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 Ukiyo | ginauden #15

Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
  
Ukiyo | ginauden #15 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


Ukiyo | ginauden #15 Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyVen 31 Jan - 12:34

On me dit souvent que je suis con, et c’est pas faux. On me dit souvent que je suis imbu, et c’est pas faux. On a souvent envie de me frapper et l’inverse est toujours aussi vrai. Et ça, là, tout ça, ça me fait rire. Le problème étant qu’aujourd’hui on m’a aussi dit qu’il fallait avoir fait de longues et sûrement très ennuyantes études pour être capable de gérer les jeux d’ombre et de lumière. On m’a dit qu’il fallait avoir appris auprès des meilleurs pour savoir exprimer son art sur différents matériaux, on m’a dit que parce que je n’étais connu que pour mes peintures et qu’elles n’avaient rien de jeux de clair obscur ça voulait donc dire que je ne savais pas le faire. Quiconque aurait su que la seconde d’après je me serais mis en chemin pour prouver tout le contraire, parce que bien sûr que ce critique est un débile et que je sais faire tout ça et bien plus encore.

Cependant mon plan a été mis à mal lorsque j’ai fait fuir ma mannequin au bout de deux minutes (les modèles restent au moins trois minutes d’habitude, c’est surtout ça qui m’a étonné). Elle a prétexté que j’étais timbré, con, bizarre et fou ; encore une fois, rien de bien nouveau dans ces mots là. Elle est repartie aussi vite qu’elle est venue et mon plan s’est transformé dans la seconde, j’ai quitté un coin de Spring Hill pour un autre - bien moins cool que chez moi, si vous voulez mon avis. Peut être que j’ai toqué à la porte du cabanon une fois mais je me suis vite repris, ensuite, parce que c’est Ginny. Je ne toque pas quand on arrive chez Ginny, ne demande rien non plus et me contente de prendre ce que je veux parce que c’est ainsi que ça fonctionne, depuis toujours. Même si tout est bizarre aujourd’hui encore, certaines choses ne changeront jamais.

Mes bras sont chargés de mon matériel de peinture, de toutes les couleurs que je sais qu’elle n’aura jamais idée d’utiliser ici, dans son cocon à elle (largement terni par la présence non loin de Bailey). Je dépose le tout sur la première table venue sans prendre le temps de vérifier ce qu’elle est en train de peindre ou dessiner. Le fait qu’elle soit ici et non pas dans la maison est déjà un assez bon début et on ne parlera de toute façon de rien de tout ça. Elle est revenue depuis un an, la brune, et même si plus rien ne sera comme avant on sait faire tout comme. “Assis, là.” Salut, belle journée hein ? Je vois déjà sa bouche qui commence à s’entrouvrir quand bien même j’ai les yeux ailleurs en train de préparer les peintures. “Non, non shhht, tu te tais.” Mon index se pose hâtivement sur mes lèvres pour lui indiquer la marche à suivre. ”Mon premier choix de mannequin a déserté et les autres m’ont mis sur leur liste noire.” Je ne suis pas un monstre, quand même, alors je lui donne le droit d’être au courant de ce qui m’amène ici à défaut de pouvoir savoir ce que je vais dessiner sur son corps d’ici à quelques minutes. ”Si t’es en train de te demander si tu vas me mettre sur liste noire toi aussi, sache que ça ne changera rien.” La preuve en est que je suis venu chez elle sans même l’appeler, sans même avoir aucune certitude de savoir si elle serait là ou non, si elle serait dans sa maison ou à l’hôpital, si elle serait avec son fils ou son mari. Je n’avais aucune certitude mais je suis quand même venu, ça reste une constante. ”Si tu veux te gratter le bras c’est maintenant, après t’auras plus le droit d’y toucher.” Les noirs et les gris se mélangent dans ma palette, elle me déteste déjà de ne pas avoir choisi aucune couleur chaleureuse. Là encore, rien de nouveau.


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 19:30

Y’a des journées comme ça, que j’ai renommées les Pollock. Y’a des journées où la précision m’importe peu, où j’y arrive tout simplement pas. Où le pinceau tremble entre mes doigts, où ma tête est à 40 000 endroits en même temps et mon cœur lui, j’en parle même pas. Y’a des journées où j’ai des dizaines de mots qui restent bloqués dans ma gorge, qui sont si nombreux qu’ils pourraient même pas sortir même si j’essayais de toutes mes forces. Des journées où l’incertitude rend les choses plus compliquées qu’elles ne le sont déjà depuis qu’on sait que Noah est sur la corde raide. Où l’attente d’un résultat, où l’épée de Damocles d’un test sans réponse, où la certitude que quelque chose de plus gros que tout le reste nous pend au bout du nez et que surtout, surtout, surtout, on y est impuissants.

Alors ces journées-là, je peins. Je peins beaucoup, je peins tout ce que je ne peux pas dire, je tapisse le plancher et les murs de mon atelier de toiles blanches sur lesquelles y’a toutes les teintes qui me tombent sous la main qui sont utilisés à bon escient ; du moins, à mes yeux. Les taches glissent au sol, leurs sillons se mélangent, elles tournent autour de mes pieds nus, elles barbouillent à mes mains, remontent le long de mes ongles. J’ai ouvert grand les fenêtres même si l’air dehors est glacial, même si les bruits du quartier rendent la concentration difficile – c’est justement de ça dont j’ai besoin, de ne pas me concentrer, de tout laisser aller.

Assis, là.” et mes sourcils se froncent d’entendre la voix d’Auden derrière moi. Pas parce qu’il me dérange, pas parce que je suis étonnée qu’il soit là, pas parce qu’il arrive sans s’être annoncé ni même parce qu’il fait comme s’il était chez lui ici. Ils se froncent parce que j’ignore ce qu’il a en tête et que ça, c’est rare. “Non, non shhht, tu te tais.” j’arrive toujours à savoir ce qu’il veut faire, j’arrive toujours à anticiper l’idée qu’il veut coucher sur papier, qu’il veut prendre en photo. Je suis passée maître dans l’art de le regarder travailler, de calculer ses coups de pinceaux avant qu’il les pose, de voir son œuvre se dessiner autour des quelques croquis à la va vite qu’il trace avant d’en arriver au résultat final. « Hen, quoi, mais j’ai rien fait?! » mais même si je lui offre ma pire moue boudeuse, même si je gémis comme une gamine détestant sa punition avant même qu’on lui ait dit en quoi elle consistait, même si je fixe avec un intérêt que je cache à peine son matériel, il me dit rien.

Tout ce qu’il me dit, c’est ça ”Mon premier choix de mannequin a déserté et les autres m’ont mis sur leur liste noire.” et je rétorque, docile tout de même, m’installant où il m’a pointé de le faire non sans piquer du revers, terreur des bacs à sable. « Tu sais parfaitement comment faire pour que les gens se sentent privilégiés. » ”Si t’es en train de te demander si tu vas me mettre sur liste noire toi aussi, sache que ça ne changera rien.” « T’as une liste noire rien qu’à toi t’inquiètes pas. » et on pourrait continuer comme ça encore longtemps. On le faisait y’a des années, on le refait depuis que je suis revenue, on l’a appris comme une seconde nature, on le maîtrise bien plus qu’on le réalise.

Si tu veux te gratter le bras c’est maintenant, après t’auras plus le droit d’y toucher.oh non. « Pas gratter – mais faudrait que je le lave. » oh non, non, non. Dis-moi que j’ai pas capté ce que tu veux faire Auden, dis-moi que tu as du papier dans ton sac, dis-moi que t’as des toiles vierges, dis-moi que je suis trop sale et trop collante et trop chatouilleuse et trop incapable de rester immobile pour que ce soit ce que je pense, ce que t’as derrière la tête.  « Je devrais m’inquiéter ou t’as prévu juste faire deux trois tests de couleurs et après tu disparais aussi vite que t’es arrivé? » alors je tente, je questionne, je bats des jambes aussi, perchée sur le tabouret d’où mes pieds arrivent plus à toucher le sol. Le sol vers lequel mes prunelles glissent, quittant son air trop inspiré, tellement sérieux, véritable artiste qui m’effraie autant qu’il me fascine. « Et si tu pouvais éviter de piler sur mon canevas ça serait vraiment cool de ta part. » du menton, je pointe ce que j’étais en train de faire avant son arrivée, ses traces de pas s'amalgamant à mes motifs sans qu’il n’ait remarqué, sans qu’il s’en soit dérangé.
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 19:37

Elle boude, elle soupire, elle croise les bras et les jambes, elle me jette ce qui se rapproche le plus d’un regard noir pour elle et je n’en attendais pas moins ; ce n’est pas pour autant que je ne lui accorde ne serait-ce un regard, parce que je n’ai pas besoin de l’observer pour savoir ce qu’elle est en train de faire. Ses mots s’élèvent dans les airs, elle râle sans que cela ne change quoi que ce soit. Elle le fait pour la forme, pour marquer le coup alors qu’elle sait aussi bien que moi que c’est en ayant ce genre d’attitude qu’elle me conforte encore un peu plus dans mes idées.

« Tu sais parfaitement comment faire pour que les gens se sentent privilégiés. »
« T’as une liste noire rien qu’à toi t’inquiètes pas. »
Ginny pique et applique la paumade juste après, au cas où ses mots auraient réellement heurté une infime partie de mon âme ou de mon corps. Elle a appris à doser à nouveau, à s’affirmer un peu plus pour que je l’écoute toujours un peu moins. Elle redevient la Ginny d’avant, plus forte encore malgré tout ce qu’elle vit. ”T’aurais au moins pu changer le nom. Liste vermillon. Liste corail. Liste Agathe. Liste royal. Royal j’aime bien, tu devrais noter.” Ginny qui devient mon assistante ; la pire du monde entier si vous voulez mon avis parce que toutes ses actions se résumeront à faire l’exact contraire de ce que je lui aurais ordonné.

