«  Des retrouvailles plus qu'appréciable »     ash shephard & adèle shephard

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Adèle n’avait pas eu spécialement des bons retours sur son traitement, et elle ne parvenait pas vraiment à accepter le fait qu’elle doit se ménager. Si elle a eu du mal en septembre à se faire à la chimiothérapie, son corps avait fini par accepter le traitement. Et malgré ses légers malaises, et sa fatigue certains jours, elle paraissait toujours avenante et souriante. Mais depuis fin décembre, le traitement ne faisait pas office d’un traitement à dose correct, et la rechute était flagrante. Mais comme à son habitude, et pour éviter d’inquiéter les gens, Adèle ne disait trop rien, restant assez vague sur son état de santé et sa peur dominante de se voir impuissante à cette situation. A l’agence rien n’allait vraiment, Soren son patron n’était pas conscient de sa maladie et elle se heurtait devant lui, incorrigible qui ne transige jamais. Il lui en demandait toujours plus, insatisfait, sans voir qu’elle était déjà submergée par les nombreuses tâches, et le temps qui manque. Mais c’est bien connu les étudiants n’ont jamais le travail le plus jouissif qui existe, et Adèle ne s’en plaignait jamais. Elle avait passé ses dernières heures à faire du porte à porte dans ce quartier au bord de mer, laissant ses yeux se posaient avec douceur sur ses belles villas, rêvant elle aussi un jour de pouvoir posséder une famille, avec ce genre de trésor. La douce Adèle qui rêve toujours du meilleur sans savoir si elle pourra encore tenir toute une année, à ce rythme ; et plus encore atteinte de ce foutu cancer, qui l’obsède plus que de raison. La peur d’abandonner ceux qu’elle aime plus que tout, et de ne plus pouvoir être présente pour ses animaux dans le refuge de la ville. Elle a déjà arrêté le sport et l’humanitaire, si en plus elle doit arrêter le boulot et son refuge, sa vie périra au fur et à mesure. Elle n’ose guère y penser, voulant garder ce peps, ce besoin et cette envie de bien faire et d’avance quoi que ça lui en coûte. La mer est un peu plus loin mais de là où elle se trouve elle ressent cet air frais venant souffler dans sa chevelure soyeuse qu’elle finira par perdre, elle a déjà tant perdu depuis, du poids aussi. Mais pas de sa générosité, toujours en elle en voulant croire aux contes de fées, que le meilleur restera à venir, et que bientôt tout ne sera qu’un vague souvenir. Les plus positifs lui prétendent comme si il suffisait de lui dire pour qu’elle l’accepte. Mais Adèle a bien du mal à le penser pour elle, se voyant diminuer, jours après jours. Il arrive que certains jours, elle ne puisse pas aller au travail. Et elle doit affronter la colère de Soren et ses sauts d’humeur, pas facile de comprendre un homme comme lui, imbus de sa personne et arrogant. La prétention à l’état pur, et si différent voir totalement opposé à lui. Après plusieurs heures à faire du porte à porte pour tenter de trouver de nouveaux biens pour l’agence, elle tourne rapidement son visage vers la mer qu’elle voyait au loin, comme une envie irrépressible de s’y rendre, comme si elle savait que ce serait la solution miracle à ses problèmes. Non seulement Adèle a toujours adoré se rendre à la plage, à faire bronzette, mais elle a toujours eu ce lien étroit avec la mer, l’océan. Elle n’en a jamais eu peur aussi loin que puisse remonter ses souvenirs, et sa mère a été très fière le jour où elle arriver à barboter dans son canard gonflable. Précieusement, Addie garde cette photo dans son portefeuille et le sort quand la nostalgie du manque de ses parents se fait ressentir. Et plus encore ses derniers mois, se savoir avec cette épée de Damoclès sur la tête est étrange, parce qu’elle ne ressent aucune peur de partir. Seul souffrir l’effraie ou abandonner ses deux frères, mais pas le reste. Arrivant sur le parking, elle ne fait même pas attention à la voiture de son frère garée, ce n’est que quand elle voit cette silhouette à quatre pattes, un bel Husky, debout devant elle, aboyant qu’elle remarque, Shadow. Elle s’arrête, s’accroupit alors que le chien courre vers elle. Elle le caresse, « comment ça va mon grand ? Mon frère est dans les parages ? » Qu’elle lui demande comme si Shadow était capable de lui répondre. Mais les paroles ne sont qu’une chose éphémère, et Adèle le sait mieux que quiconque, qu’ils n’ont pas besoin de ça pour se faire comprendre, les chiens. Il lui montre le chemin, et elle sort des sentiers battus, se retrouvant dans une herbe qui arrive à hauteur de ses cuisses, elle pousse habilement ceux qui la dérangent, avant d’arriver en haut de la dune, et de regarder droit devant elle. La mer n’aura jamais été aussi proche et le bout de plage est désert. Seul un homme subsiste encore, couché sur le ventre. Shadow n’hésite pas, il courre le retrouver et le sourire de Adèle ne peut que s’amplifier. Elle voudrait courir, comme elle l’a toujours fait, comme elle aimerait pouvoir le faire, mais elle est déjà essoufflée par cette marche, et la fatigue qui se lit sur son visage de poupée, elle ne devrait pas prendre le soleil, elle ne devrait pas être ici, mais c’est bien plus fort qu’elle. Ash se fait bousculer par Shadow et si ce dernier râle après son canidé, il retrouve bien vite son sourire quand il croise le doux regard de la cadette de la famille. « Tu m'a tellement manqué » Elle n’a même pas le temps de répondre qu’il la serre contre lui, prête à être étranglée dans ses gros bras. « Tu veux m’étrangler ? » Qu’elle demande, ne pouvant pas faire le poids face à ce grand gaillard si chère à son cœur. « J’ai même pas fais attention, t’es venu avec Eleonore ? » Franchement, on peut lire ce sourire en coin, taquine quand il s’agit de la voiture adorée de son petit frère, un amour qu’elle ne parviendra jamais totalement à comprendre, alors que leurs parents sont morts dans une voiture, il y a dix ans. Adèle leur voue plutôt une méfiance sans faille…

