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 noisy neighbors - allan

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Message(#)noisy neighbors - allan EmptyDim 26 Jan - 17:59

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Cela faisait des années que tu détestais les week-ends. Tu évitais d’en parler parce que tu savais que les gens te prenaient pour un fou et tu n’avais pas du tout envie de leur expliquer pourquoi tu détestais les fins de semaine. Quand le vendredi arrivait et que tu voyais ces quarante-huit heures sans obligations professionnelles se profiler, tu sentais la panique s’emparer de ton être. Alors que tu entendais tes étudiants parler de leurs plans avec enthousiasme, alors que tes collègues ne pensaient qu’à ça, tu appréhendais toujours ces deux journées où tes tâches professionnelles et tes heures de sommeil n’étaient pas assez nombreuses pour occuper quarante-huit heures complètes. Mais ce week-end, c’était différent. Ce week-end, tu allais garder Moïra chez toi tout samedi après-midi avant de la ramener chez ton frère pour le dîner. Tu avais déjà prévu les activités que vous alliez faire et tu espérais que cela plairait à ta nièce qui rentrait dans la pré-adolescence. Tu avais réussi à convaincre ton frère de te laisser sa fille pour quelques heures ce samedi car son auteur préféré, celui que tu lui avais fait découvrir par un cadeau de Noël l’année dernière, dédicaçait ses livres dans une librairie de la ville à l’occasion de la sortie du dernier tome de la série. Autant dire que tu voulais faire la surprise autant que possible à ta nièce et ton frère avait accepté de jouer le jeu. Tu étais donc d’une très bonne humeur le vendredi et tes collègues n’avaient pas hésité à te le faire remarquer en te taquinant sur une possible rencontre avec une femme qui allait te changer les idées. Tu te contentais de lever les yeux au ciel sans faire de commentaires. Ce que tu faisais de ton temps libre te regardait, tu savais très bien ce que tes collègues pensaient de ton célibat et de ton acharnement au travail, ce genre de taquinerie ne te surprenait pas. Et Moïra était une femme, une très jeune femme mais elle méritait toute ton attention et tu comptais bien faire de cette après-midi une réelle réussite. Tu avais donc été la chercher chez ton frère qui te l’avait confiée comme toujours un peu à contre-coeur. Tu essayais de le rassurer mais comme d’habitude, c’était inutile car Tommy ne te fera jamais totalement confiance. Tu lui promis de ramener sa fille à l’heure et jusqu’ici, tu n’avais jamais trahi ta parole les quelques fois où tu avais pu passer du temps seul avec Moïra. Comme tu l’avais imaginé, la surprise fut un réel succès. Ta nièce fut enchantée de rencontrer l’auteur de sa série préférée, de l’entendre parler de son nouveau livre puis de récupérer un exemplaire signé. Tu avais ensuite ramené Moïra chez toi pour le goûter où vous aviez fait des gaufres en écoutant les derniers hits du moment. Tu grinçais légèrement des dents en les entendant mais tu te laissais entraîner par ta nièce sur quelques pas de danse, oubliant quelques instants à quel point cette musique te faisait mal aux oreilles. Tu profitais de Moïra quelques heures, la laissant te raconter sa rentrée et tout ce qui était nouveau pour elle avant de la laisser s’installer sur le canapé pour commencer sa lecture le temps que tu ranges. Tu t’installais en face d’elle une quinzaine de minutes plus tard et tu attrapais tes crayons pour la dessiner. Elle ne s’en rendit pas compte, bien trop plongée dans sa lecture. Et puis l’heure de la raccompagner sonna et tu l’aidais à récupérer ses affaires avant de quitter l’appartement. Ton frère vous attendait de pied ferme chez lui et tu ne restais pas longtemps sur le pas de la porte, laissant le père et la fille se retrouver. Il était temps pour toi de rentrer chez toi et de finir cette journée par une soirée plus tranquille pendant laquelle tu pourras terminer le croquis de Moïra. Mais alors que tu montes les marches de ton immeuble pour rejoindre ton loft, tu vois que quelqu’un t’attend de pied ferme devant ta porte. « Allan ? Qu’est-ce que tu fais là ? » Tu es légèrement alarmé de le voir se tenir devant ta porte car il est revenu mal en point de sa dernière mission à l’étranger et il était censé se reposer. « Tout va bien ? Tu as besoin de quelque chose ? » Lui demandas-tu en ouvrant la porte de ton appartement. « Entre je t’en prie ! » Dis-tu en ouvrant la porte. Ton coeur se serra en sentant encore l’odeur des gaufres dans le loft, souvenirs de bons moments partagés, de moments où la solitude de ta vie quotidienne disparaissait totalement.
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Message(#)noisy neighbors - allan EmptyLun 27 Jan - 12:25

