| | | (#)Lun 23 Déc 2019 - 20:54 | |
| Ca fait un baille t’as pas mis les pieds à l’assoc Beauregard. Genre, presque deux ans. Là t’es pas venu pour une info ou quoi que ce soit de cet ordre de là. Ta pote Veronica doit te rendre un bouquin de cuisine mexicaine que tu lui as prêté y’a de très long mois. De trop longs mois. Parce que Maria le cherchait l’autre jour et tu t’es senti con. Alors tu t’es juré de le lui ramener le plus vite possible. Tu pensais pas qu’elle s’en servait vraiment encore. Avec l’ipad que tu lui as offerts y’a toutes les recettes de la Terre. Mais celles là sont bien mieux. Elle te le répète assez souvent et c’est aussi un argument que tu as utilisé quand ta pote hésitait à te l’emprunter. Parce qu’il est un peu comme à toi aussi. Mais à Maria en premier.
Tu es dans le hall d’entré et t’attends de voir ta pote arriver. Tu lui as envoyé un message mais elle l’a pas encore vu. Vous aviez convenu de l’heure mais t’as bien peur que sa vie ait pris le dessus car c’est juste comme ça. C’est normal. Toi aussi tu sais comment la journée commence mais tu sais jamais comment elle se termine. T’es en train de lire les flyers qui sont affichés par rapport au cancer et tu t’attardes sur celui en rapport à la famille du malade. Y’a quelqu’un qui entre dans la pièce et tu te tournes espérant que ce soit Veronica mais nope. Alors tu te contentes d’hocher la tête en guise de bonjour poli à un total étranger. Tu te souviens pas que tu l’as déjà croisé à l’époque. T’étais tellement submergé par milles émotions à ce moment là, y’a plein de choses qui sont passés très loin au dessus.
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| | | | (#)Lun 13 Jan 2020 - 11:50 | |
| La semaine a été rude mais aujourd’hui, j’peux enfin souffler. On a pris le temps d’échanger sur plusieurs situation un peu compliquée avec Hannah, il est hors de question qu’on reproduise les mêmes erreurs qu’avec Thomas et sa famille. Je suis encore pas remise de leurs menaces de porter plainte contre l’association – le prenant pour moi directement en réalité, alors que je sais bien que je mériterai de prendre un peu de distance face à tout ça –. Thomas s’était donné la mort et avait écrit des lettres, mentionnant l’association beauregard, pour autant, il ne nous pointait absolument pas du doigt, ce jeune avait eu plusieurs mains tendus de la part d’Hannah, psychiatre à l’association et ses parents lui avaient souvent mis des bâtons dans les roues pour pouvoir avancer à un rythme convenable et être mieux dans sa tête et dans son corps. Reparler de tout cela avec quelques semaines de recul permettait aussi d’être moins affectée et en sortant de notre petite réunion en tête à tête, j’avais pu évacuer toute cette culpabilité qui n’était même pas légitime. Hannah m’était très précieuse et j’avais bien compris que je pouvais solliciter son soutient à tout instant, et ça, c’était très important. Sortie du bureau, je me dirige vers l’extérieur pour aller fumer un cigarette et lorsque je passe par le Hall d’entrée, je vois ce jeune homme qui m’est familier. Incapable de mettre un prénom sur sa tête pourtant, je sais bien que je l’ai déjà vu. Je réponds à son signe de salutation par un sourire et pousse la porte qui mène à la sortie et lorsque je met à peine un pied dehors, je reviens aussi vite à l’intérieur. « Je m’attendais pas à vous revoir par ici ! » tout me reviens, il venait ici quand je commençais à travailler à l’association, j’avais entendu par des rumeurs que sa femme était en très mauvaise santé mais en réalité, on avait jamais pris le temps de discuter : parce que j’étais nouvelle, qu’il n’était jamais venu se présenter à moi et que finalement, on se connaissait pas. « J’me souviens plus bien de votre prénom, mais j’vous ai souvent croisé ici… y a deux ans… j’venais tout juste d’arriver, j’étais nouvelle mais j’avais l’impression que vous étiez familier des lieux. » j’me trompe ?