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Elle avait eu beaucoup de mal à accepter sa maladie mais y était finalement parvenue grâce à son entourage. Le regard n’avait pas vraiment changé les concernant, et quand aux inconnus de sa vie, elle évitait soigneusement d’en parler. Adèle le vrai moulin à parole avait toujours eu ce besoin de parler, de raconter sa vie aux gens qu’elle appréciait, et pourtant sa maladie ne faisait pas partie de ses préoccupations premières quant aux échanges verbales. Elle avait mis du temps avant d’accepter et de se rendre à l’association Beauregard, qui s’occupent des personnes dans la même situation incertaine qu’elle, et y avait rencontrés des personnes de confiance. Déjà, la présence de Levi – atteint lui aussi de cette même maladie, et rencontré chez un spécialiste, avait réveillée en elle ce besoin de se battre contre la maladie comme lui. Il s’en était sorti, il avait réussi à guérir, et elle profitait de chaque occasion pour lui poser des questions, sur ses doutes. Le jeune homme est d’un soutient morale exemplaire pour la jeune et douce Addie, qui crève de peur – sans toutefois vouloir le montrer. Elle préfère sûrement se cacher, envelopper sa tête pour ne pas voir qu’elle pourrait tout perdre. A l’association, elle y rencontrée Noa la directrice ou bien Ginny l’une des bénévoles avec qui elle s’entend sans doute le mieux – son fils âgé de huit ans est tombé amoureux de Addie, et ça l’a fait sourire Adèle quand elle voit son petit prince comme elle dit si bien. Mais un élément à tout changé dans sa poursuite du traitement et que très certainement sans lui, là-bas, Adèle n’aurait jamais tenu aussi longtemps. Nino. Elle aimait tant lui courir après dans les couloirs quand monsieur décidait de la fuir, et de se cacher dans les nombreuses salles. Et aujourd’hui, elle qui n’y va quasiment plus depuis ses premières séances de chimio, parvient parfois à le voir au gré des hasards. Elle est resté un peu enfermée ses dernières semaines, seul son cousin, leur cousin et colocataire d’Adèle arrive à la bousculer – non sans se prendre un grognement par la jeune femme. Ou une petite tape mais le geek se fiche bien de faire râler sa petite cousine, il a promis à ses deux autres cousins de veiller sur elle quand ils ne sont pas là et s’évertue à la perfection – ce qui agace la jeune femme qui ne peut pas sortir comme elle le souhaiterait avec Freya Doherty – connue pour aimer faire la fête et picoler à outrance. Probablement que si Ash connaissait les effets de l’alcool sur le corps malade de sa sœur n’aurait-il pas apprécié d’être à la place de Nino, ce fameux soir où il a été confronté aux deux femmes et à la tempête Doherty. Depuis ce soir-là, elle s’est promis de ne plus jamais boire de sa vie à la veille ou les lendemains de chimio. Debout sur le sable, Shadow est déjà dans les pattes de son maître, qu’Adèle tente de se frayer un chemin, déjà nu pied, elle sent la chaleur du soleil sur ce sable en s’enfonçant dedans – un sentiment si agréable. Alors qu’il la prend dans ses bras, elle resserre l’étreinte contre son frère tentant de pas se faire étrangler par ses gros muscles – en tout cas plus gros que les siens c’est certain. « Merci de me l'avoir ramener mon gros » Elle observait de loin, le sourire aux lèvres cette complicité entre le maître et son chien. Adèle a toujours adoré les animaux et elle ne fait pas partie des meubles de l’association de protection animale pour rien. Depuis 2016, un besoin plus que vitale. Elle adorait voir Shadow s’épanouir auprès du petit dernier de la famille Shephard. Ash est celui qui garde tout pour lui, qui n’ose dire réellement ses sentiments mais face à son chien, il est forcé d’admettre qu’il n’est pas sans cœur. D’ailleurs pour une autre chose aussi, son cœur est trop gros, et cette conversation parvient toujours à faire des étincelles entre eux : Eleonore, sa vieille voiture. « Eleonore nous amené ici oui. Elle ce fera un plaisir de t'amener boire un verre » Elle ne sait pas Adèle si elle aurait préféré que son frère est une autre passion que l’automobile. C’est effrayant pour elle, la vitesse. Depuis la mort de ses parents, elle n’aime pas ses dernières, et ne quitterait pour rien au monde son vélo tout terrain qu’elle aime tant. Même si elle parvient ses derniers mois à accepter plus facilement ses engins à quatre roues. C’est vrai que c’est moins fatiguant quand on doit parcourir tout Brisbane. « C’est une joie pas vraiment réciproque… » Qu’elle taquine son frère avec sa moue légendaire, avant de pousser gentiment son épaule pour le pousser légèrement. Shadow les suit et a bien l’habitude de toute manière de ce côté taquin entre eux. « Bon alors, qu'est ce que tu raconte ? Sa va toi ? Tu bosse toujours comme une dingue apparemment. » Et il avait un peu raison. « Je lui ai pas encore dit pour ma maladie. » Non Soren ignore sa maladie, ignore qu’elle est traitée pour un cancer. Mais Adèle est convaincue que de toute façon ça changera rien, Soren est assez froid et orgueilleux pour dire que ce n’est pas son affaire. Et lui donner le double de travail pour la voir capituler, ce serait son genre à lui ! « Oui sinon ça va, j’étais en train de visiter des maisons au bord de la plage, ptètre des futurs villas pour nous, et j’ai pas pu m’empêcher de venir par là… » Ash le sait mieux que personne, Addie adore l’océan, les vagues, le soleil… La plage de manière générale. Et jamais elle ne pourrait vivre dans une ville où il n’y a pas la mer. « Et toi alors ? » Qu’elle demande, presque honteuse de pas avoir donné signe de vie plus que ça à son frère ses dernières semaines… « Oui on y va mon grand » Shadow aboie et les deux jeunes gens continue leur chemin, Adèle tenant toujours ses chaussures ouvertes dans les mains, alors que son frère arrive par derrière elle pour l’aider à grimper la dune, « tu es épuisé ma pauvre, allez vient   » Il aide en la tenant un peu. Elle se retourne vers lui-même si elle sait que ça ne sert pas à grand-chose, qu’il va s’accrocher à elle comme une moule à son rocher. Et d’une certaine façon il est son roc, l’une des personnes les plus importantes dans la vie de la jeune agent immobilière. «  T’inquiète ça va aller. Qu’elle rassure son frère, j’suis pas en sucre ! » Elle attrape au passage une branche d’herbe avant de chatouiller dans le cou son frère en rigolant. Une éternelle gamine à se demander qui est le plus jeune des deux. Il ouvre finalement la portière en arrivant à sa voiture, et elle monte dans la voiture. « Je t'en pris. Promis je roulerai tranquille » Et il a intérêt ! « T’as intérêt sinon je te garantit pas que je remonterais avec toi ! » Ou qu’elle ne vomira pas dedans, mais elle se cache bien de le dire, lui tirant la langue avant de sourire alors qu’il referme la portière pour grimper côté conducteur. Sur la route tout se passe bien, son frère ne roule pas trop vite, cette fois-ci. Arrivant à la terrasse du bar, elle commanda un jus de fruit.

