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 I wanna make a supersonic woman of you | ariel

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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyJeu 2 Jan 2020 - 15:29

Envolée dans les airs, la maison de leur enfance. Brûle, brûle petites poutres de bois. Enflammez vous, horrible rideaux moyenâgeux. Voguez dans les airs, haut, toujours plus haut, cendres du passé oublié. Réchauffez leur coeur, flammes de l’enfer, éclairez leurs yeux avides de toujours plus. Ce n’est que le début d’une belle et grande aventure, tout ça.
Le début de la fin.

Wren commence enfin à redevenir un véritable Doherty et à accepter ses pulsions, ce qui rend Tobias plus heureux que de raison. Il a enfin la sensation de retrouver son frère comme il l’a toujours connu et, plus important encore, comme il l’a toujours aimé. Cela sonne le début du renouveau pour la fratrie Doherty et nulle doute que personne ne saurait s’en arrêter là. Il a vu le sourire de son aîné s’agrandir face à la vue des flammes, il l’a vu lui voler son briquet pour être celui qui allumerait le brasier, celui qui serait la source de tout ce chaos. Et il l’a laissé faire, parce qu’il a attendu trop longtemps avant de laisser s’exprimer sa véritable nature à nouveau. Il a cette passion morbide pour les flammes, lui aussi, quoi qu’il dise. Il est un homme Doherty, un pyromane.

De toutes les nouvelles du monde, aucune n’aurait pu mettre Tobias plus en joie que celle de renouer avec le côté obscur de son frère - sauf peut être celle d’enfin envoyer leur folle de mère dans un asile, ce qui s’est aussi réalisé. Quelle merveilleuse journée en Enfer. Il a besoin de partager toutes ces nouvelles avec une personne chère à son coeur - ce qui réduit considérablement le champ des possibilités. Finalement, c’est tout naturellement que ses pas le conduisent vers Ariel parce qu’il n’a aucun doute qu’elle, elle le comprendra. Elle n’a pas été élevé par les Doherty mais elle est la plus à même de comprendre tout ce qu’il peut se passer dans leur esprit à tous ; elle a vu grandir Tobias, elle le connaît mieux que personne. L’inverse est tout aussi vrai. Accompagné d’une horrible bouteille de Vodka premier prix, il déambule fièrement dans les ruelles mal éclairées de Brisbane. Il est bien trop tard pour qu’il ne rencontre des personnes bien élevées qui pourraient le juger mais la contre partie est telle qu’on tente de lui dérober sa bouteille à deux reprises. Il répond en grognant, en crachant, en proférant toutes les insultes qui lui viennent à l’esprit et Dieu seul sait qu’elles sont nombreuses. Mais il finit par y arriver, le Tobias, il est enfin sur le palier de la porte d’Ariel et fière comme un paon d’avoir réussit toute cette épopée sans même se voir affligé d’une nouvelle cicatrice. Son sourire, trop grand, trop blanc, trop enfantin, prouve bien qu’il a quelque chose à fête ce soir, au delà du fait d’avoir survécu un jour de plus pour voir le soleil se lever.

Il entre dans appartement comme s’il était le sien, parce qu’après des années à se côtoyer au quotidien ils en ont rapidement perdu ce genre d’habitudes ridicules. Chez elle, c’est chez lui. Chez lui, c’est chez elle (sauf si Freya en décide autrement et là, il ne pourra plus rien pour elle). C’est une règle d’or au Brisbane Bunch, valable pour la plupart de ses membres - exception faite de ceux que Tobias cherche encore à tuer d’une manière lente et douloureuse, hi Vivian. ”Peter Pan, j’ai ramené le dîner. On a un truc à fêter toi et moi.” Peter Pan, surnom donné au détour d’une cuite qui n’est jamais partie. Ariel, la fille qui refuse de grandir - et ce n’est pas Tobias qui l’empêchera de rester en enfance quelques dizaines d’années de plus encore. Il agite la bouteille de liquide translucide, agrandit encore un peu plus son sourire angélique en même temps qu’il enlève son indéfectible capuche. ”Ouais le dîner c’est juste ça, mais on a b’soin de rien d’autre, hein ?” Très vite, ils en auront oublié l’heure qu’il est et toute notion de faim ou de soif. "Rappelle tous ceux qu'tas texté, on sait tous les deux que c'moi qui te propose la meilleure soirée." Il en profite pour vider le contenu de son sac sur la première table arrivant sous ses yeux et des sachets de poudre blanche se retrouvent rapidement expulsés. "Profite avant qu'Lou capte que j'pique dans le stock, après ça elle va m'faire la peau." Mais ça, ça sera pour un autre jour. Ce soir, ils fêtent et oublient tout le reste.

@Ariel James I wanna make a supersonic woman of you | ariel 873483867
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyDim 19 Jan 2020 - 18:10


i wanna make a supersonic man out of you
@tobias doherty

Les images défilent derrière ses paupières, la sensation familière de la gueule de bois qu'elle ne connaît que trop bien. Le corps engourdi, l'esprit au ralenti, et déjà un verre de bière à ses côtés. Soigner le mal par le mal est un dicton qu'elle applique à la lettre et c'est plus simple de s'en référer à la sagesse populaire que d'imaginer qu'elle pourrait avoir un problème avec l'alcool. Encore un problème, encore un qu'elle préfère emballer dans un paquet fait de vieux papier journal et l'enfermer à double tour dans une armoire et ne jamais s'en soucier. Encore un problème qu'elle préfère ne pas avoir à affronter et laisser glisser sur la langue, le long de sa gorge, prendre emprise de ses sens ;
se laisser tomber, se laisser tomber.
C'est tellement plus facile de ne pas lutter.

Elle est à sa place habituelle sur son canapé, ses jambes trop maigres sous elle, lovée dans une position confortable, regarde d'un air absent les images d'Indiana Jones qui défilent à la télé - elle a remis le DVD faute de mieux, elle a besoin d'aventure, de se laisser aspirer dans une vie plus trépidante que la sienne. Elle n'est pas high, Ariel, elle ne peut pas l'être - brûlée avant même d'y avoir touché - mais se console avec ses artifices de substitution. Elle n'est pas high mais elle le pourrait. C'est tout comme.

