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 may&elia ❧ good news

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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyDim 12 Jan 2020, 19:15

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May et Elia


Aujourd'hui, Elia avait rendez-vous avec sa mère. Elle lui avait envoyé un SMS à un des moments les plus stratégiques selon son expérience : ni trop tôt pour que May oublie entre temps, ni trop tard pour être sûre qu'elle puisse avoir une place dans l'agenda bien chargé de la machine à produire des stars. Cheveux lissés, robe d'été, ballerines et touche de maquillage, Elia avait emprunté le transport en commun de manière à quitter son quartier résidentiel et se rendre à Bayside. Elle avait embarqué dans son sac le dernier roman de Colleen Hoover ainsi que deux boîtes hermétiques du repas qu'elle avait concocté la veille et que ses colocataires avaient manifestement apprécié. Elle y avait joint sa traditionnelle feuille invitant ses cobayes à noter les repas selon plusieurs critères et commenter sa production, bien qu'elle était consciente qu'une partie d'entre eux ne se prêtaient pas à ce jeu-là - que certains avaient même qualifié de vice. Peu lui importait, elle obtenait toujours ses réponses dans tous les cas, quitte à devoir interviewer les gens à l'oral.

En plus des vivres, Elia avait également une excellente nouvelle à transmettre à sa mère. Elle était excitée et extatique depuis des jours : Caleb Anderson, son maître de plusieurs stages, lui avait proposé un poste de commis dans son restaurant de gastronomie française. En soit, elle occuperait un rôle moins bien placé que celui qu'elle avait quitté afin de rejoindre la brigade de L'Interlude, mais elle s'en contrefichait : elle travaillerait auprès d'un chef qu'elle admirait et qui l'avait formée en partie, en plus de faire partie de l'équipe d'un restaurant plus réputé que celui au sein duquel elle avait été second de cuisine.

Devant la porte du logement de sa mère, la jeune femme frappa quelques coups contre la surface boisée avant de s'y inviter. « Maman ?! T'es là ? » Elle appelait avant de déposer son sac sur l'une des chaises puis les boîtes dans le frigidaire.
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyDim 19 Jan 2020, 14:48

May avait noté dans son agenda électronique ce moment qu’elle devait passer avec sa fille aujourd’hui. Elle l’avait ajouté comme elle aurait ajouté n’importe quelle autre entrevue que ce soit pour son travail ou pour sa vie personnelle. May notait tout et elle ne faisait pas de distinction entre vie professionnelle et vie privée. Tout était lié d’après elle, comme si les deux ne faisaient qu’un. C’est bien ce qui pouvait lui être reprochée, de parfois considérer Elia comme ces nanas qu’elle croisait le temps d’une semaine, de quelques mois pour des émissions de télé réalité, parfois ces mêmes nanas avec qui elle créait bien plus de lien même s’ils n’étaient qu’éphémère et superficielles. C’était toujours plus que ce qu’elle n’avait jamais pu offrir à Elia – mais May Glitters se vante pourtant d’être une bonne mère et de faire son possible pour sa fille. Il n’y a bien qu’elle pour le dire de sang froid et avec toute la sincérité du monde dans sa voix.
May avait passé sa soirée avec la production de mariés au premier regard – elle avait entendu toute la soirée des critiques, à la fois positive mais aussi négative sur les candidats qu’elle avait retenu (ou ceux qu’on lui avait finalement imposé, plutôt celui.) Trop discrète, exubérant, attachant, magnifique, élégante, raffinée, drôle, ennuyant, intelligent, chiant, c’était autant d’adjectif qualificatifs qu’elle avait pu entendre et même si les personnes qu’elle avait croisé ne se souvenaient plus tant des prénoms des candidats, May pouvait déjà avoir une idée de qui ils voulaient parler. Elle-même pouvait coller ces étiquettes sur leurs têtes mais le mot qu’elle n’avait pas entendu c’était : surprenant, et pour elle, chaque personne du casting était surprenante, même Auden avec qui elle n’avait eu un atome crochu et qu’elle aurait bien rayé de ses souvenirs si on ne lui avait pas imposer à la sélection finale.
Dans son bain, concombre sur les yeux, May avait allumé une bougie et mis une musique relaxante. Elle en avait besoin pour se remettre de sa soirée et ne pas ressembler à un zombie lorsque sa fille arriverait. La nuit fut courte et ça se voyait sur son visage. « Maman ?! T'es là ? » La blonde ne bougea pas d’un poil lorsqu’elle entendit la voix de sa fille percer la porte de la salle de bain. « Dans le bain. » elle se redressa doucement, laissant tomber ses tranches de concombre de l’eau. Elle tendit le bras pour saisir son peignoir et sortie de l’eau pour s’emmitoufler à l’intérieur. Sortie de la salle de bain, elle se dirigea vers la cuisine où elle était certaine de retrouver sa fille. « Ta robe n’est pas un peu courte ? » qu’elle demande aussitôt remarquant cependant qu’elle était très jolie. « Enfin, tu as bon goût, elle est très belle. » elle approche de sa fille pour embrasser son front, signe mécanique d’affection. « Dis-moi, tu as pris le bus ? » il y avait cette petite odeur que May reconnaitrait parmi cent autres lorsque sa fille venait en transport en commun, comme si elle s’était imprégnée des parfums et odeurs de toutes autres personnes. « tu as faim ? »
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyLun 27 Jan 2020, 02:00