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Assise dans le bar en face de la chaise de son frère, Adèle le regarde secrètement rire avec Shadow, elle aime cette complicité avec ce dernier. La jeune femme a toujours aimé les animaux, et si elle est membre d’un refuge animalier, elle aime tant recevoir les nouvelles de ses anciens pensionnaires, alors voir Shadow heureux fait son bonheur d’une certaine façon. Détendue, et souriante, quand le serveur vient lui apporter son jus de fruit, ce n’est guère étonnant qu’elle préfère boire quelque chose de frais vu la température extérieur, et le soleil qui tape. « Trinquons ! » Ash lui présente son verre pour trinquer avec elle. Et d’une humour elle rajoute, « j’espère que t’as pas honte de trinquer avec un verre de jus de fruit… » Taquine, elle ne peut s’empêcher de tourner son visage vers lui, voulant alors le charrier, parce que lui-même n’en rate jamais aucune occasion de le faire également. « T'est devenue bien sage dit donc ! C'est quoi ce verre de jus de fruit ? » Elle lui tire la langue à sa question, et elle compte bien lui remettre les choses en place, un brin boudeuse, et du genre à vouloir avoir le dernier mot. Pas très malin, le lendemain de sa première chimio, Adèle était sortie en boite de nuit avec son amie de longue date Freya Doherty, et connaissant la réputation de Freya qui adorait boire plus que tout, Adèle s’était laissé emporter par cette soirée qu’elle avait finis par regretter. Et pas seulement parce qu’elle était mal le lendemain matin et qu’avec son traitement, c’était pas conseillé du tout. Mais plutôt parce qu’elle avait rencontré à la sortie de la boite, légèrement saoule, Nino Marchetti et que Freya s’était allègrement prit au jeune homme, alors qu’il tentait de remettre Adèle sur le droit chemin en lui faisant une micro scène de picoler le lendemain de sa chimio. Et depuis elle lui avait promis – et elle veut tenir cette promesse – de ne plus recommencer. Elle ignore totalement cette emprise inconsciente qu’à son jugement sur elle, et ce besoin de voir dans les yeux des autres, cette fierté. « Je suis atteinte d’un cancer, Ash, c’est pas si illogique que ça… » Elle sortit de ses pensées. Elle faisait des progrès Adèle, il y a encore quelques mois, elle n’aurait jamais voulu poser de nom sur sa maladie, préférant fuir le verdict. Très vite, elle détourna la conversation sur la plage, sur les villas. « Bon alors comme ça tu te plaira bien dans une villa toi. Princesse ! Mais quand tu disais "NOUS" ... C'est dans quel sens ? Tu as quelqu'un dans ta vie ? » Elle plisse les yeux comme si il tentait de la piéger, et elle eut un léger soupire, tentant de se souvenir de ses paroles. Elle a vraiment dit ‘nous’ ? « Pour mon gosse et pour moi ! » Qu’elle avoue avec un naturel déconcertant tout en posant sa main sur son ventre. Avant de voir la tronche de son frère, elle rigola bien volontiers, elle a bien cru qu’il allait s’étouffer sur place ce con… Avant de lui relancer l’avion en papier. « Je plaisante, pas pour demain que tu seras tonton. Mais j’ai vraiment dit ‘nous’ ? Je voulais parler de l’agence quoi ! » Elle n’avait certainement pas les moyens de s’acheter une villa, du moins pas encore… Elle l’espérait, un jour. Pas que l’idée qu’il devienne un jour oncle lui déplaise, et ça les deux frangins le savaient mieux que quiconque, qu’Adèle adore les enfants ! « Quoi ? Moi j'ai besoin de personne tu sais. Shadow et moi on s'en sort très bien tout seul. Il n'y a pas meilleure compagnie qu'un animal. Au moins eux ils ne te déçoivent pas. » Shadow qui saute sur les genoux de son maître, elle les observait un instant. « Ash arrête d’être grognon, elle a l’impression d’avoir le portrait de Nino devant ses yeux et elle ne peut s’empêcher de lui faire la morale, la vie en couple c’est chouette aussi, tu devrais essayer… » Adèle refuse la solitude, ça l’effraie, vrai moulin à parole, elle a ce besoin de toujours être entourée. Ce besoin de devoir faire la parole. Parfois pour ne rien dire mais qu’importe. Elle boit une gorgé de son jus de fruit et franchement, à l’énonciation du nom Whitemore, elle a eu l’impression de s’étouffer et limite tout recracher. « Tu as des nouvelles de Whitemore ? Parce que moi je ne vois plus personne. Je sais qu'avec Lucia tu étais cul et chemise. Tu l'as vois toujours ? » Sérieusement Ash ? Adèle le foudroie de son regard, se renfrognant sur elle-même. Son corps se crispe alors que son regard fuyant, parvient presque à être humide. « Quand tu veux changer de conversation, fais le plus discrètement Ash ! » Elle est méchante Adèle, dans sa voix, mais il foire tout et elle n’a qu’une envie, se lever et partir en courant loin de tout ça, de cette vérité qui la dérange. « Tu as parlé avec l’aîné c’est ça ? » Qu’elle lui demande, relevant son regard avec brutalité sur son jeune frère, il n’en ratait pas une. « Je te rappelle qu’elle est partie il y a deux ans, et je me fiche qu’elle soit revenue, ok ?! » C’était faux, et sa peau lui hurle de cesser de se cacher derrière cette excuse bidon mais prise sur le coup, Adèle n’a d’autre choix. Elle aimerait avoir une conversation avec ses frères sans qu’on lui parle de Lucia, de son retour, de son possible retour dans sa vie… C’est tout ce qu’elle demande.

