| I crashed my car into the bridge - Jillisy |
| | (#)Ven 3 Jan - 20:58 | |
| I crashed my car into the bridge
Bailey est à l'hôpital. Toutes ses blessures étaient bien trop graves pour que Jill ne l'oblige à partir de chez lui pour se faire soigner. Elle a attendu des heures et des heures avec lui, pour au final avoir de bons résultats. Elle pensait que ça aurait été bien plus grave vu la violence des impacts. Son nez était déboîté, les médecins lui ont remis en place, quelques points de suture sur l'arcade sourcilière et des examens pour sa tête. C'est la seule chose qui continue d'inquiéter Jill à cet instant. Elle lui a dit qu'elle allait manger. C'est peut-être vrai, peut-être qu'elle finira par avoir faim et qu'elle grignotera quelque chose. Mais elle avait surtout besoin de prendre l'air, et que lui ne s'inquiète pas. Elle va dans le premier bar qu'elle croise, celui à quelques mètres de l'hôpital seulement. A croire qu'il avait été ouvert exprès pour ceux qui voulait échapper aux problèmes de santé plus ou moins graves. Un endroit où elle va passer quelques minutes avant de retourner voir Bailey et d'être là pour lui. Malgré tout ce qu'il a pu se passer ces derniers jours. Il a proposé un voyage, où ils seraient que tous les deux. Et elle sait qu'elle en a envie, et qu'ils en ont besoin. Plus que tout. Ils ont besoin de s'éloigner tous les deux, pour repartir sur de bonnes bases, et oublier tous ces problèmes.
Elle s'assoit au bar et commande un nouveau verre d'alcool. Et elle voit Isaac au loin, le copain de Ginny. Celui qu'elle a rencontré pendant le brunch et qui l'a aidé à s'en sortir après son overdose. Elle se lève et se rapproche de lui. Il n'a pas l'air dans un très bon état lui non plus. « Salut ! Je crois pas que j'ai eu l'occasion de te remercier depuis mon séjour à l'hôpital, alors merci ! » Pourquoi elle s'approche de lui ? Pourquoi elle va lui parler alors qu'elle pourrait tuer Ginny à cet instant ? Elle sait très bien que rien de bon ne découlera de cet échange, et pourtant elle y va. Peut-être qu'ils se sentent tous les deux aussi exclu l'un que l'autre de cette histoire. Autant à côté de la plaque. Même si Jill ne doute pas de son amour pour Bailey et de l'amour que Bailey a pour elle. Elle n'acceptera jamais vraiment la relation qu'il entretient avec sa sœur. Elle ne peut pas le gérer, elle ne peut pas le contrôler. Et elle restera toujours persuadée qu'ils finiront par se remettre ensemble pour refonder leur petite famille parfaite. @Isaac Jensen |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Ven 3 Jan - 23:31 | |
| Retour à la solitude qui abrite et nourrit, sournoisement, l'exponentiel de mes angoisses, le tortueux de mes doutes, le pernicieux de mes idées noires. J'inspire doucement, troque mes habits d'infirmier pour mes vêtements ordinaires, tourne et vire un moment dans les vestiaires. Les jambes fatiguées, l'esprit las, la joue encore rougie d'une dernière agression, je m'installe mollement sur l'un des bancs. Mes mains viennent se poser contre mon visage, épouser mes traits tirés, mes yeux fatigués, soutenir une tête trop lourde de combattre, militer, repousser ; encore et encore.
J'ai le sentiment de m'imposer une réalité distordue, d'intoxiquer chaque fait pour leur procurer une analyse nocive, néfaste. A tant prêcher le mal, je me convaincs qu'il me happera et à cette réflexion, mon cœur bat la chamade à m'en laisser supposer une crise cardiaque. On ne meurt pas d'angoisse, je le sais, c'est bien l'une des rares choses de laquelle je suis sûr ces derniers temps, c'est bien pourquoi j'autorise, muet, mon palpitant à me marteler les côtes à m'en rompre le souffle. Je me mords la lèvre inférieure, me redresse après m'être plongé dans une obscurité improvisée par mes paumes qui est tout sauf salutaire. Je me rends à l'évidence, si je demeure ainsi, mon état s'empirera, et je n'ai pas le courage de rentrer chez moi, de faire semblant devant quiconque car je me refuse d'inquiéter ceux que j'aime. Par ailleurs, même si j'ai promis de tout dire à Ginny, une partie de moi ne peut se résoudre à lui affliger ce poids supplémentaire sur ses épaules déjà voûtées par la quantité de maux qui l'assaille et l'a accablée ces dernières semaines. Je trahis mes promesses et rejoue mes assassins torts, motivé de bons sentiments, et ça me tue à petit feu.
Alors je me rends au bar, je me tourne vers mes anciens travers. L'alcool pour noyer ma raison. « Trois whiskeys s'il-te-plaît Jack. Straight up. » Le barman agrippe les trois shooters qu'il dispose devant moi avant de les remplir. « Salut ! Je crois pas que j'ai eu l'occasion de te remercier depuis mon séjour à l'hôpital, alors merci ! » McGrath #2, patient n°152 d'une journée qui remonte à une poignée de semaine à peine. J'adresse un sourire reconnaissant, amical, à Jillian avant de lui répondre, sincère : « C'est gentil. J'suis content de te voir en forme. » Et sans demander mon reste, je descends le premier shooter, puis le deuxième. « J'te paie un verre ? » De soda, si possible, car je n'ai pas envie d'être celui qui aura mené la brune aux urgences, bien qu'elle soit assez grande pour décider par elle-même aussi. Je la jauge, attends sa réponse, ingurgite mon troisième shooter. « Jack, » j'interpelle mon ami, pour une nouvelle tournée qui sera agrémentée de l'éventuel rafraîchissement que souhaiterait Jillian. « Est-ce que c'est trop indiscret de te demander quel vent t’amène ici ? » Pas de bon vent ce soir, j'ai fini de me forcer à croire.
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| | | | (#)Sam 4 Jan - 0:47 | |
| I crashed my car into the bridge
Jill s'approche d'Isaac qui est en train de boire. Elle ne le connait pas mais elle ne l'aurait jamais imaginé faire ça. Mais tout le monde est surprenant n'est ce pas ? Alors elle finit son premier verre avant de s'assoir devant le petit ami de sa sœur. « Oui je me remets, et ça fait quelques temps que j'ai pas repris de drogue, faut croire que ça m'aura servi de leçon. » Elle essaie d'en rire, comme toujours. Elle relativise, elle le remercie pour essayer d'oublier et de faire oublier ce moment de sa vie. Même si elle sait pertinemment qu'il restera ancré dans les mémoires de chacun.
