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 We're not the ones who're meant to follow | wren #3

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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyMer 1 Jan 2020 - 13:38

Le poing du cadet s’abat sur le porte en bois de son aîné, celle un étage plus haut à peine que la sienne. Sans nul doute qu’il leur en veut encore de leur dernière intrusion chez lui, qui, pourtant, n’avait rien d’un jeu - ils avaient vraiment perdu leur jeu de clé, ces cons. Maintenant l’enjeu est d’autant plus important aux yeux du dernier Doherty, lui qui enrage encore une fois devant la pauvre pauvre de son aîné. Son poing s’abat, encore et encore, et il fulmine, il rage, il crache, il aboie. ”Wren j’sais qu’tu vas finir par ouvrir, allez grouille.” Il est trop gentil, l’aîné, il cède toujours tout à ses cadets et ces derniers l’ont très bien compris. Si Freya ne s’en sert pas contre lui, pour Tobias il ne s’agit que d’une question de temps (ou peut être a-t-il déjà commencé à abattre cette carte quand ils ont fait brûler leur maison familiale ensemble, tels deux frères soudés). Le brun n’a pourtant aucune patience et attendre derrière une porte n’est pas du tout sa principale qualité ; il est encore moins capable de le faire sagement. ”Bonne année bordel de merde ouvre cette porte !” Ça avait dû être la nouvelle année, en tout cas, à en juger par tous les feux d’artifice qu’il a pu entendre dans la ville. Sans doute qu’il était trop défoncé cette nuit là pour se rappeler de quoi que ce soit, aussi.

Et il est lent, Wren, il est si lent à ouvrir une putain de porte. Et ça coule, le sang, sur le bras de Tobias. Et ça imbibe son tee shirt, encore et encore, d’une horrible couleur vermillon. Son bras pend dans le vide, aussi inutile que semble l’être présentement Wren dans sa vie. Lassé de taper du poing, c’est finalement son front qui vient remplacer son membre devenu rouge à force des coups. Finalement il a un éclair de génie, le brun, il tourne la poignée de porte et le miracle opère ; ça s’ouvre. Putain de merde. Quel est le con qui lui a appris à ne plus fermer sa porte, uh ? Tout un tas de tarés peuvent rentrer chez lui, maintenant, et ça c’est tout sauf malin. Tobias a une seconde de flottement lorsque la porte grince mais il revient bien vite à la raison et utilise à nouveau sa capacité à saisir les bonnes opportunités quand elles arrivent dans sa vie. ”Sors le fil et les aiguilles, j’ai b’soin de tes doigts.” Il a un ego de merde, certes, mais n’a pour autant aucun mal à parfois avouer qu’il a besoin de certaines personnes dans des cas particulier. Avoir besoin de Wren pour lui recoudre sa plaie au niveau de l’épaule est un de ces nombreux cas particuliers puisqu’il est bien conscient que planter son cadet lui fera un bien fou. Il n’est de toute façon question que d’une simple réparation express du corps, Tobias n’aura qu’à rester sage avec ce bras ci pendant quelques jours et tout sera de retour à la normale, une simple cicatrice de plus venant s’ajouter à toutes celles qui parsèment déjà son corps.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyMer 1 Jan 2020 - 22:28

Wren ne faisait plus preuve de patience, peut être parce qu'il était défoncé les trois quarts du temps maintenant. Il voulait jouer les gros durs forcément mais il ne dupait pas grand monde, le pauvre suédois. Il sentait que son corps lâchait peu à peu parce qu'il ne se nourrissait plus vraiment, en dehors des injections létales qu'il pouvait se faire plusieurs fois par jour. Le sommeil, c'était plus ou moins le même délire: en vue de son rythme, Doherty n'arrivait pas tellement à avoir des vraies nuits reposantes, un problème constant chez les dealers, soit dit en passant. Alors, il désirait profiter du peu de temps de pause qu'il arrivait encore à avoir pour s'évanouir sous sa couette, complètement habillé, pas sobre pour un sou. Forcément, quand on était à demi mort, on ne se rendait pas compte que quelqu'un tapait à la porte depuis cinq bonnes minutes avant d'entrer. Heureusement, Wren avait encore un minimum d'instinct de survie, ou juste une paranoïa suffisamment vivace pour qu'il se réveille à cet instant précis, entendant le raffut qui se passait dans son salon. Il sortit du lit à la hâte et tomba nez à nez avec son petit frère qui mettait du sang partout par terre. Devait-il être étonné? Wren ne l'était pas forcément mais la blessure avait l'air d'être encore plus tragique que celle d'avant et il se demandait forcément dans quel pétrin il s'était fourré cette fois-ci. "Qu'est-ce que t'as branlé nom de dieu?" Si on n'essayait pas de buter Tobias au moins une fois par jour, c'était qu'il y avait un sacré problème mais en règle générale, il arrivait à être suffisamment fourbe pour s'éviter ce genre de soucis. Pas cette fois là. "Assis toi. Faut désinfecter d'abord." En tant que pompier, il avait quelques connaissances en la matière et il ne manqua pas de sortir sa trousse à pharmacie avant d'appliquer le produit et observer qu'il allait vraiment devoir jouer les médecins de fortune pour le remettre en état. "Qui a voulu te foutre dans la tombe cette fois? Et bouge pas ou je vais te foirer." Effectivement, Wren s'était muni de l'aiguille et il allait s'atteler à la tâche, se doutant que ce ne serait pas une partie de plaisir pour son cadet mais après tout, il n'avait qu'à pas faire autant le con.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyVen 3 Jan 2020 - 0:13

