ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Noa et moi avions décidé de passer le dernier jour de l'année 2019 ensemble, entre meilleurs amis. Je n'avais pas spécialement envie de célébrer le passage à la nouvelle année en participant à une grande fête où se trouverait une quantité faramineuse de personnes desquelles je n'étais pour la plupart, pas si proche finalement. De plus, les autres membres du TBBC n'étaient pas disponibles, ce qui propulsait la soirée an rang de très petit comité. Mais peu m'importait, j'étais comblé de terminer cette année auprès de Noa et pour être tout à fait honnête, je n'avais pas le cœur à festoyer autrement. Depuis plusieurs semaines, mon moral connaissait une véritable débandade et je peinais à remonter la pente. Ma meilleure amie avait composé un soutien en qui j'avais su me confier, ce qui générait une aide précise non-négligeable, mais mes problèmes n'étaient pas pour autant totalement résolus. Pour autant, je m'étais promis que mes états d'âme ne se mettent pas en travers des célébrations de la Jacobs : je refusais d'être celui qui ruinerait son 31 et je désirais qu'elle passe une excellente soirée.
Après m'être douché et avoir enfilé un pantalon noir ainsi qu'une chemise, je disposais les vivres pour la soirée sur la table du séjour : alcool, frites, amuses-gueules en tous genres. J'avais préparé quelques plats qui n'attendaient qu'à être enfournés ainsi qu'allumé la télévision sur une chaîne qui enchaînait de la musique festive, question d'avoir un bruit de fond ad hoc aux circonstances. Azrael trônait sur l'arbre à chat que je lui avais fabriqué des mois plus tôt, Oakley ne serait pas présente à mon domicile avant sans doute le petit matin.
Je jetais un coup d’œil à l'heure qu'affichait mon four puis me laissais tomber dans un des canapés. Machinalement, je jetais un coup d’œil à mon téléphone, question de prendre connaissance d'éventuels messages qu'aurait pu me laisser Ginny. La seule notification qui s'affichait était celle d'un texto transmis par Noa m'informant qu'elle venait de quitter son lieu de résidence et qu'elle ne tarderait pas à arriver.
Nouvel en c’est clairement surfait, surcôté, ce genre de fête que t’organise des semaines à l’avance et qui ne laisse absolument plus la place à la spontanéité, orchestré par ce chronomètre de la soirée, où tout le monde se fait chier jusqu’à 23h59 et 50 secondes et où on commence à s’exciter pour le décompte des dix dernières secondes de l’année. On explose une bouteille de champagne, on saute dans tous les sens et après l’effervescence du moment venu, tout redescend. Mes derniers nouvels ans n’étaient pas les meilleures soirées que j’avais pu passer. Préférant les soirées faites à l’improviste, ces soirées où tu te dis : je boirais qu’un seul verre et finalement, tu te retrouve à vomir dans les toilettes et une nana vient à ton réconfort. Oui, j’ai connu bien meilleures soirées que des nouvel an imposés par tous. Pour autant, pas question de s’assoir dessus, on allait rester simple cette fois et je ne doutais pour le coup absolument que la soirée allait être belle. Effectivement, il y a encore dix jours, je n’avais pas idée d’où j’irai squatter, Arrow m’avait bien proposé d’aller avec elle mais son option n’était pas forcément à mon gout, j’y serai allée, si je n’avais rien de mieux. Mais j’avais mieux : passer la soirée chez Isaac, lui et moi et personne d’autre. Je m’étais bien demandé où Ginny passait sa soirée mais je n’avais pas encore questionné mon ami pour avoir la réponse. Je me demandais comment il allait, d’autant plus après toutes les interrogations qu’il avait pu soulever lors de notre weekend détente dans le chalet de ses amis. Ne pas passer nouvel an avec elle était-ce une bonne nouvelle ? J’ignore comment Isaac allait être ce soir mais j’espère de tout cœur qu’il aura eu les réponses à ses questions et que tout serait rentré dans l’ordre. De mon côté, je restais très vigilante à ce qu’il puisse être entourée en cas de besoin, être présente et ne plus être évincée de ses problèmes par manque de temps, manque de disponibilité. La coutume s’était emparée de moi, plus fort que moi, je m’étais mise sur mon 31, offrant à Isaac une tenue digne de ce nom, robe moulante et décolleté généreux, rien pour lui faire du charme, mais bien pour me faire plaisir à moi-même en m’habillant ainsi, je m’étais demandé quand j’aurai l’occasion de porter cette robe, c’était bien le moment. Et même si nouvel an, c’est pas la meilleure soirée de l’année, c’est bien encré dans mon foutu cerveau qu’il faut s’y faire canon. Je préviens mon ami de mon départ, lui laissant comprendre que je n’étais plus très loin et que malgré mon retard, je n’avais pas abusé non plus. J’étais curieux de voir ce qu’il avait préparé. De mon côté, j’avais pris une bouteille de champagne que je n’aurai sans doute jamais acheté avant d’être directrice de l’association. Arrivant devant chez lui, je frappe à la porte, entre aussitôt et m’annonce. « J’suis là ! » inutile de me présenter, sauf s’il attendait quelqu’un d’autre. Je vire mes chaussures d’un coup rapide, laissant les talons dans l’entrée, ayant suffisamment fait souffrir mes pieds en marchant jusqu’ici. « Je met la bouteille au frais ! » je fonce dans la cuisine pour glisser le champagne dans le frigo et je retrouve Isaac qui semblait me suivre à la trace. « Salut toi ! » je m’approche et l’embrasse. « Désolée du retard, j’me suis dis que comme y avait que nous, j’pouvais me faire désirer un peu. » je souris, l’observant de très près et détaillant ses traits. Ca pourrait être pire. « On profite tous les deux, dans deux heures y a trois nanas qui débarquent, elles nous ont préparés un show qui soit disant, est inoubliable ! » bluff ou pas bluff ?
