| oh, every night is like a daze (ginauden) |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Jeu 9 Jan 2020 - 19:14 | |
| Je me réveille au moindre de ses mouvements, prends garde à ne pas la gêner nulle part, à ne pas l’étouffer non plus. Je lui laisse tout l’espace dont elle a besoin sans pour autant la lâcher d’un centimètre, mon souffle se calque sur le sien pour ne pas la déranger. Tout se fait naturellement parce que ça ne peut pas être autre chose, parce que je sais aussi que c’est un one time thing et que ça ne sert à rien d’enregistrer son front qui se plisse, ses doigts qui se crispent autour des miens ou ses pieds qu’elle ramène toujours un peu plus sur elle. Cela ne m’amènerait à rien de me souvenir de tous ces détails. Vraiment à rien.
J’étais réveillé à chacun de ses mouvements, mais pas quand le soleil arrivait pile dans mon oeil, quand on criait dans la rue d’en bas, quand le voisin du haut avait décidé de déménager, quand Ginny elle même avait extirpé ses doigts des miens, que je gardais résolument au creux de ma main. Ou peut être que c’est justement ça, qui me réveille, sa silhouette qui s’échappe, qui glisse du matelas beaucoup trop haut, qui s’en va. Et y’a ma main qui tente quelque chose, mon bras droit qui ne devrait pas mais qui se lève quand même pour glisser sur la dernière main à elle qui n’avait pas encore quitté le lit. Ca aussi, elle l’a fait naturellement, elle est venue quémander un peu de temps encore comme si réellement c’était une possibilité envisageable. Mes yeux s’y mêlent, cherchent les siens, brun dans brun. Ca semble durer une éternité mais ce n’est pas le cas, parce qu’à la seconde où je sens sa peau sous mes doigts, je me souviens que minuit est passé et que le temps est écoulé. Le soleil s’est levé pour de vrai, cette fois, et même si j’ai l’air d’un putain de mendiant à lever ma main blessée vers elle jusqu’à m’en faire un mal de chien, ça ne change absolument rien. Mon poing renonce la seconde suivante, se referme, lâche son poignet qu’il n’avait même pas encore eu le temps d’entourer.
Et moi je me dérobe plus rapidement du lit, je fais voler la couverture sans cérémonie, mes pieds ne s’attardent pas sur le carrelage glacé, je n’ai pas un retard en arrière non plus. La porte de la salle de bain se ferme derrière moi, se verrouille même. Le jet de la douche est lancé au maximum, brûlant, et je me retrouve dessous la seconde suivante, lorsque mon poing rencontre le carrelage et que le mur, si fin, trop fin, tremble à cause du choc. Mon souffle se calque seulement sur ma colère, désormais. Loin d’être contre elle, elle est seulement dirigée contre moi même.
☼ ☼ ☼
Les cris, les larmes, les effusions de joie, les couples qui s’embrassent, les yeux qui brillent devant le feu d’artifice, les premières disputes de la décennie, Ginny qui me broie chaque os de mon corps pour bien commencer l’année. Ma rage ne s’entend pas dans la foule mais mes doigts se resserrent autour de sa cuisse et si je l’ai pincé c’est essentiellement parce que je l’ai fait exprès, parce que je sais qu’en retour elle ne me fera aucun concession et qu’elle en a toutes les raisons du monde.
« Je veux voir la Seine. » ”Et puis quoi encore j’suis pas ton ch - …”’ Et sur le doux compromis d’une crampe et de deux ou trois os en moins, nous allons donc voir la Seine. Je prends mon air méchant et elle écarte les gens de ses mains et de ses pieds - manquant de tomber à chaque nouveau mouvement - si bien que notre duo est tellement effrayant qu’on réussit aisément à s’extirper de la foule. Alors on la remonte, cette putain d’Avenue interminable, et elle elle s’extasie de voir super bien les illuminations maintenant qu’elle est sur mon épaules et qu’elle avoisine les trois mètres. Je me plains encore un peu plus de tout et de rien à chacun de mes pas, lui rappelle que si ma nuque me brûle ce n’est pas une bonne nouvelle, la prévient que si elle s’amuse encore longtemps à gesticuler je n’aurai aucun remord à directement la jeter dans la Seine.
Et quand on y arrive, quand c’est absolument vite parce que tout Paris a bien mieux à faire que de regarder l’eau couler, je descends les escaliers nous menant au plus proche du Fleuve et la laisse enfin reposer pied à terre à ce moment là. Je m’approche du rebord, laisse mes jambes flotter dans le vide, m’amuse à pousser Ginny une fois ou deux (ou dix) en la rattrapant au dernier moment parce que ce serait long et ennuyant que d’aller repêcher son corps. ”On ne ramène pas de l’eau de la Seine dans un bocal, je te préviens.” J’anticipe n’importe quelle raison qui aurait pu la mener à vouloir se poser près du fleuve, l’accuse de la plus plausible en premier lieu. ”T’as fait ta valise ? Tu sais qu’on part demain matin ? T’as réussi à faire rentrer tous tes livres sur Van Gogh ? T’as pas écrasé la friandise de Pizzasagne ? Heureusement que le poids maximal c’est que pour la valise, parce que je peux te dire que toi t’es déjà hors quota.” Je devais la faire. Je me devais vraiment de la faire, sinon ça n’aurait pas été moi et ça n’aurait pas été elle non plus. ”C’est cliché si je te demande ce que t’espères de cette année ?” Trop de questions Auden, vraiment trop de questions. [/i]
Dernière édition par Auden Williams le Ven 10 Jan 2020 - 17:02, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 9 Jan 2020 - 19:17 | |
| Il résonne son poing. Il résonne jusque dans la cage d'escaliers, dans laquelle je me suis arrêtée à la seconde où les murs de papier mâché ont relayé le message, à l'instant où j'ai pas hésité une seule seconde pour faire volte-face dans mon sillage, parce que je savais que c'était lui qui venait de faire ça.
Mais faut pas que j'y retourne. Faut pas que je remonte à l'appartement, faut pas que j'ouvre la porte, faut pas que je toque à celle de la salle de bain. Faut pas que le plan change. Celui d'aller chercher des croissants comme à tous les matins, celui de faire exprès pour lui prendre une pâtisserie qu'il va détester rien que pour qu'il passe sa rage de s'être éternellement levé du mauvais pied sur quelque chose avant que je dégaine de mon autre main un truc sucré qui je sais lui plaira à tout coup.
Y'a une seconde que je lui dédie pourtant, y'a un pas que je fais vers lui. Un. Mais il faut pas, pas maintenant, pas comme ça. J'ai tout un scénario dans ma tête qui passe, un qui remonte à une décennie d'avant, un qui n'a rien à faire avec le présent, un qui est teinté de nos premiers mots, des premiers regards qui allaient avec. Les cartes sont compliquées, tout est compliqué et pourtant c'est simple avec lui, ça l'a toujours été. Alors je me ressors le discours intérieur que je connais par coeur d'une Ginny gamine qui le voyait faire avec ses conquêtes à l'Académie, qui l'entendait raconter ses frasques au petit matin de la voix la plus forte qu'il pouvait avoir. Je me rejoue en boucle toutes les scènes usées à la corde où il a ramené des candidats nombreux et colorés à l'atelier, me liste toutes les raisons qui justifient le coup de poing entendu plus tôt, tout ce qui appuie le fait qu'il regrette sûrement, qu'il rage assurément, qu'il les pense pas totalement, pas maintenant, pas comme ça, les trois mots d'hier, de cette nuit, de ce matin aussi. Ça marche pas parce qu'ils rejouaient en boucle au fur et à mesure où ma silhouette se dégageait de la sienne. Ça marche pas parce qu'ils ont tatoué ma peau au même titre que j'ai tatoué sur la sienne. Mais j'aurai essayé.
Et j'aurai aussi fait une razzia dans toutes les boulangeries sur mon chemin et sur trois autres rues avoisinantes. J'y ai explosé le budget alloué mensuellement aux collations sucrées et ensuite, je suis rentrée. Pas de silences et de malaises, pas de coups d'oeil dérobés, on a repris là où on avait tout laissé à la seconde où on a quitté Van Gogh. Fast forward qui fait mal, mais pas autant que ses jointures et la marque que la douche leur a laissée.
*** Il râle, what else is new? Et la course me fait peur, tellement que j'en peux plus de rire, parce qu'il fait exprès je suis sûre d'aller plus vite dans les courbes, de passer super proche des passants qui râlent eux aussi, que j'accroche du pied sans faire exprès nous sommes excusés vraiment du profond coeur pardonnnez.
”On ne ramène pas de l’eau de la Seine dans un bocal, je te préviens.” s'il continue à m'y presque pousser comme ça, on risque d'en ramener même si j'ai aucun bocal sur moi. Y'en aura dans mes oreilles, y'en aura dans mes cheveux, y'en aura dans mes poches, y'en aura dans mon sac, y'en aura partout. « Party pooper. » je lui tire la langue, mon expression de fillette qui se change maintenant en air terrorisé quand je jure que cette fois-là il a attendu 0.0000001 seconde avant de me ramener sur le quai, que ça y était, que ma mise en plis qui n'a l'air de rien allait bel et bien finir noyée. ”T’as fait ta valise ? Tu sais qu’on part demain matin ? T’as réussi à faire rentrer tous tes livres sur Van Gogh ? T’as pas écrasé la friandise de Pizzasagne ? Heureusement que le poids maximal c’est que pour la valise, parce que je peux te dire que toi t’es déjà hors quota.” il fait comme si de rien n'était Auden quand mon coeur se rattrape à peine de la pseudo-chute, que je sprinte devant lui pour revenir lui tourner en joggant autour à un mètre de distance ; l'embêter du mieux que je peux, en somme.