« Je veux bien, mais je peux pas rester très longtemps... » Elle ne lui donne pas la raison, pas encore. Peut-être qu'il n'est même pas au courant. Jill ne rechignerait pas à lui dire tout ce qui c'est passé, de son point de vue. Elle sait qu'elle est en colère, qu'elle en veut à Ginny de toutes ses forces et que c'est certainement une très mauvaise idée de boire de l'alcool avec lui. Mais elle n'est pas en capacité de réfléchir, Jill, elle ne veut que détruire Ginny autant qu'elle a pu détruire Bailey ce soir. Et quoi de mieux que de parler de ses doutes avec Isy pour ça ? Il interpelle le barman. « La même chose que lui. » Elle ne veut pas qu'il s'inquiète pour elle aussi. « Je suis grande, je sais me gérer. Et puis, c'est pas de la drogue ! » Elle lève son premier shot en lui faisant un clin d’œil amusé. « Bailey est à l'hôpital pour des examens. Ce connard d'Auden a débarqué chez lui pour le frapper. Je lui ai donc brisé le poignet pour qu'il ne le tue pas. Donc j'ai bien besoin de quelques verres d'alcool très forts avant de retourner à l'intérieur de ce foutu hôpital. » Elle secoue la tête. « Et toi ? Qu'est ce que tu fais là ? T'as mauvaise mine ! » La franchise, ça faisait partie d'elle. Elle ne pouvait rien y changer. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Dim 5 Jan - 21:07 | |
| « Oui je me remets, et ça fait quelques temps que j'ai pas repris de drogue, faut croire que ça m'aura servi de leçon. » Elle fait de l'humour, Jillian. Elle banalise, elle dédramatise, elle ne reste pas figée sur le tort ni la douleur qu'il invoque. Un fin sourire étire mes lèvres, une partie de mon être l'admire pour être capable de tant d'auto-dérision par rapport à son égard. Comme quoi, les McGrath possèdent tous une force inexorable en eux. J'absorbe deux doses de whiskey consécutivement puis offre un verre à la jeune femme. « Je veux bien, mais je peux pas rester très longtemps... » Jack vient à notre hauteur, et la même commande est renouvelée, multipliée par deux. « Je suis grande, je sais me gérer. Et puis, c'est pas de la drogue ! » Elle indique, comme si elle se doutait que je m'inquiéterais pour elle. « T'es libre de tes actions, » je lui réponds. Bien sûr que je me souciais pour elle et que si je voyais qu'elle se portait mal, je ferai tout en mon pouvoir pour lui venir en aide. Néanmoins, Jillian était, comme elle le disait, grande, et il ne m'appartenait pas de critiquer ni de juger ses choix.
La brune lève son premier shooter, m'adresse un clin d’œil amusé qui me fait légèrement rire, puis je la rejoins en descendant un des miens rapidement. « Bailey est à l'hôpital pour des examens. Ce connard d'Auden a débarqué chez lui pour le frapper. Je lui ai donc brisé le poignet pour qu'il ne le tue pas. Donc j'ai bien besoin de quelques verres d'alcool très forts avant de retourner à l'intérieur de ce foutu hôpital. » La consommation cul sec était nécessaire pour faire passer cette pilule - et un autre n'est pas de trop. Mon expression est éloquente : je savais que Bailey et Auden s'étaient battus car j'avais soigné ce dernier et que Ginny m'avait mis au parfum de cette bagarre. Toutefois, je ne soupçonnais pas que Jillian était présente et était à l'origine du poignet brisé. Je me redresse sur mon siège, fais glisser un nouveau contenant vers Jillian car selon elle, elle a besoin de quelques verres d'alcool très fort avant de retourner au centre hospitalier et je n'en doute absolument pas. Puis, je demeure choqué par la force physique que détient la jeune femme. « Comment va Bailey ? » Je questionne, sincèrement intéressé. Certes, je ne connaissais pas énormément le Fitzgerald et notre dernière conversation n'avait pas été des plus amicales. Cependant, il n'en demeurait qu'il était crucial à la vie de Ginny et que je me reconnaissais un peu en lui. Le britannique n'était pas quelqu'un qui avait un mauvais fond, mais il composait aussi un être brisé, bafoué.
« Et toi ? Qu'est ce que tu fais là ? T'as mauvaise mine ! » Je frotte nerveusement ma tempe avant de boire un autre coup. « Merci, » je formule face à ses propos quant à mon allure, sourire moqueur. « J'avais pas envie de rester seul. » Je lui confie. Mes lèvres brûlaient, sans doute grâce à l'alcool, de questionner la McGrath sur sa cadette. Mais j'avais également conscience que la sœur aînée nourrissait des désirs de vengeance envers la benjamine de sa famille. Cependant, il n'en demeurait qu'elle connaissait Ginny depuis toujours et que si elle ne mentait pas, peut-être pourrait-elle m'éclairer sur certains points. « J'trouve toujours que l'alcool prend trop de temps à faire son effet, si ce n'est peut-être que de l'inviter à rester à mes côtés. » Je livre à Jillian, sans raison particulière. « Auden, tu le détestes depuis longtemps, ou tu le traites de connard seulement par rapport à ce qui s'est passé aujourd'hui ? » |
| | | | (#)Lun 6 Jan - 15:26 | |
| I crashed my car into the bridge
Elle s'assoit juste en face d'un Isaac qu'elle n'a encore jamais vu. Elle n'avait pu observer que le Isaac qui faisait attention à tout le monde et restait calme dans son coin, sans trop parler. Pas celui qui boit dans un bar à côté de l'hôpital qui a l'air vraiment très déprimé. Elle aussi elle commande des shots, les mêmes à vrai dire. Et elle sait ce qu'elle fait. Elle dédramatise le fait qu'il l'a récupéré au plus mal après son overdose. Qu'il a vu toute sa famille s'effondrer après Levi, et se briser encore un peu plus quand c'est Jill qui a fini sur un lit d'hôpital. Mais il a l'air fort Isy, il a l'air de tout traverser sans vraiment ressentir grand chose. Est ce que c'est le fait qu'il travaille dans un hôpital ? Peut-être bien. Et Jill aimerait réussir à autant tout cacher. Mais elle, elle ne sait pas faire ça. « Soyons tous les deux libres en buvant comme des trous alors ! » Et elle sourit en avalant un nouveau shot cul sec.
Elle parle, ils ont apparemment chacun pas mal de problèmes. Elle lui dit même que c'est elle qui a brisé le poignet d'Auden, sans même trop réfléchir. Isaac doit certainement être le genre de personne en qui on peut avoir confiance alors qu'on ne le connait même pas. « Comment va Bailey ? » Elle secoue la tête. « Il s'est évanoui dans mes bras... Rien de bien grave d'après les médecins. Mais j'ai eu peur. Et si j'avais pas été là, Bailey aurait sûrement tué Auden. J'aurais peut-être dû le laisser faire d'ailleurs. Ou le finir moi-même. » Elle regarde dans le vide pendant quelques secondes.
