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 all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar

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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyLun 30 Déc 2019 - 1:01



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Serinda... La rousse tournait dans ses draps mais dans son rêve, elle tenait en joue une ombre qui semblait la fixer. Elle ne voyait pas ses yeux et pourtant, cette terreur la paralysait sur la détente de son flingue. Je ne peux pas... Sa voix était lointaine, munie d'un écho à lui glacer les sangs. Elle tremblait et s'en voulait ne pas réussir à bouger pour tenter une ouverture, une solution pour tenter de sauver son coéquipier. Serinda, tue-le... La voix de Jack tordait sa pompe aortique se battant désespérément de garder un rythme vital de survie : « je-peux-pas. » Je vais te tuer... Dans son rêve, elle s'entendait parler dans son sommeil, effectivement, l'ombre bougeait trop rapidement derrière la tête de Jack qui lui répondit : Mais Serinda... Je suis déjà mort.. Et un éclat blanc et foudroyant perça la tempe de ce dernier et Serinda se réveilla en sursaut, dans son lit.
- JAAACK, NOON !!
Un rythme saccadé la secouait alors qu'elle reprenait ses esprits, le visage suintant de sueur. Serinda regardait autour d'elle, sa chambre n'avait pas bougé mais le simple fait de se retrouver la tête aux pieds du lit suffisait à la perturber.
- Serinda ? Ça toquait à la porte. Est-ce que ça va ?
Emil, son colocataire, se trouvait derrière la porte, inquiet.
- Oui, excuse-moi, de t'avoir réveillé.
La porte s'entre-ouvrit pour ensuite laisser passer le tronc de son ami. Il n'était pas réellement au saut du lit, il était coiffé mais ses yeux rougis semblaient être les seuls témoins de ses nuits blanches. En dehors de cela, il était frais et d'un sourire compatissant, il demanda : « Encore ce cauchemar ? » La policière se redressa dans son lit et acquiesça, d'un simple hochement de tête, réprimant une larme amère.
Il entra et se posa à ses côtés pour lui retirer des mèches de cheveux collés sur son front mouillé de sueur :
- Tu la vois toujours cette psy ?
- Non, d'après elle, ça s'estompera au fil du temps.
Un air perplexe ruina l'expression compatissante de son colocataire :
- M'ouais. Moi je dis, y'a rien de mieux qu'une bonne partie de...
- Ok. Je vais prendre une douche. Le coupa t-elle avec un demi-sourire
- ...macrame ! T'as vraiment l'esprit mal placé au réveil toi !
- Mais oui, bien sûr, c'est moi la perverse.
Après dix bonnes minutes de divertissement bienvenue, Serinda se pressa d'aller sous la douche et de se débarrasser des dernières traces de son cauchemar. Le soleil n'était pas encore levé mais elle ne se voyait pas vraiment aller se recoucher après tout ça alors après s'être habillée et changé ses draps, elle partie courir pour se vider la tête.

Quelques heures plus tard...
Serinda arriva chez Izzie d'une bonne marche. Le brouillard de son cauchemar s'était estompé depuis longtemps et, ce n'était pas cela qui allait l'empêcher d'aller rendre une petite visite à sa meilleure amie. Très présente dans sa vie depuis leur rencontre, la rouquine ne se voyait plus vraiment se passer de cette blondinette sulfureuse. Complètement aux antipodes de ce qu'elle était, Izzie formait une sorte de balance entre l'insécurité et la sécurité que Serinda avait du mal à jauger ses dernières années. Grâce à elle, la policière réussissait à garder la tête froide, à prendre du temps pour elle et d'aller faire un peu la java lorsque son boulot le lui permettait.

Cela étant dit, force est de constater que sa blondinette n'était vraiment pas dans ses meilleurs jours. Très famille, Serinda pouvait vraiment comprendre le manque que cela engendrerait pour elle, si elle se trouvait à des milliers de kilomètres de ses derniers. Il était donc, important, pour la rousse de se montrer plus que présente pour tenter de rendre ses temps de fête beaucoup moins pénible pour l'espagnole. toc.toc. et son poing se dénoue pour venir se loger dans sa poche de veste en jean. Son top rosée à la marque Hollister suivit de son jean slim couleur bleu clair était décorée d'une jolie paire de botte et d'un sac de la même couleur noir. Ses longs cheveux roux tombaient en cascade dans son dos et quelques mèches faisaient un joli rideaux autour de son visage. Tout en même temps, son vibreur lui annonçait un message qu'elle lu alors que la porte s'ouvrit. Une petite note envoyée et un grand sourire illumina son visage lorsqu'elle releva les yeux vers la blonde :
- Izzie, salut !! Elle secoua légèrement un sacré où il émanait une odeur réconfortante de caféine et de viennoiseries bien chaudes.

Un passé assez riche leur permettait d'être aussi aussi proche même si Serinda n'arrêtait pas de penser à cette fameuse nuit. Les deux jeunes femmes ne pouvaient pas se permettre d'oublier un tel fait. Toujours est-il qu'elles s'appréciaient et qu'elles s'étaient mise d'accord sur un point, mise à part le fait que Serinda n'avait jamais été avec une femme auparavant et qu'elle se pensait hétérosexuelle jusqu'aux bouts des ongles, qu'elles n'allaient pas ruiner cette si belle amitié sans savoir ce que cette nuit-là allait donner dans le futur :
- Comment vas-tu ma belle ? Demanda la rousse en la prenant dans ses bras pour l'enlacer et la presser tout contre elle. Tout comme Izzie le faisait dans son appartement, Serinda entra et déposa son sac à son endroit habituel, tout comme chez elle.
- Ton week-end s'est bien passé ?
Pour l'agent de police, cela n'avait pas été tout rose puisqu'appeler pour une affaire de meurtre. Il fallait dire qu'il était impossible pour elle de penser à avoir deux week-end d'affilé sans être appelé en renfort ou tout simplement, couvrir une scène de crime à son –  emmerdeur de – coéquipier.
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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyVen 3 Jan 2020 - 18:57