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Je tourne en rond dans mon salon, me sens tel un lion en cage, chaque barreau forgé d'obscurs pensées, houleux doutes, souvenirs douloureux. J'aimerais tellement avoir l'aptitude de me mettre en pause, qu'il soit possible d'enclencher un interrupteur pour ne plus rien ressentir, ne plus rien penser ni ressasser : être simplement en paix. Je sais pertinemment que ces vœux sont aussi pieux qu'extrêmement dangereux, la dernière fois que j'avais cherché un remède pour annihiler les sombres mélodies me heurtant incessamment l'esprit et ricochant jusqu'à mon cœur, j'avais flirté avec la Faucheuse.
« J’suis là ! » La voix de Noa apparaît comme un gong, la sonnerie qui annonce la fin d'une laborieuse et esquintante corvée. J'entends la jeune femme ôter ses chaussures dans l'entrée, s'inviter dans ma cuisine pour mettre la bouteille de champagne qu'elle s'est procurée au frigo. Je la rejoins, elle fait volte-face de manière à me saluer. « Salut toi ! » J'étreins amicalement son dos. « Salut beauté, t'as sorti le grand jeu, » je constate avec une touche de taquinerie, bien que j'étais honnête : la Jacobs était resplendissante ce soir. Manifestement, nous avions été à la même école et avions mis un point d'honneur à nous mettre sur notre 31. « Désolée du retard, j’me suis dis que comme y avait que nous, j’pouvais me faire désirer un peu. » « T'as eu raison, » j'excuse naturellement, m'appuyant sur l'îlot de la cuisine. « On profite tous les deux, dans deux heures y a trois nanas qui débarquent, elles nous ont préparés un show qui soit disant, est inoubliable ! » Je siffle avec un enthousiasme que l'on peut dénicher dans les boîtes de nuit, jouant le jeu. « J'ai hâte de les rencontrer alors. » J'adresse un clin d’œil complice à ma meilleure amie avant de demander : « Tu veux boire quoi ? » J'effectue quelques pas de sorte à me retrouver au salon où j'avais sorti des bouteilles d'alcool ainsi que le premier round d'amuse-gueules.
Je sers la boisson à Noa puis lui tends son verre ainsi que mon téléphone portable. « Tu veux te charger de la musique ? » En tout paradoxe, je n'avais jamais eu de secret pour mon interlocutrice. Elle avait accès à la majorité de mes comptes et mes moyens de communication, mes mots de passe lui étant communiqués avec une aisance déconcertante depuis que nous étions devenus meilleurs amis. Je ne lui disais pas tout de vive voix car je peinais à trouver les bons moments ou parfois même le courage, mais de cette manière, je lui prouvais que je ne souhaitais pas lui cacher quoi que ce soit depuis des années. Les onglets de ma conversation à distance avec Ginny et de ma boîte mail exposant les courriels d'une secrétaire médicale qui tentait en vain de faire suivre mon dossier à un psychiatre suite au départ prématuré du précédent étaient encore négligemment ouverts, mais je me concentrais sur la station à allumer pour projeter avec un meilleur son la playlist qu'aura sélectionnée Noa. « Quoi de neuf depuis notre dernière conversation ? Ton dernier jour de l'année a pas été trop tumultueux jusqu'ici ? » Non parce que tant qu'à faire, autant rendre la soirée aussi mémorable que le futur show à trois nanas, non ? Puis j'accueillais la distraction à bras grands ouverts. « Ginny est peut-être enceinte, » je lance cependant, en grand bombardement. Ce n'était pas le genre de suspens que je pouvais garder et gérer plus longtemps seul et même si je tenais à ne pas répandre ce qui se déroulait dans mon couple à tout le monde sans en avoir discuté au préalable avec ma petite amie, Noa était quand même ma meilleure amie et je savais qu'elle garderait ce conditionnel pour elle. « C'était pas prévu, » je précise, annonçant davantage la teneur de la scène actuelle avec la McGrath.