La porte d'entrée s'ouvre, et Ariel hausse un sourcil. L'intrusion est une surprise mais l'intrus ne peut revêtir que quelques visages ; ceux qui savent que sa porte n'est jamais fermée, ceux qui font comme chez eux parce-que c'est chez eux. La silhouette se découvre à la lumière de l'ampoule du salon ; la silhouette d'un Doherty. Elle grogne, Ariel, enfouit sa tête sous le coussin en voyant le sourire de Tobias manger son visage ; ça augure rarement quelque chose de bon. "Peter Pan, j’ai ramené le dîner. On a un truc à fêter toi et moi." Avec un soupir exagéré, elle se redresse, jette un regard méfiant à son ami ; et elle mentirait si elle ne reconnaissait pas la sensation familière d'un sourire étirer ses propres lèvres. "Un truc à fêter? Toi? Wow. Laisse-moi deviner... Elle se redresse, et ses yeux verts scintillent en détaillant le visage de Doherty. ... les flics doivent débarquer à quelle heure exactement?" Les bonnes nouvelles de Tobias sont rarement les mêmes que le reste du monde et impliquent généralement quelques aspects peu légaux, peu moraux.

Tobias est une bombe, Tobias est un danger ; il est le danger. Les yeux fous, le rire sombre, il est le bad boy qu'elle a épousé à l'adolescence, la mauvaise influence qu'elle adore sentir résonner en elle. Il est le poison qui lui permet de se sentir vivante, il est le filtre de colère qui déforme son monde. Leurs liens sont de nature fraternelle, il n'y a pas de romance dans leurs délires; ce n'est rien d'autre qu'un pacte conclu entre deux enfants déchirés qui se sont promis de couler, mais de couler ensemble. Et Tobias y arrive très bien, il s'est fait prince des abysses, les extrémités de ses doigts enflammées, ses crocs prêts à faire couler le sang. Il s'enfonce toujours plus profond, plus loin de la lumière et d'amplifier le chant des sirènes qui lui fait tourner la tête. Ariel, elle, flotte, s'accroche au radeau qu'elle a trouvé quelques années auparavant, se raccroche à l'idée d'un sauvetage. Mais les années passent et les planches pourrissent, et sa prise est molle sur les mains que l'on lui tend. (C'est si facile de céder).

D'un geste du menton elle désigne son verre et la bouteille de bière premier prix qui git à ses pieds. "Tu m'en voudras pas, j'ai commencé l'entrée sans toi. Et puis, continue avec un regard entendu. Oh babe, tu arrives trop tard, ils sont déjà repartis. À quelques heures près on aurait pu transformer ça en orgie." Le mec et la fille qu'elle a ramenés à son appartement la veille se sont depuis longtemps évanouis dans les rues de Brisbane, le fantôme de leurs visages qui s'efface peu à peu de sa mémoire. Et puis Tobias vient prendre place à ses côtés, se laisse tomber sur son canapé défoncé et entreprend d'étaler sous ses yeux le contenu de son sac. Oh, no. Ariel soupire, une moue blasée. "Really, Tob'? Merde, t'abuses, sérieux tu mériterais bien qu'elle te fasse la peau." Elle hausse les épaules, une ride qui se forme entre ses sourcils. Tobias mieux que quiconque sait sa réticence à la drogue, connaît son passé et le traumatisme qu'elle associe à la poudre que le plastique, sous la lumière, fait scintiller. "Je touche pas à ta merde. Par contre je veux bien la vodka." Sans attendre elle attrape la bouteille, vide sa bière cul sec avant de remplir son verre du liquide transparant.

"Alors? On trique à la mort tragique de qui?" Parce-que dans leur monde en négatif, les célébrations se trouvent souvent dans l'essence du malheur des autres. 
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyMer 22 Jan 2020 - 18:16

Ariel le connaît peut être mieux que sa propre famille et sans doute que l’inverse est tout aussi vrai. Il voit son sourire naître doucement sur ses lèvres, elle sent toutes les mauvaises idées et autres plans foireux qu’il s’apprête à lui dévoiler dans la seconde, lui qui est incapable de garder un simple secret plus de quelques secondes. "Un truc à fêter? Toi? Wow. Laisse-moi deviner... Son sourire ne fait que s’agrandir encore un peu plus, lui qui devine déjà la suite de ses paroles, lui qui anticipe le moindre de ses mouvements même si elle reste l’insaisissable Ariel James. ... les flics doivent débarquer à quelle heure exactement?" Il fait mine de réfléchir, il attend le temps nécessaire à l’effet dramatique, approche sa bouche de l’oreille de la brune comme s’il allait réellement lui dire un secret. ”On a cinq minutes, c’est large.” Ils peuvent détruire le monde en cinq minutes à eux seuls. Ils pourraient faire le mal comme le pire mais sûrement pas le meilleur ; pour ça il leur faudrait une vie et c’est loin d’être le résultat recherché par aucun des deux. Ils ont toujours préféré (se) détruire plutôt que construire ou réparer quoi que ce soit.

Elle lui résume le temps qu’ils ont passé loin l’un de l’autre, lequel doit se compter en heures et cela semble déjà être bien trop élevé. Tous deux n’ont jamais été doué pour entretenir des relations sur la durée mais il faut croire que deux négatifs créent un positif et que leur alchimie n’est pas si instable qu’elle semble l’être. Même si elle l’est vraiment, au final, instable. Un rien pourrait les laisser s’effondrer et les réduire à néant et c’est sûrement ce qui rend le jeu (tout est un jeu, absolument tout) encore plus amusant. "Tu m'en voudras pas, j'ai commencé l'entrée sans toi. Ses yeux bleus lâchent le vert des siens, dérivent vers le cadavre de la bouteille puis le verre l’accompagnant, arme du crime pas si indispensable qu’il n’y paraît. Oh babe, tu arrives trop tard, ils sont déjà repartis. À quelques heures près on aurait pu transformer ça en orgie." Ariel et ses histoires d’un épisode, épisode 329. Il faut croire que ce sont ses flammes à elle, que c’est ce qui la grise alors que lui n’y voit aucune sorte d’intérêt (ça reste un contact humain, après tout, et cela n’a rien de passionant).

