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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyJeu 23 Jan 2020 - 16:34


25 décembre 2019

Ce fut les rayons de soleil qui réveillèrent Nolan en ce matin de Noël. Il paraissait déjà haut et pourtant, il n’était que neuf heures du matin. La chaleur de l’été se faisait déjà ressentir.
Le brun se sentait encore fourbu et éreinté par la fatigue d’une trop longue journée vécue hier. Et mouvementée, il fallait le dire.
Une journée de dingue… Songea-t-il en se frottant les yeux.
Le retard pris par son avion s’était accumulé et il avait bien cru qu’il n’arriverait pas à destination. Pire même, il se voyait devoir réserver une chambre d’hôtel sur place et passer ainsi le réveillon loin des siens. Sa mère s’était déjà affolée à le savoir si loin d’elle, s’inquiétant aussi pour Skylar. Comme à son habitude, sa mère faisait d’un rien, un tout parfois trop étouffant. Pourtant, ça n’avait pas été un déplacement prévu à la dernière minute. Ce voyage professionnel était prévu depuis un moment déjà et l’australien avait été pris au dépourvu de par ce retard qui s’éternisait bien trop.
Il avait laissé Skylar se débrouiller avec sa mère qui tenait absolument à ce qu’elle vienne : elle avait poliment refusé de venir chez Madame Whitaker non pas qu’elle était seule, mais bien parce qu’elle le fêtait avec Carlisle et Mina. Il n’avait pas cherché à comprendre quand elle le lui avait annoncé, ni même à contester. L’annonce avait été faite dans un moment où Nolan ne s’était pas senti très bien, moralement, coup de mou lié à une situation parfois tendue, entre un travail prenant et une Skylar pas forcément conciliante.
Mais il prenait la nouvelle avec pragmatisme.
Il ne s’agissait que d’un réveillon.
Et s’il ne le fêtait pas le soir-même, Nolan se confortait dans l’idée qu’il savourerait les festivités un autre jour. Il n’était pas du genre à se prendre la tête pour si peu.
Surtout en ce moment. Surtout quand son cœur demeurait autant glacé, contraste flagrant avec les températures folles de ces derniers jours.
Skylar…
Il tourna lentement la tête pour contempler le visage endormi de sa femme. Elle était au milieu des rêves et probablement qu’elle rêvait d’un monde où ils n’étaient pas mariés ou d’un mari qui ne lui réclamait pas son désir d’enfant. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la tristesse en la dévisageant, se rappelant de l’accueil mitigé qu’elle lui avait réservé à son arrivée surprise.
Ils étaient tous attablés, en train de rire, de s’amuser, de célébrer un instant d’amour quand il avait fait irruption. Nolan avait débarqué avec la sensation d’être un seau d’eau glacé que l’on jetait à la figure d’autrui. Du moins, avait-il ressenti cela en embrassant une Skylar jouant le rôle de l’épouse comblée et heureuse.
La mascarade était belle lorsqu’elle était habilement jouée. Et il la connaissait trop bien pour savoir quand elle était sincère et quand elle faisait semblant.
Et Nolan s’abreuvait de cette pièce de théâtre qu’il jouait, Il ne pouvait s’empêcher d’être heureux de la voir, quand bien même, elle lui en tenait rigueur.
Il ne savait même pas pourquoi d’ailleurs. Ou plutôt si, elle lui en voulait d’avoir accepté ce voyage professionnel. Elle lui en voulait d’être parti si loin d’elle.
Et lui, s’en voulait d’avoir éprouvé ce besoin si fort de s’échapper. Fuir. Trouver un peu de quiétude au milieu de ces tourments.
Heureusement, Noël avait ce pouvoir de réparer des cœurs en souffrance. Cette magie ne fonctionnait pas uniquement dans ces téléfilms à l’eau de rose que pouvait regarder Skylar. Au contraire, elle existait dans ce monde dans lequel ils évoluaient et Nolan s’était senti plus serein lorsque la mascarade prit fin.
Pourtant, il n’avait pas prononcé un mot, incapable d’exprimer ce qu’il avait sur le cœur. La franchise aurait pu le sauver très certainement, comme il aurait permis de percer cet abcès entre eux. Mais il avait conservé le silence et le brun s’était endormi avec le sentiment qu’il faudrait, d’une manière ou d’une autre, se réconcilier avec sa femme.
Et il y songeait, au fur et à mesure, qu’il émergeait. Il n’avait pas beaucoup dormi, ayant eu du mal à trouver le sommeil, ruminant un peu trop.
Pourtant, et alors qu’il fixait le regard endormi de Skylar, Nolan sentait un regain de tendresse le submerger. Certes, il éprouvait de la rancœur. Certes, ce n’était pas toujours rose.
Mais il l’avait épousé pour le meilleur, et pour le pire. Et les yeux fermés, elle paraissait si innocente, moins matérialiste. Elle lui rappelait cette femme dont il était tombé amoureux la toute première fois.
Son doigt vint se poser sur le nez de Skylar et il tapota légèrement dessus pour l’extirper de son sommeil. D’habitude, il était bien plus tendre. Il l’aurait, très certainement, réveillée avec des baisers parsemés sur chaque partie de son visage. Il en aurait profité pour lui murmurer des mots tendres que seuls les cœurs apaisés pouvaient entendre.
Or là, il se souvenait qu’elle lui en voulait et il n’était pas du genre à se jeter dans l’incendie, sans la moindre protection.
Quand il la sentit émerger tout à fait, Nolan lui glissa un sourire tendre, se redressant tout à fait avec l’aide de son coude pour mieux l’observer dans son champ de vision. « Bonjour, Madame Whitaker et Joyeux Noël. » ça restait un peu froid. Il était sur la défensive depuis trop longtemps. Mais en dépit des dernières tensions, il se sentait presque d’humeur taquine. Et son doigt vint appuyer le rebondi de sa joue, appuyant légèrement. « Tu boudes toujours ? »

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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyJeu 23 Jan 2020 - 16:35


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Désastre. La soirée d’hier était un désastre. Pour plusieurs raisons, mais toutes avaient contribué à faire du 24 décembre 2019 le pire réveillon de noël que j’ai passé jusqu’ici. Réunir Bartholomew Bishop, Mina et moi-même autour d’une même table, l’idée de base était très mauvaise. Mais je n’avais pas réussi à trouver d’excuse quand Carlisle avait émis le souhait que sa famille et la mère de sa fille apprennent à cohabiter ensemble, m’avait proposé de passer noël avec eux : mes parents comme à leur habitude étaient partis en voyage pour les fêtes, ils visitaient cette année l’Italie ou le Portugal je ne suis plus bien sûre, et je n’avais de toute façon pas envie de céder du terrain à Mina de la sorte.

Je n’avais aucunement l’intention d’apprendre à la connaître, et certainement pas d’apprendre à cohabiter avec elle. Je ne la voyais que comme une gamine intéressée, si ce n’est par l’argent de mon cousin, par sa stabilité et sa capacité à élever un enfant sans même se poser la question de sa paternité. J’avais fait de grands sourires mais rapidement les piques avaient fait leur apparition, et Mina était elle-même trop peste pour ne pas les saisir. Je ne sais pas qui n’elle ou de Bartholomew je détestais plus cependant, ma haine pour elle était viscérale, celle que je ressentais pour lui ancestrale. Je n’avais de mon côté que peu de raison de ne pas apprécier le père de Carlisle, mais la guerre ouverte entre lui et mon père qui durait depuis ma naissance avait trop déteint sur moi pour que sois à l’aise à l’idée de passer la soirée avec lui. Cette soirée ne pouvait donc par définition être une réussite, Carlisle nous avait tous envoyé volontairement au casse-pipe.

Mais le clou de la soirée avait été l’absence de mon mari. Nolan, malgré mes protestations et mes réticences, avait accepté de partir en court voyage d’affaire trois jours auparavant. Je lui avais rappelé l’importance de cette soirée, exprimé que j’aurais préféré qu’il m’aide à la préparer, et lui avait fait promettre de prendre le premier vol depuis Christchurch pour arriver le plus tôt possible 24 à Brisbane. Il avait promis, mais lorsqu’il passé le pas de la porte, je l’avais senti absent, je l’avais senti distant, et j’avais senti mon cœur se serrer. Plutôt que de tenter de comprendre je me braque. Ma fierté m’empêche de le supplier, de me plier en quatre pour sauver un mariage que j’ai parfois le sentiment d’être la seule à vouloir sauver, un sentiment fugace et qui s’envole dès que je me retrouve à nouveau dans ses bras, comme avant, mais qui a planté le doute dans mon esprit. Ses attentions me manquent, sa tendresse à mon égard également, mais encore une foi ravaler mon égo pour le lui dire reste hors de question. Je tente de sauver les apparences, parce ce que j’ai parfois l’impression que c’est tout ce qu’il nous restera bientôt, et je m’accroche à cette image de couple en parfaite osmose que nous étions, que j’ai envie que nous redevenions.

Il avait promis donc, sauf que le sort s’était abattu contre cette soirée qui s’annonçait déjà mal, et son vol avait été retardé puis annulé à cause des intempéries. Il n’avait dû qu’à Mina Farrell et la compagnie d’aviation de son père d’arriver à attraper un vol en début de soirée pour une arrivée après minuit, et j’avais tenté d’oublier que j’étais redevable de quelque chose envers Carmina. L’absence de Nolan m’avait blessée, elle m’avait blessée parce que je l’aurais voulu à mes côtés, autant comme soutien indéfectible dans la tempête qu’avait été cette soirée que comme moyen de montrer à l’héritière que j’étais heureuse, comblée, que ma situation était bien plus enviable que la sienne. Autant en profondeur que pour l’image.

Quand j’ouvre les yeux, réveillée par le geste tendre de Nolan, il me faut quelques secondes pour revenir à moi, pour me rappeler des événements de la veille et pour me rappeler que finalement, Nolan a fini par rentrer. Trop tard, trop prévenant envers moi, étant donné mon niveau d’énervement je lui aurais reproché son attitude quelle que soit laquelle pour laquelle il ait opté de toute façon. J’ai bouillonné intérieurement, mais j’ai joué la comédie devant les convives. Après qu’ils aient passé la porte je me suis contentée de monter enfiler un pyjama en satin et de me coucher sans un mot. « Bonjour, Madame Whitaker et Joyeux Noël. » Je tourne finalement la tête vers lui, puis le reste de mon corps pour m’appuyer sur mon flanc et l’observer. Avant que je n’ai le temps de répondre, il vient enfoncer doucement son doigt dans ma joue, d’un geste mutin qui contraste avec la froideur que j’ai senti dans son ton, sa retenue aussi, et reprend. « Tu boudes toujours ? » Comment peut-il résumer ça à une bouderie, à un caprice ? Il n’a pas juste oublié de m’offrir des fleurs pour la Saint-Valentin, n’a pas fait une tâche sur mon chemisier préféré, il m’a laissée seule le soir de noël, après avoir promis qu’il serait là, après que je me sois battue bec et ongle pour qu’il annule ce voyage professionnel qui n’était à mes yeux qu’une excuse pour prendre le large. « Je n’ai pas le temps de bouder. » Devant son air circonspect, je rajoute. « Ta mère nous a invité à manger ce midi, tu te souviens ? » Nous n’avions pas été présents pour le repas du réveillon, elle avait insisté pour nous avoir pour le repas de noël. « Que veux-tu lui dire pour hier soir ? Que tu as passé noël avec nous, avec moi, ou la vérité ?  » Je serais à l’aise avec les deux, parce que prétendre en public est devenu comme une secondes nature. Je plonge mes yeux bleus dans les siens, l’observant avec une tristesse qui contracte avec mes paroles un peu trop dures, un peu trop détachée. Je ne sais pas exprimer ce type de sentiment, je me braque trop facilement quand je suis peinée. « Joyeux Noël Nolan. » Que je rajoute dans un souffle, en reposant ma tête sur l’oreiller sans le quitter des yeux.



