| My mother groaned, my father wept, into the dangerous world I leapt. ¤ Timlie |
| | (#)Jeu 30 Jan 2020 - 22:07 | |
| Tim n'en revenait toujours pas et pourtant, les heures avaient passés, irrémédiables, incertaines et pourtant, ils étaient bel et bien là. Le personnel médical s'activait constamment depuis la naissance mais Decastel avait pris sa place au chevet des bébés dès qu'on lui en offrait l'occasion. Il les regardait et il souriait, laissant quelques larmes couler, forcément, il n'aurait pas été Tim autrement. Il observait Gabriel et il était heureux, après l'avoir attendu autant de temps, commençant à se dire qu'il se faisait des idées et que jamais il n'arriverait. Clairement, le soldat était le père le plus fier du monde en regardant ce petit bonhomme bouger dans tous les sens, clairement aussi hyperactif que sa mère. Cette pensée le rendait triste, justement, parce qu'on ne lui disait rien sur Charlie. On ne lui confessait pas si l'opération se déroulait bien, si elle était encore de ce monde et son coeur se serrait d'imaginer qu'il pourrait en être autrement. Decastel ne pouvait pas l'envisager: il avait besoin d'elle plus que jamais et son pauvre organe cardiaque n'y survivrait pas. Tous les autres, mais pas elle, pas sa sirène, pas alors qu'ils n'avaient rien décidé. Pas alors que Tim voyait de nouveau des infirmières entrer pour lui annoncer qu'ils avaient besoin de vérifier les signes vitaux de leur petite fille. Une inconnue totale, aucun prénom, aucune réalité conforme parce que personne ne l'avait vu venir. Elle était comme une ombre, elle ressemblait certainement à Tim en ce sens et il la regarda partir alors que son coeur se serrait encore plus. Voilà que les femmes de la famille étaient en danger et eux deux, les idiots de l'affaire ne pouvaient qu'attendre. Timidement, Tim s'osa à attraper Gabriel pour le porter dans ses bras, imbécile heureux qui souriait entre ses larmes. Il ne savait pas ce qu'il allait faire, il ne savait même pas si chacun d'entre eux irait bien mais ce petit bonhomme était au moins là pour le consoler au moment où la panique était à deux doigts de le détruire. "Charlie, reviens. Tu dois voir ça." C'était limite s'il ne priait pas en constatant que la main du bébé s'était posé sur son petit doigt, Tim étant définitivement gaga et c'était sûrement la meilleure chose à faire pour rester patient parce que cette chambre était désespérément vide et silencieuse sans la mère des enfants. Sans la femme de sa vie à ses côtés.
@Charlie Villanelle |
| | | | (#)Sam 1 Fév 2020 - 16:48 | |
| L’anesthésie cloue la blonde au lit, elle lui fait perdre toute notion de temps ou même de repère spatiale. Elle doute de tout, est incapable de différencier le rêve (cauchemar ?) de la réalité. Elle tente de retrouver l’usage de ses doigts alors qu’on la ramène dans la chambre avec son lit médicalisé et que ses yeux s’ouvrent doucement à leur tour, tout aussi douloureux que la totalité de son corps. Charlie fronce des sourcils et grogne simplement sans que cela ne puisse changer quoi que ce soit à propos de son état temporaire mais son attitude change aussitôt dès lors qu’elle aperçoit la silhouette familière de Tim, et, près de lui, leur enfant. La moue de douleur fait place à un faible sourire et ses yeux luttent pour ne plus jamais se fermer et gagner le droit d’observer pour la première fois les deux hommes de sa vie enfin réunis. Par instinct, elle tente de se relever quelque peu mais elle n’a pas encore retrouvé assez de force dans ses bras : la tentative est donc un échec. A défaut de pouvoir arriver à quoi que ce soit, ses deux bras faibles se soulèvent en direction de Tim pour tenter de lui demander de prendre leur enfant dans ses bras. Elle n’avait pas pu en profiter à sa naissance mais maintenant c’est la seule chose dont elle a envie : prendre son enfant dans ses bras et ne plus le laisser s’en aller, ou laisser qui que ce soit la soustraire.
Ses bras enveloppent aussitôt le nourrisson d’un cocon protecteur, une main à l’arrière de son crâne alors que de l’autre elle le caresse doucement du bout des doigts. Le sourire de la blonde devient indissociable de la scène, ses yeux bleus ne lâchant pas son fils endormi une seule seconde. Elle a l’impression de déjà avoir beaucoup de temps à rattraper avec lui. ”Salut petit bonhomme.” Elle murmure à peine, émue, les yeux déjà emplis de larmes prêtes à couler à tout moment. Il est son monde, son soleil, les planètes et même toutes les étoiles allant avec. Des erreurs elle en a commis des milliers mais aujourd’hui elle serait prête à tout pour lui, tout et bien plus encore.