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Si sur terre il y avait une autre personne qui ne supportait encore moins de voir Adèle malade qu’elle, c’était lui, ce frère qui se retrouve assis en face d’elle dans ce bar. Elle lui souriait, apaisée et calme de la tournure des choses. Bien qu’elle ne connaissait rien de son avenir, plus qu’éphémère. Mais elle ne se sentait pas si mal, pas réellement en danger. Cette maladie est invisible, indolore si on en croit à la manière dont Adèle a été dépistée. Aucun signe précurseur, et pas d’hérédité dans sa famille apparemment. Ni Cody ni Ash n’ont pu l’aiguiller sur cette question que les médecins se sont empressés de lui poser dès qu’ils ont mis le doigt sur ce mot qui effraie la population. Le mot cancer sonne comme un mot qui effraie, comme un cauchemar qui ne fait que commencer. Comme si on connaissait tous la fin mais qu’on osait totalement le dire à voix haute. Adèle en avait marre de ses regards compatissants, de ses gens qui tentent avec maladresse de la ménager. Elle n’a jamais été une poupée, bien au contraire, elle est même une enfant tantôt capricieuse qui a ce besoin de vivre, de danser et de rire. Qu’on lui permette de vivre ses rêves comme elle le souhaite sans se soucier de savoir si elle allait encore pouvoir le faire demain, ou dans dix ans. Profiter de l’instant présent, c’est ce qu’elle fait depuis mars 2019 – depuis qu’elle a pris conscience de cette maladie dans sa vie. Que peu importe son âge, ses passions, son amour pour la vie, la maladie se fiche de tout ça, elle frappe. Et ça fait mal ! Mais elle a ce besoin de le remettre en place un peu son frère. Parce qu’elle est toujours là, pour le taquiner. Et Adèle sait comment s’y prendre, « comment sa ? Tu ... ? Depuis combien de temps ? Qui est le père ??!!!! » Elle hausse les épaules, elle a l’impression qu’il va faire un arrêt cardiaque. Et elle a bien du mal à se contenir avant de rester nostalgique durant quelques secondes – elle finit néanmoins à rire devant la réaction de son frère, qui était prêt à retrouver le gars pour lui en faire voir de toute les couleurs. Ce qui a longtemps énervé Adèle et ce qui l’énervera encore longtemps, sans en douter. « Tu devrais voir ta tête… » Elle pouffe de rire levant les yeux au ciel, à moitié amusé de son comportement, à moitié agacé de voir qu’il ne serait pas prêt à accueillir cette nouvelle à bon escients. Elle n’comprenait pas ce qui ne tourne pas rond chez Ash ! Il se décontracta un peu à l’idée de cette blague de sa sœur. « Tu sais Adèle... je ne veux que ton bien. Je te souhaite de trouver la bonne personne. Quelqu'un qui saura t'aimer à ta juste valeur. Quelqu'un qui ne te fasse pas souffrir. Je sais que je ne t’aide pas en m'imposant comme je le fais. Mais tu as le don de tomber sur des mecs qui ne te mérite pas. Tu feras une merveilleuse maman tu sais. Je serais très fière d'être tonton. » Elle relève la tête, surprise de ce qu’il est en train de lui dire, lui qui ne dit jamais vraiment ce qu’il ressent. Lui qui ne se laisse jamais vraiment aller aux confidences, « c’est pas vrai, je ne tombe pas que sur des cons… » Qu’elle lui dit, le vrai sujet tabou de Adèle. Pourtant quiconque qui la fréquente le sait : elle s’entache du premier venu pas toujours de bonne augure, et veut tout faire pour sortir la personne de sa routine, de son mal être. Le rendre meilleur, et si elle croit à cette hypothèse, elle se rend bien vite compte que dès lors que la passion disparaît il n’y a plus rien à tirer de ses histoires. Adèle n’est jamais vraiment parvenue à offrir son cœur à quiconque, à tomber follement et éperdument amoureuse. Même si elle l’a cru à plusieurs reprises. Ce vrai sentiment, unique lui est encore étranger. « Mais merci de te confier comme ça, Ash… » Qu’elle poursuit, doucement, touchée par ses quelques mots qui lui font du bien. Mais un enfant n’était pas encore prévu. C’est beaucoup de responsabilité un enfant, elle préférait encore garder ceux des autres, ou aller voir celui de Ginny son amie, ou la petite de Nino. Garder un œil de prêt sans en avoir de responsabilité énorme. Ca lui convenait alors que son futur est plus qu’incertain. Et qu’on pourrait venir l’arracher à la vie du jour au lendemain, plus que n’importe qui d’autre… « Excuse moi je suis trop bête. C'est sorti tout seul. Je pensais que Lucia aurait eu la décence de revenir vers toi au moins pour prendre de tes nouvelles. Mais non moi non plus je n'ai pas de nouvelles et c'est tant mieux. On a jamais était sur la même longueur d'onde avec cette famille. » Elle en avait perdit son sourire face à la conversation de Lucia. Elle n’aimait pas se confier sur sa meilleure amie, elle nourrissait encore quelques rancœurs, quelques questions sans réponses. « Elle l’a eu… » La décence de venir la voir. Oui et ça change quoi ?! « Je suis tombée sur elle par hasard au lac mais ça n’enlèvera pas qu’en janvier elle n’était pas là… » En janvier quand Adèle a appris pour sa maladie. Rien ne changera ses deux années de manque, de solitude, de questionnement. Elle détourne le regard, sentant les larmes montaient en elle. Mais elle était fière et refusait de les faire voir à son frère, fallait qu’elle détourne le sujet de conversation. « J'ai envoyé un texto à Zep mais il ne m'a pas répondu. Sa serait sympa de ce refaire une soirée comme au bon vieux temps. Qu'est ce que t'en dis ? » Elle accueillie ce changement de sujet sans aucune appréhension, tentant de retrouver une certaine contenance. « Tu me diras quand vous aurez une date… » Zep était son meilleur ami depuis quelques années maintenant. Une personne importante pour elle, qui lui avait permis d’accepter entre autre sa maladie. Une serveuse arrive vers eux et Adèle voit déjà la scène devant elle, elle lève les yeux au ciel. « Je vais prendre un Whisky s'il vous plait. Votre nom ? » Demande t’il avec un sourire charmeur avant de lui toucher le bras. « Moi c'est Addie » Qu’elle répond, sans que Adèle ne relève son prénom, absorbée plus par le lieu que les gens. « Enchantée Addie. Vous pouvez également ramener un jus de fruit pour ma charmante soeur s'il vous plait. Merci. » Quand elle part et que Ash repose ses yeux sur sa sœur. « Faudrait que tu m’en ramènes une un jour… » Qu’elle lui dit, en parlant de nanas, évidemment. Elle relève ce visage sur lui, attendant son jus de fruit, et elle avait besoin de mettre les deux pieds dans le même plat – ca lui permettrait aussi d’oublier sa maladie un instant, et de retrouver cette ancienne Adèle, avant sa maladie. La-même qui avec désespoir tentait de renouer le dialogue entre ses deux frères. « Où est-ce que ça en est avec Cody ? » Au point mort elle le sait, mais Adèle insistait toujours, peut-être naïvement d’ailleurs que les choses finissent par s’arranger un jour entre eux. Alors que Shadow toujours couché au pied de son maître, c'était bien le seul qu'on entendait pas...

