| That's why they call me Mister Fahrenheit | molly #2 |
| | (#)Jeu 2 Jan - 12:53 | |
| Il ne connaît même pas son prénom pourtant il sait bien qu’elle est une proie facile, une des plus faciles qu’il ne lui ait jamais été donnée de rencontrer. La plupart émettent un peu d’objection, haussent le ton ou affichent un air faussement outré … ils tentent tous de se faire passer pour des grenouilles de bénitier. Le numéro qu’il a laissé glissé dans sa poche en même temps qu’il partageait la fumée de cigarette avec elle était un test. Si elle lui renvoyait un message, elle était assez intéressante pour qu’il continue de s’amuser d’elle. Si non, elle passait directement dans la case “ennuie” avec simplement un peu plus d’avance que ce qu’il aurait espéré. Le plan est parfaitement calibré et testé depuis des années, il est infaillible. Ceux qui prennent la peine de renvoyer un message ont toujours quelque chose à prouver ou un passé à oublier, ils se prennent pour des caïd alors qu’ils n’ont jamais vu la couleur du sang. Mais ça, pourtant, c’est loin d’être le problème du Doherty. Il cherche seulement à s’amuser et nul doute aucun qu’elle saura être la parfaite candidate pour ce genre de choses.
Elle n’aura eu le droit qu’à une seule réponse à son sms, une date et un lieu (how romantic) pour continuer la suite de leur aventure. Et parce que Tobias ne sait que trop bien que de l'horrible bois ennuyant est ce qu’elle est fait, il n’a pas - encore - bouleversé ses habitudes et lui a proposé le McTavish comme lieu de rencontre, ce qui ne la changera en rien du premier. Un lieu public, des inconnus sur lesquels arrêter le regard, des inconnus pour l’entourer et se sentir paradoxalement protégée alors qu’ils pourraient aussi bien tous faire partie d’un seul et même gang. Stupide humains normaux qui ont grandi dans un univers trop normal, trop aseptisé pour qu’il véritablement le goût de quoi que ce soit. Il a déjà commandé deux verres de whisky lorsqu’elle arrive enfin et cette fois ci il a fait l’effort de ne pas rabattre sa capuche sur sa tête ni même de se battre dans les derniers jours pour garder une allure convenable. D’un signe de la main, il se fait connaître et l’invite à prendre place face à lui, un simple sourire sur le visage. Les Doherty ont aussi le don d’avoir une tête d’ange lorsqu’ils le veulent, quand les garçons ne veulent rien faire brûler ou quand Freya n’est pas dans une de ses énièmes crises de folie. Paraître normal est un jeu dans lequel ils sont très doués, pour autant que cela ne dure que quelques minutes et pas une éternité. ”Salut brunie.” A défaut de savoir son prénom (ce n’est pas qu’il s’en moque mais, oui, en effet, il s’en moque), il se contente de se référer à sa couleur de cheveux et c’est déjà un bon début en soit. ”Tu t’es remise de la dernière fois ?” Ce qui était d’une routine affligeante pour lui semblait être le bout du monde pour elle. Il fait semblant de s’en préoccuper pour attendrir la chair et la rendre plus docile. La encore, tout est calculé.
@Molly Oakheart
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| | | | (#)Jeu 2 Jan - 23:52 | |
| J'ai envoyé un texto. J'ai trouvé un papier dans ma poche après qu'il soit parti. Et je l'ai regardé un très long moment avant de me décider à écrire ce message. Et si c'était pas son numéro ? Et si je le revoyais jamais ! Ça m'inquiète et je ne comprends toujours pas vraiment pourquoi. Je reçois une adresse et un lieu. Et plus aucun texto. Je décide que je vais y aller, je n'ai jamais été aussi stressé. Je cours partout dans l'appartement à la recherche d'une robe ou d'une tenue pour sortir. Je n'ai pas ça, je ne porte jamais ce genre de choses. Je reçois un appel d'urgence du refuge, je dois y aller. Je soupire et cours dans la chambre de Daisy pour lui prendre une robe noire et une paire de chaussures à talon. Mais qu'est ce que je suis en train de faire sérieusement ? Je crois que j'ai juste envie de lui montrer que je ne suis pas une petite fille. Je rentre toutes ces affaires dans mon sac et je pars en vitesse au refuge. Une opération, très longue. Je suis toute seule, il est plus de 19h30, et j'ai rendez-vous à 20h avec l'inconnu. Je n'y serais jamais à l'heure, et je m'en veux parce que je déteste être en retard. Je me place devant le seul miroir dans les vestiaires, je m'habille et replace mes cheveux. Je ne suis pas maquillée mais je n'ai pas le temps de faire plus.