Le sang coule le long de son bras, s’enfonce dans le pli de son avant bras, glisse le long de son membre avant de finalement perler au bout de son majeur, tel un énorme doigt d’honneur aux connards qui lui ont fait cette blessure. Il a mal, bien sûr qu’il a mal, mais il a vu bien pire dans sa vie pour s’apitoyer sur son sort à cause d’une simple entaille. Il sait comment gérer ce genre de plaies et cela ne l’inquiète pas pour un sou. A vrai dire, il appréhende davantage les gestes tout sauf doux que son frère aura à son encontre plutôt qu’autre chose. Son aîné serait capable de s’y reprendre à plusieurs fois à chaque nouvelle tentative de suture ; rien que pour le plaisir. Il le sait, ça, Tobias, parce qu’à sa place il en aurait sûrement fait de même. ”J’ai joué à la poupée. T’es con ou t’fais exprès là, à ton avis qu’est ce que j’ai fait ?” Et même s’il est agacé, le cadet pose ses yeux sur Wren et voit bien tous les changements qui ont pu se produire sur lui en peu de temps. Il a bien changé depuis la dernière fois, celle là même pendant laquelle ils ont brûlé la maison et enfermé maman chez les fous. Il est d’une pâleur à en faire peur, d’une maigreur presque alarmante. Tobias est prêt à jurer qu’il va trembler, quand il aura le fil entre ses doigts. Ça va être un véritable carnage que de suture cette plaie là parce que les signes ne trompent pas : il a replongé. Pour de vrai. Il l’a fait vite et fort, sans ne prévenir personne, et le feu de joie entre frères n’en était que les prémices.

Loin de s’inquiéter pour son aîné et bien au contraire, Tobias se réjouit qu’il vienne de perte le peu de volonté qui l’animait encore. Cela signifie qu’ils pourront s’amuser encore, désormais, comme au bon vieux temps. Ils pourront recommencer le concours de celui qui a la pupille la plus dilatée sans jamais être capable d’accepter la défaite. Quoi qu’il en soit, l’aîné ne prend aucune précaution quand il applique le produit désinfectant sur l’épaule du brun et que celui ci n’attend pas une seconde de plus avant de râler. ”Même pas tu m’passes de l’alcool ? Tu crains.” C’est sûr qu’il lui a mis un poison sur le corps, là, pour enfin être débarrassé de l’affreux second jumeau trop encombrant. C’est sûr et certain, même. Cela n’a pas pour don de calmer le dealer et bien au contraire, il se tortille encore plus sur sa chaise et s’amuse à faire le douillet dans le sel et unique but de tirer encore un peu plus sur la corde sensible. Les cernes de Wren son visible à des kilomètres, il ne mettra pas longtemps avant de flancher. ”C’pas tes putains d’affaires Wren t’es pas ma nounou. J’ai juste b’soin d’toi parce que c’est mal placé, mais j’me casse ensuite, compte pas sur moi pour t’raconter mes problèmes.” L’esprit de famille est très présent chez les Doherty mais pas d’une manière traditionnelle. A vrai dire, ils ont plutôt du mal avec les traditions, les règles, la norme et tout ce genre de choses. Même si Tobias a accepté de s’asseoir sur l’inconfortable assise de bois, ses yeux bleus ne lâchent pas ceux de son frère, lui qui est à quelques centimètres de lui à peine. Sa main valide attrape le bras de son aîné avant qu’il ne commence le processus avec les aiguilles et la retourne, paume en direction du ciel. Les veines sans d’autant plus visible sur sa peau diaphane, tout comme le sont les marques de piqûres à répétition. ”T’fais un concours pour en avoir plus que moi et t’m’as pas prévenu ? Sale con.” Il termine, faussement outré, véritablement intrigué. ”Pourquoi t’as repris, m’sieur le bon samaritain ?”
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyVen 3 Jan 2020 - 17:43

Il fallait toujours que Wren gère les conneries de ses cadets, comme s'il avait les épaules pour trois. Il n'en avait même plus pour lui-même et c'était là tout le pathétique de la situation en trouvant un Tobias mal en point au beau milieu de son appartement. Doherty n'arrivait déjà pas réellement à se gérer, voilà qu'il allait devoir recoudre une tête de gland qui se mettait toujours dans des histoires impossibles. Evidemment, Tobias n'allait pas lui répondre sur la nature de la connerie en question, préférant éviter la question en le prenant pour un demeuré: on ne changeait pas une équipe qui gagne, comme on le disait si bien dans le jargon et la fatigue de Wren se fit ressentir dans la manière dont il le toisa en retour. Il aurait pu lui en mettre une, lui faire un joli doigt d'honneur, quelque chose dont il était devenu spécialiste avec le temps mais non, rien de tout cela, l'aîné se contenta d'un silence pesant. Il n'avait plus la force de se battre, encore moins contre un fantôme et c'était ce que son frère avait choisi de devenir en allant se noyer dans des affaires louches. Wren ne faisait pas partie de l'histoire et si ce genre de faits l'auraient intensément blessé auparavant, ce n'était plus le cas. Il n'avait plus le coeur pour, il n'arrivait même plus à respirer à l'heure actuelle. Alors, il désinfecta la plaie de Tobias sans rien dire, tremblotant entre deux gestes parce que, bon sang, il n'était pas dans son assiette et il s'attendait à ce que son frère le lui fasse remarquer d'une minute à l'autre. Il n'allait pas s'en priver, on parlait tout de même de Tobias et Wren était convaincu qu'il serait fier du résultat, de constater que son connard de frère avait perdu plusieurs kilos, qu'il était aussi pâle qu'un mort et surtout que ses veines étaient pleines à craquer en l'espace de quelques semaines seulement. "Comme d'habitude, Tobibelot. On vient te réparer mais alors, avoir les causes, on peut aller se faire foutre, génial." Ne pas surenchérir, ne rien dire et s'atteler à la tâche en s'armant de cette fichue aiguille, quelque chose qu'il voyait bien trop dernièrement, même si elle prenait une toute autre forme quand elle s'approchait d'une bonne dose d'héroïne. Il était fichu, collé au mur et le regard de Wren revint vers celui de son cadet, il savait, bien sûr qu'il savait. "Je suppose que c'est autant tes oignons que les tiens sont les miens, non?" Il n'allait tout de même pas lui raconter sa vie alors que Tobias était un petit con condescendant. "Tout ce qui compte, c'est que ça te fait plaisir de me voir comme ça, hein, Toto? Félicitations, t'as réussi à me rendre aussi con que toi." Il lui enfonça l'aiguille sans aucune précaution et il savait que le tout allait être un carnage d'envergure mais là, sur le moment, Wren s'en fichait totalement, il n'avait qu'à pas venir jusqu'à lui.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyJeu 16 Jan 2020 - 20:36