”J’te propose mieux.” Il a ce besoin constant de surenchérir sur tout, de se croire maître du monde dans tous les domaines, de se penser meilleur que tous simplement parce qu’il sait toujours faire pire. Quand il dit qu’il propose mieux, tout le monde sait qu’en réalité il parle de pire. "Really, Tob'? Merde, t'abuses, sérieux tu mériterais bien qu'elle te fasse la peau." Les reproches étirent ses lèvres, le grisent encore un peu plus, le poussent à aller au bout de ses idées même s’il sait par avance que Ariel va les détester tout comme elle le détestera lui même. Il connaît son passif, il connaît sa réaction aux substances aujourd’hui encore et pourtant ça ne l’empêche pas de faire son fanfaron parce que quelles que soient les circonstances, c’est ce qu’il maîtrise le mieux. Les sourcils réprobateurs d’Ariel ne lui font pas peur, encore moins la moue qu’elle lui dédie parce qu’il l’a déjà vu mille fois et jusqu’à aujourd’hui aucun de ses yeux lançant des éclairs n’a su l’atteindre. "Je touche pas à ta merde. Par contre je veux bien la vodka." ”Trop facile.” La langue entre ses dents le fait siffler, il lève les yeux au ciel à son tour pour montrer qu’il ne la soutient en aucun cas dans cette idée là. Elle se contente du plus facile, du plus légal ; et ça n’a absolument rien d’amusant. Il est d’autant plus déjà prêt à parier qu’elle a plus d’alcool dans le sang que de raison et que ce geste là l’amènera simplement à vomir plus tôt que prévu, quand son corps aura atteint le maximum de ses capacités.

Il critique ses choix mais la suit quand même dans ses idées, lui dérobant bien vite le mélange de vodka légèrement agrémenté des restes de vin coincés dans son verre. Le goût est loin d’être bon mais s’il buvait par simple plaisir, cela se saurait. "Alors? On trique à la mort tragique de qui?" Le suspens plane quelques secondes de plus alors que Tobias ouvre déjà le sachet de poudre blanche, lequel provient directement de son nouveau gang - lequel est aussi le paquet le plus dangereux qu’il n’ait jamais eu à sniffer, maintenant qu’il sait ce avec quoi la cocaïne a été coupée. ”Ma mère.” Oh, il dramatise, il se joue des moments de blanc, il utilise son temps au maximum pour préparer la ligne qui se retrouvera bien vite coincée dans ses narines ; peu de temps avant qu’elles ne se remettent à saigner. ”Elle est pas encore clamsée mais elle est chez les fous, t’bourre pas trop la gueule c’est juste l’entraînement là.” Il ordonne, presque crédible alors que lui est en train de réaliser la ligne de poudre blanche la plus lisse et la plus parfaite de sa vie. ”La tienne ? Morte ou pas encore ?” Ils pourraient trinquer à ça aussi, si jamais elle donne la bonne réponse.
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyMer 19 Fév 2020 - 0:32

La présence de Tobias à ses côtés est plus que naturelle, elle est presque innée. Elle n'a rien à cacher - certainement pas ses vices, en tous cas: s'il y avait un secret à préserver de Tobias ce seraient plutôt ses lumières et ses espoirs. Pas qu'ils courent les rues, en ce moment. Ses lèvres frôlent son oreille, il lance un décompte qu'elle sait purement imaginaire, même si elle ne serait pas surprise d'entendre les sirènes de police hurler dans sa rue dans cinq minutes. Et non seulement ça ne la surprendrait pas, mais en plus ça ne ferait que l'amuser, raviver l'étincelle de danger qui sommeille entre les braises de son ennui. Peut-être est-ce un effet collatéral de traîner avec un pyromane: dès que son feu à elle s'éteint il sait comment la rallumer, enflamme le brasier avec ses manières aussi enivrantes que les effluves d'alcool ou les corps de ses amants. Et comme si ça ne suffisait pas il renchérit, il propose mieux - comprendre, pire : s'il s'agissait d'une échelle, zéro serait leur seuil maximal, et les seuls degrés à parcourir sont dans le négatif. Et ça, tout le monde le sait: Tobias Doherty, prince des Enfers, un monde à l'envers. Il lui assène un trop facile lorsqu'elle lui reproche d'étaler ses pulsions artificielles sur sa table basse et en guise de répartie, lui frappe l'épaule et lui tire la langue. A-t-elle neuf, dix-neuf ou vingt-neuf ans? Rien n'a d'importance et elle préfère que Tobias la trouve banale avec son alcoolisme naissant plutôt que de toucher à ça et de faire un high-five à son frère disparu.

Elle n'a rien à craindre de Tobias, ni sa folie ni son jugement et c'est peut-être ça, au fond, qui la fait se sentir bien avec lui. Il respecte ses non et se réjouit d'autant plus de ses oui lorsqu'il s'agit de faire la guerre au reste du monde ; il ne force pas, sait aussi de quelles blessures Ariel est faite, sait que les chairs sont encore à vif sous la peau à peine cicatrisée. Ils se sont rencontrés avant, pendant, après la grande tragédie de sa vie et a été témoin du pire, il sait et a été un pilier pour l'aider à retrouver un équilibre, aussi tordu et pervers soit-il. "C'toi qu'est trop facile," grommelle-t-elle avant d'enchaîner le deuxième cul sec. Elle ne va pas les compter, mais ne peut pas s'empêcher de vider son verre dès qu'il se remplit.

Mais manque de chance elle avale de travers, s'étouffe presque et tousse lorsque la réponse à son indécente question lui est susurrée sur un ton nonchalant - faut dire, elle ne s'y attendait pas à celle-là. Un autre point qui les rapproches, leurs familles parfaites et heureuses et leur rage sourde et infinie à l'égard de leurs ascendants. "Eh ben, il était temps." Une autre personne se serait sûrement indignée ou inquiétée mais l'avantage d'être un rejeton maudit est de ne pas avoir à présenter de bonnes manières. La mère Doherty est bien pire que la sienne, ce n'était qu'une question de temps, et il faut bien qu'à un moment les enfants dévorent leurs parents. Elle l'observe d'un oeil vert s'amuser avec sa poudre qui scintillent sous la lumière, ressert un autre verre pour faire passer le précédent, médite ce qu'il ajoute à la conversation. Chez les fous, c'est déjà pas mal, un souci en moins et le reste viendra bien vite. "Bitch tu m'as vu, mon quotidien c'est l'entraînement. J'peux avoir les détails, quand même? Ça sera mon histoire du soir, et puis, j'vais pas passer à côté d'un prétexte pour trinquer à la santé de tes idées dangereuses... des fois que ça m'en donne." Evidemment: impossible que Tobias se soit contenté de remplir un formulaire pour demander le placement de sa mère en asile, non, non, il doit sûrement y avoir du sale et du danger dans l'histoire, et, elle en mettrait sa main à couper, quelques flammes. Et effectivement, d'ici à ce que ça fasse son chemin dans son esprit à elle...