J'arrive au bar, essoufflée. Je le reconnais tout de suite. Il a l'air bien plus joviale qu'il y a quelques jours. « Je suis désolée, j'ai eu une urgence au refuge, j'ai pas pu arrivé avant ! » Je m'assoie en face de lui et grimace en sentant ce qu'il m'a commandé. Je ne bois pas d'alcool. Je n'ai jamais été saoule. « Merci... » Je ne dois pas avoir vraiment l'air enthousiaste quand je porte le verre à mes lèvres. J'avale le liquide ambré avec difficulté. Je dois avoir une tête affreuse. « Comment tu peux boire ça comme ça ? » Je sens la brûlure se répandre jusqu'à mon estomac et je pose une main sur mon ventre. « Tu t'es remise de la dernière fois ? » Je souris en me perdant encore dans le bleu de ses yeux. « J'ai eu la voix enrouée pendant 2 jours après ça, et j'ai continué de tousser. Mais sinon, comme tu peux le voir, j'ai survécu ! ». Elle repense à cette soirée, au moment où il a posé ses lèvres sur les siennes. Et à quel point elle a envie qu'il recommence.
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| | | | (#)Jeu 16 Jan - 19:37 | |
| La première chose qu’elle fait, c’est de s’excuser, petit chose fragile qu’elle personnifie à merveille. Les lèvres s’étirent doucement sur le visage de Tobias pour former un sourire. Elle parle d’un refuge et presque qu’il serait curieux d’en savoir plus sur cette fameuse structure ; sauf que là encore il n’en a rien à faire et que cela n’étonne personne de savoir qu’elle a le coeur sur la main. Ennuyant, si ennuyant. Elle est un cliché de perfection mais heureusement qu’elle a su croiser sa route pour qu’il l’aide à devenir quelqu’un, un être qui n’aurait pas peur de s’éloigner de l’infiniment long et droit chemin qui semble déjà être tout tracé pour sa vie.
Elle fait déjà des efforts en prenant d’elle même un verre sur la table, lequel il se réservait normalement pour lui même. Soit, il la laisse prendre l'initiative et son verre pour cette fois ci mais c’est seulement parce que ça l’amuse et lui prouve qu’elle a du potentiel. La brune fait une tête affreuse la seconde qui suit, se plaint comme si elle venait d’avaler de la javel (et ça, même Tobias ne le conseille pas) ce qui le fait rigoler un bref instant. Le regard de coeur-sur-la-main ne le quitte pas et ce n’est pas lui qui cherchera à le détourner, bien trop heureux de savoir qu’elle se perd déjà dans ses iris bleutés alors qu’il commence à peine à jouer avec elle.
J’ai survécu sera la conclusion qu’il retiendra de leur première rencontre, laquelle est plutôt optimiste encore une fois. Ses réactions sont aussi limitées que ses plaintes, il ne perd pas une seconde de plus avant de renchérir. “Prête à r’commencer ?” Il ne serait pas venu sans rien, sinon ça aurait été une perte de temps. Et même si la réponse s’avère être un non, le dealer sait bien qu’après quelques verres les mots se changeront peu un peu en un oui ou mieux, en aucune réponse. Qui ne dit mot consent, qu’il en conclura, et ensuite la véritable soirée pourra réellement commencer. ”Tu ne l’auras qu’pendant un jour, cette fois. Promis.” La parole de Tobias n’a aucune valeur, mais elle ne l’apprendra que plus tard, à ses dépens. ”Si tu n’veux pas boire, on peut bien fumer ?” Un mal pour un mal, et la cigarette posée sur son oreille qu’il pose déjà sur la table tel le serpent montrant le fruit interdit.
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| | | | (#)Jeu 16 Jan - 21:48 | |
| Je le regarde, il est souriant, assis devant moi avec son verre devant lui. Je ne sais pas si il m’attend depuis longtemps. Alors je m’excuse, je ne suis pas la personne qu’on attend en général. Je suis celle qui arrive au moins 10 minutes en avance. Mais j’ai pris un peu de temps pour me préparer, et j’ai fait passer les animaux du refuge avant mon propre rendez-vous, comme je le fais toujours. Ces animaux ont bien plus besoin d’amour et d’attention que moi. Alors je leur donne tout ce dont ils ont besoin.
