and I get the feeling that you'll never need me again ♥ aisling
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
Sid regarde Terrence et Harvey s’éloigner ensemble un moment avant de tourner brusquement les talons à son tour. Il presse le pas, impatient de quitter le lieu de la confrontation et de retrouver la quiétude relative de sa voiture. Il a besoin d’être un peu seul avec ses pensées pour essayer de mettre de l’ordre dans tout ce qui vient de se passer. Il n’y a pas encore si longtemps, il aurait acheté une – ou plusieurs – bouteille de whisky et il se serait enfermé pour boire jusqu’à ce que ses idées noires se noient dans l’alcool. Le pire, c’est que même s’il sait que rien de bon ne se produit quand il boit autant, que ce n’est qu’une solution temporaire et que le mal-être est mille fois pire avec une gueule de bois, ça n’empêche pas son cœur et son cerveau de convoiter cet engourdissement qu’ils ont si souvent connu par le passé. I don’t wanna feel, I don’t wanna think. Il voudrait se rouler en boule, se mettre à l’abri sous une couverture pour chasser la douleur, comme quand il était gamin et qu’il croyait que les contours de son matelas étaient une frontière sacrée qu’aucun monstre n’avait le droit de traverser.
Une voix aigüe coupe à travers le dégoût qu’il éprouve devant cette faiblesse qui le tente encore et dont il a de plus en plus honte. Une voix qu’il devrait connaître et qui l’interpelle par son prénom. « Sid, attends ! » Son esprit percute tout à coup qu’il s’agit d’Aisling, et qu’il est parti tellement brusquement et d’un pas si décidé qu’elle n’arrive probablement pas à le suivre. Faisant volte-face, il s’arrête pour jeter un coup d’œil dans sa direction. Elle n’est pas très loin de lui, quelques mètres peut-être. L’angoisse qu’il lit sur ses traits lui noue l’estomac. Même s’il n’est pas le seul responsable du fiasco de cet après-midi, il ne peut nier que c’est en partie sa faute si elle a l’air aussi hagard. Et il s’en veut. Immobile, il attend donc qu’elle trottine jusqu’à lui avant de se remettre en marche, sans rien dire mais un peu plus lentement pour lui permettre de suivre sans trop de mal malgré ses bottes à plateformes mal adaptées au terrain inégal du parc. Ils ne sont plus très loin du parking et ils rejoignent rapidement sa voiture. Autour d’eux, rien n’a changé. Comme ils n’ont pas profité très longtemps du festival, la plupart des véhicules garés à proximité du sien y sont toujours. Les festivaliers s’amusent, rient et boivent encore, insensibles à la bombe qui s’est écrasée entre Aisling et lui. La brise transporte jusqu’à eux des bribes de conversation et des éclats de rire.
Machinalement, il sort ses clés de la poche de sa veste et déverrouille les portes à l’aide de la petite télécommande. En se glissant dans le siège conducteur, il met le contact. Quand, au bout de quelques secondes, la portière du côté passager ne s’est toujours pas ouverte, il tourne la tête pour voir une Aisling hésitante et un peu paumée. Avec un petit soupir, il se penche pour lui ouvrir la portière de l’intérieur. Ne sois pas ridicule, tu penses quand même pas que j’vais t’abandonner dans le parking ! Il tait cette pensée peu charitable. « Monte, » se contente-t-il de dire d’un ton un peu laconique, mais pas acerbe pour autant. Comme toujours, il attend qu’elle ait bouclé sa ceinture de sécurité pour démarrer. La circulation autour du site du festival est relativement dense. Prudent, il roule lentement dans la rue qui longe le parc pour se donner le temps de freiner si l’un des fêtards un peu trop saoul ou un enfant devait jaillir devant sa voiture. Les mains crispées sur le volant, il ne se détend un peu que lorsqu’il s’engage sur le boulevard pour quitter le quartier. Il ne desserre pas sa prise pour autant, les jointures blanchies par l’effort. Il a envie de tendre la main à Aisling mais, paralysé par tout ce qui s’est passé, il ne sait plus trop où ils en sont et il n’ose pas.
Le silence est épais, visqueux. Il envahit l’habitacle et s’immisce même entre les côtes de Sid pour venir lui écraser les poumons. Et le tatoueur ne sait pas quoi dire pour le chasser. C’est comme s’il se trouvait dans les décombres fumants d’une maison incendiée et qu’il devait tout reconstruire à partir de petits bouts de charbon noircis. Il ignore par où commencer. En l’espace d’une toute petite heure, leur relation s’est effritée sous leurs yeux. Et il n’a pas été plus capable d’empêcher le carnage que d’attraper une poignée de grains de sable au vol.
Brusquement, il se rend compte qu’il ne sait pas vraiment où il s’en va. Plongé dans ses pensées, il n’a pas réfléchi à leur destination. Il est simplement passé en mode autopilote, laissant presque la voiture décider de leur chemin. En reconnaissant l’autoroute qui longe la côte, il comprend qu’il a instinctivement pris le chemin de l’appartement d’Aisling. Il aurait sans doute été plus logique de retourner chez lui, son appartement étant beaucoup plus proche du centre-ville, mais il est tellement habitué de ramener son amie chez elle après leurs sorties que ça lui a sans doute paru comme la solution la plus évidente. (alors quoi ? tu l’abandonnes sur le pas de sa porte et tu retournes chez toi ? t’essaie même pas d’arranger les choses, tu baisses les bras comme un hypocrite et puis tu rentres chez toi la queue entre les jambes. c’est ça qu’tu veux hein ?) La fuite. Encore et toujours la fuite. C’est son modus operandi, la fonction par défaut sur laquelle il se rabat quand une situation se complique trop. Mais pas cette fois-ci. Il comprend confusément qu’il ne peut pas abandonner à la première vraie difficulté. Pas quand il en va de son bonheur et de celui d’Aisling. Pas quand il lui a demandé d’avoir le courage de se battre. Ok, mais par où je commence ? Il ne se sent pas bien. Il voudrait parler, réconforter Aisling qu’il sent vibrer de nervosité à côté de lui, mais il n’a pas les mots qu’il faut. Rien ne lui vient, c’est le syndrome de la page blanche dans son cerveau. Son cœur accélère inconfortablement. Son souffle se creuse. Il ignore s’il tiendra le coup jusque chez Aisling à ce rythme.
Un panneau en bordure de l’autoroute attire son attention. La sortie pour Nudgee Beach. Obéissant à une impulsion soudaine, il change de voie à la dernière seconde pour prendre la bretelle. Se fiant à son instinct, il remonte la rue en direction de l’océan. Au bout de quelques minutes qui lui paraissent une petite éternité, il aperçoit enfin la plage. Il se gare dans le petit parking public. Pressé de sortir, il s’empêtre dans sa ceinture et oublie presque d’éteindre le moteur. Son trousseau de clés en main, il s’extirpe de la voiture. De l’air, il lui faut de l’air. De l’air et de l’espace. De l’espace à perte de vue. Il s’avance vers l’océan, ne s’arrête que lorsque l’eau salée menace de lécher ses bottes et que la ligne d’horizon envahit son champ de vision. Il s’oblige à inspirer profondément l’air marin et à expirer lentement en se concentrant sur le bruit des vagues. Il sent une présence derrière lui. Sans avoir besoin de se retourner, il devine qu’il s’agit d’Aisling. Un poids se presse timidement contre son épaule, puis une main se glisse lentement dans la sienne. Soulagé, il noue ses doigts dans les siens. Le regard toujours tourné vers l’horizon, il se nourrit de ce contact délicat qui ranime l’espoir dans sa poitrine. (oui mais j’sais pas toujours pas par où commencer. par le début peut-être ?) « J’suis désolé. » Il s’excuse un peu de ne pas avoir su la protéger de ses vieilles rancunes et beaucoup de l’avoir blessée en perdant complètement le contrôle. Il baisse la tête vers elle, mais il n’arrive pas à voir son visage. « J’veux pas que ça finisse comme ça toi et moi, » avoue-t-il d’une voix sourde. Et, malgré toutes ses incertitudes et ses maladresses, il est certain d’avoir dit ce qu’il faut. Car dans toute cette histoire de fou, c’est la seule chose dont il est certain, la seule angoisse facile à identifier, la seule peur qu’il arrive à nommer.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Sa voix claque dans le vide et Sid se retourne enfin pour l’attendre. D’abord soulagée, Aisling sent sa gorge se serrer lorsqu’elle remarque ses traits tirés et son expression fermée. Elle voudrait dire quelque chose, glisser sa main dans la sienne pour dissiper la tension palpable qui flotte entre eux et chasser ses craintes. Mais Sid se détourne et reprend son chemin avant qu’elle n’ait pu rassembler le courage de le faire. Le rythme qu’il impose est moins soutenu mais son langage corporel est si distant que l’irlandaise reste deux pas derrière lui, les bras croisés sur sa poitrine comme pour se protéger du monde et les yeux fixés sur ses godasses pour éviter de trébucher. Ils rejoignent rapidement la voiture et Aisling l’observe nerveusement tandis qu’il déverrouille les portes, se glisse à l’intérieur et met le contact. Sans un mot, sans un regard. Troublée, elle reste plantée sur le côté de la route, incapable de savoir si elle devrait s’installer à l’avant où lui accorder l’espace dont il semble avoir tant besoin en le laissant partir seul. Leurs regards se croisent à travers le pare-brise et elle est presque certaine de lire de l’exaspération dans ses yeux océan tandis qu’il se penche pour lui ouvrir la portière. « Monte. » Il grommelle d’un ton qui sans être vraiment froid, n’est pas particulièrement chaleureux non plus. Avec un pincement au cœur, elle s’exécute et s’empresse de s’installer le plus discrètement possible ; comme quand elle était gamine et tentait de faire oublier son existence pour éviter les foudres de son paternel.
Ils quittent le parking et Sid n’a toujours pas desserré les dents. Il se concentre sur sa conduite, ces tarés traversent de partout sans regarder. Elle se dit pour se rassurer. Ses grands yeux fixent les silhouettes heureuses qui affluent à l’extérieur sans vraiment les voir. Bientôt la Pride n’est plus qu’un mauvais souvenir dans leur dos et la voiture prend de la vitesse en retrouvant les routes goudronnées. Terrifiée par le silence qui s’étire entre eux, la brune est à court d’excuses pour expliquer le malaise qui broie ses poumons. Sans le vouloir, ses yeux glissent vers la silhouette de son ami, notent la crispation de sa mâchoire, les mains qui agrippent le volant, les jointures blanchies. A-t-il toujours envie de frapper quelqu’un ? Un vent d’angoisse s’engouffre dans les poumons d’Aisling qui détourne rapidement le regard et se presse inconsciemment contre la portière. Pour éviter de céder à la panique, elle se concentre sur le paysage qui défile. Ça ira mieux quand on sera chez lui. On pourra oublier tout ça une fois au calme. Sauf qu’elle ne reconnaît pas le chemin. Au bout de quelques minutes, l’irlandaise réalise qu’ils prennent l’autoroute longeant la baie et filent tout droit vers son quartier. Le cœur serré, elle se voit déjà trébucher sur le trottoir et le regarder disparaître au coin de la rue, abandonnée à sa solitude peuplée de peurs et de remords. La panique pèse sur sa poitrine comme une enclume. Impossible qu’elle tienne encore vingt minutes ainsi, rongée par cette insupportable incertitude. Quitte à se retrouver seule, autant leur éviter la torture de ces kilomètres qui ne semblent bons qu’à rouler sur son cœur. Elle est à deux doigts de lui demander d’arrêter la bagnole pour continuer à pieds quand il bifurque soudain dans une sortie imprévue. Les doigts crispés sur la mousse du siège, elle risque un coup d’œil dans la direction de Sid. Son teint est plus pâle encore que d’ordinaire. Quant à sa respiration inégale et ses gestes nerveux, ils sont loin de la rassurer. Elle voudrait dire quelque chose pour l’apaiser, mais incapable de comprendre s’il est animé par la peur ou la colère, chacun de ses mots meurent sur ses lèvres.
Sid se gare quelques minutes plus tard et les dernières brides de calme d’Aisling s’envolent en le voyant se battre avec sa ceinture de sécurité. Ebranlée, elle le regarde s’élancer à l’extérieur sans un regard pour elle. C’est moi qu’tu cherches à fuir Sid ? Tu supportes plus ma présence à ce point ou bien c’est la seule solution que t’as trouvé pour pas avoir à me cogner ? Les jambes tremblantes, Aisling lutte contre la sensation acide qui lui ronge les tripes et s’oblige à rester sur place. Arrête ton délire, c’est Sid bordel il te ferait jamais ça. Il a juste besoin d’être un peu seul alors tu vas gentiment l’attendre ici. Du coin de l’œil, elle repère un petit groupe de baigneurs encombré d’affaires de plage, pressés contre un arrêt de bus. J’ferais mieux de me barrer, ça nous soulagerait tous les deux. Luttant contre l’instinct de fuite qui la brûle, Aisling attrape son sac à dos et s’extirpe agilement de la voiture. Elle fait quelques pas sur le parking et repère rapidement la silhouette de Sid qui s’éloigne vers l’étendue d’eau à l’horizon. Brusquement ça la frappe : ce n’est pas elle qu’il fuit, c’est sa douleur. Et comme tant d’autres fois par le passé, il se tourne vers l’océan pour chercher l’apaisement qu’il ne trouve pas ailleurs. Le cœur serré, Aisling se souvient de la promesse qu’elle lui a faite quelques semaines plus tôt. T’es plus tout seul maintenant, j’suis là. Dans son dos, les freins du bus grincent et quelques retardataires la dépassent au pas de course pour s’y engouffrer mais l'irlandaise ne leur prête pas la moindre attention. Il a besoin de toi autant que t’as besoin de lui. Elle réalise avec une étonnante clarté. Alors tu ravales tes angoisses, tu restes et tu te bats. Pour lui… pour vous.
