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 can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2)

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Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyVen 27 Déc 2019 - 16:56


so here i stand and then again i say
i'm hopin' we can make some wishes out of airplanes

@edge price

Le sms arrive finalement un après midi ordinaire, alors qu'Ariel, assise dans son canapé, ordinateur sur les genoux, passe paresseusement ses doigts dans les poils soyeux de Fox Mulder étendu de tout son long sur le clavier dudit ordinateur. Lunettes de soleil sur le front, elle relit distraitement une ébauche de discours préparée pour une conférence, buvant son café chaud pour une fois dans le silence. Au tintement de la sonnerie, elle tend machinalement une main vers la table basse, s'empare de son téléphone et s'attend à tomber sur tout, sauf sur quelques mots provenant du seul contact nommé 'Edge can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) 1f608'. Elle se redresse alors brusquement, fait déguerpir la petite boule de poils, relit deux fois les quelques mots qui s'affichent sur son écran, le coeur battant.

Ça fait plusieurs mois qu'elle n'a pas eu de nouvelles d'Edge. Il lui avait envoyé de superbes photos de Thaïlande, et même une carte postale qu'elle avait accroché sur son mur. Leurs conversations s'étendaient sur un fil continu et interrompu, surtout depuis qu'ils s'étaient revus pour qu'elle lui annonce sa volonté de retrouver son père. Comme un pacte invisible, cette soirée autour de gants de boxe et d'une bouteille de vodka les avait encore rapprochés - nul doute qu'Edge voulait s'assurer, par-dessus toutes choses, qu'elle allait bien. Et puis, soudainement, les messages avaient cessé d'abonder dans sa boîte de réception. Un jour ou deux ne lui avaient pas parus suspects, mais les semaines s'écoulaient depuis novembre sans que les réponses ne réapparaissent - ou tout au plus des textos très évasifs. Ariel n'était pas de nature à s'inquiéter, ni pour elle, ni pour les autres. Et elle faisait suffisamment confiance à Edge pour savoir qu'il était capable de se débrouiller seul, et que si quelque chose avait mal tourné dans sa vie, il l'en aurait avertie. Car c'était ce qu'ils faisaient, depuis toutes ces années, communiquer même de la plus simple des manières pour s'assurer d'être toujours là pour l'autre en cas de besoin. Alors malgré la contrariété qu'elle sentit parfois poindre en elle, Ariel s'efforçait de chasser les doutes et continuait simplement sa routine. Jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce message l'informait très sobrement qu'Edge était à l'hôpital et qui lui sommait de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien, qu'elle n'avait pas besoin de rappliquer dans la seconde.

Yeah, right. Alors Ariel se lève d'un bon, attrape un sac à dos qui traîne et y fourre sans réfléchir son maigre portefeuille, ainsi que Fox Mulder qu'elle rattrape par la peau du cou. C'est un geste qu'elle ne s'explique pas, un réflexe idiot mais la seule pensée qui lui traverse l'esprit est qu'Edge est à l'hôpital, et le ton neutre de son message qui lance l'alerte dans tout son système. En quelques minutes elle est sur son skate, s'élance à travers la ville: l'hôpital n'est pas très loin, il ne lui faut qu'un quart d'heure pour arriver à sa destination, et qu'une poignée de secondes pour se précipiter à l'accueil avec sa gueule des mauvais jours, ses lunettes noires en écran devant ses yeux (et le chat qui gigote dans son dos, probablement secoué par le trajet).   