"Comme d'habitude, Tobibelot. On vient te réparer mais alors, avoir les causes, on peut aller se faire foutre, génial." Mais c’est qu’il comprend vite, le Wren, quand on lui a expliqué longtemps et quand il a eu affaire à ce même et unique frère pendant vingt sept longues années. ”Ouaip.” Ce ne serait pas Tobias s’il ne venait pas ajouter son grain de sel dans chacune des discussions dans lesquelles on l’implique de près ou de loin. Ou même quand on ne l’implique pas du tout, même quand on lui ordonne de ne surtout pas s’en mêler. ”J’essaye d’faire un effort là, fais au moins semblant d’le voir.” Si même Wren ne veut plus lui parler, la vie va devenir bien ennuyante. Il a toujours eu mille histoires à lui raconter et mille choses à lui dire, il était toujours celui qui racontait les histoires bien mieux que leurs deux parents réunis. Si aujourd’hui il décide de ne plus vouloir parler, ça va bien le faire chier, ça, Tobias. Non pas qu’il s’inquiète pour son aîné, loin de lui cette étrange idée là, mais au moins il l’aurait cru capable de l’occuper pendant quelques minutes pour qu’il pense autre chose qu’à l’endroit où il a bien pu planquer sa kétamine.

L’aîné lui enfonce l’aiguille dans la peau sans prévenir et Tobias sent qu’il le fait mal, qu’il l’emmène trop profondément, qu’il a mal visé par rapport à sa plaie. Et c’est même certain qu’il a fait exprès, ce connard. Ca se voit dans ses yeux dilatés, ça se sent dans ses mains tremblantes, dans son teint blafards et ses veines saillantes. Il a une sacrée sale gueule, lui. ”Fais au moins semblant d’pas prendre de plaisir à m’planter.” Éternel insatisfait qu’est le cadet Doherty, il n’aurait jamais l’idée de simplement remercier son frère de prendre de son temps pour le recoudre pour la millième fois. Il prend même un malin plaisir à ne pas le lâcher des yeux, bleu dans vert, trop désireux de le voir flancher une seconde, une simple seconde, lui qui a toujours été le plus parfait du trio. Même s’il a gagné ce titre par défaut, il en a toujours été le maître, entre deux accès de rage de Tobias et deux crises de folie de Freya, il passait pour un saint. ”T’as fait ça tout seul Wren, j’t’ai même pas refilé la drogue.” Il aurait sans doute aimé être la source de quoi que ce soit mais pour une fois il est réaliste : Wren n’a jamais eu besoin de personne pour plonger dans les excès en tout genre. ”Tu tournes à quoi en ce moment ? T’es sacrément amoché frangin.” Est-il jaloux ? Totalement.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptySam 18 Jan 2020 - 17:49

Il le méprisait par moment, surtout dans ceux de ce genre-là parce qu'il le narguait, Tobias. Bien sûr qu'il était content d'être dans un meilleur état que son aîné, lui qui se plaignait depuis bon nombre d'années de son étonnante perfection, de sa capacité de résistance face à la drogue, d'avoir simplement une vie rangée contrairement aux jumeaux. Par conséquent, c'était une réussite pour le petit Doherty de constater que Wren avait autant de failles que lui, si ce n'était plus encore parce qu'il ne les avait jamais réellement assumées jusque là. Wren avait toujours voulu faire croire qu'il était invincible, probablement pas parce qu'il avait un ego surdimensionné mais juste parce qu'il pensait à sa famille, au fait qu'il devait s'occuper d'eux tous et qu'il ne pouvait pas le faire décemment avec une aiguille plantée dans le bras. Désormais, il n'avait plus cette excuse car ils étaient tous majeurs et responsables, lui n'avait plus aucune mission vis à vis d'eux, à part être le casse noix de base qui venait les juger dès qu'une connerie était perpétrée. Il n'avait même plus la force d'être le fameux aîné qui se ramenait au moindre souci, il avait juste envie qu'on le laisse se détruire tranquillement, c'était tout ce qu'il désirait. Tobias, cela dit, n'avait pas envie de le laisser faire parce qu'il était un véritable poison, son petit frère, et il n'y avait rien qu'il préférait plus que s'immiscer dans son esprit pour le faire douter encore plus. "Depuis quand je dois m'intéresser à tes efforts?" Tobias l'avait toujours rejeté, même quand Wren faisait des efforts gigantesques pour prendre soin de lui, ou au moins le remettre dans le droit chemin. Même cela, il n'avait pas pu le faire alors, forcément, enfoncer l'aiguille de suture lui fit du bien. Une vengeance ridicule mais qui permettait de calmer un peu ses tremblements, au moins quelques secondes. "T'es un connard, Tobias. T'es venu jusque là juste pour vérifier que j'étais une loque? Ca te fait bander de me voir comme ça? T'as réussi ton coup, bravo. Qu'est-ce que tu veux que je te dise exactement?" Non, Tobias n'était pas responsable, il ne l'avait pas forcé à réaliser quoique ce fut pour une fois mais Wren s'en voulait pourtant terriblement, quoiqu'il en dise. "Héro. Et tu ferais mieux de te concentrer sur l'enquête de police par rapport à notre petite affaire. Faut pas qu'y ait de preuves et comme tu peux le voir, je suis pas en état de m'en charger. Est-ce que je peux te faire confiance pour qu'une fois, tu gères un truc?" Il lui en demandait beaucoup en terminant les points de suture, rien de propre mais ce n'était pas le plus important. Les Doherty devaient s'en sortir, à tout prix.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyDim 19 Jan 2020 - 21:59