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| | | | (#)Jeu 16 Jan 2020 - 8:19 | |
| Elle te salue à son tour et tu te souviens bien qu’ici tous les gens sont vraiment humain. Ou en tout cas ceux à qui tu as eu affaire y’a deux années de ça. Il faut après tout quand on bosse si proche de la maladie et des gens affectés. Faut être empathique et pas tirer la tronche pour un rien. Parce que y’a clairement rien de pire dans la vie que la mort éventuelle plus ou moins proche de quelqu’un qu’on aime. On a besoin de bons mots et bonnes ondes avant tout. Tu retournes ton attention sur le mur des flyers quand elle a filé de son côté. « Je m’attendais pas à vous revoir par ici ! » En fait elle est pas partie. Tu tournes de nouveau la tête vers elle. T’essaies de voir où tu l’as déjà vu. Je devrais me souvenir pourtant. Parce qu’elle est vraiment très jolie. « J’me souviens plus bien de votre prénom, mais j’vous ai souvent croisé ici… y a deux ans… j’venais tout juste d’arriver, j’étais nouvelle mais j’avais l’impression que vous étiez familier des lieux. » Quand elle arrive à dater quand elle se souvient de toi c’est tout de suite évident.
« Ouais j’étais beaucoup dans le coin à l’époque. » Tu fais un signe du menton vers un couloir qui mène au bureau de Veronica. « Je suis Jordan. Jordan Fisher. Un ami de Veronica. Je suis juste là pour récupérer un livre qu'elle m’a emprunté cette fois. Tu sais si elle est dans le coin ? »
Parce que t’as pas une journée chargée mais c’est toujours dommage de perdre du temps qu’on pourrait mettre à profit. T’as quand même une to do list de truc qui sont pas fait depuis de très longs mois. Années. Aussi. On sait tous que tu les feras pas de toute façon mais s’imaginer qu’on aurait pu c’est bête de perdre du temps. C'est un truc qu'on récupère jamais le temps. Juste on le perd.
« Elle a pas vu mes derniers messages. Je sens qu’elle est juste pas là en fait. »
Ca te fait sourire parce que c'est pas grave malgré tout. T'es pas mort.
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| | | | (#)Jeu 13 Fév 2020 - 8:44 | |
| Deux ans, j’en revenais pas comment le temps était passé si vite et j’en revenais pas de tout ce qu’il s’était passé en si peu de temps surtout ! Mon arrivée à l’association Beauregard, l’arrestation, la prison, le procès, ma promotion qui était tombée de nulle part, cette confiance qu’avait eu James en moi alors que finalement, aussitôt j’étais arrivée à l’association, aussitôt j’avais déserté pour cette erreur judiciaire. Je me demande parfois s’il n’avait pas eu pitié de moi. Mais ce serait un gros risque à prendre de confier les rennes d’une association comme celle-ci à quelqu’un juste par pitié, juste pour lui montrer que la vie n’était pas qu’une fatalité. J’avais commencé ma formation et rapidement, tout s’était enchainé avec Andy. Il avait été ma bouée de sauvetage, ma bouffée d’oxygène et m’avait permis de garder la tête hors de l’eau quand mon corps était immergé dans un océan d’incertitude et petit à petit, il m’avait ramené vers le sable, mes pieds avaient touché le sol et j’avais enfin mes propres appuis. Andy m’a porté et si aujourd’hui je peux avoir du recul sur cette épreuve, c’était bien parce qu’il m’avait soutenu. Indirectement, à sa manière, on avait rarement abordé le sujet de la prison finalement, mais il avait suffi d’une fois, de briser la glace pour que ce soit bien plus simple. Et je crois qu’une fois que j’étais sortie totalement de l’eau, que j’allais bien mieux, que j’avais mis un terme à mes rendez-vous avec un psychologue, cette fois, tout avait ensuite basculé. J’avais moi-même envie de prendre sa place, d’être sa bouée, sauf que lui savait