Et elle lui demande aussi de ses nouvelles. Boire autant tout seul, c'est forcément que quelque chose ne va pas. « Tes prières ont été entendu puisque j'ai débarqué ! » et elle lui sourit une nouvelle fois. Il parle d'alcool et Jill hausse un sourcil. « C'est bien pour ça que j'ai fini par passer aux drogues, c'est plus rapide et plus intense que n'importe quel type d'alcool. » Elle hoche la tête, et respire difficilement quand un bon nombre de souvenirs de ses soirées lui reviennent à l'esprit. Et quand cette envie de retrouver toutes ces sensations commence à devenir de plus en plus forte. Elle ferme les yeux et secoue la tête légèrement. Il parle d'Auden et ça permet à Jill de penser à autre chose. La colère recommence à monter, et elle sait très bien qu'elle ne contrôlera absolument pas tout ce qui va finir par sortir de sa bouche pendant cette soirée. « La photo d'Auden apparaît si tu cherches le mot connard dans le dictionnaire. Je suis sûre qu'il est né comme ça ! » Elle grogne, elle le déteste vraiment. Et elle le déteste encore plus après chaque rencontre. « Il est tellement mauvais pour tout ce qui l'entoure. Et Gin est tellement aveugle à son sujet que ça me rend folle. » Elle a parlé de Gin sans vraiment y réfléchir. « Je devrais pas te parler de ça. » C'est pas à elle de lui parler de la relation d'Auden et Ginny. Elle sait que ça pourrait le briser, et c'est pas lui qu'elle veut anéantir, c'est Gin qu'elle a envie de tuer pour le moment.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
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(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
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| Les shooters s'enchaînent, je les absorbe rapidement, cul sec, tel un homme dépendant à cette dose d'altération. La vérité demeure en le fait qu'à mesure des minutes qui s'écoulent et des heures qui tiraillent, je supporte de moins en moins les pensées récalcitrantes malmenant mon esprit comme mon cœur. C'est une haine doublée d'un mépris intarissable que je nourris à l'attention de ma propre personne et las, couard, je quémande le salut par ce whiskey que je bois sans cérémonie. « Soyons tous les deux libres en buvant comme des trous alors ! » Un bref rire file entre mes lèvres, dénotant davantage du machinal que de la joie. J'apprécie toutefois honnêtement l'idée comme l'offre, même si je n'ai pas oublié que quelques minutes plus tôt, la McGrath m'informait ne pouvoir rester très longtemps. « J'travaille pas demain en plus, et j'ai rien ce soir. Rendez-vous galant avec l'alcool. » Un nouveau signe à Jack, une autre tournée apparaît devant nous. Au Diable la gueule de bois qui suivra.
La brune m'évoque la bagarre qui a confronté Auden à Bailey. J'apprends qu'elle était incluse et notamment à l'origine du poignet plus que violenté de l'artiste. La force de la britannique m'impressionne et soucieux, je la questionne sur Bailey. J'avais conscience que je ne connaissais peut-être pas assez le trentenaire pour que ce soit toléré que je m'immisce autant dans sa vie personnelle, toutefois, j'étais sincèrement intéressé par son état et espérais que ce dernier ne soit pas trop piteux. « Il s'est évanoui dans mes bras... Rien de bien grave d'après les médecins. Mais j'ai eu peur. Et si j'avais pas été là, Bailey aurait sûrement tué Auden. J'aurais peut-être dû le laisser faire d'ailleurs. Ou le finir moi-même. » J'offre un rictus compatissant à Jillian avant de lui tendre un verre. « C'est normal d'avoir eu peur. J'aurais eu peur à ta place aussi. » Même si je ne perdais jamais mon sang-froid dans ces situations, cela n'en changeait pas que je ressentais les choses - bien que parfois seulement après coup. « Il ne mérite pas de vous mettre dans un tel état, » je juge, intransigeant. Personne n'est en droit de causer autant de colère à Autrui.
J'explique par la suite à mon interlocutrice que je ne souhaitais pas rester seul ce soir, ce à quoi elle me répond que mes prières ont été exaucées. Mon sourire s'élargit, cette fois-ci plus sincère, valorisant son attention. Je déplore brièvement le fait que l'alcool ne fasse pas assez rapidement effet, l'écoute m'exposer les bienfaits de la drogue en cette matière. « C'est bien pour ça que j'ai fini par passer aux drogues, c'est plus rapide et plus intense que n'importe quel type d'alcool. » « Plus audacieux et téméraire, aussi, » j'ajoute, éclat complice et malicieux. J'avais déjà consommé de la drogue dans le passé et connu des états seconds comme des black out. Néanmoins, jamais n'avais-je mis autant ma vie en danger que la trentenaire par le biais de drogue. Plus à l'aise, j'ose la questionner sur Auden.
« La photo d'Auden apparaît si tu cherches le mot connard dans le dictionnaire. Je suis sûre qu'il est né comme ça ! » Un rictus nerveux apparaît sur mon visage, je saisis un autre contenant. « Il est tellement mauvais pour tout ce qui l'entoure. Et Gin est tellement aveugle à son sujet que ça me rend folle. » J'avale d'untrait la dose. « Je devrais pas te parler de ça. » Mes sourcils se froncent, interrogatifs. « Pourquoi pas ? » Puis, réalisant que j'étais peut-être trop indiscret, je m'oriente vers une autre thématique : « Auden aime Ginny, et Ginny aime Auden. C'est son indispensable. » J'inspire profondément, offrant momentanément à Jillian un regard qui dévoilait toute la souffrance que je ressentais à cet égard : le sentiment de ne pas être assez bien pour sa sœur, la conviction de ne peut-être jamais être aussi important qu'Auden ou Bailey, le mépris que je ressentais de me comparer à eux quand il n'y avait aucune raison de le faire et qu'il était purement irrationnel de regretter ne pas avoir pu participer davantage au passé de Ginny, même si seulement l'amour que je lui vouais me faisait prier de telles impossibilités. Quand bien même, j'aurais tant donné pour avoir pu épauler davantage la jeune mère lorsque Noah avait fugué, pour avoir pu être plus présent pour elle, pour avoir pu solutionner ses problèmes et résoudre ses maux. Je m'étais senti vraiment impuissant au travers de cette déchirante épreuve, quand Bailey et Auden possédaient tous les outils en mains pour aider Ginny, ce que j'aurais tout donné pour pouvoir faire à leurs côtés. J'avais conscience que je n'avais pas été totalement transparent, que je l'avais écoutée et soutenue à mon niveau. Cependant, je crevais de n'avoir pu en faire davantage, je mourrais d'avoir dû la voir souffrir autant sans pouvoir influer sur la source de ses désarrois. Je regrettais ardemment de n'avoir pu être et faire davantage. « Ginny et Auden, c'est pour la vie. Pour toute leur vie. » Je conclus, concentrant mon attention sur un autre shooter. « Il lui fera jamais de mal. Il veut que son bien et son bonheur, même si ça signifie faire du mal aux autres pour elle ou s'effacer parce qu'elle le lui a demandé. J'pense que ça le rend fou, tu sais, de la voir aller mal. » Je ne faisais réellement que conjecturer, cependant, ne connaissant pas assez bien le Williams pour affirmer toutes ces choses. « Elle a vraiment de la chance de l'avoir dans sa vie. » Auden était clairement excessif, mais j'étais convaincu que jamais il ne nuirait à la McGrath directement. Cependant, il emprunterait sans scrupule ni hésitation toutes les voies drastiques pour l'honorer. Je m'accoudais au bar, plaçais mon menton dans ma paume, profondément dépité comme brisé d'être incapable de m'estimer autant dans l'histoire de Ginny, malgré la puissance des sentiments que je lui dédiais. « Tu le connais depuis longtemps ? » Je questionne Jillian, sombrement curieux. |
| | | | (#)Ven 10 Jan - 22:18 | |
| I crashed my car into the bridge
Jill se retrouve à avaler les shots à peu près aussi vite qu'Isaac. Elle n'aurait jamais pu s'imaginer ce genre de situation avec ce beau frère qu'elle avait rencontré il y a quelques semaines. Elle avait dit qu'elle ne pourrait pas rester longtemps. Et ça faisait déjà bien plus longtemps que prévu qu'elle était assise là. Elle s'en veut, elle ne veut pas laisser Bailey seul dans cette chambre d'hôpital trop longtemps. Mais elle a besoin de parler, elle doit déverser toute la colère qu'elle a accumulé pendant quelques jours. « Et moi je travaille chez Matt donc j'ai pas vraiment d'horaires depuis la semaine dernière ! » Ils avaient donc tout le deux le temps. Du temps et des choses qu'ils avaient envie de se dire. Cette soirée allait réellement être plus long que prévu. Et une nouvelle tournée qui se retrouve posée entre les deux.