L’attention de la blonde revient vivement vers Tim alors qu’elle sèche ses larmes du dos de la main. ”Il va bien ?” Il a l’air d’aller bien, pour un enfant né trop tôt devant déjà jongler avec les erreurs commises par sa mère. Ce n’est pas pour autant que cela empêchera Charlie de s’inquiéter de sa santé et nulle doute qu’elle sera bien trop alerte au sujet de tout pour les premiers mois de sa vie. ”Toi, tu vas bien toi ?” Il était pour tout, depuis le début. Il a tout vécu aussi, il a patienté avec elle et pas à un seul instant il ne l’a laissé tomber. C’est aussi lui qui a dû s’occuper de tout quand Charlie ne le pouvait plus ; et ça non plus elle ne l’oubliera jamais. Sa main remonte derrière la nuque de Tim resté à ses côtés, elle tente de le rassure comme elle le peut avec des gestes tendres et un sourire faible mais persistent au coin des lèvres. ”Je suis partie combien de temps ?” Déjà elle s’enquiert de chiffrer le temps manqué qu’elle aurait pu passer auprès des deux garçons.
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| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 1:40 | |
| Rien ne semblait se passer comme il l'aurait voulu mais c'était les aléas de la vie, Tim aurait dû le savoir mieux que personne. Après tout, on parlait d'un homme qui avait plus ou moins tout subi, en silence qu plus était, alors cette épreuve là, il n'y avait franchement aucune raison qu'il ne la supporte pas... Sur le papier. En réalité, il était en plein désarroi, tout seul dans une chambre d'hôpital à regarder un poupon dormir alors qu'il n'avait aucune idée où le reste de sa petite famille traînait. On ne lui avait rien dit, on ne lui disait jamais rien, c'était un fait qui n'aurait pas dû le surprendre à première vue et d'habitude, ce n'était pas quelque chose qui le dérangeait mais là, on parlait de la vie de Charlie et de leur second enfant. Rien ne semblait plus faire sens dans son univers à ce moment là parce qu'il pensait forcément à ce que serait son monde si une d'entre elles n'en faisait plus partie et Tim n'avait pas le coeur de vivre ainsi. Il n'avait coeur à rien du tout au moment où Charlie entra finalement dans la pièce dans son lit de fortune. Decastel se rendit compte à cet instant là qu'il avait retenu son souffle pendant trop longtemps et qu'il en avait mal à la poitrine. Il réussit à sourire, même si l'inquiétude était encore palpable au fond de ses yeux bleutés. Il laissa Charlie reprendre ses aises dans la chambre alors qu'il lui passait le flambeau avec Gabriel, s'asseyant sur le siège voisin sans rien dire. Juste en les observant et en se disant qu'ils revenaient tous de loin... Mais ce n'était pas fini, loin de là. Il le sentait au fond de lui et il avait si peur, sentant que sa sirène pensait à eux avant de penser à elle dans un tel instant de doute. "Il va parfaitement bien." C'était au moins la seule incertitude qu'il avait réussi à lever auprès des médecins puisque, pour tout le reste, les réponses avaient été évasives, forcément. "Ca va un peu mieux maintenant que t'es là... J'ai eu si peur, Charlie, je veux dire... T'étais là, avec Gabriel et deux secondes après, on t'emportait je sais pas où et on me disait rien. C'était atroce. J'ai même pas pu t'aider, j'ai rien pu faire pour toi et pour..." Il s'arrêta, sentant ses yeux s'embuer. Decastel s'était promis de tout contenir parce qu'il était question de force et de rien d'autre à l'heure actuelle, sentant au fond de lui-même que la blonde n'avait pas toutes les cartes en main concernant leur situation, pas après une telle opération. "Des heures, Charlie." Il lui attrapa la main et laissa sa tête reposer dessus, ses lèvres s'y posant par instinct avant qu'il n'ose lui poser la question importante. "Charlie, on a... Deux enfants. Et je sais pas si notre deuxième bébé va bien. Elle allait bien et ils me l'ont prise pour vérifier des trucs, j'ai rien pu faire... Je suis désolé." Et il l'était vraiment en relevant des yeux si beaux vers elle, si bleus et si inquiets parce qu'il ne savait pas ce qu'elle allait dire. Il espérait juste qu'elle était sortie d'affaire, au moins elle. |
| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 14:36 | |
| Gabriel va bien et de toutes les choses qu’elle voulait entendre, celle ci était la première. Elle avait prévenu, de toute façon, que l’ordre des priorités dans son coeur et son esprit ne serait plus jamais le même : Gabriel passe avant toute chose, avec toute personne. Il a été négligé pendant bien trop longtemps alors maintenant elle va se rattraper et devenir une mère exemplaire pour le reste de sa vie, laquelle ils vivront ensemble. Sa santé est le première des priorités, bien au delà de savoir comment elle va elle même ou de prendre le temps à un seul instant de se questionner sur la nature des douleurs qui tiraillent son corps tout entier. Les mots de Tim ne s’arrêtent pas là, pourtant, et une fois la question lancée à son sujet il ne sait plus où s’arrêter. Il a dû attendre seul des heures durant, il a dû laisser passer un millier de scénarios dans son esprit, de l’horrible au pire. Et elle n’était pas là, encore. Charlie aurait aimé vivre chaque instant avec lui depuis la naissance de leur fils mais son corps en a décidé autrement et nul doute que pour ça aussi elle s’en voudra bien longtemps. ”Tout va bien maintenant.” C’est tout ce qui devrait importer. Ils sont tous les trois, Gabriel va parfaitement bien et Charlie est tirée d’affaires. Tim est là, lui aussi, pour une durée indéterminée. Elle n’a aucune idée de combien de temps encore ils pourront rester tous les trois sans se déchirer alors la blonde profite égoïstement de l’instant comme s’il était le dernier. ”Viens là. Demande-t-elle doucement avec une voix qui se perd en cours de route et une main qui se dégage du visage de son fils pour venir quérir la présence de Tim à ses côtés. Il est trop loin, là bas, sur ce fauteuil sans doute aussi inconfortable que l’est son lit. Alors ses longs doigts s’agitent doucement, demandent à ce que ceux de Tim les rejoigne pour ce moment suspendu dans le temps. Son esprit est encore largement embrouillé mais une chose est sûre : elle n’a jamais été aussi heureuse.
