Elle vient de rentrer du rendez-vous chez le médecin. Ginny est enceinte, et elle lui a demandé de venir au rendez-vous avec elle. Et heureusement qu'elle l'a appelé. Parce que Jill était devant l'hôpital aorès avoir fait une vingtaine de test de grossesse toute seule chez Bailey. Tous positif, et elle ne savait pas quoi faire. Parce que c'était trop tôt, parce qu'elle n'était pas faite pour ça. Et surtout parce qu'elle venait de faire une soirée pleine d'excès. De drogues et d'alcool à n'en plus finir. Et elle paniquait Jill, parce qu'elle avait toujours dit qu'elle ne voulait pas être mère. Parce qu'elle ne sait déjà pas s'occuper d'elle correctement, alors elle ne se sentait pas de devoir s'occuper d'un être plus petit à plein temps.
Alors elle s'est retrouvée devant un hôpital, prête à voir un médecin pour se débarrasser de tout ça, c'était la meilleure chose à faire non ? Et Bailey aurait pu ne jamais être au courant. Parce qu'ils n'étaient pas prêt, ils avaient encore tant de choses à vivre à deux. Et Jill n'était même pas sûr de pouvoir tenir autant de temps sans toucher quoi que ce soit d'addictif. Et si elle rechutais. Ou si elle transmettait ses gênes malades à un petit bébé. Elle n'avait pas le droit de faire ça, d'obliger un enfant à vivre tout ce qu'elle a déjà vécu. Alors elle était debout, mais incapable d'avancer jusqu'à la porte. Et ce message de Ginny est arrivé, et Jill en a profité pour fuir et la rejoindre à ce rendez-vous. Pendant lequel elle a fini par lui dire qu'elle aussi était enceinte.
Elle ne savait toujours pas ce qu'elle devait faire. Malgré toute la discussion qu'elle a pu avoir. Elle est complètement paumée, et le principal concerné n'est même pas au courant. Jill se précipite dans la salle de bain pour récupérer le dernier test de grossesse qu'elle avait trouvé dans la salle de bain. Elle dévale les escaliers pour rejoindre la poubelle et l'emmener dehors quand elle croise Bailey qui venait d'arriver. Et merde... « Salut ! » Un ton enjoué, et un grand sourire alors qu'elle cache le bâtonnet dans son dos. Super cachette Jill. Comment elle allait bien pouvoir se sortir de cette situation ?
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Je venais de passer la journée au studio. Encore. Parce que je suis parti trois semaines et qu'Eliott à voulu gérer sans moi. Il faut croire que sa volonté n’a pas été à la hauteur des exigences que demande la tenue d’un label. C’était la panique quand je suis revenu et aujourd’hui encore il reste beaucoup trop de choses à gérer dont une tournée entière qui ne pourra jamais commencer en tant et en heures si on ne se bouge pas plus vite. Une tournée a finalisé, un album qui se prépare à sortir, un petit nouveau en plein syndrome de la page blanche. Un business à faire tourner en soit. Et pourtant… Depuis le soir où Jill est rentrée en me reprochant d’avoir passé la journée enfermer dans mon studio, je tente de faire des efforts. J’ai prévenu mon frère et mes collaborateurs. Je viens bosser tous les jours, mais je rentre tôt chez moi et je ne reviens pas en pleine nuit comme je pouvais le faire avant. Je rentre voir ma femme, passer la soirée avec elle. Jill a besoin de cela, besoin d’un rythme, de quelque chose de constant. Si vous lui demander elle jurera que c’est tout ce qu’elle a en horreur et pourtant je sais que c’est ce qui lui manque depuis notre retour. Parfois, comme hier soir, je ramène du boulot avec moi, mais je tente d’impliquer la jeune femme dans le processus. Je lui ai demandé son avis et on a fini la soirée à débattre sur la puissance émotionnelle d’une bonne bande son. Petit à petit, on tente de trouver nos marques à deux. Je n’ai pas encore évoqué le sujet de la drogue. Je n’ai pas encore trouvé la force de le faire. On essaye de se rattraper, de trouver un équilibre, a notre rythme.
Il est dix-huit heures lorsque je décide d’abandonner mon frère qui commence sérieusement à me prendre la tête avec son esprit de contradiction. Habituellement, je serais resté jusqu’à ce que la décision soit définitive. Ce soir, je lui ai dit de se démerder tout seul. Lorsque j’arrive à la maison tout est assez calme, mais la voiture de Jill est dans l’allée. « Jill je suis là ! » Je me débarrasse de mes chaussures et accueil Logan avec quelques gratouilles derrière l’oreille lorsque je vois la brunette débarquer en courant. Elle semble réellement surprise de me voir et cache un truc derrière son dos. Je hausse les sourcils, mais viens l’embrasser. « Je t’avais dit que je rentrerai pas tard. » Je vois bien qu’elle a presque l’air gêné de me voir là. Et sa main qui ne quitte pas son dos. J’ai comme un mauvais pressentiment. « Tu caches quoi là derrière ? » Probablement un joint ou un sachet de je ne sais quoi. Et pourtant, je n’irais pas regarder ce qui se trouve dans sa main si elle ne veut pas me le montrer. Je demande juste. Savoir si elle sera honnête avec moi ou non. Savoir s’il va falloir défier le problème bien plus tôt que prévu. Juste savoir.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle aurait dû faire ça plus tôt. Ou elle aurait juste dû ranger ces fichus tests plus tôt. Parce qu'elle ne voulait pas en parler comme ça, aussi rapidement. Alors que quelques jours avant elle était en train de se droguer et que c'est lui qui l'a récupéré défoncé. Elle est tellement perdue, elle voulait se faire avorter ce matin avant d'abandonner le projet pour sa sœur, (ça c'est ce qu'elle tente de faire croire, la vraie raison et qu'elle n'a même pas réussi à entrer dans l'hôpital.) Les hormones ? Peut-être bien. C'est Freya qui l'a mis sur cette piste pendant leur soirée, parce que Jill a pu faire le liens entre toutes les choses bizarres qui se passaient dans son corps. Les nausées, cette envie de salé quasi constante et le fait qu'elle était capable de dormir 15 heures par nuit depuis qu'ils étaient rentrés.
Et Bailey arrive alors qu'elle a le dernier test à jeter dans le dos. Est ce qu'elle va lui dire, est ce que c'est le moment. C'est absolument pas le moment, parce que Bailey va paniquer comme il a rarement paniquer, et que ça va la stresser aussi. Et parce qu'elle n'y connait rien, parce qu'elle ne sait même pas si elle veut vraiment de tout ça dans sa vie, ou si elle était réellement capable de s'occuper d'un petit être humain. « J'ai dû oublier. » Elle ne répond même pas vraiment à son baiser, parce que c'est furtif et qu'il a compris que quelque chose cloche. Elle se retrouvait face au mur, incapable d'aller plus loin sans lui dire la vérité. Elle a un regard suppliant quand il lui demande ce qu'elle cache dans son dos. S'il te plait Bai ne demande pas ça, fais juste comme si t'avais rien vu qu'on passe encore une belle soirée rien qu'à deux. Mais non, elle sait qu'il ne cédera pas, et qu'il va avoir besoin de savoir. « Je... » Elle secoue la tête. Comment elle est censée le formuler ? Elle aurait peut-être dû faire une petite carte, ou lui offrir un bavoir avec écrit le meilleur papa de tous les temps. Elle aurait pu faire ça si ça avait été prévu, si ils en avaient juste parlé une seule fois et qu'il lui avait dit qu'il voulait des enfants.