« Salut beauté, t'as sorti le grand jeu, » nouvel an oblige et même si cette soirée allait être en tête à tête avec mon meilleur ami, ce n’est pas pour autant qu’effectivement, il ne fallait pas sortir le grand jeu. Je souris, le matant à mon tour, toisant sa tenu qu’il avait aussi surcôté pour ce soir et mon regard en dit long sur ce que j’en pense : oui Isaac est vraiment canon ce soir. On sera parfait pour nos selfies spécial nouvelle année. Je fais une vanne sur d'éventuelles nanas qui devraient nous rejoindre et la réaction d’Isy me fait rire. « J'ai hâte de les rencontrer alors. » je lève les yeux au ciel, même pas vrai. « T’as d’yeux que pour ta belle, me fait pas croire le contraire ! Mais t’en fais pas, si t’es déçue, moi j’le ferai le show ! » que je lance en plaisantant ensuite. « Tu veux boire quoi ? » je le suis dans le salon, en réfléchissant à ma réponse, quoi boire pour commencer en douceur. J’observe les bouteilles à disposition et choisi dans un premier temps un rouge qui ne me tapera pas trop vite le front. On ira crescendo ensuite. Ce soir, c’était no limit ! Verre dans une mains, téléphone portable d’Isy dans l’autre et me voilà maitre de la musique pour ce soir. Si seulement j’étais inspirée… « J’vais aller faire un tour dans les playlist de spotify. Une bonne rétrospective de l’année 2019 en chanson, ca peut être bien. Les beach boys et Supertramp pour plus tard ! » Je lançais la première chanson et ce sont les Maroon 5 qui s’emballent pour ce début de soirée. Je garde le téléphone de mon ami à proximité, pas curieuse pour le moment, mais ça ne saurait sans doute tarder. « Quoi de neuf depuis notre dernière conversation ? Ton dernier jour de l'année a pas été trop tumultueux jusqu'ici ? » j’hausse les épaules et grimace honteusement. « Je t’avoue que j’ai abandonné le navire Beauregard aujourd’hui ! Mais j’étais présente à Noel donc c’est donnant donnant. J’suis cool avec les salariés alors ils peuvent être cool avec moi aussi. Alors, j’ai passé ma journée en en peignoir à la maison après avoir pris un bain bien chaud pour me détendre. Et j’me suis tellement détendu que j’ai pas vu l’heure passé. Ok, c’est peut être pour ça que j’suis arrivée à la bourre ce soir ! » faute avouée, à moitié pardonnée. « Et toi ? » que j’interroge à mon tour, sans pour autant m’attendre à la réponse qui allait suivre. « Ginny est peut-être enceinte, » Ok. Je m’assois, là, j’ai besoin de m’asseoir. Bouche grande ouverte, je trouve pas les mots. « C'était pas prévu, » attends… wait ! « Comment ça peut être ? » comment on est peut être enceinte ? Quand on fait ce genre d’annonce c’est qu’on est sure non ? « Comment tu l’prends ? T’es contente ? Vous en serez sure à quel moment ? Oh my god ! J’vais être tata, encore ? » exactement, je partais du principe que j’étais tata de tous les mômes qui naissaient et grandissaient autour de moi et encore plus s’il s’agissait d’Isy ! et quant à ma réaction, je reste prudente, je serai hystérique uniquement si la nouvelle est bien accueillie pour Isaac!
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Sourire en coin, le cœur en berne, je ne peux que remarquer sincèrement que Noa a sorti le grand jeu pour marquer le dernier jour de 2019, tout comme moi. Je n'étais certes pas épris d'une volonté féroce de célébrer, mais je refusais de me laisser abattre et écouler ce nouvel an à ruminer en solitaire. De plus, ma meilleure amie avait accepté de passer le cap de ce changement d'année en ma compagnie et j'appréciais énormément l'idée des festivités qui se profilaient comme étais reconnaissant de sa présence ce soir. Ça nous rappellerait le bon vieux temps, l'époque de la colocation lorsque nous passions certaines fêtes ensemble. Puis en règle générale, les soirées avec la Jacobs me manquaient. Elles avaient l'avantage d'être sans prise de tête tout en étant emplies de bienveillance et complicité.
Malicieuse, la trentenaire m'annonce l'arrivée de filles qui promettent un show mémorable dans un futur proche. Volontaire, je joue le feu avant de rire jaune à sa remarque : « T’as d’yeux que pour ta belle, me fait pas croire le contraire ! Mais t’en fais pas, si t’es déçu, moi j’le ferai le show ! » « Je note ! » J'affirme, faussement menaçant, avant de m'approcher des bouteilles d'alcool et d'interroger mon interlocutrice sur ce qu'elle souhaitait boire. La brune analyse le bar improvisé, avant d'opter pour un rouge que je lui sers. Pour ma part, ce sera un whiskey avec du coca cola. Je lui confie mon téléphone portable afin qu'elle se charge de l'ambiance musicale et ris sincèrement devant ses plans : « J’vais aller faire un tour dans les playlist de spotify. Une bonne rétrospective de l’année 2019 en chanson, ça peut être bien. Les beach boys et Supertramp pour plus tard ! » « Oublie pas les Beatles et Michael Jackson. » Des incontournables. Un des derniers morceaux du groupe Maroon 5 détonne dans mon salon et je sifflote distraitement les premières notes en glissant quelques glaçons dans mon verre.