Les yeux fermés, Aisling inspire l’air marin pour se donner du courage et s’aventure à son tour vers la plage. A chaque pas, son cœur menace d’exploser et ses bottes s’enfoncent dans le sable, ralentissant sa progression, mais elle se force à mettre un pied devant l’autre pour le rejoindre. Elle s’immobilise dans son dos, incertaine. Incapable de savoir ce dont il a besoin, elle répond à son propre instinct qui l’exhorte à puiser du réconfort dans son étreinte. Timidement, elle appuie sa joue contre l’épaule de Sid et glisse délicatement sa main dans la sienne. Son cœur explose de soulagement lorsqu’il referme aussitôt ses doigts autour des siens et elle s’accroche à ces bribes de tendresse qui semblent lui prouver que la rancœur de leur dispute n’a pas entièrement désagrégé leur lien. C’est idiot, mais comme ils ne s’étaient jamais déchirés avant, elle s’était attendue à tout : à ce qu’il crie, la repousse même… mais certainement pas à ce qu’il s’excuse. Troublée, Aisling se demande s’il fait référence à son histoire avec Harvey, aux paroles douloureuses qu’ils ont échangées ou bien au combat qui a suivi. Mais Sid ta seule faute c’est d’avoir des goûts tellement douteux que ton ex et ta copine sont aussi instables l’un que l’autre… Elle relève les yeux vers son profil qui se découpe du fond bleu de l’océan. Sourcils froncés, les traits hantés par le fantôme de cette querelle qu’ils regrettent amèrement, sa beauté dramatique lui pince le cœur. « J’veux pas que ça finisse comme ça toi et moi. » Il souffle d’une voix rauque et basse, pleine d’une vulnérabilité qui la bouleverse. Comment ça tu veux pas que ça finisse… ‘comme ça’ ?. « Non mais Sid moi j’veux pas que ça finisse tout court. » Elle réplique un peu précipitamment, nouant son autre bras autour de celui du tatoueur tandis que ses doigts resserrent inconsciemment leur prise sur sa main comme pour le retenir. « Tu m’as dit qu'c’était rien et j’aurais dû t'écouter. On en serait pas là. » Elle ajoute en baissant la tête, incapable de soutenir son regard. « C’est pas en toi qu’j’ai pas confiance... c’est en moi. Et ça vient tout foutre en l’air. J’aurais pas dû paniquer comme ça. J’suis désolée. » Les yeux fixés sur les grains de sable qu’elle déplace du bout de ses pompes, elle se rappelle l’abattement dans la voix de Sid, ses mots qui sonnaient comme une défaite. « J’sais que j’ai un problème avec ça. Bonnie m’l’avait dit l’autre soir. » L’autre soir, quand j’ai failli m’éclater sur l’asphalte pour avoir voulu danser avec les étoiles. « J’y travaille, t’sais ? » Sans drogues pour enrober ses pensées d’un doux brouillard Aisling est continuellement confrontée au vide terrifiant qui lacère son âme. Chaque jour qui passe, elle essaie d’apprendre à vivre avec, tout en rafistolant ce qui peut être sauvé. C’est même pour ça qu’elle continue de se pointer aux réunions DDA, qu’elle s’est décidée à parler à un prêtre la semaine passée. J’suis pas assez bien pour toi, crois moi j’le sais. Mais j’te promets que j’fais tout ce que j’peux pour le devenir. Et quand le doute l’étrangle, elle puise dans son regard la force de continuer, dans ses encouragements l’espoir d’un jour y arriver. Elle espère juste y parvenir avant qu’il ne finisse par se lasser. « Mais… ça va m'prendre un peu d'temps. » Elle espère que ce sera assez pour le retenir ; assez pour qu’il pardonne sa crise et ses idées ridicules. Cette histoire avec Harvey n’aurait jamais dû l’impacter à ce point, non. Il appartient au passé de Sid, et Aisling n’a qu’une hâte : oublier que leur aventure a jamais existé, et effacer les images dérangeantes que le grand blond a planté dans son esprit avec sa narration détaillée et ses petites piques assassines. Speaking of which… « Dis Sid… c’était quoi son problème à Harvey ? » Elle demande songeusement en se remémorant les derniers événements de cette rencontre destructrice. « Pourquoi il voulait absolument qu'je sache tout c’que vous avez fait ? » Elle secoue la tête, les sourcils froncés par l’incompréhension. « Et puis pourquoi il a débarqué tout plein de rage comme ça alors qu’avant tout allait bien ? » Réveillée par ces questionnements, une ancienne crainte répand goutte à goutte son poison dans ses veines. C'est toujours tendu avec tes ex, pas vrai ? J'espère que ce sera pas comme ça avec moi. Qu'on pourra revenir en arrière si jamais ça fonctionne pas, nous deux, comme ça.
Broken pieces will fall apart, promises will tear down the trust Find a reason to give your heart, and I'll find a reason for us
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
La main d’Aisling se contracte dans la sienne en même temps que son bras s’enroule autour de celui de Sid comme un serpent qui s’accroche à une branche d’arbre. « Non mais Sid moi j’veux pas que ça finisse tout court. » Dans la voix de la jeune femme vibre un aplomb qu’il n’a pas souvent entendu et qui vient recoller quelques morceaux de son cœur. Tandis que son estomac se dénoue légèrement, une brise d’espoir timide souffle dans sa poitrine. « Tu m’as dit qu'c’était rien et j’aurais dû t'écouter. On en serait pas là. » Il avait dit c’est rien avec toute la conviction du monde, mais les événements qui se sont déroulés par la suite l’en ont fait douter. Parce que ce n’est pas rien, en fait. C’est Harvey et lui qui s’entre-déchirent sans crier gare. C’est sa promesse brisée et ce secret qui commençait tellement à lui peser qu’il l’a confié au premier venu et, surtout, à la mauvaise personne. C’est la quasi-certitude qu’Aisling ne pourra probablement jamais l’entendre sans avoir envie de fuir. C’est Terrence qui, même après toutes ces années, réussit encore à le faire sortir de ses gonds avec quelques mots et un regard mal placé. Terrence qu’il veut blâmer pour ce fiasco mais sur qui il ne peut rejeter complètement le blâme sans redevenir quelqu’un qu’il ne veut plus être. Le cœur lourd, il détourne les yeux de la chevelure corbeau qu’il fixait dans l’espoir de croiser le regard de son amie. Mouvantes. Instables. Dangereuses. Les vagues qui d’habitude savent le réconforter lui donnent la nausée. Appuyant douloureusement sans le savoir sur le sentiment de culpabilité de Sid, Aisling ajoute : « C’est pas en toi qu’j’ai pas confiance... c’est en moi. Et ça vient tout foutre en l’air. J’aurais pas dû paniquer comme ça. J’suis désolée. » Il se mord la joue. (c’est pas le moment de craquer, ok ? elle ne survivrait pas à une autre bombe. vous ne survivriez pas à une autre bombre.) Pour ne plus penser à ce malaise qui gonfle dans sa tête, il se concentre sur les paroles d’Aisling, ses excuses, ses doutes et ses promesses qu’elle lui tend comme une offrande de paix. « J’sais que j’ai un problème avec ça. Bonnie m’l’avait dit l’autre soir. » Le souvenir désagréable de cette soirée s’immisce dans la mémoire de Sid. Les sourcils froncés, il songe toutefois que, malgré la dope, Bonnie faisait parfois preuve d’une lucidité implacable. Et que, s’il a au moins donné des pistes de réflexion à la jeune femme, son effet sur elle n’aura pas été complètement néfaste. « J’y travaille, t’sais ? » Il presse doucement sa main, comme pour lui dire Je sais. Parce que c’est le cas. Il sait qu’elle se bat à tous les jours. Pour rester sobre. Pour ignorer les voix de l’autodestruction dans sa tête. Pour essayer de faire confiance à la vie. Il se trouve particulièrement con tout à coup de lui avoir reproché de ne pas lutter alors que c’est ce qu’elle fait tout le temps. « Mais… ça va m'prendre un peu d'temps. » Nouvelle pression. « Je sais. » À voix haute cette fois. Tout doucement. Et pendant ce temps, j’vais me battre pour nous deux. Avec toi, mais tout seul aussi s’il le faut quand t’y arrives plus. Je serai encore là au bout, j’te le jure. Parce que t’en as toujours valu la peine et t’en vaudra toujours la peine, même si t’y crois pas vraiment.
Un silence plus détendu que celui qui régnait dans la voiture s’installe entre eux. Sentant qu’Aisling réfléchit, le tatoueur attend les questions qui viendront sûrement et auxquelles il n’a pas vraiment envie de répondre. « Dis Sid... c’était quoi son problème à Harvey ? Pourquoi il voulait absolument qu’je sache tout c’que vous avez fait ? » La brûlure laissée par la dernière pointe assassine d’Harvey rougeoie douloureusement au fond de son sternum. Il serre la mâchoire comme si ça pouvait atténuer l’inconfortable sentiment de trahison qui lui liquéfie les entrailles. (en même temps, tu l’avais un peu cherché. …ouais, mais ça fait mal quand même) Et encore plus maintenant qu’il perçoit le trouble dans la voix d’Aisling. S’il sait, lui, que la sexualité sous toutes ses formes est un sujet délicat pour elle, Harvey l’ignorait sans doute. Le blond ne devait donc pas savoir quel effet ses paroles auraient sur la jeune femme. Du moins, c’est ce que Sid espère. Que son ancien amant ait voulu le blesser passe encore, il l’a mérité. Mais Aisling, elle, n’avait rien demandé. « Et puis pourquoi il a débarqué tout plein de rage comme ça alors qu’avant tout allait bien ? » L’envie de mentir le prend à la gorge. Ce serait si simple d’occulter son rôle dans cette histoire de fou. J’en sais rien. J’ai pas trop compris ce qui l’a fait flipper. Faut croire qu’il a perdu les pédales, c’est tout. Cette envie ne fait pas long feu, cependant. Il sait bien qu’il ne se pardonnerait pas de mentir ainsi à Aisling. Avec un soupir plein de fatalisme, il se résigne à lui révéler la vérité. « En fait, j’crois pas qu’il voulait te raconter tout ce qu’on a fait. » D’ailleurs, t’en sais qu’une partie. Heureusement parce que c’est déjà trop. « Il cherchait à me blesser et il a frappé là où il savait que ça ferait mal. » Comme Sid lui-même a failli le faire, d’ailleurs. Parce que, même s’il n’en est pas particulièrement fier, sur le moment il a bien failli mêler le père violent d’Harvey à leur querelle. Il sait très bien qu’il l’aurait regretté une fois la colère passé – s’il avait vécu assez longtemps pour éprouver des regrets. « J’sais pas exactement ce qui s’est passé, mais je pense qu’il n’a pas aimé ce que j’ai dit à Terrence quand on est allés chercher les boissons ensemble. » Probablement qu’il n’a pas particulièrement aimé non plus entendre les détails sur leur relation chaotique que Terry lui a sûrement racontés. Détails qu’Aisling voudra connaître elle aussi. Cette pensée ranime brusquement ses angoisses, qui s’étaient un peu fait oublier. Malgré le soleil qui plombe sur la plage et sa veste de cuir, il a froid. La nervosité, sans doute, qui s’est nichée comme un fantôme glacé dans ses extrémités. Heureusement que la main d’Aisling dans la sienne et son bras enroulé autour du sien lui prodiguent un peu de chaleur. Il s’arrache pourtant à son étreinte pour lui faire face, avide de comprendre à quoi elle pense. Il scrute son visage avec affection, regrettant que le moment soit mal choisi pour poser ses lèvres sur les siennes. En dépit de l’incertitude qu’il y lit, ses grands yeux gris lui font le plus grand bien et réussissent même à calmer son palpitant en cavale mieux que l’océan. Posant sa main libre sur sa taille, juste au-dessus de l’élastique de sa jupe à écailles, il baisse la tête pour fixer le sable doré à leurs pieds. « J’imagine que t’as des questions. » J’te dirai tout ce que tu veux savoir. Même si j’ai honte et que ça m’arrache le cœur que tu m’vois comme ça. Même si j’ai peur de te faire fuir. Parce que j’ai rien à cacher et trop à perdre pour te mentir. J’veux être digne de la confiance que t’as en moi.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Troublée par son silence, Aisling scrute le visage de Sid à la dérobée. Mais comme l’expression du beau brun reste indéchiffrable malgré ses efforts, elle se détourne et fixe finalement son regard sur les vagues agitées de l’océan. Inspirant la fraîcheur marine à plein poumons, l’irlandaise espère que la brise chargée en iode parviendra à chasser l’air vicié qui semble les alourdir. Légèrement apaisée, elle presse tendrement la main de Sid dans la sienne ; et, sentant qu’il est sur le point de s’exprimer, laisse courir son pouce sur sa peau tatouée comme pour l’encourager. Promis cette fois j’reste calme. J’me contente de t’écouter et j’essaie de pas paniquer en tirant des conclusions hâtives. « En fait, j’crois pas qu’il voulait te raconter tout ce qu’on a fait. Il cherchait à me blesser et il a frappé là où il savait que ça ferait mal. » Confuse, Aisling accueille son explication avec un froncement de sourcils. Mais pourquoi il voulait te blesser alors que cinq minutes plus tôt il parlait de toi comme d’un genre de pote ? Anticipant sa question, Sid entreprend timidement de dissiper le brouillard qui flotte autour du fiasco de leur rencontre. « J’sais pas exactement ce qui s’est passé, mais je pense qu’il n’a pas aimé ce que j’ai dit à Terrence quand on est allés chercher les boissons ensemble. » A l’évocation de son ami, Aisling se mordille nerveusement la lèvre inférieure en fixant l’horizon. Obnubilée par les paroles destructrices et la violence de son altercation avec Harvey, elle en avait presque oublié l’étrange affrontement qui avait ensuite opposé Terry à Sid. ‘T’es plus rien, t’existe plus, t’es mort’… C’est pas le genre de trucs qu’on balance à un type qu’on vient de rencontrer, même pour une histoire de rivalité déplacée. Puis reste leur discussion près du bar à jus, dont la teneur aurait déclenché la fureur d’Harvey et sur laquelle Sid reste incroyablement cryptique. Et d’ailleurs, pourquoi irait-il saboter la relation d’un ami à elle ? Duh! Parce qu’il est jaloux. Parce qu’il a des sentiments pour Harvey. Parce qu’il espérait pousser Terry à la rupture… Une vague de panique écrase les poumons d’Aisling qui se force à inspirer un grand coup pour la chasser. On avait dit quoi sur les conclusions hâtives ? Les paupières fermées pour repousser ses angoisses, elle se répète les affirmations de Sid comme un mantra : c’est moi qu’il veut, c’est moi qu’il choisit. Il est pas avec moi par défaut, il me l’a dit. Au même instant, il s’arrache à son étreinte et elle lève un regard alarmé vers son visage. Mais malgré l’inquiétude placardée sur ses traits, elle retrouve avec soulagement le regard affectueux qu’il lui réserve habituellement et que leur mésaventure à Pride avait quelque peu étiolé. Happée par l’intensité qui s’en dégage, elle sonde ses iris comme si ça pouvait lui permettre de lire les profondeurs de son âme pour apaiser le doute qui essaie d’envahir son cœur. Hélas, ses yeux lui échappent sans lui apporter la moindre réponse. La gorge serrée, Aisling résiste à l’envie de caresser sa mâchoire pour l’encourager à relever le menton. C’est que les incertitudes sont encore trop grandes, et la distance qu’il vient de creuser entre eux la paralyse. Comme pour chasser la panique qui menace à nouveau de la submerger, Sid niche sa main dans le creux de sa taille, et la chaleur qui en émane lutte contre le froid glacial de ses angoisses. « J’imagine que t’as des questions. » Elle n’aime pas son ton résigné, mais hoche tout de même la tête. Puis, réalisant qu’il ne la regarde plus, elle souffle avec un demi-sourire complice : « Ouai… on peut dire ça. » J’ai autant de questions que toi de conquêtes, j’te laisse faire le calcul. Le problème c’est qu’elles se mélangent dans son esprit et ressemblent davantage à une multitude de ressentis poignants qu’à une suite de mots logiquement articulée. Aisling baisse les yeux pour tenter de se rassembler et laisse son regard s’égarer sur les badges qui décorent la veste de Sid. « J’arrive pas à faire le tri. J’sais pas c’qui est important. » Elle avoue finalement avec un soupir. « Genre... Harvey, là. Pourquoi t’as couché avec lui si t’avais pas de sentiments ? Combien de temps ça a duré ? Quand il est parti, est-ce qu’il t’a manqué ? Et… comment il savait qu’ça te blesserait, c’qu’il a dit ? » Ça la frappe alors que les questions s’échappent timidement de ses lèvres. Un sentiment de gêne enfle dans sa poitrine et Aisling secoue la tête, comprenant à retardement que c’est encore son manque d’assurance qui la pousse à envahir ainsi l’intimité de Sid. Quant à son éternel besoin d’être rassurée, il pourrait bien se retourner amèrement contre elle si jamais les réponses de son petit ami ne sont pas celles qu’elle espère entendre. « Nan, laisse tomber, » elle se reprend aussitôt en pinçant les lèvres. « Oublies Harvey. J’ai pas besoin de savoir tout ça, pis ça m’regarde pas. J’ai pas envie d’te fliquer. » Le grand blond évincé, c’est le visage plein de tristesse de Terry qui s’affiche dans son esprit et Aisling croise les bras contre sa poitrine. « Mais faut qu’je sache… pourquoi t’as voulu foutre la merde entre eux ? Puis c’est quoi l’embrouille avec Terrence ? Vous vous connaissez d’avant, pas vrai ? » En y repensant, c’est la seule explication logique. Evidemment, cette révélation la pousse à se questionner sur la nature exacte de leur relation. Car s’ils semblent se détester à première vue, la douleur poignante dans les yeux de Terrence et l’intensité de ses paroles laisse entrevoir un lien plus complexe. Mais c’est une piste qu’Aisling refuse inconsciemment d’explorer, préférant se concentrer sur les autres préoccupations qui germent en feu d’artifice dans son esprit. « Et euh… Sid ? Tu préfères les mecs ou les nanas ? » Elle demande d'une petite voix. « Genre quand t’es avec l’un des deux, est-ce que l’autre te manque ? D’ailleurs, comment tu fais la différence entre tes potes et euh… ceux avec qui t’as envie d’aller plus loin ? » Sa voix baisse progressivement, comme pour faire oublier ses questions et les renvoyer dans les limbes de son inconscient d’où elles n’auraient jamais dû sortir. Avec un profond soupir, Aisling relève timidement les yeux vers le visage de son copain puis les abaisse aussitôt vers la fermeture éclair de sa veste en cuir avec laquelle elle joue distraitement pour s’occuper les mains, et pour se rapprocher de lui, l’air de rien. « Et puisqu’on parle de ça... t’sais, quand t’as dit qu’on pouvait pas revenir en arrière ? C’est vraiment parce que tu veux plus t’mentir… ou y’avait autre chose ? » De toutes ses questions, c’est peut-être la plus douloureuse. Parce qu’elle craint de réveiller la colère qui s’était emparée de lui après cette suggestion merdique, mais aussi parce qu’elle est terrifiée à l’idée que ses angoisses puissent ne pas être totalement infondées. C’est Sid, tu le connais. S’il voulait juste t’avoir dans son lit il aurait pas attendu quatre ans pour se réveiller… Exaspérée par les scénarios douteux qu’elle ne peut se retenir d’échafauder, Aisling laisse échapper un soupir de frustration et vient cogner son front contre la poitrine de Sid comme pour se remettre les idées en place. « Désolée, c’est un peu fouillis et clairement j’sais pas doser. » Elle marmonne, la tête dans son tee-shirt. « T’es pas obligé de répondre si t’en as pas envie. » Parce que dans le fond ça changera rien à ce que je ressens pour toi. J’te fais confiance Sid, ça a toujours été le cas, même quand j’te comprends pas. Et ce depuis le soir de leur rencontre, quand elle s’était blottie contre son épaule pour chercher le réconfort de ses bras. Sans connaître son nom, sans même être certaine de ses intentions, mais comme si quelque part tout au fond, elle avait déjà pressenti leur future connexion.
