière au fond de ses yeux. Ainsi, sur un hochement de tête silencieux, il lui rendit son sourire avant de lâcher cette blague qui le mena à se retrouver tout à coup assez désemparé. Un mariage, oui. Et tandis qu'il essayait vainement de se donner une contenance devant l'air railleur du gredin, James se corrigea mentalement. Ce n'était qu'un délire innocent entre amis qui ne valait pas la peine de se poser tant de questions, se raisonna-t-il. Mais James avait beau reconnaître qu'il était sans doute un peu coincé sur certaines choses, ça n'empêchait pas ses rêves bizarres... Pourtant, la répartie d'Aaron l'aida à retrouver un peu plus de légèreté alors que le sourire revenait plus nettement éclairer ses traits.
- J'avoue, affirma-t-il sur sa lancée, je pense que c'était très important à signaler, c'est un mariage qui m'évitera de péter les plombs !
Il ne croyait pas si bien dire d'ailleurs, quand on savait que James adolescent avait largué sa première petite amie parce qu'il l'avait surprise à manger un plat non vegan. Considérant cet écart comme une véritable trahison, il en avait pleuré pendant des semaines, inconsolable. Incapable à l'époque de concevoir autre chose qu'une fusion totale entre sa copine et lui. Si elle n'était pas vegan, c'était qu'elle ne l'aimait pas. Même si avec le recul, James trouvait son hypersensibilité adolescente ridicule, il conservait néanmoins au fond de lui une vision un peu idéalisée de la relation amoureuse parfaite. Quelque chose de fusionnel, d'intense, de passionné et surtout d'irréaliste. Raison probable pour laquelle il n'était jamais resté en couple très longtemps.
Ayant rejoint la cuisine, James poursuivit donc la conversation, lançant des regards amusés vers Aaron qui se débrouillait comme un chef. Du moins, il mettait du cœur à l'ouvrage. Le voir cuisiner était très drôle, car il se doutait bien que ce n'était pas vraiment une habitude pour lui. En l'écoutant répondre, James inclina la tête, méditant sur la question tout en manipulant sa poêle.
- C'est vrai mais il faut peut-être parfois baisser ses exigences de perfection et revoir ses envies d'un œil un peu plus réaliste. Je ne dis pas qu'il faut se marier avec la première venue. Bien-sûr, je ne vais pas me précipiter, mais j'ai envie de donner sa chance à cette relation et tout faire pour que ça fonctionne, pour une fois.
L'écoute amicale d'Aaron était réellement réconfortante, James appréciait énormément de pouvoir se confier à lui, sans retenue, avec la certitude qu'il serait écouté avec bienveillance. Son associé le connaissait mieux que personne, il savait que le travail lui prenait l'essentiel de son temps. Il savait également le style d'éducation que James avait reçu ainsi que les valeurs religieuses qu'on lui avait inculquées et qui l'influençaient toujours plus ou moins. Ainsi, pris entre deux feux et avec la pression familiale, James se culpabilisait souvent de ne pas correspondre au modèle traditionnel attendu. Désireux de bien faire et soucieux de ne pas décevoir, ou pire de peiner ses proches, il se sentait le plus souvent responsable du bonheur d'autrui, au point de ne plus savoir exactement quels étaient ses propres envies. Mais quand il les suivait, évitant de présenter ses petites amies à ses parents pour préserver son intimité, c'était aussi une fuite de l'engagement et ce n'était pas forcément très sain. Après qu'il eut renvoyé la question à Aaron, évoquant son père, la lueur attristée dans ses yeux le fit regretter d'avoir lancé le sujet. Ce n'était pas toujours très simple entre son père et lui. Dans son cas, le problème était probablement plus complexe, puisqu'il lui fallait non seulement se marier mais également choisir une femme qui corresponde aux standing des Mayfair. Se sentir bridé de la sorte ne devait pas être simple, et alors qu'Aaron lui confiait que son père n'appréciait pas beaucoup ses choix, James imaginait que le problème venait surtout du milieu social ou du prestige de la famille. Quelles pourrait être les autres sources de problèmes ? Au fond de lui, il préférait peut-être ne pas trop savoir.
- Je suis désolé... ça ne doit pas être facile. Mes parents veulent juste que je me case, peu importe avec qui, mais j'apprécierais pas qu'on choisisse à ma place. Je suis vraiment content que tu sois venu en Australie, non seulement tu y es plus tranquille mais ça nous a permit de nous rencontrer !
