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 Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate

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Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  Empty
Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyJeu 26 Déc - 10:00

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell
« S’envoyer en l’air » fut la première chose à laquelle je pensai lorsque Terrence me révéla la date de son anniversaire et son souhait de ne pas le fêter. Il balaya l’information d’un revers de main comme si cela n’avait absolument aucune importance et aucune valeur à ses yeux. Rapidement, il changea de sujet avec la très certaine volonté de me faire oublier cette anecdote futile, les yeux pourtant remplis d’une tristesse immense. Evidemment, je compris le contraire. Sur le moment, je ne relevai pas vraiment, ne souhaitant pas approfondir le malaise, mais j’avais conservé l’information dans un coin de ma tête, persuadé qu’il me fallait changer le souvenir de cette date apparemment traumatisante pour lui. Faut dire que moi-aussi, je ne suis pas un grand fan des anniversaires ou des fêtes en général car elles me ramènent toutes à mon éternelle solitude, à ma cruelle existence et à mon infortune pesante. Et même si, avant de tout perdre en cette veillée de Noël il y a plus de vingt ans, ma mère avait eu de jolies intentions les 1er février à l’occasion de mon anniversaire, ces derniers ont souvent été entachés par la silhouette menaçante d’un père trop alcoolisé pour se retenir d’être odieux ; aussi les souvenirs tristes ont envahi ma mémoire, me rendant amer à l’approche de cette date fatidique et le seul aspect positif que j’ai fini par lui trouver est qu’inévitablement je me rapproche ainsi de ma mort. Je suis donc plutôt bien placé pour comprendre Terrence et son envie d’oublier, son envie d’écarter ce jour du calendrier, son envie de sauter la journée, de passer à la suivante et de faire comme si rien n’était arrivé. Pourtant, ce n’est pas ce que je compte faire cette année. Au plus profond de ses yeux émeraudes, j’ai lu l’envie et le désir de connaître ce que cela peut faire de ‘fêter’ réellement son anniversaire, et si nous avons décidé de ne pas fêter Noël, je ne louperai pas cette occasion de le voir rayonner cette fin d’année. J’ai donc intensément réfléchi la chose et j’ai fini par trouver une idée, pas si éloignée finalement de mon premier réflexe.

Ce dernier mois, j’ai enchaîné les heures supplémentaires, travaillé d’arrache pieds pour me faire un peu plus de fric et pouvoir payer la surprise que je m’apprête à lui faire. Et pour une première fois (car je n’ai jamais fait ça avant, ni pour moi, ni pour personne), je trouve que je me suis plutôt bien débrouillé. L’activité est réservée, je suis réveillé depuis quelques minutes et nous avons largement le temps de nous rendre au spot de parachutisme, situé à Redcliff. Quand je pense à la journée qui nous attends, il y a une pointe d’excitation mêlée à de l’appréhension qui se presse derrière mon nombril. Avec tendresse, je caresse l’épaule nue de Terrence allongé contre moi. Il est encore endormi, sa respiration calme et régulière m’indique qu’il dort même profondément – mais je ne peux pas le laisser poursuivre sa nuit, car j’ai un autre programme en tête pour lui. Lentement, je me déplie et me hisse au-dessus de lui, je viens picorer sa peau délicate et soyeuse du bout des lèvres, provoquant de petits frissons là où je l’effleure. Mes lèvres ne se lassent pas de cette découverte que je pousse plus loin en glissant sous le drap, le long de son corps, avide de lui et de toutes les sensations plus intenses que je peux ressentir en sa présence. Si le thème de la journée doit être de voler, autant commencer par le septième ciel, non ? Mes mains, calleuses et rugueuses, s’attardent sur sa peau soyeuse et brûlante, glissent dessus et s’agrippent au grain de sa peau, se posent sur ses hanches délicates pour les serrer davantage. Nos corps, attirés comme des aimants, se mêlent et se juxtaposent, s’emboîtent parfaitement dans une étreinte des plus douces et aimantes. Entre deux baisers volés, je lui souffle la voix rauque un : « Joyeux anniversaire bébé… »

- Lève-toi, habille-toi chaudement, je t’emmène quelque part ce matin. La surprise que j’ai lue dans son regard m’a d’abord fait sourire, avant que je ne subisse un interrogatoire dans les règles de l’art. Je suis resté mutique pour ne pas me vendre, implacable sur le thème de la journée, je n’ai pas cédé malgré les nombreuses tentatives pour me faire parler allant de la simple moue adorable à l’horrible chantage affectif et sexuel – qui m’a fait beaucoup rire jaune malgré tout. Je n’ai pas cédé. Et lorsque je tends un bandana vers lui avant de grimper sur la moto, je sens ses réticences. – Tu m’fais pas confiance ? Allez, c’est une surprise. Si t’as les yeux ouverts, tu vas tout comprendre trop vite. Je n’en suis pas aussi certain que ça, mais j’ai réellement envie de le surprendre totalement. Mon air de chien battu à la Hartwell fonctionne bien, car lui aussi me cède et j’enroule le bout de tissu autour de sa tête, lui masquant ainsi la vue pour toute la durée du trajet. Nous ne devrions pas mettre plus d’une grosse demie-heure, vu que nous partons à une heure relativement tôt. Survoler la baie de Brisbane est apparemment une activité incontournable. Je mentirai si je disais ne pas avoir peur (je suis carrément mort de trouille), mais sans vraiment savoir pourquoi, j’ai envie de me lancer cette fois et de dépasser toutes mes appréhensions, de me jeter dans le vide avec lui. Car c’est un peu ce que nous faisons déjà tous les deux : nous avons décidé de sauter, sans parachute, de nous élancer dans nos vies respectives et d’être le parachute de l’autre quoiqu’il advienne. Tout comme il s’est jeté dans l’océan au lever du soleil il y a quelques mois, je ressens le besoin de me jeter dans le vide à ses côtés. C’est un besoin, une nécessité que je ne saurais réellement expliquer, mais son anniversaire me paraît être le meilleur jour pour cela. Un renouveau, une renaissance, un départ. Comme si la chute allait nous purifier tous les deux, nous permettre de redémarrer de zéro et de commencer une vie nouvelle, à lutter contre nos addictions et surtout à avancer ensembles, main dans la main, à se soutenir face à l’adversité et aux embûches sur le chemin.

La zone de saut est située entre la baie de Moreton et les montagnes de Glasshouse, ce qui nous assure une vue spectaculaire, à condition d’ouvrir les yeux le temps de la chute – ce qui n’est pas gagné encore pour ma part. La moto ralentit en arrivant devant la zone de vol, et lorsque je coupe le moteur, je sens Terrence s’agiter derrière moi et glisser lentement au sol. Je place la béquille, enlève mon casque et descend à mon tour pour lui faire face. Il trépigne d’impatience, ce qui me fait légèrement rire. – Attends, je t’enlève ton casque, Monsieur l’impatient. Il y a du vent, c’est déjà un bon indicateur de ce qu’on va faire, non ? Je le fais languir, car j’aime le sentir excité, à se demander ce qu’il va se passer, à ne pas savoir ce que je lui ai réservé… J’espère surtout ne pas m’être planté car s’il a le vertige et qu’il ne veut pas sauter, je vais me sentir bien con d’un coup. – T’es prêt ? Que je demande après avoir retiré le casque, les mains posées sur le bandana lié autour de son crâne. Pouffant devant son impatience, j’enlève alors le bout de tissu qui lui cache la vue et inspire un grand coup, appréhendant furieusement sa réaction désormais. Je le laisse observer, se faire à la luminosité, regarder autour et comprendre… Avant de lancer, sur un ton à la fois joyeux et peureux – On va s’envoyer en l’air pour ton anniversaire bébé !!! Est-ce que je suis ce genre de mec totalement cliché ? Faut croire, ouais.

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Dernière édition par Harvey Hartwell le Sam 15 Fév - 2:02, édité 2 fois
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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyLun 6 Jan - 12:26


( i just want to levitate )
w/@harvey hartwell


Son anniversaire, Terrence le détestait aussi sûrement qu'il haïssait Noël, peut être même plus à bien y réflechir et il ne se souvenait plus d'à quel moment il avait décidé de ne plus le fêter mais ça devait remonter à une ou deux paires d'années. Au moins. Et à l'approche de son anniversaire il devenait à chaque fois comme une valise aux coutures sur le point de craquer, comme un ballon gonflé à son maximum près à éclater, comme ce carton qu'on avait volontairement oublié et qui moisissait au fond du garage, un carton rempli de souvenirs trop douloureux qu'on avait tenté en vain d'enterrer. Et dès qu'on lui en parlait, dès que le sujet était effleuré, dès que cette date était évoquée il chassait tout d'un revers de main, Terrence, répondait des conneries comme "c'est un jour comme un autre vous savez" ou "je déteste les anniversaires de toute façon" en souriant très fort pour faire illusion, en espérant que personne n'irait pousser plus loin pour comprendre pourquoi il réagissait comme ça, le visage joyeux mais l'âme tuméfiée, le ton léger mais le coeur criblé de meurtrissures et les larmes mises en cage au fond de ses yeux pour lui éviter de craquer. Parce que si le commun des mortels fêtait des anniversaires chaque jours dans le monde entier avec une allègresse non camouflée, pour lui c'était tout autre chose; ça le ramenait immanquablement à des mémoires oubliées d'une Irlande tant fantasmé, terre natale de ce bébé tout neuf qu'il avait été, ce nourrisson de quelques minutes seulement qu'on avait abandonné sans autre forme de procès. Abandonné. Pas digne d'être gardé. Dejà pas foutu de savoir se faire aimer. Les anniversaires, ce n'était pas qu'une fête qu'il voulait éviter, c'était tout son passé qu'il fuyait, c'était lui sur cette photo abimée à tout juste un an, le regard perdu face à cette bougie plantée dans un petit cake au sein d'une maison trop grande, dans les bras d'inconnus qu'il allait devoir apprendre à appeler papa et maman sans savoir ce qui l'attendait, c'était lui à huit ans au milieu de cette famille qui le considérait désormais comme le mouton noir, celui dont on ne voulait pas, celui dont on écorchera la peau, celui qu'on détruira par les mots, celui qui fait tache, l'erreur, l'aspérité, l'adopté, le différent, le bizarre, l'irlandais aux yeux trop verts, au teint trop mate et aux cheveux trop bouclés. C'était lui aussi sur cette photo déchirée, adolescent drogué jusqu'aux yeux, à tenter de trouver un sens à cette vie qui brûlait beaucoup trop fort et qui tournait beaucoup trop vite, à essayer de composer pour ne pas couler, lui le rebelle inconvenant entouré de jeunes de son âge dont il ne connaissait même pas les prénoms, son bras autour de sa petite amie, le rire facile et les poings dégainés mais l'âme en perdition et un besoin d'attention jamais réellement satisfait. Et puis enfin, c'était lui adulte, absent des photos, solitaire et crucifié, malheureux et atrocement abimé, à rester au lit pour zapper cette journée ou à aller travailler pour se fondre dans le monde et passer vite vite à demain comme si cette date n'avait jamais existé. Ca, c'était avant Harvey. Pourtant, quand ce dernier lui avait demandé "au fait, c'est quand ton anniversaire", il avait juste retrouvé ses vieux réflexes pour se protéger et répondu le 26 décembre comme s'il s'agissait d'une banalité qu'on pouvait effacer, comme si c'était pas un truc à retenir, comme s'il fallait tout balayer et se rendre directement au 27. Mais je veux pas le fêter. On peut faire ça Harvey? Passer directement au 27 et oublier cette date débile s'il te plait s'il te plait s'il te plait ? Parce que je ne veux pas me rappeler de tout ça, de l'abandon, des sévices, des larmes. J'veux juste regarder un truc sur netflix et être dans tes bras, c'est possible ça, tu crois? T'accepterais de faire ça? Peut être qu'un peu naïvement, il avait espéré que son petit ami le connaissait suffisamment pour respecter son souhait de ne pas le fêter. Parce qu'il était sérieux, Terry, vraiment sérieux, ne disait pas ça pour qu'on comprenne le contraire ou pour vérifier qu'Harvey allait lui préparer un truc surprise. Non. C'était la pure vérité. Il refusait de le fêter et en allant se coucher il s'était dit qu'au pire des cas, ils iraient se promener et achèteraient des glaces. Des glaces d'anniversaire, c'était plutôt chouette non? Ou un livre! Un livre c'était vraiment parfait.