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Plongée dans ses pensées, son regard ce perdu dans le vide. Son corps était là mais son esprit était ailleurs. Il pensait à cette jeune femme qu'il avait dépanné la veille. Ils avaient fini dans son salon à partager une danse le temps d'une chanson. Puis il eu cette fin brutale et tragique. Ash avait encore eu les lèvres trop baladeuses et dû essuyer une gifle. Mais malgré cela il ne pouvait s'empêcher de penser qu'avec cette fille c'était différent.  C'était différent à la seconde où elle lui avait coller sa main dans sa figure ! D'habitude elles lui sautent au cou et finissent dans son lit, canapé, banquette arrière ou encore la table de cuisine ... Ash dragué tout ce qui bouge, Adèle ne le savait que trop bien. C'était en lui, il ne pouvait s'en empêcher. Et la nature ne l'avait pas laisser en reste. Physiquement c'était un bel homme. Avec son regard ténébreux et ses petites pupilles bleu, peu de femme lui résiste. Il tenait beaucoup de sa mère, et c'était tant mieux car Ash n'a jamais vraiment aimé son père. « Mais merci de te confier comme ça, Ash… » Il lui adressa un léger sourire. Il vrai que ce n'est pas dans ses habitudes. Ash est plutôt introverti. Ce mettre a nu n'est pas dans ses habitudes; sauf pour s'occuper d'une jolie fille. La serveuse s'éloigna sous ses yeux hagard. Lorsqu'il reposa les yeux sur sa soeur, Adèle lui posa la question fatidique. « Faudrait que tu m’en ramènes une un jour… »   Dans un premier temps il ce figea comme si venait de lui pointer une arme. Il commença à ouvrir la bouche pour lui parler justement de sa mésaventure d'hier mais aucuns sons ne sortie de ses lèvres. Ash abandonna vite cette idée de lui parler de cette femme. Ses joues prirent une couleurs légèrement rosé. Il souriait en coin en évitant le regards d'Addie. < Je peux t'en ramener une, là n'est pas le problème. Mais je préfère attendre que ce soit la bonne. > Il est clair que si Ash ramenait chacune de ses conquêtes à sa soeur, la pauvre aurait dû prendre des notes pour ne pas ce mélanger avec les prénoms. Alors que la conversation était plutôt bon enfant. Il en fût tout autre quand Adèle aborda un sujet sensible. « Où est-ce que ça en est avec Cody ? » Le visage de Ash s'assombrit aussitôt lorsque le prénom de son aîné sorti de la bouche d'Addie. Il sentit la colère monter en lui. Ses points étaient serré à un point où ces ongles venaient s'enfoncer dans sa chair. Sa mâchoire ce contracta que l'on pouvait voir ses nerfs tendu sur ses joues. Ash ce leva d'un coup sec en laissant sa chaise glisser derrière lui. Celle ci manqua de tomber à la renverse. Shadow sursauta et recula aussiôt vers Adèle. Il sentit que son maitre était en colère et qu'il ne valait mieux pas être dans ses pattes. Ash alla s'appuyer sur la rambarde qui ce trouvait juste à coté de leur table. Machinalement il alluma une clope et ce mit à tirer quelques lattes pour ce calmer. Ce n'était pas dans ses habitudes de fumer. D'ailleurs ce paquet de cigarette ça faisait plus d'un mois qui le trimballer avec lui. C'était le seul moyen pour lui de ce contenir. C'était toujours mieux que de briser ce qui lui tomber sous la main. Gamin il en avait cassé des choses. Mais en grandissant il apprit à canaliser sa colère par diverses méthodes. Les yeux rivés sur la plage, Ash s'adressa à Adèle d'une voix faussement calme. < Ne me parle pas de monsieur "parfait" s'il te plait > Avec Cody ce n'était pas les grands amours ... Son frère avait voulu s'imposer en tant que père et mère or Ash ne l'avait jamais accepté. Surtout venant son aîné qui avait toutes l'attention de leur père contrairement à lui. Cody ceci ci Cody cela. Prend exemple sur ton frère ... regarde Cody lui il y arrive ce n'est pas un bon à rien ... Ces phrases raisonnèrent dans sa tête comme si c'était hier. Son père les lui avait répété mainte mainte fois. Cody avait par la suite prit son frère et sa soeur sous son aile suite au décès de leurs parents. Il avait tenté d'apporter une bonne éducation mais Ash ne le supportait pas. Il l'envoyait chier sans arrêt. T'es pas mon père ... ta gueule ...Ash c'était former une coquille. Depuis deux mille quinze il avait tout envoyer paître une bonne fois pour toute. Cody avait tenter de raisonner son frère pour la unième fois au sujet de son avenir et de son addiction à l'alcool. A bout nerfs il l'avait envoyer ce faire foutre et Ash l'avait laissé tourner les talons sans chercher à le retenir. Trop fière, il n'a jamais cherché à revenir vers lui et encore moins de prendre de ses nouvelles. Il tira une derrière latte et en ralluma une deuxième aussitôt. Shadow leva les yeux inquiet vers Adèle. Il ce mit à gémir doucement. Il était bien placé pour connaître les crises de colère de son maitre. Et il savait pertinemment que cela pouvait devenir très violent. Un jour Ash avait brisé sa télévision en deux. Son salon était un vrai champ de bataille ....