« Non, j'ai rien fait, et demain matin je vais me réveiller en panique parce que je serai sûre que j'ai oublié un truc mais je saurai pas quoi et je saurai pas où. » true story. Je me donne le tournis maintenant, c'était pas ça le plan originel, mais comme ça semble le faire soupirer parfois je poursuis. « C'est un test ça : Pizzasagne a bien plus qu'une seule friandise et c'est impossible que tous mes livres entrent dans ma valise y'en a qui vont aller dans la tienne sorry. » là, c'est mon souffle qui est court, c'est lui qui risque de dévoiler que côté cardio, j'en suis loin. « J'avais dit, qu'il fallait pas rire de mon poids.» mon regard est noir, pas menaçant pour deux sous but still, j'essaie. Et je m'élance pour le pousser à son tour, je m'élançais et je l'avais, la parfaite revanche, quand je titube et qu'il demande. ”C’est cliché si je te demande ce que t’espères de cette année ?” « C'est cliché, oui. »
C'est cliché, et ça m'arrête dans mon élan. Bummer, il est sauvé. « J'espère que ton tatouage va arrêter d'avoir l'air d'être infecté le pauvre. » la blague, il est cicatrisé, il est parfait, j'attends juste le bon moment pour lui montrer - et que ses nerfs soient à bout d'attendre. « J'espère que le livreur va être enfin moins creep à l'atelier, sérieusement la dernière fois était de trop.» l'éternelle frousse à la seconde où il entre dans la galerie et multiplie les comportements qui m'énervent autant qu'ils m'intriguent étrangement. « Et j'espère que j'arrêterai d'être une trouillarde une bonne fois pour toutes et que je ferai le test avant d'en être à potentiellement 30 semaines, qu'on soit un jour un ou un jour deux.» c'était jour un aujourd'hui. Vous aussi, vous aviez remarqué? « C'est encore plus cliché si je te demande à mon tour ce que toi, t'espères? » |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Jeu 16 Jan 2020 - 13:35 | |
| « Non, j'ai rien fait, et demain matin je vais me réveiller en panique parce que je serai sûre que j'ai oublié un truc mais je saurai pas quoi et je saurai pas où. » Et je souffle, je souffle tellement fort que je suis certain que le bateau face à nous vient de tanguer par la seule force de mon corps et de mon exaspération puisque nous savons tous les deux qu’elle dit la vérité. ”A coup sûr c’est ta tête que t’auras oublié.” Je tranche, en fait une vérité générale, même blague répétée pour la centième fois cette année mais qui reste tout aussi réaliste. Je penche même pour qu’elle abandonne lâchement ses habits dans notre appartement pour seulement ramener avec elle tout ce qu’elle a pu acheter, chiner, dérober dans toutes les ruelles de la capitale. « C'est un test ça : Pizzasagne a bien plus qu'une seule friandise et c'est impossible que tous mes livres entrent dans ma valise y'en a qui vont aller dans la tienne sorry. » La voilà la seule conclusion à laquelle on va finalement sauter : Ginny qui se rend compte à la minute où on part que non, même si elle met tout son poids sur le valise elle ne pourra certainement pas se fermer et que oui, apparemment avoir acheté le même livre sur Van Gogh mais en trois exemplaires (dont seule la couverture diffère) était indispensable à son existence. Voilà comment elle se retrouve toujours à devoir se balader avec une valise plus grande et lourde qu’elle - même hypothétiquement enceinte. ”Je les abandonne dès qu’on passe les portiques de sécurité, je veux pas passer pour un nerd qui trimbale mille livres.” Ils ont leur machins, leurs rayons X, leurs scan ; hors de question qu’ils voient ma valise remplie aux ¾ par des fichus bouquins parce que de nous deux je serai finalement le seul à abandonner des affaires en France.
Elle en est presque crédible, Ginny, quand son regard noir plein d’étoiles me juge d’un « J'avais dit, qu'il fallait pas rire de mon poids.», presque menaçant lui aussi. Je fais la moue, tente de paraître convaincu une seconde, me prépare à répondre à ses petites mains qui tentent de me pousser en lui faisant trois fois pire (sinon cela n’a aucun intérêt). Pourtant son pied heurte une dalle, ses yeux grossissent, elle affiche un O de surprise et mon bras se place entre son épaule et le sol avant qu’elle ne perde dangereusement l’équilibre. La maladresse de la peintre, celle la même qui n’étonne plus personne. Je suis certain que tout Brisbane change de trottoir quand ils la voient, seulement pour ne pas avoir à faire à son mauvais karma et ses deux mains gauches. « J'espère que ton tatouage va arrêter d'avoir l'air d'être infecté le pauvre. » Ma main se pose dessus par instinct avant que je ne siffle à sa remarque, une seconde trop tard, presque attrapé par ses filets de vile créature. ”Je dirai que c’est une piqûre d’araignée et que je suis Spiderman, au pire des cas.” Elle est la seule capable de juger de niveau de ’mais personne ne te croira, Auden’ parce qu’elle est la seule à connaître la forme et la taille dudit tatouage - elle et tous les Champs Elysées. Okay, elle et tout le monde, tout le monde sauf moi. C’est dans ces moments là que je me dis que j’aurais dû lui voler un miroir de poche - de ceux qu’elle a en mille exemplaires, tous cassés ou abîmés par le temps, ou gluants à cause des bonbons qui y étaient encore collé dans son sac il y a dix secondes - pour au moins avoir une idée de ce qu’elle a encré dans ma peau.
L’année 2020, le début d’une nouvelle décennie et de peut être autres choses ; des trucs moins merdiques que pour les dernières années, avec un peu de chance. « Et j'espère que j'arrêterai d'être une trouillarde une bonne fois pour toutes et que je ferai le test avant d'en être à potentiellement 30 semaines, qu'on soit un jour un ou un jour deux.» Elle continue de remonter la Seine, trop proche du rivage à mon goût pour toute la maladresse du monde qu’elle porte sur ses épaules. L’annonce de sa possible grossesse est encore trop récente pour que je m’y sois fait et pour que je pense à autre chose qu’à des moments vécus il y a une décennie déjà. Tout était différent à cette époque et pourtant le schéma se répète, encore et encore alors que je me fais l’ombre de Ginny, m’amusant à marcher à l’exacte même distance derrière elle sans jamais rien n’y changer. ”Tu pourrais manger pour deux pendant trente semaines sans te soucier de rien. Je ne vois pas ce que tu reproches à ce plan.” Ce n’est pas être une trouillarde que de décider de s’il s’agit d’un jour un ou deux sans pour autant vouloir savoir s’il s’agit d’une grossesse ou d’une erreur. Elle n’est pas trouillarde, Ginny, notamment parce qu’elle est bien plus proche du bord que je ne le serai jamais. ”C'est encore plus cliché si je te demande à mon tour ce que toi, t'espères?” Un sourire étire mes lèvres alors que je garde la tête baissée, concentrée sur les pavés. ”Ca l’est, oui.” Elle n’est pas trouillarde, Ginny, parce qu’elle répond à toutes les questions que je me contente de soigneusement éviter ; sans doute parce qu’elle connaît déjà la réponse. ”Pose la question la première, la prochaine fois.”
☼ ☼ ☼
”Allez Ginny, t’as déjà deux livres sur Da Vinci, avance, on est en retard !” Même à vingt heures heures du soir par un froid glacial, elle trouve encore le temps de baver devant les vitrines et laisser ses doigts encore plein du gras de son pain au chocolat s’y glisser lentement. Sauf que nous, on a un avion à attraper et pas du tout le temps pour ça - en attestent ma valise, remplie de moitié par ses propres affaires à elle, comme c’en était largement prévisible. Je traîne ma valise d’une main, la pousse de l’autre parce que je sais que si personne ne la force à le faire, elle ne partira pas de la devanture de ce magasin même pas ouvert. ”Terminal 3.” Et je l’entends déjà qui râle, qui ne voit pas aucun vol pour l’est sur les écrans, qui ne voit même aucun vol tout court en partance du troisième terminal, qui me crie dans les oreilles qu’on doit faire enregistrer nos valises. Et, avec le plus grand naturel du monde, je décide de tout simplement l’ignorer parce que je sais ce que je fais, quand je cherche le vol arrivant de Dubai et pas celui en partance pour Berlin. Parce qu’on a encore un peu de temps à passer ici pour qu’elle exerce son français très bien bon. ”Ferme les yeux, bouche toi les oreilles, assis toi sur ta valise et je ne veux plus t’entendre.” C’est finalement le seul moyen pour garder un minimum de surprise et pour ne pas avoir envie de la tuer avant que le soleil ne soit encore levé. Je la pousse elle et sa valise du bout du pied, lui ferme moi même les yeux avec ma main (parce qu’on sait tous qu’elle les aurait entrouvert sinon) et tire ses mille livres dans mon propre bloc de béton (valise, pardon) de l’autre. ”Et laisse lui des macarons, il va avoir faim.” Le il reste flou, non précisé. Non précisé jusqu’à ce que les passagers de l’avion sortent peu à peu, jusqu’à ce que j’attende le dernier moment pour retirer ma main de son visage, après qu’elle l’ait mordu et léché mille fois dans l’espoir fou que j’abandonne. Il est le dernier, bien sûr, avec sa petite valise de super héros, supervisé par une hôtesse de l’air à cause de son jeune âge. Et c’est quand sa chevelure brune se glisse entre les jambes des derniers passagers que je la laisse rouvrir les yeux, elle qui a eu tant de mal à rester en équilibre sur sa valise ; laquelle n’est pas encore prête de repartir pour un autre pays.
Ma bouche se rapproche de son oreille, je lui glisse quelques mots alors que Noah a déjà entamé sa course folle pour rejoindre sa mère. ”Notre vol a été retardé de quelques jours, apparemment.” Et ce n’est que le début ; pourtant je tiens à leur laisser le temps des retrouvailles avant de l’attaquer avec toutes mes nouvelles annonces. |
| | | | (#)Jeu 16 Jan 2020 - 18:09 | |
| Peu importe ce que je dis, peu importe ce que je fais, il est là encore qui se loge dans ma tête. Le test et surtout ses deux options qui remontent à la seconde où je ne pense pas au prochain macaron à avaler, au prochain musée à visiter. ”Tu pourrais manger pour deux pendant trente semaines sans te soucier de rien. Je ne vois pas ce que tu reproches à ce plan.” « Ça y est, t'as eu ton premier et seul éclair de génie pour 2020 ; comment tu te sens? » alors je fais comme si c'était rien. Je fais comme si j'anticipais pas le retour à Brisbane plus que tout, je fais comme si la Seine allait me calmer comme le pouvait jadis n'importe quel autre point d'eau.