Mais je vois qu’il est souriant, et ça change. Pendant notre première rencontre il était bien plus énervé, bien plus stressé peut-être. Est ce que c’est une réaction de manque ? Peut-être bien… Mais je n’oserais pas lui demander. Je ne lui poserai pas cette question, je ne voudrais pas faire revenir cette mauvaise humeur qui m’avait autant intriguée que fait peur quand on c’était vu. Et mon regard retrouve le sien à de nombreuses reprises. Le bleus de ses yeux m’hypnotise toujours autant, je ne peux pas détourner le regard, et il ne le fait pas non plus. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Mais j’ose espérer que lui aussi ressent ce petit truc que je ne comprends pas encore. Comme si je devais le rencontrer, comme si tout ça avait été écrit. Je bois une gorgée de ce qu’il a commandé. Et le goût est affreux. « Tu connais pas quelque chose d’un peu moins fort ? » Je veux bien essayer de le suivre, mais il faudrait y aller étape par étape. Je secoue la tête, pourquoi je fais tout ça ? Je me reconnais pas, c’est comme si je me transformais quand il se met à me parler. Comme une adolescente qui ferait tout ce qu’on lui dit de faire pour paraître cool. Je n’ai jamais été cette adolescente pourtant. Qu’est ce qu’il peut bien y avoir en lui qui me fait cet effet ?
Et il me demande déjà si je veux recommencer. Déjà ? Alors que ma gorge ne s’en remet pas encore. « Recommencer à fumer ou à boire ? » J’esquisse même un léger sourire. Je sens que cette soirée va être pleine de nouveautés. Mais je ne peux rien y faire, je n’ai pas envie de lui refuser quoi que ce soit. « Comment tu peux savoir ça ? Tu fais tester la clope à toutes les personnes que tu croises dans la rue avant de glisser ton numéro dans leur poche ? » Je ne m’en plains pas, bien au contraire. Même si je devrais certainement me méfier. Mais pourquoi me méfier ? Ça n’a jamais été dans ma nature. Il pose sa cigarette devant moi. Et je la regarde, comme si j’étudiais une expérience scientifique. « Tu veux déjà sortir pour fumer ? » Elle essaie de repousser le moment, de repousser ce moment où elle sait qu’elle ne pourra pas dire non.
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| | | | (#)Ven 17 Jan - 8:37 | |
| Il est rarement aussi concentré dans ce qu’il fait, Tobias. Il ne la lâche pas du regard et fait abstraction du reste du bar par la même occasion - ce n’est de toute façon pas comme s’il avait un jour été capable de se concentrer sur autre chose que sa lubie du moment. Ce soir, c’est ce que Molly représente à ses yeux, petit agnus dei perdu qu’il prendra un malin plaisir à ne surtout pas remettre dans le droit chemin, quoi qu’il arrive. Même si elle pose trop de questions à son goût, même si elle a cette voix qui finit toujours dans les aigus, même si elle a encore cet air outré qu’elle tente vainement de cacher ; il en fait abstraction et se concentre seulement sur la suite des événements et son mal qu’il doit prendre en patience avant l'apothéose finale.
Elle demande quelque chose de moins fort alors qu’elle a bu le verre d’elle même. Elle demande s’ils fumeront ou boiront en premier alors que le liquide ambré a déjà coulé dans sa gorge. Et pendant un moment il se demande réellement si elle n’est finalement qu’une stupide fille ou si elle le fait exprès, si elle ressent tant le besoin que ça que d’entretenir cette apparence de fille parfaite vierge de toute mauvaise idée. Des mauvaises idées, ça, il en a pour deux, il en a pour dix, Tobias. Sa tête dodeline, à lui qui est incapable de rester en place plus de quelques minutes et son sourire se fait toujours plus carnassier. ”Tu préférerais quoi, en premier ?” Ils pourraient boire et fumer en même temps pour mettre rapidement fin à ce débat qui n’a pas lieu d’être mais il y a fort à parier qu’elle va encore être outré de cette proposition, alors il s’abstient encore un peu. Plus tard Tobias, plus tard. ”Je ne les embrasse pas toutes.” Qu’il répond, qu’il esquive alors qu’elle tente de lui demander ce qu’elle a de si spécial pour qu’il s’intéresse tant à elle. Tout ; le parfait cobaye. Le brun rappelle cet événement, ce fait qui appartient désormais à leur passé commun, bien réel bien que court.
”Pourquoi est ce que tu voudrais sortir ?” Parce que c’est la loi, Tobias. Le briquet est sorti de sa poche à vitesse grand V, la cigarette allumée dans la seconde qui suit alors que ses yeux ne peuvent pas s’empêcher de traîner un instant sur la flamme bleue jaillissant du métal. Son pouce glisse sur la roulette, il laisse la flamme vivre quelques secondes avant de rapidement mettre fin à sa contemplation et se servir en premier sur la cigarette, relevant la tête pour souffler la fumée au dessus d’eux. Index et majeur s’enroulent autour du fin tube de papier et le rapprochent de Molly, dans le bon sens pour qu’elle puisse refaire exactement les même gestes que lui dans la seconde qui suit.