Tant de choses s'étaient passées depuis, c'en était une véritable bénédiction car désormais, James ne pouvait réellement pas imaginer sa vie, sans Aaron. L'idée qu'il puisse décider un jour de repartir vivre en Angleterre de l'avait jamais effleuré. Mais si la possibilité d'épouser une anglaise qui le ramènerait dans son pays d'origine ne semblait pas plaire à Aaron, James n'allait pas s'en plaindre. Plongé dans la conversation, il posa alors cette question anodine, dont il ne pensait pas qu'elle aurait tant d'effet sur son ami. James l'observa avec incertitude, ne sachant pas s'il l'avait peiné en lui rappelant son opposition avec son père. Clairement, Aaron était troublé et le front de James se plissa, désolé de lui avoir infligé des pensées plus difficiles, alors qu'il était déjà dans une humeur sombre. Se maudissant pour sa bourde et son manque de retenue, James remarqua que le regard d'Aaron fuyait le sien et il se retourna vers le tofu, prétendant s'y consacrer pour ne pas le gêner. Néanmoins, en l'écoutant, il ne pu s'empêcher cette question qui franchit ses lèvres.
- Oh tu vois ton ex ?
Il ne savait pas trop qui était cet ex en question. Son intérêt sincère pour Aaron et tout ce qu'il traversait se mêlait à une gêne assez étrange. James n'en était pas réellement sûr mais il avait cru comprendre que son ami n'était pas insensible au charme masculin et bien qu'il se soit toujours montré assez vague, certaines allusions lui avaient tout de même permis de le deviner. Peut-être cette gêne venait-elle de là. Néanmoins, ses confidences traduisaient une certaine amertume et James chassa cet embarras diffus pour chercher à nouveau le regard de son ami, découvrant alors ce sourire, posé sur un visage dont les nuances exprimaient tant d'autres choses à la fois. Sa plaisanterie recouvrait les papillons noirs qui voltigeaient dans ses yeux et James s'en trouvait peiné et touché à la fois.
- Clairement c'est une chance, j'ai presque envie que tu restes seul, pour le plaisir de te voir jouer les chevaliers blancs, affirma-t-il dans un sourire léger, à l'image du sien.
Ce n'était qu'une boutade évidemment et pourtant, James ne pouvait renier une part de satisfaction égoïste, aux tréfonds de lui même. Un ressenti qu'il n'assumait pas du tout et qu'il se dépêcha de balayer. Le geste d'Aaron, si complice, avec cette tranche de concombre, le poussa à un élan spontané et sans attendre, il approcha son visage pour l'attraper entre ses lèvres, croquant ainsi le fruit à même les doigts de son ami. Sans doute les avait-il effleuré au passage, sans le vouloir. Mais dans ce contexte si détendu de confiance réciproque où ils se regardaient en souriant, grignotant ce qu'ils étaient en train de préparer, plongés ainsi dans cette ambiance chaleureuse, James se sentait parfaitement bien. Il retourna son regard vers la poêle, le temps d'éviter au tofu de brûler tout en méditant sur les paroles d'Aaron.
- Mais tu sais ce qui te pousse à faire ça ? Je veux dire, si tu es conscient de dissuader les autres, tu dois avoir une raison. Ta solitude n'a pas trop l'air de te convenir et c'est compréhensible, même quand on apprécie sa tranquillité et son indépendance. Ne me dis pas que c'est à cause du boulot ?
Retrouvant le regard de son associé, il plissa les yeux en mimant un air exagérément soupçonneux avant de retrouver un sourire plus naturel. Le travail pouvait être une véritable drogue pour Aaron et si James devait souvent insister pour qu'il daigne se reposer un peu, il pouvait aisément se rendre compte que tous les aspects de sa vie étaient sacrifiés sur l'autel de leur entreprise.
- Sérieusement, tu as vraiment besoin de lever le pied. Pour notre journée surf, je demanderai à Margot d'amener sa sœur, je l'ai déjà croisée au magasin et elle est très mignonne. Je ne cherche pas à te caser hein ! Précisa-t-il dans un léger rire. Mais c'est toujours sympa de rencontrer de nouvelles personnes et de passer un bon moment. Et puis... Il hésita un moment. Ce serait peut-être mieux que ton ex ? Si c'est une ex-relation justement, c'est qu'elle n'était pas si satisfaisante...