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Adèle n’est pas la dernière à connaître la réputation de don juan de son petit frère. Comme si il avait quelque chose à se prouver. Il serait du genre à noter ses idylles sur un cahier et à les comparer avec ses potes que ça ne l’étonnerait même pas. Elle qui est assez fière comme nana, féministe jusqu’au bout de ses ongles, à en voir l’argent qu’elle utilise dans le maquillage et dans les vêtements pour femme, elle ne supporte pas vraiment cet attrait qu’elle peut voir chez certains hommes. Et si Ash avait la chance d’être son frère et qu’elle le respecte un minimum, il n’empêche que quand elle avait un truc à lui dire, elle ne lui envoyait pas par la poste. Elle était bien du genre à venir toquer à sa porte, la nuit si il le fallait pour lui remonter les bretelles, et bien même si monsieur s’énerve ou s’emporte. Adèle est une femme entière, passionnée, bien trop fonceuse aussi. Elle avait le mérite de toujours se foutre dans une pagaille monstre mais bizarrement elle arrivait toujours à se sortir des pièges. Sans trop de difficultés. Quand la serveuse repartie avec leur commande, Adèle reposa ses yeux sur son frère qui faisait le fanfaron. Elle ne pouvait s’empêcher de lever les yeux au ciel, comme si elle appréciait moyennement ce genre de chose devant ses yeux. Adèle est une femme mûre, mais surtout qui a un profond respect pour les sentiments, et l’amour de manière générale. Et bien qu’elle n’est jamais tombée amoureuse de quiconque, elle a souvent cru l’être, avant de rebrousser chemin quand la passion s’évanouit. Mais elle ne supporte pas réellement que certains hommes puissent jouer des sentiments de ses femmes qui lui ressemblent. Un chouia sentimental. Ou même complètement fleur bleu quand il s’agit d’homme. Elle aime ce sentiment que ça lui procure, ce cœur qui vibre sous le regard ses hommes. « Je peux t'en ramener une, là n'est pas le problème. Mais je préfère attendre que ce soit la bonne. » Elle hausse les épaules. Attendre quoi ? Elle ne sera peut-être plus là à ce moment-là. Elle n’en sait rien mais ne s’imagine guère rester en vie encore plusieurs années. Elle ne peut s’empêcher d’avoir ses idées noirs, contraction puisque c’est aussi grâce à ça qu’elle parvient à rester encore debout. Cette force qui la dépasse, parfois… « Et comment tu sauras que c’est la bonne ? » Elle le questionne, tout en posant son regard sur lui. Comment lui, Ash Shephard le coureur de jupon pourrait savoir un tel truc ? « On est jamais vraiment prêt Ash mais faut parfois un peu de prise de risque… » La prise de risque, elle sait de quoi elle parle Adèle, bien qu’elle n’est pas envie de savoir tout le palmarès de son petit frère sur ce genre de chose. Elle parvient à dériver un sujet sur leur aîné, Cody. Une pente glissante sans qu’elle ne puisse véritablement dire le pourquoi du comment. Aussi loin que remonte sa mémoire, les deux frangins n’ont jamais pu se blairer et Adèle en ignore totalement la raison. C’est frustrant, à tel point que si ça fait des années qu’elle se tait, qu’elle pose des questions sans agir concrètement, elle a enfin décidé que ça devait changer ! Que cette année soit celle du changement pour eux, et elle leur laissera pas le choix de fuir, pas d’autre choix que de s’affronter. Mais pour l’heure, c’est face à un Ash qui contracte mâchoire et corps qu’elle fait face. Souriante, apaisée, positive, elle se veut rassurante dans son regard et dans sa voix. Elle n’ignore pas que le chemin sera compliqué, la tâche difficile mais elle compte relever le défi. Il se lève, précipitamment et la chaise qui tombe en arrière, il a beau crier, taper du poing sur la table, Adèle reste impassible, le défiant du regard. Qu’il ne pense pas avoir le dernier mot. Il avait voulu lui parler de Lucia Whitemore, elle lui a juste élégamment renvoyé l’ascenseur ! « Ne me parle pas de monsieur "parfait" s'il te plait » Qu’il dit, sans même la regarder, fixant l’étendu de l’eau, en fumant une clope. Shadow qui était venu se réfugier dans les pattes d’Adèle sous la table et qui lui lançait des ‘help me’ avec son regard de chien battu, elle lui caressa le dessus du crâne. Restant silencieuse quelques secondes, elle voit que le husky s’éloigne un peu d’eux. « Tu fais n’importe quoi Ash ! Qu’elle dit en se relevant elle aussi de la chaise, fonçant sur lui pour lui récupérer la cigarette du bec et la jeter à terre avant de la piétiner sans ménagement, va falloir mettre de l’eau dans ton vin ! » Elle maintient son regard, elle avait même oublié les quelques personnes dans le bar, ainsi que la serveuse. « Je veux qu’on redevienne une famille… » C’est si compliqué à comprendre ?!