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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyJeu 23 Jan 2020 - 16:39

Il avait conscience qu’en agissant ainsi, il relançait les hostilités. Après tout, il aurait pu se contenter de faire comme si tout allait bien. Il aurait pu descendre à la cuisine et préparer le petit-déjeuner en incluant tout ce qu’elle aimait, pendant que Skylar dormait. En mari attentionné qu’il aimait être, il aurait posé le tout devant leur immense sapin, décoré avec gout, et aurait été réveillé son épouse avec de la tendresse, des gestes d’amour. Elle lui aurait souri de cette manière dont elle seule avait le secret et qui le rendait fou d’elle. Et puis, tout aurait été parfait, un tableau idyllique.
Une véritable couverture magazine et tout ce qu’ils aimaient en somme. Ce en quoi, actuellement, ils n’étaient pas capables de faire en cet instant.
Nolan préférait prendre le taureau par les cornes et affronter Skylar maintenant. C’était bien mieux que de ne rien dire et de continuer à jouer la mascarade.
Il savait qu’à l’issue de cette entrevue, ils ne leur resteraient plus qu’à se préparer pour aller fêter Noël chez sa mère, pour faire face à son frère et ses sœurs, ainsi que cette envie constante de montrer que sa vie ne possédait aucun orage.
Or là, il y avait un et il était bien plus facile de faire porter le chapeau à sa femme. Oui, il assumait de traiter tout ceci comme une crise de bouderie quand il avait senti comme elle avait eu besoin de lui.
Et même s’il avait eu du retard, il était arrivé à bon port.
Et au milieu de la guerre… Qu’il se rappela amèrement en ayant eu cette impression qu’il n’était nul autre qu’un pompier venu éteindre l’incendie qui se tramait chez eux, durant ce repas de famille.
Pourtant, il avait senti combien Skylar était tendue, combien elle lui en voulait d’avoir été absent, d’être arrivé trop tard.
Cependant, sa femme avait l’art et la manière de détourner les choses, combien elle savait, à brio, rendre une situation à son avantage. Avec Skylar, la guerre ne s’arrêtait jamais : et elle s’empirait même. En l’occurrence, elle n’avait même pas répondu à sa question, se contentant de lui faire payer l’affront d’avoir été absent.
« Mon cœur… » Mais il se tut, couvert par la voix de sa femme qui continuait à lui répondre.
Avait-elle compris que ce voyage professionnel avait été plus que nécessaire pour ne pas péter une durite ? Visiblement pas. Et comme il se faisait souvent la remarque, ces derniers temps, Skylar Whitaker avait, un peu trop, eu l’habitude de voir son monde tourner autour d’elle-même.
Il était fautif en partie : il avait fait d’elle la reine de sa propre existence. Et visiblement, la couronne lui obstruait la vue. Nolan en soupira légèrement, déjà lassé par ce qui allait s’ensuivre.
« Je me souviens très bien qu’on mange chez ma mère, à midi. » Lui répondit-il d’une voix un peu trop sèche à son gout. « Elle a dû m’appeler quinze fois pour savoir si je n’avais pas oublié. » Sans compter qu’elle avait lancé les invitations en plein mois de septembre.
Sa mère avait ses priorités dans sa vie et il s’agissait de ses enfants, Nolan ne pouvait lui en vouloir pour si peu. En revanche pour Skylar… « Et je lui dirai la vérité Sky’… j’ai dû m’absenter quelques jours pour le travail, je suis rentré en retard parce que j’ai eu des soucis d’avion. C’est tout … Que veux-tu que j’aille lui raconter ? Ma mère n’est pas stupide. Elle comprend… » Ce que Skylar n’était pas capable de faire quelque fois. Et s’il s’en était accommodé d’ordinaire, Nolan reconnaissait que pour le volet « enfant », c’était plus difficile à ingérer.
A vrai dire… ça ne passait toujours pas.  Et il y pensait souvent à cette chambre sans berceau, aussi vide que pouvait l’être son cœur bien trop lourd.
« Maintenant, il reste deux heures devant nous et je pense qu’on a suffisamment de temps pour parler d’hier soir. Et de l’accueil que j’ai eu… Et encore, je ne parle pas du fait d’avoir eu l’impression d’être arrivé dans un repas où j’ai cru que vous alliez vous jeter la dinde à la figure… Mais de toi… »  Il la fixait toujours sans jamais baisser les yeux. C’était quelque chose qu’il ne savait pas faire. Reconnaître ses torts, être moins fier, et attentif à la souffrance de l’autre. « Tu as fait la gueule toute la soirée et même quand ils sont partis, tu n’as pas décroché une seule fois la mâchoire. » Il sentait le besoin de nicotine se faire ressentir et l’envie de se fumer une clope guettait déjà. Mais ce n’était pas vraiment le moment pour prendre la fuite. « Skylar… » Murmura Nolan d’une voix moins froide, peut-être avec un peu de supplique, fait rare. « Je n’ai pas envie de me disputer avec toi… Pas maintenant. Pas aujourd’hui. C’est Noël… Et je pense qu’on pourrait célébrer ça comme n’importe quel couple ferait. » Et puis il y avait le repas avec sa mère. Il se savait salaud dans le fond parce qu’il avait, alors, besoin de Skylar pour affronter les regards scrutateurs de ses aînés guettant la moindre faille pour l’écraser. Chose qu’il n’avait pas fait pour Skylar.
Cependant, Nolan se voilait la face. C’était plus facile.
« Je t’ai promis d’être là… Et j’ai respecté ma promesse. J’étais là, Skylar… Je suis là. »
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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyJeu 23 Jan 2020 - 16:39


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« Mon cœur… » Malgré ce doux surnom, je ne décolère pas. C’est bien trop simple que d’espérer remporter la partie ainsi, essayant de m’attendrir pour me faire redescendre. Je ne suis sentie bien trop trahie hier, lorsqu’il m’a appelée dans la journée pour me prévenir que son vol avait été annulé et qu’il ne pourrait pas rentrer à temps à la maison pour le dîner. Bien sûr qu’il n’est pas responsable des intempéries, mais il aurait pu choisir de les anticiper en prenant un vol la veille ou mieux, en choisissant de ne pas accepter un rendez-vous à l’étranger qu’il aurait parfaitement pu décaler. Oui il n’y a pas mort d’homme, oui il n’a tué personne, ne m’a pas trompée et n’a pas non plus flirté avec sa secrétaire, mais il savait que c’était important pour moi, et il a pris la chose avec une désinvolture blessante, insultante presque, comme si j’étais idiote de me préoccuper autant de ce dîner, comme si j’étais idiote de m’offenser de son absence. Je n’aime pas qu’il décide si oui ou non j’ai le droit d’être en colère, et je sais qu’il est simplement trop fier pour accepter qu’il a eu tort, je le suis aussi, mais il me donne simplement l’impression que je m’énerve pour des raisons injustifiées, alors qu’il n’a rien à se reprocher. « Je me souviens très bien qu’on mange chez ma mère, à midi. Elle a dû m’appeler quinze fois pour savoir si je n’avais pas oublié. » Et chez elle, il n’a pas pris le risque de briller par son absence. Pour elle, il a veillé à prendre un vol un jour plus tôt, pour arriver à bon port et à l’heure pour le déjeuner même si le vol en question était retardé. Je n’ai pas eu le droit à la même considération, et je me voile la face, je refuse d’accepter que j’ai une part de culpabilité dans le besoin qu’à ressenti Nolan de s’éloigner quelques jours. Je lève les yeux au ciel en l’entendant, papillonnant des cils d’une façon dont moi seule j’ai le secret, et qui a toujours eu le don d’exaspérer ma mère. Tu savais aussi que j’organisais un dîner hier soir. Je prends sur moi pour ne pas lui répondre ces quelques mots, faisant preuve d’une abnégation extraordinaire pour moi, dans une dernière volonté de ne pas envenimer une situation déjà empoisonnée. « Et je lui dirai la vérité Sky’… j’ai dû m’absenter quelques jours pour le travail, je suis rentré en retard parce que j’ai eu des soucis d’avion. C’est tout … Que veux-tu que j’aille lui raconter ? Ma mère n’est pas stupide. Elle comprend… » Je fronce les sourcils et me redresse, m’appuyant sur mon coude. « Je suis stupide maintenant ? » Bien sûr que ce n’est pas ce qu’il a voulu dire, bien sûr que les mauvaises langues diront que j’entends ce que j’ai choisi d’entendre, mais je suis trop énervée pour être raisonnée.

« Maintenant, il reste deux heures devant nous et je pense qu’on a suffisamment de temps pour parler d’hier soir. Et de l’accueil que j’ai eu… Et encore, je ne parle pas du fait d’avoir eu l’impression d’être arrivé dans un repas où j’ai cru que vous alliez vous jeter la dinde à la figure… Mais de toi… » De l’accueil qu’il a eu. C’est une blague ? C’est à moi de m’expliquer à présent ? De justifier d’avoir été profondément blessée par toute cette histoire ? Je lui lance un regard noir, profondément outrée de ce que j’entends. « Tu as fait la gueule toute la soirée et même quand ils sont partis, tu n’as pas décroché une seule fois la mâchoire. » « Excuse-moi d’avoir été blessée. » Je ne le laisse pas continuer à se poser en victime de la situation, et je le coupe d’un ton plus sec que ce que j’aurais voulu, parce que blessée je le suis, pas uniquement en colère ou piquée dans mon orgueil. « C’est exactement pour ça que j’avais besoin que tu sois là. Tu sais à quel point les relations sont tendues entre ma famille et Bartholomew, et tu sais à quel point je déteste Carmina et l’enfant qu’elle a fait dans le dos de mon cousin. » Le fait qu’il s’agisse potentiellement (je ne suis pas encore convaincue de la paternité de ce rejeton) de ma nièce ou plutôt de ma petite cousine n’a pas la moindre espèce d’importance. « Tu savais très bien que ce repas serait tout sauf une partie de plaisir, et que j’aurais besoin d’avoir quelqu’un de mon côté. » L’est-il seulement encore, de mon côté ?

Je suis froide, je suis sèche et injuste, mais je suis blessée, et c’est ma seule façon de l’exprimer. Je ne suis pas de celle qui fondent en larmes, ou celle qui arrivent à exprimer calmement ce qu’elles ont ressenti. « Skylar… Je n’ai pas envie de me disputer avec toi… Pas maintenant. Pas aujourd’hui. C’est Noël… Et je pense qu’on pourrait célébrer ça comme n’importe quel couple ferait. » Si nous étions comme n’importe quel couple, il ne serait pas parti hier soir. Je suis incapable d’entendre le moins argument, bien trop occupée à ruminer ma frustration. « Je t’ai promis d’être là… Et j’ai respecté ma promesse. J’étais là, Skylar… Je suis là. » Je laisse échapper un rire sec, un rire un peu triste avant de me laisser retomber sur le dos, rivant mes iris au plafond. « Arriver pour le digestif ce n’est pas avoir été là. Tu n’étais pas là pour toutes les piques que Bart a lancé concernant mon père, pas plus quand cette idiote, dans l’unique objectif de semer la discorde, a rappelé que j’avais sous-entendu que Carlisle avait tort de la croire sur parole concernant la paternité de Maya. » A travers mon masque de froideur, trahie par ma lèvre qui tremble, par mon regard qui se dérobe au sien, je laisse entrevoir que je ne suis pas seulement agacée que je ne cherche pas à semer la discorder avec nous pour rien ou par plaisir, que j’ai simplement pris à cœur son départ, son besoin de s’éloigner. Je n’ai peut-être pas cherché à le comprendre, mais ça n’enlève rien au fait qu’il n’est parti qu’avec peu de considération pour moi et mes sentiments. J’avais besoin que tu sois là, voilà ce que je pourrais rajouter, si j’étais capable d’arriver à ouvrir un peu plus mon cœur.