nagé, il n’était pas entrain de coulé. Il avait pas besoin de moi, pas comme ça. Ca aurait été juste plus simple de reprendre ma place mais pour combien de temps ? Il m’a aidé et je lui en serai éternellement reconnaissante et à présent, il fallait que je reprenne ma route et seule. Et donc voilà, Noa Jacobs directrice de l’association Beauregard. Incroyable ! « Ouais j’étais beaucoup dans le coin à l’époque. » je regarde dans la direction qu’il me montre et scrute la porte du bureau de Veronica. « Je suis Jordan. Jordan Fisher. Un ami de Veronica. Je suis juste là pour récupérer un livre qu'elle m’a emprunté cette fois. Tu sais si elle est dans le coin ? » mon regard se pose à nouveau sur lui. « Il me semble pas l’avoir vu aujourd’hui. » et à aucun moment je ne gérais les planning des uns et des autres, je laissais ça aux chefs de services. « Elle a pas vu mes derniers messages. Je sens qu’elle est juste pas là en fait. » ce serait bien possible oui. « J’vais aller jeter un œil. » je lui adresse un léger sourire et me dirige vers le bureau, frappant à sa porte, attendant quelques secondes, sans réponse, je me permets d’appuyer sur la poignet mais le bureau reste fermé. Je retourne vers le jeune homme. « Effectivement, elle a pas l’air d’être là… » je plonge mes mains dans les poches de mon jean et sent le trousseau de clé entre mes doigts. « J’peux toujours jeter un œil pour voir si je trouve ce livre… »
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| | | | (#)Dim 16 Fév 2020 - 17:16 | |
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« Il me semble pas l’avoir vu aujourd’hui. » Eh merde. Vous vous êtes pas compris ou tu sais pas trop ce qu’il s’est passé. Elle a dû avoir une urgence ou autre chose de dernière minute. Tu sais ce que c’est de pas avoir la tête aux choses et d’oublier. T’es pas le meilleur niveau mémoire mais une chose est sûr, c’est que y’a de moins en moins de chance qu’elle soit là avec cette info supplémentaire. « J’vais aller jeter un œil. »
« Cool. Merci. » Elle est pas obligé. T’apprécies qu’elle fasse ça pour toi. T’es tellement habitué depuis tout petit à n’avoir aucune considération envers toi que le moindre trucs pour toi, t’es toujours touché. T’es reconnaissant. Tout le temps. T’es pas avare de merci et ils sont tous toujours sincère. « Effectivement, elle a pas l’air d’être là… » Tu fronce le nez. « J’peux toujours jeter un œil pour voir si je trouve ce livre… » Tes sourcils se haussent super haut en l’entendant faire sa proposition.
« Si ça dérange pas. Ce serait vraiment cool. Mais sinon je peux repasser y’a pas de problème. » Tu sais pas trop comment ça se passe dans des boulots de bureaux comme ça. Si elle a sa porte fermé à clé c’est peut être pas pour rien. Tu sais pas c’est quoi le rôle de cette femme en face de toi au sein des lieux. Tu te gratte l’arrière de la tête. « Je veux pas te mettre en problème alors que tu veux juste me rendre un service. Enfin, Veronica est pas comme ça mais… J’en sais rien. »
Toujours à imaginer le pire scénario dans ta tête toi. Tout le temps. Faut dire que souvent c’est ce scénario là qui se produit donc c’est pas être totalement parano. C’est juste être préparé au pire. T’en as vu des belles et tu remercies le ciel tous les jours quand y’a pas un drame qui s’abat sur toi ou un de tes proches. Là ça fait longtemps que tout va bien. Ca va forcément changer sous peu. Même si tu veux pas. « C’est juste un livre de cuisine mexicaine. Il a surtout une valeur sentimentale. Je suis sûr que ma belle-mère peut trouver toutes les recettes sur internet. » Tu comptes bien le lui ramener un jour, mais peut être pas aujourd’hui. Tu veux pas de problème nope.
