Le téléphone vibrant silencieusement produisit des ondes de choc sur un bureau design moitié en verre, moitié en bois, d’un artiste en devenir que la jeune femme avait découvert récemment. Elle avait tout de suite craqué sur ce meuble, d’inspiration scandinave avec une part de modernité. Ce mélange de deux styles à la mode lui avait tellement plu, qu’elle n’avait pas hésité une seule seconde à mettre le prix pour être l’acquéreur de ce bureau unique, qu’aucune autre personne ne possédait. Une originalité qui se révélait dans une pièce où rien n’était laissé au hasard.
A fond dans le dossier compliqué d’une entreprise australienne qui demandait presque l’impossible, Elora sursauta, surprise par ce son qui la coupa dans son élan. Elle soupira longuement, se frotta les yeux et finit par répondre. A l’autre bout du combiné, une galeriste visiblement légèrement fâchée. Elle voulait savoir où était la jeune hollandaise, car elle était attendue à la galerie pour le vernissage de l’exposition de l’artiste qu’elle avait sponsorisé il y avait de cela quelques semaines. Se faire remonter les bretelles de la sorte ne la mit pas dans une très bonne humeur et elle répondit qu’elle viendrait au moment où elle le jugerait opportun. Ils pouvaient commencer sans sa présence.
Elle raccrocha puis remit son portable sur le bureau, vivement, mais en faisant attention de ne pas rayer le verre. Elle ferma les yeux pour se détendre après cet incident. Puis, elle regarda par la fenêtre. Le jour ne s’était pas encore couché, même si le soleil déclinait rapidement et que l’heure dorée pointait le bout de son nez. Un moment parfait pour les photographes qui adoraient capturer les magnifiques couleurs du coucher du soleil. Cela ne durait pas indéfiniment, il fallait donc faire vite.
En tout cas, même si cela c’était la deuxième année qu’elle passait en Australie, elle ne s’était pas encore habituée au fait qu’en janvier, c’était l’été. Et l’été voulait dire, des jours rallongés. Européenne d’origine et ayant habité plusieurs années au Japon, elle n’avait pas connu cette situation perturbante avant. Elle comprit donc qu’elle n’avait pas vu le temps passer et qu’elle était en retard à l’événement. Avant de partir, elle termina une dernière chose et sauvegarda son travail.
Son chauffeur la conduisit à la galerie d’art où se déroulait le vernissage, à un peu plus de cinq minutes de son bureau. Elle y fut en très peu de temps puisque l’heure de pointe était déjà terminée depuis fort longtemps et il n’y avait pas beaucoup de trafic. L’homme lui ouvrit la porte et elle descendit, le portable à la main alors qu’elle répondait à un mail d’un client. Tout moment pour travailler était bon, alors elle en profitait dès qu’elle le pouvait pour continuer son travail et ne laisser aucune seconde à ne rien faire.
- Ah bah vous voilà enfin ! s’écria la galeriste.
Elora lui lança un regard menaçant et son visage prit une teinte énervée. Autant dire que pour un début, ce n’était pas l’idéal. La hollandaise avança dans la galerie, sans y prêter attention ni lui répondre. Elle se dirigea plutôt vers le premier tableau de l’artiste, qu’elle n’avait pas encore rencontré. Elle avait simplement vu son travail et comme il lui avait plus, elle avait accepté de payer cette exposition. L’œuvre en question représentait un monde à la fois moderne, futuriste mais enfantin. Encore mieux en vrai qu’en photo…
Chez moi en mode détente sur le canapé de mon appartement à lire un bouquin, un livre qui parle des plus grandes œuvres d’art du monde entier. J’étais pris dedans à deux cent pour cent, car l’art, le dessin plus précisément est ma passion. J’avais créé ma propre entreprise, en créant d’innombrables contes enfantins qui cartonner partout dans le pays. J’avais eu cet idée juste après que j’ai failli mourir à cause de la drogue de lorsque que j’étais modèle professionnelle. Pas les plus belles années de ma vie vous dirais-je, mais au moins après cela j’avais eu l’envie, la motivation de faire des livres en racontant que le monde était magnifique afin de préserver l’innocence des plus petits avant qu’ils ne voient que la vie n’est pas toujours rose. Entre la musique et le dessin, voilà deux choses qui me reflète