Elle soupire et elle pose le test dans sa main avant de faire volte face et s'asseoir sur la table de la cuisine. « Y'en a à peu près 15 autres dans la poubelle là.... Ils annoncent tous le même résultat. » Elle ne le regarde même pas, parce qu'elle ne veut pas voir sa réaction. Parce qu'elle a déjà les larmes aux yeux parce que plus cette journée avant et plus ça paraît réel. « C'est pas une blague, et je sais pas depuis combien de temps... » Il y a tellement d'informations qu'elle n'a pas, bien trop de choses à organiser auxquelles elle n'a jamais pensé. « Tu peux hurler si tu veux, je dois être aussi paniquée que toi... »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
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moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
À l’instant où nos regards se croisent, je comprends qu’elle me cache quelque chose. La main qui reste coller à son dos ne me rassure pas. Je sais qu’elle a été seule toute la journée et je pense au pire. Elle a été s’acheter une dose et pensais pouvoir se débarrasser des preuves avant mon retour. Je ne vois que ça. C’est ce qui fait le plus de sens coller au regard suppliant qu’elle ne cesse de m’envoyer. Je voudrais avoir la force de laisser couler, mais je viens de la prendre la main dans le sac et j’estime avoir le droit de savoir. Je n’insiste pas, pose une simple question et voit Jill se décomposer face à moi. Je crois que je m’attendais à tout sauf à ce qui allait arriver.
Dans un geste furtif, elle vient prendre ma main et y dépose un bâtonnet blanc avant de fuir dans la cuisine. Il y en a d’autres dans la poubelle, le résultat est toujours le même. Il faudra quelques secondes avant que mon regard ne finisse par se poser sur l’objet en question. Un bâton blanc, capuchon bleu et un petit écran au milieu. Un petit écran qui laisse apercevoir deux bandes roses très prononcées. « T’as fait un test de grossesse ? » Non pas un Bailey. Quinze. Enfin seize. Et ils ont tous le même résultat. Tous le même résultat. Je relève la tête vers Jill tandis que l’idée fait doucement son chemin dans mon esprit. Trop doucement. Elle n’éviterait pas mon regard comme la peste s’il s’agissait d’une quinzaine de tests négatif. Elle ne m’en aurait même jamais parlé. Une nouvelle fois, mes yeux se posent sur le test. Un test de grossesse positif. Une quinzaine de tests positifs. Positifs. « Tu es enceinte… » Ce n’est pas vraiment une question. Juste le résultat d’un cheminement qui fut bien trop lent. Si tous ces petits machins montrent le même résultat, si Jill semble aussi tendue, c’est parce qu’aucun de nous deux n’avait prévu cela. On vient de se marier sur un coup de tête. On a sauté trop d’étapes. Bien trop d’étapes. Et doucement, la tempête se lève.
Je ne lâche plus le test des yeux. Je n’ai pas le force de relever la tête pour croiser le regard de Jill. Pas tout de suite en tous cas. Je n’ai pas la force de gérer sa panique alors que mes propres émotions se battent en duel pour savoir laquelle arrivera sur le devant de la scène en première. La colère s'est fait la malle, la culpabilité n’es jamais bien loin toujours présente dans un coin, le déni voudrait être premier de la course, mais se fait salement doubler par la panique. Elle gagne toujours celle-là. Elle monte sournoisement et déploie sa force sans prévenir tel un raz-de-marée qui submerge tout. Une bombe qui explose et paralyse tout sur son passage, d’une force qui me cloue sur place, quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps. Jill est enceinte. « Tu peux hurler si tu veux, je dois être aussi paniquée que toi... » Pour pouvoir hurler, il faudrait déjà pouvoir retrouver la notice pour respirer. Je voudrais parler, mais rien ne vient. Mes mains tremblent tellement que j’en lâche le test. Je ferme les yeux, mais cela ne fait qu’empirer la sensation que j’ai de suffoqué. Jill est enceinte. Elle attend un bébé. Notre bébé. Comme si on était capable d’élever un enfant. Comme si elle n’avait pas complètement paniqué à cause de notre mariage il y a de cela quelques jours. Un bébé. Un petit être qui va avoir besoin de nous. Comme si j’avais les épaules pour être père.
Les minutes défilent sans que je ne bouge d’un millimètre. Je cherche de l’air. Je me perds dans mes pensées, dans mon monde. Le déni prend le dessus. C’est pas possible. C’est probablement faux. On n’est jamais sûr de rien avec ce genre de truc. « Tu… Tu es sûre ? » Je ne sais même pas si elle m’entend. Je ne sais même pas si j’ai parlé à voix haute. Je sais plus rien. Je suis là dans ma cuisine, le corps tremblant et la sensation que je pourrais m’effondrer dans la seconde qui suit. Je prends appui sur le mur à côté de moi alors que déjà, je me vois avec ce bébé dans les bras incapable de savoir quoi faire. En panique, dès qu’il se mettra à pleurer. Incapable de gérer parce que les émotions seront devenues bien trop intenses, parce que la faille sera trop grande. Et s’il était comme moi ? Ou comme Jill ? Et si on s’en sortait pas ? Elle partira. Je n’ai jamais été un père. Je ne saurais pas faire. Et si la grossesse se passe mal ? Et si elle regrette ? Et si elle veut avorter ? Et si… Et si… Encore et encore. J’en oublie complètement la femme qui partage ma vie. Les émotions elle s’en fiche de ça, elles sont déjà en train d’établir tous les scénarios possibles. Encore et encore.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Il ne dit rien, il reste silencieux. Alors que Jill tente d'aligner quelques mots assise sur cette table, les yeux rivés vers le sol. Mais il a du mal à comprendre. Lui qui arrivait tôt pour passer une soirée tranquille avec elle, parce qu'elle lui avait fait comprendre que Bali lui manquait et qu'elle avait du mal à se réadapter à la vraie vie. Il pensait certainement passer une bonne soirée et la voilà qui lui pose un test de grossesse entre dans sa paume. Elle ne lui explique rien, à part le fait qu'elle en a fait 15 autres qui sont eux aussi positifs. Elle ne sait même pas si il va comprendre que c'est un test de grossesse positif d'ailleurs. Elle attend qu'il parle, qu'il se mette à lui hurler dessus, qu'ils s'engueulent et qu'un des deux finisse par partir de cette maison. Parce que c'est comme ça qu'ils avaient toujours fonctionné. Et même si cette relation avait beaucoup changé depuis quelques mois, ils ne savaient toujours pas gérer une crise. Ils n'ont jamais su gérer ça. Parce que Jill est au bord de la crise depuis des semaines, elle se concentre tous les jours de toutes ses forces pour faire taire les voix, et Bailey n'était pas non plus très stable. Elle sait qu'il va paniquer, et qu'il risque de faire une crise. Mais est ce qu'elle était seulement capable de gérer une nouvelle crise de Bailey en plus de tout ça ? Il le faudrait bien si elle voulait qu'ils finissent par en discuter calmement. L'espoir fait vivre non ?
« Oui... » Pas plus d'explications sur pourquoi faire un test lui était venu à l'esprit. « Je crois bien oui... » Parce qu'on ne pouvait pas être sûre à 100% avec juste un (16) tests. Il y des faux positifs pas vrai ? Peut-être que ça le rassurerait si il n'y avait rien dans le ventre de Jill. Peut-être qu'elle aurait dû rentrer dans cet hôpital pour avorter sans rien dire à personne, parce qu'ils auraient pas eu à gérer tout ce flot d'émotions. Ils auraient joué du piano et parler musique comme tous les soirs depuis qu'elle était là.