La nuit n'avait pas été des plus faciles, comme à chaque veille d'anniversaire. Il s'était réveillé plusieurs fois, revivant inlassablement ces fêtes nulles à chier qui avaient jalonnées sa vie et qui s'étaient terminées quasi systématiquement par des coups une fois les invités partis. Il revoyait les gâteaux et le cadeaux achetés par la nounou qui l'observait toujours avec un regard déchiré par la tristesse, qui décorait la maison comme elle pouvait et faisait tout ces achats pour lui éviter de n'avoir rien sur quoi planter les bougies ou à déballer. Qu'est ce qu'ils en avaient à faire de lui, les Oliver? Ils avaient regretté l'adoption au moment même où ils l'avaient récupéré, le petit irlandais ! Mais il avait voulu garder la face, Lincoln Oliver, parce qu'une famille sans enfant, c'est une famille ratée ! Alors ils avaient pris la decision de fait illusion et de le garder. Il leur fallait un gamin pour compléter le tableau et cocher le petit carré "avoir un enfant". Cet enfant, c'était Terry, et c'était horrible de se dire qu'il aurait surement fallut d'un rien quelque part dans le temps et dans les évenèments, ou tout petit rien, pour que tout soit différent... Mais le temps a passé et il n'est plus ce gamin prisonnier du joug de parents non traitants ou abusifs, Terry, n'est plus un ado bordé de colère et griffé par la souffrance. Il commence à se reconstruire grace à l'amour et essaye d'oublier, de guérir et il est là, à dormir encore d'un sommeil profond, ses boucles brunes en pagaille sur l'oreiller et le souffle lent. Il dort, paisible, et peut être qu'inconsciemment il sait que s'il se réveille en sursaut il pourra se blottir contre lui, contre Harvey, qu'au petit matin s'il a peur il saura le bercer. Et le corps chaud et lourd de son petit ami contre le sien est devenu une fabuleuse habitude dont il ne voudrait plus se passer. Son odeur brute colorée par des nuits enfiévrées, ses mains, toujours délicates, qui savent comment le toucher, ses baisers toujours prudents pour le réveiller sans le presser, ses cheveux blonds, brouillons devant un visage séraphique malgré des traits tirés... il aime tout ça, Terrence, immodérément, furieusement, se laisse chaque matin enivrer par ce bonheur resté ensorcelant malgré les mois déjà écoulés, malgré les tourments qu'ils tentaient tous deux de surmonter, malgré la tempête qui grondait au loin mais à laquelle ils préféraient surement ne pas penser. Et c'est par des lèvres douces et un souffle chaud contre son épaule qu'il se fait extirper des songes ce matin, Terry, le corps qui se tortille et la gorge qui grogne, les bras qui, instinctivement, viennent se refermer autour des épaules d'Harvey, yeux toujours clos. Et il ne les ouvre que lorsqu'il le sent s'allonger sur lui avec délicatesse dans un bruit de tissu froissé qui habille le silence, écarte les jambes pour lui faire une place qui lui était de toute façon réservée, grogne encore, marmonne son prénom, frissonne, gémit, le caresse du bout des doigts, mollement, l'embrasse. C'est mesuré et alangui, sensuel et langoureux et il adore l'accueillir en lui au matin, quand son petit corps est encore cotonneux et sa peau chaude de la nuit parce qu'il ressent tout plus fort et que son coeur se gorge alors d'amour pour tenir toute la journée. Et quand il lui murmure comme finalité joyeux anniversaire bébé il marque une pause le souffle court, Terrence, l'observe un peu plus réveillé, les sourcils crispés, puis souffle en souriant nerveusement. Merci, j'espère vraiment que tu n'as rien préparé. Mais il s'est trompé. Harvey n'a pas prévu de rester là sans bouger, pas prévu de manger des glaces ou d'acheter des livres en faisant comme si de rien n'était. Il a des plans, lui demande de s'habiller et Terry commence à paniquer. Non. Non Harvey s'il te plait je ne veux pas fêter cette journée.. qu'est ce que t'as fait... Alors il le questionne, lui demande ce que c'est, où ils vont, ce qu'il a prévu, se lève, affolé tout en essaye de le cacher et se prépare mais ne cesse de tenter de savoir. Il a peur, insiste, le suit, le scrute, n'ose pas répéter qu'il ne fallait pas IL NE FALLAIT PAS qu'il n'aurait rien dû préparer. Mais Harvey résiste et ne dit rien, s'enferme dans un mutisme qui semble l'amuser. Et il réalise, Terrence, que ca fait plaisir à son petit ami, ce cadeau qu'il lui fait. Il se souvient alors de toutes ces fois où il disait "je rentre plus tard" ou "je travaille maintenant le mercredi", se remémore toutes ces heures supplémentaires qu'avait fait Harvey et surement que ça a un lien avec ça, alors peut être qu'il devrait se laisser aller, Terry. Harvey, t'es heureux. T'es heureux je le vois dans tes yeux, je le vois dans tes sourires et dans cette façon adorable que tu as de résister à mon chantage pour avoir des infos. J'ai peur, j'ai peur j'ai peur mais y a rien de plus précieux pour moi que de te voir heureux. T'as déjà fait des surprises aux gens? T'es imprévisible et j'aime ça mais... si seulement c'était pas mon anniversaire je.. Voir Harvey heureux et enthousiaste était tout ce pour quoi il se battait au quotidien alors quand ce dernier lui intime de mettre un bandana il n'offre plus aucune résistance, lui répond je te fais confiance la voix tremblante, le coeur affolé mais le sourire aux lèvres. Sur le chemin, agrippé à son buste et les fesses sur la moto, il tente de se convaincre que ce n'est pas son anniversaire, qu'i doit accepter cette surprise comme s'il s'agissait d'un autre jour, sinon il sait qu'il ne tiendra pas. Qu'il risquait même de pleurer. Parce que je ne veux pas me souvenir de la date de ma naissance, Harvey. Ca me fait mal. Ca m'écorche. Ca me rappelle que j'suis rien, que c'est facile de m'abandonner et je refuse de me sentir comme ça. Parce que je sais que ça peut me braquer. Et quand je me braque je remets tout en question. Mais t'en sais rien, c'est de ma faute, j'ai pas pris le temps de t'expliquer. Alors j'ai décidé que j'allais me forcer, me mettre un coup de pied au cul et te montrer que t'as pas fait tous ces efforts pour rien. J'veux te voir heureux, encore. Et sourire. T'es beau quand tu souris.
La moto s'arrête et il veut savoir, Terrence, a suffisamment attendu il pense alors il descend et s'agite un peu. Attends, je t’enlève ton casque, Monsieur l’impatient. Il y a du vent, c’est déjà un bon indicateur de ce qu’on va faire, non ? Il se fait retirer son casque mais pas son bandeau et surement qu'il regarde Harvey dans la mauvaise direction mais ca ne l'empêche pas de parler, les mains tendues qui le cherchent dans le mauvais sens, le corps bousculé par les rafales et le bruit de voix autour d'eux qui vient jusqu'à se tympans. Du vent? Comment tu veux que ça m'indique quoi que ce soit? C'est du bateau? On va faire du bateau? Du jet ski? Du surf?? Ou ces trucs à voiles là, qu'on conduit sur le sable ? les... merde je sais plus le nom.. Ce n'est pas un cadeau d'anniversaire. Ce n'est pas un cadeau d'anniversaire. Ce n'est pas.. T’es prêt ? Ca y est. Son coeur cogne dans tous les sens, son souffle s'énerve. Il crève de trouille en vérité, Terry, n'a pas eu le temps de bien se réveiller et il tremble un peu, a froid et l'adrénaline qui s'empare de lui le rend un peu mal à l'aise. Prêt ! Pas prêt. Je répète, PAS PRET !! Lorsqu'Harvey retire le morceau de tissu il plisse les paupières, Terry, observe un peu autour de lui, voit d'autres gens, voit un bâtiment, voit un avion avec noté dessus Skydive Brisbane et il ne lui faut que quelques secondes pour comprendre. Son souffle s'arrête instantanément quelque part entre ses poumons et sa bouche, ses yeux s'ouvrent en grand et sa confiance se décompose. Mais qu'est ce que -  On va s’envoyer en l’air pour ton anniversaire bébé Et son enthousiasme ne parvient pas à percer la couche de terreur qui encercle le ventre de Terrence, parce qu'Harvey l'ignore peut être, mais il a le vertige. Genre grave. Genre très grave. Harvey je.. j'vais.. On va.. j'veux dire, on va vraiment... SAUTER EN PARACHUTE PUTAIN DE BORDEL DE MERDE???? Il souffle fort, une fois, deux fois, trois fois, la main qui cherche frénétiquement celle d'Harvey, s'y accroche et soudain il fait la connerie de lever son visage vers le ciel. S'imaginer là haut, ça lui donne la nausée alors il ferme les yeux, se reprend, colle sa bouche contre l'épaule de son petit ami et marmonne d'une voix désolée et à peine audible j'ai le vertige... comme si ça pouvait justifier un retour à la maison, comme si ca pouvait tout annuler. Mais Harvey n'a pas le temps de réagir que déjà les moniteurs de vol arrivent équipés de leurs combinaisons bleues, la démarche assurée et le visage radieux. Vous êtes Terrence et Harvey? Terrence lance un regard en biais à Harvey puis hoche la tête pour confirmer, intimidé, le ventre en vrac et le corps qui tremble un peu. Ca devient trop concret. Enchanté, je m'appelle Sam et lui c'est Benji. On va vous accompagner pour ce premier vol et tout vous expliquer. Ne vous en faites pas, ça va bien se passer. Si vous voulez bien nous suivre, nous allons rentrer par là vous montrer une petite vidéo de présentation des règles de sécurité et du déroulement de votre saut. Ils sont tout sourire les moniteurs, ouais mais ils ont l'habitude, eux ! Tss. Terry les suit, les bras croisés sur son torse comme si ça pouvait le protéger et tout en marchant, Sam s'adresse à eux. Benji volera avec Terrence, et moi, avec Harvey. Qui est qui? Je suis Terrence, et lui c'est.. ben.. Harvey. En tout logique. Sa peur le rend nerveux et légèrement incisif, fait ressortir ses instincts primaires d'animal acculé face à un danger. Alors tandis qu'il marche vers la salle il essaye de se calmer et se penche vers Harvey, les sourcils levés. Donc on va pas sauter ensemble, c'est ça qu'il a dit le monsieur, là? Toi tu t'envoies en l'air avec Sam, et moi avec Benji? Et contre toute attente, il pouffe d'une rire sincère en pinçant ses lèvres et vient pousser furtivement son petit ami avec son épaule. Eh ben c'est du joli ça. Et il ne sait pas s'il essaye de détendre l'atmosphère, s'il essaye de se rassurer lui, si l'humour était capable de tuer l'angoisse qui prenait de plus en plus de place, mais pour le coup ça lui avait fait du bien. Et il aurait tout le temps de le remercier plus tard, une fois le saut terminé et la terreur effacée. ET SI J'EN SORS VIVANT.  


Dernière édition par Terrence Oliver le Sam 18 Jan - 12:17, édité 1 fois
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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyVen 17 Jan - 4:40

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell
→ Arrivés à l’aérodrome, là où les avions prennent leur envol pour ensuite survolter la baie et les montagnes, je sens le stress m’envahir à l’idée que mon cadeau ne lui plaise pas. J’ai tenté, subtilement, de poser quelques questions ces deux derniers mois sur le lâcher prise, le fait de faire des choses un peu folles, tout en restant flou pour ne pas risquer de foutre en l’air cette surprise. Je ne me rends compte qu’à présent que je n’ai absolument pas pensé à me renseigner sur son éventuelle peur du vide – ou non. Et ça commence à me tracasser, maintenant que nous sommes arrivés au spot, je doute de tout. Etait-ce réellement une bonne idée ? Je l’ai vu se crisper, je l’ai vu nerveux toute la matinée et il n’a presque rien avalé au petit-déjeuner… T’es nul pour ça Harvey, tu ne sais pas faire. T’as toujours été seul, tu sais pas t’occuper des autres. Cette voix pernicieuse qui tente de me déstabiliser, je la chasse en même temps que je coupe le moteur et enlève mon casque, sentant le vent fouetter mon visage avec force. Va au bout de ce que tu as entrepris, au moins t’as fait quelque chose, c’est toujours mieux que rien. J’inspire profondément, retire le casque de mon merveilleux petit-ami et m’amuse face à son agitation. Bordel, j’espère que tu vas aimer ça et que je ne suis pas en train de foirer… - Du vent ? Comment tu veux que ça m’indique quoi que ce soit ? C’est du bateau ? On va faire du bateau ? Du jet ski ? Du surf ? Ou ces trucs à voiles là, qu’on conduit sur le sable ?  Les… merdes… je sais plus le nom… Nerveux, je dépose les casques sur Daisy et sors mon paquet de clopes pour m’en griller une avant de démarrer l’activité. Je pouffe tout en glissant une sèche entre mes lippes, réponds – Les char à voiles. Mais non, on n’est pas à la plage en fait. J’allume la cigarette, lui demande s’il est prêt alors que je ne suis pas vraiment sûr de l’être moi en réalité. Faut dire que si je n’ai pas la peur du vide, je ne suis pas non plus ultra rassuré à l’idée de flotter dans les airs durant une quinzaine de minutes, même si j’ai l’assurance que tout est sécurisé et que le risque est minime – il existe cela dit, il existe. Cependant, il ne s’agit pas de moi aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est une date importante pour moi et festive, car vingt-neuf ans plus tôt naissait quelque part dans le vaste monde l’homme qui changerait radicalement le cours de ma vie, qui me redonnerait envie de vivre. Cet homme, c’est lui, Terrence et je veux le remercier, je veux fêter le jour de sa naissance car sans lui, je ne sais pas vraiment où j’en serais aujourd’hui… Surement nulle part, peut-être même mort, je n’en sais rien. Il m’a sauvé. Et j’ai envie de le sauver moi-aussi, à ma façon, un peu déroutante et un peu brusque, un peu décousue et incompréhensible, j’ai envie de lui rendre un peu du bonheur qu’il m’offre tous les jours. – Prêt !  C’est le moment de vérité… Je tire sur le nœud du bandeau noué autour de ses yeux, retenant ma respiration avant d’annoncer la nouvelle dès lors qu’il peut regarder autour de lui et j’observe attentivement sa réaction, la peur au ventre…

J’avais sûrement raison de douter de moi pour le coup, car lorsque je vois mon petit-ami devenir blême, la culpabilité qui s’écrase sur mes épaules est immensément lourde. Putain, t’es trop con boy, t’aurais dû te renseigner un minimum merde ! Il y a un sourire confus posé sur mes lèvres malgré tout, mes doigts appuient férocement sur la cigarette qui se consume seule alors que je ne quitte pas des yeux Terrence qui panique. Il panique putain, je le fais paniquer ! Quel con je fais…  – Harvey je… j’vais… On va… j’veux dire, on va vraiment… Haussant les épaules, je hoche la tête en grimaçant et en me mordant la lèvre, désolé de le mettre dans une situation aussi délicate et aussi stressante. Je jette ma clope, récupère sa main dans la mienne et l’attire contre moi, l’enveloppant de mon bras autour de ses épaules. – On y va si tu le veux… Comme toujours, je déteste qu’il se sente obligé de quoi que ce soit avec moi. Et non, bien évidemment, les places ne sont pas remboursables et coûtent un bras, mais cela n’a aucune importance à partir du moment où lui n’est pas bien. J’ai pensé que ce serait bien pour toi, bébé, faire cette folie. Ça fout les boules et moi aussi j’ai peur, mais… Il y a ce passé dont je veux nous délester, ce passé qui trop souvent nous malmène et nous tire vers le bas, ce passé dans lequel nous sommes englués et dont nous avons du mal à nous extirper. Je veux me jeter dans l’avenir avec toi, toucher le ciel, les étoiles et toutes les divines possibilités devant nous… Je veux vivre et vibrer… - j’ai le vertige… - C’est ce que je redoutais… Je murmure en fermant les yeux alors que le verdict tombe. T’es à côté de la plaque boy, ta surprise c’est d’la merde, tant d’énergie et de temps gâchés pour rien, t’es stupide, égoïste, encore une fois… - Vous êtes Terrence et Harvey ?  Pas le temps de se remettre de la déception et des émotions qui nous assaillent, nous voilà embarqués dans l’activité et je ne sais pas pourquoi je me tais et j’écoute bêtement ce que nous dit le moniteur, car à l’intérieur c’est un véritable tsunami d’émotions, si bien que je n’écoute absolument rien. Je n’aurai pas dû lancer cette idée, c’était complètement débile. Va falloir tout annuler et trouver quelque chose pour rattraper ma connerie… Je pense au restaurant réservé, à la pièce de théâtre de ce soir et je me rassure en pensant que tout n’est pas perdu, que s’il n’aime pas le saut, il aimera le reste, que je ne suis pas un si mauvais petit ami que ça… Mais je crains en vérité, non ? Je suis un piètre petit-ami, regarde j’ignorais si tu avais le vertige ou pas ! Et ce n’est pas faute de m’être posé la question en plus, alors que j’organisais tout ce bordel, mais je n’ai jamais réussi à te le demander franchement de peur que tu comprennes…  - Donc on va pas sauter ensemble, c’est ça qu’il a dit le monsieur là ? Toi tu t’envoies en l’air avec Sam, et moi avec Benji ? Je m’arrête brusquement, arque un sourcil, décontenancé et à mille lieux de l’activité en elle-même et je regarde Terrence sans comprendre. – Quoi ? – Eh ben c’est du joli ça. – Mais… Tu parles de quoi ? Il rit, Terrence. Il rit pour tenter de se rassurer, pour minimiser sa déception, pour ne pas me heurter parce qu’il est comme ça, toujours attentionné, toujours à se mettre de côté et je me sens minable car une fois de plus ce n’est pas moi qui gère finalement. Je secoue la tête, m’arrête au milieu de l’entrée et pose mes mains sur ses avant-bras pour requérir toute son attention. – Bébé écoute… Si tu veux pas l’faire, je comprends. J’suis con, j’aurai dû te demander pour le vertige, c’est juste que j’voulais que la surprise soit totale et j’avais peur que tu comprennes si je te posais des questions aussi suspectes. T’sais, moi et la subtilité hein… Mais, t’es obligé de rien tu sais, j’veux pas que ça te mette mal tout ça… Et je balaie de la main l’endroit autour de nous. Les moniteurs nous attendent respectueusement quelques mètres plus loin, ayant compris l’enjeu de la discussion soudaine. – C’était surtout symbolique, tu sais. J’voulais faire de cette journée quelque chose d’incroyable avec une activité un peu folle et j’ai pensé au saut en parachute parce que… ça m’évoque le lâcher prise, l’abandon et j’ai relié ça à nos vies passées… avant qu’on ne se rencontre tu vois ? Genre, on saute ensemble dans cette nouvelle vie… Mes mains ont glissés sur les siennes et je les serre fermement dans les miennes, mes pouces caressent tendrement le dos de ces dernières, avec appréhension, les yeux dans les yeux, j’ouvre mon cœur et révèle les raisons du choix de l’activité. Tout ce que je veux, bébé, c’est que tu sois bien… Je veux te faire rêver tu sais ? Je veux que tu continues de me regarder comme tu le fais là, j’ai si peur de te décevoir, si peur que tu ne veuilles plus de moi… Mes yeux roulent un peu et, en me penchant vers lui, j’ajoute en murmurant - Même si techniquement, on ne va pas réellement sauter ensemble, car moi je ne sais pas atterrir et… je suis surement tout autant flipper que toi… même si j’ai pas le vertige. Est-ce qu’on fait ça ensemble bébé ? Est-ce qu’on saute ou est-ce qu’on recule ? Maintenant qu’on est là… On a encore le choix, bébé… On a toujours le choix et jamais, jamais je ne t’enlèverais ça, jamais je ne te forcerai à quoi que ce soit… Je veux juste que tu sois bien… - J’veux que tu sois bien… Je murmure en apposant mon front contre le sien, ressentant ce besoin de le toucher, de me connecter profondément à lui car la tension tout autour est grandissante, mon cœur bat férocement dans ma poitrine et mes muscles sont tendus… - C’est comme tu veux. Ce sera toujours comme tu veux…