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| | | | (#)Lun 20 Jan - 15:14 | |
| Ce qu'il y a dans le verre du brun n'a vraiment pas bon goût, et je m'en doutais. Je ne sais même pas pourquoi et comment je me suis retrouvée à en prendre une si longue gorgée. Je secoue légèrement la tête, mais je sens encore la brûlure dans ma gorge. Alors je lui parle pour essayer d'oublier tout ça, même si je sens que c'est la première mais pas la dernière fois que je devrais boire un truc du genre avec lui. A peine arrivée il me propose déjà de fumer, et ça me fait sourire. Même si je sais que je ne devrais pas trouver ça drôle du tout. Mais je ne pense pas à autre chose qu'à ses yeux, et à ce qu'on a déjà fait pendant notre dernière rencontre.
« J'en ai aucune idée, c'est la première.... Enfin deuxième fois que je fais des trucs comme ça ! » Et c'est véridique. Elle avait toujours réussi à faire abstraction de tout ça, à dire non à tout ce qu'on lui proposait. Et à 28 ans j'étais presque aussi inexpérimentée qu'une enfant de 10. Et je vis, vivais bien comme ça. Mais j'ai croisé les yeux bleus de ce mec et je suis incapable de dire non. Je ne comprends pas tout ce qui se passe, mais je continue de plonger la tête la première dans cette histoire. Il n'embrasse pas toutes les filles qu'il croise... Et je pense que je dois me mettre à rougir. Qu'est ce que ça peut bien vouloir dire. Est ce que je suis spéciale ? Ou est ce qu'il aime juste séduire toutes les filles naïves qui passent ? Je sais que je vais garder la première option en tête. Parce que je ne peux pas le juger négativement alors que je ne le connais pas encore. Et je me rappel de ce moment furtif où il m'a embrassé avant de partir, et à quel point ce contact m'a fait sourire. Je n'arrive à rien, je ne fais rien de plus que me répéter cette phrase mentalement. Pour me rassurer, ou peut-être seulement parce que ça me fait plaisir.
Il pose la cigarette juste devant elle avant de l'allumer. « Mais et si on se fait prendre ? » Je m'inquiète, je transgresse jamais aucune règle. C'est beaucoup trop dangereux, et ça fait bien trop peur. Mais il le fait, il allume la cigarette et commence à fumer. Je le regarde, incrédule. Je sais pas quoi faire, je suis terrorisée. Mais son côté intrépide m'intrigue. Il me tend la cigarette la gardant entre ses doigts. Ça tourbillonne dans ma tête. Est ce que je ne devrais pas partir ? Est ce que je vais devenir accro si je recommence ? Qu'est ce qu'il cherche à faire ? Je devrais dire non. Mais mes yeux se perdent encore dans les siens. Et mes lèvres s'entrouvrent pour aspirer un peu, comme la dernière fois. Sans m'étouffer cette fois ci.
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| | | | (#)Lun 20 Jan - 19:28 | |
| Ca le grise, Tobias, que d’être le premier à lentement mais sûrement l’emmener vers une pente glissante de laquelle elle ne saura pas remonter seule. « J'en ai aucune idée, c'est la première.... Enfin deuxième fois que je fais des trucs comme ça ! » Elle se reprend, la brune, elle tente de minimiser les faits mais la vérité est telle qu’elle a déjà commencé à mettre un pas dans le côté sombre des choses et que désormais elle n’arrivera pas à en revenir. Elle a vu, elle a testé, elle ne s’en est pas plaint plus que de raison et la voilà maintenant qui veut déjà en avoir plus. Il ne le connaît que trop bien, ce sentiment, Tobias. Il l’a connu il y a quatorze ans pour la première fois et depuis il ne l’a plus jamais quitté, parce qu’il n’a plus jamais voulu que ce soit le cas non plus.