Wren se plaint et Tobias lève les yeux au ciel, comme s’ils étaient revenus quinze ans en arrière et que son aîné lui choisissait une tenue adéquat pour aller à l’école (faire semblant de, en tout cas) parce que celles du cadet n’étaient apparemment au goût de personne. Disons qu’ils oubliait souvent de mettre un haut et que son bas était troué, tâché, abîmé par le temps ; alors en effet, il pouvait faire bien mieux. "Depuis quand je dois m'intéresser à tes efforts?" ”J’sais pas, c’pas l’rôle d’un grand frère ça ?” Au jeu du plus con, les garçons de la famille peuvent jouer pendant une éternité sans jamais se lasser. Les familles ont toujours un super pouvoir, celui ci est le leur. Tobias prend un malin plaisir à lui dresser la liste de toutes les choses qu’un grand frère est supposé faire pour ensuite mieux se moquer de lui, d’à quel point il ne remplit ce rôle qu’à moitié en étant le saint le la famille mais toujours un paria pour ce monde. Il est empli de paradoxes, l’aîné, et ça a toujours beaucoup amusé le plus jeune que de le tourmenter à cause de ça et de se moquer de lui.

Les musces de son épaule se contractent et se décontractent pour tenter de palier à la douleur de son frère qui prend un malin plaisir à mal planter l’aiguille, à l’enfoncer pour ensuite reprendre son geste sans même tenter de faire croire à une véritable erreur. Ses pupilles sont trop dilatées pour qu’il puisse réellement penser à quoi que ce soit, de toute façon. Tobias ne connaît cet état physique et mental que trop bien, il pourrait dresser la liste de tout ce que ressent son frère dans l’ordre alphabétique ou mieux, de ce qui lui fait le plus au moins mal. Ce jeu là aussi pourrait l’amuser pendant une éternité parce qu’il est connu de tous que Tobias a oublié de grandir. "T'es un connard, Tobias.” ”Breaking news.” Ce ne sont pas des mots qui vont le faire vaciller, il est bien trop habitué à les entendre, que ce soit de la bouche de son frère ou de parfaits inconnus ; cela revient exactement au même pour lui. ”Eurk, nan, c’pas toi qui m’fait bander, même défoncé.” Quelle poésie, Tobias. Du grand art, en même temps que ce visage pseudo-dégoûté. Le brun s’amuse seulement de voir son frère tomber lentement mais sûrement dans des travers qui les ont toujours attirés, les deux garçons de la famille. ”T’es ennuyant, Wren. Y’a pas d’preuve, y’a pas d’témoins. T’as peur d’quoi, encore ?” Dans la bouche de Tobias, son aîné est une fillette apeurée de tout et de rien, allergique à la lumière du jour mais se baladant toujours à moitié nu, se délectant dans l’idée de se savoir séduisant, se délectant encore plus dans l’idée d’être quelqu’un de bien alors que toute sa famille ne l’est pas. Il se pense si parfait, Wren, en comparaison à tous les autres. ”T’as r’chuté pour quoi ? M’dis pas que c’est à cause de maman, uh ?” Il la cherche, la petite bête ; encore et encore. Il cherche les points faibles de son frère comme si c’était un toc. Ca a toujours été l’un de ses jeux préféré depuis toujours et encore aujourd’hui, c’est quelque chose qui le grise, encore plus quand il affiche sous sourire si fier et que ses yeux ne quittent pas le grand brun malgré la douleur.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyDim 19 Jan 2020 - 22:52

Le fameux jeu intitulé "qui est le plus con des Doherty" s'entamait et il n'y avait jamais réellement de gagnants. Ils avaient chacun leur genre, leurs armes individuelles et chacun d'eux arrivait fort bien à créer le chaos autour de lui, bien souvent sans même le faire exprès. Du moins, du côté de Wren, c'était rarement intentionnel jusque là, contrairement à Tobias qui passait le plus clair de son temps à emmerder le monde par pur plaisir personnel. Allez savoir ce qu'il en retirait personnellement, l'aîné n'avait jamais réellement compris mais peu importait, il devait tout de même se le coltiner quand il faisait la connerie de trop et qu'il fallait un tocard pour aller le chercher au poste ou bien lui recoudre le bras. L'un ou l'autre, voire les deux dans ces grands jours. Clairement, Wren n'était pas forcément en état pour gérer ce genre d'événements, pas alors qu'il avait besoin de se siffler une autre dose, question de principe et jamais de manque, saleté de menteur. Cela aussi, c'était la spécialité familiale, faire comme si on était en parfaite maîtrise de la situation alors que, intérieurement, l'agonie était bel et bien présente, un sacré cadeau au quotidien dont Wren se serait bien passé en toute honnêteté. "Merci pour le cliché parce que c'est pas le rôle d'un petit frère d'être sage et obéissant aussi? Ta gueule, sans déconner sinon je vais te crever un oeil de maladresse." Il en était fort capable dans un moment de folie mais Wren ne désirait pas aller jusque là. Il avait quand même de beaux yeux, Tobias, à défaut d'avoir un cerveau net et utilisable. On ne pouvait décidément pas tout avoir et son frère avait choisi d'utiliser sa ruse et son magnétisme pour faire le mal, grand bien lui fasse mais en attendant, l'aîné en payait les pots cassés au quotidien. "J'ai pas envie de savoir qui te fait bander, ça tombe bien. Je crois que c'est là où tu te goures, y a une enquête d'ouverte, mon pauvre." Autant dire qu'ils étaient dans une sacrée merde s'ils en convenaient que l'incendie était criminelle et sacrément préméditée. Cela allait vite se savoir que les Doherty habitaient la maisonnée qui avait brûlé, comme par hasard le père était un pyromane, les coïncidences dans le métier, cela n'existait pas vraiment. "Parce qu'y a forcément une raison? J'ai p'tet juste décidé d'être un connard comme toi. Parce que toi, y a pas vraiment de raisons pour expliquer que t'es comme ça, si?" Sûrement une histoire de patrimoine génétique mais Wren n'avait pas nécessairement envie de creuser, là, tout de suite, il voulait juste vivre en paix, s'asseyant sur la chaise avant de s'en siffler une. Tranquille.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyDim 19 Jan 2020 - 23:12