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@Marius Warren & Allan Winchester


Début janvier, peu après les fêtes.

Autant dire que les fins d'années, ce n'est jamais trop la joie chez nous, les Winchester, depuis 2004. Fichue période qui nous rappelle toujours le traumatisme du tsunami de Thaïlande, où nous étions partis passer les fêtes de Noël en famille. Je sais que Clément ne supporte vraiment pas ce mois, au point même que cette année, il s'est exilé en Europe pour voyager un peu avec une amie, plutôt que de rester dans le coin. Je ne peux pas lui en tenir rigueur, j'aurais fait exactement pareil si j'étais en pleine forme; force est de constater que ce n'est pas le cas. Avec mon épaule et mes côtes en vrac, les sutures encore fragiles de la blessure par balle que je me suis pris, j'ai interdiction de faire grand-chose. De toute façon, jusqu'à il y a encore une ou deux semaines, je ne pouvais pas bouger, rire ou m'énerver sans grogner de douleur juste après. Maintenant, c'est un peu mieux, et foi de Winchester, je vais finir par reprendre le volant pour aller me promener, prendre l'air un peu ! Rien à fiche des recommandations médicales, même si j'adore mon loft et que c'est mon cocon le plus précieux parmi tous mes vagabondages, je commence à étouffer. Mon regard se porte sur le canapé, je ricane; au moins celui-ci aura-t-il bien servi ces dernières semaines; mes souvenirs vagabondent jusqu'à cette soirée, entre Noël et le Nouvel An, pendant laquelle Thomas est venu me rendre visite. Fructueuse entrevue, pour ainsi dire.

Je suis assis sur un tabouret haut, coudes sur mon plan de travail, dans la cuisine, et je mange un cheeseburger de chez Miss Kay's, un véritable délice. Quoi, vous avez pensé que j'étais en train de cuisiner ? Haha. Alors que je savoure mon repas préféré, j'entends du bruit venant de l'appartement d'en face, celui de Marius. Tiens donc ? S'il y a bien un endroit calme dans cet immeuble, c'est bien chez lui; aucun tapage, même pas une musique, même une ballade, ne filtre la barrière de ses murs habituellement. Curieux, je me rapproche de ma propre porte et y colle mon oreille pour mieux écouter. De la musique - je n'aurais jamais cru qu'il écoutait ce genre, mais bon, chacun ses goûts heins, je juge pas - en fait si, je juge, et... Des rires d'enfant ? OH BORDEL !! Meilleur scoop de mon début d'année 2020. MARIUS A UNE GAMINE !!! Dommage que je sois reporter photo et non pas journaliste, ça aurait fait les tabloïds cette histoire. Tiens, mais maintenant que j'y pense... Je cours - enfin, je marche très vite quoi - et je grimpe les étages jusqu'à mon atelier de photographie pour choper un trépied et mon appareil, puis je redescends dans mon salon. Là, j'installe mon matériel face à mon immense fenêtre qui donne en partie sur l'entrée de l'immeuble, et tel un paparazzi, j'attends. En mangeant mon cheese, faut pas déconner non plus.