Je fais comme si je croyais, vraiment, qu'Auden allait répondre à la question que je lui relance quand bien sûr, il est plus malin que ça, il se prête pas à ces jeux-là même s'il est le premier à les lancer. ”Ca l’est, oui.” je mime ses mots qui étaient plus tôt les miens, grimace en même temps, me tourne pour lui tirer la langue et manque de tomber moi-même sans l'aide de personne comme une grande rejoindre les poissons et autres déchets jetés dans la nappe d'eau. Oula. ”Pose la question la première, la prochaine fois.” mes yeux roulent sur eux-mêmes, j'ai pourtant l'intelligence d'ensuite les dédier aux dalles devant moi pour me garder saine et sèche, marchant en équilibre à un pied parfois, sur la pointe des pieds d'autres. Remontant innocemment le quai en me répétant que demain, ce sera sûr, que demain je le ferai, que demain, ce serait plus clair, all of it. « Blablabla, la prochaine fois, je serai pas juste la première, ma question sera bien meilleure que celle-là. » demain, toujours demain. Ou le jour d'après.
*** Juste 30 euros? C'est vraiment juste 30 euros? Pour le livre là, devant, ou pour l'autre derrière, celui qui dépasse un peu et qui porte à confusion? ”Allez Ginny, t’as déjà deux livres sur Da Vinci, avance, on est en retard !” « Mais. » et je suis un enfant, un véritable enfant qui essaie toutes les expression piteuses possible, le catalogue en entier dans l'espoir d'attendrir Auden quand, en une décennie et des poussières, j'ai jamais réussi. Même avec ces yeux-là, même avec cette moue-là, même avec ce soupir-là, même avec ces pieds-là, ceux qui s'ancrent dans le bitume et qui crissent contre le trottoir quand il ne me laisse pas le choix, quand il me traîne comme le pire des boulets d'ici jusqu'à l'aéroport.
S'il ne m'a pas attrapée par-dessus son épaule comme un sac à patates pour aller plus vite, c'est strictement parce qu'il a dû gérer ma valise en plus de la sienne. Je l'ai mal équilibrée - essayez d'équilibrer un truc qui est tellement plein que les fermetures éclair menacent d'exploser à chaque soubresaut. Essayez d'équilibrer un truc qui a trois fois le poids demandé, et qui me coûtera la terre entière une fois qu'on aura tout enregistré - si on enregistre. ”Terminal 3.” « Mais! » parce que là aussi, il presse, il pousse, il tire, il me mordrait s'il avait pas peur d'attraper un virus deg. Parce que je pense que je le dégoûte en vrai, j'ai touché à toutes les affiches et à toutes les portes sur le chemin pour me rattraper de tomber ou parce que les couleurs étaient jolies, petit paquet de microbes ambulant que je personnifie. En plein Paris surmené par leur rhume d'hiver où il fait vraiment froid, pas chaud comme chez nous. ”Ferme les yeux, bouche toi les oreilles, assis toi sur ta valise et je ne veux plus t’entendre.” « Maaaaaaais. » je râle, je gémis, je me pose aussi, le plus long et le plus bruyant des soupirs que j'ai en banque qui sort parce que je comprends rien de rien, qu'il m'explique rien de rien et que tiens, voilà, j'ai faim.
”Et laisse lui des macarons, il va avoir faim.” « Mais? » il? Laisse-lui? J'avais la boîte dans la paume là, je l'avais trouvée en fouillant dans ma valise et en laissant tomber à côté la majorité de mes affaires si désorganisées. Tout ça en gardant les paupières closes ça mérite bien un macaron à la pistache pour célébrer et deux autres au lilas juste parce que la saveur m'intriguait. Il?
Mes yeux s'ouvrent à la seconde où Noah passe le Terminal 3. L'instinct, I guess. Ma bouche elle, reçoit le signal de faire un immense O passible de me faire avaler une dizaine de mouches et d'ainsi m'assurer que j'aie mon apport en protéines pour la journée. ”Notre vol a été retardé de quelques jours, apparemment.” il chuchote, il sourit, je vois pas l'air satisfait qu'il fait mais je l'imagine parfaitement, quand mes prunelles sont juste rivées sur mon fils qui sprint pour nous rejoindre. Ses couettes dans tous les sens, ses vêtements tous froissés, l'agente de bord qui a le sourire de celle qui a dû avoir sa propre BD dessinée exprès pour la remercier de ses bons et loyaux services. « T'as- tu? » si son plan, c'était de me faire arrêter net et sec de parler du voyage, si son plan c'était de taire le moulin à paroles que j'étais depuis que j'ai posé le pied en France, c'est réussi. Et mes yeux sont brouillés par l'émotion, et y'a un sourire étrange sur mes lèvres, de ceux qui sont naturels, de ceux qui arrivent très rarement. J'ai le coeur qui tambourine jusqu'à mes tempes et la plus grande et belle vague de chaleur qui rougit mes joues, qui provoque le plus heureux des rires quand la terreur qui va avoir 9 ans dans moins de 24h prend mes jambes en otage, les enserre de ses petits bras avec une féroce tendresse.
« J'voulais te garder les biscuits mais j'avais faim et après ils m'ont dit que je pouvais avoir deux autres sachets de biscuits mais j'avais faim alors j'ai tout mangé désolé. » j'éclate de rire, je sais faire que ça, quand je me penche pour l'attraper, pour le surélever, pour lover de force sa tête dans ma nuque. Ou l'inverse, la mienne dans son cou encore moite des heures de vol et du manque de douche qu'il devait adorer, petit bohème en devenir. « Tu pues un mélange ignoble de sueur et de trucs que j'ai par chance jamais respirés de toute ma vie et tu m'as tellement manqué bonhomme! » qu'il suffoque le petit, qu'il étouffe sous mes baisers perdus sur ses joues et dans ses cheveux, qu'il ri parce que je le chatouille, qui se plaigne parce que je le lâcherai pas de sitôt. « C'est troooop cool à côté du hublot, j'ai des photos. » qu'il statue, le roi du monde (ou du moins le roi du mien) quand il brandit son appareil Polaroaid si hipster si vintage si cool si abîmé déjà qu'il a reçu à Noël par mes soins.
On a fini par se dégager de la sortie pour vivre notre débordement d'amour hors du chemin des passagers. Noah a filé aux toilettes parce que celles de l'avion lui donnait envie de rendre ses 3 sachets de biscuits rien que d'y penser. Auden est là, il bouge pas, il fait comme si c'était normal, ou du moins, il donne pas l'impression de s'étonner d'à quel point je suis encore retournée par tout ça. Ma main a pris la sienne à un moment entre les récits improbables de vol de Noah et l'attente qu'il ait fini de se sécher les mains pendant mille ans. « C'était prévu? » que je finis par lui demander, tenter de gérer du mieux que je peux, anticiper une réponse que j'attends bien plus qu'une autre. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Ven 17 Jan 2020 - 3:53 | |
| Je mentirais si je disais que je n’étais pas en train de sourire, quand Noah a enroulé ses bras autour de sa mère comme il le pouvait, quand il a commencé à parler à peine une demie seconde plus tard et que depuis il ne s’est pas arrêté. Je sais qu’à ce moment là elle n’a plus d’yeux que pour lui et c’est tout ce que je demandais, parce que ce gamin mérite bien toute son attention, surtout maintenant qu’il vient de traverser la moitié du globe. On se faufile vers les toilettes entre deux récits de vol et incroyables aventures du grand Noah, et la seconde d’après il disparaît.
Il disparaît et l’attention de Ginny revient vers autre chose que son fils, même si à aucun moment je n’aurais pu lui reprocher quoi que ce soit à ce sujet. « C'était prévu? » Ses doigts se sont enroulés autour des miens il y a longtemps déjà et ce serait un nouveau mensonge que de dire que je ne m’en étais pas rendu compte. Bien sûr, que j’ai remarqué. Bien sûr que je me suis posé mille questions, que si mes yeux pouvaient parler ils auraient crié ’à quoi tu joues, Ginny ?’ avec la version traduite en italien, juste pour être sûr. Elle ne fait jamais ça, d’habitude. Je lui dérobe toujours un instant sans qu’elle ne s’en rende compte ni même que je le stipule clairement. C’est toujours moi, qui fait un geste vers elle alors que mes mots en font trois en arrière et jamais je ne m’en suis plaint, jamais je ne le ferai non plus. Elle a déjà une vie, elle. Un fils, un autre à venir peut être. Pourtant à aucune moment je ne cherche à me détacher d'elle ou faire quoi que ce soit d'autre que de caresser le dos de sa main avec mon pouce. Minuit est déjà passé depuis longtemps, pourtant, mais je resterai à jamais cet enfant incapable d'apprendre de ses erreurs. Adossé contre le mur, mes yeux ne se posent désormais plus que sur nos mains qui ne cesse de s'emmêler encore un peu plus à chaque seconde. "Absolument pas. Notre avion a simplement été reporté." Il n'y a pas eu de négociations avec Ezra, il n'y a pas eu de mise en place d'un plan pour retarder l'annoncer de son départ au dernier moment pour ne pas qu'il vende la mèche. Il n'y a rien eu de tout cela parce que le Auden que tout le monde connaît n'aurait jamais fait une telle chose et qu'elle connaît déjà la réponse à la question qu'elle pose. "Et il voulait voir la Seine, lui aussi." Je gagne du temps, étend mes paroles au maximum pour encore un peu garder le droit de la tenir entre mes doigts. Cela n'avait été en aucun cas le but premier du voyage mais sans doute qu'on avait tous les deux besoin de se sentir plus libres, loin de Brisbane et de tout ce que la ville représente. "Il va nier mais tu lui manquais déjà." Les secrets de Noah sont toujours les miens en temps normal mais au vue des derniers événements, je sais qu'elle a besoin d'entendre ce genre de paroles. Alors je souris un dernier instant, garde encore le mystère entier pour la suite de nos aventures. "Tu pourras mettre tes livres dans sa valise, en plus." Le sérieux ne me réussit pas.