Pourtant l’annonce est loin de la faire sauter au plafond mais tant que je n’aurai pas de refus catégorique de sa part je me laisserai aller à mon idée. Je vois déjà les mille doutes qui traversent son esprit alors que je lui en dis à la fois trop et pas assez, je pourrais les classer dans l’ordre du plus au moins terrifient, dans l’ordre alphabétique inverse, dans un ordre qui ne ferait de sens que dans notre esprit d’artiste tout sauf clair et cartésien. « Pas gratter – mais faudrait que je le lave. » ”J’ai des lingettes nettoyantes. J’avais pas prévu d’attraper une maladie en te touchant sans protection, de toute façon.” Ginny dans son atelier rime avec Ginny qui a mis de la peinture de partout, Ginny qui a posé ses pinceaux dans un équilibre instable à chaque coin possible et inimaginable, Ginny qui a commencé une toile en en laissant deux en suspens. C’est un terrain miné ici, un no man’s land qui en rendrait jaloux plus d’un. Et pourtant me voilà, en désespoir de cause. Mon sac est pointé du doigt pour qu’elle nettoie de ses bras toutes les marques de couleurs en tout genre - mes choix artistiques seront bien plus voulus et bien moins aléatoires. « Je devrais m’inquiéter ou t’as prévu juste faire deux trois tests de couleurs et après tu disparais aussi vite que t’es arrivé? » Les rouges se mélangent sur la palette, le framboise se mêle au sang et rencontre le dandelion alors que mon sourire s’étend doucement et que j’attends le moment où elle aura jeté ses pieds un peu trop loin et qu’elle m’aura touché le tibia pour inventer une excuse bidon et mettre une éternité à finir mon travail. ”Oh, deux trois tests. T’en fais pas.” Oh, elle est rassurant, ma voix. Elle est chantante, elle est enjolivée, elle va très bien. Et Ginny, là, je sais qu’elle vient de tout remettre en cause parce qu’elle sait que justement ça ne va pas aller bien du tout, que deux trois tests vont se transformer en deux cents et qu’elle devrait réellement s’en faire.

« Et si tu pouvais éviter de piler sur mon canevas ça serait vraiment cool de ta part. » Mes yeux se décollent des mélanges un instant, croisent les siens avant de suivre du regard là où pointe son menton. Oups. ”Mes traces de pas viennent d’ajouter une valeur artistique. C’est certain.” Oups. Promis que sur ce coup là, j’ai pas fait exprès. Dommage pour elle, ça ne sera cependant pas une excuse suffisante pour que j’abandonne mon idée de peinture. J’ai testé bien trop de matériaux différents et je suis déjà lassé de tout, elle est bien placée pour savoir que je me nourris à la nouveauté et que si elle refuse je risque de devenir encore plus insupportable - oui, c’est possible.

Le canevas de la brune glisse plus loin dans l’atelier non sans que mes iris se perdent un instant dessus, je dégote le premier tabouret venu pour me placer face à elle. La palette est sur la table, ma main droite à plat sur ses phalanges pour déjà se préparer au moment où elle se plaindra que ça la chatouille. La main gauche, elle, se prépare déjà à commencer le travail, à choisir la teinte idéale pour poser la première goutte de peinture sur sa peau délicate. Le dessin ne sera pas charmant, pas drôle, pas coloré et encore moins festif mais ce n’est pas pour autant que je ne l’ai pas adapté à elle. En ce qui concerne ses bras, pourtant, le seul but reste d’en dessiner les os comme s’ils n’y avaient plus qu’eux et de faire de même avec chacune de ses phalanges - l’endroit précis où elle me dira que ‘oh Auden ça chatouille vraiment là !!’ ‘atteeeend je me gratte’ ‘aïe ça piqueee’ même quand j’aurai relevé le pinceau. ”Ok on met des règles : tu ne me souffle pas dessus, tu ne bouge pas - pas même le bout des oreilles comme tu fais là, non, hors de question -, et pas de questions non plus d’ailleurs.” Et je souffle déjà, moi, parce qu’elle ne va rien écouter de tout cela et que cette séance sera autant une torture pour elle que pour moi. ”J’en ai pour une heure si tu bouges pas. T’as le droit de parler si ça m’empêche de vouloir te tuer.” Mes yeux la toisent un dernier instant, dévient d’un oeil à l’autre pour gagner un quelconque acquiescement de leur part qui ne viendra sûrement jamais. Le contact est rompu l’instant d’après alors que je tiens un peu plus fermement ses doigts sans pour autant appuyer et que le pinceau se pose déjà sur sa peau dans le but de dessiner son radius. Comme sur le squelette de mon cours de sciences humaine dans lequel je préparais surtout des boulettes de papier.


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 21:03

J’ai des lingettes nettoyantes. J’avais pas prévu d’attraper une maladie en te touchant sans protection, de toute façon.” « J'ai pas le choléra non plus je suis juste jaune, bleue et violette. » ma silhouette qui file vers son sac et qui en sort les dites lingettes, le regard noir sans aucun potentiel de menace que je lui dédie en frottant au mieux ce qui semble être juste l'accumulation d'une autre journée normale dans l'atelier pour moi. J'oublie les pieds, j'oublie la nuque, j'oublie des tas d'endroits quand je ne me concentre que sur mes bras. Mais je doute pas qu'il s'amusera à me le reprocher lorsqu'il sera rendu à peindre ces endroits-là. ”Oh, deux trois tests. T’en fais pas.” ok, que des tests donc, il l'a dit, il l'a confirmé. Oh, Ginny. Son sourire augure rien de bon, je le sais parce que je le connais par coeur ce sourire-là. Celui qu'il exhibe à ses mannequins, à ses modèles, jamais à moi. Je ne suis que celle qui erre autour quand il en peint d'autres, je ne suis que celle qui erre quand il peint ses toiles aussi, jamais celle qu'il utilise comme canevas, encore moins comme inspiration. Il a dû passer toute sa liste de choix deux fois d'un sens et trois de l'autre pour aboutir ici, y'a aucun doute.

Et en plus, il met sa patte, littéralement, sur mon propre projet. ”Mes traces de pas viennent d’ajouter une valeur artistique. C’est certain.” mes yeux qui roulent sur eux-mêmes, la place que je reprends la seconde d'après. Quand il s'approche avec sa palette et que je tente d'en compter les teintes, de trouver ce qu'il imaginera avec ces couleurs-là, les siennes bien plus que les miennes. « Oh mais attends, marche là aussi, ça pourrait faire un genre de- » j'ai perdu le focus quand il s'est posté un peu plus à droite, j'y ai vu une ligne qui m'intéresse, j'y ai imaginé quelque chose autour, j'allais retourner le travailler après qu'il l'ait marqué à nouveau, il m'arrête dans l'élan. ”Ok on met des règles : tu ne me souffles pas dessus, tu ne bouges pas - pas même le bout des oreilles comme tu fais là, non, hors de question -, et pas de questions non plus d’ailleurs.” il vient chez moi, il vient chez moi et il s'impose et il vient chez moi et il arrête tout pour que je vois que lui et en plus il me met des règles et ”J’en ai pour une heure si tu bouges pas. T’as le droit de parler si ça m’empêche de vouloir te tuer.” « J'ai le droit de parler. » mon air de défi, additionné de l'étincelle dans mes yeux auraient dû le faire regretter. Mon « Pas de questions hm? » chantonné aurait dû lui sonner le signal d'alarme. Mon « Oh, c'était une question ça. Désolée. » aurait clairement dû lui confirmer que ça serait pas une heure, que j'avais pris le rôle de la peste à la seconde où il avait affiché son air sérieux, sa moue concentrée. Il me laisse sa place, je la prends à coeur joie. N'importe quoi, pour aller mieux.

« C'est moins fun si c'est que toi qui peint. » il s'y est mis depuis un peu plus de 15 minutes là. J'ai réussi à tenir en équilibre sur ma chaise, j'ai réussi à presque maîtriser ma respiration, j'ai réussi à pas dire tout ce qui me vient en tête, j'ai réussi bien des choses, mais je réussi pas à lâcher du leste, impatiente de voir le résultat final avant même qu'il soit avancé. « Tu lui as fait quoi cette fois, à ta mannequin, pour qu'elle s'enfuie? » ma voix qui s'est transformée en murmure, la musique qui joue en trame de fond dans l'atelier aurait presque pu cacher ce que je lui ai demandé tant j'ai chuchoté, tant j'en fais un secret d'état alors que c'est que du typique pour lui, sûrement. « Oh, c'était une question ça aussi. Encore désolée. » et je pouffe de rire en me replaçant sur mon siège, enfreignant probablement toutes les règles en une seconde à peine top chrono.

