Je referme les pages de mon roman en cours aussi doucement que possible, laissant à mon esprit le temps de s’ancrer à nouveau dans le réel. Lorsque je suis en pleine lecture, le monde pourrait sombrer dans un indicible chaos sans que je ne remarque quoi que ce soit. Mon cerveau se déconnecte et se laisse transporter dans cet ailleurs imaginaire, comme si plus rien d’autre ne comptait. Je ne suis plus Quinn. Je suis cette ombre qui accompagne les personnages partout où ils vont. Tantôt bienveillante, tantôt cruelle, je les encourage ou les condamne avec passion, partage leurs découvertes, leurs peurs, leurs espoirs, leur bonheur et parfois leur peine. Je suis avec eux. Pour moi, quitter un livre équivaut donc à me réveiller alors que je suis en plein rêve : c’est déstabilisant et cela doit se faire avec délicatesse.
Dans mon champ de vision, Paris, la Tour Eiffel récemment achevée, les carrioles tirées par les chevaux et les hommes en haut-de-forme disparaissent. Ils sont remplacés par l’herbe verte du jardin, l’océan en contrebas et le soleil éclatant de ce dimanche matin d’été à Brisbane. Je me relève du fauteuil moelleux de la terrasse sur lequel je m’étais installée, le bouquin dans une main et ma tasse de thé vide dans l’autre. Je dépose le premier sur l’étagère du salon. L’Exposition Universelle de 1889 attendra bien mon retour. Pour une fois, ce n’est pas à contrecœur que je la quitte, bien au contraire. Je rejoins la cuisine, mets le mug sale dans le lave-vaisselle et entreprends de m’atteler à la préparation du pique-nique.
Trente minutes plus tard, Elie sonne à ma porte. « Entre ! » J’ai la tête dans le frigo et l’invite d’une voix assez forte pour qu’il m’entende. Une fois ma cible repérée, je tends la main dans le froid. Ah, te voilà enfin. J’attrape le seul élément encore manquant à notre futur repas, le glisse avec les autres et referme la glacière désormais pleine. A ce moment précis, Elie arrive à ma hauteur, évidemment talonné par Alpha. Pour une raison que je ne m’explique pas (ou plutôt, que j’ai sans doute peur d’admettre), mon Saarloos semble toujours bien trop content d’accueillir l’ex-SEAL à la maison. « Hey ! » Je salue Elie, sourire chaleureux aux lèvres, avant d’indiquer d’un geste le contenant réfrigéré qui attend sur le plan de travail. « Je vais laisser tes muscles faire le reste, si tu veux bien. Les clefs de la voiture sont sur la commode, dans l’entrée. » Il est convenu que l’on prenne mon Hilux pour se rendre sur place. Bien qu’il vive à Brisbane depuis un moment, Elie n’en connait pas encore tous les secrets, et encore moins ceux qui impliquent les criques discrètes disséminées un peu partout sur la côte…
Alors qu’il dépose la glacière dans le coffre, je récupère quelques affaires et verrouille la maison. J’ouvre la portière arrière à Alpha pour qu’il puisse grimper sur la banquette. Elie boucle sa ceinture de sécurité au moment où je me mets derrière le volant. « Tu verras, c’est un endroit magnifique. Et on sera tranquilles. » Je réalise que cette dernière phrase sonne comme un sous-entendu (de toute façon, je commence à avoir l’habitude des bourdes quand je suis avec Elie) et m’empresse d’ajouter. « C’est mieux pour Alpha qu’on soit seuls. Il pourra vraiment se défouler. Rien ne le rend plus malheureux que la laisse, t’as pas idée. » Je ne l’emmène que rarement à la plage : soit les chiens sont simplement interdits, soit ils doivent être attachés (ce qui est normal). Ainsi, je préfère qu’il m’accompagne dans les bois entourant Bayside. Il profite de mon running matinal pour jouer dans la rivière et se dégourdir les pattes. Cette après-midi le museau dans le sable va lui faire le plus grand bien.
Elie et moi ne nous sommes pas revus depuis le café partagé ensemble peu avant les fêtes de fin d’année. Je profite donc du trajet pour lui faire part des dernières nouvelles. « Mes parents sont venus à Brisbane pour Noël. » Le premier sans mon frère et ma belle-sœur. Moments difficiles. « Destiny est repartie avec eux, en début de semaine. Elle… Elle m’a dit avoir besoin de retourner à Las Vegas, de revoir ses amis. Elle ne reviendra que quelques jours avant la rentrée. J’ai beau avoir du boulot par-dessus la tête, c’est dur quand je me retrouve seule chez moi. J’ai l’impression… d’être face à un grand vide. Elle me manque plus que jamais. C’est fou comme je me suis habituée à sa présence. » Je secoue la tête, étonnée face à toutes les émotions que ma nièce m’inspire sans même en avoir conscience. « Et toi ? Tu as pu voir ta fille pour Noël ? » Je demande finalement à Elie, pleine d’espoir, sachant tout ce que son lien avec Amy représente pour lui.
- Aujourd’hui était un jour particulier pour le grand brun ténébreux qui était en congés pendant quelques temps. Sa société pouvait se gérer toute seule comme une grande même si son téléphone sonner malheureusement de temps à autre. Ces deux semaines de vacances, il voulait en profiter un maximum afin de se ressourcé un tantinet avant la reprise du boulot. Cela faisait déjà quelques temps qu’il voyait la ravissante Quinn depuis cette fameuse rencontre inattendu qui avait débouché sur une relation encore assez mystérieuse pour ses deux-là. Bref ce jour était particulier dans le sens où ils avaient tous deux un rendez-vous, pour que Quinn lui fasse découvrir le coin dans un premier temps mais surtout pour passer du temps ensemble afin de se rapprocher ou du moins de renforcer leur lien indescriptible. Elie n’était tellement pas du genre à ressentir quelque chose pour qui que ce soit d’autre que sa gamine, pourtant avec la belle blonde, il était comme envahit de toute part d’un sentiment aussi magnifique que terrifiant. Terrifiant dans le sens où il ne sait pas gérer ce genre de sentiment, ce Seals pouvait affronter l’enfer qu’il s’en sortirait par contre mettait le face à ce sentiment l’envahissant à la simple vision de cette blonde et il tomberait face à l’unique chose qu’il ne savait pas faire, pas gérer… Bref, le rendez-vous était pour bientôt et il s’était mis sur son trente-un comme on dit, non pas un costume comme pour le boulot mais un petit chino beige avec une chemise légère noire lui moulant légèrement le torse en laissant derrière lui une douce odeur musquée. Se faufilant par la porte d’entrée en attrapant au passage ses clés de voiture, un gros pick-up Ford F150 Raptor à grosse cylindrée. Parcourant quelques mètres pour ouvrir le Ford et monter dedans en le démarrant pour faire vrombir le gros v6 se trouvant sous le capot de la bête. En moins de temps qu’il ne lui en fallait pour être à l’heure, car pour un Seal, l’heure était très important et par conséquent il ne se montrerait pas à l’avance ni même en retard mais très exactement à l’heure exact. Fixant sa montre pour pouvoir sonner à l’heure exacte, ce n’était pas un toc bien au contraire, enfin au final même si ça l’était, ça serait surement une chose qu’il ne pourrait pas changer chez lui. L’heure venant de s’afficher sur sa montre à aiguilles, sonnant donc à la sonnette en attendant patiemment une réponse de la belle blonde. Une réponse qui ne fit pas très longue à attendre puisqu’elle venait de lui dire d’entrer avec une voix assez forte. S’exécutant en entrant dans la demeure de Quinn, là où se trouver Alpha un bon toutou qui défends sa maman de tous les dangers. Le toutou faisant face à l’ancien Seal, un léger regard d’Elie et le chien lui saute dessus, le caressant de part en part en toute gentillesse envers le toutou qui s’était surement un peu attacher à Elie. Entre mâle alpha, ça se comprends surement, ça crée un lien non ? Elie arrivant devant Quinn talonner par le chien, Elle prit la parole pour dévoiler un grand sourire munit d’un « Hey » sur un ton familier envers le brun. Lui rendant le sourire en hochant la tête afin de lui rendre la pareille en sortant un petit « Hey toi ! » sur un ton jovial. La jolie blonde qui était occupée à tout préparer pour la sortie, prit de nouveau la parole, « Je vais laisser tes muscles faire le reste, si tu veux bien. Les clefs de la voiture sont sur la commode, dans l’entrée. ». Attrapant le contenue de la caisse qui était bien plus lourde qu’elle n’y parait au final, lui souriant avec légèreté pour venir lui répondre sur un ton amusée. « Oui M’dame ! ». S’arrêtant brièvement pour reprendre en fixant le gros toutou, « Allez viens mon chien… ». Dit-il sur un ton amusée, tandis que le chien le talonner pour se rendre avec lui vers la commode, pour saisir les clés et se diriger vers là où se trouver le Hilux, c’est-à-dire le garage. Déposant la glacière dans le coffre du véhicule pour se rendre ensuite du côté passager de la voiture afin de s’y installer tranquillement en bouclant la ceinture tandis que Quinn s’occuper de mettre Alpha sur les places arrière du Hilux.
- Quinn prit ensuite place derrière le volant pour prendre de nouveau la parole, « Tu verras, c’est un endroit magnifique. Et on sera tranquilles. ». Dit-elle en réalisant que sa phrase sonner peut être comme un sous-entendu. Pour reprendre aussitôt, « C’est mieux pour Alpha qu’on soit seuls. Il pourra vraiment se défouler. Rien ne le rend plus malheureux que la laisse, t’as pas idée. ». Le beau brun la fixant en arborant un rictus taquin tout en se raclant légèrement la gorge avant de prendre la parole. « Hum ! J’aime bien la tranquillité, puis si l’endroit te plaît, je suis sûr qu’il me plaira aussi… Puis de plus avec Alpha on devrait surement plus en profitez si on est que tous les trois au final alors ça me va ! ». Dit-il tandis que la charmante blonde prit la route afin d’aller sur le lieu du petit coin de paradis qui les attendaient tous les trois. Cette balade à bord de la voiture de Quinn était surement une bonne occasion pour les deux, d’en apprendre encore un peu plus l’un sur l’autre. C’était l’occasion pour Elie de prendre la parole pour lancer cette conversation, mais c’était sans compter sur le fait que Quinn venait de le devancer en prenant la parole avant même que le beau brun puisse le faire. « Mes parents sont venus à Brisbane pour Noël. ». Dit-elle en ayant surement un peu de peine car c’était le premier depuis la mort de son frère et de sa femme. Cela avaient dût être difficile pour toute la famille en ce jour de fête, Elie le savait que trop bien. Il était pourtant content qu’elle est pût fêter Noël entourer de sa famille, d’autre non pas vraiment cette chance. Elie n’avait pas de famille mise à part sa fille qui avait fêté Noël avec sa mère. Cela dit, il n’était pas très fête de toute façon, et Amy était tout de même venu le voir le lendemain pour manger au restaurant avec son paternel. Elle lui avait même offert un petit cadeau bien sympa. Quinn reprit la parole subitement en laissant pas le temps d’Elie de rétorquer. « Destiny est repartie avec eux, en début de semaine. Elle… Elle m’a dit avoir besoin de retourner à Las Vegas, de revoir ses amis. Elle ne reviendra que quelques jours avant la rentrée. J’ai beau avoir du boulot par-dessus la tête, c’est dur quand je me retrouve seule chez moi. J’ai l’impression… d’être face à un grand vide. Elle me manque plus que jamais. C’est fou comme je me suis habituée à sa présence. ». Dit-elle surement un peu meurtrie du départ de sa nièce avec ses grands-parents, en même temps on s’habitue à la présence d’un enfant dans une maison, surtout dans sa vie. La regardant brièvement pour venir se perdre sur la route en ligne droite interminable, prenant un ton qui se voulait sérieux mais aussi rassurant. « Je suis content que tu es passé les fêtes avec tes parents, même si je me doute que cela a dû être difficile d’apprécié ses fêtes, qu’auparavant… Elle avait surement besoin de se vider la tête la petite, puis surtout de revoir ses amis. C’est compréhensible. Oui on s’habitue rapidement à la présence d’un enfant, c’est dans ces moment-là qu’on se rends compte que quelqu’un nous manque… ». Ce vide dont Quinn parler, Elie le connaissait tellement bien, depuis tant d’années qu’il le côtoie, il n’est jamais parvenu à le faire disparaitre. C’est alors que la ravissante blonde, prit de nouveau la parole en s’intéressant aux fameuses fêtes de fin d’années chez les Castle’s. Elle prit alors la parole pour en savoir un peu plus sur ce sujet-là. « Et toi ? Tu as pu voir ta fille pour Noël ? ». Ma foi, il n’y a pas de fête, du moins pour Elie, c’était une journée normale pour ce type. Un soir comme un autre, à travailler jusqu’à tard le soir car il laisse souvent ses employés finir plus tôt afin qu’ils puissent profitez des fêtes avec leurs familles tandis que lui travail comme dix pour assurer ce qui doit être fait. Reprenant un tant soit peu un sourire pour rassurer la belle blonde, « Euh oui deux heures ! Enfin on s’est vu le 25 au soir pour un petit restaurant père/fille. Je te résume en vitesse rapide. Alors c’était plutôt cool, elle m’a offert un t-shirt, assez sympa en soit ! mais avec imprimer dessus… attends tu va rire... [Dit-il en souriant légèrement des conneries de sa fille] Numéro un des papas qui s’enfuie plutôt que de prendre ses responsabilités. ». Souriant des bêtises de sa gosse, franchement elle était plutôt douée pour faire payer son paternel, mais au fond elle veut juste lui faire mal autant qu’elle a eu mal lorsqu’il l’avait abandonné. Elie ne pouvait pas vraiment lui faire la morale sur cela. Il prit de nouveau la parole envers la charmante conductrice en arborant un rictus, « Je ne peux pas lui en vouloir en même temps non ? Mais bon elle m’a offert quelque chose… Ça veut dire qu’elle a pensé à moi pour me faire ce t-shirt non ? Ah et en partant, elle m’a dit, à plus tard papa… Chose qu’elle ne faisait pas il y a encore peu de temps. Après je ne suis pas très doué pour déchiffrer tout ça, parfois je nage en trouble avec elle. ». Amy prenait toujours le temps d’appeler Elie par son prénom et non pas par "papa" alors en effet il y avait surement un réel progrès.