Elle accueille le baiser sur sa main avec douceur, caresse doucement ses cheveux lorsqu’il s’accorde à son tour un instant de répit en posant sa tête contre elle. Charlie était réellement heureuse, là, en cet instant, pour la première fois depuis bien longtemps. Elle avait une famille désordonnée mais une famille quand même, tout semblait clair dans son esprit. Jusqu’à ce qu’il lui annonce ce qu’elle avait manqué, ce qu’elle avait sans doute préféré oublier tellement cela ne faisait aucun sens dans son esprit : deux enfants. Son visage heureux se mue en une incompréhension des plus totales, ses yeux bleus n’ont de cesse de chercher les siens pour tenter d’y trouver des réponses. Tim jette ses doutes et elle n’a pas le droit de lui en vouloir pour ça, cependant elle en vient à son tour à paniquer petit à petit dans l’incompréhension la plus totale. ”Elle ? On a une fille ?” Les mots résonnent en echo dans son esprit, la blonde tente de démêler le vrai du faux, le rêve du cauchemar. ”Tim c’est pas possible, t’étais là … T’étais là pour les echo, tu l’as vu comme moi. C’est pas le moment de rigoler …” Ca ne peut être que ça, pourtant. Une blague, voilà ce qu’il en est. Ils ont un fils, ils ont Gabriel. Ils n’ont pas de fille parce que personne ne leur en a jamais parlé, parce que dans ses bras elle ne tient qu’une seule âme et non pas deux. ”On a vraiment une fille ?” Ses iris bleus sont brillantes, malgré la peur, malgré la douleur, malgré le fait que le monde entier semble mieux connaître sa vie plutôt qu’elle même.
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| | | | (#)Dim 2 Fév 2020 - 21:01 | |
| Tout allait se passer beaucoup mieux puisqu'elle était là, maintenant. Il était avec elle, avec Charlie. Tim la regardait bercer Gabriel et il avait sa tête sur sa main, se sentant sûrement de bien meilleure composition maintenant qu'il ne la voyait plus pâlir et manquer de mourir sous ses yeux innocents. Le souvenir resterait atroce et Decastel savait qu'il lui faudrait un moment pour ne plus ressentir de la peau dans tout son corps. Il hochait simplement la tête aux propos de la blonde parce que tout allait bien. C'était faux bien sûr, il y avait encore tant à dire, tant à laisser transparaître même si Tim avait peur de la réaction de sa sirène. Il s'y osa néanmoins, parce qu'il lui devait bien cela et qu'elle avait failli payer de sa vie cette arrivée inopinée pour eux deux. Decastel levait un regard ému vers elle, Charlie avait du mal à y croire, à peu près comme lui quelques heures auparavant quand on lui avait parlé de cette petite fille que personne n'avait senti arriver. Il avait évolué dans un espèce de nuage étrange depuis lors mais retrouver Villanelle lui permettait toutefois de retrouver plus ou moins la terre ferme. Effectivement, la jeune maman répétait mille fois le mot fille et Tim laissa un léger sourire lui échapper parce que c'était adorable qu'elle puisse penser qu'il plaisante à ce sujet. "On a vraiment une fille. Pas de blague, pas de rêve. Je me suis pincé une dizaine de fois pour être sûr, regarde mon bras et au final, elle est toujours là." Il y arborait un bleu, rien de grave mais Tim avait ce besoin constant de se rapprocher de la réalité, une aubaine que ladite petite fille refit son apparition dans la chambre avec une infirmière qui les regardait avec un sourire rassuré. Cela voulait dire qu'elle allait bien elle aussi, que toute la famille s'en sortirait à merveille. "On lui a pas donné de prénom, Charlie... On peut la porter?" Il n'osait pas, Tim, parce qu'il avait vu tellement de personnes l'emporter et la ramener au cours des dernières heures qu'il n'était même plus seul qu'elle était un petit être humain issu d'eux deux. Il était ému en offrant un regard en coin à Charlie, un Gabriel assoupi toujours dans ses bras. Il y avait un air de nouveauté, certes mais étonnamment, Tim s'y faisait très bien, à croire qu'il était né pour cela. Qu'il avait enfin trouvé sa place dans le monde. |