Une sortie à trois n'aurait fait que lui rappeler sa propre solitude donc la présence de la sœur de Margot ne pourrait que le mettre à l'aise. James tentait de se montrer objectif, réfléchissant à ce qui lui semblait le mieux pour le bonheur d'Aaron. Leurs échanges étaient toujours francs et bienveillants, sans aucun désir d'imposer ses opinions et James n'imaginait pas être indiscret en lui parlant ainsi. Il surveilla donc les réactions de son ami, prêt à changer de sujet s'il sentait que la conversation le plombait. En tous les cas, tout était prêt pour leurs sandwichs et James se retourna pour ramasser deux assiettes dans l'armoire et commencer à les garnir. :copyright:️ 2981 12289 0
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11780 POINTS : 260
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Il n'y avait à cet instant aucun prix qu'Aaron n'aurait pas payé pour pouvoir rester quelques secondes de plus entre les bras de James, dans la quiétude de cette salle de bain qui l'espace d'un instant lui donna l'illusion de les protéger du reste. De cette fatalité qu'il voyait poindre au-dessus d'eux lorsqu'il ne pouvait s'empêcher d'imaginer James s'éloigner, prendre des distances inévitables et douloureuses, à présent que son cœur battait pour Margot. Une idée déjà insupportable et à laquelle s'ajoutait la crainte de voir leur relation changer quand c'était la dernière chose qu'il souhaitait. La dernière chose qu'il saurait supporter, surtout, comme le dénouement ironique et cruel à des années d'espoirs déchus et de sentiments refoulés. Les mots de James lui parvinrent alors comme une chandelle brillant en pleine nuit noire, ravivant cette flamme d'optimisme dont il n'était envahi qu'en sa présence. Une partie d'Aaron aurait été tentée de se raisonner, mais une autre savourait un peu égoïstement l'idée que James n'ait lui non plus aucune envie que quoi que ce soit change entre eux. Parce qu'ainsi, tout ce qui lui secouait le cœur quand il était si proche, lorsqu'il pouvait presque sentir son souffle lui fouetter le visage, tout ça prenait plus de sens encore et remplissait son être de sensations auxquelles il n'avait aucune envie de renoncer. « Si j'étais toi, je dirais pas ce genre de choses à la légère. Je te signale que ça me prendrait que cinq minutes d'aller chercher des affaires chez moi, c'est l'avantage d'habiter près l'un de l'autre. » Une précision que l'anglais ponctua d'un sourire entendu, l'idée de n'avoir que quelques minutes de trajet à effectuer pour rejoindre James étant toujours aussi agréable. Le quartier en lui-même était déjà plaisant à vivre et il le mesurerait encore davantage s'il daignait passer moins de temps au boulot, mais le voisinage y avait sans conteste gagner depuis que James avait emménagé sur Pine Street. Et bien que plaisanter de bon cœur avec lui soit profondément agréable, atténuant la gêne et le dépit qui l'habitaient jusque là, Aaron n'en était pas moins soucieux de potentiellement l'accaparer. C'était James, après tout, et il n'oserait peut être même pas le lui dire s'il le dérangeait. Ainsi, il lui devait bien d'accueillir sa proposition de sortie à trois avec le sourire, l'idée ayant après tout son charme et lui une certaine envie – pas totalement désintéressée – d'être présent la prochaine fois que James monterait sur une planche de surf. « C'est d'accord, tu décideras et je me libérerai. Bon, après, si t'as envie de prévoir ça un jour où j'ai un déjeuner bien pompeux avec des investisseurs ou que ça tombe miraculeusement sur les dates de mon prochain séjour à Londres, je t'en voudrais pas tu sais... » Lui, tenter de tirer avantage de la situation pour faire d'une pierre deux coups et se débarrasser d'un rendez-vous qui lui faisait moyennement envie ? C'était si peu son genre. Aaron haussa ainsi les épaules d'un air innocent, un sourire fripon sur les lèvres. « Mais avec plaisir, ce serait super qu'on prévoit plus de sorties tous les deux cette année. » Pourtant, au moment où les mots sortirent de sa bouche, il se sentit aussitôt idiot. « Enfin, je veux dire... avec Margot, bien sûr. Tous les deux, avec Margot. Tu m'avais compris. » Le regard de l'anglais ne mit qu'une seconde à rejoindre le sol lorsque ses joues s'empourprèrent sous l'effet de sa confusion, et si James s'était trouvé à l'intérieur de sa tête il l'aurait probablement entendu se maudire et s’injurier de tous les noms. Comment avait-il pu penser, même une seconde, que James parlait de sorties en tête à