Broken pieces will fall apart, promises will tear down the trust Find a reason to give your heart, and I'll find a reason for us
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
La voix d’Aisling s’élève, légère et pleine d’humour. « Ouai… on peut dire ça. » Sid est tellement étonné qu’il s’arrache à sa contemplation du sable chatoyant pour revenir scruter le visage de la jeune femme. Il est presque certain d’avoir mal entendu. Mais non, il y a bel et bien cette lueur d’amusement dans ses grands yeux gris, et ce demi-sourire sur ses lèvres rosées. Alors il se détend suffisamment pour laisser échapper un petit rire discret. Bien joué. Le silence retombe, seulement troublé par le ressac des vagues à leurs pieds. Le tatoueur attend aussi patiemment qu’il en est capable la première question, mais les émotions fortes de la journée ont grugé sa réserve normalement inépuisable de patience et il sent l’angoisse revenir lui serrer la gorge. Et puis, enfin : « J’arrive pas à faire le tri. J’sais pas c’qui est important. » Si ça t’inquiète, c’est que c’est important. Il sait trop bien que les non-dits et les rancœurs cachées finissent toujours par remonter et que c’est le meilleur moyen de torpiller une relation. Il préfère donc largement qu’elle lui pose toutes ses questions, mêmes celles qui peuvent lui sembler bêtes ou futiles, plutôt que d’attendre et de les embouteiller jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tolérer l’incertitude.
Il est plus ou moins surpris de constater que ses premières questions portent sur Harvey et leur relation. Après tout, c’est d’apprendre qu’ils avaient couché ensemble qui a provoqué la crise d’Aisling. « Genre… Harvey, là. Pourquoi t’as couché avec lui si t’avais pas de sentiments ? Combien de temps ça a duré ? Quand il est parti, est-ce qu’il t’a manqué ? Et… comment il savait qu’ça te blesserait, c’qu’il a dit ? » Une vague d’embarras lui traverse la poitrine. Il n’a pas particulièrement envie d’élaborer sur les raisons qui ont rendu la pique assassine d’Harvey aussi douloureuse. Non pas qu’il ait honte de ce qu’ils ont fait ensemble, seulement il ignore sincèrement comme Aisling réagirait à de telles révélations. Quant à savoir si le grand blond lui a manqué… Oui, d’une certaine façon. Parce que Sid s’était reconnu dans sa souffrance comme Harvey s’était reconnu dans la sienne. Et que de savoir que leur relation ne mènerait jamais ailleurs qu’au lit n’avait rien changé à la puissance des confidences qu’ils avaient échangées ni à l’attirance qui les avait irrémédiablement poussés dans les bras de l’autre. Mais comme il sait pertinemment que c’est de l’histoire ancienne, il sait aussi qu’il ne devrait pas avouer tout ça à Aisling. Pas tout de suite. Et sans doute jamais. Parce que ça ne servirait qu’à la blesser et qu’elle s’inquièterait forcément d’une relation qui était déjà totalement morte et enterrée, même avant qu’Harvey et lui n’en viennent aux poings et aux injures aujourd’hui.
C’est donc avec soulagement qu’il entend Aisling affirmer ne pas vouloir connaître les réponses à ses questions, après tout. Ce soulagement ne dure pas longtemps, toutefois, car les pensées de la jeune femme se tournent tout naturellement vers son ami. « Mais faut qu’je sache… pourquoi t’as voulu foutre la merde entre eux ? Puis c’est quoi l’embrouille avec Terrence ? Vous vous connaissez d’avant, pas vrai ? » C’est le sujet qu’il a le moins envie d’aborder, mais aussi celui auquel il lui était impossible d’échapper. Se rembrunissant légèrement, il baisse les yeux et observe d’un œil morne le trajet de son pouce qui caresse distraitement la hanche d’Aisling depuis tout à l’heure. S’il a évoqué quelques fois avec elle la mort de sa mère et la période difficile qui a suivi, il s’est bien gardé jusqu’à maintenant d’entrer dans les détails. Il essayait de se convaincre que c’était pour ne pas effrayer son amie et lui rappeler de mauvais souvenirs. Mais il sait bien que c’est plus que ça. Car révéler ce qu’il était autrefois, c’est démolir d’un seul coup l’imagine de chevalier servant sans peur et sans reproche qu’Aisling s’est construite au fil des années. C’est descendre de ce piédestal qu’il aime autant qu’il déteste et se révéler tel qu’il est, un homme comme les autres, avec tout ce que ça comporte de regrets et d’erreurs. Cependant, elle a eu maintes fois le courage de se confier sur les aspects les plus sombres de sa propre vie; il lui doit au moins d’avoir le courage de faire la même chose. Ils n’ont aucun espoir de bâtir bâtir quoi que ce soit de solide s’ils ne peuvent pas se montrer totalement honnête avec l’autre.
Ses prochaines questions, en revanche, le surprennent. « Et euh… Sid ? Tu préfères les mecs ou les nanas ? Genre quand t’es avec l’un des deux, est-ce que l’autre te manque ? D’ailleurs, comment tu fais la différence entre tes potes et euh… ceux avec qui t’as envie d’aller plus loin ? » Les sourcils légèrement froncés, il constate que dans la myriade de possibilités auxquelles il avait pensé, il n’avait pas envisagé une seule seconde que son orientation sexuelle puisse figurer parmi les sujets qui la tracassent. C’est qu’il oublie parfois à quel point l’éducation religieuse qu’elle a reçue a façonné sa vision du monde et que des concepts qui lui semblent totalement naturels ne le sont pas forcément pour elle. Comme la sexualité, ce sujet tabou dont elle n’ose parler qu’à demi-mots et qui fait pourtant naître chez elle un million de questions. L’ironie de ce cercle vicieux lui aurait arraché un sourire si la situation s’y était mieux prêtée. Elle a fait un minuscule pas en avant pour se rapprocher de lui et ses doigts ont trouvé la fermeture éclair de sa veste, qu’ils triturent nerveusement. « Et puisqu’on parle de ça… t’sais, quand t’as dit qu’on pouvait pas revenir en arrière ? C’est vraiment parce que tu veux plus t’mentir… ou y’avait autre chose ? » Sa voix est tout pleine de retenue et Sid ressent presque physiquement la prudence avec laquelle elle a posé sa question. Il ne la blâme pas de craindre sa réaction, pas après la façon dont il a réagi dans le feu de l’action. Mais cette fois, au lieu de s’emporter, il fait ce qu’il aurait dû faire tout à l’heure : il l’étreint délicatement, une main posée dans son dos et l’autre sur sa nuque. Ça lui fait un bien fou de la tenir comme ça, de la sentir bien réelle entre ses mains. Et, tandis que les bras d’Aisling se glissent autour de sa taille, il se demande si elle éprouve le même soulagement que lui.
D’une voix étouffée par son visage appuyé contre le torse de Sid, elle s’excuse. « Désolée, c’est un peu fouillis et clairement j’sais pas doser. T’es pas obligé de répondre si t’en as pas envie. » Il hoche la tête, se rend compte à retardement que, si elle a peut-être perçu le mouvement, elle ne sait sûrement pas l’interpréter sans le voir. « T’empêche jamais de poser tes questions, Leen.» Il pose un baiser délicat au sommet de son crâne avant d’ajouter, un brin d’humour dans la voix : « J’aime bien comprendre ce qui se passe dans ta jolie tête. » Maintenant qu’elle semble avoir fini de vider son sac, c’est au tour de Sid de parler. Son menton appuyé sur la tête d’Aisling, il réfléchit. D’abord, il ne sait pas trop par où commencer, puis une question qui lui paraît plus pressante que les autres émerge dans son esprit, la dernière qu’elle lui a posée. Sans savoir exactement ce qui la perturbe, ce qu’elle cherche à confirmer ou infirmer, il sent qu’elle a besoin d’être rassurée. Et lui a besoin de clarifier sa pensée, qu’il a très mal exprimée tout à l’heure. « J’ai pas envie qu’on revienne en arrière, non. J’aurais l’impression d’me piétiner le cœur, de devoir recommencer à faire attention à chacun d’mes gestes pour pas brouiller les cartes. Mais si c’est c’que tu voulais, j’le ferais. Pour toi. J’préfère avoir un peu mal que de plus t’avoir dans ma vie. » Peut-être que c’est son complexe du héros qui parle, ou son âme de martyr toujours prêt à se sacrifier, mais il ne peut s’imaginer vivre sans Aisling. Si pour pouvoir continuer à partager ses joies et ses peines et continuer à avoir le privilège de s’installer à ses côtés sur son canapé un peu défoncé pour manger de la pizza et écouter une série, il doit endosser le rôle du simple ami sur qui elle peut compter, il le fera.
Son regard tombe sur un banc un peu en retrait, à quelques pas d’eux. Brisant l’étreinte, il le désigne d’un geste vague de la main. « On devrait aller s’asseoir, on en a pour un moment j’crois. » Entraînant une Aisling un peu rassurée par la main, il traverse la courte distance jusqu’au banc. Il s’assoit le premier avant de tendre le bras pour laisser la jeune femme se nicher contre son flanc. « Donc tu voulais savoir si je préfère les mecs ou les nanas, hm ? » Ce n’est probablement pas la questions à laquelle elle brûle d’obtenir une réponse, mais il préfère couvrir les sujets plus légers en premier. Surtout que ça lui permet de maintenir l’illusion encore un peu et de repousser le moment où il devra parler de Terrence. Et puis il s’amuse de voir les joues d’Aisling se teinter d’un rose embarrassé, comme si elle avait à demi espéré qu’il égarerait cette question-là parmi toutes les autres. « Ni un ni l’autre. » Sentant la confusion naissante d’Aisling, il cherche une façon d’expliquer la chose différemment. « C’est… Disons que c’est comme la glace. T’aimes à la fois la glace aux framboises et la glace choco-menthe, right ? Si tu manges un cornet aux framboises, est-ce que tu regrettes de ne pas avoir pris choco-menthe ? » La comparaison est boiteuse et maladroite, il en est bien conscient, mais il espère tout de même que ça illustrera un peu la façon dont il vit sa bisexualité. « C’que j’essaie de dire, c’est que pour moi, coucher avec un homme ou une femme, c’est tout aussi agréable, juste différent. » Il devine confusément qu’Aisling aurait préféré qu’il définisse plus clairement ses goûts, mais ça lui est impossible. Du moment où il a accepté son orientation sexuelle, ce qui, du reste, s’est produit assez tôt dans sa vie, il a toujours été plutôt fluide dans ses choix de partenaires, avec l’attirance comme seul guide. Décidant de jouer la carte de la franchise, il pousse un peu plus loin l’explication. « En fait, le sexe tout court, c’est agréable, avec ou sans sentiments. Sauf que ça, c’est meilleur quand tu ressens quelque chose pour l’autre. » Il a toujours préféré qu’il y ait une certaine connexion entre lui et ses partenaires. Si ça ne l’a jamais empêché de prendre son pied avec de parfaits inconnus, ses meilleures expériences sont toutes celles où il éprouvait un minimum d’affection pour l’autre, même s’il ne s’agissait que d’une tendre amitié et pas de l’amour avec un grand A.
Il laisse son regard errer vers l’océan, qu’il observe d’un air pensif en réfléchissant à la suite de sa réponse. « J’ai… pas voulu foutre la merde entre Harvey et Terrence. Pas vraiment. » Il soupire et serre la mâchoire. C’est le moment de plonger. « J’connais Terrence depuis longtemps. Depuis mon arrivée à Brisbane, ou presque, en fait. On ne… s’aimait pas tellement. Même qu’on s’détestait. » Il revoit la bouille d’adolescent de Terry, ses grands yeux toujours plein de brouillard et son caractère de petit connard provocant. Il savait exactement sur quels boutons appuyer pour faire sortir Sid de ses gonds et il ne se gênait pas pour le faire, quand ce n’était pas Sid lui-même qui lançait les hostilités. « J’avais le coup de poing facile à l’époque et on s’battait souvent. Tout le temps, en fait. On en était venu à se chercher j’pense, juste pour le plaisir de taper et de se faire taper. » Il baisse la tête et passe une main lasse sur son front en évitant soigneusement le regard d’Aisling. Il ne veut pas voir sa réaction, craint de ne pas pouvoir continuer son histoire s’il lisait du dégoût ou de la peur dans ses grands yeux gris. Comme animée par un tic nerveux, sa main se resserre légèrement sur l’épaule de la jeune femme. « On a pourtant fini par se rendre compte qu’on avait plus en commun qu’on le croyait. Et on est devenu… amis. Plus ou moins. Jusqu’à ce que Terrence fasse une overdose. » Il pince les lèvres, la gorgée soudainement nouée. « J’ai pas été capable de gérer, j’me suis enfui comme un lâche et je l’ai abandonné. » Le souvenir de cette soirée où il a retrouvé une Aisling en sang dans ce hangar délabré jailli dans son esprit. Elle lui avait timidement confié ses problèmes de drogue et il avait combattu de son mieux l’envie de fuir qui l’avait pris aux tripes. Elle n’a jamais su à quel point ils ont frôlé la catastrophe ce soir-là. Confronté à ce dilemme une nouvelle fois, il avait dû se raccrocher à chacune de ses miettes de courage pour réussir à retourne s’asseoir devant elle. « Je l’avais plus revu depuis dix ans avant cet après-midi. Et quand on est partis ensemble pour aller chercher les boissons… J’sais pas, j’me sentais pas bien et je suis retombé dans de vieux réflexes. Terrence avait compris qu’il s’était passé un truc entre Harvey et moi, et il m’a dit de pas toucher à son mec… » Il passe une langue nerveuse sur ses lèvres. « Je lui ai répondu que j’allais pas empêcher Harvey de s’amuser avec lui si ça lui chante, le temps que ça durera. » Ces paroles le hanteront longtemps, de même que la blessure qu’il a lue au fond de l’œil de Terrence. Il regrette, même s’il est toujours d’avis que le brun est probablement le plus grand enfoiré de la planète. « J’ai pas vraiment réfléchi. À ce que je disais ou aux conséquences. » Arrivé au bout de son récit, il se tait. Aisling connaît maintenant la vérité qui, si elle n’est pas totalement complète, n'en est pas moins terriblement moche. Que va-t-elle penser ? Que va-t-elle répondre ? Et si elle se levait et s’éloignait sans un mot, aurait-il le courage d’essayer de la rattraper ? Angoissé, il veut la regarder, mais il n’ose lever la tête. Ne t’en vas pas. Reste, je t’en supplie.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Dernière édition par Sid Bauer le Lun 27 Jan 2020 - 12:46, édité 1 fois
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Les mains de Sid se placent délicatement contre sa nuque et dans son dos, diffusant une douce chaleur qui chasse peu à peu l’appréhension de son être. Blottie dans son étreinte, Aisling noue ses bras autour de sa taille et ferme les yeux. « T’empêche jamais de poser tes questions, Leen. » Elle aime comme sa voix profonde vibre contre sa joue, appuyée contre la poitrine du tatoueur. Ça lui donne l’impression que ses mots l’enveloppent eux aussi. « J’aime bien comprendre ce qui se passe dans ta jolie tête. » Apaisée par ses paroles et le baiser qu’il dépose délicatement dans ses cheveux, elle sent un sourire amusé et flatté s’inviter sur ses lèvres. Le silence grandit à nouveau, mais cette fois Aisling le laisse les enrober sans s’en inquiéter. Profitant de cet instant de quiétude, elle inspire l’odeur familière de son ami et regarde les vagues agiter l’océan à l’horizon. « J’ai pas envie qu’on revienne en arrière, non. » Une pointe de panique refait insidieusement surface au souvenir des angoisses qui lui ont retourné le cerveau, mais cette fois elle s’interdit de réagir avant de l’avoir écouté jusqu’au bout. « J’aurais l’impression d’me piétiner le cœur, de devoir recommencer à faire attention à chacun d’mes gestes pour pas brouiller les cartes. » Ses craintes s’évanouissent graduellement et les confessions de Sid font comme un baume sur son cœur tandis qu’il entreprend d’en ramasser les morceaux éparpillés pour les recoller un à un. « Mais si c’est c’que tu voulais, j’le ferais. Pour toi. J’préfère avoir un peu mal que de plus t’avoir dans ma vie. » Si Aisling parvient de justesse à contenir le sanglot ému qui enfle dans sa gorge, elle ne peut empêcher les larmes de perler au coin de ses yeux, ni ses doigts d’agripper fermement le tee-shirt de Sid tandis qu’elle resserre l’étreinte de ses bras. Et moi je t’aurais donné sans attendre ce que j’ai refusé à tous les autres mecs pour te garder dans la mienne. Troublée, elle réalise confusément qu’il souffrirait autant qu’elle s’ils devaient se déchirer. Mais qu’est-ce que tu peux bien voir en moi ?