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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyDim 19 Jan - 13:23


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Il a le vertige depuis toujours, Terry, se souvient d'avoir refusé de grimper aux arbres par peur de chuter, se rappelle la sensation de déséquilibre et de malaise lorsqu'il fallait se faire porter, avait toujours ressenti une nervosité démesurée dès lors qu'il s'agissait d'escalader ou de regarder vers le bas. Et quand son bandeau de soulève et qu'il comprend que c'est du ciel qu'il va tomber, il panique Terrence, le coeur qui violente ses côtes avec la force d'un ouragan et la gorge qui s'assèche. Harvey ne l'avait pas écouté quand il lui avait dit que son anniversaire, il ne voulait surtout pas le fêter mais comment lui en vouloir, alors que tout ce qu'il avait voulu faire, c'était une surprise. Une surprise qui d'ailleurs le touche plus que de raison, mais l'idée de tomber de là haut en chute libre lui donne la nausée. Et apparemment il s'en doutait, Harvey, qu'il y avait ce putain de risque qu'il ait le vertige mais ils n'ont pas le temps de s'expliquer réellement que les moniteurs arrivent déjà. Le stress grimpe. Il a déja l'impression de tomber et il resserre ses bras contre son torse pour se donner l'impression de se maitriser mais c'est faux. Il est paumé. Terrorisé. Alors il fait de l'humour, parce que ça lui fait mal de constater que sa réaction a pu blesser son petit ami, il blague parce que c'est sa manière de se rassurer. J'voulais pas que ça te mette mal, mais je pouvais pas te mentir. J'suis terrorisé. J'ai peur. J'ai les genoux qui tremblent et le coeur qui boite. Mais Harvey, j'aime ce que tu as décidé. J'aime savoir que t'avais l'envie de me faire plaisir. Parce que c'est ça que tu voulais pas vrai? Et alors qu'ils avancent vers la salle de projection, il se fait stopper. Surpris, il ouvre de grands yeux intrigués, malgré la peur qui lui bouffe littéralement les poumons, l'observe et attend. Respirer, Terrence, faut respirer. Bébé écoute… Si tu veux pas l’faire, je comprends. J’suis con, j’aurai dû te demander pour le vertige, c’est juste que j’voulais que la surprise soit totale et j’avais peur que tu comprennes si je te posais des questions aussi suspectes. T’sais, moi et la subtilité hein… Mais, t’es obligé de rien tu sais, j’veux pas que ça te mette mal tout ça… Il le laisse parler et comprend son émotion. Et il connait suffisamment Harvey pour savoir que quand il dit qu'il se trouve con, il le pensait vraiment au plus profond, remettait sa capacité à être un bon petit ami en question, s'en voulait surement terriblement d'avoir décidé d'organiser ça. Combien ça t'a coûté? Depuis combien de temps tu as planifié tout ça? C'est fou Harvey, personne a jamais fait ça pour moi ! Et s'il tremble, Terrence, c'est parce qu'il a peur mais aussi parce qu'il est très ému de constater qu'il y avait quelqu'un sur terre pour penser à lui de cette manière. Harvey était devenu son univers, celui contre qui il s'endormait, celui qui savait le faire rêver, et lorsqu'il le regardait de ses yeux bleus il se sentait vivre, Terrence, se sentait exister. Il avait voulu lui faire plaisir, Harvey, s'était plié en quatre pour ça -il avait bien vu toutes ces heures supplémentaires qu'il avait demandé au boulot- avait dû se torturer à l'idée que quelque chose foire. Mais tout est parfait... T'es pas con.. Et c'est tout ce qu'il arrive à prononcer alors que ses mains larges se posent tendrement sur ses épaules chancelantes. Il se livre, Harvey, s'autorise à expliquer, lui qui ne parle jamais beaucoup. Il doit être triste, et déçu de lui et il s'en veut horriblement, Terrence, de lui imposer ça. Alors il l'écoute sans broncher, les yeux qui tentent de se faire pardonner. C’était surtout symbolique, tu sais. J’voulais faire de cette journée quelque chose d’incroyable avec une activité un peu folle et j’ai pensé au saut en parachute parce que… ça m’évoque le lâcher prise, l’abandon et j’ai relié ça à nos vies passées… avant qu’on ne se rencontre tu vois ? Genre, on saute ensemble dans cette nouvelle vie… Alors c'était ça.. tout ça, c'était pour nous permettre d'avancer... Et il réalise de la porté de la poésie qui émanait de son petit ami, réalise à quel point il peut l'aimer et surtout, surtout... avec quelle force il désire s'émancier de ce passé si lourd qu'ils se trainaient tous les deux. Avancer, avec les hauts, avancer avec les bas, avec les larmes, avec les joies, main dans la main, briser les chaines d'hier pour reconstruire demain et se faire violence pour ne voir que le positif qui se dessine au loin. Et s'il n'avait pas si peur de le couper dans ses confessions il pourrait lui sauter dans les bras, l'embrasser jusqu'à en perdre le souffle, le serrer jusqu'à fusionner, parce qu'il l'aime à en crever. Mais il sait les regards juste à côté, là bas dans la salle, alors il se contente d'observer les mains de son petit ami qui ont glissé jusqu'aux siennes pour tendrement les caresser, ces mains qu'il aimait tenir, embrasser, serrer. Tu veux me rassurer de toutes les façons possibles et je te jure que je le vois. Tout ce que tu as fais est parfait, c'est juste ma peur qui me broie. J'ai peur du vide, peur qu'il m'aspire, c'est irrationnel et je ne l'explique pas... Mais les arguments d'Harvey résonnent si fort jusqu'à son coeur qu'il fronce les sourcils, Terry. Parce que ça y est, sa décision est prise. Parce qu'il a raison. Parce qu'il faut avancer. Parce qu'il a ouvert son coeur et que c'est la moindre des compensations que de lui prouver qu'il avait envie lui aussi de tout faire exploser pour mieux rebatir juste après. Et même s'il tremble, en vérité, il sent naitre derrière son nombril une force jusqu'alors insoupçonnée qui lui donne envie de se jeter à corps perdu avec lui dans cette vie qu'ils se promettent tacitement d'ériger à leur image, douce, faite de partages et de combats. Parce qu'il est pas bête, il sait qu'il y en aura.

Il a peur aussi, Harvey, s'autorise à le lui confier, lui dit qu'il ne fera rien s'il n'est pas d'accord parce que tout ce qu'il veut c'est qu'il soit bien. Et ca le bouleverse, Terry, parce qu'il se sent considéré, il se sent aimé, il se sent compris. Alors il le fixe de son regard vert qu'il sait désormais déterminé et il lui sourit. Puis il y a un moment de silence, un moment durant lequel les traits de son visage se détendent un par un jusqu'à ce qu'un sourire se dessine et que ses yeux se plissent.
Et il lui saute dans les bras.
Comme ça.
Sans préavis, les bras qui s'enroulent autour de son buste et la tête qu'il vient plaquer contre son torse. Contre son coeur. Et lorsqu'il relève son visage vers lui il fronce le nez et lui dit Ok. Ok on va le faire, Harvey. On va sauter. Il est sur de lui mais flippe comme jamais, se demandera surement jusqu'au dernier moment s'il est encore temps de faire machine arrière et de tout arrêter mais il veut essayer, et il veut y arriver. Tendrement il lui remet une mèche de cheveux en arrière et lui embrasse la joue. T'es exceptionnel. S'il te plait n'en doute jamais. J'ai le vertige, ouais, mais ce cadeau d'anniversaire est tellement parfait. On va sauter. On va se lancer dans la vie tous les deux en hurlant, le coeur balloté, ça va être ouf et j'ai peur j'ai peur j'ai peur mais si t'es là, il peut rien m'arriver. Ca va être dingue, Harvey. Allons-y maintenant avant que j'laisse ma peur parler. Et sans attendre il lui prend la main, se dit qu'il aura tout le temps plus tard de le remercier, entre dans la salle tout sourire pour masquer sa nervosité. Ils s'installent côte à côte, écoutent les instructions pendant de longues minutes, regardent une vidéo d'explication et il est bien trop stressé pour tout assimiler, Terrence, fait quelques essais, attaché à son moniteur, puis c'est au tour d'Harvey et quand ils les envoient enfiler leurs combinaisons au vestiaire, il sautille partout, la main fermement agrippée à celle de son petit ami, l'envie féroce de lui dire "on rentre s'il te plait" tout en désirant férocement faire ce truc dingue qui le faisait terriblement vibrer. On va le faire putain on va le faire putain on va le faire... qu'il répète en se faufilant dans sa combinaison trop grande pour son petit corps. Harvey !!! ON VA LE FAIRE !!! Et il rit nerveusement jusqu'à ce qu'ils embarquent dans l'avion, le coeur qui lui défonce le torse et l'estomac à l'envers. Mon amour.. si on crève là haut, j'voulais juste te dire que je t'aime comme j'ai jamais aimé personne. Et il rit en baissant la tête, les boucles qui volent dans tous les sens, avant d'à nouveau le regarder. Oui bon, ça sonne un peu film dramatique là, mais on sait jamais... Je t'aime, Harvey, et j'veux vivre avec toi. Genre je sais que j'vis déjà avec toi mais.. tu sais. J'veux VIVRE. Avec toi. Là. Putain. T'es prêt? On y va? J'vais me chier dessus !! Et il souffle un gros coup, le visage déformé par la peur et l'excitation mélangés, par l'amour aussi, et l'envie de faire le grand saut tous les deux. Ensemble. Pour de vrai.




Dernière édition par Terrence Oliver le Jeu 30 Jan - 23:44, édité 1 fois
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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptySam 25 Jan - 21:22

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell
→ Stressé, à la fois par le challenge que représente le saut en parachute aujourd’hui, mais aussi par la surprise que j’ai concocté seul dans mon coin, c’est une véritable déception lorsque je me rends compte que je l’ai trop bousculé cette fois. Pourtant, de nous deux, je ne suis pas celui qui bouscule, ni celui qui impulse ou qui entreprends ; généralement, je suis Terrence mais de plus en plus j’ai envie de le surprendre et de me dévoiler à lui comme le gosse et l’adulte que je n’ai eu le loisir d’être. Alors je m’arrête, je stoppe tout pour lui prendre les mains et lui expliquer posément ce qu’il en est, pourquoi j’ai voulu lui faire cette surprise-là en particulier, pourquoi ça me tient à cœur même si j’omets de lui dire le plus important : pourquoi aujourd’hui. J’ai encore le temps pour ça, la journée est longue et j’ai prévu d’autres activités qui devraient mieux lui correspondre que celle-ci, aussi je me rassure à l’intérieur. Peut-être que tout n’est pas foiré, c’est juste un démarrage raté mais t’es pas du genre à abandonner toi, boy, n’est-ce pas ? Non, t’es pas du genre à lâcher l’affaire, trop hargneux pour ça, trop acharné. Aussi férocement que je me suis accroché à la vie, je m’accroche à toi aujourd’hui et je te promets que je me rattraperai, que j’arriverais à dissiper ce voile d’inquiétude devant tes yeux et que je te ferais sourire et rire pour oublier tout ce qui fait qu’à la base tu détestes cette journée. Le silence se fait, s’impose et nous n’entendons plus que le vent qui souffle au-dehors sur la zone et s’infiltre par-dessous les lourdes portes mal fermées, nos respirations lourdes et saccadés vibrent dans l’air tandis que le stress augmente. C’est ton choix, Terrence et quel qu’il soit, je le respecterai. Je ne t’oblige à rien, je ne t’ai jamais obligé et ne le ferais jamais. On fera toujours, toujours, comme tu le souhaites.

Et soudain, sans crier gare, il me saute dans les bras. L’air s’extirpe brusquement de ma poitrine dans un soupir exagéré alors que je le rattrape de justesse, surpris par cette impulsivité que j’aime tant ! Et c’est ce genre de réaction qui m’émeut, bien plus que toute autre, car j’ai l’impression de serrer dans mes bras un petit animal que j’ai difficilement apprivoisé. Il est sauvage, Terrence et il suit ses instincts, fidèle à lui-même et à ce que lui dicte son cœur. C’est ce qui m’a frappé au petit matin à Gold Coast, lorsqu’impétueux, il a bravé le froid et les vagues juste pour moi. C’est ce qui m’a bouleversé plus d’une fois, car il est là où on ne s’y attend pas, Terrence, bien droit et stoïque, les pieds ancrés dans le sol et la tête portée fièrement pour se battre contre vents et marées s’il le faut afin de poursuivre ses rêves. C’est son courage un peu fou, son tempérament plein d’audace et son impulsivité alarmante qui m’ont séduit, tout ce qui fait de lui un être exceptionnel et sublime. Lorsqu’il lève son regard vers moi, apeuré mais heureux, c’est un large sourire qui l’accueille. – Ok. Ok on va le faire, Harvey. On va sauter. Et je me penche vers l’avant, le nez qui vient se frotter légèrement contre le sien. – T’es pas obligé bébé… Si c’est pour me faire plaisir, je t’assure que ce n’est pas la peine. Tu n’as pas besoin de faire d’efforts pour me faire plaisir car le simple fait que tu sois dans ma vie m’est suffisant. Si sauter en parachute représente un trop gros effort, s’il te demande trop de toi, alors ne le fais pas… Moi, je serais toujours heureux à partir du moment où tu l’es toi aussi. Un petit frisson me parcourt lorsqu’il embrasse tendrement ma joue. – T’es exceptionnel. S’il te plait n’en doute jamais. J’ai le vertige, ouais, mais ce cadeau d’anniversaire est tellement parfait. On va sauter. On va se lancer dans la vie tous les deux en hurlant, le cœur balloté, ça va être ouf et j’ai peur, j’ai peur, j’ai peur mais si t’es là, il peut rien m’arriver. Ça va être dingue, Harvey. Allons-y maintenant, avant que j’laisse ma peur parler. Emu, je ris un peu, secoué par tous ses mots qui agissent comme un baume sur mon petit cœur affolé et terriblement peureux de ne pas être suffisant ou à la hauteur. – Ok, ok on y va mais avant... Je le retiens. Je le retiens car j’ai besoin de l’embrasser, j’ai besoin de lui faire tourner la tête avant de me lancer dans l’aventure, et peut-être que c’est aussi une façon de repousser le moment fatidique où il va falloir que je saute aussi du haut de ce putain d’avion, je n’en sais rien, mais bordel, j’en ai besoin. De ses lèvres au goût de miel, délicates et chargées de désir, qui m’émerveillent et me rendent fou, de sa langue qui s’insinue et vient caresser suavement la mienne et des sensations qui papillonnent derrière mon nombril. – Maintenant, on peut y aller. J’ai la tête qui tourne, la respiration haletante et le cœur qui fait des loopings dans ma cage thoracique. Ma main serre la sienne alors que nous rejoignons nos instructeurs pour écouter tous les conseils de sécurité, signer la décharge et prendre la mesure de ce que nous nous apprêtons à faire : un saut dans le vide au-dessus de la baie de Redcliff, quoi de plus normal ? J’en ai la chair de poule, si bien que je me concentre sur les règles de sécurité. Chose rassurante : nous sautons en tandem, donc nous n’avons pas à gérer la descente, ni l’ouverture du parachute, ni même l’atterrissage. Nous serons guidés à chaque instant par des experts en la matière. J’évite de penser à tous les risques : et si le parachute ne s’ouvre pas ? si le vent nous écrase contre les rochers ? si je vis mes derniers instants ? – On va le faire putain on va le faire putain on va le faire… Harvey !!! Je relève la tête brusquement, manquant de me cogner au casier alors que je me débats avec la fermeture de ma combinaison, la main tremblante de nervosité. – ON VA LE FAIRE !!! Un grand sourire nerveux étire mes lèvres, alors que je réponds en serrant les dents – Et bah oui, il semblerait bien que ce soit le cas… Quelle putain d’idée de merde ouais ! La prochaine fois que j’aurais des envies farfelues comme celle-ci, il faudra impérativement que je me calme, que je prenne une douche froide, que je plonge la tête dans le congélateur, que je me remette les idées et neurones en place, parce que c’est clairement du grand n’importe quoi ! Je me maudis, je me maudis, je me maudis. Nous embarquons dans l’avion et je commence à me sentir vraiment mal, le teint blafard et l’œil qui tressaute tandis que je me morigène à l’intérieur. Qu’est-ce qui t’as pris de faire un truc pareil ? A quel moment as-tu pensé que ce serait chouette de faire ça ? Pourquoi n’as-tu pas mesuré les risques ? C’est quoi ton putain de problème boy ? – Mon amour.. si on crève là-haut, j’voulais juste te dire que je t’aime comme j’ai jamais aimé personne. Bordel, c’est tellement rassurant ! Mes grands yeux tristes l’observent avec une appréhension que je ne peux plus dissimuler. J’ai peur, bordel, terriblement et horriblement peur. – Oui bon, ça sonne un peu film dramatique là, mais on sait jamais… Je t’aime Harvey, et je veux vivre avec toi. Genre je sais que j’vis déjà avec toi mais… tu sais. J’veux VIVRE. Avec toi. Là. Putain. t’es prêt ? On y va ? Pourquoi tu me dis ça ? Je suis en train de flipper ma race là, je suis à deux doigts de me pisser dessus comme une véritable merde alors, non pas de déclaration subite qui ressemble à des adieux. – J’vais m’faire dessus putain. ça sort comme ça, brutalement et sans filtre. – J’suis flippé de ouf. En vrai, j’ai méga peur putain. Et je t’aime, vraiment je t’aime bébé. Quand t’as hésité en bas, bordel, faut que je t’avoue, j’avais envie de renoncer aussi et j’étais presque soulagé… Je sais que c’est symbolique et tout, mais je sais pas ce qui m’a pris de nous embarquer dans un truc pareil. BEBE ! Je t’aime ok ? On va survivre d’accord ? ON VA SURVIVRE OK ? On va descendre dans ce putain de ciel là, on va hurler tout ce qu’on peut, éviter de se faire dessus si possible en espérant que cette putain de combi soit étanche et on va atterrir sur le sol vivants ! Et je te jure, putain, je te jure qu’après ça… On va vivre bébé. On va vivre ouais ! ON VA VIVRE ! J’suis prêt ! On y va bordel ? Nos regard se croisent, se lient et s’embrasent. L’amour nous enveloppe dans son cocon de douceur et de bien-être. C’est la peur qui alimente nos corps, la folie qui les pousse à se dépasser et l’amour qui nous soude et nous unit au-delà des tempêtes, au-delà de l’appareil qui rugit, du vent qui s’engouffre brutalement dans l’habitacle, au-delà des sauts dans le vide qui arrivent bien trop vite. Libération. Extase. Je vole au-dessus de l’océan et des montagnes, au-dessus de Brisbane, cette ville qui m’a vu grandir et qui m’a forgé, je vole. Putain, je vole ! Et la sensation est indescriptible tellement elle prend aux tripes. Il y a un poids qui s’enlève de mes épaules, une lourdeur qui s’extirpe et je hurle dans le vent un longYouhouuuuuuu ! Plein de folie et de joie. Mon regard cherche mon merveilleux petit-ami et le trouve, tâche brillante dans le ciel et soudain je réalise que l’avenir n’est plus noir mais plein de couleurs, et que c’est un arc-en-ciel dont j’ai déjà trouvé le trésor.

