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 (Amelyn #4) ► The struggle within

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Message(#)(Amelyn #4) ► The struggle within - Page 2 EmptyJeu 6 Fév 2020 - 19:46




The struggle within
C’était moins une question qu’une affirmation. Je n’ignore pas qu’elle partage ses nuits avec d’autres amants, elle ne s’en est jamais caché. Je peux également entendre qu’elle ait envisagé de piocher parmi les numéros de son répertoire pour se dénicher un substitut, mais que je sois présomptueux de penser qu’elle n’y aurait pas trouvé son compte. Le pauvre hère n’aurait été qu’une compassion, un pansement pour sa fierté meurtrie. C’est moi qu’elle veut. Ce n’est pas de la prétention, c’est une évidence parce que j’ai œuvré en ce sens, je me suis donné du mal pour ranimer – dans l’éventualité où ça lui serait nécessaire – les images de notre unique nuit. Dès lors, je ne m’en froisse pas. Je lui souris, sourcil levé, l’air soupçonneux et peu convaincu. Ça ne la travaille pas elle non plus. Elle continue à me chercher de sa moue boudeuse, de ses mains baladeuses, de cette lèvre qu’elle mordille. Elle n’a plus qu’un but inavoué : éveiller ma possessivité, que je capitule, comme si nous avions besoin de ça. Qu’elle soit ivre m’offre un avantage non négligeable, parce que si elle joue, elle ne fait pas semblant. Elle n’essaie pas vraiment et je suis conquis. Ma respiration s’accélère. Elle se calque sur les battements de mon cœur. Il cogne fort, comme le sien. Je jurerais pouvoir l’entendre tandis que je récupère son verre entre ses doigts. Je me charge de le vider avant de l’abandonner là où me regard se pose. Je pourrais me lever en la pressant contre moi, histoire de le ramener sur la table basse, mais il est hors de question que j’abîme cette bulle intimiste dans laquelle la raison s’égare. Dans le fond, je suis tiraillé entre l’envie de la faire exploser en précipitant l’heure de nos retrouvailles et celle de la préserver plus encore, parce qu’elle rit, franchement. Il tinte comme une clochette à mes tympans, si bien qu’il élargit mon sourire. Je suis déchiré entre ce que mon souffle et mon corps et ce que m’inspire l’instant. Et je l’observe, l’air contemplatif, comme si je la voyais pour la première fois, comme si je la découvrais. Je la trouve radieuse, lumineuse.

Je me souviens alors avoir songé que jamais je ne pourrai me lasser de la regarder et cette perspective, je l’admets, m’a quelque peu effrayé. Si je ne l’avais pas ramené plus près de moi, si, plus simplement, elle ne me faisait pas perdre complètement la tête, je me serais levé, la bouche pleine d’excuses bidon, l’estomac furieusement noué, la déception collée à la peau pour fuir loin d’elle. Mais, j’en suis incapable. Il est trop tard pour reculer et elle ne comprendrait pas. Elle ne saisirait pas que, sur l’heure, j’appréhende ce jour où je l’ennuierai, puisqu’il viendra, tôt ou tard. Elle me reléguerait au rang du chouette souvenir. Elle me tapera sur l’épaule et ajoutera : « Merci. C’était sympa. Fais pas cette tête et garde la pêche. » Ce n’est pas censé me tracasser, ni maintenant ni jamais. À sa manière, elle m’aiderait durant mon entreprise. Je n’aurais à m’encombrer du scrupule de la blesser quand son monde s’écroulera autour d’elle, lorsqu’il ne restera plus qu’elle, affligée et abattue du sort des Strange, sans plus trouver la force de leur venir en aide. Au départ, il était entendu qu’elle les suive dans leur chute vertigineuse, mais c’est de l’histoire ancienne depuis près de dix jours. Je ne peux pas lui faire ça, parce que son bonheur n’est qu’une façade et que je me surprends de plus en plus à vouloir la protéger de moi. Bien sûr, c’est mal parti. A contrario, je n’aurais pas traîné ma carcasse dans son appartement, je ne remarquerais que son front posé sur les miens est un geste d’une infinie délicatesse et qu’elle l’embrasse est plus tendre encore. Je ne me débattrais pas contre les agrafes de son bustier et je ne trahirais pas d’un soupir tout l’effet qu’elle me fait sous prétexte qu’elle se cramponne à mes cheveux pour ne pas glisser trop rapidement. Elle n’a pas réagi assez vite. Son souffle se mue en gémissement et je me dis qu’à ce rythme, je ne tiendrai plus longtemps et ça serait dommage.