tête, quand désormais sa petite-amie risquait d'être régulièrement de la partie, et à juste titre ? Une partie de lui se sentait profondément égoïste quand une autre se reprochait de rêver toute éveillée... Alors, cette fois encore, c'est derrière un soupçon de légèreté qu'il se cacha, et pourtant avec une profonde sincérité qu'il confessa avoir à cœur de se faire une opinion de Margot, tout en sachant qu'elle était certainement biaisée depuis le départ. Car celle qui partageait les nuits de l'homme qu'il aimait ne pouvait lui inspirer autre chose qu'envie et rancœur, injustifiés mais aussi incontrôlables... Alors, son cœur s'oppressa à nouveau sous le poids des mots libérés par James, qui pourtant ne devraient pas le surprendre à la façon dont il l'avait vu sourire à Margot tout à l'heure. Mais bon sang, cette peine, il l'éprouvait jusqu'au plus profond de son être, de cette chair à vif, comme s'il n'était plus lui-même qu'une plaie ouverte. « Elle en a de la chance, que tu parles d'elle de cette façon. Mais je suis effectivement pas inquiet, on sait tous les deux que t'as toujours eu beaucoup de goût. Pour choisir tes costumes, tes petites-amies, tes associés... » Un clin d’œil complice le tira finalement de la torpeur dans laquelle il s'était enfermé le temps de trouver une échappatoire à cette oppression, et Aaron pouvait de nouveau regarder James droit dans les yeux sans risquer de s'abandonner à nouveau à son émotion. Ses joues prirent néanmoins une teinte rosée lorsque son ami lui prêta une plus grande disposition qu'il n'en avait réellement à se faire apprécier de leurs employés, une idée attendrissante mais face à laquelle il ne trouva à répondre que par une certaine auto-dérision. L'idée qu'il puisse impressionner qui que ce soit lui tira d'ailleurs un sourire en coin, suivi d'un rire. « Maintenant que tu le dis, c'est vrai que les regards en biais que je surprends parfois peuvent être interprétés de différentes façons, et que ta théorie est nettement plus réjouissante que la mienne. Comme ça doit être difficile de bosser avec nous dans ces conditions... J'en connais une qui doit beaucoup prendre sur elle. » Et si sa mine se fit plus malicieuse, c'est parce que James comprendrait qu'il faisait par là allusion à celle qui travaillait avec eux depuis déjà plusieurs années, et assez étroitement pour qu'ils aient certains jours l'impression de former une équipe à eux trois. Nul doute que celle qu'ils aimaient voir comme leur bras droit lui filerait un coup de pied au derrière si elle l'entendait prononcer ces mots, et c'est bien la raison pour laquelle il le disait en plaisantant. Et tandis qu'ils avaient rejoint le salon, Aaron cacha son trouble du mieux qu'il put et se réfugia un peu inconsciemment dans cette histoire de mariage, espérant que James n'en serait pas trop mal à l'aise quand pour lui l'idée était presque aussi délicieuse qu'elle était au fond douloureuse. Heureusement, la légèreté reprit ses droits, prouvant une fois encore qu'il n'y avait rien sur quoi ils ne pouvaient plaisanter, pour se connaître par cœur et se parler librement. Et si Aaron se contenta de sourire à sa remarque, attendrissante quand on connaissait l'importance du véganisme aux yeux de James, c'est uniquement parce que la réponse qui lui vint préféra rester coincer au fond de sa gorge. Est-ce que Margot était végan, elle aussi ? Et si oui, était-ce entre autres pour ça qu'il se sentait bien avec elle, parce qu'elle lui donnait l'impression de partager ses idées ? Non, sans doute qu'il ne voulait pas savoir. De la même manière qu'une fois dans la cuisine, Aaron se montra précautionneux une fois un couteau entre les mains. Et pour cause, si tout à l'heure l'idée du mariage était effleurée avec malice, ici la mention qui y était faite le mettait bien moins à l'aise, et l'idée que James puisse avoir fait ce genre d'associations d'idées à ce stade de sa relation avec Margot lui fit un peu plus de mal encore. Mais s'efforçant de ne rien montrer, la gorge serrée par l'émotion, il acquiesça. « Bien sûr, mais rien ne t'oblige à y penser tant que tu te sens pas réellement prêt. Je veux dire... t'es un type gentil, érudit, séduisant, et c'est pas une combinaison si répandue à notre époque. Je trouve que c'est une raison suffisante d'être un tant soit peu exigeant, moi, au contraire. L'important c'est ton bonheur, pas ce que les autres en pensent. » Un sourire d'une douceur inouïe fendit ses lèvres au moment où Aaron prit conscience de combien