Nouvelle année, nouvelles fêtes, de quoi se mettre dans l’ambiance pour le début de cette nouvelle décennie. 2011, deuxième année de la nouvelle décennie des années 2010, une raison d’aller célébrer ça. De toute façon, pour Birdie, toutes les raisons sont bonnes pour aller faire la fête - et même quand il n’y en a pas, c’est toujours une bonne raison. Avec ce qu’il lui est arrivé deux ans plus tôt, on aurait pu croire qu’elle se serait assagie, qu’elle aurait été raisonnable, qu’elle ferait attention mais c’est tout le contraire qui se passe. Le joli oiseau vogue, il vole, il virevolte et il s’amuse parce que merde, quoi, on n’a qu’une vie. Et ce qui s’est passé il y a deux ans, c’est à foutre dans un cachot dans son for intérieur et perdre la clé quelque part dans les brumes de sa tête. Alors quand on lui propose au hasard d’aller à une soirée dans une maison près de la plage, « Evidemment que je viens, duuuh. » Une soirée sans Cadburry, c’est comme du champagne sans bulle ; ça n’existe pas et ça n’a pas de sens. Pourquoi se contenter de champomy quand on peut avoir le grand cru édition 2011, rayonnante et plein de bonne volonté à foutre l’ambiance ?

Seulement, l’ambiance est crachée en plein milieu de la soirée - vers minuit parce que c’est juste le début du milieu, minuit - quand on commence à passer des musiques larmoyantes. Birdie râle, Birdie peste mais Birdie ne se fait pas entendre car la musique est plus forte que sa voix, ce qui est comble quand on sait qu’elle a une capacité thoracique pourtant exceptionnelle - selon elle en tout cas. Le DJ ne l’écoute pas et il plante même son regard dans le sien avec défi quand il fout la chanson de Bruno Mars. « Sérieux, dude, c’est comme ça qu’tu fous l’ambiance, toi ? » Une chanson niaise, d’amour et de mort, de sacrifice au nom de Cupidon, what a fucking bullshit. Birdie n’a jamais été amoureuse, elle ignore alors tout du sens de ces paroles. Et elle n’est pas en état d’en chercher alors qu’elle se dirige vers l’extérieur, la chanson lui traversant quand même les tympans. « ♪ I WOULD GO THROUGH ALL THIS PAIN TAKE A BULLET STRAIGHT THROUGH MY BRAIN YES I WOULD DIE FOR YOU, BABY ♪ » « FUCKING HATE THAT SONG. » Oh boy. Birdie boit une gorgée de sa bière alors que ses yeux bleus hagards se dirigent vers le blondinet qui a l’air au plus mal. Il doit vraiment détester cette chanson. « Elle t’a faite quelque chose, c’te chanson, pour qu’tu réagisses comme ça ? Enfin, c’est clair qu’on a connu mieux pour foutre l’ambiance, hein, qu’ça. Ça donne pas très envie de bouger son boule, hein. Crever par amour, quelle connerie, sérieux. » Parce que Birdie aime bien évacuer de la sueur sur le dancefloor avec ses chorégraphies venues d’un autre monde et qui fait en général marrer l’assemblée.

Mais pas sur une chanson comme ça, définitivement pas.

« It’s not just bullshit, it’s just plain shit. » Okay, il a l'air de vraiment, genre vraiment détesté cette chanson. Il semble la prendre bien trop à cœur pour une raison qui échapperait Birdie sobre et qui échappe donc logiquement à Birdie bourrée. Et sûrement un peu droguée. Elle ne sait plus trop si elle s'est laissée entraîner ce soir ou non. Une réponse positive serait moins surprenant que l'inverse. Mais le résultat est le même. Le joli oisillon fronce du nez comme si elle ne comprend pas ce que le blondinet en pétard raconte. « I’m gonna drink this full bottle right now and die on the grass if they don’t put better songs VERY SOON. » D’accord, “T’es full drama queen là, nan, tu trouves pas un peu d'un chouilla?” Parce que cette chanson ne fait rien à part réduire l’ambiance en bouillie et son moral dans les chaussettes. Birdie ne veut pas avoir le moral dans les chaussettes. Déjà parce qu’elle n’en porte pas - c’est l’été, évidemment que ses jambes sont nues et qu’elle a délaissé ses chaussures quelque part dans la maison. Mais aussi parce que la vie est bien trop courte pour se laisser appesantir sur le négatif. “Tu peux crever stu veux mais j’veux pas être témoin de ça. Sinon, on va dire que j’ai rien porté assistance et blablabla, c’est trop de responsabilité pour moi, ces conneries.” Franchement, s’il veut mourir d’alcool, c’est son problème mais qu’il ne l'entraîne pas dans des galères pareilles. Cadburry a une forte capacité à se foutre dans la merde toute seule, elle veut bien entraîner deux ou trois personnes avec elle car c’est quand même des fois plus drôle, mais elle refuse elle d’être un dommage collatéral d’autrui.

