« Pourquoi donc ? C’est le fait d’avoir une femme de pouvoir qui te déstabiliserait ? Ou c'est le rapport à la loi ? » Non ça n’avait rien à voir avec la loi, ni avec les femmes de pouvoir d’ailleurs. « Absolument pas, j’aime pas les vendus et les gens qui profitent du pouvoir, c’est tout. » qu’il rétorque, parce que Maeve profitait beaucoup trop de son pouvoir sur lui pour se faire du fric sur son dos, et parce qu’il détestait voir que la loi ne faisait pas toujours son boulot justement parce que certains sont des vendus. Alors qu’ils finissaient leur repas en discutant, Gregory sentait que le flirt se faisait plus présent entre eux, et qu’ils seraient vite amenés à finir dans le lit de l’un ou de l’autre. Mais c’était différent des autres fois, parce que cette fois-ci aucun des deux n’était dans un bar, ni alcoolisé, ni en recherche d’affection. Ils n’étaient que deux personnes dans une fête foraine qui se lançaient des défis pour passer le temps, et pour nourrir leur amour propre.

Elizabeth emmena le lieutenant devant des stands d’attrape-peluche. Elle voulait soi-disant voir ses capacités de précision et utilisa sa licorne pour se justifier. Acceptant le défi avec joie, Morton se dirigea vers la caisse pour échanger son billet de dix dollars en pièces à insérer dans la machine, il était optimiste car son pauvre billet ne suffirait certainement pas pour que la pince accepte de ne pas relâcher son emprise et de faire tomber la peluche neuf fois sur dix. « Qu’est-ce que tu veux comme peluche cette fois-ci ? Tes désirs seront des ordres. » qu’il dit en insérant une pièce et en cherchant du regard une cible facile à atteindre. « Et y’a que moi qui joue, ou tu veux me mettre une râclée une nouvelle fois ? » finit-il par dire en se tournant vers la brune, une lueur de défi dans ses yeux. « Parce qu’on sait tous les deux que ces machines sont là uniquement pour nous ruiner. » Comme la plupart des attractions ici en fait. « Et je veux pas être le seul à paraître con à m’entêter pour choper une peluche en vidant mon portefeuille sans jamais ressortir avec quelque chose. » Il fouilla dans sa poche pour en ressortir un autre billet qu’il tendit à la jeune femme. « Tiens, c’est ta chance de me montrer que quoi que tu fasses, tu seras toujours meilleure que moi. Je veux que tu me chopes le polochon. » qu’il annonce tout fier en montrant du menton la peluche jaune dans la machine à côté de la sienne, difficile d'accès et qui ne sortirait sans doute jamais de cette cage en vert.