Tobias contemple avec satisfaction son joli dessin en poudre, et Ariel pourrait se voir lui enfoncer la tête dedans si cela ne risquait pas de lui fracasser le visage et le nez contre le bois de la table basse - règle numéro un on ne blesse pas (volontairement) les copains, et puis elle n'a pas spécialement envie d'ensuite devoir vivre et manger à côté d'une tache de sang pour le reste de ses jours - et d'ici à ce que les fluides corporels de Tobias soient corrosifs... Alors, lorsqu'il retourne la question elle se contente d'une lamentation à peine exagérée: il est bien l'un des rares à pouvoir poser une question sur Ruby sans se manger son poing dans la mâchoire. "Naaaaaaan. Enfin, pas physiquement. Mentalement c'est de pire en pire. J'y suis pas retournée depuis un bail mais j'évite. Je comprends pas que ma tante l'aie pas mise chez les fous non plus... eh p'têtre qu'elles pourraient être voisines de cellule?" Elle rit soudain à l'idée, un rire cru et brusque - tels mères tels gosses, elles pourraient aussi faire un duo de folie. Et puis, soudain, son rire s'éteint et Ariel se lève, disparaît quelques instants dans sa chambre et en revient avec un paquet de clopes. Va ouvrir la fenêtre, se réinstalle aux côtés du suédois et tend sa main en sa direction sans un mot pour qu'il y dépose son briquet.

Elle a arrêté d'arrêter le tabac. Un premier signe qui devrait inquiéter tout le monde: ses bonnes résolutions ont foutu le camp, elle s'prépare sûrement pour une grande virée. Tire enfin sur sa clope, se promet qu'elle n'en brûlera pas beaucoup pour ne pas en faire pâtir son appart' ou ses chats. "La dernière fois elle m'a encore appelée par mon prénom tout moisi et a fini par me demander des nouvelles de mon frère." Elle raconte ça l'air de rien, et puis, assène un regard blasé à Tobias dont le nez est déjà pailleté. "Mais c'est à toi qu'elle devrait d'mander ça, tu risques de le revoir plus tôt que moi." Crever par la drogue, sûrement, ça rassemble.

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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyDim 1 Mar 2020 - 1:11

Ce sera un non pour la drogue, donc. Comme toujours. Cela n’est en rien une surprise, énième raison pour laquelle Tobias ne s’offusque pas et la regarde rattraper son retard en enchaînant les verres. C’est pour ça qu’il l’aime tant, Ariel. Elle ne se laisse jamais abattre et à la drogue elle trouve toujours mille substituts pour arriver à la fin de la soirée dans le même état pitoyable que lui. L’écart se creuse néanmoins entre eux lorsqu’il aspire le contenu de son chef d’oeuvre à même la table, penchant ensuite la tête en arrière pour ne rien manquer du dîner grandiose. Il se laisse retomber dans le canapé et si ses yeux bleus se postent un instant sur Ariel, ils divaguent rapidement dans tout le reste de la pièce à la recherche d’une nouvelle connerie à mettre en place. ”Ca s’pourrait que y’a la maison de notre enfance qu’a brûlé aussi. Court-circuit. Une enquête avait été lancée parce que personne ne croyait un seul instant que la famille de fous des Doherty aurait été victime de malchance, mais malheureusement pour tout le monde, ils n’ont jamais trouvé aucune preuve de leur culpabilité. Wren l’a informé que les enquêteurs continuaient de gratter la surface pour tenter d’inculper les deux frères (si ce n’est pas la soeur avec) mais c’est loin de pouvoir inquiéter le cadet : après tout, il n’a jamais encore testé les bancs de la prison. Ca aussi, ça pourrait être fun. Il demanderait des conseils à Joseph pour survivre mais jamais ne les écouterait, parce que Joseph a l’air d’un con et que lui n’aspire pas réellement à ça. ”Et j’ai r’vu mon frère aussi, du coup. L’grand con là tu sais.” N’ayant qu’un seul frère, nul doute qu’elle savait très bien de qui il parlait, mais il s’est quand même senti le besoin de préciser les deux traits caractéristiques de son aîné. Juste au cas où. Juste parce que ça l’amuse, aussi. ”Si ça t’donne des idées t’as intérêt d’m’appeler.” Le feu reste son domaine, toujours, et jamais il n’avait émis l’hypothèse d’entraîner Ariel avec elle. Cependant si la demande vient d’elle, la donne toute entière change et Tobias devient soudainement le preux chevalier répondant aux demandes de sa demoiselle en détresse. Le fait de jouer sur tous les tableaux ne le dérange en rien.

L’humour noir est un de leurs traits caractéristiques et c’est de bon coeur que le Doherty rigole à l’idée d’avoir leur mère respective comme colocataires de cellules. Il ne doute pas un seul instant que celle d’Ariel soit aussi bonne à enfermer que la sienne et cette fois ci il ne joue pas au jeu des lamentations. Il a été statué il y a bien longtemps que leur vie à chacun est aussi merdique que celle de l’autre et que tous deux se traînent des boulets dans leur famille (ou se traînaient, dans son cas à elle). ”Si t’as b’soin d’aide pour lui montrer l’chemin tu sais à qui d’mander.” Tobias généreux philanthrope distribuant des pass direct pour l’enfer, que demander de plus.

Tobias est peut être le premier des abrutis mais il sait quand ses amis ne vont pas bien tout comme il sait pertinemment qu’une Ariel recommençant à fumer n’est pas un bon signe pour qui que ce soit. Il n’est pas un assez bon ami pour la persuader d’arrêter ses conneries mais il ne la poussera pas à continuer, pour une fois, et c’est déjà un bon début. Il n’est pas un assez bon ami pour lui refuser de les allumer, aussi, l’attrait des flammes surpassant absolument tout en ce monde. Ce n’est en rien judicieux que de garder Tobias dans son cercle proche mais ça doit l’être tout aussi peu que de faire de même avec Ariel, ceci dit, raison pour laquelle les deux semblent s’être plutôt bien trouvés au milieu du capharnaüm que représente leur vie.

"La dernière fois elle m'a encore appelée par mon prénom tout moisi et a fini par me demander des nouvelles de mon frère." C’est ici qu’il est supposé dire quelque chose pour la rassurer, la prendre dans ses bras, emmêler ses doigts aux siens … C’est ici qu’il est supposé faire n’importe quoi pour lui montrer qu’il est là et qu’il continuera à l’être, peu importe à quel point sa mère peut bien perdre la tête. Il n’en fait rien, cependant, se contentant de voler une cigarette dans le paquet - c’en sera une de moins qu’elle fumera elle même en mettant à mal ses bonnes résolutions. "Mais c'est à toi qu'elle devrait d'mander ça, tu risques de le revoir plus tôt que moi." Ca c’est sa Ariel, sa battante, celle qui attaque avant même d’avoir à se défendre, celle qui laisse apparaître quelques failles simplement pour amadouer son ennemi et l’attaquer par derrière. Il en est fier d’elle, si fier. ”T’as un mot à lui faire passer ? J’peux lui d’mander de te rendre les dix dollars qu’il te doit, s’tu veux.” Tobias, l’emissaire des enfers. Ca c’est un titre qu’il serait fier de porter en chaque instant, mort ou pas. ”On pourrait faire d’nos mères des coloc, voir laquelle tue laquelle en première. Pour la science.” A l’asile, des colocataires chez les fous et jamais rien d’autre.