Je ne souhaite pas que ce moment tant attendu avec Elie se déroule sous le signe des échanges douloureux, au contraire. Je veux que sa présence me fasse oublier toutes les choses qui vont de travers dans ma vie et dans celle de mes proches. Ces fêtes de fin d’année difficiles sans mon frère et ma belle-sœur. Le départ précipité et inattendu de Destiny, qui ne reviendra pas avant la fin de ce mois. La publication des résultats de la contre-expertise, responsable du renvoi et du discrédit de deux amis. Sans compter le mariage avorté de John, laissant ce dernier au fond du gouffre. L’année 2019 s’était achevée dans la peine et les regrets. J’ai espoir que 2020 apporte son lot de moments heureux : ne dit-on pas que la roue finit toujours par tourner ? Ainsi, je nous accorde à Elie et moi le seul et unique moment du trajet pour évoquer ce qui nous tourmente ou nous fait mal. Lorsque nous serons arrivés à la crique, que nos pieds fouleront le sable chaud et se perdront dans les vagues, plus rien n’existera en-dehors de nous et de cet instant précis. Comme une bulle nous protégeant du monde extérieur et de ce que nous ne pouvons contrôler. Autant en profiter au maximum, car une certitude demeure : la réalité et le quotidien nous rattraperont bien assez tôt.
Au fil des mètres avalés par la voiture, les villas situées dans les hauteurs de Bayside se font plus éparses avant de disparaître complètement. On vient pourtant tout juste de quitter mon quartier résidentiel mais on s’engage déjà au milieu de la forêt, sur la route qui serpente jusqu’en bas de la colline. Les mots d’Elie vis-à-vis de ma nièce me font beaucoup de bien. Lui aussi pense que son besoin de revoir sa ville natale ainsi que son groupe d’amis est complètement normal, et cela me réconforte. Après tout, je l’avais arrachée à ses repères du jour au lendemain pour respecter le dernier souhait de ses parents. Je me suis longtemps demandé pourquoi ils m’avaient choisie comme tutrice légale, en sachant que je ne vivais pas dans le même pays. En sachant que s’il devait leur arriver malheur un jour, leur fille serait forcée à déménager à des milliers de kilomètres de son foyer. Parfois, il m’est même arrivé de leur en vouloir, entre deux sanglots. Parce qu’à cause de leur choix inconsidéré, Destiny me détestait au plus haut point. Et puis, j’avais compris. Ils la connaissaient par cœur. Ils savaient qu’elle aurait besoin de fuir loin le temps de se reconstruire. Et que lorsqu’elle émettrait le souhait de retourner chez elle, alors elle serait enfin sur la voie de la guérison… Et cela avait suffi à me faire sourire à travers mes larmes. « Tu as raison. Et c’est même bon signe. » J’acquiesce, faisant écho à mes propres pensées. « Il faut que je me dise qu’un mois, ce sera vite passé. Et puis de toute façon, je vais être pas mal occupée ces prochaines semaines. Monter un dossier pour poursuivre une multinationale en justice n’offre pas énormément de répit. » J’ajoute, un petit sourire en coin étirant mes lèvres. Je m’attends à ce qu’Elie réagisse : il sait que ma contre-expertise donne officiellement le droit à cette industrie de s’implanter sur notre côte. On ne peut pas faire mentir les chiffres. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que je n’ai aucunement l’intention de rester les bras croisés, à regarder cette usine détruire notre nature. L’avantage d’avoir une fondation ? Je peux intenter un procès en son nom. Et je compte le gagner.
Alors que les virages qui se succèdent nous font toujours descendre, rejoignant un peu plus le niveau de la mer, je demande à Elie s’il a pu voir sa fille pendant Noël. J’apprends avec bonheur qu’il a passé un bon moment avec elle à l’occasion d’un dîner en tête-à-tête. J’éclate de rire en imaginant très bien le t-shirt et l’inscription qui va avec. Mais comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Elie m’annonce très vite qu’Amy a enfin dit Papa plutôt que de simplement l’appeler par son prénom, comme elle le faisait jusque-là. « Wow. » Je suis admirative et sincèrement contente pour lui. Il semblerait que leur relation soit en bonne voie. Je m’empresse de rassurer Elie à mon tour. « Bien sûr que tu ne peux pas lui en vouloir, au contraire ! Ecoute, je ne connais pas Amy mais… Je ne pense pas qu’elle ait voulu te blesser en t’offrant ce cadeau. Si elle l’a fait, c’est qu’elle commence à voir ton absence de sa vie comme… un mauvais souvenir. Sinon, elle n’aurait jamais pu imaginer le tourner en dérision. Et le fait qu’elle t’ait appelé Papa tout naturellement, ça le prouve bien. A mon avis, elle est prête à passer à autre chose, à laisser le passé derrière elle, derrière vous, et repartir sur de bonnes bases avec toi. » Je tempère néanmoins. « Evidemment, ça ne veut pas dire que tout sera rose à partir de maintenant. Elle attend sûrement des efforts de ta part, que tu continues à lui prouver que tu as changé, et que tu es prêt à prendre ces fameuses responsabilités. » J’esquisse un sourire encourageant. « T’inquiète pas, je suis sûre que ça va aller en s’arrangeant. » Et d’un autre côté, c’est tout ce que je lui souhaite. Parce qu’il le mérite mille fois.
La radio en fond sonore passe soudain une chanson qui me ramène à John. C’est l’un de ses groupes favoris. Je pense toujours à lui et encore plus depuis qu’il se bat contre le chagrin causé par la rupture de ses fiançailles. Moi aussi je pensais sincèrement que la belle rousse serait la femme de sa vie. Il semblaient tellement bien ensemble. Je réalise soudain qu’Elie n’est peut-être pas au courant de tout ça. John et lui sont amis, mais s’étaient-ils revus ou appelés depuis le lendemain de Noël, date à laquelle j’avais appris la nouvelle ? Je n’ai pas envie de faire d’impair. J’aimerais autant qu’Elie soit informé de la situation. D’un autre côté, John est victime d’une spirale qui menace de le happer à chaque seconde, et toute aide à le surveiller sera la bienvenue. S’il le faut, je suis prête à mettre Elie au courant, tant pis si John m’en veut après. Sa santé et sa sécurité doivent être au centre de mes préoccupations le concernant. « Dis-moi… Tu as vu John récemment ? » Je demande tout d’abord, les sourcils froncés.
Dans la vie faut souvent parfois accepter des choses que l’on ne veut surement pas, mais pour le bien de certaines personnes, parfois faut savoir se sacrifier afin de leur apporter un bonheur qu’il recherche même si cela se trouve loin de nous, même si elle s’éloigne un tantinet de nous, faut l’accepter et savoir faire preuve de force. La jolie blonde avait l’air aussi perdu dans ses pensées que l’était le brun à ses côtés quand il pensé à sa gamine. La petite Destiny était partie loin de sa tante et cela pesé énormément sur Quinn qui ne se laisser pas démonter surement car Elie était à ses côtés mais pour autant, c’était une femme forte, ce genre de femme qui mérite le respect de quiconque. Ce genre de femme qui se bat pour ses convictions et pour les gens qu’elle aime, ne lâchant pour rien au monde et cela méritait tout le respect de l’ancien Seal. Sur la route, où les virages se succédé les uns après les autres, la jolie blonde prit la parole pour venir répondre au brun. « Tu as raison. Et c’est même bon signe. ». Si il avait raison, lui n’en savait rien du tout mais il l’espérer au fond car Elie n’était pas le genre de type à savoir quoi dire à quiconque pour remonter le moral, mais avec Quinn c’était comme si il trouver les mots à chaque fois en se surprenant par la même occasion. « Il faut que je me dise qu’un mois, ce sera vite passé. Et puis de toute façon, je vais être pas mal occupée ces prochaines semaines. Monter un dossier pour poursuivre une multinationale en justice n’offre pas énormément de répit. ». Ajoute-t-elle en arborant un sourire en coin. C’est clair que ce genre de démarche peut s’avérer difficile mais avec les bon chiffres et savoir ne rien lâcher, c’était un combat long mais surmontable. Surtout pour Quinn, l’une des femmes les plus fortes qu’Elie connaissait. Fixant l’horizon pour venir lui répondre sur un ton rassurant. « Oui tu vas être pas mal occupé avec tout ça ! Je ne te connais pas depuis aussi longtemps que je le voudrais, mais je sais que tu ne lâche rien ! Si jamais tu as besoin de mes services, tu sais que je suis là pour toi ? Et trouve moi un créneau tout de même dans ton planning chargé... ». Dit-il spontanément en fin de phrase, le choquant par la même occasion, tellement inhabituel venant de lui qu’il arrivait encore à se surprendre alors que devant cette fille, Elie la brute sans cœur, fondé tout bonnement comme neige au soleil.