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May et Elia


M'invitant sans scrupule aucun dans le domicile de ma mère, investissant sa cuisine de manière à agrémenter son frigidaire de mes dernières réalisations gastronomiques, j'interpelle l'attention de ma génitrice, m'assurant du fait qu'elle soit bien à la maison. Ce ne serait malheureusement pas la première fois qu'elle oublie notre rencontre ou qu'elle parte en laissant les portes ouvertes. « Dans le bain. » Je lève les yeux au Ciel avec véhémence, exaspérée de savoir la quadragénaire dans le bain à une telle heure de la journée, et alors que nous devions nous retrouver. C'était typique, mais ça continuer de me courroucer.

Je referme la porte du frigidaire et me sers un verre d'eau tandis que ma mère apparaît dans l'embrasure de la pièce. « Ta robe n’est pas un peu courte ? » Machinalement, je baisse les yeux sur le tissu avant de recevoir un baiser robotique sur le front. « Enfin, tu as bon goût, elle est très belle. » Mes sourcils froncés, emplis de répréhension comme de doutes, je pose mon contenant sur le comptoir avec davantage de force que nécessaire. Bien sûr, ce commentaire sur ma tenue me vexe et maintenant, je me pose beaucoup trop de questions sur le degré d'indécence que ma robe pourrait contenir. En seulement quelques mots, me voilà mal à l'aise quant à une tenue qui me réjouissait plus tôt. « Dis-moi, tu as pris le bus ? » « Oui. » Je rétorque, l'agacement déjà notable dans mon ton, sentant le reproche. « J'suis écolo. » Je justifie, sans trop savoir pourquoi. « Tu as faim ? » Un air suspicieux s'affiche sur mon minois, cette fois-ci. Honnêtement, entre nous deux, je préfère que ce soit moi qui serve à manger plutôt que mon interlocutrice. « Non. Mais j'ai mis des tupperwares dans ton frigo. Tu me diras ce que t'en penses. J'ai laissé des feuilles à compléter pour ton avis. » Même si je suis persuadée que May ne s'y attardera pas. J'inspire profondément, tentant de retrouver mon calme et une humeur acceptable. « Je voulais t'annoncer une bonne nouvelle. » Je commence, sans davantage de préalable. Autant y aller droit au but, et rien que de penser que j'ai intégré la brigade de L'Interlude, un sourire sincèrement heureux illumine mon portrait. « Tu te rappelles de Caleb, le chef ? » Je me réponds intérieurement que non. May peinait à se rappeler de mon agenda ou du nom de mes colocataires, comment pouvait-elle se souvenir du prénom de mon maître de stage ? « Enfin bon, peu importe. » Je rejette par automatisme. « Il a un restaurant de gastronomie française. L'Interlude. Tu connais ? » C'était plus plausible de recevoir une réponse affirmative à cette interrogation. Ce restaurant avait bonne réputation et affichait régulièrement complet. « Il m'a pris dans sa brigade ! » Je m'exclame - couinerais presque -, ravie et excitée. J'admirais l'Anderson sur une multitude de points et j'étais impatiente comme comblée de pouvoir évoluer à ses côtés au sein de son rêve professionnel.
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyJeu 20 Fév 2020, 22:28