"Pourquoi t'mas pas prévenu que t'avais repris ? Ca m'aurait évité d'acheter les propres miennes." Assez tourné autour du pot selon lui, il veut savoir ce qui tourmente tant la brune pour qu'elle soit retournée dans ses vieux démons. Il ne cherchera pas à l'en sauver, non, c'est seulement question de savoir si ça vaut le coup de plonger avec elle cette fois-ci ou s'il doit encore attendre le coup d'après.
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyMar 24 Mar 2020 - 19:35

Parfois, elle se dit que c'est un miracle qu'ils soient tous les deux encore en vie - enfin, si tant est qu'on puisse parler de miracle lorsque les sujets du fait sont deux connards comme eux, deux dépendants aux manies peu recommandables. Surtout Tobias.

Ariel arque un sourcil, surprise même si elle ne le devrait pas. À croire que son ami d'enfance trouve toujours de quoi abaisser le niveau de ce qui est creepy. "Mon cul... t'as foutu le feu?!" Osé, songe Ariel, mais peut-être était-ce à prévoir. Depuis qu'ils sont gosses, tout le monde prédit que Tobias et son attirance maladive pour les flammes, ça finira mal. Elle ne compte plus le nombre de trucs auxquels ils ont foutu le feu "juste pour voir" ou alternativement, "juste pour rire". Elle sait, Ariel, elle sait que c'est un problème mais la liste de ce qui ne tourne pas rond chez le Doherty est tellement longue (bien plus longue que la sienne, au fond) qu'elle refuse tout net d'y mettre le nez et se contente de l'accepter comme il est. Facile, puisqu'il fait de même avec elle. Alors certes, elle a fermé les yeux sur ses pulsions qui prenaient de plus en plus de mal comme elle ferme les yeux sur sa consommation de drogue qui explose, sur ses rires déments, sur ses idées folles. Tobias est dangereux mais c'est ce danger primaire qu'elle connait le mieux, au fond. Il n'a juste pas cessé d'évoluer, au contraire d'elle qui s'est plus ou moins rangée avec le temps. Normal, donc, qu'elle ne l'ai pas vu venir, le coup du court-circuit. Il lui jette un regard qui lui arrache un rictus, et elle tire sur sa cigarette - "Et t'as pas les flics au cul?" Question idiote: Tobias est bien assez malin et bien assez intelligent pour ne pas s'attirer les soupçons. Ça a souvent été une différence fondamentale dans leurs mauvais coups: Ariel est trop impulsive, pas assez soignée. Elle veut du sang et de la bagarre, elle veut les résultats tout de suite maintenant, sans prendre de précautions. Tobias est calculateur et froid, et c'est tout à fait son genre de mener ses crimes d'une main de maître sans laisser de traces. Elle repense amèrement à son expérience sur les bancs des tribunaux: à l'époque, si elle avait bénéficié de ses conseils, elle ne se serait peut-être pas faite coincer... "Oh yeah? The hot one?" Elle joue au con, Ariel, parce-qu'en ce qui la concerne, s'il manque à la fratrie Doherty un certain sens de la normalité, ils ont en revanche tous hérités de bons gènes - et c'est un critère qu'elle trouve facilement à à peu près toutes les personnes qu'elle connaît. De jolis yeux, de jolis visages, comme pour compenser ce qui se cache derrière. "Wait... Il était pas pompier ou j'sais pas quoi? Attends... me dis pas que t'étends aussi ta mauvaise influence sur le seul de ta famille qui semble penser droit." Pas que ça la surprenne, non plus. Si Ariel connaît très bien Tobias, et un peu Freya, elle connaît en revanche plutôt mal l'aîné, mais croit savoir, d'après les commentaires élogieux de son petit frère (non) que c'est celui qui s'en sort le moins mal. Mais là encore, tout est relatif.

"J'y penserai." Elle soupire. Non, Ariel ne mettra pas le feu à Ruby. Déjà, parce-qu'elle vit encore chez Jenna et que Jenna est une femme bien trop pure et précieuse pour ce monde, et qu'Ariel ne ferait jamais quoique ce soit qui lui fasse du mal. Directement. Parce-qu'indirectement, well, pas sûre que sa tante soit très fière de ce qu'est en train de devenir sa nièce. Mais si elle pouvait s'arranger pour que Ruby finisse effectivement dans un asile ou n'importe où... À part lui crever le coeur et lui donner de faux espoirs depuis des années, il n'y a plus grand chose entre Ariel et sa mère. Et puis, elle ne va pas non plus regretter l'incroyable instinct maternel (as if) de sa génitrice qui, aussi loin qu'elle se souvienne, n'avait jamais eu d'yeux que pour Skye et Maxwell avant qu'ils finissent tous les deux par disparaître de la surface de la terre. Et elle, comme d'hab, dommage collatéral. "J'aimerais juste qu'elle ne soit plus un souci. Ni pour moi ni pour Jenna, au fond. C'est la seule personne de bien dans ma famille de hippies dégénérés." Elle n'attend pas de réconfort ordinaire de la part de Tobias. Elle n'en a pas besoin. La seule présence de son abruti d'ami à ses côtés est suffisante et ils savent tous les deux qu'autre chose serait déplacé et franchement bizarre. À la place, elle rigole par le nez à sa réplique, et l'humour noir et sans filtre de Tobias se répand dans ses veines comme les injections qu'il aime tant. "Hm, si c'était que dix balles... quoique, ma vie actuelle vaut bien dix dollars, remarque." Elle lève un autre verre, trinque le sourire aux lèvres. "Pour la science." Elle se demande comment elle est, la matriarche Doherty. C'est rigolo, au fond. D'habitude, les parents dont les enfants se lient d'amitié ont tendance à se fréquenter, au moins un peu. Pour eux deux, ça risque d'être difficile. Et Ariel ne s'est jamais posé la question: mais à ce moment, elle voudrait bien savoir à quoi elle ressemble. Comment elle s'appelle. Et lequel de ses trois enfants terribles à hérité de son caractère. Mais ces questions ne franchissent pas ses lèvres: à la place, elle boit.