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| | | | (#)Jeu 27 Fév 2020 - 20:51 | |
| Je reviens désolée pour lui que Véronica ne soit pas dans le coin. J’ignore ce dont il a vraiment besoin mais s’il a pris la peine de venir jusqu’à l’association pour le récupérer, c’est bien que ca doit être important pour lui. C’est pour ça que je lui propose d’aller le chercher dans son bureau s’il le souhaite, ou du moins, de jeter un œil si jamais je l’y vois. « Si ça dérange pas. Ce serait vraiment cool. Mais sinon je peux repasser y’a pas de problème. » sortant alors mon trousseau de clé de ma poche, je le secoue devant lui avec un petit sourire malin. « J’suis équipée. » il a l’air super gênée de me faire faire ça, ca m’fait rire. Qu’il se détende, y a pas de malaise. « Je veux pas te mettre en problème alors que tu veux juste me rendre un service. Enfin, Veronica est pas comme ça mais… J’en sais rien. » ah donc il flippe que j’outre passe mes droits en rentrant dans le bureau de Veronica, comme si ca allait me porter préjudice, c’est assez mignon et sympa de sa part, j’avoue. « T’en fais pas, j’ai un pass droit. » j’ai pas besoin de préciser que j’suis Madame Jacobs, directrice de l’association. « Et je sais d’avance qu’elle m’en voudra pas. » parce qu’il y a pas de secret de toutes façons dans cette association et qu’en réalité, je peux entrer dans tous les bureaux et même si je le veux je peux accéder à tous les ordinateurs professionnels et y voir ce qu’il s’y passe. Je le fais pas, je ne le ferai jamais mais personne ne pourrais m’en empêcher à vrai dire. Tout ce qui se trouve dans ces locaux sont de la propriété de l’association et j’ai également un droit de regard et de contrôle dessus. « C’est juste un livre de cuisine mexicaine. Il a surtout une valeur sentimentale. Je suis sûr que ma belle-mère peut trouver toutes les recettes sur internet. » un livre de cuisine mexicaine, qu’est ce que les mecs ont donc tous avec la bouffe mexicaine ? « C’est jamais très sure les recettes d’internet ! » n’importe qui peut poster une recette en s’autoproclament cuisinier et spécialiste, mais j’suis sûre que ce livre là est bien plus sure. « J’arrive. » livre mexicain… je rentre dans le bureau de Veronica et comme je le pensais, elle n’est pas dedans. Le livre est pile en face de moi, même pas besoin de fouiller. Je le récupère aussitôt et ressort sans que personne n’ai eu le temps de remarquer mon intrusion à l’interieure. « Ni vu ni connu. » je lui tends le livre avant de jeter un œil à la couverture. « Il a vécu. » on voit que c’est pas tout neuf, comme s’il avait été transmis de génération en génération ce livre. « c’est sur que ces recettes là sont pas sur le net. » je cède enfin le livre à son propriétaire. « Suffira de pas oublier de la prévenir, pas qu’elle se mette à paniquer et le chercher partout. » |
| | | | (#)Ven 6 Mar 2020 - 14:07 | |
| « J’suis équipée. » Effectivement elle a ce qu’il faut. C’est la boss ? Ou une cleptomane. « T’en fais pas, j’ai un pass droit. » Tu vois ça. Tu aimes qu’elle te rassure. Elle a bien compris que t’étais en train de prendre un tas de précaution. « Et je sais d’avance qu’elle m’en voudra pas. » Et elle dit tous les bons mots. Tu es en train de décider qu’elle fait parti des gens bien. « C’est jamais très sure les recettes d’internet ! » Ca se confirme parce que tu trouves cette phrase tellement adorable. Elle a autant envie que toi que tu récupères le livre. Que ta belle-mère le récupère.
« C’est vrai. » Comment elle s’appelle déjà ? Tu sais pas si elle s’est présenté. Tu te souviens pas. « J’arrive. » Tu hoches la tête. Elle t’a complètement convaincu de la laisser filer sans que tu sois inquiet.