Elle le voit partir dans sa tête, et elle soupire en laissant rouler une larme sur sa joue. Elle ne pouvait pas craquer alors qu'il était lui aussi bien trop perdu dans sa tête. Il n'arrive pas à parler et elle le sent. Pour la première fois elle se sent sans aucun pouvoir sur lui. Elle est fatiguée, elle est triste, elle est perdue, elle ne sait plus ce qu'elle doit faire, elle ne sait pas ce qu'elle veut et ce que Bailey veut. Mais vu son état, elle ne peut s'empêcher de penser qu'il ne veut pas de tout ça. Qu'il veut juste retourner quelques heures en arrière quand il était pas encore au courant que Jill était enceinte. Elle regarde son ventre, et elle s'autorise enfin à lever les yeux vers l'homme qu'elle aime. « Je suis sûre oui... » Parce que même si elle est restée dans le déni pendant quelques temps, il y a des signes qui trompent pas. Ginny lui a bien dit que c'était certainement vrai toute cette histoire. Et à cet instant, il est incapable de la rassurer. Il ne peut rien faire d'autre qu'essayer de contrôler tout ce qui se passe dans sa tête. Alors Jill panique, et c'est elle qui essaie de le rassurer en se rapprochant de lui. Elle pose ses mains sur son visage. « Non, s'il te plait reste avec moi là, concentre toi... » Elle le supplierait presque de ne pas se laisser envahir par toutes ses émotions. « On est pas obligé de le garder si tu veux pas, parce que j'ai bien trop peur aussi et je sais pas quoi faire. » Autant être honnête, même si elle n'avait pas vraiment voulu que ça se passe comme ça, qu'il l'apprenne aussi vite. « Il faut que tu te concentres, et que tu parles, parce que je sais pas du tout ce que tu penses de ça. » Elle regarde une nouvelle fois son ventre, peut-être que cette chose était en train de les séparer. Et elle ne pouvait absolument rien y faire. « S'il te plait j'ai besoin de toi là... »
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
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swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Elle est enceinte. L’information tourne en boucle dans ma tête. Plus les secondes passent, plus elle prend de la vitesse, plus tout devient flou. Lentement, la tempête se lève, les émotions démarrent en pagaille. Alerte général. Je fixe le bâtonnet dans le creux de ma main. Ce test positif qui veut tout dire, ce test qui change tout. Il aura fallu un demi second et seize tests pour que notre vie bascule complètement. On passe des jeunes mariés aux futurs parents dans une vitesse étourdissante. Et je ne sais pas encaisser comme il le faudrait. Parce que c’est parfaitement le genre de situation qui me paralyse complètement. Je reste là, planté à mi-chemin entre le salon et la cuisine. À mi-chemin entre la porte et Jill. Et tout va trop vite. Les émotions, les pensées s’enchaînent sans rythme, sans aucun fil conducteur. Tout y passe. La peur, le doute, la surprise, la joie, l’angoisse, l’euphorie, la terreur et la sidération. Elles se battent pour avoir la première place, pour être celle qui prendra le dessus. Tout se mélange sans queue ni tête. Je ne sais plus vraiment comment traiter l’information. Je reste bête et je pose des questions qui ne devraient pas avoir lieu. Je ne la vois même plus Jill, je l’entends au loin, mais le reste me paraît si flou. Je me perds dans ma tête. Encore une fois. Et la violence de cet instant me coupe la respiration. Je ne sais plus ce que je dois faire. Aller vers elle ? Parler ? Rire ? Pleurer ? Partir ? Non ne pas partir. Une part de moi voudrait juste avoir la force d’aller dehors pour respirer de l’air frais, pour tenter d’y voir plus claire, mais je sais parfaitement qu’agir comme cela sonnerait la fin de tout. Je dois rester. Oui, mais alors qui va gagner ? La peur ou la joie ? Je n’en sais trop rien. Il faut croire que la peur prend du terrain lorsque mes mains se mettent à trembler et que ma vision se brouille. Il faut que je respire. On fait comment déjà ?
Et alors que je suis en train de me battre avec moi, je sens les mains de Jill se poser sur mes joues. Instinctivement, je recule. Me touche pas s’il te plaît… Pas dans ces moment-là, pas quand je suis si perdu que je pourrais te faire mal pour me défendre. Pourtant, elle ne recule pas Jill, elle reste là et elle me parle. De plus en plus fort. Et petit à petit, je reconnecte avec elle. « On est pas obligé de le garder si tu veux pas, parce que j'ai bien trop peur aussi et je sais pas quoi faire. » Je n’ai pas la force d’ouvrir la bouche, mais ses mots on l’effet d’un électrochoc, alors je secoue la tête pour dire non. Non personne ne va avorter. Personne. Je ne le supporterais pas. Je veux être papa. Je crois. Au plus profond de moi, je sais que je veux l’être, depuis des années déjà. Avoir tout ce que je n’ai jamais pu avoir auprès de Noah, cette légitimité, ce statut d’intouchable. Je le veux, mais je suis si terrifié que parfois, l’envie n’existe plus vraiment, elle devient bien trop vague. Alors, je secoue juste la tête. Non. Je suis sûr d’une chose : « On va le garder. » Je murmure à peine, je ne sais même pas s’il elle m’as entendu. En tout cas, moi, je le veux et j’espère que Jill aussi. Je rêve que Jill aussi. « Il faut que tu te concentres, et que tu parles, parce que je sais pas du tout ce que tu penses de ça. S'il te plaît j'ai besoin de toi là... » Elle a besoin de moi. Merde… Tu peux le faire Bailey. Il faut que la tempête s’apaise, il faut que je reprenne le dessus. Elle ne doit pas faire de crise, elle doit aller bien, elle doit faire attention. Mais les mots restent coincés dans le fond de ma gorge. Je n’y arrive pas. Et je sens les larmes qui montent parce que je suis coincé dans mon propre esprit et que je n’arrive pas à m’en défaire. Pourtant, je trouve la force d’enrouler mes bras autour de la jeune femme. Je la serre contre moi, si fort que je pourrais presque lui faire mal. J’ai besoin de la sentir contre moi. Juste un instant, quelques minutes pour tenter de gagner la bataille. Je la serre et plonge mon visage dans ses cheveux. Et déjà ma respiration se fait un peu plus régulière, déjà je sens les battements de mon cœur qui se calment petit à petit. Je prends encore un peu de temps, juste encore un peu, avant d’ouvrir la bouche. « Je serais toujours là. » La rassurer elle d’abord. Lui prouver que je ne lui en veux pas, que tout cela n’était pas prévu, mais que ce n’est pas grave, que ce n’est pas de sa faute. Petit à petit, je commence à réaliser. Jill est enceinte. « Tu es enceinte. » J’ai besoin de le répéter, comme si le dire en boucle rendrait cela encore plus vrai. Elle est enceinte. On va avoir un bébé. Nous. L’idée me paraît si folle et pourtant, je ne suis pas en train de rêver. Et je lutte contre les émotions, je lutte si fort que je me sens soudainement épuisé, mais je ne dois pas penser à cela, je dois me concentrer sur Jill. Je me recule d’un pas afin de plonger mon regard dans le sien. « Quoique tu décides, je serais toujours là. » Parce qu’elle ne m’a pas dit si elle voulait de ça, si elle se sentait prête pour un tel changement. Il va falloir que l’on parle. Il va falloir se projeter dans l’avenir et je sais à quel point cela peut effrayer Jill. « On va avoir un bébé ? » Et je sais plus vraiment si j’ai envie de rire ou de pleurer. Un peu des deux. Je n’en sais trop rien. Et je repense à ce qu’elle m’a dit, qu’elle ne le garderait pas si je n’en veux pas. « Tu veux avoir un bébé ? »
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Jill panique. Depuis le matin déjà. Et Bailey se met à paniquer aussi. Ce qui est normal, mais Jill n'est pas capable de le gérer si il fait une crise. Elle ne pourra pas l'aider et elle le sait. C'est certainement pour ça qu'elle ne voulait pas déjà lui annoncer, qu'elle n'avait pas prévu ça comme ça. Qu'elle n'avait rien prévu d'ailleurs. Tout est devenu trop réel en quelques secondes. Elle est obligée de réaliser que quelque chose grandi dans son ventre, qu'elle va devoir prendre une décision importante pour elle, et pour eux. Elle suffoque rien qu'à cette idée. Elle n'a jamais été préparé à prendre ce genre de décision. Elle ne comptait pas avoir d'enfant, elle n'y a jamais pensé. Parce qu'elle ne pourrait pas s'en occuper, alors qu'elle ne sait même pas se gérer elle-même.