@Elizabeth Warren

Quitte à vider son portefeuille cet après-midi, autant aller jusqu’au bout. Ces machines n’allaient certainement pas le laisser gagner une peluche avant qu’il n’y passe une quinzaine de dollars, il était certain, mais il avait décidé de ne pas être regardant sur l’argent aujourd’hui. Après tout, Doowap était le seul être vivant pour qui il dépensait, lui et ses quelques conquêtes quand il sortait le soir. Gregory provoqua Elizabeth afin qu’il soit sûr qu’elle accepte le défier sur cette nouvelle épreuve, mais la jeune femme semblait décidée à le faire tourner en rond. « Je n’ai pas encore décidé. L’idée de te mettre une nouvelle raclée est tentante mais d’un autre côté, il faut savoir s’arrêter au sommet de sa gloire. » Il ne se laissa pas abattre et tenta d’apporter sa proposition sous une autre forme, mais elle détourna une nouvelle fois sa tentative. « Tu ne repartiras pas sans rien dans tous les cas puisque tu repartiras avec moi. Ca me semble être un très bon lot de consolation non ? » Un petit rictus amusé s’échappa de sa gorge, elle avait donc décidé qu’elle cèderait à ses avances. « Je n’ai pas encore décidé. » rétorqua-t-il en reprenant ses mots, un sourire taquin sur ses lèvres. Le lieutenant ne lâcha pas l’affaire et il lui lança cette fois-ci directement le défi, elle ne pourrait pas refuser. « On a inversé les rôles dis donc. C’est moi qui obéis à tes désirs. Mais parce que tu es mignon, je veux bien tenter le coup pour toi. » Satisfait, il se concentra sur sa propre machine pour essayer de trouver quelle peluche serait plus facile d’accès. La brune avait été tellement focalisée sur le fait de jouer avec lui qu’elle avait oublié de lui signifier laquelle pourrait accompagner sa licorne, et il jubila sur le fait qu’il remporterait certainement cette manche étant donné qu’il lui avait attribué le polochon enfouit sous Elsa de la reine des neige et Groot. Morton se baissa pour avoir une meilleure vue d’ensemble, et en profita pour jeter un œil à sa rivale qui venait tout juste de rater son premier essai. La jeune femme détourna directement son regard en direction du lieutenant, sans doute pour s’assurer qu’il n’avait pas remarqué qu’elle allait certainement échouer dans sa mission. Joueur, il crispa ses lèvres en ouvrant grands ses yeux pour grimacer, et lui faire comprendre qu’il l’avait bel et bien observée rater sa cible, avant de rire, amusé, et de se replacer correctement maintenant qu’il avait trouvé la peluche dans la position idéale pour être attrapée. Il inséra la pièce et déplaça la pince juste au-dessus du Minion, certain qu’il y arriverait du premier coup. C’était sans compter Elizabeth qui lui mis un coup de hanche faisant bouger la manette juste avant qu’il n’appuie sur le bouton qui enclenchait la descente de la pince, la décalant donc de quelques millimètres. « Alors on la joue à la déloyale ? Tu devrais déjà savoir que je ne suis pas du genre à me laisser déstabiliser. » Sans grande surprise, la pince n’emprisonna pas la peluche, et c’est frustré qu’il se retourna vers la brune. « De quoi la jouer à la déloyale, je t’ai pas touchée pendant que t’essayais d’attraper le polochon, t’as raté ta cible toute seule. Toi en revanche, t’as pas du tout respecté les règles en me foutant un coup de cul, et ça je vais vraiment pas l’accepter. » Mauvais joueur dans l’âme, il n’hésiterait certainement pas à lui faire rater cette épreuve. Il voulait la gagner, et il n’allait pas se laisser faire. « Mais tu sais quoi ? Comme je suis gentil, je vais juste te montrer comment faire. » affirma-t-il d’un air taquin en se plaçant derrière elle, ses grandes mains se positionnant sur les siennes. « Regarde bien comment je fais, d’accord ? » souffla-t-il au creux de son cou. Il jouait évidemment avec cette proximité en s’apercevant qu’elle était plus que réceptive. « Tu déplaces la pince tout doucement, et quand tu penses qu’elle est au-dessus de ta peluche, faut juste te baisser pour regarder si elle est au bon endroit. Vas-y, j’te laisse te baisser pour voir. » Il savait évidemment que le verre de la vitre donnait l’impression que la pince était bien positionnée, alors qu’en réalité il fallait la décaler pour qu’elle soit vraiment bien placée. Alors qu’il se reculait pour laisser un peu plus d’espace à la jeune femme afin qu’elle s’abaisse un peu, il en profita pour appuyer sur le bouton qui enclenchait la descente de la pince. « Oups, pas fait exprès. » siffla-t-il, tout fier de sa connerie, retournant près de sa propre machine.

@Elizabeth Warren

« Tu parles du coup de cul ou de la future défaite qui t’attend ? Parce que l’un me semble plus agréable que l’autre tout de même… » Elle lui offre un clin d’œil provocateur tandis que Gregory lui sourit, presque plus du tout rancunier. « Je vais pas perdre cette fois-ci. » qu’il annonce tout fier, sûr de lui. Vengeur tout de même, il tenta de déstabiliser la brune en diminuant la distance qui les séparait, venant se placer juste derrière elle afin qu’elle puisse percevoir son souffle chaud sur sa nuque. Il lui ordonne de se baisser pour vérifier que sa pince est bien positionnée, avant d’appuyer sur le bouton qui enclenchait sa descente, persuadé qu’il ferait perdre un essai à Elizabeth. C’est donc tout fier qu’il retourne à sa machine, regardant la jeune femme le fusiller du regard, prêt à reprendre les affaires où il les avait laissées. C’était évidemment sans compter le fait que la pince attrape réellement le Polochon. « Si tu veux, je te montre comment on fait. Quoique le talent, je ne suis pas sûre que ça puisse s’apprendre. » Le regard ahuri, il n’en revenait pas. « JE ? QUE ? QUOI ? » lâche-t-il en se précipitant vers la machine d’Elizabeth. « Non mais là c’est pas possible ? Non mais… C’est pas possible ?! » qu’il s’écrie en secouant la machine qui venait d’offrir le beau Polochon à la brune. Il y avait au moins un point positif dans tout ça, c’est qu’il allait économiser un peu en comparaison à ce qu’il avait imaginé mettre dans ce jeu à la con, mais là n'était pas la question. « Allez, pour te remonter le moral je te laisse choisir la prochaine activité. Tu pourras te venger comme ça. Enfin…sauf si j’arrive encore à te surprendre. » Il essaie de ne pas cacher sa déception, mais son ego en prend un coup. Lui qui détestait perdre, il était servi aujourd'hui. D’un air renfrogné, il réfléchit tout de même à la prochaine activité qu’il pourrait lui proposer. « Je sais où j’vais t’amener cette fois. » affirme-t-il en retrouvant un peu le sourire. « Cette fois, pas de chance qui tienne. Et là, tu pourras pas me battre. Même avec toute la bonne volonté du monde. » qu’il dit en lui offrant un clin d’œil. Gregory s’empare de la main de la jeune femme pour se diriger vers le punching ball de la fête foraine. Il n’y avait ni précision ni chance qui rentrait en jeu, seule la force faisait office d’épreuve et le lieutenant savait pertinemment que les petits bras (bien que certainement costauds) d’Elizabeth ne pourraient pas rivaliser avec sa force à lui. « Tu connais le principe, non ? » qu’il lui sort, un sourire narquois en coin. « Le but c’est de frapper le plus fort possible pour avoir le plus de points. T’es partante ? Même si tu sais que tu vas perdre ? » demande-t-il tout enjoué en insérant une pièce dans la machine qui se met en route. « A toi l’honneur. » qu’il dit en montrant de sa main le punching ball prêt à être frappé.