Ca y est, on y est. On est au moment de la soirée où Wren se sent obligé de recommencer sa leçon de morale, parce qu’en plus d’être un raté de Doherty il a aussi hérité d’on ne sait trop où ce besoin irrationnel que de tenter de prêcher la bonne parole tout autour de lui - sans pour autant l'écouter lui même parce que ça serait trop beau, trop simple. Ce besoin que de se sentir bon et utile coule dans ses veines et c’est toujours ce qui a le plus exaspéré Tobias. ”J’suis sage et obéissant, j’rentre avant minuit t’as vu ?” L’insolence coule dans les veines de Tobias en parallèle, et ce sourire de con il l’a appris de son grand frère parce que ce dernier a toujours été le plus doué de la famille à ce sujet. Il l’utilisait toujours quand il fallait faire bonne figure auprès de l'assistante sociale, quand il fallait dire aux maîtres de l’école que s’ils ne venaient pas cela n’avait absolument rien à voir avec leur environnement familial mais seulement parce que ça ne les intéressait pas - demi mensonge, parce que ça n’a réellement jamais intéressé Tobias que d’apprendre des choses aussi futiles. ”C’toi qui dit des gros mots, là, Wrenou.” Il s’agrandit, le sourire sur ses lèvres. Il va bientôt s’étendre jusqu’à ses oreilles s’il continue ainsi, s’il continue de se croire le plus fort du monde sans jamais prendre une seule seconde pour panser ses plaies et blessures. Quelques sutures et il est reparti, Tobias, il ne prend jamais plus le temps de s'appesantir sur son sort parce qu’il a toujours de nouvelles personnes à qui aller pourrir l’existence. Et ça, c’est bien plus fun. ”On dira qu’c’est un des potes de papa et puis voilà. Entre copains pyros, y s’font passer des mots.” Il évite de préciser qu’ils font eux aussi parti de ce groupe de copains pyros, parce que ce n’est pas le bon moment pour abattre cette carte ci. Il prend son temps, jauge la situation, réfléchit toujours quand il s’agit de faire du mal aux gens parce qu’il y a un moment pour tout. Il ne peut pas jouer sur le terrain de la pyromanie tout de suite parce que ce serait bien trop simple, plus trop rapide.

Il termine de suturer sa plaie, coupe le fil non sans se louper une fois ou deux et tirer sur toute la plaie en même temps - arrachant par la même occasion un rictus de douleur à son cadet. Mais c’est fini, c’est enfin fini. ”Moi j’ai jamais arrêté.” Il a toujours tourné à tout et à rien, il ne s’est jamais arrêté, il s’est toujours amusé de la facilité avec laquelle un gamin des rues pouvait se procurer des substances pourtant illicites en volant de l’argent que sa famille n’avait pas. Il a suffit d’un incendie pour qu’il soit brisé, point de rupture de sa vie pour une lente et infinie descente en enfer dans laquelle le trio avance à son rythme. ”Mais toi, mon pote, t’as toujours trouvé l’moyen d’tomber accro à tout c’que tu touchais.” Sans doute que Tobias est aussi accro, au fond, mais il ne s’en rend pas compte - ou ne le veut pas. Il a fait des overdoses lui aussi, mais bien moins famillement médiatisées que celle de son aîné. Quand Le Grand Wren tombe, tout le monde est au courant. ”La cure de désintox t’réussissait pas, hein ? T’as foiré ça aussi ? Elles sont belles, tes l’çons de morale que t’es pas foutu d’suivre toi même.” Il crache, il attaque, il ne prend même pas le temps de préparer le terrain pour amortir ses paroles.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyDim 19 Jan 2020 - 23:52