"J'veux voir Edge Price. Edgerton Price," ajoute-elle, au cas où. Un regard sévère pour toute réponse, une dame qui la toise de haut en bas. Elle n'a pas pris le temps de faire dans l'élégance, Ariel, et son langage corporel agressif ne joue pas en sa faveur. Ça tombe bien, elle est prête à cogner quelqu'un s'il le faut, tant qu'elle voit Edge. "Et vous êtes...?" "Ariel James. J'suis de la famille," qu'elle dit sans réfléchir. Un mensonge qui pourrait passer pour une vérité: Edge a eu le rôle d'un grand frère à bien des égards dans sa vie, et hormis leur dérapage qui n'avait rien d'incestueux, elle le considère comme un membre de sa famille à part entière. La famille qu'elle s'est choisie, à défaut d'en avoir une vraie. Elle s'en fiche, qu'il n'y ait aucun élément physique qui permette de faire le lien entre eux. Elle s'en fiche, que la coincée de l'accueille la croie ou pas: elle veut juste voire Edge. "Il faut vous inscrire sur le registre des visiteurs." La méfiance dans son regard ne s'en va pas, mais Ariel s'empare du stylo, avide, et griffonne son nom dans une case. Trop l'habitude des regards en coin, trop l'habitude d'être jugée sur son apparence, sur sa veste en cuir qu'elle porte malgré la chaleur étouffante, ses Doc Martens et le short trop court qu'elle portait depuis le matin. Elle sent la secrétaire hésiter un instant, peut-être fait-elle trop mauvaise impression pour l'hôpital aux murs blancs qu'elle déteste déjà. Rien de bon ne se produit jamais dans les hôpitaux ; elle n'a pas eu le temps de s'appesantir sur cette impression, prise par l'urgence de la situation, mais chaque seconde de plus qui passe, chaque instant de réflexion pris par son interlocutrice lui rappelle que son malaise prend du terrain. Les odeurs, les sons, les couloirs et les tenues d'infirmiers qui gravitent dans son champ de vision, les néons blancs, les lumières des ambulances sur le parking derrière. Elle recule, une poussée d'agressivité impossible à contenir, en même temps qu'un petit miaulement s'échappe de son sac à dos. "Alors bordel? C'est pour aujourd'hui ou pour demain? C'est pas compliqué putain, Edge Price, quelle chambre? Le choc est lisible sur le visage de la secrétaire -et peut-être qu'Ariel a crié, aplatissant ses mains sur le bureau dans un geste d'humeur. "Deux cent trois," murmure comme un réflexe la victime de sa colère, et dans la seconde qui suit Ariel est déjà en route, skate à la main, pour se perdre dans les étages.
Pas le temps pour l'ascenseur, l'hyperactive en elle monte les escaliers quatre à quatre et les couinements de son sac à dos doublent d'intensité ; arrivée à l'étage, elle défait la fermeture du sac, y murmure entre ses dents. "Shhh Mulder, on arrive bientôt." 201, 202... 203. Dans une inspiration, Ariel ouvre la porte à la volée, sans manières ni introduction préalable. Tant mieux si elle le fait sursauter, c'est tout ce qu'il mérite pour l'instant. Elle reste plantée là une seconde, détaille du regard le corps de son meilleur ami allongé sur le lit, avec, sans aucune méprise possible, un bras dans le plâtre.

Avec une démarche délibérément lente, elle se rapproche d'Edge, ne le quitte pas du regard ; sa poitrine se soulève plus vite qu'à l'accoutumée, les sentiments se bousculent dans sa tête. Il y a encore trente minutes, elle était tranquillement assise sur son canapé. "Ça fait combien de temps que t'es là? Deux semaines? Plus? Et t'attends aujourd'hui pour m'envoyer un message à la con?" Elle jette un regard à Edge qui malgré tout, a l'air toujours mal en point. "Mec je suis furieuse. T'as intérêt à avoir une bonne histoire à me raconter parce-que je décarre pas d'ici tant que j'suis pas satisfaite." Elle s'assied au bout du lit, ignore délibérément le fauteuil placé juste à côté, puis, délicatement, ouvre complètement le sac à dos qu'elle portait dans ses bras, d'où une petite tête déboussolée sort avec un cri apeuré. Et, immédiatement, un air de douceur vient détendre ses traits. Elle se saisit délicatement du petit corps, pose les quatre pattes de Fox Mulder sur le lit. "Pas eu le temps de réfléchir, donc j'ai ramené le chat... enfin, l'un des chats. Pas sure que tu mérites des câlins, en revanche. Dis coucou à tonton Edge le bras cassé, Mulder."

Après tout, y'avait pas de panneau "interdit aux chats" à l'entrée.

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Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyJeu 2 Jan 2020 - 15:32


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{can we pretend that airplanes in the night sky
are like shooting stars?}
crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Ariel James