Une autre minute, cinq plus tard, j'inspire, j'ai inventé un jeu avec moi-même où je me demande mentalement s'il va froncer des sourcils, s'il va plisser des lèvres ou s'il va faire un pas de recul pour voir ce qu'il a fait à chaque fois où son pinceau arrête de bouger. Ses mimiques que je vois de bien plus proche que toutes les autres fois d'avant, quand je devais toujours me plier à ses menaces de rester loin de ses toiles sinon il allait me jeter hors de son atelier d'un coup de pied bien placé. Rustre. « Je suis contente que tu sois passé. » il s'en fout sûrement, il fait pas ça pour moi, il le fait pour lui. J'ai ramené mes pieds sur le banc entre temps, une pause de les balancer. N'empêche, ça me rappelle avant, ça me rappelle les heures passées après les cours à l'Académie, ça me rappelle des tas de trucs, ceux qui sont arrivés entre ces moments-là et aujourd'hui que j'oublie le plus volontairement du monde. Un temps. « T'as un cheveux blanc, là. » la pique jamais bien loin, quand ma main libre remonte pour le lui arracher, le plus grand sourire espiègle que j'ai en banque sur les lèvres.
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 21:07

« J'ai le droit de parler. » On lui donne la main et elle prend le bras, on se laisse attendrir par son regard de chiot et elle vous dévore la seconde suivante ; c’est ça, le véritable risque avec elle. Si j’avais été à sa place n’importe qui m’aurait dit de me taire et de ne surtout pas laisser filer un seul son mais désormais Ginny va prendre un malin plaisir à faire tout l’inverse. C’était prévisible, couru d’avance, anticipé et presque attendu. « Pas de questions hm? Oh, c'était une question ça. Désolée. » Elle devient moi et je la déteste déjà, la garce dont le souffle et les interrogations se perdent déjà dans ma nuque.

Son radius naît à nouveau sous le pinceau, son cubitus avec. Les pinceaux tournent entre larges et fins, les couleurs sont toutes des nuances de blanc, elle a un teint encore plus pâle que d’habitude alors heureusement, finalement, que tous les mots qui sortent de sa bouche démontrent une certaine vitalité. « Tu lui as fait quoi cette fois, à ta mannequin, pour qu'elle s'enfuie? » ”Tu cherches déjà l’excuse avec laquelle tu vas pouvoir t’enfuir aussi ?” « Oh, c'était une question ça aussi. Encore désolée. » Quinze minutes à peine et j’en ai déjà oublié mes propres règles. Quinze minutes à peine et le travail n’avance pas aussi vite que prévu, le pinceau glisse bien moins rapidement sur sa peau. Ça en prendra une heure de plus, peut être deux. Ça prendra le temps qu’il faut jusqu’à ce que le soleil se couche, jusqu’à ce que je refuse d’abandonner et qu’on se pare de mille sources de lumières pour continuer le travail. Ça prendra ce temps là. « Je suis contente que tu sois passé. » Sauf si elle joue à ce jeu là. Mes doigts se resserrent autour du manche en bois d’une manière dont tout le monde me dirait que ‘ce n’est pas comme ça qu’il faut le tenir, Auden’, ‘tu n’as pas un bon équilibre comme ça, Auden’. Et s’ils savaient à quel point je n’en ai plus rien à faire quand il s’agit de ne pas reprendre une discussion avortée il y a six ans. Je vois déjà trop loin, j’anticipe trop, je vois le mal partout alors qu’elle ne pense faire que le bien mais pourtant les faits sont là : elle est exaspérée quand je passe, elle est fatiguée, excédée, fascinée, intenable. Mais pas contente, jamais. “Je reste pas.” Je tente tout de même, mens alors qu’une demie heure est déjà passée et qu’elle commence à comprendre que je vais m’éterniser le temps qu’elle m’en donnera le droit. Mais moi aussi, je suis heureux de la voir.

Elle a tous les os du bras délimités par une marque blanche. La peinture remonte jusqu’à son tee shirt, là où le blanc s’est déjà mêlé aux fibres ; elle descend jusqu’au bout de ses doigts, là où je n’ai même aucune idée du nom de chacun des os. Il y a le pouce, l’index, le majeur. Il y a mes doigts qui glissent sur la bague rutilante à son annulaire, lequel n’a pas encore été peint. « T'as un cheveux blanc, là. » Mon attention dérive vers elle au dernier moment alors que j’exerce déjà une légère pression involontaire sur son anneau. ”C’est de la peintu - aïe ! J’avais la parade déjà écrite dans ma tête mais n’ai pas eu le temps de rien dire. Je suis certain que là elle vient au moins de m’arracher quinze cheveux en même temps et que de toute façon elle n’a pas jeté un seul coup d’oeil à aucun d’entre eux, s’est inventée une raison de plus pour recommencer à faire de ma vie un enfer. Une main passe dramatiquement sur mon crâne pour le masser un instant.

J’opte pour le plus grand pinceau, le plus large, le plus épais et je l’accompagne d’une dose de peinture bien plus grande que nécessaire seulement pour venir l’étaler sur le visage de Ginny, d’un trait franc entre le dessus de ses lèvres et son menton : ”Tu parles trop.”. Mon attention n’est plus à son bras et mon sourire devient à son tour espiègle, comme celui qu’elle arborait avec fierté il y a quelques secondes à peine. Cela ne l’empêchera en aucun cas de continuer à parler mais une partie de moi espère encore que si. En plus, ça ne lui va pas si mal que ça. “Je peins dessus ou tu l’enlèves.” Pourtant l’art de briser la joie et le rire d’un moment est quelque chose d’inné chez moi. Je refuse encore que tout soit comme avant parce que je ne veux pas répéter les erreurs du passé. On garde des barrières ; c’est bien les barrières. Elle est avec Bailey, ils s’occupent de Noah, je fais de mon mieux pour lui sans réellement pouvoir y changer quoi que ce soit mais au delà de ça le fossé entre nous deux existe toujours. L’ongle de mon index tapote son anneau alors que je continue de la regarder dans les yeux sans plus aucune joie sur mon visage, aucun sourire non plus. La seconde suivante je change de pinceau et recommence à peindre l’auriculaire, attendant son verdict à propos de sa bague de mariage. Elle la retire d'elle même ou je m'occupe seul de faire comme si elle n'avait jamais existé.


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 21:29

L'atelier était devenu lâchement ma safe zone, le seul et unique endroit où je pouvais reprendre des forces depuis qu'on avait remis le pied en Australie. Bailey l'avait compris, s'assurant que j'ai un endroit rien qu'à moi où aller me cacher entre les visites à l'hôpital et les dizaines d'heures d'attente entre chaque examen. Et il savait, tellement, à quel point je lui serais reconnaissante de me l'avoir aménagé, de m'y laisser être seule aussi longtemps que je le voulais, aussi longtemps que je le pouvais.

Mais Auden lui, il n'attendait pas l'autorisation pour passer, il n'imitait en rien la politesse d'un Bailey tout en précaution lorsqu'il débarquait à l'improviste et secouait tous mes plans du bout des siens. “Je reste pas.” y'avaient des jours où je l'aurais laissé peindre dans son coin, où je n'aurais rien dit. Des jours où il aurait simplement été ici et moi là-bas, à tracer mes lignes, à ignorer les siennes. Mais aujourd'hui était différent, aujourd'hui, l'immense canevas qui prenait tout le sol et qui s'était retrouvé poussé plus loin par ses soins ne m'avait pas suffit pour calmer la boule de stress qui brûlait au creux de mon ventre. « Tu veux quand même un café? » Williams dans toute sa splendeur par contre, réussissait là où j'en avais jamais vraiment douté.  

C’est de la peintu - aïe !” « Ouhhhh, il est long. » entre mes doigts se tiennent les restes d'une mèche à travers laquelle se trouve un cheveux blanc - de peinture ou non, j'aime mieux laisser le mystère planer que de confirmer - que je fixe pendant une bonne seconde. Lui, il est occupé à peindre mes phalanges, lui, il est occupé à ignorer mes jeux de gamine du bout de son pinceau qui se retrouve à barbouiller mon visage sans que je le vois venir. ”Tu parles trop.” qu'il rigole. « Tu râles trop. » que je grogne, sur le même ton que lui, louchant le temps de voir la couleur dont il a tartinée mon visage, m'étonnant quand même qu'il ne me ridiculise pas plus maintenant que je dois avoir l'air de la pire idiote du monde en y ajoutant un froncement de sourcils au passage. « Ça goûte bizarre. » pas que le goût de peinture ne me soit pas familier, au nombre de fois où je me suis retrouvée avec les lèvres de toutes les teintes, les doigts aussi. C'est pas la première ni la dernière fois que j'en gobe et personne n'en est surpris. « J'en ai sur les dents? » un grand, un immense, un espiègle sourire plus tard, je suis presque certaine qu'il y en a d'une canine à l'autre et que l'image finira parfaitement par le traumatiser.

Je peins dessus ou tu l’enlèves.” et là, tout change.

Parce qu'on n'est plus dans l'atelier à s'embêter, à peindre, à jouer à un jeu qui n'en est plus un à force, à faire tout sauf parler de ça. On est là et il me rappelle pourquoi sans même forcer quoi que ce soit. « Non, attends, pas dessus... » il est ailleurs déjà Auden, il chatouille le revers de ma paume, ma main libre joue avec l'alliance avant de la faire tourner, la glisser le long de mon doigt sans la lâcher des yeux. Ses prunelles à lui que j'ai perdues en cours de route. « ... c'était à ma grand-mère. Celle qui me laissait manger des scones la nuit. » il s'en fout probablement, de ce détail-là.

Il se souvient sûrement même pas de l'histoire qui vient avec, de la mamie maternelle qui avait toujours été bien plus une mère pour moi que celle qui en avait le titre. Il sait pas non plus que c'était elle qui avait passé toute la journée du mariage à mes côtés à tenter de me rassurer, à essayer du mieux qu'elle pouvait de m'aider à passer à travers tout le processus. Il s'en doutait pas non plus, que son alliance à elle était celle que Bailey m'avait passée au doigt, la totalité des traditions et des obligations en travers de la gorge. Que dans toute cette histoire, c'était à elle et à ce qu'elle m'inspirait que je me raccrochais souvent, quand les mensonges me rongeaient en pleine nuit, en plein jour.