Quand Itziar avait pris la poudre d'escampettes il y avait de cela un peu plus de deux ans et demi, elle n'avait pas réfléchi à grand-chose. Elle avait fait sa valise, avait entassé le plus d'affaires possibles à l'intérieur, avait acheté son billet, faits ses au revoir à sa famille et elle était partie sans regarder derrière elle vers cette destination qui lui était inconnue. Un pays dont elle parlait à peine la langue à l'époque, n'ayant jamais été la plus assidue des élèves. Elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle allait devoir faire des efforts énormes pour passer outre cette barrière de la langue. Elle n'avait pas pensé non plus qu'elle ne trouverait aucun travail lui permettant de vivre la vie qu'elle avait menée toute sa vie à Madrid. Elle n'avait pas pensé qu'elle se ferait une place ici non plus. C'était son échappatoire, sa porte de secours aussi loin que possible de l'Espagne et du désastre que les déboires judiciaires de son père avaient créé. Elle n'avait qu'une idée en tête deux ans et demi plus tôt, partir sans regarder derrière elle. Persuadée que c'était ce qu'il lui fallait, que tout irait bien mieux à des milliers de kilomètres. Dans un sens, elle n'avait pas eu tort sur toute la ligne. Elle se plaisait ici, elle avait surmonté la plupart des difficultés qui s'étaient présentées à elle avec une détermination sans faille. Elle s'était créé un cercle d'amis sur lesquels elle pouvait sans doute bien plus compter que ceux qui lui avaient si rapidement tourné le dos quand le scandale de son père avait éclaté et qu'il ne valait mieux pas être associé avec sa famille. Elle avait pu découvrir que la plupart de ses relations à Madrid étaient en fait plutôt superficielles et ne tenait qu'aux apparences et à l'intérêt que chacun pouvait trouver en s'associant à l'autre. Elle avait trouvé quelque chose de différent ici et était extrêmement reconnaissante pour les amis qu'elle s'était fait en deux ans. Elle ne s'y était pas forcément attendue non plus surtout quand elle avait manqué de se faire voler ses bijoux de valeurs à peine avait elle posé un pied hors de l'aéroport. Il y avait donc beaucoup de choses auxquelles elle ne s'attendait pas en arrivant ici ou auxquelles elle n'avait pas pensé, parce que partie sans doute un peu trop vite. Parmi toutes ces choses en revanche, il y en avait une qui l'avait prise par surprise, qu'elle n'avait pas vue venir et c'était ce manque du pays qui l'avait envahi depuis une bonne semaine. En cette période de fêtes, elle se rendait bien plus compte qu'elle était loin de sa famille et que tout cela lui manquait. S'ajoutait à ça la frustration de ne rien pouvoir faire pour y remédier et c'était la recette pour une Itziar à l'humeur un peu maussade qui tente malgré tout de faire bonne figure. Elle préférerait probablement mourir plutôt que d'avouer tout haut que sa mère lui manque énormément et qu'elle serait prête à donner beaucoup pour se blottir dans les bras de celle qui lui avait donné la vie vingt-cinq ans plus tôt.

Mais tout n'est que passager dans la vie. Elle pourrait avoir beaucoup moins de chance et être complètement seule, sans amis sur qui compter et là, elle aurait probablement des raisons de se morfondre. Ce n'était pas Itziar ça, bien au contraire. Elle faisait tout pour passer à autre chose, s'occupait l'esprit autant que possible et gardait ses soucis pour elle, parce qu'elle n'était pas du genre à se plaindre. Alors, depuis une demie-heure, elle avait investi le salon. Auden était parti tôt ce matin et elle avait donc tout le loisir de mettre la télévision aussi fort qu'elle en avait envie sans que ça ne le rende fou. Quand elle entend frapper à la porte, elle se demande qui ça peut bien être. N'ayant pas le souvenir d'avoir dit à l'un de ses amis de passer. Elle pense donc à une connaissance d'Auden et jette un oeil à travers le judas, bien décidée à ne pas ouvrir. C'était sans compter sur la crinière rousse qui lui fait fasse au premier coup d'oeil et qui ne manque pas de faire apparaître un sourire sur son visage avant même qu'elle n'ouvre la porte. “Hey Sisi !” Lance t-elle en quand elle voit Serinda apparaître derrière la porte. Elle n'était pas seule en plus, elle venait accompagnée de café et de viennoiseries comme en témoignait l'odeur qui s'échappait du sac que l'australienne venait de secouer devant elle. La rousse vient la prendre dans ses bras, lui demandant comment ça allait. Itziar la serre un peu plus fort que d'habitude, sa façon à elle de remercier la jeune femme d'avoir pris la peine de venir jusqu'ici, d'avoir emmener de quoi lui réchauffer le coeur et le tout sans qu'elle n'ait eu à dire quoi que ce soit. “Ca va et toi ?” Se contente t-elle de répondre. Ca ne servait à rien de trop en faire après tout, la présence de Serinda chez elle aujourd'hui était une preuve suffisante que l'australienne avait compris que ça n'allait pas très fort pour l'espagnole ces derniers temps. Elle ne prend pas la peine de mentir. Elle laisse la jeune femme entrer dans l'appartement et déposer ses affaires comme elle a l'habitude de le faire, alors qu'elle va se réinstaller sur le canapé. “Oh bah tu sais, la routine, j'ai bossé, je crois que j'ai battu mon record de pourboires en une soirée donc ça c'est cool. T'as arrêté combien de malfrats toi ?” Lui répond-elle quand son amie la rejoint au salon avec le sachet contenant une dose de bonheur inestimable qu'Itziar ne perd pas de temps à ouvrir pour se servir. “Tu me connais trop bien, c'est flippant. Rassure moi, tu utilises pas les ressources de la police pour me stalker quand même ? Ca pourrait être tentant, mais c'est pas glam' du tout hein, qu'on soit claires.” qu'elle lance en croquant dans une viennoiserie tentant tant bien que mal de ne pas rire pour ne pas envoyer de la pâte feuilletée dans le salon.
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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyLun 6 Jan 2020 - 0:42



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L'Australie, le pays des kangourous pour d'innombrables touristes venant ici pour en photographier dans leur état naturel. Pour les résidents de ce pays, ce n'était pas du tout ça. C'est métro, boulot et dodo pour essayer de tenir le coup et surtout de joindre les deux bouts. Dans la tête de l'australienne, c'était plus une façon d'être qu'un état d'esprit. Selon elle, il était plus simple de ne pas mélanger plusieurs statut en même temps mais de gérer chacun d'eux de manière différente. Au fil des années qui avait eu raison de cette ligne de conduite, Serinda avait comprit que tout le monde ne fonctionnait pas comme elle mais plutôt, qu'elle vivait dans une famille qui roulait de cette manière. Et puisqu'ils avaient tous les deux réussit et semblait parfaitement heureux, elle ne se voyait pas vivre autrement. Grande croqueuse de la vie, elle ne pouvait pas s'empêcher d'envier la vie que menait Itziar, détachée et libérée, elle vivait au jour le jour comme un électron libre. La rouquine ne lui avait jamais dit, ou en tout cas, pas sobre, qu'elle vénérait cette âme telle qu'elle la regardait. Attendant sur le perron, laissant le hall de l'entrée s'imprégner de cette odeur délicieuse, cette drogue caféinée complètement légale, lui chauffant dangereusement les mains tant les gobelets émanaient une puissante chaleur. Quand la porte s'ouvrit, la rouquine avait levé le sac marron sous le nez de la blonde en la saluant. Débarquée à l'improviste pouvait être un délicat mais entre les deux, c'était comme une sorte de télépathie qui fonctionnait. Elles se comprenaient et se connaissaient, quand l'une ou l'autre allait mal, le réconfort et le soutient mutuel avaient le don de passer la crème là où ça faisait vraiment mal.