Nope, Sir.

« Who do I have to blow to change that motherfucking playlist? » Pourquoi est-ce que Birdie s’est mise à lui parler? Parce que Birdie parle à tout le monde, et surtout ceux qui parlent à personne. Qui s’expriment à l’univers, qui crient aux étoiles, qui s’époumonent dans le vent - un vide qui ne répondra jamais. Alors Cadburry répond, elle s’invite dans une conversation sans y être permise et elle fout ses pieds dans le plat. On verra bien les conséquences. Et là, les conséquences sont qu’elle zieute sa bouteille - qui a l’air plus fun que sa bière - et qu’elle s’approche dans une ligne absolument pas droite vers le jeune homme qui a les yeux fermés. “Chai pas, y a un dude là-bas qu’prétend être DJ. Mais t’auras beau hurlé, il t’entendra pas. Soit l’est sourd, soit l’a des bouchons dans les oreilles.” Ce qui serait pas étonnant en soi. Birdie s’approche toujours d’un pas léger, presque virevoltant, prête à dériver s’il ouvre les yeux. Ce qu’il ne fait pas. Alors à la place, la jolie blonde ne fait aucun bruit avant de bondir soigneusement pour lui prendre la bouteille des mains et de courir un peu plus loin dans un éclat de rire enfantin. Une grande enfant, voilà ce qu’elle restera. “Pas d’alcool pour les drama queeeeens!” Surtout ceux qui menacent de mourir à même l’herbe devant ses jolis yeux bleus océans.

« Come on, give me that. It’s mine. » Il s’avance donc cela veut dire qu’il n’est pas autant sur le seuil de la mort qu’il prétend. Le dramaking fait face à une Birdie souriante, sur la pointe de ses orteils dénudés, bien décidée à faire tout ce qu’il faut pour ne pas lui rendre ce qu’il considère comme son dû. « I’m not a drama queen, I’m just depressed. Not the same thing. I’m not gonna kill myself. Give me that back. » La jolie blonde fait une moue triste, qui pourrait être vu comme moqueur vu le timing de son geste. Mais hey, elle maintient toujours la bouteille hors de sa portée parce que « Boire en dépression, c’est pas une bonne idée, nope. » Elle le préserve dans un sens et sûrement qu’il lui dira merci, même s’il n’en a pas conscience maintenant. Comme elle l’a dit, elle ne veut pas de décès sur la conscience. Birdie ignore comment elle pourrait réagir et même si elle a tout l’air d’un oiseau libre et libéré, elle a encore des principes auxquels elle se raccroche.