Les mensonges que j'en peux plus de porter, que je lâche égoïstement, que j'affirme la voix trop sérieuse pour ne pas trembler, trop hésitante pour qu'il n'ait pas remarqué. « C'est faux. Tout est faux. » il a pas à savoir tout ça Auden, il a pas à faire autre chose qu'entendre et changer de sujet. J'aurais pas dû le lui dire, et pourtant je respire un peu mieux, à peine but still, de lui avoir dit. Toute cette histoire qui a pris des proportions suffocantes depuis si longtemps, la bague que je laisse tomber dans la poche de son jeans dans l'élan. Me disant instinctivement sans même y réfléchir que là, elle sera à l'abri. En attendant.
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Auden Williams
Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyDim 2 Fév - 22:13

Ma présence semble devenir importante, elle invente l’excuse d’un café et je sais que si ça n’avait pas été ça ç’aurait été quoi que ce soit d’autre. Chaque discussion s’étale, même celle à propos d’un simple cheveu blanc (inexistant). On marche encore sur des oeufs quand on s’adresse l’un à l’autre et c’est une sensation que je déteste, plus que tout en ce monde. On n’avait jamais fait ça, pas même ce premier jour à l’Académie, pas même aucun autre jour depuis. Sauf là bas, sauf depuis là bas. Son visage barbouillé de peinture rattrape un peu le désastre, il m’arrache un sourire alors que je me demande quel horrible mélange de couleurs je pourrais faire pour que ce soit pire encore. ”T’en as même sur les gencives.” Ca va même pas la déranger, ça. C’est son monde à elle que d’être recouverte de peinture de la tête aux pieds, bout des ongles et cheveux compris. On avait bien commencé, là, pour tenter de recoller les morceaux un à un.

Je fais de mon mieux pour faire abstraction de ses mots, de ses doigts qui s’agitent soudainement, d’une seconde main qui vient à la rescousse et finalement me voilà obligé d’avorter la tentative de peinture sur son dernier doigt. J’avais tout fait pour rester occupé ailleurs, pour ne pas avoir à penser à quoi que ce soit et simplement me contenter des faits mais encore une fois rien ne s’est passé comme prévu. « ... c'était à ma grand-mère. Celle qui me laissait manger des scones la nuit. » Et je savais pas, ça. Je ne l’écoute pas toujours (pas souvent), mais ce détail là je sais que je l’aurais retenu si elle m’en avait parlé. Je pensais qu’elle était à Bailey, qu’il avait trouvé la bague la plus chère et la moins personnelle possible et qu’il lui avait enfoncé au bout de l’annulaire. L’idée que je m’en faisais dans mon esprit était bien meilleure que la vérité, encore une fois. Je relève le pinceau de sa main, la laisse s’occuper de la bague et les souvenirs liés - ce ne sont pas mes affaires. Rien de tout ça ne me regarde, rien de tout ça ne m’importe. Ce n’est pas ma vie, pas mon histoire. ”Les scones que tu partageais avec Jill même si elle avait triché pour gagner à la course le matin même ?” Je me souviens de ça par hasard, seulement. Sûrement que j’avais un service à lui demander ensuite et que j’ai été obligé d’écouter cette histoire à propos de sa grand-mère-plus-mère-que-grand.

L’alliance a glissé il y a longtemps sans que je ne m’en rende réellement compte. La voie est libre pour continuer à peintre mais le coeur n’y est plus. Une minute, c’est le temps dont j’ai besoin pour ne pas briser le manche du pinceau dans ma main. « C'est faux. Tout est faux. » est typiquement le genre d’information qui n’arrange absolument rien. Je ne sais pas quoi en faire, ne sais pas comment la tourner non plus. Je crois que c’est une bonne chose mais n’en suis pas certain, je crois aussi que c’est le pire scénario possible pour elle et que ça fait des années qu’elle le garde sous scellé. Encore un secret parmi beaucoup. La présence de Ginny m’’étouffe subitement, les plaies tout sauf soignées se remettent à me brûler. Alors je me lève, je fais ce qu’on fait apparemment le mieux : je fuis. La table est grande, si grande. J’en fais le tour sans marcher sur son canevas, je trouve des nouvelles teintes de peintures qui me semble soudainement être bien meilleures que celles que j’ai pu ramener dans mon sac. Les couleurs primaires se mélangent à nouveau entre elles pour créer un gris bien plus coloré que ce que j’avais auparavant. ”Tu fais ce que tu veux. Ca ne me regarde pas.” Elle ne me doit rien et l’inverse est tout aussi vrai, et si je suis désormais à l’opposé d’elle dans ce si petit atelier c’est seulement parce que j’avais besoin de ce rouge, là, à l’autre bout de la table et pas celui qui était sous mes yeux. Mes yeux qui restent vissés sur la palette, d’ailleurs, parce que ça devient une habitude. ”Pourquoi est ce qu'il est revenu ici, lui aussi ?” Si c’est faux, si c’est si faux qu’elle le dit. Ca aurait pu rester faux là bas, mais il a fallu qu’il revienne avec elle. Il a fallu que tout soit si compliqué. C’est sans doute pas si faux que ça. "Non. On n'en parle pas. Pas intéressant." J'avorte, main levée pour mettre fin à une discussion qui n'a même pas eu le temps de débuter. "J'ai fait une interview sans insulter le journaliste, aujourd'hui." Auden qui ne parle jamais devient Auden qui parle seul. "Pardon, je pensais qu'on avait recommencé le concours d'anecdotes anodines." Si son mariage n'était qu'une anecdote, tout aurait été plus facile en tout cas. Mon ton sarcastique trahit le fond de ma pensée, personne ne pourrait me changer.

L’excuse de la peinture n’est pas éternelle, j’amorce déjà mon retour face à elle avec une nouvelle palette de couleurs, avec plus aucune idée dans mon esprit parce que je vais simplement peindre et attendre de voir comment tout se termine. Ca fait presque écho à tout le reste, finalement. La pointe du pinceau se pose sur sa tempe et mes yeux se concentrent là dessus et surtout pas sur son regard aussi brûlant que glaçant. C’est sa tempe que je peins et rien d’autre. ”Il faut que tu t’attaches les cheveux.” Mais elle a une main déjà recouverte de peinture et elle a trouvé le moyen d’en faire de même avec la seconde alors je le fais moi même, soufflant longuement au préalable avant de venir me placer dans son dos. Mes doigts se coincent dans ses mèches, les noeuds se multiplient, je tire sans parfois m’en rendre compte. Le tout est un tas de cheveux qui ne fait aucun sens mais au moins je ne pesterai pas d’avoir ses mèches perdues sur mon oeuvre.


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyLun 3 Fév - 1:06

Elle est belle, la bague. En or travaillé, les lignes gravées qui se marient, qui forment des noeuds délicats, rendant mon annulaire un brin plus distingué que lorsqu'il est abîmé par mes dizaines de blessures chaque semaine, et toutes les taches de peintures qui colorent mon ongle. Maman dirait qu'elle a besoin d'être polie et nettoyée, mais je l'aime avec son histoire, je l'aime avec son lustre qui n'est plus, je l'aime dans toutes ses imperfections qui adoucissent un peu plus les miennes, et celle de l'union qu'elle représente. ”Les scones que tu partageais avec Jill même si elle avait triché pour gagner à la course le matin même? ” « Je partageais les scones, mais pas la confiture. » que je souffle doucement, persuadée que ma rébellion était suffisante à l'époque. Il se souvient.

Tu fais ce que tu veux. Ca ne me regarde pas.” et il part. S'il avait pu quitter l'atelier il l'aurait fait, si j'avais pas eu l'air d'une oeuvre à moitié terminée et donc d'un travail qu'il aurait abandonné en cours de route ce qu'il ne fait jamais, il se serait déjà envolé. Mes yeux ne le lâchent pas une seule seconde, chaque geste enregistré, chaque esquive mémorisée. ”Pourquoi est ce qu'il est revenu ici, lui aussi ?” et même s'il marmonne, et même si la musique aurait pu parfaitement me servir d'alibi pour ne pas avoir entendu, j'entends que ça. « Parce qu'il- » a toujours tout fait pour Noah, et qu'il ne voulait pas l'abandonner comme ça. Parce qu'il a toujours tout fait pour moi, et parce qu'il ne m'aurait jamais abandonnée comme ça. Parce que même si on ne s'aime pas de la façon dont on devrait, dont tout le monde est persuadée, on s'aimera toujours Bailey et moi. De notre manière particulière, mais de celle qui nous convient. "Non. On n'en parle pas. Pas intéressant." et tout ça, je peux pas lui dire. Tout ça il me le refuse et ce serait mentir de dire que ça m'étonne. Ça me blesse, ça me brusque, ça me fâche, ça me peine. Mais ça ne m'étonne pas. « Okay. »

Elle est docile Ginny, quand elle a peur encore et toujours qu'il parte. Elle est docile, Ginny, quand elle réalise qu'au moindre faux pas les menaces de Londres agissent encore en épée de Damocles. "J'ai fait une interview sans insulter le journaliste, aujourd'hui." la voix d'Auden perce le silence dans l'atelier. « À propos de quoi? » allons par là, alors. Si c'est ce qu'il veut. "Pardon, je pensais qu'on avait recommencé le concours d'anecdotes anodines." et son ton pique, et son ton fait mal. Me redressant sur le tabouret à son approche, ravalant difficilement mais ravalant pour nous deux ; ou ce qu'il en reste.