James frôlait à lui seul la perfection sans même s'en rendre compte, et combien ça ne faisait que le rendre plus séduisant encore. Peut être, oui, qu'une part de lui osait espérer qu'il ne s'engagerait pas trop vite dans cette relation qu'il craignait de voir devenir trop sérieuse. Il n'y avait pourtant rien qu'il ne souhaite plus que le bonheur de James, mais cette sombre perspective n'aidait pas à lui rendre les choses moins désolantes, quand au moment de lui offrir une réponse sincère l'anglais ne put se mentir à lui-même. Sa vie sentimentale était ce qu'elle était, et quand bien même son cœur ne battrait pas depuis des années pour son associé Aaron savait que personne n'irait sûrement réunir assez de qualités pour satisfaire les attentes de son père, convaincu depuis toujours qu'il ferait un mariage prestigieux avec une fille bien née. Autant dire que son fils bisexuel et célibataire avait tout intérêt à éluder les questions personnelles quand il venait lui rendre visite, se sentant bien assez hors d'une norme instaurée par un milieu qu'il rejetait autant qu'il s'y plaisait, malgré lui. « Oh tu sais, j'ai souvent l'impression que j'ai fui le problème plutôt que d'y échapper, mais l'avantage d'être ici c'est qu'il ne sait de ma vie que ce que je veux bien lui en dire. Et c'est toi qui as raison, si on a cette conversation aujourd'hui c'est aussi parce que j'ai été lâche, quelque part. » Aaron savait que ce n'était pas ce que James avait sous-entendu mais peut être bien ce qu'une part de lui se répétait quand il repensait au moment où partir avait paru plus facile que de parler à son père. Mais comment le regretter, quand cette décision avait aussi mis James sur sa route ? James, qui n'imaginait pas combien il lui était plus difficile encore d'effleurer le sujet de sa vie amoureuse avec lui, qui en était malgré lui l'un des principaux acteurs depuis des années. « On a continué à nous voir après notre rupture, oui. Je suppose que ça rendait les choses moins difficiles, et puis c'est l'avantage des séparations à l'amiable. » S'il balaya inconsciemment la question, c'est parce qu'il avait toujours su au fond de lui qu'il s'était raccroché à cette idée par peur de rester seul, sans affection ni aucun corps pour serrer le sien certaines nuits. Avec Casey, ils étaient devenus avec le temps des colocataires, et Aaron s'était vite avoué que cette rupture avait aussi à voir avec ce qu'il éprouvait pour James, et ces sentiments qu'il n'avait pu empêché de grandir. Alors, se concentrant sur la suite, il eut un rire à la façon dont James paru impatient de le voir venger son honneur en cas de nécessité. « Il faudrait pour ça que Margot te brise le cœur, et t'as beau aimer qu'on s'enfile des bières je suis pas certain que t'aies très envie de me retrouver dans le clan des célibataires, si ? » Boutade oblige, Aaron lui lança un regard amusé, peut être pour ne pas penser plus longtemps à combien lui se sentait égoïste de souffrir autant de le savoir en couple. C'était injuste et James méritait d'être heureux, mais il ne pouvait s'empêcher de le ressentir et la façon dont son ami attrapa du bout des lèvres la tranche de concombre qu'il lui tendit n'arrangea rien à son trouble. L'espace d'une seconde, son cœur rata même un battement. Il lui sembla l'avoir senti effleurer ses doigts, mais était-ce encore son imagination qui lui jouait des tours ? Comme à Sidney, quelques mois plus tôt ? Des souvenirs en forme d'énigme aujourd'hui encore, et auxquels il repensait inlassablement. « J'en sais trop rien, je crois... que je vis juste depuis longtemps avec la certitude que personne ne peut vraiment aimer ce que je renferme, ou pas comme j'aimerais probablement être aimé un jour. » Baissant les yeux un instant, la gorge nouée, l'anglais s'éclaircit la voix et ajouta. « Bref, c'est ridicule. J'ai vu des tas de psys quand j'étais plus jeune et ils diraient sûrement tous que j'ai manqué d'amour étant enfant et je sais pas, c'est peut être vrai... Mais le boulot n'aide pas non plus à construire quelque chose. » Il concéda dans un léger sourire, passant une main contre sa nuque pour se redonner contenance et laisser le plus vite possible ce bout de conversation derrière eux. Mais tandis qu'il réprima son trouble, relevant un regard intimidé vers James lorsque celui-ci enchaîna, Aaron fut partagé entre surprise et attendrissement face à sa proposition. « Tu cherches pas à me caser mais tu me proposes quand même quasiment un double rencard, hein ! » Il