Attentionné, je questionne Noa sur son dernier jour de l'année. Apparemment, celui-ci a été bien plus relax que celui de Noël, ce qui est une très bonne chose. « Du coup t'es requinquée pour faire des folies jusqu'à la fin de la nuit ? » Je taquine avec entrain. « Et toi ? » J'inspire profondément, choisissant un véritable lancer de bombe en guise de réponse. Autant être franco maintenant, sinon, je me connaissais, j'allais ruminer encore et encore comme je le faisais déjà depuis le 24 décembre.
L'annonce de la grossesse de Ginny rappelle la gravité à Noa qui s’assit sur une chaise. Je lui offre un sourire désolé, compatissant et conscient que je n'avais pas été de main morte sur ce coup-là. J'ajoute que cet enfant n'était pas au programme, question qu'elle ait toutes les cartes en main. « Comment ça peut être ? » Je fronce les sourcils, paumé. « Comment ça peut être pas prévu ? Ou comment elle n'est pas sûre d'être enceinte ? » Au regard de Noa, je comprends quelle option mérite davantage d'éclaircissement. Je m'appuie sur le comptoir, lui faisant face tout en restant debout. « Elle n'a fait aucun test. Elle a des symptômes qui la convainquent qu'elle est enceinte. » Ou en tout cas, elle ne l'a pas fait à ma connaissance. « Comment tu l’prends ? T’es content ? Vous en serez sure à quel moment ? Oh my god ! J’vais être tata, encore ? » A mesure des questions de ma meilleure amie, je baisse les yeux, affichant cependant un sourire en coin tendre en l'entendant se réjouir d'être possiblement bientôt tata.
Je frotte nerveusement mon front, cherchant soigneusement mes mots de manière à ne pas partir dans le mélodramatique et laisser mes angoisses et sinistres scénarios plomber totalement notre nouvel an. Cependant, il crevait sans doute les yeux de la Jacobs qu'il y avait des zones d'ombres au sein de mon couple. « Être père, c'est mon rêve, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie d'être dans ma vie. Et j'aime tellement Ginny que faire un bébé avec elle, c'est juste merveilleux. Je trouve ça beau, l'idée d'avoir un être créé de notre amour, après toute l'histoire qu'on a vécu et comment je tiens à elle. C'est un de mes rêves qui se réalise : avoir un enfant fruit de mon amour avec une femme. » Sauf que je doutais de plus en plus de la réciprocité de cet amour. Cela ne changerait absolument en rien le fait que je vouerai un amour inconditionnel envers cet enfant, comme j'aurais aimé de tout mon cœur celui qu'avait porté Chloe. « Je sais pas quand je le saurai. Elle est partie en Europe avec Auden quelques jours après m'avoir annoncé qu'elle croyait être enceinte et que ça la terrifiait. Elle est encore avec lui, là, et... Je sais pas. J'ai tout fait pour la rassurer. » Son bien-être prioritaire malgré tout, devant les méandres lancinantes de ne pas savoir mais subir une multitude de doutes, de conjectures, incessamment. J'avançais dans le nébuleux et mes impressions, mon instinct, m'assuraient des choses que je refusais d'intégrer. « Je lui ai dit pour le bébé avec Chloe. Je voulais pas le lui cacher, mais je regrette un peu maintenant. » Parce que peut-être avais-je ajouté un poids supplémentaire sur les épaules de ma petite amie, ou peut-être lui avais-je donné un morceau de mon histoire avec mon ex qu'elle n'avait pas à porter, quand bien même celui-ci me définissait et rendait encore plus exceptionnelle la présence de cette grossesse à mes yeux. Un sourire triste apparaît sur mon visage tandis que je fais le constat spontané : « C'est drôle que tu me demandes comment j'le prends et si ça me rend heureux. » Parce que cela n'avait pas été une des questions qui avait taraudé Ginny, quand elle m'était venue spontanément pour elle ; et qu'elle semblait être naturelle pour Noa aussi. J'assimilais cependant totalement qu'elle avait des états d'âme bien plus importants à résoudre, compte tenu de tous les éléments gorgés de terribles souvenirs qu'imposait cette grossesse.
Je pince nerveusement mes lèvres, recueillant mon courage pour chasser une nouvelle fois les doutes et le pessimisme. « Sur ce, sache que tu ne serais pas tata de mon enfant. » Je charrie, doigt inquisiteur à l'attention de mon amie. « J'compte bien te faire au moins marraine. » Je lui adresse un sourire sincère avant de boire une gorgée de mon whiskey. « Twist and Shout ? » Je propose, désirant alléger l'atmosphère et ne pas passer plus de temps qu'il n'en fallait sous l'impétuosité des tergiversations.