C’est vrai que les fêtes de Noël ne sont pas la tasse de thé du Seal, pour autant cette année il l’avait apprécié. Pour la simple raison qu’il avait eu un tête à tête avec Amy, sa fille lui menant la vie dur. Mais cette fois-là, la soirée n’avait évidemment pas tourné au drame, non c’était même l’inverse dans le sens où il avait eu le droit à un cadeau et à un "papa" en fin de soirée. La réaction de Quinn avait fait relâcher un léger sourire en coin lorsqu’il avait entendu le « Wow » qu’elle avait relâché avec tant de spontanéité. Elle reprit ensuite la parole en s’exclamant avec surprise et contentement de ce qui avait eu lieu lors du tête à tête avec la fille d’Elie. « Bien sûr que tu ne peux pas lui en vouloir, au contraire ! Ecoute, je ne connais pas Amy mais… Je ne pense pas qu’elle ait voulu te blesser en t’offrant ce cadeau. Si elle l’a fait, c’est qu’elle commence à voir ton absence de sa vie comme… un mauvais souvenir. Sinon, elle n’aurait jamais pu imaginer le tourner en dérision. Et le fait qu’elle t’ait appelé Papa tout naturellement, ça le prouve bien. A mon avis, elle est prête à passer à autre chose, à laisser le passé derrière elle, derrière vous, et repartir sur de bonnes bases avec toi. ». Dit-elle avec entrain avant de tempérer en reprenant aussitôt. « Évidemment, ça ne veut pas dire que tout sera rose à partir de maintenant. Elle attend sûrement des efforts de ta part, que tu continues à lui prouver que tu as changé, et que tu es prêt à prendre ces fameuses responsabilités. ». En même temps elle avait raison, si Elie savait trouver les mots pour Quinn, elle savait également les trouver pour rassurer le grand brun n’étant pas très à l’aise avec ses sentiments. Cette fille-là, l’aider de jour en jour à devenir littéralement meilleur, c’était certain et il le savait à chaque jour que le temps passer en sa compagnie. Un regard sur elle apporter tant de bien dans son petit cœur, son sourire ravissant égayer sa journée en l’illuminant. C’était normal en posant ses yeux sur une fille aussi belle et bien sur tout rapport comme elle l’était, parfois même qu’Elie se demander ce qu’elle pouvait bien trouver à un type aussi briser qu’il l’était. Reprenant ses esprit en l’écoutant lui dire de ne pas s’inquiéter et que tout irait en s’arrangeant entre lui et sa gamine. Il croyait en ses mots, du moins il voulait y croire si cela sortait de la bouche de cette fille se tenant à ses côtés. « Oui je vais continuer mes efforts avec elle, je ne referais plus jamais les mêmes erreurs la concernant… Merci à toi de me remonter le moral, de me rassurer comme tu le fais si bien ! ». Dit-il en la regardant avec une lueur dans les yeux qui voulait tout dire tandis qu’elle était fixée sur la conduite du Hilux. La musique en fond sonore qui passé une musique qui devait surement lui rappeler quelque chose ou quelqu’un car elle prit aussitôt la parole en direction du brun qui n’avait pas relâché son regard de la ravissante blonde. « Dis-moi… Tu as vu John récemment ? ». Dit-elle avec les sourcils froncés. Il ne l'avait pas revu depuis mais il s'était tout de même parler par sms pour qu'il sache que lui et la belle Ruby, c'était séparé en écrasant le cœur du pauvre John. Pourtant lors de ce diner ce jours-là, jamais il ne serait douter de ce qu’il arriverait plus tard, sur l’histoire de cette soudaine séparation. Arborant lui aussi une mine attristé par cette histoire. « Oui j’ai eu vent de la séparation, on s’est envoyé quelques sms mais rien de plus. J’espère qu’il va bien et qu’il s’en remettra. Je lui ai dit que s’il avait besoin de moi, il pouvait compter sur moi. Tu as surement plus de nouvelle que moi toi, alors qu’est-ce qu’il en est ? J’espère qu’il ne fera pas de connerie… ». Dit-il avec incertitude mais également inquiétude.
Je ne sais pas exactement comment m’est venue cette idée de combattre l’une des plus impressionnantes multinationales avec ma fondation comme seule et unique partie opposée. Certainement un mélange de tout ce qui s’est passé ces derniers mois professionnellement parlant. Il y a une part de culpabilité pour avoir provoqué le licenciement (ainsi que le discrédit) de mes deux confrères et amis. Il y a une part de frustration pour avoir échoué à garder ce secret, pour avoir laissé la victoire à notre corbeau (toujours inconnu, par ailleurs). Pour avoir sauvé ma propre équipe, à défaut d’avoir pu sauver tout le monde. Et puis, il y a une part d’amour. Pour nos côtes magnifiques, pour leur faune et leur flore uniques. Accepter l’implantation de cette industrie sous prétexte que les chiffres jouent en leur faveur (car légèrement en-dessous de la moyenne), ce serait signer la fin de toute cette vie florissante. Ce serait laisser la pollution envahir notre belle nature, et transformer notre paysage en une irréversible désolation. Ce serait, finalement, abdiquer face au Diable en personne. Et en toute connaissance de cause. Quelle océanographe serais-je si je choisissais de détourner les yeux ? Pourtant, tous les combats ne peuvent être gagnés. Il faut parfois savoir perdre pour continuer à se défendre ailleurs, sur un autre front. C’est ce que j’ai dit à Caelan et Jasper, le jour où ils ont décidé de me mettre dans cette confidence que je n’ai jamais réclamée. Je le pensais, six mois plus tôt. Je le pensais vraiment. Comme quoi, nos expériences peuvent nous changer, en bien ou en mal. Nous ne sommes pas voués à demeurer les mêmes de notre premier à notre dernier souffle.
Alors, j’ai décidé de prendre les armes. De ne plus regarder ailleurs, comme tous mes collaborateurs. Caelan et Jasper ont assurément menti, mais ils l’ont fait pour défendre une noble cause. D’ailleurs, en relayant l’information, les médias ont provoqué un tollé inattendu : les deux scientifiques n’ont pas été considérés comme les méchants de l’histoire, du moins pas par tout le monde. Certains ont vu au-delà des emplois que l’implantation de l’usine offriraient. Ils ont vu ce que nous trois avions vu : le désastre inévitable sur les formes de vie du littoral. Je n’ai donc pas publiquement encensé mes amis, néanmoins je ne les ai pas condamnés non plus. Laissant la porte ouverte au fait que sans l’approuver pour autant, je comprenais leur décision. Et aujourd’hui, je prends moi-même une autre décision : celle de les soutenir de manière officielle, en devenant l’adversaire redoutable auquel l’industriel ne s’attendait pas. Elie a raison. Il me connaît depuis seulement quelques semaines, et il a déjà cerné un élément important de ma personnalité : je ne lâche jamais. Il sait que je vais me donner corps et âme pour ce dossier, quitte à sacrifier mon sommeil, mes sorties entre amis. Et il sait que la lutte ne s’arrêtera que lorsque j’aurais remporté la victoire. Soutenue par ses mots, par sa proposition de m’aider, je me sens pousser des ailes. « Oui, je sais. » Un sourire éclaire mon visage. « Merci d’être là. » Un rire léger s’échappe de mes lèvres alors qu’il me demande de garder un peu de place pour lui dans mon planning qui s’annonce chargé. « Toujours ! » Ma réponse est courte mais sincère. Car elle vient du plus profond de ce cœur que je pensais fait pour être seul et qui, chaque jour depuis ma rencontre avec l’ancien SEAL, tend à me prouver le contraire.
Sans que cela ne me demande aucun effort, car s’assurer que tout va bien pour lui est devenu aussi naturel qu’avec mes amis les plus proches, je demande à Elie s’il a eu l’occasion de profiter de sa fille pour Noël. Lorsqu’il me donne quelques détails sur le restaurant en tête-à-tête, j’entreprends de le rassurer tout en lui rappelant que cela ne deviendrait pas facile pour autant. « Oui je vais continuer mes efforts avec elle, je ne referais plus jamais les mêmes erreurs la concernant… Merci à toi de me remonter le moral, de me rassurer comme tu le fais si bien ! » Le compliment me touche. Je suis contente d’être en mesure de le soutenir. Après ce qu’il a fait pour moi, même si cela remonte à trente ans (ou presque), je suis loin d’avoir réglé ma dette envers lui. « Tu sais que tu peux toujours compter sur moi aussi. » J’affirme, la voix pleine de douceur, faisant écho aux propres mots d’Elie concernant mon dossier contre l’industriel. Je suis d’un naturel généreux d’après mes proches, mais j’ai l’impression que cela va bien au-delà avec lui. Comme s’il avait toujours fait partie de ma vie, comme si nous ne nous étions pas « rencontrés » en novembre dernier. Je regrette tellement de ne pas avoir eu la force d’aller vers lui avant, de le retrouver. Je n’avais aucune idée qu’il était américain. Dire qu’on avait vécu sur le même continent, dans le même pays, pendant si longtemps sans jamais le savoir ! Cependant, j’ai beau être une scientifique dans l’âme, parfois je me dis que chaque chose arrive pour une raison. Si Elie et moi avons attendu 2019 pour enfin mettre des visages d’adultes sur nos souvenirs d’enfants, c’est que ni l’un ni l’autre n’étions prêts jusque-là.
Lorsque je détourne la conversation sur mon meilleur ami dans la tourmente, Elie me confirme qu’il a su pour la rupture de ses fiançailles. Au moins, je n’aurais pas à lui expliquer les tenants et les aboutissants de son état d’esprit actuel. Il me demande si, compte tenu de notre lien, John ne m’aurait pas davantage parlé qu’à lui. Après tout, malgré un creux de dix ans, cette relation forte et complice existe depuis l’âge de nos premiers pas. En fait, je n’ai aucun souvenir avant que John ne fasse partie de mon existence. Petits, on était déjà inséparables. « J’espère qu’il ne fera pas de connerie… » Mon estomac se serre. C’est justement parce que je connais John depuis de longues années, que tout cela m’effraie sincèrement. J’ai peur de revivre cet appel du médecin depuis les urgences. J’ai peur que cette fois, il m’annonce une tout autre nouvelle. Je secoue la tête et pousse un grognement, luttant contre les deux parts de moi : celle qui veut tout raconter à Elie en espérant qu’il sache déjà, et celle qui se refuse à révéler le secret de John au risque qu’il ne me le pardonne jamais. Et puis merde. Sa santé avant tout le reste. Je préfère qu’il soit en vie et qu’il me déteste, plutôt qu’il m’aime depuis la tombe.
« Je ne sais pas si John t’en a déjà parlé, mais il a une malformation du cœur, qu’on lui a diagnostiquée à ses vingt ans. Il doit prendre des cachets tous les jours pour éviter… le pire. » Je pousse un soupir désespéré. « En septembre dernier il a oublié ses médicaments. Il s’en est fallu de peu. Je suis allée le chercher à l’hôpital et j’ai passé plusieurs jours avec lui pour m’assurer qu’il prenne bien sa dose, qu’il se remette doucement. C’était juste avant sa cure… » Mon meilleur ami a décidément vécu la pire année de sa vie, ou presque. « John… Il est pas comme nous. » Je tente d’expliquer. « Quand quelque chose le touche, ça le touche profondément. Il a du mal à prendre le recul nécessaire. Je lui dis souvent qu’en dépit de son air de bad boy à moto, il est bien trop bon pour ce monde… Il a le cœur sur la main et une empathie incroyable. » Malheureusement, ces qualités ont aussi un revers des plus terribles. Et c’est d’une voix vraiment sérieuse, presque grave, que je conclus. « Je peux pas le surveiller seule. J’ai besoin de toi, Elie. » Ma gorge se comprime alors que je refoule mes larmes. « J’ai peur qu’il… » Inutile de finir ma phrase : il sait ce qui risque d’arriver si on relâche notre attention. « Je sais pas vers qui d’autre me tourner. Toi tu le connais, vous êtes amis. Et puis… J’ai confiance en toi. » J’avoue dans un souffle.