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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyVen 24 Jan 2020 - 15:57

Nolan était quelqu’un d’incroyablement têtu. Et pourtant, en rencontrant Skylar il y a six ans de ça, il ne s’attendait pas à rencontrer quelqu’un d’encore plus borné que ce qu’il pouvait l’être.
Il était un homme qui admettait difficilement ses torts. Il était capable de se disputer, de démontrer par A + B qu’il avait raison tant qu’il y avait des preuves concises qui ne pouvaient être remises en doute.
Or, Skylar, par sa présence dans sa vie, lui avait démontré que parfois se taire était bien mieux que répondre, que la défaite pouvait être meilleure que d’enclencher une nouvelle guerre en relançant constamment. De ce fait, et au fil des mois, des ans avec elle, l’australien avec appris une chose fondamentale, une chose qu’il n’avait jamais vraiment fait auparavant, quelque chose qui était en soi… magique.
Se la boucler.
Et ne rien dire.
Surtout pas. Mais là, il y arrivait difficilement bien que sa démarche partait d’une bonne intention. Il préférait aller chez sa mère en bon terme, il préférait se dire que ce Noël resterait comme un souvenir joyeux et non pas comme étant la continuité d’une situation bien trop tendue ; il fallait que ça cesse. Vraiment.
Il le fallait, plus que tout.
Et le brun soupira, reconnaissant que Skylar pouvait tout prendre au pied de la lettre. Répondre devenait aussi compliqué qu’une partie de scrabble en russe. Les mots devaient être analysés, pesés avant d’être balancés parce qu’effectivement, son épouse ne laissait, alors, plus rien passer.
« Je ne suis pas en train de dire que tu es stupide. » Soupira Nolan d’une voix plus que basée. Il s’était retenu de lever les yeux au ciel, ne se souvenant pas d’avoir vu sa mère aussi chiante que pouvait l’être Skylar parfois.
Mais il garda son sang-froid, ne chercha pas spécialement à envenimer la situation. Au contraire, il voulait juste qu’elle se clarifie et surtout que son épouse puisse enfin dire ce qu’elle avait sur le cœur. Il usait de tact. Il essayait d’utiliser les mots justes afin de pas la vexer ou qu’elle prenne encore une fois au pied de la lettre. Ce n’était pas un jeu simple mais Nolan y mettait du sien, rappelait qu’en dépit de tout, il avait fini par arriver.
Les paroles eurent l’effet voulu, bien que ce n’était pas pour autant gagné. Mais Skylar admit qu’elle avait été blessée par son attitude. Elle n’acceptait pas qu’il ait pu arriver si tard au repas. Il est vrai qu’elle lui avait demandé d’annuler ou reporter son voyage. Et Nolan aurait pu le faire, mais il n’avait pas voulu. D’une part, parce que cela lui aurait ajouté du travail en plus à reprendre. Et d’autre part, parce qu’il avait eu besoin de s’en aller.
S’exiler et souffler, ça lui avait fait du bien. Il se sentait moins tendu et d’une certaine façon, s’il gardait son calme face à la tempête brune qu’était Skylar, c’était bien parce qu’il avait décollé pour la Nouvelle-Zélande durant quelques jours.
Et puis, il fallait aussi admettre que Nolan se sentait étranger au conflit qui opposait la famille de Skyar ainsi que celle de son cousin. Et notamment avec Mina. Il avait déjà eu l’occasion d’en parler avec sa bien-aimée mais ils n’avaient jamais réussi à être d’accord.
Que le sujet revienne sur le tapis ne l’enchantait guère. Et encore une fois, il préféra adoucir Skylar par des mots tendres. Il voulait vraiment que tout ceci cesse. Nolan estimait ne pas être responsable de tous ces malheurs et encore plus des retards/annulations que la compagnie aérienne lui avait fait subir.
Cependant, pour Skylar, son arrivée tardive n’avait pas suffi. Elle s’était sentie seule face à ces gens qu’elle appréciait bien trop peu. Il releva les changements sur le visage de la brune, notamment cette colère qui laissait place à un autre sentiment. La lèvre qui tremblait un peu, et Nolan soupira, se frottant les yeux. Agacé. Hésitant aussi. Devait-il continuer à lui parler ? Ou était-il temps pour lui de descendre à la cuisine et de profiter – seul – d’un instant de répit.
Mais son regard rencontra l’éclat doré de son alliance.
Pour le meilleur et pour le pire.
« Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Skylar ? » Lui demanda-t-il d’une voix calme. Trop calme. « J’avais du travail. J’ai fait de mon mieux pour revenir à temps. Je ne pouvais pas prévoir que ça se passerait ainsi. Maintenant, tu peux m’en vouloir autant que tu veux, ça ne changera rien. C’était indépendant de ma volonté… » Il se tut, la dévisageant la mine grave. « Ce repas était une mauvaise idée de toute façon… Inviter ton cousin alors que tu ne peux pas te saquer sa nana…  Mais à quoi t’attendais-tu en la faisant venir ? Et Bart ? Sincèrement, que crois-tu que ma présence aurait pu faire ? Même si j’avais pu te soutenir – ce que j’aurais fait, bien entendu – face à eux, ça n’aurait pas empêché quiconque de te cracher au visage comme ils l’ont fait. » Et dans ses mots, Nolan essayait de lui faire comprendre qu’il ne serait pas resté inactif pendant qu’elle se faisait massacrer. Mais juste qu’il y avait des faits qui allaient au-delà de sa propre volonté. Il était quoi face à au frère de son beau-père ? Rien du tout.
Et il se souvenait, d’ailleurs, de la réaction de sa femme lorsqu’il lui avait fait comprendre que dire à Mina qu’elle remettait en doute la paternité de Carlisle, était tout sauf à dire. Ce n’était pas son problème mais celui de Carlisle. Et ça Skylar n’en démordait pas.  
Elle en payait le prix mais face au caractère buté de son pitbull d’épouse, Nolan, qui tenait réellement à sauver un semblant de Noël heureux, préféra ne pas lui rappeler qu’elle ne recevait que la monnaie de sa pièce.
« Tu devrais t’expliquer avec ton cousin. Je pense qu’il y a que ça qui pourrait solutionne cette situation autant pour Bart que pour Mina. Qu’il soit un homme et qu’il dise, enfin, merde à sa copine et son père. » Ajouta-t-il en espérant que ça puisse l’adoucir un peu, lui montrer qu’il la soutenait, tout en espérant qu’elle finirait aussi d’arrêter de lui en vouloir pour toute la misère du monde entier.

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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyDim 26 Jan 2020 - 11:39


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« Je ne suis pas en train de dire que tu es stupide. » C’est évident et je le sais, que Nolan a trop d’estime pour moi pour dire une telle chose et encore moins la penser, mais lorsque quelque chose m’énerve et que je sors de mes gonds, je deviens souvent incapable de réfléchir correctement, incapable de continuer à faire preuve de bonne foi. Pire, je trouve une faille et je m’y glisse, comme je viens de le faire en profitant de cette phrase que Nolan a pourtant prononcée sans arrière-pensée, sans chercher à insinuer quoi que ce soit. Mais en colère, je me braque et je ne le prends pour moi, alors que je l’aurais balayée d’un revers de la main si j’avais été dans mon état normal. Je ne renchéris pas cependant, consciente que cela ne servirait à rien si ce n’est donner lieu à un dialogue de sourds, et je me contente de hausser les épaules et de prendre un air détaché. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Skylar ? » Je voudrais que tu t’excuse. Que tu mettes des mots sur ce besoin que tu as ressenti de t’éloigner de moi, que tu reconnaisse que ce voyage était plus dans ce but que par obligation professionnelle quelconque, et que tu me demande pardon et admette la peine que cela a pu me faire. Voilà qui serait une réponse honnête, réfléchie et formulée dans le but de faire avancer les choses. Mais bornée, je suis capable de camper sur mes positions et de considérer que ce n’est pas à moi de faire des efforts, qu’il pourrait bien comprendre tout seul comme un grand ce qui me chiffonne et trouver tout seul ce que je veux entendre. « A ton avis ? » Ce serait insulter son intelligence que de ne pas penser qu’il se doute très bien de ce que je veux qu’il dise. Mais nous partageons le même trait de caractère : nous sommes tous les deux têtus comme des ânes, cela n’aide pas à crever l’abcès et à parler à cœur ouvert.

Pourtant je m’y emploi un peu plus, je laisse deviner à travers mes réponses que je suis autant blessée qu’en colère, espérant qu’il saisira la perche, qu’il me prendra dans ses bras et se répandra en excuse, comme j’estime le mériter. « J’avais du travail. J’ai fait de mon mieux pour revenir à temps. Je ne pouvais pas prévoir que ça se passerait ainsi. Maintenant, tu peux m’en vouloir autant que tu veux, ça ne changera rien. C’était indépendant de ma volonté… » Il se justifie et cela me met hors de moi, même s’il emploi un ton doux, même s’il parle de façon mesurée. « Ce repas était une mauvaise idée de toute façon… Inviter ton cousin alors que tu ne peux pas te saquer sa nana…  Mais à quoi t’attendais-tu en la faisant venir ? Et Bart ? Sincèrement, que crois-tu que ma présence aurait pu faire ? Même si j’avais pu te soutenir – ce que j’aurais fait, bien entendu – face à eux, ça n’aurait pas empêché quiconque de te cracher au visage comme ils l’ont fait. » Dans ma colère je me persuade qu’il serait resté sans rien dire, sans réagir, qu’il ne m’aurait pas donné raison. Mon mari est un meilleur diplomate que moi, et je sais ce qu’il pense de mon investissement trop prononcé dans les affaires de famille. Quand je lui avais relaté ma visite à l’hôtel de Mina, il avait levé les yeux au ciel, pris des pincettes pour exprimer ce qu’il pensait de tout ça, mais j’avais compris : il désapprouvait. Comment un homme qui avait grandi au sein d’une grande fratrie pouvait-il ne pas comprendre ça, le besoin de protéger les siens ? Chez les Bradford il s’agissait bien plus d’une question de jeu de pouvoir et d’orgueil que d’affection, moi-même je n’avais rencontré Carlisle que sur le tard et n’éprouvait pour lui qu’une affection mesurée, plus guidée par les liens du sang que par de quelconques atomes crochus. Mais l’idée que l’on puisse de foutre de la gueule de l’un des mien, quel qu’il soit, comme le faisait l’héritière Farrell suffisait à me mettre hors de moi. « C’est Carlisle qui a émis l’idée, pas moi. J’ai accepté que cela se fasse chez nous pour garder un tant soit peu de contrôle sur la situation, mais pour ça il aurait fallu que je puisse afficher un front uni avec mon époux. » Je m’exprime d’un ton fatigué, mais je rajoute, sur une note d’amertume. « J’espère au moins que ton voyage c’est bien passé, et que cela en valait la peine. » A mes yeux rien n’aurait valu la peine qu’il me laisse seule, à mes yeux j’avais été humiliée, j’avais donné le bâton pour me faire battre à des gens qui n’attendaient que ça. « Tu devrais t’expliquer avec ton cousin. Je pense qu’il y a que ça qui pourrait solutionne cette situation autant pour Bart que pour Mina. Qu’il soit un homme et qu’il dise, enfin, merde à sa copine et son père. » Le dos qui repose sur le matelas, les yeux toujours rivés sur le plafond, je hausse les épaules. « Mon cousin est un pleutre. Il n’a pas été foutu de garder Amal, qu’il préfère croire aveuglément la première arnaqueuse venue lui faisant miroiter l’idée de devenir père ne me surprends pas vraiment. » Sujet sensible, et je le réalise au moment où les mots passent la barrière de mes lèvres, alors je change de sujet. « J’aurais au moins espéré qu’il se refuse à aller bosser pour son père, il en avait toujours rejeté l’idée. » Finalement sans crier gare je me tourne à nouveau sur mon flanc, passe un bras sous ma tête et vrille mon regard dans celui de Nolan. « Qu’aurais tu ressenti si moi je t’avais fait faux bond ? »