Et Bailey ne l'aide pas, il ne la rassure pas, il reste juste silencieux face à ce fichu test positif. Elle avait besoin qu'il parle, qu'il donne son avis, qu'il lui dise que c'était pas si grave. Mais il se laisse emporter par ses émotions, et elle aurait quand même pu le prévoir. Mais c'était trop dur, leurs deux caractères étaient bien trop difficiles à gérer quand ils étaient dans un tel état tous les deux. Mais elle essaie quand même, elle se rapproche de lui en posant ses mains sur son visage. Et Bailey recule. Et le souffle de Jill est coupé. Elle n'a pas la force de bouger là, elle a juste envie de hurler et de partir. Mais elle lui dit qu'elle a besoin de lui, c'est sa dernière main tendue pour qu'il revienne à elle et qu'ils puissent discuter de tout ça. Même si Jill ne savait absolument pas ce qu'elle pourrait dire.
Il dit qu'il veut le garder, et Jill reprend un peu son souffle. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle en pense, mais il l'aide à respirer un peu de nouveau. « Tu veux le garder ? » Oui elle répète la question, elle a besoin qu'il le répète, parce qu'elle ne pensait pas qu'il voudrait de tout ça. Qu'il se sentirait capable d'assumer une telle chose. Elle est perdue, les yeux dans le vide, c'est à son tour de ne pas réussir à aligner plusieurs mots pour former un phrase. Il sera toujours là, et c'est peut-être à ce moment là qu'elle réalise. Et elle fond en larme Jill. Elle ne s'arrête plus de pleurer, un trop plein d'émotions. Mais il ne l'abandonnera pas, et ça la rassure. Parce que même si elle la connait, mais que c'est quand même un doute qu'elle avait. Il répète qu'elle est enceinte, pour réaliser certainement, et l'aider à réaliser elle aussi. « Je... Oui... A moins qu'ils donnent tous le mauvais résultat ? Tu crois que c'est possible ? » ça va bien trop vite dans sa tête tout tourne. Elle veut garder cette vie là, elle veut profiter de Bailey pour elle seule encore quelques temps. Mais elle ne sait pas, elle hésite, mais comment ne pas hésiter, comment savoir exactement ce qu'elle doit faire? Il lui demande si elle veut de ce bébé. Elle n'en sait rien. « Je... J'en ai aucune idée... Comment tu veux que je m'occupe d'un bébé ? » La question qui restait en suspend dans sa tête. « J'étais devant l'hôpital ce matin » elle ne devrait pas lui dire ça. « J'avais peur, et j'ai toujours peur. Je voulais rentrer pour en finir avec tout ça, parce que, je voulais pas tout gâcher entre nous plus que je l'ai déjà fait... » Parce qu'elle s'est droguée Jill, et elle est presque sûre qu'elle a pris de la drogue et qu'elle était déjà enceinte. Peut-être qu'elle l'a déjà tué, ou qu'il est déjà abîmé. Elle secoue la tête. « Mais j'ai pas réussi à y aller, Gin m'a envoyé un message et je l'ai rejoint, mais j'ai pas réussi... » Elle replonge sa tête dans l'épaule de Bailey.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
« Tu veux le garder ? » Elle semble si surprise que je relève la tête vers elle instantanément. Ce n’était pas la bonne réponse à donner ? Soudainement, j’ai l’impression d’avoir mal fait et je sens la panique remonter en flèche. Pourquoi elle est si surprise ? Je sais que l’on n’avait jamais vraiment parlé de ce genre d’avenir entre nous. Je sais que tout cela n’est absolument pas prévu. Je sais aussi ce qu’elle pense : on n’est pas prêt pour un tel changement. J’en suis persuadé moi-même. Et pourtant, une part de moi rester persuadé que l’on doit embrasser ce nouveau challenge qui se présente à nous. Jamais l’idée de lui demander d’avorter ne m’a traversé l’esprit dans ces longues minutes de doute et de panique. Je doute de mes capacités. Je doute de moi, d’elle aussi un peu, mais pas de savoir si on doit garder ce bébé ou non. Pour moi, la question ne se pose pas. Je n’ai jamais réellement eu à me poser ce genre de questions, mais je ne me voyais pas parler d’avortement. Pas du tout. Non pas que je sois contre, bien au contraire. Jill aura le choix final, toujours, mais on doit en parler ensemble, on doit tout envisager, tout prendre en compte, ensemble. Alors, oui pour moi, on devrait le garder, mais l’air étonné de Jill me coupe dans mon élan. J’ai la sensation d’être en équilibre sur le fil du rasoir. « Oui… » dis-je doucement, peu sûr de moi soudainement. J’ai peur qu’elle finisse par retourner contre moi chacune de mes paroles. Elle a souvent fait ça Jill lorsqu’elle n’était pas d’accord avec moi. Je devrais être habitué, mais aujourd’hui le sujet est si important. Je me dois lui dire le fond de ma pensée. Je sais que je l’ai complètement déstabilisé avec mon silence et il est sûrement là le problème. J’aurai dû réagir sur l’instant et ne pas la laisser seule alors que je me perdais dans ma tête. Mais ce fut plus fort que moi. C’est ma façon d’agir, de réagir. Je me perds dans mon monde pour ne pas sombrer trop vite, pour tenter de rationaliser et pour lui offrir une réponse que je ne regretterais pas. Et pourtant… Je crois qu’elle va me le faire regretter. Je n’en sais trop rien. Je ne sais plus vraiment quoi penser. La jeune femme se rapproche de moi et je bloque mon regard dans le sien. On n’a jamais été très doué pour la communication, mais il va falloir que l’on s’y mette sérieusement. On ne pas laisser cela en suspens le temps de trouver le courage d’aborder à nouveau la question. On se doit d’en parler, maintenant, qu’importe les peurs, les doutes et le million de questions qui nous traverse l’esprit à la seconde. Il faut que l’on soit honnête et que tout soit dit maintenant, même si on se laissera probablement encore quelques jours de réflexion après cela.
C’est ce que je voulais dire à Jill, mais c’est elle qui panique désormais et je n’ai pas le temps d’en placer une. Elle parle vite, elle part dans tous les sens et je vois dans son regard que tout va trop vite. Je tente de la canaliser contre moi, mais elle gigote, elle recule et elle parle encore. « Je... J'en ai aucune idée... Comment tu veux que je m'occupe d'un bébé ? » Je n’en sais rien Jill. Comme la mère que tu n’as jamais eue. On a eu le pire des exemples en tant que parents, on sait déjà les routes à ne pas prendre, les choix à éviter. Je n’en sais rien. « Tu en es capable babe. » Bien sûr qu’elle en est capable. Ce n’est pas quelque chose d’inné, elle devra apprendre et moi aussi. Alors certes, je pars avec un avantage ayant dû élever Noah dès son plus jeune âge, mais il n’était pas mien, il y avait de la distance même si je l’ai aimé dès la première seconde où il a levé son regard de petit bébé vers moi. Je sais, dans le fond, que Jill sera une bonne mère. Elle est attentive, attentionnée. Elle sait être douce et patiente.