Un jour ou l'autre, ce serait dans un cercueil que Wren retrouverait son petit frère, une fin inévitable en vue de son mode de vie extravagant mais comme à son habitude, l'aîné n'en parlerait pas parce qu'il voyait déjà le discours de Tobias. Non, il ne cherchait pas spécialement à lui faire la morale par rapport à ses choix de vie, Wren montrait surtout son inquiétude quant à son avenir des plus inexistants. En fait, ce qu'il abhorrait le plus en regardant son cadet, c'était de retrouver la présence de leur paternel. Partout, tout le temps. Dans chaque geste, chaque mimique, chaque mot même et c'était souvent bien trop dur à supporter pour le pus grand des deux. L'ancien pompier s'était débarrassé de son géniteur pour une bonne raison et il n'avait franchement pas envie de voir Tobias assumer ce rôle de salaud notoire qui avait envie de frapper sur sa gueule juste pour se venger qu'on ne le suivait pas dans ses délires. Wren en gardait un très mauvais souvenir et il était choqué que Tobias puisse le voir différemment. "Bon sang que t'es drôle, Tobibus, je me fends la poire là." Fausse grimace ironique, le grand dadais qui s'asseyait sur sa chaise en fumant sa clope, évitant le regard de son frère parce qu'il devait voir qu'il tremblant en la reposant entre ses lippes charnues. Wren ne pouvait pas vraiment mentir sur sa condition actuelle mais l'attitude de son frère ne lui donnait pas réellement l'envie de s'y épancher pour être honnête. "Parce que t'es pas accro, toi? Tu l'es depuis tes douze piges ou quelque chose du genre. Si je te défiais d'arrêter ces conneries de drogue maintenant, tu le ferais pas donc c'est être accro ça, Tobidon." Il fallait qu'il insiste sur le surnom parce qu'il fallait qu'il se défrustre un minimum, le pauvre. "C'était pas une cure de désintox, c'était une thérapie forcée par les flics. Une belle connerie, si tu veux mon avis. J'essayais pas de te faire la morale parce que honnêtement, Tobite, j'en ai plus rien à foutre des merdes dans lesquelles tu te mets, ça me regarde pas. Je te laisse te démerder et je considère que tu vois le truc pareil vis à vis de moi donc fais pas semblant de t'intéresser aux causes ou je sais pas quoi. Je pense surtout que t'en as jamais rien eu à foutre de la famille, enfin de personne en fait. T'as déjà tenté un test de ton niveau de sociopathie?" Il devait sûrement y avoir un truc. Personne de normal n'était comme Tobias mais cela lui faisait mal au coeur à Wren de le constater. Il aurait préféré fermer les yeux jusqu'à sa mort, même.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyLun 20 Jan 2020 - 12:21

Si son frère trouve encore le temps de lui trouve mille et un surnoms sortis d’on ne sait où, ça veut dire qu’il est pas encore exactement à l’article de la mort et qu’il lui reste un peu de temps devant lui ; même cinq minutes, c’est déjà ça de pris. Il a toujours eu cette habitude de déformer son prénom à l’infini, à croire que c’est le seul moyen de pression qu’il a su trouver sur son cadet au fil du temps. Il a bien compris que les menaces en tout genre n’y feraient pas, même celles laissant sous entendre qu’il pourrait tuer le cadet. Première, Tobias sait qu’il ne ferait pas une chose pareil et deuxième, il n’a malheureusement pas peur de la mort et c’est un énième problème qui s’ajoute à la liste déjà longue de tous ceux qu’ils traîne derrière lui. Un abruti sans peur, foi, ni lois : un véritable carnage doublé du sang Doherty.

Et il a des yeux qui ne trompent pas, Tobias, surtout pas quand il a des dizaines d’années d’expérience derrière lui à propos de la consommation de drogues. Si son frère tremble ce n’est pas parce qu’il est tombé amoureux pour la millième fois en traversant la rue. Ce spectacle aurait inquiété beaucoup de personnes mais le brun trouve seulement que le roc de la famille, rôle qu’il s’est auto attribué, est loin derrière lui maintenant. Au moins les jumeaux ont accepté de vivre avec leurs travers alors que lui continue de se battre contre, en vain. ”T’veux connaître la différence entre toi et moi, Wren ?” Il accuse le coup, refuse qu’on le rapproche de trop de son frère. Sa main se lève aussitôt vers lui (celle provenant de son bras sain parce que l’autre lui fait encore un mal de chien) et il en écarte légèrement les doigts, victorieux de pouvoir ainsi la lever dans les airs sans aucun tremblement. Il est tellement victorieux que son sourire le prouve tout autant alors que ses yeux ne lâchent pas ceux de Wren en énième signe de défi. Le grand tremble comme une feuille alors que le cadet reste parfaitement immobile jusqu’à ce qu’il ne décide de lui même d’arrêter cette représentation et revienne fourrer son poing dans la poche de son pantalon. ”Moi j’cherche pas à arrêter quoi qu’ce soit.” Une vie sans drogue serait bien ennuyante pour lui, encore plus depuis qu’elle est devenue sa principale source de revenue il y a quelques années de ça déjà.

Wren joue sur les mots quand il parle de sa tentative pour devenir une personne normale et le tout arrache un nouveau souffle d'exaspération de la part du dealer. C’est du pareil au même à ses yeux. ”Oh t’parles tellement.” L’enfant insolent a arrêté d’écouté après quelques mots, il s’est seulement contenté de se rattraper de ci de là en écoutant des bribes de ses paroles qu’il trouvait incroyablement inintéressantes. Il lève les yeux au ciel à nouveau et s’enfonce encore un peu plus dans le canapé, le menton désormais accroché à son sternum. ”Il t’a fallu vingt sept années pour en arriver à c’te conclusion ? Wow, grand frère en or.” Bien sûr que Tobias n’en a rien à faire de rien ni de personne, pas même ceux qui ont le même sang coulant dans les veines, parce que l’inverse n’a toujours été que plus véridique. Ce n’est qu’un juste retour des choses, une vengeance sur la vie qui ne lui a fait aucun cadeau. ”T’ferais quoi, si l’test disait que j’étais plus fou encore que papa ?” Il l’a cherché, il l’a laissé aller vers ce sujet là parce qu’il a tenté d’attaquer Tobias sur son propre territoire. Quand un chien enragé est blessé il réplique aussitôt, il cherche à mordre sans jamais se soucier des conséquences. Il le sait, pourtant, que parler de leur père est toujours la dernière chose à faire ; pourtant maintenant qu’il s’est relevé et qu’il toise son aîné de toute sa hauteur, il n’en a plus rien à faire des règles qu’il tentait de s’imposer à lui même. ”T’aurais peur de moi aussi, dis ?” La peur est un sentiment inacceptable chez les Doherty, une preuve de faiblesse qu’ils n’oseraient jamais s’avouer ni à eux même ni à personne. "Ou p'tet que c'est déjà le cas ?"
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyLun 20 Jan 2020 - 20:13