Puis, reprend une bouffée de nicotine et la souffler dans l'air au moment où Tobias crève l'abcès. "Parce-que j'ai jamais partagé mes clopes et c'est pas maintenant que ça va commencer." Faux. Ariel est du genre à laisser tout le monde lui piquer son tabac, vu qu'elle ne se gêne pas pour faire de même aux autres. Sharing is caring, comme on dit. L'air suspicieux de Tobias confirme qu'il met en doute sa version, et elle feint un air outré. "Quoi? C'est vrai. Tu m'en dois au moins dix, qui datent d'avant que j'arrête. Puis, hausse les épaules. Tu sais, à un moment les choses semblaient aller mieux? Pour moi? Eh bah, là non. Trouble's come again et en attendant que je remette mes gants de boxe, j'ai besoin d'autre chose." Elle note dans sa tête que se remettre effectivement à la boxe serait une bonne idée. "J'vais retrouver mon père. Et j'vais lui faire la peau. "J'ai payé une détective. Elle est bonne. Dans les deux sens." Pause. "Et le reste... l'amitié de mes potes semble arriver à expiration." Edge, Ariane, Charlie - elle est dure avec eux, et les trois cas sont totalement différents, mais elle a juste besoin d'ajouter de l'huile sur le brasier de sa mauvaise foi. "So I need that shit."
Parce-qu'au milieu des flammes et alors que tout brûle, reste debout et intact Tobias fucking Doherty.

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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyVen 27 Mar 2020 - 18:22

The hot one n’est généralement pas la manière dont Tobias parle de son aîné, y préférant largement quelques milliers d’insultes bien plus parlantes à son sens, mais ouais, ouais, c’est bien lui. S’il énerve Tobias au plus haut point, il a aussi toujours eu le don d’enchaîner les aventures autant que les cigarettes - et ça, voyez, c’est pas peu dire quand on s’appelle Wren Doherty et qu’on fume autant qu’un camionneur. ”Tu crois qu’elle vient d’où, ma mauvaise influence ?” Okay, oui, d’accord, il ment. Wren n’a jamais été celui qui l’entraînait au plus bas alors que c’était davantage le rôle du cadet de la fratrie, toujours fichu dans des histoires trop grandes pour lui là où il en sous estimait bien trop les mille dangers. Son frère lui a sauvé la vie des centaines de fois sans que jamais cela ne serve de leçon à Tobias pour qu’il remette ses actions en cause une seule fois dans sa vie. Il a ses défauts mais son frère est loin d’être le meilleur bon samaritain qui soit, Ariel doit déjà s’en douter vu l’indice de taille qu’elle a à sa disposition : Wren est un Doherty, lui aussi, quoi qu’on dise.

Pour la science, les verres se lèvent et les langues se délient. Ils n’ont jamais eu aucun problème à partager leurs secrets, sachant l’un comme l’autre que l’empathie était totalement exclue de toutes leurs discussions. Ils posaient les faits, ils montraient leur rage et leur rancune sans fond et ils buvaient pour oublier la seconde suivante. Voilà tout ce que faisaient Ariel et Tobias quand ils étaient ensemble, dignes et fiers représentants du Brisbane Bunch. Ils sont tous aussi détruits les uns que les autres, les autres membres se contentant de l’exprimer par d’autres addictions, aussi diverses que variées. Tout ce que le brun sait faire pour le moment c’est de se battre avec le rebord de la table pour tenter d’ouvrir sa bière et de se contenter de “hmhm” faussement intéressés alors qu’il écoute chacun des mots de son ami. Il est à chier en tant qu’ami mais il enregistre toujours toutes les informations dans un coin de sa tête, au cas où ça lui servirait un jour (dans l’hypothèse que ni la drogue ni l’alcool ne grillent tous ses neurones avant).

"Parce-que j'ai jamais partagé mes clopes et c'est pas maintenant que ça va commencer." Le Doherty hausse un sourcil douteux, flairant là un des mille millions de mensonges qu’Ariel sait déblatérer à chaque seconde qui passe. Ils se mentent toujours, tout le temps, que ce soit entre eux ou avec le reste du monde mais il y a une constante qui reste : ils savent quand est ce qu’il s’agit d’un mensonge et quand ça ne l’est pas. Cette fois ci c’en est définitivement un et d’ici à quelques minutes à peine, il viendra lui voler une cigarette simplement pour appuyer encore un peu plus ses torts. ”Je t’en dois au moins un demi million et j’te les rendrai jamais, au cas où tu t’demandes.” Sharing is caring version Doherty. Keeping is caring, ça le fait tout autant après tout.

"J'vais retrouver mon père. S’il n’allait pas se mettre de la poudre dans le nez à l’instant T, il aurait soufflé le plus fort possible pour montrer à quel point il trouve que c’est une idée stupide. Elle n’a jamais eu besoin de lui dans sa vie et elle s’en est très bien sortie (enfin, presque, vous voyez quoi) alors il ne comprend pas pourquoi l’idée lui vient soudainement à l’esprit juste là, maintenant, alors qu’ils commençaient à peine à s’amuser. Il retient : la prochaine fois, pas de questions pour lesquelles il ne veut pas en connaître les réponses. Le dos de sa main passe retirer les restes de poudre de dessous sa narine et il s’allonge nonchalamment sur le canapé comme s’il était chez lui. ”Ça doit être chiant d’être psychologue et d’entendre toutes ces merdes dix fois par jour.” Il annonce, pensif, contemplant le plafond où la moisissure commence à faire son chemin en même temps que les fissures. La bataille entre les deux s’annonce acharnée pour savoir qui viendra le premier à bout de l’immeuble, si ce ne sont pas les rats qu’on entend grignoter les murs. ”Et par merde j’entends bien qu’ta vie c’est d’la merde.” Il n’est pas là pour s'apitoyer sur le sort de qui que ce soit, autant être franc avec la blonde. Ce n’est ni la première ni la dernière fois donc il en a l’habitude et elle tout autant. ”J’ai autre chose, moi, s’tu veux. Moins chiant qu’un père, plus cool que des amis qu’ont des dates de péremption.” Même si, soyons francs, Tobias n’a pas réellement idée de ce qu’est l’amitié en tant que telle. Il se contente de tourner autour des gens ayant plus ou moins les mêmes problèmes que lui et de les appeler “amis”, rest is history. ”T’as déjà goûté quoi qu’ce soit coupé au Fentanyl, Ariel ma douce ?” En tant que presque bon dealer de La Ruche, il ne se balade jamais plus sans quelques échantillons dans sa poche, qu’ils soient pour les clients ou pour lui même.
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyDim 29 Mar 2020 - 23:17