« Merci. » T’es jamais avare en merci. Toujours touché que les gens fassent des choses pour toi. Et puis la revoilà avec le livre entre ses mains. Un large sourire se forme sur tes lèvres. « Ni vu ni connu. »
“Super. Merci.” Tu te sens bien de l’avoir dans ton champ de vision de nouveau. Maria va être très contente. Il est là. Il est à porté de tes mains. Mais elle l’observe un moment comme la pièce de collection qu’il est. « Il a vécu. »
« Ouais… » C’est tout en espagnol en plus. Un truc introuvable ici et encore moins de nos jours. « c’est sur que ces recettes là sont pas sur le net. » Ouais c’est sûr. T’aimes vraiment qu’elle appuie là-dessus. T’étais pas là pour rien. C’était important pour toi. Pour Maria. Tout ceux qui ont des vieux objets comme ça comprennent. Elle te met le livre dans tes mains. Nouveau sourire sur tes lèvres. Une partie de ta famille avec toi. « Suffira de pas oublier de la prévenir, pas qu’elle se mette à paniquer et le chercher partout. »
« Ouais, je vais lui envoyer un nouveau message. » Parce que tu préfères éviter les coups de fil. Tu l’appelleras si vraiment elle répond pas ou n’a pas encore vu tes messages. C’est important qu’elle soit au courant avant qu’elle revienne mettre les pieds dans son bureau.
« C’est comment ton prénom déjà ? Je me souviens pas… Moi c’est Jordan. Jordan Fisher. » Et en le disant tu réalises que tu lui as déjà dit. « Mais tu sais déjà. C’était au cas où t’avais oublié que ça t’enlèves l’embarras de me redemander comme je viens de le faire. » Tu es si awkward Jordan. « Enfin, pas que mon prénom soit très important en soit. J’espère que j’aurai pas besoin de revenir ici. » Tu fronces le nez. « Enfin, pas pour vos services quoi. » Tu t’enfonces. « Je crois que je vais me taire. » Ouais parce que tes joues commencent à être roses. Je le sens. T’as un peu chaud.
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| | | | (#)Mar 10 Mar 2020 - 9:23 | |
| Le livre avait retrouvé son propriétaire et il avait l’air content de l’avoir enfin entre les mains. Il a l’air d’être assez important et quand je vois à quoi il ressemble, j’ai l’impression que c’est le genre de bouquin de cuisine qui passe de mains en mains, de génération en génération et que si on feuillette un peu, on peut y trouver des annotations des uns et des autres. Genre « mettre un peu plus de ci ou un peu moins de ça. » ou encore « recette excellente, préférée de mamie, adorée de papi » ca m’fait sourire d’y penser. Il a pas l’air d’être en anglais et forcément, j’y comprendrai rien, mais j’serai bien curieuse de tester tout ça, si on m’aidait. « C’est comment ton prénom déjà ? Je me souviens pas… Moi c’est Jordan. Jordan Fisher. » Jordan Fisher j’avais pas oublié depuis qu’il l’avait dit tout à l’heure, ca m’fait sourire qu’il se répète. Et ca m’fait penser qu’effectivement, je m’étais pas présentée à mon tour. Mal polie que je suis ! « Mais tu sais déjà. C’était au cas où t’avais oublié que ça t’enlèves l’embarras de me redemander comme je viens de le faire. » ca m’fait rire, sa façon de penser. « J’avais pas oublié. » et j’hoche la tête, un clin d’œil qui part instinctivement. « Enfin, pas que mon prénom soit très important en soit. J’espère que j’aurai pas besoin de revenir ici. » et en réalité, je lui souhaitais aussi, c’était jamais vraiment de bon cœur qu’on franchissait les portes de l’association Beauregard, à l’origine. « Enfin, pas pour vos services quoi. » mon sourire s’élargit à mesure qu’il a l’impression de faire des boulettes. « Je crois que je vais me taire. » ca m’fait rire à nouveau. « T’en fais pas, j’comprends. En réalité, je souhaite à personne d’avoir un jour besoin de passer par ici ! » mais forcément, on pouvait pas nier l’existence de ces maladies qui tuent des millions de personnes dans le monde chaque années. « Je m’appelle Noa, Noa Jacobs. Pas que mon prénom soit très important en soit. Je bosse ici. » le mot est