Puis, il passe à mon visage. Mes iris lui font l'affront de suivre ses gestes, de scruter la proximité du pinceau, d'imaginer les effets de gris qui s'imposent sur ma tempe sans que je ne laisse le moindre effet me chatouiller au passage. ”Il faut que tu t’attaches les cheveux.” alors c'est comme ça, qu'on se sent, quand on est de l'autre côté du mur d'Auden. Alors c'est comme ça qu'on se sent quand il se ferme complètement, quand il use de toutes les barrières et de tout le cynisme du monde pour nous garder le plus loin possible de lui. « T'en as vu des blancs? » je suis habituée aux silences, je suis habituée aux piques. Je suis habituée aux changements de sujet drastiques, je suis habituée à presque tout le concernant. Mais pas à être ignorée entre deux mèches tirées, pas à ce qu'il me range dans la boîte de ceux à qui il ne dédie même pas un regard, même pas un sourire, aussi futiles ces gestes puissent être aux yeux des autres. Ils l'ont jamais été, futiles, pour moi.

« J'ai reçu mon plaid chauffant ce matin. T'avais raison c'était du orange et pas du jaune - mais il est pas si laid, le orange. » si c'est ça le jeu, maintenant, alors j'apprendrai à jouer selon ses règles. « Noah a appris comment négocier une double ration de desserts à l'hôpital tout seul sans que je lui donne aucune ruse. » si c'est ce que ça prend pour que je réalise que non, on n'en parle pas, et que non, c'est pas intéressant, alors soit. « Et j'ai retrouvé le vieil album de graduation de l'Académie. » il traîne, d'ailleurs, sur l'établi au fond de la pièce, ridiculisant férocement ceux qu'on est devenus au profit de ceux qu'on était, y'a des années de ça. « Ça passe, comme anecdotes anodines? » ma tête que je détourne, un peu sèchement j'en conviens, la culpabilité de lui avoir fait rater son trait qui n'arrive pas à calmer la pointe d'énervement que j'entends dans ma voix, qu'il verra dans le regard que je braque sur lui. Je l'attribue au stress constant, je l'attribue aux nuits d'insomnies. Je l'attribue à toute la pression du monde qui affaisse mes épaules depuis que je suis partie, je l'attribue à tout, mais surtout pas à ça. « On en parlera un jour. Même si ça t'intéresse pas. Je veux que tu saches, c'est important. »
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Auden Williams
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MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyLun 3 Fév - 7:13

Y’a des questions que j’entends pas et que je me contente d’ignorer avec une aisance déconcertante, y’a des “okay” que je ne veux pas écouter non plus tellement ils sont impersonnels. On s’insulte, on se cherche, on se fait enrager, on se fait rire mais jamais on ne se dit simplement ‘ok’. Même là bas, on ne disait pas ‘ok’. Même là bas, je la regardais davantage dans les yeux plutôt que de me concentrer sur l’extrême limite de son visage pour ne pas mêler ma peinture à ses cheveux. « T'en as vu des blancs? » J’ai une dernière esquive de quelques dizaines de secondes à peine, je retrouve les habitudes que j’avais perdu depuis l’Italie quand Jenna me confiait ses cheveux pour tenter d’en faire une queue de cheval. ”Et des violets.” Des oranges, des roses, de toutes les couleurs possibles et inimaginables.

Alors elle joue le jeu mieux que personne, la brune. Elle trouve mille anecdotes anodines et dans le lot y’en a au moins une qui ne me brise pas le coeur et je crois que c’est déjà un bon début. Elle aurait dû ne parler que du plaid chauffant mais elle a trop besoin de parler, l’artiste, même si c’est moi, même si c’est après ce que je viens de lui dire. Et j’aimerais être la bonne oreille attentive pour elle, j’aimerais être capable d’être la personne dont elle a besoin maintenant plus que jamais. ”Orange comme quand t’essayes de te faire le teint quand tu te maquilles ?” J’essaye, là. Vraiment. Je fais du mieux que je peux et même si je ne la regarde pas, je m’applique sur son visage. ”Double ration de desserts au chocolat, j’espère.” Oh, Noah. ”Sept ans après tu as toujours les yeux fermé et une expression d’horreur sur ta photo ?” On a fait le tour, là. Y’a pas eu d’encombres et seulement des souvenirs douloureux - mais rien de nouveau là dedans. Jusque là on s’en sortait bien et on arrivait à éviter les mines sans trop de problème. Ca faisait mal mais on y arrivait, parce qu’avec le temps c’est devenue une habitude que de passer d’un moment joyeux à un autre qui fait mal en une fraction de seconde.

« Ça passe, comme anecdotes anodines? » Mon trait dérape sous ses yeux, la ligne est rompue, je souffle. Normalement je suis celui qui s’occupe de jouer le passif agressif, c’est mon monde à moi depuis toujours et il n’y a rien de nouveau là dedans. Ginny elle s’occupe seulement du passif, elle s’occupe de lisser les bords, elle s’occupe de donner un peu de lumière au tout et de rattraper mes frasques. La brune me connaît trop bien pour que je reste indifférent à ses paroles ou ses gestes, alors mes yeux finissent par retourner dans les siens, amers. Mes joues se retrouvent légèrement happées entre mes dents en même temps que mes sourcils se froncent. « On en parlera un jour. Même si ça t'intéresse pas. Je veux que tu saches, c'est important. » Et c’est là, que j’abandonne, que je recule mon visage du sien, que je croise mes bras sur mon torse juste après avoir posé (jeté) le pinceau sur la table. ”Pourquoi est ce que tu veux absolument en parler à moi ?” Ce même moi qui s’est avéré n’être personne, finalement, parce qu’elle l’a prouvé. Ca ne nous réussit pas d’avoir des conversations d’adulte et je n’ai pas envie de reproduire le même schéma qu’on a déjà vécu. Ca n’en valait pas la peine, mon ton déjà agacé prouve bien que j’ai aucune hâte de l’écouter parler de sa vie à l’autre bout du monde. ”Si tu veux dire quoi que ce soit c’est maintenant. Après je ferai même plus semblant d’écouter.” Même moi j’aurais eu du mal à arborer un ton encore plus froid que celui-ci. ”Et t’auras un raté sur le visage.”


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyJeu 6 Fév - 4:11

Orange comme quand t’essayes de te faire le teint quand tu te maquilles ?
« Juste les joues. »
Double ration de desserts au chocolat, j’espère.
« J'ai pas élevé un animal. Bien sûr que c'est au chocolat. »
Sept ans après tu as toujours les yeux fermé et une expression d’horreur sur ta photo ?
« Ç'aurait été moins pire si tu m'avais pas fait sursauter une seconde avant le flash. »

Et l'espace d'un instant, je retiens tout pour moi. Parce qu'on est chambranlants mais parce qu'on est nous, ou ce qui s'en rapproche le plus. On se ressemble là, on est pas tout à fait comme la version que j'ai encore en tête quand je pense à notre passé en commun, mais on s'en rapproche bien plus que lorsque mon alliance s'est mise entre travers de la conversation. Et ça me suffit, un temps. C'est pas assez pour que je laisse passer par contre, c'est pas assez pour que je ne sois pas inconfortable sur mon banc, inconfortable à chaque contact impersonnel, inconfortable à chaque regard fuyant. On avait bien fait ça, depuis le vernissage où Dannie nous avait remis sur le chemin l'un de l'autre. J'avais réussi à bien aller, je jure, même lorsqu'elle avait dit son nom et que tout en moi s'était stoppé, pour se relancer à une vitesse que je ne me savais même pas avoir. Mais plus maintenant, mais pas comme ça.

Pourquoi est ce que tu veux absolument en parler à moi ?” il est froid Auden, mais je le reconnais un peu mieux. Il me regarde au moins, il m'ignore pas, et ça c'est déjà énorme. C'est déjà beaucoup plus que ce que je crois mériter, que les dizaines de milliers d'excuses silencieuses et autres billets cachés dans ses poches n'arriveront jamais à panser. ”Si tu veux dire quoi que ce soit c’est maintenant. Après je ferai même plus semblant d’écouter.” les mots se précipitent dans ma gorge mais je prends le temps de les aligner les uns à côté des autres, je les place aux meilleurs endroits possibles dans ma tête, je les prépare et je jure que je l'avais préparé ce discours-là, que je l'avais appris par coeur et que j'étais prête à le lui réciter dès qu'il m'en aurait donné l'autorisation. ”Et t’auras un raté sur le visage.” mais c'était sans calculer sa proximité qui me déstabilise bien plus qu'elle ne le devrait, c'était sans compter son coup d'oeil fermé qui me provoque bien plus qu'il ne le croirait.

« Je pourrais dire que c'est parce que je t'ai toujours tout dit avant, et que ça serait logique que je continue de tout te dire maintenant. » c'était probablement la réponse facile ça, celle à laquelle n'importe qui nous connaissant du temps de l'Académie se serait attendue. « Je pourrais dire qu'après que tu sois parti de Londres y'a pas eu une seule journée où j'ai pas pensé à t'appeler ou à t'écrire ou à imaginer les pires plans que ce soit pour que tu réapparaisses et qu'on refasse mille fois nos adieux parce que comme ça ils en auraient plus l'air. » ça par contre, c'est plus tricky. Parce que je l'avais gardé précieusement pour moi, son passage, que j'avais été égoïste au point de me jurer de n'en parler à personne rien que pour ne pas avoir à partager même les plus douloureuses secondes de sa visite avec qui que ce soit d'autre. « Je pourrais dire que depuis que je suis revenue à Brisbane j'ai repoussé ce moment-là des dizaines de fois et que maintenant, j'ai plus du tout envie d'attendre. » j'ai repoussé parce qu'on parle pas de ces choses-là et que depuis la dernière fois où on l'a fait j'en suis encore honnêtement pas du tout remise. Que même si je me doute que lui a tout oublié volontairement, que lui a tout rangé au point de me regarder avec ces yeux-là, de me parler avec cette voix-là, pour moi, y'a plus rien de clair, y'a plus rien d'évident, y'a plus rien d'avant, quand j'espère juste un maintenant.