Au même instant, je braque à gauche, et quitte la route pour emprunter un chemin de terre parsemé de cailloux, cerné par les arbres épais. Rares sont ceux qui osent s’y aventurer, même en 4x4 : l’absence de panneau laisse à penser qu’il s’agit d’un simple itinéraire de randonnée menant en pleine forêt. C’est le cas. Mais ce que seuls les plus tenaces découvrent, c’est qu’une bifurcation située à quelques minutes permet de descendre encore un peu plus, jusqu’au niveau de l’océan…
L’idée était tout simplement de partir faire une virée dans un endroit que seule la belle blonde connaissait, Elie faisait confiance à l’océanographe pour trouver ce genre d’endroit. En même temps l’ancien Seal n’avait jamais pris la peine de visiter les alentours que caché l’Australie, à cause de son boulot. C’était le genre de type qui n’avait que le boulot pour avoir un semblant de vie, sa fille bien sûr était toute sa vie mais cette dernière n’était pas très enclin à avoir une relation fusionnel avec son paternel, chose qu’il accepter. Mais depuis qu’il avait fait la rencontre de cette femme, cette belle blonde, celle qui a redonner le sourire sur un visage des plus stoïques, celle qui avait pu raviver une étincelle dans cette forge éteinte depuis tant d’année qu’est son cœur. Rien que d’y penser ne faisait que monter la pression sanguine de l’ex Seal, comment expliquer un lien aussi indescriptible que celui-ci. Comment pouvait-il rester de marbre face elle, face à tout ce qu’elle lui faisait ressentir sentimentalement parlant, lui n’ayant pas l’habitude de faire dans le sentiment. Cette balade était une façon de se rapprocher l’un de l’autre, de passer du temps ensemble, c’était réellement tout ce que voulait Elie Castle à longueur de journée depuis cette fameuse rencontre il y a de cela quelques temps. Si une chose était sûre concernant l’homme à côtés de Quinn, assis sur le siège passager du Hilux, c’était qu’il serait dorénavant toujours là pour elle, c’était marqué au marqueur indélébile, graver dans la roche, ou par n’importe expression symbolisant cette promesse qu’il s’était faite dès leur rencontre le jour où Elie avait pris la seconde meilleure décision de sa vie, la première étant d’avoir raccrocher des Seals pour rejoindre Amy à Brisbane et la seconde c’était d’avoir était à la rencontre de Quinn. Après les mots d’Elie, ce qui avait fait sourire Quinn. Ah…ce sourire divin qu’Elie pourrait rester figé durant l’éternité s’il pouvait à le contemplé encore et encore, La jolie blonde venait de prendre la parole afin de lui répondre. « Oui, je sais. ». Il était évident qu’elle le savait, Elie n’en douter pas le moins du monde, c’était un homme de parole. « Merci d’être là. ». Dit-elle en riant légèrement avant de reprendre, « Toujours ! ». C’était une promesse dans le creux de l’oreille d’Elie, lui faisant évidemment confiance sur cette parole sincère qu’elle venait de lui révéler. Lui retournant à sourire du même acabit que celui qu’elle venait de lui lancer, en se plongeant sur son doux visage. « Je t’en prie, c’est avec plaisir que je remplirais ce rôle de protecteur envers toi… Je te fais confiance alors pour que l’on se voie toujours malgré que tu sois une femme très, très occupée. ». Dit-il en riant légèrement sur la fin de sa phrase pour reprendre la route du regard. Peu de temps après ses dires, elle entreprit également de remonter le moral d’Elie avec les mêmes mots de promesse qu’il venait de lui faire auparavant, ce qui lui avait fait ressentir une grande satisfaction à l’entente de tout cela de la part de la jolie blonde. « Tu sais que tu peux toujours compter sur moi aussi. ». Dit-elle en affirmant avec une voix remplit de douceur afin de sceller ses dires dans le cœur de l’ancien Seal. Arborant un grand sourire en direction de la belle, pour venir lui répondre sur une voix des plus timides qui soit mais pour autant audible, « Oui, je le sais… ». Timidement mais tellement sincère de la bouche d’Elie ne la fixant pas pour ne pas implosé de l’intérieur sous le coup de l’émotion que cette simple phrase avait fait dans son cœur. En même temps ce type avait encrée en lui qu’il ne compterait pour personne, alors cela le rendait si heureux d’entendre cela. Il n’avait vraiment jamais ressentit autant de chose, autant de sentiment, pas même pour la seule femme qu’il avait apprécié dans sa triste vie, la mère d’Amy.
Après ces effluves de sentiments partagés entre ses deux-là, il était l’heure de passer sur un sujet un peu plus délicat, plus sensible n’arborant pas du tout le même ressentit que ceux précédemment évoqué. Car il s’agissait de la rupture terrible de John et Ruby, parfaitement incompréhensible mais tellement soudaine que cela serait une épreuve de plus dans la vie de John, l’ami d’Elie et le best friend de Quinn. « Je ne sais pas si John t’en a déjà parlé, mais il a une malformation du cœur, qu’on lui a diagnostiquée à ses vingt ans. Il doit prendre des cachets tous les jours pour éviter… le pire. ». Dit-elle en soupirant désespérément. En tous les cas Elie n’était pas du tout au courant de tout ça, sinon il aurait eu l’œil plus avisée lors de leur entrainement dans la salle de boxe de John. Elle reprit directement laissant le beau brun dans ses pensées. « En septembre dernier il a oublié ses médicaments. Il s’en est fallu de peu. Je suis allée le chercher à l’hôpital et j’ai passé plusieurs jours avec lui pour m’assurer qu’il prenne bien sa dose, qu’il se remette doucement. C’était juste avant sa cure… ». Elie fronçant les sourcils en entendant cela, il n’en savait rien du tout, et sa maladie avait l’air d’être vraiment sérieuse. Pourquoi John n’en avait pas parler ? Au fond il le savait surement que trop bien, il aurait fait pareil si c’était son cas à lui. Fixant la blonde continué de lui expliquer l’état de John. « John… Il n’est pas comme nous. ». L’écoutant sans venir l’interrompre dans son explication concernant John, hochant la tête de désespoir de ne pas l’avoir vu plus tôt. « Quand quelque chose le touche, ça le touche profondément. Il a du mal à prendre le recul nécessaire. Je lui dis souvent qu’en dépit de son air de bad boy à moto, il est bien trop bon pour ce monde… Il a le cœur sur la main et une empathie incroyable. ». Il s’en était rendu compte pour le coup, que ce bad boy avait le cœur sur la main, ce n’était pas bien difficile de le voir vu la gentillesse de John lors de leur première rencontre et tout ce qui s’en avait suivi après. Et d’une voix vraiment sérieuse, presque grave, elle venait conclure. « Je peux pas le surveiller seule. J’ai besoin de toi, Elie. ». Dit-elle en refoulant ses larmes. « J’ai peur qu’il… ». Elie venant poser sa main sur celle de Quinn, celle à côté du levier de vitesse pour venir la rassurer et très certainement la calmer. Il l’avait dit non ? Il serait là pour elle, John fait partie intégrante de sa vie alors il faisait dorénavant partie de la sienne aussi, puis en plus c’était son ami à lui aussi. Elle reprit de nouveau la parole laissant la main la rassurer, « Je sais pas vers qui d’autre me tourner. Toi tu le connais, vous êtes amis. Et puis… J’ai confiance en toi. ». Dit-elle à bout de souffle. Se raclant la gorge pour venir lui caresser légèrement à l’aide de son pouce le haut de sa main pour lui dire sur un ton sérieux et très rassurant. « Ne t’inquiète pas ! Je te l’ai dit tout à l’heure non ? Tu peux compter sur moi, pour tout et n’importe quoi. Je n’étais pas au courant de son état, il ne m’en a jamais parlé et je n’ai rien vu… Fais-moi confiance il ne lui arrivera rien, je suis là pour toi comme je serais là pour lui… ». Dit-il en la fixant du regard pour la rassurer, il n’avait pas l’intention de laisser John et Quinn affronter ceci tout seul. Retirant sa main de celle de Quinn. La jolie blonde braquant pour venir atterrir sur une route des moins praticables qui soit, surement fait pour repousser les novices en 4x4 de peur de rester coincé. Pas Quinn en tout cas, elle prit donc cette fameuse route en étant sur de passer. C’est alors qu’après quelques minutes, un panorama s’offrait à eux, c’était splendide, elle savait trouver des endroits à la hauteur de sa beauté, du moins c’était ce que ressentait Elie en voyant l’endroit, laissant entre apercevoir un léger rictus malgré le malaise sur l’état de John. Soudainement le téléphone d’Elie venait de se mettre à sonner dans sa poche intérieure. Saisissant ledit téléphone afin de voir qui pouvait bien venir ce moment entres ses deux-là. Arborant une mine inquiète une fois l’écran dans son champ de vision, ce n’était autre que sa fille, Amy. Si cela avait était n’importe qui d’autre, il n’aurait surement pas décroché, car il voulait passer du temps avec Quinn sans que quoi ce soit ne vienne déranger ce moment. Il prit soin de décrocher son téléphone pour venir écouter ce qu’avait sa fille à lui dire pour venir l’appeler soudainement. « Allo ! Amy ? Un souci… [Amy qui parle]… Ah ok d’accord, j’y serais ne t’en fais pas. [Amy qui parle]… Je ne suis pas chez moi là, je suis partie me balader pourquoi ? [Amy qui parle]… Non pas seul, je suis avec une amie, on se voit demain pas de soucis. [Amy qui parle]… Hum… C’est moi qui doit te chaperonné tu sais ? [Amy qui parle]… Ok bye Amy ! ». Dit-il en raccrochant pour venir s’excuser auprès de Quinn. « Désolé pour le coup de fil, mais c’était ma fille alors j’avais peur qu’elle est un souci mais pas du tout ! Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne m’avait pas téléphoné que ça me fait tout drôle ! Enfin nous voilà arrivé ? C’est magnifique Quinn, j’adore ce spot paradisiaque… ». Dit-il se perdant devant le panorama s’offrant à lui.
Codage par Libella sur Graphiorum
Dernière édition par Elie Castle le Sam 25 Jan 2020 - 11:20, édité 1 fois
Je suis chanceuse de pouvoir compter sur un métabolisme tel que le mien. Dans le cas contraire, mes proches me verraient beaucoup moins souvent, ou il me faudrait faire un certain nombre de sacrifices qui, sans aucun doute, me causeraient une souffrance très importante. Comment choisir entre mon travail, ma passion (donc ma fondation), mon amour du sport matinal, de la cuisine ou de la lecture ? Mes journées sont certes bien remplies, mais tout m’est indispensable et je ne me vois pas me séparer d’un seul des éléments qui les composent. Je continue néanmoins à penser, avec une réelle conviction, que rien n’est une question de temps. Si on le veut vraiment, on peut toujours le trouver. Bien au contraire : il nous suffit simplement de choisir l’ordre de nos priorités. Et depuis notre rencontre (ou plutôt depuis nos retrouvailles), Elie se trouve incontestablement en haut de ma liste. « Je te fais confiance alors pour que l’on se voie toujours malgré que tu sois une femme très, très occupée. » « Tu peux compter sur moi. » Je lui réponds sans aucune hésitation, un sourire rassurant aux lèvres.