Certes, faire grimper la température est loin d’être désagréable. Le jeu est plaisant. Il demande de l’inventivité, de la créativité et je peux l’être si c’est nécessaire. Sauf qu’il me reste à trouver réponse à cette question qui me taraude depuis des jours : en serions-nous là si, quelques heures auparavant, j’avais su contenir mon désir pour elle ? Le partageait-elle ou en étais-je l’unique instigateur ? Est-ce bien capital finalement ? J’épuise le peu d’énergie que j’ai en stock à me demander si ça vaut la peine de m’interrompre pour lui tendre les rênes. Après tout, il lui suffirait d’avouer ô combien elle était jalouse de la petite idiote aux seins trop lourds made Silicon Valley et elle aurait gagné cette nouvelle bataille, si tant est que je puisse lutter encore, que je le fasse réellement. Un mot et je serais tout à son service sans plus me préoccuper d’être sa dernière distraction. Alors, je le souligne que j’ai vu clair dans son jeu sans m’embarrasser qu’elle s’en vexe. Je l’ai déjà dit, ça me compliquerait moins la vie et pourtant, j’appréhende qu’elle m’agite sa fierté sous le nez. Je le redoute parce que je la déteste cette version de Raelyn. Lorsqu’il s’invite entre nous, je suis pris d’un relent de colère qui m’éteindrait plus vite que sa peau contre la mienne. « Arrête de te cacher et réponds-moi » ordonnais-je plus sèchement que je ne l’aurais souhaité, quoique le timbre reste un soupçon trop suave malgré sa tactique d'évitement façon politicienne aguerrie. « Tout. » répliquais-je spontanément, mes yeux plantés dans les siens avec une telle force qu’elle aurait dû mal à s’en défaire. « Recommence pas, Rae, réponds-moi.» Je ne demande pas, j’exige à présent. « Ne me mens pas » hypocrite à souhait. Je l’endors depuis le premier jour à grand renfort de faux-semblants et de mensonges. Je la dupe comme je trompe Mitchell. Mais pas là, pas dans ces moments-là. J’ai arrêté de me soustraire à la franchise. Je dis les choses, maladroitement, sans doute, mais sincèrement. J’entends à ce qu’elle me renvoie la pareille, toujours, parce que c’est la solution viable à mon sens, c’est le moyen d’éviter que nous tergiversions pendant des heures, seuls ou à deux, pour comprendre les raisons de ce second rapprochement. L’honnêteté, plus que la patience, est mère de sûreté, de sécurité, c’est elle qui nous empêchera d’être surpris ou blessés quand nous n’aurons plus d’intérêt l’un pour l’autre. Elle remplira son rôle parce qu’on savait, on l’a toujours su, possessivité ou non, concupiscence ou pas, on le savait, un point c’est tout.

Elle ne prétend pas m’entendre ni accéder à ma requête, mais je refuse de lâcher prise cette fois. J’y perdrais en plaisir, même si j’adore sentir son souffle sur ma peau, même si je me liquéfie sous l’intensité de ce baiser fougueux qu’elle offre autant pour m’engourdir – et que j’en oublie ma question – que parce qu’elle est soumise à son appétit. Pourtant, je nous sépare un court instant. Mes doigts sont une serre autour de sa joue. Je ne lui fais pas mal – du moins, je l’espère – mais c’est assez révélateur de mon agacement. Il n’a jamais fait bon ménage avec mes pulsions les plus obscènes. « Avoue… » Elle ne cille pas. Je l’embrasse à nouveau, mais je ne suis pas convaincu d’être sur le point d’atteindre mon but. Elle s’acharne, au contraire, à m’en détourner, mais je tiens bon. J’ai la ressource pour qu’elle l’admette au mépris de son orgueil. Je me demande si elle contesterait toujours si elle devinait que de ce simple mot, je lui serais entièrement dévoué pour la nuit et je lui en offre un avant-goût, comme un antipasti. Je la renverse sur le fauteuil, j’enlève mon T-shirt et je le répète mon impératif. Je renchéris encore en l’effeuillant du reste de ses vêtements et tandis qu’en partie allongé sur elle – mon genou s’enfonce dans le moelleux de son sofa – je dépose des baisers brûlants de son nombril à sa poitrine, le long de ses bras et dans son cou. Je réitère ma question, avec insistance et je la souffle une dernière fois au creux de l’oreille, à mi-chemin entre la prière et l’exigence.