« J'suis écolo. » May qui sourit, reconnaissante des engagements écologique de sa fille, fière d’elle-même mais vraiment, Elia… « Non, ton père ne t’as juste jamais payé ton permis, c’est différent. Crois moi que tu serai la première à venir jusqu’ici en voiture, je sais à quel point c’est fatiguant de traverser la ville en bus. » et de devoir supporter les personnes présentes dans ce même bus, ainsi que leurs odeurs corporelles et les microbes qu’ils répandent partout autour d’eux, contaminant toute personne dans le mètres carré ou plus. Les barres de sécurités couvertes de germes. May espérait au moins que sa fille aie une solution hydroalcoolique sur elle en permanence. « Tu peux te laver les mains. » qu’elle lui lance en indiquant du menton l’évier pour se faire. « Non. Mais j'ai mis des tupperwares dans ton frigo. Tu me diras ce que t'en penses. J'ai laissé des feuilles à compléter pour ton avis. » May jeta un œil à cette fameuse feuille qui était restée sur le plan de travail. Une vraie grille d’analyse organoleptique, et d’un coup d’œil il y avait même certains termes que la blonde ne comprenait pas forcément. Elle complètement sans doute quelques questions ici et là, faisant des traits là où elle ne saura pas quoi répondre, mais elle aura la sensation d’avoir accomplie sa mission. « Hm, je m’en occuperai… » elle repoussa la feuille de quelques centimètres avant qu’Elia ne reprenne la parole. « Je voulais t'annoncer une bonne nouvelle. » elle leva les yeux vers sa fille, attendant qu’elle en dise plus. Les bonnes nouvelles d’Elia n’étaient pas toujours aussi excitante pour May qu’elles ne l’étaient pour sa fille. « Tu te rappelles de Caleb, le chef ? » Caleb ? « hm. » pas du tout. « Enfin bon, peu importe. Il a un restaurant de gastronomie française. L'Interlude. Tu connais ? » là, ca parlait plus à May, elle se souvenait y être allée il n’y a pas si longtemps que ça en étant invité par la production de MPR pour régler les derniers détails avec les jours J. « Excellent gratin dauphinois. » qu’elle répond pour montrer à sa fille qu’elle n’était pas si à côté de la plaque. Elle se souvenait peut être avoir croisé le cuisinier en effet. « Il m'a pris dans sa brigade ! » la voilà la bonne nouvelle. May voyait bien dans le regard de sa fille qu’elle attendait une réaction de sa part, et par là, elle n’attendait pas seulement un simple « félicitation », mais bien une réaction sincère et spontanée de la part de May. « Félicitations ! » pour le coup, c’était bien sincère, mais ca ressemblait justement à ce qu’Elia n’aurait pas voulu entendre de la bouche de sa mère. Parce que ca ressemblait bien trop à ce que May disait toujours quand elle devait se réjouir d’une bonne nouvelle dans le genre et que pour elle, ce n’était pas si dingue que ça. « Je dois avouer que c’est un très bon restaurant. » qu’elle se reprend pour s’agripper là où elle peut. « J’imagine qu’on y rentre pas si facilement. Tes efforts paient ! Quand est-ce que tu commences ? »
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyDim 15 Mar 2020, 19:17

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May et Elia


Ma mère possédait un réel talent, frisant le super pouvoir, pour m'irriter. A ses yeux, j'avais le sentiment de n'être jamais assez, d'être en permanence faillible, hautement critiquable. La moindre de mes initiatives, chaque geste que je poserais, risquait férocement d'être diminué. J'avais appris à pincer mes lèvres pour ne pas laisser ma répartie acide se charger de rétorquer le fond de ma pensée à ma génitrice, cependant, parfois, c'était trop et j'explosais. D'ailleurs, une partie de moi-même était convaincue que cette incapacité à garder mon sang-froid face à de telles confrontations avec ma mère avait poussé mes parents à se séparer. Ça me mettait mal à l'aise de songer ainsi et je me sentais très coupable, toutefois, une horrible part de mon être était convaincu qu'ils étaient mieux ainsi, chacun de leur côté. Ils avaient peut-être su s'aimer, mais je les préférais individuellement que sous le même toit. Et surtout, je me préférais vivre en indépendance qu'une semaine chez l'un puis l'autre.