Et si pour cela, il faut jouer au chat et à la souris avec un parfait étranger, ainsi soit-il. Ce n’est pas Cadburry qui va cligner des yeux. « Tu jures ? Pas de ‘je vais aller me noyer’ ou ‘jvais aller me buter à coup d’épine de rosier’ ? » Les yeux bleus de la jeune femme dilatés regardent avec précaution le jeune homme qui finit par s’arrêter de marcher pour de nouveau fermer les yeux - décidément, elle va croire qu’il va finir par s’endormir sur place et debout tel un cheval s’il continue à faire ça.
« Do you believe in god ? » Birdie laisse échapper un grognement tout en levant les yeux au ciel à son tour, mais certainement pas pour regarder les étoiles. Plus pour montrer son mécontentement face à cette question. « A tout bien y repenser, je préférai quand tu parlais d’en finir. » Parce que franchement, dieu. Un vaste sujet qui se résume à peu de choses pour elle « Pourquoi, t’y crois, toi ? Ou alors, si tu me poses la question, c’est sûrement que t’y crois plus ? T’as été trahi, t’as été brusqué, quelque chose s’est passé ? Y a que les gens qui veulent prier un truc invisible en dernier recours qui posent ce genre de questions. » Birdie regarde la bouteille dans sa main avant de se décider à dévisser le chapeau. « Parait qu’les gens aux yeux clairs tiennent mieux l’alcool. Et si ça peut te rassurer face à dieu, le Vatican est le pays avec la plus forte consommation de vin par habitant. On devrait tous migrer là-bas. Peut-être que dieu t’entendrait. Enfin, si tu veux lui parler. » Elle parle encore et encore avant de finir le goulot dans la bouche pour siffler quelques gorgées tout en s’approchant du dramaking avant de lui tendre la bouteille. « 50/50 si t’es sage. »

“Thanks.” Mmh. Birdie le regard avec un air entendu tout en dégommant le bouchon qui les empêche de profiter de la liqueur. Visiblement, le blondinet a l’air de s’être calmé - ou alors ce n’est qu’une apparence jusqu’à la prochaine tempête? Si une chanson réussit à le foutre dans cet état-là, elle n’ose imaginer l’état de sa vie s’il réagit toujours comme ça quand quelque chose l’emmerde. Ou l’occurence, une chanson. L’espèce humaine est un être tellement étrange et bizarre qu’elle ne réussira jamais vraiment à comprendre. Il finit par s’asseoir par terre, loin de tapis de roses en tout genre en tout cas (Birdie les a à l’oeil, maintenant, les fleurs et leurs foutues épines), le goulot porté à ses lèvres. Cascada finit par résonner jusque dans le jardin et Cadburry se met à taper en rythme du pied avant de se dandiner de tout son être parce que franchement, qui peut résister à ne pas danser en entendant cette chanson? Le type assis par terre, visiblement. “Have you ever felt that with someone?” Elle attrape la bouteille qu’il lui redonne - il tient sa parole, c’est cool, il se met dans ses petits papiers - mais sa question lui décroche un ralement. “T’es toujours aussi curieux?” Toutes ces questions, là, elle a presque l’impression de subir un interrogatoire à force. La jolie blonde porte la bouteille à ses lèvres tout en continuant à danser d’un pas léger, la question coincée quelque part dans la tête. Birdie essaie de se rappeler du sens des paroles pour tenter une réponse, elle en fronce le front dans son entreprise. “J’sais pas. J’crois pas? C’est que des paroles, c’est complètement niais et stupide, je fais pas dans ce créneau là.” Non, elle fait dans le décadent, dans l’éphémère, dans le rapide. La vie tourne, le compteur aussi, il faut tout faire vite et rapidement, dans l’urgence que demain tout peut s’arrêter. Ainsi est la vision de la vie de Birdie qui n’a pas le temps de s'appesantir sur les sentiments. “Les sentiments, c’est surfait, toute façon. Ca laisse trop d’opportunités à autrui de pouvoir te nuire. J’aime pas ça.” On lui a déjà nuit, elle a déjà été bernée parce que peut-être qu’elle avait trop fait confiance. Parce qu’elle a peut-être eu un crush et qu’elle a été naïve. Mais plus jamais, c’est fini. Cadburry a été vaccinée contre tout ça. Sûr de sûr. “Bon allez, le p’tit blond platine, qu’est-ce que t’as? Profites-en que t’as l’attention d’une inconnue pendant cinq minutes pour faire ta pause thérapie, j’sens que t’en as besoin.” Parce qu’elle est peut-être douée en relations ou psychologie humaines, mais Birdie n’est pas assez aveugle ni stupide pour voir qu’il ne va pas bien. Sa bonté, elle ignore d’où elle la sort. Peut-être qu’il a l’air tellement misérable qu’elle prend pitié. Oui, voilà, ça doit être ça. Et encore une fois, elle ne veut pas de mort sur sa conscience.