Elle résiste vaguement quand il s’écarte, puis esquisse un sourire d’autodérision lorsqu’elle en comprend la raison. Il l’entraîne jusqu’à un petit banc et elle se glisse tout contre son corps sans se faire prier, soulagée de sentir son bras entourer ses épaules. « Donc tu voulais savoir si je préfère les mecs ou les nanas, hm ? » Malgré le soupçon d’humour qu’elle perçoit très distinctement dans sa voix, Aisling sent ses joues prendre une teinte pivoine. C’est que quelque part, elle avait espéré que cette question se noie parmi le raz-de-marée de ses interrogations. « Bah… un peu, ouai. » Elle avoue néanmoins, les yeux fixés sur les reflets holographiques de sa jupe à écailles. Alors qu’elle était jusque-là parvenue à ne pas importuner Sid avec son orientation (qu’elle oubliait la plupart du temps de toutes les façons), l’évolution de leur relation et son aventure avec Harvey fait remonter de nombreuses inquiétudes qu’elle ne parvient pas clairement à identifier. Hélas, la réponse vague du tatoueur ne fait que l’embrouiller davantage. Comment ça ni l’un ni l’autre ? Comme s’il sentait sa frustration, il se lance dans une explication bancale qui l’amène à remplacer savamment de potentiels partenaires par ses deux glaces préférées. Un sourire amusé au coin des lèvres, Aisling confirme et l’écoute avec l’intime conviction que tout finira par avoir un sens. « Si tu manges un cornet aux framboises, est-ce que tu regrettes de ne pas avoir pris choco-menthe ? » Bah… oui grand malin. Pourquoi tu crois que je prends toujours la version deux boules avec ces parfums ? Peu convaincue par son exemple, la seule conclusion qu’elle tire de tout ça c’est que Sid est plus fluide qu’elle jusque dans son choix de desserts. Elle se garde néanmoins de lui en faire la remarque, curieuse d’en apprendre davantage sur sa vision si étonnante du monde. « C’que j’essaie de dire, c’est que pour moi, coucher avec un homme ou une femme, c’est tout aussi agréable, juste différent. » Oh Surprise par sa déception, Aisling doit bien s’avouer que ce qu’elle voulait véritablement entendre, c’est qu’il préfère les femmes. Non, pas les femmes. Tout particulièrement les grandes brunes tatouées ; yeux gris, cheveux courts, la peau pâle et un accent irlandais, qui répondent au nom d’Aisling Hayes. Dans le fond, voilà la seule réponse qui l’aurait satisfaite. T’as un problème meuf. « En fait, le sexe tout court, c’est agréable, avec ou sans sentiments. Sauf que ça, c’est meilleur quand tu ressens quelque chose pour l’autre. » Bon sang, elle ne se fera jamais à la facilité avec laquelle il aborde ce sujet. Refusant de se laisser happer par l’angoisse qui remue ses entrailles, Aisling appuie sa tête contre l’épaule de Sid. C’est pas parce qu’il aime le sexe qu’il va me presser. Puis j’préfère qu’il m’en parle avec honnêteté. Du reste, voilà qui lève un peu le voile sur l’affaire Harvey et l’aide à compléter la vision qu’il lui a dévoilée sous les étoiles : donc pour toi c’est un partage, l’occasion de vivre un beau moment à deux, pas forcément avec des sentiments, même si tu préfères quand c’est le cas. A moitié rassurée, elle croit au moins comprendre que dans ces conditions, son histoire avec Harvey ne vient pas entacher la leur. Et même si les imaginer ensemble lui fait encore un peu mal et pourrait aisément réveiller tous ses complexes, elle peut accepter que ça fasse partie de son passé. « D’accord. » Elle murmure en jouant avec la ceinture de son perfecto. J’crois pas que j’peux comprendre ce que tu ressens. Mais c’est pas grave, parce que j’comprends ce que tu me dis.
Le silence les enveloppe à nouveau, et Aisling laisse ses pensées vagabonder, devinant instinctivement que Sid a besoin d’une petite pause avant de continuer. Lorsqu’il reprend la parole, elle est frappée par le changement d’intonation et l’incertitude qu’elle perçoit dans sa voix. « J’ai… pas voulu foutre la merde entre Harvey et Terrence. Pas vraiment. J’connais Terrence depuis longtemps. Depuis mon arrivée à Brisbane, ou presque, en fait. On ne… s’aimait pas tellement. Même qu’on s’détestait. » D’abord surprise et attendrie par ces révélations, Aisling sent une pointe de tristesse jouer avec son cœur sans qu’elle sache trop pourquoi. Pour se distraire, elle essaie d’imaginer un jeune Sid à mèche (elle est certaine qu’il avait une mèche) et un mini Terrence aux gros yeux verts. Le tableau lui semble si touchant qu’elle se persuade déjà que tout découle d’un énorme malentendu, quelques regards farouches que l’un et l’autre auraient mal interprété, et se voit déjà les rabibocher. « J’avais le coup de poing facile à l’époque et on s’battait souvent. Tout le temps, en fait. » Ah… Une sensation désagréable serre ses poumons tandis que les aveux de Sid brisent ses illusions sans la moindre pitié. Après son altercation avec Harvey, elle n’a aucun mal à le voir utiliser la violence pour régler ses différends, et cette pensée l’inquiète plus qu’elle ne le voudrait. La main du tatoueur presse son épaule comme s’il cherchait à la rassurer, mais lorsqu’elle relève les yeux vers son visage, il évite soigneusement son regard. Comprenant alors à quel point aborder cette période de sa vie lui est difficile, elle pose une main sur sa cuisse et dessine de petits cercles sur son jean pour lui apporter un peu de réconfort et l’encourager à continuer. Ses prochaines paroles éveillent en elle une pointe d’espoir qui s’efface aussitôt qu’il évoque la fin abrupte de leur relation et sa raison : une overdose. « J’ai pas été capable de gérer, j’me suis enfui comme un lâche et je l’ai abandonné. » Aisling a l’impression qu’il vient de plonger son cœur dans un bloc de glace. La gorge nouée, elle repense à toutes les fois où elle l’a confronté à ses propres problèmes de drogue et une vague de culpabilité la submerge. La main qu’elle avait placée sur sa jambe retombe mollement sur le banc entre eux. Trop souvent elle a craint de le perdre, et aujourd’hui elle réalise à quel point ce scénario aurait pu devenir sa réalité. T’as failli faire ça avec moi, pas vrai ? Le soir où je t’ai tout raconté. Mais t’es resté. Pourquoi t’es resté ? La question lui brûle les lèvres mais elle la retient, consciente qu’il n’a pas fini de s’exprimer. Dix ans déjà se sont écoulés depuis ce jour. Vu la réaction de Terrence, Aisling s’étonne que leur histoire remonte aussi loin dans le passé. Mais quelque part, elle comprend aisément la blessure de son ami. Sid, c’est pas quelqu’un qu’on oublie. Pas en dix ans, pas même en une vie. Et avec l’éclairage qu’il lui apporte à présent, elle comprend mieux la tension qui l’habitait tout l’après-midi et surtout la vivacité de ses réactions, qui dans le fond n’avaient pas tout à voir avec sa crise de panique. « Terrence avait compris qu’il s’était passé un truc entre Harvey et moi, et il m’a dit de pas toucher à son mec… Je lui ai répondu que j’allais pas empêcher Harvey de s’amuser avec lui si ça lui chante, le temps que ça durera. » La phrase lui paraît inutilement dure, et Aisling ressent une pointe de tristesse en réalisant que son Sid peut être capable d’une telle froideur. Connaissant Terry, c’est sûr que ça l’a mis dans tous ses états. C’était trop alors il en a parlé à Harvey, qui s’est dit que c’était son devoir de t’éclater pour avoir blessé son mec. Bout à bout, elle reconstruit les événements qui ont mené au fiasco de cet après-midi. Et si la réalité ne lui paraît ni plus agréable, ni plus facile à supporter, au moins elle prend sens à ses yeux. « J’ai pas vraiment réfléchi. À ce que je disais ou aux conséquences. » Cette fois, elle sent qu’il a terminé. Le regard fixé sur l’océan devant eux, Aisling cherche dans son cœur une dissonance, le moindre signe qui puisse indiquer que les confessions de Sid sont aussi graves qu’il semble le penser. Mais elle ne trouve rien d’autre qu’un mélange de fatigue et, étonnamment, de sérénité. « D’accord. » Elle prend une inspiration et relève les yeux vers son visage. C’est alors qu’elle remarque ses traits tirés et l’inquiétude glaciale qui hante son regard obstinément fixé vers le sol. « Hey… » Elle murmure avec un froncement de sourcils. Du bout des doigts, elle caresse délicatement la courbe de sa mâchoire, espérant ainsi l’encourager à la regarder. « L’histoire avec Terrence, c’est pas ta faute. J’te connais Sid, tu serais resté si t’avais pu. C’était trop tôt. Ça faisait trop mal. Tu ferais des choix différents aujourd’hui. Tu l’as déjà fait… avec moi. » L’émotion lui prend la gorge par surprise et Aisling a tout juste le temps de lui adresser un petit sourire avant de se détourner pour qu’il ne voit pas ses yeux briller. Elle qui rêvassait souvent de l’avoir rencontré quelques années plus tôt réalise soudain que leur histoire se serait écrite bien différemment si elle l’avait connu à l’aube de ses vingt ans. Ses mains récupèrent celle du grand brun et elle glisse ses doigts entre les siens comme pour conjurer la pensée terrifiante qu’à une autre époque, il l’aurait certainement abandonnée. Et puis une phrase de Larry s’impose à son esprit : Peut-on vraiment en vouloir aux autres de filer alors qu’en overdosant, c’est nous qui nous abandonnons en premier ? Dans le fond, elle est persuadée que Sid a eu raison de se protéger à l’époque. Ce qui l’inquiète et la rassure en même temps, c’est qu’elle n’est pas certaine qu’il aurait ce réflexe à présent. « J’devrais pas t’dire ça… ou peut-être que si justement, j’sais pas. » Un soupir saccadé s’échappe de ses narines tandis qu’elle tord nerveusement ses lèvres. « Mais tu devrais jamais sacrifier ta vie pour un junkie. Parce qu’un junkie sacrifiera la sienne pour sa came. » Et ça vaut pour moi aussi. Si j’déconne trop faudra que t’aies la force de partir comme tu l’avais fait avec lui. Parce que moi j’en aurai pas le courage et j’veux pas te détruire. « Mais t’sais, Terry, il est clean maintenant. Il essaie juste de survivre… un peu comme moi. » Sa voix faiblit sur cette dernière confession, qui éclaire d’un coup le malaise qu’elle a ressenti tout à l’heure. On est tellement similaires, t’as pas remarqué ? Comment tu peux le détester alors qu’on est si proches toi et moi ? Alors que les réponses de Sid avaient chassé le brouillard terrifiant qui l’engourdissait, Aisling sent qu’il attend dans l’ombre, prêt à s’abattre sur elle. Pour éviter de s’empêtrer dans ce tourment sans fin, elle se redresse un peu brutalement et se tourne carrément vers son beau brun. « Puis franchement Sid, c’est peut-être pas le moment mais faut que j’le dise… » Un poil fourbe, elle le laisse se tracasser une seconde avant de laisser un sourire mutin étirer ses lèvres. « Elle est un peu nulle ta comparaison. » Amusée par l’incompréhension qu’elle lit sur ses traits, l’irlandaise glisse ses jambes par-dessus la cuisse de Sid, ne résistant pas à l’envie de se rapprocher de lui pour poursuivre sa petite explication. « J’veux dire… tu t’vois bouffer la même glace jusqu’à la fin d’ta vie ? Parce que perso j’crois qu’à un moment j’aurais carrément envie de délaisser la framboise pour goûter un peu de menthe chocolat. » Sans qu’elle sache trop pourquoi, son regard glisse vers les lèvres de Sid. Prise d’une inspiration spontanée, elle laisse courir son pouce sur leur renflement puis l’appuie contre sa propre bouche comme pour le goûter. Ses yeux plein de malice cherchent à accrocher les siens alors qu’elle inflige son coup de grâce : « Mais t’inquiète. De toutes les façons j’crois bien que t’es ma nouvelle crème glacée préférée. »
Broken pieces will fall apart, promises will tear down the trust Find a reason to give your heart, and I'll find a reason for us
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
S’il s’écoutait, il s’enroulerait autour d’Aisling et la serrerait tout contre lui pour l’empêcher de partir. Mais il n’ose pas. Alors il ne bouge pas, le cou ployé par le poids de ses angoisses, et il attend qu’elle se lève ou qu’elle parle. Sauf qu’en dépit des secondes qui s’égrènent péniblement, elle reste aussi silencieuse qu’immobile. Incapable de relever les yeux par crainte de ce qu’il pourrait lire dans les siens, il ne sait pas si c’est parce qu’elle essaie de digérer ce qu’elle vient d’apprendre ou parce qu’elle appréhende la réaction qu’il pourrait avoir si elle décidait de s’en aller. Il sait très bien qu’elle a déjà trop souvent connu la violence et son estomac se noue inconfortablement à l’idée qu’elle puisse croire, même un instant, qu’elle risque d’en connaître encore avec lui, qu’il pourrait se retourner contre elle de cette façon. Elle finit pourtant par briser son mutisme, mais il ne sait pas trop quoi penser. « D’accord. » Car si le calme qui émane de la jeune femme devrait chasser la tension qui lui chiffonne les entrailles, la réponse lui paraît si brève après tout ce qu’il vient de lui confier qu’il sent plutôt son cœur s’emballer dans sa poitrine. Glacé jusqu’aux os, il retourne dans tous les sens ce mot tout simple comme s’il pouvait y déceler un sens caché, sans y arriver. Convaincu d’avoir tout gâché, il est pourtant certain qu’il n’aurait pas mieux fait de mentir. Il tressaille quand la main d’Aisling se pose sur sa joue et en trace le contour anguleux avec une douceur infinie, la même qu’il perçoit dans sa voix quand elle souffle : « Hey… » Encouragé, il relève lentement la tête jusqu’à ce que son regard finisse par plonger timidement dans celui de la jeune femme. Dans les grands yeux gris, aucune trace de la répulsion ou de l’épouvante qu’il craignait tant de voir, qu’une sollicitude pleine de compassion et cette affection familière qui lui fait comme un baume au cœur. « L’histoire avec Terrence, c’est pas ta faute. » Confronté à ce réconfort qu’il n’attendait pas, il le rejette avec virulence tandis qu’une litanie coupable enfle dans sa tête comme autant de mea culpa silencieux. Oui ça l’est! J’aurais dû rester, j’aurais dû essayer de l’aider. J’aurais pas dû tourner les talons et disparaître de sa vie comme ça, sans rien dire. J’aurais dû lui expliquer pourquoi j’étais incapable d’être ce dont il avait besoin. J’aurais dû être assez fort pour lui dire au revoir, je lui devais au moins ça. Comme si elle avait senti l’émoi qui montait en lui, Aisling n’a pas cessé de lui caresser la joue en parlant. Se raccrochant à ce doux contact pour ne pas perdre pied, il laisse la conviction qui vibre dans sa voix repousser les pensées envahissantes qui menaçaient de prendre toute la place dans son esprit. « J’te connais Sid, tu serais resté si t’avais pu. C’était trop tôt. Ça faisait trop mal. Tu ferais des choix différents aujourd’hui. Tu l’as déjà fait… avec moi. » Une tristesse salée vient lui piquer les yeux. Le visage tourné vers le ciel insolemment azur, il cligne rapidement des paupières pour chasser les larmes qui menacent de couler. Il ne se souvient pas de la dernière fois où quelqu’un a fait preuve d’une telle indulgence envers lui. Ne sachant que faire du mélange presque douloureux d’apaisement et de gratitude qu’il ressent, ni comment l’exprimer, il serre tendrement les doigts d’Aisling qui se sont glissés entre les siens.