John arrive bien vite au centre de notre conversation. Ce qui est normal compte tenu des derniers événements qui ont bouleversé sa vie, et des conséquences potentielles. Je sens Elie aussi inquiet que moi et quelque part, cela me soulage. Je ne suis pas la seule à me ronger les sangs pour John. Je peux me reposer sur Elie pour m’aider à m’assurer qu’il va bien ou, en tout cas, qu’il est sur la voie de la guérison. Quitte à ce que mon meilleur ami d’enfance soit fâché contre moi en l’apprenant, je décide donc de tout raconter à Elie : sa maladie du cœur, sa propension à se laisser envahir par de fortes émotions (positives ou négatives) au lieu de prendre du recul, et le danger qui plane autour de lui quand il ne va pas bien. Je conclus en partageant ma peur, la gorge serrée et les yeux embués, de le retrouver à nouveau à l’hôpital un jour. Ou pire si le sort en décide autrement. Elie vient poser sa main contre la mienne et une douce chaleur m’envahit à ce contact. « Ne t’inquiète pas ! Je te l’ai dit tout à l’heure non ? Tu peux compter sur moi, pour tout et n’importe quoi. » Ses mots me font un bien fou. « Je n’étais pas au courant de son état, il ne m’en a jamais parlé et je n’ai rien vu… » Je peux presque sentir un peu de culpabilité dans sa voix, ce qui me fait froncer les sourcils. « Fais-moi confiance il ne lui arrivera rien, je suis là pour toi comme je serais pour lui… » J’acquiesce, concentrée sur le chemin accidenté autant que sur notre discussion. Je détourne les yeux un léger instant pour rencontrer son regard et, de cette manière silencieuse, lui exprime toute ma gratitude. « Il ne faut pas t’en vouloir de n’avoir rien vu. John vit avec ce souci de santé depuis ses vingt ans. Il a eu le temps d’apprendre à vraiment bien le cacher aux yeux du monde. Et encore plus face à ceux qui comptent pour lui. » John n’est pas du genre à se faire plaindre, et c’est pour cette raison que je stresse à ce point en m’imaginant ce qui pourrait lui arriver si je baisse ma garde ne serait-ce qu’un court instant.
Le téléphone d’Elie se met à sonner dans l’habitacle et ce dernier lâche ma main afin d’attraper le petit appareil dans la poche de sa veste. Je ne m’attendais pas à ce qu’une vague de froid remonte le long de mon échine, comme si on venait de m’enlever quelque chose d’important. Je décide de ne pas laisser mon esprit vagabonder sur le sujet : les questions seront pour plus tard. En lieu et place, je fais de mon mieux pour tenter de rejoindre notre destination sans tuer les amortisseurs du 4x4, écoutant Elie d’une oreille distraite. Je comprends assez vite qu’il s’agit de sa fille et cela m’inspire un petit sourire heureux, qui se transforme en rictus amusé face à leur échange. « Désolé pour le coup de fil, mais c’était ma fille alors j’avais peur qu’elle est un souci mais pas du tout ! Cela faisait tellement longtemps qu’elle ne m’avait pas téléphoné que ça me fait tout drôle ! » Je me sens vraiment contente pour lui. A l’évidence, leur relation va de mieux en mieux, et cet appel inattendu en est une nouvelle preuve. « Ne t’excuse pas, au contraire. Je suis sincèrement ravie pour vous deux. Et c’est normal que ta fille passe en premier. » De la même manière que je décrocherai toujours moi aussi en voyant le prénom de ma nièce s’afficher sur mon écran.
J’emprunte un virage à droite et le paysage change soudain complètement. Les arbres et leurs frondaisons épaisses cèdent leur place à un ciel dégagé. La terre se transforme en sable fin avant que ce dernier ne se perde sous les eaux claires. Entre deux énormes morceaux de roche, une plage complètement déserte s’ouvre à nous. « Enfin nous voilà arrivé ? C’est magnifique Quinn, j’adore ce spot paradisiaque… » Je laisse le Hilux juste à l’orée du bois et éteins le moteur. « On se croirait dans une carte postale, n’est-ce pas ? J’aime l’impression que ce lieu donne d’être coupé du monde… » Elie et moi quittons la voiture d’un même geste. Je le laisse récupérer la glacière et la couverture dans le coffre pendant que je me charge d’ouvrir la portière pour libérer Alpha. Ici, pas de laisse, pas de règles ni de restrictions. Il est libre de courir où bon lui semble. Je crois pouvoir dire qu’il appréciera autant cette sortie que les deux humains qui l’accompagnent.
Nous nous dirigerons tous les trois au centre de la plage. Il fait un temps magnifique et pourtant, le soleil ne tape pas encore trop fort. Une légère brise fait voler mes cheveux défaits. Les mains dans les poches de mon short en jean, je quitte ma paire de sandales plates et plonge mes pieds dans les grains de sable rassemblés là par milliards. Un vif sentiment de sérénité m’enveloppe tout entière. Cela fait des semaines, des mois, que je n’ai pas éprouvé un tel bien-être. Et pouvoir le partager avec une personne aussi chère à mon cœur qu’Elie rend le tout encore plus magique. Je tourne la tête pour l’observer et le vois embrasser la vue du regard, soufflé par tant de beauté. Au point d’oublier qu’un poids conséquent pend au bout de son bras. Encore que ça ne doit pas être si lourd que ça pour un ex-militaire des forces spéciales. « On s’installe ? » Je lui demande, plus enjouée que jamais.
Je récupère la couverture sur le couvercle de la glacière et la déplie pour la déposer sur la plage. « J’en ai oublié un morceau dans la voiture, je reviens. » J’annonce à Elie avant de retourner près du Hilux. Dans le coffre, je repère et attrape ce que je suis venue chercher puis me redirige vers notre emplacement. D’un geste sûr, je plante le parasol, règle sa hauteur, et le déplie. J’aime le soleil et la chaleur de ses rayons, mais pas au point de me transformer en écrevisse. Surtout que les températures ne resteront sans doute pas supportables très longtemps. Enfin, Elie et moi nous accordons le plaisir de nous installer. Plus loin, à seulement quelques mètres, Alpha trottine, le bout des pattes dans l’eau. Il semble le plus épanoui des chiens et cela me remplit de joie. « Regarde-le ! » Je lance à Elie, amusée face à cette scène. « Je ne lui donne pas dix minutes avant qu’il n’aille se dénicher un bout de bois pas loin, et qu’il nous le ramène pour qu’on lui lance. Une chose est sûre : il va bien dormir ce soir ! » Je m’esclaffe, les yeux rieurs. Je tourne ces derniers vers Elie en reprenant un peu de sérieux. « Il t’aime beaucoup. Et il n’est pas comme ça avec tout le monde, je peux te le garantir. Il est extrêmement protecteur envers moi. Certainement parce qu’il a été maltraité avant que je ne le recueille et ne lui offre une nouvelle vie. » Je laisse passer une très courte seconde de silence. « Je vais te faire une confidence : le jour où tu es venu chez moi pour… me dire qui tu étais, j’étais prête à te laisser repartir, et à reprendre contact avec toi seulement après avoir vérifié que tu étais sincère. Je voulais vraiment croire que tu disais la vérité, mais je suis plutôt de nature prudente. » J’avoue dans un sourire. « Si je t’ai laissé entrer chez moi et si je t’ai invité à déjeuner ensuite, c’est uniquement grâce à lui. Avec le temps, j’ai appris à interpréter ses différents comportements. Avec moi ou les autres. Et quand j’ai vu la façon dont il t’a accueilli, la façon dont il t’a laissé le caresser alors que tu n’étais qu’un inconnu pour lui, alors j’ai su que je pouvais te faire confiance. » Il faut bien admettre que jusque-là, Alpha ne s’est jamais trompé sur personne, et Elie ne fait pas exception à cette règle…
Si au jour d’aujourd’hui l’ancien navy seal pouvait réellement avoir confiance envers une seule personne, c’était bel et bien la jolie blonde étant avec lui dans ce pick-up roulant en direction d’un endroit aussi jolie que cette dernière. Les gens qui compter pour Elie n’était même pas assez nombreux pour apparaitre sur la totalité de ses doigts. Mais on dit souvent que le nombre ne fait pas la force non ? L’ancien soldat, n’avait pas besoin d’avoir d’innombrable personne dans sa vie, si une seule suffisait à le combler. Ses sentiments envers cette belle blonde végétarienne avaient surement atteint un paroxysme jamais encore égalé dans son cœur se remettant à battre de plus bel à chaque vision de ses organes visuels se posant sur Quinn. Un simple « Tu peux compter sur moi. » avait traversé son cœur de part en part afin d’atteindre sa cible, son petit cœur battant ardemment pour une seule personne, ladite personne ayant dit ces mêmes mots. Et pour Elie ce n’était pas rien, des mots comme ça il les employés que si il en pensait le moindre mot et Quinn était surement du même acabit. Mais soudainement la discussion était centré sur son meilleur ami qui se trouver par le plus grand des hasards être celui d’Elie également. Comme quoi, ses deux-là étaient surement destinés à être rattacher par la même corde du destin. « Il ne faut pas t’en vouloir de n’avoir rien vu. John vit avec ce souci de santé depuis ses vingt ans. Il a eu le temps d’apprendre à vraiment bien le cacher aux yeux du monde. Et encore plus face à ceux qui comptent pour lui. ». Dit-elle pour rassurer l’homme assis à ses côtés. Elle n’avait pas tort à ce propos, car ce n’était pas sa faute s’il n’avait rien vu.
Si John savait si bien cacher cette maladie qu’il avait, il était hors de cause mais cela lui posait tout de même un problème, il s’en voulait toujours un peu dans le fond de n’avoir pas réussi à le voir tout simplement. « Tu as surement raison, mais dans le fond de mes tripes, je me dis que j’aurais dû l’apercevoir… ». Dit-il en restant figé au loin, à l’horizon pour se perdre dans ses pensées concernant l'état de John. C’est peu de temps après cela que le téléphone d’Elie se mit à sonner pour laisser place à une discussion qu’il n’aurait même pas rêver. Sa fille, sa gosse, la prunelle de ses yeux, Amy venait de l’appeler pour la première fois. C’était à marquer d’une croix rouge dans le calendrier pour le faire aussitôt encadrer. L’échange était carrément cordial entre ses deux êtres qui avaient des soucis bien distincts dans la vie mais pour le coup après ce coup de téléphone on pourrait surement se demander s’ils en avaient réellement, des soucis. « Ne t’excuse pas, au contraire. Je suis sincèrement ravie pour vous deux. Et c’est normal que ta fille passe en premier. ». Dit-elle gentiment afin de le rassurer, et qu’elle ne lui en voulait pas d’avoir décroché son téléphone alors que c’était sa fille, comme Quinn pourrait probablement le faire pour sa nièce. La regardant en arborant un sourire qui voulait confirmer qu’il était de un heureux d’entendre cela mais également heureux d’être là, avec elle, avec cette fille. C’était comme si, il se voyait comme un chanceux en sa compagnie, une chance qu’il ne gâcherait jamais de la vie. Après tout ce qu’il avait vécu, tout ce qu’il avait fait au cours de sa longue carrière en tant que navy seals, pourquoi n’aurait-il pas le droit d’être heureux, pour une fois dans sa vie.
C’est alors que la route prit enfin fin pour arborait une vue des plus splendide qui soit, un panorama digne d’une carte postale s’installait devant eux pour le plus grand plaisir de ses deux-là. « On se croirait dans une carte postale, n’est-ce pas ? J’aime l’impression que ce lieu donne d’être coupé du monde… ». C’était exactement ce que pensé Elie pour le coup en voyant ce lieu magnifique. Un endroit magnifique pour eux mais également pour la boule de poil qu’était cet adorable chien du nom d’Alpha. Il pourrait probablement s’amuser comme un petit fou sur ce terrain de jeu spécialement conçu par la nature elle-même pour qu’il puisse s’y amuser, s’y dépenser. « Mais carrément… C’est juste magnifique ! Apaisant ! ». Dit-il en se perdant sur le rivage, sur cette plage magnifique qu’il venait de découvrir avec autant de passion qu’il regardait Quinn. Elle venait aussitôt de l’inviter pour s’installer sur ce lieu paradisiaque, il prit donc ce qu’il avait à prendre afin de s’avancer un peu plus loin du Hilux afin de profiter du meilleur endroit pour se poser en toute tranquillité. C’est alors qu’en s’installant, soudainement la jolie blonde venait de dire à Elie qu’elle avait oublié quelque chose dans le véhicule, d’un pas presser pour se rendre à ce dernier en laissant ce dernier seul face à Alpha sur cette plage somptueuse. En attendant que sa maitresse revienne vers eux, Elie trouvant un petit bâton sur la plage afin de le lancer avec force droit devant pour qu’Alpha puisse jouer un tant soit peu. Il ne fallait pas beaucoup de temps pour que la belle blonde puisse venir se poser avec son compagnon du jour sur ce lieu magnifique. « Regarde-le ! Je ne lui donne pas dix minutes avant qu’il n’aille se dénicher un bout de bois pas loin, et qu’il nous le ramène pour qu’on lui lance. Une chose est sûre : il va bien dormir ce soir ! ». Dit- elle en s’esclaffant un bon coup après cette phrase en arborant des yeux rieurs dans la direction du navy seal pour venir lui dire. « Il t’aime beaucoup. Et il n’est pas comme ça avec tout le monde, je peux te le garantir. Il est extrêmement protecteur envers moi.