« Nothing can help me right now. » Il est en train de lui faire un pity party si Birdie ne connait pas mieux le truc. En faites, elle n’y connait rien. Elle ne sait pas pourquoi il lui pose toutes ces questions, pourquoi il en veut au monde entier, pourquoi il a l’air si abattu, pourquoi il baisse les yeux. Il y a pleins de raisons qui l’ont poussé à ce moment-là, à cet état-là et tant pis s’il ne veut pas délaisser son sac. Cadburry a voulu faire sa bonne action du jour - à croire que préserver sa vie sera suffisant dans l’équation. « Okay, si tu le dis. » S’il le dit, c’est que ça doit être vrai. « Peut-être que Dieu le peut alors. » Si c’est son dernier recours. Qui ne tente rien n’a rien mais Dieu a souvent les yeux fermés et les oreilles clos quand y a des problèmes importants. Enfin, de toute façon, ce n’est pas comme si la blonde a la foi. Flashnews, elle ne l’a pas. L’éducation qu’elle a reçue va totalement à l’encontre de tout ça et en plus, comment pourrait-elle croire à un être que personne n’a jamais vu ? Dans ces cas-là, tout ce qu’elle voit quand elle se fait fondre un cachet sous la langue est réel - et pendant quelques heures, c’est le cas.

« Ok except this. This can help to forget for a few hours and then I’ll be so hangover I’ll think I’m dying and I won’t think about what made me drink in the first place. That’s why I really need to end up shitface tonight. It helps. » If it helps, elle est qui est pour le contredire ? Birdie lui tend alors la bouteille, non pas sans avoir avaler quelques gorgées supplémentaires, le toisant de sa hauteur alors qu’il est toujours assis à terre. « C’est sûrement la raison principale qu’on boit, nan ? Oublier toute la merde de nos vies pour se sentir mieux ? Enfin en tout cas, c’est ce que je vois autour de moi. » Elle regarde autour d’elle, la jolie menteuse. Elle qui ne se remet pas totalement de ce qui lui est arrivé trois ans auparavant, préférant faire l’autruche et ne pas y penser. Tous les moyens sont bons pour y arriver. Même si c’est dangereux. Illégal. Sombre. Tant pis. Birdie ignore comment gérer autrement. « Lève toi et bouge un peu. Daaaanse. Ca peut faire du bien aussi. » qu’elle lui dit en se baissant pour essayer de lui attraper le bras et de le lever. Tant bien mais plus de mal parce qu’il reste un type et qu’elle a quand même pas mal d’éthanol dans les veines. Mais elle veut danser, l’oiseau, et à deux, c’est quand même plus fun. « C’mon, fais pas ton grincheux. Sinon, ça servait à rien de venir dans une fête. »

« I’m only here for the free alcohol. » Voilà qui pourrait surprendre la jolie blonde. Birdie râle, tape du pied par terre et claque des doigts. « Dammit, moi qui croyais qu’on allait avoir une expo sur les orques, me suis faite complètement avoir. » Ses yeux d’un bleu profond se perdent dans le ciel, comme si elle parle plus pour elle-même - ou à la voie lactée, ou les étoiles, ou la lune, ou un grain de poussière - que pour son compagnon ronchon toujours assis dans l’herbe, pas décidé à vouloir bouger pour un rond.

D’ailleurs, il est casse couille à rester par terre. Birdie n’a pas l’équilibre pour tenir debout, sûrement qu’elle ne l’a jamais vraiment eu déjà toute gamine. Il y a sûrement eu un mauvais angle dès le ventre de sa mère parce qu’elle peut se montrer maladroite comme le premier bambin qui apprend à marcher. Okay, peut-être que les shots de tequila et autres boissons aussi énergisantes que tuantes qui courent dans ses veines ne sont pas non plus étrangers à son comportement actuel. « If the next song is a good one I’ll try to dance. » Mais c’est qu’il demanderait presque à ce que le DJ fasse correctement son travail, c’est peine perdue, non ? Il parle, stoïque alors que la blonde tire une nouvelle fois, une nouvelle tentative veine et mort parce que c’est juste un poids, lourd et assommant, qui ne veut pas se dévisser de l’herbe - peut-être qu’elle pourrait lui fournir de quoi consommer une autre herbe et il finira peut-être par danser ? « Hey God, you hear me ? Put a good song if you exist. One that I like. » « J’crois que c’est plutôt au dieu minable des platines qu’on a ce soir qu’il faut demander ça. Tu crois que Lui, il a le temps pour ce genre de conneries, sérieux ? » Puis elle râle doucement. « Allez, qu’importe si tu la kiffes ou pas, c’est nul d’être dans une soirée si c’est pour faire la gueule. »