« Mais je sais pas quelle version te conviendrait le plus. Je sais pas quels mots tu entendrais le plus. Je sais plus ce qu'on est Auden, et je sais même plus ce que je suis et je sais juste que je veux que tu sois là, que je veux que tu saches tout, que je veux probablement rien d'autre de plus que ça. » ma main est pas encore sèche et j'ai tout bousillé encore un peu plus, quand mes doigts se sont étirés pour trouver les siens, quand j'ai taché sa paume, quand y'a un contact, quand j'ai peur, quand je suis terrifiée à l'idée que dans une seconde, y'aura probablement plus rien.
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyJeu 6 Fév - 6:21

La liste des éventails de scénarii possibles débute et je l’écoute, tel l’enfant sage que je n’ai jamais été, ravalant toujours un peu plus mon orgueil à chacun de ses mots. Les conditionnels s’enchainent et je déteste qu’elle se sente obligée de parler comme ça, qu’elle se sente obligée de noyer ce qu’elle veut vraiment dire parmi une infinité de mots et ils sont nombreux, aujourd’hui.

« Je pourrais dire que c'est parce que je t'ai toujours tout dit avant, et que ça serait logique que je continue de tout te dire maintenant. » Auden dans le rôle de la présence gênante devenue ami, de cet imbécile qui nageait à contre courant devenu meilleur ami. C’est un rôle donc je n’aurais jamais assumé le nom mais dont je profitais pleinement de tout ce qu’il sous entendait, de tout ce qu’elle me disait sans que je ne lui rende jamais la pareille, de tous ces appels au beau milieu de la nuit qui devenaient normaux. Des points positifs il y en avait des milliers, les négatifs je les écrasais du talon, ils ne comptaient pas. Tant qu’elle était heureuse, tant qu’elle volait de ses propres ailes, tout allait bien. Avant.

« Je pourrais dire qu'après que tu sois parti de Londres y'a pas eu une seule journée où j'ai pas pensé à t'appeler ou à t'écrire ou à imaginer les pires plans que ce soit pour que tu réapparaisses et qu'on refasse mille fois nos adieux parce que comme ça ils en auraient plus l'air. » Je l’aime beaucoup moins, ce scénario là. J’aime beaucoup moins quand elle parle de Londres à nouveau, qu’elle parle de ces adieux que je m’efforce d’oublier sans jamais y arriver, qu’elle parle de tout ce qui a bien pu se passer là bas et dont je n’ai jamais parlé à personne. Elle me fait miroiter l’impossible, la fourbe, sans savoir à quel point ça pourrait bien me toucher bien plus que je ne l’avouerais jamais. Ginny sait qu’elle est importante, elle ne sait pas qu’elle est la seule à remplir ce rôle là dans ma vie. Elle ne voit que la partie immergée de l’iceberg et c’est sûrement mieux ainsi parce que moi, je ne veux pas les refaire nos adieux. Je ne veux plus jamais avoir à la tenir dans mes bras en pensant que ce sera la dernière fois, je ne veux plus avoir à sentir ses lèvres sur les miennes avec un pincement au coeur.

« Je pourrais dire que depuis que je suis revenue à Brisbane j'ai repoussé ce moment-là des dizaines de fois et que maintenant, j'ai plus du tout envie d'attendre. » Cette fois ci mes yeux se froncent par incertitude plus que par colère, parce que je ne sais même plus ce qu’elle veut dire. On se perd dans nos mots, dans ces moments de vie qu’on se contente d’évoquer à demi mot parce qu’on a peur de tout. On s’enferme dans des carcans que personne d’autre que nous même ne s’est imposé, on tourne en rond tels des animaux en cage. Je ne pensais pas qu’elle allait revenir un jour mais je pensais encore moins qu’en la revoyant on aurait tant changé. Maintenant on utilise un millier de filtres alors que je déteste ça, parce que de tout ce qu’a pu être Ginny, ce qu’elle est encore aujourd’hui et ce qu’elle sera peut être demain, elle reste avant tout la seule en qui j’ai confiance. Si je devais parler ce serait à elle que je confierais mes plus lourds secrets et ce n’est pas au beau milieu d’une dispute que ce serait possible.

« Mais je sais pas quelle version te conviendrait le plus. Je sais pas quels mots tu entendrais le plus. Je sais plus ce qu'on est Auden, et je sais même plus ce que je suis et je sais juste que je veux que tu sois là, que je veux que tu saches tout, que je veux probablement rien d'autre de plus que ça. » Qu’elle doute de moi, ça fait mal mais je peux le gérer. Qu’elle doute d’elle, par contre, ça fait encore plus mal et je ne peux l’accepter, encore moins si j’ai quelque chose à voir là dedans de près ou de loin. Ma bouche s’entrouve un instant pour prononcer des mots que je n’ai absolument pas préparés et qui seront sûrement confus mais elle me donne une seconde de répit de plus quand ses doigts viennent rencontrer ma main. Mes bras se délient rapidement, mes doigts mettent plus de temps à réagir alors que mes yeux restent rivés sur la scène, simple spectateurs. Mes phalanges restent toutes figées pendant une seconde, deux peut être, alors que les doigts amaigris de la brune font de leur mieux pour gagner un semblant d’affection. Le blanc se transfère d’une peau à l’autre sans que je ne râle quoi que ce soit et, finalement, mes doigts viennent se placer autour de sa main si frêle pour la rassurer. Je veux probablement rien d’autre de plus que ça non plus, Ginny. Le geste n’a rien de naturel mais pour elle je fais des efforts et j’ignore mon coeur battant stupidement plus vite dès qu’il s’agit d’un contact humain autre que purement charnel. Mes doigts finissent par s’écarter et se glisser entre les siens, les empreintes définitivement tâchées par la peinture. ”On prend la version qui te convient le plus à toi.” C’est ce qu’on fait depuis toujours, même si je râle, même si je peste, même si je souffle et lève les yeux au ciel à m’en faire mal aux orbites. On finit toujours par en arriver là. ”On peut être tout ce qu’on veut, nous deux. On peut même s’inventer un nom à la con, un mélange de plein de mots qui feraient aucun sens même. Mais toi … Gin …” Je parle jamais sérieusement et ça m’en coûte de le faire à nouveau face à elle alors que les mots ne viennent pas dans la bonne langue et que rien ne fait sens du tout dans mon esprit. ”Tu sais qui tu es. A mes yeux. Ca changera pas. Même si t’as pas idée à quel point je t’ai détesté, et tu sais pas combien de temps il va encore me falloir pour te pardonner. Mais tu sais ce que t’es, pour moi.” Il n’y a rien de drôle à jouer carte sur table, à enrouler mes pieds aux barreaux du tabouret comme si j’étais qu’un gamin à nouveau. ”Je pensais t’avoir perdu là bas.” Le là bas qui définira à jamais Londres, le mot imprononçable. Elle a ce don de me faire passer de la colère au désarroi en une seconde, je ne sais pas si je lui en suis reconnaissant ou si je lui en veux pour ça aussi. "J'ai l'impression que y'a toujours une part de toi qui y est restée."


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyMer 12 Fév - 18:38

Un claquement de doigt, une alliance, une palette de couleurs, une chanson en sourdine. Un regard et un autre, une question et des tas de mots qui se mélangent, qui font comme les couleurs sur mes joues, et maintenant celles sur nos mains enlacées. ”On prend la version qui te convient le plus à toi.” c'est pas comme ça que ça fonctionne quand je veux qu'on soit une équipe. C'est pas comme ça que ça marche si on est deux, si je veux qu'on soit deux, si j'en ai besoin. ”On peut être tout ce qu’on veut, nous deux. On peut même s’inventer un nom à la con, un mélange de plein de mots qui feraient aucun sens même. Mais toi … Gin …”  et il le comprend, du moins, il le mentionne, il y arrive, il cherche ses mots et ma paume se presse un peu plus contre la sienne, tente de le rapprocher. S'arrête dans son mouvement quand il reprend la parole Auden, quand il dit tout autant à voix haute qu'en silence au creux de ses prunelles. ”Tu sais qui tu es. A mes yeux. Ca changera pas. Même si t’as pas idée à quel point je t’ai détesté, et tu sais pas combien de temps il va encore me falloir pour te pardonner. Mais tu sais ce que t’es, pour moi.” il est pas le seul, à me détester. Il est pas le seul, à pas pouvoir me pardonner. Là encore, on est deux.

Je pensais t’avoir perdu là bas.” Auden qui livre tout, Auden qui est entier, qui est honnête, qui est vulnérable autant qu'en colère. Auden que j'admire, Auden qui m'effraie, Auden que j'aime, Auden qui me fait mal. À un point où il ne le réalisera probablement jamais, quand je constate que je l'ai bien plus brisé qu'il ne me brisera lui-même. "J'ai l'impression que y'a toujours une part de toi qui y est restée."

« Je me suis perdue, là-bas. » ses mots que je reprends, ma voix qui est rauque d'avoir gardé le silence une seconde de plus, d'avoir tenu son regard au passage. « Et je déteste les raisons qui ont fait que j'ai dû revenir, je déteste que Noah soit malade, je déteste que rien soit sûr pour lui, je déteste tout ce qui risque d'arriver aux prochains résultats qu'on recevra. » mon souffle qui halète, les dizaines de phrases restées en suspens depuis qu'on se réapprivoise, les non-dits que j'avais de plus en plus de mal à garder, les secrets que je m'étais jurés ne jamais lui cacher. Ça fait mal, de recommencer, mais ça fait un bien fou d'en voir la lueur, de gratter un début. De discerner un peu de mieux à travers tout le brouillard qui se faufilait entre nous depuis mon retour. « Et je déteste l'impression que ce soit pas totalement moi, encore, en face de toi. » pas totalement, pas encore.