L’atterrissage se fait en douceur sur la plage et même si je termine les fesses dans le sable, j’ai un immense sourire sur le visage. C’est la joie qui m’habite, l’adrénaline qui parcourt encore mes veines, m’envahissant d’un sentiment doucereux et extatique. L’instructeur me délie du parachute et me laisse avancer en trébuchant, les jambes encore flageolantes vers mon petit-ami. – On l’a fait bébé ! Putain, on l’a fait ! Et, je le serre dans mes bras avant de m’écrouler au sol avec lui. Là, tous deux allongés sur le sable chaud, les visages tournés vers le ciel, nous réalisons doucement ce qu’il vient de se passer. Je pointe le ciel du doigt – On était là-bas… Puis attrape sa main et noue ses doigts aux miens. – Et on est vivants ! Plus vivants que jamais en réalité.



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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyVen 31 Jan - 2:34


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Etreinte. Il le serre dans ses bras parce qu'il a besoin de le sentir contre lui. De le rassurer, aussi. Il le sait fort, n'a jamais douté de ça, mais comprend que la déception puisse se faire une place trop grande dans son coeur alors il veut lui montrer que rien ne change, qu'il ne lui en veut pas, que oui, il aurait peut être préféré rester à la maison et faire comme d'habitude parce que c'était plus facile d'oublier, de faire comme si cette journée d'anniversaire n'existait pas, mais en vérité, cachée tout au fond de cette immuable volonté de refouler il y avait le besoin que quelqu'un, un jour, prenne le risque de tout bouleverser. Harvey avait eu ce courage, ne s'était pas contenté de faire comme tous les autres, à hausser les épaules en disant "ok, on fera comme si de rien n'était", n'avait pas fait semblant d'occulter ce qui se voyait clairement dans les yeux de Terrence au moment où celui-ci maintenait qu'il n'en avait rien à foutre de son anniversaire. Il avait choisi de se faire confiance et de s'écouter, Harvey. Sûrement qu'il avait vu la détresse cachée derrière le détachement, l'envie qu'on vienne tout remuer camouflée derrière l'ataraxie, le besoin qu'on le fasse revivre suspendue derrière l'indifférence et c'est exactement ce qui est en train de se passer, là. Harvey, il bouscule tout les codes. Il n'hésite pas, percute avec douceur, change la donne, renverse le cadran pour le faire tourner enfin dans le bon sens. C'est en tout cas ce que Terry interprète en écoutant son petit ami lui donner les raisons de ce cadeau un peu fou et il ne peut se retenir de se jeter contre son buste et de le serrer avec toute la force de ses bras. Et si cette étreinte pouvait s'exprimer, elle dirait je t'aime je t'aime je t'aime, tu es incroyable, j'ai peur et merci. Tout ça à la fois. En boucle. Inlassablement. 
Emoi. Au creux de ses bras forts et tout en inspirant à grandes bouffées son odeur suave et masculine qu'il connaissait désormais par coeur, il ferme les yeux et réalise à quel point il a de la chance de l'avoir dans sa vie, à quel point tout ça est insensé mais pourtant bien réel. Il est palpable, Harvey, son corps fort et chaud contre le sien, son souffle contre sa tempe et ses bras autour de lui. Il est là. Il est là et il est le seul qui ait véritablement su voir Terry et comprendre ses non-dits. Parce qu'avant, personne ne le voyait vraiment. Avant, il avait oublié de sourire, avait arrêté de croire qu'il pourrait être heureux un jour. Avant, il s'était persuadé qu'il ne valait rien de mieux que l'image qu'il se faisait de lui ou de ce que les autres lui renvoyaient, avant, il s'était laissé glisser dans les profondeurs de la nuit sans même espérer un jour revoir la lumière. Il s'était convaincu que la vie c'était ça, un chemin sans fin sur lequel on se mutilait les pieds à marcher sans but, une route faite de ronces qui fouettaient et fouettaient sans arrêt, un ravin de douleur, des pleurs et de soumission, à tenter de survivre avec le coeur disloqué, le corps en lambeaux et l'âme en prison. Et pourtant elle est là, la lumière, bordel elle est là, elle le gifle de partout avec amour et douceur, fouette son coeur et réanime la machine. Elle est là, la clé qui ouvre toutes les serrures; Harvey. La réponses à toutes les questions, la solution à tous les problèmes, la raisons de tous ses sourires. Harvey. Et il relève la tête, Terry, heureux, la décision déjà prise gravée au fer derrière ses tripes. Ouais, il a peur. Ouais, il va surement hurler comme jamais, ouais il va hésiter chaque seconde jusqu'au moment de sauter mais bordel, il allait le faire. Ils allaient le faire. Parce qu'il voulait lui montrer qu'il était pret. Prêt à avancer avec lui, à tout concrétiser. A vivre. A oser. Prêt à prendre tous les risques. Parce qu'il en était certain, pour lui et par amour, il était prêt à tout. Tout. Alors il lui dit ce qu'il a sur le coeur, Terry, tente de lui faire comprendre que sa décision de les faire venir ici était la bonne et pas quelque chose qu'il fallait regretter. Et tandis qu'il le tire pour se rendre dans la salle où les attendent les moniteurs de vol, il se fait retenir par le poignet. Ok, ok on y va mais avant...
Frisson. Surpris, il gémit, sursaute, et son corps entier répond immédiatement à son appel, ses lèvres qui trouvent le chemin d'elles-même alors que ses yeux ont déjà clos leurs paupières et il laisse ses mains, pudiques, venir s'agripper mollement à ses flancs tandis que le baiser qu'ils s'échangent fait tout cramer en lui. Leurs lèvres se séparent mais il n'ouvre les yeux qu'après, encore perdu dans la douceur de cet échange, l'entend vaguement prononcer un maintenant, on peut y aller, avant de se laisser guider. Il ne sait pas s'il a déja été aussi heureux de toute sa vie, Terrence, aussi complet, les morceaux du puzzle enfin assemblés. Et il ne pense pas à l'après, ne pense pas à ce qui pourrait arriver de mal parce que rien ne peut arriver de mal si Harvey est à ses côtés, pas vrai? Lui en tout cas, il en est persuadé. Il s'installe, regarde la vidéo, écoute, essaye d'être attentif et de tout assimiler mais ne retient rien, enfile ensuite sa combinaison et il devient dingue d'impatience, sautille partout comme un cabri, remarque la réserve d'Harvey mais se doute que c'est sa manière à lui de chasser la peur. Parce que t'as peur aussi, pas vrai? Tu me l'as dit. Je sais pas à quoi tu penses derrière tes sourires crispés, je sais pas ce qui pourrait te rassurer si ce n'est moi qui me laisse pas aller. Ca va aller tu sais. J'ai peur, j'ai envie de dégueuler, j'ai le vertige rien que de penser au putain de vide sous mes pieds mais bordel, t'as raison. Ca va être un truc de dingue, on va s'envoler, on va tourner une page. Nan, on va fermer un tome entier et ouvrir la première page du suivant, on va écrire la suite ensemble d'une même voix et ça sera fantastique. Tout est fantastique quand t'es là

S'il faisait le fier, c'est finalement sur le tarmac qu'il prend conscience de toute l'ampleur du truc, ses jambes qui tremblent mais son sourire qui reste solidement accroché à ses joues. Ca va aller. L'avion fait un bruit d'enfer, les gens s'attroupent avec leurs moniteurs respectifs et Terrence les observe d'un oeil absent, la tête déjà tout là-haut. Ses yeux se tournent alors vers son petit ami. Faut rassurer Harvey. Faut rassurer Harvey. Faut rassurer Harvey.. C'est sa seule pensée désormais, ça tourne et tourne dans sa tête et il l'observe grimper dans la soute de l'avion avant de faire pareil. Harvey a l'air paniqué mais Terry le trouve terriblement beau quand il laisse s'exprimer sa vulnérabilité sans tenter de la cacher, alors une fois en l'air, même si son ventre fait des sauts et que la nausée le gagne, il sourit. Il sourit parce qu'il est heureux malgré la peur, sa main qui vient prendre celle de son petit ami avant de lui faire tout un discours sur l'amour et la vie. J’vais m’faire dessus putain. Terrence le regarde et pouffe de rire face à sa spontanéité. Sans filtre. C'est ce qui lui plait. MOI AUSSI ! en criant pour couvrir le bruit du moteur et les conversations des autres autour d'eux. J’suis flippé de ouf. En vrai, j’ai méga peur putain. Et je t’aime, vraiment je t’aime bébé. Quand t’as hésité en bas, bordel, faut que je t’avoue, j’avais envie de renoncer aussi et j’étais presque soulagé… Je sais que c’est symbolique et tout, mais je sais pas ce qui m’a pris de nous embarquer dans un truc pareil. BEBE ! Je t’aime ok ? On va survivre d’accord ? ON VA SURVIVRE OK ? On va descendre dans ce putain de ciel là, on va hurler tout ce qu’on peut, éviter de se faire dessus si possible en espérant que cette putain de combi soit étanche et on va atterrir sur le sol vivants ! Et je te jure, putain, je te jure qu’après ça… On va vivre bébé. On va vivre ouais ! ON VA VIVRE ! J’suis prêt ! On y va bordel ? OUAIS ! Et il se passe quelques secondes qui semblent pourtant durer une éternité ou deux durant lesquelles leurs yeux se cherchent, se trouvent, s'accrochent et s'encouragent, la détermination greffée au fond des prunelles vertes de Terrence, la main qui resserre son étreinte sur les doigts tremblants d'Harvey. Il pourrait rire, Terry, parce que c'est marrant cette espèce de drama qu'ils se font, à penser qu'ils vont crever juste en sautant en parachute. Il pourrait rire parce qu'ils sont rigolos à paniquer comme des gosses qui ont la trouille mais l'instant est solennel en vérité et il n'y a rien de drôle. Rien. Au contraire, l'enjeu est important. Sauter, c'est avancer. C'est dire merde à la vie et au destin qu'elle avait peut être décidé pour eux. Eux, les gamins qu'on avait abandonné, les ados aux genoux écorchés à force de se fracasser par terre, eux, les adultes trop faciles à oublier.. eux qui s'étaient finalement trouvés au milieu de l'univers et qui avaient pris la décision de se pousser vers le haut plutôt que de se laisser couler. Et il sursaute, Terrence, quand la porte coulisse pour s'ouvrir sur le vide. Il s'agrippe à la main d'Harvey jusqu'au bout, leurs doigts qui finissent par se séparer avec la distance forcée mais ne le quitte des yeux que lorsque son moniteur, accroché à son dos, ne le tourne et lui fasse signe qu'ils passeront juste après. Il hurle un truc, Terry, il sait même pas quoi, surement une plainte désespérée, la gorge qui brûle et les yeux qui veulent pleurer. Il n'a pas le temps de penser qu'il sent son corps déplacé et ses pieds suspendus dans le vide. Harvey. Harvey t'es où? Tu vas sauter hein? J'suis perdu quand t'es pas là... PUTAIN C'EST HAUT MERDE MERDE MERDE J'VAIS MOURIR. Le vertige qui s'empare de lui est inqualifiable, ça pète de partout, ses côtes se brisent, il hyperventile, il veut repartir, panique mais ne bouge pas pourtant, voudrait se débattre mais ne fait rien, pétrifié. Et au moment où il tombe enfin il ne hurle pas, contient tout, ferme les yeux fort fort fort tandis que le moniteur lui écarte les bras. Regarde ! Regarde! Timidement, il ose enfin ouvrir les paupières, son corps fouetté par le vent, et ce qu'il ressent au moment où son regard se pose sur le paysage frôle l'ineffable, les tripes qui s'accrochent solidement à son coeur et sa bouche qui s'étire dans un sourire sincère. C'est magnifique. C'est extraordinaire. C'est inénarrable. Alors il ne dit rien, ne crie pas, se contente de vivre l'instant avec intensité. Il vole. Il vibre. Il vit.
Renaissance. Il le sent, son coeur qui repart enfin après s'être arrêté et son souffle qui pénètre ses poumons après les avoir déserté. Et puis le plongeon s'arrête brusquement, le parachute qui s'ouvre dans un bruit de toile froissée et il respire enfin, se sent soudain animé du désire ardent de ne plus jamais se laisser aller, de combattre, d'exister, de ressusciter. Son âme avale tout, se nourrit de ce qu'il voit, de la beauté de la Terre qui s'étale sous ses pieds, écoute les gens hurler autour dans des cris exaltés.