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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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(Amelyn #4) ► The struggle within - Page 2 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34326 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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PSEUDO : stairsjumper
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INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #4) ► The struggle within - Page 2 EmptyJeu 6 Fév 2020 - 22:32


The struggle within
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #4) ► The struggle within - Page 2 873483867

Je ne le réalise pas, que dans mon état d’ébriété je laisse la possibilité à Amos de prendre le contrôle de la situation. Que j’abandonne ma maîtrise, ma pudeur – celle-ci je ne m’en suis jamais réellement embarrassée – ma fierté aussi, et surtout que je vais fais de mon tempérament dominateur. En buvant au point que mes paroles dépassent ma pensée, que mes gestes appartiennent plus au domaine de l’inconsciente et de l’inavoué, je me mets dans une rare position de faiblesse, face à lui. Je ne sais pas si l’on peut me qualifier de plus vraie, parce que je suis la femme froide et méfiante que j’affiche lorsque je suis en pleine maîtrise de mes moyens, que je n’arrive plus à jouer. Je n’arrive plus à mentir, et si je ne suis pas tout à fait prête à lui clamer haut et faut que je le veux, à le supplier de venir récolter son dû, mes gestes parlent pour moi. Parce qu’ils contrastent avec ma retenue d’il y a quelques heures, alors que je me battais bec et ongles contre ma faiblesse, celle qui m’incite à céder au profit de … De quoi justement ? De l’illusion qu’ainsi que continuerai à maîtriser la situation ? Je ne contrôle plus rien, il est temps de l’admettre, sans quoi il n’aurait jamais eu l’occasion de glisser ses doigts sous ma jupe dans un lieu où quelqu’un aurait pu nous surprendre. De ne pas le céder pour le rendre fou de désir ? Il l’est déjà sans quoi, encore une fois il aurait su se retenir d’initier un contact intime entre nous. Mes nobles desseins, ceux qui constituaient à cadenasser mon cœur, dieu que je déteste cette expression elle me donne le sentiment d’être faible et d’avoir la tête qui tourne devant ses yeux bleus, qui constituaient en tout cas à m’éviter les montagnes russes que je pressens si je m’entête à fréquenter Amos, je les oublie. Je les ai abandonnés quelques parts entre mon sixième et mon septième verre, mais je les aurais abandonnés sans, il ne sert à rien de me voilà la face. Dès lors que je m’installe sur ses genoux, dès lors qu’il passe ses mains autour de mon visage pour me ramener à lui, dès lors que je m’égare en baisers désorganisés, les dés sont pipés. Il aura ce qu’il veut de moi ce soir puisqu’en me faisant languir il m’a poussée à boire, et qu’en atteignant l’ébriété j’ai jeté au feu le peu de retenue qu’il me restait le concernant.

Qu’il a les cartes en main, il le comprend. Il ne prend même pas la peine de répondre à ma question, de me flatter en me répondant que non, il n’avait rien de mieux à faire, pas de meilleur endroit où se trouver, et surtout pas de meilleure compagnie possible. J’aimerais l’entendre, mais je n’ai besoin de ça pour gonfler ni mon désir ni mon égo. Alors j’accepte, plus bon gré que mal gré, parce que mes moues boudeuses et simagrées ne sont que simulées. J’avais capitulé avant que ses mains ne glissent sous mon débardeur et qu’il ne le remonte pour pouvoir poser ses lèvres contre ma peau. Mais je l’en montre, j’en fait l’étalage alors que plutôt que de m’emparer frénétiquement de ses lèvres je ne viens que déposer mon front contre le sien, et j’y dépose un baiser sage.