à proprement parler, l’une ne va pas sans l’autre dans ma life. Aujourd’hui, il y avait une exposition dans une galerie dans le centre-ville, j’avais envie d’y aller afin de un d’assouvir ma curiosité mais également d’observer d’autre talent dans l’art et pourquoi pas m’inspirer des plus grands. Après une bonne douche afin d’être la plus jolie dans cette soirée, même si je me doute que d’autres seront bien plus jolie que moi, une dose légère de maquillage et de parfum pour prendre ensuite un petit sac et mes clés de voiture. Sortant de ma résidence afin de me rendre à ma voiture, ma coccinelle que j’aime tellement qu’elle pourrait faire partie de ma famille, qui dit qu’une voiture n’est pas autre chose qu’une simple voiture ? Bah moi, c’est du matériel certes, mais c’est ma voiture chérie. Roulant en tapotant tout du long en suivant le rythme de ma playlist spotify, j’étais assez excitée d’aller voir cette exposition. Non pas que c’était une première mais il y a avait les œuvres d’un artiste que j’avais envie de voir là-bas. En moins longtemps qu’il n’en faut pour m’y rendre, j’arrivais enfin devant l’expo. Me garant non loin de là, dans le parking payant prévue à cet effet, surement que cela va me coûter bonbon mais bon, quand on aime ne compte pas non ? C’est toujours ce qu’on dit, alors je ne compterais pas mes sous pour un simple parking.
Une fois à l’intérieur, le lieu était très chic et huppé, pas vraiment mon quotidien même si avec le mannequinat j’avais côtoyé la haute à plus d’une reprise. Regardant de droite à gauche pour voir les œuvres de l’artiste en question, il y en avait tout un tas d’œuvres d’artiste différent alors ce n’était pas simple de se repéré et surtout qu’il y a avait vraiment pas mal de gens à cette exposition. M’avançant avec nonchalance en esquivant quelques nantis prêt à débourser le prix de mon appartement dans une des œuvres exposées ici, bon je ne dis pas que je ne le ferais pas si j’avais autant d’argent mais bon, y a tellement de bobos qui n’y connaisse rien à l’art mais qui achète pour faire comme de vrai connaisseur. C’était cela que j’appréciais le moins dans ce milieu de riche. Arborant un visage souriant lorsque quelqu’un m’observer, histoire de me faufilée sans soucis à la recherche du tableau de l’artiste en question. Une serveuse avec un plateau de coupe de champagne, cela était surement une bénédiction de dieu, car j’avais très soif. Je saisis une coupe pour venir prendre une gorgée en m’avançant lentement dans la direction du tableau qui n’était qu’a quelques mètres, se trouvant juste devant une jolie demoiselle, habillée chic. Quand soudainement l’un des convives de cette sauterie, me poussant légèrement en avant vers la demoiselle en question. Ce qui arriva, arriva lorsque je venais de renverser l’équivalent d’une petite gorgée sur son haut. J’arborais un visage abasourdie de ce que je venais de faire, néanmoins ce n’était pas entièrement ma faute. L’autre type n’avait même pas fait attention à ce qui se passé derrière lui. Fallait vraiment que je m’excuse auprès de cette jolie demoiselle, alors arborant mon visage des plus mignons, à l’aide de mon regard d’un beau bleu et d’un magnifique sourire comme je savais le faire, je vins lui dire. « Navrée ! C’est que le type derrière moi, m’a envoyé de force sur vous. Si ça se trouve, il l'a fait exprès ! Non pas que j'essaie de l'accusé... ». Dis-je en lui souriant, tandis que je pris une nouvelle gorgée afin de m’abreuvai d’un peu de liquide alcoolisé. Je repris la parole en arborant toujours mon beau sourire en espérant que la demoiselle se trouvant devant moi, n’aller pas m’en tenir rigueur, ce n’était pas voulu cela dit, qui plus est je prenais réellement sur moi pour me tenir correctement dans ce lieu. « Heureusement que je ne l’ai pas renversé sur le tableau derrière vous, je m’en serais voulu à vie sachant que je suis venue pour lui ! Encore navrée pour l’arrosage de votre haut. Peut-être que si j'essaie de soufflée dessus ça va... ». Dis-je en m'arrêtant, faisant signe à la serveuse de rapporter des serviettes en papier, afin d’épongé la demoiselle du mieux qu’elle pourrait le faire car mon idée de soufflée dessus était du grand n'importe quoi.