| | | | (#)Ven 7 Fév 2020 - 13:46 | |
| On a vraiment une fille. Les mots sont bien présents mais l’esprit de Charlie refuse de les accepter pour le moment encore, jugeant la situation bien trop impossible pour qu’il s’agisse de la réalite. Elle voudrait peut être le croire au fond, oui, mais les preuves et les échographies sont là : ils devaient avoir un enfant, un seul, un garçon qu’ils ont décidé de nommer Gabriel. Il n’était pas supposé y avoir de fille parce qu’ils ne l’ont vu nulle part pourtant la blonde est à nouveau émue lorsqu’un second bébé, le leur, est amené dans la pièce. Les yeux de Charlie passent d’un enfant à l’autre sans jamais oublier de se poser sur Tim, lequel demande presque l’autorisation de porter sa fille entre ses bras. Il a l’air tout aussi ému qu’elle de la retrouver alors que la barmaid n’avait jusqu’à présent pas conscience qu’elle avait donné la vie à deux êtres différents dans ce monde. Elle la découvre pour la première fois, elle et ses yeux bleus, elle et ses quelques cheveux bruns qu’elle tient indéniablement de son père. Le sourire de l’infirmière la conforte et devient la preuve de la bonne santé de leur enfant, tout aussi vigoureux que l’est finalement Gabriel et ce contre toutes attentes. Charlie n’est pas encore prête à lâcher son fils si bien qu’elle continue de le bercer doucement et après avoir eu un bref accord donné par un hochement de tête, elle invite Tim à prendre sa fille dans ses bras. ”On lui trouvera un nom, on a un peu de temps.” Quelques heures, quelques jours. Elle n’a aucune idée du laps de temps qui leur est accordé mais elle sait que quoi qu’il en soit, ils ne choisiront pas à la va-vite et elle aura le droit de porter un prénom qui aura du sens, à leurs yeux. Ils ont une vie à passer à ses côtés désormais et plus rien ne saurait les séparer.
”Elle est si belle.” Villanelle use de toute l’objectivité possible mais maintenant qu’il est question de ses enfants, il devient impossible de trouver une infime chose à leur reprocher. Leur arrivée dans ce monde n’aura pas été facile, elle se promet donc de faire de son mieux à partir d’aujourd’hui pour qu’ils aient la meilleure vie qui soit ; même si pour le moment ils viennent seulement de doubler le nombre de préparatifs à voir au dernier moment et tout le stress allant avec. ”Elle te ressemble.” Beaucoup diront qu’elle fabule ou qu’elle ne dit ça que pour lui faire plaisir mais la vérité est telle qu’elle le sait, qu’elle le voit. Elle lui ressemblera, c’est certain. Tel père telle fille et ce n’est en rien pour déplaire à la jeune femme, toujours un peu plus émue à chaque seconde qui passe. Elle n’a pas réellement de force dans aucune partie de son corps pourtant elle s’accroche à Gabriel le plus longtemps possible et tient absolument à le garder dans ses bras autant qu’elle le peut de peur de se réveiller ensuite sans qu’il ne soit à ses côtés. ”Ariane et Léo pourraient veiller sur lui. J’y ai longtemps réfléchi et si tu es d’accord, on pourrait leur proposer d’être les parrains ?” Elle parle de Gabriel mais ses yeux restent fixés sur cette fille qui n’a ni nom ni parrains mais pour qui ça ne saurait tarder, pour elle qui sera tant choyé que son frère.