Elle lui parle de Bailey en premier, la seule chose qui l'inquiète vraiment à cet instant. Une raison de plus pour être perturbé, pour ne pas aller bien. « J'aime pas avoir peur. » Et depuis qu'elle est avec Bailey, elle a peur constamment. Peur qu'il parte, peur de pas être à la hauteur, peur de perdre pied et de rechuter dans ses vieilles habitudes. Beaucoup de peur qui ne l'habitaient pas il y a quelques mois encore. « C'est le super pouvoir d'Auden, il fout la merde partout où il passe. » Elle hoche la tête en enchainant de nouveau quelques shots. Elle le suit, elle ne le laissera pas boire seul. Elle doit en avoir à peu près autant besoin que lui.
Et ils arrivent même à parler de drogue. Et d'alcool aussi, mais c'est plus la partie sur la drogue qui l'intéresse Jill. Ça faisait une éternité que personne avait osé en parler avec elle. Comme si elle aussi était devenu une petit chose fragile qu'il fallait protéger de ses démons. Mais elle n'aime pas ça, elle n'aime pas que les gens aient envie de la protéger. « Plus courageux certes, mais voilà où ça m'a mener... » Quelques souvenirs reviennent rapidement. Elle pense à ses anciennes soirées, comme si cela faisait des années qu'elle n'avait rien pris. Elle n'avait même pas fait de vraies soirées depuis cette overdose d'ailleurs. Peut-être que ça allait finir par vraiment lui manquer. Mais elle sait que si elle avait envie de sortir, elle pourrait compter sur Freya.
Et le sujet Ginny Auden arrive sur le tapis, Jill se retient de dire tout ce qu'elle a sur le cœur. Elle ne veut pas faire de mal à Isaac, il ne le mérite pas. Et elle sait depuis le début de cette soirée qu'il ne le mérite. « Parce que je veux pas te blesser. » Et elle sait que certains mots peuvent le toucher au plus profondément. Et il l'utilise le mot, le mot aime. Ce mot qui semble si difficile à dire. Mais Jill pense pareil, elle pense que Auden et Ginny s'aiment depuis des années malheureusement. « Son indispensable ? » Elle n'avait jamais entendu ce surnom, à son oreille ça sonne comme un surnom made in Auden. « Je peux pas croire qu'elle dise un truc pareil, j'ai vraiment envie d'étriper Ginny là ! ». Et elle décide de se lancer, elle décide de discuter avec lui, elle veut savoir tout ce qu'il peut penser de ce pseudo couple lui aussi. « Tout ce que je peux dire sur eux, ça risque de te blesser tu le sais ça ? » Elle secoue la tête. Elle ne sait pas comment il peut supporter de telles choses. « Tu penses quoi ? Qu'elle va finir par te laisser tomber pour ça ? Si elle le fait je ne répond plus de mes actes je te préviens ! » Auden Williams ne peut pas faire partie des McGrath, jamais. Toute la fratrie le déteste certainement. A part Ginny bien évidemment. « Je pense pas, je pense qu'il serait capable de tout faire pour la garder auprès de lui, même si il devait détruire toutes les personnes pour qui elle compte. Il est bien trop égoïste pour se soucier d'autre chose que son propre bonheur. Ne cherches pas un bon fond aux personnes qui n'en ont pas. » Auden est une mauvaise personne, et ça ne changera pas. « Depuis à peu près aussi longtemps que Ginny, et j'aurais préféré ne jamais voir son visage... »
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 27 Jan - 1:46 | |
| A mesure des paroles échangées, Jillian me semble décidée à demeurer plus de temps que prévu au sein du bar. Un sourire satisfait étire mes lippes tandis qu'elle argumente que puisqu'elle est employée par son frère, ses horaires sont assez souples pour lui permettre l'écart auquel nous nous adonnons en enchaînant des shooters. « C'est parfait. C'est le destin. » Je commente en riant, tendant un contenant de whiskey à mon interlocutrice.
Bien vite, j'en apprends davantage sur l'altercation ayant opposée Bailey à Auden. Jillian me confie le sentiment de peur qui l'a habité tout en me peignant la finalité de la scène. Je lui offre silencieusement ma compassion, attendant respectueusement la fin de son récit pour absorber une nouvelle dose de boisson. « J'aime pas avoir peur. » Je me tourne de manière à faire totalement face à la brune. Je l'observe quelques instants, ma main posée sur la surface du bar, puis soumet, amical : « La peur, c'est le revers de la médaille. » Je conserve mon rictus, mon regard timoré passant de la McGrath à la substance inhibante. « Ta peur fait écho à quelque chose de beau, quelque chose que tu aimes, que tu chéris. Tourne la médaille, concentre-toi sur le positif. C'est nul d'avoir peur, c'est désagréable, mais c'est aussi parce que t'as peur que ce que t'as a autant de valeur. » Mes émeraudes croisent les iris foncé de la trentenaire, encourageant mais aussi humble quant à ma manière de percevoir les faits : elle ne tenait qu'à moi et je n'ambitionnais qu'à aider Jillian à aller mieux.
« C'est le super pouvoir d'Auden, il fout la merde partout où il passe. » Un rire nerveux gratte ma gorge, nous enchaînons plusieurs verres avant d'en commander de nouveaux. Une chance, Itziar n'est pas là pour me confisquer ma carte bleue. Je regrette que mes consommations ne prodiguent par leur effet inhibant plus rapidement, évoque les conséquences de la drogue avec la sœur de ma petite amie. « Plus courageux certes, mais voilà où ça m'a menée... » Je l'entends conclure quant à ses antécédents. « Les erreurs n'arrivent qu'aux vivants. T'as l'option d'en faire des nouvelles, maintenant, » je réponds, malicieux. Je ne pensais pas que la McGrath ait besoin de se dénigrer, l'on avait tous des regrets et des embarras. L'important était de rectifier le tir pour dénicher son bonheur. « Tu t'en sors bien, » j'ajoute. Actuellement, de nous deux, à mon sens, Jillian semblait d'ailleurs tenir mieux la barre que moi.
Bien sûr qu'Auden revient sur le tapis, pour semer le trouble par intermittence. Jillian ne semble posséder aucun bon mot pour l'artiste et lorsque je lui demande pourquoi elle souhaite ne pas poursuivre sur ce dossier, elle me répond ne pas vouloir me blesser. Je la scrute quelques instants, sensible à ce bon sentiment mais aussi assez surpris pour ignorer quoi répondre. Après tout, la McGrath ne me devait rien et je ne m'attendais pas à un tel traitement de sa part. Je n'espérais aucune sympathie de qui que ce soit, tant je me méprisais et abhorrais chaque minute qui agonisait.