Y'a trop de pression, y'a trop d'angoisse, y'a trop de doutes, y'a trop de tout, y'a pas assez de nous. « Mais je veux qu'on s'invente un nom à la con, je veux qu'on mélange plein de mots qui feront aucun sens. » parce que ça, ça nous ressemble. Parce que ça, c'est vivre selon nos règles, celles qu'on invente au fur et à mesure, celles qui nous donnent l'impression de tout comprendre une seconde pour tricher la suivante. Celles qui bloquent le jeu à qui que ce soit d'autre extérieur à notre duo. Celles qui forment le cocon de sécurité, le bouclier qu'on a érigé à deux sans même s'en rendre compte depuis le premier jour, qu'on a inventé et rénové et abandonné aussi. « Je veux être entière à nouveau. Et j'ai l'impression que y'a que toi qui connaît la vraie moi. » celle que j'avais cachée à mes parents. À Matt. À Ezra, à Bailey. Celle qui portait jamais de masques, ni à l'Académie, ni quand il me charriait, ni quand il me ramassait à la petite cuillère, ni quand j'étais heureuse, ni quand j'étais effrayée. La vraie.

« Est-ce que tu sais ce que t'es toi, pour moi? »
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyMer 12 Fév - 18:58

« Je me suis perdue, là-bas. » J’aurais pu la guider. J’aurais dû. J’aurais dû trouver des mots plus justes, des excuses mieux ficellées, une exposition qui s’éternise dans le temps. J’aurais dû rester, vivre là bas tant qu’elle y était. Elle est la seule chose qui me fait me raccrocher à Brisbane et sans elle plus rien ne me raccrochait nul part. Et elle s’est perdue, elle l’avoue à voix haute et les conséquences de ces mots font mal - sans doute rien d’incomparable à ce qu’elle a pu vivre elle. « Et je déteste les raisons qui ont fait que j'ai dû revenir, je déteste que Noah soit malade, je déteste que rien soit sûr pour lui, je déteste tout ce qui risque d'arriver aux prochains résultats qu'on recevra. » Auden l’égoïste qui ne parle que de lui alors qu’elle a donné vie à un enfant déjà malade sur qui le sort semble s’acharner sans qu’ils ne l’aient jamais mérité. Noah que je ne connais qu’en photos, de loin, qui reste un mirage, dont je minimise l’importance qu’il a à mes yeux alors qu’il est tout autant aimé que l’est sa mère. Et je déteste, moi aussi, qu’elle se sente si proche du précipice alors qu’elle est un soleil qui devrait briller dans le ciel. Je n’ai pas les mots pour lui dire tout ça alors ce sont mes doigts qui gagnent quelques millimètres de présence de plus sur sa main, ceux là même qui lui caressent doucement la paume et s’appliquent à étaler la peinture de partout.

Il n’a jamais été question de faire de la peinture, en venant ici. Elle le sait autant que moi ; elle sait tout. « Et je déteste l'impression que ce soit pas totalement moi, encore, en face de toi. » J’hoche à peine de la tête, mâchoire serrée. Je la déteste aussi, cette putain d’impression qui n’en est plus une, qui est seulement une réalité qui fait mal. Ce n’est ni elle, ni moi, et encore moins un quelconque nous fait de bric et de broc. Il n’y a plus rien comme avant et je devrais déjà m’être fait à l’idée qu’on ne peut pas remonter le temps, ce n’est pas pour autant que j’ai cessé de m’accrocher à ce rêve. Tout était plus facile, avant. Elle était heureuse, elle ne mettait pas une musique trop forte juste au cas où elle aurait à étouffer des pleurs ou des cris venant de son atelier. ”Qu’est ce qui t’empêche d’être toi ?” C’est moi Ginny, c’est juste moi. C’est le gars qui s’en moque mais qui a traversé la moitié du globe rien que pour te voir sourire une fois de plus, rien que pour acheter des boissons hors de prix à Starbucks pour que tu te les renverses dessus la seconde suivante.

« Je veux être entière à nouveau. Et j'ai l'impression que y'a que toi qui connaît la vraie moi. » Dans le monde entier, elle est la seule qui me confie son bien être. Elle est la seule qui ose me confier quoi que ce soit, d’ailleurs. Ginny a une confiance aveugle en moi alors que je ne pourrais pas dire la même chose pour ce que je pense de moi même. Elle est pure et véritable et je n’ai toujours aucune idée de comment je me suis retrouvé à ses côtés, comment on a pu se séparer pour se retrouver de cette manière-ci, comment j’ai pu me battre avec Matt tant de fois sans que cela ne change rien à nous deux. Rien ne semblait pouvoir nous affecter ou modifier notre relation en quoi que ce soit ; puis il y a eu cette discussion. La première, la dernière, la seule, celle la même où encore une fois les gestes ont toujours eu plus de valeurs que les mots. ”Tu peux l’être. Avec moi. Ici. Où tu veux.” Où tu veux ou presque. Elle peut être entière où bon lui semblera parce qu’elle mérite au moins ça. J’aurai toujours pour elle un stock d'anecdotes dégoûtantes, gênantes, inutiles. J’aurai toujours un stock de tout, pour elle, un code couleur fournit avec qui définira le genre d’histoire qu’elle a besoin que je lui raconte.

« Est-ce que tu sais ce que t'es toi, pour moi? » And then he’s out.

Mes yeux la lâchent aussitôt, mes doigts se démêlent des siens sans hâte aucune. Il faut s’occuper du pinceau que j’ai abandonné là avant que les poils ne sèchent et deviennent inutilisables, il faut le laver avant que la couleur ne s’incruste trop profondément, il faut fermer ce tube rouge là bas parce qu’il coûte une fortune, il faut nettoyer cette tâche sur la table qui flirte dangereusement avec une toile de Ginny innocemment posée à ses côtés. J’ai mille choses à faire, soudainement, dans ce si petit atelier. On ne croirait pas, vu comme ça, pourtant je me dégage de notre discussion, m’efface, quitte le tabouret et me jure de ne plus jamais y revenir cette fois. Mes doigts s’activent tous à la tâche avec vigueur, avec rage aussi quand je nettoie les pinceaux et frotte les tâches. ”J’avais cru le savoir.” Quand j’avais quitté le ici pour là bas, quand j’avais été fou de croire à quoi que ce soit, quand j’avais pour une fois dans ma vie laissé mes espoirs reposer sur une personne autre que moi même. ”J’ai eu tort.” Quand les seuls mots qui se sont répétés en boucle ont été ‘va te faire foutre’, quand de ce baiser échangé on ne parlera sûrement jamais quitte à l’enfermer dans notre Boite de Pandore à nous. ”Non.” Je ne sais pas ce que je suis pour elle. Y’a ce que mon esprit imagine, y’a ce que mon esprit redoute, y’a ce dont j’ai beaucoup trop espoir pour que ce soit raisonnable. Comme si la raison m’avait un jour définie. ”Je veux pas qu’on pose de mots là dessus ni avoir à nouveau cette conversation.” Tout a changé depuis, ressasser le passé ne saurait jamais le modifier.


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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyMer 12 Fév - 19:09

Qu’est ce qui t’empêche d’être toi ?” « J'arrive pas à arrêter de mentir. » et c'est la première fois où je l'affirme en mes mots, c'est la première fois où je me l'entends le dire à voix haute, où j'arrête d'en trembler à tenter de l'assumer. À partir de là, tout découle, à partir de là, tout se précipite de mes lèvres à ses oreilles. Ramassis pêle-mêle de tentatives de mettre de l'ordre dans un bordel qui s'étale depuis tellement d'années que parfois, quand je ferme les yeux, j'arrive presque à y croire. « Je mens sur mon mariage que mes parents ont arrangé depuis le début. Je mens sur Londres et sur pourquoi fallait que j'y reste. Je mens sur Bailey et moi, sur ce qu'on est vraiment. Je mens à Noah en lui disant que tout ira bien quand je suis sûre de rien. Je mens constamment Auden, je fais que ça. » et je suis épuisée. Je suis épuisée de jouer des rôles pour les pièces de tout le monde, je suis épuisée de porter des masques pour plaire à l'univers en entier quand derrière je meurs à petit feu.

« Je sais pas par où commencer pour te dire la vérité. » mais je sais que je veux la lui dire. En entier. Pas seulement parce que je la lui dois, mais parce que je n'ai jamais eu à lui mentir pour quoi que ce soit, jamais voulu non plus. ”Tu peux l’être. Avec moi. Ici. Où tu veux.” sa main a fini par se reposer contre mes doigts, ou c'est l'inverse, j'ai pas calculé. « C'est une promesse? » je sais juste que depuis que ses yeux se sont accrochés aux miens ça va un peu mieux. Pas des masses, j'en suis encore loin - mais je prends tout ce que je peux, je prends tout ce qu'il me donne. Je garde les quelques secondes qui restent en suspens, je m'y accroche de toutes mes forces, j'y crois, vraiment.

Et il se dégage.
Et il se détache, et il part de son côté, il me laisse trembler à nouveau du mien.