« Non, ton père ne t’a juste jamais payé ton permis, c’est différent. Crois moi que tu serai la première à venir jusqu’ici en voiture, je sais à quel point c’est fatiguant de traverser la ville en bus. Tu peux te laver les mains. » Parce que tu me connais si bien, maman. Parce qu'il est vrai que je suis du genre à soudoyer de l'argent à mon père et n'ai aucun scrupule à vivre à ses crochets... Parce qu'en plus je suis une crado sans hygiène aucune... Tant de paroles qui m'insurgent et qui me prouvent à la fois que non seulement ma propre mère me connaît mal mais qu'en plus, elle se permet d'affirmer des choses fausses sur mon cas. Munie d'un regard noir, je m'oriente vers l'évier afin de me laver les mains sous témoin. « Je veux le devoir à personne, mon permis. » Je réplique en refermant l'eau, m'adressant davantage à la bouteille de savon qu'à mon interlocutrice, ce qui m'aide à retenir les autres termes que j'ai en tête qui pourraient aisément créer une esclandre dans la cuisine.

J'enchaîne sur l'un des objectifs de ma venue : la cuisine. J'ai agrémenté le frigidaire de ma mère de plats préparés qu'elle n'aura qu'à faire réchauffer et que j'espère daignera commenter et noter sur les feuilles que j'ai imprimées à cet effet. Elle qui sait tant juger, ça ne devrait pas être la mer à boire. « Hm, je m’en occuperai… » Les feuilles sont repoussées de quelques centimètres, révélant son enthousiasme inébranlable. Je me retiens tout commentaire à nouveau, sachant très bien la valeur de la parole de ma mère. Tant pis, je partirai du principe que si je n'ai pas d'avis sur ma production, cette dernière est incorrigible. Puis j'ai d'autres cobayes, notamment mes colocataires.

Mais le plus important était le poste que m'avait proposé Caleb. Excitée, euphorique, rien que poser la situation initiale - qui semble échapper à May - me fait trépigner sur place. J'ignore le fait que la quarantenaire a déjà oublié Caleb, la validation du gratin dauphinois - bien entendu qu'il est excellent ! - et lâche la bombe sans plus attendre. Un « Félicitations ! » certes sincère mais peu coloré émane des lèvres rosées de ma mère. Je fronce doucement les sourcils, déçue du manque d'empathie. Je travaillerai à L'Interlude, quand même ! C'était pas rien du tout ! C'était un rêve qui se réalisait ! « Je dois avouer que c’est un très bon restaurant. » Il y a au moins ça... Mon visage reprend une mine neutre, cachant la cuisante déception que je ressens et qui impose une boule dans ma gorge. « J’imagine qu’on y rentre pas si facilement. Tes efforts paient ! Quand est-ce que tu commences ? » « Dans deux semaines, » je réponds, succincte, blessée par ce manque de considération, de compréhension, avant de changer de sujet. A fleur de peau, voir comment ma mère semble se moquer de ce qui compose l'une de mes principales priorités ainsi que la plus grande passion dans ma vie, je préfère qu'on cesse ce massacre avant de craquer. « Est-ce que tu as vu oncle Josh récemment ? » Passage d'une victime de May à une autre. Désolée tonton.