s'amusa d'un air à la fois mutin et touché qu'une telle idée ait pu lui effleurer l'esprit, peut être à cause de ses confessions pas très glorieuses. « T'es conscient que si je flashe sur cette fille et que ça se passe mal, ça risque aussi de se compliquer avec Margot ? Ou pire, que si on finit par céder à nos parents en les épousant toutes les deux, nos enfants seront... cousins ? Je sais pas pour toi mais je suis pas sûr d'avoir envie de ça. » Il avait beau rire de bon cœur, trouver l'idée hilarante sur le papier, la perspective de faire partie de la même famille que James était tout sauf séduisante compte tenu de ses sentiments pour lui. Heureusement, ils n'en étaient pas là. « Mais allez, c'est toi qui as raison. C'est sûrement pas plus mal que de rappeler mon ex, et si je m'y prends bien j'arriverai peut être même à cuisiner la sœur de Margot à son sujet et à obtenir des... Il s'interrompit face au regard incrédule de son ami, et pouffa au moment d'ajouter. « Je sais, je sais, l'idée ce sera surtout de profiter. Et je le ferai. » Et que James ne s'y trompe pas, il lui était profondément reconnaissant d'essayer de lui remonter le moral et de l'aider à faire des rencontres, et avait vraiment envie de faire un effort pour le remercier. « T'es vraiment un ami incroyable, tu sais. Le meilleur qu'on puisse avoir. » Et cette fois c'était peut être lui qu'il ferait rougir, mais peu importe, son cœur rêvait à cet instant de lui crier tout autre chose mais c'était bien la seule vérité qu'il soit raisonnable de prononcer. Alors, passant distraitement une main contre son épaule tandis que ses yeux remontèrent jusqu'à James, Aaron sortit de sa contemplation après une seconde pour se saisir de tranches de pain et commença à dresser les sandwichs. « J'espère que les légumes seront à ton goût, ils ont été coupés avec amour. » Et dans cette atmosphère à nouveau si légère et décontractée, James était loin d'imaginer à quel point c'était précisément vrai...
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
Days Gone Quiet.And my secrets are waiting for meBien-sûr, ils ne faisaient que plaisanter, se réfugier dans la légèreté pour dissiper ce mal-être, un peu trop évident de la part d'Aaron. Alors, en l'imaginant ramener chez lui son sac à dos et sa tente, James n'avait pu manquer de sourire, tout comme lui. Puisqu'ils avaient décidés d'organiser une sortie ensemble, loin de l'ambiance stressante de leur travail, James se sentait confiant et rassuré sur le fait que bientôt, son ami se détendrait à nouveau et oublierait ses craintes. Il verrait que la présence de Margot dans sa vie ne créerait aucune distance entre eux et que tout resterait comme avant. Et si Aaron semblait préférer ce genre de sortie à ses obligations professionnelles ou familiales, il se fit la promesse de tout faire pour que son ami ne regrette pas d'avoir accepté. Il espérait que ce projet lui change un tant soit peu les idées et l'aide à se débarrasser de cette humeur trop sombre, causée par les fêtes. Le couvant d'un regard amusé, souriant à ses boutades, il acquiesça avant de remarquer une certaine hésitation dans ses mots. Aaron s'était reprit, visiblement gêné une fois encore et James cilla un peu. Il ignorait d'où venait cette nervosité mais sans doute Aaron craignait-il encore de l'accaparer ? Pour le rassurer, il hocha doucement la tête, toujours souriant, indiquant par là qu'il avait parfaitement compris. Il jugea bon de ne pas relever, pour ne pas accroître davantage le malaise de son ami qui semblait décidément assez fébrile ce soir.
- Ah ça, j'ai surtout beaucoup de goût pour les associés, je ne choisis que la crème de la crème. Vu mon niveau d’exigence, je ne pouvais accepter qu'une perle rare à mes cotés.
Saisissant la perche, James avait poursuivi sur le même ton léger, et même si sa phrase gardait l'intonation de la blague, il pensait réellement ce qu'il disait : Aaron était une perle rare à tous point de vue. Au cours de leur conversation, sans vraiment le conscientiser, James avait la sensation confuse qu'une ombre noire passait systématiquement dans les yeux clairs d'Aaron, lorsqu'il évoquait Margot. Il laissa néanmoins filer cette drôle d'impression, riant avec lui à ce délire où il retrouvait enfin l'air malicieux si naturel chez Aaron qui faisait à nouveau pétiller son regard. Il aimait tant l'entendre parler de ce ton enjoué qui lui était propre, saisissant les notes chantantes si délicieuses de son accent anglais dans sa voix chaude.