 «  Des retrouvailles plus qu'appréciable »     ash shephard & adèle shephard

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Shadow leva les yeux sur elle d'un air soulagé. Cette caresse sur la tête le mit en confiance. Il ce lécha le bout du museau en signe d'apaisement. Le chien senti qu'il était en sécurité auprès d'elle. Il resta donc auprès d'elle, la queue entre les pattes. Son maitre lui ce tenait là debout devant cette rambarde en bois. Les yeux fixant l'horizon à la recherche d'un point à fixer. « Tu fais n’importe quoi Ash ! > Il baissa les yeux. Elle n'avait pas tort mais la colère était trop grande. Lorsqu'on lui parlait de Cody il avait la voix de son père qui raisonnait dans sa tête. < Bon à rien ... Tu excelle dans la connerie ... Tu va finir éboueur ... prend exemple sur ton frère ... > Son frère aînée était quelqu'un de brillant contrairement à lui. Tout lui réussissait, il avait même suivi les traces de leur père. Cody avait eu le malheur de vouloir en plus jouer le rôle de père avec Ash. Chose qu'il n'aurait jamais dû au vu de la situation déjà bancale. Adèle lui attrapa la cigarette du bec sans ménagement. Il essaya de l'a lui prendre mais elle l'avait piétiner aussitôt. Si ce n'était pas sa soeur, il lui aurait surement briser le poignée. Mais pas question de levée la main sur une femme et encore moins sa soeur. Ash leva les yeux sur elle en poussant un soupir d'agacement. < va falloir mettre de l’eau dans ton vin ! » L'étreinte entre ses mains et la rambarde en bois ce ressera un peu plus pour contenir son énervement. Comment pouvait-elle lui demander ça ? Pourquoi sa serait à LUI de mettre de l'eau dans son vin ? < Tu ne crois pas que j''en ai assez pris dans la gueule comme ça ? > Toute sa vie il c'était battu pour prouver que les gens avaient tort. Tort de penser que c'était une merde. A commencer par son boulot. Lorsqu'il avait commencé à postuler, beaucoup de boites lui avait fermer la porte au nez. Seulement Henry, son patron actuel lui avait permis de tenter sa chance. Un homme qu'il considère comme un père d'ailleurs. Aujourd'hui on vient le démarcher pour qu'il aille bosser dans des garages plus prestigieux. Il pourrait ce faire le double salaire et avoir une notoriété encore plus grande. Mais Ash avait des valeurs. Il n'était pas questions de tourner le dos à Henry. Le jeune homme est loin d'être un sain. Il avait encore du chemin à faire pour devenir quelqu'un de respectable. Ses mauvais démon le rattrapai souvent. A commencer par l'alcool. Ash avait retrouvé refuge dans le whisky. Une boisson pas si noble que ça. Mais lorsqu'il buvait il avait cette sensation de bien être qu'il n'arrivait pas à avoir autrement si ce n'est que dans les bras d'une femme. Elle lui avait dit qu'il fallait prendre des risques en amour. Promis il essayera. Mais ce n'est pas gagné. Avec son passé de Don Juan, sera t-il faire la différence entre amour et désir charnel ? Lui même ne sait pas ce que c'est d'aimer une autre femme que sa propre soeur. Des regards curieux observaient la scène en coin. On pouvait percevoir des chuchotements, des yeux trop curieux et un silence devenu un peu trop lourd. Ash n'y preta pas intention.« Je veux qu’on redevienne une famille… » Le mot "famille" lui procura un pincement au coeur. Une larme vint aussitôt perler au coin de ses yeux. Son regard alla enfin rejoindre celui de sa soeur. Ce sujet était beaucoup trop douloureux. Des flash back de lui enfant avec sa mère le prenant dans ses bras ressurgissent. Elle lui avait toujours préconiser de devenir quelqu'un de bien et de veiller sur sa soeur et son frère. Ash retrouvait le réconfort auprès d'elle lorsque son père devenait trop sévère. Mais cet accident l'avait brisé en mille morceaux. Adèle était le pilier qui lui permettait de rester debout. Mais avec cette maladie, elle devenait fragile. Ash ne pouvait en abuser même si il en avait grand besoin. Il ce rapprocha d'elle et vint coller son front contre le sien. Ses pupilles bleues embrumé par les larmes allèrent ce plonger dans ceux de sa soeur. < Tu es ma seule famille Addie > Son visage alla s'engouffrer sur l'épaule de celle-ci. Ses paupières ce refermèrent pour laisser couler ses larmes devenu trop lourdes. < Je t'aime > Dit-il tout bas. Shadow ressentit la tristesse de son maitre. Il alla lui lécher la main pour le réconforter. Adèle avait ce don d'apaiser son frère dans toutes les circonstances. Alors qu'il y a cinq minutes il aurait pu briser la table et sa chaise en deux, le voilà entrain lâcher prise. Ash était quelqu'un de fière. Pleurer en publique n'était pas dans ses habitudes. Mais avec Adèle il avait cette sensation de bien être qui lui permettait de s'exprimer autrement qu'avec de la violence.