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| | | | (#)Sam 8 Fév 2020 - 20:00 | |
| Maintenant que toute la petite famille se remettait peu à peu des événements et surtout des émotions qui en résultaient, Tim pouvait apprécier les mots de Charlie. Ils avaient le temps et cela, c'était étonnant, eux qui n'avaient jamais eu le temps pour rien à dire vrai. Après tout, ils n'avaient jamais eu de temps pour vivre leur histoire, les faits s'enchaînant malencontreusement contre eux deux et ils avaient dû jongler entre les crises de manque, de jalousie, les peines et regrets en tous genres. Cela dit, comme la belle blonde le suggérait, tout était derrière eux maintenant parce qu'ils avaient créé quelque chose de bien plus important que ce qui leur était arrivé, ces deux petits êtres, chacun dans les bras d'un de leurs parents, le regard de Tim passant de sa fille à Charlie qui regardait leur fils. Tout était particulier et les quelques secondes de silence n'étaient pas pesantes, au contraire, Decastel se sentait bien mieux maintenant qu'il avait Charlie non loin de lui, qu'il pouvait s'asseoir juste à côté de son lit en berçant la petite que l'infirmière venait de ramener dans la chambre. "Elle peut pas rester sans nom très longtemps, pas elle... Tu penses que Willow, ça te plairait?" Il ne savait même pas quelle était l'origine de cette idée mais Timothy avait eu la sensation que ce devait être ce nom au moment où il avait enfin pu la caler contre lui. Il souriait à Charlie alors qu'elle osait regarder leur fille également, apparemment inspirée en vue des mots qu'elle prononça pour la décrire. "Elle a la même histoire que moi en tout cas, tu as raison là dessus. Aussi invisible que moi avant qu'elle ne te rencontre. Et puis, la vie s'est allumée en elle après cela." Comme lui. C'était bel et bien ce qu'il avait eu la sensation de vivre, errant dans le noir avant de croiser la chevelure rousse de Charlie dans une file d'attente de cinéma. Son existence avait été totalement bouleversé par ces quelques secondes où il avait perdu le fil de ses pensées, ses pieds le menant vers elle sans qu'il ne réfléchisse. Depuis, tout était plus évident, même si rien n'était facile parce qu'elle était le pilier de sa vie, depuis les prémisses. "Si tu leur fais confiance, alors moi aussi. Tu penses que ce serait possible que Heïana soit la marraine de Willow? C'est elle qui l'a sauvée après tout... T'as l'air en colère contre elle, même si je sais pas pourquoi mais je propose juste, on peut en discuter. Tu peux aussi proposer à Cian d'être parrain, il a été parfait dans le rôle du tonton au bout de sa vie." Il se mit à sourire, s'autorisant à se relever quelques secondes pour s'asseoir au coin du lit de Charlie, lui permettant de lui présenter mieux la petite fille qu'elle n'avait jamais eu la chance de rencontrer réellement jusque là. Il osa caresser la joue si douce de Gabriel en posant son regard dans celui de Charlie. "J'ai eu tellement peur. Je sais pas ce que j'aurais fait s'il t'était arrivé quelque chose." Non, il ne savait pas ce qu'il aurait fait sans elle. Il ne savait d'ailleurs pas ce qu'il faisait sans elle ces derniers mois, tout court. |
| | | | (#)Dim 9 Fév 2020 - 16:54 | |
| Elle le reconnaît bien là, Tim, quand il ne peut s’empêcher de trouver un nom à leur fille et de le sortir d’un coin de son esprit dont elle ne soupçonnait même pas l’existence. La blonde sourit à nouveau et, ravie de la mélodie du prénom choisi, hoche la tête de la positive. Ses bras se replacent doucement pour rapprocher Gabriel de son torse alors qu’il commençait à lentement glisser sur son ventre et ses yeux s’échappent de leur fille. "Elle a la même histoire que moi en tout cas, tu as raison là dessus. Aussi invisible que moi avant qu'elle ne te rencontre. Et puis, la vie s'est allumée en elle après cela." Les mots de Tim, elle les écoute tous, mais ce n’est pas pour autant qu’elle les accepte. Cette journée est unique est riche en émotions mais elle n’oublie pas. Elle se souvient parfaitement de toutes ces fois où elle a tenté de revenir vers lui, toutes ces mêmes fois où il lui a répété déjà être en couple. Rien n’a changé depuis pour lui, preuve qu’il n’y a pas de place pour elle dans sa vie autrement que par le biais de leurs enfants. Elle l’a accepté maintenant et elle évite soigneusement le sujet autant que possible, même alors qu’il arbore une voix si douce et des yeux qu’elle devine brillants sans même avoir à le regarder.
A l’écoute du prénom de son oncle, atypique, elle se redresse aussitôt vers le brun en omettant intentionnellement sa question à propos de la marraine de Willow. ”Cian ? Il est là ? Tu l’as vu ?” La présence de Tim est bien suffisante à l’instant mais elle ne peut pas nier qu’elle aimerait aussi avoir son oncle à ses côtés dans ce moment de vie. Il compte énormément pour elle et la blonde lui doit beaucoup, pourtant elle serait encore prête à lui demander un peu de son temps aujourd’hui et juste aujourd’hui seulement pour qu’il vienne admirer les jumeaux. ”Heïana … c’est … c’est compliqué. On peut prendre le temps d’y réfléchir ?” Si elle lui avait reproché d’être proche de qui que ce soit d’autre, la blonde aurait plus facilement pu pardonner à la maïeuticienne. Cependant c’est Tim qu’elle a critiqué par extension et c’est quelque chose qu’elle a bien du mal à pardonner, elle et sa rancœur tenace, elle et sa naïveté envolée dès lors qu’on parle du brun qu’elle affectionne bien plus que de raison. ”Cian ferait un très bon parrain.” Il va paniquer un temps mais il sera parfait dans ce rôle et c’est à n’en pas douter, la blonde étant même émue que Tim puisse penser à lui sans qu’elle ne laisse son prénom glisser dans la conversation. Il sera encore plus gaga des enfants que prévus, ce qui signifie donc qu’ils vont atteindre des sommets.