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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyLun 27 Jan 2020 - 14:27

Il sentait que sa patience s’effritait petit à petit.
Tôt ou tard, Nolan se savait capable de perdre son sang-froid, d’élever la voix si Skylar continuait à demeurer aussi butée. Ce n’était pas le but recherché, et tout ce qu’il souhaitait, c’est qu’elle fasse la paix avec lui. Que leur Noël puisse avoir une saveur bien plus douce que ce goût d’amertume qu’il possédait sur son palais.
Trop prononcé, trop fort. Il ressentait tant d’émotions qu’il dissimulait dans le but de maintenir ce fragile équilibre entre eux.
Nolan reconnaissait qu’il en était responsable. Il sentait cette fissure en lui depuis qu’il avait mis le sujet, d’avoir un bébé, sur le tapis.  Depuis, son couple affrontait des orages qu’il n’avait jamais connu auparavant. De surcroit, son geste en Juin n’aidait en rien. Il avait été con de retirer une unique pilule de la plaquette contraceptive de son épouse, ne se doutant pas de ô combien, la manœuvre avait fonctionné. Malgré tout, il s’en voulait d’avoir agi ainsi, n’ayant jamais abordé les raisons de son geste avec sa femme.
Après tout, il connaissait trop bien le caractère de feu de Skylar. Elle considérerait son geste comme de la plus haute trahison à son égard. Et Nolan n’était pas prêt à une énième prise de tête. Il avait assez donné et n’aspirait plus qu’à trouver du bonheur dans ce mariage qu’il avait tant désiré.
Il l’avait choisie pour épouse, pour le meilleur et le pire. Il n’y avait qu’elle pour qu’il en soit obsédé, capable des plus belles comme des moins belles actions, pour elle. Et pour temporiser, pour que cet orage passe, Nolan gardait son calme, parlant d’une voix mesurée, vérifiant chaque mot qu’il pouvait prononcer. D’autant plus qu’il n’était pas du même avis que Skylar sur certains points concernant sa famille. Ce qui était d’autant plus difficile quand la brune incendiaire n’était pas capable d’entendre – ou alors bien difficilement – les avis négatifs.
Ce n’était pas faute de l’avoir prévenu. Et quand bien même, sa présence n’aurait rien changé. Mais déjà, le ton de sa femme se modifiait par le poids de ses mots et plutôt que de faire son propre procès, Nolan préféra lui montrer ce qu’aurait été le dîner s’il n’avait pas existé, lui démontrer qu’en voulant trop se mêler de ce qui ne la regardait pas, Skylar finissait par en payer les conséquences. «Que l’on fasse front commun n’aurait rien changé, Sky’… S’il te plait… » Il soupira, la voix aussi fatiguée que son épouse. A croire que ça en devenait fatiguant de se prendre, en permanence, ce reproche. Ignorant la remarque de son épouse sur son voyage et si ce dernier s’était bien passé, Nolan préféra évoquer Carlisle.
Bien qu’il l’appréciait, le brun reconnaissait qu’il était un peu responsable de ce merdier, incapable de régler ce litige dans lequel, il était au milieu. Et de toute manière, Nolan en était catégorique : ce n’était pas à Skylar d’assumer une telle charge de responsabilité.
Ou lui-même, puisque d’une certaine façon, il payait les pots cassés pour tous ces non-dits.
Skylar lui dressa, en guise de réponse, un portrait assez peu flatteur de son cousin. Nolan en fut guère étonné bien qu’il n’était pas entièrement contre ce qu’elle lui disait. En dépit de tout, Carlisle était quelqu’un de gentil et l’australien s’entendait très bien avec lui. Néanmoins, son épouse continua ainsi, jugeant toujours, laissant un avis désapprobateur que Carlisle ou Bartholomew n’avaient pas forcément demandé. Tout comme la paternité avérée ou non de Carlisle vi-à-vis de Maya.
Cependant, elle avait tellement l’art de manier l’incendie dans chaque mot qu’un éclat de souffrance voila les prunelles chocolat de Nolan. Il garda le silence, fronçant les sourcils, le regard inquisiteur.
Et ma paternité à moi ? Mes sentiments ? T’es-tu posé la question ou comme pour Mina, Carlisle, Bart, tu as déjà répondu à ma place ? Songea-t-il, restant silencieux.
Ce fut la dernière question qui le fit réagir, ayant presque envie de s’énerver tant il avait l’impression de reculer de trois pas, se redressant brusquement en guise de réponse. Il attrapa son paquet de clopes sur la table de chevet, se leva de son lit qu’il quitta, allant se coller contre l’encadrement de la baie vitrée, grande ouverte par ces grandes chaleurs. Son mouvement éveilla les chiens, encore endormis au pied du lit conjugal, qui vinrent vers lui pendant qu’il s’alluma une cigarette, éprouvant plus que le besoin de sentir la nicotine inonder ses veines.
« Je n’en aurais pas fait tout un flanc, Skylar. » Lui dit-il d’une voix un peu plus froide qu’à l’accoutumée. « J’aurais compris… J’aurais compris que parfois, il faut aussi reconnaître que l’erreur est humaine, que parfois, il faut aussi savoir écouter l’autre… Et concilier le tout. En l’occurrence, on parle d’un avion en retard… Je ne suis pas allé chez ma mère pendant que tu affrontais  ta famille, seule. Je travaillais. » Il inspira une nouvelle bouffée se sentant toujours nerveux. « Et pour Carlisle, ce n’est pas à toi d’en juger… Tu peux émettre un avis sans jugement. Le problème, c’est que tu t’imposes avec ta propre logique qui n’est pas celle des autres. Tu n’es pas dans la tête de Mina. Ni dans celle de Carlisle…. » Il se tut, l’observant toujours, allongée sur ce lit, si belle et si terrible, si désirable mais tellement tête à claques quand elle s’y mettait. « Ni dans la mienne…  Rester sourde aux autres et rester campée dans tes positions ne t’aidera pas. » Bon, il ne savait pas trop si en disant cela s’il parlait du cousin, de l’héritière Farrell ou de lui-même. La vérité, c’est qu’il en avait gros sur la patate, que tout le travail de ces trois derniers jours, durant ce voyage, s’effritait déjà. « Tu devrais simplement te dire que je t’aime, que je suis amoureux de toi. Je crèverai la bouche ouverte pour toi… Mais parfois, j’ai l’impression que tu ne le réalises pas… » Il détourna la tête pour observer l’immense terrasse donnant sur le jardin, la piscine. Ils avaient tout pour eux. « C’est triste… »
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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyLun 27 Jan 2020 - 17:29


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« Que l’on fasse front commun n’aurait rien changé, Sky’… S’il te plait… » Je n’aime pas l’entendre supplier d’une voix lasse, mais je n’aime pas non plus ne pas gagner une joute verbale. Alors je campe sur mes positions et Nolan et moi nous ressemblons trop : il en fait de même. Trop pour que notre histoire ne perdure dans le temps ? Je n’ai pas la réponse, je la cherche pourtant depuis des mois et je la cherche encore alors que je l’observe se lever du lit brusquement, contenant certainement son envie d’exploser qu’il s’approche de l’immense baie vitrée de la chambre à coucher pour allumer une cigarette. Je suis prise de l’envie furieuse d’en faire de même mais je me retiens, parce qu’il s’agirait là d’un moment de complicité que je ne suis pas prête à partager. Pas tout de suite. Pas quand je sens encore la colère faire pulser mon sang violemment dans mes tempes, pas quand je me sens encore trahie. Peut-être que cela n’aurait rien changé, et si la situation ne me touchait pas de si près je serais capable de prendre du recul et de m’en rendre compte, mais ma rancœur m’aveugle. « Je n’en aurais pas fait tout un flanc, Skylar. » Je n’aime pas sa tournure de phrase, parce qu’elle me dépeint comme capricieuse. En faire tout un flan, comme si j’avais piqué une crise et fait un caprice. Je suis une femme et j’ai mon intuition pour moi, j’ai senti que le fait qu’il parte en voyage d’affaire si proche du réveillon ne s’annonçait pas bien. Et malgré tout nous tournons en rond, parce que ce qui me gêne ce n’est pas ce n’est pas son retard, mais bel et bien l’abandon initial. Et alors qu’il ne veut pas admettre que son rendez-vous n’avait rien d’urgent ou d’impossible à reporter, j’ai envie de lui arracher les yeux. « J’aurais compris… J’aurais compris que parfois, il faut aussi reconnaître que l’erreur est humaine, que parfois, il faut aussi savoir écouter l’autre… Et concilier le tout. En l’occurrence, on parle d’un avion en retard… Je ne suis pas allé chez ma mère pendant que tu affrontais  ta famille, seule. Je travaillais. » Je laisse échapper un rire bref et sarcastique. Il travaillait. Comme si ça excusait tout. « Non, tu t’enfuyais. » Je ne rajoute rien. Il fuyait à cause de Camil, parce que je lui avais proposé de travailler avec lui, même si j’avais menti à mon époux en évoquant une proposition de partenariat qui venait de l’homme politique et pas de moi. Il fuyait à cause de ce fossé qui se creuse entre nous semaine après semaine. Il fuyait à cause de mon refus d’envisager d’avoir un enfant, lui et moi, comme si là aussi j’en faisais tout un flan, ou je faisais un caprice. « Et pour Carlisle, ce n’est pas à toi d’en juger… Tu peux émettre un avis sans jugement. Le problème, c’est que tu t’imposes avec ta propre logique qui n’est pas celle des autres. Tu n’es pas dans la tête de Mina. Ni dans celle de Carlisle… » Il m’observe et, troublée, je me redresse contre le montant du lit pour y appuyer mon dos. « Ni dans la mienne…  Rester sourde aux autres et rester campée dans tes positions ne t’aidera pas. » Un nouveau rire sarcastique. Il est aussi fier et borné que moi, et si je ris sans joie, je ris qu’il refuse de voir la réalité en face. Comme je le fais, l’imaginant en unique coupable moi aussi, parce que s’il n’avait pas abordé le sujet d’un bébé nous serions toujours aussi unis et en harmonie que nous l’étions avant.

La vérité c’est qu’il n’y a pas de coupable dans cette histoire. Simplement deux envies et opinions inconciliables. Personne n’a raison, personne n’a tort, sur le sujet de notre hypothétique famille en tout cas,  celle que Nolan voit certainement s’éloigner alors que moi il me suffit, et que je ne comprends pas que l’inverse ne soit pas également vrai. « Tu devrais simplement te dire que je t’aime, que je suis amoureux de toi. Je crèverai la bouche ouverte pour toi… Mais parfois, j’ai l’impression que tu ne le réalises pas… C’est triste… » Je réponds sans réfléchir. « Tu devrais simplement te dire que je t’aime, que je suis amoureuse de toi. Mais parfois j’ai l’impression que ça ne te suffit pas. » Que je ne te suffis plus. Ce serait plus juste et exprimerait mieux le fond de ma pensée. « Ça aussi c’est triste. » Je me lève à mon tour et me glisse dans la salle de bain sans un mot.