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| | | | (#)Sam 18 Jan 2020 - 23:48 | |
| Je l’entends qui jacasse de l’autre côté du mur. Il s’est trouvé des potes aux toilettes mon gamin, il leur raconte comment c’est l’Australie à Noël, il raconte aussi ce dont il se souvient de l’avion. Les détails vus par les yeux de Noah résonnent sur les murs de la salle de bain, assez pour que sa voix cristalline remonte à nous. Et ma main elle, elle se serre en suivant un rythme décalé et illogique juste un peu plus autour de celle d’Auden.
"Absolument pas. Notre avion a simplement été reporté." c’était prévu.
"Et il voulait voir la Seine, lui aussi." il invente des choses, il se justifie beaucoup trop, il n’attrape pas mon regard non plus, il attend. "Il va nier mais tu lui manquais déjà." pendant que je compile encore le fait que mon fils soit avec nous, pendant que j’ai du mal à arrêter de triturer ses doigts des miens. "Tu pourras mettre tes livres dans sa valise, en plus." j’ignore même pourquoi ma main s’accroche autant, j’ignore pourquoi je lui impose ça en plus de mon regard dégoulinant d’émotion qui menace de craquer, en plus de mon silence qui est d’une lourdeur à chaque nouvelle seconde additionnelle au compteur. Mais Noah est là et Auden étire ses phrases et j’ai l’air d’être au bout de ma vie là, j’en suis persuadée, quand y’a une larme et une autre qui se faufilent au coin de mon œil, que je pouffe de rire à la suite.
« Y’a mille façons dont je devrais réagir là, et celle que j’ai choisie c’est de pratiquer mon ugly cry. » qu’elle ridiculise Ginny, le sourire aux lèvres. J’aurais pu mettre ça sur la faute des potentielles hormones de grossesse. J’aurais pu dire qu’après la fugue chaque moment où Noah m’autorisait à être là et à être dans sa vie prenait encore plus d’importance. J’aurais même pu mettre ça sur le décalage horaire (auquel je me suis cruellement trop vite et trop bien habituée, mon horloge interne potentiellement encore adaptée à la vie à Londres). À la place je remonte ma main et apparemment la sienne avec, essuie grossièrement ma joue et paupières bouffies en riant encore, en roulant des yeux au passage, exaspérée par moi-même plus qu'autre chose.
« La dernière fois que tu m’as fait pleurer c’était moins intense que ça. » c’était parce qu’il voulait changer la chaîne télé, il voulait m’enlever mon documentaire sur les lémuriens pour un truc glauque. J’avais sorti l’artillerie lourde et les larmes de crocodile ; et ça n’avait pas marché, évidemment, et ça s’était fini avec ma moue boudeuse et mes soupirs réguliers pendant que j'avais tout de même suivi sa série télé nulle de chez nulle avec lui.
J’inspire, entend Noah qui se sèche les mains maintenant, ça se confirme parce qu’il chante à tue-tête le bruit de la machine qui souffle sur ses paumes en même temps. « Je sais qu’on dit pas merci, qu’on dit pas s’il-vous-plaît, qu’on dit pas des tas de trucs, mais là, j’ai- » mes mots restent en suspens, mon souffle prend le relais, je roule encore des yeux, c’est difficile ça, de faire du ménage dans ce que j’ai envie de dire et dans ce que je peux dire. « J’aurais juste envie de tout dire en même temps. » j’ai jamais été particulièrement fan de faire du ménage, de toute façon. Y’a une esquisse d’un pas vers lui, y’a une tentative de le prendre dans mes bras je pense, je suis pas sûre, parce que Noah revient sur l’entrefaite et qu’à voir ses prunelles brillantes la seule et unique chose à laquelle je pense là maintenant, tout de suite c’est ceci « Il est pas au courant. » il sait pas, s’il sera grand frère ou non. Je chuchote à l’oreille d’Auden avant de m’assurer que tout est nickel sur mon visage qui est passé par 40 émotions différentes, puis fais volte-face vers la tête brune qui n’est absolument pas épuisée par le vol. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Dim 19 Jan 2020 - 7:05 | |
| Y’a plein de choses qui sont difficiles, y’a plein d’insultes que j’ai du mal à réprimer, y’a plein de doigts d’honneur contre lesquels je me suis battu pour ne pas qu’ils prennent vie. La plupart du temps c’est simplement difficile d’être le gars normal du coin, de ne pas être celui qui veut la mort du premier venu mais croyez le ou non j’y arrive plutôt bien en temps normal. En temps normal aussi, je ne la touche pas, je ne la prends pas dans mes bras, je ne montre aucune marque d’affection quelle qu’elle soit parce que ce serait vraiment stupide que de penser que c’est ce que je ressens. Mais désormais on est loin de tout et de tout le monde et les règles qu’on a mises en place en Australie ont bien du mal à s’appliquer en Europe. Londres l’a prouvé il y a de ça des années, déjà. Pourtant les règles n’autorisent qu’un seul écart, même ici, et on a déjà utilisé notre carte joker. On l’a utilisé et ça a fait mal, encore une fois. Alors je me fais fureur, je reste dos au mur pour ne pas faire quoi que ce soit d’autre, je parle pour ne pas qu’elle dise quoi que ce soit. L’exercice n’est pas nouveau, chacun de nous ne le connaît que trop bien. « Y’a mille façons dont je devrais réagir là, et celle que j’ai choisie c’est de pratiquer mon ugly cry. » Elle ne rend que la tâche encore plus difficile, je jurerais que les picotements dans ma main s’en iraient à la seconde où je viendrais sécher ses larmes sur sa joue. Elle lève la main, entraîne la mienne avec et je profite de la fraction de seconde pendant laquelle ma main est proche de sa joue pour venir balayer la larme restante du bout du pouce. Ca ne compte pas, ça.
« La dernière fois que tu m’as fait pleurer c’était moins intense que ça. » ”On lance un concours ?” Je rebondis sur ce qu’elle me donne, tente de nous sortir de ce chemin glissant parce que là vraiment Noah met beaucoup trop de temps à se laver les mains et ce n’était pas dans mes plans initiaux. Je manque de la prendre dans mes bras à chaque nouvelle seconde parce que cette fois ci ça n’a rien de larmes de crocodile. « Je sais qu’on dit pas merci, qu’on dit pas s’il-vous-plaît, qu’on dit pas des tas de trucs, mais là, j’ai- » C’est ce que t’es en train de faire, pourtant. Tu dis merci, tu dis s’il te plaît et tu ne devrais pas. Tu ne devrais vraiment pas. Ma mâchoire se serre, mes doigts avec. Je déglutis, veux savoir où elle veut en venir autant que je veux qu’elle se taise. Elle pourrait regretter tellement de paroles, la peintre. « J’aurais juste envie de tout dire en même temps. » J’ai un semblant de sourire, quelque chose qui y ressemble vaguement. ”Je sais.” L’inverse est tout aussi vrai, pourtant entre nous deux il ne reste que le silence.
A la seconde où la semelle de sa chaussure crisse sur le carrelage lorsqu’elle fait un pas en avant, mon dos se décolle du mur et la paume de ma main s’entrouve. Réflexe stupide qu’est celui de la prendre dans mes bras dès qu’elle franchit la ligne invisible qui nous sépare, avorté par la présence d’un Noah qui me fait aussitôt délier mes doigts des siens. Mon sourire s’étend, pour de vrai cette fois. « Il est pas au courant. » Mes yeux se posent sur les siens pour la première fois depuis longtemps et je me contente d’hocher la tête. Je sais.
On se retourne tous deux vers Noah, ma main vient ébouriffer ses cheveux qu’il avait pourtant pris le temps de plaquer contre son crâne à grand coup d’eau.
☼ ☼ ☼ "Pour ton projet pour l'école." On est arrivés, dans l’hôtel du parc. On a survécu au taxi qui roulait trop vite, on a survécu aux voitures qui oubliaient de s’arrêter aux passages piéton. Ni l’un ni l’autre n’a fait de crise cardiaque en voyant le château au loin et Ginny a même pu exercer son français parfait à la pauvre hôtesse d’accueil. J’ai demandé à la brune de sortir de l’ascenseur puisqu’il n’avait que 600 kilos de capacité maximale et à cause d’elle on était hors quota. Mais on a survécu, on est arrivés, on a vue sur le parc. Et c’est l’anniversaire de Noah demain, mais je dois leur faire ouvrir les cadeaux aujourd’hui, à tous les deux. La caméra du brun est rangée sous dix couches de papier, sept de scotch, des autocollants en tout genre, le tout calculé pour qu’il mette au moins cinq minutes à en venir à bout.