Une fraction de seconde. Il ne suffisait que de cela pour sentir une force inconnue se déverser sur l’épaule. Le cœur bondissant dans la poitrine, les signaux d’alerte remontant jusqu’au cerveau et les pieds essayant de retrouver l’équilibre perdu l’espace d’un instant. Ce n’est qu’un rien et pourtant, impossible de réaliser ce qui se passait. Il sembla que le temps s’arrêta mais ce ne fut pas le cas.
Une autre fraction de seconde. Sans comprendre le début, difficile de percevoir l’après. Cette sensation humide qui pénétrait sans y être invité, toutes les fibres d’un petit haut blanc en lin, et se faufilait à la vitesse de la lumière vers la peau fragile et sensible, non soutenue par un sous-vêtement quelconque.
Un frisson plus tard, la vie reprit son court. Les yeux s’abaissèrent directement sur cette poitrine désormais révélée par une transparence involontaire et des tétons qui pointaient le bout de leur nez. Une bouche bée qui ne dura qu’une seconde, avant qu’une expression de colère s’immisça sur un visage blanc.
Une voix parvint aux oreilles qui ne désiraient rien entendre sous le coup de la nervosité grandissante dans ce grand corps fin. Peu importait le reste puisque le massacre avait déjà été perpétré et ne pouvait être défait. Aucun regard, aucun mot, aucune excuse n’avait d’importance. Impossible d’oublier, impossible de pardonner.
L’arrogance de ces yeux bleus et ces cheveux blonds, de trouver une piètre explication puis de boire tranquillement, comme si de rien n’était. Refiler la faute sur autrui plutôt que d’assumer soi-même ses erreurs. Enfin, d’essayer de faire de l’humour d’une situation qui ne fut aucunement drôle. Forcément, ce tatouage ambulant ne dévoilait pas ses seins de façon sensuelle. Les regards ne se jetaient par sur elle directement.
Tout, vraiment tout dans ce comportement, insupportait la hollandaise qui continuait à observer la raison de cette déconvenue. Cette jeune femme qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam, se permettait d’être si familière malgré tout. Elora serrait les dents tout du long, jusqu’à l’arrivée d’une serveuse qui avait vu la scène et ramenait une serviette pour éponger un peu le liquide de son vêtement. La décoratrice d’intérieure prit celle-ci avec une rapidité folle, sans un merci et trop concentrée à cacher sa poitrine des regards masculins.
- Je n’ai pas besoin de vous, ni de votre aide, pesta-t-elle à la blonde. Vous avez fait suffisamment de dégâts comme ça !
Elle remarqua que personne ne bougea, mais cela ne l’étonna pas. Dans ce monde, chacun se préoccupait de ses propres affaires, de sa vie et ne se mêlait des oignons des autres que par intérêt. Pas même l’artiste ne bougea son petit orteil pour venir s’excuser platement de la situation. Un comportement qui exaspéra davantage une Elora qui n’attendait qu’une seule petite erreur pour exploser complètement et faire un scandale. Pas une première pour une Van Alen de sang…
- Si vous voulez vous rendre utile, trouvez-moi un haut propre ! dit-elle, donnant un ordre à une femme qui ne méritait même pas qu’elle s’intéressât à elle.
@Nico Jones > désolée, Elora est une grosse peste...
Y a vraiment des jours où être gentille avec autrui n’était pas vraiment bon pour la santé, comme le prouvait cette rencontre inattendu entre une demoiselle très jolie mais coincée du derch et moi, une jolie demoiselle qui ne se laisse faire par personne, surtout pas par cette femme devant moi. « Je n’ai pas besoin de vous, ni de votre aide. Vous avez fait suffisamment de dégâts comme ça ! ». Dit-elle en pestant, en lâchant son venin sur moi comme si je n’étais rien dans son monde, qu’une pauvre merde, voilà ce qu’elle devait pensée de moi à cet instant. C’est clairement une fille du type, nanti qui se croit au-dessus de tout le monde, tout ce que je déteste en vrai. Non mais je viens de m’excuser gentiment et j’ai le droit à cet accueil-là de sa part ? Non mais sérieux, d’accord sans le vouloir je l’ai offusqué avec mon verre de champagne sur son haut ! Mais ce n’était pas volontaire de ma part, quoiqu’il aurait fallu le faire volontairement au final. Pourquoi faire sa tigresse avec moi de la sorte, fallait-il que je lui en mette une afin de me calmé dans un premier temps et dans un autre de lui apprendre les bonnes manières ? Non fallait pas que je perdre le contrôle surtout pour une fille comme elle. Bon c’est vrai que j’avais merdé, mais était-ce réellement une raison de venir cracher son venin de la sorte surtout que j’arborais mon joli minois de blonde en utilisant mes beaux yeux bleutés. Me laissant abasourdit par son comportement qui n’allait certainement pas en s’arrangeant avec le temps, j’étais en mode " je la regarde chelou " sans bouger ni dire quoi que ce soit. Je cherchais comment je devais réagir à cela, je n’arrivais pas à captée son raisonnement a cette nana. Ce n’était surement pas son dernier à cette blondasse, elle n’avait pas fini de crachée son maudit venin sur moi, « Si vous voulez vous rendre utile, trouvez-moi un haut propre ! ». Dit-elle sur un ton plus que sérieuse. J’étais là, choquée par cette remarque, elle croyait sincèrement que j’étais son esclave en vrai non ? Si, c’était sûre pour moi, dans mon esprit j’en étais sûre que c’était simplement sa façon d’être, cette nanti tout droit sortie d’une série tv. Aussi jolie à l’extérieure que moche à l’intérieure, voilà ce qui définissait cette blonde devant moi. La regardant d’un air nonchalant et surtout d’une moue bien énervée contre elle, je viens lui dire sur un ton sec en montant la voix. « Non mais sérieusement ! Vous êtes sérieuse madame je pète plus haut que le cul de tout le monde ? On m’a déjà mal parlé dans ma life mais là c’est le pompon… ». Dis-je en buvant d’une traite ce qui me rester dans ma coupe de champagne, tout en recherchant une autre serveuse afin de m’abreuver une nouvelle fois sous le coup de l’émotion négative que cette fille en face de moi me faisait endurée.
Tapotant mes mains sur mes cuisses afin d’attisée un tantinet la haine que j’avais envers elle, bon surement pas de la haine, ou du moins demain je l’aurai surement oublié cette nana mais bon pour le coup elle m’avait carrément stressée. « Ça pète plus haut que son derch car sa possède un chauffeur c’est ça ? J’étais sincèrement courtoise avec vous mais c’est fini. Tu veux un haut c’est ça ? Dois-je l’arracher à quelqu’un dans la salle c’est ça ? ». Dis-je en m’arrêtant net sur ma lancée afin d’obtenir subitement l’attention du groupe de personne de la salle. Par chance, un homme avec un micro venait d’atterrir dans mon champ de vision. Venant saisir l’homme dans un premier temps assez gentiment bien évidement, pour lui réclamer une annonce, car oui, j’étais assez tenace et persuasive comme fille. L’homme hésitant dans un premier temps me laissa finalement le micro durant quelques secondes, merci au quelques billets que je venais de lui offrir dans l’une de ses poches de sa veste de soirée. « Bonjour à tous, merci d’être venu ce soir à cette exposition. Je me présente, je suis Nico, je ne suis pas l’annonceuse de cette soirée à votre plus grande tristesse… Mais j’ai une annonce pour cette jolie demoiselle là-bas, en tailleur et d’une grande beauté. Oui, oui c'est toi que je montre du doigt. [S’arrêtant un instant dans son annonce pour bien faire voir la belle Elora à l'aide d'un signe de main à toute l’assemblée, pour ensuite reprendre son annonce.]… Voilà sans le vouloir, j’ai renversée ma coupe de champagne sur son beau chemisier en cachemire fait main par des enfants d’un tiers pays. Je m’en suis excusée sincèrement mais elle n’a pas vraiment l’envie de passer outre. Alors à sa demande, à ses ordres je dois trouver un haut pour que madame puisse snober encore plus de monde dans cette soirée. Merci à vous de l'aider dans son besoin d'asservir et passez tous une agréable soirée... ». Dis-je en remerciant l’assemblée de la salle en jetant le micro à son propriétaire pour revenir ensuite saisir de nouveau une autre coupe de champagne qui se trouver sur mon chemin tandis que j’avançais vers le diable avec nonchalance. Une fois devant elle, devant cette nana d’une grande beauté mais qui au final me donner envie de gerber à prendre les gens de haut, pourquoi être comme cela ? Car elle avait plus d’argent que les autres ? Car elle était d’une grande famille ? Tout cela m’était égal à moi, j’ai connu le monde du luxe durant près de trois ans et jamais j’avais vu un tel comportement. « Voilà madame ! Maintenant surement qu'une personne assez aimable vous aidera pour votre haut. Comme l'esclavage est abolit depuis 1848 j'ai fais simplement une demande en bonne et due forme. Bref sur tout cela, je m’en vais observer ce pourquoi j’étais là à la base. Passe une bonne soirée beauté. Dommage que tu sois extrêmement jolie extérieurement mais qu’intérieurement tu ne l’es pas autant… ». Dis-je en lui faisant un signe de main en arborant un léger rictus car j’avais finalement étais encore plus méchante qu’elle en y mêlant carrément tout le monde présent dans cette grande salle…
Si elle avait été en train d'avaler une gorgée d'un liquide quel qu'il fût, Elora se serait certainement étouffée avec à ce moment-là. À la place, elle avala difficilement sa salive, qui sembla rester coincée un instant dans sa trachée. Elle hallucinait complètement : la jeune blonde avait carrément le toupet mais surtout, l'indécence de lui répondre et sur un ton plus que déplacé. Après l'erreur commise – et ce, malgré des excuses très plates et sans aucun sens – elle continuait à se comporter d'une manière qui ne plaisait pas à Elora.
La hollandaise l'observait, avec des yeux écarquillés, attendant simplement la fin de son discours. Outrée, elle était sur le point de lui répliquer mais se ravisa, réfléchissant à ses prochains mots. Elle n'eut pas le temps que la blonde vola le microphone d'un intervenant, qui se rendait certainement sur la scène pour annoncer l'artiste et lui faire honneur. Il resta ébahi, sur place, pendant qu'Elora regardait la jeune filer pour attirer l'attention de toute la salle et au vu de son discours, afficher celle qui avait visiblement osé lui faire affront.
Ce que cette blonde ne voyait pas, c'étaient qu'après les regards tournés des gens vers Elora pour comprendre de qui elle parlait, tous commencèrent à ressentir une forte gêne. Non pas parce que la hollandaise avait désormais un haut qui, avec la transparence, dévoilait ses petits seins parfaitement ronds et des tétons qui pointaient. Mais simplement parce qu'ils la reconnurent. Ils savaient qui elle était et de quoi elle était capable. Très peu de personnes continuèrent à se préoccuper du discours, assez long il faut l'avouer, de la blonde.
Cette situation fit sourire Elora qui venait de se rendre compte qu'en fait, la jeune n'avait fait que s'enfoncer encore un peu plus. Elle avait l'impression d'être maligne et forte mais en réalité, elle se ridiculisait. Aussi, la décoratrice d'intérieur jeta un rapide coup d'œil vers l'artiste de la soirée et entrevit sur son visage de la honte. Tout comme celle qui tenait la galerie et qui ne se trouvait pas loin. Elle n'avait certes pas apprécié le retard d'Elora, mais une telle situation ne signifiait rien de bon pour son business.
Elle descendit de la scène, revint vers la hollandaise pour lui jeter de nouvelles obscénités. Entre temps, Elora avait veillé à susurrer à l'oreille d'un vigile qui se présenta devant les deux femmes à cet instant même. Il posa sa main sur l'épaule de la jeune blonde et lui demanda de le suivre. Afin que celle-ci s'exécutât, un autre homme vint à la rescousse car il se doutait qu'elle ne fût pas très coopérative après ce qu'elle venait de faire.
- Ma petite, sais-tu seulement ce que tu viens de faire ? demanda-t-elle, sans attendre une réponse en retour. Cette exposition, elle n'existe que grâce à… Moi. Tout le monde ici me connaît et ils sont embarrassés pour moi, à cause de ton spectacle ridicule.
Ensuite, Elora balaya la pièce des yeux avant de pointer son doigt sur un groupe de personnes, dont un photographe et un caméraman qui tenait dans ses mains une perche de son.
- Mais bon, d'un autre côté, faut dire que ton show va devenir un beau petit scandale dans le monde de l'art. La presse va vite écrire sur ce que tu as fait. Les petits curieux vont venir ici-même pour acheter les œuvres de l'artiste. Alors non, ne t'emballe pas, je ne vais pas te remercier. Mais tu vas me rapporter de l'argent.
La décoratrice avait un sourire de triomphe sur les lèvres. Il ne manquait plus que le petit coup de grâce de l'instant.
- Maintenant, tu vas suivre ces messieurs ou alors tu finiras au poste de police. Que préfères-tu ?
Ma mère m’a toujours dit de faire attention à ce que je faisais dans ma life, elle m’a toujours aimée telle que je suis dans le fond. Mais elle m’a souvent dit que mon impulsivité pourrait souvent m’amener des ennuis, et ce fut le cas à maintes reprises depuis toujours, aussi loin que je m’en souvienne. Aurais-je dût ce soir être moins moi-même ? Aurais-je dût ne rien dire lorsque cette jolie nana est venue se la raconter sous mon nez en arborant un ton très condescendant avec moi ? Mon impulsivité est surement sous contrôle la plus part du temps mais dans des situations comme celle-ci. J’aurai certainement mieux fait de rester chez moi sur mon canapé plutôt que de venir ici à la rencontre de cette fille devant moi qui me regarde de haut en se prenant pour le centre du monde à elle seule. Peut-être avais-je été trop loin en prenant ce foutu micro afin de l’afficher devant tout le monde, où de m’afficher moi-même, mais en vrai cela ne me toucher pas le moins du monde car de ce que pense les autres j’en avais rien à battre. C’est alors qu’en descendant de cette scène fait à la va vite afin de se rendre vers cette femme, cette beauté aux yeux noisette se prenant pour une reine. Soudainement un des vigiles venait de posait sa main sur moi comme pour jouer les cow-boys ! Ou alors de jouer simplement son rôle, qui consister à évacuer les menaces se trouvant dans ses lieux. Je n’aurais pas fait ce scandale, je peux vous dire qu’il n’aurait plus ses doigts pour venir me toucher de la sorte. J’acceptais le fait qu’il pose ses mains sur moi en écoutant la demoiselle me dire. « Ma petite, sais-tu seulement ce que tu viens de faire ? ». Dit-elle sans attendre que je puisse rétorquer à cette phrase hautaine envers moi, sans me laisser prendre la parole pour reprendre une nouvelle fois. « Cette exposition, elle n'existe que grâce à… Moi. Tout le monde ici me connaît et ils sont embarrassés pour moi, à cause de ton spectacle ridicule. ». Dit-elle en balayant des yeux la pièce en pointant son doigt sur un groupe de média. La fixant avec un minois nonchalant, elle pensait sincèrement me faire peur avec ce genre de remarque de bas étages ? C’était louper ma belle, il m’en fallait tellement plus pour me mettre en pression.
Une chose étant sûre, c’était qu’elle se croyait au-dessus de tout le monde dans cette pièce, même si c’était le cas, qu’elle avait tout financé, pourquoi se la raconter autant et avec tant d’arrogance ? Pourquoi tous les gens fortunés, fallait-il qu’ils se la racontent car ils sont riches. L’arrogante demoiselle reprit de plus bel sans me laisser rétorquer, en même temps j’étais totalement perdu dans mes pensées la concernant. « Mais bon, d'un autre côté, faut dire que ton show va devenir un beau petit scandale dans le monde de l'art. La presse va vite écrire sur ce que tu as fait. Les petits curieux vont venir ici-même pour acheter les œuvres de l'artiste. Alors non, ne t'emballe pas, je ne vais pas te remercier. Mais tu vas me rapporter de l'argent. ». Dit-elle en arborant un sourire qui se voulait tellement triomphant pour elle. Que pouvais-je répondre à autant de prétention ? Sans bien sûr usée de mon impulsivité légendaire et me mettre encore un peu plus dans la merde. Je n’avais qu’une envie, de lui répondre à coup de pression mais, j’étais sous contrôle en la dévisageant sans placer un mot, elle n’en valait pas la peine au final. « Maintenant, tu vas suivre ces messieurs ou alors tu finiras au poste de police. Que préfères-tu ? ». Dit-elle en me fixant avec hargne, cela se voyait dans ses yeux qu’elle jubilé. Lui lançant un hochement de tête nonchalant dans sa direction en prenant soin de dégagée la main de l’autre vigile pour me rapprocher lentement d’elle et de lui déclarer sur un ton un peu plus sérieux. « Sérieusement, je m'en fiche pas mal de ce que vous comptez faire madame ! Appelez la police ou pas, rien à carrer. ». Dis-je sèchement pour me rendre vers la sortie accompagner des vigiles et de sans doute cette femme pour bien voir que je m’en aille comme convenue sans entourloupe de ma part. Une pluie torrentielle était en train de s’abattre en dehors du bâtiment, la loose intersidérale pour moi ce soir. Quasiment à la porte de la sortie, en feuilletant mon smartphone pour essayer de trouver un Uber pour rentrer chez moi, pourquoi n’avais-je pas pris ma voiture ? Sans doute la flemme de conduire. « En plus il flotte à torrent ! Belle soirée en perspective… [S'arrêtant net pour se tourner vers la demoiselle.] Ah j’oubliai une chose tout de même, malgré le fait que vous soyez ce que vous soyez. Vos goûts en matière d’art et un cran au-dessus de ce que vous reflétez par rapport à la première impression qu'on a de vous. ». Dis-je en continuant d’avancer vers la sortie escortez par les cow-boys et madame la présidente, en espérant vraiment que je trouve un uber rapidement car me faire mouillé durant je ne sais pas combien de temps c'était pas vraiment envisageable, et rester dans cette exposition n'était pas envisageable non plus après ce que j'avais fait, sauf si elle se découvrait enfin un cœur, cette fille hautaine me suivant de derrière.