« J'étais devant l'hôpital ce matin. J'avais peur, et j'ai toujours peur. Je voulais rentrer pour en finir avec tout ça, parce que, je voulais pas tout gâcher entre nous plus que je l'ai déjà fait... » Il là le problème. C’est ici que réside la trahison. Ce matin, elle était sur le point de prendre une décision radicale sans même m’en parler. Et c’est à cet instant présent que les émotions prennent un virage totalement différent. « T’allais pas faire ça… » À mon tour d’être surpris. Je pensais connaître Jill par cœur. Je pensais que l’on avait réglé nos problèmes de confiance et de communication. Il faut croire que je m’étais mis le doigt dans l’œil. Et profond. Elle était sur le point d’avorter sans même me parler. C’est tout ce que je retiens de tout cela. Et doucement la colère monte en moi. « Si j’étais arrivé cinq minutes plus tard et que t’avais eu le temps de jeter ce test, tu m’aurais rien dit hein ? » J’en suis persuadé désormais. Je l’ai prise la main dans le sac, elle pensait avoir le temps de tout cacher, tout dissimuler. Elle pensait s’en débarrasser comme on jette une vulgaire poubelle. Rien de plus. On s’est souvent fait du mal avec Jill, mais aujourd’hui on a atteint un nouveau niveau. Un rire nerveux m’échappe alors que je me recule pour laisser de l’espace entre nous. « T’as raison fait comme si j’existait pas. Te dérange surtout pas. » À croire que toute ma vie les gens continueront à prendre des décisions pour moi. « Tu sais le pire... C’est que j’allais te laisser le choix. Je ne te forcerai jamais à faire quelque chose dont tu n’as pas envie. Si tu penses qu’avorter reste la meilleure des solutions pour toi, je l’aurais accepté, je t’aurais accompagné tout du long. Mais le faire dans mon dos Jill ? C’est… » Ça va trop loin. C’est trop pour moi. Et de nouveau tout va bien trop vite. Je revois ce foutu brunch où elle avait lancé à la voler être enceinte pour ruiner le bonheur de sa sœur, pour faire son spectacle encore et encore. Elle avait déjà joué là-dessus et ça ne je ne l’ai jamais oublié. Et voilà qu’aujourd’hui, j’apprends que je suis rentré un peu trop tôt pour elle, que j’aurais mieux fait de rester au studio pour qu’elle puisse aller enterrer son dirty little secret. « Tu me l’aurais annoncé dans des années ou jamais même ? » Une nouvelle fois, je ne contrôle plus rien. J’ai soudainement l’impression d’être ce Bailey qui s’est laisser manipuler pendant des années sans jamais broncher. Je m’étais juré que cela n’arriverait plus jamais. « En fait réponds pas, je veux pas savoir. » Non, je veux pas être déçu plus que de raison. « Prends la toute seule ta décision puisque visiblement, mon avis ne compte pas. » Et je passe à côté d’elle pour aller me servir un verre. J’en ai besoin. Je ne quitte pas la pièce, je mets juste une distance. Comme avant.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Il veut le garder. Bailey vient de dire qu'il veut garder ce bébé. Mais Jill ne sait pas quoi lui dire, elle ne sait pas ce qu'elle doit répondre. Elle ne sait même pas ce qu'elle veut vraiment. La seule chose qu'elle sait, c'est qu'elle n'a pas réussi à aller avorter. Et ça doit bien vouloir dire quelque chose non ? Mais elle est terrorisée, et on ne peut pas dire que Bailey soit la meilleure personne pour la rassurer à cet instant. Parce que lui aussi est au bord de la crise de panique. Il murmure oui. Et Jill continue de le regarder interloqué. Elle ne pensait pas qu'il en voudrait après tout ce qu'il avait déjà pu vivre. Parce que c'était trop tôt, ils n'avaient même pas eu le temps de profiter de leur statut de couple marié qu'un intrus commençait déjà à grandir sous son nombril.
Il lui dit qu'elle est capable d'élever un enfant. Et elle n'est pas persuadé qu'il a raison. Elle secoue légèrement la tête en restant contre lui. Elle est terrifiée, et terriblement indécise. Et elle lui dit ce qu'elle allait faire le matin même. Elle n'aurait peut-être pas dû. Elle aurait dû garder tout ça pour elle. Ne jamais lui en parler. Et il s'éloigne Bailey, il est certainement déçu qu'elle ai voulu prendre cette décision sans lui en parler. Mais elle a juste pas réfléchi Jill, elle ne voulait pas lui infliger une décision aussi difficile alors qu'elle sait justement à quel point il a du mal à gérer ses émotions. Et c'est la peur qui l'a emporté. La peur de sa réaction, de la vérité, du futur. Et elle a voulu oublier ça. « Si j'étais arrivé cinq minutes plus tard et que t'avais eu le temps de jeter ce test, tu m'aurais rien dit hein ? » Elle met du temps à parler. Parce qu'elle sait très bien qu'elle ne lui aurait rien dit pendant cette soirée. Qu'elle ne se sentait pas encore prête à lui en parler. « Pas ce soir non... » Elle en est désolée, ça se voit dans ses yeux. Parce qu'elle essaie de capter son regard. Mais elle le laisse parler, et elle entend que la seule chose qu'il retient c'est qu'elle a voulu avorter. Qu'elle a essayé de se débarrasser de cette inquiétude et de toutes ses questions. Mais elle lui a dit qu'elle n'avait pas réussi. Qu'elle n'avait pas pu aller jusque là. Elle secoue la tête et elle baisse les yeux. « Je... Je savais pas quoi faire... J'ai paniqué Bai. » Elle le supplie du regard d'arrêter de l'enfoncer. Parce qu'elle n'a pas besoin de ça, elle a besoin de tout sauf de se faire engueuler. Même si elle le comprend. Elle aurait pu réagir de la même manière si la situation avait été inversée. Il est blessé, et elle aussi. Elle a qu'une envie, c'est de partir de cette maison pour se calmer, et le laisser se calmer. « Je... Tu comprends pas... » Elle secoue la tête et s'éloigne aussi de lui. Parce qu'elle a envie d'hurler. Mais elle parle calmement. Peut-être même un peu trop. « C'est vraiment la seule partie que t'as retenu ? Le fait que j'ai passé 45 minutes devant un hôpital ? Sans même y entrer ? C'est vraiment ça que tu me reproches là tout de suite ? » Elle s'approche de la porte, prête à prendre ses clefs de voiture pour prendre l'air et s'éloigner un peu. Parce qu'elle ne passerait pas sa soirée comme ça. Pas ce soir.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
J’ai la sensation que mon monde s’écroule lorsque la brunette m’annonce avoir été jusqu’à l’hôpital le matin même. J’ai bien entendu qu’elle n’était pas allé au bout de sa démarche, je l’ai bien enregistré et pourtant, je ne retiens que la première information. Elle a pensé à avorter sans jamais me parler de tout cela. Le simple fait que l’idée lui est frôlé l’esprit me serre le cœur, m’empêche de respirer correctement. Je n’arrive pas à croire qu’elle est pu penser faire une chose pareille. Je pensais que l’on avait arrêté de se mentir, de se faire du mal. Il faut croire que je me suis trompé. Et c’est probablement cela le plus douloureux, prendre conscience que Jill ne voulait pas me parler de tout cela. « Pas ce soir non... » Et bien entendu, derrière ces quelques mots, mon esprit traduit qu’elle ne m’en aurait tout simplement jamais parler et je ne sais pas le gérer. Je ne voulais pas m’énerver. Du moment où elle a posé ce test dans le creux de ma main, j’ai voulu gérer la chose de la manière la plus intelligente possible. Je voulais que tout se passe bien pour une fois, malgré la mini crise de panique, malgré mon silence de quelques minutes. Tout aurait bien pu se passer, si elle n’avait pas évoqué ses activités matinales. J’ai bien entendu qu’elle a mentionné le prénom de sa sœur, mais cela me passe au-dessus de la tête. Je parie que Ginny est déjà au courant de cela, c’est peut-être même elle qui a fini par dissuader sa sœur d’aller jusqu’au bout. Je n’en sais trop rien. Tout ce que je sais c’est que Jill comptait me cacher l’existence de ce bébé. Et c’est déjà bien trop. Elle me dit avoir paniqué et bien sûr que je le comprends. N’est-ce pas exactement ce que je viens de faire ? Bien sûr que si. Parce qu’on fini toujours par paniquer lorsque tout devient trop important pour nous et pourtant, je n’arrive pas à effacer ce sentiment de trahison. Cela reste coller à ma peau. Alors je deviens ce connard qui tente juste de se protéger, je suis déjà en train de construire le mur qui me protégera de manière bancale. Je rentre dans ma carapace, je me blinde. Je m’éloigne de Jill et deviens dur avec elle. Je sais que je regretterais mes paroles dans quelques heures, mais à l’instant, c’est tout ce dont je suis capable, mettre de la distance entre nous encore et encore.