Son regard errant par-delà l’horizon, il inspire profondément, libéré d’une bonne partie du poids qui lui écrasait la poitrine. « J’devrais pas t’dire ça… ou peut-être que si justement, j’sais pas. » Interpellé par sa voix qui tremble un peu, Sid ramène son attention sur Aisling. Elle a l’air nerveuse tout à coup. Tout en caressant du pouce le dos de sa main, il essaie de lire sur son visage à quoi elle pense. « Mais tu devrais jamais sacrifier ta vie pour un junkie. Parce qu’un junkie sacrifiera la sienne pour sa came. » Oh. Surpris par cet éclair de lucidité auquel il ne s’attendait pas vraiment, il réfléchit à ce qu’elle vient de lui dire. Bien vite, il conclut qu’elle a raison. Les drogues que sa mère consommait ont empoisonné sa candeur, son innocence et son enfance. Pour s’occuper d’elle, il a sacrifié tout ce qu’il pouvait sacrifier, jusqu’à un pan entier de sa vie qu’il ne récupèrera jamais. Et il lui en a tellement voulu de l’avoir gardé emprisonné dans cette situation qu’il ne pouvait contrôler et qui allait forcément se terminer en tragédie. Il lui en veut encore, d’ailleurs. Ce n’est pas un hasard s’il n’a jamais remis les pieds sur sa tombe. La rancœur et la colère l’étouffent dès qu’il essaie d’imaginer tout ce qu’il aurait à lui dire. Mais avec Aisling, c’est différent. Ça l’a toujours été. Probablement parce qu’il a fait un choix, ce soir-là, en revenant s’asseoir, en lui ouvrant ses bras et sa vie même après qu’elle lui ait révélé son lourd secret. Il choisissait de rester. Pour elle, d’abord, qui avait désespérément besoin d’une épaule solide sur laquelle s’appuyer, d’un ami sur lequel compter. Mais pour lui-même aussi, égoïstement, pour vaincre ce sentiment d’impuissance face à la drogue et à la mort qui lui collait à la peau depuis des années. Depuis quelques temps, il a l’impression d’y être arrivé et d’avoir trouvé dans cette sobriété nouvelle qu’ils partagent ensemble la sérénité qu’il cherchait depuis toujours. Il craint qu’une rechute ne vienne saccager cette paix encore fragile, même s’il essaie de ne pas trop y penser. Mais parfois, dans l’obscurité de la nuit, quand ses angoisses l’empêchent de dormir et qu’il imagine le pire, il sent qu’il serait incapable de s’éloigner, même si les choses tournaient mal. La voix d’Aisling le tire du mélange de souvenirs et d’inquiétudes dans lequel il s’était plongé. « Mais t’sais, Terry, il est clean maintenant. Il essaie juste de survivre… un peu comme moi. » Ressuscité par les paroles de la jeune femme, le malaise qui l’a heurté de plein fouet pendant la confrontation finale avec Terrence s’immisce dans sa poitrine. Il ne sait toujours pas quoi penser de cette ressemblance indéniable, sauf que, sans l’adrénaline qui circulait dans son système tout à l’heure, il a beaucoup plus de mal à l’occulter. Il ne comprend pas pourquoi Terrence réveille tout ce qu’il y a de sombre en lui alors qu’Aisling le pousse plutôt à déployer des trésors de patience et de tendresse. Il n’a pas particulièrement envie de creuser la question non plus, craignant les parallèles tordus qu’il pourrait faire entre ces deux relations et qui viendraient compliquer sa relation naissante avec la jeune femme.
Aisling se redresse brusquement contre lui. Profitant de cette distraction opportune, il chasse ces questionnements auxquels il ne veut pas répondre. « Puis franchement Sid, c’est peut-être pas le moment mais faut que j’le dise… » Elle laisse planer le suspense et il la connaît assez bien pour savoir qu’elle s’amuse probablement beaucoup de cette pause dramatique, mais un frisson nerveux et passablement désagréable lui traverse tout de même l’échine. « Elle est un peu nulle ta comparaison. » Ma… comparaison ? D’abord, il ne capte pas du tout de quoi elle parle, mais il finit par comprendre qu’il s’agit de son histoire de glace et un petit rire s’échappe de ses lèvres. La jeune femme glisse de quelques centimètres sur le banc et fait passer ses jambes par-dessus celle de Sid. Cette nouvelle position plaît assez au tatoueur, qui en profite pour poser une main sur sa cuisse et resserrer légèrement sa prise sur sa taille pour la coller contre sa poitrine. « J’veux dire… tu t’vois bouffer la même glace jusqu’à la fin d’ta vie ? Parce que perso j’crois qu’à un moment j’aurais carrément envie de délaisser la framboise pour goûter un peu de menthe chocolat. » Bah non, c’est pile ce que je disais ! Sauf que dans ma comparaison, toi, t’aimes que l’une des deux saveurs alors t’as pas envie d’essayer l’autre, a-t-il envie d’argumenter. Cependant, cette explication aussi bancale que la comparaison originale meurt sur ses lèvres, car le regard d’Aisling vient de balayer avec intérêt son visage. Ils ne sont pas embrassés depuis le lendemain de cette première date, alors qu’ils avaient échangé un baiser langoureux sur le pas de l’appartement de la jeune femme, pile à l’endroit où elle avait refermé la porte au nez de Sid la veille. Il doit avouer que le contact délicieux de ses lèvres contre les siennes lui manque. D’ailleurs, en lui proposant de participer au festival, il s’imaginait avoir l’occasion de s’éclipser quelques instants en sa compagnie pour aller échanger quelques baisers derrière un arbre ou une tente. Évidemment, les choses ne sont pas tout à fait passées comme prévu et l’occasion ne s’est finalement jamais présentée. « Mais t’inquiète. De toutes les façons j’crois bien que t’es ma nouvelle crème glacée préférée. » Sauf qu’en suivant du regard le pouce d’Aisling qui vient de traverser de sa bouche à la sienne, il se dit qu’un banc public devant l’océan vaut bien n’importe quel chapiteau multicolore. « Voilà qui me fait très plaisir. » Un sourire aux lèvres, il ne peut s’empêcher de répondre d’un ton légèrement moqueur à sa boutade. « Tu permets que j’en profite avant qu’tu te lasses de ta nouvelle saveur préférée ? » Vaguement incertain à cause de la tournure dramatique des événements de la journée, il s’avance lentement vers la jeune femme pour lui laisser le temps de s’écarter si elle le désire avant que la distance entre leurs visages ne soit réduite à néant. Mais elle ne recule pas; même qu’elle se penche légèrement à son tour pour traverser les quelques centimètres restants. Leurs lèvres s’effleurent, d’abord un peu maladroites, un peu timides, avant de se reconnaître et de retrouver l’aisance qu’elles avaient en se quittant. Le baiser est tendre et délicat, aussi réconfortant qu’un retour au bercail après un long voyage, comme une branche d’olivier tendue pour faire complètement la paix, et la douceur tranquille qui en émane a raison des dernières inquiétudes de Sid. We’ll be okay.
Quand ils se séparent, le tatoueur vient appuyer son front contre la tempe de la jeune femme. Pendant quelques minutes, il savoure simplement leur proximité et la sérénité du moment. Mais s’il a l’impression que son cœur malmené a enfin été recollé, une pensée ne cesse de lui revenir en tête. Obsédante, inquiétante, elle tourne en boucle dans son esprit. Avec un soupir discret, il se résigne à suivre son propre conseil et à poser la question qui le chipote à Aisling, au risque de gâcher la légèreté du moment. « J’me demandais… Terrence… tu vas le revoir ? » Le changement d’atmosphère est presque immédiat. Le tatoueur s’écarte légèrement pour pouvoir observer la réaction d’Aisling. Pas besoin d’être un expert pour comprendre à l’incertitude qui s’est peint sur ses traits qu’elle connaît la réponse à sa question, mais qu’elle hésite à la dire. Il s’empresse donc de préciser le fond de sa pensée avant qu’elle ne s’imagine qu’elle a compris où il veut en venir. « Évidemment que oui. Et j’comprends… c’est ton ami. J’veux pas t’en empêcher. » Même si l’idée est loin de réjouir, et pas seulement à cause des tensions qu’il y a entre lui et Terrence. Ça le rassure tout de même un peu de savoir qu’il est clean. Au moins, il ne risque pas de tenter la jeune femme avec ses « bonbons » comme autrefois. Le tatoueur suppose même qu’ils pourraient sûrement s’appuyer l’un l’autre dans leur recherche de sobriété étant donné qu’ils ont connu les mêmes défis. Tant qu’ils ne finissent pas par se tirer mutuellement vers le bas. Cependant, ce n’est qu’une partie du problème et il essaie de trouver le meilleur moyen de parer les coups à venir sans provoquer une nouvelle cascade de questions auxquelles il ne voudra pas répondre. « Vu ce qui s’est passé, j’imagine qu’il va te parler de moi. » Il revoit son visage défait et, au milieu, les grands yeux verts qui lançaient des éclairs. Il entend cette vérité qu’il a laissé échapper, peut-être même sans s’en rendre compte. Tu t’es barré comme un voleur alors que j’ressentais des trucs pour toi et que je te considérais comme mon ami... Quelles autres révélations explosives réserve-t-il à Aisling ? Et comment y réagira-t-elle, surtout s’il les balance au milieu des autres exploits peu reluisants dont elle se doute déjà et que Terry lui racontera sûrement en détails ? Sa dent trouve machinalement le piercing à sa lèvre inférieure et le mordille tandis qu’il pèse ses mots. « Et qu’il risque de te dire des trucs que t’aimeras pas entendre. » Il voudrait lui faire promettre qu’elle reviendra vers lui, qu’elle voudra entendre sa version de l’histoire aussi. Mais il sait qu’il n’a pas le droit de lui arracher une telle promesse. Et, en quelque part, il sent que ça serait laisser ses doutes malsains gagner. Car il a en a Aisling une confiance inébranlable et elle mérite mieux que ça. « Et j’ai peur que ça change quelque chose entre nous. Qu’tu me vois autrement, » avoue-t-il, la gorge nouée. Force lui est de constater que la carapace derrière laquelle il se replie habituellement a été irrémédiablement endommagée par les événements de la journée. Pourtant, il y a quelque chose d’étrangement libérateur et douloureux à la fois à se montrer aussi vulnérable devant Aisling, comme s’il acceptait de laisser tomber les masques et de s’afficher tel qu’il est. Cette pénible confession avouée, il appuie à nouveau son front contre la tempe de la jeune femme et ferme les yeux.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Une lueur d’amusement se rallume dans ses grands yeux encore trop tristes et Aisling se donne la mission d’y réinsuffler de la joie pour chasser les nuages qui assombrissent encore son regard océan. « Voilà qui me fait très plaisir. » Elle répond à son sourire et son cœur s’affole lorsqu’elle perçoit le changement subtil d’énergie entre eux. Les yeux de Sid glissent vers ses lèvres et son souffle se bloque dans sa gorge. Après leur soirée idyllique en ville et sous les étoiles, elle s’est rejoué en boucle leurs étreintes pleines de tendresse et d’une passion encore timide ; espérant sans trop y croire le moment où elle pourrait encore s’abandonner à ses baisers. Toute la semaine, elle a craint de recevoir un sms lui annonçant qu’il s’était trompé et un retour à l’amitié qu’ils partagent depuis des années. Et aujourd’hui, c’est sur ses mots et ses humeurs instables qu’ils ont failli se déchirer. Mais lorsqu’il la retient ainsi contre son corps, sa main diffusant une douce chaleur sur sa cuisse, Sid chasse aisément toutes ses appréhensions. « Tu permets que j’en profite avant qu’tu te lasses de ta nouvelle saveur préférée ? » Arrachée à sa bulle de sérénité, Aisling écarquille de grands yeux en comprenant brusquement comme il a interprété sa remarque et ses joues pâles prennent une teinte pivoine. « Ah non mais mon Sid c’est pas du tout… c’que j’voulais… dire. » Elle proteste, d’abord avec véhémence puis dans un murmure décousu et rêveur à mesure qu’il approche lentement son visage du sien. Son cœur s’emballe et elle incline la tête pour combler la courte distance qui les sépare encore. Les yeux fermés, elle savoure cette proximité retrouvée, s’imprègne de la sensation grisante de son souffle tiède sur son visage et de leurs lèvres qui se cherchent timidement, s’effleurent comme pour s’apprivoiser. Enfin, Sid presse un baiser contre sa bouche et un sentiment de plénitude enfle dans sa poitrine. Avec un soupir de soulagement, elle noue ses bras autour de son cou et s’abandonne à la douceur de cette étreinte. Elle y insuffle tous ses espoirs, la tendresse qu’il fait naître en elle et son désir de mettre cette dispute derrière eux, de continuer à braver ensemble vents et marées. Et sa façon si délicate de répondre à cette caresse résonne en elle comme une promesse.