Eviter Ariel est probablement la chose la plus stupide que tu fais en ce moment. Quoi que, si tu demandes l’opinion des visiteurs que tu reçois fréquemment dans ta chambre d’hôpital depuis ton admission, tu es certain qu’ils te contrediraient tous. Ta mère serait la première à dire que non, ne pas lui expliquer pourquoi ou comment tu as fini dans cet état-là est tout en haut de la liste, ta cousine Camille -qui est arrivée à Brisbane il y a à peine quelques jours de cela- a rapidement ajouté son grain de sel en te traitant de crétin fini et en t’interdisant formellement de faire autre chose que de remettre. Mais qu’on se le dise, le message est passé, de manière plutôt claire et tu n’aspires qu’à retrouver ton chez-toi, seulement pour reprendre les choses là où tu les as laissées. Ou pas.
Le but n’est pas de tomber dans les mêmes schémas et de te précipiter vers une bouteille ou tes gants de boxe pour oublier le plus essentiel, ces deux éléments vont d’ailleurs être proscrits et même bannis de ta vie pour les prochaines semaines. Oui, toi, ne pas aller à la salle de boxe après le boulot, un comble vraiment, tu ne sais pas ce que tu vas faire de tout ce temps libre et dans un sens, cela te terrifie un peu. Tu sais que là aussi, beaucoup ont leur avis à donner. Tamara aimerait sûrement te voir suivre un chemin plus calme, plus posé, et enfin aller parler de tes démons avec un psychiatre mais à quoi bon… Comme tu l’as dit à Charlie il y a quelques jours de cela, tu n’es pas vraiment prêt pour te lancer dans tout ça. Et dans un sens, depuis que tu es ici, tu as plus parlé de toi-même qu’en 34 ans d’existence. Principalement avec Yasmine, principalement de souvenirs, de vagues anecdotes, mais tout de même, se rappeler qui tu es vraiment et dresser la liste de ce que tu as pu ou non accomplir… c’est assez reposant, et il faut l’avouer, la brune sait écouter et il est facile d’oublier qu’il y a un monde extérieur en sa compagnie. Facile d’oublier cette réalité dans laquelle tu te noies parfois, facile d’oublier qu’il y a quelque chose qui cloche chez toi.
Et dans un sens, c’est probablement pour cela que tu es resté très vague dans tes échanges avec Ariel. Pour la protéger d’abord, car tu ne veux vraiment pas lui donner des raisons de s’inquiéter ou de penser que tu ne seras pas là quand elle en aura le plus besoin, tu connais ta place dans sa vie, tu aimes dans le fond être une constance, être sa constance et si elle te voyait brisé… Elle se rendrait compte que tu n’es pas aussi grand que tu en as l’air ? Probablement. Et ensuite car, la vraie raison, celle qui fait de toi un lâche, c’est que tu es bien incapable de lui mentir, d’embellir les choses ou de prétendre devant elle. Elle te connait toi, ce qui t’habite vraiment la nuit quand le sommeil ne vient pas, un regard posé sur Ariel et tu aurais les réponses sur cette nuit-là, cette nuit qui n’est plus qu’un souvenir embrumé pour toi.
Tu envoies donc le message sans vraiment y penser, essayant de peser tes mots, priant qu’elle ne cède pas à ses propres instincts et te laisse de la place pour respirer. Tu y crois presque car il n’y a pas de réponses, car tu as envie d’être naïf et tu retournes à ton bouquin du moment. C’est autre chose que tu attends, en plus de la visite quasiment quotidienne de Yasmine, c’est bien la visite de ton médecin qui t’a promis qu’aujourd’hui serait enfin le moment ou tu dis adieu à ton plâtre. Certes, il faudra surveiller ton bras droit par la suite et tu as toute une série d’exercices rigoureux à effectuer une fois que tu seras chez toi… Mais la perspective de retrouver le contrôle est suffisante pour te calmer et pour te permettre de ne penser à rien tandis que tu lis, absorbé par les mots, les doigts de ta main libre jouant avec la lanière du collier offert par Yasmine, le bijou n’ayant pas quitté ton cou depuis le moment où il t’a été offert.
Tu n’es donc préparé quand la porte s’ouvre à la volée et encore moins quand ton regard croise celui trop familier d’Ariel. Et si pendant quelques secondes, une partie de toi est contente de la voir, il faut bien l’avouer elle a tendance à te manquer un peu trop facilement, le moment ne dure qu’un bref instant et tu ne la quittes pas du regard tandis qu’elle rentre dans ta chambre et s’installe. Les questions fusent, toutes celles auxquelles tu ne voulais justement pas répondre et tu sens un léger élan de colère monter. " Je…" Tu prends une profonde inspiration, bien conscient que t’énerver ne fera qu’empirer les choses, mais … tu lui avais demandé explicitement de ne pas venir et de ne pas en faire trop justement. Tu roules des yeux, fermant déjà ton livre et lui faisant de la place au bout de ton lit. "Et toi, tu sais lire ou … ?" Tu poses la question sur un ton qui se veut neutre, tu échoues probablement, tu décides de se concentrer sur un de ses chats, qu'elle a ramené et qui te connait bien, assez pour se laisser faire quand tu le grattes entre les deux oreilles.
Tu laisses quelques secondes de silence relatif passer avant de nouveau croiser le regard d’Ariel et lui fournir un semblant d’explications. "Je ne voulais pas que tu viennes Ari, ça sert plus à grand-chose maintenant, je vais bien, on me retire même mon plâtre dans quelques heures et je rentre chez moi dans quelques jours et tout ça ne sera qu’une mauvaise histoire." Tu hausses les épaules, impressionné par ton propre résumé plus qu’édulcoré. Dans un sens, ce n’est pas un mensonge, c’est la stricte vérité, le but n’était pas qu’elle te voie ainsi, du tout même. "Je suis sérieux, je ne t’ai pas envoyé de messages avant pour une bonne raison." Est-ce que ça fait de toi un hypocrite ? Probablement. Le pire des meilleurs amis … ? Tu connais déjà la réponse à cette question.
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Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyDim 26 Jan 2020 - 18:31

Un air contrarié en rencontre un autre, et simplement comme ça, ils viennent de monter sur le ring du défi. Oh, elle le sait, Ariel, elle connaît trop bien Edge pour ne pas se douter qu'il enfile ses gants de mauvaise foi et s'échauffe pour parer ses accusations. Inévitablement, elle s'attend à lui rendre la pareille: le signal est lancé, le combat peut commencer. Le sourire et le soulagement dans les yeux d'Edge lorsqu'elle fait son entrée fracassante ne durent qu'un instant et les traits de son visage se durcissent sous le flot de questions agressives de l'australienne. L'attaque touche un point sensible ; elle qui aime s'imaginer imperméable aux réactions de ses pairs humains entend l'agacement poindre dans la voix d'Edge. C'est une vague qui se gonfle et qui se brise sur les rochers du self-contrôle, mais c'est un cycle, le flux et le reflux, et la démonstration de patience qu'il lui offre n'est que temporaire. D'un oeil méfiant il la regarde, laisse venir à lui Mulder qui, sentant son odeur familière, se love docilement sous ses mains puissantes.

"Lire? Moi? Non." Les trois mots sortent par réflexe, assortis d'une grimace. Elle ne lit que ce qu'elle veut, Ariel, comme elle n'entend que ce qui lui plaît. Une sélection de tous ces sens jusqu'au toucher ; elle filtre et décide sur un sentiment bien personnel, tant pis pour le reste, tant pis pour les contextes. La situation est suffisamment claire à ses yeux pour qu'elle n'ait besoin de se justifier et la réaction presque blasée d'Edge n'est pas pour la détendre. Puis c'est le premier round: d'une voix impassible il expose les preuves de l'inutilité de sa présence. Un rictus fleurit sur les lèvres de la blonde, déjà prête à réfuter les arguments un par un, les muscles toujours tendus. Il écarte ses angoisses d'un haussement d'épaules nonchalant et elle tique, Ariel, la nonchalance c'est sa fausse spécialité.  

Elle tente de prendre son temps pour répondre, se sent d'humeur teigne. "Eh bien surprise, on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie... et je suis quand même là. Et tu sais quoi? Je vais rester. Elle fixe le visage du photographe, le voit lever les yeux au ciel. Je te l'ai dit, je me barre pas si ton histoire n'est pas convaincante, Price. Et elle ne l'est pas. Alors je vais rester quelques heures jusqu'à ce qu'on te retire ton plâtre. J'm'en fous, j'ai tout mon temps et rien d'autre à foutre que de squatter cette chambre indéfiniment." Se tortillant un peu, elle se cale plus confortablement sur le lit, bien ancrée dans sa position. "Tes bonnes raisons, je m'en bats les couilles, Edge. Si tu voulais pas que je vienne, fallait y penser avant. Et puis si c'est ça ta raison... j'te trouve sacrément osé d'avoir de mauvaises histoires sans me les faire partager." Et malgré son soupir qui dénote la fin de sa patience, sa vulgarité n'est en revanche pas un marqueur de colère - c'est juste naturel. "Mais en fait le fait de plus avoir de bras ça t'empêche pas de répondre aux questions, si? Donc - sans vouloir te commander hein - ça fait combien de temps que t'es là? Et qui est au courant? Et t'as quoi exactement?"

Elle pourrait presque être fière, insupportable gamine: Edge est immobilisé à la merci de son comportement le moins compatissant et elle peut sans aucune mauvaise conscience jouer de son avantage pour le presser de questions - ce qu'il adore, évidemment. Elle plisse les paupières, et pendant un instant la lumière artificielle donne à ses iris verts la même allure qu'un regard de chat. "Ohh, t'es tellement coincé avec moi pour les prochaines heures. J'espère que ta convalescence t'a permis de prendre des forces, tu vas en avoir bien besoin."

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Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyDim 2 Fév 2020 - 14:54


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crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Ariel James

La tension dans la pièce ne va pas partir de si tôt et tu le sais. Tout comme tu sais qu'Ariel n'est pas sur le point de faire ce que tu lui dis et partir également. Il n'y a pas vraiment de distance entre vous deux, quelque part, elle est souvent, toujours dans le fond de ton esprit, dans tes pensées. C'est automatique, la jeune femme fait parti de ta vie depuis tellement longtemps qu'il y a toujours une petite pensée pour elle, que tu le veuilles ou non d'ailleurs. C'est aussi naturel que respirer, et quand tout tangue, quand tout devient trop sombre, tu sais que dans le fond, tu pourras cligner des paupières, tendre la main et attraper la sienne. Surtout quand ça ne va pas. Pas cette fois-ci, tu ne l'as pas fait, et c'est probablement pour cela que le silence est pire cette fois-ci, probablement pour ça qu'elle te renvoie tes propres arguments à la figure et qu'ils sont difficiles à avaler. Ariel te fait remarquer que tout ce que tu dis n'a pas de sens, plus que d'habitude, et que tu lui dois une explication, une vraie, et quelque part des excuses pour l'avoir évitée et l'avoir mise au courant en dernier de ton séjour au St Vincent.
Ce n'était pas juste ton côté protecteur, ce n'était pas juste ton ego, c'était autre chose, et elle le sait, probablement car elle te connait mieux que personne, car elle a vu le pire et que pour une fois, tu as essayé, tenté de l'épargner. Tu as l'impression d'être allé trop loin cette fois-là, les souvenirs sont brumeux, mais il y a toujours de la cendre dans ta bouche, toujours du sang sur tes mains et si tu essayais de l'entraîner dans tout ça... Elle finirait aussi souillée que toi, et tu ne peux pas lui faire ça. Ce qui est ridicule et risible dans un sens, car tu as dit à Yasmine de faire son choix, il y a des semaines de cela, de décider si elle restait ou pas et en ce qui concerne Ariel... Tu ne sais pas pourquoi elle n'est pas encore partie, et tu n'as pas vraiment envie d'y songer. Sauf que ce n'est pas ce que tu dis, pas ce que tu ressens et il est de plus en plus difficile de contenir l'irritation et la frustration et tu retrouves à hausser un sourcil et le ton exactement, une partie de toi ayant une furieuse envie de lui rire au nez. "... Oh, parce que je dois te rendre des comptes maintenant ? Juste pour savoir, l'inverse est vrai ? Tu vas vider ton sac aussi et me dire toutes les conneries que tu as faites quand je n'étais pas présent ou ... ?"
C'est un coup bas et tu le sais, tu ne lui as jamais reproché d'avoir une vie en dehors de toi, et tant pis si cette dernière est souvent aussi dévastatrice qu'une tempête, tant pis si parfois tu dois l'aider à se relever, à coller les morceaux, et ce, sans vraiment poser de questions. Tu le fais depuis tellement d'années... Vous avez passé un accord tacite il y a longtemps de cela, et elle était sans doute dans tes bras au moment où tu lui as dit de ne pas s'inquiéter, lui as promis que tu ne la jugerais pas et que tu serais toujours là pour elle... Tu ne te reconnais pas là tout de suite, et surtout, tu ne la reconnais pas. "Ari... Ce n'est pas ton problème, je suis sérieux." Tu ne la préviens pas vraiment tandis que tu te redresses, lentement, encore ralenti par ton plâtre, encore ralenti par tes propres blessures et tes propres bêtises.
Tu lui montres ton dos pendant une longue minute, cherchant quelque part à contrôler ton propre rythme cardiaque et le timbre de ta voix. Elle te pose trop de questions, trop vite et veut des réponses tout de suite, est-ce qu'elle pense que tu les as les réponses ? Ce n'est pas toi ça, elle le sait, elle sait mieux que quiconque tu n'es aussi assuré et fier que tu t'en donnes l'air. Ou du moins, elle devrait savoir. Tu finis par te retourner, lentement, rencontrant le regard de ton amie de longue date, seulement pour hausser les épaules. "Tu veux entendre quoi au juste ? Non vraiment, qu'est-ce que tu veux que je te dise Ari ? Que j'ai merdé ? Que j'ai bu le verre de trop il y a presque un mois et demi de cela et que le seul moyen de faire taire le putain de bruit que j'ai tout le temps dans la tête, c'était de trouver quelqu'un de beaucoup plus grand et plus fort que moi pour me cogner et me laisser avec des côtes brisées et le bras droit cassé ?" Les mots t'échappent, le discours est décousu, la colère est là, sous-jacente, et audible un peu plus à chaque mot et quand la dernière interrogation pour elle arrive, tu admets la défaite. Les souvenirs de cette nuit-là sont flous pour une raison, tu sais très bien que si tu te concentrais, tu pourrais faire la focale, voir ce qui s'est passé, te voir vraiment. Mais est-ce que tu es prêt pour cette petite introspection ? Non, et lui parler, parler à Ariel, maintenant, après des semaines caché de tous et de toutes à l'abris dans cette chambre, c'est un retour un peu trop brutal à la réalité. "T'étais pas là, je ne pensais pas que tu en avais quelque chose à faire et franchement..." Tu ne fais pas exprès d'être aussi froid, mais tu ne te vois pas mentir à Ariel, tu n'as jamais été capable de le faire, et même maintenant, il n'y a que la vérité qui franchit tes lèvres.
"... Qu'est-ce que ça aurait changé ? Je m'appuie sur toi, tu t'appuies sur moi, on coule tous les deux ? On sait très bien comment tout ça se finit." Et tu ne veux plus te lancer dans cette danse-là, tu ne peux plus, c'est plus fatiguant qu'autre chose et vous le savez tous les deux.  
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Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyMer 19 Fév 2020 - 18:28

Ses doigts s'égarent sur la couverture rêche du lit, distraitement, elle joue avec un fil sorti de l'ensemble, machinalement. Elle aurait envie, besoin de fumer, maintenant, une mauvaise habitue qu'elle a repris malgré elle pour tuer son stress. Les cigarettes sont revenues danser entre ses doigts au moment où l'idée de retrouver son père a germé, et déjà Edge a été l'un des premiers au courant, l'un des premiers à la voir céder à nouveau après avoir arrêté avec succès. Le propre de l'addiction, sûrement, le sevrage trop dur pour elle et le courage trop faible. Et elle s'engage doucement sur la même pente avec ses bouteilles d'alcool auparavant récréatives, désormais presque indispensables - bien qu'elle choisisse consciemment d'ignorer ce problème. Mais là, dans cette chambre d'hôpital nue et impersonnelle qui lui rappelle à quel point elle déteste ces lieux maintenant que les tensions initiales se sont calmées, Ariel céderait volontiers à l'appel de la nicotine ou d'un verre. N'ayant ni l'un ni l'autre sous la main, elle se contente de triturer les fils de tissu et finit par sortir un bonbon de la veste de sa poche, ceux qu'elle garde en guise de coping mechanism.

Elle en aura besoin: l'emportement est retombé mais la partie n'est pas jouée. D'ailleurs Edge rétorque avec sa verve habituelle, ce qui tire un rictus à Ariel. Oh, Edge. Ils ne sont pas des saints, lui et elle, cherchent sûrement à se protéger l'un l'autre d'une manière aussi inutile qu'inefficace. La place d'Edge dans ce lit en est la preuve: ensemble ou non, ils finissent par se briser les os, l'esprit et le bon sens. Edge n'est pas Dimitri, il n'est pas Tobias ; il n'est pas ces autres hommes au contact desquels ses vices s'apaisent ou s'enflamment. Edge est un équilibre, leur passé commun en est témoin. Ils ont traversé des ponts de lumière et de sombres tunnels, parfois se tirant vers le haut, parfois s'entraînant dans des abysses plus dangereuses. Malgré l'agacement palpable dans la voix du boxeur, elle pourrait presque prendre ses questions pour de simples interrogations rhétoriques - mais on ne se refait pas, alors, elle lui décoche un de ces regards complices dont elle a le secret, qui traduit tant que cela est possible son amusement mêlé à une certaine défiance. "J'pourrai... mais bon, même si j'viens de te dire que j'avais tout mon temps j'ai pas non plus des mois pour te raconter en détail comment je fous ma vie en l'air quand t'es pas dans le coin. Un soupir dramatique faussement exagéré, et elle poursuit d'une simple phrase: Mais t'en sais déjà trop en ce qui m'concerne. J'te demande pas de rendre des comptes, j'te demande de partager. Sharing is caring, tout ça. À moins que tes conditions générales d'utilisation aient changé?"

Le colosse se redresse alors, lentement, une triste scène en slow-motion afin de mieux lui faire face. Edge réitère la même rengaine fatiguée - ce n'est pas ton problème et justement, si. La version drôle voudrait qu'Ariel n'est plus à un problème de plus ou de moins, que les siens ou ceux de ses amis c'est pareil et qu'elle les adopte volontiers - que ce soit pour trouver une solution (plutôt rare et infructueux) ou pour les accompagner (plus probable et dangereux). Mais Edge s'accroche à cette justification plate qui la contrarie, qui lui fait froncer les sourcils et prendre un air grave qu'elle déteste. Leurs yeux se croisent et ce qu'elle décèle dans les yeux sombres d'Edge, elle ne l'aime pas. C'est une faille mauvaise, c'est une faille profonde, et elle se demande jusqu'où courent les dommages dans les fondations d'Edgerton Price.

Les mots de son discours sonnent durs, soulignés par sa voix grave et par le choix des mots - le seul moyen de faire taire le putain de bruit que j'ai tout le temps dans la tête, c'était de trouver quelqu'un de beaucoup plus grand et plus fort que moi pour me cogner et me laisser avec des côtes brisées et le bras droit cassé. La poitrine d'Ariel se lève et retombe, lentement, sa respiration mesurée presque coupée par la douleur et la colère qui s'échappent de ces morceaux de phrases. Les yeux de l'australienne détaillent alors le visage d'Edge, les traits fermés, la mâchoire crispée ; et en écho, les sentiments de détresse gonflent son coeur, prennent la place de l'air dans les poumons. C'est ça? C'est tout? Elle voudrait rire, lui taper de manière joyeuse sur l'épaule, lui dire qu'elle comprend, que c'est un réflexe, que c'est humain ; l'inviter à prendre un verre (ne promettrait rien concernant celui de trop) ou à se faire les poings sur le ring. La bagarre c'est leur antidote à leurs démons: indéniable, une des choses qui les a rapproché durant toutes ces années.  