« Je note ! » ca m’fait sourire, je lève les yeux au ciel, lui sachant comme moi que ce n’était que des foutaises et bien sûre, aucune nana n’allait terminer sans ses vêtements ce soir. En tout cas, pas sous les beaux yeux de mon meilleur ami, à moins qu’il ne se dérobe à moi pour filer en Europe, mais je crois bien que ce n’était pas dans ses plans. Focus sur les boissons qu’avait sortie Isaac, je faisais rapidement mon choix, décidé à laisser filer toutes les pensées délirantes et difficiles que je pouvais parfois encore avoir ces derniers temps. Ce soir n’était pas la place aux maux, ce soir, on se détendait et on profitait. Il fallait accueillir 2020 les bras grands ouvert et surtout, on m’avait toujours appris à offrir un verre à un inconnu. L’année qui allait s’offrir à nous, rempli d’inconnu, il fallait trinquer. Je choisissais alors ce rouge choisi avec justesse par mon ami. Alors qu’il s’occupe de servir les verres, j’étais le Master of Ceremony et me voilà à choisir la musique pour le début de soirée. Quoi de mieux pour faire le bilan de cette année que toutes les musiques qu’on avait entendues passées à la radio depuis des mois ? Elles allaient sans doute nous rappeler certains moments, des souvenirs, qu’on aurait envie ou non de se remémorer. « Oublie pas les Beatles et Michael Jackson. » ça, c’était aussi pour l’après. « De toutes évidence, la playlist est déjà prête ! » la playlist parfait d’ailleurs, celle qui résonnait comme les vieilles cassettes audios de la voiture d’Isaac. J’accroche mon verre du bout des doigts et porte le liquide rouge Ruby à mes lèvres après l’avoir sentie un court instant, pour en humer les effluves déjà enivrantes. J’avouais les causes de mon retard, pas du tout honteuse à vrai dire, j’étais presque sûre qu’il ne m’avait pas attendu si longtemps et que si j’étais venue à l’heure, c’est moi qui aurait du l’assister dans ses préparatifs. « Du coup t'es requinquée pour faire des folies jusqu'à la fin de la nuit ? » à bloc ! Je lève mon verre à nouveau, renouvelant rapidement la gorgée que j’avais déjà avalée juste avant, histoire d’appuyer ses paroles avec des gestes forts. « Requinquée ! » Et voilà que la première bombe de la soirée sortait de la bouche d’Isaac. Je le connaissais pour ses frasques, pour ses annonces fracassantes et toujours sorties de nulle part ! Je le connaissais pour avoir plus d’un tour dans son sac. Il fallait systématiquement que je m’attende à une annonce choc, à veiller à avoir un siège derrière moi en permanence pour pouvoir m’asseoir à tout moment si mes jambes tremblaient des annonces qu’il me faisait. Ginny enceinte… devais-je me réjouir ? Devais-je pleurer avec lui ? Devais-je m’apitoyer sur son sort ? Je tâte le terrain, besoin de savoir si j’allais poser le pied sur une mine ou si la voie était libre. Je l’observe, sa réaction manque de franchir, de spontanéité, j’suis pas super fan de l’analyser ainsi, mais effectivement, s’il avait pris la nouvelle avec enthousiasme, il aurait déjà un sourire sur ses lèvres, alors qu’en retour, il cherche ses mots. Il réfléchit bien trop, j’imagine le champ de bataille dans sa tête, toujours à peser le pour et le contre, à savoir quels sont les avantages à en tirer, quels sont les difficultés auxquelles il sera confronté. Toujours aussi compliqué pour Isaac de se concentrer sur le moment présent. A tord ou à raison, je ne le brusque pas, je suis patiente. « Être père, c'est mon rêve, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie d'être dans ma vie. Et j'aime tellement Ginny que faire un bébé avec elle, c'est juste merveilleux. Je trouve ça beau, l'idée d'avoir un être créé de notre amour, après toute l'histoire qu'on a vécu et comment je tiens à elle. C'est un de mes rêves qui se réalise : avoir un enfant fruit de mon amour avec une femme. » il est où le mais ? Y a un mais ? « Je sais pas quand je le saurai. Elle est partie en Europe avec Auden quelques jours après m'avoir annoncé qu'elle croyait être enceinte et que ça la terrifiait. Elle est encore avec lui, là, et... Je sais pas. J'ai tout fait pour la rassurer. » hm. Je regarde mon verre de vin, puis Isaac. J’me demande s’il se rend compte que quelque chose cloche dans son discours. J’le laisse continuer. « Je lui ai dit pour le bébé avec Chloe. Je voulais pas le lui cacher, mais je regrette un peu maintenant. » j’comprends rien. C’est le genre de conversation que tu devrais pouvoir avoir avec quelqu’un envers qui tu te sens en confiance ; envers qui tu te sens bien, d’autant plus, quand t’es amoureux de cette personne. Pourquoi regretter ? « C'est drôle que tu me demandes comment j'le prends et si ça me rend