Nous ne pouvons continuer à nous déchirer indéfiniment de la sorte. Nous sommes attendus. Nous avons des obligations, des obligations qui ne forcent à continuer à faire illusion. Je relève mes cheveux pour ne pas les mouiller et me glisse sous la douche, rapidement, je ne suis pas d’humeur à profiter de l’eau chaude sur ma peau. Je me sèche rapidement enfile des sous-vêtements et un kimono noir en satin dans l’immense dressing attenant, avant de finalement revenir dans la chambre à coucher. Nolan est toujours là, sa cigarette terminée mais fixant l’immense terrasse de notre superbe villa, symbole de notre réussite. Foutaises. Je m’approche, et collant mon torse contre son dos j’enserre sa taille de mes bras et dépose ma joue contre son omoplate. Je ferme les yeux un instant avant de briser le silence. « A quoi tu penses ? » Suivi d’un « Pourquoi tu es réellement parti Nolan ? » Il n’y a plus de trace d’animosité, plus de trace de colère non plus. Je suis simplement, comme lui, lasse de tout ça, parce que je ne l’ai pas dit que pour reprendre son phrasé à l’identique et lui montrer les failles de sa réflexion : moi aussi je l’aime et suis toujours folle de lui à en crever.



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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyMar 28 Jan 2020 - 12:31

Fumer sa cigarette lui procurait une sensation de bien-être, accordant un semblant de répit avant que ne s’abatte un nouvel orage.
Il ne s’était pas emporté mais il n’était pas loin de perdre son sang-froid. Skylar ne cessait d’insister, ne calmait pas son jeu autant que lui-même ne cessait pas de se défendre. Il fallait bien que l’un d’eux capitule. Mais ils étaient si fiers, si orgueilleux que dans ce combat de dupes,  la bataille n’était qu’une mise à mort de l’un par l’autre.
Nolan reconnaissait qu’il avait, parfois, tendance à perdre un peu trop vite son calme, bien qu’il demeurait plus diplomate que Skylar. Mais tout ceci n’était plus suffisant.
Il n’avait pas souvenir d’avoir vu ses parents se déchirer ainsi. Néanmoins, il reconnaissait que le sujet des enfants n’avait pas été un sujet de discorde chez les Whitaker. Nolan lui-même ne comprenait pas, non plus, pourquoi il prenait autant à cœur ce refus de son épouse. Ni même pourquoi Skylar lui refusait ce chemin de vie.
Ces non-dits le dévoraient un peu trop. Ils n’avaient jamais eu l’occasion d’en reparler comme si ce sujet était devenu tabou, un interdit qui dissimulait bien des blessures.
Et si Nolan avait fini par se faire une raison, force était d’admettre que l’acceptation extérieure ne canalisait pas toute ces émotions négatives qu’il ressentait au fond de lui.
Pourquoi ?
Tel était ce mot qu’il n’avait jamais su dire, préférant se voiler la face, préférant éteindre la misère qui régnait tout en lui. Il préférait se borner à l’apparence, niant l’évidence. Il était plus facile de répéter dix millions de fois qu’il bossait quand en réalité, Skylar disait, ô combien, la vérité.
Il avait fui.
Comme un lâche, comme l’on fuit lorsque l’on était incapable d’affronter ses propres chimères. La vérité, c’est que ce refus ne passait pas. La vérité, c’est que Nolan ne se voyait pas ne pas avoir d’enfants. Mais comment pouvait-elle le comprendre ? Comment pouvait-elle revenir sur cette décision qu’elle avait prise d’elle-même quand il avait décidé par la logique d’une vie, par son vécu. Il venait d’une famille nombreuse, il avait des frères et des sœurs, il connaissait les enfants parce qu’ils étaient son quotidien de par ses neveux et nièces. Aussi, ne comprenait-il pas Skylar, se sentant, parfois, prisonnier de cette union, de cet amour qui l’enfermait dans une volonté de ne pas tout faire imploser.
Pourtant, quand il utilisa ses sentiments en guise d’apaisement des tensions, quand il évoqua l’amour qu’il ressentait pour elle, Nolan ne fut guère prêt à ce qu’elle lui retourne ses mots, lui rappelant que par cette envie, il la condamnait à être celle qui brimait ses choix.
Le serpent se mordait ainsi la queue et ils en étaient là. Nola se contenta de soupirer, ne répondant pas et le silence fut brisé par le bruit des pas de Skylar s’éloignant de la chambre. Il n’essaya même pas de la suivre, laissant les mots faire immersion complète dans son esprit, alors que toute évidence disparaissait.
Et rien ne l’était. Dans ce jeu, ils étaient les héros malheureux. Et pour se faire, il fallait forcément que l’un d’eux réprime son envie. En l’occurrence, Nolan était celui qui pour l’instant, acceptait. Il n’avait pas le choix. Lui mener la vie dure, se disputer pour un rien, était tout ce qu’il lui restait pour ne pas garder en lui toutes ces émotions.
Il se contenait mais pour combien de temps encore ? Seul, adossé contre le chambranle de la baie vitrée, Nolan continua de fumer sa cigarette, réfléchissant à ce qu’ils venaient de se dire. Puis il baissa les yeux, sentant un infime appui sur son mollet.
Le bouledogue le regardait avec de grands yeux, dans l’attente d’une caresse de sa part. Nolan s’accroupit, venant poser ses doigts entre les oreilles poilues de l’animal. Il était pensif, continuant de fumer. « Faudrait que ta mère mette de l’eau dans son vin, parfois… » Murmura-t-il, dans ce silence, troublé par des bruits lointains. De l’eau qui coulait, elle devait être dans la salle de bain.
Toi aussi, tu devrais mettre de l’eau dans ton vin… songea Nolan tout en se redressant et terminant sa clope.
L’avantage du silence et de la solitude, c’est qu’il s’apaisa petit à petit, comme il le faisait souvent ces derniers temps. Et il resta ainsi, pensif, ressassant les souvenirs heureux et pourquoi, il l’avait choisi elle et pas une autre.
Il l’aimait, ça, c’était d’une évidence folle.
Et lorsque Nolan sentit des bras fins venir s’enrouler autour de sa taille, il sut qu’il voulait que tout ceci se termine. Au moins, pour aujourd’hui. Il savait que son désir d’enfant ne cesserait pas. Il ne s’agissait pas d’une voiture qu’il se refusait mais d’un besoin viscéral, ancré en lui. Besoin primaire qu’il se disait, alors qu’il laissait ses mains se poser sur les bras de Skylar. Doux. Tendre. Silencieux. Nolan n’avait pas envie de reprendre cette bataille et par ce geste, Skylar semblait le vouloir aussi… Jusqu’à ce qu’elle reprit la parole. D’abord, une question anodine et finalement, elle le questionna sur les raisons de son voyage d’affaires.
Elle savait.
C’était clair, elle savait pourquoi il était parti. Mais ça, Nolan ne l’admettrait pas. S’il avait eu le courage de lui répondre franchement, il lui aurait dit que toutes ses disputes avaient raison de sa patience, qu’il préférait s’exiler un peu pour souffler et ne pas rentrer chez lui, dans une immense maison qui ne serait qu’occupée par deux uniques âmes. Qu’il ne supportait pas toujours son caractère borné.
Qu’il en avait ras le bol.
Mais là, il n’était pas prêt à remettre un sou dans la machine. Nolan préféra donc pivoter légèrement afin d’avoir le visage de Skylar dans son champ de vision, entourant ses épaules de l’un de ses bras. Aimant et protecteur, il lui avait juré fidélité.
Il était là.
Il se pencha, déposant un baiser sur le front de son épouse et lui répondit d’une voix apaisée : « Admettons que j’aurais décalé ce voyage. Je serais revenu pour la nouvelle année avec tout le travail que l’on a, en Janvier. Plus ce voyage d’affaires. Plus la campagne de Camil à planifier… ça fait beaucoup quand même … » Si c’était aussi clair, c’est parce qu’il avait pesé le pour et le contre. Il avait saisi l’opportunité de s’échapper un peu : il ne revenait pas sans rien, en sachant très bien que Skylar ne lui ferait pas de cadeau.
Il était lâche mais il savait l’être et camoufler son jeu aussi. « Je suis désolé, j’aurais dû reporter. » Finit-il par admettre, se laissant devenir faible avec elle, entre ses bras. Capitulant même si… il était quand même parti.
L’amour rendait parfois con.  Nolan ne souhaitait plus que la paix. Alors, il déposa un baiser sur sa joue, puis un autre, et encore un autre. Une foule de baisers destinée à déclencher ses rires et à éteindre l’incendie. « Tu me pardonnes ou dois-je aller me flageller sur la place publique ? » Murmura-t-il esquissant un sourire taquin
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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyMar 28 Jan 2020 - 16:04


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La douche est habituellement le moment que je préfère dans une journée. Fermer les yeux, régler la chaleur de l’eau au maximum que je suis capable de supporter, laisser couler l’eau sans me soucier du gaspillage, la routine me détend. Souvent je l’enchaîne avec un café noir et bien serré pour attaquer la journée du bon pied, parfois Nolan me rejoint, je sens un bras s’enrouler autour de mes épaules et des lèvres se poser sur dans mon cou. Aujourd’hui cela ne risque pas d’arriver, cela arrive même de moins en moins si je veux être tout à fait honnête. Nous partageons toujours l’intimité l’un de l’autre, je pense que notre couple ne survivrait pas sans, mais ce type de moments si complices et spontanées se raréfie. Aujourd’hui je ne profite pas, aujourd’hui je ne perds pas une seule minute sous la douche, je vais droit à l’essentiel et en cinq petites minutes j’ai même le temps de brosser mes dents et d’appliquer ma crème hydratante sur mon visage. Je n’arrivais plus à affronter la mauvaise foi de Nolan, que je partage pourtant, mais je n’aime pas plus l’idée de le laisser seul dans la chambre à ruminer ses idées noires. Alors je me dépêche, consciente que rien que le fait de retourner vers lui sonne comme un compromis, et ces derniers ne sont pas réellement dans mes habitudes. J’ai envie d’apaiser les choses pourtant, autant pour faire bonne figure au dîner organisé par sa mère que pour moi, parce que je suis lasse de me battre.

Revenue dans la chambre je l’observe quelques secondes, mon bel époux qui se tiens torse nu et appuyé contre l’encadrement de la baie vitrée ouvert. Il est possible d’apercevoir l’océan depuis notre terrasse, combien peuvent en dire autant ? Ne devrions-nous pas être heureux devant cette vie bénie que nous menons ? Ne devrions-nous pas en profiter sans se poser de question, surtout pas celle d’ajouter une âme à notre foyer qui pourrait venir semer la discorde et nous éloigner doucement ? Je n’ai de l’image de la famille que celle que me renvoie la mienne. Des parents qui se respectent, qui possèdent toujours de la tendresse l’un pour l’autre, mais plus aucun passion, je la vois à travers mon père qui hait son beau-frère, à travers chacun des membres qui la composent dont la langue se délie si facilement pour casser du sucre sur le dos d’un autre. Face à ça, comment pourrais-je avoir envie de venir troubler cet équilibre que moi j’ai réussi à trouver avec mon époux ? Sans compter que je ne me sens pas la fibre maternelle, je ne crois pas être capable d’aimer un enfant. J’essaye de repousser toutes ces préoccupations au second plan, de prendre les problèmes un par un, de décolérer de l’absence de Nolan la veille, et quand je pose ma joue sur sa peau chaude et respire l’odeur naturelle de sa peau, j’ai l’illusion d’y arriver. Mais les non-dits me tiennent tenailles, et j’ai besoin de plus que ses mensonges. Il soupire, il pivote, pas pour se dégager mais pour pouvoir passer un bras autour de mes épaules, et m’enserrer, il dépose un baiser sur mon front, mais il s’enfoncer. « Admettons que j’ai décalé ce voyage. Je serais revenu pour la nouvelle année avec tout le travail que l’on a, en Janvier. Plus ce voyage d’affaires. Plus la campagne de Camil à planifier… ça fait beaucoup quand même …  » A mon tour de soupire, je ferme les yeux et je secoue la tête. « Arrête… » Arrête de mentir. Arrête de nier et de me prendre pour une idiote. Tais-toi si tu es trop fier pour admettre la vérité.