L'origine du mal.
Inné ou acquis?
Tobias, inné. Ariel, acquis... avec les compliments du premier. D'aussi loin qu'elle se souvienne, Tobias a toujours été un piège à problèmes et elle doute sincèrement qu'il ait un jour été quelqu'un de bien. Même gamin. Elle ne l'imagine pas comme étant un garçon qui a mal tourné, un blanc agneau que le mal et la folie auraient perverti. Non. Depuis le début, il est celui qui fait mal tourner les autres. Il a ça en lui, cette graine de la déraison. "Ha, you're not fooling anyone. C'est toi, la mauvaise influence." lâche-t-elle dans une bouffée, mettant des mots sur sa pensée, non sans un sourire en coin. Elle a toujours un sourire en coin, quand elle parle à Tobias. Sauf là, elle grimace volontairement, fait exprès, grossit le trait. Tobias qui lui menace de lui voler ses clopes ou de ne jamais les lui rendre, c'est du déjà vu. "Eeeet c'est exactement la raison pour laquelle je ne t'ai pas dit que je recommençais à fumer. La boucle est bouclée."  

Elle change de position, étend ses maigres jambes en travers de celle de Tobias, peut ainsi mieux apprécier la lueur d'incompréhension qui se reflète dans ses yeux. Ariel hausse les sourcils, réceptionne le commentaire avec la grâce de celle qui a déjà entendu pire. "C'est une grande nouvelle pour personne, hein. La vie c'est de la merde, tout ça. Pas que celle de son ami soit mieux - quitte à choisir elle préfère encore être dans son corps à elle que dans le sien. Pour le plus grand bonheur de tout le monde, t'es pas psy, Tobias. Personne te paierait pour s'entendre dire que leur vie c'est de la merde. Personne te paierait pour les écouter tout court, d'ailleurs." Elle pouffe - l'idée de Tobias Doherty en costume de psychologue est plus que risible, c'est... aberrant. "Même si moi j'paierais pour te voir dans l'rôle."

Le revoilà à la charge, sa poudre magique plein les doigts et là encore elle ne peut s'empêcher de rire, de rire franchement. "Tu fais quoi là? T'essaies de me vendre ta merde? Eh bah, tu devrais cesser d'en prendre, ça t'réussit pas. Ôte ses jambes du corps de Tobias, les replie sous elle, se ressert un nouveau verre. Tu sais pertinemment que j'ai jamais rien goûté - coupé au Fentanyl ou non - et que ça n'arrivera jamais. Tu peux me dire que c'est le meilleur truc du monde et je te crois sur parole babe. T'as carte blanche pour faire ta pub et pour en vendre à mes voisins, à mes plans cul, j'peux même te filer des contacts de personnes en manque si ça t'arrange mais j'suis out." Aucune hostilité dans son ton, ça ne risque pas. De la part de quelqu'un qui a passé la majeure partie de sa vie à esquiver ce genre de proposition, elle a de l'entraînement, Ariel, et la patience qui va avec. Surtout, surtout avec Tobias.

Elle se redresse enfin, se mord la lèvre, change à nouveau de sujet et sème à son intention les prémisses d'un chaos pour lequel elle a terriblement besoin qu'on l'encourage. "Besides you're missing the point." Elle s'étonne presque que l'idée ne lui soit pas venue toute seule - après tout, c'est lui qui a commencé. "À ton avis, qu'est-ce que je ferai quand j'l'aurai en face de moi? Mon père? S'il est pas mort, j'veux dire. Elle capte son intérêt. C'est drôle comme il ressemble à un loup aux aguets, soudain, malgré la poudre qui laisse des traces sur son nez et surtout, sur sa putain de table basse. C'est rigolo comme parfois on vit des années avec une idée en tête, et un jour elle grossit, elle explose, et ensuite on doit ramasser le bordel que ça fait et décider de quoi faire avec. Et c'est ce qu'elle fait, Ariel. Ramasser les débris de ses idées de merde. Les jeter? Les mettre dans un coin? Les brûler? Je fais pas ça pour le plaisir. I need closure." Un regard entendu. Une proposition innocente. "Si un jour j't'appelle à trois heures du matin, j'espère que tu décrocheras." Question idiote. Tobias est peut-être un sale con à bien des égards mais il ne l'a jamais laissée tomber. Pas encore, en tous cas.

"Bon et sinon ça fait quoi de spécial ta drogue là? C'est un nouveau truc?" Elle tire sur sa clope.
Les classiques, c'est bien aussi.


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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyJeu 2 Avr 2020 - 4:40

Le monde entier ennuie Tobias mais pas Ariel.
Ariel n’est pas le monde entier.
Ariel est à part.
Et Ariel l’amuse.
Beaucoup.

Elle lui tient tête, elle ne lâche rien, elle mord quand il le faut, elle courbe l’échine pour mieux attaquer ensuite. Elle sait exactement comment s’y prendre avec lui, comme si elle avait le manuel d’instruction en main depuis le premier jour (comme si une telle chose existait réellement, uh). Il est la mauvaise influence et il est aussi la seule et unique raison du pourquoi elle lui ment par omissions. Makes sens. Il ne lui en veut en rien. Il est loin d’être rancunier et encore moins pour des choses aussi subtiles que ces dernières. Tobias n’a que peu d’amis et il le sait, il doit prendre soin de ces derniers avant qu’ils ne finissent à son tour par le lâcher - puisque c’est ce qui arrive toujours fatalement. Il finit même par rigoler quand elle annonce pouvoir payer pour le voir en psy ; la prochaine étape c’est sûrement Tobias Doherty en prêtre. Faut dire qu’il aurait la gueule de l’emploi si jamais quelqu’un lui demande de faire un exorcisme (seulement pour les exorcismes, par contre).