Je n’ai pas froid aux yeux, je ne suis pas une gamine qui ricane bêtement au moindre baiser ou à la moindre évocation d’intimité. Pourquoi ce simple geste, pourquoi le contact de son front contre le mien fait-il battre mon cœur si rapidement alors ? C’est sa douceur qui m’est inhabituelle, c’est la proximité qu’il trahit également, celle des cœurs, et pas celles des corps. Mais je n’en fais qu’à ma tête lorsqu’il m’interroge. Je campe dans le rôle de l’adolescente mutine et peu farouche que je ne suis pas, parce qu’il fait naître en moi des émotions contradictoires que l’alcool mélange en un cocktail de je ne sais pas et j’ai envie, maintenant et tout de suite. Quand je plonge ma tête dans son cou ce n’est pas parce que je n’ose pas lui répondre, c’est parce que je ne veux pas que mon visage me trahisse. Qu’il laisse s’exprimer des choses que je regretterais plus tard, quand j’aurais retrouvé mes esprits et que serait venu les temps des regrets. « Arrête de te cacher et réponds-moi. » Je renâcle, je grogne, mes plaintes étouffée par mon visage caché dans son cou. Qu’il ordonne m’allume, mais je n’ai pas plus envie d’accéder à ses attendre, d’admettre l’inadmissible. « Tout. » C’est ce que je suis tout ? Ce n’est pas du jeu, pourquoi serait-ce censée être transparente quand il ne me répond qu’à demi-mots ? Je redresse la tête pour planter mes yeux dans les siens. « C’est pas une réponse ça. » Je souris, à nouveau je m’échappe. Pourquoi ne lui dis-je pas simplement ce qu’il a envie d’entendre ? Cela ne m’engage à rien, je n’ai pas promis de toujours lui dire la vérité. Mais c’est là que le bât blesse : je ne suis pas réticente à l’idée de lui mentir, je le suis à admettre que c’est la vérité, pour ce que cela dévoilerait. Qu’il m’obsède plus que je ne le voudrais. « Recommence pas, Rae, réponds-moi. » Un air espiègle sur le visage, je secoue doucement la tête, mais ses doigts s’emparent de mes joues qu’il sert fermement, pour m’empêcher d’à nouveau me défiler. « Ne me mens pas. » Alors dans ce cas, je ne dirai rien. Je l’embrasse, autant parce que j’en ai envie que pour détourner son attention, pour qu’il arrête avec ses questions idiotes et qu’il me donne ce que je désire, ce qu’il désire ardemment lui aussi. Mais d’une main toujours serrée sur mon visage il nous sépare et nos regards se croisent à nouveau. « Avoue… » « Non. » Ma réponse fuse cette fois ci, elle est soufflée contre son visage alors qu’une nouvelle partie s’engage. Mon non ne veut plus dire la même chose. Il ne nie plus ma jalousie, il refuse simplement de la lui exprimer à voix haute. C’est un vrai bras de fer qui s’engage alors que nos lèvres se retrouvent. Sa main se niche dans mon dos, et il vient m’allonger doucement sur le canapé. Je l’observe enlever son t-shirt, et je sens la température grimper alors que je devine ce qu’il fait. Il s’adonne à un bas chantage, il me montre ce que j’aurais, si je lui cède, et je suis d’un coup beaucoup plus intéressée. « Avoue. » Un sourire provocateur sur le visage, je pose ma tête sur mon épaule et le dévore des yeux. Ma réponse fuse un peu moins vite cette fois, mais je n’aime pas perdre, alors je m’entête. « Non. » Il se penche vers moi et alors que mon corps entier l’appelle, il se contente de passer lentement ses mains sous mon t-shirt pour le remonter et le faire passer au-dessus de ma tête. Ses doigts n’effleurent pas ma poitrine au passage, ils ne s’attardent pas à caresser mes flancs, il me donne ce qu’il a choisi de me donner, dans le simple but de me faire céder et, petit à petit il gagne du terrain sur mon orgueil. Quand ses doigts descendent doucement la fermeture éclair de ma jupe et qu’il la fait glisser le long de mes cuisses, je crois avoir perdu, mais m’accroche au peu de volonté qu’il me reste. « Avoue. » Mon regard accroché au sien, je me mords la lèvre, je me mords l’intérieur de la joue pour me pas lui obéir. Je n’arrive pas à prononcer un mot cette fois ci, simplement à secouer à nouveau la tête. Quand ses lèvres se déposent sur la peau fine de mon ventre, le haut de mon corps se soulève, mon dos se cambre sous les effets du plaisir. Mon corps entier brûle sous ses baiser, et c’est ainsi qu’il gagne la partie. « Avoue. » Celui-là, il vient le glisser tout près de mon oreille, son corps pressé contre le mien, et je ne peux plus résister.