Parce que l’admettre serait admettre que nous fonçons tous les deux droit dans un mur ?  L’admettre c’est admettre l’échec de notre union, et ni l’un ni l’autre ne sommes prêt à renoncer à tout ça. Je soupire, je ferme les yeux, je ne suis pas convaincue. « Je suis désolé, j’aurais dû reporter. » Mes paupières se soulèvent, mes iris accrochent les siens et je me sens immédiatement apaisée. Gagner une bataille qui a porté un coup à mon couple ne devrait pas me réjouir, mais je ne peux pas changer celle que je suis. Il vient embrasser mes joues une fois, un baiser suivi par d’autres, qui arrivent à me dérider, à me faire sourire, à me tirer un léger rire même alors je tente de fuir mais qu’entravée par ses bras j’en suis incapable. Mais il n’était pas la colère qui gronde, il ne parvient qu’à l’endormir, qu’à la repousser à plus tard. « Tu me pardonnes ou dois-je aller me flageller sur la place publique ? » Je pose mon menton sur son épaule un instant. « Je crois que je préfère la place publique. » Une moue boudeuse, et je dépose finalement un baiser chaste sur ses lèvres, avant de me détacher de lui pour sortir sur la terrasse.

Je n’apprends rien. Il a cédé, il s’est excusé, et le reste glisse sur ma peau, ses parole concernant ma trop grande implication dans la vie des autres, celles sur ma tendance à imposer mes choix : je sais pourtant que c’est de lui qu’il parlait. Je me retourne finalement dans sa direction. « Ta mère a précisé si elle voulait que le déjeuner soit formel, ou bien décontracté ? » Cela peut paraître futile comme question, cela peut paraître futile que de me préoccuper de ce que nous porterons pour un déjeuner en famille, mais les apparences ont toujours été au cœur de mes préoccupations. Je m’approche de lui pour tirer une cigarette du paquet qu’il tient entre ses doigts ainsi que son briquet, avant de la coincer entre mes lèvre et de l’allumer. Bourré de contradictions, mon mari grand fumeur n’aime que peu me voire allumer moi aussi une cigarette, mais il a depuis le temps cessé de faire des remarques, trop intelligent pour ne pas comprendre que ce serait hypocrite. « Dis-moi que tu seras là pour la soirée du nouvel an s’il te plait. » Je n’ai pas la force d’affronter à nouveau une déconvenue, surtout pas devant les dizaines d’invités que j’ai triés sur le volet pour faire partie mes cartons d’invitations hors de prix il y a un mois. Le rez-de-chaussée de la villa se retrouvera transformé en casino des années folles pour une soirée sur le thème du livre et film Gatsby le magnifique. Je sais organiser des soirées, il n’y a pas grande chose que je fasse mieux que ça. « Je t’ai loué trois costumes d’époque pour la soirée, tu n’aurais qu’à choisir celui que tu préfères. » Changer de sujet, ça aussi c’est ma spécialité. Parce que je suis fatiguée de me battre avec le brun, mais incapable de reconnaître mes torts et de m’excuser à mon tour, c’est le seul moyen que je connais de mettre fin à tout ça. « Tes sœurs seront là ce midi je suppose ? » Il n’y a que pour l’une que la réponse m’intéresse, Judith, parce que j’aurais préféré qu’elle ne soit pas là. Froide et hautaine nos caractères respectifs sont vite entrés en collision. Elle m’appelle Barbie lorsque je ne suis pas là, Nolan a toujours nié pour protéger sa sœur ou pour me protéger moi je ne sais pas trop mais Harlan et Rose me l’ont confirmé. Après la débâcle de la soirée d’hier, je n’ai pas la force de gérer l’ainée de Nolan, celle-là même qui se range toujours de son côté lorsqu’il s’agit de la question de famille, mine de rien, l’air de ne pas y toucher. Elle m’insupporte, et si j’ai toujours eu des bons rapports avec le reste de ma belle-famille elle fait exception.


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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyDim 2 Fév 2020 - 19:25

Il cédait.
Il n’avait pas l’envie de lui tenir tête indéfiniment. Nolan souhaitait que ce Noël puisse avoir une issue bien plus apaisée au vu de comment il avait commencé. Oublier ce repas ne serait pas une mince affaire. Oublier sa fuite aussi. Oublier qu’ils étaient encore là à se disputer sur tout et n’importe quoi, sans jamais aborder le cœur du problème. Ce qu’il taisait depuis qu’il avait émis cette idée, depuis que Skylar lui avait signifié ce non catégorique.
Ce désir d’enfant qui posait souci.
Mais il n’avait pas envie qu’en ce jour, ce problème soit encore là. Il admettait qu’il n’était pas rose dans cette histoire, qu’il ne mettait pas forcément du sien. Mais dans sa tête, c’était clair, qu’il savait pourquoi il agissait ainsi. Devant Skylar, ce n’était pas aussi simple que d’admettre. Il ne pouvait pas. Il ne voulait pas.
Et ça alimentait la rancœur, ça attisait les tensions. Pourtant, Nolan était sincèrement amoureux de Skylar et pour l’instant, l’amour lui permettait de fermer les yeux sur beaucoup de détails qui le dérangeaient. Il ne disait rien, préférant parfois le silence.
Ou la défaite.
Mais elle lui paraissait plus supportable. Il se sentait bien plus calme et même quand Skylar préféra la place publique au lieu du pardon, le brun se contenta de pouffer de rire, répondant à son baiser et clôturant ainsi la conversation.
Il fallait l’admettre : de Skylar, Nolan n’attendait pas des excuses. Il fallait croire que ce mot était inexistant dans sa bouche. Elle était bien trop fière et d’ailleurs, il ne fut guère étonné de la voir passer du coq à l’âne, comme si de rien n’était, tout comme ils jouaient, avec brio, l’image du couple parfait quand ils venaient de se prendre la tête, il y a cinq minutes.
Les apparences étaient bien souvent trompeuses et les Whitaker en étaient la preuve formelle. Néanmoins, Nolan ne fit aucun autre commentaire, préférant répondre à Skylar avec désinvolture, la suivant alors qu’elle se trouvait sur leur terrasse. « Nous pouvons y aller décontracté, ma mère s’en moque tant qu’on est là. » Ceci dit, il connaissait trop bien sa femme pour savoir que le « décontracté » rimerait forcement avec chic et luxe. Il n’avait jamais vu sa femme dans un vieux survêtement dégueulasse. Même quand elle était malade, au lit avec quarante de fièvre, les apparences restaient fondamentales.
Il l’observa faire, se prendre une cigarette, se l’allumer pendant qu’il alla prendre son téléphone, vérifiant s’il y avait une quelconque information nouvelle.
En effet, il avait reçu un sms de sa sœur.
Et pendant ce temps, Skylar lui rappela le nouvel an, lui demandant d’être là. Le ton fut presque donné sur un ton s’apparentant à une supplique. Mais Nolan ne projetait pas de nouvelle évasion. « Oui, je serai là. Il est hors de question que je m’en aille à nouveau… J'ai été servi avec ces soucis d'avion... » Oh bien sûr, il aurait été capable d’ajouter aussi qu'il était parti pour le travail mais il ne chercha pas à envenimer une situation apaisée à moins d’être atteint d’embrouillamini aigü.
Nolan s’installa sur un fauteuil d’extérieur et attrapa Skylar par la main afin qu’elle vienne s’asseoir avec lui, même si c’était étroit, quand bien même elle n’avait qu’à prendre place sur ses genoux. Il avait besoin de sentir la chaleur de son corps contre le sien, de savoir qu’elle était bien là, qu’elle n’était pas en train de lui échapper, même si la conversation sérieuse ne concernait que cette soirée du nouvel an.
Il fallait reconnaître que Skylar s’était lancée avec passion dans l’organisation de cette soirée mondaine, sur un thème qui lui plaisait beaucoup. Pour le reste, il s’était contenté de lui laisser le tout, y compris la location de sa propre tenue. « Nous allons être combien déjà ? » Demanda Nolan, songeant qu’elle avait certainement déjà dû lui transmettre l’information. Mais avec Skylar, les informations pouvaient défiler à la minute parfois…« J’ai hâte de voir ta tenue, tu seras la plus ravissante, j’en suis certain. » De toute façon, depuis que Skylar était dans sa vie, il y avait un moment que Nolan ne regardait plus réellement aucune autre femme et qu’il la considérait comme la plus belle chose qu’il ait pu avoir dans son existence.
Même si elle n’était pas toujours évidente à suivre.
Quand Skylar aborda le sujet de ses sœurs, la question anodine lui fit lever les yeux au ciel non sans se mettre à rire. Il préféra d’abord répondre en enlevant la cigarette des doigts de sa femme afin de la porter à ses lèvres – il n’aimait pas la voir fumer alors autant les lui taxer pour lui-même – et ensuite lui répondit : « Si tu sous-entends si Judiht vient… Elle m’a envoyé un message ce matin pour me dire qu’elle ne se sentait pas trop bien et qu’elle hésitait à venir. » Il connaissait bien la tension qui existait entre sa sœur et Judith, chose qu’il ne comprenait pas forcément. « Tu sais, comme je l’ai dit à ma sœur, vous n’avez jamais pris le temps de vous connaître et c’est dommage. Après je reconnais que ma sœur est spéciale, mais bon… Elle n’est pas méchante. » De toute façon, Skylar ne pouvait pas comprendre ce que pouvait être un frère ou une sœur, elle était fille unique.
Au moins, ça réglait bien des problèmes. « De toute façon, on verra bien… » Il déposa un baiser sur la joue de Skylar et ajouta d’une voix plus douce (au diable la famille et le nouvel an !) « Est-ce que ma femme souhaiterait savoir ce que son mari lui a offert pour Noël ? » Parce qu’en dépit de tout, même si elle ne le méritait pas forcément – mauvaise foi un jour, mauvaise foi toujours – en mari modèle, il avait pensé à son cadeau et il connaissait trop bien Skylar et son amour des choses matérielles.

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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyMar 4 Fév 2020 - 17:05


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Quand je lui demande d’arrêter de se justifier, de se taire et de ne plus me mentir, il le fait. Un simple arrête suffit à ramener la conversation vers des sujets sans importances, des sujets qui au moins ne sont pas sources de discorde, et qui permettent d’apaiser nos blessures. Le souci c’est que nous ne traitons le souci qu’en surface, que notre façon d’éviter les disputes ne panse que les plaies les plus superficielles et, qu’à continuer comme ça, notre mariage fonce droit dans le mur. Mais je me fais aveugle, ou plutôt je m’oblige à porter des œillères pour ne pas me rendre à l’évidence. J’ai le sentiment d’être impuissante, de ne rien pouvoir faire pour améliorer la situation et fatalement, lâchement aussi, je préfère faire comme si j’ignorais les troubles qui nous agitent.