heureux. » Je fronce les sourcils, du coup j’ai pas ma réponse en réalité, je sais toujours pas comment j’suis censée réagir. « Dans l’idée c’est quoi du coup ? J’te félicite ou j’te demande ce qui cloche ? » je repose mon verre, d’un air sérieux. « Sur ce, sache que tu ne serais pas tata de mon enfant. » je baisse la tête, relève les yeux vers lui, accusatrice, de quoi veut-il me priver ? D’un autre neveux ? Hors de question, je m’imposerai ! Ca m’fait sourire. « J'compte bien te faire au moins marraine. » wow. Et là, ca m’touche droit au cœur. « T’es sûre que t’auras l’approbation de Miss McGrath ? Mon dieu, si Matt est pas le parrain, il va être super jaloux… » ca m’fait sourire, mettant de côté mes doutes passés, j’me dis que si Isaac est capable de se projeter et de me faire des fausses frayeurs sur mon statut de tata par adoption, c’est qu’il est juste encore un peu torturé et que c’est plus fort que lui de se poser milles questions. C’est juste son fonctionnement. « Twist and Shout ? » je reprends mon verre et vient le faire claquer contre le sien ! « Twist and shout ! »
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
La soirée en duo pour célébrer le passage à la prochaine année était enclenchée. L'alcool comme la nourriture ne demandaient qu'à être consommés, l'ambiance musicale était assurée par Noa à qui j'avais confié mon téléphone portable afin qu'elle puisse l'utiliser comme vecteur de notre bande sonore pour cette soirée : les éléments nécessaires étaient donc présents pour que nous passions un excellent moment et ne manquions de rien. « De toutes évidence, la playlist est déjà prête ! » Je ris doucement tout en versant deux verres du vin qu'avait choisi plus tôt ma meilleure amie. Je lui tendais le contenant avant qu'elle ne justifie son retard à notre rendez-vous. Je hoche les épaules, peu soucieux de ces formalités, davantage satisfait que la Jacobs ait pu se revigorer après de dernières journées relevant du caractère éreintant. De plus, cela lui assurait d'être en forme pour notre petite fête. Nos verres tintent à notre santé et au début de ces instants, je bois une gorgée du liquide et souris avec complicité à mon interlocutrice qui certifie en reprenant mon terme : « Requinquée ! »
J'avais toujours voué une totale confiance en Noa et au fil des nombreuses années que nous avions traversé ensemble, elle m'avait toujours prouvé mériter cette confiance et ne posséder qu'une seule parole. Elle m'était aussi d'excellents conseils et savait prendre du recul sur les situations de manière à les analyser correctement, sagement. Cependant, parvenir à réellement me confier à la jeune femme, ou à qui que ce soit, ne m'était pas naturel. J'étais doté d'une nature secrète et étais bien charmé par l'éventualité de garder mes problèmes, tracas ou dilemmes pour moi plutôt que de chercher le soutien d'individu digne de confiance afin de les solutionner. Depuis mon diagnostic et le traitement que je suivais, je m'évertuais davantage à cette pratique et malheureusement pour elle, c'était Noa qui trinquait en bonne victime des bombes existentielles que je lui déployais. Forcément, la nouvelle que j'allais potentiellement être père dans une poignée de mois était muni d'un certain calibre de surprise, sans compter le fait que ma meilleure amie pouvait palper toute la confusion incombant à ma situation avec Ginny.
Étourdi par une multitude d'éléments plutôt que l'essentiel, je rappelle - sans besoin - à Noa qu'être père constitue l'un de mes rêves et créer la vie avec la femme que j'aime - en l'occurrence, ici, Ginny - me procurait le sentiment d'être choyé. Toutefois, je soupçonnais que quelque chose clochait, beaucoup d'éléments de notre histoire me chagrinaient et ceux-ci se multipliaient tout en gagnant en intensité, si bien que j'étais incapable de faire réellement l'autruche et de me rassurer seul sur ma situation avec l'artiste. A mesure que je divulgue à Noa toute mon ignorance sur cette grossesse, le fait que Ginny soit partie avec Auden quelques jours plus tard en Europe, la connexion qui se fait péniblement entre nous deux à mon impression et qu'en plus, mes regrets de lui avoir dévoilé une partie précieuse de ma romance avec Chloe, je réalise que cette relation perd son naturel et s'envenime. « Dans l’idée c’est quoi du coup ? J’te félicite ou j’te demande ce qui cloche ? » Je souris doucement, sans joie si ce n'est celle de ne pas être seul face à mon sombre et désespérant constat. Résigné, je hoche une épaule, tout de même encore indécis, encore plein d'espoir, encore amoureux, et laisse la question sans réponse, incapable d'en livrer une ou de me forcer à le faire.