La douceur de leur baiser continue de l’envelopper bien après que leurs lèvres aient fini de se réconcilier. Son front délicatement appuyé contre celui de Sid, elle laisse son regard errer sur les vagues qui agitent l’horizon et s’enivre du vent marin lorsqu’il vient s’égarer entre leurs mèches corbeau. Alors elle se blottit davantage dans l’étreinte de ses bras qui la protègent de l’air frais comme ils la protègent du monde. Le soupir de Sid attire son attention, et un froncement de sourcils interrogatif perturbe ses traits sereins quand elle remarque l’inquiétude qui imprègne les siens. « J’me demandais… Terrence… tu vas le revoir ? » Déconcertée, Aisling baisse subrepticement les yeux vers leurs mains liées sur sa cuisse et tourne cette question dans sa tête pour tenter d’en deviner la signification. L’idée d’éviter Terry après le désastre de cet après-midi ne lui a pas effleuré l’esprit. Cependant la préoccupation qu’elle perçoit dans la voix de Sid lui fait sérieusement reconsidérer. J’aimerais bien, mais j’éviterai si ça t’embête. Si le laisser décider de ses fréquentations fait partie des règles pour profiter du bonheur d’occuper cette place si spéciale dans sa vie, Aisling est prête à s’incliner. Même si ça fait un peu mal. Même si elle s’en voudrait. C’est comme ça, mon père le faisait, mes frères aussi. Et elle n’est pas prête à remettre en cause une dynamique qui, dans le contexte complexe du conflit nord-irlandais, servait à assurer sa survie. Mais au moment où elle va pour lui partager sa conclusion, il prend les devants : « Évidemment que oui. Et j’comprends… c’est ton ami. J’veux pas t’en empêcher. » Étonnée, elle relève le nez pour tenter de déchiffrer son expression. Alors pourquoi tu m’as demandé ? Ses beaux yeux d’eau brillent de sincérité et d’une incertitude qu’elle ignore comment interpréter. Alors elle se contente de hocher la tête et presse tendrement sa main dans la sienne pour lui confirmer qu’elle en a envie, et le remercier de la comprendre, en dépit de tout ce qu’il lui a partagé aujourd’hui. T’inquiète, j’lui expliquerai à Terry. Y’a aucune raison pour que vous redeveniez pas amis. Mais étrangement, ce n’est pas ce qui semble tourmenter le tatoueur, si elle en croit le ton résigné de ses prochaines paroles. « Vu ce qui s’est passé, j’imagine qu’il va te parler de moi. » Ouai j’dirais même que ça fait aucun doute. Mais c’que tu sais pas mon Sid c’est qu’ça fait déjà des mois qu’on parle de toi avec Terry. Sauf qu’il savait pas que t’étais… bah… toi. Comment aurait-il pu en être autrement, alors qu’ils avaient pris l’habitude de le désigner en tant que son tattooed vamp pour protéger le secret de ses sentiments confus ? Cet après-midi encore, elle crevait d’envie de s’isoler quelques minutes avec Terrence pour partager les joies et les doutes de leurs relations naissantes. Hélas, le destin en avait décidé autrement, mais Aisling sait que ce n’est que partie remise. Et à en juger la manière dont le vampire en question mordille le piercing qui orne sa lèvre inférieure, l’idée le remplit de nervosité. « Et qu’il risque de te dire des trucs que t’aimeras pas entendre. » Aisling voudrait caresser son visage et l’embrasser pour mettre fin à la litanie de ses craintes, mais l’impression que quelque chose pèse encore sur ses poumons la pousse à ronger son frein. Patiemment, elle attend qu’il parvienne à exprimer ce qui le tracasse vraiment. « Et j’ai peur que ça change quelque chose entre nous. Qu’tu me vois autrement. » Le doute qu’elle perçoit dans sa voix et lit sur son visage lui brise le cœur. Fuyant son regard, il appuie de nouveau son front contre sa tempe et ferme les yeux. La gorge serrée, Aisling place une main sur sa nuque et joue avec ses mèches sombres du bout des doigts, comme elle fait avec Halloween lorsque les aboiements d’un chien dans la rue rongent ses nerfs sensibles. Cette peur, elle ne la connait que trop bien. Elle l’a exprimée avec les mêmes mots le soir où elle s’est résignée à lui avouer ses problèmes de drogues, et surement bien d’autres fois depuis. Alors elle a beau ignorer ce qu’il redoute qu’elle découvre, pour une fois elle sait exactement quoi lui répondre. « Sid… » Elle murmure sans cesser le mouvement de ses caresses. « J’compte pas le nombre de fois où j’me suis dit la même chose. Que tu m’verrais plus pareil en apprenant comment j’gagne ma vie. Que tu m’aimerais plus si tu savais pour les drogues. Que tu partirais à la prochaine crise d’angoisse… » Elle souffle, le palpitant serré au souvenir de toutes ces fois où elle a cru le faire fuir en dévoilant un bout de sa vie ou de son être. Puis elle s’écarte légèrement et glisse un doigt sous son menton pour l’encourager à la regarder. « Mais t’es resté. T’es toujours resté. Et j’resterai moi aussi. » Ses yeux plongent dans l’océan des siens et elle espère qu’il pourra y lire toute sa sincérité et le poids qu’elle accorde à cette promesse. « Terrence te connait pas comme j’te connais. Il sait juste des miettes de ta vie y’a dix ans, et moi j’m’en fiche pas mal de c’que t’as pu faire à l’époque, ça change rien au Sid que t’es aujourd’hui. Alors j’ai pas peur de c’qu’il pourra dire. J’ai confiance en toi. » Cette confiance, il s’en est montré digne jour après jour. Au cours des dernières années, il a partagé toutes ses joies et l’a soutenue dans toutes ses peines. Il a tenté de la protéger du reste du monde, et plus encore d’elle-même. Aujourd’hui, alors qu’il flanche sous le poids de sa culpabilité, c’est à elle de le préserver contre le tour destructeur que prennent ses pensées. « Puis d’façons tu m’as déjà tout dit, pas vrai ? » Elle demande avec un léger froncement de sourcils, refusant de laisser planer entre eux l’ombre vicelarde du doute qui tente de l’importuner. Si y’a autre chose… j’crois que j’préfèrerais vraiment l’apprendre de toi.
Broken pieces will fall apart, promises will tear down the trust Find a reason to give your heart, and I'll find a reason for us
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
Derrière ses paupières closes, Sid se concentre sur le battement sourd de son cœur dans ses tempes et sur l’odeur saline de l’océan qui, portée par la brise, vient se mélanger au parfum floral qui émane de la chevelure d’Aisling pour ne pas penser à tout ce qu’il vient d’avouer à la jeune femme ou à ce qu’elle va lui répondre. C’est qu’il n’a pas l’habitude de se révéler comme ça. Ses angoisses, il les vit normalement dans l’obscurité de son for intérieur. Il ne les étale pas sur la place publique, à la lumière du jour et à la vue de tous. Surtout, il ne cherche pas à trouver de réconfort auprès des autres; il se suffit amplement à lui-même depuis des années. Ou du moins, c’était le cas avant, car en laissant Aisling s’infiltrer derrière le mur épais qu’il s’est construit pour cacher la part d’ombre qui l’habite, il semble aussi lui avoir donné son cœur en otage. Il suppose que c’était une issue prévisible, voire inévitable, mais de savoir que ce qu’il ressent est dans l’ordre naturel des choses ne le libère pas du malaise qui l’envahit quand il s’imagine dépendre ainsi de quelqu’un d’autre. Ses expériences lui ont appris qu’il ne peut véritablement compter sur personne d’autre que lui-même et il a du mal à désapprendre cette vision du monde qui l’a protégé jusqu’à maintenant. Et pourtant, la jeune femme n’a qu’à poser une main rassurante sur sa nuque pour que la vulnérabilité à fleur de peau qui l’écorche vif depuis le début de cette discussion à cœur ouvert lui devienne presque agréable. Tiré de sa coquille par la caresse délicate des doigts d’Aisling qui se nouent dans ses mèches, il ouvre les yeux mais les garde résolument baissés, égarés quelque part entre l’épaule blanche à demi-recouverte de tissu vert sirène d’Aisling et le sable doré qui envahit le reste de son champ de vision. « Sid… » La voix douce qui l’interpelle lui donne envie de redresser l’échine, mais il résiste à son appel. « J’compte pas le nombre de fois où j’me suis dit la même chose. Que tu m’verrais plus pareil en apprenant comment j’gagne ma vie. Que tu m’aimerais plus si tu savais pour les drogues. Que tu partirais à la prochaine crise d’angoisse… » Ses paroles ont l’effet d’un baume réparateur son cœur malmené. Elles lui rappellent toutes les épreuves qu’ils ont déjà traversées ensemble sans jamais flancher, chassent ses craintes et font naître dans sa poitrine une agréable chaleur. Obéissant timidement à l’encouragement silencieux de l’index qu’elle a glissé sous son menton, il relève la tête. « Mais t’es resté. T’es toujours resté. Et j’resterai moi aussi. » Il reconnaît la conviction profondément sincère qui brille dans son regard. C’est la même qui illuminait de l’intérieur ses prunelles bleu-gris le jour de l’accident de Caro, quand elle lui avait promis alors qu’ils étaient installés dans le couloir trop blanc et trop stérile de l’hôpital d’être là pour lui. T’es plus obligé d’être tout seul. J’suis là. Les événements dramatiques de la journée lui ont peut-être fait momentanément oublier toutes les fois où ils se sont promis, au détour d’un geste ou d’une parole, de ne jamais se quitter, mais ils n’ont pas réussi à étioler le lien puissant qui les unit depuis des années déjà. « Terrence te connaît pas comme j’te connais. Il sait juste des miettes de ta vie y’a dix ans, et moi j’m’en fiche pas mal de c’que t’as pu faire à l’époque, ça change rien au Sid que t’es aujourd’hui. Alors j’ai pas peur de c’qu’il pourrait dire. J’ai confiance en toi. » Enfin apaisé, il sent ses épaules se détendre et l’air recommencer à circuler librement dans ses poumons, comme si elle avait retiré de son sternum le poids qui le comprimait. Pour repousser les larmes qui osent à nouveau venir lui piquer les yeux, il enfouit son visage dans les mèches sombres d’Aisling. Au passage, il effleure du bout des lèvres la courbe de son oreille en respirant sa présence et la sérénité qu’elle lui inspire. Malheureusement, ce calme parfait ne dure pas. « Puis d’façons tu m’as déjà tout dit, pas vrai ? » Comme une goutte d’eau qui, en tombant au milieu d’un plan d’eau tranquille, crée une série d’ondulations à sa surface, la question envoie une vague de trépidation dans le système de Sid. C’est qu’elle évoque le fantôme de sa relation ambigüe avec Terrence, mais aussi celui, bien plus récent et bien plus inquiétant, du deal secret qu’il a passé avec le Club pour sauver Aisling. Appuyant de toutes ses forces sur la marée de culpabilité qui remonte encore, bien déterminé cette fois à la recaler au fond de son esprit, là où elle devrait rester enfermée à clé pour l’éternité, il s’oblige à se concentrer sur le véritable sujet en question, à savoir Terry. Il s’éclaircit la gorge, laisse échapper un petit ricanement pas tout à fait à l’aise. « Euh… Oui. Enfin… presque ? » Confronté à l’air effaré qui se peint à la vitesse de l’éclair sur les traits de la jeune femme, Sid s’empresser de la serrer un peu plus fort contre lui pour la rassurer, comme il l’avait fait à quelques reprises sur le toit. « C’est rien de grave, j’te jure. » Elle n’est pas convaincue. Sa mine renfrognée et vaguement contrariée lui rappelle celle d’un hérisson qui serait mécontent d’avoir été réveillé. Attendri, il lui sourit pour essayer de l’amadouer. « Juste qu’on a… disons… exploré certains trucs ensemble. » Il espérait vaguement que ça serait suffisamment clair pour qu’elle comprenne ce qu’il essaie de dire, mais il n’est pas surpris de lire la confusion qui flotte dans ses grands yeux gris. Résigné à l’idée de se montrer plus précis – de toute façon, il n’est pas à une confidence près aujourd’hui – il se lance. « À l’adolescence, j’savais déjà depuis longtemps qu’il n’y avait pas que les filles, que les mecs me plaisaient bien aussi, mais j’avais encore jamais exploré ça. Un soir, j’ai embrassé Terry en pleine bataille. Je l’ai fait sur un coup de tête, parce que j’perdais du terrain et que j’espérais le déstabiliser pour reprendre le dessus. » L’alcool aidant, ses souvenirs de cette soirée, comme de bien d’autres d’ailleurs, sont assez flous, mais il n’oubliera jamais l’air choqué du brun qui ne s’était évidemment pas attendu à cette tactique déloyale. « Il avait une copine à l’époque. J’crois qu’il a été encore plus surpris que moi d’voir que ça l’avait pas mal allumé. » Avec un brin d’autodérision, il songe qu’Harvey devrait le remercier au lieu de lui taper dessus : s’il n’avait pas embrassé Terrence ce soir-là, qui sait où ils en seraient aujourd’hui ? Au même endroit sûrement, il aurait certainement fini par découvrir son attirance pour les hommes quand même. « Tu vois ? C’est rien, » conclut-il. « D’ailleurs, j’sais même pas vraiment pourquoi j’me suis autant pris la tête avec ça. » (Si, tu le sais. T’as peur de ce que t’ignores, des vérités inconfortables que Terrence pourrait sortir de son chapeau. Les siennes… ou celle qu’Harvey lui a apprises.) « J’ai jamais douté de toi. » Il caresse doucement sa joue du revers de la main. « Merci de m’avoir écouté. » Et rassuré. Se penchant lentement vers elle, il vient poser ses lèvres sur les siennes pour lui offrir un baiser dans lequel il essaie de lui communiquer toute la gratitude, l’affection et la tendresse qu’il ressent pour elle mais qu’il ne sait pas vraiment exprimer autrement. Lorsqu’ils se séparent, il reste tout près d’elle, son visage à quelques centimètres à peine du sien. « J’sais que je te l’ai dit l’autre soir, mais… tu m’as vraiment manqué ces dernières semaines. » Ma vie est moins belle quand t’es pas là. Si les mots ne franchissent jamais ses lèvres, ils n’en sont pas moins profondément sincère.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Les lèvres de Sid cessent d’effleurer son oreille, et les muscles de sa nuque se raidissent légèrement sous ses doigts. Alarmée, Aisling s’écarte juste assez pour chercher son regard tandis qu’il laisse échapper un petit rire gêné. « Euh… Oui. Enfin… presque ? » Comment ça, presque ? Les battements de son cœur s’accélèrent et une pointe d’appréhension enfle dans sa poitrine. T’avais pas peur qu’il me raconte des conneries sur toi… c’est la vérité qui t’inquiète. Froissée de l’entendre confirmer ses doutes, elle ne profite guère de l’étreinte qu’il lui offre, ni de ses mots qu’il veut probablement rassurants. « C’est rien de grave, j’te jure. » Si c’est rien de grave pourquoi tu me l’as pas dit tout à l’heure ? Renfrognée, elle fronce les sourcils et s’étonne de le voir esquisser un sourire… tendre ? Mais me regarde pas comme ça enfin tu vois bien que j’suis énervée ! Elle croise les bras contre sa poitrine en guise de protestation, mais ne trouve pas la force de s’arracher à la chaleur rassurante de son étreinte. « Juste qu’on a… disons… exploré certains trucs ensemble. » Perplexe, Aisling le dévisage sans comprendre. Elle devrait pourtant faire la connexion, mais c’est comme si tout en elle refusait en bloc l’idée pourtant évidente qu’il essaie de lui communiquer. Alors elle fouille dans ses iris bleutés, comme pour lire sur son âme ce que ses paroles peinent à révéler. A défaut d’y trouver la moindre réponse, elle voit passer l’ombre d’une résignation tandis que Sid se résout à lui fournir de plus amples explications. D’abord, elle ne comprend pas pourquoi il lui reparle de son attirance pour les hommes, dont il a eu conscience dès son adolescence. Et puis d’un coup tout s’éclaire. « Un soir, j’ai embrassé Terry en pleine bataille. Je l’ai fait sur un coup de tête, parce que j’perdais du terrain et que j’espérais le déstabiliser pour reprendre le dessus. » Oh. Une vague de froid envahit Aisling, et l’air se fait soudain plus rare dans ses poumons. La gorge nouée, elle baisse les yeux vers sa jupe et en gratouille les écailles holographiques du bout des doigts. Décidément, il lui manquait de nombreuses pièces pour comprendre le drame en plusieurs actes qui s’est joué à la Pride cet après-midi. Sans remarquer la distance que sa révélation a soudain creusé entre eux, Sid lui explique que Terrence avait une copine à l’époque et que ce baiser lui a permis de prendre conscience de son attirance pour les hommes. Génial. Tu vois on est encore plus semblables que je le pensais Terry et moi. T’es le premier mec qu’on a embrassé tous les deux. Sans qu’elle sache trop pourquoi, cette réalisation lui laisse un goût amer en travers de la gorge. Et puis d’un coup, ça la frappe : T’es mon premier tout… mais moi j’suis ta première rien. Son regard se perd vers les vagues qui ondulent à l’horizon et elle caresse l’idée de s’évader vers la plage, le temps d’inspirer l’air marin à plein poumons pour faire le vide dans son esprit et tarir un peu ses émotions. Loin des bras de Sid qui la retiennent et de sa voix grave qui endort ses afflictions. « Tu vois ? C’est rien. » Qu’il ose d’ailleurs lui lancer de son timbre si apaisant. Rien, vraiment ? Elle relève vivement les yeux vers son visage et hausse un sourcil peu convaincu. « D’ailleurs, j’sais même pas vraiment pourquoi j’me suis autant pris la tête avec ça. » Le mélange d’émotions qui danse dans ses yeux océan la frappe de plein fouet, et elle s’arrache à son regard avec un soupir. Si, tu le sais. T’avais peur que j’me monte la tête et que j’en fasse tout un plat… et t’avais raison. Une boule de honte se forme dans sa gorge alors qu’elle se remémore sa promesse. Elle n’aurait pas pu être plus sincère en lui assurant que rien de ce que Terrence pourrait lui apprendre ne changera ses sentiments pour lui. Alors pourquoi ça me fait autant de peine ? Affligée, Aisling comprend confusément que c’est encore sa peur de le perdre et de ne pas être assez qui se dresse entre eux. C’était y’a dix ans. Il a raison, ça veut rien dire. Elle se répète avec fermeté. Puis ils avaient franchement pas l’air de vouloir se rouler des pelles tout à l’heure. Voilà une pensée qui l’apaise légèrement. Aisling n’a cependant pas le temps de creuser davantage la question car la main de Sid trouve son chemin jusqu’à sa joue. Elle trésaille, surprise par cette caresse qu’elle n’attendait pas, puis se détend contre le dos de sa main. « J’ai jamais douté de toi. Merci de m’avoir écouté. » Oh mon Sid, si tu savais… Sa culpabilité n’a d’égale que la vague d’affection que ses paroles éveillent en elle. Et juste quand la dissonance de ses émotions menace de l’envahir toute entière, il chasse son besoin de fuir la situation en posant délicatement ses lèvres contre les siennes. Son souffle se bloque dans sa gorge et son cœur se serre presque douloureusement. Et puis la tendresse et l’intensité qu’il insuffle dans leur baiser éteint peu à peu le feu de discorde qui fait rage en elle. Les yeux fermés, Aisling enroule ses bras autour de son cou et s’abandonne à la douceur de ses lèvres. L’esprit sereinement vide, le cœur délicieusement plein. Ce doux sentiment l’enrobe encore lorsqu’ils joignent leurs fronts, savourant la joie fébrile de cette intimité retrouvée. « J’sais que je te l’ai dit l’autre soir, mais… tu m’as vraiment manqué ces dernières semaines. » La sincérité et la tendresse de ses paroles la réchauffent de l’intérieur et Aisling se presse tout contre son corps pour contrer le souvenir douloureux de son absence. « Toi aussi tu m’as manqué. Genre, vraiment beaucoup. » Elle avoue dans un souffle. Chaque jour, elle a tenté de rationaliser cet éloignement qu’elle a vécu comme une amputation, de lui laisser l’espace de prendre soin de sa sœur et de revenir vers elle. Mais à chaque message auquel il répondait en différé, à chaque cours de danse où il ne pouvait la rejoindre, l’angoisse diffusait un peu plus son poison dans son cœur. Jusqu’à ce qu’elle arrête tout bonnement d’écrire comme de se pointer à ses cours, démoralisée de voir tout nouvel espoir réduit en fumé. Lèvres pincées, Aisling lutte silencieusement contre le doute que ces réminiscences réveillent insidieusement. Elle hésite un instant, se répugnant à laisser ses incertitudes rompre encore la quiétude du moment. Puis elle se décide à suivre le conseil de Sid, tant qu’ils semblent tous deux déterminés à s’ouvrir le cœur pour mettre leurs sentiments à plat. « D’ailleurs, ça m’fait penser que j’ai oublié d'te poser une question tout à l’heure. » Elle se lance d’un ton un peu hésitant. C’est que l’étincelle de douleur qui s’est allumée dans les yeux de Sid ne lui a pas échappée quand elle lui a maladroitement balancé sa peine au visage à la Pride. Alors elle se cale plus confortablement dans son cou et caresse délicatement sa mâchoire de son pouce comme pour lui assurer que son état d’esprit est désormais bien différent. « Pourquoi tu m’as évitée après l’accident de Caro ? Et comment tu t’es dit que quand on se reverrait… ce serait pour une date ? » Elle soupire et fait glisser sa main le long de la plume d'encre qui orne sa peau pour la laisser reposer à la base de son cou. « Parce que t’sais… j’ai pas arrêté d'me torturer avec cette histoire. Comme j’t’ai embrassé, j'veux dire, dans le bus là. J’ai vraiment flippé d’avoir tout gâché. » Et j’savais pas comment t’en parler, ni si j’devais, ni comment te dire que j’suis désolée.