Le déroulé de la journée, à défaut de m’inquiéter me préoccupe réellement. Je n’ai pas grandi dans une grande famille, ou le réveillon de Noël demandait de réunir les uns et les autres autour de la table. Généralement il s’agissait de mes parents, moi et mon grand-père paternel, avec quelques cousins ou cousines qui ne se greffait que parfois, à l’occasion. J’étais généralement la seule enfant, puis adolescente autour de la table, et ses les luxueux présents dont mes parents me gâtaient au dessert j’aurais vu ces soirées comme des corvées. « Nous pouvons y aller décontracté, ma mère s’en moque tant qu’on est là. » Je hoche la tête, et déjà dans mon esprit commence à réfléchir à ma tenue. Le terme de décontracté n’a jamais eu le même sens dans ma tête que dans celle de la plupart des individus, il veut juste dire qu’au lieu d’enfiler une robe de gala je me contenterai d’une de cocktail, ou d’un chic tailleur. Voilà, décontracté. « Oui, je serai là. Il est hors de question que je m’en aille à nouveau… J'ai été servi avec ces soucis d'avion... » Il s’aventure sur une pente glissante, mais le réalisant certainement il la quitte bien rapidement. « Nous allons être combien déjà ? » Qu’il n’ait pas retenu l’information ne m’étonne pas plus que ça. Je me suis toujours occupée de la vie sociale de notre couple, rodée à l’exercice, je l’apprécie aussi énormément. Il m’attrape par la main, et je me laisse faire, bon gré mal gré, m’installer en travers sur ses genoux, et passant mon bras autour de ses épaules alors qu’il s’empare de ma cigarette pour la terminer à ma place. Tant pis, j’en allumerai une autre dans la voiture. « Hum, soixante, soixante-dix. Moins de quatre-vingt en tout cas, je crois. » Que l’on soit en petit comité ou qu’il s’agisse d’une soirée mondaine, je parviendrais à en gérer l’organisation sans mal, je ne me suis pas réellement posé la question. « Tu me fais penser qu’il faut que j’appelle le traiteur, j’ai reçu les dernière réponses la semaine passée. » En vrai bloc note sur pattes, j’ai déjà noté l’information dans un coin de mon esprit. Le coup de fil sera passé avant 15h, sans que je n’ai à trop y réfléchir. « J’ai hâte de voir ta tenue, tu seras la plus ravissante, j’en suis certain. » Je pose ma tête contre la sienne un instant, avant de lui répondre. « Merci. » Je rouvre mes yeux et décolle ma tête de la sienne, alors qu’il est à nouveau question d’un sujet un peu plus épineux.

« Si tu sous-entends si Judith vient… Elle m’a envoyé un message ce matin pour me dire qu’elle ne se sentait pas trop bien et qu’elle hésitait à venir. » Judith. Rien que son prénom me donne envie de lever les yeux au ciel. La brillante chirurgienne. La fille parfaite, l’épouse parfaite, la mère parfaite. L’idée de la voir me donne envie de me porter pale, alors si c’est elle qui le fait, tant mieux, je passerais pour innocente dans toute cette histoire. « Parfait. » Je sais que Nolan lui porte une affection particulière. Je sais aussi qu’il manque de clairvoyance à son sujet, je la trouve personnellement froide et sans saveur. « Tu sais, comme je l’ai dit à ma sœur, vous n’avez jamais pris le temps de vous connaître et c’est dommage. Après je reconnais que ma sœur est spéciale, mais bon… Elle n’est pas méchante. » Je fais la moue devant ses paroles. Cette discussion nous l’avons eue à de nombreuses reprises mais l’approche des fêtes et des déjeuner de famille fait souvent ressurgir le sujet. « Je suis trop mature pour te servir un classique c’est elle qui commencé mais peut-être que si elle ne me surnommait pas La Barbie nous aurions eu une minuscule chance de nous tolérer, à défaut de nous entendre. » Je le dévisage et prend les devants sur ce que je sais qu’il dire. « Ne dit pas le contraire, Harlan et Rose me l’ont confirmé. » Il ont été plus honnêtes, ou surement que l’idée d’une querelle les effraye moins que Nolan. « De toute façon, on verra bien… » Il dépose un baiser sur ma joue, démontrant à nouveau notre fascinante capacité à changer de sujet en un claquement de doigts, avant de s’aventurer sur une pente bien moins glissante, une autoroute ensoleillée et dégagée.

J’ai toujours aimé que l’on me couvre de présent, et fort heureusement Nolan l’a vite compris. Je matérialiste, mais pas vénale, j’ai assez d’argent pour que ce ne soit pas ce qui m’intéresse chez Nolan, mais j’aime les attentions, et de préférences les attentions à quatre chiffres. « Est-ce que ma femme souhaiterait savoir ce que son mari lui a offert pour Noël ? » Avec la soirée d’hier, ce genre de considération m’était par contre entièrement sorti de la tête, alors bien volontiers, je la penche sur le côté pour l’observer d’un regard de biche. « Bien sûr que je veux savoir ce que mon mari indigne m’a offert pour Noël. » Un dernier reproche, mais glissé cette fois ci sur le ton de la légèreté. Tant qu’ils ne m’a pas offert une barboteuse pour bébé ou une poussette dernier cri, il devrait réussir à renverser la tendance en sa faveur. Je pense à la montre hors de prix et en édition limitée sur laquelle j’ai mis la main pour lui. Hier soir j’ai tant bien que mal résisté à l’envie de l’envoyer contre un mur pour qu’il n’ait pas le loisir de la porter et de se pavaner avec auprès d’Harlan, mais je me suis retenue, l’enfermant à double tour dans la console de notre chambre pour éviter de passer mes nerfs dessus.



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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyJeu 6 Fév 2020 - 17:26

Le tableau familial n’avait rien d’enviable à quiconque. Si en apparence, les Whitaker restaient soudés, l’envers du décor demeurait tout autre. Nolan était au courant de l’animosité qui régnait entre Judith et Skylar. Ce n’était un secret pour personne. Et depuis, au fil du temps, la mauvaise entente entre les deux perdurait.
Il semblait ne pas y avoir de fin. Et quand bien même il pouvait solutionner cela, Nolan s’était, tout compte fait, habitué à cette situation. Il fallait admettre qu’elles étaient complètement différentes. Si Skylar apportait un soin particulier aux choses matérielles rythmant son existence, Judith elle, fonctionnait sur la réussite personnelle de chacun. De toute manière, il fallait reconnaître que sa sœur s’entendait avec peu de monde. Mais elle était ainsi. Et quand bien même, la brune restait sa sœur, une bonne mère pour ses enfants, ainsi qu’un bon médecin. Skylar l’aurait reconnu si elle n’était pas animée de tant de mauvaise foi quand il s’agissait d’avoir raison.
Le plus triste dans tout cela, c’est qu’elle était dans son droit et qu’il reconnaissait que sa sœur n’avait jamais été tendre. Et s’il ne fut pas plus étonné des propos de son épouse, Nolan ne montra pas de signe encourageant Skylar à être certaine qu’il comprenait et qu’il admettait qu’elle avait été « attaquée » par son aînée.
Il avait eu vent du sobriquet dont Skylar était affublée, dans la mesure où Judith ne s’en était jamais cachée. Pire même, Nolanlui avait demandé de cesser la moquerie mais le mal était fait. Et comme une traînée de poudre, forcément, le canon explosa et le surnom de Barbie vint aux oreilles de Madame Whitaker.
« Ma sœur peut être une idiote, je le reconnais… » Même si ça ne réglait pas forcément le problème en dehors de brosser la pimpante brune dans le sens du poil.
Que pouvait-il dire à cela ?
Est-ce que ça changerait les choses ? Non. Absolument pas. Quand bien même, il faisait le nécessaire pour rétablir le dialogue entre les deux, et aussi longtemps qu’il y aurait d’eau peuplant les océans, Skylar et Judith, toutes deux Whitaker, continueraient de se faire la guerre.
Nolan préféra donc couper court à la conversation, concernant sa famille, car s’il était capable de prendre sur lui sur la conversation tabou du bébé, il ne se sentait pas de taille à entamer le procès de ses frères et sœurs. Ils étaient une famille quoi qu’il arrivait. Et c’était Noël.
Et qui disait le vingt-cinq décembre, annonçait forcément les cadeaux et une manière d’enterrer définitivement la hache de guerre. Il reconnut le regard brillant de Skylar comme à chaque fois qu’il était question d’un présent. La couvrir de présents était quelque chose dont Nolan n’avait aucune limite. Il avait toujours agi dans les règles de l’art avec elle, et il était même devenu un client VIP du fleuriste à côté de son travail, tant les bouquets n’étaient jamais assez nombreux pour lui envoyer ces attentions, ces petits mots dans lesquels il mettait des phrases aimantes dans le seul but de la faire sourire, de lui montrer qu’il n’y avait qu’elle dans son existence parfaite.
Ces derniers temps, les bouquets s’étaient faits rares. Pas la coutume de Noël.  
Nolan sourit quand elle lui apporta sa réponse, reconnaissant bien là, sa femme. « Alors, si ma femme indigne veut bien se donner la peine de me suivre… » Lui souffla-t-il, sans aucune mauvaise arrière-pensée. Au contraire, il laissa sa cigarette dans le cendrier se trouvant à côté du transat et se leva avec Skylar, afin de revenir dans leur chambre. Puis, il se retourna, pour l’observer un instant, aussi terrible que mutine, aussi effrayante qu’affolante. « Ferme les yeux. » Lui dit-il d’une voix plus autoritaire. « Et ne triche pas. Tes yeux papillonnent quand tu fais semblant. » Il la connaissait trop bien.
Et il la laissa ainsi, allant prendre son cadeau dans le dressing d’à côté. Il l’avait planqué entre deux pulls qu’il ne comptait pas mettre au vu de la chaleur de l’été. Et puis, revint vers sa femme, les yeux clos. « Tu brûles de savoir, hein… » Ses lèvres frôlèrent son oreille avant de s’en détacher. La faire patienter était un exercice auquel il se plaisait toujours, tâtant l’impatience d’une surprise trop attendue. Ça ramenait de la chaleur au creux de son cœur. Et ça faisait du bien de penser que tout allait bien en cet instant. La boite fut déballée et Nolan s’empressa de prendre le collier en or blanc et en diamants qu’il avait repéré chez Tiffany. Il connaissait les gouts de Skylar en terme de bijoux. Et ce bijou était à son image : classe, voyant, brillant. Le genre de présent qui effaçait le reste et qui ne pouvait aller avec une tenue décontractée. Y compris dans le jargon de sa bien-aimée.
Nolan prit le délicat bijou et vint le mettre directement au cou de son épouse, en profitant pour y glisser des baisers sur cette peau qu’il pouvait sentir frémir. L’or scintillait sur cette peau dont il avait éprouvé, tant de fois, la douceur. Puis, quand le bijou fut en place, Nolan resta derrière elle, l’enlaçant tendrement. « Tu peux ouvrir les yeux même si tu as déjà eu un très gros indice. » et face au miroir immense qui leur faisait face, ce fut par un sourire qu’il la vit découvrir.
Rien n’était trop pour elle, rien qu’il ne pouvait lui refuser même si elle lui refusait l’idée de fonder une famille. En cet instant, cependant, Nolan n’y pensait pas trop. Il préférait savourer la sensation de ce corps blotti contre le sien, de laisser ses doigts caresser doucement l’omoplate et la nuque de Skylar… De ce calme avant la tempête.