« C'est vraiment la seule partie que t'as retenue ? Le fait que j'ai passé 45 minutes devant un hôpital ? Sans même y entrer ? C'est vraiment ça que tu me reproches là tout de suite ? » Et bien entendu, le ton monte. On ne sait pas rester calme lorsque tout nous fait peur. C’est à celui qui poussera l’autre vers la sortie en premier. Un jeu dangereux, mais qui nous permet parfois de nous épargner. Respire Bailey, ne soit pas horrible avec elle. Je soupire longuement avant de me tourner pour lui faire face. « Toute ma vie, on a pris des décisions pour moi, alors oui, c’est la seule chose que je retiens. » Et dans le fond, je suis persuadé qu’elle comprend. J’ose l’espérer en tout cas, sinon je me demande bien si notre mariage pourra durer. « Le simple fait que tu sois allé là-bas prouve bien que tu serais capable de le faire sans même m’en parler. » Et dire qu’on vient de se marier. C’est ça alors notre vie ? On se laisse aller à un peu de bonheur avant de se déchirer encore plus ? Je suis fatigué de tout cela. Vraiment fatigué. « Je comprends que tu paniques, Jill, je comprends vraiment. » Plus que tu ne pourras jamais l’imaginer mon amour. « Et même si c’est pas mon corps, la décision, on doit la prendre tous les deux, non ? » J’ai tellement peur de sa réponse que j’en tremblerais presque de nouveau. « Je suis terrorisé et en même, je suis heureux sans même pouvoir l’expliquer et je t’en veux de m’avoir dit ça comme si tu parlais de jeter un vulgaire truc. » Je tente de lui faire un résumé de ce qui se passe dans ma tête même si rien n’est claire, même si tout se mélange. « C’est pas clair, je sais… Et je te promets que si tu ne veux pas de ce bébé, si on prend la décision de manière réfléchi, je serais là pour t’accompagner. Je te le promets, mais… » Je dois choisir mes mots avec attention. « Ne prends pas la décision sans moi… » Tout simplement.
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Elle sait qu'elle le brise, mais elle lui dit la vérité. Elle ne comptait pas lui en parler pour le moment. Parce qu'elle ne voulait pas avoir cette conversation avant d'avoir réfléchi à toute cette histoire. Avant d'avoir trouvé ce qu'elle voulait vraiment. Elle ne sait toujours, elle ne sait pas si elle saura un jour. Est ce qu'elle est prête à offrir de la stabilité ? Assez d'amour pour élever un enfant ? Elle sent que non, mais elle n'a pas réussi à avorter, elle n'a pas pu. Comme si quelque chose la retenait. C'était peut-être Bailey, parce qu'elle ne savait pas ce qu'il voulait lui non plus. Et parce qu'il a quand même son mot à dire dans cette décision. C'était difficile à accepter pour Jill. Elle ne voulait pas l'exclure, mais la vie de couple, c'était encore très nouveau pour elle. Elle prenait les mauvaises décisions, et elle s'accrochait à son idée erronée de la liberté.
« Très bien. » Elle ne veut plus parler, elle ne veut rien faire de plus que sortir prendre l'air. Parce qu'elle est perdue, et que Bailey l'est tout autant qu'elle. Ils ne s'aident pas, ils ne font que paniquer pour l'avenir et ils n'ont pas besoin de ça tout de suite. Elle n'a pas la force de hurler, cette journée a été bien trop longue. « J'aurais pu. » Elle aurait très bien pu rentrer dans cet hôpital, et y laisser ce bébé. Laisser toutes ses questions et ses incertitudes avec, elle aurait gardé le secret jusqu'à sa mort et elle n'aurait certainement jamais eu d'enfant. « J'avais besoin de temps Bailey, c'est trop irréel tout ça, je peux pas gérer un truc pareil, pas maintenant » Elle ne dit pas qu'elle n'en veut pas, elle dit juste qu'elle veut prendre l'air. Elle veut une pause dans cette journée dingue. Juste un peu de répit. « Parce que c'est qu'un truc pour l'instant, ça fait même pas 24h que je suis au courant, c'est trop difficile de déjà imaginer un bébé. » Elle est dure Jill, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Parce que ça ne va pas, parce que ça fait des jours qu'elle ne va pas bien. Elle secoue la tête, elle soupire. Toujours aussi perdue que plusieurs heures auparavant. Elle sort, elle s'assoit sur les escaliers devant la porte d'entrée et elle regarde dans le vide. Elle aurait pu aller sur la terrasse, mais elle garde une possibilité de s'enfuir. Elle a toujours les clefs de sa voiture, mais elle attend. Elle a juste besoin de quelques minutes de calme. « J'ai pris aucune décision Bai, j'ai rien fait, et c'est tout ce que je peux faire pour l'instant je crois. On est en train d'en parler, donc je prends pas cette décision seule. » Elle est froide, elle est distante, et elle ne saurait même pas dire pourquoi. De l'air, elle a juste besoin d'air.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
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Elle a pensé à avorter sans moi. Cette idée qui ne cesse de se rejouer en boucle dans un coin de ma tête. Et je me concentre si fort pour écouter ce que Jill souhaite me dire d’autres. J’en viens à me faire violence contre moi-même, mais c’est dur. Je ne pense qu’à cela. Elle a voulu mettre fin à ce nouveau chapitre sans jamais m’en parler. Encore une fois, on a pensé que je ne serais pas capable d’assumer, que je ne serais pas capable d’encaisser, d’entendre, de supporter et de décider. Encore une fois. Comme un scénario qui ne cesse de se jouer en boucle dans toutes les étapes de ma vie. Je ne serais jamais décisionnaire de mon avenir. Je pensais l’être devenu en épousant Jill sur une plage à Bali. Je pensais… Et aujourd’hui, elle me prouve le contraire. Elle aurait décidé sans moi. Elle aurait effacé en silence, le vilain secret que personne ne veut entendre. Je voudrais entendre le reste, comprendre sa détresse, ressentir cet appel qu’elle me lance au travers de son comportement, mais j’en suis incapable. « J'aurais pu. » La goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle aurait pu. Sentence finale. Elle aurait pu et elle l’aurait fait peut-être pas aujourd’hui, mais demain. J’étais rentré plutôt pour elle, pour lui faire plaisir, pour lui montrer que je m’implique dans cette nouvelle vie. Si j’avais su… Je ne serais pas rentré avant des heures. Je lui aurai laissé le temps de se débarrasser des preuves. Tout devient si douloureux, je me sens comme aveugler par ce sentiment qui me transperce. Je reste bloquer en boucle sur cette information. Inlassablement, cela ne me quitte plus.