Il s’approche d’elle avec Willow dans ses bras et l’instinct maternel de la blonde la pousse à venir ses mains se glisser près du visage de sa fille pour s’assurer qu’elle va bien. Elle a confiance en ce que dit les médecins mais cela ne lui coûte rien que de vérifier encore une fois, une dernière fois, encore plus quand il est question de son enfant nouveau né. ”Il s’est rien passé de mal, tu vois. Maintenant tout ira bien entre nous quatre.” Elle a un sourire rassurant et un dernier rictus de douleur alors qu’elle se replace maladroitement sur le lit médicalisé. ”Tu peux le remettre dans son berceau ?” Elle a une vie à passer à ses côtés et elle aura tout le temps du monde de prendre son fils dans ses bras ; pour le moment la seule chose dont elle a besoin c’est d’un peu de repos et de les voir tous les deux (trois ?) endormis à chaque fois qu’elle ouvrira les yeux.
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| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8417 POINTS : 1950 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Dim 9 Fév 2020 - 18:14 | |
| On a passé des heures dans les couloirs de cet hôpital. J’avais réussi à grappiller quelques informations sur la santé des bébés, mais on nous avait tout de même laisser livrer à nous-même pendant bien trop longtemps. Il avait fallu gérer le stress de Timothy qui était littéralement en train d’exploser. Rien de plus compréhensible. On lui avait enlevé sa petite amie, ou qu’importe ce qu’ils sont, et ses enfants sans réellement lui donner d’explications. J’étais tout aussi paniquer que lui, mais il m’avait fallu être l’adulte de la situation. Et puis un médecin est venu nous voir en nous disant que Charlie était sorti d’affaire, il a embarqué Tim avec lui pour voir les petits et on, c’est retrouver seul dans ce couloir bien trop vide et bien trop blanc. Léo tournait en rond, je tournais en rond et Matt tentait d’enchaîner les blagues pour nous faire rire. Aucun de nous ne souhaite partir avant d’avoir vu Charlie et les bébés de nos propres yeux. On a trop besoin de cela. Mais le temps commence à être de plus en plus long. Matt et Léo on décider d’aller chercher des cafés tandis que j’ai refusé de bouger de ce couloir. Je ne partirais pas tant que je n’aurais pas entendu la voix de ma nièce, tant que je ne l’aurais pas pris dans mes bras et que je n’aurais pas vu ses deux merveilles. On va devoir me sortir d’ici par la force s’il le faut. Et je commence à m’impatienter à fixer la porte derrière laquelle Tim a disparu il y a de cela plus d’une demie heure. Je devrais les laisser tranquille, je devrais partir moi aussi, mais j’en suis incapable. Je veux juste la voir. Je commence à me rapprocher de la porte et après une longue hésitation, fini par frapper à la porte. Je crois entendre quelqu’un parler de l’autre côté du panneau de bois, mais ne suis sûr de rien. Alors, j’ouvre lentement la porte pour laisser apparaître ma tête. « Hey… » Et elle est là. Je sens l’émotion monter d’un coup d’un seul. Ma Charlie va bien, elle bouge, elle respire et elle a même un sourire aux lèvres. « Je veux pas vous embêter, je voulais juste te voir deux secondes. » Je lui souris un peu et mon regard vient se poser sur les deux berceaux près de son lit. « Ils vont bien ? » Je ne les vois pas vraiment d’ici, mais je crois que je vais pleurer. |
| | | | (#)Dim 9 Fév 2020 - 18:24 | |
| Il lui faudrait encore plusieurs jours voire semaines pour évacuer toute l'angoisse que cette journée avait amené mais Tim devait avouer que le tout valait le coup. Il avait désormais deux magnifiques enfants qui avaient récolté de la force de leur mère et il n'y avait rien de plus merveilleux que ce simple fait. Toute la famille était en train de se remettre sur les rails au fur et à mesure, Tim hochant la tête face aux propos de sa sirène car, effectivement, ils avaient encore un peu le temps de réfléchir à ce qu'ils choisiraient comme gardiens pour les enfants si jamais quelque chose se passait. Pour le moment, il était plutôt question de profiter de l'instant présent, se laisser bercer par le silence apaisant qui suivait la tragédie et la panique si douloureuse qu'ils avaient tous dû vivre. Les inquiétudes se dissipaient peu à peu et Timothy sentait que la fatigue commençait à happer la jolie blonde, rien de plus normal avec ce qu'elle venait de traverser. Alors, Tim alla reposer les deux bébés un par un dans leur berceau respectif avant de revenir s'asseoir juste à côté de Charlie. Il ne la quittait pas des yeux, comme s'il avait peur qu'elle ne s'envole ou que ses yeux se ferment et qu'elle arrête de respirer. Il l'avait vue partir quelques heures plus tôt et cette boule au creux de son ventre ne s'était clairement pas dissipée, même si elle était juste à côté de lui et qu'elle grimaçait face à la douleur, signe de vie incontestable. "On