Toutefois, une chose était sûre : si j'avais un enfant, je comptais bien qu'il fréquente Noa et je serais comblé que ma meilleure amie ait un rôle important dans sa vie. « T’es sûre que t’auras l’approbation de Miss McGrath ? Mon dieu, si Matt est pas le parrain, il va être super jaloux… » « J'lui proposerai de choisir le parrain. C'est équitable, comme ça. » Et elle pourra ainsi désigner Auden, qui était, possiblement, son premier choix, quitte à décevoir Matt. « J'suis content que t'accepterais ! » Je me réjouis, sincèrement ravi. Puis, rejetant toutes les déprimantes émotions résultant de mon couple, me concentrant sur la soirée de folie que j'étais sensé passer avec la Jacobs, je tranche en suggérant l'une des chansons phares de notre amitié : « Twist and Shout ? » L'australienne me fait rapidement écho, de nouvelles gorgées d'alcool sont prises. « Twist and Shout ! »
La soirée s'anime, l'ambiance est conviviale, festive et complice. Les heures passent promptement, les bouteilles se vident gentiment. La playlist de Noa a lancé sa dernière chanson, si bien qu'il était nécessaire d'en démarrer une nouvelle avant que le décompte de la nouvelle année ne retentisse et les fameuses filles à poil n'apparaissent. J'ouvrais une nouvelle bouteille avant de questionner ma meilleure amie : « Quand même, j'me dis, c'est dingue tout ce qu'on a vécu cette année... » 2019 avait été très chargée, rythmée de très bon comme de très mauvais. Un véritable camaïeux d'événements de tout genre, de quoi en être déstabilisé et désorienté plus d'une fois. Je n'avais rien souhaité de tout ce qui était arrivé en 2019, ce qui rendait possiblement les faits encore plus surprenants. Et si cette fois-ci, on essayait d'accomplir des projets ? Il y avait bien le voyage en Amérique Latine pour commencer, qui m'enthousiasmait et que j'avais bien hâte de voir se dessiner dans notre avenir, à Noa et moi. « T'aimerais quoi, pour 2020 ? Un truc que tu aimerais obtenir ou accomplir ou qui t'arrive... ? » J'interrogeais, aussi malicieux que curieux et joueur. Bien que j'étais quelqu'un de méticuleux et réfléchi, je n'étais pas forcément pour calculer toute la vie - ou du moins, la part qui nous revenait. Cependant, il était parfois bon de se donner des objectifs, n'est-ce pas ? Et le 31 décembre s'y prêtait plutôt bien, à mon sens.
J’étais perdue. A la fois touchée qu’Isaac me sacre Marraine de son futur petit bout et en même, cette grossesse ne me disait rien qui vaille, je sentais que quelque chose clochait et je ne manquais pas de faire part de mes doutes à mon ami. C’était ça aussi l’amitié, être capable d’être transparent l’un envers l’autre, bien que certains diraient qu’il suffirait de se contenter d’être heureux pour l’autre. Je l’étais en réalité, heureuse qu’il puisse accomplir son rêve de devenir père, mais fallait-il pour autant être père à tout prix ? J’espérais sincèrement me tromper, que les doutes allaient se dissiper et qu’il ne s’agissait que de petites erreurs de parcours de la part de Ginny, qu’elle se rendrait bien vite compte de ses faux pas et qu’elle consacrerait davantage de son temps et de son amour à Isaac qui de son côté, semblait être totalement éblouie par la brune. Je pense que la parenthèse – si grande soit elle – Ginny, grossesse et bébé à venir venait de se fermer lorsqu’Isaac enchaina sur un petit bilan de l’année 2019. « Quand même, j'me dis, c'est dingue tout ce qu'on a vécu cette année... » 2019 avait eut ses déboires mais quitte à choisir, je la préférais largement à 2018, pour ma part. « Si on m’avait dit tout ça y un ans, j’y aurait pas cru. » si on m’avait dit que j’allais finir par être completement dingue d’Andy et que quelques mois après notre rupture, il serait encore dans ma tête, j’aurai ris tellement fort qu’on m’aurait entendu à New York. « Je comprends toujours pas comment on a pu en arriver là. » que je plaisante, mais préférant ne pas trop m’éterniser sur mon cas. « T'aimerais quoi, pour 2020 ? Un truc que tu aimerais obtenir ou accomplir ou qui t'arrive... ? » et en réalité, je me rends compte que 2020 allait être l’année de mes 37 ans, un pas de plus vers la quarantaine et je me demandais aussi pourquoi j’avais encore l’impression d’être mi adolescente mi adulte. « J’ai le statut d’une directrice et pourtant, je mène la vie d’une gamine de 20 ans. » à enchainer les relations sans être capable de me poser. Mais c’était aussi mon soucis de fréquenter en grande partie des personnes plus jeunes que moi, qui, bien souvent, Andy le meilleur exemple, n’avait pas les mêmes aspirations que moi. « J’crois que j’ai réellement envie de me poser, d’avoir quelqu’un qui m’attends quand j’rentre. Même si Jane est là. » je laisse échapper un rire. « J’veux dire, ca fait tellement du bien de se sentir aimée. » et j’l’avais ressentie avec Andy, c’était le meilleure côté de notre histoire. « J’espère que j’vais rencontrer quelqu’un, pour de bon, sans forcer, j’ai pas envie de m’obliger à fréquenter quelqu’un. Et de plus en plus, j’ai bien envie d’avoir des enfants aussi ! » mais là, ca restait théorique, je crois qu’en pratique, ce serait catastrophique. « Mais, si possible, déjà grand, qui fait ses nuits, qui peut s’habiller tout seul, qui a pas besoin de moi, qui m’laisse dormir, qui est capable de faire à manger, laver son linge et vider un lave vaisselle, juste ça. » ca m’fait rire. « J’vais adopter, moi aussi. »bon, c’était dans mes vrais plans, ca, mais j’avais quand même envie d’être le parent de la chair de mon sang, avant tout. « et toi ? » j’étais vraiment curieuse. J’espérais, qu’il était optimiste.