- Hey, Sisi !
Serinda remarqua le tambour de son cœur jouait dans sa cage thoracique au moment où la voix chaude de l'espagnole l'accueillit. C'était agréable, et chaleureux. Accueillant aussi puisqu'elle entrait et avait eu pour la remercier de sa présence, un câlin. Jonglant avec le sac bourrée de bonnes choses, embaumant déjà le hall de son entrée, Serinda appuya cette étreinte ressentant que son amie n'avait vraiment pas l'air bien et qu'elle avait vu juste. Ravie d'avoir terminé ses rapports tard dans la soirée pour pouvoir se libérer cette matinée et pouvoir la passer en la compagnie de sa meilleure amie. Oui, meilleure amie. Leur relation était forte et la rouquine en était réellement heureuse. Pourtant, il n'était pas rare qu'elle se posait des questions que cette forte attraction qu'elle ressentait pour Izzie. D'autant plus depuis qu'elles avaient couché ensemble une nuit plus ou moins arrosée, tout en sachant que Serinda ne se mettait jamais vraiment la tête à l'envers, de part son statut dans la fonction public.
Inquiète pour la blonde, Serinda demanda à cette dernière comment elle allait et la réponse n'avait pas vraiment la fonction de rassurer l'invitée mais plutôt pour confirmer ses craintes : « Ça va et toi ? » Décidant de laisser son amie venir à elle d'elle-même, la policière retira sa veste et de se mit à l'aise. En remarquant l'état du salon, elle comprit que son colocataire n'était pas présent. Une aubaine puisqu'elle la voulait rien que pour elle. « Oh bah, je vais bien. Ton week-end s'est bien passé ? » Dans l'incapacité de se libérer durant ces deux jours à cause de son travail, Serinda n'avait eu aucun moyen de la joindre, trop épuisée pour tenter une quelconque sortie. En fait, elle réalisa que ce petit cadeau matinale était censée se faire pardonner de l'avoir abandonné et de se tenir au courant des nouveautés.
- Oh bah tu sais, la routine, j'ai bossé, je crois que j'ai battu mon record de pourboires en une soirée donc ça, c'est cool. T'as arrêté combien de malfrats toi ? »
Sujet qui fâchait pour la rouquine qui serra les dents en pensant à ce week-end mais elle répondit :
- Je ne sais pas si je vais pouvoir le supporter longtemps.
Evidemment, elle parlait de son coéquipier, depuis un an, leur relation n'avait pas vraiment évolué. D'après la rouquine, elle serrait les dents pour pouvoir faire son job mais vu les manières peu compatible avec les siennes, Serinda avait l'impression que tout moment passé en sa compagnie, était une épreuve.
- Au lieu de se mettre d'accord sur un plan, on a réussi à faire foirer l'intervention parce qu'il voulait agir comme il le voulait parce que 'selon lui', c'était la meilleur façon de faire. Résultat, le suspect s'est barré.
Avait-elle expliqué sans prendre le temps de respirer entre deux moments dans sa phrase : « Oui et puis bon, pour te dire la vérité, je n'ai pas voulu le laisser avoir raison non plus alors, j'imagine que je suis aussi fautive que lui... » admettait-elle, en prenant à son tour le gobelet bouillant qu'elle habilla d'un manchon pour ne pas se cramer les mains. Hantée par les méthodes de son ancien coéquipier, elle ne voyait que par lui et forcément, les autres idées étaient complètement infaisable. Seulement voilà, pour ne pas trop s’épancher sur ses propres problèmes, elle omit de raconter ses nouveaux cauchemars qu'elle rangea dans un coin de sa tête lorsqu'elle vit son amie sourire :
- Tu me connais trop bien, c'est flippant.

Serinda leva son gobelet comme pour trinquer et bu une gorgée pour marquer cette affirmation dans leur propre marbre. « Rassure-moi, » Pour être alerte, elle releva les yeux vers Itziar pour savoir ce qu'elle avait besoin d'être rassurée : « ...tu utilises pas les ressources de la police pour me stalker quand même ? » Elle leva un sourcil perplexe puis un sourire illumina son visage marmoréen, la laissant terminée : « Ça pourrait être tentant, mais c'est pas glam' du tout hein, qu'on soit claires. » Alors Serinda tenta de feinter un air coupable, fuyant son regard, tapotant ses doigts sur le manchon du gobelet chaud et rentrant sa tête dans ses épaules : « Et si je te disais que ma source est plus du côté de l'intuition féminine, ce serait plus glamour pour toi ? » mima la rouquine qui prit une gorgée pour laisser un silence taquin s'insinuer entre les deux jeunes femmes.

- Sans rire, Izzie, disait-elle avec un air plus sérieux, alors que son amie se goinfra des mignardises qu'elle avait apporté. Qu'est-ce qui ne va pas ? Inconsciemment, la policière s'approcha de son amie en lui posant une main sur son bras, serrant sa prise.
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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyJeu 9 Jan 2020 - 19:11

Elle tente de faire bonne figure, de faire comme si de rien n’était. Parce que après tout, elle se sent un peu bête, comme si elle n’avait pas réellement de raison, ni même le droit de se sentir un peu triste d’être loin de chez elle. Parce que après tout, personne ne l’a forcée à quitter son pays, personne ne l’a forcée à s’éloigner autant à tel point qu’il est simplement impossible de faire un rapide aller-retour en un weekend. Elle sait pourtant que c’est bête et que ça n’a aucun sens. Que ce n’est pas parce qu’elle a choisi de venir ici de son plein gré que son moral doit toujours être au top et qu’elle n’a pas le droit de ressentir un quelconque manque. D’autant plus quand il s’agit de Serinda en face d’elle et qu’elle serait probablement la dernière personne à la juger. Cependant, c’est aussi bien plus simple de faire comme si tout allait très bien, ça évitait d’avoir à trop y penser et si elle n’y pensait pas, ça finirait sans aucun doute par passer. Il n’y avait donc pas de quoi en faire toute une histoire selon elle et il y avait aussi bien plus à plaindre que sa petite personne qui réalisait qu’être loin de sa famille pouvait être un peu pesant. C’était bien plus facile de parler de son weekend et de son travail plutôt que de son moral. D’ailleurs entendre le récit de Serinda quant à son propre weekend suffit à lui esquisser un rire dès qu’elle commence à en parler. Serinda et son coéquipier, il n’est pas compliqué de comprendre que l’entente n’est vraiment pas au rendez-vous et même si elle ne devrait probablement pas rire, elle ne peut s’en empêcher. “J’arrive honnêtement pas à croire qu’au bout d’un an rien n’est changé.” Répond-elle en riant. “J’sais pas, je pensais que tu finirais par le tuer ou je ne sais trop quoi.” Ajoute-t-elle en haussant les épaules. Ce serait une manière aussi efficace que directe de mettre fin au calvaire que l’australienne semblait vivre depuis un an avec ce coéquipier qui avait tout d’un emmerdeur fini de ce qu’elle avait pu comprendre. “Comment ça se fait qu’ils vous ont pas encore séparés ? Si le courant passe pas, c’est pas un peu dangereux ? Autant pour vous deux que pour nous citoyens lambdas qui comptent sur la police pour nous protéger.” Si les policiers se tapent dessus plus qu’ils ne courent après les criminels, ça n’annonce pas grand-chose de bon. “A croire que quelqu’un prend plaisir à te torturer.” Finit-elle par déclarer à moitié sérieuse. Car finalement elle ne trouvait pas d’explication plus rationnelle que celle-ci pour expliquer que leurs supérieurs laissent un tel binôme sur le terrain, mais après tout, qu’est-ce qu’elle en savait ? Ce n’était clairement pas son domaine d’expertise, elle qui était tout juste bonne à servir des cocktails. “Après t’as raison de pas céder non plus, pourquoi ce serait à toi de faire des concessions ?” Chacun devait y mettre du sien c’était certain, mais elle n’était pas obligée de faire le premier pas pour autant si le type n’y mettait pas un peu du sien.