verra tout ça plus tard, t'as raison. Il faut que tu te reposes ma sirène." Il voulait la protéger de tous les bruits environnants pour qu'elle puisse dormir d'un sommeil de plomb mais le visage de son oncle fit son apparition dans la chambre et Tim lui sourit d'un air soulagé. Il voyait le même genre d'expression sur le vissage de Cian, savoir sa nièce en un seul morceau, voir ses yeux voyager vers les berceaux, beaucoup trop d'émotions pour un seul homme forcément. "Tout le monde va bien. Ta nièce a été d'un courage sans faille et les bébés... Viens les voir, tu verras par toi même. D'ailleurs, la place de parrain de Willow t'est attribué si jamais ça te plairait bien sûr." Tim lui laissait le choix parce qu'il pensait toujours aux autres avant tout et l'oncle de Charlie était une personne qu'il admirait beaucoup. Après tout, il avait géré la situation d'une main de maître, il lui devait peut être tout en conséquence. |
| | | ÂGE : quarante an, né un soir d'halloween quatre-vingt trois. SURNOM : Siede pour la plupart des gens, Capitaine pour ses frères d'armes. STATUT : sa vie sentimentale n'est qu'une série d'opportunités manquées (par sa faute, parfois) MÉTIER : pilote de l'aéronautique navale, capitaine du squadron 816. en arrêt prolongé suite à son accident. LOGEMENT : il a accepter de partager son canapé de la déprime avec Ginny au #21 hardgrave road, west end. POSTS : 8417 POINTS : 1950 TW IN RP : crise de panique/angoisse, excès de colère, accident, douleur physique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : anglais par son père › second né de la fratrie Siede › s'est engagé dans l'armée après le Lycée, il a n'a fait que grimper les échelons pour arriver au grade de capitaine › a eu un accident de vol fin novembre 2022 › il a perdu quatre ans de souvenirs (période 2018 à 2022) › a 40 ans, il collectionne les regrets sur son parcours personnel › la femme de sa vie en a épouser un autre › les répercussions de son accident se font de plus en plus imposants au quotidien CODE COULEUR : seagreen RPs EN COURS : (09) ginny #1 (fb) › sergio › yasmin #1 › alma #2 › lewis #3
alma #2 › i bet we already knew our names before we met each other. i bet we've sailed the milky way, walked on the sun together. how could i forget those emerald eyes? they took me by surprise, but suddenly, i missed your face, i knew that smile from miles away. i knew that i have loved you forever and a day
lewis #3 › if i was dying on my knees, you would be the one to rescue me and if you were drowned at sea i'd give you my lungs so you could breathe. i've got you brother
ginny #1 › we are the kings and the queens. you traded your baseball cap for a crown. when they gave us our trophies, and we held them up for our town, and the cynics were outraged screaming, "this is absurd".
gayle #1 › you gotta find your people, the ones that get the joke. who understand what you're saying before a word is spoke. you gotta find your people, that put the needle in the groove. when you're together, you got nothing to prove
RPs TERMINÉS : (2024) › lewis #1 › ginny #2 › raelyn › alma #1 › gayle #1 › lewis #2
(2023) matilda #2 › channing › hayden › autumn #3 › amos #6 › lucy #1 › matilda #4 › matilda #5 (fb) › matilda #6 › evelyn › matilda #7 › ava #2
(2022) matilda #1
(flashbacks) matilda #3 (2001) › matilda #5 (2002) › ava #1 (2011) AVATAR : sebastian stan CRÉDITS : medusa-rpg (avatar), beyondthefold (gif profil & signa), crackshipandcrap (crackship siarton), rainbowkarolina (gif ginny), putalittleloveonme (gif lewis) DC : shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › arthur coventry (ft. françois civil) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 26/12/2017 | (#)Dim 9 Fév 2020 - 20:36 | |
| Enfin, mes yeux se posent sur Charlie. Enfin. Après des heures qui m’ont paru comme des jours. Elle est là, elle respire, elle a l’air épuisé, mais elle va bien. Tim avait raison, elle a tenu sa promesse, elle est revenue. C’est tout ce que je voulais vérifier en entrant dans cette chambre. Je voulais juste l’apercevoir et ne surtout pas m’imposer, mais Charlie me fait un petit signe et je me perds d’entrer un peu dans la pièce. Je finis par apercevoir les deux berceaux et soudainement tout cela devient bien plus concret. Gabriel et une petite fille. Des jumeaux. Une belle surprise de la vie. Je me sens déjà ému, mais c’est pire lorsque le jeune papa finis par prendre la parole. Il me renseigne sur l’état de tout le monde et finit par prononcer quelques mots qui me clouent sur place. Moi parrain de Willow. « Willow… C’est joli. » Un prénom vraiment tout doux pour une petite fille qui s’est fait très discrète pendant près de neuf mois. Et on me propose d’être son parrain. Je crois que j’ai une poussière dans l’œil. Mon regard croise celui de ma nièce et je comprends que tout cela n’est