Certainement parce qu’il a été maltraité avant que je ne le recueille et ne lui offre une nouvelle vie. ». Dit-elle en laissant un blanc pour mieux reprendre sur son monologue intéressant pour Elie qui voulait toujours en apprendre plus sur elle. « Je vais te faire une confidence : le jour où tu es venu chez moi pour… me dire qui tu étais, j’étais prête à te laisser repartir, et à reprendre contact avec toi seulement après avoir vérifié que tu étais sincère. Je voulais vraiment croire que tu disais la vérité, mais je suis plutôt de nature prudente. ». Avoue-t-elle dans un grand sourire pour reprendre de plus bel sur son explication. « Si je t’ai laissé entrer chez moi et si je t’ai invité à déjeuner ensuite, c’est uniquement grâce à lui. Avec le temps, j’ai appris à interpréter ses différents comportements. Avec moi ou les autres. Et quand j’ai vu la façon dont il t’a accueilli, la façon dont il t’a laissé le caresser alors que tu n’étais qu’un inconnu pour lui, alors j’ai su que je pouvais te faire confiance. ». Dit-elle avec une grande sincérité envers l’homme se tenant devant elle, avec des yeux brillant suite à ces explications mais aussi face à tant de beauté dans cette femme le remplissant d’effluves sentimentaux sans qu’il ne puisse y faire quoi que ce soit. « Il est totalement dans son élément là ! Et je suis du même avis que toi, ce soir il va aller dodo tranquillement après tant d’effort. Il va en profiter un max aujourd'hui sur cette plage. ». Dit-il pour venir répondre à sa toute première phrase. « Tu sais que je l’aime également beaucoup, je ne dis pas cela pour te faire plaisir, j’adore les chiens mais je reste plutôt distant avec eux. Mais avec Alpha, un simple regard de sa part a eu en moi cet effet ! L’effet du genre… Hé toi là ! Je te connais pas mais je sens que tu ne veux pas de mal à ma maitresse. Et du coup, bah il m’a mis en confiance directement sans vraiment réfléchir, j’ai tenté une approche. ». Dit-il en souriant tout en jouant un peu avec les grains de sables gisant un peu partout sur la couverture comme pour exprimer le fait qu’il était un peu gêner de se mettre un peu à nue sentimentalement parlant. « Tu sais, je ne t’en aurais pas voulu de me dire de repartir… J’étais même au début un peu désemparé du fait que tu m’ai laissé rentrer. Après la prudence est mère de sureté Quinn, tu sais j’étais un Seal alors je sais ce que c’est d’être prudent. Maintenant je sais que j’ai une dette colossale envers Alpha. Ah ah. ». Dit-il en arborant son plus beau sourire en se plongeant dans le regard de la belle blonde.
D’un autre côté, intérieurement il était un peu troublé par tout ceci, sur le fait de se confier aussi facilement à cette femme. C’était tout naturel, comme instinctif de lui déballer tout ça sans avoir de soucis à divulguer ce qu’il ressentait. « Je te garantie Quinn ! Qu’il ne s’est absolument pas tromper, tu peux me faire confiance. ». Dit-il en posant sa main sur la sienne durant un laps de temps déterminé pour ne pas en faire de trop. Car dans le fond, cet homme n’avait jamais été dans cet état là avec une femme, c’était une grande première pour lui de ressentir cela envers quelqu’un. « Bon tu es partante pour commencer à boire un truc ? Je meurs de soif ! ». Dit-il comme pour faire diversion, pour changer de sujet après sa tentative de rapprochement. @Quinn Callahan --
Je connais cette crique aussi discrète que déserte pour avoir passé de nombreux moments ici, en famille ou même seule. Cet endroit a toujours fait partie de mon existence aussi loin que je puisse remonter dans ma mémoire. Alors que nous étions enfants, Miles et moi venions quasiment chaque week-end avec nos parents et/ou nos grands-parents. Il y a eu des piques-niques sur les couvertures, protégés des rayons brûlants du soleil par le parasol. Il y a eu des fous rires, des châteaux de sable et des jeux dans les vagues. Il y a eu des secrets échangés, des regards lourds de sens, des révélations à demi-mots. Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse et aussi pleine de vie que lors de ces journées sur cette plage. Raison pour laquelle plus tard, après le déménagement à Las Vegas, lorsque je venais passer certaines vacances dans ma ville natale, je n'ai pas cessé de venir. Au fil des ans, ce lieu est devenu sacré pour moi. Il représente mon échappatoire, ma bulle de bonheur et de sécurité. L'endroit où je vais quand j'ai besoin de réfléchir et de prendre du recul. L'endroit où je m'imagine en fermant les yeux lorsque je cherche le calme et la sérénité.
Cette crique compte. Plus que n'importe quel autre endroit. Et en cette magnifique journée de janvier, j'ai décidé de la partager avec Elie. D'offrir à ce lieu un autre de mes souvenirs les plus marquants : celui du premier vrai rendez-vous avec l'homme qui fait battre mon cœur. A notre arrivée, Elie ne manque pas de s'extasier devant le paysage exceptionnel qu'il découvre. Un panorama à couper le souffle, digne des plus belles cartes postales. Je laisse Alpha courir autant qu'il en a envie et commence à nous installer doucement, avant de réaliser que notre protection principale est restée dans le coffre de la voiture. Je préviens Elie, file le chercher et revient avant de le planter d'un geste ferme dans le sable. D'un mouvement presque commun, Elie et moi finissons par nous asseoir. A voir mon Saarloos aussi heureux, aussi énergique, je pense aussitôt à l'instant où l'ex-SEAL est venu sonner à ma porte. A sa réaction en découvrant Elie, comme si, sans même le connaître, il a su que cet étranger ne me ferait pas de mal. Mieux encore : qu'il deviendrait une personne importante pour moi. Une personne primordiale. Indispensable.
J'entreprends alors de partager cette histoire avec Elie. « Il est totalement dans son élément là ! Et je suis du même avis que toi, ce soir il va aller dodo tranquillement après tant d’effort. Il va en profiter un max aujourd'hui sur cette plage. » J'acquiesce, un sourire détendu et heureux aux lèvres alors que mes yeux ne quittent pas le sujet principal de notre conversation. Alpha est un vrai boulet de canon : une seconde il est sur ma droite et celle d'après, il a déjà changé de place. Il fait des allers retours incessants entre l'eau et le couvert des arbres, dans toutes les directions possibles et imaginables. Il se sent bien. Il se sent libre, tout simplement. « Tu sais que je l’aime également beaucoup, je ne dis pas cela pour te faire plaisir, j’adore les chiens mais je reste plutôt distant avec eux. Mais avec Alpha, un simple regard de sa part a eu en moi cet effet ! L’effet du genre… Hé toi là ! Je te connais pas mais je sens que tu ne veux pas de mal à ma maitresse. Et du coup, bah il m’a mis en confiance directement sans vraiment réfléchir, j’ai tenté une approche. » Un rire s'échappe de mes lèvres. C'est d'autant plus surprenant de voir que le courant est bien passé entre eux en sachant qu'Elie n'est, de base, pas du genre à s'approcher du premier chien venu. Et il a totalement raison de se montrer méfiant, par ailleurs.
Quelques courtes secondes de silence s'installent. J'observe Elie jouer avec quelques grains de sable sur la couverture, l'air préoccupé. J'ai l'impression qu'il hésite à continuer sur sa lancée. Je l'encourage en ne disant rien et en attendant. Très vite, il reprend. « Tu sais, je ne t’en aurais pas voulu de me dire de repartir… J’étais même au début un peu désemparé du fait que tu m’ai laissé rentrer. Après la prudence est mère de sureté Quinn, tu sais j’étais un Seal alors je sais ce que c’est d’être prudent. Maintenant je sais que j’ai une dette colossale envers Alpha. Ah ah. » En effet, et la prudence, je connais aussi. Peut-être un peu trop. Après mon enlèvement, je me suis méfiée de tout et de tout le monde, au point de me sentir effrayée par le moindre contact, même de la part de ma famille. Il m'a fallu de longues années et un travail acharné sur ma propre personne pour me débarrasser de cette terreur. Pour redevenir prudente mais sans excès. « Oui, et ne t'inquiète pas pour ça, il saura te rappeler ta dette envers lui ! » Je m'exclame, amusée, songeant déjà au retour d'Alpha avec son bâton dans la gueule, espérant que l'un de nous sera d'humeur à le lui lancer.
Son regard plongé dans le mien, Elie me rassure vis-à-vis du jugement de mon ami à quatre pattes. « Je te garantie Quinn ! Qu’il ne s’est absolument pas tromper, tu peux me faire confiance. » « Je sais. Je le fais déjà. » Ma réponse est rapide, empreinte de certitude. Je n'ai aucun doute sur la question. Elie me l'a déjà prouvé maintes fois. Je sais que je peux compter sur lui, dans n'importe quelles circonstances. Sa main est posée sur la mienne et mon rythme cardiaque s'est à nouveau emballé. Je suis perdue, partagée entre l'envie d'approfondir cette discussion et de passer à autre chose pour éviter la déception, la douleur. Comment savoir si ce que je ressens est partagé ? Comment savoir si Elie ne fait pas tout ça par pure amitié ? Mais heureusement pour moi, il a du remarquer mon trouble et décide de trancher. « Bon tu es partante pour commencer à boire un truc ? Je meurs de soif ! » Je reprends aussitôt des couleurs et opine du chef en faisant sauter les fermetures de la glacière. J'aimerais vraiment rassembler assez de cran pour avouer mes émotions à Elie. Seulement pour l'heure, je ne pense pas être prête. Du coup, autant commencer notre repas.
Je sors deux verres à vin qui, bien calés dans le contenant, n'ont pas connu de dommages quelconques le long de la route cahoteuse (surtout sur la dernière partie). J'en tends un à Elie et pose le mien devant moi pour me libérer les mains. Sans plus attendre, je récupère la bouteille bien fraîche et le paquet de gâteaux apéritifs dans le sac à côté. J'ouvre les deux et commence à verser le vin tout esquissant un sourire taquin en direction d'Elie. « J'espère que tu aimes le Bourgogne. C'est mon préféré. Celui-là vient du sud de la région, où les vignes sont centenaires. » Je remplis mon propre verre et le lève comme pour porter un toast. « Et si on trinquait à nos retrouvailles ? » Ces retrouvailles qui ont changé ma vie. Littéralement. Après la première gorgée du délicieux blanc, j'attrape un gâteau salé et me décide à lui avouer autre chose. « Si tu ne l'avais pas fait avant, je ne sais pas si j'aurais eu un jour le courage de te retrouver. Pourtant, je pensais souvent à toi. L'idée m'a même traversé l'esprit à plusieurs reprises, mais… Je crois que j'avais peur que tu ne veuilles pas me rencontrer. Ou pire encore : que tu ne te souviennes pas de m'avoir sauvé la vie à ce moment-là. Je sais, c'est stupide, hein ? Comment on peut oublier un truc pareil ? » Je secoue la tête et regarde Elie d'un air contrit. « Mais j'avais aussi peur d'être… déçue. J'avais créé cette image de toi, celle d'un héros grâce à qui je respirais encore. Je n'aurais pas supporté que tu sois devenu l'inverse. Quelqu'un de mauvais. » Je pousse un soupir, imposant un silence d'une poignée de secondes. « Et toi ? A ton arrivée chez moi, tu n'as pas eu peur de celle que tu t'apprêtais à voir ? Et si j'avais mal tourné ? Si tu t'étais rendu compte que tu avais sauvé… une âme malveillante ? » J'ai parfaitement conscience que notre rendez-vous prend une tournure plus profonde qu'un simple pique-nique sur une plage. Mais c'est plus fort que moi. Il faut que je sache.