« Mais et si on se fait prendre ? » Les fameux si sur lequel Tobias n’a jamais fondé quoi que ce soit de sa vie, parce qu’ils l’ont toujours ennuyé à un point inconsidérable. Les si ne mènent à rien, les si n’ont rien de réel et ô qu’ils sont chiants, ces si. Il ne dit rien de plus, se contente de laisser posé ses yeux sur elle tout en sachant déjà quelle sera la conséquence de ce jeu là. Il n’a qu’à allumer la cigarette et laisse le temps faire son oeuvre, parce qu’il l’a de son côté et non pas elle du sien. Il n’a besoin que de quelques secondes pour la faire flancher et ses doigts s’approchent de ses lèvres en même temps qu’il sourit doucement. Le brun garde la cigarette entre ses doigts alors qu’elle inspire une première bouffée de fumée. Il garde le contrôle, décide de si elle en reprend ou non, veille à ce que l’expérience se déroule dans de meilleures conditions que la dernière fois pour qu’elle continue d’avoir envie d’aller toujours plus loin, petit à petit. ”Et si on s’fait pas prendre ?” On a la chaleur du bar, on a la musique, on a tout un tas d’inconnus sur qui frapper à la première déconvenue et c’est parfait ainsi. Personne ne remarquera la fumée de la cigarette et il y a fort à parier que personne ne la remarquera non plus. Il a fait bien pire que ça, Tobias, dans la vie ; et il se tâte à la rassurer compte aux conditions d’une nuit en prison qui ne sont pas si terribles qu’on le raconte. ”T’as jamais rêvé d’faire quelque chose qu’la loi interdit ?”
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| | | | (#)Jeu 23 Jan - 15:37 | |
| Je suis sagement assise en face de lui, et je l'écoute, je l'observe. J'essaie de cerner la personne qu'il est. Et je sais qu'il me plait, beaucoup. Peut-être un peu trop, trop vite. Parce que c'est que la deuxième fois que je le vois. Et, même si il a l'air assez rebelle, je suis sûre qu'il a un bon fond. Tout le monde a un bon fond. Il veut juste m'aider à m'amuser, et peut-être qu'il a raison, que je devrais me lâcher un peu plus. Mais c'est terrifiant, je ne sais pas pourquoi tout me fait aussi peur. Mais il a un côté rassurant, et je ne comprends pas encore pourquoi c'est à lui que j'ai décidé de dire oui à tout et n'importe quoi. J'espère qu'il ne profitera pas de ça, de cette emprise qu'il a déjà. Mais je n'y pense pas, je passe un bon moment après tout.
Il me tend la cigarette déjà allumée alors qu'on est encore à l'intérieur du bar. J'hésite un court instant, avant de le regarder et de savoir exactement quoi faire. Je finis par aspirer une nouvelle fois la fume, et je commence à y voir un léger intérêt, mais rien qui me ferait aimer ça au point de fumer tous les jours. « T'as l'habitude de faire des trucs comme ça ? » Il a une tête à moitié ange, à moitié démon. Je ne sais pas vraiment ce que je dois penser mais mon côté positif ne voit que la possibilité qu'il soit un garçon adorable. Je ne pense pas qu'il passe son temps à enfreindre les règles, il serait en prison sinon non ? Sa confiance est assez impressionnante. Il me pose une question qui me fait réfléchir pendant quelques minutes. Non je n'ai jamais rêvé de faire des choses illégales. Je trouve ça flippant, mais lui a l'air de me dire que c'est normal de ne pas respecter les règles. « Je crois pas... C'est la chose la plus folle que j'ai faite dans ma vie de fumer dans un bar ! T'as fait des trucs plus fous que ça dans ta vie toi ? » Elle sait au fond que la réponse est oui, il est bien trop confiant pour que ce soit la première fois.
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| | | | (#)Ven 24 Jan - 9:12 | |
| Un sourire de fierté s’affiche sur le visage du brun à la seconde où les lèvres rosées de l’inconnue se posent sur la cigarette. A partir de ce moment là, il sait déjà qu’elle va en aspirer la fumée, il sait déjà qu’elle serait prête à recommencer ce jeu là pour une cigarette et d’autres choses encore. Elle abandonne ses limites et se dérobe peu à peu du droit chemin et être spectateur tout comme acteur de cette lente descente aux enfers est grisant.« T'as l'habitude de faire des trucs comme ça ? » Et il sourit encore plus en observant la fumée s’évaporer au dessus d’eux et se perdre dans les artifices utilisés par le bar pour mettre de l’ambiance. Son méfait restera à jamais impuni tout comme tous ceux commis par Tobias auparavant, parce qu’il faut croire que sa bonne étoile s’étend jusqu’à tous ceux qu’il touche. ”Pas souvent, non.” Menteur invétéré, pathologique, imperturbable. Tobias, fumer ? Jamais. Tobias, entraîner des inconnus derrière lui parce que choir seul serait d’un ennui mortel ? Jamais. Tobias, faire quoi que ce soit d’illégal ou de nocif ? Jamais !