Broken pieces will fall apart, promises will tear down the trust Find a reason to give your heart, and I'll find a reason for us
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
Aisling se presse un peu plus contre lui. Il fait courir une main réconfortante sur son bras dénudé tandis qu’elle lui confie : « Toi aussi tu m’as manqué. Genre vraiment beaucoup. » Il y a de la douleur dans sa voix, une douleur qui vient nourrir le monstre de culpabilité tapi dans la poitrine de Sid. Le cœur lourd, il serre les lèvres. Il n’a jamais voulu la faire souffrir. Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. Il sent la jeune femme s’agiter un peu contre lui, comme si elle hésitait à lui dire quelque chose. Sans prononcer un mot, il continue à caresser doucement son bras en attendant qu’elle décide ou non de parler. Après un court moment de silence, sa voix s’élève à nouveau entre eux, un peu timidement. « D’ailleurs, ça m’fait penser que j’ai oublié d’te poser une question tout à l’heure. » Elle se blottit contre son corps, la tête enfouie dans son cou. Il savoure cette délicieuse proximité ainsi que la tendresse avec laquelle elle effleure sa mâchoire comme pour le réconforter d’avance. Étrangement, il n’est pas inquiet. Peut-être parce qu’il n’a plus vraiment de secrets à protéger, sinon celui dont il est convaincu qu’elle ne sait rien. Tu veux dire que t’avais encore d’autres questions même après toutes celles que tu m’as balancées tantôt ? songe-t-il, amusé. Un sourire tendre s’étire sur ses lèvres tandis qu’il penche légèrement la tête vers l’avant pour venir appuyer son menton au sommet de son crâne. « Pourquoi tu m’as évitée après l’accident de Caro ? Et comment tu t’es dit que quand on se reverrait... ce serait pour une date ? » Je t’évitais pas. Les mots veulent jaillir de sa bouche pour se porter à sa défense, mais il les retient. Parce que ce n’est pas tout à fait vrai. La convalescence de Caroline a été longue et exigeante, oui. Mais elle n’est pas responsable des messages auxquels il n’a pas répondu, des cours de danse qu’il a manqués, des soirées qu’il a annulées à la dernière minute. Au début, oui. Mais pas dans les dernières semaines où, paradoxalement, la douleur provoquée par l’absence de son amie le poussait à s’éloigner encore un peu plus. Il n’avait jamais vraiment réfléchi à la place qu’Aisling avait insidieusement fini par occuper dans sa vie, ni à l’importance qu’elle avait pour lui. C’était la première fois qu’il se retrouvait confronté aussi brutalement à ses sentiments pour elle, et cette soudaine réalisation avait provoqué une véritable remise en question qui l’avait plus ou moins paralysé. Mais alors qu’il cherche encore comment mettre en mots ce malaise étrange qu’il a vécu, Aisling précise sa question, et la surprise met un frein à ses réflexions. « Parce que t’sais... j’ai pas arrêté d’me torturer avec cette histoire. Comme j’t’ai embrassé, j’veux dire, dans le bus là. J’ai vraiment flippé d’avoir tout gâché. » Franchement perplexe, il s’écarte légèrement de la jeune femme pour pouvoir scruter son visage inquiet. Elle a l’air tellement mal qu’il tente de rejouer la scène dans sa tête. La panique qu’il ressentait a rendu la séquence d’événements assez floue dans ses souvenirs et, s’il revoit bien le moment où les lèvres d’Aisling se sont posées sur les siennes, il ne comprend pas pourquoi ce baiser la préoccupe autant. Surtout que, ce dont il se souvient le mieux, c’est la surprise qui avait court-circuité ses angoisses juste assez longtemps pour lui permettre de reprendre un peu le contrôle. « Mais… pourquoi ça aurait tout gâché ? » demande-t-il enfin. Mieux vaut en avoir le cœur net. Elle ne soutient son regard que quelques secondes avant de baisser les yeux, les joues rosies. « Mais Sid... parce que j’ai beau m’dire que c’était pour stopper ta crise de panique bah... la vérité c’est qu’moi ça m’a fait ressentir un truc au cœur alors que clairement t’étais pas en état d’me dire si t’en avais envie ou pas... et j’ai l’impression d’en avoir un peu profité. » Surpris, il papillonne des paupières. Il n’aurait jamais deviné que c’est ce qui la perturbait, mais, en quelque part, il la comprend. Elle a certainement connu suffisamment d’avances non désirées pour avoir développé une certaine sensibilité à ce genre de choses. Et il suppose que d’une certaine façon, elle a raison, même s’il n’a pas l’impression qu'elle a profité de lui. « T’as rien fait de mal, Leen. Au contraire. » Comme elle l’avait fait pour lui tout à l’heure, il glisse un doigt sous son menton pour l’encourager silencieusement à relever la tête. « T’as su me repêcher alors que j’allais me noyer dans mes angoisses et j’t’en serai toujours reconnaissant. » Il pousse un soupir léger, comme pour se préparer à la suite, qui s’annonce un peu moins facile. « Mais t’as raison, je t’ai évitée. » Il laisse glisser ses doigts tendrement sur sa joue. « Au début, je passais beaucoup de temps à l’hôpital avec Caro, t’sais. Et puis je bossais aussi. Même si j’ai annulé beaucoup de rendez-vous, je devais quand même prendre quelques clients pour faire tourner le salon. » (Et continuer à blanchir l’argent du Club.) « Sauf qu’il n’y avait pas que ça. À l’hôpital, quand on attendait des nouvelles de Caro, il y a eu un moment où j’ai… vraiment failli t’embrasser. » À retardement, il songe qu’elle n’a peut-être pas ressenti l’intensité du moment de la même façon que lui et que, si ça se trouve, elle ne s’est rendu compte de rien. Alors il précise : « Juste avant que la préposée laisse tomber ses dossiers, tu te souviens ? » Pendant les longues heures passée au chevet de Caroline qui dormait, il se rejouait en boucle cette scène en se demandant ce qui serait advenu s’ils n’avaient pas été dérangés. Aurait-il obéi à cette impulsion qui semblait sortie de nulle part ou se serait-il dégonflé à la dernière minute ? Il n’avait jamais trouvé la réponse à cette question. Mais plus il y réfléchissait et plus une vérité se précisait, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus l’ignorer : le couvercle qu’il avait soigneusement appliqué sur ses sentiments avait finalement sauté et il ne pourrait plus jamais le remettre. « C’est ce moment-là qui m’a fait comprendre, vraiment comprendre, que j’éprouvais plus que de l’amitié pour toi. J’en suis pas fier, mais j’avais la trouille. J’avais peur que, si je te voyais, j’allais m’emballer, faire un truc que j’allais regretter après. Alors j’t’ai évitée parce que ça me paraissait plus simple. » À force de réfléchir, de parler à Caro, puis à Archie, et même à Harvey, puis de réfléchir encore jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, il avait fini par apprivoiser l’idée. Et ces affiches annonçant le concert d’HCSS, le signal qu’il attendait sans même le savoir, lui avaient donné le coup de pied au derrière qui lui manquait. « J’avais besoin de temps, mais j’été trop maladroit pour savoir comment te le dire. J’suis désolé de t’avoir inquiétée. »
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
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Sid & Aisling
Un silence confus accueille sa confession, et Aisling regrette déjà d’avoir laissé ses doutes s’échapper de ses lèvres. Surtout quand Sid s’écarte pour tenter de capter son regard. Elle se dérobe, les tripes baignées dans l’acide de sa culpabilité. Les secondes s’étirent et l’attente lui est insupportable Dis quelque chose, j’t’en prie… Il s’exécute, mais sa question la surprend. « Mais… pourquoi ça aurait tout gâché ? » Troublée, elle relève les yeux pour le dévisager puis les abaisse aussitôt, les joues brûlantes de gêne. Les mots se bousculent dans sa gorge et refusent de sortir, pourtant elle s’oblige à lui répondre. « Mais Sid... parce que j’ai beau m’dire que c’était pour stopper ta crise de panique bah... la vérité c’est qu’moi ça m’a fait ressentir un truc alors que clairement t’étais pas en état d’me dire si t’en avais envie ou pas... et j’ai l’impression d’en avoir un peu profité. » Elle le revoit, les yeux écarquillés par l’angoisse et le teint ciré, ses lèvres pâles comme la mort entrouvertes pour chercher l’air qui refusait d’entrer dans ses poumons. L’idée de court-circuiter sa crise de panique avec un baiser avait semblé légitime sur le moment, d’autant que ça avait tout de suite fonctionné. Reconnecté à la réalité en un battement de cils, Sid s’était accroché à sa taille avec une force insoupçonnée, le corps crispé d’angoisse et le visage baigné de larmes. Mais il respirait. C’est au cours des jours suivants, face à ses textos restés sans réponse, qu’elle avait commencé à se sentir coupable. Elle s’était rejoué en boucle les événements de cette terrible soirée et avait fini par identifier ce baiser comme la grenade qui avait étiolé leur solide amitié pour la faire basculer dans les affres insondables d’un jeu de séduction auquel Sid refusait de participer. « T’as rien fait de mal, Leen. Au contraire. » L’intensité de la honte qui l’étreignait est telle qu’Aisling n’aurait jamais cru que quelques mots suffiraient à l’en libérer. Et pourtant, c’est exactement ce qui se produit lorsqu’il la rassure sans la moindre hésitation. Encouragée par la douceur de sa voix, elle obéit à l’impulsion de son doigt et relève timidement le menton. « T’as su me repêcher alors que j’allais me noyer dans mes angoisses et j’t’en serai toujours reconnaissant. » La gratitude qu’elle lit dans son regard océan lui coupe le souffle et libère ses poumons en même temps. L’irlandaise laisse échapper un long soupir nerveux et hoche légèrement la tête.