Cinq minutes, que j’utilise pour poser ma valise sur leur lit, parce qu’ils ont le king size alors tant pis pour eux. Alors que Noah est largement occupé avec son cadeau, j’en profite pour fouiller au fond de ma valise et en ressortir tous les livres en tout genre que Ginny a bien bu entasser. Je finis par trouver son cadeau à elle, celui qu’on se fait chaque année et qui n’est plus une surprise pour personne. Emballé dans du papier rouge, son ugly sweater s’est déjà fait remarquer par les néons incrustés dans les étoiles qui se sont activés. « Maman maman maman maman ! » Il est en pilote automatique, Noah, et il m’arrache un sourire parce qu’il déborde toujours autant d’énergie et toutes les annonces que j’ai bien pu lui faire aujourd’hui n’y changent rien. « Je peux aller filmer dehors ? S’il te plaîîîîît. » Et c’est l’avantage, ça, avec une caméra. C’est qu’il peut gambader partout et qu’on n’a techniquement aucune raison de lui refuser. J’ai un regard amusé posé sur Ginny, la laisse décider pour son fils alors que dans ma main je jongle avec son second cadeau. ”Tu pourras filmer maman toute la journée avec son plus beau pull, demain.” J’annonce quand même, sourire aux lèvres alors qu’elle n’a pas découvert son pull ni même statué sur le droit ou non de son fils à sortir. |
| | | | (#)Dim 19 Jan 2020 - 9:28 | |
| ”Je sais.” ça pique. Parce que je la sens sa main qui serre, parce que je la vois sa mâchoire qui fait pareil. Parce que ça m'énerve, qu'on dise plus rien, que je dise plus rien. Que ce soit encore Auden qui prenne sur lui, que ce soit encore moi qui récolte tout quand lui, il ne demande rien. Y'a cette impression qu'on tourne en rond, qu'on s'essouffle, qu'on attend pas juste Noah qui sort enfin des toilettes avec son sourire de jeune premier qui fait 95% de son visage.
On attend quoi Ginny? On attend parce qu'on sait juste faire ça, Auden. C'est pas la bonne réponse. C'était pas la bonne question.
*** L'hôtel de Disneyland, on en parle? Le marbre aux dizaines de dessins animés, la chute gravée. Noah et moi on a fait une course quand on m'a refusé l'accès à l'ascenseur mais que j'avais de toute façon un surplus d'énergie à brûler en montant 4 marches à la fois, m'arrêtant à chaque étage pour faire des faceswaps avec les cadres de mes personnages préférés. Mention spéciale au mix aussi dégoûtant que réussi de ma tête rouge tomate de fille avec une absence de cardio incroyable que j'ai réussi à mélanger à merveille avec celle de Mushu. Je suis dans mon élément, je m'en énerve tellement je suis plus hyperactive que Noah, que qui que ce soit.
Apparemment, on a le grand lit. Et apparemment, c'est session cadeau. Auden justifie l'objet qui deviendra probablement mon pire ennemi en refilant une caméra à Noah "Pour ton projet pour l'école." et déjà, j'ai des visions d'horreur de mon fils qui se prendra pour un réalisateur à chaque seconde de sa vie maintenant. « Maman maman maman maman ! Je peux aller filmer dehors ? S’il te plaîîîîît. » qu'est-ce que je disais? Il attend pas le gamin, il grimpe sur une chaise posée près de la fenêtre, il filme à travers la vitre, il chambranle et passe proche d'échapper la caméra 9 fois de suite mais il gère quand même, quand il change d'angle, quand il appuie sur tous les bons boutons avec un naturel désarmant et active les effets de lentille. ”Tu pourras filmer maman toute la journée avec son plus beau pull, demain.”
Oh, le pull, c'est vrai. Et je plonge dans mes affaires - après avoir feuilleté chacun de mes livres retrouvés et serrés contre mon coeur, même si ça fait qu'une poignée d'heures que je les ai eus sous les yeux on s'attache à ces trucs-là. Il me donne un emballage rouge, je lui en file un vert, c'est la tradition d'aussi loin que je me souvienne, et si j'enfile direct le mien (en prenant gaffe à garder mes vêtements dessous parce que j'ai appris de celui de l'an dernier qui m'a donné des rash pendant une semaine après). J'égare une minute mon attention à regarder le design dans un miroir à la Beauty and the Beast, rigolant de la tête que fait mon Père Noël, contemplant le kitsch de la nuit étoilée au dessus, nice catch Williams. Mon enthousiasme n'est que décuplé qu'il voit enfin le sien. Rien m'avait plu pendant le traditionnel shopping pré-ugly sweaters, assez que j'avais dû faire un tour de force et improviser le dessin moi-même avec ce qui me semblait être l'idée la plus égocentrique que j'avais en banque. L'imprimeur avait rigolé, j'avais rigolé, Noah avait rigolé, et on en est là. J'avais dit que le mien serait meilleur, j'ai confiance de gagner cette bataille-là.
« Mamaaaaaaaaan t'as pas dit oui! » « Oui à quoi? » je fais volte-face vers Noah, bats des cils, lui offre mon pire sourire en banque. « Tu fais exprès! » il rage, j'éclate de rire. « Et toi tu me filmes sans que j'ai signé aucune autorisation. » ses petits sourcils se froncent, sa moue remonte, il est pas sûr. « Une autorisation pourquoi? » je suis la pire mère de l'histoire de l'humanité de me moquer de lui à ce point. « Tu vas finir en prison bonhomme pour instrusion dans la vie privée des gens. J't'apporterai des oranges avec des messages hyper mignons pour qu'on se moque de toi à la cafétéria. » le temps que je lui tire la langue et reporte à nouveau mon attention sur Auden, Noah renchérit en poussant dix idées en une. « Même pas vrai, et j'aime pas les oranges. OH LA PARADE. »
Et là, il m'a eue, clairement. Parce que c'était impossible qu'on reste à la chambre malgré la fatigue, malgré les transports, malgré la gestion de l'horaire, malgré le cadeau que je vois toujours emballé entre les paumes d'un Auden qui jonglait avec y'a même pas deux secondes. Malgré le mien de cadeau, celui qui est caché bien creux dans ma valise, celui que je me demande encore comment lui amener en douceur. Noah qui initie le mouvement en passant avec un calme qui m'étonne la sangle de la caméra autour de son cou pour reprendre son mode pile électrique la seconde d'après et quasiment m'arracher le bras en me tirant avec lui. « Il n'aime plus les oranges. Et y'a la parade. » je résume à Auden au cas où il n'avait pas suivi, ce qui m'étonnerait parce qu'il est habitué à ce genre de scène du plus loin que je me souvienne. Et la minute d'après, mes 600 kilos et eux deux, on refait le chemin inverse vers l'extérieur de l'hôtel et l'attroupement de foule prêt pour le spectacle sur la grande place principale. Je sais pas ici, si ce sont les chars allégoriques ou mes yeux, qui brillent le plus. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Dim 19 Jan 2020 - 11:29 | |
| Oh merde, elle l’a fait. Un ugly sweater à mon effigie, ça annule le tout, ça ne le fait seulement devenir un sweater que je porterai même à l’atelier quand il fera 40 degrés à l’extérieur, on mettre la climatisation au maximum et si elle tombe malade je ferai semblant d’en être désolé. J’ai un sourire en coin, elle a un sourire en coin, et on commence déjà à penser comment faire pire l’an prochain parce que c’est certain qu’on finira toujours par faire pire. ”Tu triches, t’as mille couches de vêtements dessous.” Même pas qu’il gratte, celui là. Je lui donne une année de pause pour lui refaire le coup l’an prochain, quand elle ne se méfiera plus.
Mère et fils se battent un instant, mettent au courant tout l’étage de ce qui est en train de se passer dans notre chambre quand les lumières et chants à l’extérieur de la fenêtre mettent un terme à leur discussion. « OH LA PARADE. » Oh non. J’avais tout fait pour éviter la parade, je lui avais pris l’avion le plus tard, j’avais traîné à l’aéroport, j’avais traîné à la réception. Et on y aura droit demain encore, je sais qu’on y aura droit demain. Oh, quelle idée de merde. Je grimace mais parie que ça ne suffira pas à me sauver.
La boîte que je tenais entre les mains fait un vol plané discret dans la valise et je reporte brièvement mon attention sur Ginny quand elle m’annonce qu’« Il n'aime plus les oranges. Et y'a la parade. » ; la version courte de leur longue discussion laquelle j’ai rapidement écouté d’une simple oreille distraite. Les deux descendent encore plus vite qu’ils sont montés, aucun ne pense apparemment à dormir alors que ça commence à être la seule chose dont je rêve mais il faut croire que même leur lit avec la peluche de Minnie n’a rien à envier à des Vaiana, Ariel et Mulan grandeur nature. Et ils chantent, ces cons, et ils dansent, et ils font coucou de la main comme le fait si bien la Reine d'Angleterre. Je les déteste, Ginny les adore, Noah les filme sous tous les angles possibles et inimaginables. J’aurais dû prévoir des bouchons d’oreille, je savais que j’aurais dû faire ça.
Et elle attire l’oeil, Ginny, avec mon … - son pull moche qui s’illumine dans la nuit noire qui arrive beaucoup trop tôt à Paris. Alors bien sûr qu’on lui fait signe à elle, qu’on fait signe à son gamin qui lève la main et manque de nous arracher les yeux par la même occasion. Bien sûr, que ses yeux brillent encore un peu plus quand elle comprend qu’elle vient de gagner le droit de participer à la parade, qu’elle se tourne tantôt vers moi tantôt vers Elsa qui lui tend la main. Et je souffle, oh que je souffle ; d’agacement ou par moquerie, je ne sais pas trop.
Je me moquais jusqu’à ce que je sois inventée sur la parade, moi aussi. Et là, vous voyez, c’est beaucoup moins drôle. Parce qu’il est haut, si haut le char de Elsa. Pourquoi est ce qu’ils vivent sur une putain de montagne, eux, hein ? Ils ne peuvent pas vivre sur la Terre, comme tout le monde, là où il fait beau et chaud ? Non, bien sûr que non, c’est pas Vaiana qui nous a invité, c’est la folle blonde qui vit à un milliard de kilomètres de haut et nous bien sûr qu’on est supposés monter dans la cabine qui roule, qui s’arrête pas, qui surplombe tout le parc. Il a intérêt à filmer tout ça, Noah, tout sauf moi parce que je compte m’asseoir et prier que le temps passe plus vite. "Ouais ... Non ... J'ai des trucs à faire dans la chambre, allez y sans m - ..." Ca ne fonctionne pas, bien sûr, parce que la voilà qui me tire déjà par le bras parce qu'apparemment je n'ai pas mon mot à dire. La nouvelle année commence bien, je vais mourir sur un char de La Reine des Neiges.