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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyDim 9 Fév 2020 - 10:57


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Je n’étais pas du genre à m’écraser devant un gros caractère et c’est peut-être ça qui agace le plus Judith. Habituée à faire la loi, à ce que son autorité ne s’efface que devant Harlan, elle n’a pas aimé que la nouvelle copine de Nolan, celle qui avait 24 ans alors mais une grande gueule. Judith et moi sommes fondamentalement différentes. Elle est austère et sévère, quand je suis passionnée et pleine de vie, elle est attachée aux valeurs quand je suis attachée aux possessions matérielles, et aux traditions alors que de mon côté j’ai une vision de la vie, du couple et de la famille bien à moi. Pourtant je n’ai jamais manqué de respect à son frère, sa mère, et certainement à Nolan. Je l’ai rendu heureux, je ne dirai pas que notre relation est idyllique aujourd’hui mais heureux nous l’avons été. Sauf que malgré tout ça, sa sœur et moi n’avons jamais réussi à nous entendre, et elle a, sans le savoir surement, éveillé ma rage quand elle a commencé à m’asticoter concernant les enfants, me demandant régulièrement quand je donnerai un fils ou une fille à son frère, quand nous fonderions une famille. Ma famille c’est Nolan et ça me suffit, ça me suffisait, aujourd’hui mes certitudes n’ont jamais autant été en péril. « Ma sœur peut être une idiote, je le reconnais… » Je lève un souril, parce que j’attends le mais. Il parle d’un ton qui laisse deviner un mais, mais si j’ai raison il choisit de se taire et de garder ses pensées pour lui. Il fait bien, je ne suis pas d’humeur.

Ce que je suis plus d’humeur à faire par contre, c’est recevoir un présent. Je ne mentirai pas, j’ai toujours aimé être gâtée, et ayant eu une enfance de petite princesse j’y suis habituée. Nolan a récupéré une épouse exigeante et l’a vite compris, ne regardant pas à la dépense lorsqu’il s’agit de me faire plaisir, multipliant les attentions. Ce n’est pas pour ça que je reste auprès de lui, je gagne assez bien ma vie et le jour venu mon héritage sera conséquent, mais me choyer reste, et il le sait, la meilleure façon de clôturer un débat. « Alors, si ma femme indigne veut bien se donner la peine de me suivre… » Il pose sur mains sur mes cuisses pour que je me lève et je le fais, avant de le suivre jusqu’à la chambre. « Ferme les yeux. » Je me prête au jeu, sans tenter de tricher, je ne me suis ni espiègle ni mutine, je suis au contraire encore énervée de la veille. « Et ne triche pas. Tes yeux papillonnent quand tu fais semblant. » Il arrive néanmoins à m’arracher un sourire. « Je ne triche pas. » En temps normal, ceux où la complicité règne en maîtresse des lieux, j’aurais essayé. Je lui aurait volé un baiser pour le déconcentrer et posé mes mains sur mes yeux en écartant mes doigts. Là j’attends, patiemment. « Tu brûles de savoir, hein… » Ses lèvres frôlent mon oreille et le geste me fait frissonner, mais il n’a pas l’effet escompté. Nolan s’aventure trop vite, trop tôt sur un chemin que je ne suis pas prête à emprunter, j’ai trop de mal décolérer après hier soir. En temps normal j’aurais tourné la tête pour lui voler un baiser, là j’ai du mal à rajouter de la chaleur dans ma voix, mais je le fais, parce que je n’ai pas envie de le blesser, parce qu’un partie de moi aura toujours envie de le protéger et le combler, malgré la distance, malgré les disputes. « Ne profite pas de la situation… » Je réponds d’un ton joueur, même si le cœur n’y est pas. Je sens qu’il pose un collier contre ma gorge, et je tressaille quand ses doigts viennent verrouiller le fermoir. Il passe ses bras autour de ma taille, et je repose un instant ma tête au creux de son cou.

Pourquoi tout était si compliqué ?

Pourquoi avions-nous été incapable de rester nous, juste nous, et de conserver notre complicité d’antan ? « Tu peux ouvrir les yeux même si tu as déjà eu un très gros indice.  » Je reste là une seconde de plus, et j’ouvre les yeux. Le bijou est magnifique, il a dû lui couter une somme astronomique. Tiffany c’est une valeur sure, l’assurance de me faire plaisir et il me fait plaisir, vraiment. J’imagine déjà les tenues avec lesquelles je pourrais le porter, et ce midi je ne saurais me priver du plaisir de pavaner auprès de Judith avec son présent. « Il est magnifique, vraiment, merci beaucoup Nolan. » Je me retourne pour déposer un sage baiser au coin de sa lèvre. Finalement j’attrape la clé de la console dans ma table de nuit et me diriger vers elle pour l’ouvrir, avant de rapidement revenir vers Nolan, le joli écrin Tudor en velours qui contient la montre dans les mains, et je le lui tends. « Joyeux noël Nolan. » A nouveau je dépose un baiser au coin de ses lèvres, bien loin de nos échanges fougueux d’autrefois. Seuls et entre les quatre murs de notre villa, j’ai du mal à prétendre que rien n’a changé. Je me retourne finalement pour observer mon reflet dans le miroir, me laissant gagner pas la vanité et réfléchissant déjà à quelles boucles d’oreilles je porterai ce midi. « Je vais sauter le petit déjeuner, je suis sure que ta mère aura encore beaucoup trop cuisiné. » Tendrement, je passe une main dans les cheveux en bataille de mon époux. « Tu devrais aller prendre une douche et te préparer, on sent que tu as passé la journée à l’aéroport hier. » Et les apparences et moi… Je lui souris, en jetant un œil à la montre qu’il déballe. « Tu devrais mettre ta chemise bleue marine, elle ira bien avec. »



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Message(#)Make this go on forever [Skylan] EmptyLun 10 Fév 2020 - 19:31

Il essayait d’être naturel mais ça contrastait trop fortement avec la situation tendue d’il y a quelques secondes, bien qu’il mettait du sien pour rendre la situation un peu plus tendre.
Nolan y arrivait tant bien que mal, parce les années lui avaient permis de jouer, avec brio, le jeu de celui qui serait le plus dupe. Avec ses frères et sœurs, avec ses collègues de boulot. Il savait manier l’art du sourire déguisé qui dissimulait la véritable envie de meurtre qui le faisait bouillir de rage. Et si à l’intérieur, tout n’était qu’un violent amas de lave dégoulinante, à l’extérieur, Nolan était tout ce qu’un fils de bonne famille devait être. Bien élevé. Souriant, époux modèle. Et pourtant, il pensait tout le contraire, essayant de s’accrocher tant bien que mal à l’édifice s’écroulant lentement mais sûrement.
Malgré tout, il aimait sincèrement Skylar et lui offrir ce cadeau était sans doute un geste dans lequel il plaçait bien trop d’espoir que ça puisse effacer, littéralement, tout ce qui s’était produit. Leur dispute. Les mots de Skylar et cette manie affreuse de vouloir avoir le dernier mot.
Elle l’avait eu, certes, mais à quel prix ? Que Nolan sente que l’éloignement était plus que concret ? Qu’il éprouve l’envie, le besoin de partir quelques jours en dépit des attentes ? Était-ce une victoire quand il sentait que ce mariage s’effritait déjà ?
Il ne le voulait pas. Ça n’était pas possible et pourtant, bien loin de l’image du couple parfait qu’ils s’efforçaient d’être, Nolan reconnaissait que derrière la peinture chic, le mur de leur union était fait de poussière et de moisissure. Rien ne tenait.
Il s’en rendait encore plus compte lorsque Skylar découvrit son cadeau. Il la tenait contre lui mais il sentait le corps de sa compagne, être tendue. Bien sûr le cadeau lui fit plaisir, c’était évident. Nolan connaissait ses goûts. En six ans, il lui avait constitué une solide boîte à bijoux, payé et offert toutes les babioles brillantes qui étaient à la mode et dont elle raffolait.
Mais aujourd’hui, il voyait combien ce n’était pas comme avant, combien Skylar lui en voulait encore.
Ça ne passerait pas ainsi. Même si elle restait tendre avec lui, même si ses lèvres venaient se poser contre les siennes.
Quelque chose en lui se brisa. C’était bien trop douloureux. Et il vécut son détachement, pour se rendre vers la console, comme un déchirement, comme si elle s’en allait. Il l’observa faire, dos à lui, sourire disparu, jusqu’à ce qu’elle retourna, laissant le masque se remettre en place. Illusion parfaite du mari aimant qui prenait, avec plaisir, le cadeau qu’elle lui tendait.
La marque apparente était un indice et Nolan vint s’asseoir sur le petit banc se trouvant devant le lit conjugal, ouvrant la boîte et découvrant une montre luxueuse et qui correspondait à ses goûts. Pour les choses matérielles, Skylar brillait toujours par ses choix. C’était indéniable.
« Merci mon cœur. Elle est superbe. » Il lui adressa un sourire, l’observant se regarder dans le miroir. Skylar était très belle, en jouait beaucoup, comme depuis toujours.  Et il se souvenait encore de la toute première fois, quand son regard avait rencontré le sien.
Elle paraissait si heureuse en cet instant et il aurait donné cher pour se glisser dans sa tête et savoir ce qu’elle pensait.
Cette femme était capable de le rendre fou à bien des égards. A n’importe quels niveaux aussi.
« Tu es magnifique, Skylar… » Lui dit-il d’une voix calme, parlant plus pour ce qu’elle était au quotidien. Une femme à la beauté ravageuse, qui tenait bien trop à son petit minois. Il ne lui avait jamais demandé pourquoi elle ne voulait pas d’enfant. Mais sans doute, était-ce à cause de son narcissisme dont il prenait peu à peu conscience, comme si auparavant, il avait été bien trop aveugle pour s’en rendre compte.

Il n’eut guère le loisir de continuer à la contempler, qu’elle reprit très vite la parole, reprenant son rôle de maîtresse des lieux, évoquant le repas à venir, le fait de se préparer et allant même jusqu’à le conseiller sur sa tenue. Du vrai Skylar. Il ne s’en plaignait pas « Oui, j’y vais de ce pas. » Et il posa l’écrin et la montre sur sa table de chevet et alla prendre quelques affaires dans le dressing. Puis, il fila à la douche, appréciant la solitude. C’est qu’il y avait pris goût durant son escapade, ne songeant pas une seconde à faire venir Skylar. L’année dernière, il se serait moqué qu’elle ait pris sa douche déjà. Aujourd’hui, ce critère était un frein pour se donner une raison de ne pas le faire.
Au fond, il était malheureux de cette situation mais en dépit de tout, il tenait à ce qu’elle se rétablisse, parfois prêt à adopter un compromis et à se passer de son désir d’enfant. Parfois non. Et la question demeurait toute entière : sur la longueur, serait-il capable d’étouffer ce désir ?
Il n’en savait rien, était toujours indécis pendant qu’il se sécha, puis s’habilla de son pantalon et d’un t-shirt en attendant de mettre sa véritable tenue pour le repas de ce midi. Il en profita pour se raser, se parfumer et puis une fois prêt, il descendit, au rez de chaussée, se faire couler un café, se fumer une nouvelle clope et entreprendre de remplir les gamelles des deux gloutons, charger la voiture des nombreux cadeaux qu’il prévoyait d’offrir aux jumelles et aux enfants de Harlan et Judith. Des gestes méthodiques, ancrés dans une routine qu’il avait adopté sans vraiment broncher. Ça le rassurait quelque part.
Même si parfois il rêvait à autre chose. Il trouvait la maison trop grande pour deux seuls êtres et maintenant, qu’il était certain que l’une des chambres n’accueilleraient aucun berceau… À quoi bon vivre sur autant de superficie ?
Bien sûr, il savait que Skylar refuserait, elle avait trop besoin de son confort de reine.
Ostentatoire, ceci dit et de toute manière, il reconnaissait qu’il aimait bien cet endroit, ça impressionnait.
« Dis… Ma chérie, ça te dirait qu’on se prenne des vacances un peu ? » Il avait rejoint Skylar là où elle se trouvait, lui tendant un café. « Ce serait bien d’en profiter avant que la campagne ne débute totalement… Je risquerai d’être bien pris par la suite. » Il évoquait la campagne de Camil sans aucune arrière pensée, surtout focalisé sur l’envie de s’en aller, d’espérer ainsi retrouver la flamme de cet amour qui s’éteignait au gré de sa propre impuissance à y trouver une solution.
@Skylar Whitaker :l:
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