Ariel refuse encore une fois de goûter à ce qu’il vend, il joue les exaspérés étonnés alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre. C’était une question de routine et la réponse va tout autant avec, il n’y a rien de nouveau là dedans. Il s’obstine à tenter de la ramener du mauvais côté des choses et se dit qu’un jour elle finira par céder sans même s’en rendre compte, qui sait ? Pourtant une Ariel reste une Ariel et jamais elle ne sera décevante, surtout pas à ses yeux. Elle a toujours un plan, toujours une longueur d’avance, toujours une idée derrière la tête qu’il n’a qu’à pointer du doigt pour qu’elle devienne réalité. Ils sont de bons amis quand on y pense : ils s’entraident l’un l’autre. Ce n’est que pour couler ensemble, certes, mais le mot clé est ‘ensemble’. Ça devrait être le plus important à retenir, non ? Elle s’est redressée bien avant lui mais maintenant qu’elle a pleinement capté son attention, il en fait de même. Il a rassemblé tous ses neurones en fonction pour l’écouter un maximum et comprendre les tenants et aboutissants de son plan qu’elle n’évoque pourtant que partiellement. « T’as pensé au ‘comment’ ? » Comment est ce qu’elle compte se débarrasser de lui ou autant dire : comment est ce qu’elle compte le tuer. « C’pas pareil de penser au pourquoi puis d’passer à l’acte. » Pour peu il serait prêt à ressortir son récit pseudo-héroïque dans lequel il raconte comment il en est venu à ôter la vie à un homme, sur comment cela ne l’a pas affecté en aucun point et surtout sur pourquoi est ce qu’il serait prêt à recommencer si l’occasion se présentait face à lui. « Ça change les gens. » Il parle, il parle, il tourne autour du pot. Tobias a fait du mal à bien des gens mais son propre père, jamais. Il aurait pourtant mérité de recevoir tous les supplices du monde à la fois mais le benjamin Doherty a toujours eu bien trop d’admiration pour son paternel pour lui faire payer aucune de ses erreurs. Foutus gamins au cerveau retourné.


"Bon et sinon ça fait quoi de spécial ta drogue là? C'est un nouveau truc?" Ses yeux se concentrent sur la fumée sortant de son nez et de sa bouche, il se dit qu’il a besoin d’une cigarette à son tour. Dégageant du dos de la main les derniers restes de poudre sur son visage, il se lève pour se rapprocher d’Ariel et à son tour envahir son espace personnel, posant sa tête sur ses cuisses et laissant ses pieds se reposer sur le mur. Du bout des doigts, il vient (presque méticuleusement, c’est à souligner) lui dérober la cigarette pour tirer dessus à son tour. Il ne la garde pas bien longtemps, les effets de la drogue faisant déjà largement leur travail sur son organisme. « Le Fentanyl c’est genre, l’truc le plus addictif au monde. » Ses yeux sont rivées sur le plafond comme s’il y avait réellement quoi que ce soit d’intéressant là haut. « Pour de vrai. » Cinquante fois plus addictif que l’héroïne. C’est Lou qui leur a dit ça, à un moment où Tobias écoutait miraculeusement ce qu’on lui disait. « On coupe toute la came à ça pars’ que ça coûte pas cher et qu’les gens sont tellement accros qu’ils en redemandent direct. » Les effets se font ressentir instantanément, c’est aussi un des principaux points positifs (kinda) de cette drogue. « Et vu qu’on est les seuls à en avoir, y reviennent toujours chez nous. » Il en serait presque fier, le petit gars, de son organisation.

Et c’est la fin de la minute culture générale. « On peut en refiler à ton père et l’rendre accro. » Le bleu de ses yeux se pose désormais sur le regard de la jeune femme, lequel il tente silencieusement de capter. « Ça dépend à quel point tu lui en veux. Et à quel point t’veux qu’il souffre. » Bien sûr qu’il répondra si elle l’appelle à trois heures du matin. Trois heures, ou n’importe quelle heure. Il sera toujours là.
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Message(#)I wanna make a supersonic woman of you | ariel EmptyLun 6 Avr 2020 - 16:11

Posséder la capacité de réfléchir avant d'agir ou de parler est une compétence qu'Ariel est loin d'avoir, et encore plus loin d'acquérir. Faut dire que c'est plus facile que de faire fonctionner ses deux neurones qui se battent en duel, faut dire que ça nourrit mieux ses pulsions et les monstres qui sont tapis dans son esprit. La volonté est là, pourtant. Elle a toujours été là. Tapi, latent, un projet qui mijote tranquillement en attendant de se faire déguster avec les honneurs. Un projet qu'elle commence à bâtir sérieusement depuis qu'elle a fait cette première démarche d'aller voir Delgado. Il n'y a pas eu d'élément déclencheur, pas vraiment. Ça s'est juste trouvé être enfin le bon moment. Elle savait que ce serait un chemin glissant, elle s'y engage tout de même joyeusement, avec une envie presque féroce d'en découdre. Et quelque chose lui souffle que c'est un carburant qui se consumera lentement. De quoi faire un morceau de route avec ces idées noires chevillées au corps, ancrées dans le coeur. Évidemment qu'elle en parle à Tobias et qu'elle recueille son avis, parce-que Tobias est exactement le genre de personne à l'encourager sans jamais tenter de la dissuader. Il a vite fait de la débarrasser de sa morale, en fait, il ne s'en soucie pas du tout. "J'ai pensé à rien, Tobias.", qu'elle soupire, suivant des yeux les volutes de fumées se dissoudre dans l'air. That's why you're here, pense-t-elle. Le dire à haute voix, fomenter un plan, est encore une étape qu'elle préfère pour le moment ne pas franchir. À demi-mot, c'est bien. Ça lui laisse le temps d'imaginer qu'elle peut faire marche arrière alors qu'elle ira certainement jusqu'au bout - même si "jusqu'au bout" c'est juste frapper Maxwell James au visage jusqu'à ce qu'il se retrouve à l'hosto.

Elle écoute le laïus de Tobias sur leur nouvelle mine d'or, un rictus aux lèvres. "Quite the business man, dis-donc." Elle se doute bien qu'il n'est pas seul aux commandes. Tobias est génial mais ce n'est pas un génie, la preuve est qu'il consomme ce qu'il prend. "Aux addictions," conclut-elle sobrement en levant son verre et en le faisant tinter.

Les yeux dans les yeux, Tobias émet une proposition qui a le mérite d'être intéressante. Surtout pour un ancien drogué. Elle ignore si son père joue encore au petit chimiste et s'il voit toujours la vie à travers un prisme psychédélique mais l'option a le mérite d'être intéressante. "T'es pas si con quand tu t'y mets, tu sais ça?" Bonne idée, Tobias. "J'te tiendrai au courant. De toute façon pour le moment, j'ai rien sur lui." Elle étend la main pour reprendre sa cigarette.

"En attendant... cette bouteille va pas se finir toute seule. Tu me ressers?" Le sujet est clos, il est temps de passer à autre chose, de se laisser bercer par les douces incohérences qui germent dans leurs paradis artificiels.
Ils s'y laissent couler, c'est un faux instant de répit - mais dans ces moments là, le chaos peut bien attendre.

- RP TERMINÉ -
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