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| | | | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 18:16 | |
| Oh my God. Oh. My. Lord. Et elle nous pointe, c'est sûr qu'elle nous pointe. Elle pointe Noah d'abord, c'est ce que je me ferai un plaisir de corroborer quand il s'en vantera encore la semaine et le mois et l'année prochaine, mais dans les faits, c'est mon pull qu'elle pointe Elsa. Mon pull et les effets fluorescents et donc le meilleur pull de tous les temps que je retirerai plus jamais s'il est pour me donner accès à des droits aussi VIP que celui de grimper-sur-le-char-allégorique-de-Frozen.
"Ouais ... Non ... J'ai des trucs à faire dans la chambre, allez y sans m - ..." « Come on Audeeee! » Noah est plus rapide que moi pour râler, j'aurais presque laissé Auden vivre sa vie le temps qu'on vit clairement la nôtre au beau milieu d'un forêt de glace en papier mâché au beau milieu de la nuit devant des centaines de témoins - mais c'était avant d'éclater de rire de voir les zoom à l'écran que Noah fait sur le visage de Williams. Il avance au maximum vers son oeil perdu, recule pour mettre le focus sur son teint vert global, et termine le tableau avec un close up sur son sourire qui selon moi est aussi triste que terrifiant. « Ouais, come on, Aude. » ils disent qu'il faut affronter ses peurs, et le char fait même pas plus haut que deux Noah un par-dessus l'autre. C'est un petit pas pour l'homme, là.
On l'entraîne avec nous, Noah d'un côté, moi de l'autre, on a l'air sympas presque à le pousser en premier, à débouler sur la structure à sa suite. S'il ressort cette carte-là, je dirai que c'est faux, que je lui ai pas chuchoté à l'oreille vite fait qu'il aurait pas besoin de faire Space Mountain avec nous vu qu'il est monté jouer à la reine des neiges pour la peine. Qu'il pourra rester demain eau pied du manège à me dire si les gens voient mon pull qui éclairent d'en bas eux aussi.
« Ok, y'a 3 options disponibles. » mais son teint est de pire en pire. Et si Noah est déjà grimpé tout en haut pour voir le parc en entier et filmer à perte de vue jusqu'au stand de glaces où il fera une crise pour aller après. Je garde tout de même un oeil sur Aude. D'une légère pression je l'amène à se tourner face à moi et donc dos à la rue, accélérant mes paroles juste parce que Noah hurle qu'il voit Aladdin d'en haut et que je ne me pardonnerais jamais dans cette vie ni les suivantes de manquer le tapis volant. « Option un : je mets ma main sur tes yeux pendant toute la parade mais t'as pas le droit de mordre ou lécher. » contrairement à moi, qui me gêne pas du moment où l'occasion - comme celle d'attendre Noah à l'aéroport même quand c'est pas prévu et que notre avion a du retard - se présente. « Option deux : je pique son chapeau comme ça il tombe direct sur ta tête et tu vois absolument rien. Mais il a l'air costaud ça risque d'être plus compliqué et assez long faudra que tu te gères en attendant. » du menton je pointe un des Mickey en échasses sur la rue qu'on rejoindra dans une minute à peine et à qui je déroberai son couvre-chef et/ou me casserai le cou, c'est selon. « Option trois : tu regardes que moi. Et j'irai pas près du bord. » ou juste quand ça sera pas effrayant. Promis. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 18:29 | |
| Ca n’a plus aucune importance, qu’ils chantent tous en coeur cette même chanson qu’on a déjà tous entendu mille fois tellement les enfants à la voix aigu l’ont hurlé à tue tête pendant tellement de mois consécutifs. Ça n’a plus aucune importance, qu’on soit sur le char le plus décoré, le plus abouti, le moins ringard et surtout surtout, celui qui brille le plus. Plus rien n’a aucune sorte d’importance parce qu’à chaque fois que le char avance, j’ai l’impression de mourir. Y’a des nids de poule partout, sur cette putain de route. Et je suis certain qu’on est sur un manège dont la hauteur peut changer, parce que je jure que depuis les barrières il n’avait pas l’air aussi haut qu’il l’est en réalité, maintenant que je le vois les gens depuis tout en haut.
« Ok, y'a 3 options disponibles. » Elle gagne aussitôt toute mon attention pleine et entière quand je me retourne, les doigts vissés sur le rebord de carton mâché - et là il n’y a plus de poignet qui fait mal qui compte. J’aurais préféré qu’il y ait mille options, mais trois c’est déjà bien. Ca m’occupe pendant une minute et je jure que je n’ai jamais autant écouté ses paroles de ma vie, même pas une seule blague ne me vient en tête et pendant tout ce temps là je ne la quitte pas des yeux. Je fais même abstraction d’Aladdin et ce n’est pas chose aisée, vraiment. L’option une me fait sourire, l’option deux me fait garder ce même sourire d’adulte terrorisé d’être plus haut que ses jambes ne le lui permettent en temps normal ; l’option trois me rend triste. Parce que l’option trois, c’est le piège. C’est celle qui est là par habitude, par politesse. C’est celle qui a tout d’une bonne idée mais qui est la dernière chose que je devrais demander, même si je sais qu’elle n’ira pas près du bord. Ce n’est pas ça, le problème. C’est tout le reste. ”Je mordrai pas.” L’option une, celle dans laquelle je n’ai pas à refouler tous mes sentiments une fois de plus, celle dans laquelle on ne finit pas à l’hôpital parce qu’elle a voulu piquer un chapeau.
”Raconte moi ce qu’il y a dans ton frigo.” Ma main se pose par dessus la sienne, juste au cas où elle ait l’idée de l’enlever parce que comme seule parade à ses règles je m’amuse seulement à ouvrir et fermer mes yeux pour la chatouiller de mes cils. Mon autre main reste accrochée à la rambarde mais celle qui est posée sur sa main est calme, si calme que je suis certain qu’elle a oublié à combien de mètres de hauteur elle est. ”Parce que d’ici à ce qu’on revienne c’est sûr que ça sera pourri, déso.”
☼ ☼ ☼
Noah a réclamé des friandises tout le long, Ginny les lui a toutes accordées parce qu’elle en mangeait la moitié et après ils avaient toutes les deux leurs mains pleines de sucres et ils touchaient à tout et c’était encore pire. Pourtant la journée n’a pas été si horrible que ça. Ginny clignotait dans Space Moutain, elle a spoiler la moitié du parcours à elle seule je suis sûre - j’en sais trop rien pour ma part, trop occupé à fermer les yeux. On a fait les tasses qui tournaient sur elles mêmes pour ensuite tourner sur un même cercle - j’étais à ça de dégueuler. Elle n’a acheté qu’une seule paire d’oreilles de Minnie, j’ai réussit à lui dire qu’elle aurait aussi beaucoup de trucs à acheter à Berlin pour lui faire lâcher la peluche de Mushu. Manque de chance, par contre, Noah n’aura pas le temps d’acheter quoi que ce soit à Berlin et il l’a très bien compris alors il l’a pris, lui, la peluche qui va bientôt faire le tour de la Terre en chemin inverse côté hublot. Et finalement, ce n’était pas si horrible que ça. On a fait pire, on a fait vraiment pire. Sauf le moment où on s’est retrouvés avec des maquillages de Blanche Neige sur le visage - là, vraiment, c’était horrible.
☼ ☼ ☼
Il s’en va déjà, Noah. J’ai négocié sa venue pour quelques jours à peine, mais pas plus. Je sais que c’est déjà bien suffisant, qu’ils avaient besoin de se retrouver loin de l’Australie et de tous les problèmes qui y sont associés. Je sais que ça lui a plu à elle, que ça lui a plu à lui, bien au delà de toutes les calories qu’ils ont pu ingurgiter en un temps record. Il a tout pris en vidéo, il aura mille souvenirs et nous on aura mille vidéos à regarder de retour parce qu’il va tous nous les montrer en boucle, juste au cas où on aurait oublié alors qu’on était là aussi. Il court de partout dans l’aéroport, Noah. Il ne comprend rien à l’allemand mais cela ne l’empêche pas de parler à tout le monde pour autant et bien sûr que les voyageurs du monde entier s’arrêtent face à sa tête brune, qu’ils prennent une minute de leur temps pour l’écouter raconter sa vie et simplement lui répondre d’un sourire attendri. Son avion va bientôt décoller pourtant et il va devoir se contenter de faire la conversation à l’hôtesse qui va l’accompagner. Je mets un genou à terre, étend mon bras pour l’arrêter en plein course et on tourne ensemble un instant jusqu’à ce qu’il soit définitivement immobile. Il m’offre un câlin de quelques secondes et je ne lui en demande pas plus, ne m’impose pas non plus parce que je sais que je ne fais désormais plus le poids face à la peluche du dragon rouge. ”Tu nous enverras tous tes films, hm ? Parce que c’est sûr que Mushu va trop manquer à maman, elle est déjà hyper triste.” Je fais la version courte, il doit encore dire au revoir à Ginny et à force il va vraiment rater son avion.
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| | | | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 19:21 | |
| J'ai tout fait, absolument tout pour rester stable, tenir son regard et ne pas lui donner la moindre matière pour dire que le char tangue trop, que je titube trop, qu'il va soit s'auto-détruire ou même exploser d'ici le prochain tournant à voir comment ma silhouette est incapable de rester droite dessus. J'ai tout fait, je jure. ”Je mordrai pas.” alors il a choisi l'option un : le pauvre. J'ai posé ma main sur la rampe en grimpant, celle-là même où Olaf a grossièrement éternué y'a 2 minutes. Oh well. « Permets-moi de douter. » et si j'attrape le rhume, il l'attrapera lui aussi.