- Tout boy's band qui se respecte a besoin d'une directrice de fan-club, non ? Lâcha-t-il, en réponse à la dernière allusion d'Aaron, avant de secouer la tête dans une grimace amusée. - Ou pas.
Ah si leur bras droit les entendait, il ne pouvait qu'imaginer sa tête. Pas sûr qu'elle se réjouisse qu'on lui attribue un tel rôle ! Pourtant, l'image était drôle et délirer ainsi avec Aaron leur permit de chasser pour de bon le malaise qu'avait manifesté l'anglais, après cette histoire de bière renversée. Etant fraîchement rhabillé d'une chemise propre, James espérait que son ami se sentait mieux et que le plaisir tout simple de partager un sandwich ensemble pourrait contribuer davantage à le réconforter. Était-ce une bonne idée de le pousser à se confier ? Valait-il mieux rire sur des sujets superficiels pour nettoyer son esprit tourmenté ? James ne le savait pas. Pourtant, quand ils commencèrent à discuter de ces histoires de mariage, la douceur d'Aaron ne put que toucher son cœur. La sincérité qui se dégageait de ses mots était prenante mais James ne savait jamais trop comment réagir à des compliments et il se contenta de sourire légèrement, son regard pudiquement focalisé sur la poêle.
- T'en fais pas, j'ai énormément de défauts. Margot les supporte jusqu'ici, donc ça me va !
Préférant clôturer cette discussion, James souhaitait avant tout se préoccuper de cette lueur attristée dans les yeux d'Aaron qu'il avait ramenée, malgré lui. Ayant redressé son regard vers lui, il l'écouta qualifier son comportement de fuite, se taxant de lâche. Était-ce donc comme cela qu'il voyait les choses ? James secoua doucement la tête.
- Ta vie t'appartient, ce n'est pas de la lâcheté de choisir ta propre route, au contraire. Parfois, prendre de la distance est nécessaire et courageux.
Certes, leurs relations familiales étaient complètement différentes et James ne se serait jamais vanté d'être capable de le comprendre. Mais le voir se culpabiliser de cette manière ne lui plaisait absolument pas. Peut-être n'était-il pas totalement objectif, en affirmant que son départ pour l'Australie était bénéfique, mais il y croyait pourtant dur comme fer. Si la situation lui était si douloureuse à Londres, il n'aurait certainement pas voulu imaginer son ami s'y résigner et souffrir, en s'imposant une ambiance compliquée. Pourtant, si un jour Aaron décidait de retourner pour de bon sur sa terre natale et s'éloigner ainsi de lui, il lui faudrait bien l'accepter...
Ainsi, Aaron évoqua son ex et James ne sut pas quoi en penser. Déjà, il ne savait pas grand chose sur son identité et il ignorait tout autant ce que son ami éprouvait concernant cette relation. Etre séparé, tout en étant encore occasionnellement ensemble, dans une relation ambigue et floue, n'était-ce pas extrêmement malsain ? Il avait du mal à concevoir qu'on puisse s'épanouir dans une relation pareille car de son coté, il aurait été absolument incapable de supporter ça. Peut-être avait un esprit un peu trop carré mais selon lui, soit on était ensemble, soit on ne l'était pas. Il n'aurait su dire exactement pourquoi cette idée qu'Aaron soit dans ce type de relation l'agaçait autant. Après tout, il n'avait aucun droit de le juger ni de se mêler de sa vie. Il esquissa une moue incertaine quant au fait qu'Aaron voyait cela comme un avantage, sans pour autant se permettre la moindre objection. Il trompait sa solitude comme il le pouvait, avait-il dit ... et ce sourire de façade ne dissimulait pas son amertume, même s'ils riaient avec cette histoire de chevalier blanc.
- Mon cœur est en béton armé, garanti incassable, balança-t-il, sur un sourire en coin, persuadé de cette affirmation. On peut s'enfiler des bières quand même en attendant que Margot essaie la dynamite.