Elle n'est pas fine psychologue, Ariel, mais ses amis, elle commence à les connaître et elle voit bien qu'Edge n'en a pas fini. Alors elle garde ses remarques légères et ses réflexions moqueuses, elle pince ses lèvres déjà trop fines, attend la suite, attend que les épaules d'Edge se détendent et qu'il crache le dernier morceau. T'étais pas là, je ne pensais pas que tu en avais quelque chose à faire et franchement... La surprise qui la gifle fige sur ses traits une expression qui mêle le tragique et le comique. What, wait, what the fuck? Il continue et quelque part c'est pire, pire, et la seule explication à son inertie, c'est la stupeur paralysante.

"What the fuck are you saying?" Ça ressemble à un au-revoir, ça ressemble à une défaite. Sa voix est rauque et agressive et les réflexes prennent le dessus: elle est sur la défensive. Elle n'a rien à répondre à son accusation voilée, à son absence injustifiée mais ça fait mal ; elle se lève, brusquement, incapable de résister à la montée d'adrénaline. "On a toujours fait ça, nan? S'appuyer l'un sur l'autre et parfois ça donne des trucs bien, t'as oublié? Il lui demanderait d'en faire la liste qu'elle en serait incapable - peut-être que ce ne sont pas des choses bien en fait qu'ils produisent, mais des aventures, des émotions, et ce sont des prétextes pour ne pas avouer qu'elle ne supporte pas l'idée qu'Edge puisse vouloir changer, au fond. Grandir, peut-être. Avancer, lui aussi. Ça aurait rien changé mais j'sais pas... Elle a le bon goût, la présence d'esprit (rare) de ne pas ajouter de phrases inutiles, ses pitoyables essais avec Charlie n'avaient pas été très concluants. On s'est toujours soutenus dans les galères, j'vois pas pourquoi ça serait différent. J'ai pas besoin d'être protégée, Edge, je gère très bien mes emmerdes et ton histoire, là, ça n'a rien de choquant. Du tout. Elle se retourne vers lui, la colère grimpe, s'accroche - she needs a drink. J'peux pas croire que tu me balances un putain de 'je pensais pas que tu en avais quelque chose à faire'. Me fais pas dire que t'es l'une des rares personnes que j'aime vraiment, tu sais pertinemment que ça m'laisse pas indifférente. Si t'essaies de m'rassurer, c'est raté, si t'essaies de me mettre sur la touche c'est raté aussi."

Sa voix plus forte fait sursauter son chat qui tente de descendre du lit, apeuré.
Fuck.

"J'imagine que t'as pas une clope..?" La question acide, jetée là comme on annonce que le temps est bleu. Mais toujours mieux que de demander, on fait quoi maintenant?
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can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) Empty
Message(#)can we pretend that airplanes in the night sky are like shooting stars? | edgiel (2) EmptyMar 3 Mar 2020 - 9:39


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{can we pretend that airplanes in the night sky
are like shooting stars?}
crédit/ (tumblr) ✰ w/ @Ariel James