« Parce que c'est qu'un truc pour l'instant, ça fait même pas 24h que je suis au courant, c'est trop difficile de déjà imaginer un bébé. » Un truc. Un vulgaire truc. Je ne sais même pas pourquoi je le prends aussi personnellement, pourquoi chacune de ses paroles me semble être un coup de poing supplémentaire. C’est comme si tout ce que je gardais en moi re sortissait subitement. Je sais que je veux être père. Je le cache depuis si longtemps, mais au fond de moi je le sais… Je veux ce truc viscéral qui te rattache à un autre. Je veux ce lien qui ne sera jamais réellement mien avec Noah. Je le veux sans savoir pourquoi, sans l’expliquer. C’est juste là tapis dans l’ombre. Et je n’imagine pas un truc, mais déjà un bébé, un enfant. Et les paroles de Jill me clouent sur place. Elle a ses clés à la main et je sais déjà que tout cela ne se finira pas bien.
Et les habitudes ont la vie dure. Je m’enferme dans mon monde pour ne pas hurler face à la vague d’émotions qui me déchire de l’intérieur. Jill, elle met un fossé entre nous. Elle est déjà partie. Je ne peux pas gagner contre ça. Je n’ai pas la force de lutter. Pas ce soir. « Vas-y. » Nos regards se croisent et je soupire doucement. On ne va pas se battre, pas là-dessus, pas après ce qu’elle a pu envisager, pas ce soir en tous cas. Je n’ai déjà plus la force. « Tu crève d’envie de partir, alors vas-y. » ajoutais-je pour mieux expliquer mes paroles. Pars Jill. J’ai l’habitude, tu sais. Je ne te promets rien si tu t’en vas. Et pourtant… « Je t’attendrais. » Toujours. Qu’importent les épreuves, c’est ce qu’on c’est promis après tout, non ? « On a peut-être besoin d’un peu de temps. » Pars, mais reviens. Pars, mais ne me laisse pas.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel
Elle est là, sans l'être vraiment. Perdue entre deux monde. Perdue entre deux décisions. A peser le pour et le contre et à faire du mal à Bailey sans même le faire exprès. Et ça, ça la brise Jill. Parce qu'elle se fait du mal à elle, mais elle ne voulait pas qu'il en fasse les frais. Elle ne peut pas supporter ça, elle ne le supportera pas ce soir parce qu'elle a fait des erreurs. Et qu'elle en fera encore beaucoup. Pourquoi c'est tombé sur lui ? Elle ne mérite pas quelqu'un qui l'aime autant, quelqu'un d'autant attaché à elle. Même si elle sait que c'est pareil pour elle, qu'elle l'aime de tout son cœur et qu'il n'y plus d'autre personne capable de prendre son cœur comme il l'a fait. Qu'elle serait détruite si un jour il décidait de partir et de l'abonner. Mais elle veut le protéger, et c'est tout ce qu'elle ne fait pas ce soir. Elle est dure, elle utilise des mots blessants, des mots qui devraient seulement rester dans sa tête. Elle pleure, et elle s'arrête soudainement. Elle ne ressent plus, elle est vide pendant de longue minute.
Il veut garder ce bébé, elle est la seule qui doit savoir ce qu'elle veut vraiment à cet instant. Elle n'a plus qu'à décider, et il sera là, il sera proche d'elle comme il a toujours voulu l'être. Mais pourquoi elle n'est pas capable d'être une personne normale ? Quelqu'un capable de discuter normalement sans briser le cœur de toutes les personnes qui l'entourent. Elle en rêve Jill de tout ça, mais elle n'en est juste pas capable. Ce côté sombre la bouffe depuis toujours et elle ne pourra jamais rien y faire.
Elle s'assoit dehors, de l'air, c'est ce dont elle a besoin. De respirer, parce qu'elle a l'impression que depuis Bali elle ne l'a pas fait. Parce que tout est devenu bien trop dur à supporter, parce que trop de choses se passent en même temps. Elle devrait demander de l'aide, mais elle se croit assez forte pour tout endurer. Sauf qu'elle ne l'est pas, elle ne l'a jamais été. Bailey la connait par cœur. Vraiment par cœur. Comme elle le connait. Et c'est le plus dur dans cette histoire. Parce qu'elle sait que chacune des choses qu'elle a dite a brisé son cœur, qu'il se pose des tonnes de questions et elle ne veut pas le laisser là, pas comme ça. Mais elle n'est pas capable de le soutenir comme il en a besoin, et ça la tue. Elle ne peut juste pas faire plus, pas ce soir. Et les larmes se remettent à couler sans qu'elle ne contrôle rien, elle a terriblement mal parce qu'elle lui fait du mal. Il lui dit de partir, et elle le regarde en penchant légèrement la tête « Je... Je suis tellement désolée... » Est ce qu'il vaut vraiment mieux qu'elle parte ? Pas pour elle, elle n'a pas besoin de penser à elle là, mais Bailey n'a pas besoin d'entendre tout ça, elle ne veut pas qu'il souffre plus. « Je veux pas te faire plus de mal ce soir, c'est trop pour moi, je peux plus te faire ça... » Parce qu'elle l'avait déjà fait avant, elle avait déjà brisé son cœur des dizaines de fois, elle était partie sans se retourner. Elle ne veut plus faire ça, mais peut-être qu'elle a besoin de partir juste un peu de cette maison. Pour lui, mais pour elle aussi. Elle voudrait tant rester là et être capable de le calmer en lui disant que tout ira bien, mais elle n'est même pas capable de s'en convaincre elle-même.
Elle pleure mais elle ne le sent même pas, ses joues sont déjà humides depuis un long moment. Il l'attendra, et elle souffle un peu. Elle ne veut pas le perdre, jamais. C'est la personne qu'elle aime le plus dans ce monde, et c'est pour ça qu'elle fait ça. « On a peut-être besoin d'un peu de temps. » Elle hoche la tête. Ils en ont sûrement besoin. Jill a besoin de réfléchir, c'est nécessaire. Et elle doit prendre le temps de réfléchir seule avant d'en reparler avec Bailey. Le père de son enfant. Est ce qu'elle était capable de lui offrir la famille, la vie qu'il méritait ? La vie dont il avait besoin après tout ce que sa famille lui avait fait subir. Elle devait prendre cette décision. Pour elle, pour lui, pour eux et le petit être vivant qui était déjà en train de grandir depuis quelques temps. Mais elle a tellement peur de le perdre en quittant cette maison, même si c'était pour quelques heures, ou seulement quelques jours. Elle avait l'impression de l'abandonner, même si tout son cœur voulait rester à ses côtés et oublier tout ça encore quelques temps. « Juste un peu de temps... Je reviens vite je te le promets, j'ai besoin de réfléchir. » De trouver une réponse à tout ça. Elle se rapproche de lui, elle ne compte pas partir comme ça. Elle le prend dans ses bras. Et pose un baiser sur ses lèvres. « Ne fais pas de bêtises, je t'en supplie, j'y survivrais pas. » Elle est terrifiée, mais il va l'attendre, elle s'accroche à ça, elle s'accroche à leur besoin d'être l'un avec l'autre, à leur amour, c'est le plus important. « Je t'aime... » Peut-être que ce simple petit mot le rassurera un peu, qu'il se posera moins de questions. Peut-être que lui aussi il a besoin de temps seul pour réfléchir, à nous, et à tout ce que Jill a pu faire ces derniers temps. Son pouce qui se pose sur son alliance, un dernier regard vers Bailey, et elle part. Elle ne part pas pour longtemps cette fois, et elle reviendra. Elle reviendra toujours vers lui. C'était inéluctable depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois.