Pourtant la brune semble avoir commis le pire crime que l’humanité puisse concevoir, à en juger par ses yeux paniqués et ses remarques qui le sont tout autant. Elles font bien plus rire le dealer qu’autre chose, lui qui se plaît tant à prendre la peau d’un autre homme avec une facilité déconcertante. Ses années de mensonge l’aident à le rendre plus crédible bien qu’il n’ait en réalité jamais eu à chercher bien loin. Tout lui vient malheureusement naturellement. « Je crois pas... C'est la chose la plus folle que j'ai faite dans ma vie de fumer dans un bar ! T'as fait des trucs plus fous que ça dans ta vie toi ? » Ce record ne restera pas tel quel bien longtemps si elle continue d’accepter les rendez vous demandés par Tobias ainsi que la main qu’il lui tend tel le Serpent en personne. Elle dégouline de naïveté, ce trait de caractère le fascine tant qu’il le dégoûte parce qu’il n’a jamais su comment réagir. On lui a appris à manger ou être mangé, il n’y a jamais eu de place pour le superflu. ”Pas tant que ça, tu sais.” Tuer un homme, ça compte ? ”Seulement parler à une inconnue dont je ne connais toujours pas le prénom.” Son sourire revient, toutes les arrières pensées et plan qu’il anticipe déjà avec. Sa tête dodeline doucement en même temps qu’il ramène la cigarette à ses lèvres pour en extraire la fumée avec une lenteur non dissimulée cette fois ci. |
| | | | (#)Mar 28 Jan - 0:36 | |
| Je ne bouge pas, j'appelle même pas un serveur pour qu'il me serve à boire. Je ne saurais même pas quoi boire. Et il cherche les limites que je peux bien m'imposer. En temps normal elles sont claires. Je ne transgresse ni la loi ni aucune règles. Pourtant, je passe 5 minutes avec lui et je suis déjà en train de fumer à l'intérieur d'un bar. Je devrais penser aux gens autour. A toute cette histoire de fumeur passif. En plus de mettre ma santé en danger, les autres fument à cause de moi. Mais, je ne sais pas, c'est comme si je n'étais plus moi même quand il me regarde. Comme si je devenais une nouvelle personne. Un fille plus courageuse et intrépide. Et cette fille me fait un peu peur. Mais je ne vais pas lui parler de ça, je vais continuer de profiter de sa présence. Il lui dit qu'il ne fait pas ça souvent, je fronce les sourcils. J'aurais penser le contraire. Et pourtant, il est peut-être un peu comme moi. « Et t'as envie de nouveautés ? » Pourquoi pas, tout le monde a besoin de changement dans sa vie. Sauf moi, moi j'avais ma routine, et j'avais des règles. Enfin... C'est ce que je croyais.
Il n'a pas fait de truc beaucoup plus fou que fumer dans un bar. Et je le crois sans même me poser de questions. Parce qu'il n'aurait pas de raison de me mentir. Je sais que je peux lui faire confiance. « Et c'est quoi qui te donne envie de faire tout ça d'un coup ? » Parce que ce n'était pas moi qui voulais le pousser à faire tout ça. Mais je ne me plaignais pas non plus. Je ne fais que suivre. Et pour l'instant je m'amuse. On ne connait pas nos prénoms. Je réponds à son sourire en rougissant un peu. Je me laisse charmé, je suis déjà perdue. "Je m'appelle Molly, et toi ?"
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| | | | (#)Mer 29 Jan - 14:44 | |
| In reproche souvent à Tobias son manque flagrant de patience mais la vérité est telle qu’il en est doté dans les véritables moments dans lesquels il en a besoin : comme celui-ci. Il a besoin d’être un doux agneau et il y arrive plus ou moins, entre deux mots crachés et des voyelles avalées. Il fait de son mieux, en tout cas, parce qu’au delà de son sourire il n’a pas grand chose d’angélique. « Et t'as envie de nouveautés ? » Il ne vit que de ça, se nourrit de nouveau et d’inconnu, puise toute son énergie dans le renouvellement perpétuel des choses sans que pour autant il se calque sur l’idée de départ. Tobias est un animal se nourrissant à la nouveauté et sans ça il est certain qu’il se laisserait dépérir tout seul. On ne lui a jamais rien offert, gamin, si ce n’est une famille dysfonctionnelle le forçant à s’habituer à chaque nouvelle situation dès lors qu’elle se présentait. Il l’a fait, il a grandi avec cette habitude et désormais il ne saurait plus vivre sans. ”Ca dépend quelle genre de nouveauté.” Aucun genre ne le rebuterait, absolument aucun, mais certains l’attirent bien plus que d’autres. Elle fait partie de la seconde catégorie, celle qu’il peut déjà toucher du bout des doigts alors qu’il n’a rien fait pour mériter d’en arriver là. ”T’en as envie, toi ?” De nouveauté, de danger, d’inconnu, de tout ce qui pourrait bien passer par la tête de cette petite brune trop naïve.