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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyDim 12 Avr 2020, 23:29

  « Je veux le devoir à personne, mon permis. »  Qu’elle est mignonne Elia, a vouloir défendre son père par tous les moyens. Bien sure qu’elle n’allait pas se plaindre auprès de May que son père ne lui payait pas le permis, bien sûre qu’elle allait préférer se le payer elle-même si elle le voulait, car elle n’allait jamais ô grand jamais dire un seul mot qui allait desservir son père. Elia mettait toujours un point d’honneur à rester très neutre ou alors à chercher à montrer à sa mère, par A + B que Norman était irréprochable et qu’il faisait toujours de son mieux. Sans doute, mais il avait aussi ses faiblesses, quoi qu’elle puisse penser. « C’est notre rôle de parent, de t’apporter un soutien et il est aussi financier ce soutien, dans la mesure du possible. » autrement dit, ton père est en capable, ta mère, moins. May avait des problèmes d’argent, avait les yeux plus gros que le ventre et n’avait plus les moyens de payer le crédit de cette belle maison dans laquelle elle vivait, mais n’en parlait à personne. Elle voyait chaque mois, son découvert se creuser un peu plus et elle se demandait comment elle allait pouvoir s’en sortir. Mais elle n’en parlait jamais, elle ne le disait jamais à voix haute, elle n’avait pas envie de se l’entendre dire. Elle continuait alors sa vie comme elle l’avait toujours menée. Et elle priait chaque jour suffisamment fort pour espérer qu’on entende ses prières. Pour espérer qu’un jour, elle puisse détenir le contrat de ses rêves et enfin s’en sortir.
May qui s’efforce tant bien que mal à montrer toute sa reconnaissance à sa fille, ne pouvant nier qu’elle était douée en cuisine et qu’elle arrivait enfin à se faire la place qu’elle avait sans doute toujours voulu. La cuisine française, l’excellence même. Elle suivait les pas de son père, dans la réussite et la reconnaissance professionnelle. Elia était le reflet de Norman et la voir en face, remuait un couteau dans cette vieille plaie que trainait May. Cette plaie d’une rupture qu’elle n’avait jamais souhaité et qu’elle avait toujours subi. Laissant une trace amère dans sa vie, un goût de rance dans tout ce qu’elle entreprenait, n’étant que l’actrice minable d’une série B racontant sa vie ratée. Quand-est-ce que May Glitters allait elle aussi avoir droit à son Happy Ending ? « Dans deux semaines, » Elle regarda sa fille. « Quoi ? » non, pas l’happy Ending May, ca, c’était pas pour tout de suite. « Ah, pardon. » ca lui revient, elle commence dans deux semaines. « Est-ce que tu as vu oncle Josh récemment ? » fronçant les sourcils, May se demandait pourquoi cette question. « La dernière fois que j’ai vu ton oncle, c’était encore à Halloween…. » elle fit le tour de l’îlot central dans la cuisine pour aller se faire couler un café, son diesel. « Je crois qu’il m’en veut toujours… » fit-elle presque amusée. Se rappelant du scandale qu’il avait fait lorsqu’il appris qu’elle avait bu lors de cette boom dans l’école de Liam. « Pourquoi ? »
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyDim 19 Avr 2020, 22:39

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May et Elia


J'étais fière et indépendante. J'avais toujours souhaité faire les choses par moi-même, être autonome et mériter de A à Z l'accomplissement de la totalité de mes objectifs. C'était ancré dans ma nature depuis ma naissance, j'avais toujours démontré cette féroce volonté de pouvoir me la jouer solo à quiconque, de ne rien devoir à personne. Mon père est par ailleurs capable de délivrer de nombreuses anecdotes à ce sujet, comme le désir intense de me rendre à l'école seule plutôt que par les moyens de transport que mes parents offraient, le besoin de maîtriser tout acte susceptible de me servir par la suite sans obtenir l'aide d'un adulte. C'est un peu comme si j'avais toujours été en mode survivor, comme si j'avais toujours pensé qu'il était indispensable que je sache me débrouiller par moi-même et surtout, que je ne pouvais compter que sur ma personne. Peut-être que les déboires avec ma mère m'avaient incité à développer cette furieuse obligation à aller rejeter l'aide de qui que ce soit quand elle m'était dérisoire ; je n'en serais pas choquée. Mais il n'en demeurait que mon permis de voiture, je souhaitais me le procurer sans appui parental. « C’est notre rôle de parent, de t’apporter un soutien et il est aussi financier ce soutien, dans la mesure du possible. » Bien sûr que ça m'irrite, ce talent inné à la contrariété. Si je disais bleu, Miss Glitters allait forcément rétorquer rouge. Puis elle conservait ce ton impérial, assuré, comme si ses paroles étaient indéniables et intouchables. Alors qu'en vérité, comme tout ce qui afférait à mon identité, elle était prodigieusement à côté de la plaque. « Je me le réserve qu'en cas d'extrême urgence. » Et même sur mon lit de mort, je me permets de douter du soutien que May saura m'apporter. Peut-être si son projet télévisé du moment tombe à l'eau et elle s'ennuie comme un rat mort.