Je tombe dans le vice à extrapoler sur la relation unissant ma petite amie à son collaborateur. Mon interlocutrice réagit aussitôt que je divulgue l'un des pseudonymes du Williams, de manière si véhémente qu'elle accentue mon malheur comme encourage mes démons. « Son indispensable ? Je peux pas croire qu'elle dise un truc pareil, j'ai vraiment envie d'étriper Ginny là ! » Je grimace en guise de réponse, mon index faisant le tour du verre, piteux, songeur. « Tout ce que je peux dire sur eux, ça risque de te blesser tu le sais ça ? » Je hoche la tête à l'affirmative, logeant mon menton dans ma paume. « Ça me blesse seulement parce que je l'aime. » « Tu penses quoi ? Qu'elle va finir par te laisser tomber pour ça ? Si elle le fait je ne répond plus de mes actes je te préviens ! » Ça me semble si étranger, le fait que Jillian s'oppose de manière si virulente à la fin de mon couple. Je me doute que c'est en majeure partie parce que Jillian ne souhaite pas d'Auden comme beau-frère compte tenu de tous leurs antécédents, cependant, je ne m'estimais pas si bien placé dans son estime pour autant. « C'est comme toi. » J'explique, désolé. « J'ai peur. » Et j'ai du mal à tourner la médaille.
Pourtant, je reconnais tout le positif qu'Auden apporte dans la vie de Ginny. Je suis conscient qu'il est, à sa façon, indispensable à son bonheur, à son bien-être. Il compose un allié de taille pour la jeune mère, il lui voue tant d'affection et de respect qu'à ses côtés, la peintre ne risque rien. Peu de gens ont la chance d'avoir un tel pilier dans sa vie, et en aucun cas ne voudrais-je que Ginny le perde. « Je pense pas, je pense qu'il serait capable de tout faire pour la garder auprès de lui, même s'il devait détruire toutes les personnes pour qui elle compte. Il est bien trop égoïste pour se soucier d'autre chose que son propre bonheur. Ne cherches pas un bon fond aux personnes qui n'en ont pas. » Je soupire doucement, dépité. « J'veux pas croire que personne a un bon fond. J'suis un peu utopiste sur les bords. » Je confie, faux sourire aux lèvres. « Ou très naïf. Trop naïf. » Je suggère, sinistre. C'était peut-être pour cette raison que j'étais si rapidement déçu, blessé, brisé. Je n'étais pas capable d'accabler Autrui de torts, je désirais toujours les défendre, justifier les maux qu'ils provoquaient. J'étais un maître dans l'art de me remettre en question, toutefois, il m'était inconcevable d'accuser catégoriquement qui que ce soit. « Depuis à peu près aussi longtemps que Ginny, et j'aurais préféré ne jamais voir son visage... » Mon regard s'abaisse, la réponse n'était assurément pas celle que j'espérais. Mes doigts malhabiles saisissent un autre shooter, je laisse les secondes de silence défiler. Puis, ma langue se délie davantage sous l'impulsion des brûlures causées par l'alcool ingurgitée.
« Il y a quelques mois, il y a eu une fresque participative. » Je commence, yeux vitreux, plongé dans mes souvenirs. « Ta sœur, elle est passionnée. L'art, c'est toute sa vie. Quand elle a un pinceau ou une bombe entre les mains, c'est comme si elle entrait dans une autre dimension. C'est son apothéose, elle est transformée, elle brille de mille feux, elle est sublime de bonheur parce qu'elle fait ce qu'elle aime, parce que c'est sa bulle, c'est son univers, c'est son élixir du bonheur. » Un sourire à la fois triste et amoureux se dessine sur mes lèvres tandis que je rejoue ce souvenir, le décrit à l'aînée de Ginny. « J'suis pas un artiste. » Je hoche la tête en signe de dénégation, navré. « J'serai jamais un artiste. J'y connais rien, c'est pas mon truc. Moi, ce qui me fait vibrer, c'est soigner les malades. » Je ris doucement, conscient de l'étrangeté de mes paroles. « Je peux soutenir Ginny, je peux tout faire pour qu'elle soit toujours heureuse avec son art, mais j'le comprendrais jamais et j'le partagerais jamais. » Contrairement à Auden. « J'ai peur de pas pouvoir la rendre heureuse. J'ai peur de pas avoir les outils qu'il me faut pour lui façonner la vie qu'elle mérite. » Je marque une pause, pince mes lèvres. Mes sourcils se sont froncés, sans que je ne le remarque, dans une expression de profond désarroi. « J'aimerais être plus, pour elle. J'aimerais faire plus. Et j'aurais aimé la connaître plus tôt, j'aurais aimé avoir pu faire plus quand Noah a fugué. » Mais on ne pouvait pas refaire le passé et je ne possédais que présent entre les mains avec des ambitions de futur. Cependant, les précédents événements m'avaient laissé entendre que ne pas appartenir au passé vous rend inutile pour franchir certaines épreuves, car encore une fois, vous ne les comprenez ni les partagez réellement. Et ceci, même si moi, je ne m'imaginais pas traverser quelconque épreuve sans Ginny. « J'aurais aimé qu'elle puisse plus se tourner vers moi, même si je fais pas partie de son passé. » |
| | | | (#)Mar 28 Jan - 19:54 | |
| I crashed my car into the bridge
Le destin... C'était peut-être vraiment ça. Peut-être qu'ils devaient se parler, qu'ils avaient besoin d'un temps pour apprendre à se connaître. Pour se bourrer la gueule et partager leurs doutes. Ou peut-être que ça allait encore plus enfoncer Jill. Parce qu'elle a beaucoup de doutes ces derniers temps, elle en veut à Bailey mais ils n'ont toujours pas pu parler de tout ça. Pas alors qu'il était blessé, et qu'il s'évanouissait sous ses yeux. Elle n'allait certainement pas lui reprocher quoi que ce soit pendant cette soirée. Elle avait bien trop peur qu'il soit vraiment en danger. Alors elle sourit en enchainant les shot, parce qu'elle avait arrêté de compter après le troisième.
Elle a eu peur. Elle sait gérer ce genre de situation, mais elle n'a pas à voir l'homme qu'elle aime inconscient en général. Et elle avait réussi à gérer tout ça, parce qu'elle avait besoin qu'il reste dans sa vie. Elle n'avait pas le droit de perdre ses moyens. Elle a appelé les secours, et maintenant, il allait bien. Même si il était encore tout seul dans cette chambre d'hôpital. « C'est bien pour ça que je m'attardais pas dans les relations avec les autres avant... » A cause de ça, parce qu'elle devait s'inquiéter pour d'autres personnes qu'elle. Et qu'elle détestait cette sensation. « T'es plutôt de bon conseil... » Elle sourit, parce qu'il est positif Isaac et qu'il l'aide à avoir un peu moins peur. Mais elle ne pouvait pas enlever l'image de Auden qui frappait la tête de Bailey contre le mur de sa tête. Ça tournait en boucle, et elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce qu'il aurait bien pu se passer si elle n'avait pas été là.
Auden, Gin, Gin, Auden. Ça tournait toujours autour de cette histoire. Ça tournait toujours autour d'elle. Pourquoi le monde gravitait toujours autour de Ginny ? Pourquoi tout le monde était toujours prêt à se plier en 4 pour qu'elle n'ai pas trop mal, qu'elle n'ai pas trop peur ou que sa vie ne soit pas trop difficile. Comme si elle avait le même âge que Noah. L'alcool ne l'aide pas à se calmer, ou à relativiser face au cas de sa petite sœur. Bien au contraire. Tous les sujets compliqués y passent, même l'overdose. Ils arrivent à en rire. « Comment tu peux bien faire pour toujours voir le bon côté des choses ? » Jill était tout le contraire. Elle était pessimiste, elle préférait imaginer le pire. « J'ai toujours réussi à m'en sortir ! » Ce n'était pas la première fois qu'il lui arrivait des choses compliquées.