Et quand ses talons touchent enfin le sol il s'écroule, se fait détacher, se redresse en riant avant de chercher Harvey, frénétiquement. Il est là bas, en train d'atterrir lui aussi et il court, Terry, malgré ses jambes coupées, il court et lui saute dessus les faisant chuter. On l’a fait bébé ! Putain, on l’a fait ! On était là-bas… Et on est vivants ! Ses doigts prisonniers de ceux d'Harvey il inspire, expire, le souffle court qui lui crame le thorax et pris d'une énergie nouvelle, il hurle enfin, un cri qui sort des tripes, un cri qui résonnera surement longtemps au fond de sa mémoire, un cri qu'il n'a jamais poussé, resté étouffé par le poids des années, hurlement animal d'un être blessé qui avait enfin décidé de ne plus reculer et de se libérer. Ca le transperce, ça le déchire. Il gronde avant de laisser sa voix s'évanouir dans l'air et sa tête se blottir contre le cou de son petit ami. Merci... Il murmure, tremblant. Et il ne sait pas quoi dire d'autre parce que ça résume tout. Tout. Il se redresse et s'assoit dans le sable en riant, les larmes qui coulent partout sur ses joues. Mais elles ne font pas mal cette fois, elles ne font pas mal. C'est le plus beau cadeau d'anniversaire de toute ma vie. Je... veux plus savoir ce que ça fait que de vivre sans toi. Jamais. Gêné, il essuie ses larmes en laissant des grains de sable se coller contre ses joues et lui adresse son plus beau sourire. Donc toi et moi ça y est, c'est officiel, c'est du solide, on est un vrai couple fort et engagé? C'est du sérieux, on s'est envoyé en l'air quand même ! Il se redresse difficilement, les genoux qui s'entrechoquent, le corps encore sous le coup de l'émotion, tire Harvey pour le remettre debout et il rit, Terrence, avec sérénité et amour, apaisé. Lentement il s'approche et lui prend les mains. Si tu savais comme je t'ai rêvé.. T'es... Il pouffe, agite la tête de droite à gauche l'air de dire "j'ai même pas les mots" puis reprend T'es parfait. Pour moi. T'es à moi et j'en reviens pas. Fin non, t'es pas à moi mais t'es avec moi quoi. Tu m'as choisi moi ! T'es mon mec. T'es mon mec parfait. Rien qu'à moi. Et j'parle trop c'est ca? C'est tes yeux là, aussi ! A chaque fois j'dis des conneries quand j'me perds dedans. Tsss. Il rit en lui poussant l'épaule, le corps transpercé par l'amour qu'il ressent et les émotions en vrac. Y en avait eu beaucoup, des émotions, là, pour dire la vérité. Et il ne sait pas comment géré, Terrence, s'agite et s'agite encore, parle et parle parce qu'il a besoin d'extérioriser ce qui ne sortait jamais. Comment tu fais pour que je retombe amoureux de toi sans arrêt? Harvey, c'est réel tout ça? Je sais pas pourquoi tu m'aimes moi, j'ai jamais compris mais tu sais quoi? Je prends. Je prends, ça y est, je suis prêt à accepter qu'on puisse m'aimer. Même si mon coeur prend le risque de se faire exploser. Je t'aime, Harvey. Genre.. pour de vrai. Et avant toi, je l'avais jamais dit à personne. Et t'es le premier et le dernier à qui je le dirai.

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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyDim 2 Fév - 8:17

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell

→ Penché au-dessus du vide, à plus de 4000 mètres d’altitude, le vent qui fouette durement le visage et limite toute communication, j’ai le cœur prêt à exploser et le ventre qui se tord dans tous les sens. J’vais pas crever, j’vais pas crever, j’vais pas crever. Et c’est un hurlement puissant, sorti droit des tripes bien accrochées que je pousse en m’élançant dans le vide. La chute libre dure moins d’une minute, une chute à plus de 200klm/heure avec cette sensation vertigineuse de ne plus être malléable, de ne plus s’appartenir, de voyager au-delà du corps, au-delà du temps. L’attraction terrestre exerce une pression incroyable et c’est les yeux grands ouverts que j’observe les montagnes, les plages et l’océan se rapprocher dangereusement avant l’ouverture du parachute. Alors tout ralentit, et la peur s’évanouit pour laisser place à l’émerveillement, à la beauté du monde à nos pieds et à cette sensation curieuse de s’être délesté d’un sacré poids. Mon regard se tourne vers celui qui a changé le cours de ma vie, et une chaleur douce se répand dans mon corps en constatant le sourire qu’il arbore au coin des lèvres. On n’est pas morts, bébé, on renaît simplement, tous les deux… Et le vent emporte au loin le passé qui fustige, il souffle sur la menace de nos peurs enracinées et répand la semence du bonheur sur nos cœurs fatigués au cours de ce vol inespéré. Alors, je prends une profonde inspiration et je me gorge de ce bonheur et de cette joie qui me transcendent, je prends la lumière et me nourrit avec, l’enfouit au plus profond des ténèbres pour qu’elle y brille durablement. A partir de ce jour, je me décide à vivre.

Il court, il court et je ris ! O mon tendre amour dont le sourire éblouit toute la plage ! Il court en ma direction et j’écarte les bras, stoïque, debout comme un roc, le sien, prêt à le réceptionner, prêt à l’accueillir, prêt à l’enlacer, tendrement, fièrement, solidement. C’est le bonheur, ça y est, toi et moi on sait ce que c’est désormais et on s’autorise enfin à s’en gorger, à remplir nos veines avec de la joie et à laisser nos cœurs sautiller dans nos poitrines allégées. Exaltés, excités, animés par l’espoir qui déferle avec une puissance rare sur nos vies jusqu’alors éparpillées. On s’est trouvé et l’amour qu’on éprouve l’un pour l’autre nous a révélé. Je vis, bébé. Je vis et j’aime ça, à tes côtés. Mes genoux se plient alors qu’il arrive et je tends mes bras, hilare de le voir aussi enthousiaste. Il me percute, nos torses entrent en collision. Ça ne fait pas mal, le heurt bien que brutal témoigne de cette volonté féroce de ne faire qu’un, d’être lié pour toujours et à jamais, toi et moi, unis face à l’immensité de l’univers étendu à nos pieds… Allongé dans le sable, les yeux rivés vers le ciel, un doigt pointé sur l’horizon et les nuages, je m’extasie sur ce que nous venons tout juste de faire. Le saut. Le grand saut. Et brusquement, il se courbe vers l’arrière, Terrence et de sa poitrine sort la rage écumante et bouillonnante dans un cri plein de violence et de souffrance trop contenue ; il rugit et se libère, arrache la douleur enracinée profondément, tire sur tous les fils maudits cousus à même sa peau, à même ses entrailles, il tire et tout se déchire, les lambeaux de chairs, les plaies à vifs, tout s’extirpe et disparaît dans ce cri puissant, poussé à gorge déployée, les mains serrées et le corps qui vide, évacue et extériorise tout le mal qu’il contenait. Et je ne peux détacher mon regard de cet exorcisme, fasciné par la force dont il est constitué, par cette rage qui l’a très certainement maintenu en vie toutes ces années, par cette colère enfouie et accablée par la solitude, le désespoir et l’abandon… Tu n’es plus seul, bébé, je suis là maintenant… Mes doigts glissent le long de la combinaison et ma main se pose sur son ventre, la paume chaude et douce qui agrippe et serre en son sein toutes les peurs. Je les absorbe, je ne te laisse plus avec, c’est promis. Tout ça, c’est fini. Être seul, c’est fini. Avoir peur, c’est fini.

Alors, son corps se recroqueville contre le mien. L’une de mes mains se plaque sur sa nuque et serre doucement sa peau moite, l’autre glisse de son ventre à son dos et s’impose, forte et rassurante. Je serais ton roc à présent, mon amour, contre vent et marée, je me battrai pour toi et pour que tu respires le parfum de la joie, que tu goûtes au nectar de la paix, je me battrai… - Merci. Je souris, embrasse délicatement son cou et le laisse se redresser. Lentement, je fais de même et bras tendus vers l’arrière, les mains enfoncées dans le sable je l’observe et murmure doucement – Merci à toi de m’avoir sauvé… C’est ce que tu as fait, Terrence, au moment où tu as décidé d’entrer dans ma vie, tu m’as redonné vie et tout mon corps s’est ranimé, mon cœur s’est mis à battre plus fort et j’ai cessé de suffoquer. C’est toi mon air, c’est toi ma vie. – C’est le plus beau cadeau d’anniversaire de toute ma vie. Je… Je souris, ému et touché. A un moment, j’ai vraiment cru que j’avais tout foiré et que je m’étais planté sur toute la ligne. Preuve en est que j’ai eu raison de suivre mon intuition, que cette journée devait être marquée par un acte exceptionnel, quelque chose qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie, quelque chose qui nous secoue jusqu’aux tréfonds de nos âmes, quelque chose qui nous fait renaître. – Donc toi et moi ça y est, c’est officiel, c’est du solide, on est un vrai couple fort et engagé ? C’est du sérieux, on s’est envoyé en l’air quand même ! Et je pouffe doucement, amusé par ce constat avant d’ajouter – Hey ! Je t’ai présenté à ma mère, un peu que c’est du sérieux ! Et ouais, on est forts et engagés, on est beaux et on est solides, à deux rien ne peut nous arriver je le sais, j’en suis persuadé. Y’a des choses qui ne trompent pas, des vérités enracinées et inscrites dans la courbe du destin, des réalités qui se réalisent et deviennent épiques. Il rit et me tire par la main, alors je me relève et frottant mes mains l’une contre l’autre pour enlever le sable, je commence à dire – Mais ouais, sinon on est un vrai couple, ouais… Fort et engagé, officiel et solide. Et que viennent les tempêtes, que frappent les orages, ils ne pourront pas nous faire tomber, car la fureur et le courage sont la matière dont nous sommes faits. – Si tu savais comme je t’ai rêvé… T’es… T’es parfait. Pour moi. T’es à moi et j’en reviens pas. Fin non, t’es pas à moi mais t’es avec moi quoi. Tu m’as choisi moi ! T’es mon mec. T’es mon mec parfait. Rien qu’à moi. Et j’parle trop c’est ça ? C’est tes yeux là, aussi ! A chaque fois j’dis des conneries quand j’me perds dedans. Tssss. Touché. Je recule d’un pas ou deux, les dents qui mordent dans la lèvre et le regard embué par l’émoi qui me gagne. – Tu vas m’faire chialer comme un con, ouais. Si tu savais comme j’ai rien choisi, comme parfois je m’en veux encore de n’avoir pas osé, comme je me déteste de t’avoir quitté durant deux semaines, idiot que j’ai été, à te faire souffrir et à imposer ma propre marque abandonnique en toi, si tu savais comme je me sens bête face à toi parfois, t’es ma lumière, mon petit arc-en-ciel et tu brilles, tu brilles si fort bordel ! ça me transcende tout ça, tu sais. Ça me nourrit, ça me fait du bien. Tu me fais du bien… - Je t’aime, Harvey. Genre… pour de vrai. Et avant toi, je l’avais jamais dit à personne. Et les cœurs fusionnent, les âmes se fondent, mes mains emprisonnent les siennes avec force, les pose sur mes flancs avant de venir délicatement encadrer son visage. Mes pouces lissent ses lèvres, ses lèvres parfaites douces et délicieusement ourlées et mes yeux se perdent dans les siens, dans l’infini de son regard tendre et doux, nos souffles se mélangent et les mots mettent du temps à venir, pour apprécier chaque seconde de cet échange. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, je le sens prêt à s’envoler, à se lier au sien pour ne former plus qu’un et battre à l’unisson. – T’es devenu mon monde, bébé. T’es mon air et ma raison d’être, je ne vois plus que toi sur cette Terre. Je t’aime et je suis prêt à tout pour toi. Et les lèvres, avides et en demande, se rejoignent et se scellent dans un baiser ardent et fougueux, plein d’amour et de joie. Ça éclate à l’intérieur, des papillons virevoltent dans tout mon être, ça éclate et ça explose, ça se libère et ça danse, ça vibre et ça vit, c’est bien trop intense.

Il faut néanmoins revenir sur terre, enlever les combinaisons et détacher les corps. A contrecœur, mais avec une nouvelle ardeur, nous revenons au point de départ pour récupérer Daisy, et sur le parking de l’aérodrome, les casques dans les mains, je me tourne vers lui et lance un Bon, maintenant que ça c’est fait… et je lance la phrase en suspens, faisant monter la tension un court instant, avant de finir ma phrase – On va déjeuner car j’ai la méga-dalle purée ! Et je ris aux éclats devant son air qui me dit « toi, t’es un ventre sur pattes », ce qui est vrai, évidemment. J’enfourche Daisy, tend la joue pour un baiser avant de mettre le casque et de démarrer, ses bras encerclés autour de ma taille, son corps fuselé contre le mien, douce chaleur rassurante, à sa place tout contre moi. Et je roule prudemment, tranquillement, sans me presser, profitant de la douceur de l’instant, de ce petit nuage sur lequel je glisse avec délice, sur ce sentiment doucereux de bien-être qui s’installe profondément. Sur la route, on s’arrête et on prend de quoi petit-déjeuner et se rassasier, car si l’amour nourrit l’âme, il nous faut manger après ce grand moment d’adrénaline – et la journée est loin d’être terminée. Je roule en direction de Gold Coast et stoppe Daisy juste avant la jetée. Après avoir enroulé la chaine sur la roue, nous parcourons toute la jetée pour nous poser tout au bout, les pieds suspendus dans le vide, au-dessus de l’océan, les embruns qui viennent effleurer nos doux visages baignés dans le soleil du matin. Le café est encore bien chaud, tout comme le thé et les croissants français, bien gras mais délicieux, qui tiennent au ventre affamé. – Tu te souviens de ce matin, n’est-ce pas ? C’est mon plus beau souvenir je crois… T’as pas eu peur de moi cette nuit-là, tu m’as secoué, tu sais. Quand tu t’es jeté à l’eau, j’ai cru que t’étais devenu fou, complètement fou. Et puis, j’ai eu cette envie irrépressible de te rejoindre, ça bouillonnait là, au fond de mon ventre, je ne pouvais pas lutter. J’avais envie de sentir ton corps contre le mien, j’avais envie de te serrer dans tes bras, d’avoir froid avec toi, de faire ce truc un peu fou qu’on ne fait qu’une ou deux fois. Ça m’a percuté, tu m’as percuté. T’es si beau… Je marque un temps d’arrêt, émerveillé et subjugué une nouvelle fois par sa pureté, sa beauté et son innocence, reflet de son âme que je retrouve à chaque fois au fond de ses prunelles émeraudes.  – Je ne sais pas nager tu sais ? J’ai flippé hein, dans l’eau. Mais j’suis venu quand même. En râlant mais j’suis venu. J’râle souvent en même temps. Et je ris, doucement et tendrement, appréciant me remémorer ses souvenirs qui marquent le commencement. Le début d’une nouvelle vie. La rencontre qui provoque le changement, l’anéantissement du mal et le déferlement du bonheur.