Ça y est, je les vois !! Je mitraille de photos l'homme et la gamine qui l'accompagne. Fier de moi, je retourne immédiatement dans mon atelier pour développer lesdites photographies. Muhahaha, enfin une activité digne de ce nom dans ces temps d'ennuis. Une petite heure passe, vu que j'y ai mis du coeur, mes photos sortent telles que je le souhaitais. Je retourne dans ma cuisine, enfile un tee-shirt au passage, et ouvre ma porte. Ah, le voilà enfin; quel timing ! Mes photos sont soigneusement dissimulées dans une pochette que je tiens à la main. Marius, ce bon samaritain, me salue dès qu'il me voit et me demande ce que je fais là; il est déjà passé prendre le café chez moi il y a une semaine, donc il sait ce qu'il en est de mon état de santé. Je souris, je ne vais pas tout lui révéler maintenant, il ne faudrait pas le brusquer: Hey Marius ! Rien de spécial, je t'ai entendu arriver, alors j'ai décidé de te saluer. Hahaha, et mes grands yeux de biches alors, ils aident la marmotte à mettre le chocolat dans le papier d'alu ? Bah ouais, ça doit marcher, car l'homme m'invite à entrer chez lui. Yes. Waouw, ça sent grave les gaufres chez lui. Tu m'avais pas dit être un bon cuisinier, que je commente alors qu'il ferme la porte derrière lui. Ca y est, le piège se referme. Hahaha.

J'attends que l'on s'installe autour d'une boisson. J'installe ma chemise sur mes genoux, l'air de rien. Tel un enquêteur spécialisé, je me penche vers lui, l'air conspirateur. Je sais tout, Marius. Une seconde de tension, juste de quoi le faire stresser un peu. Je sais comment l'embêter, et emmerder les gens, j'adore. Ça me divertis. Ou plutôt, je viens de tout découvrir. Comment as-tu pu me cacher ça à moi, ton voisin préféré ? Pose théâtrale, visage relevé, main sur le front. Puis, je redeviens sérieux: Tu as donc une fille, petit saligaud !
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Message(#)noisy neighbors - allan EmptyMar 7 Avr - 7:41