Est-ce qu'ils étaient obligés d'avoir cette conversation maintenant, finalement? Si cela ne tenait qu'à Wren, il aurait fichu son petit frère à la porte depuis un moment déjà mais il conservait cette espèce de loyauté mal placée concernant le reste de sa famille et n'arrivait jamais vraiment à agir quand il s'agissait de dire stop. Il était clairement le plus idiot des trois à croire qu'il pouvait encore sauver quelque chose ou quelqu'un dans cette ambiance des plus morbides depuis l'incendie. Wren s'accrochait tant bien que mal mais vu son état actuelle, il n'avait plus réellement d'énergie pour accuser le coup. Il était déjà à peine capable de recoudre le frangin sans lui faire avoir une hémorragie, ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait révolutionner tout un pan de leur existence à tous. Doherty n'avait qu'à abdiquer, laisser cette petite victoire à Tobias parce qu'il y tenait tant là, à le faire chuter au moment où il était en position de faiblesse, armant son bras face à lui pour lui prouver qu'il ne tremblait pas d'un iota contrairement à son aîné. Wren savait que son dosage n'était pas tout à fait le même parce qu'il avait contenu ses pulsions trop d'années en comparaison et que, lorsqu'il craquait, il n'y avait plus aucune notion de retenue et c'était là que la mort rôdait. "Ni à commencer quoique ce soit si je puis dire." Tobias zonait dans un rien abyssal, choisissant de détrousser les premières personnes qu'il croisait mais sans avoir un véritable but, juste emmerder son monde comme s'il espérait obtenir la palme du pire petit con une fois qu'on viendrait le buter. Wren ne savait pas comment il faisait pour s'en tenir à son mode de vie mais il n'avait plus grand jugement à faire, se contentant de hausser les épaules pendant que son frère continuait, exécrable à souhait mais Wren n'était pas atteint. Pas cette fois. Son frère était déjà trop loin de lui et c'était simplement à ce moment là qu'il réalisait que se battre ne servait absolument plus à rien. Il était juste fichu. "Tu voudrais que je te dise quoi? Que je te cours après constamment pour arranger tout ça? J'ai assez donné et honnêtement, je m'en fous, Tobias. Je m'en fous. Tu fais ce que tu veux, t'es ce que t'es, ça me fait pas peur, ça me rend juste... Triste. T'aurais pu être tout ce que tu voulais avec ta grande gueule et au final, t'es aussi merdique que moi donc bon." Au moins, il exposait ses réels sentiments. Wren n'était plus en colère contre lui, il avait simplement cédé, terminant son fagot sans rien dire, l'écrasant dans le cendrier, amorphe mais ce n'était pas plus mal à l'heure actuelle puisque leur père avait été mentionné et que c'était souvent dans ces moments là que leurs affaires partaient en vrille.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyMar 21 Jan 2020 - 23:37

Les mêmes reproches sortent de la bouche de Wren avec encore un peu plus d’amertume à chaque fois, celle d’un frère lassé de voir son cadet reproduire perpétuellement les mêmes erreurs sans pour autant jamais ne se remettre en question. Une idée aussi saugrenue ne lui vient même pas à l’esprit, tellement personne ne lui a jamais appris une telle chose et encore moins son père. Il prouve sa supériorité dans une main parfaitement immobile, s’amuse de la vulnérabilité de son frère parce qu’autant qu’il s’expose, ce n’est pas à Tobias de le faire. Son aîné lui reproche de n’avoir aucun but dans la vie mais cette remarque ne le chamboule en aucun point, lui qui ne s’est jamais reconnu dans les désirs de monter en grade ou de fonder une famille. Rien de tout cela n’a jamais intéressé Tobias, lui qui ne se plait que bien trop à rester dans l’ombre et ne jamais payer pour les conséquences de ses actes.

Alors il tente de faire de son mieux pour raviver la flamme, pour faire sortir son frère de ses gonds, pour qu’il sorte de cet état de léthargie qu’il déteste tant observer chez lui. L’addiction n’est pas une fin en soi, il peut exister au delà de ça, il peut être qui il veut, cet imbécile de Wren. ”Aussi merdique que moi.” Il souffle sur le visage de son frère, il s’énerve à quelques centimètres à peine de lui de cette tournure créée pour le prendre en pitié. Il a horreur qu’il fasse ça, qu’il se considère comme le pire parce que ça lui permet de se sentir paradoxalement mieux ensuite ; quel con. ”Aussi merdique que moi.” Il répète à nouveau, lâche son aîné du regard en même temps qu’il agite ses bras en l’air dans un élan dramatique. Parce qu’il fait toujours ça, Wren, il dramatise tout, toujours, tout le temps.

Il finit par s’écraser dans le canapé, ayant déjà oublié sa plaie à peine suturée à l’épaule. Il a été réparé, il est déjà prêt à recommencer dans tous ses travers parce qu’une seconde s’est écoulée et qu’une seconde, c’est déjà bien assez. ”J’cherche pas à être qu’un d’autre moi. Tu devrais arrêter d’chercher aussi. T’es comme nous et t’pourras faire tout c’que tu veux que ça changera rien.” Il est un Doherty, il est voué à devenir un raté parce que c’est ce qui coule dans leurs veines à tous les trois, quoi qu’ils puissent en dire. Personne ne peut rien contre le destin et Wren aurait dû le comprendre depuis le temps, quand même.