Puis elle rit, Itziar, quand Serinda trinque avec son café, même si finalement elle n’est pas si étonnée que ça de remarquer qu’elle la connaisse par coeur. Il ne leur aura pas fallu deux ans pour tisser une amitié des plus solides à tel point qu’elle a parfois l’impression de la connaître depuis toujours aussi étonnant que cela puisse paraître. Serinda la connaît sans doute mieux que la plupart de ses anciens amis en Espagne avec qui elle avait pourtant grandi et passé le plus clair de son temps. Ça lui semblait aussi étrange que logique. C’est un sourire narquois qui vient s’afficher sur son visage quand elle se saisit d’une viennoiserie. “Si c’est l’intuition féminine, dans ce cas, je retire tout ce que j’ai dit, c’est trèèès glamour et tu peux continuer à me stalker sans vergogne, je ferai semblant de pas être au courant.” répond-elle en riant, venant croquer dans le croissant qu’elle avait dans la main. Elle ne rit bien pas bien longtemps cela dit, le ton de son amie se faisant plus sérieux. Elle plonge son regard dans le sien, lève un sourcil en attendant la suite. La suite, c’est l’entourloupe. Elle se racle la gorge, plus par réflexe que par nécessité. Parce que la main de Serinda sur son bras suffit à lui faire comprendre qu’elle a beau faire comme si de rien était, ça ne fonctionne pas avec elle. Elle est démasquée et elle n’échappera pas à la question qui vient de lui être posée Elle est directe, elle n’y va pas par quatre chemins. Elle n’a pas besoin de demander si ça va, elle sait. Elle sait que ça ne va pas et elle tape droit dans le mil’. Son premier réflexe est presque de dire qu’il n’y a rien, mais elle s’arrête avant même d’avoir dit quoi que ce soit parce qu’elle sait pertinemment que Serinda ne gobera rien de ses mensonges. “Tu vas trouver ça super bête.” Commence-t-elle par dire, comme si elle avait besoin de la prévenir avant d’annoncer la suite. “Tu promets que tu te fous pas de ma gueule ?” demande-t-elle comme si elle allait balancer son secret le plus honteux. “L’Espagne me manque, enfin ma mère surtout. J’sais pas trop ça fait une bonne semaine que je me sens bizarre. Entre le mal du pays et le coup de blues. Ca m’a pris d’un coup, je l’ai pas vu venir et je sais pas quoi faire pour que ça passe.” parce que ça n’a pas d’autre choix que de passer, elle ne comptait pas plier bagages et faire le voyage dans le sens inverse. À coup sûr, c’est l’Australie qui finirait par lui manquer rapidement.  “Je sais que je le suis pas du tout, mais je me sens super seule, enfin c’est con car j’suis probablement la nana la moins seule de la terre.” Elle hausse les épaules, parce que dans le fond, elle ne sait pas trop, elle ressent juste ce sentiment étrange auquel elle n’a jamais eu à faire et qu’elle ne sait pas s’expliquer.
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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyLun 24 Fév 2020 - 3:01



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« J'arrive honnêtement pas à croire qu'au bout d'un an rien n'est changé. » Serinda leva les yeux vers sa meilleure amie et elle aimerait beaucoup contredire son amie mais tout ses mots, ses actes et ses pensées fusillaient tout ce qu'elle voulait montrer : son professionnalisme. Elle perdait tout sens de droiture lorsqu'il était question d'Elias Sanders. Woodsen ne fit qu'acquiescer d'un signe de tête et d'un vague haussement d'épaule. C'était douloureux d'admettre qu'elle ne gérait rien. « J'sais pas, je pensais que tu finirais par le tuer ou je ne sais pas trop quoi.- Parfois, j'avoue que mon imagination déborde... mais je ne peux rien faire, ce serait tellement bizarre que deux de mes coéquipiers trépassent en l'espace d'un an, tu ne crois pas ? » je lançais en riant d'un mauvais rire, ce rire jaune qui lui faisait réaliser la hantise qu'elle venait de relever sur le ton de l'humour. « J'en sais rien... » répondit-elle, sur le ton plaintif à la première question : « Disons, que d'après les Cravates » autrement dit, ses supérieurs. « Ils pensent tous que l'on fait un « bon » duo. » Au vu du ton qu'elle avait pris pour le dire, elle avait l'impression qu'elle venait d'insulter la Vierge Marie. « A croire que quelqu'un prend plaisir à te torturer. - Si jamais tu sais de qui ça vient, tue-le pour moi et je te trouverais un très bon avocat. » Elle prit son café et en bu une gorgée, en faisant attention de ne pas trop se brûler la bouche, ce café était si chaud. « C'est dur parfois, tu sais.. » Serinda ne la regardait même pas en disant cela : « Ce salopard n'a eu aucun mot pour s'excuser sur ce qu'il m'a fait. C'est peut-être pour ça qu'on me soutient que je suis frigide. C'est fou ça. » C'est quand même fou qu'un mec puisse avoir autant de pouvoir sur Serinda qui se montrait toujours aussi dur et forte envers la gente masculine. Son célibat provenait surement de ce qu'elle avait peur de vivre. La déception.

Un revirement de conversation, Serinda voulait détendre l'atmosphère parce qu'elle n'était pas là pour parler de ses problèmes mais bien de ceux qui torturaient son amie. Izzy était une personne à l'écoute, une très bonne amie en soit, si bien que parfois il arrivait à Serinda d'oublier qu'elle aussi, pouvait écouter son amie et l'épauler aussi. « Si c'est l'intuition féminine, dans ce cas, je retire tout ce que j'ai dit, c'est trèèèès glamour et tu peux continuer à me stalker sans vergogne, je ferais semblant de pas être au courant. - Bien, ça me rassure, je peux donc garder mes jumelles infrarouge, mes lunettes noir et ma veste de stalkeuse, alors ? » Après un petit silence, Serinda posa une main sur le bras de son amie pour lui rappeler qu'elle était présente pour elle autant dans les bons comme sur les mauvais moments. C'était son amie et c'était important qu'elles discutent à cœur ouvert. « Tu vas trouver ça super bête. » La rouquine reprit une gorgée de son café comme pour l'inciter à continuer : « Tu promets que tu te fous pas de ma gueule ? » Aussitôt, Serinda lâcha une main de son gobelet et signa une croix sur son cœur puis attendit. Woodsen garda pour elle l'éventualité que leur aventure avait peut-être un peu trop chamboulée son amie au point de lui faire avoir provoqué un coup de blues et la suite lui prouva qu'elle avait sûrement raison : « L' Espagne me manque. » Bingo, elle préféra rester silencieuse : « enfin ma mère surtout. » L'oeil interrogateur de Serinda en quémanda plus et attentive, elle l'écouta : « C'est normal que ton pays natale te manque et encore plus ta mère. Ta famille. » soutenait la rouquine. « Je sais que je le suis pas du tout, mais je me sens super seule, enfin c'est con car j'suis probablement la nana la moins seule de la terre. »