Spoiler:
@Elora Miyazaki -- Bon au vue de la situation j'ai laisser une ouverture afin de continuer, au vue de la réaction d'Elo' (Qui n'est pas pour me déplaire d'ailleurs) j'avais du mal à trouver une issue pour pouvoir continuer notre rp
Le cauchemar était sur le point de se terminer. La blonde finit par s’adoucir – si l’on pouvait le dire ainsi – du moins, à ne plus inventer une idée stupide et ridicule pour s’adonner encore une fois en spectacle. De toute façon, presque tous les projecteurs étaient déjà braqués sur elles, plutôt que sur l’artiste et son exposition. La presse allait se faire un plaisir de relater cet événement aussi inattendu qu’alléchant. Des photos avaient été prises, de cela, Elora en était sûre et certaine à 100%. Si cela se trouvait, il n’y avait qu’à vérifier les réseaux sociaux pour se rendre compte que cela avait déjà été posté sur Twitter, Facebook, Instagram voire Snapchat. Bref, tout le monde allait en parler comme tout le monde était en train d’en parler dans cette pièce.
La hollandaise ne s’en préoccupa pas davantage. Son casse-tête de la soirée ne fuyait pas et déjà ça, c’était une bonne chose. Elle ne lui causerait plus d’autres soucis visiblement puisqu’elle décida de se diriger vers la sortie, escortée par les hommes de la sécurité de la galerie, spécialement recrutés pour cette tâche uniquement pour la soirée. Elora l’observait et en même temps, regardait dehors pour chercher du coin de l’œil son chauffeur qu’elle avait appelé en lui envoyant un message pour qu’il vînt la récupérer. Hors de question de rester dans cet endroit plus longtemps. Elle n’en avait plus rien à faire de l’artiste pour ce soir, elle voulait simplement rentrer chez elle.
Contre toute attente, la jeune fille revint à l’attaque, ce qui tendit une nouvelle fois la décoratrice d’intérieure. Elle serra les dents et lui lança un nouveau regard meurtrier pour tenter de lui faire comprendre que ce n’était pas de son goût. Les deux hommes réagirent sur le champ, en se jetant sur la blonde et la retenir par l’épaule si elle essayait une énième approche et un énième coup étrange. Mais cette fois-ci, ce ne furent que des paroles prononcées. Vives, insultantes et provocantes certes mais qui ne firent que rire Elora qui n’en avait cure de ce que la blonde pensait. La hollandaise se moquait de ce que les autres pensaient d’elle, cela ne changerait pas avec cette fille.
Enfin, elle aperçut le chauffeur qui se garait devant la galerie. Alors, sans un mot et sans aucun regard de considération pour la blonde, elle se dirigea vers la sortie. Elle ne dit au revoir à personne. Le chauffeur était sorti et avait couru jusqu’à la porte d’entrée avec un parapluie ouvert pour éviter que la pluie qui tombait ne mouillât Elora plus qu’elle ne l’était déjà. Il eut d’ailleurs un instant d’égarement en voyant ses seins à travers son haut, mais il se ressaisit. En quelques secondes, elle entra dans sa voiture de fonction et disparut, laissant derrière elle une soirée catastrophique…