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Le voisinage, c’était pas ton truc. Les gens considéraient sans doute que tu étais un bon voisin. Tu participais sans rechigner aux frais de copropriété, tu ne faisais pas beaucoup de bruit, tu n’importunais personne et tu saluais tes voisins dans le hall et les couloirs de l’immeuble. Toutefois, il fallait avouer que tu étais plutôt solitaire. Ce n’était pas toi qui allais proposer à ton voisin de garder son enfant ou demandes des nouvelles de ses parents ou alors participer aux activités organisées par les voisins. Non, tout cela n’était pas ton truc et ne t’intéressait pas. Cependant, ce n’était pas pour cela que tu ne connaissais pas certains de tes voisins. Allan faisait parti de ceux que tu avais appris à connaître un peu par hasard et parce qu’il n’avait pas voulu lâcher l’affaire. Oh tu ne le regrettais pas ! Mais tu n’aurais sans doute pas fait l’effort de toi-même. Allan était un voisin plus bruyant que toi mais que son métier amenait souvent loin de son appartement et tu ne le voyais pas si souvent que ça au final. Qu’importe, quand vous vous voyiez, c’était des entrevues qui n’étaient jamais calmes car l’homme de dix ans ton sénior avait toujours quelque chose à dire. Sa plus grande mission semblait vouloir être de te sortir de ta carapace et de te faire croquer la vie à pleines dents mais ce n’était pas vraiment la personne que tu étais. Toutefois, tu t’étais attaché à l’homme qui t’amusait énormément. Tu ne t’attendais pas à le trouver sur le pas de ta porte en rentrant de chez ton frère, tu te serais souvenu si vous aviez prévu de vous voir. Ne dissimulant pas sa surprise, tu ne le chassais pas, au contraire, tu pris de ses nouvelles. « Hey Marius ! Rien de spécial, je t'ai entendu arriver, alors j'ai décidé de te saluer. » Tu levais légèrement un sourcil, assez dubitatif de cette réponse mais ton expérience d’Allan t’avait amené à apprendre qu’il valait mieux ne pas trop chercher, son cerveau marchait d’une manière qui était loin de la tienne. « Comment se passe ta convalescence ? Bientôt prêt à repartir ? » Il ne fallait pas être un génie pour voir qu’Allan était comme un oiseau en cage suite à sa blessure sur le terrain et qu’il devait mourir d’ennui, lui l’homme que l’on ne pouvait pas enfermer. Ta question était sincère, tu espérais que ton ami allait rapidement s’en remettre. De son côté il ne semblait pas en douter. Tu laissais Allan rentrer et fermais la porte derrière vous. « Tu m'avais pas dit être un bon cuisinier. » Laissant échapper un petit rire, tu secouais la tête avant de lui dire pour le taquiner : « Si je te donnais cette information, tu n’allais plus quitter ma cuisine, je n’étais pas certain de vouloir prendre le risque. » En vérité, cela ne te dérangerait pas de cuisiner pour une autre personne que toi. Cela devait faire des années que tu ne l’avais pas fait plus d’une fois de temps en temps. « Si tu veux des gaufres, il en reste. Je t’offre à boire ? » Proposas-tu à ton ami qui s’installait dans le canapé de ton salon. Ils étaient peu nombreux les gens qui se sentaient assez à l’aise chez toi et en ta compagnie pour avoir ce genre d’attitude. Tu apportais sa boisson à Allan et une fois que tu eus pris place en face de lui, il te dit : « Je sais tout, Marius. Ou plutôt, je viens de tout découvrir. Comment as-tu pu me cacher ça à moi, ton voisin préféré ? » Tu le regardais les yeux écarquillés. Il savait tout ? A propose de quoi exactement ? Tu n’avais pas vraiment de secrets à lui cacher … Tu n’étais cependant pas prêt pour l’accusation qu’il t’envoya à la figure. « Tu as donc une fille, petit saligaud ! » Cette fois, tu explosais de rire. C’était ridicule. Tu n’étais peut-être pas l’homme le plus expressif de la terre mais si tu avais une fille, Allan aurait été au courant depuis longtemps. Tu n’auras certainement jamais d’enfants mais tu aimes penser que tu aurais été un père fier et attentif. « J’aurais aimé pouvoir te dire que je te cachais ce secret depuis des années mais ce n’est pas le cas. Je suppose que tu veux parler de la petite blondinette qui m’accompagnait plus tôt dans l’après-midi ? » Tu ne voyais pas de qui d’autre il pouvait vouloir parler mais tu préférais lui poser la question pour le faire mariner un peu. « Si c’est le cas, c’est ma nièce, pas ma fille. » Lui indiquas-tu simplement. Il t’arrivait d’imaginer qu’elle aurait pu l’être, Moïra avec les magnifiques traits d’Alice mais elle partageait également les traits de ton frère et ça, ce n’était pas facile à oublier.

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Message(#)noisy neighbors - allan EmptySam 2 Mai - 19:52

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@Marius Warren & Allan Winchester


Je grogne en remuant un peu mon épaule à la question de Marius, une main posée dessus, la faisant faire un aller-retour comme si je m'échauffais pour un entraînement sportif. Elle me fait encore mal cette saloperie, mais ça reste supportable. Mon médecin n'est cependant pas du même avis, et ça, ce n'est pas ma veine. Le toubib refuse que je reprenne à conduire avant début février... Il peut toujours courir. Irraisonnable, moi ? Pas du tout. Vous n'imaginez pas ce que ça peut me faire, de rester chez moi H24 ou peu s'en faut, enfermé comme un lion en cage, alors que sortir, c'est toute ma vie ! Et encore, depuis deux semaines, je peux à nouveau m'habiller à peu près seul et donc prendre le risque - si c'en est un - de me préparer et de sortir me promener un peu. Je vous dis pas le soulagement que ça a été, la première fois que j'ai pu mettre le nez hors de chez moi. Ce n'est pas assez, pourtant. Il m'en faut plus, bien plus pour me satisfaire. Mon seuil de tolérance n'est pas bien haut de base, et je l'ai déjà dépassé depuis un moment. Puis, c'est pas comme si je ne m'en sentais pas capable, loin de là ! Je suis sûr que ma force et la mobilité de mon bras ont bien assez récupéré pour partir faire un tour en bagnole, marcher sur la plage, aller boire un verre quelque part... Je parle pas de faire un trek de trois jours seul dans une zone escarpée non plus ! Quoi que. Non, j'déconne, je suis pas totalement fou non plus. Pas encore.