En comprenant la détresse de son amie, Serinda s'installa plus confortablement, en fait, elle commençait à ressentir des fourmis dans les jambes puis, elle se tourna vers son amie : « Tu sais, c'est normal d'avoir le mal du pays. Tu as laissé derrière toi pas mal de souvenir et de point d'attache. En peu de temps, tu as réussi à t'en créer de nouveau et t'insérer dans un pays aux mœurs et au rythme différent... » Cette même personne secoua la tête, reposa son café sur la table basse et se rapprocha d'Izzy : « Izzy, je te présente toutes mes excuses. Avec mon boulot, j'ai complètement délaissé mon amie, toi. » Serinda pointa du doigt Itziar, même si, ces derniers temps, amie sonnait presque faux dans sa bouche. Elle espérait que ça soit plus mélodieux dans les siennes : « Je ne sais pas si ça peut t'aider mais j'aimerai beaucoup que tu me fasses découvrir ton monde, ton univers. » Possessive, elle enlaça son amie pour la rapprocher tandis qu'une idée germait dans sa tête mais elle préféra garder sous clé en attendant qu'elle mette en place son petit plan : « Montres-moi ce que ce serait que d'être une fille du sud ! »

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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyMar 24 Mar 2020 - 18:19

Itziar pince doucement le bras de Serinda face à l'horreur qui vient de parvenir à ses oreilles. Autrement dit, le fait qu'il semblerait étrange que deux de ses coéquipiers décèdent dans un laps de temps plutôt court. Ce n'était pas tant la phrase en elle-même qui l'avait faite régir, mais plus le ton presque nonchalant qui l'avait accompagnée et qui était bien loin de la réalité. Ce n'était pas un sujet qui faisait rire Serinda et Itziar le savait très bien. “Arrête dit pas ça.” Lance t-elle en même temps. Comme s'il fallait rappeler qu'il n'y avait rien de drôle et qu'elle n'avait pas à en rire. Rire d'étriper Elias ou de penser à des milliers de façons de lui faire passer un sale quart d'heure, oui, là-dessus, il n'y avait pas de problème. Rire ou parler à la légère de son ancien coéquipier, non, ça, ça ne passait pas. “Et toi ? Tu penses que vous faites un bon duo ? Genre si on omet le côté personnel et qu'on se concentre strictement sur la partie professionnelle ?” Demande t-elle par curiosité, parce que finalement, ce n'était pas parce qu'elle semblait détester son coéquipier qu'elle n'était pas capable de faire la part des choses et de mettre ses sentiments de côté quand ils sont sur le terrain afin de se concentrer sur l'objectif du jour. Itziar ne peut s'empêcher de rire ensuite quand Serinda lui propose de retrouver le coupable de sa malchance et de le tuer pendant qu'elle se charge de lui trouver un bon avocat. “Ah oué ? C'est dans ce sens que ça marche ? Je pensais que tu te chargeais du meurtre et moi de l'avocat, mais bon, si t'y tiens, je peux bien faire ça pour tes beaux yeux.” Qu'elle lui répond en souriant avec une pointe de plaisanterie tout de même, car il était évident qu'elle n'irait tuer personne, même pour Serinda. Elle n'était pas violente pour un sous et n'était pas particulièrement friande de disputes en tout genre. Cependant, elle irait défendre l'honneur de son amie corps et âme s'il le fallait, il n'y avait pas de doute là-dessus. “T'es pas frigide, ils savent pas ce qu'ils disent, mais laisse les penser ce qu'ils veulent. Et tu vaux mieux que lui, ça va sans dire.” Soutient sans faille, prête à se battre bec et ongles pour défendre Serinda en toute circonstance. Elle était sans doute biaisée, mais elle était comme ça, elle soutiendrait à n'importe qui que ses amis sont parfaits, preuves à l'appui et à foison.

Alors, elle plaisante, pour tenter de détourner la conversation, pour que ça ne se concentre pas sur elle et ce mood un peu étrange dans lequel elle se trouve depuis quelques temps. Un mood qu'elle ne peut pas vraiment expliquer, qu'elle ne sait pas expliquer, surtout. C'est facile de parler d'autre chose, de plaisanter. L'humour est une arme qu'elle manie à merveille ou tout du moins c'est ce qu'elle aime penser. “Bien sûr que tu peux les garder et pour te faciliter la tâche je laisserai mes volets ouverts à tout instant pour que tu puisses tout observer à tout instant et sans aucune difficulté.” Qu'elle répond en souriant. En revanche, l'humour ne marche pas avec Serinda. La rousse la connait bien plus que ça, elle sait comment l'espagnole fonctionne et ne se laisse pas berner. Elle ramène immédiatement sérieux, vise droit dans le mil' sans y aller par quatre chemins. Itziar n'a pas d'autre choix que de balancer ce qu'elle a sur le coeur, expliquer un peu hésitante qu'elle a le mal du pays et que sa mère lui manque quand même un peu, beaucoup. Elle a beau discuter avec elle régulièrement et ce malgré le décalage horaire, ce n'est pas pareil que de la voir en chair et en os en face d'elle. Elle ne regrette pas pour autant son choix d'être venue ici. Après tout, si elle regrettait, elle serait repartie depuis bien longtemps et n'aurait pas pris la peine de s'installer. Ca aurait été simple. Non, elle ne regrettait pas, pas du tout, mais dans ces moments-là, elle se demandait quand même, l'espace d'un instant, si elle avait fait le bon choix, ou si elle avait réellement réfléchi. Elle arrivait toujours à la conclusion qu'elle n'avait pas vraiment réfléchi, mais que c'était tout de même le bon choix puisqu'elle ne se voyait pas repartir et qu'elle préférait traîner son humeur un peu morse plutôt que de faire ses valises et sauter dans le premier avion pour un aller sans retour. “Oué mais j'ai choisi de tout quitter alors, j'ai l'impression que je suis pas légitime à ressentir ça et encore moins à me plaindre.” Même si elle ne se plaignait pas en réalité. Elle ne s'était pas plainte depuis ses premières semaines à Brisbane quand elle avait compris que ça n'impressionnait personne et que ses caprices d'enfant gâté laissé la population lambda de marbre, à juste titre. Elle écoute ce que Serinda a à dire et elle hausse les épaules, parce que l'australienne a raison, comme très souvent d'ailleurs et que l'espagnole n'a pas à coeur de la contredire ou de chercher des arguments qui prouveraient l'inverse. “T'excuse pas, tu m'as pas délaissée, ça n'a rien à voir avec ça. Même si on se s'étaient vues plus souvent ces derniers temps, je pense que le résultat aurait été le même à un moment ou un autre, alors s'il te plaît, t'excuses pas. C'est pas ta faute et c'est pas pour te faire culpabiliser que je t'ai dit tout ça.” C'était même le contraire de ce qu'elle voulait faire. Ce n'était la faute de personne et il n'y avait probablement rien qui pourrait changer cela, il fallait juste que ça passe avec le temps, comme tout. Des hauts et des bas, la vie en était remplie. Cependant, elle devait bien se rendre à l'évidence que Serinda, d'une façon ou d'une autre trouvait toujours un moyen d'amorcer une solution, elle savait toujours quoi dire, quoi faire et pour Itziar s'était parfois aussi simple que quelques mots et une étreinte. C'était un sourire qui se dessinait aussi simplement que ça au coin des lèvres de l'espagnole qui se dégage délicatement de cette embrassade pour saisir la mâchoire de l'australienne d'une main, lui faire doucement tourner la tête et venir déposer un baiser claquant sur sa joue. “Tu veux commencer par quoi ? Je pourrai te faire une tortilla de patatas avec du tinto de verano ? Ou alors je peux t'initier au flamenco, je suis pas la meilleure, mais je me débrouille quand même! Ou alors, je peux te percer le nez, un peu comme un rite de passage ?” Oui cette dernière chose est complètement impensable et n'a absolument rien à voir avec le fait d'être une fille du sud. “Sinon en plus soft je peux t'apprendre à insulter ton coéquipier en espagnol.” Ca c'était beaucoup plus accessible sans doute.
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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyJeu 9 Avr 2020 - 0:43