Il l'aime. Et Jill grogne. Parce que tout le monde l'aime et que c'est insupportable. A part Allie, personne ne veut prendre un verre avec Jill pour discuter des différentes manières de détruire la petite McGrath. Et Isaac était vraiment bien trop attaché à Ginny pour pouvoir accepter de faire un truc pareil. « Pourquoi tout le monde l'aime toujours ? » L'alcool fait son effet, et la bouche de Jill ne reste plus beaucoup fermée. Il a peur, et elle est terrifiée de voir que Ginny n'est pas assez bien pour un mec comme ça. Les McGrath sont bien trop compliqués pour mériter des gens comme ça. « Tu devrais t'éloigner tant qu'il en est encore temps. » Oui elle essaie de le pousser loin de cette famille, parce que c'est ce que toute personne censée devrait faire.
Elle essaie de le faire revenir sur terre, parce que c'est impossible que tout le monde ai un bon fond comme il est en train de le prétendre. Surtout Auden, il a un fond encore plus mauvais que Jill. « Je pencherais pour le trop naïf... » Parce que c'était les enfants qui pouvaient penser comme ça. Pas un infirmier de plus de 30 ans. Parce que ça devait lui faire bien plus de mal que de bien. « C'est impossible de pouvoir croire à ça... Tu peux pas voir les gens tels qu'ils sont quand tu veux te forcer à leur imaginer un bon côté. »
L'alcool fait son effet sur lui aussi, et il parle. Il est perdu dans ses pensées, et Jill l'écoute attentivement. Même si elle décroche un peu quand il lui fait le détail de à quel point Gin peut être passionnée par l'art. Elle secoue la tête quand elle se dit que ça aurait pu être sa vie. Elle ne le coupe pas, il a besoin de parler et elle le laisse faire. Même si il fait quelques pauses entre temps. Mias ça l'énerve Jill, ça l'énerve vraiment. « Pourquoi tout ce que tu fais tournerait autour d'elle ? Alors que c'est elle qui passe son temps avec Auden, c'est elle qui t'as exclut quand Noah a fugué ! » Elle a exclut Jill aussi. Et ça, c'est quelque chose qu'elle a encore du mal à avaler. Que Ginny et Bailey se soient enfermés dans leur bulle pendant une semaine sans juger bon de leur donner des nouvelles. « Pourquoi c'est toi qui devrais changer ce que tu es ? Parce que moi ce que je crois, c'est que Gin n'en a jamais assez. Elle a toujours besoin de plus, plus d'attention, plus d'amour et que tout le monde fait toujours ce qu'il faut pour qu'elle ne soit pas contrariée. Même Bailey fait ça et je suis incapable d'y faire quoi que ce soit. Et Auden sera toujours là, parce qu'il l'aime, et qu'il en a rien à foutre de ce que ça peut bien te faire qu'il reste aussi proche d'elle. » Bailey et Ginny, avant l'engueulade de ce soir. Ils avaient toujours été une évidence à ses yeux, et ça la bouffait. « Tu penses pas que c'est toi qui mérite mieux que ça ? »
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Lun 20 Avr - 1:21 | |
| J'avale les shooters telles des bouffées d'oxygène, des antidotes œuvrant contre la conscience. A mesure des verres, ce soir, je me voue à l'abandon, aux abysses de l'ignorance. J'aspire une pause, taire ces voix qui me répètent inlassablement que l'histoire d'amour à laquelle je tiens éperdument, éhontément, incommensurablement, bat dangereusement de l'aile. Je souhaite annihiler les démons qui me clament une multitude de motifs conduisant Ginny à se distancer de mon être afin de cultiver son bonheur ailleurs qu'à mes côtés. Pourquoi serais-je son élu ? Qu'ai-je véritablement à lui offrir ? Moi, le défaillant soignant, le misérable malade qui se bat constamment contre sa nature à s'auto-détruire ? Moi, le naïf, l'innocent, l'égaré, l'aveugle ? Moi qui aime trop, qui veut toujours tout trop beau, qui voit toujours tout si beau ? L'alcool brûle ma gorge, l'irrite, mon estomac hurle et bientôt, ma tête sera si lourde que mon environnement virevoltera même lorsqu'elle écrasera mon oreiller. Et pourtant, je continue parce qu'il m'est indispensable d'anesthésier mes maux.
« C'est bien pour ça que je m'attardais pas dans les relations avec les autres avant... » C'est curieux comme Jillian est différente de sa cadette. Elle m'apparaît comme une lame de couteau : franche, directe. Elle cingle, elle pique mais elle est droite, intransigeante. Même si je redoute en quelque sorte son couperet, bien que je craigne que cette soirée où je compte me mettre une cuite me fasse défaut et que j'apparaisse à ses yeux comme un piètre amant pour sa petite sœur, une certaine facilité à discuter avec la brune m'étreint. Les mots me viennent naturellement, les barrières sont inexistantes, comme si je savais à quoi m'en tenir et que je n'avais pas le sentiment de marcher sur des œufs avec la McGrath. Peut-être que l'alcool aide beaucoup à cette sensation, mais au diable les conséquences, ma langue se déliait avec une aisance déconcertante. « C'est à double-tranchant. Ce le sera toujours. Quand on apprécie quelqu'un, on ose lui donner une partie de soi mais on ne sait jamais ce qu'il est capable d'en faire. S'il la maltraite, ça nous blesse directement. S'il en prend soin, des merveilles en émanent. » J'offre un rictus à la trentenaire. J'aurais tendance à croire en sa relation avec Bailey, en la sincérité des sentiments du britannique à son égard. Mais je comprenais aussi la position de Jill et sa méfiance devant cette immuable possibilité d'être blessée, sa crainte se placer aux prises de sentiments incombant à un amour jouissant d'un potentiel dévastateur. A mes yeux, les relations étaient tels le yin et le yang : un pont à construire auxquels tous les acteurs devaient y mettre du sien, un équilibre à atteindre entre chaque notion pour que la relation puisse prospérer. Il n'y avait assurément pas de manichéen toutefois, rien n'était blanc ou noir, encore moins rose. Les liens de ce pont étaient composés d'une multitude de fibres d'éléments, bons comme mauvais, et il suffisait de savoir composer avec celles-ci pour façonner les plus solides qui soient. Un véritable art doublé d'un travail de longue haleine, en somme. « T'es plutôt de bon conseil... » Un rire bref s'extirpe de mes lippes. « T'es plutôt de bonne compagnie... » J'adresse un clin d’œil complice à mon interlocutrice avant d'engloutir un nouveau shooter.
Le cœur se vide à mesure des bouteilles. Progressivement, je relate les faits qui me chagrinent à Jillian. Je comprends promptement qu'elle ne porte pas Auden dans son cœur et qu'à ses yeux, il est bien naïf de ma part de ne voir que le bon en chaque individu. « Comment tu peux bien faire pour toujours voir le bon côté des choses ? » Je hoche une épaule, incertain. Il ne me semblait pas appartenir au clan des optimismes, mais il était vrai que j'avais tendance à magnifier les éléments qui m'entouraient. « Peut-être que c'est ma façon à moi de me voiler la face pour ne pas me concentrer sur le négatif. » « J'ai toujours réussi à m'en sortir ! » Je souris sincèrement à la britannique. « Et j'pense que tu réussiras toujours à t'en sortir. » Elle est coriace, la McGrath.
Le récit se poursuit, à mesure que je lui décris l'amour que je porte envers la benjamine, j'entends ma compagnie grogner. « Pourquoi tout le monde l'aime toujours ? » Je fronce les sourcils, interrogatif. Était-ce une mauvaise chose, qu'elle soit populaire ? Était-elle vraiment aimée de tous ? Y avait-il vraiment des gens qui faisaient l'unanimité de chacun ? « Tu l'aimes, toi ? » Je questionne, spontanément, sans réfléchir, dans le seul objectif de démontrer que non, personne n'était adoré de tous. C'était impossible. « Tu devrais t'éloigner tant qu'il en est encore temps. » Je déglutis. Les paroles sont extrêmement difficiles à encaisser, j'ignore si Jillian me conseille ceci car elle me veut hors de sa vie, ou parce qu'elle considère que ma relation, à laquelle je tiens tant et pour laquelle j'espère tant, va droit dans le mur. « C'est impossible de pouvoir croire à ça... Tu peux pas voir les gens tels qu'ils sont quand tu veux te forcer à leur imaginer un bon côté. » J'observe mon interlocutrice, assimile ses propos tranchants, abrupts. Est-ce que j'imaginais vraiment les bons côtés d'Auden ? Ou était-ce seulement le mépris de la McGrath qui la faisait parler de même ? Y avait-il des gens foncièrement mauvais dans ce monde ? « Tu crois que ça existe vraiment, des gens que mauvais ? » Bien sûr, l'Histoire nous démontrait facilement les horreurs de l'humanité. Mais les monstres existaient-ils réellement, ici, à Brisbane, parmi nous ?
Jillian m'écoute munie d'une patience irréprochable, de laquelle je lui en suis énormément reconnaissant. Puis, l'éclat de mes déboires exposés, sa frustration tonne : « Pourquoi tout ce que tu fais tournerait autour d'elle ? Alors que c'est elle qui passe son temps avec Auden, c'est elle qui t'as exclut quand Noah a fugué ! » Elle les articule tous, les mots que je redoute ardemment, ceux que je pense tout bas mais n'ose pas concrétiser, n'ose pas les penser porteurs de vérité. Pourtant, une part de réel doit bien les enlacer, pour qu'ils soient instantanés dans la bouche de Jillian. « Pourquoi c'est toi qui devrais changer ce que tu es ? Parce que moi ce que je crois, c'est que Gin n'en a jamais assez. Elle a toujours besoin de plus, plus d'attention, plus d'amour et que tout le monde fait toujours ce qu'il faut pour qu'elle ne soit pas contrariée. Même Bailey fait ça et je suis incapable d'y faire quoi que ce soit. Et Auden sera toujours là, parce qu'il l'aime, et qu'il en a rien à foutre de ce que ça peut bien te faire qu'il reste aussi proche d'elle. » Je baisse les yeux, accusant le choc de l'opinion de la brune. « Tu penses pas que c'est toi qui mérite mieux que ça ? » Et soudainement, j'ai l'impression d'entendre Noa, ma meilleure amie. Qu'est-ce que je mérite vraiment ? Je me sens tellement diminué, tellement ridicule, tellement anéanti que j'ai l'impression de ne rien mériter du tout, d'être plus bas que terre. « J'ai toujours cru en trop de choses. » Je commence, gorge serrée. « J'ai toujours cru en elle, qu'elle ne ferait jamais rien pour faire volontairement du mal à quelqu'un. J'ai toujours cru que c'était moi, le fautif. Que tout ce qui n'allait pas était de ma faute. » Et donc qu'il fallait me changer alors que la jeune femme possédait des torts que sa sœur, en quelques minutes de discussion, exposait sans vergogne. Je pouvais justifier les actes de Ginny, j'étais en mesure de les expliquer, de l'innocenter. Je détenais une quantité faramineuse de raisons pour la défendre. Seulement, la question suivante brûlait mes lèvres : « Ginny aime Auden... » La question qui s'ose, enlacée à l'affirmatif. Plus que moi ? Comme elle est censée aimer l'homme qui partage sa vie et avec lequel elle veut bâtir un avenir ? Je levais mes émeraudes vers la McGrath, la franche, l'intransigeante, sachant que je lirai dans son regard son avis, bien avant qu'il ne franchisse la barrière de ses lèvres. Réponse déterminante qui lèverait inexorablement un certain voile sur les croyances de mon affection. Mais cette question, je le savais pertinemment, était pour Ginny. « Et Auden aime Ginny. » |
| | | | (#)Dim 3 Mai - 17:24 | |
| Jill est déjà un peu trop alcoolisée, et pleine de haine contre sa soeur et Auden. Elle les déteste à cet instant, elle les hait pour tout le mal qu’ils ont pu faire à l’homme qu’elle aime. Pourquoi est ce qu’Auden a fait ça ? Il n’y a même pas d’explications acceptable. Il avait juste envie de frapper sur quelque chose parce que c’est Auden et il n’a pas “Je trouve que c’est beaucoup de risques. C’est quelque chose qu’il faut réfléchir longtemps.” Ils avaient mis 10 ans avant de se décider réellement avec Bailey. Et il ont eu le temps de passer par toutes les émotions possibles et imaginables depuis toutes ces années. Et même maintenant qu’ils essaient de fonctionner tous les deux, tout est toujours compliqué. Les shooters s’enchainent à une vitesse importante. Jill commence à ressentir les effets de l’alcool, elle ne pourra sûrement pas rentrer à l’hôpital si elle continue comme ça. Mais la conversation n’est pas terminée, elle est loin de l’être. Jill a peur pour Isaac, parce que les McGrath sont compliqués, et que Ginny est peut-être la pire de tous. Mais elle sourit quand il lui dit qu’elle est de bonne compagnie. Quand il y a de l’alcool gratuit, elle est rarement hostile Jill.
Il parle Isy, et Jill l’écoute attentivement. Elle ne sait pas tout ça, elles ne sont pas du genre à se faire des confidences avec Ginny. Alors elle écoute et elle serre les dents, se demandant comment Isaac peut faire pour endurer un truc pareil. “On est bien différent sur ce point alors.” Parce que Jill avait pour habitude de se concentrer bien plus sur le négatif que le positif. Elle lève son shooters et continue de l’écouter en le faisant tinter contre celui du brun.
Jill arrête de boire et de parler pendant un instant. Est ce qu’elle aime sa soeur ? Ca ne devrait pas être une question compliquée, et pourtant ça l’est. Parce qu’elle ne parle pas de ses sentiments Jill, et elle essaie d’y penser le moins possible. Elle le sait qu’elle aime sa soeur, parce que sa famille est une partie bien trop importante dans sa vie, mais son histoire avec Ginny est à prendre avec des pincettes. “J’imagine que oui.” Même si à cet instant elle a envie de la tuer. “Mais c’est pas pour ça que je lui pardonne tout et n’importe quoi.” Pas comme 200% de la planète entière. Parce qu’il faut pas la brusquer Ginny, il ne faut pas la bousculer, elle pourrait se casser en mille morceaux. “Oui” elle en est persuadée, il y a des gens qui n’ont qu’un mauvais fond et qui ne changeront jamais.
Tout ce que dit le brun fait grimacer Jill. Il est si impliqué, il pourrait s’oublier lui-même pour cette relation et ça c’est terriblement toxique. Personne ne mérite de faire ça. “Elle ne le fera pas volontairement.” Parce que Ginny n’est pas une personne qui fait du mal aux gens volontairement. “Auden l’aime, c’est certain.” Elle le sait et elle l’a toujours su parce qu’il n’a jamais rien faire pour le cacher le Williams. “Mais elle je sais pas, j’en ai aucune idée.” Elle est sincère et elle le regarde dans les yeux. “Mais rien n’est clair pour personne dans cette situation. Il faut une discussion, au plus vite si tu veux vraiment mon avis.”
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Jeu 18 Juin - 3:06 | |
| Mon appréciation envers Jillian suivait une courbe exponentielle, motivée par les mots que nous nous échangions. Si j'avais pu nourrir une certaine réserve envers la McGrath qui s'était démontrée des plus imprévisibles et explosives lors du brunch qu'avait décidé d'organiser ma petite amie des mois plus tôt, je réalisais aujourd'hui que cette franchise qui animait la McGrath était à double-tranchant, comme les relations amoureuses. Il était agréable de savoir à quoi s'en tenir avec la brune, mais elle pouvait également se démontrer si franche qu'elle était capable de blesser. Néanmoins, une partie de moi se répétait face à ce constat qu'il n'y avait que la vérité qui induisait souffrance. “Je trouve que c’est beaucoup de risques. C’est quelque chose qu’il faut réfléchir longtemps.” J'agrée avec la trentenaire, décelant cette part de faiblesse, de vulnérabilité, qui la caractérise secrètement. Elle est terrifiée que cet amour la détruise, tout comme j'ai peur d'être démoli par le positionnement de sa cadette vis-à-vis de notre couple. “Je suis d'accord avec toi. Pour ceux qui aiment sans compter, c'est un gros pari de se livrer à quelqu'un.” Nous n'avons qu'un cœur dans une vie et possédons une tolérance limitée face aux cicatrices et plaies que nous inflige Autrui. J'étais persuadé que nous étions façonnés par les comportements de ceux que nous aimions à notre égard ; à la même manière de l'Homme volé qui demeure sur ses gardes après avoir été dépouillé. Nous ne voulions jamais reproduire nos torts, mais composer avec l'humain et ses milliers de nuances rimait avec l'impossible. Comment pouvait-on prévoir ce que ressentait et comment évoluerait la personne qui nous est chère ? Comment pouvait-on empêcher une déroute, quand celle-ci était inévitable à l'histoire de chacun ? “Tu sais... Je suis pas du genre à me mêler des histoires des autres.” Je commence, incertain, jetant un coup d’œil à Jill. J'avais toujours été pour la paix des ménages et refusais de m’immiscer dans les affaires personnelles des autres, sauf cas particuliers. “Mais je suis persuadé que tu es la femme qu'aime le plus Bailey sur cette planète. Que tu es celle qu'il a jamais autant aimé.” Je saisis un nouveau shooter, adressant un sourire honnête à mon interlocutrice. “La plus grande peur de sa vie, c'est de te perdre. Ça veut tout dire.” Cet dévotion intense rendait même malade le Fitzgerald. J'entendais encore toute sa détresse lorsqu'il me confiait que le plus grand drame de sa vie serait de perdre Jill de son propre chef. L'état dans lequel le blond s'était placé ne mentait assurément pas, sa terreur était issue de ses tripes, de son âme même ; et ceci signifiait à mon sens que Jillian constituait celle qui orchestrait les battements de cœur du directeur artistique.
La McGrath est bon public. Elle m'écoute patiemment, sans m'interrompre, enrichit mes propos de certains commentaires. Si j'ai tendance à vouloir extirper le bon de chaque être, quitte à m'en brûler les ailes et me ternir de déceptions, la brune me transmet adopter une optique opposée à la mienne. Peut-être n'a-t-elle pas tort, mais ce pessimisme m'enfoncerait inévitablement dans les abysses de la dépression, j'en étais convaincu. Il me fallait pouvoir me rattacher en la bonté des gens, naïveté qui m'éprenait et de laquelle j'avais conscience impunément, jusqu'à l'assumer.
La popularité de Ginny est abordée et lorsque je demande à son aînée si elle l'aime, comme l’entièreté de la population à ses dires, la britannique hésite. “J’imagine que oui. Mais c’est pas pour ça que je lui pardonne tout et n’importe quoi.” Un fin sourire étire mes lèvres. Je me reconnais envers ma fratrie, même si en lieu de Jill, j'aurais répondu un "Oui" confiant, autant que celui que la McGrath m'adresse lorsqu'elle déclare qu'il existe des personnes foncièrement mauvaises qui ne pourront jamais changer pour le meilleur. Cette affirmation provoque un frisson parcourant le long de mon échine. Pouvons-nous vraiment naître mauvais ? Ou n'est-ce pas seulement un conditionnement à une suite de désastres ? Pourquoi fallait-il toujours que je me fasse l'avocat du Diable ?
L'alcool délie de plus en plus ma langue, si bien que je confie à ma compagnie mon sentiment de culpabilité face au mal-être de mon couple. Je lui avoue également la confiance entière que j'ai vouée à Ginny, estimant impossible qu'elle pouvait causer du tort à quelqu'un en pleine âme et conscience. “Elle ne le fera pas volontairement.” la franche sœur confirme, et dans une série de vérités, les sentiments d'Auden sont exposés, déclamés. Maintenant qu'ils sont articulés, ils me semblent encore plus réels, plus puissants, plus inévitables. “Auden l’aime, c’est certain.” Je descends sans cérémonie un nouveau shooter. “Mais elle je sais pas, j’en ai aucune idée.” Puis un autre. Je retrouve le regard de la McGrath pleine de raison : “Mais rien n’est clair pour personne dans cette situation. Il faut une discussion, au plus vite si tu veux vraiment mon avis.” J'avale le liquide qui m'irrite la gorge, semble se faufiler, ardent, dans les nouvelles fissures sévissant dans mon cœur. J'inspire profondément, reporte mon attention sur le barman qui continue de nous servir des verres, comme s'il se fichait bien de nous voir rouler sous le bar. “Je sais...” Je prononce, quelques minutes de silence plus tard, le temps nécessaire à accuser le choc et affronter la vérité, l'intégrer à mon avenir proche, cesser de trop faire confiance, accorder du mérite à mon instinct. “Tu as raison.” Sur tellement de points que cet échange en était énormément riche, salutaire. Même ivre, je savais que certains des propos qu'avait prononcées la femme à mon attention se répéteraient longtemps dans ma mémoire, se répercuteraient sur mes prochaines façons d'agir et d'être. Jill aussi faisait désormais partie des maçons de ma personne. “Je te raccompagne voir ton homme après qu'on ait fini nos verres ?” Je propose avec amitié, avant de communiquer, muni de la même franchise dont est faite Jillian : “Je suis content d'avoir eu l'occasion de te parler davantage.” Comment je l'avais stipulé plus tôt, j'estimais la britannique de bonne compagnie. J'espérais que l'on se reverrait, quoi qu'il advienne de ma relation amoureuse actuelle. |
| | | | | | | | I crashed my car into the bridge - Jillisy |
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