@Elizabeth Warren

Tel un coq fier, il savait qu’il pourrait utiliser ses muscles pour gagner contre Elizabeth. Mauvais joueur dans l’âme, il ne supportait pas perdre, surtout qu’il n’avait jamais été maître de son jeu (sauf pour le stand de tir, mais il ne comprend toujours pas comment il a pu perdre), et la chance était apparemment du côté de la belle, pas du sien. C’est donc regonflé à bloc que le lieutenant amène la brune vers le punchingball de la fête foraine, et il ne s’attendait pas à ce qu’elle s’arrête en chemin pour céder ses peluches à une petite fille. Du coin de l’œil, il observe sa concurrente qui s’est adoucie face à l’enfant, sa voix calme et chantante pourrait mettre en confiance n’importe qui. Involontairement, elle lui montre une autre facette d’elle qui ne déplait pas pour autant à Morton, il a toujours voulu avoir des enfants mais il a dû faire le deuil de ce désir il y a quelques années déjà : il va sur ses quarante-cinq ans cette année et ne souhaite en aucun cas être le genre de papa qu’on prenait pour un papi quand il irait chercher son enfant à l’école. Le regard un peu attristé bien qu’attendri, il remarque la joie dans les yeux de la gamine quand elle prend la peluche dans ses bras, et c’est d’un sourire béat que son émotion retranscrit sur son visage. « Pardon pour cet arrêt mais comme ça j’ai retrouvé mes deux bras. Mon petit doigt me dit qu'il va me falloir toutes mes capacités pour pouvoir te battre encore. » Elle s’excuse même d’avoir fait plaisir à une enfant, comment cette femme pouvait-elle être encore célibataire ? Elle l’était, n’est-ce pas ? « Ne t’excuses jamais de rendre un enfant heureux. » rétorque-t-il doucement, son attitude de bad guy troqué pour celle du paternel protecteur. « Mais oui, tu vas avoir besoin de toutes tes capacités petite chef. » qu’il finit par dire en retrouvant son ton taquin. Alors qu’ils arrivent finalement devant le punchingball, Gregory ne peut s’empêcher de sourire comme un gamin qui sait qu’il va gagner parce qu’il va tricher, et c’est évidemment sur une assurance certaine qu’il provoque la brune de frapper plus fort que lui. Il ne s’attendait certainement pas à ce qu’elle happe un gros bourrin (pourquoi venait-il se perdre parmi les enfants d’ailleurs ?) pour qu’il frappe à sa place, et le visage du lieutenant se décompose peu à peu en voyant ses chances de gagner diminuer.  « T’es vraiment la pire des… » Garces ? Manipulatrices ? « …perdantes. » Ca va, on a quand même réussi à garder un peu de son humour. « T’aimes vraiment pas perdre, hein ? Tu sais très bien que j’ai peu de chances de gagner contre ce gros mec baraqué. » qu’il finit par lui sortir, une mine boudeuse avant de se préparer à frapper du plus fort qu’il puisse. Il roule des épaules le lieutenant, il fait le gros bonhomme pour impressionner sa belle alors qu’il sait qu’il ne dépassera pas le score, mais il n’aime pas perdre la face, il n’aime pas qu’on le prenne pour un con. Alors il tente de rassembler toute son énergie dans son bras droit, et il frappe fort, moins fort que ce qu’il pensait pouvoir donner tout de même, mais fort quand même. Pour un quadragénaire. « Aaaaah je suis pas si loin quand même. » Il essaie de ne pas perdre trop de fierté en se vantant de sa force qui n’a pas su égaler celle du jeune homme, c'est toujours ça. « Bon, cet après-midi a été un réel fiasco pour moi. J’arrête là. Tu veux aller boire un verre ? On verra qui tient le mieux l’alcool. » qu’il se résigne à dire, l’esprit de compétition toujours présent. « Allez, laisse-moi avoir ma petite victoire au moins. » s’enquiert-il, le regard sournois.

@Elizabeth Warren

Hehe: