walking on a dream (camila)

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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyJeu 9 Jan 2020 - 10:57

@Caleb Anderson & Mila Lynch You were a child Crawling on your knees toward him Making momma so proud But your voice is too loud We like to watch you laughing Picking insects off of plants No time to think of consequences

Elle avait fait la rencontre de son équipe de tournage et pris connaissance de la fiche du premier restaurateur à sauver du naufrage il y a quelques jours à peine, et même si Mila avait déjà l’impression de laisser manger toute crue par ce projet d’émission culinaire, l’idée la grisait complètement, et venait avec ce sentiment la dynamique d’une aventure qui signerait le tournant de sa carrière. La brune aimait toujours autant cuisiner, le Red resterait toujours son bébé, mais de pouvoir participer à un projet aussi différent de ce à quoi elle pouvait s’attendre en ouvrant son restaurant était une opportunité qu’elle ne laisserait pas passer. Pour le moment, tout se déroulait sous les meilleurs auspices. Pas de tensions, pas, de fausses surprises, Mila et Lennon avaient le plein pouvoir décisionnaire sur leurs actions, et si ce n’était une enveloppe à respecter, les deux jeunes femmes pouvaient œuvrer comme bon le leur semblait en amont pour dénicher des pépites et appréhender au mieux leurs nouvelles fonctions. Elles avaient déjà commencé leurs recherches en ce qui concernait le premier épisode qu’on leur confiait, et si Mila était plus que ravie de rester à Brisbane pour ce premier sauvetage, elle l’était d’autant plus d’avoir une idée bien précise de comment sauver le restaurateur concerné de la banqueroute. Ses employés avaient dit de lui « qu’il n’était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. » dans la petite vidéo explicative que l’équipe de tournage leur avait montré pour préparer l’émission, avant de préciser « qu’il n’était pas méchant, juste … très désorganisé. » et ça, Mila et son esprit un brin trop borné de règles et de codes avaient un peu de mal à comprendre, mais cela faisait aussi partie du challenge, alors soit. La brune était persuadée qu’elle se prendrait d’affection pour cet homme dont la carte avait manqué de lui faire frôler l’arrêt cardiaque, et comme il s’agissait de son tout premier sauvetage, elle y mettrait les formes. Il lui était possible de demander à un invité de se joindre au programme de façon ponctuelle, et à mesure que la refonte de ce premier établissement se profilait comme étant véritablement … spectaculaire, Mila sentait qu’ils ne seraient pas trop de deux pour réapprendre les bases à ce chef qui s’était laissé dépasser par les évènements.  Elle n’avait pas mis longtemps avant de trouver la perle rare, le confrère dont la sensibilité était suffisante pour toucher le cœur des téléspectateurs ; Caleb Anderson. Cela faisait un moment qu’ils ne s’étaient plus vus, mais la réputation de sa cuisine était toujours aussi prestigieuse et elle aurait mis la main à couper qu’il était identique au pioupiou qu’elle avait découvert au Garden il y a quelques années déjà.

En poussant la porte de l’interlude en ce début d’après-midi, elle savait qu’elle tomberait sur un chef en fin de service dont la fatigue pèserait sûrement sur les épaules, mais se promettant de ne pas trop empiéter sur son temps libre, la jeune maman se promettait d’être concise, et éventuellement rapide. Elle connaissait Caleb depuis de nombreuses années déjà, et ne se perdait pas vraiment en banalités et en fausses flatteries lorsqu’elle l’apercevait derrière le bar pour contrôler la recette de ce début de journée. « Salut » lança-t-elle simplement, un sourire sincère au coin des lèvres. Il semblait épanoui dans ce qu’il faisait, et cela pouvait se comprendre. Son restaurant avait une très bonne réputation, ainsi qu’une carte et une décoration soignées ; il était bien loti et ne devait son succès qu’à lui seul. « J’étais pas encore venue mais … je vois que tu n’as pas chômé. Il est parfait cet endroit. » qu’elle soulignait avec entrain. Ce n’était pas pour le flatter, quiconque la connaissait savait qu’elle ne se perdait jamais dans des discours inutiles, d’autant plus que la chef n’était pas connue pour avoir sa langue dans sa poche et était des plus directes ; un fait d’autant plus avérée maintenant qu’elle avait deux petites filles. « Tu nous fait du café ? Je voudrais te parler d’un truc. » Un truc énorme qui la concernait … et qui pouvait potentiellement le concerner si le brun se laissait convaincre.              

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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyLun 13 Jan 2020 - 18:53

Mila & Caleb
“Walking on a dream”
Après les vacances le retour à la réalité a été dur voire même quasiment violent. Pendant cette semaine on a été coupé de tout, de Brisbane, de ma famille, de nos proches, de notre travail, de nos problèmes, de notre vie tout simplement. Une semaine juste tous les deux, il n’y avait que nous qui comptait et rien d’autre. Je ne pensais à rien d’autre et je passais mes journées à me perdre dans ses yeux pour mon plus grand plaisir. Une semaine de repos, j’en avais besoin. Et des vacances, des vraies vacances j’en avais pas pris depuis un bon moment maintenant. Depuis beaucoup trop longtemps même, mais maintenant je me sens reposé et je sais que la fatigue est beaucoup moins visible sur mon visage. Pour toutes ces personnes qui, ces dernières semaines, m’avaient fait remarquer la présence de cernes sous mes yeux. Et je sais que si je veux garder cette meilleure mine et ces traits plus reposés, il va falloir que je lève le pied et que j’apprenne à déléguer un peu. Alex m’a fait la remarque plusieurs fois ; je travaille trop. Je le savais déjà mais le fait qu’elle me le dise me pousse forcément à prendre sa remarque en considération. Mais j’ai repris le travail il n’y a que quelques jours et les souvenirs de vacances sont déjà bien loin. Et ici, il y a de la nouveauté parce qu’Elia vient tout juste de commencer à travailler ici. Je ne me fais aucun souci pour elle je sais que tout va très bien se passer et je peux sans aucun mal lui faire confiance les yeux fermés. Elle a fait plusieurs stages avec moi, elle est très douée et très prometteuse.

Comme toujours, le service de ce midi a été fatiguant et les choses ne risquent pas d’être plus calmes ce soir. Selon les réservations, la salle sera pleine ce soir comme presque tout le temps – les services du soir sont généralement bien plus costauds que ceux du midi. – Les chiffres de ce début d’année sont déjà très bons, je sens que 2020 sera une bonne année. Le début d’une nouvelle vie, de nouveaux défis professionnels ou personnels, j’ai envie de faire bouger les choses. C’est quand j’ai la tête plongée dans les chiffres de ce midi que j’entends la porte s’ouvrir. Il est un peu plus de quatorze heures et à cette heure-ci nous n’acceptons généralement plus de nouveaux clients pour commencer leur repas mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit une voix familière m’interpelle. « Salut » Je lève la tête et je vois Mila qui vient de faire faire son entrée dans le restaurant. Un petit sourire se dessine sur mon visage. « Hey ! » Mila et moi, on se connait depuis de nombreuses années. Elle travaillait au Garden, le restaurant dans lequel j’ai fait plusieurs stages pendant mes études. J’étais très différent à cette époque, très timide et sûrement un peu trop discret j’avais beaucoup de mal à m’imposer dans les cuisines professionnelles. Et c’était d’ailleurs bien l’une des choses qu’on me reprochait le plus souvent. Mais en même temps j’étais investi, passionné et surtout très motivé. J’avais envie de réussir et déjà à ce moment-là j’avais dans l’idée d’ouvrir très vite mon propre restaurant. Être mon propre patron, pouvoir diriger une équipe entière et cuisiner tout ce que je voulais. C’était mon rêve. Ou même plus qu’un rêve, un objectif. Mon ambition et mon envie de réussir c’est ce qui plaisait en général. « J’étais pas encore venue mais … je vois que tu n’as pas chômé. Il est parfait cet endroit. » Je souris sincèrement, parce qu’à chaque fois qu’on me fait ce genre de compliment ça me va droit au cœur. J’ai tellement travaillé pour que l’Interlude soit parfait. Parfait à mes yeux, qu’il puisse plaire à un maximum de personnes. Ça n’a pas été une tâche facile et j’y suis parvenu et franchement ? Je suis assez satisfait du résultat. « Merci. » Je commence, le sourire ne quittant pas mes lèvres. « Ça n’a pas été de tout repos, mais je suis toujours partie du principe que quand on veut vraiment quelque chose on peut toujours l’obtenir. » Il suffit de s’en donner les moyens et de travailler pour ça mais je sais que beaucoup ne sont pas d’accord avec cette façon de penser. « Tu nous fait du café ? Je voudrais te parler d’un truc. » J’acquiesce et me tourne vers la cafetière. « Tu le prends comment ton café ? Avec du sucre ? Du lait ? » Il y a un truc dont elle voudrait me parler ? Je fronce les sourcils, me demandant de quoi il pourrait bien s’agir. Ça fait un petit moment qu’on ne s’est pas vus et à part pour me demander de lui rendre un service pour le Red je ne vois pas vraiment de quoi elle pourrait bien me parler. Les deux cafés en main je lui désigne d’un signe de tête une table vide sur laquelle nous nous installons. « Tu veux me parler de quoi ? » Ne voulant pas tourner autour du pot plus longtemps je décide de rentrer dans le vif du sujet tout de suite. Je sais que le Red fonctionne toujours aussi bien tous les retours que j’ai sont positifs alors c’est avec impatience de j’attends d’en savoir un peu plus.
© nightgaunt


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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyJeu 23 Jan 2020 - 14:46

Cela lui faisait plaisir de revoir Caleb cet après midi, car il était quelqu’un que Mila appréciait, et dont ses souvenirs le concernant étaient absolument tous bons. Les années qu’elle avait passée au Garden étaient pleines d’insouciance, et si tous deux avaient évolué professionnellement, elle était plus que ravie de voir que le brun était passé du stade de pioupiou à celui de chef brillant et respecté par ses pairs ; elle comprise. « Hey ! » Un sourire lui apparaissait au coin des lèvres alors qu’elle s’approchait. Ils ne se connaissaient pas suffisamment pour qu’elle s’octroie le droit de l’étreindre, mais le revoir aujourd’hui était comme de faire un bond dans le temps, et la brune s’en voulait de ne pas être venue voir l’interlude plus tôt. Ils n’étaient pas vraiment en concurrence, ne ciblaient pas la même clientèle, et si d’ordinaire Mila aimait se tenir informée de ce que proposaient les restaurants du quartier, elle se cantonnait à ceux prisés par les employés de bureau pressés, par manque de temps. C’était dommage, et elle ne découvrait que maintenant le petit bijou de cet ancien apprenti qui s’était brillamment illustré dans les cuisines du Garden quelques années auparavant. « Merci. » Elle hochait le menton, jetant des regards à la ronde pour ne louper aucun détail. « Ça n’a pas été de tout repos, mais je suis toujours parti du principe que quand on veut vraiment quelque chose on peut toujours l’obtenir. » Le monde de la gastronomie était assez fermé, et il était dur de se faire sa place. La clientèle était exigeante, et changeait sans cesse d’avis. Les critiques culinaires étaient de vraies harpies, et Caleb s’en était sorti avec brio. Il avait de quoi être fier. « C’est un univers de passionnés. J’étais sûre que tu t’en sortirais. » Comme elle l’avait fait, comme d’autres le feraient. Mila ne savait pas exactement comment se composait la brigade du brun mais il devait y avoir un ou deux commis prometteurs qui reprendraient le flambeau. Pas du genre à laisser la discussion s’étirer en longueur là où elle était simplement venue lui parler d’une chose précise, la jeune maman allait droit au but en proposant tout de même qu’une tasse de café pour accompagner le dialogue. Tout était beaucoup plus agréable avec un expresso ; voilà l’enseignement qu’elle avait retenu de ses quelques passages en Italie. « Tu le prends comment ton café ? Avec du sucre ? Du lait ? » Un demi sourire lui naissait au coin des lèvres tandis qu’elle se laissait happer par la contemplation d’un tableau accroché au mur, son portable conservé dans sa main quelques fois qu’une urgence arriverait. Avec trois bébés au compteur (Sam, Anna, le Red) mieux valait se montrer prévoyante. « Noir, merci. » Ristretto. Pas ces conneries d’allongés ou pire, de capuccino qu’on leur servait en Australie et qui était tout bonnement imbuvable. Le café était une affaire sérieuse, et en bon restaurateur qu’il était, Caleb gérerait le percolateur comme un chef. « Tu veux me parler de quoi ? » Leurs boissons en mains, il lui désignait une table à laquelle ils s’installaient. « Merci. » soufflait-elle en attrapant sa tasse sitôt posée sur une chaise, son regard cessant de balayer la salle pour se focaliser sur le brun. « ABC m’a contactée pour une émission de cuisine. Le concept existe déjà, c’est une sorte de … cauchemar en cuisine sans Gordon Ramsey qui hurle à tout bout de champ. » Elle n’y allait pas par quatre chemins, car Mila avait déjà été sous les projecteurs. Même à l’époque du Garden, elle s’était déjà absentée pour jouer à l’invité des plateaux de façon ponctuelle. Ce domaine ne lui était pas inconnu, d’autant plus que son mari était le premier visage que voyaient des dizaine de milliers de personne chaque matin en allumant la télévision. « J’ai accepté. Les premiers tournages vont commencer, et je me demandais si tu accepterais d’être mon premier invité. J’avais envie que ce soit toi. Ne me demande pas pourquoi, tu m’es apparu comme parfait pour le rôle. Pour ce sauvetage en particulier. » D’abord elle lâchait la bombe, ensuite elle expliquerait. Mila était consciente du fait qu’elle en disait peu quant au concept même et au fond et à la forme de cette émission, mais la jeune femme préférait d’abord prendre la température auprès du chef avant d’en dire plus.
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyMer 29 Jan 2020 - 17:27

Mila & Caleb
“Walking on a dream”
La visite de Mila est très inattendue, nous nous ne sommes pas revus depuis maintenant quelques années. Elle était quelqu’un que j’appréciais et elle a fait partie des personnes qui m’ont appris beaucoup. Quand j’ai fait mon stage dans les cuisines du Garden j’étais un jeune homme bien différent d’aujourd’hui. Je manquais beaucoup trop de confiance en moi et je n’osais jamais mettre mes idées en avant, je me contentais de faire ce qu’on me demandait et je me faisais le plus discret possible ne voulant pas attirer toute l’attention sur moi. J’étais en général bien vu mais on me reprochait souvent de ne pas assez m’affirmer. J’étais jeune, j’avais vingt ans et j’estimais qu’avec le peu d’expérience que j’avais et qu’avec mon bien pauvre niveau de connaissances je ne pouvais me mettre en avant et contredire les dires ou les idées du chef ou même du reste de la brigade. Pourtant des idées j’en avais. Et pas qu’un peu. Mais je me contentais de les garder pour moi et je cuisinais sur mes jours de repos pour faire teste à Alex mes idées et inventions. Il y a eu des francs succès tout comme des ratés. Même le meilleur chef de cuisine au monde a déjà préparé un plat qui n’a pas fait l’unanimité. Et la présence de Mila ne fait que me replonger dans ces souvenirs et me rappelle à quel point j’ai pu détester être apprenti et même commis par la suite un peu plus tard. Parce que je devais travailler sous les ordres de quelqu’un et je ne pouvais pas tout gérer à ma manière. Une des raisons qui m’a poussée à très vite devenir mon propre patron et endosser le rôle de chef cuisinier à seulement vingt-cinq ans. L’Interlude, c’est ma fierté j’ai travaillé dur pour arriver là où j’en suis, j’y ai mis toute mon énergie et tout mon argent alors j’avais plutôt intérêt à ce que ça marche. « C’est un univers de passionnés. J’étais sûre que tu t’en sortirais. » Je souris doucement tout en acquiesçant ses paroles d’un signe de tête. Oui c’est un univers de passionnés et il faut s’accrocher pour réussir. Pas que les cours soient très compliqués mais il faut supporter les stages, la pression constante qu’il y a en cuisine pendant chaque coup de feu et il n’y a que les amoureux de la cuisine qui peuvent y arriver. J’en suis un, Mila l’est aussi et ça se ressentait déjà à l’époque dans les plats qu’elle préparait. Une fois nos cafés prêts je lui indique une table sur laquelle s’installer et lui demande directement ce qu’elle avait de si important à me dire. « ABC m’a contactée pour une émission de cuisine. Le concept existe déjà, c’est une sorte de … cauchemar en cuisine sans Gordon Ramsey qui hurle à tout bout de champ. » Un émission télévisée ? L’idée est plaisante, vraiment, j’aime beaucoup. Et elle doit être ravie et très touchée qu’on ait pensé à elle pour être la tête d’affiche de cette émission. « C’est génial ! Tu dois être super contente. » Je lui dis, sincèrement même si je ne comprends pas exactement elle a tenu à m’en parler en personne. Je commence par boire une première gorgée de mon café chaud en attendant la suite de ses explications. Enfin si suite, il y a. Et elle reprend la parole. Je l’écoute attentivement sans la couper. « J’ai accepté. Les premiers tournages vont commencer, et je me demandais si tu accepterais d’être mon premier invité. J’avais envie que ce soit toi. Ne me demande pas pourquoi, tu m’es apparu comme parfait pour le rôle. Pour ce sauvetage en particulier. » Je rêve ou elle vient de me proposer de passer à ses côtés à la télévision ? Le concept de l’émission me plait beaucoup, aider et sauver des restaurateurs en détresse je trouve ça assez cool. Mais moi ? À la télévision ? Sincèrement ? Non. Jamais de la vie. Trop de pression. Des caméras et toutes ces personnes qui me verraient après dans la poste de télévision. Mon dieu. Je m’accorde quelques secondes de réflexion, buvant un peu de mon café je repose la tasse sur la table. Mais il va bien falloir que je réponde, alors je me lance. « Déjà, sache que j’aime bien le concept de ton émission. Une sorte de cauchemar en cuisine mais plus calme sans les hurlements de Gordon Ramsey ça ne peut qu’être bien. » Parce qu’il en fait trop, beaucoup trop et je trouve ça tellement agaçant et si les gens regardent cette émission c’est seulement pour le voir gueuler et pas par intérêt pour le restaurant qui est à sauver. « Et je suis vraiment touché que tu aies pensé à moi mais…» Je grimace légèrement. «…la télé c’est vraiment pas pour moi tu sais. Toutes les caméras, la pression et toutes ces personnes qui vont me regarder c’est… Tu sais j’aime toujours pas attirer l’attention sur moi. J’ai pas changé sur ce point-là. » Je lui avoue tout en lâchant un petit rire, parce que je suis sûr qu’elle se souvient du petit Caleb qui se mettait toujours en retrait pour s’assurer qu’un minimum de regards ne soient posés sur lui. Bon bien sûr depuis, j’ai évolué et je n’ai plus aussi peur de regard des autres mais reste quand même ce mec qui n’aime pas être sur le devant de la scène. « T’auras besoin de quelqu’un à tes côtés pour chaque émission ? » Je m’intéresse quand même, parce qu’au fond je ne lui ai pas encore dit « non » catégoriquement et son projet est très intéressant et j’aimerais en savoir plus avant de lui donner ma réponse définitive.
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyVen 31 Jan 2020 - 14:00

Caleb avait eu des débuts très prometteurs, et bien qu'elle ne puisse pas se targuer de l'avoir formé, Mila était plus âgée, et avait été -à une époque- la plus expérimentée, suffisamment pour l'avoir eu sous son aile. Ses compliments sur l'interlude n'étaient pas feints bien au contraire. La mère de famille n'avait jamais été du genre à se perdre dans les faux semblants, et ne tournait pas autour du pot pour expliquer d'ailleurs au brun pourquoi elle lui avait rendu visite aujourd'hui. « C’est génial ! Tu dois être super contente. » Les cafés rendaient l'atmosphère plus propice au dialogue, et elle hochait doucement le menton, un demi sourire lui étirant le coin des lèvres. Mila avait toujours été très souriante, lumineuse. C'était une femme qui masquait bien ses émotions en les dissimulant derrière un sourire éclatant ; sûrement une faculté qu'elle avait emprunté à son présentateur de mari. "Je le suis." répondit elle simplement, avant d'enchaîner sur la véritable raison de sa venue. Il n'était pas question de venir se vanter de participer à un télé crochet ; déjà parce que ce n'était pas son genre, et ensuite car ce n'était pas la première fois qu'elle quittait les cuisines pour filer derrière la caméra. Elle voulait toutefois que Caleb fasse partie de sa première émission, comme un clin d’œil à leur passé, mais aussi parce que, comme elle le soulignait, le dossier qu'on lui avait confié l'avait fait penser à son pioupiou de l'époque sans qu'elle ne sache trop l'expliquer. Ce dernier prit d'ailleurs une gorgée de sa tasse avant de répondre, et si la brune ne s'attendait pas à ce qu'il accepte si facilement, elle avait en revanche préparé une dizaine de parades pour contrer ses arguments. « Déjà, sache que j’aime bien le concept de ton émission. Une sorte de cauchemar en cuisine mais plus calme sans les hurlements de Gordon Ramsey ça ne peut qu’être bien. » Qui sait, Caleb ignorait comment la Lynch était devenue aux fourneaux. Peut être faisait-elle frémir Gordon Belzebuth Ramsey himself. "T'as toujours du mal avec le concept hein ?" Ce chef était en place depuis de nombreuses (nombreuses) années, et chacune de ses punchlines ne faisait pas vraiment l'unanimité. Il était adulé ou détesté, si tant est qu'on en oublierait presque qu'il était initialement un chef qui aurait dû être reconnu pour sa cuisine et non son franc parler. « Et je suis vraiment touché que tu aies pensé à moi mais …la télé c’est vraiment pas pour moi tu sais. Toutes les caméras, la pression et toutes ces personnes qui vont me regarder c’est… Tu sais j’aime toujours pas attirer l’attention sur moi. J’ai pas changé sur ce point-là. » Oui, elle savait. Ce n'était pas pour autant que la brune ne pensait pas à Caleb, et tandis qu'elle se remémorait parfaitement de son premier passage chez ABC il y a bientôt onze ans, elle jouait avec sa tasse, un demi sourire lui naissant au coin des lèvres. "Je m'attendais à ce que tu dises ça." avouait-elle sans détour. "Les gens te regardent toujours, en permanence. Je ne pense pas que tu finiras épié et paparazzé à chaque sortie, ne t'en fais pas pour ça." Elle n'était d'ailleurs pas plus que ça épiée par les autres alors même que son mari était l'un des visages les plus connus du Queensland. Les gens n'accordaient pas toujours d'attention à ceux qui passaient à la télévision, du moins à son sens. Le cinéma propulsait davantage les gens sur le devant de la scène. « T’auras besoin de quelqu’un à tes côtés pour chaque émission ? » Non. Mila secouait le menton, expliquant que : "C'est très ponctuel. On est assez libres de choisir ... et je pense que ça dépendra du sauvetage. Tu devrais voir ça comme une expérience amusante." Elle ne perdait pas le nord, et en reprenant une gorgée de sa tasse, elle ajoutait d'ailleurs : "Quand j'avais participé à Master Chef, ça avait boosté la notoriété du Garden en deux temps trois mouvements. Je dis pas que c'est grâce à moi." Car loin d'elle l'envie de s'octroyer les mérites des efforts de toute une brigade. "...mais ça nous a fait un coup de pub énorme. Les réservations se sont envolées. T'as pas l'air d'avoir besoin qu'on te mette sur le devant de la scène mais ... ça ne peut être qu'une bonne chose qu'on parle de toi." car dans ce milieu, la clientèle allait et venait de façon totalement aléatoire.
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptySam 8 Fév 2020 - 17:53

Mila & Caleb
“Walking on a dream”
Mila s’est vue proposé d’être la présentatrice d’une émission culinaire qui passerait à la télévision et c’est vraiment une super nouvelle pour elle. Le genre de proposition que j’aurais refusée sans m’accorder cinq minutes de réflexion. Me retrouver à la télé, moi ? Être le centre de l’attention de milliers voire millions de personnes qui seront devant leur poste de télévision ? Merci mais non merci. Surtout faire ça de manière beaucoup trop régulière à mon goût. Mais c’est une très bonne chose pour elle parce que je me souviens qu’à l’époque du Garden elle avait déjà participé à Master Chef et elle avait eu l’air de beaucoup apprécier cette expérience. Moi je suis fait pour être derrière les fourneaux pas sur le devant de la scène et pourtant elle me propose d’y participer moi aussi. Participer à cette émission, passer à la télé. Je ne suis pas vraiment persuadé que ce soit la meilleure des idées. Je ne sais pas trop quoi lui répondre, mais en tout cas bien qu’un peu étonné je suis touché qu’elle ait pensé à moi. Je suis loin d’être le seul restaurateur qu’elle connaisse alors pourquoi moi et pas un autre ? Surtout que je suis très loin d’être l’un des plus doués alors elle aurait très bien pu demander au chef du meilleur restaurant de Spring Hill. Mais non, c’est moi qu’elle a choisi. Allez savoir pourquoi. "T'as toujours du mal avec le concept hein ?" Gordon Ramsay c’est le mec toujours dans l’excès et jamais naturel. Alors oui j’ai toujours du mal avec le concept. « C’est pas tellement avec le concept que j’ai du mal mais surtout avec lui en fait. » Je lui avoue dans un rire. Même en tant que chef cuisinier et patron je ne passe pas tout mon temps à gueuler pour rien. Ça fout une sale ambiance dans la cuisine et ce n’est clairement pas mon but. "Je m'attendais à ce que tu dises ça. Les gens te regardent toujours, en permanence. Je ne pense pas que tu finiras épié et paparazzé à chaque sortie, ne t'en fais pas pour ça." Les gens nous regardent toujours, en permanence je déteste cette vérité mais qui est pourtant indéniable. Une légère grimace fait son apparition sur mon visage alors que je porte ma tasse de café chaude à mes lèvres pour en boire une petite gorgée. Sans avoir définitivement refusé ni même accepté sa proposition je cherche à en savoir un peu plus et je commence par lui demander si elle aura toujours besoin de quelqu’un avec elle. Parce que si elle me dit qu’elle aura besoin de moi à chaque émission je peux d’ores et déjà refuser. Une présence ponctuelle ne m’emballe déjà pas beaucoup mais alors tout le temps ? Hors de question. "C'est très ponctuel. On est assez libres de choisir ... et je pense que ça dépendra du sauvetage. Tu devrais voir ça comme une expérience amusante." J’hoche la tête. Amusante ? Pas sûr que ce soit le terme que j’aurais employé. « Je vois ça surtout comme une expérience stressante. » Je lui réponds avant de lâcher un petit rire. Elle négocie et semble essayer de trouver les bons arguments sauf que je ne suis pas sûr qu’elle y arrive honnêtement. "Quand j'avais participé à Master Chef, ça avait boosté la notoriété du Garden en deux temps trois mouvements. Je dis pas que c'est grâce à moi." Merde. Ça c’est vrai, elle a raison. Passer dans ce genre d’émission pourrait faire exploser la réputation de l’Interlude et elle vient de marquer au moins une bonne dizaine de points avec cet argument. Même si ça me fait chier de le dire. "...mais ça nous a fait un coup de pub énorme. Les réservations se sont envolées. T'as pas l'air d'avoir besoin qu'on te mette sur le devant de la scène mais ... ça ne peut être qu'une bonne chose qu'on parle de toi." Même si le restaurant fonctionne parfaitement bien je ne serais pas contre un coup de pub pour que de nouvelles personnes connaissent mon restaurant et aient peut-être envie de venir y faire un tour. Ils pourraient potentiellement devenir des habitués pour certain. Après avoir terminé mon café je repose la tasse sur la table en face de moi et reprends la parole. « Même si ça m’emmerde un peu de l’avouer, t’as raison sur ce point. » Et je ne serais pas étonné d’apprendre qu’elle savait très bien qu’elle marquerait un nombre de points énorme en m’assurant que son émission mettrait le restaurant sur le devant de la scène. Elle sait quel genre d’argument utiliser pour me convaincre. Pas que je sois totalement emballé ni même que je sois sûr de lui donner une réponse positive. « Parle-moi un peu plus de ton émission. Qu’est-ce qu’on devrait y faire exactement ? À quoi ressemble ton premier sauvetage ? Qu’est-ce qu’il a de si particulier pour que tu penses avoir besoin de quelqu’un ? » Je lui pose plein de questions, peut-être un peu trop d’ailleurs mais je veux en savoir plus. Elle me parle d’une sorte de cauchemar en cuisine sans les cris de Gordon Ramsay, mais qu’est-ce qui différencie son émission à celle du grand chef bientôt presque plus connu pour sa répartie et sa grosse voix plutôt que pour son talent culinaire ?  
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyJeu 13 Fév 2020 - 18:26

Elle s'attendait à ce que Caleb refuse, qu'il rejette l'idée avant même de l'envisager. Mila était loin de prendre mal son attitude, mais ne s'avouait pas vaincue si facilement. Il suffisait de voir les choses sous un angle différent, de ne pas se cantonner aux bordures étriquées de la télévision. Caleb était son premier choix pour bien des raisons, et l'une d'elles était sans aucun doute qu'à ses yeux il était l'un des chefs le plus humain et intègre qu'elle connaisse, contrairement à d'autres un brin ... différents, pour ne pas dire imbuvables. « C’est pas tellement avec le concept que j’ai du mal mais surtout avec lui en fait. » Gordon Ramsay était un sacré connard, oui. Cette remarque lui arrachait un sourire alors qu'elle hochait la tête pour appuyer ses paroles. "Ben tu vois, toi je suis sûre que tu t'attirerais la sympathie des gens à ne pas leur hurler dessus qu'ils font n'importe quoi à tout bout de champ."  Ses punchlines étaient connue de tous, mais avaient du peser sur le moral des pauvres gens qui les recevaient. Eux n'étaient pas comme ça, du moins, sauf si Caleb avait changé du tout au tout, ce dont elle doutait fortement. Il était toujours aussi fermé à l'idée d'attirer l'attention sur lui, ce qui était paradoxal avec le fait de faire de la cuisine pour être reconnu mais la brune pouvait comprendre que d'avoir les spotlights sur sa personne était différent que de les avoir sur ses assiettes. Il grimaçait, masquant ce fait derrière sa tasse de café dans un geste qu'elle ne loupait pas. Mila était parée à (presque) toutes les éventualités et ne s'avouerait pas vaincue si facilement, même si quelle que soit la décision de Caleb, elle la respecterait. Dans le pire des cas de figure elle aurait au moins un auditeur supplémentaire. « Je vois ça surtout comme une expérience stressante. » C'était stressant au début, ce qu'elle tentait de faire comprendre en répondant dans un demi sourire : "J'étais morte de trouille la première fois, mais ça s'est estompé en ... dix huit secondes environ. On oublie vite la caméra." D'autant plus qu'elle ne le quitterait pas d'une semelle. Le brun avait tout à y gagner à participer au lancement de l'émission à ses côtés ; il devait certes accepter d'avoir son visage sur les écrans télévisés de milliers de foyers, mais à côté de cela la renommée de l'interlude pouvait grimper en flèche s'il arrivait à s'attirer la sympathie de son public. Terminant son café (le temps de la réflexion ?) avant de répondre, Caleb finissait par lui condéder : « Même si ça m’emmerde un peu de l’avouer, t’as raison sur ce point. » auquel Mila réagissait par un sourire contenu. Dans les faits, elle sentait que son affaire n'était pas aussi perdue qu'elle ne l'était initialement et c'était suffisant pour le moment. « Parle-moi un peu plus de ton émission. Qu’est-ce qu’on devrait y faire exactement ? À quoi ressemble ton premier sauvetage ? Qu’est-ce qu’il a de si particulier pour que tu penses avoir besoin de quelqu’un ? » Le fameux. Attrapant son sac à main de dessous la table, elle en sortait une chemise en carton de laquelle elle tirait quelques photos, et des notes rédigées par ordinateur ou d'autres, manuscrites. "On essaiera jamais de rabaisser les gens en leur racontant que ce qu'ils font est nul et qu'il faut tout revoir, même si pour le coup la carte de ce restaurant là est assez ... rocambolesque." Du bout des doigts elle tendait à Caleb une copie de ce qui semblait être la pire chose au monde pour un restaurateur ayant fait ses armes en Europe. Il s'agissait de la carte d'une pizzeria de Redcliffe dont personne ne semblait plus mettre les pieds et pour cause ; la pizza à l'ananas n'était rien en comparaison avec les associations étranges de poire et de gorgonzola sur base de crème fraîche au miel. Et que dire de la pizza au fromage fondu et oignons frits ? Cette carte avait elle été crée par une femme enceinte ? "La pizza ça parle à tout le monde, c'est convivial ... c'est plus facile pour lancer l'émission. Le type s'appelle Luigi, c'est un cliché à lui tout seul. Un bonhomme italien expatrié avec des cheveux grisonnants. La vieillesse semble pas vraiment lui réussir puisque son affaire fonctionnait avant." Il l'avait même depuis près de trente ans, comme l'indiquait le reste des photos qu'elle lui passait et qui montraient la façade du bouiboui dans les années quatre vingt dix. "Il a changé toute la carte il y a trois ans et depuis c'est une catastrophe. Il s'est marié à la même époque alors ... ça doit être l'amour qui lui a donné des ailes. En soi les idées ne sont pas catastrophiques mais ... il faut revoir les quantités." Au minimum, mais à voir le visage de cet homme rondouillard sur les photos qui suivaient, cet homme attirait forcément la sympathie de tous, et de Caleb. Elle l'espérait. De toute façon, qui restait insensible au massacre d'un des plats les plus emblématiques de la culture italienne ?


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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyMer 26 Fév 2020 - 12:11

Mila & Caleb
“Walking on a dream”
Pas une seule fois dans ma vie je n’ai pensé qu’un jour quelqu’un me proposerait de participer à une émission de télévision. Je ne sais pas si accepter est la meilleure des idées parce que je ne suis pas à l’aise devant une caméra, je ne l’ai jamais été et je ne pense pas qu’avec un peu d’expérience dans le domaine de l’audiovisuel changerait ça. "Ben tu vois, toi je suis sûre que tu t'attirerais la sympathie des gens à ne pas leur hurler dessus qu'ils font n'importe quoi à tout bout de champ." De toute façon à quoi ça sert de toujours crier ? À rien, selon moi. Je suis d’un naturel assez calme alors non je n’aime pas hurler. Bien qu’il peut m’arriver de hausser un peu le ton en plein coup de feu ce n’est pas quelque chose de régulier. Mila trouve une réponse à chacun de mes arguments n’allant pas en la faveur de ma participation à son émission. Elle est déterminée, elle sait ce qu’elle désire et c’est bien moi qu’elle veut dans sa première émission. Étonnant mais elle ne semble pas prête à lâcher l’affaire. Et bien que je ne me vois pas passer à la télévision – même une seule fois – je ne lui dis pas non, mais je n’accepte pas non plus sa proposition. "J'étais morte de trouille la première fois, mais ça s'est estompé en ... dix huit secondes environ. On oublie vite la caméra." Je ne suis clairement pas sûr de réussir à oublier si vite la caméra. Elle est sûrement plus à l’aise que moi pour prendre la parole en public, moi je ne l’ai jamais été mais dans ma cuisine c’est différent. Certainement parce que je suis dans mon univers et que je m’y sens à l’aise. Avant de prendre la moindre décision j’essaie d’abord d’en savoir plus sur ce fameux premier sauvetage. "On essaiera jamais de rabaisser les gens en leur racontant que ce qu'ils font est nul et qu'il faut tout revoir, même si pour le coup la carte de ce restaurant là est assez ... rocambolesque." De toute façon si elle m’annonçait que le but de cette émission était de rabaisser les gens et de leur rire au nez en leur disant que l’on comprend pourquoi leur restaurant n’a pas le succès attendu, je lui aurais clairement dit de m’oublier et je suis sûr que ça, elle le sait déjà. Je me redresse sur ma chaise et me pince les lèvres avant de lui répondre. « Tu m’intrigues, dis-moi tout. » C’est surtout cette carte apparemment catastrophique qui m’intrigue. J’attrape les feuilles qu’elle me tend pour y jeter un coup d’œil et heureusement que je suis assis parce que je frôle le malaise. Une pizza base sauce tomate garnie de poisson cru et de quelques grains de riz, comme s’il ne savait pas s’il voulait faire des pizzas ou des sushis, de la pizza avec de la viande à kebab dessus… Plus j’avance dans ma lecture de la carte plus ma grimace se montre importante. Ça a l’air dégueulasse. Vraiment. Je ne suis pas du genre à juger sans gouter mais là… « C’est horrible… » Je me sens presque obligé de dire tout en reposant les feuilles sur la table. Qu’est-ce qui a bien pu se passer dans la vie de cet homme – ou cette femme – pour en venir à faire des pizzas pareilles ? Je me souviens de mes quatre mois passés à Rome pour mon stage professionnel de cuisine italienne et je me demande ce que les cuisiniers italiens diraient s’ils voyaient cette horreur. "La pizza ça parle à tout le monde, c'est convivial ... c'est plus facile pour lancer l'émission. Le type s'appelle Luigi, c'est un cliché à lui tout seul. Un bonhomme italien expatrié avec des cheveux grisonnants. La vieillesse semble pas vraiment lui réussir puisque son affaire fonctionnait avant." Peut-être qu’avant il avait de bonnes idées de pizzas ? C’est dommage parce que s’il est italien il a dû suivre une bonne formation de pizzaïolo. « L’originalité et la créativité c’est bien, surtout pour faire des pizzas, on en trouve tellement partout de nos jours. Sauf que là, Luigi s’est un peu égaré… » Le pauvre. C’est tout ce que j’arrive à me dire. Le pauvre. Je me mets à sa place et si un jour l’Interlude venait à ne plus fonctionner du jour au lendemain, je serais au bout de ma vie. Je prends les photos qu’elle me donne petit à petit et je les regarde toute avec attention. « La devanture de son restaurant a du cachet, on voit que le restaurant a du potentiel. » Sauf qu’il ne semble avoir fait aucun travail de rénovation depuis les années quatre-vingt-dix et ça, c’est dommage. "Il a changé toute la carte il y a trois ans et depuis c'est une catastrophe. Il s'est marié à la même époque alors ... ça doit être l'amour qui lui a donné des ailes. En soi les idées ne sont pas catastrophiques mais ... il faut revoir les quantités." J’espère que l’amour ne me fera jamais faire d’aussi grosse connerie quand même. Je hoche doucement la tête en reposant les photos avec les papiers sur la table. « Certaines idées sont intéressantes mais d’autres c’est une catastrophe dans l’association des saveurs. » Est-ce que je serais en train de me laisser séduire par son idée ? Merde. Il me semble bien que oui. Je la regarde un instant sans rien dire et je finis par reprendre la parole. « Ok c’est bon, je vais t’aider à sauver ce Luigi. » Et voilà, je viens d’accepter sans même y réfléchir un peu plus. mais l’idée me plait bien et j’ai envie d’aider cet homme qui semble avoir tout essayé pour sauver son établissement.
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyLun 2 Mar 2020 - 12:21

Caleb avait un potentiel non négligeable. Il était sympathique, avait un physique qui se prêtait bien à la télévision, il était souriant, bienveillant ... la liste de ses qualités était longue comme le bras et la Lynch n'avait pas besoin de creuser grandement pour trouver des arguments qui allaient en faveur de sa participation à l'émission. Il soulevait pourtant quelques réticences qui lui semblaient naturelles. Elle aussi était nerveuse, et mentirait en affirmant être totalement prête à se jeter dans le grand bain sans les brassards, mais tout comme son premier passage dans master chef avait été un épisode stressant, la brune estimait qu'il était de son ressort de rassurer son ancien apprenti. D'autant plus qu'elle était vraiment sincère. Lui exposant ensuite de façon plus ou moins concise en quoi consistait le premier sauvetage, la brune savait qu'elle avait un argument en stock qui ne laisserait pas Anderson de marbre ; le massacre de la cuisine italienne ne pouvait pas resté impuni. « Tu m’intrigues, dis-moi tout. » Elle espérait au moins une réaction comme celle ci, et plutôt que de parler, la brune estimait qu'il lui était plus efficace de montrer pour qu'il puisse se rendre compte de l'étendue des dégâts. La réaction du chef ne se faisait pas attendre. Il grimaçait, fort. La carte était une abomination à elle seule, un majeur relevé à toute la gastronomie italienne, et le « C’est horrible… » soufflé entre deux pizzas présentés ne pouvait être qu'approuvé par une Mila qui hochait le menton d'un air entendu. Seconde étape du processus d'attendrissement : présenter Luigi et son bouiboui. Le type avait tout du paumé de base, mais son visage rond et ses bouclettes grises faisaient de lui un personnage à qui l'on aurait donné tout l'or du monde pour relancer son commerce. Il respirait le soleil et la bonne humeur, tout comme les plats qu'il proposait. Il était le parfait candidat pour lancer l'émission. Sa convivialité parlerait à tous. « L’originalité et la créativité c’est bien, surtout pour faire des pizzas, on en trouve tellement partout de nos jours. Sauf que là, Luigi s’est un peu égaré… » Un peu égaré, c'était une façon édulcorée de voir les choses. Aux yeux de Mila cet homme avait renié sa patrie et son sang en déposant une poire sur le lit de tomates du plat national. Penchant la tête sur le côté, elle demeurait dubitative un bref instant avant de sourire avec amusement : "Tu sais on est que tous les deux, tu peux affirmer sans crainte d'être jugé que le mec mérite la mort pour un crime de ce genre." Un brin extrême, mais la brune n'était pas sérieuse le moins du monde ... ou presque. « La devanture de son restaurant a du cachet, on voit que le restaurant a du potentiel. » Caleb égrainait les photos une à une, étudiait la devanture du commerce pour en deviner les points positifs. Vraiment, ce premier sauvetage ne serait sûrement pas le pire qu'elle aurait à accomplir durant cette première saison qu'on lui avait confié, mais assurément l'un des plus touchants car cette petite pizzeria semblait être l’œuvre de toute une vie. "C'est pas le pire, c'est sûr. Il a gardé son âme d'italien, c'est déjà ça." Car Luigi n'avait pas décidé de prénommer l'endroit : "Allo pizza" ou "pizza express" ; ils n'auraient jamais mis les pieds dans un fastfood de toute façon. « Certaines idées sont intéressantes mais d’autres c’est une catastrophe dans l’association des saveurs. » Il venait de reposer les papiers sur la table, comme pour dresser un constat et mûrir une réflexion dont Mila attendait la réponse avec une impatience faussement dissimulée. "Pour sûr ça mériterait qu'on y jette un oeil." Oui on. Comment ça elle lui forçait un peu là main ? Caleb finissait par la fixer un instant sans rien dire, mais à bien tendre l'oreille on devinait aisément qu'il réfléchissait plein tube. « Ok c’est bon, je vais t’aider à sauver ce Luigi. » Oui ! C'était bien le oui qui l'emportait dans cette bataille, et Mila ne retenait même pas son sourire immense. "Tu verras ce sera chouette, et t'auras fait une bonne action. Cet homme mérite le bonheur." Comme tout le monde, d'ailleurs. "Et puis ça me fera plaisir de retravailler avec toi. Je ne sais même pas ce que tu deviens." Elle l'admettait sans détour. Sa venue était avant tout professionnelle mais la Lynch avait beaucoup apprécié son pioupiou à une époque. Il avait bien changé, et sa vie devait avoir évoluée au fil des années, aussi elle demandait : "Qu'est ce que tu fais en dehors de l'Interlude ?" sans que cela ne ressemble à un jugement ni à de la curiosité mal placée, loin de là.

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Message(#)walking on a dream (camila) EmptyMer 18 Mar 2020 - 17:56

Mila & Caleb
“Walking on a dream”
Je dois être la seule personne au monde à hésiter d’accepter une proposition comme Mila est en train de me faire. Passer à la télévision c’est sûrement quelque chose qui vend du rêve à des milliers de personnes, mais pas à moi. Je sais très bien que me retrouver face à ces caméras risque de me faire perdre mes moyens voire même me gêner mais pourtant c’est à moi qu’elle a pensé, bien que je ne comprenne pas totalement les raisons de son choix je les accepte et je commence à considérer très sérieusement la question tout simplement parce qu’elle a réussi à utiliser le meilleur argument possible : une possible pub pour l’Interlude. Et le pire c’est qu’elle a raison. Pas que le restaurant ait cruellement besoin de pub pour se faire connaître, au contraire il fonctionne très bien, mais un passage dans une émission de télévision attira forcément encore plus de monde dans mon établissement et ça, comme tous les patrons du monde, c’est bel et bien mon objectif. Un deuxième argument est de choc ; le dossier qu’elle vient de me tendre. Luigi, un italien qui s’est complètement perdu entre son envie d’originalité et son désir de rester fidèle aux traditions italiennes. Faire des pizzas c’est très bien, vouloir sortir du lot en faisant preuve d’originalité c’est encore mieux tant que ça ne viole pas au moins une dizaine de code culinaire en une seule pizza – j’exagère peut-être un peu. – Elle a presque réussir à me convaincre alors je feuillette avec attention les pages de ce dossier, je regarde les photos tout en lui faisant part de certaines de mes remarques. "Tu sais on est que tous les deux, tu peux affirmer sans crainte d'être jugé que le mec mérite la mort pour un crime de ce genre." Il mériterait même peut-être la prison à vie. Je lâche un rire amusé tout en hochant la tête. « J’ai fait des stages de cuisine en Europe et je suis resté quatre mois en Italie. Les chefs qui m’ont formé auraient sûrement un malaise cardiaque en voyant tout ça. » Et dire que ce Luigi est lui-même Italien, je me demande sincèrement ce qui a bien pu se passer pour lui pour qu’il se loupe complètement à ce point-là. Heureusement pour lui son restaurant n’a pas que des points négatifs. La devanture n’est pas mauvaise bien qu’un peu vieillot et la décoration intérieure n’est pas ce qu’il y a de pire. "C'est pas le pire, c'est sûr. Il a gardé son âme d'italien, c'est déjà ça." On est d’accord. Travailler avec Mila avait toujours été un plaisir et c’est très certainement la raison qui me pousse à accepter officiellement sa proposition. Je lui dis que j’accepte d'apporter ma contribution pour venir en aide à ce pauvre homme qui semble complètement perdu. De toute façon quoiqu’il arrive, avec ou sans moi ce sauvetage aura lieu et après avoir pris connaissance des éléments principaux du dossier je dois bien avouer que j’ai réellement envie d’en faire partie. Même si les caméras me gênent toujours autant, et si j’en crois l’énorme sourire maintenant collé à son visage, je pense qu’elle est plutôt satisfaite d’avoir réussi à mission. "Tu verras ce sera chouette, et t'auras fait une bonne action. Cet homme mérite le bonheur. Et puis ça me fera plaisir de retravailler avec toi. Je ne sais même pas ce que tu deviens."  Je ne deviens pas grand-chose, c’est plutôt triste à dire mais c’est la vérité. J’ai passé les deux dernières années de ma vie à travailler un nombre d’heures exorbitant par semaine pour m’obliger à ne pas penser à ma tristesse. « Tu loupes pas grand-chose je t’assure. » Je lui dis, l’air de rien tout en haussant doucement les épaules. "Qu'est ce que tu fais en dehors de l'Interlude ?" Là où beaucoup de mecs auraient pu répondre qu’ils font du sport à côté de leur travail, ce n’est clairement pas mon cas. Bien que j’essaie vraiment de modifier cette mauvaise habitude que j’ai prise qui est de ne pratiquer aucune activité sportive. « Pour être honnête avec toi, je suis avec une fille depuis quelques mois et en fait en dehors du restaurant je passe juste tout mon temps avec elle. » Je lui avoue tout en ponctuant la fin de ma phrase d’un léger rire tout en passant une main dans mes cheveux. Et c’est en lui disant ça que je me rends compte qu’il y a dix ans quand j’ai rencontré Alex, quand on s’est mis ensemble pour la première fois je connaissais déjà Mila puisque j’étais apprenti dans le restaurant dans lequel elle travaillait. « Enfin c’est pas vraiment intéressant de toute façon... » Les mots sont mal choisi parce que si, je trouve ma relation avec Alex bien plus qu’intéressante même, mais surtout compliquée voire même incompréhensible pour certain. Je n’ai jamais beaucoup aimé parler de moi de toute façon. Je me pince les lèvres et relève les yeux vers elle. « Et toi en dehors du Red ? Je vois que tu es mariée, félicitations. » Un sourie se dessine sur mon visage alors que je désigne sa bague d’un signe de tête. Le mariage, des enfants c’est tout ce que j’imagine pour mon futur même si je sais que ça ne sera pas pour tout de suite je n’abandonne pas cette idée.
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Message(#)walking on a dream (camila) EmptySam 28 Mar 2020 - 23:10

Mila avait avancé ses pions soigneusement, commençant par expliquer que l'émission était un bon tremplin pour la visibilité de l'interlude avant de balancer la carte de Luigi ; une à en faire pâlir n'importe quel amoureux de la gastronomie italienne qui se respecte. Tout comme elle, Caleb avait fait un passage dans ce pays. Il y était resté plus longtemps d'ailleurs, si ses souvenirs étaient exacts. Qu'il veuille en sauvegarder le plat le plus emblématique était l'évidence même, et puis le faciès attachant de Luigi ? Forcément, Anderson allait craquer, et il concédait d'ailleurs d'un petit rire : « J’ai fait des stages de cuisine en Europe et je suis resté quatre mois en Italie. Les chefs qui m’ont formé auraient sûrement un malaise cardiaque en voyant tout ça. » Hochant la tête d'un air entendu, Mila ne pouvait qu'approuver les paroles du brun. Elle même avait frisé l'AVC en apprenant que le restaurateur mettait des kiwis sur sa pizza, mais comme le montraient les dernières photos, l'italien avait quelque chose. Il semblait attachant, et son desespoir ne laissait personne insensible. La brune avait beau être consciente que ce n'était que la télévision, elle avait aussi envie de tendre la main à ce type, tout comme Caleb le ferait. Anderson n'avait pas pu changer à ce point, et à ce titre, elle s'autorisait à lui demander ce qu'il était devenu. La dernière fois qu'ils s'étaient parlés remontait à si longtemps ... en dehors de l'interlude elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il devenait. « Tu loupes pas grand-chose je t’assure. » Mouais, à d'autres. Balayant sa remarque du revers de la main, Mila esquissait un sourire en rétorquant que : "Je suis sûre que tu sous estimes." et elle en était d'ailleurs persuadée, bien que se montrer indiscrète en insistant ne faisait pas partie de ses plans. La brune s'autorisait toutefois à d'autres questions, repoussant sa tasse vide devant elle pour poser ses coudes sur la table. Elle écoutait son ancien pioupiou avec attention, se refusant à limiter cet échange à l'émission uniquement. « Pour être honnête avec toi, je suis avec une fille depuis quelques mois et en fait en dehors du restaurant je passe juste tout mon temps avec elle. »  Aaaaah voilà une bonne chose. Un sourire plus large lui étirait le coin des lèvres, un peu comme une adolescente qui venait de découvrir une romance sur petit écran. « Enfin c’est pas vraiment intéressant de toute façon... » Bien sûr que si ça l'était, d'autant plus qu'à sa façon de rire nerveusement en se replaçant une mèche de cheveux, cette relation en était sûrement à ses prémices. C'était adorable, vraiment. Anderson n'avait décidément pas changé, toujours cette cutie pie. "J'ai hâte de la rencontrer. Sur le plateau." répondait elle alors, histoire d'en rajouter une couche. Mila ne perdait pas le nord, et était plus que ravie d'avoir l'aval de Caleb sur ce projet. Quelques heures à peines seront nécessaires à l'acclimatation face caméra, mais ensuite l'émission leur apporterait vraiment quelque chose d'intéressant, la brune en était persuadée. La télévision ne lui était pas inconnue, et à chaque passage elle en était sortie grandie ... ce serait la même chose pour son pioupiou, pour sûr. « Et toi en dehors du Red ? Je vois que tu es mariée, félicitations. » Mariée, oui. Sa relation avec Eliott était fragilisée ces derniers temps ... et la brune en était encore à ce stade où elle ignorait si elle fonçait dans le mur ou si son union avec le Lynch pouvait encore tenir. "J'ai eu deux petites filles. Sam et Anna." répondit-elle alors, pour la forme. Tachant de minimiser au maximum ses traits potentiellement tirés, Mila en profitait pour filer. Cumulant deux jobs en sus de sa vie de famille, son emploi du temps était millimétré en permanence, alors ce n'était même pas un mensonge que de dire : "Je vais devoir t'abandonner pour elles, d'ailleurs. Je dois récupérer la plus grande à son cours d'équitation. Mais tu auras l'occasion de la voir. Tu sais, sur le plateau." Ok, c'était peut être redondant, mais assez drôle. Les yeux rieurs, la Lynch attrapait son sac à main, puis posa sa main sur l'épaule de Caleb en le regardant un instant. "Merci pour le café. Et la discussion. On s'appelle très vite." lui assura-t-elle, car il était hors de question de le laisser filer.

-sujet terminé-  
   
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