A défaut de pouvoir se substantiver du feu consumant la cigarette de son aîné, il décide d’en sortir une lui même et de l’allumer en toisant Wren du regard. Il le fait toujours, il le fait si bien.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyDim 26 Jan 2020 - 15:46

Wren ne réagissait même plus, par manque de force certainement parce qu'il n'avait pas eu une bonne nuit de sommeil depuis des jours, qu'il s'était avoué vaincu après la première dose d'héroïne ingérée et que les dizaines d'après n'avaient fait que l'enfoncer un peu plus. Alors, que Tobias le toise en répétant ses propres mots, cela ne lui fit ni chaud ni froid... Doherty ne ressentait absolument rien du tout et c'était là le pire dans l'affaire parce qu'il avait toujours répondu aux provocations puériles de son cadet, c'était de cette manière que fonctionnait leur relation, c'en était la base. Tobias le cherchait, Wren montait sur ses grands cheveux, ils se disputaient comme deux coqs dans une basse cour et le tout finissait en guerilla avec claquage de porte à la clé. Ce ne serait pas ainsi que cette entrevue se terminerait, non, puisque Wren se contenta de se rasseoir sur sa chaise sans en rajouter, observant ledit Tobias aller s'affaler sur le canapé, apparemment déçu du manque de pains dans la gueule. C'était vrai que d'habitude, Wren choisissait au moins cette solution pour essayer de lui remettre les idées en place mais là, il n'avait même plus assez d'énergie pour ramener son frère vers la lumière. Il n'en avait, semblait-il, plus rien à faire, déjà mort et vidé à l'intérieur. Voilà ce qu'on récoltait quand on s'en mettait plein dans le pif, par désespoir plus que par envie, se retrouvant incapable de gérer l'addiction qui arrivait forcément juste derrière. Wren avait été stupide mais là encore, personne n'était surpris, c'était toujours lui qui avait été le pire parce qu'il ne s'était jamais assumé comme le reste de la fratrie et l'heure était sûrement venue, oui, de s'y oser. "Ouais, t'as raison. J'ai arrêté d'essayer là donc réjouis toi. J'accepte ce que je suis, un putain de Doherty et c'est bien. Y a rien à sauver là dedans et c'est parfait ainsi." Il n'allait pas se révolter, pas gueuler sur son frère, encore moins pleurer, juste fumer sa clope et attendre que son frère parte de lui même, sûrement réjoui de constater qu'il avait gagné cette bataille, voire la guerre tout entière quand on voyait l'état du géant nordique qu'avait été son frère... Il était mort désormais.
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Message(#)We're not the ones who're meant to follow | wren #3 EmptyLun 27 Jan 2020 - 14:07

Il a perdu. Il renonce, ne répond à aucune remarque de son cadet, n’essaye même pas de le remettre en place avec ses poings. Il n’est plus que l’ombre de lui même et à défaut de pouvoir attendrir Tobias de quelque manière que ce soit, ça l’amuse plutôt qu’autre chose. Wren a toujours tenu la barque pour tout le monde, tant la fratrie que les parents eux mêmes, et il a toujours trouvé cela d’un ennui mortel. Heureusement qu’aujourd’hui la roue tourne et il choit à son tour, parce que sa perfection d’apparence n’était enviable en aucun point.

Le sourire du brun est large et ses yeux en coin observent son grand frère fumer sans ne plus rien dire, seulement les mêmes mots qu’il avait déjà prononcé tel un disque rayé forcé à se répéter à l’infini. Il se plaint lui, dénonce leur famille - et bla bla bla ; rien que Tobias n’ait déjà entendu, rien qu’il ne sache pas déjà non plus parce que lui aussi est bien un Doherty de la pire espèce. Chaque membre de la fratrie a su hériter d’une ou plusieurs tares dans ses gènes et il ne fait pas exception à la règle, loin de là. ”Parfait. Tu vois qu’on peut s’entendre.” Accepter qui ils sont n’est en rien une fatalité et ce n’est pas parce que leurs gènes sont emplis de défauts en tout genre qu’ils ne peuvent pas vivre une vie plus ou moins normale - ça dépend de comment les personnes qualifient le terme de “normal”, pour être honnête. Le brun se plaît à vivre au jour le jour sans ne jamais rien prévoir ni espérer mais Wren a toujours été bercé de doux rêves, espoirs et idéaux et nul doute que ce sont ces idées là qui l’ont précipité dans ses idées noires. Sans ça, sans ce monde fantasmagorique qu’on lui a fait miroiter, il n’aurait jamais eu idée de se plaindre de son propre sort. Selon lui l’herbe est toujours plus verte ailleurs et maintenant qu’il a cru la tâter du bout des doigts, il se pense réellement capable d’y accéder.
Mais il l’a dit lui même : il n’est qu’un putain de Doherty.

Fier de son coup (et de sa suture plus ou moins respectable), il se relève du canapé avec un air triomphant. Son sourire ne faiblit pas, ses yeux sont rieurs ; il est prêt à repartir au combat d’une seconde à l’autre, quitte à se faire briser en deux ou recoudre à l’infini. Ce n’est pas ce qui l’empêchera jamais de vivre sa vie en faisant ce qui lui plaît, c’est à dire ce que tout le monde déteste. Il salue son frère, majeur et index collés entre eux et posés sur sa tempe. ”T’flingue pas d’ici la prochain, frero.” Qui pourrait bien recoudre le pauvre Tobias si son aîné venait à disparaître, hein ? La vie est si cruelle, si injuste.
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