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I need you to feel your scares like you did.
Serinda lâcha un « Aïe » aussitôt qu'elle sentit la douleur aiguë de la pincette de son amie. Avant même de se plaindre, elle accusait le coup lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas encore prête à rire sur ce sujet, qu'il n'allait pas être simple d'en rire du tout finalement. Elle haussa des épaules et balaya cette mauvaise passe de la discussion d'un revers de la main. Il n'était pas nécessaire de replonger dedans alors que presque toutes les nuits, Jack réapparaissait dans ses cauchemars comme cette piqûre de rappel. Comme si elle en avait besoin, franchement... Remerciant son amie du regard lorsque cette dernière reporta la conversation sur le sujet initial.
- Et toi ? Tu penses que vous faites un bon duo ? Genre si on omet le côté personnel et qu'on se concentre strictement sur la partie professionnelle ?
Il était difficile pour Serinda de mettre les parts dans chaque case. Comme homme, Elias n'avait rien de plaisant. Il était sournois, manipulateur et chiant. Forcément, elle ne voyait aucune qualité lui sauter aux yeux mais elle se fichait bien de cette partie. Néanmoins, sur le coté professionnel, c'était une autre histoire.

- Tu sais comme je ne peux pas être objective avec ce type. Il me sort par les yeux mais.. Elle soupira. Quand il se met en mode boulot, il est vraiment bon dans ce qu'il fait. Il voit ce que je ne vois pas et vice et versa. C'est cette partie là qui me fait dire que le duo n'est pas si mal choisi.

Il n'était pas rare qu'il lui cherchait des poux dans la tête mais elle serait vraiment hypocrite de dire que les rares fois où les choses allaient plus ou moins bien entre les deux coéquipiers, qu'elle n'hésitait pas à rallumer la mèche histoire de ne rien oublier. Puisque de toute évidence, c'était en partie à cause de lui qu'elle se sentait si loin de ce bonheur que tant de personne voulait absolument, ou qui partait en quête de ce dernier jusqu'à la fin. L'amour. N'ayant pas eu la chance d'avoir eu ce genre de déclic par le passé, Serinda n'était pas de celle qui y croyait.

- Ah oué ? C'est dans ce sens que ça marche ? Je pensais que tu te chargeais du meurtre et moi de l'avocat, mais bon, si t'y tiens, je peux bien faire ça pour tes beaux yeux.
- Je savais que je pouvais compter sur toi, quoiqu'il arrive.
D'un petit sourire, Serinda s'épancha sur ces petites pensées négatives quant à sa vie privée et la manière dont elle gérait les choses. A force d'entendre qu'elle était frigide, elle commençait à le penser mais ce n'était pas du goût de son amie qui d'un côté, s'était sûrement donné comme mission de requinquer son amie, décontenancée. Même si elle ne pouvait pas vraiment tenir compte de cet avis, le fait qu'une personne soutenait le contraire lui fit du bien.

Fallait tout de même que Serinda se reprenne puisqu'il n'avait jamais été question de parler des malheurs de la rouquine mais de découvrir ce que la blonde tentait de lui dissimuler. L'échange devenait même beaucoup moins tendu :
- Bien sûr que tu peux les garder et pour te faciliter la tâche je laisserai mes volets ouverts à tout instant pour que tu puisses tout observer et sans aucune difficulté.
Serinda acquiesçait jusqu'à ce qu'elle comprenne l'ensemble. Elle s'arrêta et regarda Itziar, avec une moue elle demanda :
- Ça fait pas un peu creepy dit comme ça ? Gênée, elle continua en chuchotant : J'ai l'impression que tu cautionnes le fait que je viole plusieurs lois de la vie privée. Creepy, Creepy, Creepy... chantonna t-elle en prenant une gorgée de son café.
Et c'était sûrement une erreur de la part d'Izzie de ramener cette partie là du caractère de Serinda car cette dernière c'était mis en mode boulot et sans difficulté, elle avait cerné le problème : le mal du pays. Serinda n'avait jamais vraiment tout quitté pour quelqu'un ou pour un simple coup de tête. Tout ce qu'elle voulait se trouver en Australie, alors pourquoi partir ? Ça ne valait pas le coup pour elle mais elle pouvait comprendre le besoin de son amie à retrouver ses racines. Que ferait la rousse sans elles ?