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Adèle l’observait encore assise sur la chaise, elle ne voulait pas que le husky se sente mal en voyant son maître agir ainsi. Et pourtant, elle le sait mieux que personne les chiens ressentent plus que quiconque la colère, l’angoisse ou la tristesse de leurs propriétaires. Mais elle n’était pas prête à faire une croix sur ce désir de voir enfin sa famille réunie, et ses frères se reparler. Adèle voit toujours le positif de partout et il est inutile de vouloir la faire changer d’avis, elle est de ce genre à considérer que les secondes chances sont possibles. Peut-être un peu trop naïvement d’ailleurs, mais c’est ainsi qu’il faudra faire avec. Elle finit par se lever et rompre cette distance qu’il a lui-même instaurée pour sortir une clope. Il a cette prétention dans son regard qu’elle ne lui connaît pas. Comme si Ash n’était plus vraiment son petit frère, qu’elle refusait de le voir grandir, et qu’elle devait désormais accepter son caractère, parfois compliqué à cerner. La vérité c’est qu’Adèle a toujours été cette petite fille qu’on prend soin, qu’on protège, cette petite princesse de la famille à qui on ne heurte jamais vraiment. Et là, elle se retrouvait devant un mur. Et putain ça fait mal… Elle refuse ! Elle refuse d’abandonner, elle refuse de lui donner raison. Cody souffre autant que lui de cette vie. Elle lui en parle quand elle le peut, quand elle le voit. Quand elle lui arrache sans ménagement la clope de son bec, il veut protester, elle le voit dans son regard amer mais se rétracte, tournant vivement son visage de l’autre côté pour observer l’étendue de l’océan. Ash est comme elle sur ce point, la flotte le détend, visiblement. Elle se met à côté de lui, pour regarder dans la même direction. Silencieuse. Le cœur qui bat, parce que si elle agit avec autant d’intensité, avec autant de passion c’est parce que Ash compte pour elle. Parce que Cody compte pour elle. Et qu’elle refuse de faire un choix entre ses deux frangins. Elle aimerait être une famille ordinaire, être enfin en paix après tout ce qu’ils ont vécus. Parce que c’est peut-être sa dernière année. Et qu’inconsciemment, ça la détruit plus qu’elle ne voudra et ne saura l’admettre. Parce qu’Adèle refuse de se voir malade, et encore moins de montrer cette fragilité qui la représente pourtant assez bien. « Tu ne crois pas que j''en ai assez pris dans la gueule comme ça ? » Elle soupire Adèle, sans même tourner son visage vers lui, « Ash… Dans un simple murmure avant de reprendre, doucement, ce que je te demande à toi, je le demande aussi à Cody… » Elle n’est pas idiote Adèle, elle ne demanderait jamais à l’un ou à l’autre plus qu’il ne le faut. Mais elle avait besoin de ses deux frères auprès d’elle. Elle avait besoin de savoir que si elle devait partir, s’éteindre qu’il saurait retrouver le chemin de paix envers son aîné. « Tu es ma seule famille Addie » Qu’il s’ose avant de tourner son visage et de compléter cette distance pour coller son front contre celui de la jeune femme. Comme à l’époque, comme il fût un temps. Elle se sentait à la fois légère, à la fois anxieuse. Elle avait tellement envie de pouvoir compter sur eux deux en même temps, de pouvoir les retrouver. Et bien même si certaines tensions persistent, au moins trouver un terrain d’entente. « Je t'aime » Elle sentait dans sa voix ce besoin de se confier, ce besoin d’être là pour elle, autant qu’il avait besoin qu’elle soit là à ses côtés. Elle releva l’une de ses mains pour lui essuyer quelques larmes qui coulaient de ses yeux. C’était pas ce qu’elle voulait Adèle, pas le rendre triste, pas qu’il pleure devant elle. « Ash, je t’aime aussi, tu es mon petit frère et tu le resteras toujours… » C’était assez rare qu’ils se confient de la sorte, parce qu’Adèle n’est pas quelqu’un qui extériorise très facilement, elle a plutôt tendance à se cacher derrière ses rêves, ses pensées. Ses faux espoirs. « Mais je ne peux pas choisir entre Cody et toi, et un jour faudra bien que vous réglez vos problèmes… » avant que je m’en aille, qu’elle pense sans le dire à haute voix. « Je n’veux pas que tu te mettes dans cet état pour ça, je serai patiente mais … Je n’abandonnerai jamais Ash Shephard… » Jamais parce que cela signifiera qu’elle abandonne l’un ou l’autre. Jamais parce que cela signifiera qu’elle aura perdu sa bataille, et Adèle Shephard est une très mauvaise perdante…

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Ash avait le visage enfouit dans les cheveux de sa soeur. Etre auprès d'elle l'apaisait. Il ce sentait si bien quand elle était là. Adèle avait le don de pouvoir transformer Ash en agneau. Ses paroles accentuait un peu plus ses larmes. Elle venait lui avouer son amour pour lui. Même si il n'en doutait pas une seule seconde, l'entendre de sa bouche était toujours aussi plaisant. Il laissa glisser sa main dans le dos de sa soeur en faisant des va et vient en guise d'affection. « Mais je ne peux pas choisir entre Cody et toi, et un jour faudra bien que vous réglez vos problèmes… » Adèle avait raison. Ils avaient déjà perdu leur parent, pourquoi rajouter plus de peine à cette famille déchirée par la mort. Ash le savait pertinemment. Mais sa putain de fierté prenait toujours le dessus. Comment pardonner à un frère qui lui rappelait sans cesse qu'il avait raté sa vie ... Qui lui rappelait ce père qui l'avait sans cesse rabaissé ... « Je n’veux pas que tu te mettes dans cet état pour ça, je serai patiente mais … Je n’abandonnerai jamais Ash Shephard… » C'est bien le mot jamais qui l'inquiétait. Adèle ne lâchera jamais le morceau. C'était une femme déterminait. Quand elle avait décider quelque chose ce n'était pas possible autrement. Ash allait devoir mettre de l'eau dans son vin si il voulait faire plaisir à sa soeur. Cinq ans qu'il n'avait pas vu son cadet ... qu'était t-il devenu ? Certainement un homme d'affaire plein aux AS .... Ash redoutait le jugement de Cody sur sa vie actuelle. Mécanicien dans un petit garage de quartier  ... toujours célibataire ou presque, vivant dans une petite maison modeste. Il laissa échapper un soupir. < Je te promet rien Addie mais je veux bien essayer. > Il regretta presque la fin de sa phrase. Sortir sa de sa bouche fût vraiment difficile. Ash leva les yeux au ciel pour contenir ses larmes et ce détacha de l'étreinte de sa soeur. Fidèle à lui même il ne pu s'empêcher de rajouter d'un ton moins amicale pour son frère. < Ne t'attends pas à que je lui saute au cou > Il voulu s'allumer une clope. Mais au moment de l'a poser sur ses lèvres il croisa le regard d'Adèle qui le foudroya du regard. Ash ce ravisa et l'a rangea aussitôt dans son étui. Il lui souria comme pour ce faire pardonner. < Je te ramène. Eleonore ce tiendra à carreau promis > Il lui tira la langue. La tension était enfin retombée. Ash alla payé la note et rejoint sa soeur sur la terrasse. Il passa son bras sur les épaules d'Addie et c'est ainsi qu'ils rejoignirent la mustang garée sur le parking pour enfin rentrer chez eux après cette journée riche en émotion. Shadow les suivit en trottinant. Son comportement était beaucoup moins craintif. Il aboya même de joie en voyant les deux jeunes gens bras dessus dessous.