Elle voudrait le remercier, enfouir son visage dans son cou et déposer des petits baisers sur sa peau tatouée pendant qu’il la berce doucement pour lui faire oublier les derniers fragments de cette affreuse sensation… mais c’est sans compter sa première question, que Sid n’a pas oubliée. Et à voir l’expression qui se peint sur ses traits, elle n’est plus certaine de vouloir entendre la réponse. Sauf qu’elle sait pertinemment comme ses doutes continueront de la hanter tant qu’il n’aura pas levé le voile sur ces semaines d’absence. Si j’ai rien fait de mal, pourquoi tu m’as ghostée ? Et surtout, pourquoi t’as préféré voir Harvey ? « Mais t’as raison, je t’ai évitée. » La réponse est factuelle, et son sens si froid que même la caresse délicate des doigts de Sid sur sa joue ne parvient pas à la réchauffer. La gorge nouée, Aisling détourne les yeux et fixe son regard vers une mouette qui sautille un peu plus loin sur le sable humide. « Au début, je passais beaucoup de temps à l’hôpital avec Caro, t’sais. Et puis je bossais aussi. Même si j’ai annulé beaucoup de rendez-vous, je devais quand même prendre quelques clients pour faire tourner le salon. » Ouai, je sais. C’est ce que j’me répétais pour pas angoisser. Que t’avais beaucoup de trucs à gérer, que c’était difficile. J’voulais t’aider mais j’savais pas comment. Alors j’me suis dit que te laisser souffler et essayer d’être forte pour pas rechuter c’était le mieux que j’pouvais faire. Et puis Harvey a débarqué à la Pride avec toutes ses révélations que personne ne voulait entendre, taillant dans le cœur d’Aisling une brèche sanguinolente pour laisser peur du rejet s’y engouffrer. « Sauf qu’il n’y avait pas que ça. À l’hôpital, quand on attendait des nouvelles de Caro, il y a eu un moment où j’ai… vraiment failli t’embrasser. » Confuse par cette révélation inattendue, Aisling fronce légèrement les sourcils. Se méprenant sur la raison de cette expression, Sid précise : « Juste avant que la préposée laisse tomber ses dossiers, tu te souviens ? » Aisling hoche doucement la tête. Ouai, j’me souviens. Les bribes incohérentes de ce moment sont gravées dans son âme. Le temps s’était comme arrêté et les bruits lui parvenaient à travers un brouillard épais. Elle revoit les émotions brouillées qui dansaient dans ses grands yeux pâles et le dessin de sa bouche, dangereusement proche de la sienne. Elle se souvient n’avoir jamais ressenti un tel tiraillement, écartelée entre l’envie de le fuir et celle de sentir ses lèvres se presser contre les siennes. Cette scène, elle aussi se l’est rejouée. Elle n’a jamais su pourquoi il n’a pas comblé la distance qui les séparait. Au début, ça l’a soulagée. Et puis ce non-baiser n’a fait que confirmer la culpabilité qu’elle ressentait déjà pour l’avoir embrassé. Sauf qu’elle était à côté de la plaque, comme d’habitude. Car le trouble qui a tenu Sid éloigné d’elle pendant ces longues semaines était d’une nature bien différente. « C’est ce moment-là qui m’a fait comprendre, vraiment comprendre, que j’éprouvais plus que de l’amitié pour toi. J’en suis pas fier, mais j’avais la trouille. J’avais peur que, si je te voyais, j’allais m’emballer, faire un truc que j’allais regretter après. Alors j’t’ai évitée parce que ça me paraissait plus simple. » Stupéfaite, Aisling relève la tête et ose enfin croiser son regard. Elle est frappée par la sincérité qui en émane, plus encore par la simplicité de son explication. « J’avais besoin de temps, mais j’ai été trop maladroit pour savoir comment te le dire. J’suis désolé de t’avoir inquiétée. » La sollicitude et les regrets qu’elle perçoit dans ses paroles gonflent son cœur d’une tendresse presque douloureuse. Emue, elle prend délicatement le visage de Sid entre ses mains et secoue la tête en attendant de pouvoir formuler une parole cohérente. « C’est rien mon Sid, c’est pas ta faute. Tu pouvais pas savoir que j’me prendrais la tête comme ça. » Ses yeux fouillent encore le bleu des siens, puis elle esquisse un sourire et pose un baiser chaste sur ses lèvres, suivi d’un autre, un peu plus appuyé, qui diffuse une douce chaleur dans sa poitrine. Soulagée, elle enroule ses bras autour de sa taille et enfouit sa tête dans le creux de son épaule. « Alors pendant tout ce temps, toi aussi tu te débattais avec tes sentiments ? » Elle le taquine, caressant distraitement son flanc chaud à l’aide de son pouce par-dessus son t-shirt. « Parce que t’sais, moi ça fait un moment que j’ressentais plus que de l’amitié pour toi… n’empêche que ça m’a quand même foutu la trouille quand t’as failli m’embrasser ce soir-là. J’crois que c’est pour ça que j’voulais que tout ait l’air normal après, que j’ai paniqué quand c’était pas le cas. » Elle hésite un instant, puis avoue à mi-voix : « En vrai ça m’fait encore un peu flipper des fois. Alors j’comprends, t’inquiète pas. »
Au loin, le soleil entame sa descente et ses rayons rosés allongent les ombres des rares promeneurs qui errent encore sur la plage. Aisling frissonne dans les bras de Sid, mais à ce stade elle ne sait plus très bien si c’est à cause des émotions fortes de la journée ou bien de la brise marine qui se lève en cette fin de soirée. « Tu voudras passer à la maison tout à l’heure ? » Elle murmure, essayant d’ignorer la peur de connaître un rejet. « Mais pas tout de suite, j’aimerais bien voir le soleil se coucher. » Elle n’a pas à s’inquiéter bien longtemps car il accepte et un baume de soulagement vient enrober son cœur. Engourdie, elle se blottit contre son corps comme si elle cherchait à se glisser dans son blouson en cuir pour profiter de sa chaleur. Aussitôt, il entoure ses épaules de ses bras. Elle se sent bien, sécurisée, à sa place. Ses yeux se perdent à l'horizon, buvant le spectacle offert par les couleurs qui déteignent sur les vagues agitées. Le cœur chargé d’affection, elle se dit que c’est une bien jolie façon de conclure cette journée. Pleine de douceur, et de symbolisme, aussi. Comme s’ils participaient à un rituel sacré et célébraient ensemble le crépuscule de leurs existences solitaires dans l’attente d’une aube prête à les relier. Et malgré tout, un micro doute s’installe. Comme un grain de sable insignifiant se transforme en véritable calvaire pour peu qu’on oublie de le laisser derrière soi sur la plage. J’avais peur que, si je te voyais, j’allais m’emballer, faire un truc que j’allais regretter après. Sur le moment, Aisling ne s'est pas attardée sur ses paroles. Mais alors que sa voix douce refait surface dans son esprit, elle croit comprendre qu’il parlait de ce passage délicat entre la sécurité de leur amitié et l’incertitude d’une nouvelle relation. Insidieuse, une question subsiste : T’avais peur de quoi ? Te laisser tenter et m’embrasser ? Nous voir évoluer, ou bien réaliser que j’suis pas celle que t’espérais ? Un rapide coup d’œil au ciel lui apprend que le soleil ne s’est pas encore couché. Il est encore temps de clôturer le passé avant de laisser la nuit étoilée les enrober. Alors avant qu’elle ne puisse s’en empêcher, elle s’entend demander : « Mais au final... t’as pas regretté, hein ? Même si après aujourd’hui j’comprendrais... » Elle essaie de plaisanter pour avoir l’air détaché. Sauf que son cœur s’emballe comme pour lui rappeler qu’on ne plaisante pas avec une peur bien réelle et si profondément ancrée. « J’veux dire, pendant la semaine… ça t’est arrivé de douter ? »
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Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1630 POINTS : 170
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
and i get the feeling that you'll never need me again
I'm in my bed and you're not here, and there's no one to blame but the drink and my wandering hands. Forget what I said, it's not what I meant. And I can't take it back, I can't unpack the baggage you left. What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin'. And I get the feeling that you'll never need me again. ► Falling, Harry Styles
Réconfortantes et chaudes, les mains d’Aisling trouvent son visage, caressent distraitement ses joues. Il s’abandonne à sa douceur en essayant d’ignorer le malaise fugace qu’elle fait paradoxalement naître en lui. Il n’a pas l’habitude de recevoir autant de marques d’affection, mais il sent très bien qu’il pourrait facilement s’y accoutumer. Trop facilement, même. Il est presque certain que c’est trop tard. Il n’a qu’à effleurer de l’esprit l’idée que cette nouvelle relation prenne abruptement fin pour sentir la panique monter en lui, s’imaginer essayer de retenir entre ses doigts le bonheur auquel il goûte depuis peu et dont il ne pourrait plus se passer pour que son cœur accélère inconfortablement dans sa poitrine. Et même s’il ne peut rien faire pour écarter complètement ce pénible scénario, il comprend mieux pourquoi les événements de la journée et, surtout, la peur d’avoir perdu Aisling pour de bon ou de devoir revenir en arrière, lui ont fait perdre la tête et son sang-froid de cette façon. La jeune femme aussi se débat avec ses pensées mais elle semble réussir à reprendre le contrôle des émotions qui l’empêchaient de parler, assez du moins pour former une phrase cohérente et lui souffler : « C’est rien mon Sid, c’est pas ta faute. Tu pouvais pas savoir que j’me prendrais la tête comme ça. » L’ombre d’un sourire triste se dessine sur ses lèvres. En fait, j’pense que j’aurais dû m’en douter un peu. En voyant qu’elle ne lui écrivait presque plus, il avait d’ailleurs compris que son silence l’avait probablement blessée. Cependant, s’il savait pour en avoir été assez fréquemment témoin au fil des années qu’Aisling est du genre à s’inquiéter de tout en même temps, il ne s’était jamais vraiment rendu compte avant aujourd’hui d’à quel point son cerveau est une véritable machine à angoisses indomptables. Le baiser délicat qu’elle vient lui voler l’apaise, tant et si bien qu’au deuxième, il ne pense plus à rien sinon à profiter de la sensation de ses lèvres contre les siennes et du bien-être que ce contact lui procure. Elle s’écarte, mais ne s’éloigne pas vraiment. Elle vient plutôt enfoui son visage dans le cou de Sid, où il l’accueille avec plaisir. Il ne reste plus rien de la distance insupportable qui s’était creusée entre eux à la Pride tandis qu’ils pataugeaient dans un mélange fatal d’incompréhension et d’émotions trop volatiles. « Alors pendant tout ce temps, toi aussi tu te débattais avec tes sentiments ? » Il ne sait pas trop si c’est de l’étonnement ou de l’amusement qu’il perçoit dans sa voix, mais il hoche la tête. Oui, il s’est longtemps débattu avec ses sentiments. Et si la longue discussion à cœur ouvert qu’ils viennent d’avoir lui a appris quelque chose, c’est qu’il n’hésitera pas à parler à son amie de ses doutes et de ses inquiétudes à l’avenir. S’il l’avait fait plus tôt, il se serait sûrement épargné bien des questionnements sans réponses et des nuits presque blanches remplies de réflexions pénibles. À Aisling aussi, qui s’est visiblement laissée torturer par ses doutes. « En vrai ça m’fait encore un peu flipper des fois. Alors j’comprends, t’inquiète pas. » Un petit rire s’échappe des lèvres de Sid. « Au moins, maintenant on peut flipper ensemble. »
Aisling frémit contre lui, secouée par un frisson, sans doute causé par la fraîcheur nocturne qui s’installe. Ou peut-être par l’inquiétude, car elle demande d’une petite voix : « Tu voudras passer à la maison tout à l’heure ? Mais pas tout de suite, j’aimerais bien voir le soleil se coucher. » De toutes les questions qu’elle lui a posées aujourd’hui, c’est sans aucun doute celle dont la réponse est la plus évidente. « Oui… J’allais te proposer la même chose en fait. » La vérité, c’est qu’il ne se voyait pas rentrer seul chez lui. Aisling lui a manqué cette semaine et la tournure catastrophique de cette après-midi qui aurait dû être festive n’a fait que renforcer son envie de passer la soirée avec elle. Et, si elle le souhaite aussi, de s’endormir blotti tout contre elle sous sa grosse couette. Tandis qu’un silence tranquille s’installe sur eux, Aisling se rapproche encore un peu plus de lui, comme un chat qui pourchasse un rayon de soleil pour se réchauffer. On dirait qu’elle essaie de grimper dans sa veste. C’est qu’avec la nuit qui tombe, la température a commencé à descendre. Il n’hésite pas une seconde à la serrer un peu plus fort contre lui en enroulant ses bras autour d’elle, les pans de sa veste ramenés sur elle autant que possible pour l’aider à profiter un peu plus de sa chaleur. Son regard erre vers l’étendue d’eau mouvante devant eux, rebondit sans but précis d’une vaguelette orangée à l’autre. Il renoue tranquillement avec la paix que lui apporte normalement l’océan. Le soleil poursuit sa descente inexorable vers l’horizon et l’eau tourne lentement du bleu azur au gris nuit parsemé d’éclats roses et orangés. La voix d’Aisling vient troubler la quiétude du moment. Le corps de Sid, qui avait inconsciemment adopté le mouvement délicat des vagues, s’immobilise. « Mais au final... t’as pas regretté, hein ? Même si après aujourd’hui j’comprendrais... » Elle a posé la question d’un ton léger, mais il y a dans sa posture et son ton qui tremble un peu des signes qui ne trompent pas. Elle est nerveuse. « J’veux dire, pendant la semaine… ça t’est arrivé de douter ? » Il y a tellement de vulnérabilité dans sa question qu’il s’empresse de dissiper ses inquiétudes. « Non. » Il recommence à la bercer lentement. « Et la seule chose que j’regrette, c’est de pas m’être décidé avant. » La gorge nouée, il avoue d’une voix légèrement étranglée : « Parce que si j’avais su que c’était possible d’être heureux comme ça, j’aurais pas hésité une seconde. » Il n’a jamais été aussi sincère qu’en cet instant. Même si rien ne s’est déroulé comme prévu, qu’ils ont pris des sentiers aussi sinueux que dangereux pour en arriver là, il se sent bien, à sa place, sur le petit banc isolé de cette plage désertée par les baigneurs. Il ne croit pas tellement au destin, ni à Dieu même si Aisling, elle, semble y croire, mais une petite partie de lui-même ne peut s’empêcher de se demander si une puissance supérieure quelconque ne s’est pas mêlée de leur histoire pour que les choses se passent exactement comme elles le devaient. Comment expliquer, sinon, qu’ils aient réussi à trouver la perfection dans l’imperfection ?
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1377 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
and I get the feeling that you'll never need me again
Sid & Aisling
Une dernière question pour la soirée, une énième faille exposée, Aisling retient son souffle en essayant de se rassurer. Ce serait pas si grave après tout. Moi aussi j’ai douté. Ça veut pas dire que j’ai des regrets. Et pourtant, la vague de soulagement qui la submerge menace de la faire vaciller quand il lui assure sans la moindre hésitation : « Non. Et la seule chose que j’regrette, c’est de pas m’être décidé avant. Parce que si j’avais su que c’était possible d’être heureux comme ça, j’aurais pas hésité une seconde. » L’émotion qu’elle entend dans sa voix la frappe en plein cœur. Un sanglot enfle dans sa poitrine et ses doigts agrippent le t-shirt de Sid au niveau de sa taille. La tête enfouie dans son cou, elle dépose plusieurs petits baisers sur sa peau tatouée et se presse un peu plus contre son corps. « Moi non plus j’pensais pas qu’c’était possible. » Elle souffle d’une voix presque inaudible. Quelques larmes viennent brouiller ses yeux, témoins fébriles d’un surplus d’émotions qu’elle est enfin prête à laisser s’écouler. C’est l’angoisse de la journée qu’elle pleure, et la peur de tourner cette page décisive dans leur amitié. La crainte, aussi, de sentir son cœur se gonfler d’une affection nouvelle qui vient s’ajouter à celle, plus familière, qu’elle associe à Sid depuis des années. Un sentiment étrange et bouleversant qu’elle n’a jamais ressenti qu’à son égard et auquel elle est déjà accro. Elle sait depuis longtemps qu’elle ne supporterait pas de vivre sans lui. Mais tant que les bras de Sid la retiennent fermement contre son corps, lui communiquant sa chaleur, sa tendresse, et sa volonté de ne pas la laisser partir à la dérive dans l'océan de ses anxiétés, la peur viscérale de le perdre s’évanouit enfin. Rassurée, elle se laisse bercer au rythme dolent des vagues qu’il imite, jusqu’à ce que le soleil se couche à l’horizon et emporte avec lui les dernières brides de doute, les derniers souvenirs coupants de leurs cœurs éclatés par la peur et leurs émotions trop vives.
Les étoiles sont hautes dans le ciel et jettent des paillettes sur les vagues sombres lorsqu’ils délient enfin leurs longues jambes. Elles font comme une voûte lumineuses pour éclairer leurs pas, et leur rappeler le bonheur qu’ils ont ressenti l’autre nuit sur les toits, tandis qu’ils exploraient pour la première fois la joie d’être ensemble de cette façon-là. Alors quand ils quittent la plage main dans la main, Aisling sait qu’il ne reste aucun grain de sable accroché à son cœur. Un sourire léger aux lèvres, elle contemple le profil de Sid à la dérobée, fascinée par la façon dont les rayons lunaires accentuent la beauté poignante de ses traits. Le rouge lui monte aux joues lorsqu’il baisse les yeux vers elle, mais elle ne se détourne pas. Le regard plein de tendresse qu’ils échangent est comme une caresse venant confirmer une vérité que son cœur connaissait déjà. La promesse d’avoir enfin trouvé sa place. La certitude de pouvoir puiser en lui la force qui lui fait parfois défaut, et d’affronter ensemble les obstacles qui se dresseront devant eux.
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