Oui, il était heureux, le seal portant le nom d’Elie Castle était l’homme le plus heureux sur cette terre en la présence de cette jolie blonde. Lui qui pourtant était sûr et certain qu’il n’aurait pas le droit de gouter à un tel bonheur. Il était sur la plage à regarder Alpha courir partout comme un dératé tellement il était heureux, sur cette plage cela en faisait deux, des heureux. Perdue dans ses pensées durant l’espace d’un instant, en se disant qu’il manquerait plus qu’un grand pas en avant avec sa fille et cela serait le paradis sur terre. Enfin, fallait aussi qu’il se rapproche de cette jolie Quinn également car pour le moment les deux ne s’étaient pas vraiment encore dit réellement les choses. Bref un jour ou l’autre il lui dirait exactement ce qu’il ressent pour être ce n’était qu’une question de temps. Regardant tous les deux Alpha courir partout pour que Quinn vienne enfin prendre la parole envers le seals. « Oui, et ne t'inquiète pas pour ça, il saura te rappeler ta dette envers lui ! ». Dit-elle amusée et à la fois songeuse en regardant son chien avec le bâton. Hochant la tête, Elie arborait un visage chaleureux en la scrutant en arborant un léger rictus en l’écoutant parler de la dette qu’il avait avec ce chien. Il était clair qu’il devrait s’acquittait de cette dette un jour ou l’autre. Il venait ensuite de lui dire qu’Alpha n’avait pas fait d’erreur et qu’il lui garantissait qu’il ne s’était pas tromper en le laissant rentrer dans la maison.
Plongeant son regard dans le sien et elle en faisant autant, pour venir lui dire qu’elle le savait et qu’elle le faisait déjà, qu’elle avait confiance en lui. Elie venait de poser sa main sur celle de la jolie blonde, les deux avaient le cœur battant la chamade aussi fort que les tambours du 14 juillet, se fixant sans rien dire, les regards pouvaient en dire long sur ce que l’un comme l’autre pensés à cet instant précis. Sous le coup de l’émotion un tantinet intense pour l’ancien soldat d’élite, enlevant sa main de celle de la jolie océanographe afin de lui demander de commencer à boire car il était mort de soif avec tout ce qu’il venait de débité depuis tout à l’heure. Et surtout aussi car il était en pression suite au rapprochement physique bien que léger. Sortant deux verres à vin afin d’en donner un à Elie et posant le sien devant elle, pour ensuite sortir de la glacière une bouteille de vin bien fraiche ainsi que de quoi grignoter avec cette bouteille. Versant le contenu de la bouteille dans le verre du seals pour ensuite dans le sien tout en arborant un sourire taquin envers le beau brun pour venir glisser quelques mots. « J'espère que tu aimes le Bourgogne. C'est mon préféré. Celui-là vient du sud de la région, où les vignes sont centenaires. ». Dit-elle en connaisseuse de vin, car Elie savait le boire et était prêt à mettre le prix dans une bonne bouteille en pensant que plus tu paies, meilleur serait le vin. En gros il n’était pas très qualifié en termes d’œnologie.
Elle voulait trinquer à leurs retrouvailles, c’était exactement ce que pensé Elie dans sa tête, y avait pas meilleur occasion pour trinquer. « Je te fais confiance pour le vin, et oui trinquons à nos retrouvaille ! A cette très belle rencontre… ». Dit-il en la fixant du regard tandis que les verres venaient s’entrechoqués. Après sa première gorgée du délicieux blanc qu’elle avait ouvert, attrapant un gâteau salé et se décide à lui avouer autre chose. « Si tu ne l'avais pas fait avant, je ne sais pas si j'aurais eu un jour le courage de te retrouver. Pourtant, je pensais souvent à toi. L'idée m'a même traversé l'esprit à plusieurs reprises, mais… Je crois que j'avais peur que tu ne veuilles pas me rencontrer. Ou pire encore : que tu ne te souviennes pas de m'avoir sauvé la vie à ce moment-là. Je sais, c'est stupide, hein ? Comment on peut oublier un truc pareil ? ». Dit-elle en secouant légèrement la tête d’un air contrit pour reprendre aussitôt. « Mais j'avais aussi peur d'être… déçue. J'avais créé cette image de toi, celle d'un héros grâce à qui je respirais encore. Je n'aurais pas supporté que tu sois devenu l'inverse. Quelqu'un de mauvais. ». Dit-elle poussant un soupir pour reprendre la parole après quelques secondes de silence. « Et toi ? A ton arrivée chez moi, tu n'as pas eu peur de celle que tu t'apprêtais à voir ? Et si j'avais mal tourné ? Si tu t'étais rendu compte que tu avais sauvé… une âme malveillante ? ». Le pique-nique prenait une tout autre tournure que ce qu’espérait Elie en vrai, mais bon fallait poser ses questions-là, il ne lui en voulait pas le moins du monde.
Jouant légèrement avec son verre pour en boire une gorgée, inspirant profondément afin de prendre un peu de courage pour venir lui répondre. « Oui peut-être mais je l’ai fait pour toi, pour moi, pour nous ! Fallait que je te revois et si toi tu ne l’a pas fait, je ne t’en veux pas. Tu ne savais pas ce que j’étais devenu et je comprends tout ça… ». Dit-il sérieusement en se plongeant dans les alentours comme pour fuir légèrement le regard de la jolie blonde avant de reprendre. « Tu sais Quinn, je ne sais pas si je peux être qualifié de héros, j’ai fait tellement de mauvaises choses dans ma vie, en tant que seals, en tant que père, je ne pense pas que je sois un méchant ! Mais une chose est sûr, c’est que depuis que je t’ai vu, que je te connais, ma vie est beaucoup, beaucoup moins sombre qu’elle ne l’était avant… ». S’arrêtant net afin de reprendre légèrement sa respiration en la fixant de nouveau du regard en quittant les alentours de la plage. « Tu es comme un ange qui éclaire mes ténèbres ! Je sais ça fait grave cliché mais c’est ce que je ressens. Ce n’est pas dans mon quotidien de ressentir des émotions mais avec toi c'est tellement... normal que je ne me l'explique pas. Et non, je savais en faisant mes recherches que tu ne l’étais pas, devenue une mauvaise personne ! Y a des gens mauvais, y a des gens comme moi et y a des gens comme toi, les gens comme toi c’est dans leurs yeux qu’ils seront des gens bien. Je l’ai vu ce jour-là et personne ne pouvait m’en faire douter. Et me voilà devant toi, une personne bien sous tout rapports… Je ne me suis pas tromper. ». Dit-il avec une grande sincérité, il n’était pas quelqu’un de mauvais ni de bien, c’était quelqu’un de différent Elie dans le fond, mais avec Quinn, il pouvait être quelqu’un de bien, pour elle, pour lui, pour le reste de la planète. Avec elle il ne se sentait plus une loque humaine, il était bien, joyeux, aimant la vie tout simplement.
Nous nous sommes donnés rendez-vous pour un pique-nique tranquille et détendu ensemble afin de nous connaître encore mieux. J'ai donc conscience que mener la conversation sur un chemin aussi sérieux et profond étonne peut-être Elie, voire le dérange. J'ose cependant espérer que ce n'est pas le cas et que, tout comme moi, il a envie de connaître la réponse à ces questions. Pourquoi ne l'ai-je pas cherché avant ? Pourquoi a-t-il fallu que ce soit lui qui vienne me trouver plutôt que l'inverse ? Car n'était-ce pas plutôt à moi de faire ce pas en avant, ne serait-ce que dans le but de le remercier de m'avoir sauvé la vie ? Je me suis souvent sentie coupable de manquer de cran dans cette situation. Et encore plus depuis que j'ai découvert l'homme qu'est devenu ce jeune garçon. J'ai eu peur de connaître une terrible déception. Qu'il soit mauvais. Qu'il me claque la porte au nez. Qu'il ait oublié cette scène à laquelle je me suis, pour ma part, accrochée plus fort que jamais. J'ai préféré le porter en héros dans mes pensées plutôt que de savoir la vérité. J'ai encore du mal à me dire que sans les nouveaux enlèvements survenus en fin d'année dernière, Elie et moi ne serions pas réunis aujourd'hui. Lui n'avait aucune raison de vouloir me revoir. Moi, en revanche, j'aurais dû être moins lâche. Elie n'est pas le premier et ne sera (peut-être) pas le dernier non plus à subir ma faiblesse. N'avais-je pas fait preuve du même manque de courage avec John ? J'avais attendu mes vingt ans avant de reprendre contact. Lui et moi avons perdu de nombreuses années, et c'est entièrement ma faute.
Je trempe mes lèvres dans le délicieux vin blanc en attendant la réaction d'Elie face à mes mots si lourds de sens. Il fait preuve d'une immense compréhension, et m'assure qu'il ne m'en veut pas de ne pas avoir osé le revoir de moi-même. Son regard se détourne sur l'océan en face de nous juste avant qu'il ne continue. Sans entrer dans le moindre détail, il avoue que bien qu'il ne se considère pas comme quelqu'un de véritablement mauvais, il ne peut pas non plus se qualifier de héros. Il n'a pas su se montrer présent pour sa propre fille. Il a sans doute commis des actes douteux lors de missions en tant que SEAL. Je le crois sur parole, bien sûr. Qui serais-je pour douter de son passé ? De tout ce qu'il a vécu ? « Mais une chose est sûr, c’est que depuis que je t’ai vu, que je te connais, ma vie est beaucoup, beaucoup moins sombre qu’elle ne l’était avant… » Cet aveu me noue les tripes. Et il n'est pas le seul, car maintenant qu'Elie est lancé, j'ai l'impression que plus rien ne peut l'arrêter. « Tu es comme un ange qui éclaire mes ténèbres ! Je sais ça fait grave cliché mais c’est ce que je ressens. Ce n’est pas dans mon quotidien de ressentir des émotions mais avec toi c'est tellement... normal que je ne me l'explique pas. » J'aurais envie de lui dire combien je comprends. Mes propres émotions sont exacerbées à chaque fois que je suis avec lui. Il me suffit simplement de plonger mon regard dans le sien pour que mon cœur se mettre à battre la chamade. Avant, cela me faisait peur. Aujourd'hui, je me dis qu'il serait sans doute temps d'enfin vivre pour de bon.