Arthur Coventry
la chute d'Icare
ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7494 POINTS : 870
TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06)greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
Doucement, au fur et à mesure de la conversation, je sens que je suis en train de perdre pied. Que quelque chose se passe et que je suis incapable de le contrôler. Chaque nouvelle parole provenant de Jill me paraît comme une trahison ultime, quelque chose d’insurmontable. Une épreuve supplémentaire. Probablement celle de trop. Je ne sais plus vraiment. Tout s’enchaîne bien trop vite. On se devait d’être heureux, on se l’était promis. C’est tout ce que l’on méritait depuis toutes ses années, mais il faut croire que le bonheur, on l’effleure que du bout des doigts, toujours. Tout va trop vite pour nous. On vient de se marier et voilà qu’il faut gérer une grossesse. Ce n’était pas planifier et c’est probablement bien trop fou pour nous. Je n’en sais rien. Au plus profond de moi, je sais que si elle décide d’avorter tout changera entre nous. Je le sens dans mes tripes. On se tient sur une plaque tournante et tout s’accélère. J’entends ses excuses, mais déjà, je sais qu’elle va partir. Elle va s’en aller. Pour combien de temps, je l’ignore, mais je ne sais pas ce que je vais devenir lorsqu’elle aura franchi cette porte. Et pourtant, c’est moi qui lui offre l’issue de secours, parce que je sais que c’est devenu trop pour elle, qu’elle a besoin d’aller souffler. Je le sais. Je la connais, je l’aime comme ça, malgré tout.
Tic tac.
Je sens que tout bouillonne au plus profond de moi. Je tente de contenir la bombe qui est si proche de l’explosion. Les émotions prennent le dessus avec une force qui me cloue sur place. Pourtant, je tente de m’accrocher au regard de Jill. Je tente de lui faire comprendre silencieusement que j’ai besoin qu’elle reste. Ne t’en va pas, sans toi, je ne pourrais plus. Mais la communication se retrouve brouiller entre nous. Elle cherche à m’épargner, je cherche à la protéger. Encore et encore. « Je veux pas te faire plus de mal ce soir, c'est trop pour moi, je peux plus te faire ça... » Si tu savais tout le mal que tu m’as fait avec quelques mots. Si tu savais à quel point j’ai mal Jill. De partout. Pour tout. Et plus les secondes passent, plus je me déconnecte complètement. Je dois tenir encore quelques minutes, le temps qu’elle parte. Je dois tenir. Je vois la brunette s’approcher, les joues inondées par ses larmes et par instinct, je la prends contre moi. Dernier espoir de la sentir contre moi. Elle tente par tous les moyens de m’assurer qu’elle aime, que rien ne changera, mais déjà, je me perds dans un monde où je finirais forcément par me retrouver seul, où je serais à jamais le second choix. « Juste un peu de temps... Je reviens vite, je te le promets, j'ai besoin de réfléchir. Ne fais pas de bêtises, je t'en supplie, j'y survivrais pas. Je t'aime... » Incapable de parler, je hoche lentement la tête et viens embrasser son front. C’est tout ce que je peux lui offrir tandis qu’à l’intérieur le feu est déjà en train de tout ravager. Je me perds, mais je tiendrais tant que Jill est en face de moi. « Prends soin de toi. » Et reviens. Je t’en supplie Jill reviens. Mais déjà elle me tourne le dos, ses clés en mains et la porte qui claque derrière elle.
Tic tac.
Elle est partie. Je ne retiens plus rien. Tout me submerge en quelques secondes. Un mélange de colère inexpliqué, cette envie de hurler jusqu’à en avoir mal aux poumons, ce sentiment que je ne serais jamais assez bien et cette douleur assourdissante. Tout a commencer il y a si longtemps et pourtant j’ai la sensation de tout me prendre en pleine tête. Mes années de mariages avec Ginny, la douleur de ne jamais avoir réellement été un père pour Noah, ma relation avec Jill, la haine que me voue mon propre frère, mon deuxième mariage, Ginny enceinte et finalement Jill… Jill enceinte. Tout va bien trop vite, je ne sais plus quelles informations traiter en première. La tête me tourne, je vois flou.
Tic Tac.
Mon téléphone se met à sonner. Je ne sais combien de temps, c’est écouler depuis le départ de Jill, je décroche sans regarder, persuader qu’elle m’appelle déjà pour s’excuser. Je suis accueilli par la voix de mon père. « Bailey Alexander William Fitzgerald ! » Je voudrais trouver la force de raccrocher, mais je reste là. « Oui ? » Tel un enfant qui a peur. C’est tout ce que je suis face à lui. « Isaïah et Marianne sont revenues de leur tour du monde et qu’est-ce que j’apprends ? Tu fricotes avec cette Jillian. » Cette Jillian. Et je sais parfaitement qu’il se retient d’utiliser un terme bien plus vulgaire qui réduirait ma femme à une simple prostituée. Je ne réponds pas, la réponse, il la connaît déjà. « Et je vais être très clair Bailey, je t’ai laissé avoir le label parce que tu respectais le contrat. Je passe pour le dernier des idiots auprès de mes amis à cause de toi et il paraît que Virginia fait n’importe quoi de sa vie. » Ta gueule. C’est tout ce que je voudrais avoir la force de lui dire. Mais je me tais. J’obéis. « Tu as un mois pour rattraper tes erreurs Bailey. » Et il raccroche. Il sait qu’il a déjà gagné.
Tic tac.
Depuis des années, je déteste le monde dans lequel je vis et les gens qui pensent pouvoir se servir de moi tel un pantin désarticuler. Bailey fera un gentil mari pour cette fille un peu paumée. Bailey fera le bouche-trou parfait pour l’entreprise de papa. Bailey va élever cet enfant comme le sien, mais on lui rappellera tous les jours qu’il n’est pas un père. Bailey va déménager à l’autre bout du monde sans broncher. Bailey va accepter de devoir se cacher tout le temps pour se faire croire qu’il va goûter au bonheur. Bailey va retourner auprès de Ginny pour ne pas faire de vague. Il acceptera sans broncher, comme toujours. Il est bon Bailey. Il ne dira jamais rien. Il acceptera toujours tout. Il acceptera les jalousies, les hurlements, les crises. Il acceptera la dictature de son géniteur pour ne pas froisser ce nom de famille qu’il porte depuis la naissance.
Parfois, j’ai cette horrible sensation d’être dans une pièce pleine de monde et j’ai beau hurler comme un fou, il n’y a personne qui se soucie de moi. Je suis devenu une constante dans la vie de mes proches. Celui qui ne partira jamais et qui continuera à accepter que l’on fasse des choix pour lui.
Tic tac boom.
« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH » Je hurle à m’en brûler la gorge. Je hurle si fort que j’effraie mon chien qui pars se réfugier au premier étage. Je hurle pendant ce qui me semble être des heures avant d’envoyer mon bras sur le comptoir devant moi. D’un geste, je balaie tout ce qui se trouvais sur la table. Quelques verres explosent au sol, un vase, un cadre photo. Mais ça ne suffit pas. J’attrape une chaise derrière moi et la jette de toutes mes forces contre le mur. Je recommence avec la deuxième. En quelques minutes, je saccage complètement ma cuisine et enchaîne sur le salon. Je hurle dès que je jette un objet. J’attrape une chaise derrière moi et la jette de toutes mes forces contre le mur. Tout y passe. Jusqu’à ce que mon poing s’abatte trop fort contre la vitre de la table basse et que cette dernière explose en mille morceaux, ma main passant au travers. J’ai des bouts de verres incruster de partout sur la paume et la douleur réveille quelque chose de nouveau. Comme si cette douleur parvenait à anesthésier tout le reste.
À bout de souffle, je monte dans la salle de bain pour nettoyer ma blessure. J’agis tel un robot. Retirer les bouts de verres, nettoyer avec de l’alcool, faire un bandage.
Aller dans la chambre et sortir une valise.
Juste partir.
take me far from streets and roads. lead me out in the night, don't show me the way back home. because i'm craving, craving, craving something i can feel. where do i go, what do i need, is it ecstasy or is it fear? am i on my own, am i even close? because i'm still craving something i can feel