« Et c'est quoi qui te donne envie de faire tout ça d'un coup ? » Elle le force à devoir réfléchir rapidement pour en ressortir la meilleure réponse, il sort quelque peu de sa zone de confort dans laquelle toutes ses connaissances sont aussi peu recommandables que lui. Elle n’a rien à faire dans son monde, Molly, et jamais elle n’aurait dû y rentrer parce que désormais rien ne lui assure qu’elle sera capable d’en sortir un jour, encore moins en vie et en pleine santé. Ce sont des choses que Tobias lui même ne peut pas prévoir, même si pour lui cela ne fait aucune sorte d’importance. ”J’étais pompier. Ils organisent un bal, bientôt. T’veux venir ?” Non pas que Tobias y soit invité (ils doivent être en train de prier pour qu’il ne pointe pas le bout de son nez), mais il saura y aller de lui même puisqu’il n’a jamais eu besoin de coupon pour se rendre nulle part. Cependant cela devient la raison parfaite pour esquiver sa question et passer à la suite, lui demander de devenir encore un peu plus proche de lui parce qu’il juge que pour le moment ce n’est pas assez. ”Moi c’est Tobias.” Il a dit une chose sur lui, maintenant elle n’a plus aucune raison de refuser son invitation. N’est ce pas ?
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| | | | (#)Mer 29 Jan - 22:48 | |
| On parle de nouveauté, il y en avait beaucoup dans ma vie depuis qu'il avait débarqué. Je suis en train de faire une confiance aveugle en un mec qui m'a fait fumer et boire pour la première fois, un mec qui m'a embrassé alors qu'on ne se connaissait depuis seulement quelques minutes, un gars que j'ai recontacté alors que je ne le connaissais même pas son prénom. Que des choses que je n'avais jamais faite jusque là. Il me change, il me fait devenir une autre fille quand il est à côté. « C'est vrai que c'est large comme idée la nouveauté... » Je baisse la tête, ma question était assez stupide. Peut-être qu'il va me prendre pour un fille débile maintenant. J'aurais peut-être dû me taire et l'écouter. Je sais que je pose toujours trop de questions, et que ça plait pas toujours. Il me pose aussi des questions, qui me laissent sans voix pendant de longues secondes à chaque fois. Est ce que j'ai envie de nouveauté ? Je n'en sais rien. Je pensais avoir tout ce qu'il me fallait dans ma vie avant qu'il ne décide de me demander de l'aider à rouler sa cigarette. « Peut-être bien... Je sais pas vraiment en fait, mais pour l'instant, je trouve ça terrifiant, et aussi un peu amusant... » C'était encore confus dans ma tête.
Je lui donne mon prénom, parce qu'il ne le connaissait toujours pas. Il était pompier. « Tu étais ? » il parle au passé, il ne l'est donc plus. Et je m'intéresse à ce qu'il a pu faire dans sa vie. « Je suis pompier volontaire depuis quelques semaines ! » ça nous fait peut-être un point commun. Et dire qu'il était pompier ça veut bien dire qu'il aime prendre soin des gens. Je suis encore plus en confiance. Il me donne son prénom, il m'invite. Je pouvais rêver de quoi de mieux ? Je ne peux pas dire non, parce que je veux pas que cette soirée se termine. Alors je hoche la tête. « Ok Tobias ! Je te suis ! » Je me lève, un grand sourire aux lèvres. « On marche ou on prend une voiture ? » |
| | | | (#)Jeu 30 Jan - 18:59 | |
| A contrario de Tobias, la brune répond à chacune de ses interrogations et il en décortique les réponses avec minutie, de ses yeux fuyants à sa voix tremblante en passant par les nombreux temps de pause. Elle doute, la gamine, mais elle y va quand même ; et ça lui plaît. « Peut-être bien... Je sais pas vraiment en fait, mais pour l'instant, je trouve ça terrifiant, et aussi un peu amusant... » Amusant le mot tourne dans son esprit encore et encore, c’est le seul qu’il retiendra même parmi tous ceux dans lesquels elle a pu le noyer. Ca l’amuse. Ca ne l’amuse sans doute pas autant que Tobias, certes, mais les faits sont là. Et après, quand elle aura compris, quand elle connaîtra les tenants et aboutissants de cette histoire dont elle est le personnage principal alors oui, à ce moment là elle aura le droit d’être terrifiée. Il lui faudra au moins ça puisque Tobias ne sera plus là pour l’aider à se relever. ”J’suis devenu cuisiner, entre temps.” Entre temps et non pas depuis, Tobias n’a pas l’articulation aisée mais il sait comment utiliser les mots