♫ Hiya, Barbie
Hi, Ken!
You want to go for a ride?
Sure, Ken
Jump in ♫

« Oh boy. Je jures sur la tête de mon escargot - écrasé il y a déjà cinq ans par le vélo de ma sœur que j’avais poussé, paix à son âme - que si tu bouges pas ton boule là-dessus, je… Je te fais des nœuds dans les cheveux ! Ou je t’arrose. Avec le premier truc qui passera sous la main. Ce qui peut être risqué. » Sauf la bouteille d’alcool. Non, alors la deuxième chose qui lui passera sous la main. Oui, voilà, la deuxième, c’est bien. « Be my Ken, I will be your Barbie Giiiirl ! » Birdie tire de nouveau son bras mais finit par chuter sur les jambes du blondinet au sol, une moue désespérée au visage avant de redresser le buste tout en dansant des épaules, sa main libre faisant gigoter le bras du jeune homme, chantonnant les paroles avec la musique percutante. « You can brush my hair, undress me everywhere, imagination, life is your creatioooooon! »

« I really want to die right now. » Okay, c’est qu’il va vraiment jouer les difficiles, le blondinet. Pourquoi est-ce que les gens vont dans des fêtes si c’est pour tirer la tronche et proclamer à quel point ils veulent crever ? C’est un concept que Birdie ne comprend pas parce que la fête, c’est censé provoquer tout l’inverse. L’euphorie, le palpitant, l’allégresse, l’adrénaline. Pas la dépression, le bougonnement, l’envie de se tirer une balle dans le pied ou dans la tête. « Okay. Bah va alors. Au lieu de le dire, va. » Parce que Birdie n’est pas Mère Thérèsa et que franchement, s’il voulait vraiment en finir, il serait sûrement déjà en train d’essayer au lieu de rester son foutu cul coincé à même le sol. Pas qu’elle ne veuille une mort sur la conscience - si c’est le cas, elle tournera le dos, tout simplement.

« Yeah can I take your head off? » Elle commence à désespérer sérieusement de trouver la brèche qui le fera un tant soi peu sortir hors de son état mélodramatique qu’il a décidé de s’imposer - à lui et aussi à elle en conséquence. Voilà ce qui arrive quand on va voir les animaux errants, Birdie. Ils ne sont pas toujours aussi innocents et dociles qu’on pourrait le croire. « Fais ça et c’est autre chose que je viens te retirer, capitche ? » Cadburry garde son minois adorable mais la menace est claire ; elle peut être déglinguée autant qu’on veut mais elle a appris à ne pas se laisser faire. « Are you trying to seduce me? It won’t work. » Birdie roule des yeux, Birdie continue à agiter ses bras et leurs mains jointes mais Birdie ne peut s’empêcher quand même d’étouffer un rire tout en portant de son autre main la bouteille à ses lèvres. « Si j’étais en train de draguer, tu le saurais, crois-moi. C’est juste que tu me déprimes sévère, là, purée. Je sais même pas pourquoi je suis encore là, je devrai te laisser dans la merde que tu veux te créer au lieu d’essayer de, de… De quoi d’ailleurs ? Très clairement pas dans le mood et c’est juste chiant, p’tain ! » Elle finit par se lever pour danser plus librement, emprisonnant toujours la bouteille entre ses doigts. « Si tu veux le reste, soit tu danses, soit tu vas en chercher. Dans tous les cas, faudra lever ton cul. » Your choice, buddy.