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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyMar 4 Fév - 9:40


( i just want to levitate )
w/@harvey hartwell


C'était absolument fantastique ce qu'il venait de vivre. Sauter dans le vide, lâcher prise, accepter de ne plus etre maitre de son destin, laisser son corps se fondre dans l'air et dans l'univers pour former un tout à partir d'un petit rien, prendre conscience de la beauté du monde et de l'importance de respirer en gardant les pupilles grandes ouvertes pour ne rien rater. Fermer les yeux et rester dans le noir, c'était le meilleur moyen de passer à côté de l'essentiel et il était resté trop longtemps les paupières closes, Terry, enfermé dans une boite hermétique, sans lumière, sans oxygène, à étouffer. Mais c'était terminé.
Voilà ce qu'il avait retenu de ce saut. Ca, et la sensation incroyable d'être bien vivant, enfin, de ne pas avoir besoin de se le prouver en se faisant du mal; parce que la joie intense pouvait elle aussi servir à ça. Le constat est d'ailleurs saisissant et il ne le réalise pas vraiment encore mais il a enfin trouvé son chemin dans labyrinthe de la vie, Terry. La main dans celle d'Harvey il avance, se laisse guider sans peur, la confiance exhibée comme un drapeau, symbole de libération et d'immunité; avec lui, rien ne pouvait lui arriver. Ca fait ça d'être heureux, alors? D'être vraiment heureux? Ca fait ça de partager des choses folles avec celui qu'on aime, de le suivre sans hésiter, le coeur léger, ça fait ça de laisser le passé derrière pour enfin avancer ? Et tandis qu'il hurle vers le ciel toute cette douleur refoulée et qu'il le remercie, le nez collé à lui et le corps tremblant, il ne pense plus qu'à ça, Terrence, à cette douce quiétude que lui offre enfin la vie, à cette miraculeuse sérénité qu'il n'avait jamais osé espérer. Il avait pris le risque de sauter, de s'élancer droit devant, lui qui était habitué à toujours reculer par peur de se heurter et qui pourtant avait cherché la souffrance pendant trop d'années. Malgré la trouille et l'envie de dégueuler, il avait sauté. Avec le vertige qui l'avait fait paniquer, il avait sauté. Et c'était la plus belle chose qu'on lui avait jamais proposé de faire, alors il pleure discrètement, les poumons gonflés au maximum, prêts à exploser. Merci à toi de m’avoir sauvé… Son corps se fige, les spasmes s'arrêtent, il ouvre les yeux et sourit en observant son profil si parfait. Oh, Harvey.. je ne t'ai pas sauvé tu sais. J'étais juste là où il fallait. C'est toi le sauveur. Ou... Peut-être qu'en vrai on s'est sauvé tous les deux. J'en sais rien, c'est pas important. L'important c'est qu'on peut se porter l'un et l'autre, et qu'on arrive à avancer. Alors il ne répond rien, se redresse doucement, le corps lesté d'une charge qu'il n'avait plus conscience de porter. Ca y est, ils sont un couple, solide, fort, engagé. Il le sait parce qu'il n'a plus peur, ne doute plus, ne se questionne plus. C'est peut être tôt, six mois, pour faire confiance comme ça, c'est peut être bête et il sait qu'il prend le risque de se faire défoncer le coeur si ça venait à s'arrêter. Mais il est comme ça, toujours à tenter des trucs sans réfléchir vraiment, à se lancer toutes voiles dehors et les bras ouverts en grands. De toute façon il n'aurait pas su l'expliquer, mais il lui avait toujours fait confiance, à Harvey. Hey ! Je t’ai présenté à ma mère, un peu que c’est du sérieux ! Il sort de ses pensées et sourit tendrement, essuie ses larmes et repense alors au soir de Noël il y a deux jours de cela, repense à ses retrouvailles avec Romy, sa rencontre avec Lonnie et Gail et son coeur se gonfle d'une fierté nouvelle. Car même si ce n'est pas sa famille à lui, il en fait désormais partie. C'est vrai. Il se relève alors, et, incapable de retenir ce qu'il a sur le coeur, se confie. Il l'aime. Il l'aime, il le trouve parfait, bafouille un peu en riant et Harvey est gêné de recevoir autant d'amour, ça se voit. Mais il s'en fout, Terrence, ne retient rien et ouvre les vannes. Il le laisse encadrer son visage de ses mains larges mais douces, observe longuement son regard azur, se perd à nouveau dedans. Surement que le temps s'est arrêté, il pense. Surement qu'il n'y a plus qu'eux ici. Non? Et il n'attend aucune réponse à sa petit déclaration, et pourtant... T’es devenu mon monde, bébé. T’es mon air et ma raison d’être, je ne vois plus que toi sur cette Terre. Je t’aime et je suis prêt à tout pour toi. Il sent sa respiration se bloquer brutalement au fond de sa gorge et un vertige le saisir. Il est bouleversé. Harvey, il ne parle jamais vraiment de ce qu'il ressent, grogne souvent, montre qu'il l'aime en l'embrassant, en le serrant contre lui ou en le lui disant simplement, mais jamais avec ces mots là, jamais avec cette inflexion dans la voix. Et il n'a pas le temps de répondre que déja leurs lèvres se percutent et se redécouvrent, avides de sceller cet instant pour le graver quelque part, point d'orgue de leurs confessions un peu intimidées. Je t'aime.. et moi aussi je suis prêt à tout pour toi. Il ne redescend pas, Terry, perché sur son nuage à regarder le temps filer sans eux. Bien sûr, il entend les gens autour hurler leur bonheur d'avoir sauté, il les voit vaguement, leurs étreintes. Mais tout ce qui compte à ce moment précis, c'est Harvey. Harvey et ce cadeau insensé, Harvey et son amour démesuré, Harvey et ses yeux bleus dans lesquels souvent il se perdait. Harvey. Juste Harvey. Et il n'en avait rien à foutre d'être mièvre, Terrence, parce qu'il avait jamais réellement connu l'amour comme ça, et qu'il voulait en profiter pleinement.

Main dans la main et le pas lent ils retournent à l'intérieur pour retirer leurs combinaisons et récupérer leurs affaires ainsi que le DVD de la vidéo filmée par les moniteurs grace à la GoPro fixée à leur poignet. Il rit, Terry, s'imagine dans quelques années regarder ces vidéos et se marrer, dire "tu te rappelles de ce jour là? C'était l'anniversaire de mes 29 ans" et l'entendre répondre "un peu que je m'en souviens, j'ai failli me pisser dessus bébé". Et alors qu'ils se dirigent vers le parking pour retourner à la moto, Harvey se tourne vers lui. Bon, maintenant que ça c’est fait… Hein? Comment ça.."maintenant que ça c'est fait?" Terrence reste interdit, la bouche entrouverte et les yeux plissés, inquisiteurs. Ca veut dire que... as prévu autre chose? On va déjeuner car j’ai la méga-dalle purée ! Ah bah oui. Manger. Terrence l'observe en roulant des yeux avant qu'ils n'éclatent de rire tous les deux et c'est enivrant ce bonheur qui crépite de partout, c'est grisant. Il attrape son casque, le ferme et le voyant tendre la joue il pouffe et vient y déposer un baiser en murmurant. C'est si bon de t'entendre rire tu sais? Il l'avait déja entendu quelques fois en six mois, mais rarement avec autant de force et d'enthousiasme. Il aime le voir heureux, il aime le son de sa voix quand elle n'a plus peur d'exister.
Energique, il grimpe derrière Harvey, sa joue collée à son dos, les bras enroulés autour de son ventre. Il ferme les yeux pour intérioriser sa chance et son bonheur, Terry, tandis que la moto s'actionne dans un vrombissement qu'il connaissait désormais par coeur. Et ils roulent, roulent encore, s'arrêtent en chemin pour acheter de quoi petit déjeuner et arrivent enfin dans ce lieu que Terrence reconnait immédiatement. Gold Coast. Son coeur explose. Il s'arrête au même endroit où il s'était arrêté la première fois et Terry s'empare des boissons et du sachet de croissant d'un oeil distrait tandis que son petit ami attache Daisy. Gold Coast. Sa mémoire s'actionne immédiatement. Il y pensait sans cesse en vérité, à cette rencontre totalement folle. Et sans réfléchir, comme la première fois, il court, Terrence, part s'installer sur la jetée face à cette mer magnifique, témoin mutique de leurs premiers battements de coeur à l'unisson. Les jambes en tailleur, il observe l'horizon en souriant timidement. Tu te souviens de ce matin, n’est-ce pas ? C’est mon plus beau souvenir je crois… T’as pas eu peur de moi cette nuit-là, tu m’as secoué, tu sais. Quand tu t’es jeté à l’eau, j’ai cru que t’étais devenu fou, complètement fou. Et puis, j’ai eu cette envie irrépressible de te rejoindre, ça bouillonnait là, au fond de mon ventre, je ne pouvais pas lutter. J’avais envie de sentir ton corps contre le mien, j’avais envie de te serrer dans tes bras, d’avoir froid avec toi, de faire ce truc un peu fou qu’on ne fait qu’une ou deux fois. Ça m’a percuté, tu m’as percuté. T’es si beau… Boom. Les boucles au vent il tourne lentement la tête vers lui, Terrence, les yeux humides et les lèvres étirées en un sourire élégiaque. Il le regarde et laisse passer quelques secondes, ne prend pas la peine de replacer cette boucle qui lui caresse le front et les sourcils, se contente de rester immobile alors qu'en lui c'est la tempête. Il l'aime. C'est violent, ça bouillonne, c'est instinctif, animal. Il l'aime et il réalise qu'il est à lui, qu'il l'a choisi lui, qu'il n'était pourtant rien qu'un petit mec perdu dans la vie, mais c'est lui qu'il a choisi. Lui, qu'il a choisi. Leurs yeux se croisent et il comprend aussi tout le chemin parcouru en seulement six petits mois, les pupilles d'Harvey fixées avec force dans les siennes alors que la première fois il les fuyait. Il se souvient de se baiser chaste qu'il avait déposé impulsivement contre sa barbe, se souvient de l'étonnement qu'il avait trouvé dans ses yeux bleus, de son envie ardente qu'il lui réponde par un baiser. Il se souvient de ses mots hésitants, la voix tremblante. "Tu peux pas" "je t'ai pas sorti de ce merdier pour profiter de toi" "te sens pas obligé d'être comme ça avec moi" "arrête" "j'ai pas besoin que tu sois gentil avec moi" Il se rappelle aussi avec netteté de sa difficulté à accepter que quelqu'un puisse ne pas avoir peur de lui, que quelqu'un puisse vouloir de sa compagnie. Je ne sais pas nager tu sais ? J’ai flippé hein, dans l’eau. Mais j’suis venu quand même. En râlant mais j’suis venu. J’râle souvent en même temps. Il revient à lui, Terry, reporte toute son attention sur Harvey, la main qui s'avance vers lui pour fouiller dans la poche de sa veste en cuir avant d'en sortir un paquet de cigarette et un briquet. Il garde encore le silence, allume deux clopes et en file une à son petit ami et tout en recrachant la fumée vers le ciel, ferme les yeux. On était assis ici. Tu baissais tout le temps les yeux et t'osais pas me regarder. On a bu du Whisky en regardant le soleil se lever et je crevais d'envie de t'embrasser. Il déglutit en riant doucement, tapotant sa cigarette de l'index pour en faire tomber la cendre. Ca faisait six mois que j'voulais t'embrasser, en vrai. Mais je pensais que t'aimais les filles, que j'avais aucune chance, alors.. j'ai laissé tombé. En plus, tu me regardais jamais. 'fin, j'ai pas osé, tu vois? Mais.. à moi aussi c'est mon plus beau souvenir. J'suis heureux que tu sois revenu vérifier dans les toilettes ce soir là, heureux que tu m'aies pas laissé seul, heureux que tu m'aies rejoint dans l'eau. Et confession, j'avais la trouille que tu viennes pas ! De toute façon, si t'étais pas venu, je serai venu te chercher. Doucement il rit en prenant son thé, en boit une gorgée, replie ses jambes contre son torse et pose sa joue sur ses genoux, le regard fixé sur Harvey. Pause. Sa beauté sauvage le percutera toujours, il pense. Ses cheveux blonds, ses sourcils tristes, ses lèvres humides, son nez droit, sa mâchoire marquée mais fine, ses mains larges, ses épaules imposantes. Il respire, sourit, se mord la lèvre et il n'arrive pas à couper le lien, ne parvient pas à détacher son âme de la sienne. Il murmure toi aussi t'es beau. T'es si beau.. Je t'ai remarqué dès ton premier jour au Conf' le 3 février. Y a un an à quelques jours près. Quand t'es entré, j'ai bloqué sur toi, j'ai demandé à Lexie qui t'étais, elle m'a dit "le nouveau vigile". Après ça, j'ai tenté de me rapprocher, j'te regardais en secret, je t'ai trouvé si différent, j'ai vu des trucs dans tes yeux que j'avais jamais vu chez personne... Il tire sur sa cigarette en riant. J'avais jamais vu quelqu'un raler autant aussi, c'est vrai. Mais j'aime ça chez toi. Mon grognon. Mon ours. Il a envie de l'embrasser, de lui sauter dessus, de lui picorer le visage et de lui ébouriffer les cheveux, il a envie de le serrer fort fort fort mais reste bloqué, hypnotisé. Il ne dit rien concernant le fait qu'il découvre qu'Harvey ne sait pas nager, se demande si ça l'a gêné d'en parler alors il élude, se redresse alors soudain et écarte les bras en lançant sa tête en arrière, paupières fermées, avant de soupirer d'aise et de se tourner vers lui en laissant tomber le mégot. T'es chaud là? Ou t'as toujours envie de râler? Et il retire son t-shirt et son jean, garde son boxer et se met à courir en direction de l'eau avant de se jeter dedans en laissant claquer son rire dans l'air. Et alors qu'il sent la vie battre et s'infiltrer avec force partout sous sa peau, il se redresse et secoue la tête pour chasser l'eau de ses boucles avant de mettre ses mains en porte-voix. HARVEY ! GROUILLE-TOI ELLE EST BONNE CETTE FOIS ! PROMIS C'EST PAS UNE BLAGUE ! ET ON A PIEDS ! Et y a personne. Et j'te veux contre moi dans les eaux qui ont abrité notre premier baiser, j'veux tout revivre. J'veux que tu me bouleverses comme toi seul sait le faire. J'veux plus que t'aies peur. J'veux qu'on s'embrase et qu'on fusionne. Aller Harvey, cours, viens et embrasse-moi... Parce qu'il a encore sur les lèvres l'empreinte de ce baiser qu'il avait lui-même osé lui donner avec la crainte affreuse d'être repoussé, Terry, et c'était si bon qu'il voulait goûter à nouveau à ce parfum d'unicité. Aller, cours et embrasse-moi. J'en ai "besoin pour respirer"...



Dernière édition par Terrence Oliver le Sam 15 Fév - 5:46, édité 1 fois
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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyVen 7 Fév - 22:13

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell

→ - C’est si bon de t’entendre rire tu sais ? Et c’est si bon de pouvoir le faire spontanément, sans réfléchir, le cœur léger et l’esprit libre, insouciant et affranchi de toute la négativité que je porte en moi. Dans ces rires joyeux, la violence s’envole et s’éloigne, la douleur aussi disparaît et mon âme reposée rayonne à travers ces sons si particuliers. C’est nouveau, il est vrai. C’est nouveau et putain, ce que ça fait du bien ! De rire, de profiter, de sourire et d’aimer. De t’aimer toi, surtout. Toi, l’arc-en-ciel qui est venu illuminer ma vie de mille couleurs ; toi qui brille si vivement dans le noir : point luminescent qui éclaire, rassure et indique la bonne direction ; comme la flamme d’un brasier ardent qui ne s’éteint jamais et qui ne vacille pas, même face aux vents les plus violents ; toi et tes yeux émeraudes étincelants qui échangent plus de mille paroles uniquement en se confrontant à mes prunelles céruléennes… Toi, je t’aime. Et c’est ce qui me donne une raison de sourire et de rire, une raison d’être joyeux et de profiter tout simplement de ce bonheur que j’étreins avec exaltation. Et aujourd’hui, j’ai envie de rendre la journée parfaite, j’ai envie de tout faire pour lui rendre un peu de cette joie qu’il insère en moi depuis plus de six mois, j’ai envie qu’il comprenne, Terrence, que le bonheur, il y a droit et qu’en plus de ça, c’est lui qui l’a créé. Alors, je l’emmène sur les traces de notre histoire, sur cette route qui longe la côte et que je connais par cœur, sur cette jetée qui a accueilli nos premières confessions, notre premier échange, nos premiers mots et nos premiers battements de cœur unis. Je me confie, me laisse aller avec douceur et plaisir aux souvenirs. Dans la fraîcheur du matin, les embruns de l’océan viennent caresser nos visages et les yeux brillants, je me laisse aller à quelques confessions. C’est que je me sens bien avec toi, bébé. Je me sens bien pour la première fois, tu sais et j’ai l’impression que je pourrais dire et faire n’importe quoi, tu ne me lâcheras pas. Parce que tu m’aimes vraiment, pour ce que je suis, pour tout ce qui te plaît et tout ce que tu n’aimes pas aussi, parce que t’es intelligent et que tu sais, tu sais que l’homme est un être plein de contraste, tu sais que rien n’est évident et qu’il faut composer avec ce qu’on a, tu sais que j’ai des faiblesses mais que j’ai de la force aussi, tu sais que je lutte contre moi-même, mes inhibitions et mes peurs, tu sais que le chemin ne fait que commencer et qu’il y aura des obstacles sur notre route, tu sais tout ça… Tout comme moi. C’est ton choix de rester avec moi, c’est mon choix d’être heureux à tes côtés. C’est notre choix d’apprendre à vivre et à respirer réellement, nous les gosses abandonnés, rejetés, en apnée, balancés sur le côté… On veut vivre, on veut aimer, on veut rire et on veut se sentir libres… Ensemble, on l’est pas vrai ? Libres et heureux. Oui, ensemble, on l’est.