Et sur ses bonnes paroles, James goûta le concombre entre les doigts de son ami, cherchant à maintenir cette ambiance détendue, entre plaisanteries et confidences. Aaron lui avait confié cette tendance à dissuader les autres de vouloir une relation sérieuse avec lui. Qu'il soit conscient de cette attitude et qu'il éprouve assez de confiance envers lui pour lui faire cet aveu, poussait James à y accorder la plus grande attention. Cherchant à le comprendre, de manière à l'aider de son mieux, il osa ainsi le questionner et les réponses de son ami lui serrèrent le cœur, tant cette fragilité lui était à nouveau perceptible, en cet instant précis. Dieu, comme l'envie était puissante en lui, de protéger Aaron du monde entier... Retrouvant ses yeux si bleus, James l'enveloppa de son regard, illuminé de la chaleur de son affection. Son premier réflexe, comme souvent, était de trouver une solution concrète au problème. Focalisé sur le bien-être de son ami, il proposa donc cette action, destinée à lui remonter le moral, chose qui ne manqua pas d'amuser le concerné. Face à ses réparties, James ne put que rire avec lui.
- Bon, ça ressemble à un double rencard mais en vrai... okay, c'est un peu ça ! S'amusa-t-il. - Tu ne serais pas en train de partir un peu loin dans les scénarios catastrophes toi ? Ceci dit, je reconnais que faire partie de la famille Dempsie peut faire peur.Remarqua-t-il en riant.
C'était si drôle d'imaginer tout ça, en à peine deux phrases alors que l'idée venait à peine d'être effleurée ! James devait reconnaître que l'ambiance de sa famille était loin d'être de tout repos et la perspective d'y être lié de près ou de loin aurait eu des raisons d'inquiéter le guerrier le plus coriace ! Voir Aaron rire d'aussi bon cœur était réconfortant, même si James savait fort bien que les choses n'étaient pas si simples et qu'il ne suffisait pas de quelques blagues et d'un rencard pour chasser des pensées aussi compliquées. Si Aaron lui promettait d'en profiter, retrouvant un peu plus de sérieux après ses taquineries, c'était tout de même un bon présage. Il hocha la tête avec satisfaction avant de sourire en l'entendant lui faire cette déclaration qui ne manqua pas de le toucher profondément. Sans répondre, James se contenta de soutenir son regard et ils s’observèrent ainsi quelques secondes avant qu'Aaron ne retourne son attention sur leurs fameux sandwichs, aux légumes si soigneusement coupés... avec amour.
Méditatif, James conserva le silence un moment, se contentant d'un sourire réservé pendant qu'il observait son ami, concentré sur ses derniers préparatifs. Le couvant du regard, il laissa différentes pensées l'envahir, certaines étant plus que troublantes. Enfin, lorsque les yeux d'Aaron se redressèrent vers les siens, il s'exprima, d'un ton plus sérieux où cette fois les blagues n'avaient pas leur place.
- Tu mérites tout l'amour du monde, Aaron et plus encore. Si c'est le boulot qui t'empêche de le trouver et d'être heureux, crois bien que je t'arracherai à tes dossiers par la force s'il le faut, parce que... ça me révolte vraiment que tu puisses avoir des pensées aussi douloureuses. Je ne suis pas psy et je ne sais pas comment faire pour retirer ces tortures de ton esprit, mais j'aimerais que tu sois conscient de toute la beauté qu'il y a en toi. Un jour peut-être, quand la bonne personne te le dira, tu le comprendras mais en attendant, tu peux déjà compter sur l'opinion de ton vieil associé... pour ce que ça vaut.
C'était injuste vraiment, aucun enfant ne méritait d'être privé d'amour ou de ne pas en recevoir assez. Mais savoir que son meilleur ami pouvait avoir ce genre de ressenti le blessait profondément. James aurait aimé réussir à combler ce vide, d'une façon ou d'une autre, il aurait aimé réussir à réparer cette fêlure qu'il apercevait dans les yeux clairs d'Aaron. Il était si attachant et ne s'en rendait même pas compte, au point de s'interdire d'être heureux... James ne savait pas encore exactement comment s'y prendre mais en tous les cas, il était déterminé à l'aider et à le protéger de lui-même et des tortures de son esprit. Déjà en lui relevant le nez hors du boulot autant que possible et en essayant d'organiser des sorties, comme il l'avait prévu, c'était plutôt pas mal. Dans un sourire plus léger, il ramassa un des sandwichs et croqua dedans avec enthousiasme, les yeux pétillants de gourmandise.
- Tellement bon ! C'est décidé, je t'engage comme cuistot. On avait dit qu'on installait ta tente dans quel coin ? Choisis ta place, l'appart n'est pas très grand mais je te laisse le choix ! Proclama-t-il joyeusement. :copyright:️ 2981 12289 0