- Oué mais j'ai choisi de tout quitter alors, j'ai l'impression que je suis pas légitime à ressentir ça et encore mois à me plaindre.
- Là, je suis obligée de te contredire, Izzie, objecta Serinda en secouant la tête de droite à gauche. Tu ne m'ôteras pas de l'idée que tu as eu une vie là-bas, tu as ta famille là bas.  Je pense que, justement, t'as réussi à t'intégrer assez dans cette nouvelle vie pour que tu penses à celle que tu as laissé derrière toi.
Un petit sourire radoucissait le visage de la rousse qui avait été très sévère dans le sens où elle trouvait dommage d'entendre ça et qu'elle espérait montrer à son amie, qu'au contraire, tout ce qui lui arrivait était tout à fait normal et légitime. Que même si elle avait tout quitté de son propre chef, cela lui enlevait pas le droit d'avoir ce mal être et que personne, ici, ne lui en voudrait. Evidemment, cela faisait beaucoup de peine à Serinda dans le sens où elle n'avait pas été là plus tôt et qu'avec tout ses pauvres soucis au boulot, elle avait complètement délaissé son amie avec ses propres démons.
C'était tout simplement injuste pour Serinda de ne pas avoir l'occasion de faire tout ce qu'une personne avait besoin d'avoir, ou de faire, pour se sentir bien et mieux dans la vie actuelle.
- T'excuse pas, tu m'as pas délaissée, ça n'a rien à voir avec ça.
Serinda nota quand même qu'il y avait quelque chose mais elle n'objecta pas, préférant laisser son amie dire le fond de sa pensée. « Même si on s'était vue plus souvent ces derniers temps, je pense que le résultat aurait été le même à un moment où un autre, alors s'il te plaît, t'excuse pas. C'est pas ta faute et c'est pas pour te faire culpabiliser que je t'ai dit tout ça. » La rouquine posa son café sur la table et se rapprocha, si c'était encore possible de son amie, et lui prit les mains disponible. Si l'une d'elle ne l'était pas, elle se chargeait de les lui rendre. Il était temps qu'elle prenne son rôle d'amie un peu plus au sérieux et avec plus de rigueur. Itziar n'allait pas en revenir. Serrant les mains de cette dernière dans les siennes, elle lui proposa un échange de bon procédé. Même si une idée germait dans sa tête, Serinda préféra la garder pour elle afin de ne pas nourrir des espoirs qui risquaient de tomber à l'eau. La jeune policière n'aimait pas faire des promesses qu'elle n'arriverait pas à tenir. Alors elle décida, dans un premier temps, de ramener l'Espagne en Australie. Le sourire qui se faufilait sur le visage de la blonde réjouissait vraiment l'australienne. Ces deux-là, ravie de faire plaisir à l'une et à l'autre, s'enlaçèrent tendrement mais l'espagnole délaissa l'étreinte de la première pour déposer un baiser claquant sur sa joue. Un frisson parcouru le corps et le cœur de Serinda qui eut besoin d'un petit temps avant de réagir à ce qui se disait. Puisque dans ce geste, l'espagnole venait de réveiller les souvenirs cuisants de leur nuit.

- Tu veux commencer par quoi ?
Interloquée, elle ne pipa mot.
- Je pourrai te faire une tortilla de patatas avec du tinto de verano ? - Du tinto de quoi ? Demanda en même temps la rouquine qui leva un sourcil, perplexe néanmoins amusée le nouvel enthousiasme de la blonde – Ou alors je peux t'initier au flamenco, je suis pas la meilleure mais je débrouille quand même !
Rien qu'à l'idée d'apprendre à coordonner ses jambes et ses bras la rendait nerveuse alors elle attendit la suite. Ou alors, je peux te percer le nez, un peu comme un rite de passage ?
- Euhhh, t'es sûr que c'est typique aux espagnoles ça ? Demanda Serinda soudainement peu sûr d'elle.
Voyant surement que Serinda n'était pas très chaude pour le piercing, elle évoqua une nouvelle idée : « Sinon en plus soft, je peux t'apprendre à insulter ton coéquipier en espagnol. »
- Ah, ça j'aime bien, avoua t-elle en secouant la tête de haut en bas, comme pour appuyer ses mots.
Elle prit le temps de réfléchir un instant avant d'emphaser les quelques parties qui l'inspiraient dans les nouveautés du sud.
- Que dirais-tu que l'on fasse un grand repas, avec déco et tout et tout, avec des amies, et que tu nous fasses goûter aux spécialités, évidemment, je serais ta commis, hein !!
Et elle termina :
- Bon, le piercing, je suis pas certaine que ça m'évoquera l'Espagne cela dit, je ne dirais pas non pour fermer le clapet de cet idiot en plusieurs langues ! Termina t-elle d'un clin d'oeil.
Il fallait désormais mettre tout le monde au parfum et voir ceux qui serait okay pour cette soirée spéciale Espagne mais en attendant, Serinda avait d'autres chats à fouetter. Ce n'était pas l'histoire de son coéquipier ni de Jack mais surtout, d'elle et d'Itziar.
- Apprends moi.
Peut-être était-ce ce réveil surprenant de leur nuit mais en regardant la blonde, Serinda bataillait avec de nouvelles pensées, de nouveaux sentiments naissants. Elle se demanda si cet enseignement n'était pas une demande à double sens mais qu'en savait-elle ? Elle n'y connaissait rien à ce type d'échange, à ce type d'enseignement.

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Message(#)all lead me to you - Itziar Cortez De Aguilar EmptyLun 4 Mai 2020 - 17:38

Serinda n'était pas objective quand il s'agissait de son coéquipier, chose qu'Itziar avait compris dès le début, se ralliant sans une once d'hésitation à son amie dans cette pseudo guerre qui n'avait peut-être pas lieu d'être, mais ça c'était une autre histoire. Pour ce qui était d'Itziar, elle ne connaissait pas le fameux type en question. Elias, Sanders, l'autre con et autres joyeux sobriquets étaient tout ce qu'elle savait de lui. Elle ne savait pas à quoi il ressemblait et elle s'en fichait bien puisqu'il avait été établi qu'elle ne l'aimait pas elle non plus dans une solidarité sans faille pour la rousse. Cependant, l'australienne n'était pas une enfant et était suffisamment mature pour faire la part des choses, Itziar savait qu'elle prenait son métier à coeur et savait parfaitement mettre l'aspect professionnel avant tout. Ce qui lui permettait donc d'exprimer que malgré sa haine envers le jeune homme, ils formaient un bon duo si on faisait abstraction de leur relation plus que tendue. "C'est sûrement pour ça que vos supérieurs vous laissent ensemble, je pense pas qu'ils prendraient le risque de vous faire travailler ensemble si vous risquiez de tout faire foirer à chaque fois." Qu'elle répond en haussant les épaules, même si elle pouvait parfaitement comprendre que son amie avait pu avoir l'impression que le choix de sa direction était purement dans le but de la tester. A juste titre d'ailleurs. Dans des cas comme celui-ci, la question se posait inévitablement et Itziar avait parfois du mal à croire qu'en un an, ils ne se soient pas tapés dessus ou fortement embrouillés et pourtant. Force était de constater qu'ils savaient tous les deux faire la part des choses. A croire donc qu'Elias n'était pas totalement un idiot fini. Cependant, s'il fallait aller se lancer à la poursuite de celui qui avait décidé de jouer avec les nerfs de Serinda en venant poser d'une main de maître un nombre incalculable d'obstacles sur son passage, Itziar serait bien évidemment de la partie. "Tu sais que tu peux compter sur moi jusqu'à ... la prison du coup, mais s'il te plait fait moi sortir rapidement hein je suis pas faite pour ça j'en suis sûre." La chute avait déjà été rude quand elle était passée de sa vie de château à la vie de personne tout à fait normale, elle le serait d'autant plus si elle devait passer à la vie en prison. Ca, elle le laissait bien volonté à son père qui devait amèrement regretter toutes les occasions qu'il avait eu d'arrêter ses magouilles et qu'il n'avait pas saisies. Ca, c'était son problème à lui, pas celui d'Itziar qui avait déjà bien assez à gérer toute seule.