Je change de sujet, désireuse de diriger cet échange vers plus supportable possible. Je ne saisissais pas comment nous pouvions être de la même famille alors qu'il nous était si difficile de nous entendre, de dénicher un terrain d'entendre, de nous dégoter au moins un petit vecteur qui nous permettrait de tisser un lien. Nous venions de différents univers et ma mère m'avait malheureusement prouvé à de multiples reprises qu'avancer à ses côtés n'était pas dans ses cordes. Elle parlait de soutien, mais celui-ci ne provenait réellement que de son ex époux. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si elle se considérait réellement comme un de mes parents, ou qu'elle estimait que mon père suffisait à ces deux rôles. Néanmoins, je ne perds pas patience encore, je déploie bonne volonté et lui annonce la nouvelle la plus réjouissante depuis des mois et des mois - pour recevoir un prodigieux tollé. Au moins, ma génitrice semble essayer. « Dans deux semaines, » Je lui réponds lorsqu'elle m'interroge quant à quand je commence à la brigade de Caleb. « Quoi ? » De toute évidence, elle a déjà oublié sa question. Je la perçois, songeuse, et je fronce les sourcils, vexée. « Ah, pardon. » Comme toujours.

Nouvelle balle : Josh. Curieuse, je cherche à savoir si May est au courant que mon oncle sera bientôt de nouveau père et si leurs rapports sont toujours aussi houleux. « La dernière fois que j’ai vu ton oncle, c’était encore à Halloween… Je crois qu’il m’en veut toujours… » Je conserve une expression neutre. Je n'avais pas été témoin de la boum désastreuse, mais si Josh en voulait à May, je ne doutais assurément pas qu'il possédait d'excellentes raisons le justifiant. « Pourquoi ? » « Par curiosité. » Puis, naïvement, je suggère : « J'avais pensé qu'on aurait pu faire un repas, tous les... trois. » En réalité, le chiffre auquel je pensais était quatre puisque j'imaginais convier Arrow à ce dîner que je souhaitais familial. « Et je cuisinerais, bien sûr. » Personne dans mes pattes, personne pour ruiner les futurs plats. « Mais ça peut pas être chez moi. Et si tonton et toi êtes en froid... C'est pas trop possible... » J'y croyais toujours, pourtant, à une pseudo harmonie dans notre famille. C'est pour cela que je ne laissais jamais tomber May et que j'essayais tant que nous conservions un lien, quand il était mille fois plus facile de passer une après-midi avec Arrow ou Josh ou n'importe qui d'autre. J'espérais secrètement que ma mère puisse en devenir une, même si elle m'exaspérait, que je lui en voulais terriblement pour tous ses manquements à ce rôle et qu'à mon âge, je devrais probablement pas en avoir besoin, n'est-ce pas ?

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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyVen 01 Mai 2020, 19:37