« Et non, je savais en faisant mes recherches que tu ne l’étais pas, devenue une mauvaise personne ! Y a des gens mauvais, y a des gens comme moi et y a des gens comme toi, les gens comme toi c’est dans leurs yeux qu’ils seront des gens bien. Je l’ai vu ce jour-là et personne ne pouvait m’en faire douter. Et me voilà devant toi, une personne bien sous tout rapports… Je ne me suis pas tromper. » Je ne peux me retenir d'échapper un léger rire. « Bien sous tous rapports ? » Je hausse un sourcil, l'air malicieux. « C'est parce que tu n'as pas encore eu l'occasion de voir mes vices et mes travers. Mais je te rassure, ils sont bel et bien là. » Comme d'habitude, l'humour m'accompagne à chaque fois que je me sens embarrassée ou mise à nu, ou sur le point de me révéler moi-même. Si d'ordinaire je m'en contente, avec Elie, j'ai envie de bien plus. D'autre chose. Mes traits redeviennent sérieux. Je sens mon rythme cardiaque s'emballer (à nouveau) et décide néanmoins de faire le grand saut. « Depuis que je t'ai rencontré, je suis un peu… perdue. » C'est à moi cette fois de me concentrer sur autre chose que sur lui pour ne pas me dégonfler à la dernière seconde. Mes yeux dérivent avant de se poser sur Alpha, couché à l'ombre des arbres. Il se reprend sans doute un peu avant de se remettre à courir partout comme un dératé. « Je ressens des choses… inédites, que… que personne ne m'avait fait ressentir auparavant. Et si je dois être vraiment honnête, ça me fait peur, quelque part. » J'essaie d'expliquer au mieux, sans savoir si mes mots sont clairs ou non dans l'esprit d'Elie. Tout se presse et s'emmêle dans ma tête. Je décide de changer de stratégie : mon regard quitte Alpha et retourne auprès d'Elie. « Il faut que tu comprennes : c'est la première fois que je m'attache de cette manière à quelqu'un. » Même si les signaux qu'il semble m'envoyer depuis un certain temps me laissent penser que tout ceci est réciproque, il faut que j'en ai la certitude pour pouvoir briser mes chaînes mentales et accepter d'avancer. Et plutôt que de poser la question classique (celle qu'on voit dans tous les films à l'eau de rose), je préfère opter pour une alternative. « Elie, tu la vois comment notre relation, dans disons… six mois ? Et dans un an ? Ou cinq ? » Est-ce que tu veux bien partager ta vie avec moi ? Qu'on s'engage sur le long-terme ? Et promettre de ne jamais me briser le cœur ?
The wind that blew my heart away Elie & Quinn Le rapprochement entre deux personnes pouvait prendre plus ou moins de temps selon les personnes concernées. Ses deux-là étaient littéralement fait l’un pour l’autre mais l’un comme l’autre étant assez difficilement abordable sur ce terrain-là. Le seals ne s’était encore jamais livré de la sorte à qui que ce soit dans toute sa vie, pourtant avec cette jolie blonde, il l’avait fait en ouvrant son cœur, bien que timidement. Pourquoi était-ce si facile pour lui de se livrer à cette demoiselle, sachant qu’il ne le faisait avec personne, même avec Amy, il a fallu qu’elle ait un accident pour qu’il s’ouvre à elle. Il ne savait pas réellement pourquoi il s’ouvrait de la sorte à Quinn, enfin, si dans le fond il s’en doutait très bien, à chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle, son palpitant était au plus haut. Elle l’écoutait s’ouvrir à elle petit à petit en gardant simplement son regard sur lui tandis qu’il essayait de trouver la force de tout lui déballer depuis tout à l’heure. Il le fallait, il le devait, elle était bien pour lui et la voyait un peu comme sa lumière, son ange gardien qui illuminait ses ténèbres. C’était un moment important pour Elie en se confiant à cette femme se tenant non loin de lui, il se prouvait qu’il n’était pas que ce qu’il dégageait, qu’il était bien plus que ce que les gens pouvait penser de lui. C’est alors qu’une fois terminer son long monologue, qui provoqua chez lui un léger soupire de bien être à la suite de tout cela.
Quant à la jolie blonde elle ne pouvait pas s’empêcher de relâcher un léger rire en entendant ce qu’il lui avait dit précédemment. « Bien sous tous rapports ? ». Dit-elle s’arrêtant un instant avant de reprendre de plus belles afin de remplir la curiosité du seals à son paroxysme. « C'est parce que tu n'as pas encore eu l'occasion de voir mes vices et mes travers. Mais je te rassure, ils sont bel et bien là. ». Dit-elle sur une légère empreinte d’humour, c’était tout ce qui faisait son charme à cette fille, aux yeux d’Elie qui venait de relâcher un petit rire tout en la fuyant légèrement du regard pour reprendre la parole sur un ton charmeur. « Disons que tu es une fille bien, donc oui sous tout rapport ! Et pour le reste, j’ai hâte d’en découvrir davantage sur toi et tes vices… ». Dit-il en se plongeant rapidement dans son regard tout en jouant une nouvelle fois avec les grains de sables qui étaient un peu partout sur cette magnifique plage. Mais les palpitations cardiaque d’Elie n’allait pas encore s’arrêter, non pas qu’ils le doivent car sinon il ne serait plus des nôtres, mais elles vont non seulement pas ralentir mais surement pas mal s’accélérait en entendant à son tour ce que la jolie blonde avait sur le cœur. « Depuis que je t'ai rencontré, je suis un peu… perdue. ». Dit-elle en cherchant à faire la même technique qu’Elie auparavant en trouvant son chien ou l’horizon pour très certainement être plus à l’aise pour se dévoiler un peu plus au seals qui venait de le faire. Mais pour le moment dans la tête d’Elie, c’était tout simplement le mot « Perdue » qui venait de lui assener un coup violent dans son petit cœur. Était-elle en train de vouloir s’éloigner de lui car cela aller trop vite, ou alors c’était simplement Elie qui avait rêvé de cette histoire entre eux. Regardant donc l’horizon pour venir écouter ce qu’elle avait à rajouter sur tout cela. « Je ressens des choses… inédites, que… que personne ne m'avait fait ressentir auparavant. Et si je dois être vraiment honnête, ça me fait peur, quelque part. ». Dit-elle en prenant de l’assurance comme elle le pouvait, parfois parler était bien plus dur qu’il n’y parait, ce n’est pas Elie qui contredirait quiconque à ce propos.
Tandis qu’Elie venait de reprendre une grande respiration pour venir lui répondre avec une grande sincérité. « Je t’avoue que l’espace d’un instant, j’ai eu une petite frayeur en entendant que tu étais perdue. Je le comprends totalement, je suis dans le même cas que toi Quinn ! Tu sais, ma vie sentimentale n’a jamais réellement brillé. Mis à part la naissance d’Amy, rien de bien intéressant… ». Dit-il en s’arrêtant un instant tout en regardant sa jolie blonde dans les yeux pour poursuivre son dialogue. « Sauf ta présence ses derniers temps qui me font réellement du bien. Je ressens tout un tas de chose quand je suis avec toi, ça me fait peur également tout comme toi ! Mais je suis prêt à l’affronter pour… ». Dit-il sincèrement en posant son regard sur l’horizon comme pour reprendre un peu de force pour continuer cette discussion intense et riche en révélation. C’était encore au tour de la jolie océanographe de reprendre le flambeau de la parole afin de continuer à en savoir plus sur les sentiments d’Elie. « Elie, tu la vois comment notre relation, dans disons… six mois ? Et dans un an ? Ou cinq ? ». Dit-elle comme une annonce qui en disait long sur ce qu’elle pouvait ressentir envers le seals. Se rapprochant d’elle lentement en lui prenant sa main en respirant profondément pour venir lui répondre sur un ton remplit de sincérité mais aussi de confiance. « Peu importe la durée en réalité ! Tant que je suis à tes côtés, dans six mois, un an, dix ans ! C’est tout ce qui m’importe à ce moment présent. ». Lui lance-t-il avec une grande sincérité pour se rapprocher encore un peu plus d’elle tout en lui saisissant sa main. Réfléchissant bien trop pour avoir le courage de l'embrasser, il n'était pas très facile pour lui de faire face à autant de sentimentalisme et surtout que cette fille était pour lui, celle qu'il attendait depuis tellement longtemps.
Je ne suis pas une femme parfaite. Je ne suis pas irréprochable, bien au contraire. Je pourrais donner de nombreux exemples, à commencer par mon choix de mentir au monde entier pour empêcher une usine de se construire sur nos côtes. Quelle bonne personne cela fait-il de moi en raisonnant de cette manière ? N'est-ce pas l'adage des méchants, de se dire que la fin justifie les moyens ? Elie avait pourtant soutenu cette décision. Mais serait-il aussi indulgent s'il connaissait ma plus terrible erreur ? Sans doute que non. Il s'empresserait de me faire descendre de cet immense piédestal sur lequel il m'a lui-même placée. Je le décevrais. J'ai conscience que si lui et moi faisons prendre un nouveau chemin à notre relation, cette réalité ne sera plus une compagne silencieuse. Elle deviendra un poids sur mon cœur. Un poids qu'il faudra bien que je libère un jour. Chaque chose en son temps. Alors, afin de cacher mes doutes et mes peurs, je choisis de prendre les mots d'Elie avec humour. « Disons que tu es une fille bien, donc oui sous tout rapport ! Et pour le reste, j’ai hâte d’en découvrir davantage sur toi et tes vices… » Il évite mon regard, préférant jouer avec les grains de sable qui se promènent sur la couverture. Un sourire étire mes lèvres. Comment peut-il évacuer les nuages noirs qui planent au-dessus de ma tête avec autant de facilité ? Personne n'en avait eu le pouvoir jusque-là. Personne à part Miles. Même si la scientifique en moi a beaucoup de mal à le reconnaître, je pense que c'est un signe. Un signe qui me dit de m'accrocher, parce qu'Elie est le bon.
Je sais que nous n'aurons pas de meilleure occasion de nous ouvrir l'un à l'autre, alors sans plus attendre, je saute dans le grand bain. Mes yeux suivent Alpha alors que mes mots expliquent ces sentiments si nouveaux qu'Elie m'inspire, espérant qu'ils aient un semblant d'ordre et qu'ils fassent sens. Lorsque je me tais enfin, je bois une gorgée de vin pour réhydrater ma gorge sèche et porte de nouveau mon attention sur le grand brun qui m'accompagne. Il semble en proie à ses propres incertitudes. Pour autant, il prend la parole à son tour, bien loin de s'imaginer que mon rythme cardiaque est actuellement sur le point d'exploser les records. Elie commence par admettre qu'à l'exception de la naissance de sa fille, sa vie personnelle n'a pas véritablement connu de vrai bonheur. « Je ressens tout un tas de chose quand je suis avec toi, ça me fait peur également tout comme toi ! Mais je suis prêt à l’affronter pour… »Pour quoi ? Il se détourne vers l'horizon, incapable de continuer. Pour quoi, Elie ? Mon poing se serre. Je n'ai pas envie de faire marche arrière en étant aussi proche du but. Je suis maintenant convaincue à quatre-vingt-dix-neuf pour cent qu'il veut la même chose que moi. Je dois m'assurer du dernier pour cent restant. Ce qui me pousse à lui poser une autre question, et sa réponse ne se fait pas attendre, comme si elle était évidente. « Peu importe la durée en réalité ! Tant que je suis à tes côtés, dans six mois, un an, dix ans ! C’est tout ce qui m’importe à ce moment présent. »
Un bond dans ma poitrine. Ma respiration qui s'accélère. Sa phrase est claire, non ? Il veut être avec moi autant que je veux être avec lui. Je réalise difficilement. Quel formidable coup d'un Destin auquel je ne croyais pourtant pas quelques semaines plus tôt encore… Un petit garçon me sauve d'une mort certaine. Trente ans plus tard, il est devenu un homme, un homme qui s'apprête à partager mon quotidien, à le rendre meilleur. Je n'imaginais pas mériter un tel avenir. Je m'accommodais du célibat, profitant de tous ses avantages, à défaut de trouver la personne qui me ferait ressentir quelque chose d'inédit, d'incommensurable. Pour être franche, je doutais qu'elle existe vraiment. Je me trompais. Je glisse ma main libre dans celle d'Elie et grâce à ce geste, il se tourne vers moi. « Dans ce cas, je te propose de ne pas perdre une seconde de plus. » Un tendre sourire plus tard, j'approche mes lèvres des siennes, prête à entamer ce nouveau chapitre de ma vie. Le plus beau de tous.