Je ricane lorsque Marius m'avoue ne m'avoir jamais parlé de ses talents de cuisinier, au risque de m'entendre bien trop souvent gratter à sa porte. C'est bien, t'es un gars prudent. En vérité, ce ne serait que peu arrivé; nous n'avons pas vraiment le même rythme de vie, et je suis souvent absent quand lui est présent, et vice-versa. En plus, je suis peu porté nourriture, et je peux m'en passer sans souci. Alors avant de faire appel à mon voisin pour cela, il faudra une sacrée marge. Quoi que si toutes les livraisons, pour X raison, venaient à s'arrêter, je serai un type bien malheureux. La cuisine et moi, ça fait au moins trois mille; alors, le transport de plats à domicile et les plats préparés sont mon Eldorado personnel, en termes de bouffe. Après... Si c'est si gentiment proposé, que je déclare avec un rictus narquois devant la contradiction même de mon voisin, qui me propose gracieusement de goûter les gaufres de son goûter alors même que je m'assois. Pas si prudent que ça au final. Ah, il me fait rire; je l'aime bien. Un café, s'il-te-plaît. Mais trêve de bavardages; il est temps de passer au fait. LE fait. Celui qui m'a tenu en haleine tout l'après-midi, et que je suis prêt à exposer fièrement à Marius, tel un véritable détective. J'ai même des preuves avec les photos, au-cas-où il nierait mon verdict.

Ça y est, je suis lanc... Mais c'est quoi cette hilarité? Comment ose-t-il rire à la barbe de mes recherches d'un niveau digne de la police, au moins ? Est-ce une tactique pour faire passer son trouble et mieux me répondre après ? Mmmmh, je t'attends au tournant, mon coco. Finalement, il m'explique tout. Je tombe de haut, de très haut. Zut, et ma superbe histoire d'un enfant caché alors ? Bon, je suis peut-être meilleur photographe qu'investigateur finalement. Qu'importe. Je souris, narquois, et réplique: En tout cas, vous avez de très bons goûts musicaux tous les deux. Je bois une gorgée du café qu'il m'a apporté, il est fort, noir. Tout ce que j'adore. Je pique une des gaufres qu'il a ramené avec, et mord dedans; effectivement, elles sont délicieuses ! Je comprends mieux sa nièce maintenant: un tonton qui fait des goûters pareils, faut en profiter. Je lève le bout de pâte qui me reste en main en un hommage silencieux, vu que je suis en train de déguster l'autre partie. Finalement, je repose ce qui reste et lui tends enfin la chemise qui contient les photos tout juste développées d'eux. Tiens, c'est cadeau du coup. J'avais prévu des preuves pour documenter mon enquête, mais ça te sera sûrement plus utile à toi qu'à moi.