A commencer par une stalkeuse potentielle et heureusement pas bien dangereuse qui questionnait maintenant la légalité de se cacher dans l'ombre pour l'observer à sa fenêtre. "Creepy ? A toi de me le dire, c'pas moi qui ai des lunettes infrarouges. Je propose de te faciliter la tâche c'est tout, mais si ton truc c'est plutôt de tout faire dans l'ombre alors je ferai comme si je suis pas au courant que t'es cachée derrière un buisson en train de me regarder me changer." qu'elle répond avant de lui tirer la langue et d'ajouter "Creep !" C'était peut-être puérile, mais dans un sens c'était ce dont elle avait besoin aujourd'hui. Il ne lui en fallait généralement pas beaucoup pour oublier ce qui n'allait pas. Des viennoiseries, du café bien chaud, une jolie rousse et des bêtises déversées à la pelle, c'était amplement suffisant pour lui remonter le moral ou lui faire oublier qu'elle s'était levée l'humeur maussade comme cela avait été le cas ces dernières semaines. Pour elle, ça aurait pu être oublié pour aujourd'hui, l'australienne avait apporté assez de bonne humeur dans sa journée pour la faire continuer sur une bonne lancée. Malheureusement pour elle, Serinda la connaissait bien mieux que ça et elle savait très bien que ce n'était qu'une solution temporaire, que penser à autre chose ne permettait pas de mettre à nu le problème. C'est pour ça qu'au plus grand dam d'Itziar, elle pose des questions et l'espagnole n'a pas d'autre choix que de répondre. Alors, elle répond, même si elle n'aime pas se plaindre. Elle hausse les épaules quand Serinda la contredit. Oui elle a une vie en Espagne, oui sa famille est là-bas et elle avait sans doute le droit d'avoir le mal du pays. "Je sais bien, mais j'ai toujours l'impression de pas avoir le droit de me plaindre." Ajoute t-elle. Exprimant un sentiment qui la suit depuis qu'elle a mis les pieds en Australie et qui ne l'a jamais quittée. Un sentiment qu'elle s'est peut-être créé toute seule, à tord, mais un sentiment bien présent qu'elle ne savait pas bien expliqué. Peut-être parce qu'elle avait vécu dans le luxe toute sa vie, qu'elle s'était crue au-dessus de tout et de tout le monde jusqu'à ce que la réalité vienne la rattraper. Parce que selon elle, les petites princesses qui se font couper l'herbe sous le pieds n'évoquent pas de pitié chez les gens qui ont travaillé toute leur vie pour en arriver où ils se trouvent. Parce que peut-être n'a t-elle eu que ce qu'elle méritait afin de redescendre sur terre et prendre conscience de la réalité. Elle avait assimilé ça dès son arrivée et s'en été toujours très bien sortie, ayant appris à tout intérioriser plutôt qu'exprimer ce qui n'allait pas. Elle n'était pas à plaindre, elle était la première à le dire et ce n'était la faute de personne si elle se sentait un peu down en ce moment.

Ce n'était surtout pas la faute de Serinda et le baiser qu'elle vint déposer sur sa joue servait à la fois de remerciement et d'affirmation qu'elle n'avait rien à se reprocher. D'autant plus quand elle ne semblait pas manquer d'idée pour amener un peu de l'Espagne à Brisbane. Il n'en fallait pas plus pour qu'Itziar déborde d'idée. "Tinto de verano. C'est du vin rouge avec de la limonade. Dit comme ça, ça parait étrange, mais je t'assure que ça dérange. Bien frais alors qu'il fait chaud dehors, c'est le pied." Lui vend elle sa boisson comme si sa vie en dépendait. Puis elle lui propose d'autres idées, qui n'ont pas forcément grand-chose à voir avec l'Espagne, elle en conçoit. "Non j'avoue que là je tentais juste ma chance, sur un malentendu ça aurait pu marcher et tu serais repartie de chez moi tout à l'heure avec un anneau dans le nez." Répond-elle en riant. Le monde appartient aux opportunistes et elle se devait de lancer cette proposition au milieu des autres, même si après réflexion, c'était une très mauvaise idée puisqu'un tel acte fait de façon artisanale dans la salle de bain était voué à impliquer du sang et c'était un fait bien connu de l'entourage d'Itziar qu'elle et le sang ne faisait pas bon ménage. Serinda avait donc plus de chances de se retrouver avec une aiguille à moitié enfoncée dans le nez et une Itziar en train de tourner de l'oeil. Il valait mieux s'en tenir à tout ce qui était nourriture et à l'apprentissage de la langue. Ca au moins, c'était sans danger normalement. "T'oublies quand même que je suis loin d'être la meilleure cuisinière, mais on peut organiser ça, niveau déco ça devrait pas bien être compliqué et niveau cuisine, si tu m'aides, j'imagine qu'on peut réussir à faire un repas au minimum comestible." Heureusement que ses spécialités culinaires préférées étaient relativement simples et ne demandaient pas un savoir particulier, sinon, ça aurait été impossible à réaliser. Après tout, il ne fallait pas oublier que quand elle avait débarqué en Australie trois ans plus tôt, elle savait à peine faire cuire des pâtes, alors cuisiner tout un repas, n'en parlons pas. En revanche, l'idée l'emballait vraiment, d'autant plus la possibilité de partager tout cela avec Serinda et de lui faire découvrir un peu plus la culture dans laquelle elle avait grandi. "Une prochaine fois pour le piercing, mais pour Elias, j'espère que t'as de quoi noter." Lui répond-elle en souriant. Après tout, quoi de mieux que se familiariser avec la langue pour appréhender la culture ? Cependant, elle se fige un instant, Itziar, parce qu'aussi étrange que ça puisse paraître la demande de Serinda la prend de court. Comme s'il y avait plus que les noms d'oiseaux desquels elle affublait son coéquipier. Ou alors, c'était elle qui se faisait des idées, qui réfléchissait trop, depuis cette fameuse nuit. Ou bien la façon dont Serinda avait pesé ses mots. Ca la déstabilise un instant et elle se racle la gorge pour briser le silence avant de boire une gorgée de son café, de se redresser un peu, comme pour regagner le contrôle de ses pensées. "Tu veux commencer par quoi ?" demande t-elle regardant son amie dans les yeux, cherchant à déceler quelque chose, sans vraiment savoir quoi. Puis elle se reprend, parce que clairement elle se fait des films toute seule. "C'est quoi ton sobriquet de choix pour Elias ? Je te dirai comment le dire en espagnol et je t'en trouverai même d'autres." déclare t-elle. Parce qu'après tout c'était ce que Serinda voulait apprendre. Rien de plus.
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