Je rends les armes. J’ai trop bu pour me draper plus longtemps dans de fumeux faux semblants dont je n’arrive plus à saisir l’intérêt. Je l’ai trop désiré, aussi ou surtout, je ne sais plus trop. Alors à mon tour j’attrape son visage entre mes doigts, doucement, presque tendrement, et je cherche son attention. « Oui. » Je laisse échapper un sourire, décidée à le provoquer. « Je n’aime pas que l’on touche mes affaires. » Et avant qu’il n’ait le temps de se vexer d’être objectifié de la sorte je ressers ma prise sur son visage. Mes doigts descendent dans son cou et je pousse un soupir. « Je n’ai pas aimé qu’elle te touche toi. » Même alcoolisée comme je le suis, j’ai du mal à prononcer ces quelques mots. « C'est toi que je n'ai pas aimé qu'elle touche. » ce n'est pas parce que tu es un jouet, ce n'est pas par fierté et si elle avait posé sa main celle d'un autre qui froisse mes draps, jamais je n'aurais réagi de façon si démesurée. Je n’aime pas me dévoiler, et je me dévoile trop, beaucoup trop. Mon souffle qui se mélange au sien j’attends sa réaction, et je ne me suis jamais sentie si fragile.






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Message(#)(Amelyn #4) ► The struggle within - Page 2 EmptyVen 7 Fév 2020 - 1:45




The struggle within
Si elle s’était montrée moins claire par rapport à ses intentions, je ne me serais pas permis de l’effeuiller pour poser mon visage au plus près de son cœur. En revanche, je ne m’encombre d’aucun scrupule à profiter largement de son ébriété pour grappiller les aveux qui m’intéressent. Grapiller, le mot est trop faible. Je les exige, avec plus de malignité que d’espièglerie. Je confronte son tempérament borné au mien et ce petit jeu aurait pu durer longtemps, très longtemps, sans que l’un de nous deux ne lâche prise. Mais, elle est éméchée. Elle ne lutte pas, elle se débat et ça me plait. J’aime la voir lutter contre sa vanité quand je lui réclame des révélations qu’elle se répugne d’énoncer à haute voix, la sentir frémir d’anticipation sous mes doigts et sous mes baisers. J’adore lorsque son corps se cambre, que sa respiration devient lourde ou qu’elle traduit son désir en soupir lascif et univoque. A chaque fois, je me sens perdre pied. Sauf que je refuse de lui donner de suite ce à quoi elle aspire bien que j’en rêve moi aussi. Je renonce à abréger nos souffrances parce qu’au-delà du besoin d’entendre sa jalousie de sa bouche, de cette envie malsaine qu’elle me confirme mes certitudes, je ne peux décemment avaliser que sa fierté sera toujours sa porte de sortie. Je veux qu’elle comprenne que j’ai fini de jouer à tous ces jeux de dupes aux règles malléables, celles où nous sommes tour à tour proie ou chasseur. Ainsi, j’insiste encore et encore tantôt agacé tantôt amusé par ses comportements. Elle est mutine, Raelyn. Elle embrasse pour me faire taire et me faire perdre la raison. Ça fonctionne oui, mais j’ai de la volonté. Sans elle, je n’aurais pas tenu la distance durant ces six longs mois confronté à ses talents de séductrice. Je me gifle, mentalement, et à plusieurs reprises. Quelques fois, ses sourires narquois m’encouragent à tenir bon. D’autres, en revanche, tandis que je la sens toute proche de la reddition, mon index redessine le galbe de son sein. Je l’évitai soigneusement lorsque je la dépouille de son t-shirt. Je n’effleurai pas non plus la peau fine à l’arrière de sa cuisse quand je terminai de l’effeuillai. Pourtant, cette fois, je choisis de l’enfiévrer plus encore et ça fonctionne. Je l’ai ma réponse et si, de prime abord, elle ne flatte guère  - je ne suis pas ses affaires – je n’ai pas le temps de m’en froisser. Je hausse à peine un sourcil qu’elle rectifie, qu’elle rajuste le fond de sa pensée. C’est moi que nulle autre ne peut toucher. Pas son stylo, son bijou ou un bijou quelconque, un qui lui serait cher. C’est moi, mon bras, mon torse, mes lèvres peut-être. Est-ce que je suis satisfait ? Pleinement ! Si ce n’est pas tout à fait de la jalousie, c’est au minimum de la possessivité et c’est parfait. Ça n’engage à rien. Ça ne sous-entend pas sentiment et autres sensibleries. Mon égo est flatté et ma tête rassurée. Je suis soulagé parce que je connais ce sentiment. Il m’envahit plus souvent qu’à mon tour quand elle me privait de ses attentions au profit d’un autre. Je suis soulagé et je la gratifie de mon plus beau sourire et quelques confidences : « Si j’avais mieux à faire, j’aurais annulé parce que tu es juste irrésistible » chuchotais-je tout contre sa bouche que je louange d’un fougueux baiser. La partie est lancée.