”Raconte moi ce qu’il y a dans ton frigo.” oh, these words. Il le voit pas, parce qu'il est occupé à brosser ma paume de ses cils et à m'arracher autant de soupirs que d'éclats de rire, mais je pince les lèvres. Je les pince et je repense à cette conversation-là, et je pense à cet Auden-là, et j'aime pas du tout le frisson qui part de ma nuque, qui se casse le long de mon dos. ”Parce que d’ici à ce qu’on revienne c’est sûr que ça sera pourri, déso.” c'est devenu le nouveau code ça, la liste d'épicerie, les rations au placard. Alors j'inspire doucement, jette un coup d'oeil à Noah qui va probablement se réveiller demain matin avec les joues en compote tellement il sourit, et j'énumère. J'ai fait du ménage depuis la dernière fois, jeté certains trucs, acheté de nouveaux. On reçoit des œillades perplexes des gens autour, ils captent rien parce que personne capte rien nous concernant, mais je ne me laisse pas abattre. Et quand j'ai fait la liste de mémoire, je la fais en mode alphabet, dans l'ordre, et dans le désordre. Juste au cas où.
Puis, y'a le flash, y'a celui qui remonte une demi-seconde avant que je retire ma main de ses yeux parce que son chemin de croix aux allures de Let it go est enfin presque fini. « Des carottes violettes aussi, j’avais oublié. » et j’ai aussi oublié de regarder la parade vue d’en haut. Parce que s’il a choisi l’option un, moi j’ai choisi la numéro trois.
*** Rira bien qui sera filmé le dernier, quand je suis persuadée qu’Auden regrette sur sa vie d’avoir acheté une caméra à Noah. Y’a pas un moment où il l’exhibe pas. Pas quand on est dans les énièmes files d’attente pour les manèges devant lesquels Williams et moi on s’est disputés comme les deux bornés que nous sommes pour celui qui avait la meilleure technique de fast pass, pour finalement pas avoir de fast pass du tout parce qu’on s’est disputé trop longtemps. Pas quand on attend pour les toilettes, que je rage parce que j’avais dit que la quatrième limonade aux cerises de la journée me donnerait pas envie de pipi que c’était impossible, mais que 12 minutes plus tard j’étais à gaspiller de précieuses minutes du live action de Star Wars à me faire piler sur les pieds par des touristes beaucoup moins poli que moi devant les cabines bleues. Pas quand Auden a essayé sans succès de nous semer après avoir accepté les maquillages de Blanche Neige, accepté rien que pour qu’on lui fiche patience le temps qu’il prétexte partir à la chasse à Abu et au Génie, la seconde où on a le dos tourné.
À tous les moments il a filmé Noah. Tous.
*** Leurs adieux n’ont rien de déchirants parce qu’ils se disent encore des secrets et que je sais qu’Aude va les garder sur sa vie sans que je sache ce que mon gamin lui murmure à l’oreille avant de me regarder et de pouffer de rire dans son cardigan Lady and the Tramp, même cardigan qu’on a tous acheté en trois exemplaires après un rush de sucre commun et vraiment très, très mal géré.
À moi, maintenant. « Et je dérange pas la personne à côté de moi si elle écoute un film et que je l'ai déjà vu. » Noah récite les mises en garde, la liste exhaustive que je lui ai montée en tentant de penser à tous ceux qui seront à ses côtés pendant le vol. « Et? » « Et je fais pas mes yeux si j'ai pas eu assez de cookies à mon goût et que j'en veux plus. » il commence à faire la moue le petit loup, mon index vient se lover sous son menton, remonte son regard du mien. « Quels yeux? » « Ceux-làaaa. » il gémit, il se plaint, et mes bras passent autour de lui quand j’embrasse sa nuque, quand il rit parce que je le chatouille. « Je t'aime. » dans un souffle. « Moi plus. » il me serre fort, je le rapproche de toutes mes forces.
Et il finit par partir. J’ai promis que je pleurerais pas, parce que j’ai pleuré à son arrivée, et parce qu’on sait tous qu’à la seconde où il a internet à nouveau il me spammera de tous les selfies-grimaces qu’on a faits dans les manèges pour pallier à la distance. « Argh sérieux quelle plaie rappelle-moi de lui négocier 2x plus de temps chez Ezra que chez moi cette année. » et j’éclate de rire, inspire profondément, la blague qui allège le tout, et le trio qui devient un duo. On revient aux bases, on revient à nous, on revient au plan original. Et même pour deux personnes qui n’arrivent jamais à suivre les plans qu’on se donne, ça me va, me va amplement.
On est posé dans le uber qui nous mènera au prochain airbnb quand je profite d’un feu rouge pour plonger mes mains dans mon sac à dos. C’est long, j’en sors la moitié de son contenu, lui file un coup de coude ou peut-être dix j’ai pas compté – je me dis qu’il aura compté pour deux. Mais je finis envers et contre tout par sortir de mon bazar l’un de ses cadeaux, celui que j’aime le plus, mon préféré. « Oui j'ai été creep. Oui j'ai fouillé pour trouver l'entrevue où tu le décrivais. Oui j'ai saigné tous les sites web possible pour en trouver un pareil. Oui c'est pas le seul cadeau y'en a un autre, mais je voulais te le donner ici lui. Ça va t'être utile je pense. » il est emballé dans du papier kraft, j’ai gribouillé des dessins dessus. J’y suis allée façon clichée en y mettant des doodles de bâtiments italiens, de la pizza, des lasagnes (et Pizzasagne aussi, derrière, il le verra s’il tourne le paquet). Et à l’intérieur, je croise les doigts pas encore tout à fait certaine, mais c’est la version la plus identique à son carnet à croquis du temps de l’Italie qu’il y trouvera. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 19:27 | |
| Il est long, si long, le frisson qui remonte le long de mon dos jusque dans ma nuque, qui se disperse sur mes épaules et tout mon corps. Je suis heureux que Noah ait enfin rangé sa caméra maintenant, parce que je n’aurai jamais assumé la tête que j’aurais fait sur les images, j’aurais inventé mille excuses toutes plus improbables les unes que les autres. On reste impassibles jusqu’à ce qu’il passe les portes d’embarquement, pourtant, on lui dit au revoir jusqu’à en avoir mal au poignet. Elle blague, je rigole avec elle, on utilise le bouton restart et tout se passe bien, comme toujours.
Quand elle a enfin arrêté de faire un condensé de raconter à notre pauvre chauffeur tout ce qu’elle a prévu de faire à Berlin, elle se met frénétiquement à fouiller dans son sac à dos et à en ressortir tout le contenu comme si elle était la réincarnation de Mary Poppins. Je jure voir défiler au moins cinq paquets de mouchoir alors qu’elle passe son temps à voler les miens, ce que je ne manquerai pas de lui faire remarquer maintenant. Elle finit par sortir ce qui ressemble à un cadeau, pourtant, à en juger par tous les dessins sur l’emballage que je reconnais être les siens. Un sourire étire doucement mes lèvres mais disparaît quand elle entame son discours « Oui j'ai été creep. Oui j'ai fouillé pour trouver l'entrevue où tu le décrivais. Oui j'ai saigné tous les sites web possible pour en trouver un pareil. Oui c'est pas le seul cadeau y'en a un autre, mais je voulais te le donner ici lui. Ça va t'être utile je pense. » lequel a un air de déjà vu. J’ai l’impression de savoir le cadeau que je vais devoir déballer et j’en suis tant heureux qu’effrayé.
Mes doigts prennent le temps de s’attarder sur chaque dessin, ils observent tous les progrès qu’elle a pu faire depuis le premier personnage qu’elle a dessiné sur une de mes feuilles de cours dans une autre vie. Même Pizzasagne y passe et je prends soin de ne pas le déchire lorsque j’ouvre le papier kraft. Lorsque mes doutes deviennent réalité, que c’est le même genre de carnet de cuir relié à la main qui se dévoile sous mes yeux. Elle l’a vraiment fait, alors que même moi je n’y aurais jamais pensé. L’emballage glisse à mes côtés, ma main se referme avec conviction autour du carnet lorsque je me penche en avant pour demander un changement de direction au chauffeur. ”Haus Schwarzenberg, s’il vous plaît.” On a payé pour aller plus loin, il ne se plaindra pas du changement. Elle non plus, quand elle verra.
On a de toutes nouvelles habitudes ici en Europe et elles découlent de bien des choses que j’aurais préféré ne jamais savoir ni ne vivre, pourtant j’arrive à me faire aux conséquences sans trop de problème. Le carnet reste fermement enserré par ma main brisée alors que l’autre vient chercher ses doigts à elle. Les miens s’immiscent au milieu, mon bras passe autour de ses épaules pour qu’elle vienne se rapprocher un peu plus de moi. ”Merci.” Je susurre à son oreille, mon nez perdu au milieu de ses cheveux emmêlés par la journée de transports et les mains de Noah qui sont venus s’y perdre il y a peu encore. Et après ça, je ne bouge plus. Pas d’un seul centimètre, même si la ceinture de sécurité s’enfonce encore un peu plus dans ma cuisse à chaque soubresaut, même si je suis clairement dans un équilibre instable, parce que finalement on est biens, là. Ce n’est qu’un instant de plus dont personne ne parlera ; mais le carnet, lui, restera gravé dans ma mémoire et ma vie quotidienne. ”La prochaine fois tu pourras t’abstenir de la partie où tu me refiles treize coups de coude.” Même quand plus rien ne semble aller, l’humour reste une arme.