Il passe d'un pinceau à un tube de peinture, il nettoie une tache et il erre à l'autre bout de la table. ”J’avais cru le savoir. J’ai eu tort.” alors je me lève parce qu'il ne reviendra pas, j'en suis persuadée. ”Non.” je vais en sens inverse au sien, déplace une palette, désorganise des crayons, éparpille des dessins. Je m'applique à faire un bordel qu'il rangera la minute d'après, je m'applique à lui donner des munitions à l'infini quand mes pas se rapprochent au ralenti des siens. ”Je veux pas qu’on pose de mots là dessus ni avoir à nouveau cette conversation.” et on y revient. À ce que je veux, à ce que lui veut aussi. On y revient au timing qui n'a jamais été pour nous, aux occasions manquées, aux non-dits qui ont creusé un fossé que je tente de remonter pour deux depuis la seconde où il a posé ses yeux sur mon alliance. Depuis la seconde où j'ai perdu pied et où je l'ai entraîné de force là où on n'aurait jamais dû retourner mais où je suis fatalement toujours un peu restée. « T'as pas eu tort. » je le dirai pas. Je mettrai pas de mots là-dessus, je lui imposerai pas tout ça en plus du reste. Mais il sait que c'était plus que ça, il sait qu'on était bien plus que ce qu'on disait, que ce qu'on dirait encore. « C'est ma faute, c'est moi qui a pas su te le dire à temps. » lui dire de rester, lui dire de m'attendre. Lui dire tout ce qui reste bloqué dans ma gorge, tout ce qui se noie dans des mensonges et des secrets et des filtres et des masques et des doutes, surtout ça. Parce que les garçons comme lui ne regardent pas comme ça les filles comme moi. Parce que les garçons comme lui ne font pas tout ça, pour les filles comme moi. Parce que les filles comme moi, on mérite pas les garçons comme lui.

« Ça changera pas. » ses mots que je reprends, encore et toujours, assez qu'ils en deviennent les nôtres plus que ceux de l'un ou de l'autre. « Ce que t'es, pour moi. Quand tu voudras le savoir, quand tu voudras que je te le dise, ça sera la même réponse que je t'aurais dit là-bas si j'avais été assez forte pour le faire. La même que je te dirais aujourd'hui si tu voulais l'entendre. » mais je peux attendre. Je peux attendre pour des milliers de raisons, la première et plus importante restant que quoi que je lui dirai, je veux être assurée qu'il l'entende réellement, qu'il l'enregistre, qu'il le comprenne. Qu'il le veule, aussi.

J'ai arrêté d'ouvrir les tubes de couleurs qu'il refermait. J'ai arrêté de disperser les cahiers qu'il rangeait. « J'ai pas le droit de te demander ça, mais pars pas. » parce que je sais qu'il y pense, parce que je sais que c'est la prochaine étape, celle qui est logique. « Pas tout de suite. » mais on n'a jamais été, logiques. On l'a jamais été, encore moins quand je réduis la distance qui nous séparait toujours pour me poster devant lui, pour être encore plus futile et encore plus égoïste une dernière fois. « T'as pas fini mes mains encore. »
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Auden Williams
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Ukiyo | ginauden #15 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
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Message(#)Ukiyo | ginauden #15 EmptyMer 12 Fév - 19:09

Sa liste est si longue qu’elle m’en donne le tournis. Toutes ces raisons pour lesquelles elle est fatiguée, toute ces raisons pour lesquelles elle n’a plus de force ni même cet éclat dans les yeux. Et parmi tout ça, tous ces problèmes, je ne peux rien faire. C’est ce sentiment d’impuissance qui est le plus difficile à supporter alors que je n’ai aucune solution pour elle, pas même de geste tendre ou de mots rassurants. Ce n’est pas mon rôle, ça. A l’Académie elle se serait plainte d’une mauvaise note et j’aurais brûlé sa copie, elle aurait reçu un regard de travers d’un inconnu et je lui aurais renvoyé mon poing à la figure dès qu’elle en aurait eu le dos tourné. J’aurais aimé, vraiment, pouvoir calmer ses mains tremblantes et ses yeux fuyant tout comme j’aurais aimé être capable de me contenter du fait selon lequel ce mariage n’a rien de vrai. Et ça, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Je ne sais pas si son malheur devrait me réjouir dans un sens, je ne sais pas si l’absence de sentiments dans cette union est une si bonne chose qu’il n’y paraît. Parce que la réponse est non, bien sûr que non. ”Tu ne mens pas quand tu dis à Noah que tout ira bien.” Ma voix est plus dure que je ne le voudrais, mais elle comprendra. Elle comprend toujours, elle a toujours tout compris.

Alors je me contente de garder sa main dans la mienne, quelques secondes de plus encore avant que tout ne se brise à nouveau. « C'est une promesse? » ”C’est une promesse.” Peu importe les choix qu’elle pourra faire, elle ne se débarrassera pas de moi aussi facilement.

Et le lien se brise, encore, parce que c’est toujours ce qui finit par se passer. Elle se lève quelques secondes à peine après que j’ai commencé mon ménage improvisé et je me fais fureur pour penser à respirer de manière la plus naturelle possible. Mes muscles sont difficiles à mouvoir, chacun d’eux sait ce qui va se passer, chacun d’eux anticipe déjà le moment où elle va encore se rapprocher et où moi je me déroberai. « T'as pas eu tort. » Elle insiste, Ginny, entre deux tubes ouverts et des pinceaux mélangés. Elle insiste et ça pousse mes muscles à se bloquer encore un peu plus. Elle va là où elle ne devrait pas aller, elle insiste sur un point qui fait mal et qui n’aurait sûrement jamais du exister. Ses mots m’amènent à tout remettre en question, de ce qui s’est passé depuis jusqu’à ce qui s’est passé avant même ce moment ; et ça c’est mal, et ça il ne faut pas le faire. Le passé est très bien quand il est enterré, pas sous aucune autre forme. « C'est ma faute, c'est moi qui a pas su te le dire à temps. » Mes phalanges blanchissent autour d’un verre qui n’a rien demandé et que je sers trop fort, mes yeux se ferment d’une manière si peu discrète que n’importe qui l’aurait remarqué, surtout elle. Elle va là où il ne faut surtout pas, chacun de ses mots est pire que celui d’avant. ”C’était y’a six ans. Tout a changé depuis.” C’était y’a six ans, y’a prescription. Y’a qu’on a oublié ou qu’en tout cas on aurait pu. Ginny s’est toujours reprochée de ne pas être assez forte mais elle est la seule qui ose, là, alors que je viens d’ériger des barrières que j’aurais du prendre avec moi à Londres aussi.

« Ça changera pas. » Ca a déjà changé, Ginny. Elle ne s’arrêtera jamais, alors. Elle ne dira pas les mots mais elle ira jusqu’à bout de sa pensée, elle fera tout pour se rattraper de ce qu’elle a dit (ou n’a pas dit, justement) là bas en pensant naïvement que je suis assez fou pour lui pardonner.
Et elle aurait raison de croire une telle bêtise, parce que bien sûr que je lui pardonne comme je ne l’aurais jamais fait avec qui que ce soit d’autre. Je suis encore dans sa vie après tout ce qu’on a vécu, tout ce qu’elle a vécu seule et ce à quoi j’ai assisté en tant que simple spectateur aussi. Si une chose devrait changer, ce serait ça. Avant tout le reste. Je ne veux pas être spectateur, plus jamais. Elle mérite qu’on soit là pour elle, même si je la déteste. « Ce que t'es, pour moi. Quand tu voudras le savoir, quand tu voudras que je te le dise, ça sera la même réponse que je t'aurais dit là-bas si j'avais été assez forte pour le faire. La même que je te dirais aujourd'hui si tu voulais l'entendre. » Je pourrais l’entendre, si j’en avais le courage. Si tel était le cas je pourrais arrêter de ranger frénétiquement les derniers objets qu’elle a éparpillé sur la table et si tel était le cas je ne serais pas en train de reposer mes paumes sur la table le temps de souffler un peu. Je pourrais entendre tout ce qu’elle a à dire mais cependant pas jongler avec les conséquences de ces mots. Tout ce que ça engendrerait comme conséquences pour elle, surtout.

« J'ai pas le droit de te demander ça, mais pars pas. » Elle n’aura jamais à me demander ça. C’est inné, c’est acté. Je pars pas ; je m’enfuie parfois mais je ne pars jamais. Elle se rapproche et elle sent la vanille, elle sent la peinture, elle sent le chimique et ça lui va paradoxalement bien. « Pas tout de suite. » Jamais. « T'as pas fini mes mains encore. » Elle ouvre déjà l’issue de secours et met fin à la discussion par la même occasion. On n’ira pas plus loin, encore une fois. Un pas en avant, mille en arrières. Elle retournera voir son mari dans quelques heures, elle lui dira que rien de spécial ne s’est passé aujourd’hui et sûrement que c’est la meilleure chose à faire pour tout le monde. Je trouverai quelqu’un, n’importe qui, on ira dans son lit ou le mien et je le bercerai de mille mensonges. C’est du pareil au même.

Mes doigts se mêlent égoïstement aux siens parce qu’on le peut encore. Mes yeux restent focalisés sur nos mains qui se découvrent à nouveau doucement et pas un seul regard ne se pose sur son regard à elle alors que je sais déjà quoi faire ensuite. Je caresse ses phalanges du bout des doigts, mélange encore un peu plus la couleur que j’avais étalé avec tant d’application pourtant. La seconde suivant, ma main se perd dans la poche de mon pantalon pour y retrouver la bague qu’elle y avait fait tomber. La seconde d’après encore, c’est en la regardant dans les yeux que je lui passe la bague au doigt. Elle doit retourner là où est sa place, là où c’est bien mieux pour tout le monde. Mes doigts s’accrochent au bout des siens un instant de plus alors que je dépose un baiser sur sa tempe, juste avant de lâcher ses doigts pour venir poser mes mains de part et d’autre de son crâne. ”Je pars pas. J’ai un carnage à rattraper.” C’est nous, le carnage. Et quand le temps imparti sera écoulé, je jure que je la laisserai vivre et que je reprendrai la peinture sur son visage. Quand il sera écoulé. Pas avant.


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