faible, je passe ma vie ici oui ! Mes yeux se posent sur le livre un instant avant de reprendre la parole. « J’me souviens de toi, quand tu venais… » mon regard se relève et se glisse sur ses yeux et soudainement, ca m’semble plus clair, j’me souviens bien des raisons qui l’avaient poussé à franchir les portes de l’association. J’crois que c’était pas vraiment un sujet à aborder, j’me sens un peu gênée alors faut que j’reporte l’attention sur la raison de sa venue aujourd’hui ! « Tu sais cuisiner ? j’serai bien curieuse de tester l’une de ces recettes ! J’ai jamais été une championne en cuisine mais j’suis sûre que si j’suis coachée par un pro de la bonne bouffe mexicaine, j’pourrais réussir à faire quelques chose de sympa à manger ! »
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| | | | (#)Dim 15 Mar 2020 - 10:53 | |
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« J’avais pas oublié. » Tu te sens con mais ça c’est pas rare. Elle est. honnête c’est cool. Est-ce qu’elle s’est vraiment souvenu ? T’es un peu parano sur les bords. Beaucoup. Et tu sais bien que là, c’est trop tard, tu t’es répété, elle aurait pu dire ce qu’elle veut. Mais tu veux croire qu’elle s’en est souvenu. Tu essaies de noyer le poisson tu parles beaucoup tu dis de la merde, tu arranges pas ton cas. « T’en fais pas, j’comprends. En réalité, je souhaite à personne d’avoir un jour besoin de passer par ici ! » Elle comprend tout à fait ce que tu voulais dire et tu lui en es reconnaissant. « Je m’appelle Noa, Noa Jacobs. Pas que mon prénom soit très important en soit. Je bosse ici. » T’apprécies qu’elle se présente à son tour. Ca te fait sourire qu’elle utilise les mêmes mots que toi.
« Noa. Noté. »
Tu as une bonne mémoire des prénoms et maintenant que tu viens de le dire à voix haute, c’est quasi sûr que tu ne vas pas l’oublier celui là. Noa Jacobs. Jacobs? Comme Arrow? Tu réalises doucement. « J’me souviens de toi, quand tu venais… » Oh ? T’es toujours surpris quand ça arrive et puis tu te souviens que t’as quatre tonnes de tatouages et que c’est peut être pas commun dans le coin. Tu passes moins inaperçu que d’autres. Tu les oublies souvent tes tatouages. C’est juste qui tu es. Vos regards se croisent. Tu sais pas quoi dire à ça. Ca devait pas être un bon souvenir. Parce que t’étais un gros bordel émotionnel à cette époque là. La joie de la retrouver. La tristesse de la voir mourir un peu plus tous les jours. Tu passais du rire aux larmes en deux minutes. Tant de conflits intérieurs pendant un moment. « Tu sais cuisiner ? j’serai bien curieuse de tester l’une de ces recettes ! J’ai jamais été une championne en cuisine mais j’suis sûre que si j’suis coachée par un pro de la bonne bouffe mexicaine, j’pourrais réussir à faire quelques chose de sympa à manger ! » Un sourire se trouve sur tes lèvres.
« Je sais pas cuisiner. Enfin… J’ai fait un plat pour ma belle mère mais on m’a dit quoi faire à toutes les étapes parce que je suis pas doué avec les instructions des livres. »
T’es pas chaud pour faire ça avec quelqu’un qui sait pas non plus. Vous allez juste gaspiller des ingrédients. Mais t’as une idée qui te viens.
« Je peux demander à ma belle mère de te coacher si tu veux. Nous coacher tous les deux même. Ca la ferait kiffer je suis sûr. »
Tu sais pas pourquoi tu regrettes quand même bien vite cette suggestion. Ca peut être drôle mais la cuisine c'est pas ton kiffe, alors tu cherches comment te sortir de là. Tes yeux qui vont sur ton téléphone et t'as une notification d'un pote qui voulait te voir dans un futur proche. Tu prends ça comme excuse.
« Merde faut que je file. Merci encore pour le bouquin. A plus !»
Tu sais pas si t'es bon acteur mais le besoin de filer rapidement est bel et bien là. Une urgence. Tu te sens con d'avoir fuit une fois que t'es sorti. Pas la première fois que ça t'arrives. Certainement pas la dernière.
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