Et la ruelle est éclairée de petites lampes multicolores, on a qu’à passer une ruelle étroite pour déboucher dans celle plus large, plus colorée ; remplie d’oeuvres de street art de tout genre. Il y a les tables en bois et les bancs du bar, il y a d’immenses dessins sur les murs qui en recouvrent d’autres plus anciens. Et elle est vide, si vide, la ruelle. Comme dans mes souvenirs. J’ai lâché sa main, je la laisse découvrir à son rythme, je la laisse avancer en tête alors que j’ai seulement besoin de me poser sur un banc. ”Mon frère m’avait fait un dessin horrible sur la première page de mon carnet. J’en ai jamais parlé nulle part, de ça.” J’ose, pourtant, la voix plus haut perché que d’habitude pour être certain qu’elle m’entende et qu’elle ne soit pas trop perdue dans ses pensées. ”Le niveau à relever n’est pas très élevé, tu ne devrais pas trop avoir de soucis.” Le carnet lui est tendu à nouveau telle une offrande. Mon frère était celui sur lequel je comptais le plus à l’époque et désormais elle a largement endossé ce rôle là, outrepassant tout ce que mon aîné n’a jamais fait. Je souris faiblement sous les néons, lui confie à nouveau le carnet qu’elle vient à peine de m’offrir mais je sais qu’elle saura en faire bon usage, qu’elle saura s’inspirer des lieux. J’ai confiance en elle. |
| | | | (#)Jeu 23 Jan 2020 - 23:47 | |
| Je lui laisse le temps, je suis pas pressée. La fenêtre est baissée un peu, l’éternel parallèle entre mes mains gelées et mon besoin d’air. J’ai beau être frigorifiée, sentir la brise fraîche sur mes joues est presque toujours la priorité. ”Haus Schwarzenberg, s’il vous plaît.” « Vrai de vrai? » là par contre, je le laisse plus trop réfléchir et constater, contempler. C’est moi qui s’emballe quand c’est lui qui a eu le cadeau, il fait toujours ça Auden. Il fait toujours exprès de gagner et d’offrir mieux, plus, diamétralement plus. Mais sur le coup j’y pense pas, je m’en fous de lui donner la victoire. On y va, tout de suite, on y va avant même d’aller dormir, on y va et je pense maintenant qu’à ça.
”Merci.” y’a tout un enchaînement de gestes qui sont bien trop naturels pour qu’on les mentionne, pour qu’on les chasse aussi. Son souffle chatouille ma joue et ma nuque, j’ai un soubresaut qui s’apparente à de la naïve chair de poule quand il vient enfoncer ses mots et son nez dans mes mèches qui mériteraient un bon shampooing là, elles sont plus que dues les pauvres. ”La prochaine fois tu pourras t’abstenir de la partie où tu me refiles treize coups de coude.” je pouffe de rire, pince ses doigts enlacés aux miens, ma main libre qui va tapoter son épaule à portée, qui tente d’être conciliante, mais qui finit plutôt par être bien plus condescendante. « Même pas en rêve. »
Le rêve, c’est ce qui arrive après. C’est la ruelle qui est à nous, juste à nous. Ce sont les murs à perte de vue, les guirlandes au-dessus de nos têtes, les couleurs qui ont été lancées avec autant de talent que d’agressivité sur la brique. Je suffoque et j’en redemande, je vois tout et c’est pas encore assez. J’aurais pu passer des dizaines d’heures ici et là, à scruter les détails, à m’éloigner la seconde d’après pour voir le portrait dans sa totalité. J’ai déjà mes dessins préférés pour les avoir vus dans les livres, dans les magazines, en ligne aussi. Mais une fois sur place mes favoris changent du tout au tout, j’ai plus les mêmes coups de cœur, j’arrive pas à choisir pour être honnête, y’en a trop, tellement trop. Et je me perds dans ma tête et dans l’allée et dans mon cœur et je tourne sur moi-même aussi à un moment, je crois. ”Mon frère m’avait fait un dessin horrible sur la première page de mon carnet. J’en ai jamais parlé nulle part, de ça.”
C’est la voix d’Auden qui me sert de point d’ancrage quand mes pas au ralenti se stoppent doucement, que je lui dédie un coup d’œil et bientôt le trajet inverse, vers lui, vers le banc où il est installé. ”Le niveau à relever n’est pas très élevé, tu ne devrais pas trop avoir de soucis.” « Il avait tracé quoi? » je prends le cahier à croquis comme s’il s’agissait d’une relique, d’un item tellement précieux qu’on le manipule qu’avec soin, jamais brusquement. « Je le vendrai pas aux magazines contre un cachet pour dévoiler tes plus sombres secrets, promiiis. » les mots que j’use comme toujours pour ajouter une blague à la clé, quand je grimpe sur la table derrière lui, m’y asseyant en indien en attendant le moindre potin supplémentaire pour contre-valider ce que les tabloïds ont à dire sur lui. Ça me fait toujours étrange, ça. Qu’il soit considéré comme une vedette. Pas parce que je doute de son talent, ça c’est acté, c’est réglé, c’est assumé. Mais plutôt parce qu’il me donne pas l’impression d’être inatteignable, il me donne pas l’impression d’être aussi intouchable que tous les autres en tête d’affiche. Du moins, pas avec moi.
« C’est aussi beau que c’est flippant. » je fais défiler avec une délicatesse infinie chaque page entre mes doigts, alternant mes coups d’œil entre le papier vierge et les graffitis qui s’étalent sur tous les murs autour de nous, du bitume jusqu’aux toitures. « J’ai pas envie de prendre des photos, ou de dessiner ce que je vois. Je veux juste voir, justement. » la vérité, c’est que je cherche l’inspiration là où les autres ont créé quand finalement, l’idée est juste à l’intérieur, juste là, claire, limpide. Un coup d’œil se perd sur sa nuque, s’assure que son tatouage est bel et bien guéri. Puis, je détache le crayon ficelé savamment à l’intérieur du carnet, teste la mine sur le revers de ma paume avant de poser le cahier sur mes cuisses relevées, et de penser enfin me mettre au travail. « La première page, hm? »
Le temps qu’il valide je fais danser le crayon sur les marges, côté efface et non côté trait. Il me manque encore des détails pour peaufiner le plan de match, le résultat qui sera bientôt final dans ma tête, la question manquante qui trouvera bien vite sa réponse. « Dis-moi un truc, sur l’Auden de ce temps-là. N’importe quoi. » que je sais, que je sais pas, ce que tu veux Auden. Juste ça et tout ça à la fois. |
| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 28/05/2019 | (#)Ven 24 Jan 2020 - 3:59 | |
| Mes yeux ne la lâchent pas du regard, simplement au cas où elle disparaîtrait au beau milieu de cette ruelle sans issue et sans recoins dans lesquels se cacher, éclairée par la douce lumière des néons multicolores. « Il avait tracé quoi? » Elle a toujours beaucoup trop d’énergie, Ginny, à danser d’un endroit à l’autre, à grimper sur la table et s’asseoir de l’exacte même manière dont Noah l’aurait fait, parce qu’il a appris ça d’elle. ”C’était supposé être un crocodile, ça ressemblait à un serpentin.” Ca ne ressemblait à rien du tout, à vrai dire, je suis encore trop clément avec lui. Il n’a jamais eu la fibre artistique, Saül, de toute façon. Je ne prends pas la peine d’inventer un sourire ; si Ginny est derrière moi elle ne le verra de toute façon pas alors cela n’en vaut pas la peine.
« J’ai pas envie de prendre des photos, ou de dessiner ce que je vois. Je veux juste voir, justement. » Je sais. On ne parle jamais art, finalement, nous deux. On se moque des yeux qui ne sont pas alignés sur les peintures, on se moque de la quantité de rouge utilisée pour que ça ne paraisse réaliste, on se moque des jeux de lumière qui sont foirés ; je me moque des seins qui n’ont pas le même aspect et c’est à ce moment là qu’elle me dit de me taire. Mais jamais on ne parle art entre nous, jamais on ne donne un avis sincère sur la question. Encore moins sur le travail de l’autre, quand je suis plus dure que de raison avec elle seulement pour qu’elle se forge la carapace médiatique à laquelle personne ne m’a jamais préparé. Un jour aussi, elle sera sous les feux, Ginny. « La première page, hm? » ”La première.” Je répète, plus sûr de moi, le regard toujours perdu sur la ruelle alors que Ginny s’est désormais placée dans mon dos et que je l’entends qui prend déjà possession du carnet.
Juste après qu’elle ait posé sa question, j’inspire longuement. « Dis-moi un truc, sur l’Auden de ce temps-là. N’importe quoi. » Je me retourne ensuite sur le banc, la regarde dans les yeux quelques instants à peine avant de faire un pas de plus et me poser sur le banc à côté de sa table, dos à elle de nouveau. Ma tête se pose sur son genou et mes yeux dans le vide, je me retiens de pester que c’est loin d’être confortable comme position. Je ne bouge pas d’un centimètre, pourtant, et il y a fort à parier que je resterai comme ça jusqu’à ce qu’elle ait des fourmis dans les jambes. “Il avait un frère qu’il considérait comme un demi-Dieu. Il rêvait de marcher dans les pas des plus grands. Il accordait sa confiance à tout le monde. C’était un bon gamin, au fond.” Une simple anecdote lui aurait suffit, j’aurais pu lui raconter pour la millième fois ce jour où j’ai gagné le concours de fléchettes de l’école même si une des miennes a atterri sur la tête de mon professeur, je pourrais lui raconter pour la millionième fois l’existence d’un carnet mental sur lequel je notais mes conquêtes d’un soir tellement elles étaient nombreuses. J’aurais pu lui raconter quelque chose qu’elle ne sait pas encore mais qui n’a pas d’importance et je sais que ça aussi, elle l’aurait accepté. Pourtant pour une fois dans ma vie je ressens le besoin d’en dire plus, et de ne pas mentir. ”Mais l’Auden de ce temps là a aussi fui à l’autre bout du monde quand il n’arrivait plus à nier qu’il avait un fils.” Mes dents s’en prennent à ma lèvre inférieure, habitude que j’avais su stopper avec le temps et qui reprend sans doute au pire moment. Lui dire que la surprise était totale quand j’ai appris l’existence de mon fils était un mensonge. Elle mérite de connaître la vérité, maintenant que le voyage touche à sa fin et que je sais que de retour au pays tout sera différent, qu’on aura épuisé tous nos jokers de real talk pour les dix années à venir. Fut un temps j'aurais tout fait pour qu'elle rentre en Australie et maintenant c'est mon âme que je vendrais au Diable pour que l'inverse se produise. "J'ai tout foutu en l'air." devient la conclusion évidente de tout ça |
| | | | | | | | oh, every night is like a daze (ginauden) |
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