La fumée de cigarette s’échappe de tes lèvres et je récupère le bâtonnet que tu tends vers moi, l’étreinte de la mort au bout des lèvres, j’embrasse le danger tout en gardant les yeux rivés vers l’immensité de l’océan étendu à nos pieds. J’ai des rêves de bout du monde, tu sais ? Combien de fois me suis-je imaginé aux commandes d’un bateau, à naviguer en pleine mer, à affronter les pires tempêtes, les déferlantes de plusieurs mètres de haut qui se fracassent les unes contre les autres ? Je rêve de parcourir les eaux, je rêve d’être un conquérant des mers, je rêve… encore comme un enfant. – On était assis ici. Tu baissais  tout le temps les yeux et t’osais pas me regarder. On a bu du whisky en regardant le soleil  se lever et je crevais d’envie de t’embrasser. Je souris, mes prunelles ne quittent pas le mouvement de la houle alors que ses mots m’enlacent et me cajolent. Réconforté. Rassuré. Câliné. – ça faisait six mois que j’voulais t’embrasser, en vrai. Oh… Mon regard se baisse sur mes mains calleuses et mon pouce tapote le bout de la cigarette pour en faire tomber la cendre. Tu m’as vu dès le début alors ? Tu m’as vu le premier jour ou … ? Je t’ai vu le premier soir, moi… Dès le putain de premier soir, ouais. T’étais beau, t’étais triste, t’étais souriant mais tu pleurais à l’intérieur, plein d’entrain mais mort et souffrant, plein de joie mais un gouffre de souffrance béant… - Mais je pensais que t’aimais les filles, que j’avais aucune chance, alors… Je m’étouffe avec ma bouffée de cigarette et me mets à tousser bruyamment. Obligé de tapoter sur mon propre torse pour reprendre une respiration à peu près correcte. – Vraiment ? Je ne suis jamais sorti avec une fille de toute ma vie pourtant ! Et je roule des yeux, comme pour confirmer que je trouve cela particulièrement étonnant. Les filles, c’est pour les autres clairement mais pas pour moi… – En plus, tu me regardais jamais. Je te regardais tout le temps… - A moi aussi c’est mon plus beau souvenir. Tout a changé cette nuit-là, pas vrai ? Toutes les frustrations se sont libérées, toutes les envies se sont exprimées et notre soif de l’autre a été assouvie… Elle ne s’est pas tarie pour autant, au contraire, elle s’est amplifiée, est devenue féroce et constante et aujourd’hui encore, elle reste omniprésente. J’ai toujours autant soif de toi… Je jette un regard vers lui qui s’est assis et a recroquevillé ses jambes contre son torse, vers son petit sourire et son air rêveur, vers la douceur qui émane et lui à cet instant, alors que son visage se retrouve baigné dans la clarté du jour… T’es si beau, bordel. – Toi aussi t’es beau. [..] j’ai vu des trucs dans tes yeux que j’avais jamais vu chez personne… J’avais jamais vu quelqu’un râler autant aussi, c’est vrai. Mais j’aime ça chez toi. Mon grognon. Mon ours. Je pouffe, le rire vient casser l’émotion qui s’est emparé de moi et qui gorge mon cœur d’amour et de fierté. Tu m’as vu dès les premiers instants alors, dès ce premier soir où je me suis présenté avec une attitude limite et un air revêche, où j’ai expliqué brièvement « si un client vous fait chier, je m’en occupe, ok ? » et où mon regard a glissé sur tout ton corps si désirable… Le nombre de fois où j’ai pris sur moi pour pas les défoncer, tous ces connards injurieux qui se permettaient de laisser trainer leurs sales pattes sur son cul, tous ces enculés qui n’avaient aucune retenue, aucune limite… Combien j’en ai foutu à la porte, hein ? Et j’continue de le faire d’ailleurs, je continue de prendre sur moi et parfois… Parfois y’a que le whisky qui m’aide à terminer la nuit, parce que c’est trop dur, parce que ça fait trop mal et parce que j’ai besoin de faire taire les voix en moi qui me poussent à exploser. – Je râle beaucoup, c’est vrai. Que j’avoue simplement, en écrasant ma cigarette sur le bois de la jetée. Je récupère les mégots, les fourre dans une poche et relève mon regard vers le sien pour lui dire – Je te regardais tout l’temps tu sais. Tu me voyais pas car t’étais occupé mais, je te regardais tout l’temps. Au milieu de cette ambiance dégueulasse, t’as toujours été lumineux, un petit point scintillant et brillant… Et dans tes épaules voutées, dans ton port de tête parfois trop droit et sévère, dans ta façon de déambuler dans la salle, j’ai vu toute ta souffrance bébé… Je la vois encore parfois, ces choses-là ne s’en vont pas comme ça. Dans ton regard lorsque tu te perds dans les méandres de tes pensées, dans tes doigts qui s’agitent sur les cordes et l’archer, dans ta respiration saccadée et tes poumons asphyxiés, la souffrance est là et elle me touche et m’émeut. Je la reconnais, je ne l’ignore pas et je l’observe parfois durant de longues minutes en me questionnant sur mes capacités à la faire fuir, à la soulager, à la rendre moins pesante. Parce que c’est ce qu’on fait quand on aime, non ? On prend soin de l’autre, on s’inquiète et on essaie de soutenir, d’apaiser, de donner et de faire du bien. C’est le but de cette journée d’ailleurs. Te faire du bien, bébé. - T’es chaud là ? Ou t’as toujours envie de râler ? Je fronce les sourcils en le voyant se déshabiller, inerte durant quelques secondes. – Ne me dis pas que tu… Si, bien sûr que si. Il va sauter, il va plonger dans l’eau et c’est un sourire mi-amusé, mi-ému qui étire mes lèvres alors que j’observe sa course. Son corps fin et longiligne qui danse sur la jetée avant de s’élancer dans le vide, puis de percuter la surface de l’eau, de la fendre et de disparaître pour mieux revenir. – HARVEY ! GROUILLE-TOI ELLE EST BONNE CETTE FOIS ! PROMIS C’EST PAS UNE BLAGUE ! ET ON A PIEDS ! C’est pas une blague… Evidemment ! Je souffle et soupire en me relevant. – Pourquoi j’ai cru qu’on déjeunerait simplement hein ? Je me parle à moi-même en enlevant ma veste et mon t-shirt, sous les regards amusés de quelques passants qui ont entendu notre ramdam, et je secoue la tête en descendant mon jean. Ils doivent se moquer du grand gaillard qui flippe d’aller dans l’eau hein, bah tiens. Je les emmerde, voilà. Je les emmerde tous, je vais juste rejoindre mon mec, ouais. Chaussures enlevées, petit tas de vêtement alignés et me voilà à avancer sur la jetée et à me pencher au-dessus de l’eau. Je ne vois pas le fond… Mon regard oscille entre l’eau et Terrence et je secoue la tête en disant – C’que tu m’fais pas faire toi alors ! Assis sur le bord, je m’aide de mes bras et me laisse tomber dans l’eau en fermant fortement les yeux. Il y a la peur, évidemment, de tomber dans le vide – pour la seconde fois de la matinée – mais aussi celle d’atterrir dans un élément incontrôlable et méconnu. Cependant, lorsque mes pieds s’enfoncent dans le sable, c’est un véritable soulagement. Rapidement, je sors la tête de l’eau et passe une main dans mes cheveux pour les plaquer vers l’arrière. J’ai froid. Putain, j’ai froid. – Elle est froide bordel ! Je râle et sans attendre, attrape ses bras pour le tirer vers moi. Je le plaque contre mon torse alors et serre mes bras autour de lui. J’enfouis mon visage dans son cou, dépose mes lèvres sur sa peau humide et salée en disant – Ce que tu m’fais faire toi hein. T’aime bien me foutre presqu’à poils en vrai, avoue ! Et je ferme les yeux, bercés par son odeur et la chaleur qui émane de son corps. – T’avais envie de te souvenir, c’est ça ? Que je demande tout bas… T’avais envie de ressentir la même chaleur, la même envie ? Et puis soudain, tout s’éclaire dans ma tête, j’ai une idée qui vient illuminer brusquement mon esprit. Je me redresse, mes mains viennent caresser ses boucles et les placer vers l’arrière en disant – Bébé ? On va à la serre après ? ça te dit ? Moi, j’en ai envie… Embrasse-moi, j’en peux plus de toi, tu me rends fou. Mes lèvres s’approchent des siennes et viennent se lier, sensuelles et douces, voluptueuses et amoureuses. Et aujourd’hui, c’est comme si nous renouvelions nos vœux et nos promesses d’éternité… La différence, c’est que cette fois, je crois en l’avenir et j’ai envie de le construire avec toi.

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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptyJeu 27 Fév - 17:14


( i just want to levitate )
w/@harvey hartwell


Ils sont là, sur cette jetée, le soleil allumé tout au fond de leurs yeux émus et les cheveux secoués par le vent, et il se demande s'il a jamais été autant en paix avec lui-même, Terrence, si son coeur a déja battu aussi sereinement, rythme impavide lancé en union avec les vagues, le souffle libre et les émotions arc en ciel. Cette jetée, il la connait pour y avoir rencontré Harvey. En vérité, il l'avait rencontré bien avant, coincés au fond de ce strip club poisseux où tous deux travaillaient, mais c'est ici, dans les eaux limpides de Gold Coast, que leurs âmes s'étaient trouvées. Ca faisait des mois qu'il se le répétait, Terry, que c'était terminé, qu'il n'était plus cette météore perdue lancée à pleine vitesse dans le vide effrayant de l'espace sans endroit où pouvoir enfin s'écraser et jamais jamais il n'aurait imaginé que c'était lui qu'il allait percuter, lui, Harvey, ce mec entouré de mystère qu'il pensait ne jamais intéresser. Parce qu'il ne s'aimait pas, Terry, se trouvait tous les défauts du monde alors comment quelqu'un comme lui aurait pu l'aimer? Il pensait même qu'il aimait les filles. La remarque fait mouche et Harvey s'étouffe dans sa fumée. Vraiment ? Je ne suis jamais sorti avec une fille de toute ma vie pourtant ! Il observe son petit ami rouler des yeux comme pour lui signifier un tendre "t'es bête bébé, comment t'as pu penser que les filles m'intéressaient" et un sourire amoureux se dessine sur ses lèvres. Il savait qu'Harvey aimait les hommes, mais à l'époque il l'ignorait. Il ignorait tout d'ailleurs, ne savait rien de lui que ce qu'il parvenait à voir, ne savait pas qu'en vérité il était observé en retour, Terry, que des yeux bleus l'avait repéré, qu'il était apprécié de loin et qu'il n'était pas seul à avoir des papillons affolés enfermés derrière son nombril. Avec son air renfrogné, ses yeux incisifs cachés sous ses sourcils tristes, Harvey l'avait vu, lui aussi. Et c'est en silence qu'ils avaient fantasmé l'un sur l'autre des mois durant, jusqu'à ce que tout éclate et que leurs coeurs s'ouvrent ici, au creux des vagues au petit matin, instant précieux qu'il ne pourrait jamais oublier. Je te regardais tout l’temps tu sais. Tu me voyais pas car t’étais occupé mais, je te regardais tout l’temps. Au milieu de cette ambiance dégueulasse, t’as toujours été lumineux, un petit point scintillant et brillant… Et dans tes épaules voutées, dans ton port de tête parfois trop droit et sévère, dans ta façon de déambuler dans la salle, j’ai vu toute ta souffrance bébé… il ferme un instant les paupières en relevant le menton, Terry, se laisse caresser par les échos de sa voix suave, les pensées qui se bousculent et les souvenirs qui explosent dans tous les sens. Alors comme ça, tu me regardais? Si tu savais comme je pensais être invisible pour toi, si tu savais comme je pensais ne jamais plaire à quelqu'un comme toi! Tu m'as vu Harvey et.. j'en suis tout chamboulé. Regarde moi, regarde comme ça brille un peu trop sur mes yeux, sent comme ça brûle au fond de ma gorge. Si tu posais ta main contre mon torse tu sentirais battre contre ta paume un rythme un peu pressé. Si tu savais tout l'effet que tes confessions peuvent me faire, si tu savais comme j'aimerais crier au monde entier à quel point je suis heureux qu'on se soit trouvés.. Mais au delà de tout, Harvey a dit avoir vu sa souffrance alors qu'il pensait pourtant l'avoir bien caché derrière des sourires factices, Terry, pensait avoir été convainquant. Il se dit alors qu'Harvey avait vraiment dû bien le regarder, qu'il avait dû l'observer avec attention et minutie des heures durant pour parvenir à déceler cette subtilité camouflée sous ses rires et ses yeux plissés derrière ses boucles folles et ça le touche d'autant plus qu'il se pensait totalement invisible à cette période-là, pas de ceux qui attirent les bons regards, pas de ceux qu'on a envie d'enlacer sans brutaliser. Il reste un instant interdit, ses yeux verts qui parcourent tout son visage, le ventre secoué par l'envie ardente de se jeter contre son torse chaud pour l'enlacer et lui dire tout ce qu'il pouvait l'aimer, mais il se contente de se redresser, pris dans un élan de bonheur et de félicité. Il se lève, Terrence, se déplie comme pour chasser les ombres et s'ouvrir à la lumière, écarte les bras, oublie tout, se laisse porter par ce que lui dicte son coeur, se déshabille et saute dans l'eau, pour se remémorer ce premier jour de leur histoire, pour le revivre, pour l'inscrire sur sa peau, pour le réécrire sur la page de ce nouveau livre qu'il était en train d'ouvrir après s'être jetés dans le vide. Il lui hurle de venir, de le rejoindre, de ne plus avoir peur parce que c'est vrai, il n'a plus besoin de s'inquiéter, Harvey, ils ont traversé plus difficile que ça. Il aura pieds de toute façon et il ne sera pas seul. Il ne sera plus jamais seul. Je suis là et tu sais, peu importe ce que la vie pourra nous apporter, peu importe ce qu'on vivra et où elle nous emmènera, je serai là pour toi. Je te tiendrai la main, et si nos doigts se séparent alors je te chercherai partout, et je n'abandonnerai jamais. C'est promis... T'es plus seul. T'es plus seul. C’que tu m’fais pas faire toi alors ! Il rit, Terrence, le coeur embrasé par la joie et les joues qui tirent vers le rose. Il le regarde s'assoir sur le bord, lève la tête vers lui, lui tend les bras, son rire cristallin qui résonne sur la surface de l'eau comme une invitation, les doigts qui s'agitent. ALLER SAUTE !! Viens.. Tout va bien. Dans un bruit sourd il voit le corps de son petit ami s'immerger dans l'eau et d'instinct il s'approche de quelques pas, les mains qui plongent pour le toucher et l'aider à remonter, au besoin. Elle est froide bordel ! La lèvre prisonnière de ses dents il se retient de rire encore, Terry, le trouve si touchant, si beau, son ours râleur qui replace ses mèches blondes vers l'arrière. Tu râles encore. T'arrête jamais s'il te plait. Mais il n'a le temps de rien que déjà son corps se fait emprisonner contre le sien, viril, puissant. Il sursaute, les sourcils levés et son rire qui n'en fini plus de s'exprimer. Ce n'est que lorsqu'il sent les lèvres chaudes de son petit ami venir picorer la peau humide de son cou que a voix se meurt, les paumes qui remontent pour se poser délicatement sur ses épaules, les paupières qui se ferment et sa bouche qui s'entrouvre pour laisser s'échapper un râle discret. Ce que tu m’fais faire toi hein. T’aime bien me foutre presqu’à poils en vrai, avoue ! Il voudrait dire un truc, Terrence, mais son corps ne répond plus, prisonnier volontaire des bras de l'homme qu'il aime et en qui il avait une confiance absolue. T’avais envie de te souvenir, c’est ça ? Murmure qui fait éclore des frissons sur sa peau hâlée. Hm.. Réponse floue qui veut dire oui. Et c'est un oui indolent, un oui d'abandon. Un oui lointain mais si proche pourtant. Oui. J'avais envie de le revivre. C'était si bon. Tu te souviens de ce frisson quand tu m'as laissé me coller contre toi, tes bras en croix? Tu te souviens de nos peurs, de nos hésitations par millier? Tu te souviens de ta question? Et de ma réponse? De mes lèvres, timides, qui sont venues trouver les tiennes? Tu te souviens du soleil qui se levait et de la lumière qui inondait tout, au propre comme au figuré? Et alors qu'il décide d'ouvrir les yeux, il sent Harvey se reculer, venir remettre ses boucles en arrière dans un geste amoureux et c'est un éclat différent qu'il voit briller au fond de ses prunelles céruléennes. Bébé ? On va à la serre après ? ça te dit ? Moi, j’en ai envie… Embrasse-moi, j’en peux plus de toi, tu me rends fou. Toi aussi, tu me rends fou. Totalement fou. Je ne contrôle plus rien dès que tu es trop prêt de moi. T'éloigne jamais. Tu... Mais il n'a pas le temps d'en dire plus que déjà leurs bouches se percutent avec tendresse pour s'offrir le plus doux des baisers. Les doigts qui viennent se perdre dans ses cheveux blonds il se laisse aller, Terrence, s'embrase littéralement de la tête aux pieds, brûle d'un feu inédit qu'il ne pensait plus jamais sentir brûler mais qui le possède à nouveau pourtant. Et quand leurs visages se séparent il reste un instant immobile, déglutit, yeux fermés et bouche humide laissée entrouverte. Tu... . La serre. Il voulait aller à la serre. Soudain, il ouvre les yeux et inspire avec l'envie pressante d'exaucer son souhait. A la serre. A la serre. A la serre... Dans ses yeux s'allume une étincelle qui ne s'était jamais réellement éteinte, il pense, et d'un geste sûr de la tête il lui lance viens ! avant de lui prendre la main sous l'eau pour le guider jusqu'au rivage et de remonter vers la jetée. ARGH. J'avais oublié à quel point c'était relou de s'habiller sans s'essuyer. Il rit, laisse son regard trainer sur le corps musclé d'Harvey qu'il trouve si parfait malgré les traces d'un passé accrochées à sa peau, enfile difficilement ses vêtements en pouffant puis sans attendre son petit ami il court jusqu'à la moto, la vie qui s'infiltre partout, le vent qui fait battre le tissu de son t-shirt contre son ventre, pieds plein de sable, boucles collées partout sur le front et baskets dans la main. Il était toujours comme ça, Terry, à sauter d'un endroit à un autre, d'un moment à un autre sans prendre le temps de reprendre son souffle, petite boule d'énergie que rien ne pouvait arrêter. Et quand son petit ami arrive enfin il se jette contre lui, la bouche qui vient suivre la ligne de sa mâchoire jusqu'à son oreille, les mains qui lâchent ses chaussures pour venir s'agripper à ses flancs. Ok, on va à la serre. On va à la serre maintenant. Il frissonne, lui embrasse le coin des lèvres, glisse un j'ai envie de toi dans un souffle avant de s'éloigner, de le regarder les yeux noirs de désir, de ramasser ses pompes, d'enfourcher Daisy et de mettre son casque sur la tête.
Lorsque la moto s'arrête en bas du 284 Oxlade Drive, il a les poumons atrophiés et le coeur ouvert en grand, Terry, et c'est non sans une certaine excitation qu'il monte les marches jusqu'au troisième étage et qu'il ouvre cette porte restée fermée une paire de mois. Il vivait chez Harvey désormais, avait crée son petit cocon avec lui, sur James Street, mais il n'avait pas pu se résigner à abandonner cet appart. Parce qu'il y avait la serre. Il continuait de payer le loyer et aujourd'hui, il se félicitait de cette décision. Lorsqu'ils pénètrent les lieux, aucun d'eux ne parle parce que les mots sont superflux et que leurs voix se sont probablement perdues quelque part entre l'émotion et la passion, parce qu'ils savent pertinemment ce qui va se passer et alors qu'il lâche ses chaussures contre le parquet et qu'il s'empare de la main d'Harvey pour le trainer jusqu'à la fenêtre en marchant à reculons, il pourrait presque sentir les flammes lui lécher le corps tant il crame de partout, Terrence. Les yeux arrimés à ses yeux il se mord la lèvre et avant d'ouvrir la fenêtre s'arrête, inspire et expire avec profondeur. Harvey... Mon Harvey... Supplique murmurée, il s'approche de lui, glisse ses mains jusqu'à son corps, les laisse remonter le long de son torse pour s'enrouler autour de sa nuque. Fais-moi l'amour.. Parce que je te désire, parce que mon corps te réclame, parce que je veux qu'on ne fasse plus qu'un, encore, et encore, et encore. Parce que même si on l'a fait la nuit dernière j'en ai encore envie. J'en aurais toujours envie. Alors sans réfléchir, il retire son t-shirt, recule d'un pas, fait tomber son pantalon mais garde son boxer, ouvre la fenêtre, enjambe le rebord, glisse le long du toit et l'attends, l'observe s'approcher tout en reculant, pénètre dans la serre et alors qu'Harvey n'est plus qu'à quelques mètres, s'élance finalement, l'impatience plus forte que tout le reste, leurs bustes qui se percutent, ses bras qui l'agrippent et sa bouche qui vient s'emparer de la sienne avec force et amour. Il glisse un ou deux je t'aime langoureux entre leurs baisers, puis le tire jusqu'au canapé avant de l'y pousser et de le chevaucher. Il marque un temps, laisse ses doigts tracer des sillons contre ses pectoraux et finalement sourit, ému. Putain ce que t'es beau... et il pourrait presque en avoir les larmes aux yeux s'il ne se retenait pas, son regard qui le caresse comme s'il le découvrait pour la toute première fois et les émotions en tourbillon. Mon miracle venu de nulle part. J'espère que tu ne partira jamais trop loin de moi. Et il se demande comment c'était avant, sans ses bras, sans sa voix, sans ses rires et sans sa peau. C'était dur, je crois. Je me trainais et j'essayais de pas crever. C'est ça? Mais je m'en souviens plus. Je sais plus. C'est pas grave hein? Maintenant, t'es là. T'es là.  
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Message(#)Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  EmptySam 29 Fév - 9:00