Elle se termine dans le divan, mais la revanche se joue dans sa chambre. Comment nous arrivâmes jusque là ? Je n’en suis plus vraiment certain. A force de ponctuer nos ébats d’un verre, j’en oubliai les détails moins intéressants à la faveur des plus intenses. En revanche, je me rappelle que je me réveillai brusquement, en sueur, rattrapé par mes vieux démons. Je m’extirpai délicatement de la chaleur de mes bras et je me dirigeai vers la salle de bain afin d’asperger mon visage d’un peu d’eau fraîche et, quand je me sentis un peu mieux, incapable de me rendormir, je pris la peine d’observer la belle au bois dormant. Elle est désirable, même dans son sommeil, si bien que je m’arrange pour la réveiller, juste avant que le soleil se lève. Nous nous sommes rendormis rapidement, sa tête au creux de mon bras, nos jambes nouées dans un entrelacs alambiqué et je tire le même constat que les fois précédences. La chaleur de sa peau me réconforte, sa paume sur ma peau et mienne refermée autour de ses hanches, me soulage de la douleur de mes maux incurables. Alors, je me rendors, paisiblement, ce qui m’était interdit depuis une éternité. De cette nuit magique, outre mon désir insatiable et les quelques idées folles qui me traversèrent l’esprit – je m’arrangeai pour les oublier – c’est probablement ce qui me troubla le plus : cette sensation qu’elle est mon médicament, mon pansement, mon antidépresseur. A quel moment deviendrais-je accroc ? Quand me deviendra-t-elle indispensable à l’instar de l’alcool ? Quand ? Demain ? Dans une semaine ? Dans un mois ? Je sens un poids s’écraser sur ma poitrine, mais elle se réveille avant que je n’aie le temps de la quitter. Elle commence doucement à gesticuler entre mes bras et je me tourne vers elle, doucement, oubliant ce qui m’embrouilla il y a quelques secondes. « Je vais devoir m’en aller. » Parce que c’est mieux comme ça, je le sens. « J’attendais que tu te réveilles, que tu puisses m’offrir ta petite culotte. » la taquinais-je un sourire amusé au bord des lèvres. « Repose-toi. C’est bon pour ta gueule de bois. » Je posai un baiser délicat sur son front et deux autres sur ses paupières pour finalement me lever, me rhabiller, vider sa bouteille – il reste moins d’un verre – et m’en aller.


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