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0
TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnosticCODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS :
Je chassais une énième fois les doutes semant cruellement des chagrins dans le volet de mon couple avec Ginny. Je percevais toute la perplexité de ma meilleure amie face à la tenue de ma relation avec la McGrath, comme je découvrais au fur et à mesure de mes confidences les éléments de ce lien qui juraient avec ceux qui devraient couler de source. Si j'avais longtemps était persuadé que le meilleur était de conserver les déboires de mon couple dans l'intimité de notre duo, je réalisais désormais que cette union contenait des failles et que je nécessitais pour les déceler plus que jamais de l’œil externe de mes proches de confiance, mon propre regard de toute évidence aveuglé.
Je prolongeais mon analyse du passé, de tout ce que l'année 2019 nous avait réservée. 2020, dans toute sa prodigieuse inconnue, me prévoyait au moins une innommable joie : celle d'être père d'un enfant fruit de l'amour que je vouais à une femme. Cela faisait des années que je rêvais de fonder une famille, cependant, jamais le partenaire n'avait su être le juste. Cette année, même si mon couple battait périlleusement de l'aile, j'étais impatient de découvrir et choyer ce bébé. Il ne naîtrait peut-être pas dans les circonstances traditionnelles que je m'étais imaginées, mais il serait épaulé et encadré par un père qui ne l'abandonnerait jamais et ne cesserait de le porter chèrement dans son cœur. « Si on m’avait dit tout ça y un an, j’y aurais pas cru. » J'adressais un sourire entendu à mon amie, songeant aux propres chemins que l'année presque passée lui avait tracé. « Je comprends toujours pas comment on a pu en arriver là. » Je ris doucement. « Le Destin qui s'amuse, » j'annonçais. La vie était riche en surprises et autant elle pouvait parfois se montrer tel un long fleuve tranquille, autant elle pouvait s'avérer excessivement riche en bouleversements multiples et nous priver de tout répit.
Regard vers le futur ; curieux, je questionnais Noa sur ses ambitions, ses objectifs. Rien de faramineux mais quelque chose d'envisageable, de positif, que l'on aurait le sentiment de pouvoir toucher du bout des doigts. « J’ai le statut d’une directrice et pourtant, je mène la vie d’une gamine de 20 ans. » Je posais mes pupilles sur la jeune femme, prenant une gorgée de ma boisson. Je comprenais le sentiment de Noa, ce décalage qu'il existait entre la situation actuelle et l'idée que l'on peut se faire de la position que l'on devrait occuper. Personnellement, j'avais également la sensation d'avoir plusieurs trains de retard et redoutais même en avoir loupé certains qui ne risqueraient de ne plus jamais passer dans mon histoire. « J’crois que j’ai réellement envie de me poser, d’avoir quelqu’un qui m’attends quand j’rentre. Même si Jane est là. J’veux dire, ça fait tellement du bien de se sentir aimée. J’espère que j’vais rencontrer quelqu’un, pour de bon, sans forcer, j’ai pas envie de m’obliger à fréquenter quelqu’un. Et de plus en plus, j’ai bien envie d’avoir des enfants aussi ! Mais, si possible, déjà grand, qui fait ses nuits, qui peut s’habiller tout seul, qui a pas besoin de moi, qui m’laisse dormir, qui est capable de faire à manger, laver son linge et vider un lave vaisselle, juste ça. J’vais adopter, moi aussi. » J'adressais un sourire tendre à mon interlocutrice, riant gentiment devant l'image de son enfant déjà autonome. J'assimilais parfaitement son sentiment et ses volontés, nourrissant de similaires. « Je te comprends. A ta grande histoire d'amour à venir, alors, » j'invoquais, levant mon verre, souhaitant sincèrement à ma meilleure amie tout ce bonheur qu'elle méritait amplement. « J'espère bien être parrain d'un de tes enfants, quand même ! » Je taquinais, m'enfonçant plus confortablement dans mon fauteuil. « Et toi ? » Question piège, qui m'extirpa un bref rire nerveux. « J'aimerais être un bon père. » Être une meilleure personne, être assez pour la femme que j'aime. Ces deux premiers points me semblaient étrangement réalisables. Je pouvais toujours évoluer, réparer mes torts, apprendre de mes erreurs ; ou en tout cas, j'étais confiant d'y parvenir, avec le temps, l'énergie, l'écoute, la bienveillance. Cependant, correspondre aux avis bien fondés d'une personne me paraissait de plus en plus constituer un casse-tête tumultueux et exponentiellement, je craignais que cette femme ne se surnomme potentiellement pas Ginny.