I just want to levitate
@Terrence Oliver Oliwell#11 - So we can fly, higher baby, I just want to levitate  873483867 Harvey Hartwell

→ La requête formulée à voix basse, doucereuse et remplie de désir, fait mouche chez Terrence. Il s’anime brusquement, le temps de réaliser ce que je lui demande et son regard brille avec intensité lorsqu’il répète – A la serre… Oui, allons à la serre mon amour, là où tu m’as tout montré de toi sans pudeur, là où tu t’es offert à mon toucher et à mes baisers sans crainte, là où encore une fois, tu m’as bousculé avec ardeur… Allons à la serre, nous rappeler cet orage tonitruant qui martelait le ciel tandis que nos âmes fusionnaient, allons là où nos corps se sont percutés et où nos cœurs se sont embrasés sous les fissures du ciel et les éclats lumineux des éclairs, partons là où tout a commencé, là où nous sommes revenus à la vie, ensemble, toi et moi… - Viens ! Son empressement me fait largement sourire, il me prend la main et m’entraîne à sa suite, je me laisse guider le cœur serein tout en le couvant du regard. O mon amour que j’aime ton entrain ! Que j’aime te voir heureux, curieux, intrépide et avide de plus. Que j’aime voir cet éclat particulier au fond de tes prunelles verdoyantes, cet éclat chargé de désir et d’envie, appel silencieux et sensuel à la luxure. – ARGH. J’avais oublié à quel point c’était relou de s’habiller sans s’essuyer. Je pouffe en l’entendant et me hisse sur la jetée pour récupérer nos fringues étalés sur les planches de bois, dispersés çà et là. – On pense pas à tout quand on décide de se jeter à l’eau, n’est-ce pas ? Je le taquine un peu, avant de lui demander avec sérieux – T’as vu ma seconde chaussette ? L’objet recherché m’atterrit dans les mains la seconde suivante, et je le vois s’éloigner en courant jusqu’à la moto, ce qui me fait lever les yeux au ciel tandis qu’avec un équilibre précaire, sur une jambe, j’enfile le bout de tissu sur mon pied trempé et plein de sable – particulièrement désagréable comme sensation il faut l’avouer. Lorsque je le rejoins, j’ai ma veste de cuir sur le dos et j’agite les clés de Daisy devant lui, petit empressé qui court court court, avide de vivre à plein poumons et de sentir l’adrénaline vibrer dans tout son corps. – T’as l’air pressé, c’est moi ou… Il se jette sur moi, Terrence, il m’étreint et c’est mon cœur qui se serre et explose dans ma poitrine, trop heureux de battre enfin si fort en écho avec un autre. Un grognement désireux roule dans ma gorge alors que ses lèvres caressent ma peau chaude et encore mouillée par ce petit bain inopiné. – Ok, on va à la serre. On va à la serre maintenant. J’ai envie de toi. Mon bas-ventre explose lorsqu’il susurre cette information contre mes lèvres et mes mains se crispent tout en le laissant s’échapper, nos regards s’accrochent furieusement et l’air semble soudain lourd et étouffant à cause de l’intensité du désir qui enfle en nous. Oh tu n’as pas idée d’à quel point j’ai envie de toi, moi aussi… Tous les jours, dès que je te vois, il y a cette envie qui grouille en moi, cet appel sauvage qui me saisit parfois, sans crier gare, qui me surprend à t’imaginer dans des positions acrobatiques, les lèvres entrouvertes, le corps haletant, en transe, juste avant l’explosion… J’attrape mon casque d’une main ferme et l’enfonce sur mon crâne, avant de chevaucher Daisy et de me concentrer sur la route.
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La route, je la connais par cœur : un peu plus de quarante minutes de trafic, de slaloms effectués avec précaution entre les nombreuses voitures et camions qui rejoignent le centre-ville de Brisbane, avant d’atteindre notre repère, petit appartement sous les combles au dernier étage d’un immeuble noyé dans la masse, qui en côtoie un autre dont le toit plat abrite la serre où Terrence avait l’habitude de se réfugier avant. Cela fait bien deux mois que nous ne sommes pas passés par là, alors l’émotion est grande lorsqu’il ouvre la porte de son logement. Je me souviens de l’odeur de ses murs, je me souviens des tableaux dispersés partout, de la peinture et des plantes foisonnantes, des partitions de musiques qui traînaient au milieu des bouquins empilés un peu partout… Je me souviens du bien-être que j’ai ressenti à peine entré dans ton intimité, de cette étrange sensation d’être privilégié, d’accéder à un statut que je n’aurais jamais… Mes hésitations et la malice dans ton regard… Tu avais ouvert la fenêtre et tu t’étais faufilé par le toit, me filant une frousse pas croyable contrée par une excitation remarquable, le désir confronté à la peur, l’envie face à la terreur… Aujourd’hui, nous savons tous deux ce qui l’a emporté, pas vrai ? Ma main se serre dans la tienne tandis que tu m’entraînes à travers ton ancien appartement. Aujourd’hui, les plantes font grise mine et l’endroit aurait bien besoin d’être aéré, mais l’odeur de renfermé s’emmêle à celle du papier et des toiles séchées, ce qui crée une atmosphère particulière, apaisante. – Harvey… Grâce à ce murmure, il a toute mon attention Terrence et je l’observe du fond de mes prunelles céruléennes, le cœur qui bat d’autant plus fort qu’il se rapproche de moi, ses mains qui éraflent mon torse et s’incrustent sur la peau de ma nuque. – Fais-moi l’amour… Supplique prononcée avec un désir impérial, autoritaire. Un léger tic nerveux me fait sourire alors que mes mains commencent à se poser sur ses flancs, mais il s’écarte brusquement, Terrence. Impulsif, imprévisible, toujours dans l’action, précipité, pressé. Je le regarde se déshabiller en me mordant la lèvre inférieure, ne loupant absolument rien au spectacle qu’il m’offre tout en copiant ses gestes. J’enlève mon t-shirt, puis mes chaussures et mon jean. En caleçon, je grimpe à sa suite sur le toit et, avec précaution, descend sur le toit plat de l’immeuble d’à côté. Je ne peux pas m’empêcher de lui signifier – C’est toujours aussi dangereux tu sais, si tu trébuches et que tu tombes… Un simple regard me signifie qu’il n’entend pas mon discours, et que même s’il y a un risque, pour vivre un peu plus fort, il le prend. C’est ainsi qu’il fonctionne, mon Terrence, il avance et traverse les orages à la force de son esprit, quitte à essuyer la grêle qui abîme sa peau et les coups de tonnerre qui fendent son ciel, il avance avec impétuosité, la tête haute et le regard fier, la gorge nouée mais ses yeux verts d’opaline déterminés, et si l’espoir s’est effacé parfois, c’est la vie qui a vaincu malgré tout. Je t’aime. C’est langoureux, alangui, suave et amoureux. - Je t'aime aussi. Murmures lascifs, l’amour envahit la serre, et au milieu des plantes ternies et des feuilles jalonnant le sol, le canapé recueil de notre premier ébat, trône presque intact. Je m’y allonge, le cœur martelant ma cage thoracique alors qu’il s’impose au-dessus de moi, et enfin mes mains remontent sur ses cuisses, caressent sa peau duveteuse et se posent fermement sur ses hanches. T’es si beau, bordel… - Putain ce que t’es beau… Je ris doucement en l’entendant, amusé qu’il fasse écho à mes pensées. – J’étais en train de me dire la même chose… T’es beau, bébé. Mon Terrence. Et je me redresse, prenant appui sur le dossier du canapé, mes mains glissent sous ses fesses et viennent les caresser avec tendresse sans le quitter du regard. Ses boucles rebondies et encore trempées qui encadrent son visage, son air tendre et adorable, enfantin et mature. Je me mords la lèvre, les pouces qui appuient sur sa peau douce et d’une voix rauque, je lui demande – Déshabille-toi… Au fond de mon regard, la flamme du désir brûle intensément. Les réminiscences de notre première fois m’assaillent et j’ajoute – Entièrement. Mets-toi debout. Mets-toi à nu devant moi, à nouveau. Laisse-moi admirer ton corps, laisse mes yeux s’imprégner de cet instant parfait, laisse ma mémoire superposer mes souvenirs au présent, laisse le désir grandir et enfler dans cet endroit confiné où absolument rien ne peut nous arriver. Il s’exécute, Terrence, lentement. Il se lève et, sans me quitter du regard, enlève son boxer pour se mettre à nu devant moi. Assis sur le canapé, la nuque posée contre le rebord, les lèvres entrouvertes, je ne dis rien et laisse mon regard brûler sur son corps fin mais délicieusement musclé. Ne bouge pas. Je murmure, d’une voix chargée de désir, avant de me lever et de le contourner. La tension atteint son point culminant lorsque, du bout des doigts je trace la ligne que crée sa veine de son bas-ventre à sa hanche. Posté derrière lui, mon souffle se répercute sur son cou alors que j’inspire férocement son odeur, me gorgeant de sa puissance, de son aura et mes lèvres ne résistent pas à l’appel de sa peau. Elles se posent sur son épaule, doucement, tandis que ma main vient glisser le long de sa hampe, chaudement. Je grignote doucement sa peau tout en le caressant, et sa tête bascule vers l’arrière, des soupirs de désir s’extirpent de ses lèvres et mon autre main se glisser sur sa pomme d’Adam. – T’es ma merveille, tu sais. Et tu peux te reposer sur moi maintenant. Parce que tu n’es plus seul, et tu ne le seras plus jamais. Tu m’as apporté un nouveau souffle, tu m’as offert une nouvelle vie, tu m’as donné tout l’amour dont j’avais besoin, toute la tendresse que je n’espérais plus… Tu es ma pierre précieuse, ma trouvaille, ma merveille… Je vais prendre soin de toi, maintenant, tu n’as plus rien à craindre… Mes lèvres glissent jusqu’à son cou, je mordille le lobe de son oreille avant de murmurer – Tourne-toi. Je le relâche et le laisse se tourner, lentement, le cœur au bord de l’implosion, les lèvres tremblantes. Je lui souris, avec tendresse et désir. – Embrasse-moi. Mes mains se posent sur ses petites fesses rebondies et glissent largement dessus. Je ferme les yeux et m’abandonner aux sensations qui m’envahissent tout en le forçant à avancer sur le canapé. Cette fois, c’est moi qui m’allonge au-dessus de lui, entre ses jambes que j’écarte après avoir enlevé mon caleçon à mon tour et je m’installe, possessif. – Regarde-moi. Ma main se pose sur sa clavicule alors que lentement, je nous lie d’un geste impulsif et doux, imposant et attendu. Mon corps se tend, mon dos se fait rond alors qu’il se cambre sous mon corps et la douce cadence des vas et biens se met en place avec une efficacité redoutable, les cinq mois écoulés nous octroyant une précision et une justesse assez remarquables. – Ne me quitte pas des yeux, regarde comme je t’aime, bébé. Et cette fois, je ne partirais pas. Jamais. Tu vois la promesse inscrite au fond de mon regard ? Tu la sens vibrer au travers de nos corps parfaitement imbriqués ? Regarde comme je t’aime, regarde bien bébé…


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