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Message(#)noisy neighbors - allan EmptyLun 4 Mai - 8:33

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Allan c’était le voisin qui ne savait pas ce que voulait dire ‘non’. Tu avais essayé d’éviter ce dernier dans l’espoir de garder ta tranquillité mais il semblait lui déterminé à ne pas te laisser tranquille quand il était chez lui. Parce qu’Allan n’était pas le genre de voisin pesant non plus vu qu’il passait le plus clair de son temps dehors ou à l’autre bout du monde. Cela faisait un petit moment qu’il était coincé à l’appartement suite à une blessure lors d’un de ses reportages donc tu l’avais croisé bien plus souvent que d’habitude ces derniers temps. Connaissant son besoin de liberté, tu lui demandais où en était sa guérison : « Le toubib refuse que je reprenne à conduire avant début février... Il peut toujours courir. » Tu souris légèrement avant de secouer la tête. Cela fait déjà plusieurs semaines qu’Allan est restreint dans ses déplacements et ses mouvements alors tu comprenais qu’il ne soit pas ravi d’entendre le médecin lui donner ces directives. Pourtant, il devrait les suivre, une blessure mal guérie pourrait le clouer sur un lit d’hôpital bien plus longtemps. « Tu sais que tu peux te déplacer à Brisbane en transports en commun n’est-ce pas ? Ça peut être un bon compromis le temps que ton bras guérisse correctement. » Avoir sa propre voiture c’était une liberté supplémentaire, certes mais il ne fallait pas trop en demander. Peu importe tes conseils et tes remarques, Allan n’en ferait qu’à sa tête de toute manière, comme il l’avait toujours fait. Du moment qu’il ne se mettait pas en danger, tu étais la dernière personne qui pouvait lui faire des remarques sur son comportement. A la remarque de ton voisin sur tes talents culinaires cachés, tu le taquinais en lui disant que tu ne voulais pas qu’il s’installe chez toi non plus. « C'est bien, t'es un gars prudent. » Vous aviez tous les deux que tu ne risquais pas grand chose. Même si Allan pouvait être envahissant comme il venait de le prouver aujourd’hui, il n’était pas souvent présent quand tu cuisinais. Vu qu’il restait des gaufres, tu lui en proposais avec une boisson : « Si c'est si gentiment proposé ! Un café, s'il-te-plaît. » Hochant la tête, tu préparais deux cafés dans la cuisine ouverte avant de rejoindre ton ami dans les canapés de ton salon. « Et voilà ! » Lui dis-tu. Allan semble animé d’une certaine fierté quant à une découverte qu’il a fait à ton sujet. Tu lui cacherais apparemment un secret, à lui, ton voisin préféré. Tu cachais à peu près tout à tes voisins n’ayant pas spécialement envie de te lier à eux mais tu ne voyais vraiment pas de quoi Allan voulait parler. Quand tu compris qu’il pensait que tu lui avais caché un enfant, tu explosais de rire. Tu ne tardais pas à lui dire que la demoiselle qu’il avait vue n’était personne d’autre que ta nièce. « En tout cas, vous avez de très bons goûts musicaux tous les deux. » Tu grimaçais à cette remarque car tu n’étais vraiment pas fan du tout de la musique que Moïra avait tenu à faire retentir dans l’appartement. Mais tu avais envie de lui faire plaisir et tu avais le temps d’écouter autre chose quand elle n’était pas là. « Ce sont les goûts de Moïra, je ne manquerai pas de le lui faire savoir. Je préfère des musiques plus calmes de mon côté. » Dis-tu à Allan en pensant à tes airs de jazz et les chansons d’auteurs à texte français que tu écoutais régulièrement. C’était d’ailleurs pour ça qu’Allan n’entendait pas ta musique la plupart du temps, il manquait les basses. Tu le laissais déguster la gaufre et le café et il te tend ensuite des photos : « Tiens, c'est cadeau du coup. J'avais prévu des preuves pour documenter mon enquête, mais ça te sera sûrement plus utile à toi qu'à moi. » Tu les attrapes et les regarde avec un sourire. Tu ne vas pas cracher dessus, loin de là. Tu n’as pas énormément de photos récentes de Moïra et toi et celles-ci sont jolies. « A défaut d’être un grand détective, tu es un excellent photographe. » Lui dis-tu un sourire taquin sur les lèvres. « Merci beaucoup. » Ajoutas-tu avant de poser les photos sur la table basse. « Tu as pu voir ton fils récemment ? Il va bien ? » Tu ne connaissais pas le rejeton d’Allan mais il en avait déjà parlé à quelques occasions.
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Message(#)noisy neighbors - allan EmptyLun 4 Mai - 17:58