« Je me le réserve qu'en cas d'extrême urgence. » Elia tenait bien plus que son père qu’elle ne pouvait tenir de May. En tout cas, sur ce point. Alors qu’elle donnait un point d’honneur à s’en sortir un maximum par ses propres moyens, comme si sa fierté était si haute qu’elle ne voulait en aucun cas sonner l’alarme pour demander de l’aide. Ca avait un côté agaçant pour May, elle qui avait toujours pu compter sur sa famille, qui n’avait jamais hésité un seul instant à tirer sur la corde – peut être en avait-elle trop abusé aussi, sollicitant pour une oui ou pour un non ses parents, abusant alors d’une générosité. Et pourquoi May elle-même ne tenait pas de sa mère, qu’elle qualifie comme bien trop présente, trop collante, trop mielleuse et envahissante. Josh n’était peut être pas de cet avis d’ailleurs. Lui pourrait qualifier la mère Andrews de mère complétement à côté de la plaque, n’étant pas capable de traiter de manière égale ses deux enfants. Finalement, la vision qu’avait Josh de sa mère collait un peu plus à la réalité qu’était May en tant que mère. Peut être qu’elle aurait aimé qu’elle soit ce genre de mère pour elle et c’était pour cette raison qu’elle marquait des distances avec sa fille, lui faisait parfois payer le fait que Norman ne faisait plus partie de sa vie aujourd’hui. Jalouse, May Glitters en voulait à sa fille de partager autant de moments complices avec son père alors qu’elle était écartée de cette vie-là. May Glitters ne l’avouera absolument jamais et d’ailleurs, n’était pas prête à y penser un seul instant. May vivait dans le déni le plus total. Se contentant de dire qu’elle était présente pour sa fille, qu’elle le serait à chaque instant et que Norman était celui qui leur mettait des bâtons dans les roues.
Rapidement, Elia avait changé de direction, prenant pour accroche la moindre perche tendue pour éloigner le sujet de son père de la discussion. Elle avait annoncé travailler pour l’Interlude et sans doute que la réaction de May n’était pas celle escomptée, mais la surprise ne se lisait pas sur le visage de sa fille. Elle savait très bien que May n’était pas du genre à sauter au plafond pour ce genre d’annonce, même si elle reconnaissait que c’était une bonne nouvelle. Et puisque les cotillons et la bouteilles de champagne n’étaient pas encore sur la table, Elia trouva une nouvelle fois une autre porte de sortie : Josh. Cette fois ci, May ne voyait pas le rapport avec la gastronomie française, Josh étant plutôt du genre à ramasser les frittes qui trainaient sur les plateaux des fastfoods. Peu raffiné, il serait étonnant qu’il ai déjà mis les pieds dans un restaurant gastronomique. « J'avais pensé qu'on aurait pu faire un repas, tous les... trois. » un sourire étira les lèvres de la blonde, levant les yeux au ciel un instant, laissant son imaginaire apercevoir une telle scène, elle baissa à nouveau les yeux vers sa fille. « Et je cuisinerais, bien sûr. » May hocha la tête, sans avoir réfléchit à la réponse. « Mais ça peut pas être chez moi. Et si tonton et toi êtes en froid... C'est pas trop possible... » Glitters se laissa un petit répit avant de répondre, après tout, elle avait appris que Josh allait être papa à nouveau – sans s’être intéressée plus que ça à qui pouvait bien être la mère, maintenant qu’elle y repensait. « Maman m’a dit que j’allais de nouveau être tata, encore un cousin pour toi, un cobaye de plus pour gouter tes plats. » et si May n’y voyait là aucune mauvaise intonation, elle ne se rendait pas compte que les mots choisi pouvaient sans doute toucher sa fille. « Allons pour un dîner à trois. Ou a quatre, si ton frère veut bien me présenter ma nouvelle belle-sœur. » bien loin de s’imaginer qu’il aurait pu remettre le couvert avec cette Arrow, mais elle n’en sera pas si surprise de le savoir. « Je te laisse t’en occuper ? »
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Message(#)may&elia ❧ good news EmptyLun 22 Juin 2020, 01:46

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May et Elia


Je concluais le sujet de mon permis de conduire qui avait ricoché sur ma tenace volonté à avancer dans la vie par mes propres moyens sans rien requérir de qui que ce soit. Ma mère avait beau me rappeler que des parents détenaient notamment pour rôle de se montrer présents et soutenir leur progéniture en cas de besoin, il m'était inenvisageable d'aller chiner des ressources financières à mes géniteurs. Ce que j'obtenais depuis que j'avais quitté le foyer familial, je désirais en jouir sans devoir quoi que ce soit à personne. J'avais une féroce et ardente envie d'être apte à proclamer que la personne que je composais ne dépendait que de mes aptitudes et de mon dur labeur. Heureusement, le dernier mot semblait m'être accordé et je ne laissais pas l'opportunité à May d'enchérir en enchaînant derechef sur ma grande nouvelle relative à L'Interlude.