Il y a quelques jours de cela, quelques semaines de cela même, une visite d’Ariel aurait fait naître un véritable sourire sur ton visage. Le genre d’expression qui n’est réservée qu’à la brune et très certainement une étreinte dont vous seuls avez le secret. Tu aurais fait de ton mieux pour la rassurer, lui dire que l’autre type est dans un pire état, et vous auriez tous les deux prétendus ne pas entendre ce joli mensonge et vous seriez juste passés à autre chose. Prêts à noyer la peine et la misère d’une autre façon, de la meilleure façon que vous connaissez, sans vraiment en parler, en jouant avec les mots ; en tournant un peu autour du pot et en continuant de foncer droit dans un mur. Tu ne lui aurais pas posé de questions sur la recherche de son paternel, elle n’en aurait pas plus posé sur ta rééducation et il y aurait sûrement eu une bouteille de vodka, ou quelque chose d’aussi fort entre vous deux. Un schéma classique, quelque chose de réconfortant à un moment, un souvenir, une réalité à laquelle se raccrocher, pour une nuit ou deux, avant de retrouver les bras de Morphée.
Et de recommencer une journée toute aussi vide que la précédente, pas l’ombre d’un doute là-dessus. Sauf que tu ne peux pas, sauf que tu ne peux plus, à la perspective de tout cela, de cette éventualité, ton cœur se serre déjà et tu sais que quelque chose a changé. Et c’est toi, il ne peut pas y avoir d’autres explications. Coincé entre les murs du St Vincent, sobre, lucide et confronté à cette partie de toi que tu cherches toujours à éviter, que tu cherches toujours à faire taire, tu n'as eu aucune échappatoire. Pour la première fois, première fois depuis trop longtemps, tu as été obligé d’écouter, forcé d’être confronté à tes propres choix et aux erreurs répétées. Et tu ne veux pas retomber dans tout ça, tu ne veux pas emprunter le même chemin, pas celui qui t’a conduit jusqu’ici, presque sur la touche. Sur la touche dans un sens, forçant toute ta famille à venir ici et à s’inquiéter pour toi. Non vraiment, tu n’es vraiment pas fier du résultat, du constat et comme tu l’as déjà dit à Yasmine, tu veux aller mieux.
Quelque chose de bien pire aurait pu se produire pour que tu arrives à ce constat, mais c’est tout, tu ne veux pas tomber plus bas, que cette expérience, en plus de toutes les autres te servent de leçons. Alors oui, Ariel devrait se poser les bonnes questions, se demander pourquoi tu ne peux pas être aussi accueillant que d’ordinaire... Elle, malgré toutes les années et tout ce que vous avez partagé, elle fait malheureusement partie des mauvais choix et des mauvaises décisions. Dans la balance, Ariel est définitivement de l’autre côté, et l’admettre ne te fait pas particulièrement plaisir. Le dire à voix haute non plus. Mais tu ne lui as jamais menti, tu ne t’es jamais moqué d’elle et tu n’es pas sur le point de le faire maintenant. Elle a toujours détesté qu’on la traite comme une gamine, s’est toujours imaginée plus grande et plus forte que les autres, tu le sais car tu joues souvent le même jeu. Pourquoi ? Parce que c’est plus simple comme ça...
Qu’est-ce que tu racontes justement ? La brune le sait, elle refuse de le voir maintenant et tu la laisses tirer ses propres conclusions, te crispes un peu plus quand elle réaffirme que tu comptes pour elle. I know, voilà ce que tu veux répondre. Et Ariel devrait savoir qu’elle compte également pour toi, ça, tu es certain que tu n’as pas besoin de le dire, c’est ancré dans chacun de vos échanges, dans chacune de vos interactions. "Tu m’as déjà fumé … ? Like ever ? Je ne pense pas que tu devrais non plus." Que tu finis par murmurer en guise de réponse. Tu essayes de croiser les bras sur ta poitrine, te souviens que tu ne peux plus le faire, roules des yeux pour exprimer ta frustration, redressant enfin le regard pour lui faire face. Les années sont passées par là et vous auriez dû apprendre de vos erreurs beaucoup plus tôt. "Je ne sais pas ce que je suis en train de dire Ari, mais je t’ai demandé de faire un truc, de ne pas venir, et t’es là.  Le seul truc que je t’ai demandé explicitement de faire, tu ne l’as pas fait alors quoi…" Mieux que quiconque, elle te connait, elle sait que tu détestes perdre ton temps, que cette conversation en elle-même est une perte considérable de temps et que personne ne va repartir en un seul morceau.
Tu n’as pas envie de le faire, tu n’as pas envie de tourner la page sur ce chapitre de ta vie, ce n’est pas que tu ne lui fais pas confiance non… C’est toi qui manques de self control, toi qui es l’élément perturbateur en sa présence… C’est toi la flamme et elle, le bâton de dynamite, une combinaison qui a toujours été létale et précaire. "Ce que je suis en train de dire... c’est que je ne peux plus faire ça, ça ne peut pas être comme avant, j’en ai marre de chuter, j’en ai marre de devoir me relever et repartir de zéro… J’en ai marre d’être tout le temps en colère, ce n’est pas marrant, ce n’est pas normal. Donc je vais aller… je ne sais pas m’occuper de ça, et je ne pense pas qu’on puisse se parler pendant que je le fais." La voilà, la conclusion de tout ça, de votre amitié, ce que tu voulais éviter et qui aurait pu rester dans le domaine du non-dit si elle n’était pas venue aujourd’hui. Tu pousses un soupir à la fin de ta phrase, ayant littéralement vidé ton sac et n’ayant plus rien à ajouter.
Tu sursautes légèrement quand la porte s’ouvre de nouveau, révélant un médecin suivi de près par une infirmière qui a les bras chargés d’équipement. " … Monsieur Price, nous sommes prêts pour vous et… Oh je vois que vous avez un visiteur, deux." Le chat attire toute l’attention pendant quelques secondes, tu n’as pas quitté Ariel du regard, t’attendant à un peu plus de résistance de sa part, encore une fois elle déteste qu’on lui dise quoi faire. "Est-ce que vous voulez qu’on revienne ?" La voix du médecin résonne de nouveau dans la pièce, te remet sur tes deux pieds rapidement.
"Non, mon visiteur était sur le point de partir." finis-tu pas répondre plus déterminé que jamais.
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