à bon essient. Non pas qu’un mensonge le dérange, loin de là, mais il cherche déjà à prévoir la fin de l’histoire et se dédouane de tous les reproches qu’elle lui crachera au visage. Son sourire n’en sera que plus grand encore, triomphant même. Il se retient cependant de souffler d’agacement lorsqu’elle évoque être pompier, parce que pour être franc il n’en a absolument rien à faire. Si cela ne tenait qu’à lui, il lui parlait de sa chétivité à faire peur, il lui raconterait comment il pourrait lui briser les os de la main et ceux du visage avec une facilité déconcertante. Si cela ne tenait qu’à lui, il lui conterait à quel point le corps des pompiers n’est pas fait pour elle, trop douce, trop naïve. Si elle continue ainsi, elle récupérera bientôt les restes de drogue sur les scènes d’overdose pour les consommer à son tour. Been there, done that, et c’est pas beau à voir. ”Oh, pompier, vraiment ?” La fausse voix enjolivé, le ton qui monte bien trop haut dans les aigus pour que ca n’ai quoi que ce soit de naturel. Il s’en moque mais il doit tenter de prouver le contraire pour donner quelque chose à grignoter à sa proie. ”Tu t’y plais ?” Qu’elle dise oui, qu’elle dise non, qu’elle se lance dans des récits de mille aventures qu’il aura déjà vécu … Qu’elle fasse ce qu’elle veut, Molly, il n’écoutera de toute façon pas.
Oh, elle se lève déjà, Molly. Elle rêve d’aventure, d’escapades, de lointain. Mais il sourit, Tobias, il affiche une mine faussement surprise alors qu’elle se voit déjà ailleurs. Avec lui. « On marche ou on prend une voiture ? » La main du brun s’ouvre doucement, il ne fait aucun geste brusque et ne se montre pas violent non plus lorsqu’il entoure doucement le poignet de la brune. ”Attend.” Qu’il supplie presque alors qu’il n’en a rien à faire. ”C’est pas encore, on a tout not’ temps. A moins qu’tu veux déjà partir ?” Veuilles l’aurait corrigé Ariane en lui frappant le tibia pour la dixième fois de la journée. Ses doigts glissent, s’enroulent dans la paume de sa main alors qu’il reste toujours assis, ses yeux perdus dans les siens. ”Demain. On s’y retrouve demain. Pas d’retard hein ?” Oh Tobias, le pauvre enfant qu’on oublierait presque.
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| | | | (#)Ven 14 Fév - 1:01 | |
| Il n'est pas très précis dans ce qu'il fait, et ce qu'il aime. Il reste vague. Mais je trouve que c'est déjà un bon début. Qu'on arrive à parler et qu'il arrive à se confier un minimum. J'aime bien cet échange, je passe un bon moment et on est proche. Je sens que ma tête commence à tourner un peu trop. Est ce que c'était le peu d'alcool que j'avais vu ? Ou la cigarette ? Ou les deux en même temps ? Je ne sais pas. C'est bien la première fois qu'autant de substances entrent dans mon corps. Et je ne comprends toujours pas bien pourquoi je fais tout ça. Mais je ne réfléchis pas, enfin, pas beaucoup. Et ça c'est peut-être grâce à Tobias. C'est certainement grâce à Tobias. Et pour la première fois, je passe une soirée sans penser aux conséquences de mes actes, et à ce que mes proches vont bien pouvoir penser de moi. Parce que personne n'est au courant que je suis là, et personne ne sait ce que je fais. « Oui j'aime beaucoup, même si j'ai pas encore vraiment eu l'occasion de faire des missions importantes. » Je suis contente qu'il s'intéresse à tout ça, qu'il s'intéresse à moi. Peut-être que tout ce que je pouvais ressentir était réciproque.
Je me lève, je pensais qu'il voudrait partir maintenant. Je pensais qu'il avait prévu ça pour ce soir. Et ma respiration se coupe quand sa main se pose sur mon bras. Un frisson me parcourt le corps et je ferme les yeux une seconde. Alors je me rassois en face de lui, je voudrais être nul part ailleurs et mes yeux se posent sur nos mains enlacées. Parce qu'il avait refermé ses doigts autour de mon poignet, et qu'en me rasseyant, j'ai laissé glisser ses doigts sur ma main pour qu'on enlace nos doigts. « Non je reste avec toi, je bouge pas. » Et il m'annonce juste qu'il veut me revoir le lendemain. Et je souris, je rougis certainement aussi parce que ça me rend heureuse. « Demain, sans faute. » Et j'y serai le lendemain. Sans une seule minute de retard. |
| | | | | | | | That's why they call me Mister Fahrenheit | molly #2 |
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