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@Marius Warren & Allan Winchester


Ahah. Si sage Marius. Si conventionnel Marius. Si raisonnable Marius. Je crois bien que sur ce point-là, nous soyons totalement opposés, tels le Yin et le Yang qui font partie d'un tout, mais qui sont pourtant l'exacte antithèse l'un de l'autre. Il avait vraiment cru que j'étais du genre à prendre les transports en commun ? Me frotter aux haleines putrides des fêtards rentrant de soirée, sentir sans même m'approcher les aisselles suintantes des centaines de quidams, toucher les mêmes barres de tram que la vieille rabougrie aux mains transpirantes ? Grand Dieu, non. Merci du conseil; mais je préfère encore un taxi. Ou un Uber, à la limite. L'argent n'est pas un souci, et si on en a, ce n'est pas pour l'emporter dans la tombe. Sur ces bonnes paroles, je poursuis la dégustation de mon café et de la gaufre qui va avec. Je ricane lorsque mon voisin grimace; apparemment, la musique était plus du goût de sa nièce que du sien. Tu devrais lui faire écouter de la bonne musique; son cas n'est pas encore désespéré, j'imagine. Elle était jeune, autant en profiter pour la rediriger vers le droit chemin, celui des pistes qui en valent la peine. A défaut de lui faire plaisir par mon compliment sur l'ambiance musicale qui a régné chez lui cet après-midi, je me dis que les photographies prises à son insu seront mieux accueillies. Bingo. Il reçoit le présent avec un sourire réellement ravi, et m'en remercie d'une boutade que j'avoue avoir bien mérité. J'espère bien ! Manquerait plus que je ne sache plus cadrer correctement, tiens.

Oh, on me signale un effort de sociabilisation sur ma droite. Incroyable. Marius s'ouvrirait-il au monde ? Haha, je fais bien de le mitonner à petit feu, en passant le voir ici et là, en m'arrêtant pour lui raconter tout et n'importe quoi au détour d'une rue voisine. Les progrès sont là, je les vois, je pourrais presque les toucher du doigt ! Bientôt, il ne sera plus un ours préparant sa caverne pour l'hibernation, mais un humain à peu près conscient de sa qualité "d'animal social". Socrate serait fier de moi, pour sûr. Oui, même moi je connais les classiques ! Ça vous en bouche un coin, hein ? Je ricane intérieurement, tout en lui répondant: Il va bien. Il a passé les fêtes en Ecosse il me semble, avec sa colocataire. Je l'ai revu depuis, Monsieur a daigné passer souhaiter la bonne année à son vieux père. T'y crois, toi, qu'il m'a même pas amené un cheeseburger pour dîner, mais qu'il a voulu me faire goûter un "dahl de lentilles" ? J'mange pas de ça, moi ! Je ne suis pas étroit d'esprit, simplement sélectif dans mes choix de vie, et notamment très pointilleux dans mes tolérances alimentaires. En dehors des pizzas, cheeseburgers, plats typiques canadiens et quelques plats cuisinés - mon ex-femme a toujours été un cordon bleu, contrairement à moi - l'océan de mes goûts culinaire ressemble plus à un lac, en réalité. Et ça me convient très bien comme ça. Les gaufres de Marius passent bien, je l'avoue; bien que pour le peu de choses que j'ingère, je suis plus bec salé que sucré.

Finalement, je prends congé une fois mon café bu jusqu'à la dernière goutte. Nounours a encore besoin d'une certaine distanciation sociale, l'adaptation doit se faire doucement, et l'apprivoisement est un mot qui lui colle bien à la peau. Heureusement qu'il ne peut pas lire dans mon esprit, je serai grave grillé. Je rentre donc chez moi, délesté de ma chemise, ne la regrettant clairement pas.

Bon... Je fais quoi, maintenant ?
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