J'étais euphorique à l'idée d'intégrer la brigade de Caleb Anderson au sein de son restaurant de gastronomie française. J'étais comblée et me sentais choyée de pouvoir évoluer aux côtés du jeune homme que j'admirais éhontément. Caleb avait commencé en bas de l'échelle et de par son talent comme sa persévérance, il se hissait dorénavant parmi les meilleurs. Un parcours que j'espérais suivre et pour lequel je mettais toutes les chances de mon côté en ne cessant jamais de travailler pour améliorer ma production. L'annonce à ma mère eut un effet certes prévisible mais pas souhaité et je voilais assez misérablement ma déception. Le sentiment d'appartenir à un monde radicalement différent de celui de la Glitters et de ne jamais parvenir à obtenir sa grâce m'étreignait à m'en suffoquer et je posais mon regard azuré sur les listes de commentaires que j'avais laissées sur le plan de cuisine de ma mère, tout en sachant pertinemment qu'elle ne les remplirait jamais ou alors très aléatoirement. J'inspirais profondément, ravalant ma peine, me grondant intérieurement comme quoi je devrais le savoir, depuis le temps, que je ne pouvais attendre une validation totale de la blonde. Pour ce faire, il faudrait que je devienne une écervelée munie de l'ultime ambition de me marier à un pur inconnu en bafouant toute l'institution et le romantisme que composait le mariage et l'amour ; ou tout autre folie déjantée à laquelle jamais je n'accepterais de m'adonner. Si je n'étais pas si proche de mon père, je crierais à l'inversement de berceau à la naissance.

Je songeais à mon oncle qui lui aussi, surfait sur la vague des bas et des moins bas avec May. Ma mère m'indiquait ne pas avoir revu son frère depuis Halloween et que ce dernier devait sans doute lui tenir rancune suite à son dernier écart. Je demeurais impassible, refusant de prendre parti, et laissais ma passion revenir au galop : la cuisine. Organiser un repas familial me semblait une idée chouette, surtout si Arrow pouvait y assister. Je présentais l'idée, avec de larges pincettes, n'évoquant pas de suite la Jacobs qui manifestement, constituait un chapitre de la vie de Josh duquel May n'était pas à jour. « Maman m’a dit que j’allais de nouveau être tata, encore un cousin pour toi, un cobaye de plus pour goûter tes plats. » Une expression de surprise emprunta mes traits avant que mes sourcils ne se froncent, légèrement désapprobatrice. Grand-mère dévoilait les moments forts de son fils, ma mère percevait cette nouvelle addition à la famille tel un vulgaire cobaye. Vexée et choquée, je n'estimais pas que mes plats étaient si expérimentaux et détestables aux yeux de mon interlocutrice et espérais que l'annonce de mon arrivée deux décennies plus tôt avait été davantage réjouissante pour ma mère. « Allons pour un dîner à trois. Ou a quatre, si ton frère veut bien me présenter ma nouvelle belle-sœur. » Je pinçais mes lèvres, me retenant de rétorquer un « Pas si nouvelle que ça, », à peine surprise face à l'éventualité que May ait gommé l'identité d'Arrow de sa mémoire. « Je te laisse t’en occuper ? » Un sourire étira mes lippes, j'acquiesçais avec détermination. « Oui. Je m'occupe de tout. » Lire ici : hors de question que qui que ce soit s'en mêle. C'était mon projet, de A à Z. « J'ai juste besoin que tu me donnes tes disponibilités pour la date. » Et je précisais, sérieuse : « Pour un fixer une sûre qui ne bougera pas. » Autrement dit, je n'accepterais pas un faux bond ou une excuse à la noix de ma mère pour réduire à néant tous mes efforts d'un repas remarquable - mémorable ? - en famille. Je n'autoriserai qu'un élément à être doté du qualificatif d'aléatoire : le sang-froid de chacun.

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