pas une blague. Elle attend ma réponse. « Oui. Oui bien sûr que je veux être son parrain ! » Je renifle comme un idiot et passe sur ma joue. « C’est malin, j’avais juré que je pleurerais pas. » Je ris un peu et me rapproche du lit de ma nièce. C’est elle d’abord. J’ai besoin de la toucher juste une seconde. Une main sur sa joue et je me penche pour venir embrasser son front et murmurer rien que pour elle. « Je t’aime et je suis fier de toi. » Si fier que je vais me vanter d’être parrain pendant des jours et des jours. Tout le monde va en entendre parler. Je vais le crier à la terre entière. Et finalement, je me tourne vers les petits. Deux poupons sagement endormis. Gabriel et Willow. Je les observe un instant en silence alors que l’émotion prend de nouveau le dessus. « Ils sont magnifiques ! » Et j’ai l’impression d’être projeté vingt-quatre ans en arrière, le jour où j’ai rencontré ma nièce et me tourne vers elle. « Tu sais quoi… T’as le droit de m’appeler papi maintenant. » Je la vois sourire, mais elle est épuisée et lutte clairement pour ne pas s’endormir sur-le-champ. Je ravale mes larmes et reviens embrasser son front avant de venir poser ma main sur l’épaule de Tim. « Prends soin d’eux okay jeune papa ? Je reviendrais demain vous amener des affaires. » |
| | | | (#)Mar 11 Fév 2020 - 11:46 | |
| La simple présence de Cian dans la pièce l’apaise aussitôt en même temps qu’elle se met aussitôt à sourire un peu plus encore. Les jumeaux sont à nouveau dans leur lit, elle s’était contentée de garder le contact avec la main de Tim qu’elle avait refusé de lâcher. A la seconde où il passe sa tête dans l'entrebâillement de la porte elle l’invite à les rejoindre, bien trop heureuse de sa présence pour penser à la fatigue qui l’accable. Il demande des nouvelles et Tim est le premier à lui en donner, sûr de lui et rapide comme l’éclair, proposant déjà à l’oncle d’officiellement devenir le parrain de leur fille. Comme attendu, il ne met pas longtemps avant d’accepter la proposition, un sourire indéfectible sur les lèvres. La scène réjouit d’autant plus la jeune maman, heureuse de les voir échanger sans heurts autour de ses enfants finalement en bonne santé. Charlie fait abstraction des poussières dans les yeux de son oncle pour seulement se concentrer sur la quiétude de la scène, un instant de répit avant que Matt n’écoute personne d’autre que les voix dans sa tête et entre en trombe dans la pièce sûrement.
« Je t’aime et je suis fier de toi. » Un de ses bras se lève pour le retenir près d’elle un instant en exerçant une pression à peine visible sur son avant bras. Ce sont les seules paroles qu’elle avait besoin d’entendre, au fond, une fois la santé de ses enfants assurée. C’est maintenant qu’elle a besoin de se sentir entourée, c’est maintenant qu’elle a tout autant besoin de savoir qu’elle fait les choses bien et que les gens le remarquent. Alors à son tour des poussières viennent se loger au creux de ses yeux et quelques sanglots se font entendre, signes de la pression redescendant en flèche grâce à son oncle. Il a toujours su quoi faire et quoi lui dire, aujourd’hui ne fait pas exception à la règle et jamais elle n’aurait pu en douter une seule seconde. Il est le seul membre de sa famille dont elle aura toujours besoin. ”Je t’aime aussi.” Et elle est fière, bien sûr qu’elle est fière de lui. Il sera le meilleur papi du monde, il concurrencera Léo avec brio dans le titre de meilleur parrain en parallèle. Ils seront parfaits, tous, amis et confidents, présents depuis la première heure ou arrivés durant le voyage. Ils seront tous parfaits.
Cian profite du moment pour s’approcher des jumeaux et les découvrir pour la première fois. Les prunelles de Charlie veillent avec amour sur la scène alors qu’elle a déjà remonté la couverture de son lit jusqu’à ses épaules. Il a déjà des yeux de papi gaga qui sera incapable de leur refuser quoi que ce soit, Willow et Gabriel seront rapidement élevés au statut d’enfant roi sans que cela ne fasse aucune doute pour la blonde. Elle prend encore et toujours le temps de vérifier que Tim se porte bien lui aussi puisqu’il a eu à encaisser un nombre important de nouvelles aujourd’hui et sa vie vient de changer du tout au tout. Les doigts de la blonde se glissent hors de la couverture pour venir trouver les siens à nouveau et s’enrouler autour dans un geste qui se veut aussi rassurant qu’amoureux. « Prends soin d’eux okay jeune papa ? Je reviendrais demain vous amener des affaires. » Elle hoche de la tête pour deux, ferme délicatement les yeux quand il dépose un baiser d’au revoir sur son front. ”Merci.” Tout aurait été différent sans lui.
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| | | | | | | | My mother groaned, my father wept, into the dangerous world I leapt. ¤ Timlie |
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